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lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Serris : opération réussie pour Demathieu Bard Altarea Cogedim et Imestia créent un nouveau centre-ville à Bezons L’Ile-de-France, territoire « cobaye » pour les tiers-lieux CRÉATEURS P. 5 Evolum Maquette à tout faire Luceor Réseau haute performance Salubris Nettoyage de proximité ÉVÉNEMENT P. 6-7 Interview de Roland Castro, architecte « Il faut généraliser le théorème de Plaine Commune » MARCHÉS PUBLICS P. 8 Nouveaux conseils pour vos achats d’énergie Un groupe d’étude des marchés vient d’élaborer un nouveau guide sur l’achat public d’énergie TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 Territoires de la métropole : 4 scénarios pour une nouvelle phase de concertation Le préfet Carenco a présenté les cartes découpant la petite couronne en territoires MGP : La commission des lois du Sénat adopte une série d’amendements La fin des PV pourrait remodeler la gestion de la voirie « Il faut que la métropole soit un truc très simple, avec des compétences extrêmement claires » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Roland Castro, architecte-urbaniste 16 contrats de développement territorial sont déjà signés ou vont l’être, soit autant de stratégies territoriales RTE / CMN Partners / Villes et Paysages / SNCF / Atelier Ruelle / Engie / Cofely / Sipperec / IAU / JLL / Sadev 94 / Ports de Paris / Traxens / Jean-Paul Viguier / Ogic / Sogaris / Paris&Co / Traxens / Acrelec / Ecosys / Algoé consultants / Respublica / Philippe Panerai / SGP Barjane / Apur NUMÉRO 29 | DU 25 AU 31 MAI 2015 L’ air de rien et quoi que l’on en dise, les choses avancent. Avec la publi- cation par le préfet, mardi 19 mai, de quatre cartes des territoires de la métropole, on peut même dire qu’un grand pas a été franchi. Les propositions du préfet - fruit de l’inlassable travail de concer- tation mené par la mission de préfiguration et les quatre élus qui y sont associés - ont le mérite de la cohérence. Tous les scé- narios proposés dessinent des territoires équilibrés, homogènes, gouvernables. En résumé, le premier scénario, qui n’est pas baptisé A tout à fait par hasard, compte 12 ter- ritoires rassemblant entre 270 et 570 000 habitants, tandis que le scénario B découpe la petite cou- ronne en 7 territoires regroupant entre 440 000 et un million d’habi- tants. Les deux derniers scénarios constituent des variantes des deux premiers et concernent l’est de la capitale, tenant compte des attentes expressément formulées par l’Asso- ciation des collectivités territoriales de l’Est parisien, pour l’un, et res- pectant les limites départementales pour l’autre. Les élus parisiens, fidèles à leur tempérament gaulois, n’ont pas manqué de mau- gréer lors de la présentation de ces schémas. La question financière, notamment, inquiète. Les élus - c’est légitime - souhaitent pouvoir anticiper leurs ressources. Dès lors, sera-t-on prêt à temps ? Le calendrier sera-t-il tenu ? Eh bien, il semble tou- jours que oui. A compter d’aujourd’hui, les maires ont 15 jours pour faire connaître leurs observations. Puis un nou- veau conseil des élus de la mission de préfiguration, début juillet, clôturera cette longue phase de concerta- tion et de palabres. Entre temps, la loi NOTRe aura été adoptée. Sa seconde lecture débute cette semaine au Sénat, et sa promulga- tion interviendra en juillet, ou en septembre en cas de recours devant le Conseil constitutionnel. En septembre, comme le prévoit la loi Maptam, le gouvernement propo- sera aux communes un projet de périmètre des futurs territoires. Ceux-ci auront alors deux mois pour se prononcer. Le décret définitif créant les Etablissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris sera donc bien publié avant le 31 décembre 2015. Il sera temps, alors, de sabrer le champagne. On n’a jamais été aussi près du but ! ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef Le 31 décembre, les décrets de création de la métropole du Grand Paris et de ses territoires auront bel et bien été publiés. Mireille Ferri La carte et le territoire p. 12

NUMÉRO 29 | DU 25 AU 31 MAI 2015 LA PHRASE ......Luceor Réseau haute performance Salubris Nettoyage de proximité ÉVÉNEMENT P. 6-7 Interview de Roland Castro, architecte « Il

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lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Serris : opération réussie pour Demathieu BardAltarea Cogedim et Imestia créent un nouveau centre-ville à BezonsL’Ile-de-France, territoire « cobaye » pour les tiers-lieux

CRÉATEURS P. 5Evolum Maquette à tout faireLuceor Réseau haute performanceSalubris Nettoyage de proximité

ÉVÉNEMENT P. 6-7Interview de Roland Castro, architecte« Il faut généraliser le théorème de Plaine Commune »

MARCHÉS PUBLICS P. 8Nouveaux conseils pour vos achats d’énergieUn groupe d’étude des marchés vient d’élaborer un nouveau guide sur l’achat public d’énergie

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11Territoires de la métropole : 4 scénarios pour une nouvelle phase de concertationLe préfet Carenco a présenté les cartes découpant la petite couronne en territoires

MGP : La commission des lois du Sénat adopte une série d’amendementsLa fin des PV pourrait remodeler la gestion de la voirie

« Il faut que la métropole soit un truc très simple, avec des compétences extrêmement claires »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Roland Castro, architecte-urbaniste

16contrats de développement territorial sont déjà signés ou vont l’être, soit autant de stratégies territoriales

RTE / CMN Partners / Villes et

Paysages / SNCF / Atelier Ruelle /

Engie / Cofely / Sipperec / IAU /

JLL / Sadev 94 / Ports de Paris /

Traxens / Jean-Paul Viguier / Ogic /

Sogaris / Paris&Co / Traxens /

Acrelec / Ecosys / Algoé

consultants / Respublica / Philippe

Panerai / SGP Barjane / Apur

NUMÉRO 29 | DU 25 AU 31 MAI 2015

L’air de rien et quoi que l’on en dise, les choses avancent. Avec la publi-cation par le préfet, mardi 19 mai, de quatre cartes des territoires de la métropole, on peut même dire

qu’un grand pas a été franchi. Les propositions du préfet - fruit de l’inlassable travail de concer-tation mené par la mission de préfiguration et les quatre élus qui y sont associés - ont le mérite de la cohérence. Tous les scé-narios proposés dessinent des territoires équilibrés, homogènes, gouvernables. En résumé, le premier scénario, qui n’est pas baptisé A tout à fait par hasard, compte 12 ter-ritoires rassemblant entre 270 et 570 000 habitants, tandis que le scénario B découpe la petite cou-ronne en 7 territoires regroupant entre 440 000 et un million d’habi-tants. Les deux derniers scénarios constituent des variantes des deux premiers et concernent l’est de la capitale, tenant compte des attentes expressément formulées par l’Asso-ciation des collectivités territoriales de l’Est parisien, pour l’un, et res-pectant les limites départementales pour l’autre. Les élus parisiens, fidèles à leur

tempérament gaulois, n’ont pas manqué de mau-gréer lors de la présentation de ces schémas. La question financière, notamment, inquiète. Les élus - c’est légitime - souhaitent pouvoir anticiper leurs ressources. Dès lors, sera-t-on prêt à temps ? Le calendrier sera-t-il tenu ? Eh bien, il semble tou-jours que oui.

A compter d’aujourd’hui, les maires ont 15 jours pour faire connaître leurs observations. Puis un nou-veau conseil des élus de la mission de préfiguration, début juillet, clôturera cette longue phase de concerta-

tion et de palabres. Entre temps, la loi NOTRe aura été adoptée. Sa seconde lecture débute cette

semaine au Sénat, et sa promulga-tion interviendra en juillet, ou en septembre en cas de recours devant le Conseil constitutionnel.

En septembre, comme le prévoit la loi Maptam, le gouvernement propo-sera aux communes un projet de périmètre des futurs territoires. Ceux-ci auront alors deux mois pour se prononcer. Le décret définitif créant les Etablissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris sera donc bien publié avant le 31 décembre 2015. Il sera temps, alors, de sabrer le champagne. ■

On n’a jamais été aussi près du but !

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

Le 31 décembre, les décrets de création de la métropole du Grand Paris et de ses territoires auront bel et bien été publiés.

