24
Cali GRATUIT #125 Janvier 2007 Saison 13 - Episode 5 Divine Comedy / On S’Fait Une Bouffe / Agoria Didier Super / Arman Méliès / Les Grosses Papilles + Nouvelles, Concerts, Chroniques, Total Local, DVD... Divine Comedy / On S’Fait Une Bouffe / Agoria Didier Super / Arman Méliès / Les Grosses Papilles + Nouvelles, Concerts, Chroniques, Total Local, DVD... Cali

NV #125 - janvier 2007

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Toute l'actu musicale du Sud-Est avec Cali en couverture, les zooms sur Divine Comedy, On S’Fait Une Bouffe, Agoria, Didier Super, Arman Méliès et Les Grosses Papilles, l'agenda concerts et les chroniques disques.

Citation preview

Page 1: NV #125 - janvier 2007

Cali

GR

ATU

IT #125Janvier 2007Saison 13 - Episode 5

Divine Comedy / On S’Fait Une Bouffe / AgoriaDidier Super / Arman Méliès / Les Grosses Papilles+ Nouvelles, Concerts, Chroniques, Total Local, DVD...

Divine Comedy / On S’Fait Une Bouffe / AgoriaDidier Super / Arman Méliès / Les Grosses Papilles+ Nouvelles, Concerts, Chroniques, Total Local, DVD...

Cali

NV #125 14/12/06 19:23 Page 1

Page 2: NV #125 - janvier 2007

NV #125 14/12/06 19:23 Page 2

Page 3: NV #125 - janvier 2007

Peux-tu revenir sur ton parcours ? Mon parcours est à la fois assez simple et assezbête. Je gratouille la guitare depuis l'âge de 17ans,pendant dix ans j'ai fait ça avec mes potes sansréelle ambition. Et puis je me suis rendu comptetardivement que c'était ça que je voulais vraimentfaire. Avec le groupe Enola de pop française on asorti un album. La lassitude me venant j'ai com-mencé à écrire seul pour un projet parallèle qui apris au fur et à mesure de l'importance. Au final legroupe prenant l'eau on a arrêté et je me suisconsacré à ma carrière solo. Il y a eu un maxi puisun album sur des micro-labels créés par nos soinset aujourd'hui « Les tortures volontaires » signéeschez Warner. Les grands noms te coachs, Bashung, Domi-nique A, comment as-tu eu tous cescontacts? C o m p l è t e m e n tpar hasard. Monpremier album aeu la chance deplaire à des garsinfluents : JDBeauvalet desInrocks, Bayon deLibération, Baronde Télérama.C'est grâce à ceschroniques queDominique A etBashung qui sontfriands de papiersmusicaux m'ontd é c o u v e r t .Bashung m'aensuite contactépour que je joueavec lui pour sacarte blanche à lacité de la musique(au coté de CatPower, Bonnieprince Billy, Fran-çoiz Breut, MarcelClenche…) Je pense beau-coup à Manseten écoutant tonalbum ?C'est curieuxbeaucoup degens me le disent,alors que je neconnaissais pasdu tout. Du coup je me suis penché sur le disque.Il y a des choses que j'apprécie beaucoup qui sontvraiment magnifiques, d'autres moins mais parcontre je ne vois vraiment pas le point commun.Pour moi les points communs sont le mystè-re dans les textes et la plénitude dans lamélancolie. Est-ce que Dominique A etBashung t'ont beaucoup influencé ?Ce sont des gens importants et en plus je les aimebien. Dominique A c'est un peu comme un grandfrère, sa musique me parle beaucoup. Il a été lepremier à assumer le fait d'être français et de fairedu rock indé, de marier Ferré à Yo La Tengo.Comme lui je viens avant tout des anglo-saxons,c'est après seulement que j'ai découvert Ferré ouBashung. Quand Bashung m'a contacté j'ai vrai-ment crû à une blague.Tes visuels sont particulièrement travaillés...Le graphisme est de Julien Pacaud, un mec qui faitdes trucs décalés avec plein d'humour. Je l'aicontacté au flanc, en lui disant que j'aimais beau-coup ce qu'il faisait. Les pochettes sont parlantes.Pour la vidéo on a gardé la même charte graphiquec'est Johana Anderson une très jeune Suédoise

qui s'en est chargée. Ca s'est fait facilement endeux semaines. On t'a vu jouer en solo à la FNAC de Nice le26 septembre pour un forum, est-ce ta confi-guration habituelle ?Oui car déjà il y a un coté très simple pour la logis-tique. Ca permet aussi de faire sur scène selonl'humeur avec des musiciens, c'est plus structuré,carré. En solo je peux revisiter mes morceauxcomme je veux. Je prends beaucoup de plaisir àcréer en direct. Au bout de deux trois concerts engroupe je me lasse car j'ai l'impression qu'on faittoujours la même chose, qu'on reproduit le disque,qu'une routine s'installe. J'ai plein de pédales queje bidouille, je m'auto-sample etc. Pourquoi ce titre « torture volontaire »? C'est avant tout ironique. Sur mon premier albumj'ai eu beaucoup de critiques disant que c'était

sombre, mélanco-lique. Il y avaitdonc un clin d'œilpour dire oui, lesartistes aimentbien se complairedans un certainnombrilisme, par-ler de leurs petitsmalheurs. Les tor-tures volontairesc'est se faire malpour apitoyerl'autre, pour fairepitié. C'est aussiun clin d'œil àAnnette Messa-ger, une plasti-cienne qui dansles années 70avait une installa-tion où elle collec-tait tous lessévices que s'infli-geaient lesfemmes pour êtrebelles (lesgaines…). C'estcomment lafemme se confor-me-elle à l'imageque l'homme sefait d'elle. C'étaitassez ironique etdrôle comme truc. La culturesemble être pri-

