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N° 25 - AOÛT / SEPTEMBRE 2010 Dr Saâd dine EL OTMANI, Président du Conseil National du PJD « ASSURER LA BONNE SANTÉ À TOUS LES CITOYENS EST LA VOIE SÛRE VERS LE PROGRÈS. » Dispensé de timbrage, Autorisation n° 1397 - www.doctinews.com MAGAZINE PROFESSIONNEL D’INFORMATION MÉDICALE «QUAND ON AVANCE EN ÂGE, MIEUX VIVRE C’EST MIEUX SE NOURRIR» NUTRITION ET PERSONNES ÂGÉES FONDAMENTAUX SPÉCIAL LA POLYMÉDICATION CHEZ LE SUJET ÂGÉ QUE PRESCRIRE ? RAMADAN COMMENT CONSERVER NOTRE APPAREIL DIGESTIF EN BONNE SANTÉ?

Numéro 025 Août-Septembre 2010

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Numéro 25 Août-Septembre 2010

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N° 25 - AOÛT / SEPTEMBRE 2010

Dr Saâd dine EL OTMANI,Président du Conseil National du PJD

« ASSURER LA BONNE SANTÉ À TOUS LES

CITOYENS EST LA VOIE SÛRE VERS LE PROGRÈS. »

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M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M A T I O N M É D I C A L E

«QUAND ON AVANCE EN ÂGE, MIEUX VIVRE C’EST MIEUX SE NOURRIR»

NUTRITION ET PERSONNES ÂGÉES

FONDAMENTAUX

SPÉCIAL

LA POLYMÉDICATION CHEZ LE SUJET ÂGÉQUE PRESCRIRE ?

RAMADANCOMMENT CONSERVER NOTRE APPAREIL DIGESTIF EN BONNE SANTÉ?

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Editorial 03

Par Ismaïl BERRADA

Qui parmi nous n’a pas souhaité  avoir quelques heures de plus par jour pour tout accomplir, comme eff ectuer des heures supplémentaires, se reposer

après une journée de travail épuisante et, surtout, avoir assez de temps à consacrer à sa famille… Les années fi lent à grande vitesse. Nos parents seront -et nous ne cessons de l’espérer- encore plus âgés demain et nos enfants seront les jeunes de demain. Faute de temps, aurions-nous manqué à nos res-ponsabilités familiales et parentales ? Comment peut-on passer PLUS de temps avec les êtres chers ? Des questions récurrentes que nous nous posons non sans un pincement au cœur.Pour rattraper le temps perdu, les vacances esti-vales pourraient être une bonne occasion !Toutefois, parler du temps passé en famille ne peut se calculer en termes statistiques. Il ne s’agit pas de se fi xer un laps de temps consacré chaque jour à son clan, mais plutôt d’en avoir le plus pos-sible pour mieux communiquer, partager et res-serrer les liens. Inutile non plus de dépenser des fortunes et de surcharger son emploi du temps. Des compor-tements qui ne font qu’augmenter le stress que nous essayons précisément de réduire grâce aux vacances ! Peu importe comment passer ces vacances. Ce qui prime avant tout, c’est la qualité du temps à réserver à nos proches lequel nécessite une présence autant physique que psychologique. Des mo-ments propices à l’écoute active, à la discussion instructive, à l’échange sain entre les parents et les enfants et à la transmission des valeurs familiales et des croyances identitaires. Un temps qui n’est pas toujours facile à trouver, ce qui le rend si précieux.Donc, aux fast-foods et autres grignotages qui permettent à chacun de manger vite -mais isolé-ment-, à un horaire décalé, devrait se substituer, par exemple, la cuisine familiale. Ce qui, tout en satisfaisant un besoin physiologique, contribue aussi -et de belle manière- à consolider les liens familiaux. Car ne l’oublions pas, manger est une activité fondamentalement sociale et culturelle chez l’Homme.Et au-delà de ces considérations socio-aff ectives, indispensables à la bonne santé mentale de l’in-dividu, cet acte alimentaire peut également être un facteur favorisant l’éducation nutritionnelle des jeunes en particulier. La réduction de la charge de morbidité associée à l’obésité, au diabète, aux maladies cardio-vasculaires, à plusieurs formes de cancer, à l’ostéoporose et aux aff ections dentaires passe inévitablement, chez cette tranche d’âge, par une alimentation saine. Et « manger sainement, signifi e manger équilibré et varié, mais aussi consommer plus de fruits et de légumes ».

Bonnes vacances à tous !

RATTRAPER LE TEMPS PERDU !VACANCES ESTIVALES

UNE BONNE CUISINE FAMILIALE CONTRIBUE À CONSOLIDER LES LIENS FAMILIAUX ET CONSTITUE UN FACTEUR FAVORISANT L’ÉDUCATION NUTRITIONNELLE

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Sommaire4

M A G A Z I N E P R O F E S S I O N N E L D ’ I N F O R M AT I O N M É D I C A L E

Directeur de publication et de la rédaction, Ismaïl BERRADA - Rédactrice en chef, Maria MOUMINE Secrétaire de rédaction, Rania KADIRI - Journaliste, Khadija BERRAMOU - Design et infographie, Yassir EL HABBI Direction commerciale, A. BERRADA - Chef de publicité, Leila BAHARImpression, IMPRIGEMA - DOCTINEWS est édité par Prestige diff usion, 81, avenue Mers Sultan, 5e étage, CP 20100, Casablanca.Tél.: +212 5 22 27 40 46/69 - Fax: +212 5 22 27 40 32 - E-mail: [email protected] - Site : www.doctinews.comDossier de presse: 08/22 - Dépôt légal: 2008 PE0049 - ISSN: 2028 00 92 - DOCTINEWS est tiré à 25.000 exemplaires

FLASH SANTÉ08 TENUE DU 20e CONGRÈS MONDIAL DE PSYCHIATRIE

SOCIALE À Marrakech, en octobre 2010

UNIVERS PHARMA24 LUTTE CONTRE LES CANCERS DU CERVEAU

Vers un nouveau médicament en 2013

GLOSSAIRE26 ANTIDIARRHEIQUES

SÉLECTION56 LALLA TAM LE TEMPS D’UN CRÉPUSCULE

Ou les derniers instants d’une femme d’antan

INTERVIEW42 SAÂD DINE EL OTMANI

Assurer la bonne santé à tous les citoyens est la voie sûre vers le progrès

FONDAMENTAUX18 MÉDICATION ET SENIORS

Comment mieux prescrire chez la personne âgée

ALTERNATIVE50 NOUVELLE TECHNIQUE DE PRÉLÈVEMENT MAMMAIRE,

Intérêt de la macrobiopsie par stéréotaxie digitalisée au mammotome dans le diagnostic préopératoire des lésions infracliniques

INSTITUTIONNEL46 CODE DE COUVERTURE MÉDICALE

Les raisons du scepticisme ambiant

SPÉCIAL30 RAMADAN

L’alimentation, maillon essentiel de la santé de l’appareil digestif

30 SPÉCIAL RAMADAN

50 NOUVELLE TECHNIQUE DE PRÉLÈVEMENT MAMMAIRE

42 INTERVIEW

NUTRITION ET PERSONNES ÂGÉES«QUAND ON AVANCE EN ÂGE, MIEUX VIVRE C’EST MIEUX SE NOURRIR»

36DOSSIER

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Remboursé par l’AMO

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Flash Santé6

L’Amicale des Médecins Pri-vés de Mohammedia a orga-nisé les 13e Journées Médi-cales de Mohammedia les 19 et 20 juin 2010. Cette année, c’est de sujets médico-sociaux qu’il a été question, tels que «  la tuberculose en 2010  », «  l’addiction aux drogues » ainsi que «  les lombalgies  »; des thèmes qui touchent aussi bien les jeunes que les per-sonnes âgées, en plus d’un sujet rarement débattu : « l’In-ternet et la recherche docu-mentaire dans le domaine de la santé  ». Les débats ont été animés par des sommités dans leur domaine respectif  : Pr Afi f, pneumo-phtysiologue et Pr Battas, psychiatre, tous deux au CHU Ibnou Rochd de Casablanca, le Pr El Fa-timi, Professeur en médecine physique et rééducation, et le

Pr Bennani Otmani du ser-vice d’informatique médicale à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca.Les journées médicales de Mohammedia se sont clôtu-rées avec une soirée de Gala au Yacht Club de la ville ainsi qu’avec des activités sportives qui se sont déroulées au lende-main de la soirée.Un programme très diversifi é qui a enchanté la centaine de médecins participants, toutes spécialités confondues, et la quarantaine de délégués mé-dicaux représentant les labo-ratoires pharmaceutiques qui ont sponsorisé cette manifes-tation qui clôt habituellement une saison de formation mé-dicale continue assurant au moins un staff et une table ronde chaque mois.

Suite à plusieurs projets menés par l’as-sociation Léa pour Samy – Mouvement pour Vaincre l’Autisme, notamment le rapport sur la situation de l’autisme au Maroc en juin 2009, les deux campagnes «Vaincre l’Autisme », et la création du Centre de Référence Autisme (CRA de Fès), un document de référence sur le dépistage et le diagnostic précoces de l’autisme a été publié afi n de renforcer les connaissances sur cette maladie et appor-

ter des précisions importantes en matière d’hérédité, d’épidémiologie et des mala-dies associées. Ce document révolution-naire, qui s’appuie sur celui publié par la Haute Autorité de la Santé (HAS) en France, ambitionne de servir de socle de connaissances pour l’information et la formation des professionnels de la santé et de l’éducation en contact avec des en-fants, adolescents ou adultes autistes pour défi nir l’autisme et les T.S.A (Troubles

du Spectre Autistique), leur prévalence, leurs causes, les outils de dépistage et de diagnostic ainsi que l’annonce de ce der-nier. «  Le ministère de la Santé doit rappeler et former tous les pédiatres », tel est l’ap-pel lancé par les auteurs du document qui estiment que l’amélioration de la forma-tion des pédiatres est une nécessité pour augmenter les chances d’un dépistage précoce de l’autisme.

13e JOURNÉES MÉDICALES DE MOHAMMEDIA

DÉPISTAGE ET DIAGNOSTIC PRÉCOCES DE L’AUTISME

LES SUJETS MÉDICO-SOCIAUX EN DÉBAT

PUBLICATION D’UN DOCUMENT DE RÉFÉRENCE

MÉDECINE INTERNE

La Société Marocaine de Médecine Interne SMMI et la Société Maghrébine de Médecine Interne organiseront à Casablanca, les 15 et 16 octobre 2010, le XVIIIe Congrès National de Médecine Interne, le IXe Congrès National de Médecine Interne et le XIe cours de perfectionnement en gériatrie. Au programme, des communications libres, des stands d’exposition, des conférences plénières des symposiums et, en clôture, l’assemblée générale élective de la SMMI. Des spécialistes de renommée nationale et internatio-nale viendront exposer et discuter de sujets tels que: le syndrome métabolique (son diagnostic, son impact sur la santé, sa physiopathologie, sa prise en charge…), les mala-dies lysosomales (épidémiologie, avancées thérapeutiques et le rôle de l’interniste dans leur diagnostic), le passé et le présent de la médecine traditionnelle au Maroc, le coeur et médecine Interne, la thromboprophylaxie en médecine, les actualités dans le traitement de l’hépatite C, les Anti-CD20 en hématologie, les neuropathies diabétiques… « Les congrès annuels de la Société Maghrébine de Médecine Interne connaissent un développement et une participation de plus en plus importante. De plus, afi n de lui conférer une portée francophone, des congrès fran-co-maghrébins ont été organisés à Tunis, Alger, Fès et à Toulouse », rappelle le Pr Mohamed Adnaoui, Président de la SMMI.

TROIS ÉVÉNEMENTS PHARES À CASABLANCA

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TENUE DU 20e CONGRÈS MONDIAL DE PSYCHIATRIE SOCIALE À MARRAKECH, EN OCTOBRE 2010

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la World Association for Social Psychiatry (WASP) organise le 20e Congrès Mondial de Psychiatrie Sociale à Marrakech du 23 au 27 octobre 2010, le premier du genre en Afrique, dans un pays arabe ou dans un pays

musulman, depuis que la WASP existe.Sous le thème : « Promouvoir l’Intégra-tion de la Santé et de la Santé Mentale », le programme scientifi que de cette rencontre, animé par des orateurs venus des quatre coins du monde, sera axé essentiellement sur la recherche, la formation, les traitements et services, ainsi que sur les règles et la défense des intérêts du domaine, tout au long du cycle de la vie et à la lumière des varia-tions entre universalité et spécifi cités culturelles. Il inclura des conférences et des séances plénières, des présentations

libres, des symposiums, des workshops ainsi que des posters et des séances spécifi ques pour les jeunes psychiatres.« Jusqu’à présent, 66 pays sont re-présentés, une centaine de sessions scientifi ques sont bouclées et plus de 1200 personnes sont attendues à cette manifestation scientifi que mondiale », a déclaré Pr Driss Moussaoui, psychiatre, vice-Président et futur Président de la WASP.Pour plus d’informations aller sur : www.wasp2010.com

Dr Driss MOUSSAOUI.

Le Professeur Loubna Benamar, néph-rologue et enseignante depuis 1994 à la faculté de médecine de Rabat, a mené, il y a une dizaine d’années, une étude dont les résultats préliminaires publiés récemment ont montré une amélioration de la qualité de vie du diabétique avec une atteinte ré-nale précocement pris en charge par un néphrologue. « Le diabète est une maladie fréquente qui engendre des complications graves, notamment rénales et cardiaques. C’est aussi la première cause d’insuffi sance rénale chronique, il faut donc agir en amont par la prévention des diabétiques ayant des complications rénales pour stop-per ou ralentir l’insuffi sance rénale dont le traitement, l’hémodialyse en l’occurrence, est coûteux et peu accessible  », explique le Pr Benamar.  C’est ainsi qu’est née, en 2000, une consultation spécifi que réunis-sant en même temps un endocrinologue et un néphrologue, une première. « Lors de nos réunions, le besoin du cardiologue s’est fait ressentir dans cette consultation spécifi que ce qui nous a poussé à créer

une association ayant pour but essentiel la formation et l’information des prin-cipaux acteurs de cette pathologie qu’est le diabète, à savoir l’endocrinologue, le néphrologue, le cardiologue et aussi le gé-néraliste, afi n d’ avoir une même stratégie de prise en charge du malade », explique le Pr Benamar qui est la présidente de cette nouvelle association baptisée «  Groupe Cœur Diabète Rein Ibn Sina ». Créée en mai 2010, cette association a également pour objectif de mieux prendre en charge le diabétique afi n de réduire les complica-tions qu’il peut avoir en termes d’insuffi -sance rénale, et aussi d’organiser des cam-pagnes de sensibilisation en partenariat avec d’autres associations dans les villes éloignées du Royaume. La Présidente du « Groupe Cœur Diabète Rein Ibn Sina » a déjà mené en 2009 et en 2010 deux cam-pagnes de sensibilisation dans la ville de Laâyoune avec l’association Marocaine de Soutien Médical MASSOUM, respecti-vement sous les thèmes : « Ma santé dans mon rein » et « Lutter contre les causes de

maladies rénales - Diabète tu ne me priveras pas de mes reins ! ». « Je tiens à souligner qu’il existe trois traitements de l’insuffi sance rénale chronique ; ce sont des techniques de suppléance complémentaires : l’hémo-dialyse, la transplantation rénale et la dia-lyse péritonéale. Cette dernière, existant depuis longtemps dans d’autres pays, est une technique qui se fait à domicile par le patient et qui procure beaucoup de béné-fi ces comme l’autonomie du patient qui se soigne tout seul, ce qui réduit ses consul-tations avec son médecin (en général une fois tous les trois mois), de plus, elle gé-nère une économie d’infrastructure pour l’Etat. Au Maroc, la dialyse péritonéale se pratique uniquement au CHU Ibn Sina de Rabat depuis seulement 2006, et c’est dommage car je trouve qu’elle doit être beaucoup plus médiatisée vu ses nom-breux avantages », conclut le Pr Benamar.

NAISSANCE DU GROUPE CŒUR DIABÈTE REIN IBN SINAPOUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE DES COMPLICATIONS RÉNALES DU DIABÉTIQUE

Pr Loubna BENAMAR

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Chaque jour, le corps perd en moyenne 2,4 l d’eau, à travers la respiration, la transpiration, les urines et le tube digestif.Pour rester en bonne santé et pour compenser ces pertes quotidiennes, il est recommandé de boire 8 verres d’eau par jour ! Il faut alors choisir une eau d’excellente qualité, une eau minérale et naturelle avec une composition équilibrée qui respecte parfaitement l’équilibre hydrominéral. Toutes ces qualités sont réunies dans l’eau mi-nérale naturelle Aïn Saïss (Sotherma) dont la pureté exceptionnelle et la composition parfai-tement équilibrée lui viennent des montagnes du Moyen Atlas. Aïn Saïss a une faible teneur en sodium (8 mg/l) qui la rend adaptée aux ré-gimes hyposodés (norme inférieure à 20mg/l) et une concentration de calcium (63,5 mg/l) dont la biodisponibilité équivaut à celle des produits laitiers, ce qui permet une contribution signifi -cative à l’équilibre du bilan calcique. L’eau minérale naturelle Aïn Saïss est ainsi par-

faitement adaptée à l’hydratation des bébés et surtout à la préparation de leur biberon, grâce à sa composition unique en magnésium 35,5mg/l, potassium 1mg/l, chlorures 19,8mg/l, sulfates 3,8mg/l et bicarbonates 372mg/l. De plus, les cent contrôles eff ectués quotidien-nement sur cette eau garantissent l’absence to-tale de pollution microbienne ou chimique.Outre ces bienfaits, il est important de savoir qu’un litre d’eau Aïn Saïss par jour couvre 10 % des apports nutritionnels recommandés en cal-cium pour les femmes de 20 à 55 ans, et surtout c’est l’eau idéale pour les mamans en période d’allaitement durant laquelle les besoins en eau augmentent sans oublier que le lait maternel est constitué principalement d’eau !L’eau minérale naturelle Aïn Saïss peut être consommée dès la naissance et à tout moment de la journée pour apporter l’hydratation essentielle dont le corps a besoin.

