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Nutrition & Maladie d’Alzheimer T. CONSTANS Faculté de Médecine de Tours

Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

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Nutrition & maladie d'Alzheimer Pr T Constantsfaculté de medecine deTours

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Page 1: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Nutrition&

Maladie d’Alzheimer

T. CONSTANSFaculté de Médecine de Tours

Page 2: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

1 - Facteurs nutritionnels favorisant la maladie d’Alzheimer ?

2 - Facteurs nutritionnelsprotecteurs ?

3 - Maladie d’Alzheimer, facteur de dénutrition ?

4 - La nutrition, élément thérapeutique de la MA ?

Vieillissement Vieillissement normalnormal

TroublesTroublescognitifs cognitifs

légerslégers

MaladieMaladied’Alzheimerd’Alzheimer

MCIMCI(Plainte cognitive)(Plainte cognitive)

5 - Facteurs nutritionnels favorables au cours du

vieillissement

Page 3: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

1 - Facteurs de risque nutritionnels

Page 4: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Apport énergétique

980 personnes âgées (âge moyen : 75,3 ans ; 67% de femmes).

suivi moyen : 4 ans.

242 cas de MA diagnostiquées pendant le suivi.

Apport calorique total évalué par un questionnaire de fréquence alimentaire.

Les patients qui sont dans le quartile le plus élevé d’apport énergétique ont un

risque plus grand de développer la MA que ceux qui sont dans le quartile le plus bas.

Luchsinger JA, et al. Arch Neurol. 2002; 59(8):1258-63

Page 5: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Index de corpulence (P/T2)

392 personnes âgées (âge moyen : 70-85 ans).

suivi moyen : 18 ans.

93 cas de démence incidents au cours de cette période.

Pour chaque kg/m2 en plus à 70 ans, le risque de MA augmente de

36%.

Gustafson D. et al. Arch Intern Med 2003;163:1524-28

Page 6: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Lipides

Etude de suivi (21 ans) (Finlande) : 1449 sujets de 65 à 79 ans. Cholestérol, TA systol., ApoE sont des facteurs de risque de MA (OR = 2,8 ; 2,6 & 2,1 respectivement)Kivipelto M. et al. Ann Intern Med 2002;137:149-55

Etude d’observation (USA) : 1037 femmes post-ménopausées avec coronaropathie, suivi 4 ans. LDL-chol. & T-chol. élevés sont associés à un plus mauvais score au MMS. Statine : tendance à l’amélioration.Yaffe K. et al. Arch Neurol 2002;59:378-84

ROTTERDAM Study & Zutphen Study trouvent également un lien entre Chol.-total élevé et Risque de survenue de MA.

Page 7: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

• Framingham study• 1092 sujets ; âge moyen : 76 ans• Suivi moyen : 8 ans• MMS tous les 6 mois.• 111 sujets développent une

démence (dont 83 avec un diagnostic de MA)

• un taux plasmatique d’homocystéine > 14 µmol/l le risque de MA (RR 1,9 ; IC 1,3 – 2,8) ;• une élévation du taux plasmatique d’homocystéine de 5 µmol/l le risque de MA de 40% ;• taux plasmatiques de vit. B6 et B12 ne sont pas des facteurs de risque.

Seshadri S et al . N Engl J Med 2002;346:476-483

Homocystéine et vitamines du groupe B

Page 8: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

• Les formes habituellement commercialisées de vitamine B12 ne sont pas utilisables par les neurones !

• Il conviendrait d’utiliser la glutathionylcobalamine.

McCaddon A, et al. Neurology 2002;58:1395-9

Vitamines du groupe B

Page 9: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

1

2 - Facteurs de protection

Page 10: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Le vin

Consommation de vin et démence chez le sujet âgé : étude prospective dans la population vivant dans la région de Bordeaux (PAQUID). Orgogozo JM, et al. Rev Neurol 1997;153:185-92

PAQUID : 3777 sujets (> 65 ans), suivi 10 ans . Incidence de MA diminuée chez sujets avec consommation vin rouge 250 - 500 ml / jour. Commenges D, et al. Eur J Epidemiol 2000;16:357-63