mordiale pour toi déjà ton nom ArmanMéliès est à la fois hommage au plasticien etau réalisateur ? Je pense que je serai incapable de créer long-temps sans me nourrir d'autre chose. Si j'étais cloî-tré, je pourrais peut être encore faire 2 ou 3 albumsavec ce que j'ai engrangé mais pas plus. Je ne me suffis pas à moi même, je suis vraimentobligé d'écouter de la musique, de voir des films,de lire, d'aller dans des expos… Pour moi le métierd'artiste c'est avant tout un métier de vampire.Pour moi ce n'est pas une figure de style, c'est vrai. Peux-tu nous citer des coups de cœurs en

- Musique : Cyann & Ben, Grizzly bear, I loveU.F.O. - Littérature : Lorette Nobécourt (En nous la vie desmorts), Tanguy Viel (Insoupçonnable), ValerieZenatti (En retard pour la guerre), Eric Meunié(Auto mobile fiction)- Cinéma : Esquisse un reportage sur un architecte

Simon Pégurier & Benoît Belascoune interview www.loreillequigratte.com

Album Les tortures volontaires (Warner)

BP 62 - 06142 VENCE cedexTéléphone 04 93 58 51 51Fax 04 93 58 51 53E-mail [email protected] www.nouvelle-vague.com**********************************************************Directeur de la publication Philippe PerretRédacteur en chef Philippe PerretResponsable communication et publicité David BartoliRédacteur Matthieu BescondOnt collaboré à ce numéro Aboubacar Mbae, Alexandre Labourdette, Alice Viéville,Amélie Maurette, Anaïs Vaillant, Aurélie Selvi, Benjamin Brégeaut, BenjaminVideau, Céline Rastello, Christel Beguin-Berard, Christophe Guilbert, ChristopheMeade, Daniel Chauvet, David Jeanne, Delphine Oliva, Elodie Morana, EmmanuelTruchet, Fabrice Le Querré, François Devred, Frédéric Delpui, Frédéric Perret,Guillaume Borgomano, Guillaume Lacombe, Guillaume Martel, Jacques Lerognon,Jean-Jacques Massé, Jean-Paul Boyer, Jean-Sébastien Zanchi, Jessica Van den Tor-ren, Laure Rivaud-Pearce, Marc Chaix, Marc Di Rosa, Mariama Diané, MichelinePerret, Mourad Rebbani, Olivier Kerdudo, Pascal Linte, Patricia Perret, PhilippeCoté, Philippe Perret, Pierre-Marie Gori, Pierre Derensy, Raymond Serini, SarahTordjman, Simon Pégurier, Valentin Morisseau, Virginie Ratto , Yann Cohignac.Correspondants Thierry Arnaud / Cosmic Trip (Draguignan), Yan Guilleux / ACDC (Fréjus),Sylvain Besse / Tandem (Toulon), Eric Prenot / Zigoto Production (Drôme/Ardèche),Manu / Machination (Avignon), Benoît Bastide / Direkt Tribal Family.

Tirage 10 000 exemplaires (certifié par l’OJD 2005)Dépôt légal 4ème trimestre 2006N° ISSN 1266-8591Maquette Patricia Perret & Philippe PerretPhoto couverture Eric VernazobresImpression NIS Photoffset - St Laurent du Var

Régie publicitaire régionale La PlageRégie publicitaire nationale Public

Nouvelle Vague est édité par l’association La Plage.

«La rédaction ne peut en aucun cas être tenue pour responsable du contenudes encarts publicitaires.»

Prochain numéro le 28 janvier 2007

Disponible également par abonnement (voir page 18)

((( Distribution )))«Nouvelle Vague» est distribué gratuitementsur plus de 350 points de la région Sud-Est.

