12
lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Réinventer Paris : Morland revisité à l’image d’un hôtel new-yorkais Novaxia s’est associé à Standard Hotel et Universal Music pour concevoir son projet Les Halles : fin des travaux pour 2018 Paris région entreprises crée un réseau autour de l’innovation sociale CRÉATEURS P. 5 Inno3med Aide à l’implantation Abri&Co Stockage modulaire FunéMarket Place de marché funéraire ÉVÉNEMENT P. 6-7 Gilles de Labarre, président de Solidarités nouvelles face au chômage « Le Grand Paris doit bénéficier aux chômeurs de longue durée » MARCHÉS PUBLICS P. 8 Validation du marché global des kiosquiers à Paris TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 La carte d’identité des futurs territoires en chiffres Loi NOTRe : le dispositif « anti-NKM » censuré par le Conseil constitutionnel Le mode de désignation des conseillers métropolitains a été invalidé Carte intercommunale : premiers recours contre le Grand Roissy « Je regrette que la suppression des départements n’ait pas été plus sérieusement envisagée » Jean-Christophe Paquier L’ingénieur engagé p. 12 LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Philippe Dallier, sénateur (LR) de Seine- Saint-Denis 130  communes devraient former la métropole du Grand Paris, dont six hors-périmètre de la petite couronne Sadev 94 / Pbb Deutsche Pfandbrieank / CCI92 / Anru / Defacto / REI / Host / UFO / Novaxia / Standard hotel / Universal music / Deciplex / OpinionWay / KPMG / SGP / Brémond / Ville Hybride / Colony Capital / Stif / Orie / AFTRP / BNP Paribas Real Estate / CBRE / CNCC CCI Paris Ile-de-France / Cushman & Wakefield / IAU / Archikubik NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 U ne lecture attentive de la loi NOTRe, publiée le 8 août au Journal officiel, et de son article 59 relatif à la métropole du Grand Paris laisse penser que la future collectivité ne connaîtra, quoi que l’on en dise, aucune vacuité. A compter du 1 er janvier 2016, elle s’attellera à la rédaction d’un projet métropolitain définissant les orientations générales de sa politique. Dès sa naissance la COP21 du Bourget à peine termi- née , la MGP s’emparera des multiples chantiers de la transition écologique et énergétique. C’est-à- dire la lutte contre la pollution de l’air, contre les nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo- tique, puisque la MGP aura entre autres responsabilités, à ce titre, l’amélioration de l’efficacité éner- gétique des bâtiments, le dévelop- pement des énergies renouvelables ou de la mobilité durable. Le 1 er janvier 2017, c’est-à-dire après-demain, le Grand Paris s’atta- quera, manches retroussées, à l’éla- boration du schéma de cohérence territoriale, définissant la vocation de chaque parcelle de la métropole, et auquel les plans locaux d’urbanisme intercommunaux, définis par les territoires, devront se conformer. Du lourd, on vous dit ! A compter du 1 er janvier 2017 également, les ser- vices de la MGP piloteront les opérations d’aména- gement d’intérêt métropolitain. Le Grand Paris défi- nira et mettra en œuvre un plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement. A sa demande, la MGP pourra, en outre, se voir transférer par l’Etat l’attri- bution des aides au loge- ment locatif social ainsi que, par délégation de l’Agence nationale de l’habitat, l’attri- bution des aides en faveur de l’habitat privé… On pourrait également citer, au titre de ses com- pétences, la création, l’aménagement et la ges- tion des zones d’activités industrielle, commer- ciale, tertiaire, artisanale, touristique, portuaire ou aéropor- tuaire, ainsi que les actions de développement économique d’in- térêt métropolitain. Enfin, de leur côté, les 12 territoires de la métro- pole, dont les frontières semblent désormais stabilisées, exerceront, dès 2016, les compétences de rédaction des PLUI, géreront les Offices publics de l’habitat, la poli- tique de la ville, l’eau, l’assainisse- ment, ou les déchets ménagers. Pas si vide, donc, la coquille. La métropole du Grand Paris ne chômera pas ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef A compter du 1 er janvier 2017, les services de la MGP piloteront les opérations d’aménagement d’intérêt métropolitain.

NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Réinventer Paris : Morland revisité à l’image d’un hôtel new-yorkaisNovaxia s’est associé à Standard Hotel et Universal Music pour concevoir son projet

Les Halles : fin des travaux pour 2018Paris région entreprises crée un réseau autour de l’innovation sociale

CRÉATEURS P. 5Inno3med Aide à l’implantationAbri&Co Stockage modulaireFunéMarket Place de marché funéraire

ÉVÉNEMENT P. 6-7Gilles de Labarre, président de Solidarités nouvelles face au chômage« Le Grand Paris doit bénéficier aux chômeurs de longue durée »

MARCHÉS PUBLICS P. 8Validation du marché global des kiosquiers à Paris

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11La carte d’identité des futurs territoires en chiffresLoi NOTRe : le dispositif « anti-NKM » censuré par le Conseil constitutionnelLe mode de désignation des conseillers métropolitains a été invalidé

Carte intercommunale : premiers recours contre le Grand Roissy

« Je regrette que la suppression des départements n’ait pas été plus sérieusement envisagée »

Jean-Christophe Paquier L’ingénieur engagé p. 12

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Philippe Dallier, sénateur (LR) de Seine-Saint-Denis

130 communes devraient

former la métropole du

Grand Paris, dont six

hors-périmètre de la

petite couronne

Sadev 94 / Pbb Deutsche

Pfandbriefbank / CCI92 / Anru /

Defacto / REI / Host / UFO /

Novaxia / Standard hotel /

Universal music / Deciplex /

OpinionWay / KPMG / SGP /

Brémond / Ville Hybride / Colony

Capital / Stif / Orie / AFTRP / BNP

Paribas Real Estate / CBRE / CNCC

CCI Paris Ile-de-France / Cushman

& Wakefield / IAU / Archikubik

NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015

Une lecture attentive de la loi NOTRe, publiée le 8 août au Journal officiel, et de son article 59 relatif à la métropole du Grand Paris laisse penser que la future collectivité ne

connaîtra, quoi que l’on en dise, aucune vacuité.A compter du 1er janvier 2016, elle s’attellera à

la rédaction d’un projet métropolitain définissant les orientations générales de sa politique. Dès sa naissance – la COP21 du Bourget à peine termi-née –, la MGP s’emparera des multiples chantiers de la transition écologique et énergétique. C’est-à-dire la lutte contre la pollution de l’air, contre les nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP aura entre autres responsabilités, à ce titre, l’amélioration de l’efficacité éner-gétique des bâtiments, le dévelop-pement des énergies renouvelables ou de la mobilité durable.

Le 1er janvier 2017, c’est-à-dire après-demain, le Grand Paris s’atta-quera, manches retroussées, à l’éla-boration du schéma de cohérence territoriale, définissant la vocation de chaque parcelle de la métropole, et auquel les plans locaux d’urbanisme

intercommunaux, définis par les territoires, devront se conformer. Du lourd, on vous dit !

A compter du 1er janvier 2017 également, les ser-vices de la MGP piloteront les opérations d’aména-gement d’intérêt métropolitain. Le Grand Paris défi-nira et mettra en œuvre un plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement. A sa demande, la MGP pourra, en outre, se voir transférer par l’Etat l’attri-

bution des aides au loge-ment locatif social ainsi que, par délégation de l’Agence nationale de l’habitat, l’attri-bution des aides en faveur de l’habitat privé…

On pourrait également citer, au titre de ses com-pétences, la création, l’aménagement et la ges-tion des zones d’activités industrielle, commer-

cia le , ter t ia i re , ar t isanale , touristique, portuaire ou aéropor-tuaire, ainsi que les actions de développement économique d’in-térêt métropolitain. Enfin, de leur côté, les 12 territoires de la métro-pole, dont les frontières semblent désormais stabilisées, exerceront, dès 2016, les compétences de rédaction des PLUI, géreront les Offices publics de l’habitat, la poli-tique de la ville, l’eau, l’assainisse-ment, ou les déchets ménagers. Pas si vide, donc, la coquille. ■

La métropole du Grand Paris ne chômera pas

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

A compter du 1er janvier 2017, les services de la MGP piloteront les opérations d’aménagement d’intérêt métropolitain.

Page 2: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

2 | Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

HABITAT INDIGNE AMÉNAGEMENT

Ivry Confluences : Sadev 94 emprunte 40 millions d’eu-ros auprès de Deutsche Pfandbriefbank. Ces fonds serviront au financement des tra-vaux d’infrastructure, de création et requalif ication des voiries, éclairage, raccordement au ré-seau de chauffage urbain ainsi qu’à l’aménagement d’espaces publics. Ce projet d’aménagement d’une zone de 145 hectares, si-tuée à Ivry-sur-Seine dans la pé-riphérie sud-est de Paris, porte sur la création de 1 300 000 m2 de surface de plancher.

Hébergement des migrants : une compétence déjà métro-politaine. Seuls 8 des 21 centres d’hébergement provisoires mis en place par l’Etat face à l’afflux de migrants dans la capitale sont situés à Paris. La gestion de la crise mi-gratoire actuelle relève d’ores et déjà du périmètre métropolitain. « La loi NOTRe conférera à la mé-

tropole des compétences de plani-

fication en la matière, et ce dès

2016 », souligne Sophie Brocas, préfète de Paris.