ROTTERDAM Study. 7983 sujets (> 55 ans) : suivi 6 ans, 197 sujets ont développé une démence. Les buveurs modérés (1 à 3 verres/j) avaient moins de risque de développer une démence que les non-buveurs (RR = 0,58 ; CI : 0,38 – 0,90). L’effet protecteur était indépendant du type d’alcool consommé, plus marqué pour DV que pour MA. Ruitenberg A et al. Lancet. 2002;359: 281-6

The Copenhagen City Heart Study : Etude rétrospective. 1709 sujets (> 65 ans) dont 83 cas de démence (40 MA). 2 groupes comparés par rapport à la consommation d’alcool et le type, 15 ans auparavant. Consommation de vin : facteur indépendant protecteur contre la démence, pas les autres alcools. Truelsen T et al. Neurology. 2002;59: 1313-9

Page 11: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Incidence de la démence en fonction de l’âgeet de la consommation de vin (suivi : 10 ans)

6

3

2

1

4

5

0

7

Inci

denc

e (%

)

65 70 75 80 85 90 95

Age

non drinkers

mild drinkers

moderate drinkers

(1-2 verres / j)(3-4 verres / j)

Commenges D, et al. Eur J Epidemiol 2000;16:357-63

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Le vin

Consommation de vin et démence chez le sujet âgé : étude prospective dans la population vivant dans la région de Bordeaux (PAQUID). Orgogozo JM, et al. Rev Neurol 1997;153:185-92

PAQUID : 3777 sujets (> 65 ans), suivi 10 ans . Incidence de MA diminuée chez sujets avec consommation vin rouge 250 - 500 ml / jour. Commenges D, et al. Eur J Epidemiol 2000;16:357-63

ROTTERDAM Study. 7983 sujets (> 55 ans) : suivi 6 ans, 197 sujets ont développé une démence. Les buveurs modérés (1 à 3 verres/j) avaient moins de risque de développer une démence que les non-buveurs (RR = 0,58 ; CI : 0,38 – 0,90). L’effet protecteur était indépendant du type d’alcool consommé, plus marqué pour DV que pour MA. Ruitenberg A et al. Lancet. 2002;359: 281-6

Page 13: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Le vin

The Copenhagen City Heart Study : Etude rétrospective. 1709 sujets (> 65 ans) dont 83 cas de démence (40 MA). 2 groupes comparés par rapport à la consommation d’alcool et le type, 15 ans auparavant. Consommation de vin : facteur indépendant protecteur contre la démence, pas les autres alcools. Truelsen T et al. Neurology. 2002;59:1313-9

Washington Heights Inwood-Columbia Aging Project. Etude prospective. 980 sujets vivant à Manhattan (> 65 ans) : suivi 4 ans, 260 sujets ont développé une démence (199 MA ; 61 DV). Les buveurs légers (< 6 verres/sem.) et modérés (1 à 3 verres/j) avaient moins de risque de développer une démence que les non-buveurs (RR = 0,55 ; CI : 0,34 – 0,89). Seul le vin avait cet effet protecteur vs. bière et liqueurs. Luchsinger JA, et al. J Am Geriatr Soc 2004;52:540-6

Page 14: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Le poisson

Etude longitudinale ; 1416 subjects, > 68 ans, suivi 7 ans Barberger-Gateau P et al. BMJ 2002;325:932-933

Etude longitudinale (EVA study) ; 246 sujets , 64 - 74 ans Heude B. et al. Am J Clin Nutr. 2003;77:803-8

Etude longitudinale ; 815 subjects , 65 - 94 ans, suivi : 3,9 ansMorris M. C.: Arch Neurol. 2003; 60: 940-946

Etude tranversale, 1613 sujets , 45-70 ans Kalmijn S: Neurology. 2004;62:275-80

Toutes ces études concluent à une réduction du risque de déclin des fonctions cognitives avec la consommation de poisson.

Page 15: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Etude longitudinale : 442 sujets (Suisse) ; suivi : 22 ans ; association entre les taux de vit A et C (mais pas vit E) et les performances mnésiques.Perrig et al. J Am Geriatr Soc. 1997;45(6):718-24.