ALPES-MARITIMES (06)ANTIBES : AU BAR EN BIAIS, BIJ, OFFICE DU TOURISME, DEAL MUSIC. / CAGNES SUR MER : GAME'S, OFFICE DU TOURISME, LE BIRDY, CENTRE CUL-TUREL, A CAPELLA, STUDIO MARYLIN, MILLENIUM STUDIO. / CANNES : LYCÉE CARNOT, LYCÉE BRISTOL, LOGIS DES JEUNES DE PROVENCE, MIXAGE06400 CANNES FNAC, VILLE DE CANNES - DIRECTION DES AFFAIRES CULTURELLES, SUN7 CAFÉ, AMSTEL, PREMIUM SHOP, MADISON NUGGETS, CANNESJEUNESSE INFORMATION, THEATRE DE LA LICORNE, MJC PICAUD, MÉDIATHÈQUE, TWIGGY, LIME LIGHT RECORDS, WORK MUSIC CONCEPT, THEATREALEXANDRE III. / CANNES LA BOCCA : LASER QUEST, SALLE LES ARLUCS. / CARROS : FORUM JACQUES PREVERT, MEDIATHEQUE ANDRE VERDET, SALLEJULIETTE GRECO, FREQUENCE K. / DRAP : STUDIO ICEBERG. / LE CANNET : RADIO AS 89.6 FM, ESPACE LASER. / LA TRINITÉ : MÉDIATHÈQUE. / GRAS-SE : AGORA FM, BIBILIOTHEQUE MUNICIPALE, ESPACE CULTUREL ALTITUDE 500, MAIRIE DE GRASSE. / MANDELIEU : CULTURA. / NICE : EDHEC, LYCÉELES EUCALYPTUS, FACULTÉ DES LETTRES, ESPACE D'ANIMATION ET DE LOISIRS, L'ARENE, ESPACE MAGNAN, FACULTÉ DE DROIT, HI HOTEL, MEP, FRAN-CE BLEU, VIRGIN MÉGASTORE, LES FICTIONAUTES, SONIC IMPORT, GATTI MUSIQUE, HIGH TECH, FNAC, SACEM, EUROPE 2, AKIRA, HIT IMPORT, LE BAGA-TELLE, JUNGLE ART, SB MUSIQUE , APOCALYPSE RECORDS, LE BIG BEN, LA BODÉGUITA DEL HAVANA, CENTRE INFO JEUNESSE, RELAIS DES ASSOCIA-TIONS, SMARTIES, LE VOLUME, HELIOTROPE, LE BOOGALOO, STUDIO ARION, LE GRAND CAFE DES ARTS, BIBLIOTHÈQUE LOUIS NUCÉRA, LE SNAKE PIT,DIGITAL RENDEZ-VOUS, NOUVELLES, FACULTÉ DE PSYCHOLOGIE, DISCOTHÈQUE ST-ROCH, CEDAC CIMIEZ, FACULTÉ DES SCIENCES, RTL 2, CARSPHOCÉENS, BAR DES OISEAUX, TAPAS MOVIDA, LES DEUX FRÈRES, LE THE O'BLUES, L'AFTER, LES DISTILLERIES IDEALES, TOP US, GHOST HOUSE, L'ATE-LIER, BLUE WHALES, WATER BAR, OFFICE DU TOURISME, LE P.I.C., UFCV, CENTRE MUSICAL COTE D'AZUR, ESRA, LE KETJE, SEZAMO , APP, LE HUBLOT,THÉÂTRE LINO VENTURA, BULLDOG PUB, STACCATO, DISCOTHÈQUE DE CAUCADE, ADEM 06. / SAINT ANDRE DE LA ROCHE : POINT INFORMATION JEU-NESSE, MEDIATHEQUE. / SAINT LAURENT DU VAR : CONSERVATOIRE MUNICIPAL BIJ, LE PRIEURE, MUSIC 3000, JAZZ ROCK CAFÉ, OFFICE DE TOURIS-ME. / SAINT PAUL : LA BROUETTE. / VENCE : BAR LE CLUB, LE PETIT CREUX, STUDIOS DU SOLEIL, MÉDIATHÈQUE MUNICIPALE, ACCUEIL EMPLOI, CENTRECULTUREL, TRÉSOR PUBLIC, SERVICE JEUNESSE, MAIRIE DE VENCE, OFFICE DU TOURISME, CINÉMA CASINO, LYCÉE HENRI MATISSE, NICE-MATIN, NUITSDU SUD, LA GRIGNOTTE. / VILLENEUVE LOUBET : TEXAS TRUCK, SUN MUSIC.ARDÈCHE (07)VIVIERS : ZIGOTO PRODUCTIONS.BOUCHES-DU-RHÔNE (13)AIX EN PROVENCE : SALLE DU BOIS DE L'AUNE, CECDC, MJC PRÉVERT, NUGGETS, COMPACT CLUB, LABO MISTRAL, TROC'N'ROLL, LA FONDERIE, THÉÂTREET CHANSONS, OFFICE DU TOURISME, DRAC P.A.C.A., ARCADE. / AUBAGNEESCALE ST MICHEL, LA BOITE À RÉPÈT'. / CABRIES : MILONGA MUSIC. / ISTRES : L'USINE. / MARSEILLE : O'CD, BAR DE LA PLAINE, HÔTEL DE LAMUSIQUE, STUPEUR & TROMPETTE !, KALEIDOSCOPE, L'EXODUS, SABRE-TOOTH RECORDS, LA MACHINE A COUDRE, CITY ZEN CAFE, LE REVEIL, LE PELLEMÊLE, OFFICE DU TOURISME, HARMONIA MUNDI, ESPACE CULTURE, FNAC, BIBLIOTHEQUE DE MARSEILLE À VOCATION RÉGIONALE - ALCAZAR, GIBERTJOSEPH, CITÉ DE LA MUSIQUE, LA CAVE (CITÉ DE LA MUSIQUE DE MARSEILLE), CENTRE RÉGIONAL DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUE, CRIJ, LESDANAÏDES, CENTRAL MUSIC OCCASION, POLE INFO MUSIQUE. / AGESCA, LA MESON, DOCK DES SUDS, PARVIS DES ARTS, LE CRI DU PORT, STUDIO M,FACULTE SAINT-CHARLES, LA FRICHE LA BELLE DE MAI, CABARET ALÉATOIRE, RADIO GRENOUILLE, L'EMBOBINEUSE, LE NOMAD' CAFÉ, ESPACE HYPER-ION, REPETITA, LEDA ATOMICA MUSIQUES, POSTE A GALENE, SCOTTO, L'ATELIER DES VENTS, MASSILIA RECORDS, MUSIC SHOP, MUSIC LEADER INTER-NATIONAL LA BAGUETTERIE, CAFÉ JULIEN, ESPACE JULIEN, ATHANOR THEATRE, VIDEODROME, LA MAISON HANTEE, TRIPSICHORD, LE LOUNGE, LEPOULPASON, DAN RACING, L'INTERMEDIAIRE, MELODY CAFÉ, RED LION IN TOWN, LOLLIPOP MUSIC STORE, EL ACHE DE CUBA, LE SON D'ORIENT, LEBALTHAZAR ,VIRGIN MEGASTORE, GEBELIN MUSIQUE, AUCHAN, CULTURA, PLANET SATURN, LE MOULIN, STUDIO CACTUS, A.T.S. MUSIC / AFQH PRO-DUCTION, CONSEIL REGIONAL P.A.C.A. / PLAN DE CAMPAGNE : AVANT CAP, PLANÈTE SATURN, VIRGIN MÉGASTORE, MUSIQUE N°1.DRÔME (26)MONTELIMAR : ESPACE LASER, SUN MUSIC. / VALENCE : LA PLAGE.GARD (30)NIMES : 119, ARMATURE, PERISCOPE, 340 MS, HADDOCK CAFÉ, FNAC, TAM TAM.HÉRAULT (34)MONTPELLIER : O'CD, FNAC, ROCKSTORE, CROUS, L’ANTIROUILLE, CRIJ.VAR (83)DRAGUIGNAN : COSMIC TRIP, THÉÂTRES EN DRACÉNIE, RHAPSODY, SMAD, BIJ, MÉDIATHÈQUE DÉPARTEMENTALE DU VAR, LIBRAIRIE PAPIERS COLLÉS,OFFICE DE TOURISME, FRICHE DES REMP'ARTS, LE MARQUE PAGE. / FREJUS : HBN MUSIC, LASER QUEST, MÉDIATHÈQUE, MELODY, MISSION LOCALE,POINT INFO JEUNESSE, PAPA ROGER SNACK, AGORA, ORLANDO, CAFÉ DE L'ESTÉREL, HORIZON 2000, L'AGACHON ERA - CENTRE SOCIAL, FORUMACOUSTIK, RHAPSODY, ACDC. / LA GARDE : STEEL MUSIC, VIRGIN STORE. / LA VALETTE : INDIANA COFFEE. SAINT AYGULF : COX IN HELL STUDIO. /SAINT RAPHAËL : BUREAU INFORMATION JEUNESSE, IUT, LE GRAPHITO, LOCH NESS, MÉDIATHÈQUE DU CENTRE CULTUREL RTL 2, SNACK PACHA, TRI-ANGLE, SPIRIT, L'INTROUVABLE, LASER MUSIC, ARIA, AGORA, LES LOGIS DE L'ASPE - CENTRE SOCIAL ET CULTUREL , COMKWATT COMMUNICATION,HELP MUSIC. / SIX-FOURS-LES-PLAGES : ESPACE CULTUREL ANDRÉ MALRAUX. / TOULON : ZENITH OMEGA, OMEGA LIVE, FNAC, LE BAR A THYM, MURDU SON, PEOPLE RAG, ESPACE LASER, STUDIO MUSIC, CINÉMA LE ROYAL, CREP DES LICES, PIM, CONSEIL GÉNÉRAL DU VAR, SAMBA, MÉGAPHONE,NATURAL MYSTIC, KFS SKATE SHOP, STEEL MUSIC, ARGENCE MUSIQUE, FWF SONORISATION, TANDEM. / VILLECROZE : LE CERCLE DE L'AVENIR.VAUCLUSE (84)AVIGNON : LE ZINGO, TRAX, IDOLS, SOUND SYSTEM, UTOPIA, AJMI / LA MANUTENTION 84000, ROUGE GORGE, RED LION, LES YEUX DU CHAT, CEC-CANO, ADDM 84, LA BULLE SONORE, GENERAL MUSIC, SING SING MARKET, SIX PACK, LA CAVE BREYSSE, LE COULOIR, LE MAGAZIN, LA CUISINE DESMECHANTES, PUB Z, BODY ART, LES FERRAILLEURS, FESTIVAL MUSIC DAMPIERRE, JARDINS SUSPENDUS, GUITARE BROTHER, FNAC, CONSEIL GÉNÉRALDE VAUCLUSE.