Mireille Ferri La carte et le territoire p. 12

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 29 | Du 25 au 31 mai 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Port Seine-Métropole Ouest : le projet confirmé par HaropaHaropa-Ports de Paris vient de confirmer sa volonté de créer une nouvelle entité portuaire située sur la plaine d’Achères (Yvelines), à la confluence de la Seine et de l’Oise. PSMO se veut la pierre angulaire du secteur de la construction au sein de la future métropole. Les carrières de granulats faisant partie intégrante du site, certains matériaux pourront être acheminés directement depuis le port. « Dans un tel cas, explique Antoine Berbain, directeur du développement d’Haropa-Ports de Paris, le coût de transport à la tonne de granulats se situe entre quatre et sept euros (contre sept euros pour la route). » Les déblais du Grand Paris express pourront y tran-siter. Pour assurer la maximisation du transport fluvial, Ports de Paris envisagerait d’inclure des clauses inci-tatives ou obligatoires aux conventions d’occupation du domaine public signées avec les entreprises de la plaine d’Achères. ■ G.M.

YVELINES

Richez et associés réalisera le franchissement des Ardoines Le conseil départemental du Val-de-Marne a désigné le groupement Richez et associés pour la conception et la réalisation de la liaison urbaine entre le pied du coteau de Vitry-sur-Seine et Alfortville. Dévoilé le 19 mai, ce choix s’inscrit dans le cadre du groupement de commandes constitué avec l’EPA Orly Rungis-Seine Amont (Orsa), maître d’ouvrage de la ZAC des Ardoines. Ce franchissement, livré en 2020, établira « une véritable liaison urbaine de plus de 600 mètres linéaires, abondam-ment plantée, qui reconstituera un corridor écologique jusqu’au fleuve », indique l’EPA.Ce pont, qui dominera les voies ferrées où passera la ligne 15 sud, doit désenclaver la partie centrale de ce territoire. Il accueillera, en 2020, le TZen5-Vallée de la Seine, un bus à haut niveau de service qui reliera le pôle multimodal de la gare des Ardoines à la Bibliothèque François Mitterrand à Paris (13e arr.), ainsi que deux voies pour les automobiles. ■ R.R.

VAL-DE-MARNE

En brefAménagement

Saint-Denis Pleyel (1). Un second essor. 540 000 m2 de foncier sur lesquels sont prévus 195 000 m2 de bureaux, 2 700 lo-gements, 1 700 lits étudiants… L’aménagement de Saint-Denis Pleyel va connaître une deuxième phase d’ampleur, présentée jeudi 21 mai par Plaine Commune promo-tion. Jusqu’en 2017, le temps des études va se poursuivre sur le fran-chissement Landy et son « atterris-sage ». Concernant la gare, les travaux de concessions débuteront en 2016, le génie civil en 2017, le gros œuvre étant annoncé pour 2018. « Actuellement, nous nous

consacrons à la maîtrise foncière

et au sondage des sols », a indiqué Benoit Quessard, chargé de projets aménagement à Plaine Commune.

Saint-Denis Pleyel (2). Calen-drier des lignes. « Les lignes 14 et

16 en 2023 et peut-être avant, la

ligne 17 en 2024, la 15 est en 2025,

la 15 ouest en 2027, au final, la sta-

tion Saint-Denis Pleyel connaîtra le

même trafic qu’une gare comme

Châtelet-les Halles », a fait valoir Patrick Braouezec lors de cette même présentation.

Herrenknecht retenu pour la ligne 14. Herrenknecht a été re-tenu par le groupement Eiffage et Razel Bec pour la réalisation des tronçons de tunnel sous Paris et Clichy, dans le cadre du prolonge-ment de la ligne 14 au nord, jusqu’à Mairie de Saint-Ouen. Le tunnelier réalisera un tunnel de 7,75 m de diamètre intérieur sur une longueur de 3 620 m, qui sera situé entre 15 et 30 m de profondeur par rapport au terrain naturel.

Siège de la MGP à Paris. La commission des lois du Sénat a adopté, jeudi 14 mai, les amende-ments Com-215 et Com-253 (de Hervé Marseille et Roger Karoutchi) visant à assigner le siège de la MGP à résidence à Paris, comme c’est le cas pour Aix-Marseille ou Lyon. La loi NOTRe sera examinée en séance publique au Sénat à partir du 26 mai.

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Ces travaux, orchestrés par Demathieu Bard immobilier, s’inscrivent dans le cadre de

l’extension du centre commercial Val d’Europe, portée par son proprié-taire Klépierre. La couverture des voies de la LGV d’interconnexion d’Ile-de-France à Serris (Seine-et-Marne) constitue un chantier peu ordinaire. « Klépierre, qui avait

d’abord envisagé d’assurer elle-même la maîtrise d’ouvrage de ce chantier, a préféré finalement nous en confier la responsabilité », souligne Jean-Fran-çois Léopold, directeur de projets de Demathieu Bard immobilier.L’importance des risques liés à la

présence de la ligne ferroviaire ainsi que le volume et le poids du centre commercial que la dalle soutiendra,

sur une surface de 20 000 m2, justi-f ient le choix de Demathieu Bard immobilier, qui a confié la conception et la construction de ce projet à un groupement constitué de Demathieu Bard travaux publics (mandataire – réalisation des piliers et de la dalle béton), matière (char-pente métallique) et Ingerop (maîtrise d’œuvre). Demathieu Bard, qui annonce une livraison de la dalle pour septembre prochain, intervient nuitamment, lors d’interruptions tem-poraires de circulation (ITC).

Un montage innovant : la Vefa«   Nous possédons ,   dans le

groupe Demathieu Bard, une grande expérience des chantiers exigeant une excellence technique et des compé-tences spécifiques  » , souligne Jean-François Léopold. Autre singu-larité, Klépierre s’est portée acqué-reur de la dalle de couverture auprès de Demathieu Bard immobilier par le biais d’une vente en état futur d’achèvement (Vefa), un montage peu usité en la matière, plutôt réservé à la vente d’immeubles. A cette fin, un état descriptif de divi-sion a permis d’isoler en propriété différents volumes : celui de RFF dans lequel circule le TGV, celui dans lequel est réalisée la dalle de couverture, et celui dans lequel sera réalisée l’extension du centre com-mercial. ■ JACQUES PAQUIER

Serris : opération réussie pour Demathieu BardL’une des plus grandes grues à chenilles d’Europe, venue des Pays-Bas, vient de mettre en place avec succès 13 poutres de 80 tonnes et de 40 m de long, dans le cadre de la réalisation de la dalle de couverture de la LGV à Serris.

SEINE-ET-MARNE

L’importance des risques de l’opération était liée à la présence de la ligne ferroviaire ainsi que du volume et du poids du centre commercial que la dalle soutiendra.

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Le journal du Grand Paris | N° 29 | Du 25 au 31 mai 2015 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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GRAND PARIS

Hausse des commerces actifs

« Avec une hausse de 2 % du nombre de com-merces actifs entre 2002 et 2014, la dynamique commerciale du Grand Paris est globalement positive », indique une étude du Crocis de mai 2015. Une évolution qui s’explique, selon l’obser-vatoire de la CCI Paris Ile-de-France, par deux ten-dances : la restructuration de l’équipement commer-cial au profit des centres-villes, et les évolutions des comportements d’achat des consommateurs, doré-navant demandeurs de plus de proximité et de qua-lité. Sur les presque 108 000 commerces actifs recensés en 2014, la majorité (57,6 %) se situe à Paris qui a enregistré une progression de 2,7 % sur la période 2002-2014, derrière la Seine-Saint-Denis (+ 4,1 %). Le taux de vacance s’établissait, lui, l’an passé, à 12,5 %, avec un nombre de locaux vides – ou en travaux – en baisse de 10 % entre 2002 et 2014, bien que ce taux soit reparti à la hausse depuis 2008. ■ R.R.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

125agréments pour la construction de locaux d’activité ont été délivrés en 2014, pour plus de 2 millions de m2 de surface de plancher, indique la préfecture de Région.

41 %des bureaux agréés se concentrent sur les Hauts-de-Seine, Paris (15 %) mais aussi la Seine-Saint-Denis (15 %, dont plus de la moitié sur Plaine Commune). Un peu moins d’1,5 million de m2 de bureaux ont été agréés en 2014, dont 30 % de réhabilitation et/ou démolition-reconstruction.

350 000m2 d’entrepôts ont été agréés l’an passé, dont 54 % dans le Val d’Oise et 21 % en Seine-et-Marne.