La Défense : 3e biennale de création de mobilier urbain. Defacto lance, le 4 septembre, l’ap-pel à projets de la troisième édition de Forme publique, biennale de création de mobilier urbain de La Défense, qui débutera en juin 2016 pour une année d’expérimenta-tion in situ.

Anru : Renouvellement Le Mag fait peau neuve et devient participatif. Plus compact, avec une nouvelle maquette anguleuse et géométrique réussie, des formats plus courts et rythmés, le 1er numé-ro de Renouvellement Le Mag, le magazine de l’Agence nationale pour le renouvellement urbain (Anru), innove en invitant ses lec-teurs à proposer des articles, des photos ou documents sonores. Des contenus publiés à la fois dans le magazine et sur un site internet dédié, annoncé pour septembre : le Digimag.

En brefAménagement

Publication du décret créant Grand Paris aménagement Un décret du 31 juillet 2015 définissant le statut de l’établissement public Grand Paris aménagement a été publié au Journal officiel du 5 août. Cette institu-tion remplace l’AFTRP. Ce texte s’inscrit dans le cadre de l’ordonnance n° 2011-1068 du 8 septembre 2011. Il précise que Grand Paris aménagement a pour mission principale de « conduire toute action de nature à favoriser l’aménagement, le renouvellement et le développement urbain et durable du territoire de la région Ile-de-France ». Ce nouvel établissement public pourra créer des filiales et acquérir des participations dans des sociétés. GPA est administré par un conseil de 24 membres – 12 représen-tants de l’Etat, 12 représentants des collectivités locales –, nommés pour cinq ans. Son président est désigné parmi les représentants de l’Etat. Il comprend deux vice-prési-dents. Un directeur général adjoint est désigné par arrêté du ministre chargé de l’urbanisme, sur proposition du président-directeur général. ■ R.R.

20 millions d’euros débloqués sur 5 ans Les conventions pour une stratégie urbaine de lutte contre l’habitat indigne ont pour objectif de construire des partenariats autour d’un projet de traitement de l’habitat indigne à l’échelle urbaine. 19 projets ont été retenus le 23 juillet dernier par le préfet de Région, la Drhil et l’ARS à la suite de l’appel à projets, sur les 33 présentés. Le partenariat avec les collectivités lauréates porte sur des actions variées : mobilisation pour le repérage et la prise d’arrêtés qui permettront d’engager des actions sur les propriétaires ; mise en place ou réo-rientation de dispositifs d’opérations programmées de l’Anah pour aider les propriétaires à réaliser des travaux, études permettant d’inscrire le traitement de l’habitat indigne dans une stratégie urbaine plus large, lancement d’opérations de démolition-reconstruction ou de restruc-turation des immeubles les plus touchés, coordination des acteurs pour l’accompagnement et le relogement des occupants. ■ J.P.

© J

.P.

Installé en bord de Seine, cet ensemble immobilier, qui accueille actuellement des

services de la Ville, de l’Etat et l’Ate-lier parisien d’urbanisme (Apur), dispose d’un bâtiment central à R+16 et de deux ailes à R+9. Un véritable défi à revisiter. Parmi les finalistes figure une entreprise spécialisée dans la transformation de bureaux en loge-ments, Novaxia (également en finale

sur deux autres sites), qui pourra, si elle est retenue, exercer pleinement son expertise puisque la mairie demande que la programmation com-porte a minima 5 000 m2 de loge-ments (et une crèche de 66 berceaux).« Le bâtiment a un style imposant,

un peu austère, observe Maxime Bar-bier, associé du cabinet Scau qui fait partie du groupement finaliste. L’ar-chitecte, Albert Laprade, en avait un

peu perdu la maîtrise et il l’avait assez péniblement assumé. C’est l’occasion de redonner à l’immeuble une image plus positive. »

Vie de l’hôtelDans ce but, l’équipe a souhaité

voir comment apporter un peu d’animation dans ce secteur assez calme. D’où l’idée d’aller chercher la chaîne Standard Hotel dont c’est le concept même de redonner vie à des secteurs endormis. La similarité avec son bâtiment situé dans le Meatpaking à New York a aussi accéléré le rapprochement. « On ne peut pas faire cohabiter un pro-gramme de coworking et le Ritz. Il fallait un cercle vertueux dans lequel les programmations s’enrichissent », considère Joachim Azan, président de Novaxia. La vie de l’hôtel a pour objet de se diffuser sur l’ensemble des lieux, qui comporteront toujours des locaux d’activité. Le reste de l’équipe s’est constitué

naturellement. La Financière Saint James a fait entrer Remix cowor-king dont elle est actionnaire et Universal Music, l’agence d’événe-mentiel La Lune Rousse qui a intro-duit le concept autour du fooding. D’autres compétences ont été apportées par la SNI (logement social), Bicycle store ou l’architecte japonais Shigeru Ban. ■

RAPHAËL RICHARD

Morland revisité à l’image d’un hôtel new-yorkaisPour revisiter les 40 000 m2 du bâtiment Morland (4e arr.) dans le cadre de Réinventer Paris, Novaxia est allé chercher la chaîne américaine Standard Hotel et Universal Music.

RÉINVENTER PARIS

L’immeuble Morland regroupe des services de la ville, de l’Etat et l’Apur.

Page 3: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

© J

.P.

GRAND PARIS EXPRESS

Choix des lauréats du projet connexe de Créteil L’EchatLa Société du Grand Paris, en concertation avec SEMIC-Créteil Habitat et la ville de Créteil, vient de désigner le groupement composé de Nexity, Michel Guthmann Architecte, 5+1AA et Base, lauréat de la consultation du projet connexe de la gare du Grand Paris express de Créteil L’Echat. Le programme immobilier, tota-lisant 22 000 m2, prévoit la construction de loge-ments étudiants, logements en accession, bureaux, et un parking public de 200 places. « La Société du Grand Paris et la municipalité de Créteil ont par-ticulièrement apprécié la richesse des propositions du groupement lauréat qui prévoit, en plus du pro-gramme imposé, la création d’une halte-garderie ainsi que de multiples espaces de sociabilité, publics et privés, destinés aux futurs habitants du quartier », indique la SGP. Le projet sera réalisé en harmonie avec la gare, dessinée par l’agence ANMA. ■

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

77,1milliards d’euros d’exportations des entreprises d’Ile-de-France en 2014, soit l’équivalent de 2013, souligne le Crocis. Parallèlement, les importations regressent de 1 %. Résultat, le déficit extérieur régional baisse de 2,7 %.

59 %des exportations et 62 % des importations. Telles sont les parts de l’Europe, principal partenaire commercial de l’Ile-de-France. Vient ensuite l’Asie, 2e fournisseur de la région avec 23 % des importations (et 14 % des exportations).

14,9milliards de marchandises importées, tel est le montant des produits de la construction automobile importés, 1er produit entrant en Ile-de-France.

Bruno Julliard, 1er adjoint à la maire de Paris

LA PHRASE

« Nous avons le devoir

de trouver une solution

humanitaire au drame

de ces migrants fuyant

les conflits ou l’arbitraire

des dictatures qui

sévissent dans leur pays

d’origine »

superlatifs affiche un dépassement « raisonnable » de 15 %, à comparer avec les 816 millions de travaux pré-vus. Les charges liées à la présence d’amiante et de plomb expliquent une part de ce dépassement.

« Ce projet était motivé en particulier par des raisons de sécurité, liées à l’augmentation considérable du trafic voyageur », a rappelé le DG de Paris S e i n e . 7 5 0   0 0 0 p e rs o n n e s

Entamés en 2011, après sept ans d’études diverses, les travaux des Halles, (pilotés

par le cabinet Seurat) s’achèveront début 2018. Lors d’une visite de chan-tier, organisée le 13 août, Dominique Hucher, directeur général de SEM ParisSeine – maître d’ouvrage délé-gué –, a indiqué qu’avec un montant prévisionnel de 916 millions d’euros HT, le coût de ce chantier de tous les

empruntent chaque jour la gare du Châtelet, quartier de tous les records (l’UGC Cité ciné serait le plus grand cinéma d’Europe, les Halles abritant également la plus grande Fnac). On ignore, à l’heure qu’il est, si le chiffre d’affaires commercial des Halles, qui s’élève à un milliard d’euros par an en temps normal, a baissé et dans quelle proportion. Les avocats dili-gentés par les associations de com-

merçants travaillent actuellement sur ce dossier. Une des difficultés tech-niques a consisté justement à laisser les Halles ouvertes. 8 430 m2 de bou-tiques supplémentaires devraient ouvrir d’ici fin 2016. « Le tour de force, c’est de rouvrir tous les matins le centre après des travaux qui ont eu lieu pendant la nuit, remettre en ser-vice les installations, notamment élec-triques, qui ont pu être déconnectées », souligne Laurent Petit, directeur du développement d’Unibail-Rodamco, coactionnaire des Halles, à part égale avec Axa.