Le pseudo Arman Méliès vient d'un étrange croisement entre le réalisateur George Mélièset le plasticien Arman. Drôle de compression de me direz-vous ? Cela démontre d'entréele caractère étrange et lettré du Parisien. Dans son deuxième album « Les torture volon-taires » il explore toutes les strates de la mélancolie, convoquant à sa table le best of desmystiques français : Dominique A, Bashung et surtout Gérard Manset, intellectuel quiconverse avec les guitares de Blonde Redhead pendant que Ennio Moricone les attendpour le thé. Esotérique et Hypnotique.

ArmanMéliès

Esotérique et Hypnotique

janvier 2007 nouvelle vague # 1253

NV #125 14/12/06 19:23 Page 3

Page 4: NV #125 - janvier 2007

4

Y’a que la vérité qui compte !

l’année écoulée vue par les rédacteurs de Nouvelle Vague2006

Bilan

PHILIPPE PERRET

Abd Al Malik GibraltarArt Brut Bang bang rock’n’rollAyo JoyfulFantomas et Mike Patton, le 29/04 àBourgesNos jours heureux de Eric Toledano etOlivier NakacheLe parcours de l’équipe de France à laCoupe du Monde.J’ai oublié....Que les forces du Bien progressent.

RAYMOND SERINI

Frost MilliontownSteve Hackett Wild orchidsBlackmore's Night The village lanternePendragon, le 01/06 à l'Espace Julien àMarseille (13)Les infiltrés de Martin Scorsese« Si Sarkozy était de gauche, je seraispour Sarkozy aussi ». Johnny Hallyday, JTde France 2Les avancées de la médecine dans demultiples domaines.La pré-campagne présidentielle où l'ons'étripe déjà avec enthousiasme tandisque tant de problèmes sociaux sont tota-lement occultés.Que Le Pen soit battu à plate couture aupremier tour de la campagne présidentielle.