Laurent Lafon, maire de Vincennes

LA PHRASE

« L’enjeu actuel est de savoir, qui des maires ou de l’Etat, décide de l’aménagement. Nous voulons être cocontractants sur nos territoires »

çois Leclercq en est l’architecte urbaniste, la réalisation du projet étant dévolue à Altarea Cogedim et Imestia.Créée en 2011, la ZAC Cœur de

ville, en plein centre de Bezons (Val d’Oise), s’étend sur 14 hectares. Elle comprendra, à son terme, 20 000 m2 de surface de plancher de com-merces, 70 000 m2 de logement (surface de plancher), 1 000 loge-ments, dont 60 % en accession et

Passer d’un centre-ville « aujourd’hui réduit à une centralité diffuse », à une

mixité de fonctions urbaines, dans un cadre de vie aimable, plein d’aménités, de verdure, propice au développement d’un art du vivre ensemble en centre-ville… Tel est le sens de la mission confiée aux concepteurs de l’opération d’amé-nagement « Cœur de ville », orches-trée par Sadev 94. L’agence Fran-

40 % en locatif social, et 1 200 places de parking. Le projet inté-grera également un complexe spor-tif, un groupe scolaire (16 classes), un parc agrandi (de 2,8 à 4,6 ha), ainsi qu’une salle polyvalente. Sans oublier un nouvel hôtel de ville. L’actuel, on le sait, a fait son temps…Dès cette année sont prévues la

commercialisation des premiers droits à construire, pour plus de 700

logements, (permis de construire déposés à la fin de l’année), la fina-lisation de la maîtrise foncière, celle des travaux de la future place de la Grâce-de-Dieu. La livraison du groupe scolaire et de l’hôtel de ville, réalisés respectivement par Sadev 94 et la ville, sont également annon-cés pour 2015.

Circulations douces« Avec l’arrivée du tramway T2

depuis fin 2012, la ville a pris un nouvel essor », a rappelé Dominique Lesparre, maire de Bezons, le 19 mai, lors de la présentation de cette opération à la presse. L’élu a insisté sur l’importante concertation qui a prévalu, selon lui, dans l’élabora-tion du projet. Qu’il s’agisse des associations de quartier, de com-merçants ou d’entrepreneurs. «  Alors que le commerce s’est appauvri ces dernières années, nous voulons tirer cette activité vers le haut, en densifiant la population, et en améliorant l’offre commerciale », a-t-il poursuivi.

« Il s’agit aussi de créer un véritable centre-ville, animé, où les habitants aient plaisir à se retrouver. » Dans cet esprit, « la place de la Grâce-de-Dieu va voir sa dimension routière céder la place à une urbanité plus amène, privilégiant les modes de circulation doux », a ajouté Jean-Pierre Nourrisson, directeur de Sadev 94.  ■ JACQUES PAQUIER

Altarea Cogedim et Imestia créent un nouveau centre-ville à BezonsUne mixité de fonctions urbaines est prévue au sein de la ZAC Cœur de ville, dont les premières livraisons sont annoncées pour 2020.

VAL D’OISE

Le projet réserve un vaste espace à l’agriculture urbaine.

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4 | Le journal du Grand Paris | N° 29 | Du 25 au 31 mai 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Paris ouvre ses incubateurs aux entrepreneurs étrangersAxelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargé du numé-rique, et Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé du développement économique, ont présenté, le 20 mai, le Paris French Tech Ticket qui doit participer à l’objectif de la municipalité d’ac-cueillir 30 % de start-up étrangères dans les incuba-teurs parisiens. Neuf structures dont Paris&Co sont associées à cette démarche qui doit conduire, après un processus de sélection au cours de l’année, à accueillir une première promotion de 50 entrepreneurs étrangers début 2016, pour une période de six mois renouvelable. Les lauréats pourront bénéficier d’une procédure accé-lérée pour l’obtention d’un titre de séjour, d’un prix de 12 500 euros pour six mois, d’un hébergement dans une des structures partenaires, d’un référent administratif et d’aides à l’installation. Le dispositif sera, par la suite, étendu aux autres métropoles labellisées French Tech, a annoncé Axelle Lemaire. ■

Le Medef 93+94 promeut les entreprises du territoireLe Medef de l’Est parisien souhaite mettre en avant les solutions de développement durable des entre-prises du territoire où se déroulera la COP21 en décembre prochain. Depuis un an, l’antenne de ces deux départements prépare cette conférence, avec notamment la mise en place de la commission MEPCOP21 qui réunit, tous les mois, les acteurs insti-tutionnels et privés des deux départements afin d’initier des opérations mettant en avant les entreprises qui tra-vaillent sur les enjeux climatiques. Le Medef national vient, à ce sujet, de lancer un Manifeste des entreprises pour la COP21. « Ce manifeste est une initiative nationale que nous déclinons localement, remarque Nadine Joffres, responsable des relations institutionnelles du Medef 93+94. Il ne faut pas seulement voir passer le train, mais le prendre. » Le Medef s’emploie donc à « participer à un dialogue constructif avec l’ensemble des acteurs pour par-tager un objectif de croissance et de responsabilité ». ■

FRENCH TECH TICKET COP21

En brefRéseaux

START-UP1 500 hackers de ParisPour le premier « Hacking de l’hôtel de ville » le 20 mai, la mairie de Paris a réussi son pari en laissant le site à 350 start-up pour l’organisation de plusieurs événements dans le cadre d’une journée dédiée à l’innovation et à l’emploi, qui a attiré plus de 1 500 personnes. « Cette rencontre aura permis de pourvoir une centaine d’emplois et de valoriser le dynamisme de l’écosystème parisien de l’innovation », considère la municipalité. Anne Hidalgo souhaitait que cet événement soir un « accélérateur d’opportunités ».

TIERS-LIEUXCollectif des espaces de travail collectifsA l’occasion de la rencontre du 19 mai organisée par la Région sur les tiers-lieux, Basil Samson, cofondateur de Studios singuliers (Paris 18e), et Delphine Chenuet, cofondatrice de Woma (Paris 19e), ont présenté le travail mené pour constituer un collectif des espaces de travail collectifs en septembre prochain, avec une offre de services – de réservation centralisée par exemple – pour début 2016. « Notre objectif est de donner une meilleure visibilité à ce que nous faisons, de l’offre et des animations », indique Delphine Chenuet.

ORLYImplantation d’un business centerAéroports de Paris et Regus ont signé un accord pour déployer un business center au cœur de la zone d’activités d’Orlytech, ont-il annoncé le 20 mai. Ce nouvel espace de travail de 1 400 m2 sera opérationnel en juillet prochain, et proposera aux voyageurs d’affaires des bureaux et salles de réunion fonctionnels et accessibles à la demande. Il vise notamment à « capitaliser sur l’arrivée récente du tramway T7 et les futurs aménagements du métro Grand Paris express ».

Le précurseur, Numa, a fait des petits et va continuer. L’appel à projets du conseil

régional pour soutenir le développe-ment de ce type de lieux, sur lequel portait une rencontre organisée par la Région le 19 mai, permet de dénombrer près de 50 futurs projets. « Tout concourt à ce que nous inci-tions au développement de ce mode de travail qui peut susciter l’entrepre-neuriat », affirme Jean-Paul Plan-chou, vice-président chargé du déve-loppement économique. Outre l’entrepreneuriat, ces lieux offrent de nouvelles ambiances de travail et conduisent à des collaborations qui n’auraient pu voir le jour autrement.

« Cela permet de repenser le travail ensemble, considère Antoine Van Den Broeck, cofondateur de La Mutinerie (Paris 19e arr.). Notre public n’a pas de raison de venir chez nous, mais les gens créent des projets ensemble. » La multiplicité des profils, des profes-sions, voire des nationalités contribue au brassage qui fait l’intérêt de ces

lieux. Leur réussite aussi puisque La Mutinerie va ouvrir une antenne en juillet dans le 14e arrondissement.