Etude longitudinale : 5395 sujets (Pays-Bas) ; suivi : 6 ans ; un apport alimentaire élevé en vit C et E abaisse le risque de survenue d’une MA (RR = 0,66 et 0,57 respectivement).Engelhart MJ et al. JAMA 2002;26:3223-9

Etude longitudinale : 815 sujets (USA), suivi : 3.9 ans ; la vit E alimentaire, (mais pas les autres anti-oxydants) est associée à un risque réduit de MA, uniquement chez les sujets non-ApoE4 (OR = 0,17 ; IC : 0,06 – 0,47). Morris MC et al. JAMA 2002;26:3230-7

PAQUID : 626 sujets (France) ; suivi : 7 ans ; une concentration plasmatique élevée en vit E est associée à un risque réduit de MA. Helmer C et al. Eur J Clin Nutr. 2003;57:1555-61.

Etude longitudinale : 980 sujets (USA) ; suivi : 4 ans ; pas d’effet de l’apport en vitamines A, C ou E (alimentaire ou suppléments) sur le risque de MA.Luchsinger JA Arch Neurol. 2003;60:203-8

Les anti-oxydants de l’alimentation

Page 16: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Un supplément en vitamines anti-oxydants a-t-il un effet sur les f. cognitives ?

Nurse Health Study (USA) : 14968 sujets 70-79 ans, suivi 5 ans. Evaluation des f. cognitives et de l’ingestion d’anti-oxydants (vit C et E) sous forme de suppléments médicamenteux.

► L’utilisation régulière de suppléments de vit E (mais pas de vit C seule) est associée à un bénéfice modeste sur les f. cognitives de la femme âgée.Grodstein F et al. Am J Clin Nutr. 2003;77:975-84

(USA) : 4740 sujets > 65 ans, suivi 3 ans. 200 cas de MA initialement. 3227 survivants (104 cas de MA incidents). Evaluation des f. cognitives et de l’ingestion de suppléments de vitamines.

► L’utilisation régulière de suppléments de vit E et de vit C est associée à une réduction de la prévalence et de l’incidence de MA.Zandi PP, et al. Arch Neurol 2004;64:82-8

Les suppléments en anti-oxydants

Page 17: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Le café ?...

Rancho Bernardo study (USA), 890 femmes et 638 hommes.

Meilleures performances (ou tendance...) à certains tests

d’évaluation des fonctions cognitives, chez les femmes ≥ 80 ans.

Johnson-Kozlow M. et al. Am J Epidemiol 2002;156:842-50

Page 18: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

3 - Maladie d’Alzheimer et dénutrition

Page 19: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

WHY ARE ALZHEIMER PATIENTSTHIN?

SUKHDEV SINGHHouseman

GRAHAM P. MULLEYConsultant physician

MONTY S. LOSOWSKYProfessor of Medicine

Department of Medicine,Clinical Sciences Building,St James’s HospitalLeeds LS9 7TF

Age and Ageing 1988;17:21-28

« La maladie d’Alzheimer est la démence la plus fréquente. Nous avons remarqué qu’aucun de nos malades âgés hospitalisés en long séjour et présentant une maladie d’Alzheimer n’était obèse : la plupart étaient maigres et certains cachectiques. A l’inverse, les malades ayant une démence vasculaire ne semblaient pas perdre de poids. »

INTRODUCTION

Page 20: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Cronin-Stubbs D, et al. BMJ 1997;314:178-9

Evolution du poids des patients atteints d’une MA, comparés à des patients âgés non-atteints.

Après ajustement pour l’âge et le sexe :P/T2 0,52/an (DA) vs. 0,14 (contrôles)

La perte de poids

26

27

28

29

30

0 1 2 3 4

DADA

ContrôlesContrôles

Années de suiviAnnées de suivi

P/TP/T22 (kg/m (kg/m22))

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0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

1,4

1,6

1,8

-20 -10 0 10 20

La perte de poids prédit la mortalité chez les patients ayant une MA.

Le gain de poids réduit la mortalité.

Modification du poids (%)

Ris

que

de m

orta

lité

White H et al. J Am Geriatr Soc 1998;46:1223-7

Mortalité en fonction de l’évolution du poids

Page 22: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Réductiondes apports

alimentaires ?

Maladie d'Alzheimer :cause de dénutrition ?

Augmentationdes dépensesénergétiques ?

ou les 2 ?

