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Mot du Chef de Corps Novembre-Décembre 2012 Sapeur d’Afrique 196 Lettre d’information du 19 ème régiment du génie, le régiment d’appui terrain de la 7 ème brigade blindée La 2 en Afghanistan OPEX A quelques jours du retour d’Afghanistan, la troisième section de la 2 ème compagnie de combat du génie (2 ème CCG) continue de remplir ses missions pied au plancher. Petit événement : la section, qui ne sera pas relevée, est la dernière section du génie à fouler le sol afghan. A près plusieurs jours de transit, dont une escale de 24 heures au Tadjikistan, les derniers sapeurs de la section du lieutenant A. sont arrivés le 2 novembre sur le théâtre afghan. La section enfin au complet a perçu son matériel et passé sa première nuit au camp de Warehouse. La première semaine a été rythmée par les rappels de sécurité et la pré- paration des véhicules de l’avant blin- dé (VAB) de la section. Puis le groupe du sergent M. est parti pour le camp de Naghlu, après que le lieutenant- colonel G., commandant en second du 19 ème RG et officier sécurité théâtre, a remis les galons aux sapeurs nouvel- lement promus. Entre deux missions, chaque instant de répit est mis à profit pour appro- fondir l’instruction : service de l’arme- ment, EOD, sport, tir. Quelques jours après leur arrivée sur le théâtre, les deux groupes restés à Warehouse ont effectué leur pre- mière mission sur le terrain. Engagés sur l’opération « Blue Stork 86 », ils ont effectué une reconnaissance sur l’axe « Highway 7 », afin d’appuyer le retrait des AT K5 du posté avancé de Naghlu. Au cours de la mise en place du point d’appui véhicule, un jeune caporal a détecté un écho significatif, marqué la zone et immédiatement rendu compte à son chef de groupe. Le sergent a ainsi pu mettre au jour un obus 82 SR chinois, que l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal) a détruit après autorisation de la Task Force. Dès leur première mission, les sapeurs d’Afri- que ont ainsi pu démontrer toute l’im- portance du génie dans les opérations de désengagement. 1CL P.

Novembre-D cembre 2012 196 Sapeur dÕAfrique · compagnie de combat du g nie (2 me CCG) continue de remplir ses missions pied au plancher. Petit v nement : la section, qui ne sera

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Mot du Chef de Corps

Novembre-Décembre 2012Sapeur d’Afrique

196

Lettre d’information du 19ème régiment du génie, le régiment d’appui terrain de la 7ème brigade blindée

La 2 en Afghanistan OPEX

A quelques jours du retour d’Afghanistan, la troisième section de la 2ème

compagnie de combat du génie (2ème CCG) continue de remplir ses missions

pied au plancher. Petit événement : la section, qui ne sera pas relevée, est la

dernière section du génie à fouler le sol afghan.

Après plusieurs jours de transit, dont une escale de 24 heures au

Tadjikistan, les derniers sapeurs de la section du lieutenant A. sont arrivés le 2 novembre sur le théâtre afghan. La section  enfin  au  complet  a  perçu  son  matériel et passé sa première nuit au camp de Warehouse. La première semaine a été rythmée par les rappels de sécurité et la pré-paration des véhicules de l’avant blin-dé (VAB) de la section. Puis le groupe du sergent M. est parti pour le camp de Naghlu, après que le lieutenant-colonel G., commandant en second du 19ème  RG  et  officier  sécurité  théâtre,  a  remis les galons aux sapeurs nouvel-lement promus. Entre deux missions, chaque instant de   répit   est   mis   à   profit   pour   appro-fondir l’instruction : service de l’arme-ment, EOD, sport, tir. Quelques jours après leur arrivée sur

le théâtre, les deux groupes restés à Warehouse ont effectué leur pre-mière mission sur le terrain. Engagés sur l’opération « Blue Stork 86 », ils ont effectué une reconnaissance sur l’axe « Highway 7  »,  afin  d’appuyer  le  retrait des AT K5 du posté avancé de Naghlu. Au cours de la mise en place du point d’appui véhicule, un jeune caporal a détecté  un  écho  significatif,  marqué  la  zone et immédiatement rendu compte à son chef de groupe. Le sergent a ainsi pu mettre au jour un obus 82 SR chinois, que l’équipe EOD (Explosive Ordnance Disposal) a détruit après autorisation de la Task Force. Dès leur première mission, les sapeurs d’Afri-que ont ainsi pu démontrer toute l’im-portance du génie dans les opérations de désengagement.