« Créer un état d’esprit »« Il y a des métiers qui se côtoient

chez nous qui ne le font pas ailleurs, un patron du CAC 40 et un tapissier par exemple, rapporte Nicolas Bard, fondateur d’Ici Montreuil (Seine-Saint-Denis). L’expertise prend le pas sur la fonction ou le titre, cela permet d’aller plus vite. » Avec ses 45 machines, cet espace compte, près de trois ans après son ouverture, 165 résidents et 62 savoir-faire différents. Leur ambi-tion : « relancer le made in Montreuil. »

Les créateurs de ces espaces sou-lignent qu’il ne suffit pas de murs, de bureaux et d’un accès à internet pour faire le plein. « Notre boulot, c’est de créer un état d’esprit, il faut des fon-dateurs qui ont de l’empathie pour leurs résidents, et ça ne s’invente pas », observe Nicolas Bard. Avec ses locaux décomposés en plusieurs micro-zones, La Mutinerie essaie de

proposer un espace vivant, « d’offrir quelque chose de plus humain dans le bureau », note Antoine Van Den Broeck, qui signale que leur public « se sent solidaire » du lieu.Dans les Blue offices de Nexity -

cinq sites ouverts depuis un an - viennent surtout des TPE et des indépendants. « On retrouve le tissu économique local dans les tiers-lieux qui accueillent donc une population assez différentes selon leur localisa-tion », estime Arnaud Violette, direc-teur de Nexity Blue office, qui tra-vaille à évangéliser les grandes entreprises pour qu’elles utilisent leurs services. L’Ile-de-France servi-rait, selon lui, de « cobaye » avant un déploiement au niveau national.Le fondateur de La Mutinerie

explique que «  le coworking est devenu un marché » et l’arrivée de Nexity ou Bouygues devrait changer la donne pour les indépendants. « Le marché est en train de se créer, et la France n’est pas en retard », confirme Arnaud Violette. ■ RAPHAËL RICHARD

INNOVATION

L’Ile-de-France, territoire « cobaye » pour les tiers-lieux Télécentres, espaces de coworking, fablabs... la région dispose de plus de 100 tiers-lieux aux profils assez variés.

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CRÉATEURS

Pépinière d’Issy : deux sites tournés vers le numériqueGérée par la Semads, société d’économie mixte d’amé-nagement de la ville, la pépinière d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) a ouvert en 1990 et accueille 52 entre-prises sur son site historique. Au début des années 2000

est venue s’ajouter, dans la gare des Moulineaux réha-bilitée, la Cyber pépinière, dont la petite dizaine de start-up hébergées est centrée sur le numérique, secteur cher à la commune.

EVOLUMMaquette à tout faire

Lancée en 1990 pour faire des maquettes de projets architecturaux, la société s’est ensuite diversifiée dans les stands et l’industrie. « Nous réalisons beaucoup de maquettes pour des concours d’architecture et des promoteurs comme Bouygues, Vinci ou Eiffage, mais nous travaillons aussi pour EDF ou les jeans Diesel », explique Luc Augustin, fondateur d’Evolum. Avec le BTP qui ne se porte pas au mieux, les autres secteurs ont pris le relais pour lui per-mettre de faire 700 000 euros de chiffre d’af-faires l’an passé, avec la seule réalisation de maquettes. « Si l’activité se maintient, nous pourrons investir dans une imprimante 3D pour réaliser des petites pièces », affirme le dirigeant qui externalise pour l’instant ce type d’impres-sion.

Date de création : 1990

Activité : Réalisation de maquettes

Dirigeant : Luc Augustin

Site web : www.evolum-issy-moulineaux.fr

Contact : [email protected]

LUCEOR Réseau haute performance

Après un passage à l’incubateur Télécom Paris-Tech, l’entreprise s’est installée à Issy pour développer ses solutions réseau IP sensible à haute performance.La période de développement des technologies passée, Luceor a convaincu des acteurs aussi différents que les collectivités pour des sys-tèmes de vidéosurveillance, le Raid pour des réseaux nomades ou le port du Havre pour des équipements mobiles. « Dans l’aménagement du Grand Paris, les enjeux qui nous concernent sont principalement les smart grids avec notam-ment le pilotage de l’énergie et la mobilité avec les réseaux de transport », remarque Christian d’Orival, le président. Luceor veut désormais étoffer son portefeuille de clients et aller à l’in-ternational.

Date de création : 2005

Activité : Solutions réseau

Dirigeant : Christian d’Orival

Site web : www.luceor.com

Contact : [email protected]

FLAMEFYDate de création : 2014Activité : Communication digitale (voir Le journal du Grand Paris n° 4). Lance fin mai un média digital 100 % vidéo avec Spicee.Dirigeant : Jessica Mei XuSite web : www.flamefy.comContact : [email protected] : Labo de l’édition2 rue Saint Médard75005 Paris

FANVOICEDate de création : 2013Activité : S’associe à Direct assurance pour réunir une communauté de testeurs d’un système d’analyse du comportement au volant.Dirigeant : Enguerrand SpindlerSite web : www.fanvoice.comContact : [email protected] : 15 rue Jean-Baptiste Berlier, 75015 Paris

PERFMEUP Date de création : 2015Activité : Outil d’amélioration de la performance d’un site web. Vient d’intégrer l’incubateur ParisTech entrepreneurs.Dirigeant : Nicolas GuillardSite web : www.perfmeup.comAdresse : 9 rue Dareau75014 Paris

LOGMATIC.IODate de création : 2012Activité : Analyse de données Big Data en Saas (software as a service). Vient de lever 900 000 euros.Dirigeant : Emmanuel GueidanSite web : logmatic.ioAdresse : 130 rue Lourmel75015 Paris

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

SALUBRIS Nettoyage de proximité

Être plus réactif et plus proche des clients, voilà les raisons pour lesquelles deux com-merciaux ont quitté le leader du nettoyage ISS pour créer Salubris.Travaillant essentiellement pour des syndics de copropriété, la société s’est développée en l’Ile-de-France au fil des contrats pour atteindre aujourd’hui 20 personnes et 1,9 million d’euros de chiffre d’affaires. Son activité autour des services d’hygiène repose « pour 50 à 60 % sur des contrats en tacite reconduction, le reste est de la prestation ponctuelle », détaille Christophe Maillard, le gérant. Son développement repose sur son investissement immobilier, des bureaux à Arcueil - avec une boutique pour tester la vente au public - où l’équipe emména-gera en septembre.

Date de création : 2006

Activité : Services d’hygiène

Dirigeant : Christophe Loy

Site web : www.salubris.fr

Contact : 01 41 33 00 24

Telex

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ÉVÉNEMENT

6 | Le journal du Grand Paris | N° 29 | Du 25 au 31 mai 2015

tirer du projet d’aménagement du parc de La Courneuve, c’est qu’avec des projets cohérents et d’envergure, on est capable de mettre tout le monde d’accord. Si on multiplie ce genre d’initiatives, par exemple sur les forts ou avec Rungis qui a encore un immense territoire à féconder, on peut atteindre ce genre d’objectifs. Ce sont des décisions à prendre avec des projets conçus pour convaincre. Les politiques en eux-mêmes ne peuvent pas définir le périmètre adéquat [à l’aménagement du Grand Paris]. Ils ne peuvent pas saborder huit départements, ce n’est pas humain. Et les citoyens ne sont pas dans le coup, tout se passe entre politiques. Paris métro-pole est un bon parlement qui a l’avantage de voir droite et gauche se parler, ce qui est d’ailleurs la moindre des choses en matière d’aménagement, mais il faut dépas-ser le stade du parlement. Or, pour dépasser ce stade-là, il faut se don-ner un horizon, y compris adminis-tratif. Il faut faire l’administration des faits urbains. Je parle d’une zone dense agglomé-rée d’un peu plus de 40 km sur 40 km ; il y a donc un remembrement à faire du point de vue politique, ce n’est pas simplement la métropole et les quatre départements, c’est pas vrai, il s’agit du remembrement d’un territoire nouveau !Pour ce territoire, à mon avis, il faut appliquer le théorème de Plaine Commune de façon généralisée. Il faudrait une vingtaine de groupe-ments de communes cohérentes en matière d’urbanisme, et pas faites en fonction des affinités politiques. Il faut une élection au suffrage uni-versel direct des présidents des intercommunalités. Tout comme il

JGP : Parlez-nous un peu de votre projet de Central Park à la française…Roland Castro : Central Park est avant tout une taille critique et une poétique. C’est un parc que l’on agrandit de 140 hectares et dont on prend 70 hectares pour construire sur ses bords. Il aurait vocation à devenir une centralité du Grand Paris et la première pierre d’un maillage nouveau pour la Seine-Saint-Denis.

JGP : Comment cela pourrait-il voir le jour ? Qui sont les décideurs pour ce projet ?On a fait un truc pas mal. Avec Marc Rozenblat, nous avons proposé un projet qui a une véritable vertu pro-jectuelle, c’est-à-dire que tous peuvent se projeter dedans sans avoir besoin de dizaines de commis-sions d’experts qui auraient passé des années à se gratter la tête. En plus du caractère modulable, on peut y installer des institutions, des écoles, des bureaux, il a un atout économique incroyable. Il a donc fédéré la droite, la gauche, les socia-listes comme les communistes. Même les écolos sont pour !