Page 23: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Prentice AM, et al. Age & Ageing 1989;18:158-67

Est-ce que la déambulation peut représenter une dépense énergétique supérieure aux apports ?

Est-ce que le métabolisme énergétique de repos est supérieur chez le sujet âgé dément ?

La dépense énergétique

0

10

20

30

40

Dénutris Alzheimer Dépressifs

0

0,1

0,2

0,3

0,4

0,5

0,6

0,7

Dénutris Alzheimer Dépressifs

kcal/kg/j

kJ/kgMM/j

Apport énergie/j

Métabolisme de repos

5 45

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« Elle se perd en allant faire les courses... » « Elle achète une 6ème bouteille d’huile mais oublie le pain... »

« Elle qui cuisinait si bien, elle ne sait plus faire cuire des nouilles... » « Elle trouve que cuisiner, c’est trop fatiguant, et qu’elle a bien mérité de se

reposer... »

« Elle laisse tout grâler dans ses casseroles... » « Elle se lève la nuit pour manger ; je n’en peux plus !... » « Elle mélange tout dans l’assiette : le plat et le dessert... »

« Elle ne sait plus se servir d’une fourchette... » « Elle qui était si soigneuse, elle en met partout... »

« Elle garde les aliments dans la bouche ; elle ne sait plus mâcher... » « Docteur, je ne peux plus la supporter ; c’est trop dur. »

Pourquoi une réduction des apports alimentaires ? Paroles de familles...

Page 25: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Maladie d'Alzheimer :

Evaluer les troubles ducomportement alimentaire

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Page 30: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant
Page 31: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

DENUTRITIONDENUTRITION

TROPHICITE TROPHICITE CUTANEECUTANEE

OSTÉOPOROSEOSTÉOPOROSE

DEFICITDEFICITIMMUNITAIREIMMUNITAIRE

HyperglycémieHyperglycémie

FONTEFONTEMUSCULAIREMUSCULAIRE

Réduction deRéduction de l’albuminémiel’albuminémie

Atrophie de la Atrophie de la muqueusemuqueusedigestivedigestive Troubles du Troubles du

comportementcomportement

Constipation

infectionsfractureschutesescarres

Page 32: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

4 - Nutrition :un élément du traitement de la DA ?

Page 33: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

MALNUTRITION chez un patient âgé

Augmenter les apports alimentaires per osEtape 1

Page 34: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Traiter la Traiter la douleurdouleur ; traiter les ; traiter les infectionsinfections

Contrer l’effet Contrer l’effet anorexigèneanorexigène des médicaments (nombre de prises, des médicaments (nombre de prises, nausées, sécheresse buccale, etc.)nausées, sécheresse buccale, etc.)

Augmenter le Augmenter le nombrenombre de repas… et réduire la de repas… et réduire la quantitéquantité proposée proposée à chaque repasà chaque repas

Améliorer la Améliorer la présentationprésentation et la qualité des repas et la qualité des repas

Respecter les Respecter les goûtsgoûts du patient du patient

Accroître la Accroître la densitédensité nutritionnelle nutritionnelle

Encourager la Encourager la convivialitéconvivialité et les actions de la famille et les actions de la famille

Envisager une action Envisager une action pharmacologiquepharmacologique : antidépresseurs, : antidépresseurs, corticoïde à faible dose, ...corticoïde à faible dose, ...

Etape 1Etape 1 : : Améliorer les apports alimentaires per osAméliorer les apports alimentaires per os

Page 35: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

European Commission

Alzheimer Nutritional Education Program

Peut-on prévenir la perte de poids des patients DA par une éducation

nutritionnelle ?

Etude cas-contrôles multicentrique pendant 1 an (France, Italie, Espagne)

Cas : 151 patients ayant une DA et vivant en couple

Contrôles : 75 couples contrôles

Page 36: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

European Commission

Alzheimer Nutritional Education Program

Résultats

Dans le groupe intervention vs. groupe contrôle :

Le poids des patients reste stable ;

Le score au MMS diminue moins ;

Les connaissances du conjoint sur la DA et la nutrition s’améliorent.

Ces résultats sont concordants dans les 3 pays.

Page 37: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Improvement of weight and fat-free mass with oral nutritional supplementation in patients with Alzheimer's disease at risk

of malnutrition: a prospective randomized study.