DAVID JEANNE

Birdy Nam Nam Live Prodigy Best of Skye Mind how you go Deftones, le 30/05 au Zenith de Paris (75)Le labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro« Vivement la Wii » YshaaLa greffe de prothèses robotiquescontrôlées par la penséeLe prochain Amon Tobin

JEAN-SÉBASTIEN ZANCHI

The Flaming Lips At war with the mysticsPrimal Scream Riot city bluesMaxence Cyrin Modern rhapsodiesDepeche Mode, le 21/02 au POPB àParis (75)Renaissance de Christian Volckman« Mais tu ne l'as pas manqué ce penalty,David, c'est la barre transversale qui l'aarrêté ! » Thierry Gilardi à propos du tir aubut manqué de Trézéguet en finale de lacoupe du monde Que la campagne présidentielle soit pas-sionnante

PIRLOUIIIT

Keny Arkana Entre ciment et belle étoileHatepinks We are the fuck- completerecordingsLouis Ville A choisirElektrolux/Lo, le 10/06 à la Machine àCoudre à MarseilleQuasiment pas allé au ciné cette année(trop de concerts - plus de 250 groupes)aucun film marquant en tout cas« Comment on dit week-end en anglais ?» Estelle Delamarre)Arrivée de SL'incapacité toujours plus manifeste deshommes politiques à faire autre choseque construire leur carrièreTeenage Prayers (Brooklyn, NY) pour lamusique, et l’arrivée des poubellesjaunes et bleues (papier plastiqueconserves) dans les rues de Marseille

VIRGINIE RATTO

Sick Of It All Death to tyran FromSonic Youth Rather rippedKatie Melua Piece by pieceElysian Fields, le 27/04 au ThéâtreDenis à Hyères (83)Walk the Line de James Mangold« Elle a un gros, gros charme » Harry,L'Ile de la Tentation La disparition de PinochetLe FN est toujours là...Un (bon) nouvel album des SmashingPumpkins

GUILLAUME MARTEL

Indochine Alice et JuneLa Ruda La Trajectoire de l'hommecanonAntony & The Johnsons I'm a bird nowIndochine, le 06/06 (6-6-6) à l'OpéraHouse d'Hanoi (Vietnam)Indigènes de Rachid BoucharebL'influence du film Indigènes sur la situa-tion des anciens combattants africainsLe pouvoir grandissant de Karcher 1er

La sortie de Inland empire de DavidLynch et le retour de la Gauche au pou-voir

GUILLAUME LACOMBE

Archive LightsMogwaï Mr BeastVenus The red roomBen Harper & The Innocent Criminals, le11/10 au Palais Nikaïa de Nice (06)"Je crois que nous avons besoin d'unenouvelle approche" dixit Bush parlant àBlair à propos de la guerre en Irak(Novembre 2006)Le parcours des bleus lors de la coupedu monde en Allemagne, où l'art des sup-porters français à retourner leur veste.Cela aura au moins eu le mérite de sou-der un peuple qui en avait besoin, enespérant qu'il sache garder en mémoireses erreursLe sondage sur les intentions de vote,révélant près de 17% de celles-ci desti-nées à Le Pen, ce qui fait encore une foismal au derrière. Le peuple français nesaurait-il donc pas garder en mémoireses erreurs ? (cf. question précédente)Encore plus de musique, encore plus deconcerts, des compatriotes lucides, fierset sûrs de leurs principes.

EMMANUEL TRUCHET

Morgan Heritage Another RockazMomentTouré Kunda, le 13/07 au Mas des Esca-vatiers à Puget sur Argens (83)Bamako d'Abderrahmane Sissako« Je me porte en faux sur les affirmationsqui expliquent les problèmes de l'Afriquepar la pauvreté, je dirais plutôt qu'elle estvictime de ses richesses » Aminata Trao-ré sur l'immigration choisieLe peuple qui reprend le pouvoir en Amé-rique Latine655 000 morts en Irak pour faire de l'ar-gentLe peuple reprend le pouvoir en Afrique

BENJAMIN BRÉGEAUT

Phoenix It's never been like that Gov't Mule High and mightyBirdy Nam Nam Birdy nam namMe'shell Ndegéocello, le 18/11 auCedac de Cimiez à Nice (06)Lord of War de Andrew NicolLa France en finale de la Coupe duMondeDéfaite de l'équipe de France en finale dela Coupe du MondeUne prise de conscience écologique

DAVID BARTOLI

Squarepusher Hello everything Clark Body riddleDJ Fresh Escape from planet mondayMickey Avalon, le 09/12 aux Transmusi-cales à Rennes (35).Little Miss Sunshine de Jonathan Day-ton« Je ferai tout pour pérenniser l'offre deProxirégie », Stéphane BodierVoir qu'un festival, Les Plages Electro-niques, réalisé avec des bouts de ficelleset les moyens du bord, a comblé lesattentes d'une jeunesse azuréenne réelle-ment friande de musiques actuelles.La faim, la guerre, le sida, la détériorationdu climat politique...Limiter la casse aux présidentielles, etlongue vie à des festivals comme Nu-Ziq,Les Plages Electroniques et Pantiéro.