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LES BONNES PRATIQUES CLINIQUES EN PÉDIATRIE MAINTENANT À DISPOSITION DES MÉDECINS

IdexPharme -fi liale de Biocodex- a récemment édité la brochure « Réfl exes en Pédiatrie » du Pr Mohammed Bouskraoui, Chef de service Pédiatrie A au CHU Mohammed VI et Professeur à la faculté de médecine de Marrakech. Cette brochure va dans le prolongement de

celle des « Réfl exes en chirurgie pédiatrique » que le Pr Abderrahim HARROUCHI avait publiée en 1984.La première brochure du Pr Abderrahim Harouchi avait connu un tel succès auprès des médecins et des étudiants en

médecine qu’elle a été rééditée à 4 reprises par les labora-toires Biocodex et diff usée à plus de 40000 exemplaires. Bio-codex s’est eff orcé d’en assurer la plus large diff usion possible dans le souci de contribuer à la formation médicale continue.La nouvelle brochure des « Réfl exes en Pédiatrie » s’est fait attendre pendant plus de 25 ans. L’initiative revient au Pr Mohammed Bouskraoui qui a réuni les règles essentielles de pédiatrie et impliqué dans sa démarche d’autres médecins et professeurs afi n que ce travail fasse l’objet d’un consen-sus. Les réfl exes, présents à l’esprit de tout praticien, doivent améliorer la prise en charge des enfants malades.Pour se procurer un exemplaire de la brochure, contactez IdexPharme : www.idexpharme.com

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MÉDECINE ESTHÉTIQUE31e CONGRÈS À PARISLa Société Française de Médecine Esthétique SFME organise les 8 et 9 octobre 2010, au Palais des Congrès, à Paris, le 31e Congrès National de Médecine Esthétique et de Chirurgie Derma-tologique. « Cette année, l’accent sera mis sur le côté pratique de l’exercice de la médecine et de la dermatologie esthétique avec 4 séances scientifi ques de haut niveau. Seront abordés le vieillissement cutané, la volumétrie du visage, le sourire et l’esthétique de la région péribuc-cale et la réjuvénation faciale superfi cielle », a déclaré le Dr Jean-Jaques Legrand, Président de la SFME. Le programme scientifi que comptera cinq forums de formation médicale continue pour les jeunes médecins et cinq symposiums de perfectionnement pour les médecins déjà installés en médecine esthétique animés par des experts en la matière dont le Dr Ahmed Bourra, dermatologiste à Casablanca, qui présidera une séance intitulée « Nouveautés en médecine esthétique ». Une vingtaine d’ateliers pratiques auront également lieu ainsi qu’une exposition de stands des plus impor-tantes sociétés commercialisant des produits et des matériels pour l’esthétique médicale et chirurgicale.

7e CONGRÈS NATIONAL D’HÉMATOLOGIEÀ LA MÉMOIRE DU PR NOUFISSA BENCHEMSI Casablanca accueillera du 11 au 13 novembre prochain le 7e congrès National d’hémato-logie qui comportera un programme centré essentiellement sur les leucémies aiguës lymphoblastiques LAL, la maladie de Hodgkin MDH, la chélation du fer et le lymphome malin non hodgkinien -celui-ci traité sous forme de symposiums. Des ateliers sur l’hémogramme, l’anatomie pathologique des MDH et la cytométrie de fl ux sont également prévus. Le dernier jour de ce congrès sera consacré aux infi rmières avec comme thème principal l’accès veineux cathéter et les chambres implantables. Plus de 250 invités sont attendus à cette rencontre nationale qui sera organisée à la mémoire de feue le Professeur Noufi ssa Ben-chemsi, première hématologue du pays et chef, depuis 1993, du Centre national de transfusion sanguine, disparue le 16 mars dernier.

Durant l’année dernière, l’Association Marocaine de Lutte Contre le Cancer (AMLCC) a mené plusieurs actions pour prolonger et renforcer ses pro-grammes. C’est lors d’une assemblée générale tenue le 16 juin dernier, que l’Association a présenté son rapport moral et fi nancer pour l’année 2009. Premier exemple, l’AMAD ou l’As-sistance Médicale anti-douleur à do-micile, une action qui consiste à aider les malades démunis en phase termi-nale en leur apportant à domicile tout le soutien nécessaire, qu’il soit maté-riel ou moral. L’opération a bénéfi cié à 4230 patients depuis son démarrage dont 630 nouveaux patients. Le coût de la prise en charge de chaque patient a été de l’ordre de 2500 DH/an en 2009 et le budget consacré aux médica-ments distribués de 442 000 DH pour la même année. L’AMLCC a égale-ment eff ectué des dépistages du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein qui ont touché respectivement 3500 et 1700 femmes. Tous les cas positifs ont été pris en charge par les médecins bénévoles de l’association, sachant que le coût d’un frottis est de 100 DH et de 500 DH environ pour la mammo-

graphie. Autre événement phare, le 3e séminaire scientifi que sur les cancers dépistables qui a été organisé les 30 et 31 octobre 2009 à la faculté de méde-cine et de pharmacie de Casablanca et qui a enregistré un grand succès en plus de la soirée andalouse qui s’est dé-roulée au début du mois de Ramadan 2009 en vue de médiatiser l’action de l’association et de lever quelques fonds. Outre ces actions, en partenariat avec des supermarchés de la place, 400  fa-milles parmi les plus démunies ont bénéfi cié de la distribution de denrées alimentaires durant l’année précédente (opération SAIDOUNI). Il va sans dire que l’AMLCC vise à perpétuer et à intensifi er ses actions entreprises en 2009 à savoir l’AMAD, les dépistages et les séminaires scientifi ques (octobre 2010) ainsi que l’organisation d’actions nouvelles de sensibilisation directe avec les écoles supérieures et les associations.A noter, la soirée ALLA, prévue pour le mois de Ramadan en vue de collecter des fonds en faveur des malades cancé-reux démunis, qui se tiendra à la maison Mseff er le 13 août prochain, coïncidant avec le troisième jour du Ramadan.

Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et portant sur le thème «La santé au travail du personnel soignant - de la science à la prévention», une confé-rence internationale sur la santé au tra-vail pour le personnel soignant sera or-ganisée par l’Unité de Santé au Travail, du 28 au 31 octobre 2010, à la Faculté de médecine de Casablanca. Il s’agit d’une conférence conjointe Com-mission Internationale de la Santé au Travail (CIST) et Association Inter-nationale de Sécurité Sociale (AISS). Les principaux thèmes retenus sont :

les risques sanitaires (infections, expo-sition aux produits chimiques, abus de l’alcool et des drogues et radiation), la charge physique du travail, l’ergono-mie, la santé des employés vieillissant, les facteurs psychosociaux (l’altération organisationnelle, l’éthique au travail, les heures de travail, le travail de garde, l’interférence du travail sur la vie quo-tidienne), les pratiques sanitaires pro-fessionnelles (les pays industrialisés, les pays en développement) ainsi que les recherches d’intervention et la santé.Pour plus d’informations aller sur : www.8hcwc2010.ma

ASSOCIATION MAROCAINE DE LUTTE CONTRE LE CANCER

PERSONNEL DE SOINS

BILAN POSITIF DES ACTIONS 2009

UNE CONFÉRENCE INTERNATIONALE POUR DISCUTER DE LA SANTÉ AU TRAVAIL

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COMPOSITION, FORMES ET PRESENTATION : Humex Rhume Jour/Nuit, Boite de 12 comprimés et de 4 gélules. Composition du comprimé (pour le jour) : Pour un comprimé : Paracétamol 500 mg, Chlorhydrate de pseudoéphédrine 60 mg. Composition de la gélule (pour la nuit) : Pour une gélule : Paracétamol 500 mg, Maléate de chlorphénamine 4 mg. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Ce médicament est préconisé chez l’adulte (plus de 15 ans) comme traitement de courte durée au cours des rhumes, états grippaux, avec maux de tête et/ou fi èvre, en cas de sensation de «nez bouché» et d’écoulement nasal clair. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION : Voie orale. Avaler le comprimé ou la gélule avec un grand verre d’eau. Réservé à l’adulte (plus de 15 ans) : Chez l’adulte Prendre : - 1 comprimé Jour (blanc) le matin, à renouveler si nécessaire à midi et au dîner, - 1 gélule Nuit (bleue et blanche) le soir au coucher, en respectant un intervalle d’au moins 4 heures entre chaque prise ; ne pas dépasser la posologie maximale de 3 comprimés jour et une gélule nuit par 24 heures. En cas d’insuffi sance rénale sévère espacer les prises d’au moins 8 heures. La durée maximale du traitement est de 4 jours. CONTRE-INDICATIONS : Ce médicament est contre-indiqué dans les situations suivantes. - enfants (moins de 15 ans), - risque de glaucome par fermeture de l’angle, - risque de rétention urinaire liée à des troubles urétro-prostatiques, - hypertension artérielle sévère, - insuffi sance coronarienne sévère, - insuffi sance hépatocellulaire, - en association avec l’iproniazide (IMAO non sélectif), - hypersensibilité à l’un des constituants, notamment au paracétamol, à la pseudoéphédrine et à la chlorphénamine. Ce médicament est généralement déconseillé dans les situations suivantes : - en association avec la guanéthidine et les produits apparen-tés, - pendant la grossesse en cas de détresse foetale ou d’hypertension artérielle maternelle, - pendant l’allaitement. EFFETS INDÉSIRABLES : - Troubles neurovégétatifs : sédation ou somnolence, plus marquée en début de traitement ; effets anticholinergiques à type de sécheresse des muqueuses, céphalées, anxiété, sueurs, constipation, troubles de l’accommodation, mydriase, palpitations cardiaques, risque de rétention urinaire, chez les sujets prédisposés risque de crise de glaucome par fermeture de l’angle, tarissement de la sécrétion lactée ; hypotension orthostatique ; troubles de l’équilibre, vertiges, baisse de la mémoire ou de la concentration, plus fréquents chez le sujet âgé ; incoordination motrice, tremblements ; confusion mentale, hallucinations. -Troubles cutanés : érythèmes, eczéma, purpura, urticaire, oedème, plus rarement oedème de Quincke, choc anaphylactique.- Troubles hématologiques : leucopénie, neutropénie ; trombocytopénie; anémie hémolytique. LABORATOIRES STERIPHARMA Z.I Lina n°347 Sidi Maârouf – Casablanca – Tél. 05 22 97 20 89

Laboratoires STERIPHARMA

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Flash Santé14

C’est à l’hôtel Sheraton de Casablanca, le 19 juin dernier, qu’a eu lieu l’inauguration de l’Amicale Casablancaise des Gastro-entérologues du Secteur Public ACGSP, première de son genre dans le secteur pu-blic au Maroc. Cette nouvelle amicale a pour objectif principal d’en-courager la formation médicale continue dans son domaine, qui de-vient indispensable vu les progrès rapides que connaît la médecine en général, afi n de fournir une prise en charge correcte pour des patients souvent indigents. «  Cette amicale est née après une longue réfl exion, nous espérons l’utiliser et l’exploiter pour promouvoir notre spécialité dans le secteur public à l’échelle des hôpitaux périphériques de Casablanca. Nos ob-jectifs convergent vers un but principal qui vise à encourager la coordi-nation, la coopération et les échanges entre les hôpitaux préfectoraux. Nous espérons aussi sensibiliser les autorités concernées aux besoins spécifi ques de notre spécialité et collaborer à la promotion des actions socioculturelles.», déclare Dr Brahim AIT ERRAMI, Président de l’ACGSP lors de son allocution de bienvenue. Et d’ajouter : « Je tiens

à féliciter l’ensemble des membres de notre amicale pour cette louable initiative tant pour leur dynamisme et passion que pour leur disponibi-lité et abnégation qui a aboutit à l’émergence de l’ACGSP », les autres membres du bureau de l’amicale étant: Dr Med ACHIBA , Vice Président, Dr Samira BOUALAM, Secrétaire Générale, Dr Ihssan BERRADA, secrétaire général adjoint , Dr MED DERNAOUI  , trésorier et Dr Naima JEBRANE trésorière adjointe ainsi que les as-sesseurs :Dr Abdelmajid ARESDI, Dr Med LAHBABI, Dr Nabil BENJELLOUN, Dr Latifa QOSSAIBI et Dr Souaad MZINE.Plusieurs personnalités dans le domaine médical ont pris part à cette inauguration, notamment Pr Adil IBRAHIMI, Président de la So-ciété Marocaine des Maladies de l Appareil Digestive (SMMAD), Dr Mostapha El YOUNSSI, Président de la Société Marocaine de l’En-doscopie Digestive (SMED), Dr Med BOUTALEB, Président de l’Association des Gastro-entérologues privés de Casablanca (AGPC), Pr Rhimou ALAOUI du Service Hépato- Gastro-entérologie du CHU Ibnou Rochd de Casablanca, Pr Naima AMRANI chef de service d’exploration digestive (CHU Avicenne) et Pr Fayed Abdellah ESSAID chef de service de gastro-entérologie au CHU Avicenne de Rabat et bien d’autres qui ont été unanimes à féliciter la création de cette amicale et qui ont également exprimé leur volonté d’apporter la contribution et l’aide nécessaire pour que l’ACGSP atteigne ses objectifs.Par ailleurs, l’ACGSP a invité le Pr Denis HERESBACH de l’Université de Rennes (France) pour présenter un sujet d’actualité  : «  les Critères de qualité de coloscopie  : le taux de détection des adénomes, est-il un bon marqueur ? ».

Flash Santé14

Organisé par les Professeurs

Abdellatif Cher-kaoui et Rhimou

Alaoui, le premier staff multidisciplinaire sur les

maladies infl ammatoires chroniques de l’in-testin (MICI) s’est déroulé jeudi 1er juillet au service hépato-gastro-entérologie du CHU Ibnou Rochd de Casablanca avec le soutien des laboratoires MSD, partenaire offi ciel pour l’année 2010-2011. « Lors de notre pra-tique quotidienne, nous rencontrons des cas compliqués de MICI dont la prise en charge nécessite des réunions et des discussions

ainsi qu’une concertation multidisciplinaire. Nous avons donc éprouvé le besoin de créer un cadre qui réunit tous les intervenants né-cessaires afi n d’optimiser la prise en charge spécifi que de ces patients. Ce staff multidis-ciplinaire est consacré aux maladies infl am-matoires chroniques et de l’intestin», explique le Pr Rhimou Alaoui, gastro-entérologue au service hépato-gastro-entérologie (CHU Ibnou Rochd) ; l’objectif de ce staff est d’uni-formiser la prise en charge des MICI, que ce soit au CHU, au secteur public ou au secteur privé, d’améliorer et de raccourcir le délai dia-gnostique des cas compliqués des MICI en invitant, en plus des gastro-entérologues, tous

les autres spécialistes qui participent à la prise en charge de cette pathologie, à savoir les ana-tomopathologistes, les chirurgiens, les rhu-matologues et les radiologues. Cette réunion vise également à sensibiliser les intervenants sur les progrès scientifi ques réalisés aussi bien en matière de diagnostic qu’en matière de trai-tement des MICI.« Ce staff sera une rencontre mensuelle qui se déroulera le premier jeudi de chaque mois et j’invite tous les gastro-entérologues, privés et publics, à assister à ces séances d’échange, à apporter leur expérience et à discuter des cas diffi ciles qu’ils rencontrent dans leur pra-tique », conclut le Pr Alaoui.

STAFF MULTIDISCIPLINAIRE SUR LES MALADIES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES ET DE L’INTESTIN

LES GASTRO-ENTÉROLOGUES DU SECTEUR PUBLIC

UNE INVITATION OUVERTE À TOUS CEUX QUI INTERVIENNENT DANS LA PRISE EN CHARGE DE CETTE PATHOLOGIE

UNE AMICALE EST NÉE

Pr Rhimou ALAOUI

Les membres de l’ACGSP et quelques invités

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15Flash Santé

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Actu produits16

TANZAARLOSARTAN POTASSIQUE■ Laboratoires : AFRIC-PHAR■ Indications Traitement de l’hypertension artérielle essentielle.Traitement de l’insuffi sance rénale chez les patients diabétiques de type 2 avec protéinurie.■ Présentations Boîte de 14 comprimés dosés à 50 mgPPM 42,00 DHBoîte de 28 comprimés dosés à 50 mgPPM 81,00 DHBoîte de 28 comprimés dosés à 100 mgPPM 153,00 DH

SOLIANAMISULPRIDE■ Laboratoires : SANOFI AVENTIS■ Nouveau prix Boîte de 30 comprimés dosés à 50 mgPPM 85,10 DH au lieu de 100,15 DHBoîte de 30 comprimés dosés à 200 mgPPM 340,70 DH au lieu de 425,90 DH

PRISDALRISPERIDONE■ Laboratoires : AFRIC-PHAR■ Indication Traitement de la schizophrénie■ Présentations Boîte de 30 comprimés dosés à 0,5 mgPPM 90,00 DHBoîte de 30 comprimés dosés à 1 mgPPM 170,00 DHBoîte de 30 comprimés dosés à 2 mgPPM 290,00 DHBoîte de 30 comprimés dosés à 3 mgPPM 398,00 DHBoîte de 30 comprimés dosés à 4 mgPPM 520,00 DH

SPECTRUMCIPROFLOXACINE.■ Laboratoires : COOPER PHARMA■ Nouveau prix Boîte de 10 comprimés dosés à 250 mg PPM 55,00 DH au lieu de 96,00 DHBoîte de 10 comprimés dosés à 500 mg PPM 89,00 DH au lieu de 185,00 DH■ Nouvelle présentation Boîte de 20 comprimés dosés à 500 mg PPM 160,00 DH

ESACESOMÉPRAZOLE■ Laboratoires : PROMOPHARM■ IndicationsRGO, prévention et cicatrisation des ulcères gastroduodénaux associés à la prise d’AINS ■ Présentations Boîte de 7 gélules dosées à 20 mg PPM 49,40 DHBoîte de 14 gélules dosées à 20 mg PPM 88,30 DHBoîte de 28 gélules dosées à 20 mg PPM 160,60 DHBoîte de 7 gélules dosées à 40 mg PPM 69,80 DHBoîte de 14 gélules dosées à 40 mg PPM 124,60 DHBoîte de 28 gélules dosées à 40 mg PPM 226,60 DH

NUVARING120 μG ETONOGESTREL / 15 μG ETHYNILESTRADIOL■ Laboratoires : MSD■ Indication : contraception.■ Présentations : sachet contenant un anneau dosé à 120 μg Etonogestrel et 15 μg Ethynilestradiol PPM 139,00 DH

BIOTIC PLUSAMOXICILINE / ACIDE-CLAVULANIQUE■ Laboratoires : GALENICA■ Nouvelles présentations Flacon de 60 ml dosé à 100 mg / 12,50 mg / 2 ml PPM 51,00 DHFlacon de 60 ml dosé à 100 mg / 12,50 mg / ml PPM 63,00 DHBoîte de 14 sachets dosé à 500 mg / 62,50 mg PPM 79,00 DH

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Actu produits 17

Retrouvez Forme et Equilibre !

Vitamines

Minéraux

Oligo-éléments

Alvityl pour le bien-être de votre enfantLa croissance, la fatigue après l’école, le sport et les loisirs, la période hivernale, l’alimentation parfois déséquilibrée… toutes ces conditions augmentent les besoins de votre enfant en vitamines et minéraux. Les compléments alimentaires Alvityl sont adaptés à ses besoins nutritionnels, quel que soit son âge, grâce à deux formules complètes et équilibrées : le sirop Alvityl (11 vitamines) pour les jeunes enfants, et le comprimé Alvityl (12 vitamines et 7 minéraux) pour les grands enfants, les adolescents et les adultes. Alvityl contribue ainsi à préserver l’équilibre et la vitalité de votre enfant.