1CL P.

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La 1 visite les EAU

Alors  que  l’automne  descendait  sur  Besançon,  la  deuxième  section,  commandée par l’adjudant Le Tallec, est allée découvrir l’été « émi-

rien », dans le cadre d’un exercice interalliés, en appui d’un SGTIA blindé, armé par le 1er chasseur et intégré au sein de la 13ème demi brigade de la Légion étrangère.

L’exercice « El Himeimat » (fait d’armes victorieux des Français  Libres  lors  de  la  bataille  d’El  Alamein)  s’est  dé-roulé du 15 septembre au 9 octobre, aux Emirats Arabes Unis. Sur une phase de trois semaines, la section s’est entrainée   dans   le   désert   pour   enfin   s’engager   dans   un  combat de 96 heures, au niveau GTIA, comprenant des unités du 1er chasseur, du régiment de marche du Tchad sur VBCI et du 11ème régiment d’artillerie de marine. La première semaine fut consacrée à la vie en milieu déser-tique et à la conduite dans le sable : merci la Légion ! Puis les Emiriens nous ont prêté des Hummers H1: bon sang, que fait la PEGP !La deuxième semaine fut opérationnelle, offrant des tirs ALI et charges spéciales démontrant notamment à l’inte-rarmes la capacité d’une section de combat à faire parler la poudre.Enfin   la  dernière  semaine  fut  ponctuée  par  un  exercice  de quatre jours en appui des SGTIA, plus particulière-ment  au  profit  de  la  compagnie  d’infanterie.Plus  touristique,   la  fin  du  séjour  a  permis  de  profiter  de  l’hospitalité et du contrôle émiriens du haut de la plus haute tour du monde. Le temps de vider le sable des ran-gers avant de retrouver le régiment.

ADJ Le Tallec

Brèves de FSI INSTRUCTION

Si vous ne connaissez pas l’air de La Montagne, c’est que

n’avez pas mis les pieds au régi-ment depuis un moment. Car ce chant, scandé quotidiennement depuis trois mois par la formation spécialité initiale (FSI), est main-tenant   repris   par   tous,   siffloté  dans les couloirs. Et pourtant ! In-terrogez les jeunes, ils vous diront comme  il  est  difficile  d’apprendre  à chanter, après les longues séan-ces d’ordre serré subies depuis la formation générale initiale (FGI). Mais les progrès sont palpables : les têtes se sont redressées, les voix affermies. C’est que petit EVI est devenu (presque) grand !Le 5 juin, 40 nouveaux sapeurs franchissaient les portes du 19. Après l’incontournable passage entre les griffes bienveillantes du CFIM, les voilà débarqués pour la FSI. Suivant un rythme de

progression adapté au niveau de chacun, les jeunes sapeurs ont appris   avec   intérêt   les   spécifici-tés d’un métier exigeant, et forgé une cohésion dans l’effort : ils ont réalisé des coups de main noctur-nes, tiré leurs premières charges spéciales et battu des records au montage de la MLF. Mais surtout, ils pris conscience de leur nouvel état  de  soldat,  et  acquis   la  fierté  de leur uniforme. Volontaires, ils quitteront la sec-tion de formation dans quelques jours pour rejoindre les sections de combat. La « une » attend de pied ferme ses nouvelles recrues, qui seront vite en situation. Mais peu importe, puisqu’ « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » ! Malheur aux tièdes !