Fermeture des voies souterrainesLe jardin Nelson Mandela, dessiné

par Philippe Raguin, paysagiste, verra sa superficie augmenter de 4 à 4,5 ha. Mais, surtout, il sera désor-mais unifié alors qu’il s’agissait jusqu’alors d’une juxtaposition de jardins situés à des hauteurs diffé-rentes. La Canopée, due à Patrick Berger, accueillera, dans ses deux bâtiments nord et sud, un conserva-toire de musique, un espace dédié à la culture hip-hop (La place) ainsi qu’une maison des pratiques artis-tiques amateurs.

Les quatre kilomètres de voies sou-terraines que comptaient les Halles seront majoritairement fermés, notamment la liaison rive droite-rive gauche, qui ne rouvrira pas.  ■ JACQUES PAQUIER

Les Halles : fin des travaux annoncée pour début 2018La Canopée, le patio, ses deux bâtiments nord et sud de même que les espaces publics attenant seront inaugurés début 2016. Un accès rénové à la station du RER sera ouvert mi-2016, l’équipement devant être achevé, dans son ensemble, début 2018.

PARIS

Le coût de ce chantier de tous les superlatifs affiche un dépassement « raisonnable » de 15 %.

Page 4: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

4 | Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

HAUTS-DE-SEINEFINANCEMENT

Appel à projets de Finance innovation. Après une première labellisation début 2015, le pôle de compétitivité Finance innova-tion lance un nouvel appel à pro-jets afin « d’identifier et d’accom-

pagner les star t-up les plus

innovantes et les plus promet-

teuses au cœur des mutations

économiques des métiers de la

finance ». Six secteurs sont ciblés : banque, assurance, gestion d’ac-tifs, économie sociale et solidaire, métiers du chiffre et du conseil, et immobilier.

Quatre nouveaux chez Neuil-ly Nouveaux médias. Braineet, Netmeno, SimpliField, Teeptrak sont les quatre entreprises retenues pour intégrer la pépinière Neuilly Nou-veaux médias à l’occasion de son 9e appel à projets. Cette association propose aux start-up un héberge-ment et un soutien opérationnel de deux ans, assurés par de grandes entreprises du secteur.

Numa en Inde. Après Moscou en mars, Numa va ouvrir une antenne à Bangalore en association avec l’espace de coworking Cobalt BLR situé dans la ville indienne. « L’éco-

système de start-up indien connaît

aujourd’hui la plus forte croissance

au monde, et Bangalore compterait

pour 28 % de ce développement,

d’après un récent rapport de

Nasscom », rapporte la structure. L’entreprise lève actuellement des fonds afin de mettre en œuvre sa stratégie de déploiement sur 15 sites d’ici à 2018 (voir Le journal du

Grand Paris n° 25).

Le Comptoir à Montreuil. Ins-tallé jusqu’ici à Bobigny (Seine-Saint-Denis), Le Comptoir (voir Le

journal du Grand Paris n° 12), l’ac-célérateur du Comptoir de l’inno-vation, a déménagé au début de l’été à Montreuil, au sein de la pé-pinière l’Atrium. La structure, qui accompagne une vingtaine de start-up, a pour objectif « la promotion

des territoires via la redynamisation

du tissu économique et la création

d’emplois ».

En brefInnovation

Made in 92 : la CCI récompense les success-stories digitales La chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Hauts-de-Seine lance un appel à projets pour primer les start-up digitales ou les entreprises installées ayant réussi leur conversion numérique. En partena-riat avec la Société générale, l’ordre des experts comp-tables, les chambres des notaires des Hauts-de-Seine et l’Union européenne, la CCI du département organise un concours doté de 8 000 euros de récompenses (deux entreprises percevront chacune 4 000 euros). « Vous êtes une start-up, un « growth hacker », une entreprise dyna-mique dans le numérique ? Vous avez réussi la transfor-mation numérique de votre entreprise ? Participez au concours Made in 92, en répondant au questionnaire en ligne », indique la chambre. Deux conditions pour les participants : être implantés dans les Hauts-de-Seine ; avoir démarré leur activité depuis moins de deux ans (à partir du 1er juin 2013). La date limite de dépôt des can-didatures est fixée au 25 septembre 2015. ■ J.P.

Prêtgo, parmi les précurseurs du crowdlending Prêtgo fait partie des cinq premières plateformes qui ont été autorisées en France, notamment grâce à l’ex-périence de son président-fondateur. Patrick Derhy a passé 19 ans chez BNP-Paribas, à la Société générale et la Banque postale. « J’ai décidé de me lancer sur ce créneau car ma veille sur le métier m’a permis de constater son développement dans les pays anglo-saxons. » Depuis octobre 2014, le prêt participatif aux entreprises – ou crowdlending - est autorisé en France. De nombreuses start-up se sont engouffrées sur ce créneau, chacune avec ses particularités. Prêtgo a choisi d’être généraliste et de couvrir toute la France, quand d’autres s’intéressent à certaines niches ou à des territoires plus restreints. Autre spécificité, partagée avec Lendopolis, un partenariat avec l’ordre des experts comptables qui atteste les éléments financiers de l’entreprise demandeuse et la bonne utili-sation des fonds. « Cela rassure les prêteurs et sécurise les transactions », affirme Patrick Derhy. ■ R.R.

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE

Paris région entreprises crée un réseau autour de l’innovation sociale Le 23 juillet a été organisée la première rencontre du Social business hub, plateforme lancée par Paris région entreprises (PRE) avec l’Atelier pour accompagner les entre-prises franciliennes dans l’innovation sociale et environnementale.

Avec la fusion des structures de développement écono-mique de la région, le for-

mat du booster de l’innovation mis en place par le Centre francilien de l’innovation devait être revu. « Nous p ro p o s o n s d e f a v o r i s e r l e s échanges et les connexions au sein d’une communauté constituée d’en-treprises porteuses d’innovations sociales et d’acteurs du développe-ment économique, et de les connecter à d’autres écosystèmes en Europe ou plus lo in  » , expl ique Michel Daigney, en charge de l’initiative chez PRE. Une étude préalable à la constitution du réseau avait rap-porté la grande diversité des acteurs de l’innovation sociale ou environ-nementale en Ile-de-France, dans des domaines comme l’ESS, les cleantech, la silver économie ou l’internet des objets, sans qu’il existe de liens entre eux.Le premier objectif du Social

business hub est donc de les infor-

mer sur les différents dispositifs publics d’accompagnement. « Le hub sera une porte d’entrée pour être mis en relation avec des institutions et avoir un accès facilité à l’informa-tion utile aux entreprises en déve-loppement  » , signale Michel Daigney. Il visera aussi à favoriser les rencontres entre membres, au travers notamment de rendez-vous mensuels, afin de faciliter les retours d’expérience, les partena-riats ou les mutualisations. « Nous réfléchissons au format le plus adapté pour construire quelque chose de structuré dans la durée. » La plateforme doit aussi offrir de la visibilité à ses membres au niveau local puis, dans un second temps, international.

Appel à partenariatsLa rencontre du 23 juillet a permis

de valider le concept, avec quelque 120 participants, et de présenter les dispositifs d’accompagnement exis-

tants. Des ateliers ont également été organisés à cette occasion pour com-mencer à travailler sur différentes thématiques : financement de l’inno-vation sociale, développement à l’international, définition d’un business model, mesure et commu-nication sur l’impact d’une innova-tion sociale, etc. « Les discussions ont permis un partage d’expériences sur ces sujets et de faire des proposi-tions d’actions pour le hub », rapporte le responsable de PRE.

L’ensemble des contenus produits a été rassemblé sur un site web à disposition des membres. Un réseau social existant ou dédié va aussi être mobilisé pour permettre les échanges entre les réunions. Un appel à parte-nariats vient également d’être lancé pour accueillir des acteurs qui sou-haiteraient, par exemple, piloter des actions sur des points spécifiques. La phase de recrutement d’entre-prises intéressées est par ailleurs toujours en cours. ■ R.R.

Page 5: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015 | 5

CRÉATEURS

Aux Mureaux, des bureaux pleins face à une offre faible« Entre Poissy, Les Mureaux et Mantes, il y a peu d’offres immobilières », remarque Aude Henry, animatrice de la pépinière-hôtel d’entreprises des Mureaux. Ouverte en 2007, la structure affiche un taux de remplissage de

96 %, avec plus de 50 entreprises hébergées, grâce à des loyers modérés. Depuis janvier dernier, le pro-gramme d’animation de ce site a été déployé sur les six hôtels d’entreprises du territoire afin d’activer le réseau.