Laboratoires STERIPHARMA

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FONDAMENTAUX18

En médecine, les progrès scientifi ques et technologiques sont tels qu’ils ont permis un saut qualitatif et quantitatif inestimable pour la santé et le bien-être

des populations. Ces avancées se traduisent, entre autres, par l’éradication de nombreuses maladies jadis fatales. Conséquence immé-diate, un allongement important de la longé-vité humaine qui, d’une moyenne de 47 ans en 1962, est passée à 71 ans en 2006 au Maroc. Selon les projections, véritable exploit pour les eff orts consentis par les instances concernées, la population âgée de plus de 60 ans sera de l’ordre de 11,1 % en 2020 et de 24% en 2050. Mais arrivé au 3e âge, le sujet a souvent une réduction fonctionnelle de ses organes vitaux et des modifi cations de son homéostasie. Plu-sieurs maladies chroniques apparaissent alors. Le démarrage de traitements médicamenteux devient une obligation incontournable. Mais cette obligation, quand elle ne respecte pas les conditions préalables à leur mise en œuvre, est souvent jonchée d’incidents négatifs pouvant altérer l’état de santé et surtout la qualité de vie de cette tranche d’âge.

Vivre vieux sans vivre comme un vieux

Liée au vieillissement physiologique et à la fréquence des comorbidités, l’augmenta-tion constante de la consommation de mé-dicaments chez le sujet âgé devient de plus en plus un problème de santé publique. Les alternatives thérapeutiques disponibles peuvent parodoxalement être un facteur à

l’origine d’une augmentation du risque ia-trogène et d’une diminution à

la fois de l’observance des traite-ments ainsi que de leur effi cacité en raison des modifi cations phar-macocinétiques caractéristiques du malade durant cette période de la vie. En eff et, l’iatrogénie serait res-ponsable de plus de 10% des hos-pitalisations chez les personnes de plus de 65 ans et de près de 20% chez les octogénaires. Les médicaments en cause sont de type cardio-vasculaire et les psychotropes. Les sujets les plus exposés à ce risque sont les patients dénutris, insuffi sants rénaux, déments ou ayant un handicap moteur ou sensoriel. Par ailleurs, la polymédication peut également être inadéquate, exposant à des risques spéci-fi ques et/ou des coûts indus. Dans ce cas, trois modalités de prescription on été décrites dans la littérature. De l’excès de traitements (« Ove-ruse ») qui concerne la prescription de médi-caments pour lesquels il n’y a pas d’indication ou qui ont une effi cacité limitée, en passant par la prescription inappropriée (« misuse ») qui se défi nit par le fait que le risque du médicament dépasse le bénéfi ce escompté, et enfi n l’insuffi -sance de traitement (« underuse ») défi nie par l’absence d’instauration d’un traitement effi -

cace chez les sujets ayant une pathologie pour laquelle une ou plusieurs classes médicamen-teuses ont démontré leur effi cacité, notam-ment dans la HTA ou l’ostéoporose.S’il est vrai que le médicament peut être consi-déré comme une opportunité pour le patient âgé, il importe de faire bénéfi cier ce dernier de son effi cacité tout en respectant les mesures re-commandées avant, pendant et après une pres-cription médicamenteuse. Les généralistes,

en premier lieu, gériatres, inter-nistes, urgentistes, spécialistes d’organe... sont donc vivement appelés à veiller au respect des principes de base d’une prescrip-tion adaptée chez les personnes âgées. Il y va du bien-être de nos seniors dans un contexte où faiblesse du système de retraite, manque de couverture médicale et eff ritement du système de sou-

tien et de solidarité familiale sont désormais les grands titres de leur situation qui risque de peser lourd sur l’équilibre socio-économique du pays.

Avant de prescrire, que faire ?Il faut s’informer sur l’état du malade et ses maladies 1. Défi nir la maladie à prendre en charge et

les pathologies associéesLe traitement des symptômes augmente les prescriptions médicamenteuses et donc le risque d’eff ets indésirables.2. Évaluer le degré de gravité potentielle de

l’ensemble des maladiesIl est indispensable de procéder à une hiérar-chisation en tenant compte de l’urgence vitale ou fonctionnelle, du retentissement sur la qua-lité de vie et du risque évolutif de la maladie.

FONDAMENTAUX18

MÉDICATION ET SENIORS

COMMENT MIEUX PRESCRIRE CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE

SI LA POLYMÉDICATION DES SENIORS EST SOUVENT JUSTIFIÉE, ELLE DOIT ÊTRE ADAPTÉE AFIN D’OBTENIR LA MEILLEURE EFFICACITÉ ET PERMETTRE UNE BONNE

OBSERVANCE AVEC UN RISQUE IATROGÈNE LE PLUS FAIBLE POSSIBLE.

Par le Dr Mustapha OUDRHIRI,Spécialiste en Médecine interne et Gériatrie.

Le sujet âgé, c’est toute personne ayant plus de 75 ans ou plus de 65 ans et polypathologique (HAS).

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FONDAMENTAUX 19

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FONDAMENTAUX20

3. Évaluer l’état somatique du patient Le poids, l’état nutritionnel et celui de l’hydra-tation sont autant d’éléments à évaluer par le praticien. Dans ce cadre, il est également re-commandé d’apprécier la fonction rénale. À noter qu’il ne faut nullement se fi er au simple dosage de la créatinine, mais plutôt de calculer la clairance de la créatinine.4. Avoir une approche globale et plus précise sur l’état général du patientPour cela, il importe de réaliser une évaluation gériatrique standardisée (EGS) (fortement recommandée en gériatrie). Celle-ci consiste à apprécier la fonction cognitive et thymique, ainsi que les fonctions sensorielles. À cela s’ajoutent la recherche à la fois de l’existence d’une instabilité posturale et d’un risque de chute, de l’autonomie du patient (pour les ac-tivités quotidiennes de base comme faire sa toilette, s’habiller, marcher, manger…) et du mode de vie (en recherchant surtout un isole-ment). 5. Répertorier tous les médicaments consom-

més Cette mesure consiste à revoir les anciennes or-donnances et à rechercher une automédication (les gouttes oculaires sont des médicaments comme les autres) tout en incitant le patient à toujours prendre l’avis de son médecin ou de son pharmacien.6. Évaluer la capacité du malade à se prendre

en chargeLe malade peut-il prendre seul ses médica-ments et assurer le suivi ? C’est là une des ques-tions clé dans toute prise en charge réussie, d’autant plus si l’on sait, à titre d’exemple, que la démence et l’isolement social rendent diffi cile un traitement par AVK ou insulinothérapie.

Lors de la rédaction de l’ordonnance, que faire ? Il faut maîtriser le traitement 1. S’assurer des indications du traitement et

organiser ce dernier en fonction de la hiérar-chisation antérieurement défi nie,

2. Limiter la polymédication et éviter tous les médicaments non justifi és,

3. Privilégier des schémas thérapeutiques simples,

4. Éviter de prescrire des médicaments peu ef-fi caces, de même que des médicaments à une posologie / un rythme / ou une durée de trai-tement, non adaptés aux personnes âgées,

5. Prévoir la durée du traitement, les modalités de surveillance et celles d’arrêt,

6. Vérifi er l’adéquation des conditions d’ad-ministration du traitement à la situation du malade (les gouttes buvables sont à éviter du

fait de l’existence fréquente de troubles vi-suels et/ou cognitifs), la prescription devant être précise, claire et compréhensible,

7. Encourager l’observance du patient en le motivantet en lui expliquant son traitement, les objectifs thérapeutiques, les modalités de suivi et d’arrêt éventuel tout en donnant les explications nécessaires à son entourage,

8. Tenir compte des conditions socio-écono-miques du patient et de l’existence d’une couverture médicale ou non,

9. Conseiller au patient et à son entourage d’apporter l’ensemble du traitement ou toutes les ordonnances, en cas de consulta-tion ou d’hospitalisation d’urgence.

Lors du suivi thérapeutique, que faire ? Il faut évaluer l’effi cacité et la tolérance1. Ne pas oublier que tout symptôme clinique

peut être l’expression d’un eff et indésirable,2. Réévaluer régulièrement l’intérêt de chacun

des médicaments en termes de bénéfi ce/risque individuel,

3. Surveiller et adapter le traitement, notam-ment lors de nouvelles pathologies aiguës in-tercurrentes (déshydratation, infection…),

4. Supprimer tout médicament qui apparaît soit inadapté (diagnostic erroné, mauvaise observance), soit à l’origine d’eff et indé-sirable, soit non indispensable, en tenant compte de la pathologie traitée, de la hiérar-chisation des pathologies, de l’état patholo-gique et du risque de syndrome de sevrage,

5. Toujours s’interroger sur la nécessité de poursuivre un traitement et éviter « l’accu-mulation des médicaments au fi l des années» (cas des IPP ou laxatifs pris sans raisons jus-tifi ées),

6. Arrêter la prise de certains médicaments de manière progressive afi n d’éviter les phé-nomènes de sevrage ou de rebond (cas des benzodiazépines et de certains antihyper-tenseurs).

Lors de la délivrance des médicaments, que faire ?En tant qu’acteur indispensable dans le secteur de la santé, le rôle du pharmacien consiste à :■ Consulter attentivement l’historique mé-

dicamenteux du patient (s’il n’est pas dispo-nible, interroger le patient ou son entourage),

■ Éviter de changer de marque de médicament générique lors du renouvellement d’un trai-tement pris au long cours,

■ S’assurer que le patient peut prendre correc-

tement ses médicaments (forme galénique, modalités d’administration),

■ Expliquer l’ordonnance au patient et à son entourage, notamment les pathologies, leur prise en charge et les modalités de traitement (schéma de prise, durée) pour chacun des médicaments,

■ Inscrire lisiblement la posologie sur les conditionnements et, si nécessaire, rédiger un plan de prise,

■ Signaler au patient tout changement de pré-sentation des médicaments qu’il prend régu-lièrement, en particulier tout changement de conditionnement (volume, couleur…), de forme galénique (forme, taille, couleur…),

■ Vérifi er aussi l’observance du traitement en posant, par exemple, les questions suivantes : « Vous arrive-t-il d’oublier de prendre vos médicaments ? » ou « Lorsque vous vous sen-tez mieux ou plus mal, arrêtez-vous ou mo-difi ez-vous la prise de vos médicaments ? »,

■ Être très prudent, voire s’abstenir de délivrer certains médicaments achetés sans ordon-nance (cas des AINS et des antibiotiques).

10 RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE PRESCRIPTION MÉDICAMENTEUSE CHEZ LE SUJET ÂGÉ

1. Ne pas prescrire sans un diagnostic précis,

2. Évaluer le rapport bénéfi ce/risque, 3. Choisir une classe

médicamenteuse et une forme galénique adaptées,

4. S’assurer que la posologie proposée sera effi cace : règle gériatrique « start low and go slow »,

5. Adapter la posologie à la clairance de la créatinine (avoir le bon réfl exe de vérifi er sur le Vidal),

6. Savoir arrêter un traitement quand il n’est plus nécessaire,

7. Apprécier l’aptitude du patient à prendre et à poursuivre un traitement,

8. Mettre en garde le patient contre l’automédication,

9. Éduquer le sujet et/ou son entourage,

10. Proposer un suivi médical adapté et vigilant.

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FONDAMENTAUX 21

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UNIVERS PHARMA22

Enfi n ! Les pharmaciens auront bientôt le droit de changer la prescription du médecin. La ministre de la Santé, Yasmina Baddou, a approuvé ce principe afi n de promouvoir le médicament générique. Ce droit sera appliqué en principe après la fi nalisation des conclusions d’une étude sur le médicament menée par le cabinet Boston Consulting Group, qui eff ectue des simulations fi nancières des marges et des chiff res d’aff aires permettant d’estimer, entre autres, l’impact de l’institution du droit de substitution.En contrepartie, le ministère veut ramener à 10% la marge sur le princeps et maintenir celle relative au générique à 30%, ce qui crée une divergence avec les pharmaciens qui rejettent cette proposition en rappelant la crise que connaît actuellement le secteur.La Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc propose de porter la marge sur les génériques à 40% sans toutefois toucher à l’actuelle marge des princeps afi n d’aider le secteur et, en même temps, l’encourager à prescrire des génériques.Aff aire à suivre…

Lors du XXXIIIe Congrès national d’ORL et de chirurgie cer-vico-faciale qui s’est tenu à Marrakech du 25 au 27 juin 2010, un Prix National d’ORL d’une valeur de 1000 euros a été décerné par les Laboratoires Biocodex à la meilleure communication. Ce sont les docteurs M. Fassih, de l’hôpital du 20 Août - CHU Ib-nou Rochd de Casablanca, et H.Mimouni, de l’hôpital des spé-cialités- Chu Ibn Sina de Rabat, qui se sont vu attribuer ce titre ex-aequo pour leurs communications respectives : «Tumeur des glandes salivaires, profi l épidémio-clinique et corrélation radio anatomique» et «Les applications du laser en ORL».Par ailleurs, cette rencontre scientifi que a connu le changement des membres du Bureau de la Société Nationale d’ORL avec l’élection du Pr Nourallah Laraki Zine El Abidine qui a succédé au Pr Abdelhamid Benghalem au poste de président.

Droit de substitutionLes Laboratoires Biocodex UNE RÉPONSE FAVORABLE MAIS…

TOUJOURS PRÉSENTS POUR ENCOURAGER LA MÉDECINE AU MAROC

Mr Mohamed Skalli, PDG des laboratoires IdexPharm, remettant le Prix National d’ORL

Une température élevée peut altérer l’action de certains médicaments qui deviennent alors susceptibles d’aggraver un syndrome d’épuisement-déshydratation ou un coup de chaleur. Le dosage de quelques médicaments doit égale-ment être adapté -par le médecin traitant- chez le patient déshydraté qui peut se retrouver en surdosage et risquer ainsi une intoxication médicamenteuse. Quelques bons réfl exes s’imposent donc durant l’été, à titre d’exemple : éviter de prendre du paracétamol en cas de coup de cha-leur (ineffi cace contre ce syndrome, il peut nuire au foie dans ces conditions), surveiller la prise des AINS, enclins à être toxiques pour le foie en cas de déshydratation et vérifi er les apports hydriques et sodés en cas de prise de diurétiques.

Intoxication médicamenteusePRUDENCE, EN CETTE PÉRIODE DE FORTE CHALEUR

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UNIVERS PHARMA 23

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UNIVERS PHARMA24

Lutte contre les cancers du cerveau

Révolution

VERS UN NOUVEAU MÉDICAMENT EN 2013

LE PATCH DÉTRÔNE LA SERINGUE

Lors de la conférence Marie Curie qui a eu lieu à Turin (Italie), le 2 juillet dernier, un chercheur italien nommé Milo Malanga, responsable du « Pro-jet Cyclon », a présenté ses travaux sur un médicament à base de cyclodex-trine (une famille de composés à base de molécules de sucre présents dans la pomme de terre, le blé, le maïs ou le riz) pour traiter les cancers du cerveau.Le projet CYCLON est coordonné par le Centre national de recherche

scientifi que Demokritos, en Grèce. Il réunit des experts espagnols, français, islandais, italiens, hongrois et suédois qui travaillent dans le plus grand labo-ratoire de recherche et développement du genre au monde : le Cyclolab, en Hongrie.Selon le chercheur italien, les nouveaux médicaments contre le cancer pour-raient être mis au point d’ici à 2013 si les travaux au Cyclolab portent leurs fruits…

CeQur, une société suisse spécialisée dans la micro fl uidique,vient de mettre au point un patch à insuline qui permettrait au diabétique de type 2 de se passer des quatre traditionnelles injections par jour. Collé sur l’abdomen ou sur le bras, ce patch d’un demi-centimètre diff use en continu de l’insuline sur une durée de 3 jours grâce à un bouton qui fait entrer et ressortir un mini-cathéter de manière subcutanée.Dans le même registre, des chercheurs américains ont montré, grâce à une expérience menée sur des souris, que la vaccination délivrée par un patch conte-nant une centaine de microaiguilles (mesurant 650 micromètres), est aussi effi cace (ou même plus) que la traditionnelle injection par seringue. En attendant leurs validations et leurs mises sur le marché, notons que ces modes d’administra-tion innovants résoudraient bien des problèmes, notamment la peur de l’aiguille, l’inconvénient du transport et de conservation du médicament ou du vaccin ou encore le problème de la ges-tion des aiguilles usagées.

Une équipe de chercheurs français (Inserm /CNRS en partenariat avec la Ligue française contre le can-cer) vient de publier, dans Cancer Cell, une étude expliquant avec précision les eff ets bénéfi ques de l’arsenic sur une forme particulière de leucémie. Selon ces scientifi ques, ce mécanisme est dû au «stress oxydant» que provoquerait l’arsenic et qui favoriserait l’agglutination des protéines PML/RARA, créant de fortes liaisons entre elles. Ces liaisons favorisent ensuite la fi xation d’un peptide dénommé SUMO qui dé-clenche la dégradation puis la destruction de la protéine anormale PML/RARA.

POUR TRAITER LA LEUCÉMIE

L’arsenic

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UNIVERS PHARMA 25

Les patients auxquels on a prescrit que des IPPs pour le traitement de RGO peuvent toujours souffrir de symptômes de reflux d’acide gastrique – “breakthrough” - de pepsine ou de bile. Augmenter simplement la dose d’IPP n’est pas la solution idéale pour un soulagement rapide. Gaviscon Liquide assure un soulagement beaucoup plus rapide que les IPPs ou les antihistaminiques H2* vu qu’il forme une puissante barrière physique qui soulage et empêche les symptômes douloureux de reflux oesophagien. Alors, lorsque vous prescrivez des IPPs, prescrivez Gaviscon: il assure un soulagement rapide que les patients peuvent réellement ressentir.

Composition: alginate de sodium 500 (mg/10 ml), bicarbonate de sodium 267(mg/10 ml), carbonate de calcium, carbomère, parahydroxybenzoate de méthyle, parahydroxybenzoate de propyle, hydroxide de sodium, saccharinate de sodium, essence de fenouil, erythrosine et eau purifiée, ce produit est sans sucre et sans gluten. Indications: peut être utilisé pour le traitement du reflux gastro-oesophagien, des brûlures d’estomac et de flatulence causés par le reflux gastro-oesophagien. Posologie et mode d’emploi: Adultes et enfants de plus de 12 ans: 10 à 20 ml (deux à quatre cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 6 à 12 ans: 5 à 10 ml (une à deux cuillerées de 5ml) après les repas et au coucher, Enfants de 2 à 6 ans: doit uniquement être donné sur avis médical. Mécanisme d’action: forme une barrière physique qui flotte sur le contenu de l’estomac et aide à garder tous les composants agressifs (acide, pepsine et bile) du contenu de l’estomac là où ils doivent demeurer. Utilisation en période de grossesse et de lactation: ne pose aucune inquiétude pour la mère ou le bébé. Précautions: la teneur en sodium impose des précautions particulières chez les patients pour lesquels un régime désodé strict est recommandé, ne pas prendre en cas d’allergie à l’un des composants. Effets indésirables: dans de très rares cas, les patients sensibles à certains constituants peuvent présenter des manifestations allergiques, une utilisation prolongée pourrait augmenter la quantité de calcium dans le sang. Interactions: Aucune interaction médicamenteuse n’est à ce jour connue avec Gaviscon, en cas de précaution ne prendre aucun autre médicament dans un délai de 2 heures. Conservation: ne pas conserver à une température supérieure à 30° C, ne par réfrigérer ou congeler, ne pas garder plus de 3 mois après ouverture du flacon.