JGP : Quel regard portez-vous sur l’objectif de 70 000 nouveaux logements par an en Ile-de-France et plus largement sur la réforme du Grand Paris ?Je pense qu’il y a une annonce poli-tique qui n’a aucune chance d’être concrétisée, sauf si on fait des choses comme le Central Park. Il y a aujourd’hui une situation de blo-cage entre le point de vue institu-tionnel et la vision portée par les architectes du Grand Paris qui, elle, s’affranchit des limites de la pre-mière. Mais je trouve que la leçon à

faudrait une élection au suffrage universel direct du maire du Grand Paris.

JGP : Quels autres grands projets pour le Grand Paris ?Les forts. Quand vous allez au fort d’Ivry, vous vous rendez compte qu’il y a un Montmartre potentiel de la même taille. Il y a des endroits comme cela qu’il faut inventer. Il faut construire un Grand Paris autour de points pertinents hyper attractifs.

JGP : Que pensez-vous des outils d’accélération des projets comme les OIN ou les PIL (procédures intégrées pour le logement) de la loi Duflot ? Je suis tout à fait pour. Il nous manque un Colbert ou un Louis XI qui casserait les ducs de Bour-gogne divers et variés qui traînent là-dedans. Je propose trois éche-lons pour le Grand Paris. Les maires, en charge des permis de construire pour les projets à leur échelle et des services sociaux de proximité. Les territoires, avec le pouvoir urbain et économique. Et pour tout ce qui est de l’ordre du régalien et des équipements de transport, c’est le Grand Paris, représenté par un maire élu au suf-frage universel direct. Il faut un truc très simple avec des compétences extrêmement claires. Des couches en moins et des élus en moins ? Bien sûr, mais comment voulez-vous que ces mêmes élus soient d’accord ? Comme dirait un copain qui est pour la suppression des départements, c’est comme si un crocodile allait directement chez le maroquinier...Il y a là un véritable défi démocra-tique, les élus ne provoqueront pas

QU’EN PENSE-T-IL ?

Il y a aujourd’hui une situation de blocage entre le point de vue institutionnel et la vision portée par les architectes qui, elle, s’affranchit des limites de la première.

GRAND PARIS

Si j’ai eu une satisfaction pendant les événements de 2005, c’est qu’il n’y ait pas eu d’émeutes dans les quartiers que j’ai transformés.

URBANISME

« Il faut généraliser le théorème de Plaine Commune »Roland Castro estime que seuls des projets d’envergure, tels que celui de Central Park sur les franges du parc de La Courneuve, permettront d’atteindre

les objectifs régionaux de construction de logements. Il appelle à une simpli-fication de l’organisation publique locale, à une « administration du fait

urbain », et à une implantation de ministères en banlieue. Il décrit éga-lement comment l’architecture peut créer de la cohésion sociale.

INTERVIEW

Nous avons proposé un projet qui a une véritable vertu projectuelle.

CENTRAL PARK

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ÉVÉNEMENT

Le journal du Grand Paris | N° 29 | Du 25 au 31 mai 2015 | 7

la disparition de la moitié d’entre eux. Je pense que seuls les maires sont à leur place, ils sont très impor-tants. Il y a un gros effort de pédagogie à faire auprès des citoyens, de la volonté et du consentement. Si on veut décider le Grand Paris, il nous faut des ministères en banlieue.

JGP : Votre travail semble démontrer que l’architecture peut contribuer à la réduction de la fracture sociale. Quelle est la genèse de cette réflexion sur la ville ?Oullins [ville de la métropole de Lyon (Rhône), ndlr] est un des pro-jets avec lesquels j’ai convaincu Mitterrand de faire Banlieue 89, il s’agissait de dire qu’il y a des villes à la recherche d’identité. C’était un tout petit projet mais très métapho-rique de tout ce que j’ai pu faire après. J’ai fait beaucoup de travail de remodelage urbain, tailler, rajou-ter, déplacer... Et si j’ai eu une satisfaction pendant les émeutes de 2005, c’est qu’il n’y ait pas eu

d’émeutes dans les quartiers que j’ai transformés, notamment « La Caravelle » qui auparavant faisait la chronique au même titre que Clichy-Montfermeil, etc. J’ai eu dans ma longue vie d’architecte un peu bagarreur, qui voulait faire exister des projets à tout prix, la preuve que transformer des quar-tiers avait du sens. Les gens, quand

on les traite dignement, respectent ce que l’on fait. A cette époque, il y a 31 ans, au même moment que le questionnement sur les ban-lieues, nous avons travaillé à faire les premières esquisses du Grand Paris. Déjà on parlait d’enlever le péage de Rungis qui deviendrait le ventre du Grand Paris et, à La Courneuve, on imaginait les bords

du parc pour le transformer en un lieu d’importance majeure.

JGP : Pourquoi François Mitterrand ne vous a-t-il pas suivi sur ce projet ?J’ai mis du temps à comprendre cela... Lorsque nous sommes arrivés triomphalement dans son bureau en lui disant que nous avions des preuves que notre projet pourrait faire reculer le Front national, il a dit « formidable » mais, en fait, ça ne l’arrangeait pas !

JGP : Y a-t-il des projets qui se sont concrétisés en région parisienne ou qui sont encore d’actualité ?Je fais plutôt des projets de transfor-mation urbaine. En ce moment je n’en ai pas en région parisienne mais je fais pas mal de quartiers. A Stains par exemple, j’ai fait deux nouveaux quartiers dont un qui est au bord du parc. Aujourd’hui, le maire me dit « Roland, tu es mon meilleur bureau de vote ». On a aussi fait des bords de Seine plutôt intelligents à Juvisy, un nouveau quartier qui passe pour être le Neuilly de Bobigny.

JGP : Quel est votre regard sur la rénovation urbaine ? Transformer le quartier du Mont-Mesly, à Créteil, devait être mon diplôme quand j’étais petit. Ça fait 50 ans maintenant. Le quartier est aujourd’hui dans la liste [des 200 quartiers identifiés pour bénéficier du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), ndlr], il est temps de s’y mettre... ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

ET GRÉGOIRE MÉROT

REPÈRES

1986 Missionné par François Mitterrand pour la rénovation des banlieues

2003 Crée le Mouvement de l’utopie concrète

2008 Participe à la consultation internationale sur le Grand Paris

2012 Publie Nous sommes des millions à être seuls, Paris, Editions David Reinharc

© G

.B.

© A

IGP

Roland CastroArchitecte-urbaniste

Roland Castro lors d’un débat à l’Atelier international du Grand Paris.

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AVANT QUELLE DATE FAUT-IL CONCLURE UN MARCHÉ ?Au plus tard le 31 décembre 2015, tous les sites de CAR (consommation annuelle de référence) de plus de 30 MWh doivent disposer d’un marché public de fourniture de gaz. Cela concerne en pratique les bâtiments publics de plus de 200 mètres carrés chauffés au gaz naturel. Mais il faut regarder cas par cas, étant précisé qu’il est souvent opportun d’intégrer l’ensemble de son patrimoine dans un tel marché si une grande partie est concernée. Une exception existe pour tout immeuble à usage principal d’habitation de CAR inférieure à 150 MWh. Et pour l’électricité, tous les sites de puissance de plus de 36 kVA doivent faire l’objet d’un marché public pour application au 1er janvier 2016. ■

prix du kWh doit être analysé en dis-tinguant bien le Turpe (tarif d’utilisa-tion des réseaux publics d’électricité) du prix de l’énergie : cela doit être dis-tingué dans les offres, car le Turpe n’est pas un élément déterminant dans la mise en concurrence puisqu’il est indé-pendant du fournisseur. Il est conseillé aussi d’opter pour un « contrat unique » qui intègre l’acheminement.

2LE CRITÈRE « PRIX » PRINCIPALEMENT

La mise en concurrence porte essen-tiellement sur le « prix ». La question de la qualité technique de la molécule fournie est hors sujet car, quel que soit l’opérateur que l’acheteur choisit à l’issue de sa consultation, il s’agit du même gaz. De plus, une partie du « prix » du gaz n’est pas concurren-tielle, puisque ce dernier comporte des paramètres identiques à tous les fournisseurs (exemples : les taxes, les coûts de transport et distribution). Un acheteur peut donc prévoir une forte pondération sur un critère

Les achats de gaz et électricité sont des domaines relativement nouveaux (pour ceux n’ayant pas encore passé de marchés publics dans ces secteurs). Il est nécessaire de disposer d’une connaissance minimale du fonction-nement des marchés concernés pour la rédaction des cahiers des charges.