PIERRE DERENSY

Katel Raides à la villePolar Jour blancJean-Louis Murat TaorminaCali, en octobre à la Maroquinerie àParis (75)OSS 117 de Michel Hazanavicius« La mélancolie, c'est communiste tout lemonde y a droit de temps en temps »,MiossecOn est presque à la fin du mandat deChiracOn se prépare à SarkozyAucun (en rapport avec l'événement leplus négatif)

CHRISTOPHE GUILBERT

Sparklehorse Dreamt for light years inthe belly of a mountainHerman Düne GiantThe Pipettes We are The PipettesFlaming Lips, le 27/04 au Bataclan àParis (75)Little miss sunshine de Jonhatan day-ton et Valerie FarisAucun événement positifLa mort de Robert AltmanThe Maccabees, Mummra, The GoodBooks

VALENTIN MORISSEAU

The Kooks Inside in inside outAlbert Hammond Jr Yours to keepThe Strokes First impressions of earthThe Strokes, le 18/07 au Théâtre de Ver-dure à Nice (06)Les fils de l'Homme d’Alfonso CuaronLe parti démocrate a gagné les électionspour le CongrèsL'essai nucléaire en Corée du NordLa fin de la guerre en Irak (même si c'estpeu probable)

SIMON PÉGURIER

Thom Yorke The eraserPeter Van Poehl Going to where thetea trees areKid Francescoli Kid FrancescoliKaterine/Emilie Simon le 24/07 aux Voixdu Gaou à Six Fours les Plages (83)La série TV Desperate Housewives deMarc Cherry« Ouiiiii tu comprends la psychomotricité »(private joke)La perspective d'un Ikea à MouginsL'égoïsme des opposants du Ikea de MouginsBaptiste va devenir un grand frère

DANIEL CHAUVET

Belmondo Yusef Lateef InfluenceThelonious Monk & John ColtraneThe Complete Riverside RecordingsKeith Jarrett The Carnegie hall ConcertKurt Elling, le 01/11 au Cedac de Cimiez - Nice (06)Une vérité qui dérange de Al Gore

MATTHIEU BESCOND

Aïwa ElnarMeï Teï Shô Dance & reflexionDa-Taz Have we got soul ?DJ Cam / Wax Tailor / The Herbaliser, le15/07 au Théâtre de Verdure à Nice (06)Indigènes de Rachid Bouchareb“La bite des noirs est responsable de lafamine en Afrique”, Noix d’Honneur 2006décernée au biiiiiiiiiiip Pascal SevranNet développement des préoccupationsécologiques dans les débats publics etpolitiques, même si les causes sontdiverses et variées…Promiscuité de plus en plus flagranteentre media et pouvoir politiqueQue le nain n’est pas de marche-pied pourse hisser jusqu’au fauteuil présidentiable.

AURÉLIE SELVI

B.O. Walk The LineCharlotte Gainsbourg 5.55The Raconteurs Broken boys soldiersLes Ogres de Barback/Louise Attaque,le 27/07 aux Voix du Gaou à Six Foursles Plages (83)Little Miss Sunshine de Jonathan Day-ton et Valerie Faris« Villepin t'es foutu, la jeunesse est dansla rue » (manif' anti C.P.E)Abd Al Malik et son album GibraltarMarianne James qui se met à la chansonà texteLe come back de Britney Spears

AMÉLIE MAURETTE

Renaud Rouge sangLes Ogres de Barback Avril et vousB.O. Walk The LineIndochine « Alice et June Tour », le23/10 au Palais Nikaïa à Nice (06)Paris, je t'aime de 20 réalisateurs« Les Beatles ? Je connais pas ce grou-pe… », Céline, Star Ac'6.Prix Constantin pour Abd Al MalikLes chanteurs et acteurs dans les pré-campagnes des politiquesEncore un espoir pour 2007 ?

MARC DI ROSA

Booka Shade Movements Abe Duque When the fever breaks Ellen Allien & Apparat Orchestra ofbubblesLaurent Garnier all day long, le 25/05aux Nuits Sonores à Lyon (69)Syriana de Stephen Gaghan« Le simple spectacle de la salle, pleine à cra-quer de mini-Strokes de 17 ans, et conte-nant tout ce que la capitale peut ces jours-ciproduire de petits groupes néo-rock bour-geois en vestes étriquées, confirmait l'idéeselon laquelle les Strokes forment certaine-ment, à l'heure actuelle, le groupe de rock leplus chic vivant sur terre », Johanna Sebandans Les Inrockuptibles du 11 au 17/01Le Festival International de BenicassimAprès des records d'affluence en juillet, lespiscines suisses ont été désertées en août.Agoria

JACQUES LEROGNON

Magoni Spinetti Musica nuda 2Sting Song from the LabyrinthB.O. Walk the lineMusica Nuda, 10/11 au Cedac deCimez à Nice (06)The Departed de Martin Scorcese"le silence a toujours été le meilleur freinà la propagation de la connerie" MichelEmbareck (journaliste-écrivain)La défaite de Bush et des républicainsaux dernières elections Le nouvel album de Jean Louis MuratQue Jean Louis Murat et Sarkozy pren-nent une retraite anticipée.