Lauque S et al., J Am Geriatr Soc 2004;52:1702-1707

Objectif : Etude des effets à 3 et 6 mois d’un supplément nutritionnel oral pdt 3 mois sur l’état nutritionnel (poids et composition corporelle), et la cognition de patients porteurs d’une DA et à risque de dénutrition.

Méthode : Etude prospective randomisée ; 6 mois de suivi 91 patients : 46 supplémentés ; 45 contrôles

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0

10

20

30

40

50

60

70

80

Gr. supplément Gr. Contrôle

Perte de poids > 4%

Perte de poids 0 à 4%

Gain de poids

%

Improvement of weight and fat-free mass with oral nutritional supplementation in patients with Alzheimer's disease at risk of malnutrition: a prospective randomized study.

Page 39: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

MALNUTRITION chez un patient âgé

Augmenter les apports alimentaires per osEtape 1

Etape 2

si impossible ou insuffisant...

Ajouter des compléments alimentaires

Page 40: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Ne pas lasser le patient...

A proposer à distance des repas ;

Moins efficaces chez le patient âgé ;

Le coût élevé.

Compléments alimentaires : Compléments alimentaires : en bref...en bref...

Page 41: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

MALNUTRITION chez un patient âgé

Augmenter les apports alimentaires per osEtape 1

Etape 2

Etape 3

si impossible ou insuffisant...

si impossible ou insuffisant...

Ajouter des compléments alimentaires

Proposer une alimentation entérale

Page 42: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

• 46 patients > 65 ans, ambulatoires46 patients > 65 ans, ambulatoires, adressés pour , adressés pour malnutrition d’origine variée, comparés à 51 patients < 65 ans.malnutrition d’origine variée, comparés à 51 patients < 65 ans.

• Alimentation normale + nutrition entérale cyclique nocturne Alimentation normale + nutrition entérale cyclique nocturne (NECN). (NECN).

• Durée moyenne de NECN = 27 j dans les 2 groupes. Durée moyenne de NECN = 27 j dans les 2 groupes. Amélioration de l’état nutritionnel plus nette chez les Amélioration de l’état nutritionnel plus nette chez les jeunesjeunes..

• Pas de différence de survie à 1 an entre jeunes et âgésPas de différence de survie à 1 an entre jeunes et âgés..

Hébuterne X, et al. JAMA 1995;273:638-43Hébuterne X, et al. JAMA 1995;273:638-43

Nutrition entérale : résultats (1)Nutrition entérale : résultats (1)

Patients « âgés » monopathologiquesPatients « âgés » monopathologiques

Page 43: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Peck A, et al. J Am Geriatr Soc 1990;38:1195-1198Peck A, et al. J Am Geriatr Soc 1990;38:1195-1198

** : X : X22 = 18,1, p < 0,01, entérale vs. orale = 18,1, p < 0,01, entérale vs. orale

Patients âgés démentsPatients âgés déments

Alimentation oraleAlimentation orale

Alimentation entéraleAlimentation entérale

naso-gastriquenaso-gastrique

gastrostomiegastrostomie

jéjunostomiejéjunostomie

nn

5252

5252

3939

99

44

Pneumonie (%)Pneumonie (%)

1717

58 *58 *

5454

6767

7575

Escarres (%)Escarres (%)

1414

2121

2020

2222

2525

Contention (%)Contention (%)

5656

7171

6969

7878

7575

Nutrition entérale : résultats (2)Nutrition entérale : résultats (2)

Page 44: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

(Taylor C, et al. Mayo Clin Proc 1992;67:1042-1049)(Taylor C, et al. Mayo Clin Proc 1992;67:1042-1049)(Callahan CM, et al. J Am Geriatr Soc 2000;48;1048-1054)(Callahan CM, et al. J Am Geriatr Soc 2000;48;1048-1054)

Alimentation entérale par GPEAlimentation entérale par GPE

Taylor et al. Taylor et al. 19921992

Callahan et al.Callahan et al.20002000

nn

9797

150150

MortalitéMortalité30 jours30 jours

22%22%

22%22%

MortalitéMortalité1 an1 an

65%65%(1 - 3 ans)(1 - 3 ans)