1DES SECTEURS TRÈS PARTICULIERS

Concernant le gaz, la France importe 98 % du gaz consommé sur son terri-toire. Compte tenu des points d’entrée du gaz en France, notre pays est divisé en trois zones de tarification diffé-rente : la partie nord, la partie centrale et sud-est, et la partie sud-ouest. Les tarifs sont régulés par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Ainsi les prix du gaz sont plus avantageux dans la zone nord que dans les deux autres, car celle-ci est mieux irriguée. La sécurité d’approvisionnement est garantie par des infrastructures de stockage. Et comme cela est souvent ignoré : GDF est un intermédiaire, revendeur de gaz. A la différence de certains concurrents, comme le groupe Total (avec sa filiale Tegaz) qui peut disposer d’exploitations de gise-ments de gaz dans le monde.Concernant l’électricité, la situation est complètement différente : il s’agit d’un produit non stockable et produit en France (via le nucléaire pour une part importante) et non pas importé comme le gaz. Le prix de l’électricité fluctue donc en fonction des profils de consom-mation des sites plutôt que du volume global consommé car tous les kWh ne se valent pas. En offre de marché, le

« prix » (coût de la molécule) et un critère au pourcentage beaucoup faible pour la qualité des services associés (facturation, numéro vert, site internet de suivi des consomma-tions, système d’alertes, etc.).

3COTATION DE LA MOLÉCULE DE GAZ

Le prix du gaz découle d’une cota-tion, qui change continuellement. L’acheteur doit donc adapter son marché à ce paramètre, en prévoyant par exemple : une durée de validité des offres extrêmement courte (24 ou 48 heures), une date limite de remise des offres le mercredi plutôt que le lundi (le fournisseur a une meilleure visibilité en milieu de semaine), etc. Le GEM conseille de recourir à la procédure de l’accord-cadre qui per-met de présélectionner plusieurs fournisseurs et d’attribuer très rapi-dement des marchés subséquents (pas de délai d’attente entre le cour-rier aux non-retenus et celui au four-nisseur choisi).

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Nouveaux conseils pour vos achats d’énergieUn groupe d’étude des marchés (GEM), rattaché au service des achats de l’Etat et sous le conseil de la direction des affaires juridiques du ministère de l’Economie, vient d’élaborer un nouveau guide sur l’achat public d’énergie (gaz et électricité), compor-tant des recommandations techniques fort utiles pour les acheteurs.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

RECOURS MÊME SANS OFFRERecevabilité d’un recoursUne entreprise n’ayant pas présenté d’offre à une procédure de dialogue compétitif peut quand même engager un contentieux contre le marché, lorsqu’elle a vocation, compte tenu de son activité, à exécuter le contrat, s’agissant de manquements aux obligations de publicité et de mise en concurrence. CE, 29 avril 2015, n° 386748.

CONTRAT DE PARTENARIATDécoupage en tranchesLe contrat de partenariat est un contrat administratif par lequel une collectivité confie à un tiers une mission globale. Le contrat litigieux comportait deux tranches dont l’une « conditionnelle ». Or la tranche ferme portait uniquement sur des prestations d’études, donc cela ne revenait pas à confier une mission globale. Il ne s’agissait pas d’un contrat de partenariat légal. CE, 29 avril 2015, n° 386748.

DOMMAGES ET APPEL EN GARANTIEEffets d’une réceptionLa fin des rapports contractuels entre le maître d’ouvrage et l’entrepreneur, à la suite d’une réception de travaux, fait obstacle à ce que l’entrepreneur soit ultérieurement appelé en garantie par le maître d’ouvrage pour des dommages dont un tiers demande réparation à ce dernier, même si ces dommages n’étaient pas apparents, ni connus à la date de réception. CAA Versailles, 30 avril 2015, n° 14VE01528.

En brefJurisprudence

Retrouvez toute l’actualité des marchés publics sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefInstitutions

Campus Grand Parc. Une gou-vernance à fluidifier. La com-munauté d’agglomération Val de Bièvre, qui porte le projet, la Sadev 94, en charge de son aménage-ment, l’hôpital Gustave Roussy, central dans ce programme, sans oublier le Département, la Région, ou la Société du Grand Paris, puisqu’une gare majeure y prendra place : le nombre des fées qui s’ac-tivent autour des projets Cancer Campus et Campus Grand Parc à Villejuif (Val-de-Marne) fait craindre quelques dissonances dans sa gou-vernance.

Colloque de lancement du #LabIDF. Le think tank dédié au développement économique de l’Ile-de-France a tenu son premier colloque dans les locaux de l’École normale supérieure jeudi 21 mai. Les intervenants ont échangé leurs points de vue sur les mutations économiques en cours et leurs im-pacts sur la région capitale. Au centre des préoccupations, la place laissée à l’innovation et les enjeux de gouvernance d’un tel pôle éco-nomique.

Aménagement (1). OIN versus CDT. C’est la guerre des sigles. « Avec les OIN, le gouvernement

essaie de faire exactement l’inverse

de ce que l’on a voulu faire avec

les CDT », confie une ancienne col-laboratrice de Christian Blanc. « Les

OIN, c’est l’aménagement par l’Etat

sans les collectivités, les CDT, c’est

l’aménagement par l’Etat avec les

collectivités », estime également Laurent Lafon, maire (UDI) de Vincennes.

Aménagement (2). L’Etat en soutien. A l’inverse, les nombreux promoteurs de ces OIN expliquent que ces dernières ne visent qu’à conjuguer les acteurs de l’aména-gement, additionner leurs forces au service de l’intérêt général. Les directeurs d’établissement public d’aménagement, qui interviennent dans le cadre d’OIN depuis des an-nées, assurent notamment qu’elles ne dépossèdent en rien les maires.

INSTITUTIONS MÉTROPOLE

Territoires : 4 scénarios pour une ultime concertationLe préfet Carenco a - enfin - présenté, lors du conseil des élus de la mission de préfi-guration du 19 mai, des cartes découpant la petite couronne en territoires, annonçant, sur cette base, une nouvelle et dernière phase de concertation.

Le document de travail, réalisé par la mission de préfigura-tion de la métropole du

Grand Paris, présente quatre scénarios pour découper la métropole en Eta-blissements publics territoriaux. Ils présentent deux schémas principaux et deux variantes. Le premier schéma (A) propose, hors Paris, une carte com-prenant 12 territoires entre 270 000 et 570 000 habitants, regroupant entre 7 et 19 communes. « Ce découpage sup-pose l’introduction d’une marge de souplesse dans l’application du seuil démographique fixé par la loi Maptam, ainsi que l’ont demandé les élus lors du conseil du 20 février », souligne la mis-sion de préfiguration.

La carte B comprend pour sa part, hors Paris, 7 territoires entre 440 000 et un million d’habitants, entraînant des fusions de grands EPCI préexis-tants. Enfin, les cartes C et D com-portent des variantes, soit pour intégrer des attentes expressément formulées (par exemple l’Actep élargie, avec pour effet de diminuer les territoires de l’Est Seine-Saint-Denis), soit pour respecter les limites départementales (avec l’effet inverse sur l’Actep, réduite à ses com-munes du Val-de-Marne).

Une restitution de cette concertation devrait être organisée début juillet, lors du conseil des élus de la mission de préfiguration de la MGP, afin de stabiliser définitivement la carte des territoires.

Boucle nord de la Seine : direction MatignonDans la note remise aux membres du

conseil des élus de la mission de pré-figuration de la métropole du Grand Paris, cette dernière rappelle que la loi Maptam fixe un seuil plancher pour les territoires de la métropole du Grand Paris à 300 000 habitants, ainsi que le respect des périmètres des EPCI existants et la prise en considé-ration des dynamiques de projets. La mission indique également que la définition de ces périmètres constitue « un exercice difficile lié à l’absence de paysage législatif stabilisé ». On ne peut nier cette réalité.

Les propositions de carte des péri-mètres de simulation des futurs terri-toires reposent sur les critères suivants :

- viser une relative homogénéité concernant la taille des territoires (démographie, nombre de com-munes) afin d’éviter de déséquili-

brer la future gouvernance de la métropole ;- constituer des « territoires de

proximité » permettant une échelle de gouvernance et une strate démo-graphique de nature à faciliter la mutualisation entre les communes et une prise en charge rapide des compétences de gestion des ser-vices publics et d’équipements de proximité ;- veiller à ce que les territoires

intègrent des pôles économiques afin de permettre à chacun de trou-ver un équilibre entre sa vocation résidentielle et son potentiel de développement économique.Autant de critères qui pourraient

être opposés à l’association des maires de la Boucle nord de la Seine, qui rassemble 13 communes souhai-tant former un vaste territoire réunis-sant près d’un million d’habitants. Rassemblées lundi 18 mai pour une réunion de travail, ces communes demandent aujourd’hui audience au Premier ministre pour défendre leur projet, insistant sur sa dynamique propre et contestant vigoureusement tout projet « défensif » face au Grand Paris. ■ JACQUES PAQUIER

Les deux principaux schémas de découpage de la métropole présentés le 19 mai par le préfet.©

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10 | Le journal du Grand Paris | N° 29 | Du 25 au 31 mai 2015

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

MGP

La commission des lois du Sénat adopte une série d’amendementsL’examen de la loi NOTRe en séance publique débute au Sénat le 26 mai.