INNO3MEDAide à l’implantation en France

La start-up aide les entreprises étrangères du secteur de la santé à s’implanter en France. « Pour des raisons culturelles, linguistiques, etc. il est difficile pour une société d’entrer sur le marché français », a remarqué Cédric Mai-zières lorsqu’il travaillait dans la branche santé d’Air Liquide. Il a choisi d’en faire le créneau de son entreprise. Après avoir identifié quelques solutions jugées innovantes, une première prestation pour un client américain à la recherche d’un réseau de distribution lui permet de se lancer. « Je choisis des produits simples d’utilisation pour la patient, qui sim-plifient la vie du personnel soignant et qui peuvent être valorisés du point de vue macro-économique, précise le fondateur. Mon idée est que tout le monde en profite. »

Date de création : 2013

Activité : Conseil pour le secteur de la santé

Dirigeant : Cédric Maizières

Site web : inno3med.fr

Contact : [email protected]

ABRI&CO Stockage modulaire

La société propose une gamme de bâtiments modulaires industriels de stockage à la location ou à la vente.D’acier et d’aluminium, les entrepôts d’Abri&Co sont personnalisables en fonction des besoins des industriels, pour l’entreposage de matières premières ou de produits de grande distribution. Créée en 2008, la société a étendu sa gamme au fil des années afin de proposer des solutions rapides à installer ou sur mesure, assorties de services tels que des contrôles, des tests d’effort ou des financements. Des ateliers de production, un atelier de maintenance sur rail ou un chapi-teau d’équitation ont notamment été réalisés. Avec Abri&Co média, l’activité a été étendue à l’événementiel avec notamment diverses tentes pliables pour l’extérieur.

Date de création : 2008

Activité : Bâtiments modulaires

Dirigeant : Benoît Clément

Site web : abrisco.fr

Contact : 01 30 99 07 08

KAROSDate de création : 2014Activité : Intelligence artificielle pour le covoiturage domicile-travail. Grand prix du concours d’innovation iLab.Dirigeant : Olivier BinetSite web : www.karos.frContact : [email protected] : Agoranov96 bis, boulevard Raspail75006 Paris

GENERATIVE OBJECTSDate de création : 2010Activité : Plateforme d’applications professionnelles. Intègre la 1ère saison de l’accélérateur d’Oracle.Dirigeant : Walter AlmeidaSite web : www.generativeobjects.comContact : [email protected] : 88, rue Robespierre93100 Montreuil

VIDEOSTITCH Date de création : 2011Activité : Réalité virtuelle. Vient de lever 2 millions d’euros.Dirigeant : Nicolas BurteySite web : www.video-stitch.comContact : [email protected] : Paris nord express46, rue René Clair75018 Paris

AUTICIELDate de création : 2013Activité : Application d’aide à l’apprentissage. Intègre la 1ère saison de l’accélérateur d’Oracle.Dirigeant : Sarah Cherruault-AnougeSite web : www.auticiel.comAdresse : Télécom Sud Paris 9, rue Charles Fourrier91000 Evry

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

FUNÉMARKET Place de marché funéraire

La société a ouvert en juin une place de marché à destination des agences de pompes funèbres. Deux professionnels du secteur ont imaginé cet outil « pour simplifier les processus d’achat des indépendants, qui n’ont accès aux nouveau-tés qu’une fois par an lors du Salon du funé-raire », remarque Olivier Lemaire, directeur logistique. Une vingtaine de fournisseurs sont aujourd’hui présents sur le site pour proposer 350 références. Au-delà de la vente, Funémar-ket veut fédérer ces acteurs généralement iso-lés et, avec Funécom, leur proposer des outils de communication. « C’est une occasion de dynamiser tout un réseau », note Olivier Lemaire, qui précise qu’il y a 6 000 agences de pompes funèbres en France, dont la moitié sous enseigne nationale.

Date de création : 2015

Activité : Place de marché funéraire

Dirigeant : Pascal Corson

Site web : www.funemarket.com

Contact : [email protected]

Telex

Page 6: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

6 | Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015

ÉVÉNEMENT

« Le Grand Paris doit bénéficier aux chômeurs de longue durée »Solidarités nouvelles face au chômage accompagne des chercheurs d’em-plois dans leur retour à l’activité et finance des emplois solidaires au sein

du tissu associatif et de l’économie sociale et solidaire. Gilles de Labarre, président de l’association, décrit ses actions en Ile-de-France, notamment

au sein des entreprises. Il lance, à l’occasion des chantiers du Grand Paris, un appel en faveur des chô-meurs de longue durée.

INTERVIEW

70 % des possibilités d’embauche relèvent de ce que l’on appelle le marché caché

RÉSEAUX PROFESSIONNELS

Nous souhaitons renforcer notre présence en première mais aussi en deuxième couronne

ILE-DE-FRANCE

On ne peut plus continuer à raisonner, en France, comme si l’on ignorait que 30 % de la population est en dehors du système

CHÔMAGE

QU’EN PENSE-T-IL ?

les autres, dans la cité. Nous déve-loppons également des offres de services spécifiques comme, par exemple, des ateliers informatiques, d’anglais, des ateliers de reprise d’es-time de soi, de relooking et, c’est nouveau, nous avons un réseau de personnes ressources au cas où les chercheurs d’emplois que nous accompagnons souhaitent bénéficier d’un suivi plus psychologique.

JGP : Pouvez-vous nous parler de vos groupes d’entreprises  en Ile-de-France ? Nous comptons aujourd’hui 14 groupes de solidarité implantés au sein d’entreprises en Ile-de-France, plutôt au sein de grands groupes, même si l’on compte également une PME de 140 employés. Ce qui est très intéressant, c’est de voir souvent ces bénévoles évoluer au sein de leur entreprise, dans leurs rapports mana-gériaux, sociaux, dans tous les rap-ports humains au sein de l’entreprise, a fortiori s’ils occupent une fonction liée aux ressources humaines. Ils réa-lisent davantage les répercussions que peut avoir leur décision ou leur inter-prétation. Je souhaiterais bâtir davan-tage de ponts entre SNC et les entre-prises, parce que beaucoup des personnes que nous accompagnons ont des CV, des compétences et une motivation remarquables, mais plus de réseaux professionnels. 70 % des possibilités d’embauche relèvent de ce que l’on appelle le marché caché et échappent aux publications d’offres d’emplois. Certaines entreprises nous soutiennent également financière-ment. En Ile-de-France, les liens entre nos bénévoles et les élus locaux sont également plus difficiles qu’en pro-vince, où davantage de liens intuitu personae se nouent. Nous sommes aujourd’hui mieux ancrés dans les

JGP : Quelle est l’action de Solidarités nouvelles face au chômage ?Gilles de Labarre : Notre action prin-cipale, c’est l’accompagnement des chercheurs d’emploi par un binôme de bénévoles, généralement mixte. Ce binôme va commencer par identifier quels sont les principaux problèmes qui constituent des obstacles à un retour à l’emploi. Puis l’accompagne-ment consiste en premier lieu en un travail d’écoute, sans directive parti-culière, de reformulation des problé-matiques. Les bénévoles peuvent naturellement donner quelques orien-tations, soit parce qu’il faut réécrire un CV, une lettre de motivation, soit parce qu’il faut ouvrir les réseaux que cette personne n’a plus. Il s’agit aussi de transmettre des messages positifs. Souvent, ce sont des gens qui ont perdu beaucoup d’espoir, qui sont résignés parfois à ne pas faire grand-chose. Ce n’est pas du coaching, mais on tente, le cas échéant, de les mobi-liser par une écoute attentive.

JGP : A quelle fréquence se tiennent ces rendez-vous ? C’est la personne accompagnée qui va elle-même fixer ses rendez-vous avec nos bénévoles, en fonction de ses besoins. En rétablissant ce rap-port humain, on sort de la logique du guichet. On s’inscrit dans un rapport beaucoup plus équitable, parce que la personne ne se considère pas en demande, en infériorité. On parle un petit peu plus d’égal à égal et ça change vraiment le rapport. Cet accompagnement peut durer assez longtemps, parfois plus d’un an, de deux ans. Autre principe, cet accom-pagnement s’effectue toujours dans un lieu neutre, généralement un café. Les chercheurs d’emploi ont besoin de mener une vie normale, comme

Hauts-de-Seine et les Yvelines qu’à l’est de Paris. Nous souhaitons rééqui-librer notre présence et nos réseaux.

JGP : Quel regard portez-vous sur les clauses d’insertion sociale au sein de la commande publique ? C’est un outil qui est juridiquement bien bordé. Mais sa mise en œuvre est plus compliquée parce que des entreprises prestataires peuvent répondre à l’appel d’offres, elles peuvent être retenues à la suite de la consultation, mais comment s’assu-rer que les engagements qui ont étés pris dans le cadre de ces clauses sociales sont respectés ? Il s’agit d’engagements avec des volumes d’heures, des nombres et des typo-logies d’emplois. Il existe des ser-vices chargés de vérifier cela, mais cela nécessite des moyens considé-rables, et donc un coût… Je pense donc que les chantiers du Grand Paris doivent être l’occasion d’une action très volontariste dans ce domaine, notamment en direction des chômeurs de longue durée, dont la désespérance est grande.