50%50%

IncidenceIncidenceinhalationinhalation30 jours30 jours

55%55%

IncidenceIncidenceinhalationinhalation31 j - 1 an31 j - 1 an

41%41%

32%32%

Nutrition entérale : résultats (3)Nutrition entérale : résultats (3)

Page 45: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Henderson CT, et al. J Am Coll Nutr 1992;11:309-325Henderson CT, et al. J Am Coll Nutr 1992;11:309-325

Poids Poids (%)(%)

00

P/TP/T22 (%)(%)

00

Surface musculaireSurface musculairedu bras du bras (%)(%)

- 7 ± 3- 7 ± 3

Epaisseur du pliEpaisseur du pli cutané tricipital cutané tricipital (%)(%)

+ 7 ± 5+ 7 ± 5

Modifications de la composition corporelle de 40 patients (64 ± 4 ans)Modifications de la composition corporelle de 40 patients (64 ± 4 ans) nourris par voie entérale pendant 25 ± 4 mois.nourris par voie entérale pendant 25 ± 4 mois.

StadeStade

débutdébutfinfin

Au moins 1 escarreAu moins 1 escarre

65%65%61%61%

3 escares ou plus3 escares ou plus

25%25%27%27%

Proportion de malades présentant des escarres en début et en fin d ’étude.Proportion de malades présentant des escarres en début et en fin d ’étude.

Nutrition entérale : résultats (4)Nutrition entérale : résultats (4)

Page 46: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

TYPOLOGIE DES PERSONNES AGÉES

- bonne santébonne santé- bon état nutritionnelbon état nutritionnel- autonomie- autonomie- ressources suffisantes- ressources suffisantes- entourage- entourage

Domicile

patient âgé patient âgé « vigoureux »« vigoureux »

(healthy)(healthy)

- polypathologiepolypathologie- mauvais état nutritionnelmauvais état nutritionnel- dépendance totale- dépendance totale- faiblesse des ressources- faiblesse des ressources- pas d’entourage- pas d’entourage

Institution

patient âgépatient âgé« très malade »« très malade »

(too sick)(too sick)

MaintenirMaintenirPrévenirPrévenir

Repérer, traiter, Repérer, traiter, aider, surveilleraider, surveiller

Soulager, aider, Soulager, aider, accompagneraccompagner

patient âgé patient âgé « fragile »« fragile »

(frail)(frail)

??

- polypathologie & polymédicationpolypathologie & polymédication- dénutrition, tr.de la marchedénutrition, tr.de la marche- dépendance partielle- dépendance partielle- alt. neuro-psy., dépression- alt. neuro-psy., dépression- isolement & faibles revenus- isolement & faibles revenus

Page 47: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Apports énergétiques augmentés lentement :• 30 à 35 kcal/kg/jour• Aliment standard

MALNUTRITION chez un patient âgé

Malnutritionpar carence d’apports

Malnutrition par hypercatabolisme

Carence d’apports+ hypercatabolisme

Augmenter les apports alimentaires per os

Apports énergétiques augmentés rapidement :• 35 à 45 kcal/kg/jour• Aliment standard ou hyperprotéiné

Etape 1

Etape 2

Etape 3

si impossible ou insuffisant...

si impossible ou insuffisant...

Patient vigoureuxet lucide

patientfragile

patientfragile

Patient vigoureuxet lucideTr. cognitifs ou

défaut de coopération

Compréhension etCoopération correctes

Compréhension etCoopération correctes

Patient avecespérance de vie

Patienten fin de vie

Retour à l’étape 2 : Alimentation orale exclusive

Alimentation orale de confort

Ajouter des compléments alimentaires

Proposer une alimentation entérale

Page 48: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

5 - Nutriments favorables au cours du vieillissement

Page 49: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

0

0.01

0.02

0.03

0.04

0.05

0.06

0.07

0.08

0.09

0 6 12 18 0 6 12 18

placeboplacebo

Ca + Vit DCa + Vit D

Prévention des fractures ostéoporotiques par une supplémentation en Prévention des fractures ostéoporotiques par une supplémentation en Ca (1200 mg/j) et Vit D3 (800 U/j) chez des femmes âgées vivant en institution.Ca (1200 mg/j) et Vit D3 (800 U/j) chez des femmes âgées vivant en institution.

