Presses Universitaires du Mirail

Páginas evocativas by Joaquín CASTELLANOS; Bernardo González ArriliReview by: Jean AndreuCahiers du monde hispanique et luso-brésilien, No. 44, Numéro consacré à la Bolivie (1985), p.207Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40851292 .

Accessed: 15/06/2014 15:17

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NOTES DE LECTURE 207

La frontière nord fut aussi un territoire de prédilection pour les missionnaires. Les Franciscains s'établirent en Nouvelle Galice, Nou- velle Biscaye et Nouveau Mexique, les Jésuites dans la Sierra Madre et sur la côte ouest. La chute de la population indigène est sensible- ment différente ici : elle est moins prononcée que dans le centre du Mexique et se produit plus tard, au milieu du XVIIe siècle.

Peter Gerhard nous a donné une œuvre pionnière remarquable appelée à devenir un classique. Cette trilogie n'est certainement pas l'aboutissement final des investigations de géographie historique de ce chercheur. Nous attendons qu'il poursuive son chemin novateur vers le champ de l'Amérique centrale.

Bernard Grunberg.

Joaquín CASTELLANOS. - Páginas evocativas. Selección y prólogo de Bernardo González Arrili. - Buenos Aires, Academia Argen- tina de Letras, 1981, 209 p.

On sait qu'en Argentine, la génération de 1880 comprend bon nom- bre d'écrivains qui, emportés dans le tourbillon politique et social de leur temps, ont été des créateurs frustrés ou avortés. Il en va de même pour Joaquín Castellanos (1861-1932). Comme homme politique, il avait rêvé d'action et il n'a brassé que le vent. Comme professeur, avocat, journaliste, il s'est dispersé en écrits de cir- constance sans parvenir à réaliser l'œuvre organique qu'il avait projetée dans sa jeunesse. D'où cet aveu amer :

« Tout ce que j'ai fait, pensé et écrit dans la seconde moitié de ma vie, n*est que débris réchappes d'un grand naufrage. »

Malgré tout, cet « écrivain fragmentaire » reste l'un des grands témoins de l'Argentine du tournant du siècle. On n'en veut pour preuve que ces Páginas evocativas, recueil de textes publiés initiale- ment dans la populaire revue Caras y Caretas, entre 1923 et 1929. On y trouve l'évocation de certaines grandes figures de l'époque : Avellaneda, José Hernández, Juana Manuela Gorriti, Lucio Mansilla... Et aussi, plus longuement évoqués, les souvenirs de « Prison et exil » de l'auteur, en 1892, lorsque le président Carlos Pelligrini ordonna l'arrestation d'un groupe de dirigeants du Parti Radical parmi les- quels figuraient, entre autres, Alem, Marcelo T. de Alvear et le propre Joaquín Castellanos.

Ces témoignages mélancoliques et parfois désabusés sont à verser au dossier de la prétendue « Belle Epoque » argentine.

Jean Andreu.

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