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* Soulagement ressenti par 74% des patients dans un intervalle de 5 minutes. Aubertin et Al Dietology 1985

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GLOSSAIRE26

Afi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.Afi n d’éviter de publier deAfi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.

RÉHYDRATATION ORALE

ANTIDIARRHÉIQUESANTIDIARRHÉIQUESLes antidiarrhéiques sont des médicaments qui soulagent des symptômes de la diarrhée et visent à réduire un risque grave de déshydra-tation et un éventuel risque de collapsus (choc hypovolémique) lorsqu’elle est sévère. Dans les cas de diarrhée, il est recommandé de boire tous les jours 2 à 3 litres (environ huit verres) de liquides, en particulier de l’eau minérale naturelle, pour prévenir la déshydratation.

ANTIDIARRHÉIQUE D’ORIGINE MICROBIENNECes antidiarrhéiques sont utilisés pour prévenir et traiter les diarrhées induites par les antibiotiques ou d’origine non organique, en complé-ment de la réhydratation. Ce sont des levures non pathogènes qui inhiberaient la croissance de germes pathogènes et de Candida Albican et qui apportent des vitamines du groupe B, des acides aminés et des enzymes. Comme ils sont constitués de cellules vivantes, les antidiar-rhéiques d’origine microbienne ne doivent pas être utilisés avec un liquide ou un aliment susceptible d’être porté à une température de plus de 50°C et ne doivent pas être prescrits avec un médicament antifon-gique oral ou systémique.

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

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BACILLUS CLAUSII

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

SUS BUV 2 MILLIARD/5 ML B10

ENTEROGERMINA SANOFI AVENTIS 58,45

RALENTISSEUR DU TRANSIT

Utilisés pour traiter et prévenir une déshydratation due à la diarrhée aiguë du nourrisson et du jeune enfant, les sels de ré-hydratation à base de chlorure de sodium, chlorure de potas-sium et glucose, permettent de restaurer et de maintenir l’équi-libre hydro-électrolytique.

Les ralentisseurs du transit, antidiarrhéiques morphiniques à eff ets rapides et durables, agissent par diminution du péristaltisme et des secrétions intestinales. Ils sont dépourvus d’eff ets sur le système nerveux central aux doses thérapeutiques. Les ralentisseurs du transit ne sont pas indiqués dans le traitement symptomatique des diarrhées bactériennes et sont contre-indiqués en cas de poussées aiguës des rectocolites hémorragiques et de colites pseudo-membraneuses post-antibiotiques.

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

SCH B3

BIOSEL COOPER PHARMA 12,20

DIARIT COOPER PHARMA 12,30

LOPERAMIDE

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

GEL 2MG B6 GEL 2MG B10 GEL 2MG B20

STADIAR LAPROPHAN 10,00 25,40

BLAISHAL PHARMA 5 13,00 21,50

LOPERIUM BOTTU 23,45

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Restaurer la flore intestinale est fondamental...Restaurer la flore intestinale est fondamental...

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GLOSSAIRE28

Afi n d’éviter de publier des informations erronées, les produits des laboratoires n’ayant pas répondu à notre demande ne fi gurent pas dans cette liste.

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

CPS 250MG B16 CPS 250MG B40 SUS BUV 250MG FL 60ML CPS 500MG B24 LYO AI B1 LYO AI B8

THIOBACTIN SANOFI AVENTIS 31,40 73,95 46,95 92,60 33,70 222,55

THIAMPHENICOL

ANTIBACTÉRIENS INTESTINAUXLes antibactériens intestinaux sont indiqués en cas de diarrhée aiguë présumée d’origine bactérienne en l’absence de suspicion de phénomènes invasifs (altération de l’état général, fi èvre, signes toxi-infectieux...).

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

GEL 100MG B16

GEL 200MG B14

GEL 200MG B16

GEL 200MG B28

GEL 200MG B30

SUS BUV 220MG/5 ML FL 90 ML

SUS BUV 220MG/5 ML FL 100 ML

ANTINAL NOVOPHARMA 15,85 21,20

ROXID GALENICA 18,35 30,80 22,65

PANFUREX BOUCHARA/PROMOPHARM 36,25 20,00

NIFROZID COOPER PHARMA 13,20 19,60

NIFUROXAZIDE PHARMA PHARMA 5 11,50 13,00 19,00

SEPTAZIDE PHARMA 5 13,45 37,80

APAZIDE BOTTU 19,70 23,25

NIFUROXAZINE

ANTIAMIBIENSLes antiamibiens font partie des antiparasitaires. Selon leur eff et, ils se répartissent en deux catégories : antiamibiens de contact (hydroxy-quinoléines), qui agissent uniquement localement sur les amibes de l’intestin et les antiamibiens diff usibles (imidazolés), qui sont capables de pénétrer dans le sang. Ces derniers sont également actifs sur les amibes qui ont migré dans les organes (par exemple, le foie).

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

CPS 400MG B1 SUS BUV 400 MG/10ML

AZOLE PROMOPHARM 21,35 23,50

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

SCH B30 SCH B20

COLOPATHIL GALENICA 32,35

COLOPATHIL PEDIATRIQUE GALENICA 17,45

METRONIDAZOLE

TINIDAZOLEALBENDAZOLE

ATTAPULGITE

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

CPS 500MG B4

TRICHOGIN PROMOPHARM 21,15

Spécialité LaboratoiresPrésentations / PPM (en dirhams)

CPS 250MG B20 CPS 500MG B20 SUS BUV 4% FL 120 ML

FLAGYL SANOFI AVENTIS 25,15 49,90 32,95

METROZAL GALENICA 18,35 32,50 24,50

NIDAZOL PHARMA 5 21,15 39,95

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GLOSSAIRE 29

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SPÉCIAL 30

Spécial Ramadan

L’ALIMENTATION, MAILLON ESSENTIEL DE LA SANTÉ DE L’APPAREIL DIGESTIF

CETTE ANNÉE ENCORE, LE RAMADAN DÉBUTE EN PLEINE PÉRIODE ESTIVALE. S’ÉTALANT SUR UN MOIS, DU LEVER AU COUCHER DU SOLEIL,

LE JEÛNE RECÈLE BIEN DES VERTUS AUSSI BIEN POUR L’ESPRIT QUE POUR LE CORPS, À CONDITION D’OBSERVER QUELQUES RÈGLES DE

BASE. « BIEN MANGER, BIEN BOUGER ET BIEN DORMIR » RESTENT LES MAÎTRES MOTS D’UN RAMADAN SANS PÉPINS.

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Les changements tant physiolo-giques que diététiques, caracté-ristiques de cette période sacrée, font de l’appareil digestif l’une

des zones de l’organisme la plus touchée par cette pratique et un des motifs les plus fréquents de consultation médi-cale. Quels sont donc ces changements et leurs principales conséquences sur la santé du jeûneur ? Comment se ma-nifestent-ils et, surtout, comment les prévenir et les prendre en charge médi-calement ? Voici quelques éléments de réponse.

Ulcères et troubles fonctionnels intestinaux, angoisses du jeûneurPlusieurs pathologies peuvent apparaître ou s’aggraver au cours du jeûne. Des études ont démontré qu’il existe une exacerbation de la sécrétion acide et de l’acidité des enzymes protéolytiques, cette hyperactivité pouvant persister jusqu’à un mois après le Ramadan. L’hypersécrétion acide favorise l’apparition ou l’accentuation de signes digestifs type épigastralgie et de retard de vidange gastrique.

Des complications plus graves, type perforation d’ulcère, sont possibles pendant ce mois ; ainsi, chez les pa-tients présentant une pathologie liée à l’acidité (RGO ou ulcère gastroduo-dénal), il est impératif de ne pas jeû-ner. Il est donc recommandé de façon consensuelle de débuter un traitement d’entretien (de préférence par IPP) une semaine avant et un mois après le Ra-madan.

Cependant, une hygiène de vie saine au cours de ce mois d’abstinence peut

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SPÉCIAL 32

améliorer la qualité de vie des jeunes patients présentant des pathologies liées à l’acidité : prise de deux à trois re-pas -non copieux- espacés durant la soi-rée, respect des horaires du sommeil… La prise d’eau en quantité suffisante (1,5 à 2 litres par jour) et la consomma-tion contrôlée d’excitants diminuent les risques d’apparition de signes digestifs.

Les troubles fonctionnels intestinaux sont également un motif fréquent de consultation en gastro-entérologie et peuvent être définis par la présence, l’association ou l’alternance de douleurs abdominales et de troubles du transit. Ils peuvent également se traduire par d’autres symptômes digestifs (nausées, vomissements, sensation de boule dans la gorge ou mauvaise haleine) ou extra-digestifs (fatigue, palpitations, oppres-sion thoracique, troubles urinaires ou cystalgies, troubles des règles…). S’il est vrai qu’il s’agit toujours d’une ma-ladie qui n’a pas encore livré tous ses secrets, on sait aujourd’hui qu’il existe un lien étroit entre ces troubles et l’état psychologique de la personne, tels que l’angoisse et la dépression nerveuse. Pendant le mois sacré, nombreux sont

ceux qui souffrent de ces troubles intes-tinaux. Le régime alimentaire adopté vient en tête de liste des facteurs en cause. Plus riche en sucreries et en ma-tières grasses et relativement pauvre en boissons, en fruits et légumes, ce désé-quilibre alimentaire s’exprime souvent par ces troubles.

Une étude ciblant 1923 patients a dé-montré que le jeûne induisait des troubles digestifs mineurs dans 10% des cas. Leur physiopathologie encore mal connue peut être la conséquence d’une hypersécrétion acide due à des modifi-cations des habitudes alimentaires au cours de ce mois. Quant aux troubles fonctionnels intestinaux, ils restent dominés par la constipation. Pour ce qui est du reflux gastro-oesophagien, malgré l’absence d’études, il semble fréquent au cours du mois de Ramadan en raison du changement du rythme alimentaire, de la fréquence, de l’abon-dance et de la composition des repas.

D’autres pathologies digestives sont exacerbées par le jeûne, un avis médi-cal spécialisé est systématique avant le mois de Ramadan, afin de décider si le

patient peut ou pas jeûner. Ainsi, les patients ayant une maladie du colon ou une rectocolite hémorragique (RCH), en poussée légère ou en rémission, peu-vent être autorisés à jeûner. Côté prise en charge, le traitement vise principalement à soulager les symp-tômes : les antispasmodiques pour calmer les douleurs abdominales, les anti-diarrhéiques pour lutter contre la diarrhée, les adsorbants de gaz, les an-tiacides pour neutraliser la sécretion acide dans l’estomac…Parfois, si les troubles psychologiques (angoisse ou dépression nerveuse) sont impliqués, on peut recourir aux anxiolytiques et/ou aux antidépresseurs. Très souvent, le traitement comporte des ordonnances assez fournies visant chaque symptôme, car le but est de soulager le patient.

L’hygiène bucco-dentaire, clé du bien-êtrePériode de grande spiritualité, Rama-dan est aussi une période de convivia-lité autour de nos spécialités gastrono-miques ancestrales. Tous ces mets sont connus pour être très riches en glucides. Conséquence immédiate d’une telle consommation, une recrudescence des

■ Suivre une alimentation fractionnée et équilibrée qualitativement et quantitativement (eau, fruits et légumes),

■ Eviter les excès de sucres rapides et de graisses,

■ Privilégier dans le repas du Shour des produits laitiers, des aliments contenant des sucres lents comme les

semoules, les farines, les céréales et les fruits,

■ Entraîner l’organisme à la pratique du Ramadan en jeûnant pendant quelques jours du mois de Chaâbane ainsi que celuis de Chawal qui constitue un retour progressif à la normale.

■ Opter pour des infusions de plantes non sucrées

(menthe, tilleul…) et des jus de fruits et de légumes,

■ Eviter les boissons excitantes à caféine, chocolat, thé, cola…

■ Proscrire tout aliment trop salé,

■ Boire sans avoir forcément soif.

COMMENT LUTTER CONTRE LES TROUBLES FONCTIONNELS INTESTINAUX ?

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cas d’urgence dentaire et l’apparition ultérieure de caries et de maladies pa-rodontales.Toutefois, cette ingestion accrue de sucreries ne peut à elle seule être responsable de la détérioration de la santé bucco-dentaire. Sont égale-ment incriminées l’augmentation de l’acidité de la salive durant ce mois et la diminution des fréquences de brossage. Ainsi, le maintien d’une hygiène buccale adéquate devrait être le souci de tous durant le Ramadan.

Enfin, on ne le répétera jamais assez, évitons les veillées prolongées. Toute réduction du temps de sommeil in-duit une somnolence diurne et une baisse de vigilance. Les conséquences ne peuvent être que néfastes : diminu-tion très nette de la vigilance en cours de journée, fatigue, maux de tête, ex-citabilité, irritabilité, agressivité, pal-pitations, douleurs musculaires, ver-tiges… Et ce sont les performances, la concentration et l’efficacité des jeûneurs qui en pâtissent !

■ UGD cicatriséSelon les études disponibles, le patient ayant un ulcère gastroduodénal cicatrisé peut jeûner. Si pour un ulcère cicatrisé avec éradication d’HP prouvée, le traitement préventif n’est pas obligatoire, pour l’ulcère cicatrisé sans éradication ou éradication non prouvée, sa prescription au moins une semaine avant le mois du Ramadan est nécessaire. Il importe aussi de le poursuivre au moins 2 semaines après, voire un mois…

■ UGD évolutifEn principe, un patient ayant un UGD évolutif ne doit pas jeûner car sa maladie est en poussée, sauf en cas de traitement adéquat de la maladie ulcéreuse.■ Néoplasies du tube digestif,■ Cirrhoses décompensées,■ Maladies aigûes et poussées aiguës des maladies chroniques.

MALADIES DIGESTIVES PERMETTANT LE JEÛNE

MALADIES DIGESTIVES INTERDISANT LE JEÛNE

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Pour toute information médicale s’adresser aux Laboratoires LAPROPHAN.

Comprimés effervescents dosés à 20 mg en boîtes

de 7, 14 et 28 Comprimés effervescentsdosés à 10 mg en boîtes

de 7, 14 et 28

ACTION DURABLE

SOULAGEMENT IMMEDIAT

FACILITÉ D’ADMINISTRATIONQUEL QUE SOIT L’ÂGE

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«QUAND ON AVANCE EN ÂGE, MIEUX VIVRE C’EST MIEUX SE NOURRIR»

NUTRITION ET PERSONNES ÂGÉES

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L’impact du vieillissement physiologique sur la nutrition

Avec l’âge, l’altération des perceptions des odeurs et

du goût stimule moins l’ap-pétit : la capacité discriminative

s’aff aiblit d’où une diffi culté à identifi er les aliments ; le seuil de détection des 4 saveurs de base augmente (multiplié par 11,6 pour le salé, 7 pour l’amer, 4,3 pour l’acide et 2,7 pour le sucré). Près de 400 médications (anti-infl ammatoires, antidiabétiques oraux, inhibiteurs de l’enzyme de conversion…), des carences en zinc ou en vitamine B3, la cirrhose du foie ou la déshydratation perturbent le goût. La malnutrition aggrave ces défi ciences, ralentissant ainsi le renou-vellement cellulaire indispensable à la régénération des acteurs sensoriels.La perte d’appétit découle aussi d’une sénescence des glandes salivaire. Les aliments n’étant plus correctement im-

bibés, les molécules porteuses de saveurs appétissantes sont moins actives. De plus, la dégradation dentaire et la pré-dilection pour des aliments plus liquides diminuent les mouvements mastica-toires ce qui va encore réduire cette sé-crétion. La sécheresse buccale (xérostomie) est alors fréquente, exacerbée par de nom-breux médicaments (diurétiques, ben-zodiazépines, antihistaminiques…), elle va favoriser les caries dentaires, les mycoses buccales et œsophagiennes, occasionnant des brûlures lors de l’in-gestion et, in fi ne, gênant l’élocution et la déglutition. La muqueuse gastrique, en s’atro-phiant, sécrète moins d’acide chlorhy-drique, d’où une pullulation bactérienne consommatrice de nutriments (folates) et un retard à l’évacuation gastrique de 2 à 3 fois plus long, qui prolonge la phase d’anorexie post-prandiale. L’ac-célération plus importante chez la PA du transfert du chyme de la partie su-

périeure de l’estomac (le fundus) à la partie inférieure (l’antre) avec une dis-tension précoce de cette dernière joue par ailleurs un rôle prépondérant dans le sentiment précoce de satiété. Un peptide, le CCK sérique (cholecys-tokime -pancreozymine), produit par le duodénum au cours du repas, stimule la sécrétion par le pancréas de la tryp-sine qui inhibe en retour la sécrétion de CCK. L’insuffi sance pancréatique exo-crine, liée à l’âge ou aggravée par une dé-nutrition, lève ce rétrocontrôle, d’où une production accrue de CCK à l’origine elle aussi d’une satiété précoce.La survenue plus fréquente chez la PA d’ulcères et de gastrites chroniques, en liaison avec une incidence plus élevée d’infection par Hélicobacter pylori, ren-force encore le risque anorexique.Le vieillissement musculaire et la di-minution du capital musculaire (sar-copénie) est un phénomène presque inéluctable qui commence à 40 ans pour l’homme contre 50 ans pour la femme.

Par le Dr Khadija MOUSSAYER,Spécialiste en médecine interne et gériatrie.

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La perte -de 3 à 8 % tous les dix ans- s’accé-lère après 60 ans et réduit la musculature à 17% du poids du corps à 70 ans contre 30% à 30 ans.La composition en fi bres du muscle se mo-difi e : les fi bres de type II, ou fi bres blanches, à contraction rapide, mais peu résistantes à la fatigue, s’atrophient ; les fi bres de type I ou fi bres rouges, à contraction lente, générant peu de force, mais une forte endurance, sont moins aff ectées et leur densité serait même plus importante. Outre cette réduction de

la force musculaire malgré une certaine pré-servation de l’endurance, le système nerveux contrôle moins bien ces contractions. Plusieurs facteurs génétiques, médicamen-teux, nutritionnels ainsi que l’augmentation des cytokines (état infl ammatoire provenant de l’accroissement de la masse grasse) condi-tionnent l’apparition de cette sarcopénie. Les hormones sexuelles joueraient aussi un rôle dans le contrôle de l’appétit au cours du vieillissement. La diminution des taux cir-culants de testostérone observée au moment

de l’andropause induirait la perte d’appétit chez l’homme âgé et précipiterait le déve-loppement de la sarcopénie. À l’inverse, la réduction de sécrétion des œstrogènes à la ménopause protégerait les femmes de cette perte. Les répercussions de la sarcopénie sont considérables : risques infectieux par baisse des réserves protéiques nécessaires aux dé-fenses immunitaires, chutes et fractures éventuelles compromettant l’autonomie de la PA… Un moindre volume musculaire ex-pose aussi la PA aux troubles de la thermo-régulation, la baisse de l’intensité du frisson-nement qui en découle rendant la PA plus démunie face à l’exposition au froid.