JGP : Vous financez également des emplois ? C’est, en effet, le deuxième volet de notre activité. Nous créons ce que l’on appelle des emplois solidaires au sein d’associations. Ce peut être différents profils, dans la communication notamment, mais aussi dans des fonctions plus commerciales, de logistique, etc. Nous rapprochons ainsi des associations qui sont à la recherche de compétences mais qui n’ont pas la capacité financière de se les adjoindre, avec des personnes que nous accompagnons maîtrisant la compétence recherchée. SNC subven-tionne ces emplois, sous la forme d’un contrat à durée déterminée

Page 7: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

ÉVÉNEMENT

Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015 | 7

L’Ile-de-France, c’est le bastion historique de Solidarités nouvelles face au chômage, puisque l’association a été créée à Paris, il y a 30 ans. Aujourd’hui, la région parisienne compte 69 groupes de solidarité, dont 36 dans Paris intra-muros. Avec deux types de groupes : des antennes classiques, composées de bénévoles, et des structures implantées au sein des entreprises. Il se crée en moyenne un groupe par mois en France actuellement. « Nous souhaitons notamment renforcer

notre présence en première mais aussi en deuxième couronne, souligne Gilles de Labarre. Le réseau SNC sur l’Ile-de-France, c’est à peu près 1 100 bénévoles, dont 180 qui interviennent dans des groupes de solidarités d’entreprise. Nous avons un taux de solutions positives de 62 % à l’issue de notre accompagnement, qu’il s’agisse d’un CDI, d’un CDD, ou d’une formation qualifiante avec un accès à l’emploi quasiment assuré. »

SNC en Ile-de-France

A l’époque, Solidarités nouvelles face au chômage avait écrit des tribunes, envoyé des notes dans les ministères, et cela avait porté ses fruits. Un de nos principaux chevaux de bataille, c’est l’accès à la formation profes-sionnelle des chercheurs d’emploi. Aujourd’hui, une trop grande com-plexité administrative alourdit l’acti-vation des possibilités de formation lorsque l’on est au chômage. Et puis il y a une question de moyens puisque, sur 32 milliards d’euros alloués chaque année à la formation professionnelle, une grande partie ne s’adresse pas aux chercheurs d’em-ploi. Certes, il faut que les gens se forment tout au long de la vie mais aujourd’hui, une faible part de cette

d’une durée de 6 et 12 mois, généra-lement sur la base de 115 % du SMIC.  L’intérêt est triple, c’est ce que nous appelons « le triangle de la soli-darité ». L’association partenaire dis-pose de la personne qu‘elle recherche à un coût très faible dans les premiers temps, la personne accompagnée retrouve une activité, bénéficie sou-vent d’une formation, retrouve des repères. Et pour nous, cela représente en quelque sorte un lien symbolique, éthique avec les donateurs, qui savent où vont leurs fonds.

JGP : La loi sur l’économie sociale et solidaire élargit votre champ d’action ? Oui, désormais, le champ ouvert à

ces emplois solidaires s’étend à l’en-semble du périmètre de l’économie sociale et solidaire (ESS), à des sociétés coopératives participatives (Scop), des sociétés coopératives d’intérêt collectif (Scic) mais aussi aux fondations ou aux réseaux mutualistes.

JGP : Le « plaidoyer » constitue votre dernier axe d’intervention. Sur quoi porte-t-il ? Nous appelons le plaidoyer notre action en faveur d’une société inclu-sive, et défendons la cause de l’em-ploi en général. Cela se traduit par des prises de position qui ont, par exemple, contribué à la création des contrats aidés, il y a plus de 20 ans.

manne bénéficie aux demandeurs d’emploi. Nous demandons que l’on rééquilibre les budgets. C’est l’en-semble du système de formation professionnelle qu’il convient de réformer. On sent des frémissements de cette réforme, une prise de conscience de sa nécessité.

JGP : Vous défendez également la citoyenneté des chercheurs d’emploi ? Oui, en effet, parce qu’ils ne sont pas organisés aujourd’hui de manière collective, même s’il existe des struc-tures telles que la CGT ou la CFDT « chômeurs ». Ce sont des excrois-sances très marginales. Le Mouve-ment national des chômeurs et pré-caires (MNCP) demeure, lui aussi, encore limité dans ses moyens et dans ses possibilités. Nous poussons donc beaucoup à une reconnaissance de la citoyenneté des chômeurs par leur capacité à être représentés dans des instances collectives. On a passé dix ans à se battre pour être reconnus comme tel au Conseil national de lutte contre l’exclusion (CNLE) où nous ne disposions, jusqu’à un passé encore récent, que d’un strapontin. Depuis deux ans, nous en sommes membres de droit. Cela veut dire que nous sommes arrivés enfin à ce que la lutte contre l’exclusion intègre le volet « emploi et lutte contre le chômage » ce qui n’était pas le cas auparavant.

JGP : A l’occasion des 30 ans de votre association, vous souhaitez voir le regard de la société sur les chômeurs évoluer ? Absolument. Qu’il s’agisse du regard des institutions, des politiques, des élus, mais également des entreprises, des syndicats et de leurs représen-tants. C’est vrai également pour le citoyen lambda et ça ne se fait pas du jour au lendemain. On ne peut plus continuer à raisonner en France, comme si l’on ignorait que 30 % de la population est en dehors du sys-tème et n’arrive pas y rentrer, avec des écarts qui, petit à petit, augmentent. Cela crée des tensions, pas toujours des révoltes de la rue, mais des révoltes par l’abstention ou par le non-dit, ce qui est très inquiétant. En ne redonnant pas la parole à cette part importante de la population, les per-sonnes ne votent plus ou alors elles choisissent les extrêmes. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

REPÈRES

1990 : Directeur de mission chez Cap Gemini consulting

1999 : Administrateur de l’association Droits d’urgence

2005 : Président du Centre d’action sociale protestant

2009 : Président de l’association Solidarités nouvelles face au chômage

2013 : Chargé de mission auprès de la secrétaire générale pour la modernisation de l’action publique au Secrétariat général du gouvernement

Gilles de LabarrePrésident de Solidarités nouvelles face au chômage

© D

R

Page 8: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

8 | Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015

CRITÈRES DES « RÉFÉRENCES » OU « COMPÉTENCES » ?Dans l’arrêt précité, le Conseil d’Etat illustre cette subtile distinction. Ecarter un candidat parce qu’il n’a pas de « références » serait illégal. Mais l’écarter parce qu’il n’a pas de « compétences » est valable. En l’espèce, les critères de sélection des candidats admis à la phase de dialogue, étaient : les capacités techniques et moyens humains et matériels (50 %), les références liées aux « compétences attendues dans le cadre de l’exécution du marché » (35 %) et les capacités financières (15 %). Pour le Conseil d’Etat, l’analyse est valable, car elle a bien porté sur les « compétences attendues » et non pas sur les seules références. ■

regard de l’exigence de principe du code des marchés publics.Pour le Conseil d’Etat, peut justifier l’absence d’allotissement le constat que la mise en œuvre par deux opé-rateurs distincts des logiques propres à la gestion des ouvrages, à l’exploi-tation des espaces publicitaires et à la vente de journaux, était de nature à entraîner une multiplication des conflits et à rendre ainsi l’exécution de deux contrats techniquement dif-ficile et coûteuse.

2 DIALOGUE COMPÉTITIFLa procédure de dialogue com-

pétitif est destinée aux marchés où l’acheteur recherche la meilleure solu-tion de nature à répondre à ses besoins, sachant qu’il ne connaît pas les solutions techniques, économiques, environnementales, etc. Les magistrats du Palais Royal estiment que le recours à cette procédure était justifié concer-nant le marché précité : la mairie de Paris demandait la proposition de solu-tions innovantes, aussi bien pour la conception des ouvrages que pour la

A un moment où la réforme des mar-chés publics tend à renforcer l’obli-gation d’allotissement et à soumettre à conditions le recours aux diverses formules de marchés globaux, le Conseil d’Etat vient de rendre un arrêt allant relativement à contre-cou-rant (CE, 26 juin 2015, n° 389682).La ville de Paris a consulté pour un marché de conception, fourniture, entretien, maintenance et exploitation publicitaire de kiosques de presse (et autres), ainsi que pour la gestion de l’activité des kiosquiers. Autant dire une large diversité de prestations, symboles d’un « marché global » non alloti. La procédure retenue était par ailleurs celle du dialogue compétitif, choix également contesté par les sociétés requérantes (Derichebourg SNC et Extérion Média France).

1 PAS D’ALLOTISSEMENTAvant ce marché global, la ville

fonctionnait avec deux conventions distinctes. Avec le marché global, la mairie devait bénéficier du renouvelle-ment de 200 kiosques sur 404 et d’une gestion de l’activité des kiosquiers (animation du réseau, soutien à l’acti-vité de diffusion de la presse, etc.). Le titulaire aurait également en charge la rénovation, la maintenance et l’entre-tien de l’ensemble du parc de kiosques. En contrepartie, il exploitera les espaces publicitaires sur les mobiliers.Les hauts magistrats estiment d’abord qu’il appartient effectivement au juge de déterminer si l’analyse à laquelle la mairie s’est livrée et les justifications présentées sont de nature à valider l’absence de dévolu-tion en lots séparés de ce marché, au

gestion de l’activité des kiosquiers. De plus, le Conseil d’Etat souligne que les moyens techniques permettant de répondre à ces contraintes étaient « complexes ». D’où la validité du choix de la procédure de dialogue compétitif.Le fait également que deux contrats distincts aient été auparavant définis par Paris ne change rien à la possibilité, pour celle-ci, de changer d’avis et d’op-ter désormais pour un marché global.