LTN Vachon

Armée par la 1ère CCG et la

22ème CA, la der-nière formation générale élémen-taire (FGE) de l’an-née a commencé le 29 octobre par des tests initiaux. Pour les sapeurs (et le transmetteur) qui ont réussi, la FGE s’est poursui-vie à Valdahon, avec plusieurs séances de tir : FAMAS, FLG, parcours « fantassin » et tirs de nuit. La première marche, de 18 km, a mis l’accent sur la topographie de niveau groupe. Lors de ces 15 jours de manœuvre, les élèves gradés ont en permanence travaillé le combat au niveau individuel, trinôme, et groupe, de jour comme de nuit, avec des missions au cours de bivouacs tactiques, en portant l’effort sur les cadres d’ordres. La   troisième   semaine   s’est   déroulée  à  Besançon,   avec  comme thèmes le NRBC, le renseignement, le secours au combat et le sport. Une deuxième marche de 22 km a per-mis de tester les compétences en topographie.La quatrième semaine fut consacrée au TIOR, aux savoir-faire génie, à l’anglais et au PA MAC 50, avec encore une marche, axée sur la topographie et la restitution des mis-sions du trinôme.D’une grande densité et sous des conditions climatiques optimales, cette FGE ne laisse pas de répit. Malgré les efforts physiques et cérébraux, la section montre un bel état d’esprit, et la cohésion permet de s’affranchir des difficultés  avec  un  seul  objectif   :  apprendre  à  comman-der.

LTN Lacaze

FGE : franchir un capINSTRUCTION

EXERCICE

Flash info du sapeur d’Afrique

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La  52  s’est  déployée  de  manière  rapide  et  efficace  après  les  intempéries qui ont touché le Var.

La 52 sur le théâtre des inondations DÉPLOIEMENT

Les 30 et 31 octobre 2012, la section de production de maté-riau (SPM) de la 52ème CADL a été engagée en urgence sur

l’atelier industriel aéronautique de Cuers-Pierrefeu (AIACP), dans  le  Var,  afin  de  dégager  la  zone  sinistrée  par  les  inonda-tions du 26 octobre.Cette mission opérationnelle a été montée en quelques heu-res et a permis à la compagnie d’engager en moins de 24 heures les moyens lourds d’une section ADL.Après le déploiement des engins, le travail principal a consis-té à dégager les déchets et matériels détruits, et à curer le lit   de   la   rivière   qui   traverse   la   zone.   L’autre   défi  majeur   et  périlleux a été l’abattage des arbres à moitié déracinés, qui menaçaient  de  tomber  sur  certains  bâtiments  et  présentaient  un danger certain pour les civils.La mission a été réalisée en deux jours, avec l’aide du per-sonnel  de  la  base  qui  a  mis  tous  ses  moyens  en  œuvre  afin  de  faciliter l’action de la section.

ADJ Dabonneau

Le 6 novembre 2013, un convoi com-posé de cinq TRG, d’un D6D, d’une

pelle hydraulique, d’un tracto-pelle, d’une chargeuse, d’un compacteur et d’un GBC 180 descend de Canjuers pour le camp de la Vaugine. La section a  reçu  pour  mission  de  réaliser  les  tra-vaux d’aide au déploiement lourd en vue d’installer le poste de comman-dement (PC) et les unités du bataillon d’artillerie (BATART). Après s’être présentée à l’entrée du camp et avoir pris contact avec les autorités, la section se dirige vers le lieu de son premier chantier, qui consiste à aménager, assainir et pro-téger une zone d’installation de radar. La section est sur zone pour une durée de dix jours maximum.

Le scénario est on ne peut plus lim-pide et les sapeurs se prêtent vite au jeu. Nous sommes en « Dracénie », pays méditerranéen envahi par son voisin, et libéré par la coalition « Azur ». Installée dans la capitale, la 7ème division blindée déploie ses unités en vue d’aider au rétablissement de l’Etat. Les sections d’aide au déploie-ment lourd réalisent des travaux au profit   de   toutes   les   unités   de   la   divi-sion. C’est le cas notamment de la 4ème section de la 52ème CADL, qui effectue des  travaux  au  profit  du  54ème BATART. Après deux jours de travail, qui auront permis l’installation des radars en toute sécurité, la section est rappelée pour aider à l’installation de la base de soutien divisionnaire (BSD).

Préalable indispensable avant chaque projection, cet exercice de contrôle opérationnel a prouvé la capacité de la section à réaliser un chantier pen-dant  un  conflit  de  moyenne   intensité.  Au gré des incidents tactiques, mé-caniques ou topographiques, elle a continué à escorter ses camions ben-nes, à niveler le terrain et à réaliser un merlon, tout en exécutant les ordres du commandant d’unité génie, dans un contexte interarmes. Cet exercice clôt la campagne de chantiers 2012 et inaugure la montée en puissance de la section.