Les besoins nutritionnels de la personne âgée : un cocktail

savant, mais fragile Les besoins énergétiques de la PA sont à peine restreints par rapport à ceux de l’adulte jeune : 2000 kcal/j pour l’homme et 1800 kcal/j pour la femme contre respectivement 2800 et 2200 à 30 ans. Leur répartition est également identique : 60% pour le métabo-lisme de base, 10% pour la thermogénèse et 30% pour l’activité physique. Par contre, pour une même activité physique, la dé-pense énergétique est plus forte en raison d’un mauvais rendement métabolique et, face à une baisse des apports, la PA ne dimi-nue pas son métabolisme de base, mais puise la diff érence énergétique dans ses réserves musculaires. Pour éviter la fonte musculaire, l’apport nutritionnel conseillé en protéines doit être supérieur à celui de l’adulte jeune : 1 à 1,2 contre 0,8 à 1g/kg/j, soit 12 à 15 % des nutriments. L’hypercatabolisme accroît ces besoins. C’est grâce à l’arrivée dans le sang de grandes quantités d’acides aminés (hyperaminoaci-démie) issus de la digestion des protéines ali-mentaires que la synthèse des protéines du muscle va être stimulée et leur dégradation

L’ÉQUILIBRE NUTRITIONNEL DE LA PERSONNE ÂGÉE (PA) EST PLUS PRÉCAIRE CAR TRIBUTAIRE DE

MODIFICATIONS PHYSIOLOGIQUES ET DE L’ÉMERGENCE DE PATHOLOGIES.

LES PERSONNES ÂGÉES ONT TENDANCE PAR AILLEURS À DIMINUER

LEUR APPORT ALIMENTAIRE SANS QUE LEURS BESOINS ÉNERGÉTIQUES

NE SOIENT RÉDUITS ; LEURS RÉSERVES ÉTANT AMOINDRIES, TOUT INCIDENT

ROMPT UN ÉQUILIBRE DÉJÀ PRÉCAIRE ET LA DÉNUTRITION FAIT SON

APPARITION.

Le New England Journal of Medecine a publié en février 2010 une étude menée à Harvard et à Bâton-Rouge consistant à soumettre 811 adultes en surpoids à l’un des quatre régimes faisant varier les pourcentages des lipides, des protéines et des glucides dans les proportions res-pectives suivantes : 20, 15, et 65 %; 20, 25 et 55 %; 40, 15 et 45 %; et 40, 25 et 35%. La prescription alimentaire de chaque

participant représentait un défi cit de 750 kcal par jour à partir d’une base calcu-lée d’après la dépense énergétique de repos de chaque personne et le niveau d’activité. L’expérience a duré 2 ans (alors que la plupart, en la matière, ne dépasse guère un an) et était accompagnée de séances de conseils. Au bout de 6 mois, les participants aff ectés à chaque régime avaient perdu en moyenne 6 kg qu’ils

ont commencé à regagner après 1 an. En 2 ans, la perte de poids est restée en moyenne très proche -autour de 3 kg- quel que soit le groupe. Une baisse de 4 kg a été observée pour ceux qui ont par-faitement suivi et jusqu’au bout l’expé-rience. La variation en macronutriments utilisés n’a eu que peu ou pas d’impact sur les résultats du régime.

UNE ÉTUDE AMÉRICAINE RICHE D’ENSEIGNEMENTS

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atténuée. Ce pouvoir freinateur du repas sur la protéinolyse s’amenuise avec l’âge, la dé-gradation des protéines musculaires se pour-suivant au cours du repas, notamment par perte d’adaptation à des apports protéiques faibles. Pour une meilleure optimisation de la protéinosynthèse, une concentration de la ration protéique (80%) sur un seul repas est alors recommandée. De plus, normalement, 50% des acides aminés digérés sont retenus par les tissus splanchniques (foie, intestin). Ce phénomène s’accentue avec le temps, li-mitant le fl ux et la disponibilité des protéines pour les tissus périphériques, notamment le muscle. Les sources protéiques animales doivent re-présenter 70 % de la ration journalière chez la PA. En dépit de certains préjugés, tous les lipides contenus dans les viandes ne sont pas athérogènes, certains à chaînes moyennes ou petites étant plutôt antiathérogènes.Les lipides sont importants pour leurs qua-lités gustatives et leur richesse en énergie (1 g de gras équivaut à 9 kcal contre 4 pour les autres macronutriments). En mars 2010, l’AFSSA (Agence française de sécurité sani-taire et alimentaire) a d’ailleurs réévalué leur rôle en portant la ration lipidique maximum de 35 à 40%.Les lipides sont indispensables pour l’ap-port en vitamines liposolubles et en acides gras polyinsaturés essentiels (non fabriqués par l’organisme) mieux connus sous le nom d’oméga-3 et oméga-6. Leurs précurseurs respectifs, les acides alpha-linolénique (ALA) et linoléique, sont présents dans les matières grasses végétales. Ceux-ci sont transformés sous l’eff et d’enzymes (désa-turases) en dérivés docosahexaénoique (DHA) et eicosapentanéoique(EPA), eux-mêmes précurseurs des prostaglandines.

Avec l’âge, l’activité de ces enzymes baisse et les acides gras moins essentiels (DHA et EPA) deviennent eux aussi essentiels, d’où la nécessité de les obtenir des poissons d’eaux froides (saumon, sardine, hareng) qui consomment du phytoplancton riche en ALA.Ces oméga sont à la fois des constituants des membranes cellulaires et indispensables au fonctionnement du système nerveux central. Les oméga-6 furent longtemps pri-vilégiés jusqu’à ce que l’on se rende compte que les oméga-3 étaient bénéfi ques car ils réduisent le risque de formation de caillot sanguin, l’infl ammation et même la quan-tité de certains lipides nocifs pour le système cardio-vasculaire. Quant au régime hypocholestérémiant, il n’est plus justifi é après 75 ans pour lutter contre le risque cardio-vasculaire. Plusieurs études ont montré qu’au-delà de 80 ans, la corrélation cholestérol/mortalité est plutôt inversée : des taux bas augmentent le risque de cancer, de dépression et de mort non car-dio-vasculaire. Les glucides jouent un rôle d’énergie rapide-ment disponible, quoique de courte durée, pour l’activité physique et cérébrale (dont le principal carburant est le glucose) ainsi que pour l’anabolisme des protéines. Les aliments contenant les glucides (légumes et fruits) apportent aussi les fi bres nécessaires pour combattre la constipation fréquente chez la PA par diminution des mouvements du tube digestif et des secrétions digestives. La constipation est source d’inconfort, de vomissements ou même d’une ulcération colique stercorale et d’une occlusion intesti-nale sur fécalome. Les glucides complexes à chaque repas préviennent aussi la fatigue et les insomnies.

Mais avec l’âge, la tolérance au glucose s’al-tère : la glycémie à jeun augmente d’envi-ron 0,1g/l par décennie à partir de 30 ans et l’hyperglycémie après une charge orale est plus marquée. Elle provient surtout d’une moindre sécrétion d’insuline par réduction de la sensibilité du pancréas au glucose et de la sensibilité des muscles squelettiques à l’insuline par anomalie de transmission du signal (translocation amoindrie des trans-porteurs de glucose).Veiller à un bon état d’hydratation est éga-lement fondamental. Les réserves en eau baissent corrélativement à la diminution de la masse musculaire (73% de l’eau totale est stockée dans les muscles) et les apports diminuent, le seuil de perception de la soif s’émoussant avec l’âge. Les pertes hydriques sont en outre plus im-portantes à cause de certains médicaments (diurétiques et neuroleptiques) ou de la plus forte résistance du tubule rénal à l’action de l’hormone antidiurétique. Les mécanismes de régulation étant moins bien assurés, la capacité de concentration des urines s’altère et la correction d’une hyperosmolarité s’ac-compagne d’une plus grande perte d’eau.Pour ces raisons, les besoins en eau de bois-son sont plus élevés chez la PA que l’adulte jeune (1,7 l/j contre 1,5l/j), d’autant plus que les signes d’une déshydratation sont souvent tardifs et surtout non spécifi ques. La co-morbidité fréquente rend diffi cile l’interpré-tation des symptômes. Une déshydratation intracellulaire se manifestera par une som-nolence brusque ou des troubles neuromus-culaires ; ailleurs, une constipation ou une tachycardie signalera une déshydratation extracellulaire.Les carences vitaminiques sont lourdes de conséquences chez la PA, variant d’une simple anorexie ou défi cit immunitaire à des troubles du comportement, voire à des états démentiels.La vitamine B12 a un rôle crucial sur les fonctions cognitives et le risque cardio-vas-culaire en baissant le taux de l’homocystéine. D’origine génétique ou lors d’une carence en acide folique ou vitamine B 12, l’hyperho-mocystinémie est un facteur de risque céré-brovasculaire. Or, le défi cit en vitamine B 12 est fréquent chez la PA, non pas à cause d’un manque d’apport comme chez les végéta-riens, mais de l’hypochlorhydrie gastrique physiologique ou secondaire à l’abus d’an-

NUTRITION ET PERSONNES ÂGÉES«QUAND ON AVANCE EN ÂGE, MIEUX VIVRE C’EST MIEUX SE NOURRIR»

Avec une albuminémie inférieure à 26g/l et un défi cit en vitamine C, le risque d’es-carres est multiplié par trois. Le zinc, un cofacteur enzymatique présent notamment dans les fruits de mer et les germes de blé, favorise la cicatrisation des ulcères de jambes. Or, son défi cit concerne 30 à 40 % des sujets âgés, soit par manque d’apport ou par perte excessive aux causes multiples - escarres, fuite urinaire (néphropathies ou diurétiques), diarrhée, malabsorption - ou encore par utilisation accrue liée à certains médicaments (antibiotiques, inhibiteur de l’enzyme de conversion). Une supplémentation en zinc s’impose alors. Les besoins quotidiens sont de 15 mg. On notera aussi que l’hypercatabolisme, déclenché par ou associé à l’escarre, aggrave la malnutrition en accroissant les besoins nutritionnels.

LES ESCARRES

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tiacides : cette vitamine est en eff et extraite de ses protéines porteuses grâce à l’acidité gastrique.Un autre mécanisme du défi cit en vitamine B12, rencontré surtout après 40 ans, est au-to-immun. Après son extraction, pour être absorbée, la vitamine doit être protégée de l’acidité par le facteur intrinsèque (FI) secré-té par les cellules pariétales de l’estomac. Le couple vitamine B12-FI sera absorbé au ni-veau de l’intestin grêle. Au cours de l’anémie de Biermer, des auto-anticorps anti-FI le dé-truisent, laissant la vitamine sans protecteur.Douleurs musculo-squelettiques, vertiges et mêmes troubles du comportement pour-ront être liés aux carences en calcium ou en magnésium. Le calcium maintient la masse osseuse et lutte contre l’hyperparathyroi-disme sénile. Or, l’absorption intestinale du calcium diminue avec l’âge et l’adaptation aux pertes urinaires s’altère, rendant les be-soins en calcium supérieurs. L’absorption du calcium est toutefois améliorée par sa prise postprandiale à l’acmé de l’acidité gastrique ou par sa prise fractionnée. Un pH osseux acide fragilise aussi l’os : pour combattre ce risque, il faut favoriser les aliments alcalini-sant (fruits et légumes). Chez la femme, la diminution des œstro-gènes (intervenant dans la maturation de la vitamine D) à la ménopause est probléma-tique : le manque de calcium et de vitamine D -complément indispensable pour l’ab-sorption et la fi xation osseuse du premier-peut être à l’origine d’une ostéoporose ou l’aggraver.La synthèse cutanée (principale source) de la vitamine D décroît avec l’âge et, en plus, les personnes âgées s’exposent moins au soleil. Les aliments sont pauvres en vitamine D même si les hydroxylations rénales et hépa-tiques semblent peu touchées chez la PA. La supplémentation en vitamine D s’impose : celle-ci a d’ailleurs des vertus immunomo-

dulatrices et permet de lutter contre l’appari-tion de maladies auto-immunes, de certains cancers et peut-être même du diabète. Le magnésium, lui, intervient dans l’excita-bilité du cœur et son défi cit fréquent, souvent favorisé par les diurétiques. L’hypomagnésé-mie accroît les facteurs de risque athérogène et le spasme coronaire, contribue au déve-loppement des myocardiopathies et pro-voque des troubles du rythme, notamment en cas de traitement digitalique.Toutes les réactions d’oxydoréduction vitales au fonctionnement des cellules produisent des radicaux libres ou oxydants, facteurs de vieillissement et de fragilisation (athéro-sclérose, infl ammations, détérioration du système immunitaire). Ce processus bio-chimique est accentué par les polluants, les rayons ultraviolets, les radiations ionisantes et même l’exercice physique trop intense. Notre organisme dispose d’une parade, les antioxydants, mais leur production natu-relle décline avec l’âge. Il faut veiller alors à la consommation de fruits et légumes riches en antioxydants : vitamines A, C, E, bêtacarotène, sélénium, zinc. Le risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge et en cas d’iris clair (DMLA) peut être diminué par la lutéine, un antioxydant disponible en grande quantité dans les choux, les épinards et le brocoli.

La dénutrition et ses sérieuses conséquences

La dénutrition, fréquente chez la PA, doit être suspectée devant une perte de poids de plus de 10%, une fatigue physique avec dimi-nution de l’activité physique ou de troubles cognitifs ou psychologiques.L’évaluation nutritionnelle comporte, outre le poids, la mesure de la circonférence du mollet, du bras (des valeurs inférieures à 25 cm chez l’homme et 23 chez la femme sont en faveur d’une diminution de la masse

musculaire) et l’épaisseur du pli cutané tri-cipital (des valeurs inférieures à 6 mm chez l’homme et 10 chez la femme sont en faveur d’une baisse des réserves de graisses). Le cli-nicien dispose de plusieurs modules de pesée adaptés à la PA (balance-chaise et lève-ma-lade), et des équerres mesurent la taille à par-tir de la hauteur talon-genou. Les normes de l’indice de masse corporelle - IMC (poids/taille2) chez la PA- sont déca-lées de celles de l’adulte du fait de la diminu-tion de la taille et de l’augmentation du poids (21 à 27 contre 18 à 25). Une dénutrition est suspectée si l’IMC <21. La baisse de l’albu-mine (> 36g/l) a également une valeur pro-nostique.La dénutrition est particulière chez la PA : elle peut provenir d’un hypercatabolisme lié à une infection ou à une maladie chronique, d’un régime sévère ou de médicaments per-turbant le goût. L’hypercatabolisme est dé-clenché lors de tout accident de santé (AVC, fracture, infection…), il y a alors stimulation des monocytes-macrophages et augmenta-tion des cytokines dans le sang (interleukine notamment). Ces cytokines stimulent des cellules eff ectrices en les aidant à se procurer les nutriments dont elles ont besoin. Ceux-ci sont alors directement prélevés sur les ré-serves de l’organisme en cas d’insuffi sance des apports.Les conséquences de la dénutrition sont souvent dramatiques. En augmentant par 5 le risque infectieux, elle peut entraîner la PA dans une spirale infernale, compromettant son autonomie (aff aissement des contrôles moteurs et sphinctériens) et son pronostic vital. En outre, comme nombre de médica-ments ont une forte affi nité pour l’albumine qui leur sert de molécule de transport, l’hy-poalbuminémie peut générer une intoxica-tion par augmentation de leur fraction libre. La dénutrition est la 1ère cause de défi cit immunitaire acquis qui se traduit par une

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La capacité cognitive est tributaire de l’état nutritionnel. Il est reconnu que le régime méditerranéen est associé à un moindre risque de maladie d’Alzheimer. Une alimentation saine garantit en eff et la signalisation de l’insuline dans le cerveau, nécessaire à l’apprentissage et

à la mémoire dont la détérioration peut être liée à une perte de la sensibilité à l’insuline. Elle réduit certainement aussi l’infl ammation et le stress oxydatif et maintient la capacité de la circulation cérébrale à fournir les nutriments essen-tiels au cerveau. A contrario, les régimes

faibles en fruits, en légumes, en céréales complètes et en huiles de poisson sont associés à un risque plus élevé de démence. Les sujets qui présentent le degré le plus élevé d’obésité centrale triplent leur risque de déclin cognitif.

SANTÉ DU CERVEAU ET NUTRITION

NUTRITION ET PERSONNES ÂGÉES«QUAND ON AVANCE EN ÂGE, MIEUX VIVRE C’EST MIEUX SE NOURRIR»

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défaillance de l’immunité à médiation cel-lulaire (lymphocytes T immatures, baisse de la capacité proliférative des lymphocytes, de la production de cytokines), de l’immunité humorale (non-réponse des anticorps à une vaccination) et des fonctions phagocytaires.La renutrition doit être progressive : appor-ter trop de nutriments, alors que les enzymes sont hypofonctionnelles, constitue un réel danger d’intoxication. Une insuffi sance rénale ou hépatique peut en découler et le décès survenir dans un tableau d’anasarque (oedèmes généralisés).

La gestion délicate du couple médicament/nutrition

Les médicaments sont susceptibles de désé-quilibrer un état déjà précaire en réduisant l’absorption de nutriments par des méca-nismes très divers. Ainsi, les pansements gastriques aff ectent de nombreux nutriments. La cholestyra-mine s’oppose à l’absorption des vitamines liposolubles par fi xation aux sels biliaires.

La cimétidine peut provoquer une carence en vitamine B12 induite par hypochlorhy-drie. Un abus de laxatifs provoque une fuite de potassium et pour les composés huileux une diminution forte de l’absorption des vi-tamines liposolubles. Les antibiotiques, en perturbant la fl ore intestinale, donnent une carence en folates et en vitamine K. Certains médicaments peuvent entraîner une hyperphagie (corticoïdes, benzodiazé-pines et certains antidépresseurs). Une ano-rexie peut être provoquée par la digitaline, le sulfate de fer et les antidépresseurs, inhibant spécifi quement la recapture de la sérotonine (ISRS).L’infl uence des nutriments sur les médica-ments est tout aussi complexe. Le bol ali-mentaire, en élevant le pH gastrique, abaisse l’absorption des acides faibles et favorise celle des bases faibles. Il accroît aussi le débit splanchnique et hépatique, entraînant un passage plus rapide des médicaments ayant une haute extraction hépatique (inhibiteurs calciques et certains antalgiques).