3 albums préférésMeilleur concertMeilleur filmPhrase de l’annéeMeilleur événement Pire événement Espoir pour 2007

janvier 2007 nouvelle vague # 1254

NV #125 14/12/06 19:23 Page 4

Page 5: NV #125 - janvier 2007

Didier SuperLe 16/11 dans la salle 700 du Palais Nikaïa - Nice (06).Mieux vaut en rire que s'en foutre, l'album de DidierSuper, m'avait vraiment amusé. J'aime ses parodies dechansons qui l'air de rien, dans un humour lourd, dingue,critiquent la “ beaufferie ” ambiante. Une espèce de Jean-Luc Le Tenia en moins authentique, mais en plus marrant.Alors pourquoi pas aller le voir sur scène. La premièredemi-heure m'a beaucoup amusé, il reprend les hymnesde l'album en y ajoutant une mise en scène et une répar-tie incroyable. À tout choisir, je préfère ça à un spectaclede Bigard faisant des blagues de cul à 2 balles, ouverte-ment misogynes. Là au moins, on sait que c'est du 2ème

degré. Mais une fois les chansons de l'album toutes inter-prétées, Didier en rajoute une couche et tombe alors dansla plus totale vulgarité. Son but semble alors de choquerpour choquer : chansons pro avortement, comptines à lahaine des enfants… Alors bien sûr, je suis peut-être unvieux con qui ne comprend rien à la dérision, mais je nevois pas où est le second degré dans l'appel à fairecomme au Brésil et de brûler les enfants au lance-flamme.J'étais parti pour m'amuser, ce qui fut le cas au début,mais j'ai bien vite fini avec un goût de gerbe dans labouche. Dommage. Simon Pégurier

Les Ogres de Barback / En VracLe 01/12 au Théâtre Lino Ventura - Nice (06).Vendredi 1er décembre, Les Ogres de Barback débarquentpour la première fois à Nice. L'automne a un parfum deprintemps et les guichets restent fermés… On pousse lesmurs à Lino Ventura. En Vrac ouvre le bal, sympathiquecombo composé de 5 musiciens niçois, dignes disciplesdes Ogres. Ça sent bon la guinguette et le balloche desannées 30 et on oublie vite qu'il y a des sièges dans unthéâtre. En taillant joyeusement des vestes sur mesure à la

petite France des deux derniers siècles, le groupe, d'aborddiscret, prend peu à peu possession du lieu. À grand ren-fort d'accordéon, flûte, violon, piano, tambour et guitaresèche excitée, on en oublierait presque qu'ils n'occupentpas la tête de l'affiche. Ça ne saurait tarder sans doute…C'est donc un public chauffé à blanc qui accueille en fan-fare les gentils monstres et leur ribambelle d'instruments.Aux premières notes de Rue de Paname, c'est une défer-lante de bonne humeur qui s'abat sur Ventura et le type dela sécu, qui avait essayé un temps de canaliser la foule, serange sur le côté et écoute, absorbé. Les titres s'égrainent,

les accordéons chauffent et nousavec. On a beau les avoir vu envi-ron 253 fois, les Ogres nous sur-prendront toujours : noncontents de maîtriser à la perfec-tion une bonne trentaine d'instru-ments, ils nous offrent une sur-

prenante session électro, mix d'images et de sons, et aumoins 3 bons rappels. L'anthologique Salut à toi des Bérusne fait qu'un avec leur Salut à vous, et on a tous 5 ansquand les petites marionnettes de Fred, Alice, Sam etMathilde font leur entrée pour nous saluer… Ultime mor-ceau acoustique, les micros sont éteints et le silence sefait… La magie des Ogres opère : je l'ai vu, le type de lasécu a les yeux qui brillent. Aurélie Selvi

Abd Al MalikLe 04/12 au Théâtre Lino Ventura - Nice.Le théâtre est sombre, enfumé, et plein, le public impa-tient. Quelques lumières et il arrive. Abd Al Malik démarreseul, simplement accompagné par son complice desdébuts, Bilal, aux platines. Trois minutes pour convaincre700 personnes, du gamin du quartier au prof de philo à laretraite — ça, c'est fait. Un titre, deux, et il se lance dans unrap a capella : phrasé juste et gestes simples, pas besoinde show pour occuper la scène, la preuve. Rejoint parcinq musiciens (piano, contrebasse, batterie, percu etarrangements), Abd Al Malik enchaîne les morceaux, portépar une marée d'applaudissements. Du cinglant Soldat deplomb, au fameux Les autres, en passant par l'émouvantRentrer chez moi, tout le monde en prend pour son grade.Le claquement de doigts qui démange et le genou qui

swingue, on maudit les sièges enzyeutant le courageux qui se mettradebout en premier. Une envolée jazzyfait s'en lever certains — ah quandmême ! Puis, plus calme et l'œil humi-de, on se laisse surprendre par l'in-tensité d'un dernier refrain. Plus d'une

heure de musique et de textes pour remettre tout lemonde d'accord, tous les sujets y passent. C'est la fin. Lesoreilles ravies et la citoyenneté en éveil, on repart, joyeux,sur le boulevard de l'Ariane. Merci ! Amélie Maurette

TransmusicalesDu 07 au 09/12 à Rennes (35).Doit-on juger le succès d’un festival à sa seule fréquenta-tion ? C’est certes un facteur important, mais pas le prin-cipal. Et même si les Transmusicales ont lors de cette édi-tion rameuté un peu moins de monde qu’à l’accoutumé, iln’empêche que niveau artistique, c’est un belle réussite. Ilest bien sûr impossible de voir tous les concerts tant ceux-ci sont nombreux et ont souvent lieu en même temps, maisparmi les temps forts, on retiendra Son of Dave, un one–man band fascinant. Ou encore Mickey Avalon, un rap-peur trash, mélande d’Eminem et d’Iggy Pop (selon monami Mike) qui a l’honneur d’être dans le top 8 de Tom (lemec aux 130 millions de friends). Cassius a assuré son live,malgré un DJ qui balancé pendant cinq morceaux d’affilésles mêmes phases périmées depuis belles lurettes. Et Jus-tice, malgré quelques pains qu’on avait déjà entendu àBourges, a toujours une sélection irréprochable prompte àfaire chavirer les jambes de ces solides Bretons. On pour-rait aussi citer Razor Light, ou aussi EZRA et DJ Netik, oubien encore DAM, un groupe de hip hop dont la seule ori-ginalité est d’être originaire de Palestine. Il ne faudrait pasoublier non plus DJ Flow et MC Darrisson qui ont réalisé unshow drum & bass de précision, et Missill qui a achevé lesrécalcitrants qui ne voulaient pas prendre la dernière navet-te. Mais l’essentiel se trouve dans l’ensemble des Trans, unfestival hors du commun, dans une région qui mérite vrai-ment d’être découverte. David Bartoli