CNE Maylie

Contrôle opérationnel pour la 4ème section MCP

La 4ème section de la 52ème compagnie d’aide au déploiement lourd (52ème CADL) de Canjuers a effectué son contrôle

opérationnel du 6 au 8 novembre 2013, en prévision de son départ à Djibouti, en mars 2013.

Flash info du sapeur d’Afrique

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Le 30 octobre, après plus de 24 heures sur la route et dans les airs, la compagnie

a atteint la Polynésie, où elle passera les quatre prochains mois. La transmission du fanion a été le premier fait marquant du mandat. La mission pouvait commencer. Les   sapeurs   d’Afrique   ont   bénéficié   de  deux semaines d’acclimatation à base de footings légers et d’instructions. La section du lieutenant Moreau, d’alerte Vigipirate, a pris le service de garde. En parallèle, celle de l’adjudant Antonsanti a effectué des réparations sur le réseau grillagé périphérique au DTM.Les activités s’enchainent, avec un entraînement compagnie sur les MICAT

dans la vallée de la Papenoo. Pour cet exercice, la compagnie dispose de moyens conséquents : sept véhicules légers et dix poids lourds, ainsi qu’un dauphin de la Marine. Les sections sont donc largement autonomes et ont tout le loisir de développer et d’entretenir les savoir-faire. Dans quelque temps, la section de l’adjudant Antonsanti partira sur l’atoll de Moruroa, où la section Moreau se rendra en février. La section commandement aura aussi l’occasion de visiter d’autres îles, notamment dans le cadre des missions « HAKAKITE », qui consistent à faire de la présence et renseigner le guide

de Polynésie.Si les activités sont nombreuses et variées, elles laissent toutefois un peu de temps libre pour découvrir la culture polynésienne.Cette projection doit être également l’occasion pour les sapeurs d’Afrique de se réunir autour de certains rendez-vous, à commencer par la fête de sainte Barbe. Le capitaine Witkowski, ainsi que toute la 2ème compagnie du DTP, souhaitent à leurs camarades restés en métropole une bonne sainte Barbe, ainsi que de joyeuses fêtes  de  fin  d’année.  

CNE Witkowski

Les sapeurs d’Afrique au milieu de l’océan MCD

Le 19 arme la 2ème compagnie du détachement Terre Polynésie du régiment d’infanterie de marine du

Pacifique  Polynésie  (DTP/RIMaP-P),  pour  une  durée  de  quatre  mois.  

Préparation opérationnelle à ThoraiseENTRAÎNEMENT

Le 6 décembre, la 22ème compagnie d’appui (CA) a conduit un exercice

interarmées intégrant une composante artillerie et l’armée de l’Air.

Dans la nuit du 5 au 6 décembre, six plongeurs de combat du génie, accompagnés par un guideur aérien du 1er régiment d’artillerie (1er

RA),  se  sont  infiltrés  par  le  Doubs  puis  par  la  terre  jusqu’à  leur  point  d’observation, au-dessus de l’école des ponts de Thoraise, à côté de Besançon.  Ils  avaient  pour  mission  d’observer,  puis  d’infiltrer  le  dispo-sitif de défense mis en place par la section de la 22ème CA, qui s’apprê-te à partir en Guyane, et de « détruire » plusieurs objectifs désignés, avant  de  s’exfiltrer  le  lendemain,  toujours  en  palmage.  Renforcés par un chef d’équipe FAC (Forward Air Controller) du 1er RA, les  plongeurs  ont  bénéficié  d’un  appui  aérien  et  ont  pu  guider,  en  réel,  depuis leur point d’observation, un Mirage 2000 l’après-midi, puis un Rafale le soir, avant de tenter de pénétrer le site tenu par la section PROTERRE, dans la nuit. D’une grande complexité, cet exercice aura permis aux plongeurs d’intégrer des éléments extérieurs et de se coordonner avec eux, et à l’artilleur présent de s’insérer dans un dispositif génie. Il aura permis, enfin,  de  contrôler   le  niveau  de  la  section  de  sapeurs  qui  attaque  la  dernière phase de sa mise en condition avant projection en Guyane.