La prise préprandiale de certains médica-ments (anti-infl ammatoires non stéroï-diens) augmente leur tolérance au risque de diminuer leur biodisponibilité. Les pa-tients traités par antivitamines K doivent être informés de la teneur élevée de certains aliments en vitamine K afi n d’éviter des mo-difi cations brutales de leur consommation. L’horaire de la prise de médicaments par rapport à celui des aliments est donc souvent un arbitrage entre effi cacité thérapeutique et bonne tolérance. Pour éviter toute anorexie, de façon générale, la prise postprandiale est à privilégier, sauf problème réel de biodispo-nibilité. Pour fi nir, puisque nous entrons dans la période du ramadan, la PA en bonne santé peut parfaitement jeûner mais elle doit avoir le souci d’éviter les excès brutaux : il lui faut prendre un petit déjeuner très consistant avant le lever du soleil, faire un repas léger au moment de la rupture et en faire un autre 3 heures après.

Bon Ramadan à tous.

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C’EST MIEUX SE NOURRIR»

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INSTITUTIONNEL4242 INTERVIEW

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INTERVIEW 43

Doctinews : Vous êtes à la fois théologien, professionnel de la santé et homme politique. Humainement et professionnellement, quel est le bilan de cette triple casquette? Saâd dine El Otmani : Normalement, faire de la politique est l’aff aire de tous les citoyens. Logiquement, il doit y avoir parmi les hommes politiques des représentants de toutes les professions afi n qu’ils puissent s’exprimer directement sur leurs soucis professionnels sans chercher un relais qui ne maîtrise pas forcément les défi s politiques de leur domaine d’activité. Pour ma part, l’expérience a été très enrichissante. Durant les douze dernières années que j’ai passées dans le travail parle-mentaire, j’ai participé à l’élaboration de plusieurs lois en rap-port avec la santé, essentiellement la loi sur la couverture mé-dicale au niveau de la commission parlementaire des aff aires sociales de la première chambre. J’ai également discuté, avec la collaboration de plusieurs autres médecins parlementaires, des diff érentes problématiques de la santé avec les ministres de la Santé qui se sont succédé durant cette période.

Si on vous demandait de commenter la politique de la santé actuelle, que diriez-vous globalement ? Malheureusement, il y a un retard indéniable en ce qui concerne la politique de la santé au Maroc. Celle-ci reste marquée par de multiples lacunes fl agrantes. Les indicateurs de santé restent encore en-deçà des attentes et de la moyenne retenue à l’échelle régionale ou internationale. Je donne à titre d’exemple le taux de mortalité materno-infantile qui reste en-core élevé. L’inaccessibilité aux soins est une des principales caractéristiques qui entachent notre système de santé. Cette disparité ne se rapporte pas uniquement à une répartition in-suffi sante et inégale en termes de ressources humaines, d’éta-blissements de soins et d’équipement d’une zone à l’autre, entre le rural et l’urbain, mais elle concerne également le sexe et l’âge des populations marocaines. L’inégalité dans l’accès aux soins entre hommes et femmes et enfants/adultes. Bien évidemment, nul ne peut nier quelques acquis dans ce secteur vital, tel l’allongement de l’espérance de vie qui atteint actuel-lement 72 ans, bien qu’il faille rappeler que selon la notion de l’espérance de vie corrigée, les citoyens passent une moyenne de 10 ans de maladie, ce qui est énorme. Ainsi, il reste beau-coup à faire pour corriger ces inégalités.

Dr Saâd dine EL OTMANI

EN METTANT AU SERVICE DE SON PAYS SES QUALITÉS DE THÉOLOGIEN, D’HOMME

POLITIQUE ET DE MÉDECIN, SAÂD DINE EL OTMANI EST UNE DES PERSONNALITÉS

CLÉS QUI FONT BOUGER LE MAROC D’AUJOURD’HUI. HOMME DE DIALOGUE PAR EXCELLENCE, IL A TOUJOURS SU RÉPONDE AVEC INTELLIGENCE ET ÉLOQUENCE AUX AMIS ET AUX MEMBRES DU PARTI DE LA JUSTICE ET DU DÉVELOPPEMENT (PJD), LA FORMATION POLITIQUE AU SEIN DE

LAQUELLE IL OCCUPE LE POSTE DE PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL. À CŒUR OUVERT,

SAÂD DINE EL OTMANI, LE PSYCHIATRE, NOUS PARLE DE SA VISION GLOBALE DES TENANTS

ET ABOUTISSANTS DE L’ACTUELLE PHASE TRANSITOIRE QUE VIT LE PAYS ET À LAQUELLE

LE SECTEUR DE LA SANTÉ N’ÉCHAPPE PAS.

El OtmaniSAÂD DINE

« ASSURER LA BONNE SANTÉ À

TOUS LES CITOYENS EST LA VOIE SÛRE

VERS LE PROGRÈS »

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INSTITUTIONNEL4444 INTERVIEW

« Tous pour un Maroc de justice» était le slogan du Parti de la justice et du développement (PJD) pour son programme électoral des législatives du 7 septembre 2007. Qu’avez-vous prévu pour la santé dans ce programme ?

Le PJD s’est d’abord fi xé comme prio-rité sanitaire l’élaboration d’une charte de santé fi xant une politique globale visant à dépasser les programmes mis en place et qui ne touche que des problèmes spé-cifi ques à notre pays. Cette politique de santé globale s’appuie sur trois éléments essentiels.Le premier pilier est la prévention. Celle-ci doit être du ressort du gouvernement. Pour le curatif, le secteur privé peut jouer un rôle éminent en concert avec les ins-tances étatiques. Pourquoi la prévention? Parce qu’elle reste la condition sine qua non pour améliorer les indicateurs de santé dont on a parlé auparavant. Le deuxième est la défi nition des prin-cipes d’une complémentarité fructueuse entre ces deux pôles (public et privé). Jusqu’à maintenant, le développement important du privé dans le paysage sa-nitaire a toujours été lié aux exigences du marché et de ses acteurs, au moment où il doit obéir à une vision générale arrêtée préalablement par le gouvernement.Le troisième enfi n est la généralisation de la couverture médicale. Malgré le taux limité des bénéfi ciaires qui n’excède pas -d’après les chiff res offi ciels- 34%, mais je crois qu’il ne dépasse pas 20% , il faut savoir que l’amélioration de la qualité des soins off erts est tributaire justement de sa généralisation. Assurer la bonne santé à tous les citoyens est la voie sûre vers le progrès souhaité pour notre pays.

Entre hier et aujourd’hui, qu’y a-t-il de changé dans votre conception d’un système de santé performant dans notre pays ?Le parti PJD ne prétend nullement avoir une vision exhaustive d’un secteur aussi important et compliqué que celui de la santé. N’oublions pas que la santé est l’af-faire de tout le monde. Donc, ce n’est qu’à travers une concertation entre les diff é-rentes parties impliquées que les objectifs escomptés peuvent être atteints. J’en-tends par « diff érentes parties », les pro-fessionnels de la santé en premier lieu et

les partis politiques existants. Si on veut parler concrètement, voici les principaux objectifs de notre programme : 1- Dou-bler le budget de la santé de 5 % à 10%. 2 -Résoudre le problème de la pénurie des ressources humaines. 3 - Résoudre le problème des disparités entre régions, milieux rural et urbain et entre couches sociales. 4 - Faire face aux transitions épi-démiologiques et démographiques, entre autres, le vieillissement de la population. 5 - Améliorer l’accessibilité et la qualité des soins. 6 - Légiférer ou appliquer les lois en ce qui concerne l’hygiène de vie, par exemple, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, la qualité de l’alimenta-tion, l’environnement.

Que répondez-vous à ceux qui affi rment que santé et politique ne peuvent aller ensemble?C’est une idée complè-tement erronée. Parler d’une politique de santé effi ciente implique iné-vitablement l’indisso-ciabilité de ces deux composantes. Les diver-gences politiques sont certes inévitables d’un gouvernement à l’autre, mais les orientations générales défi nies unanimement garan-tissent l’évolution recherchée du secteur.

Sur certains sujets de santé comme la législation de l’IVG et la pilule du lendemain, le PJD affi chait une position assez polémique. Qu’en dites-vous ?Le PJD a toujours adopté une position modérée vis-à-vis de ce genre de sujets. L’amélioration des législations actuelles, notamment en matière de lutte contre les avortements clandestins est fortement recommandée. Mais elle doit être -en-core une fois- étudiée, communément approuvée et limitée à des cas bien précis sachant que les fondements d’une telle amélioration sont nos principes religieux et culturels.

Sur un autre registre, le PJD - comme toute formation politique à «référent islamique» d’ailleurs - suscite de nombreuses craintes. Brièvement, que fait votre parti pour rassurer ?

Dans un climat de concurrence politique, il est tout à fait normal de faire circuler ce type de propos. Pour contrecarrer ces malentendus et ces rumeurs, voire ces tentations de diabolisation de notre for-mation politique, la communication et la transparence s’avèrent les moyens les plus adéquats. Actuellement, le PJD est présent dans plusieurs communes et col-labore avec la majorité des autres groupe-ments politiques comme l’USFP, l’UC, L’Istiqlal, le PAM.

La santé est à la fois l’objet et l’objectif de développement économique du pays. Qu’en pensez-vous ?C’est évident ! Il est inconcevable de vouloir réaliser des progrès humains,

sociaux et économiques sans avoir assuré un mi-nimum de services de soins aux populations. À titre d’exemple, le taux d’absentéisme enregistré dans diff érents domaines d’activité est étroitement lié au niveau de santé du citoyen. N’est-il pas vrai encore que préparer des ressources humaines à la hauteur des besoins et attentes du pays exige un bon enseignement, mais

aussi une parfaite santé tant physique que mentale ? Bref, il s’agit là d’une évidence prouvée à tous les niveaux.

Le paysage sanitaire marocain bouillonne en ce moment. Selon vous, quels sont les dispositifs à prendre pour dépasser cette situation ?Au Maroc, l’État et la société vivent une période de grande transition. C’est une période diffi cile, marquée par d’impor-tantes divergences d’opinion. Les dis-cussions entamées actuellement, notam-ment sur le prix du médicament, sont bénéfi ques et saines. Elles ont permis de mettre en lumière les avis des parties concernées sur ce sujet. Je pense qu’elles sont normales étant donné que notre pays est un pays démocratique. De là, une telle démarche ne peut être que fructueuse. La preuve en est la décision ministérielle de baisser le prix de plusieurs spécialités pharmaceutiques. Mais à notre sens, ces mesures restent insuffi santes, parce que

L’amélioration de la qualité de soins offerts au Maroc est tributaire de la généralisation de la couverture médicale.

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notre gouvernement s’appuie sur une loi de 1969. D’une part, les taxes et les frais douaniers sont très élevés, d’autre part, le ministère n’utilise pas son pouvoir négociateur pour décrocher des prix bas pour les médicaments qu’il achète. Vous pouvez imaginer les grandes pertes pour le budget de l’État et pour la santé du ci-toyen.

Notre système de santé souffre d’une crise déontologique et éthique inquiétante. Que faire pour un regain de confi ance?Ce malaise n’est en fait que le résultat lo-gique de cette période de transition dont je viens de parler. Nés de plusieurs fac-

teurs, dont les défi s de la mondialisation et les transformations socioéconomiques du pays, ces changements comportent certes des aspects positifs, mais aussi des aspects négatifs. Au terme de « crise déontologique et éthique », je préfère parler plutôt de « diffi cultés de transfor-mation » dont l’un des principaux objec-tifs est le renforcement des diff érentes institutions de formation et d’éducation dans notre pays et celles liées de manière directe ou indirecte à ces deux compo-santes essentielles dans tout pays comme le département des Aff aires islamiques et le ministère de la Jeunesse et du Sport. L’objectif est de maintenir l’équilibre de la société et de mieux la préparer à aff ron-

ter les changements futurs. Personnelle-ment, je reste optimiste quant à la capa-cité historique des Marocains à s’ouvrir sur les expériences des autres civilisations tout en préservant leurs repères identi-taires et leurs spécifi cités culturelles et religieuses! Mais il ne faut pas aussi nier le rôle de l’Ordre des médecins qui doit assurer ses responsabilités en cas de déra-pages ou de dérives. Je profi te de cette occasion pour appeler à la mise en place d’un comité national de bioéthique, qui peut jouer aussi un rôle important dans ce sens. Nous regret-tons que notre pays soit un des rares pays d’Afrique à ne pas en avoir.

Né en 1956, à Inezgane, près d’Agadir, dans la région de Souss, 1986 : Doctorat en médecine de l’Université Hassan II de Casablanca,1994 : Doctorat en psychiatrie,1999 : Diplôme en études islamiques,

2004 : Chef du Parti de la Justice et du Développement (PJD),Actuellement : Président du Conseil National du PJDAuteur de plusieurs livres sur la psychologie et le droit islamique.

Bio Express

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Pourquoi le projet du gouvernement concernant le RAMED laisse-t-il sceptique  ? S’agissant en principe d’un chantier devant susciter l’es-

poir parce qu’il devrait sortir de l’anonymat les couches les plus défavorisées des Maro-cains pour leur accorder un deuxième droit après celui du vote, il est curieux en eff et que personne ou presque ne daigne croire à la sincérité du gouvernement. Pour bien saisir ce paradoxe, il ne serait pas superfl u de faire certains rappels nécessaires à la compréhension.

ÉQUITÉ ET SOLIDARITÉ, DEUX VALEURS D’UNE COUVERTURE MÉDICALE MODÈLEL’AMO étant basée sur le principe de la participation à travers laquelle chaque as-sujetti contribue, seul quand il est à son propre compte et en compagnie de son employeur quand il est salarié, exigeait des négociations sur un panel de questions touchant à la part de participation, au pa-nier des soins couverts, à la liste des presta-taires à conventionner… Sa mise en œuvre exigeait la publication de pas moins de 19 textes réglementaires et d’application, entre décrets et arrêtés. Le RAMED, par contre, reposait sur le principe de la solidarité, en ce sens que l’État, à travers la redistribution des re-cettes fi scales, devait prendre en charge

toute la population démunie. La seule diffi culté consistait à fi xer les contours de cette population et les critères auxquels elle devait répondre. Sa simplicité se retrouvait dans ses textes d’application qui ne dépas-sent pas le nombre de trois.En principe et selon toute logique, la mise en œuvre du chantier aurait dû être entamée avec le RAMED. Il était de toute évidence plus simple à réaliser que l’AMO et surtout plus juste car, à travers la promulgation de la loi 65-00, le peuple exprimait sa volonté de contribuer par la solidarité nationale à la couverture médicale des Marocains les plus défavorisés. Une étude actuarielle a même été menée en 2001 pour défi nir les critères et l’amplitude de la population concernée. L’enveloppe globale ré-clamée par ce régime était estimée à 2,5 milliards de dirhams par an. Le minis-tère de la Santé entama alors une vaste campagne d’équipement et de réha-bilitation des hôpitaux à laquelle a été consacré pratiquement 1 milliard de dirhams. Seule en fait manquait la volonté au niveau des pouvoirs publics. Au point que l’étude actuarielle de 2001 -qui coûta la somme de 5 millions de dirhams- fut vite dépassée et qu’il fallut la réactualiser par

une autre étude en 2006 pour 1 million de dirhams supplémentaires. Au lieu de cela, les autorités en charge s’in-génièrent à mettre l’AMO en chantier et à reporter le RAMED. En cela, elles ne s’engageaient aucunement  : les débourse-ments étaient à la charge des assujettis et de leurs employeurs. Pourtant, elles célé-brèrent l’évènement comme une avancée qui permettait de passer d’un taux de cou-verture qui avoisinait auparavant les 17% à pratiquement 34%. Une charte fut signée devant Sa Majesté en janvier 2005 pour sceller l’évènement. Dans la même charte, le gouvernement s’engageait, enfi n, à œu-vrer à la généralisation de la mise en œuvre de l’ensemble des dispositions du Code de

couverture médicale de base, dont principalement le RAMED. Depuis cette date préci-sément, ce pauvre régime est soumis à la pire des exploitations par le gou-vernement. - À titre d’exemple, le 4 novembre 2008, le Pre-mier ministre préside la cérémonie de lancement

du processus de mise en œuvre du RA-MED à Beni Mellal et déclare que la géné-ralisation du RAMED à l’ensemble des ré-gions du Royaume se fera en janvier 2010.

LES RAISONS DU SCEPTICISME AMBIANT

CODE DE COUVERTURE MÉDICALE

DEUXIÈME GRAND PROJET DE LA COUVERTURE MÉDICALE DE BASE APRÈS CELUI DE L’ASSURANCE MALADIE OBLIGATOIRE (AMO), LE RAMED EN EST

ENCORE À SES BALBUTIEMENTS.

En 2008, le premier ministre a déclaré que la généralisation du RAMED se fera en janvier 2010!

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POURQUOI AVEZ-VOUS FAIT DU RAMED VOTRE PRINCIPAL CHAMP DE BATAILLE ?

Pendant qu’on parle, qu’on tergiverse, des Marocains dans

le besoin souff rent et aff rontent des maladies médicalement soi-

gnables. La collectivité a décidé de leur manifester sa solidarité et a inscrit le droit de

ces Marocains à bénéfi cier des prestations médicales. Il n’est pas admissible que malgré ça, des Marocains puissent continuer à souff rir et à mourir…

VOULEZ-VOUS DIRE PAR LÀ QUE LES BÉNÉFICIAIRES DE L’AMO SONT MIEUX LOGÉS ?En tant que projet de société qui aurait dû et pu susciter l’espoir, le code de couverture médicale, de façon générale (AMO et RAMED), a beaucoup déçu. La prééminence du souci comptable sur les considérations humaines a tendance à vider le projet de sa substance. L’État ne veut rien débourser et il veut en même temps que les régimes de couverture médicale soient en équi-libre fi nancier. Alors, il rogne sur les prestations et sur les rem-boursements pour l’AMO et il retarde au maximum les mesures susceptibles de générer des dépenses comme pour le RAMED. Dans tous les cas, le souci de santé est très secondaire. Le plus curieux dans l’histoire, c’est que la CNSS n’éprouve aucune

gêne à dépenser l’argent de la couverture dans des actions de médiatisation superfl ues par rapport aux services qu’elle rend. Le plus lamentable, par contre, ce sont les comportements qui s’installent où la santé des gens se trouve soumise à des diktats de la part des cliniques en particulier.

DANS L’ÉTAT ACTUEL DES CHOSES, COMMENT PEUT-ON ASSURER L’ACCÈS AUX SOINS AUX PERSONNES DÉMUNIES ?Pour permettre à cette tranche de la population d’accéder aux soins, un certain nombre de mesures d’une très grande symbo-lique doivent être prises. Ces mesures consisteraient à annoncer de manière solennelle l’agenda de mise en œuvre du RAMED. Autrement dit, quand prendra fi n le processus d’identifi cation des personnes éligibles ? Quand bénéfi cieront-elles des pres-tations médicales gratuites ? Quand et comment se déroulera l’évaluation de l’expérience pilote menée à Tadla Azilal ? Quand interviendra la généralisation du régime aux autres territoires du Royaume ? Le gouvernement s’engage-t-il à mobiliser toutes les ressources fi nancières nécessaires pour réaliser cette généralisa-tion ?Il serait également indispensable de mettre en œuvre les disposi-tions de l’article 118 du Code de couverture médicale de base au bénéfi ce des pensionnaires des établissements de bienfaisance, des orphelinats et des établissements pénitentiaires.Enfi n, il s’agirait d’appliquer les dispositions de l’article 2 du Code de couverture médicale de base au bénéfi ce des étudiants.