3SERVICES ET PAS TRAVAUX

Les requérants argumentaient en outre qu’il s’agissait d’un marché de travaux et que la procédure devant être utilisée était donc celle de la « conception-réalisation ». Pour le Conseil d’Etat, il s’agit principalement d’un marché de prestations de ser-vices, comportant accessoirement un volet travaux. La réglementation des marchés publics impose une appré-ciation globale, en comparant le poids financier des travaux et celui des ser-vices, afin d’identifier de quel type de marché il s’agit principalement. ■

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Validation du marché global des kiosquiers à ParisLe Conseil d’Etat vient de valider la procédure de dialogue compétitif et de marché global, lancée par la ville de Paris, pour la conception, la fourniture, l’entretien, la maintenance et l’exploitation publicitaire de kiosques, ainsi que la gestion de l’activité de kiosquiers.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

APPEL D’OFFRESEssais exigésDans le cadre d’une procédure d’appel d’offres ouvert, un pouvoir adjudicateur peut parfaitement demander la réalisation par les candidats d’essais, afin de permettre l’évaluation de la qualité technique de leur offre. Ce n’est pas prévu par le Code des marchés publics, mais celui-ci ne l’interdit pas. CE, 26 juin 2015, n° 389124

SAINE CONCURRENCEConfidentialitéLes essais exigés dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres ouverte, pour apprécier de la qualité technique d’une offre, ne doivent pas donner lieu à une négociation ou modification de l’offre des candidats, et il est impératif qu’ils soient réalisés de manière séparée, afin de ne pas violer le principe de confidentialité des offres. CE, 26 juin 2015, n° 389124

AGRÉMENTVérificationUn marché portant sur un contrôle de qualité externe de dispositifs médicaux, devant être réalisé par des organismes agréés à cet effet, pouvait, malgré cet agrément accordé pour cinq ans, prévoir la réalisation d’essais par les candidats, comme l’avait prévu le pouvoir adjudicateur dans son règlement de consultation, afin de sélectionner la meilleure offre. CE, 26 juin 2015, n° 389124

En brefJurisprudence

Retrouvez toute l’actualité des marchés publics sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

Page 9: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015 | 9

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

La liste des communes par territoire- T1 Paris (1 commune, 2 249 975 hab.)- T2 Sud Hauts de Seine (11 communes, 393 552 hab.) : Malakoff, Montrouge, Clamart, Châtillon, Bagneux, Fontenay-aux-Roses, Le Plessis-Robinson, Bourg-la-Reine, Sceaux, Châtenay-Malabry, Antony- T3 Grand Paris Seine Ouest (8 communes, 312 023 hab.) : Boulogne-Billancourt, Sèvres, Issy-les-Moulineaux, Ville-d’Avray, Vanves, Meudon, Chaville, Marnes-la-Coquette- T4 La Défense (11 communes, 568 016 hab.) : Nanterre, La Garenne-Colombes, Courbevoie, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison, Puteaux, Suresnes, Saint-Cloud, Garches, Vaucresson- T5 Boucle Nord 92 (7 communes, 432 950 hab.) : Argenteuil, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, Colombes, Asnières-sur-Seine, Bois-Colombes, Clichy- T6 Plaine Commune (9 communes, 410 421 hab.) : Pierrefitte-sur-Seine, Stains, Villetaneuse, Epinay-sur-Seine, La Courneuve, Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Ouen, L’Ile-Saint-Denis- T7 Territoire des aéroports (8 communes, 349 312 hab.) : Tremblay-en-France, Villepinte, Aulnay-sous-Bois, Dugny, Le Blanc-Mesnil, Sevran, Le Bourget, Drancy- T8 Est Ensemble (9 communes, 401 060 hab.) : Bondy, Bobigny, Pantin, Noisy-le-Sec, Romainville, Les Lilas, Le Pré-Saint-Gervais, Montreuil, Bagnolet

- T9 Grand Paris Est (14 communes, 381 968 hab.) : Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois, Pavillons-sous-Bois, Montfermeil, Le Raincy, Gagny, Villemomble, Rosny-sous-Bois, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Vaujours, Gournay-sur-Marne, Coubron- T10 Actep (13 communes, 503 198 hab.) : Fontenay-sous-Bois, Le Perreux-sur-Marne, Vincennes, Bry-sur-Marne, Saint-Mandé, Nogent-sur-Marne, Villiers-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Joinville-le-Pont, Charenton-le-Pont, Saint-Maurice, Maisons-Alfort, Saint-Maur-des-Fossés- T11 Plaine Centrale - Haut Val-de-Marne - Plateau Briard (18 communes, 350 491 hab.) : Le Plessis-Trévise, Alfortville, Chennevières-sur-Marne, Créteil, La Queue-en-Brie, Bonneuil-sur-Marne, Sucy-en-Brie, Valenton, Villeneuve-Saint-Georges, Boissy-Saint-Léger, Limeil-Brévannes, Ormesson-sur-Marne, Noiseau, Santeny, Marolles-en-Brie, Villecresnes, Mandres-les-Roses, Périgny- T12 : Val de Bièvre - Seine Amont - Grand Orly (21 communes, 615 337 hab.) : Gentilly, Ivry-sur-Seine, Le Kremlin-Bicêtre, Arcueil, Vitry-sur-Seine, Villejuif, Cachan, L’Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Thiais, Fresnes, Orly, Villeneuve-le-Roi, Athis-Mons, Savigny-sur-Orge, Juvisy-sur-Orge, Viry-Châtillon, Rungis, Paray-Vieille-Poste, Ablon-sur-Seine

En brefInstitutions

PRÉFECTURE Serge Morvan de la DGCL aux YvelinesSerge Morvan, qui cumulait les fonctions de directeur général des collectivités locales et de directeur de cabinet d’André Vallini, secrétaire d’Etat à la réforme territoriale, prendra ses nouvelles fonctions de préfet des Yvelines le 25 août, en remplacement d’Erard Corbin de Mangoux, nommé conseiller maître en service extraordinaire à la Cour des comptes.

AMÉNAGEMENTChristian Favier président de l’EPA OrsaLe président du conseil départemental du Val-de-Marne, Christian Favier a pris la présidence du conseil d’administration de l’établissement public d’aménagement Orly Rungis-Seine Amont (EPA Orsa). Il avait déjà présidé l’établissement de sa création en 2007 à 2011. Le poste était occupé depuis 2011 par Laurent Garnier, ancien vice-président du Département chargé de l’aménagement, qui ne s’est pas représenté aux élections de mars dernier.

LIGNE 14 SUDLa CCI régionale demande la sécurisation du financementDans le cadre de l’enquête publique sur la ligne 14 sud du Grand Paris express, la chambre de commerce et d’industrie Paris Ile-de-France demande d’anticiper au mieux ses impacts. Devant les attentes des acteurs économiques, elle réclame tout d’abord que le calendrier prévu soit tenu et que son financement soit sécurisé. « L’étanchéité entre les budgets de la SGP et du Stif doit donc être garantie au-delà de cette contribution, étant entendu que le bouclage du financement de ces projets ne doit pas se faire au détriment du Grand Paris express », insiste la CCI.

INSTITUTIONS GRAND PARIS

La carte d’identité des futurs territoires en chiffresLa compilation des données socioéconomiques disponibles à l’échelle des futurs territoires de la métropole confirme des certitudes et invalide certaines idées reçues.

Paris, qui se transformera en territoire dans ses frontières actuelles le 1er janvier 2016,

apparaît, avec 17,22 % de logements sociaux, comme le plus mauvais élève de la classe métropolitaine. A l’autre extrémité, c’est le territoire d’Est Ensemble (Romainville, Montreuil) qui détient le record de concentration de logements sociaux, avec 37,54 %.

Paris est également le territoire qui compte la plus faible part de moins de 20 ans, qui sont 19,56 % intramu-ros. A l’inverse, les moins de 20 ans représentent 30 % du Territoire des aéroports (T7) qui va, au nord-est de Paris, de Tremblay au Bourget en passant par Aulnay-sous-Bois.

Autre enseignement de ce tableau

comparatif, réalisé grâce à l’outil en ligne de l’IAU, Paris ne sera que le second territoire de la métropole du Grand Paris (10 541 ha), devancé par l’immense territoire de Plaine Centrale – Haut Val-de-Marne – Plateau Briard, (T11), qui totalisera 11 358 ha. 3e du podium pour sa superficie, le territoire dit du Val de Bièvre – Seine-Amont – Grand Orly (T12) compte 10 492 ha, d’Ivry-sur-Seine à Viry-Châtillon.

En matière économique, c’est très logiquement le T4 (La Défense) qui décroche la palme du plus fort taux d’emploi (rapport entre le nombre d’emplois et d’actifs), avec 1,61. Paris le talonne, avec un taux d’emploi de 1,41. En bas du tableau, sans grande surprise, c’est le T9, alias Grand

Paris Est (Clichy-Montfermeil), qui est en queue de peloton, avec un taux d’emploi de 0,55. Plus surprenant, le T10, (Actep), formé par les com-munes qui entourent le bois de Vincennes, affiche un des taux d’em-ploi les plus faibles de la future métropole (0,62). Avec une popula-tion qui bénéficie pourtant de reve-nus moyens élevés (19 162 euros par habitant), confirmant la nature essen-tiellement résidentielle de ce secteur.