La commission des lois du Sénat n’a pas jugé bon, en amont de la 2e lecture du texte

de la loi NOTRe en séance publique, de rouvrir le délai accordé aux com-munes bordant la métropole pour déci-der d’intégrer ou non cette dernière, ni d’adopter l’amendement (UMP – UDI) visant à intégrer d’office une série de communes à la métropole du Grand Paris. « Au total, seules six ont délibéré en faveur de l’adhésion à la métropole : Argenteuil dans le Val d’Oise, Chelles en Seine-et-Marne, Athis-Mons, Paray-Vieille-Poste, Verrières-le-Buisson et Vigneux-sur-Seine dans l’Essonne, rap-pelle le rapport de la commission des lois. Cependant, seules les délibérations des communes d’Argenteuil et de Paray-Vieille-Poste sont intervenues dans le

délai légal, les délibérations d’Athis-Mons, de Chelles, de Verrières-le-Buis-son et de Vigneux-sur-Seine ayant été prises hors délai. L’extension de la métropole aux communes comportant des plateformes aéroportuaires permet-tra toutefois à Athis-Mons de bénéficier d’une session de rattrapage… »

Compétence gaz et réseaux de chaleur urbainsLa commission des lois du Sénat a

adopté les amendements identiques (Marseille et Karoutchi) supprimant l’attribution des compétences gaz et réseaux de chaleur à la métropole.

Logement : suppression de l’avis conformeElle a fait siens les amendements

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identiques (Marseille – Karoutchi) sup-primant la soumission des Plans locaux de l’urbanisme (PLU) élaborés par les Etablissements publics territo-riaux à l’avis conforme de la métropole.

Délégation de compétences aux EPTLa commission a adopté par ailleurs

un amendement rétablissant la faculté, pour la métropole, de délé-guer par convention à un EPT l’exer-cice de certaines de ses compé-tences. L’Assemblée nationale avait supprimé cette faculté, ayant intro-duit la possibilité de mécanismes de mise en commun et de mutualisation entre la métropole et les EPT, d’une part, et entre les EPT et les com-munes membres, d’autre part. ■ J.P.

EPF d’Ile-de-France. Fusion. Un décret du 12 mai dissout les éta-blissements publics fonciers (EPF) des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val d’Oise, afin de laisser l’EPF d’Ile-de-France (Epfif) seul interve-nant sur le territoire. En application de la loi Maptam, le texte prévoit ces dissolutions à compter du 31 décembre 2015, et l’intervention de l’Epfif à compter du 1er janvier 2016.

Logement. Un bilan de la DRIEA. Les grandes opérations d’urbanisme et d’aménagement en cours de réalisation en Ile-de- France ont contribué sur la période 2010-2013 à environ 15 % de l’ob-jectif régional de la production de logements qui s’élève à 70 000 logements par an, indique le bilan pour 2014 publié par la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménage-ment (DRIEA).

En brefInstitutions

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Le journal du Grand Paris | N° 1 | Du 3 au 9 novembre 2014 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

LE 9 JUIN 2015Les essentiels de l’IAU : « Comprendre la nouvelle gouvernance en Ile-de-France »Tel est le thème de la première matinée de formation du cycle « Les essentiels », que lance l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) le 9 juin. Valérie Mancret-Taylor, DG de l’IAU, ouvrira ce rendez-vous, suivie par Vincent Aubelle, professeur associé à l’université Paris-Est Marne-la-Vallée (auteur de « Osons la décentralisation – Berger-Levrault 2014 »). Ce nouveau cycle de formation délivré par les experts de l’IAU vise l’efficacité et la concision, sur des sujets d’actualité.IAU, 15 rue Falguière 75015

DU 11 AU 21 JUIN 2015 Futur en SeineCréé par Cap Digital en 2009, Futur en Seine est un festival international qui présente chaque année durant dix jours les dernières innovations numériques françaises et internationales aux professionnels et au grand public.Du 11 au 14 juin, le Village des innovations, véritable laboratoire du numérique installé au quartier des Arts et Métiers, invitera le grand public et les professionnels à tester environ 150 services et produits innovants en démonstration, mais aussi profiter de conférences, d’ateliers et de rendez-vous business.Du 15 au 21 juin, plus de 100 événements verront le jour, répartis dans des lieux partenaires : concerts, soirées, rencontres, etc.Village des innovations 75003 Paris

DU 15 AU 21 JUIN 2015 Salon du BourgetLa 51e édition du salon du Bourget, le rendez-vous des professionnels du ciel, aura lieu au Parc des expositions du Bourget du 15 au 21 juin 2015 et réunira de nouveau l’ensemble des acteurs de l’industrie mondiale autour des dernières innovations

technologiques. Les 4 premiers jours du salon seront réservés aux professionnels suivis de 3 jours pour le grand public.Parc des expositions du Bourget

LES 17 ET 18 JUIN 2015 Parkopolis Parkopolis et ses 12e rencontres Internationales du stationnement et de la mobilité s’imposent comme le salon de référence du marché des activités liées aux différents modes de stationnement et des moyens pour l’usager de se déplacer en zone urbaine et périurbaine. Il réunit durant deux jours l’ensemble des acteurs majeurs du secteur ainsi qu’une large audience de décideurs publics et privés.Paris – Porte de Versailles

LE 25 JUIN 2015Bilan et enjeux des Plans de déplacements interentreprisesLa communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et la CCI Versailles-Yvelines ont mis en œuvre depuis cinq ans, avec les entreprises du territoire, cinq plans de déplacements inter-entreprises (PDIE) visant à favoriser les déplacements des salariés et limiter la pollution atmosphérique.Cette année et en partenariat avec l’association d’entreprises Deltas SQY, un premier bilan sera présenté à l’occasion de ce colloque dans les locaux de la société Egis.15 avenue du centre 78 280 Guyancourt

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

DU 13 JUIN AU 20 SEPTEMBRE 2015 Les Passagers du Grand Paris express

Organisée par la Société du Grand Paris, le conseil départemental du Val-de-Marne, Orbival et le Mac/Val, cette exposition présente, pour la première fois, les maquettes des futures gares de la ligne 15 Sud du métro du Grand Paris. C’est également l’occasion de découvrir les différents temps et enjeux du projet, en empruntant le chemin des premières villes desservies qui, dans leur diversité, composent ce qui va très prochainement devenir un nouveau territoire. Histoire, présent, technologie, création sont ici rassemblés pour donner à voir ce paysage de demain et donner la parole à celles et ceux qui le fabriquent, comme à ceux qui s’en empareront et dont la vie, très bientôt, va changer. Musée d’art contemporain du Val-de-MarnePlace de la Libération 94 400 Vitry-sur-Seine

autorisée, et le montant du FPS. Et ce d’autant qu’elles percevront direc-tement le montant des FPS, ce qui n’était pas le cas pour les PV dont une partie seulement leur revenait, avec souvent du retard. A l’étranger, la dépénalisation a eu parfois des effets impressionnants. A Londres ou à Madrid par exemple, le taux spontané de paiement du stationne-ment est passé à 80, voire plus de 90 %. Car les FPS sont devenus prohibitifs (90 livres à Londres) !