ENTRETIEN AVEC SAÏD GHENNIOUI, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION MAROCAINE DU DROIT À LA SANTÉ

DES SUSPICIONS ALIMENTÉESD’autres éléments viennent également alimenter ce sentiment de doute. Le choix de la région de Tadla Azilal et, au-delà, l’option même d’opération pilote soulèvent beaucoup d’interrogations alors même que le ministère de la Santé a commandé les études adéquates pour pouvoir assurer que, normalement, il dis-posait de suffi samment de données pour généraliser le RAMED. Le fait que dans les discours offi ciels on ramène toute attribution de ressources au système de santé publique de la région de Tadla

Azilal, aussi élémen-taire soit-elle,

à ce pauvre régime, quand il ne s’agit en fait que d’une normalité qui concerne toutes les autres régions du Royaume, on est en droit de s’interroger sur les vé-ritables intentions des pouvoirs publics. À ce propos, il y a lieu de préciser que la couverture médicale de base en général et le RAMED en particulier concernent les prestations médicales eff ectivement fournies aux assujettis et non l’équipe-ment ou toute autre dépense de quelque autre nature que ce soit sortant du cadre des prestations médicales. Cette remarque soulève la question des dotations inscrites au budget du minis-tère de la Santé au titre du RAMED

alors qu’aucune prestation médicale n’a été réalisée sous ce régime  et alors que la loi 65-00 attribue en fait à la seule ANAM le droit de gérer les ressources aff ectées au RAMED !Certes, on ne peut condamner à l’échec un projet en instance de démarrage. Le RAMED tel qu’il a été conçu ne peut pas être condamné à l’échec tant il est génial et opportun. Toutefois, qu’il soit permis, au regard de l’évolution des choses, de douter de la volonté des pouvoirs publics de l’appliquer tel qu’il est et d’en faire bé-néfi cier au plus vite et dans les meilleures conditions tous les Marocains qui en ont besoin.

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MACROBOPSIE AU MAMMOTOME, OU BIOPSIE CHIRURGICALE ?La multiplication des dépistages par mam-mographie, l’intérêt grandissant de la santé publique relayé par les médias a permis la dé-tection d’un nombre croissant de lésions in-fra-cliniques non palpables chez des femmes asymptomatiques. Avec un taux de malignité ne dépassant pas 5 à 15%, l’indication de la chirurgie exploratrice devient limitée et sou-vent inutile, le geste chirurgical étant réservé au traitement curatif de la maladie en évitant le recours à l’examen extemporané souvent difficilement réalisable ou irréalisable dans les microcalcifications et dans les lésions de petite taille.Afin d’aboutir à la prise en charge optimale des patientes, un diagnostic pré-opératoire est nécessaire et actuellement exigé par plusieurs équipes chirurgicales qui pratiquent la chirur-

gie oncoplastique, la technique du ganglion sentinelle et dans le cas où un traitement néo-

adjuvant est nécessaire.Le champ d’action des radiologues sénolo-gues se voit alors élargi avec le développe-ment de techniques de prélèvements per-cutanés. Si la cyto-ponction à l’aiguille fine et la microbiopsie ont démontré leur effica-

cité dans le diagnostic des masses visibles en échographie, elle n’ont pas d’indication dans le diagnostic des microcalcification. La macrobiopsie au mammotome par sté-réotaxie digitalisée a bénéficié ces dernières années d’importants progrès techniques qui ont considérablement amélioré la qualité des prélèvements obtenus avec une fiabilité de près de 100%, selon plusieurs séries mondiales donnant des résultats proches de la biopsie chirurgicale qui reste l’examen de référence.Les cas illustrant cet article sont tirés d’une centaine de macrobiopsies réalisées dans le cadre d’une expérience personnelle initiale effectuée entre 2006 et 2008 dans un cadre multidisciplinaire regroupant l’ensemble des intervenants dans le dossier sénologique dans ce qu’on appelle actuellement les Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), ceci en respectant les différentes exigences de ri-gueur dans le choix de l’indication, la conduite de l’examen et l’évaluation des résultats.

DE QUOI S’AGIT-IL ?La macrobiopsie par stéréotaxie digitalisée au mammotome est une nouvelle méthode de prélèvement du tissu mammaire qui uti-

lise une aiguille de gros calibre, 3 à 4 mm de diamètre (11 à 8 Gauge), reliée à un système d’aspiration qui améliore la qualité des pré-lèvements obtenus et les achemine dans une chambre extérieure où ils sont recueillis sans besoin de se retirer de la cible, ce qui dimi-nue considérablement le temps d’examen et permet un échantillonnage de l’ensemble de la lésion par un effet rotatif de la chambre de prélèvement sur 360°.

NOUVELLE TECHNIQUE DE PRÉLÈVEMENT MAMMAIRE,

INTÉRÊT DE LA MACROBIOPSIE PAR STÉRÉOTAXIE DIGITALISÉE AU MAMMOTOME DANS LE DIAGNOSTIC

PRÉOPÉRATOIRE DES LÉSIONS INFRACLINIQUESAU MAROC, LE CANCER DU SEIN, LE PLUS FRÉQUENT DES CANCERS FÉMININS, EST LA PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ DUE AU CANCER. EN L’ABSENCE DE MOYENS DE PRÉVENTION PRIMAIRE, LE DIAGNOSTIC PRÉCOCE DES LÉSIONS MAMMAIRES CANCÉREUSES CONSTITUE LE MEILLEUR MOYEN DE RÉDUIRE LA MORTALITÉ ET

D’AMÉLIORER LE PRONOSTIC VITAL DES PERSONNES ATTEINTES.

Par Dr Abdelaziz ZOUAOUI , Radiologue spécialiste en imagerie du sein - Radiologie Anoual 111, Casablanca.

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A : Table numérisée horizontale B : Installation de la patiente en procubitus sein vers le bas,

diminuant le risque des réactions vagales et favorisant une meilleure exposition du sein par rapport à la position assise.

La numérisation de l’image permet un contrôle instantané de la procédure et réduit le temps d’examen.

MATERIEL DE MACROBIOPSIEBA

Pistolet automatique à assistance sous vide avec sonde 11G permettant des prélèvements à 360º autour de la cible.

MATÉRIEL DE PRÉLÈVEMENT

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COMMENT SE DÉROULE LA MACROBIOPSIE ?Cet examen s’effectue sous anesthésie locale, en ambulatoire, dans un cabinet de radiologie, sans besoin d’hospitalisation, chez une patiente non à jeun, installée sur le ventre, le sein passant à travers un trou dans la table où il est bien exposé au système de compression, évitant ainsi les réactions vagales très fréquentes dans la biopsie en position assise. Le médecin radio-logue travaille sous la patiente qui ne voit pas le déroulement de la procédure.Le dispositif de prélèvement est inséré au contact de la cible à travers une petite ouverture cutanée ne dépassant pas 5mm.Le système de stéréotaxie donne la situation de la cible avec une précision millimétrique dans les trois plans de l’espace, confirme le positionnement correct de l’aiguille et permet de le corriger en cas d’erreur de ciblage car les faux négatifs sont exceptionnels par cette technique et sont dus à des erreurs balistiques passées inaperçues. Les prélèvements peuvent être effectués sous forme de deux à trois tours de spire régulièrement contrôlés jusqu’à obtenir un prélèvement représentatif. Ces prélèvements doivent intéresser au moins 50% du volume de la lésion voire l’exérèse complète du signal radiologique si la lésion fait moins de 1 cm.Le nombre d’échantillons prélevés est de 24 en moyenne me-surant 2 cm de long et 3 à 4 mm de diamètre selon le calibre de l’aiguille utilisée.

Les prélèvements obtenus sont radiographiés et doivent contenir les microcalcifications préalablement ciblées, vali-dant aussi le site de la biopsie.Les prélèvements sont par la suite adressés à l’anatomopatho-logie dans de petites cassettes introduites dans un liquide de conservation, en évitant le liquide de Bouin qui risque de dis-soudre les microcalcifications.

A la fin de la procédure, on met en place un clip qui permet au chirurgien de se repérer pour effectuer son exérèse si la lésion est maligne. Ce clip est le plus souvent contrôlé une semaine à 15 jours après la macrobiopsie afin de détecter un éventuel déplace-ment.

Affi chage des coordonnées de la cible par rapport à la chambre de prélèvement au plan cutané et au détecteur.

Echantillons de prélèvements par Mammotome11G: 20mm/3mm

Exemple d’exérèse d’un foyer de microcalcifi cations BIRADS4 et mise en place d’un clip en fi n de procédure.(fl èches)

Radiographies confi rmant la présence de microcalcifi cations dans les échantillons prélevés

Phase de repérage stéréotaxique de la cible (foyer de microcalcifi cations)

Oblique -15 Oblique 0 Oblique +15

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En fin d’examen, on met en place un pansement occlusif et com-pressif sans besoin de suturer. Ce pansement est gardé 5 à 7 jours durant lesquels la patiente peut se doucher après ablation, dans les 48h, du pansement compressif, dont le but est de diminuer les risques d’hématome.Un médicament antidouleur est généralement prescrit (en évi-tant toutefois l’aspirine).

QUELLES SONT LES INDICATIONS ? En général, il s’agit de lésions de découvertes fortuites, non pal-pables, classées ACR 4, en majorité des foyers de microcalcifica-tions ou des masses non visibles à l’échographie.Certaines indications peuvent concerner des lésions ACR 3, en cas de facteur de risque ou d’anxiété et des lésions ACR 5 dans un but stratégique et pronostique chez les patientes nécessitant un traitement néo-adjuvant pré-opératoire ou une technique de ganglion sentinelle.

QUELLES SONT LES CONTRE-INDICATIONS DES MACROBIOPSIES ?Les contres-indications concernent essentiellement les allergies à la xylocaïne, les troubles de l’hémostase et les troubles de la conduction cardiaque.

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES PENDANT L’EXAMEN?La complication majeure est la survenue d’un hématome au mo-ment des prélèvements, ce qui oblige le médecin radiologue à arrêter l’examen et de se contenter des prélèvements effectués.

Cet évènement doit être signalé dans le compte-rendu afin d’évi-ter les sous-estimations histologiques, indication d’une reprise par macrobiopsie ou par biopsie chirurgicale.Une sensation de malaise pouvant parfois survenir, il est important de la signaler immédiatement.

QUELLES SONT LES COMPLICATIONS POSSIBLES APRÈS L’EXAMEN ?L’apparition tardive d’un hématome ou une surinfection du foyer de prélèvement, sachant que cet examen s’effectue dans des conditions d’asepsie rigoureuse pour éviter cette complication.

COMMENT INTERPRÉTER ET ÉVALUER LES RÉSULTATS D’UNE MACROBIOPSIE ?L’évaluation des résultats est une étape fondamentale, elle doit se faire dans un cadre multidisciplinaire associant les différents intervenants du dossier sénologique avec une parfaite concordance entre l’examen clinique, les résultats radiologiques et les résultats anatomopatholo-giques, en tenant compte des antécédants de la patiente et des facteurs de risque afin de diminuer au maximum les sous-estimations histolo-giques, ce qui permet: - L’abstention thérapeutique en cas de lésion bénigne et une sur-veillance à 6 mois puis à 1 an.- La mise en place d’un traitement adéquat qui est fonction du type histologique, du grade histopronostique et des facteurs prédictifs de ré-ponses thérapeutiques, ce qui permet d’optimiser la prise en charge de la patiente en adoptant une chirurgie en un temps avec reconstruction oncoplastique d’emblée. Si la lésion est invasive, on peut poser l’indica-tion de la technique du ganglion sentinelle de plus en plus utilisée par les chirurgiens oncologues afin d’éviter la survenue d’un lymphoedème compliquant secondairement un curage ganglionnaire axillaire et de n’enlever que les ganglions atteints, repérés après injection periaréolaire du bleu de méthylène ou d’un produit radioactif .N.B: En cas de prélèvement insuffisant et de lésions frontières éten-dues ou à risque, la patiente est proposée pour une biopsie chirurgi-cale afin de ne pas méconnaître un petit cancer sous-jacent.

La macrobiopsie par stéréotaxie au mammotome est actuellement incontournable dans la gestion des lésions infra-cliniques. Pratiquée dans un cadre multidisciplinaire, elle permet, si on respecte les conditions rigoureuses dans le choix de l’indication, la conduite de l’examen et l’évaluation des résultats, l’abstention thérapeutique en cas de lésions bénignes évitant ainsi une intervention inutile, un traitement adapté, au cas par cas, en fonction du type histologique et des facteurs pronostique en cas de lésion maligne.Elle répond aux exigences des chirurgiens oncologues et plasticiens, mais également aux patientes, dans un but esthétique et de confort en adoptant une chirurgie en un temps évitant le recours à l’examen anatomopathologique extemporané, souvent difficile dans les micro-calcifications et les petites lésions, relevant ainsi le niveau de collaboration des différents intervenants en prenant une décision collégiale pour une meilleures prise en charge psychologique et thérapeutique de la patiente.

CONCLUSION

Exemple d’une procédure avec prélèvements représentatifs ayant permis le diagnostic d’un cancer canalaire in situ et l’adoption d’une chirurgie oncoplastique en un temps chez une jeune femme de 28 ans.

Contrôle du positionnement de la sonde par rapport à la cible (fl èches)

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56Sélection

Après la disparition de sa grand-mère chérie, Lalla Tam, Reem Yasmina Laghari Benmehrez, pharma-cienne diplômée de l’Université

Libre de Bruxelles, a écrit un roman pour rendre hommage à ces liens familiaux sou-vent malmenés par les contraintes de la vie moderne, mais surtout pour faire connaître à ses enfants les us et coutumes qui régis-saient la vie courante dans une famille élar-gie typique du Maroc d’autrefois. L’auteur emprunte la voix de son aïeule pour nous narrer des extraits et des passages émou-vants de sa vie.C’est sur son lit, alors qu’elle attendait la mort paisiblement, que Lalla Tam se re-mémore des instants de sa vie. Elle raconte son enfance, sa jeunesse, mais également sa vieillesse et la détresse dans laquelle l’ont plongée les années qui passent et qui mar-quent le corps bien plus que l’esprit. Pour échapper à sa condition de vieille femme alitée, elle s’accroche inlassablement à ses souvenirs, à un passé où elle demeurera à jamais rayonnante et fl amboyante, telle qu’on peut l’admirer sur la couverture du livre. C’est tout le Maroc du siècle dernier qui défi le dans les souvenirs de Lalla Tam, qui voit sa vie privée se mêler à l’histoire de son pays et s’aperçoit que les mouvements de l’histoire ont directement retenti sur les structures familiales et l’organisation de la société.

Ce roman, qui a été retenu par le comité de sélection du prix Grand Atlas en juin der-nier, pourrait être celui de nombreuses fa-milles marocaines qui peuvent reconnaître dans le personnage de Lalla Tam une grand-mère âgée ou déjà disparue. « J’ai écrit ce ro-man pour moi, pour ma grand-mère et pour tous ceux qui ne l’ont pas connue », déclare l’auteur qui pense à sa grand-mère chaque jour entre le coucher du soleil et la tombée de la nuit, durant un instant magique et éphémère, le temps d’un crépuscule…Dans un tout autre esprit, mais toujours dans le but de faire connaître à ses enfants leur pays, Reem Laghrari Benmehrez a commencé la rédaction d’un second ou-vrage, débordant le cadre des histoires personnelles, pour les étendre à celles d’un quartier.

Titre : Lalla Tam Le temps d’un crépuscule

Auteur : Reem Yasmina Laghrari Benmehrez

Editions Marsam

Année de parution 2009 pour la première édition et 2010 pour la deuxième

Prix : 60 DH

Nombre de pages : 144

« QUAND ON PERD UN ÊTRE CHER, L’IMMORTALISER DEVIENT UNE NÉCESSITÉ ET UN BESOIN, UNE MANIÈRE DE GARDER UN LIEN AFFECTIF, AUSSI INFIME SOIT-IL. UN PORTRAIT ACCROCHÉ AU

MUR DU SALON, UN BIJOU AUTOUR DU COU, OU BIEN UN ROMAN RETRAÇANT SA VIE…. »

OU LES DERNIERS INSTANTS D’UNE FEMME D’ANTAN

LALLA TAMLE TEMPS D’UN CRÉPUSCULE

Reem Yasmina Laghrari Benmehrez.

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(1) Hernandez-Diaz S, Garcia Rodriguez LA. Association Between Nonsteroidal Anti-inflammatory Drugs and Upper Gastrointestinal Tract Bleeding/Perforation. An Overview of Epidemiologic Studies Published in the 1990s. ARCH INTERN MED/VOL 160, JULY 24, 2000.