Flash info du sapeur d’Afrique

Les EOD du 19ème régiment du génie ont participé à une opération de dépollution et de destruction

de munitions suite au crash du Mirage 2000-5, qui a coûté la vie à un pilote taïwanais, le 3 octobre 2012. Les EOD interviennent, en temps normal, sur les camps et les emprises militaires des huit départe-ments dont ils ont la responsabilité. Lorsque la situa-tion l’exige ou sur réquisition préfectorale, ils peu-vent être appelés sur tout le territoire national. C’est le cas notamment lors d’accidents en terrain civil impliquant des véhicules ou engins militaires transportant des munitions ou des armes.Ces derniers ont tout d’abord mené une reconnaissance et une sécurisation de la zone. Par la suite, ils ont procédé au ramassage, au déplacement et à la destruction des munitions choquées, des charges pyrotechni-ques du siège éjectable et de celles de l’appareil détruit. Cette intervention s’est effectuée en coopération avec le GRIN Air de Saint-Dizier, les équipes EOR (élément opérationnel de reconnaissance) de la BA-116 et un escadron de gendarmes mobiles de Lyon.L’agrégation d’équipes venant de diverses unités est fréquente dans ce genre de mission. Elle a permis de retrouver  une  grande  quantité  d’obus  de  30  mm  et  autres  artifices,  d’intervenir  et  de  réagir  en  toute  sécurité  et dans les plus brefs délais.

ADJ Géant / ADJ Bellon

Du 3 au 9 octobre 2012, un binôme du groupe ré-gional   d’intervention   NEDEX   (GRIN)   du   19   a   été  sollicité suite au crash dans le bois d’Emery du

mirage  2000-5  de  la  base  aérienne  116  à  Luxeuil-les-Bains.  

Les EOD sur le lieu du crashEOD

Les militaires du 19ème RG ont accueilli 27 élèves de quatriè-me du collège Diderot, au quartier Joffre, pour une séance

d’initiation au parcours d’obstacles. Poutre d’équilibre, cha-peau de gendarme, dessus-dessous, mur d’assaut, table irlan-daise, fosse : les jeunes, habillés en treillis pour l’occasion, ont pu franchir les obstacles sur lesquels s’entraînent habituelle-ment les soldats pour développer leur force, leur résistance, leur endurance et leur rusticité. Encadrés par le bureau des sports et par des sapeurs de la 22ème compagnie d’appui (22ème CA), les collégiens ont fait preuve de beaucoup d’envie, de courage et d’adresse pour passer les obstacles. Cette séance de sport un peu particulière fait suite à la signa-ture, le 11 octobre 2012, de la convention de partenariat entre le 19 et le collège Diderot. Etablie dans le cadre du plan Ega-lité des Chances du ministère de la Défense, cette convention prévoit de nombreuses activités visant à faire découvrir les valeurs du monde militaire aux jeunes élèves, qui ont déjà pu, depuis, visiter le régiment, notamment sa salle d’honneur ; dé-couvrir ses capacités opérationnelles et partager un repas en ration de combat avec les sapeurs d’Afrique.

Des élèves du collège Diderot de Planoise se sont initiés au parcours

d’obstacles avec les sapeurs de la 22, au quartier Joffre, le 19 novembre

2012.

Les joies du PO JEUNESSE

5Flash info du sapeur d’Afrique

Les jeunes sapeurs aux commandesINSTRUCTION

Pendant l’automne, saison peu propice aux travaux, la 51ème compagnie d’aide au déploiement lourd

(CADL)   profite   de   la   disponibilité   de   son   parc   pour  qualifier   ses   jeunes   sapeurs   en   conduite   d’engins.  Ainsi, du 17 septembre au 9 novembre, sur le camp de Mourmelon, la 2ème section a encadré une forma-tion spéciale élémentaire (FSE) « engins de travaux publics ». Pendant huit semaines, 25 stagiaires ont été initiés à la manipulation des principaux engins utilisés sur les chantiers (tracteur niveleur, chargeuse à roue, pelle hydraulique).Cette FSE aura par ailleurs été l’occasion de réaliser, au  profit  du  camp,  des  chantiers  sommaires  nécessi-tant des moyens lourds, contribuant ainsi à la visibilité du génie d’Afrique sur les terres de Champagne.