Rentabilité des parkingsLes métiers du stationnement appe-

laient cette réforme de leurs vœux. Et pour cause : dans les grandes métropoles comme Paris, les opéra-teurs de parcs de stationnement en attendent, tout d’abord, un aligne-ment accru entre les tarifs - et les règles du jeu  - en voirie et en infrastructure. Et donc, une fréquen-tation accrue de leurs parcs. Mais les acteurs du stationnement entendent bien, aussi, proposer aux municipa-lités leurs services pour gérer les nouvelles règles du stationnement en voirie et augmenter sa rentabilité. Inutile de fixer des FPS dissuasifs si les contrôles ne sont pas renfor-cés. « A Madrid, on compte un agent pour environ 150 places de stationne-ment, contre un pour 1 000 ou 1 500 en France », explique la FNMS.Vinci Park, Q-Park et la Saemes,

par exemple, sont tout à fait disposés à proposer de nouvelles solutions de contrôle et de gestion du recouvre-ment, en sus du contrôle à pied. En sachant cependant qu’au terme d’un recouvrement amiable de trois mois, le recouvrement exécutoire restera, opérationnellement parlant, géré par l’Antai (Agence nationale de traite-ment automatisé des infractions) à Rennes. ■ CATHERINE BERNARD

Votée début 2014 pour une entrée en vigueur début 2016, la dépénalisation du

stationnement devrait finalement être effective au 1er octobre 2016. Le Conseil d’Etat devrait publier l’un des tout derniers décrets d’applica-tion d’ici à la fin du mois. Dans moins de 18 mois, le non-paiement du stationnement en voirie ne sera plus un délit pénal.

Aucun « PV » ne viendra plus donc décorer le pare-brise. Il sera remplacé par un FPS, un forfait de post-sta-tionnement, pour les automobilistes qui n’auront pas acquitté – partielle-ment ou totalement – la somme demandée par la municipalité. L’in-térêt de cette réforme ? Elle permet à chaque municipalité de choisir le montant du FPS qui lui semble suf-fisamment dissuasif pour inciter ses concitoyens à mettre les pièces nécessaires dans l’horodateur.

Un montant qui est, actuellement, de 17 euros partout en France. Y compris dans les grandes métropoles où il revient donc souvent moins cher de payer quelques PV annuels plutôt que de s’acquitter du station-nement. « En France, le taux de paie-ment spontané n’excède pas les 30 %, et même environ 10 % à Paris », assure Patrick Pirodon, président de la FNMS (Fédération nationale des métiers du stationnement).

Des tarifs réétudiésLe montant du FPS sera certes

encadré par la réglementation : « il ne pourra pas excéder le montant perçu pour la durée maximale de sta-tionnement autorisé », explique Edouard Lecomte, secrétaire général de la FNMS. Mais cette réforme sera l’occasion, pour toutes les villes, de réfléchir à leurs tarifs de stationne-ment en voirie, leur durée maximale

La fin des PV pourrait remodeler la gestion de la voirieAu 1er octobre 2016, le défaut de paiement du stationne-ment en voirie ne sera plus un délit pénal. L’occasion de rebattre les cartes dans l’univers du stationnement.

INSTITUTIONS STATIONNEMENT

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12 | Le journal du Grand Paris | N° 29 | Du 25 au 31 mai 2015

COULISSES / PORTRAIT

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25CPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : G. Bouton, G. Mérot, J. Michon, F. Proux

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

L’accent méridional – à peine émoussé – ramène à la rive, les origines d’une jeu-nesse passée dans le

huis clos portuaire d’une ville du Sud-Est. Une jeunesse où l’indépendance et l’envie de s’extraire de son milieu « sans en avoir trop les moyens » se faisaient pressantes. Alors Mireille Ferri, 55 ans, est devenue institutrice avant même la majorité. « C’était pos-sible à l’époque avec le concours géné-ral, explique-t-elle. C’était un métier non manuel assuré qui me permettait de lire. » Une émancipation par le savoir qui alimente son « appétit vorace » pour les choses de l’appren-tissage et de la réflexion. Etoffant son parcours - au gré de cours du soir - d’un diplôme d’économie et d’histoire, elle n’a jamais cessé d’enseigner, à quelques intermèdes politiques près. Car de son enfance baignée dans le syndicalisme ouvrier, elle garde le goût du militantisme. Plus libertaire

secrétaire d’Etat au Développement de la région capitale. « Nos visions ne pouvaient pas être plus à front renversé, se souvient celle qui avait fait le choix de faire passer le social et l’environ-nemental avant la compétitivité éco-nomique. Sans renforcement de la cohésion sociale au sein d’une région, aucun système ne résiste ! »

De la Région à la métropoleLorsqu’en 2008, la consultation inter-

nationale du Grand Paris a été lancée, « je représentais le conseil régional au sein du comité de pilotage. On repro-chait à la Région de jouer petit bras, rapporte-t-elle. Sauf que l’époque n’était pas aux grands gestes mais à l’adap-tation. Le plus grand des défis, c’était de partir de l’existant pour le transfor-mer. Et c’est là-dessus que nos vues ont fini par converger avec les équipes d’ar-chitectes de la consultation », raconte-t-elle, encore enthousiasmée par ces quelques mois d’une « rare intensité intellectuelle ». Quand l’AIGP, créé pour poursuivre les réflexions menées par les architectes, urbanistes et cher-cheurs lors de la consultation, s’est cherché un nouveau directeur, Mireille Ferri, alors professeure associée en aménagement et en urbanisme à La Sorbonne et vice-présidente de l’IAU, s’est mise sur les rangs. « J’ai défendu cette idée du double rendez-vous de la COP21 et, 15 jours après, de la mise en place de la métropole. » Nommée à l’automne 2014, la nouvelle directrice

planche depuis sur cet agenda liant transition écologique et émergence métropolitaine. « Nous allons également monter en puissance sur l’inter-national et sur ces deux questions : le positionne-ment économique de la métropole dans son rayonnement, et le fait culturel au sens de fabri-cation de valeurs com-munes. Performance ne

va pas sans solidarité », insiste celle qui voit l’AIGP comme « un creuset bouillonnant, éreintant. Il faut y aller à fond. » Contre vents et marées, le cap sera donc gardé... ■ G.B.

que communiste, elle monte, début 1980, une radio libre, gravite dans le réseau... comme le Nantais Ronan Dantec qui deviendra « le père de ses enfants ». Elle met le cap vers l’Ouest. Le couple fait politique commune. Chez les Verts. Elle décroche son pre-mier mandat au conseil régional des Pays de la Loire en 1992, puis un autre au conseil munici-pal de Nantes en 1995. Ses créneaux : transport et urbanisme. En 2003, après son deuxième mandat régional, elle décide de rejoindre Paris où elle sera élue, un an plus tard, au conseil régional francilien. En charge - notamment - de l’aménagement du territoire, elle a pour mission d’élaborer le Schéma directeur d’Ile-de-France (Sdrif). Lourde mission à l’heure où le pré-sident de la République nomme un

PORTRAIT

Mireille Ferri La carte et le territoireAprès La Seyne-sur-Mer, terre natale, les Pays de la Loire, terre d’élection, Mireille Ferri a accosté en Ile-de-France. La « gosse née dans les chantiers navals » tient désormais la barre de l’Atelier international du Grand Paris.

Mireille Ferri, directrice générale de l’AIGP.

© G

.B.

Neutralité financière. Une no-tion à préciser. Philippe Laurent et François Pupponi n’entendent pas se contenter de mots. « On nous dit

que, globalement, le principe de neu-

tralité financière, selon lequel chaque

commune se verra garantir de per-

cevoir en 2016 les mêmes dotations

de l’Etat qu’en 2015, sera respecté.

Mais nous voulons voir ce principe

écrit », résume Philippe Laurent, maire de Sceaux et secrétaire général de l’Association des maires de France.

Périmètres (1). Devoir de co-hérence. « Nous autres élus devons

faire preuve d’un minimum de co-

hérence », estime Jean-Marc Nicolle. Le vice-président de la Région en charge du Grand Paris rappelle que les territoires ont été souhaités par les élus, et que ces derniers ont rejeté en bloc les périmètres pro-posés par Jean Daubigny dans le cadre du Schéma régional de coo-pération intercomunale (SRCI), no-tamment à cause de leur taille jugée trop importante.

Périmètres (2). Des CDT mu-tilés. Un des enjeux des périmètres de la future métropole réside dans leur respect des dynamiques de projet. « Il serait très dommageable,

en l’espèce, de voir les EPT séparer

des communes œuvrant ensemble

depuis des années à l’élaboration

d’un contrat de développement ter-

ritorial », a déclaré Thierry Staron, DG de la Sem Rosny-sous-Bois, lors de la rencontre des Décideurs de l’Est parisien, au golf de Rosny.

OIN. Central Park abandonné ? Dans l’entourage du gouvernement, on indique que Matignon aurait d’ores et déjà renoncé à imposer une OIN sur le territoire du Parc de La Cour-neuve. « L’Etat souhaite en définitive

laisser chaque maire libre d’adhérer

ou pas au projet, ce qui signe le fin

du projet de Central Park », résume un conseiller.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

1992 Conseillère régionale des Pays de la Loire

2004 Vice-présidente du conseil régional d’Ile-de-France

Depuis 2014 Directrice générale de l’AIGP