En matière de revenus par habitant, donnée souvent biaisée puisque déformée par ses valeurs extrêmes, Paris se classe premier (24 438 euros/ hab), immédiatement talonné par La Défense (24 375 euros) et GPSO (23 855 euros). ■ JACQUES PAQUIER

Retrouvez le tableau comparatif des données des territoires sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

Page 10: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

10 | Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

GRAND PARIS

Loi NOTRe : le dispositif « anti-NKM » censuré par le Conseil constitutionnelLe Conseil constitutionnel a censuré, le 6 août, le mode de désignation des conseillers métropolitains de Paris notamment « pour méconnaissance du principe d’égalité devant le suffrage ». Décryptage.

Le dispositif - dont les parle-mentaires LR ont donc obtenu la censure - était issu d’un

amendement gouvernemental introduit en amont de la 2e lecture de la loi NOTRe au Sénat. Selon ses termes, un unique siège au sein de la MGP aurait été attribué au Conseil de Paris, tandis que les autres sièges auraient été répar-tis entre les arrondissements en fonc-tion de leur population, à la représen-tation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne, chaque arron-dissement devant disposer d’au moins un siège. Un mode de scrutin qui abou-tissait à ce que les chances, pour Nathalie Kosciusko-Morizet, de siéger à la métropole étaient nulles.

Distorsions démographiquesDans sa décision, le Conseil consti-

tutionnel a estimé notamment que, « compte tenu du nombre de sièges à répartir et de la population respective de chaque arrondissement, ces dispo-sitions conduisent à ce que, dans les 1er, 2e, 4e, 5e, 6e, 7e et 9e arrondisse-ments, le rapport du nombre des conseillers métropolitains à la popu-lation de l’arrondissement s’écarte de la moyenne constatée à Paris, dans une mesure qui est manifestement dis-proportionnée, méconnaissant ainsi le principe d’égalité devant le suffrage, est contraire à la Constitution ».« La  décision du Conseil constitu-

tionnel confirme l’irrégularité de la

Bulletin d’abonnementJe souhaite m’abonner pour un an, je choisis ma formule :

Abonnement webSolo

Abonnement webMultiutilisateurs

Abonnement web& édition papier

Tarif annuel

830 € HTOffre de lancement :

730 € HT (745,33 € TTC)soit 2 € par jour

800 € HT/utilisateurOffre de lancement :

700 € HT (714,70 € TTC)soit 1,90 € par jour

999 € HTOffre de lancement :

900 € HT (918,90 € TTC)soit 2,5 € par jour

• Accès au site Internet• Newsletter quotidienne• L’hebdo en PDF + L’hebdo papier (48 numéros/an)

Adresse de livraison :

Nom : ……………………………………………………………………………………………………………Organisme : ………………………………………………………………………………………………… Adresse : ……………………………………………………………………………………………………… CP/Ville : ………………………………………………………………………………………………………Pays (si hors France) : …………………………………………………………………………………Téléphone : …………………………………………………………………………………………………Email de l’abonné ou de l’administrateur :..................................................................... @ ...............................................................

Mode de paiement :

Chèque bancaire à l’ordre de JGPmediaVirement bancaire au Crédit Mutuel Code IBAN : FR761 02780 6031 000205 8220209Carte bancaire

American Express Mastercard VisaN° : ……………………………………………………………………………………………………………………Code de sécurité (3 derniers chiffres au dos) :Date d’expiration : _ _ / _ _ _ _Signature Cachet

Abonnement en ligne : visitez la rubrique abonnement du site www.lejournaldugrandparis.fr

Retournez ce bulletin à : JGPmedia – 27 rue du Chemin vert, 75011 Paris // contact : [email protected]

manœuvre électorale imaginée par le gouvernement pour écarter Nathalie Kosciusko-Morizet de la présidence de la métropole du Grand Paris  », indiquent Patrick Devedjian et NKM.

« Le gouvernement prend acte de la décision concernant la représentation du Conseil de Paris au sein du Conseil de la métropole. Cette décision ne remet pas en cause la réduction de la taille du Conseil métropolitain néces-saire pour garantir son efficacité. L’ensemble des dispositions de la loi NOTRe, validées par le Conseil constitutionnel, sera mis en œuvre très rapidement », ont fait valoir pour leur part Marylise Lebranchu et André Vallini. ■ JACQUES PAQUIER

Loi NOTRe (1). Censure. La censure constitutionnelle concerne la nouvelle rédaction de l’article L. 5 219-9 du code général des col-lectivités territoriales, issu du XX de l’article 59.

Loi NOTRe (2). Un amende-ment rejeté. Le dispositif censuré était issu d’un amendement gouver-nemental introduit en amont de la 2e lecture de la loi NOTRe au Sénat, rejeté par les sénateurs, puis par la commission des lois de l’Assemblée nationale, mais adopté en 2e lecture à l’Assemblée et confirmé par la CMP. 

Loi NOTRe (3). Principe d’in-telligibilité. Les parlementaires LR auteurs de la saisine estimaient notamment que ces d isposi -tions  « méconnaissaient le principe

de l’intelligibilité, de la clarté et de la

loyauté du scrutin comme de la loi,

et portaient atteinte au pluralisme ».

En brefMétropole

Page 11: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

En bref

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

EUROPE Soutien confirmé au Grand Paris expressLa Commission européenne a validé, le 31 juillet, un plan d’investissement pour les transports de 13,1 milliards d’euros, incluant des financements pour le Grand Paris express et le canal Seine-Nord Europe. Cette étape va permettre les premières interventions du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe dont la liste des projets bénéficiaires a été arrêtée le 10 juillet dernier par les Etats membres. « La Commission a donné la priorité à des projets présentant la plus grande valeur ajoutée européenne », avait précisé l’institution. La liste des 276 projets retenus comprend notamment le Grand Paris express pour près de 31,3 millions d’euros et le canal Seine-Nord Europe (aussi appelé Réseau Seine-Escaut) pour près d’un milliard d’euros.

Pas d’obligation législative« Nous avons engagé, avec l’appui

des élus du territoire, ces deux recours afin d’éviter le mariage forcé de 17 de nos communes avec deux intercommunalités du Val d’Oise, alors que, rappelons-le, aucune loi ne nous y oblige », affirme Alain Aubry, maire du Mesnil-Amelot. La loi Maptam impose en effet seule-ment des seuils de plus de 200 000 habitants aux ensembles dans l’unité urbaine de Paris, ce qui n’est pas le cas de cette communauté de communes.

« Si l’Etat n’a pas jugé bon de réali-ser des études préalables, Plaines et Monts de France a mandaté un cabi-net pour mesurer l’impact de ce démantèlement. Les conclusions sont édifiantes, déplore Jean-Louis Durand, maire de Marchémoret. En effet, outre une disparition program-mée des services de proximité du fait de compétences non couvertes par les autres territoires, affirme-t-il, une hausse des impôts locaux de 200 à 500 euros par foyer serait à déplorer selon les communes. » ■ R.R.

L’une fait partie des 17 com-munes qui doivent fusionner avec les communautés d’ag-

glomération de Roissy Porte de France et Val-de-France (Val d’Oise) au 1er janvier prochain. L’autre des 20 qui vont rester de leur côté. Elles ont décidé, chacune, de contester devant le tribunal administratif de Cergy-Pontoise l’arrêté préfectoral qui prévoit ce découpage en deux de la communauté de communes Plaines et Monts de France (Seine-et-Marne).Cette dernière a tenté à plusieurs

reprises, sans succès, de faire annu-ler ce projet devant la Commission régionale de coopération intercom-munale, chargée de revoir la carte de la grande couronne. Les élus du Val d’Oise ayant à nouveau rejeté, le 10 juillet, un amendement pour que l’in-tercommunalité conserve son péri-mètre actuel, elle avait annoncé que, s’il le fallait, elle ferait appel au juge pour obtenir l’annulation du regrou-pement prévu par la préfecture. Et après deux de ses membres, Plaines et Monts de France devrait donc, elle aussi, saisir la justice administrative.

Carte intercommunale : premiers recours contre le Grand Roissy Le Mesnil-Amelot et Marchémoret, membres de la com-munauté de communes de Plaines et Monts de France qui doit - en partie - former le Grand Roissy, ont déposé un recours devant le tribunal administratif pour contester ce regroupement, ont-elles annoncé le 3 août.