CNE Benabdallah

La 51... en Pologne EXERCICE

Wedrzyn, ville garnison à l’est de la Pologne. Le potentiel touristique de Mailly-le-camp, une

technique culinaire tout juste développée pour assurer la survie de l’espèce, une ville où l’on n’arrive pas par hasard. Du 12 au 22 novembre, la 17ème brigade mécanisée de la Wojsko Polskie (armée polonaise) y a accueilli plus de 700 soldats pour l’exercice Common Challenge 12, visant   à   certifier   l’aptitude   de   nos   alliés   polonais   à  prendre le commandement d’un groupement tactique européen.   Parmi   eux,   45   Allemands   et   35   Français,  dont deux sapeurs d’Afrique de la 51ème CADL. Venus respectivement  occuper  les  postes  d’officier  de  liaison  et  de  sous-officier  administratif,  le  capitaine  Benabdallah  et   le  maréchal-des-logis-chef  Son  ont  profité  de  cette  mission pour découvrir l’organisation et l’équipement des armées alliées. L’occasion également de nouer des relations chaleureuses avec des Polonais qui, désireux de s’affirmer  sur  le  plan  diplomatique,  pourraient  être  de  plus  en  plus  présents  sur  nos  théâtres  d’opérations.

CNE Benabdallah

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Retour d’Afghanistan OPEX

Lundi 3 décembre, les sapeurs d’Afrique qui faisaient partie du Military Advisory Team 4

(MAT 4), sont rentrés d’Afghanistan, où ils ont passé plus de sept mois riches et intenses, au contact de leurs homologues de l’armée nationale afghane. Ils ont été précédés, quelques jours plus tôt, le 30 novembre, par la section de la 3ème compagnie de combat du génie, qui armait le détachement d’ouverture d’itinéraires piégés. Ces derniers étaient présents sur le théâtre depuis le mois d’août.

Flash info du sapeur d’Afrique

Du 6 au 8 décembre, la section cyclotourisme du

club sportif et artistique (CSA) du 19 a bravé la

neige et le froid pour rejoindre Evry et remettre

un don au Téléthon.

Rassemblés sous la bannière du CSA du 19ème

RG, huit coureurs provenant de toutes les formations  militaires  de  Besançon,  se  sont  élan-cés le 6 décembre dans l’objectif de rallier le Genopole  d’Evry  pour   remettre  un  don  au  profit  du Téléthon. En trois jours, à la force du mollet, ils ont parcouru 600 km de routes détrempées, verglacées ou enneigées, avec un moral sans faille. Cette belle aventure s’est terminée le 8 dé-cembre, lorsque les coureurs, accueillis à Evry par le chef de corps du 19ème RG, ont remis une promesse de don de 3 000 euros aux organisa-teurs  du  Téléthon.  A  travers  ce  défi,  c’est  toute  la  communauté des sapeurs d’Afrique qui témoigne de sa solidarité dans la lutte contre la maladie. Sapeur au grand cœur SOLIDARITÉ

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Depuis la rentrée de septembre, la compagnie de commandement et de logistique (CCL) a fait de l’instruction collective l’un de ses

chevaux de bataille. Cela se traduit par un rythme très dense d’activités menées au niveau compagnie, dans le but d’entretenir et de contrôler les savoir-faire du combattant : marche avec charge, tir, course d’orien-tation, transmissions. Ces activités permettent, dans le cadre de la pré-paration opérationnelle décentralisée (POD), de maintenir un niveau opérationnel élevé pour les soldats de la compagnie, notamment pour ceux susceptibles d’être projetés. L’objectif est que chaque soldat soit prêt à remplir sa mission à tout instant, sans devoir passer par une pé-riode de remise à niveau. L’instruction collective est d’autant plus importante dans une compagnie comme la CCL qu’elle se compose de multiples entités spécialisées, et qu’il  est  ainsi  difficile  de  se  faire  une  idée  précise  du  degré  de  maîtrise  des savoir-faire de base des individus qui composent chaque service sans  un  suivi   régulier.  Ces  activités  permettent,  enfin,  de  renforcer   la  cohésion au sein de la compagnie. Point d’orgue de cette instruction, un rallye se déroulera à Pirey le 18 décembre, qui sera l’occasion de partager  un  dernier  grand  moment  avant  les  fêtes  de  fin  d’année.  