(2) RCP

COMPOSITION :

INDICATIONS THERAPEUTIQUES :

PROPRIETE PHARMACODYNAMIQUE :

PROPRIETE PHARMACOCINETIQUE :

DONNEES PRECLINIQUES:

POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION :

MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS P ARTICULIERES D’EMPLOI :

INTERACTIONS :

EFFETS INDESIRABLES :

SURDOSAGE:

Principe actif : Diclofenac Sodium Excipient : q.s.p comprimé enrobé, suppositoire et solution injectable PRESENTATION : Voltarène 25 mg & 50 mg comprimé enrobé. Boite de 30 Voltarène LP75 mg comprimé enrobé . Boite de 20 Voltarène LP 100 mg comprimé enrobé. Boite de 10 Voltarène 12,5 mg & 25 mg & 100 mg suppositoire. Boite de 10 Voltarène 75 mg/3 ml solution injectable. Boite de 2 & 5 ampoules. Forme Comprimé enrobé 25 & 50 mg et Forme suppositoire tous dosages : Chez l’adulte : Traitement symptomatique au long cours des rhumatismes inflammatoires chroniques notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante de certaines arthroses douloureuses et invalidantes Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues des rhumatismes abarticulaires, arthrites microcristallines, arthroses, lombalgies, radiculalgies sévères. Traitement adjuvant des manifestations inflammatoires en rapport avec le domaine ORL. Chez l’enfant : Rhumatismes inflammatoires infantiles Forme comprimé LP 50 & 100 mg : Traitement d’entretien des affections rhumatismales chroniques pour lesquelles, lors de l’utilisation des formes dosées à 25 mg & 50 mg , la posologie de 75 mg ou 100 mg s’est révélée adéquate. Pour le LP 50 mg : Traitement symptomatique de courte durée des poussées aigues d’arthrose. Forme injectable : Sciatiques aigues, lombalgies aigues, crises de coliques néphrétiques, rhumatismes inflammatoires en poussée aigue. Le Diclofénac est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide phénylacétique, du groupe des acides aryl-carboxyliques. Il a une activité anti-inflammatoire, antalgique et antipyrétique. Le Diclofénac inhibe la synthèse des prostaglandines et l'agrégation plaquettaire. Le Diclofénac soulage la douleur causée par les poussées inflammatoires, les enflures / oedèmes, la fièvre et il peut être utilisé dans le traitement de l'arthrite aiguë et chronique, les lombalgies, les syndrômes arthrosiques, les rhumatismes localisés dans les tissus mous, les enflures douloureuses ainsi que dans l'inflammation faisant suite à des traumatismes ou à la chirurgie. Absorption L'absorption du diclofénac potassium, administré sous forme de dragées, est complète et rapide. L'absorption commence immédiatement après l'administration. La quantité de diclofénac absorbée est la même que lors de l'administration d'une dose équivalente de diclofénac sodium en dragées gastrorésistantes. Des concentrations plasmatiques maximales moyennes de 5,5 µmol/l sont atteintes environ 5 à 20 min après la prise d'un sachet à 50 mg. La prise avec de la nourriture ne diminue pas la quantité du diclofénac absorbé, mais peut légèrement retarder l'absorption et ralentir la vitesse d'absorption. Distribution Le diclofénac est lié à 99,7% aux protéines sériques, principalement à l'albumine (99,4%). Le calcul du volume de distribution apparent donne des valeurs se situant entre 0,12 et 0,17 l/kg. Le diclofénac pénètre dans le liquide synovial, où les concentrations maximales sont atteintes 2 à 4 h après le pic plasmatique. La demi-vie apparente d'élimination du liquide synovial est de 3–6 h. Les concentrations de principe actif dans le liquide synovial sont plus élevées que les concentrations plasmatiques déjà deux heures après le pic plasmatique et le restent pendant une période pouvant aller jusqu'à 12 h. Métabolisme La biotransformation du diclofénac s'effectue en partie par glucuroconjugaison de la molécule inchangée mais surtout par hydroxylation et par méthoxylation simples et multiples entraînant la formation de différents métabolites phénoliques (3'-hydroxy, 4'-hydroxy, 5-hydroxy, 4',5-dihydroxy et 3'-hydroxy-4'-méthoxy diclofénac) qui sont éliminés pour la plupart sous forme glycuroconjuguée. Deux de ces métabolites phénoliques sont pharmacologiquement actifs mais à un degré nettement moindre que le diclofénac. Élimination La clairance plasmatique totale du Diclofénac est de 263 ± 56 ml/min (moyenne ± écart-type). La demi-vie plasmatique terminale est de 1–2 h. Quatre des métabolites, dont les deux actifs, ont également une demi-vie plasmatique brève de 1–3 h. Un autre métabolite, le 3'-hydroxy-4'-méthoxy Diclofénac, a en revanche une demi-vie nettement plus longue mais il est pratiquement inactif. Environ 60% de la dose sont éliminés dans les urines sous la forme de métabolites. Moins de 1% est excrété sous forme inchangée. Le reste est éliminé sous forme de métabolites, par la bile avec les fèces. Cinétique pour certains groupes de patients Aucune relation significative entre l'âge des patients et l'absorption, le métabolisme ou l'excrétion du médicament n’a été observée. Chez les insuffisants rénaux, la cinétique de dose unique administrée selon le schéma posologique habituel ne permet pas de conclure à une accumulation du principe actif inchangé. Lorsque la clairance de la créatinine est inférieure à 10 ml/min, la concentration plasmatique des métabolites à l’état d’équilibre est environ quatre fois supérieure à celle enregistrée chez les sujets sains. Les métabolites sont finalement éliminés par voie biliaire. En présence d'une insuffisance hépatique (hépatite chronique ou cirrhose non décompensée), la cinétique et le métabolisme du diclofénac sont les mêmes que chez les patients dont le foie est intact. Le Diclofénac n’a pas d’influence sur la fertilité des géniteurs (rats) ou sur le développement pré-, péri- et postnatal des jeunes animaux.Aucun effet tératogène n’a été observé chez le rat, la souris et le lapin. Au cours de différents tests in vitro et in vivo, aucun effet mutagène n’a été observé et les études à long terme chez le rat et la souris n’ont pas montré d’effet carcinogène. Adultes Dragées gastrorésistantes, suppositoires 100 mg: La posologie initiale recommandée est de 100–150 mg par jour pour les dragées gastrorésistantes et les suppositoires Voltarène. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 75–100 mg par jour sont habituellement suffisants. La posologie quotidienne est généralement fractionnée en 2–3 doses. Pour supprimer les douleurs nocturnes et la raideur matinale, la prise de dragées gastrorésistantes dans la journée peut être complétée par l'application d'un suppositoire avant le coucher (la dose quotidienne maximale étant de 150 mg). Les dragées gastrorésistantes doivent être avalées entières avec beaucoup de liquide, de préférence avant les repas. Dragées LP La posologie quotidienne recommandée de Voltarène LP est de 100–150 mg, soit 1 dragée Voltarène LP 100 ou 2 Voltarène LP 75 par jour. Dans les cas bénins et lors de traitement à long terme, 1 dragée Voltarène LP 75 ou 1 dragée Voltarène LP LP 100 par jour est habituellement suffisant. Lorsque les symptômes sont plus marqués la nuit ou le matin, la prise de Voltarène LP s'effectuera plutôt le soir. Les dragées doivent être avalées entières avec un peu de liquide, de préférence au cours des repas. Enfants: Enfants à partir de 1 an: 0,5–2 mg/kg de poids corporel/jour selon la gravité de l'affection, répartis en 2–3 doses. Dans l'arthrite chronique juvénile, on peut augmenter la dose quotidienne jusqu'à un maximum de 3 mg/kg de poids corporel, répartis en plusieurs doses. Ne pas administrer Voltarène chez les enfants de moins de 1 an. Les dragées gastrorésistantes Voltarène à 50 mg, les dragées LP LP 75 & 100 mg et les suppositoires à 50 mg et 100 mg ne conviennent pas en pédiatrie. Ampoules injectables : Injection intramusculaire Traitementd'attaque des affections suivantes: Exacerbations de rhumatisme inflammatoire ou dégénératif: polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, arthroses et arthroses vertébrales, syndromes vertébraux douloureux, rhumatisme extra-articulaire. Crises de goutte aiguës. Colique néphrétique et hépatique. États inflammatoires et oedémateux douloureux post-traumatiques et post-opératoires. Crises de migraine sévères. Perfusion intraveineuse Traitement ou prévention des douleurs post-opératoires en milieu hospitalier. CONTRE –INDICATION : Hypersensibilité connue au principe actif ou à l’un des excipients du médicament Antécédent de réactions allergiques (comme bronchospasme, rhinite aiguë, polype de la muqueuse nasale, urticaire) après la prise d’acide acétylsalicylique ou d’un autre anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS); Antécédents récents de rectites ou de réctorragies, proctites (formes susppositoires) Durant le 3ème trimestre de la grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»); Ulcères gastriques et/ou duodénal actifs ou hémorragies gastro-intestinales; Maladies intestinales inflammatoires comme la maladie de Crohn ou la colite ulcéreuse; Insuffisance cardiaque grave; Insuffisance hépatique grave (Child-Pugh classe C); Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine <30 ml/min); L’indication sera établie avec rigueur et la surveillance médicale sera effectuée soigneusement chez les patients présentant des troubles gastro-intestinaux, des antécédents évocateurs d'ulcère gastro-intestinal ou une atteinte de la fonction hépatique. Les hémorragies gastro-intestinales ou les ulcères/perforations peuvent avoir des conséquences graves chez les patients âgés et peuvent se produire à n'importe quel moment pendant le traitement sans qu'il y ait nécessairement de signes avant-coureurs ou d'antécédents. Dans les rares cas où une ulcération ou une hémorragie gastro-intestinale apparaissent sous Diclofenac, le traitement doit être interrompu. Compte tenu de l'importance des prostaglandines dans le maintien de l'irrigation rénale, une prudence particulière s'impose chez les sujets présentant une atteinte fonctionnelle cardiaque ou rénale, les patients âgés, les malades sous diurétiques et ceux présentant une importante diminution du volume de liquide extracellulaire, quelle qu'en soit la cause, p.ex. dans la phase pré- ou post-opératoire lors d'interventions chirurgicales lourdes. C'est pourquoi il est recommandé de surveiller par précaution la fonction rénale lorsque Diclofenac est utilisé dans ces cas-là. L'arrêt du traitement entraîne généralement un retour à l'état précédent du traitement. En se basant sur des considérations médicales générales, la prudence s'impose chez les sujets très âgés. Il est recommandé en particulier d'administrer la dose minimale efficace chez les patients âgés fragiles ou chez ceux dont le poids corporel est faible. Comme avec d’autres AINS, une ou plusieurs enzymes hépatiques peuvent augmenter sous Diclofenac. Ceci a été observé avec le diclofénac au cours d'études cliniques et peut apparaître chez environ 15% des patients mais s'accompagne cependant rarement de symptômes cliniques. L'importance clinique de ce phénomène n'est pas connue. Dans la plupart des cas, il s'agit d'élévations limitrophes. Occasionnellement (dans 2,5% des cas), il s’agissait d’une augmentation modérée des enzymes hépatiques (=3–<8× la limite supérieure des valeurs normales) alors que l'incidence des augmentations marquées (=8× la limite supérieure des valeurs normales) n’était que d’env. 1%. Au cours des études cliniques mentionnées ci-dessus, parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques, des lésions hépatiques cliniquement manifestes ont été observées dans 0,5% des cas. En général, l'augmentation des enzymes hépatiques était réversible après l'arrêt du traitement. Il faut toutefois rappeler que Diclofenac n'est recommandé que pour les traitements de courte durée (maximum 3 jours). Le traitement par Diclofenac doit être interrompu lorsque les troubles de la fonction hépatique persistent ou s’aggravent ainsi que lorsque des signes ou symptômes cliniques d'hépatopathie (p.ex. hépatite) ou d’autres manifestations apparaissent (p.ex. éosinophilie, éruption cutanée, etc.). Parallèlement à l'augmentation des enzymes hépatiques de rares cas de réactions hépatiques graves, (y compris d'ictère) et de cas isolés d'hépatite fulminante mortelle, ont été rapportés. Une hépatite peut se produire sans symptômes avant-coureurs. La prudence s'impose chez les patients atteints de porphyrie hépatique car Diclofenac pourrait déclencher une crise. Un traitement de courte durée avec Diclofenac dans les indications citées ci-dessus se révèle généralement suffisant. Dans le cas où, contrairement aux recommandations d'utilisation, Diclofenac est administré sur une période plus longue, il est conseillé, comme pour tous les antiinflammatoires non stéroïdiens hautement actifs, de contrôler régulièrement la formule sanguine. Une inhibition temporaire de l'agrégation plaquettaire est aussi possible avec Diclofenac comme avec les autres AINS. Une surveillance attentive s'impose chez les patients souffrant de troubles de la coagulation. De par ses propriétés pharmacodynamiques, Diclofenac peut comme d'autres AINS masquer une symptomatologie infectieuse.Comme avec d'autres AINS, des réactions allergiques (y compris anaphylactiques/anaphylactoïdes) peuvent apparaître dans de rares cas, même en l'absence de tout traitement antérieur par le médicament. Lithium, digoxine Lors d’administration concomitante, Diclofenac peut augmenter la concentration plasmatique du lithium et de la digoxine. Diurétiques Comme d’autres AINS,dont Diclofenac peuvent inhiber l'efficacité des diurétiques. En outre, le traitement concomitant par les diurétiques d'épargne potassique peut parfois s'accompagner d'une hyperkaliémie, d'où la nécessité de mesurer fréquemment la kaliémie. AINS L'administration concomitante d'un autre AINS par voie systémique peut augmenter la fréquence des effets indésirables. Anticoagulants Bien que les études cliniques n'indiquent pas que diclofénac influence l'effet des anticoagulants des cas isolés de risque accru d'hémorragie lors d'emploi concomitant de diclofénac et d'anticoagulants ont été rapportés; c’est pourquoi une surveillance clinique étroite est recommandée dans de tels cas. Antidiabétique Des essais cliniques ont montré que diclofénac peut être administré conjointement avec des antidiabétiques oraux sans en modifier leur effet clinique. Cependant, des cas isolés d'effets hypoglycémiants et hyperglycémiants en présence de diclofénac ont été rapportés, rendant nécessaire une modification de la posologie des médicaments hypoglycémiants. Méthotrexate La prudence s'impose lorsque des AINS sont administrés moins de 24 h avant ou après un traitement au méthotrexate, car la concentration sanguine et la toxicité du méthotrexate peuvent augmenter. Ciclosporine La néphrotoxicité de la ciclosporine peut être accrue par les effets des AINS sur les prostaglandines rénales. Antibiotiques du groupe des quinolones Des cas isolés de convulsions qui pourraient être dues à l'association d'AINS et de quinolones ont été rapportés. Fréquences: très fréquent (>1/10), fréquent (>1/100 <1/10), occasionnel (>1/1000 <1/100), rare (>1/10’000 <1/1000), très rare (<1/10’000). Circulation sanguine Très rare: thrombopénie, leucopénie, agranulocytose, anémie hémolytique, anémie aplasique. Système immunitaire Rare: réactions d’hypersensibilité, par ex. asthme, réactions générales anaphylactiques/anaphylactoïdes, y compris hypotension. Très rare: vasculite, pneumonite. Système nerveux Occasionnel: céphalées, étourdissements, vertiges. Rare: asthénie. Très rare: troubles de la sensibilité y compris paresthésies, troubles de la mémoire, désorientation, insomnie, irritabilité, convulsions, dépression, anxiété, cauchemars, tremblements, réactions psychotiques, méningite aseptique. Troubles oculaires Très rare: troubles de la vision (baisse de l’acuité visuelle, diplopie). Oreille Très rare: baisse de l’acuité auditive, bourdonnements d’oreilles. Troubles cardiaques Très rare: palpitations, douleurs thoraciques, hypertension, insuffisance cardiaque. Troubles gastro-intestinaux Occasionnel: douleurs épigastriques, autres troubles gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales, dyspepsie, flatulence, anorexie. Rare: hémorragie gastro-intestinale (hématémèse, melaena, diarrhées avec présence de sang), ulcère gastro-intestinal avec ou sans hémorragie/perforation. Très rare: stomatite aphteuse, glossite, troubles gustatifs, lésion oesophagiennes, sténoses intestinales de type diaphragmatique, affectionsabdominales basses, par ex.: colite hémorragique non spécifique, exacerbation de colite ulcéreuse ou de maladie de Crohn, constipation, pancréatite. Troubles hépatobiliaires Fréquent: augmentation des transaminases sériques (SGOT, SGPT), occasionnellement augmentation modérée (=3× la limite supérieure des valeurs normales) resp. marquée (=8× la limite supérieure des valeurs normales).Rare: hépatite accompagnée ou non d’ictère, très rarement fulminante Troubles cutanés Occasionnel: éruptions cutanées. Rare: urticaire. Très rare: éruptions bulleuses, eczéma, érythème polymorphe, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique), érythrodermie (dermatite exfoliatrice), chute de cheveux, réactions de photosensibilisation, purpura, y compris purpura allergique. Troubles rénaux Rare: oedème. Très rare: insuffisance rénale aiguë, hématurie, protéinurie, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique, nécrose papillaire. Le traitement de l'intoxication aiguë par les AINSconsiste essentiellement en une surveillance clinique et en la mise en place de mesures symptomatiques. Le surdosage de Diclofenac n'engendre pas de tableau clinique caractéristique. Les mesures thérapeutiques en cas de surdosage sont les suivantes: Prévenir l'absorption le plus vite possible après l'ingestion de la surdose par lavage gastrique et administration de charbon actif. Les complications telles qu'hypotension, insuffisance rénale, convulsions, irritation gastro-intestinale et dépression respiratoire requièrent une surveillance clinique et un traitement symptomatique. Des mesures thérapeutiques spécifiques telles que diurèse forcée, dialyse ou hémoperfusion seront probablement inefficaces pour éliminer les AINS en raison de leur liaison protéique élevée et de leur métabolisme important. Titulaire de l’Autorisation de Mise sur le Marché : Novartis Pharma Maroc , 82 Bd Chefchaouni, Quartier industriel Aïn Sebaâ 20250 CASABLANCA. Tel 00-212-22-34-92-92

Page 58: Numéro 025 Août-Septembre 2010

Détente58

PHOTOPHOTO DU MOIS DU MOIS

À l’hôpital, une

belle jeune femme attend

dans le couloir sur sa civière

avant d’être conduite au bloc

opératoire pour subir une petite

intervention. Elle s’inquiète un

peu quand même, d’autant plus

que l’heure tourne. Un type en blouse

blanche s’approche, relève le drap qui la

recouvre et examine son corps nu. Il rabat le drap, s’éloigne

vers d’autres blouses blanches et discute.

Un deuxième en blouse blanche s’approche, relève le drap et

l’examine. Puis il repart.

Quand la troisième blouse blanche approche, lève le drap,

et la scrute, la jeune femme s’impatiente :» C’est bien beau

toutes ces auscultations, mais quand allez-vous m’opérer ?»

L’homme en blouse blanche hausse les épaules : «J’en ai

aucune idée, nous on repeint le couloir.»

Docteur, je suis très inquiet. Votre diagnostic n’est pas

le même que celui de votre confrère.

- Je sais. C’est toujours comme ça, mais

l’autopsie prouvera que j’avais raison.

50 muscles nous permettent d’affi cher des

expressions sur le visage. Le plus petit muscle, qui

est celui de l’étrier ou musculus stapedius, logé dans

l’oreille moyenne, ne fait que 0,5 cm.

360 Km/heure, c’est la vitesse de pointe digne

d’une F1 avec laquelle un stimulus nerveux se

déplace dans le corps.

270 os forment le corps à la naissance. Plus tard,

certains se soudent comme, par exemple, les os du

crâne. Un corps adulte, lui, en compte 206. Les

mains (avec 27 os par main) et les pieds (avec 26 os par pied), en constituent plus de la moitié.

ic n’est pas

.

CAMPING À GOGO,VIVE LES VACANCES !

LE SAVIEZ VOUS… ?

YA PAS PHOTO !Cette expression récente ne date que des années

80 (du XXe siècle, bien sûr !).

Lors des courses de chevaux ou courses hippiques,

parfois, le suspense est à son comble lorsque deux chevaux

ont passé la ligne d’arrivée si près l’un de l’autre qu’il est

nécessaire de faire appel à des moyens techniques particuliers

pour réussir à déterminer le vainqueur.

Dans ce cas, la seule possibilité est d’analyser les photographies

qui ont été automatiquement prises à l’arrivée, pour repérer

quelle paire de naseaux a passé la ligne en premier.

Autrement, dit, quand y’a pas photo, c’est qu’il n’y a aucun

doute sur le vainqueur, donc qu’il y a un net écart entre

les deux animaux.

Voilà qui suffi t amplement à expliquer la

naissance de cette expression ainsi que ses

deux sens : il y a une nette diff érence,

ou il n’y a aucun doute.

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