INSTITUTIONS COLLECTIVITÉS

DU 1ER AU 3 SEPTEMBRESmart countries & citiesSmart Cities et Smart Countries réunit sur trois jours plus de 200 conférenciers et les acteurs clés de la French Tech ainsi que plusieurs milliers d’élus et hauts fonctionnaires français, de la francophonie et des pays partenaires.Trois jours consacrés aux territoires et aux villes voulant devenir plus intelligents, plus réactifs, plus économes en ressources tout en interagissant mieux avec les citoyens.Le SCC Congress portera sur des sujets aussi divers que la mobilité, la sécurité, les smarts grids, les services publics mobiles, l’e-santé, les objets connectés, les smart-buildings, etc.Paris - Palais des Congrès

DU 15 AU 17 SEPTEMBRESmart industriesSur 4 000 m², plus de 3 000 visiteurs viendront à la rencontre des 150 exposants pour trois jours de business sur le thème de l’usine connectée intelligente. Vision et Transmission en seront les maîtres-mots.La partie exposition accueillera un panorama complet d’acteurs de l’usine virtuelle à la fabrication additive, de l’automatisation à la cobotique, du MES à la maintenance prédictive… les entreprises de la French Tech auront leur place avec l’espace Innovation.Des conférences sensibiliseront les industriels à cette révolution numérique. Paris - Porte de Versailles

DU 17 AU 20 NOVEMBREMidestLe n° 1 mondial des salons de la sous-traitance industrielle. Midest est la plateforme de référencement de fournisseurs internationaux de sous-traitance industrielle. C’est un salon de création

de partenariats et de veille technique, au service des fabricants, des équipementiers et des assembleurs, qui souhaitent rencontrer en face à face les fournisseurs de solutions en métallurgie, plasturgie, électronique et services à l’industrie.Paris Nord-Villepinte

DU 2 AU 4 DÉCEMBRESimiVitrine du marché français de l’immobilier d’entreprise, le Simi est un lieu d’échanges, de débats et avant tout un grand rendez-vous d’affaires entre professionnels.Cet événement a rassemblé en 2014 pendant trois jours près de 25 000 professionnels et 430 exposants représentant l’intégralité de l’offre immobilière et

foncière et également l’ensemble des services associés à l’immobilier et l’entreprise. Paris – Palais des Congrès

DU 4 AU 10 DÉCEMBRESolutions COP21Le dispositif Solutions COP21 prévoit une exposition à l’occasion de la COP21 : plus de 4 000 m² d’exposition et 60 conférences pour montrer les solutions et innovations en faveur du climat au plus large public, avec accès gratuit. Le lieu sera organisé autour de six pavillons de 200 m2 autour des thématiques suivantes : recherche publique ; écomobilité ; fleuve et mer ; commerce et climat ; villes durables/Vivapolis ; territoires et climat.Paris - Grand Palais

DU 13 JUIN AU 20 SEPTEMBRE Les Passagers du Grand Paris express

Organisée par la Société du Grand Paris, le conseil départemental du Val-de-Marne, Orbival et le Mac/Val, cette exposition présente, pour la première fois, les maquettes des futures gares de la ligne 15 sud du métro du Grand Paris. C’est également l’occasion de découvrir les différents temps et enjeux du projet, en empruntant le chemin des premières villes desservies qui, dans leur diversité, composent ce qui va très prochainement devenir un nouveau territoire. Histoire, présent, technologie, création sont ici rassemblés pour donner à voir ce paysage de demain et donner la parole à celles et ceux qui le fabriquent, comme à ceux qui s’en empareront et dont la vie, très bientôt, va changer. Musée d’art contemporain du Val-de-Marneplace de la Libération 94400 Vitry-sur-Seine

Page 12: NUMÉRO 38 | DU 17 AU 23 AOÛT 2015 LA PHRASE PORTRAIT LE ...€¦ · nuisances sonores, ou le soutien à la maîtrise de l’énergie. Pas tout à fait anecdo-tique, puisque la MGP

XXXX / XXXXCOULISSES / PORTRAIT

12 | Le journal du Grand Paris | N° 38 | Du 17 au 23 août 2015

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25CPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : G. Bouton, J. MichonDirectrice de clientèle : Dominique Pillas

Conception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Il a toujours eu un attrait pour la politique sans imaginer qu’un jour, il serait aux res-ponsabilités. Enfin si...

En fouillant dans sa mémoire, il y a bien un moment – à l’adolescence – où il aurait pu caresser l’idée d’une car-rière politique. Il est alors délégué de classe. A Lyon. C’est là qu’il grandit et fait ses premiers pas de militant. « J’ai rejoint les jeunes socialistes en 1978. Je fais partie de cette génération marquée par le discours de Rocard après la défaite du PS aux législatives, se sou-vient-il. J’étais fasciné par cet homme qui (il le cite) refusait la fatalité de l’échec... » Mais aux études politiques, il préférera finalement la biologie. « Des rencontres et l’émergence des questions écologiques m’ont amené à choisir l’agronomie », raconte-t-il. Devenu ingé-nieur agronome « plutôt tourné vers la gestion et les ressources humaines », il exerce à Paris de nombreuses années. Mais l’homme qui a toujours eu une appétence certaine pour l’informatique

Voilà plus de 20 ans que le couple tra-vaille et vit dans la cité écuelloise, qui est passée de 300 à 2 500 habitants en un siècle.

Les pieds sur terreDeux décennies au cours desquelles

ce pianiste de talent s’implique dans la vie associative – notamment comme parent d’élèves – jusqu’au jour, en 2001, où le maire lui propose de rejoindre sa liste. Il tente l’aventure. Mais le nouveau conseiller n’ira pas au bout de son mandat. « Il y avait des tensions au sein de la mairie qui oppo-saient des agents et cer tains adjoints... » Avec quelques autres élus, il tente la médiation entre les deux camps. En vain. C’en est fini pour lui de la politique locale « quand des habi-tants sont venus demander aux élus démissionnaires de proposer une alter-native pour les municipales de 2008. » La suite ? Il devient maire, « apprend en faisant... dans une mairie qui avait été vidée de ses dossiers. Certains nous ont vu arriver comme les traîtres. Mais on a relancé la machine. » D’ailleurs l’équipe a été réélue en 2014 à 60 %. « Je n’étais pas très sûr de me représen-ter. L’expérience de l’équipe précédente m’a appris à me méfier de la fonction. Je veux garder les pieds sur terre. »

Mais il se représente « parce que c’est une res-ponsabilité qui permet de voir les conséquences de ses actions, de faciliter la vie des gens qui nous sollicitent parfois pour des choses qui dépassent la fonction ! Et je voulais mener à bien des projets amorcés sous le précé-dent mandat. » Et des projets, il y en a encore à mener à Orvanne. « Nous pensons notam-

ment à la construction d’un pôle médi-cal à Ecuelles où nous avons des ter-rains disponibles. Le regroupement des communes est une démarche qui va dans le bon sens et montre que les élus locaux sont capables de travailler en bonne intelligence. » ■ G.B.

* Jean-Christophe Paquier est actionnaire de JGP-media, société éditrice du journal du Grand Paris.

bifurque quelque peu en devenant chef de projet chez Presstalis, une entre-prise qui fait dans la distribution et la commercialisation de la presse. « Je ne sais pas ce qui me plaît tant dans l’informatique. Sans doute le côté rationnel et binaire de la machine... Ça a quelque chose de rassurant ! », se marre-t-il. En revanche, s’il y a une chose dont il est sûr à cette époque, c’est qu’un jour ou l’autre, il créera sa propre entre-prise. Ce qu’il fera au côté de son épouse – rencontrée sur les bancs de l’Institut national agronomique – en 1993 en ouvrant un cabinet d’études agroéco-nomiques spécialisé dans les marchés européens des grains... à Ecuelles. Une ville facilement accessible depuis la gare de Lyon, quartier « où j’ai continué à travailler un peu avant de me lancer totalement dans l’entrepreneuriat ».

PORTRAIT

Jean-Christophe Paquier L’ingénieur engagéOriginaire de Lyon, Jean-Christophe Paquier*, 52 ans, entame son deuxième mandat de maire à Ecuelles où il vit depuis les années 1990.

Jean-Christophe Paquier, maire délégué d’Orvanne.

© G

.B.

Thierry Lajoie (1). Le rapport remis. Thierry Lajoie, PDG de Grand Paris aménagement, vient de transmettre à Sylvia Pinel, mi-nistre du Logement, et à Michel Sapin, ministre des Finances, la conclusion de la mission de préfi-guration qui lui avait été confiée pour favoriser « l’essor de projets

d’aménagement ambitieux partout

en Ile-de-France ».

Thierry Lajoie (2). Embargo. « Ce rapport préconise une ap-

proche fondée sur le partenariat

avec les collectivités prenant

appui sur des Contrats d’intérêt

national négociés avec elles et,

le cas échéant, sur la constitution

de filiales associant Grand Paris

aménagement et collectivités

pour mener des projets en com-

mun », souligne-t-on dans l’en-tourage de Sylvia Pinel. Pour l’heure, impossible d’en savoir davantage.

Paris Saclay. Benoît Quignon retoqué. Malgré des soutiens ma-jeurs – Jean-François Carenco et Gérard Collomb défendaient sa candidature – Benoît Quignon, DGS du Grand Lyon, n’a pas obtenu sa nomination par l’Etat à la direction générale de l’Etablissement public de Paris-Saclay (EPPS). Le nom du nouveau DG devrait être prochai-nement connu.

Lyon. L’exemple. « A force de

dévitaliser les départements, qui

viennent d’être privés de leur com-

pétence de développement éco-

nomique, on va aggraver leur dé-

f icit budgétaire. Le coût des

prestations sociales qu’ils délivrent

n’en finit pas de croître, tandis que

leurs ressources diminuent », ob-serve un expert. A terme, une so-lution apparaît toute trouvée : suivre l’exemple lyonnais et fusionner les départements avec les métropoles. Y compris en petite couronne.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

1993 Crée son entreprise à Ecuelles

2001 Conseiller municipal

Depuis 2008 Maire d’Ecuelles

2015 Maire délégué d’Orvanne