((Chapuy MC, et al. N Engl J Med 1992;327:1637-42)Chapuy MC, et al. N Engl J Med 1992;327:1637-42)

moismois

Probabilité cumulée

Probabilité cumulée

de fracture

de fracture

Fr. colFr. colfémoralfémoral

Autre fr.Autre fr.non-vertébralesnon-vertébrales

P = 0.04P = 0.04 P = 0.015P = 0.015

Page 50: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

0

2

4

6

8

10

12

14

0 6 12 18 24 30 36

Placebo

Ca-Vit D

moismois

Incidence cumulée

Incidence cumulée

fract. non-vert. (%)

fract. non-vert. (%)

Prévention des fractures ostéoporotiques par une supplémentation en Prévention des fractures ostéoporotiques par une supplémentation en Ca (500 mg/j) et Vit D3 (700 U/j) chez des sujets âgés vivant à domicileCa (500 mg/j) et Vit D3 (700 U/j) chez des sujets âgés vivant à domicile

((Dawson-Hughes B, et al. N Engl J Med 1997;337:670-6)Dawson-Hughes B, et al. N Engl J Med 1997;337:670-6)

Page 51: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Fracture prevention withvitamin D supplementation

A meta-analysis of randomized controlled trials

Bischoff-Ferrari H, Willett WC, Wong JB, Giovannucci E, Dietrich T, Dawson-Hughes B.

JAMA 2005;293:2257-2264

Page 52: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Résultats

Etudes retenues :

7 essais cliniques observant les fractures de hanche (5 essais), ou les fractures non-vertébrales (7 essais), ou les deux ;

9820 patients (âge : 79 ans ; 68% de femmes) ;

Vit D : 400 UI/j (2 essais) ; 700 ou 800 UI/j (5 essais) ;

500 à 1200 mg Ca/j dans 4 essais ;

Durée des 7 essais : 12 à 60 mois.

Page 53: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Comparaison du risque de fr. de hanche et de fr. non-vertébrale entre des groupes "supplémentés"

en vit D3 (700-800 UI/j et 400 UI/j) et des groupes contrôles.

1,00,2 50,5

Chapuy et al. 2002

Chapuy et al. 2004

Trivedi et al. 2003

Ensemble

◄ en faveur de la vitamine D en faveur du placebo ►

FRACTURES DE HANCHE

Vit D 700-800 UI/j

RR (95% CI) RR (95% CI)

Vit D 700-800 UI/j

FRACTURES NON-VERTEBRALES

◄ en faveur de la vitamine D en faveur du placebo ►

Vit D 400 UI/j Vit D 400 UI/j

1,00,2 50,5 1,00,2 50,5

1,00,2 50,5

Meyer et al. 2002

Lips et al. 1996

Ensemble

Pfeifer et al. 2000

Chapuy et al. 2002

Trivedi et al. 2003

Ensemble

Chapuy et al. 1994

Dawson-Hughes et al. 1997

Meyer et al. 2002

Lips et al. 1996

Ensemble

Page 54: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

Effect of vitamin D on fallsA meta-analysis

Bischoff-Ferrari H, Dawson-Hughes B Willett WC, Staehelin HB, Bazemore MG, Zee RY, Wong JB,.

JAMA 2005;293:2257-2264

Page 55: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

et la vitamin C ?...

Page 56: Nutrition & Maladie D Alzheimer Pr T Constant

CONCLUSION

Dans le domaine de la prévention : Relations établies entre des facteurs nutritionnels et DA, mais liens faibles, voire contradictoires.

Dans le domaine du traitement, les relations semblent plus claires : on retrouve les effets deletere de la dénutrition chez le patient âgé.

Attention ! L’alimentation artificielleAttention ! L’alimentation artificielle (sonde gastrique ou GPE) chez (sonde gastrique ou GPE) chez le patient dément n’améliore pas son pronostic, du fait de le patient dément n’améliore pas son pronostic, du fait de l’incidence élevée des complicationsl’incidence élevée des complications..

((Finucane TE et al. JAMA 1999;282:1365-1370 & Gillick MR N Engl J Med 2000;342:206-210Finucane TE et al. JAMA 1999;282:1365-1370 & Gillick MR N Engl J Med 2000;342:206-210). ).