L’instruction collective à la CCLINSTRUCTION

Le 19 a participé à la commémoration du 94ème an-niversaire de l’armistice de la Première Guerre

mondiale,  au  quartier  Ruty,  à  Besançon,  dimanche  11  novembre 2012. Pour la première fois, le souvenir de

tous les morts pour la France a été associé à celui des

victimes de la Grande Guerre. Les troupes étaient pla-cées sous le commandement du colonel Dodane, chef

de corps du 19ème  RG.Quant à la CCL, elle était notamment représentée par

un   piquet   d’honneur   à   Montfaucon,   commune   avec  laquelle   elle   est   jumelée,   ou   encore   par   l’adjudant-chef  Morcely  (photo  ci-dessous)  dans  son  village  natal  de  Chaux,  dans  le  Territoire  de  Belfort.

11 novembre MÉMOIRE

Flash info du sapeur d’Afrique

Le 19 fête sainte Barbe

Les sapeurs d’Afrique ont

célébré   sainte   Barbe   com-me il se doit, le 29 novembre

2012. La journée a été marquée

par de nombreuses activités

de cohésion, dont un cross (qui

aura amené près de 400 sol-dats sur les bords du Doubs, au

pied de la Citadelle Vauban, et

à la Gare d’eau), des épreuves

sportives, et un repas de tradi-tion.

En soirée, une prise d’armes

solennelle a clos les festivités.

Au cours de cette prise d’ar-mes, six sapeurs de la 1ère com-pagnie de combat du génie se

sont vu décorer de la croix de

la valeur militaire pour leur

engagement en Afghanistan,

en 2011.

Héros de la prise du fort de Douaumont le 23

octobre 1916, avec le maître ouvrier Paul Dumont,

le  sapeur-mineur  Jean  Ygon  ne  connut  pas  la  gloire  de   son   illustre   frère   d’arme,   qui   fit   l’objet   d’études  historiques et de célébrations.

Le devenir de ce Gardois de la 2ème compagnie du 19ème bataillon formant corps est resté dans l’ombre.

Une étude récente de la « cellule » traditions a permis de lever une partie du mystère. Nous dévoilerons le destin tragique de ce grand ancien de sa naissance dans le Gard en 1893, jusqu’à sa mort à Alès le 31 décembre 1932, il y a 80 ans. Nous découvrirons ainsi que son destin est étroitement lié aux deux premières inscriptions de notre drapeau : « Verdun 1916 » et « La Malmaison 1917 ».Né le 18 septembre 1893 dans le village de Chambon, canton de Genolhac (Gard), Jean Clément Ygon est le  fils  de  Cyprien  Ygon,  mineur  de  profession,  et  de  

Mathilde Baldit, domiciliés à Alais. Le Gard n’était alors pas un département riche. La jeunesse de notre Ancien n’a donc pas dû être particulièrement dorée. A cette époque, l’école républicaine cherchait à renforcer la Nation derrière une culture et une langue communes. Nous pouvons supposer que le patois local et   le   français  devaient  coexister  chez   les  Ygon.  Avant  la guerre, Jean était décrit comme « un homme d’un mètre soixante dix, aux yeux châtains, front moyen, au visage large et au nez rectiligne gros ». Dès qu’il fut en âge de travailler, il s’installa dans le village d’Alais au lieu  dit  «  Aux  allemandes  ».  Il  exerçait  la  profession  de  manœuvre – chauffeur. Inscrit sur la liste du recensement de son canton de Die sous le numéro 193, la guerre qui éclata en août 1914 allait bouleverser son destin…

SLT Lafaye

Directeur de la publication : colonel Philippe Dodane    ---    Réalisation  :  lieutenant Nicolas Querci    ---    contact  :  [email protected]    ---    03 81 87 28 89

Ygon : un héros oublié (épisode 1) TRADITIONS

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