+ d’infos sur nouvelle-vague.com

83 040506 138426073034NOUVELLESNOUVELLES #

d’ici et d’ailleursd’ici et d’ailleurs06Depuis quelques mois, le CentreMusical Côte d'Azur (CMCA) aouvert ses portes sur Nice. Situéprès du port, le CMCA est un espa-ce culturel de 300m2 qui joue lacarte de la pluralité, dispensant à lafois des cours de musique et dethéâtre. En plus de l'enseignement,le CMCA dispose également d’unescène qui accueille des concertsapéro jazz tous les jeudis soirs(concerts suspendus jusqu'à la ren-trée 2007) et du théâtre Séguranepour des représentations les ven-dredis et samedis soirs. Un lieu àdécouvrir qui allie qualité d'ensei-gnement et convivialité.

C.M.C.A - 18 C, rue Ségurane06300 Nice. 04 93 31 89 16.Web : www.cmcajazz.com.

13Les structures Musiques Actuellesdu Pays d'Aix se fédèrent. Lesassociations Aix Qui ?, Musical Riotet Comparses & Sons, le café-musique La Fonderie et l'E.M.A.(Espace Musiques Actuelles Nadi-ne Claveirole) de la MJC Prévert, sesont récemment regroupés en col-lectif. Aix en Live se positionne àla fois comme une plateforme deconcertation et de réflexion, maisaussi comme une force de proposi-

tion et d'interpellation du champpolitique et institutionnel face aumanque de lisibilité dans la poli-tique culturelle du Pays d'Aix et auxcarences évidentes en matière deMusiques Actuelles. Les 26 et 27janvier prochains, deux journées dedébats seront organisées à la salledu Bois de l'Aune. Les thèmesdéfendus par le collectif Aix en Livey seront abordés de long en large.

La Fonderie - Salle du Bois del'Aune - 1 place Victor Schoelcher.13090 Aix-en-Provence. Web :http://www.fonderie-aix.com. 0442 63 10 11.

AilleursUn tremplin étudiant est lancé àl'échelle nationale dans 23CROUS. Ouvert à tous les étu-diants inscrits dans un établisse-ment d'enseignement supérieurfrançais, le tremplin comportent plu-sieurs phases de sélection, avec àla clé une tournée dans plusieursCROUS, une scène ouverte à laRock School Barbey de Bordeauxet des bons d'achat en matériel demusique. Les maquettes sont àenvoyer avant le 12/01 dans lesCROUs participant à l'opération.Plus de renseignements sur lessites du CROUS et du CNOUS.Web : www.cnous.fr.

CONCERTSCONCERTSVUS ET ENTENDUS

janvier 2007 nouvelle vague # 1255

NV #125 14/12/06 19:24 Page 5

Page 6: NV #125 - janvier 2007

JANVIER

03 Scène Ouverte Blues : OCBLUES Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)04 MISS SAYA Le Black Cat - Cagnes sur Mer 21h30 (04 92 08 04 69)04 Scène Ouverte Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)04 SHEEVA Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)05 MADE IN FRANCE Le Black Cat - Cagnes sur Mer 21h30 (04 92 08 04 69)05 EDDY GAULEIN-STEF TRIO Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)05 ROY AND THE DEVIL’S MOTORCYCLE Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)06 JACKIE RENARD MAIN STREAM Le Black Cat - Cagnes sur Mer 21h30(04 92 08 04 69)06 Balèti : FOU FOLK / LO CEPON Place du Grand Jardin - Vence 20h (04 93 58 06 38)06 KEES VAN HOOF Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)06 GERARD BREAUDAT QUINTET Eden Casino - Juan les Pins (04 92 93 71 71)06 Chaos Fest : KHERE / SOFY MAJOR BOKANOVSKY / EPHEL DUATH /V13 Le Volume - Nice (Le Décapsuleur : 04 93 26 75 20)06 LES FILS DE TEUHPU Théâtre de la Licorne - Cannes la Bocca 20h30(04 93 06 29 90)07 FRANCKIE ROCHESTER SOLO Le Black Cat - Cagnes sur Mer 21h30(04 92 08 04 69)07 OLIVIER LEROY Hôtel Les Strélitzias - Juan les Pins (04 92 93 64 00)09 Scène Ouverte Rock / OCBLUES Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)10 Scène Ouverte Blues : OCBLUES Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)11 Scène Ouverte Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)11 DOWNLITE / 23MFRET Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)12 JUAN ESTEBAN EL RUBIO Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)12 IN OTHER CLIMES / H-TRAY / EMERGENCY BLOODSHED / KARSOHNLe Volume - Nice (04 93 26 75 20)13 DARNIS QUARTET & COMPAGNIE Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)13 WARGASM / URIS ASTYR Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)14 DEJA VU / MY ELASTIC EYE Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)17 Scène Ouverte Blues : OCBLUES Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)18 Scène Ouverte Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)18 PEREZ TROP SKA Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)19 NATASHA ST PIER Acropolis - Nice 20h30 (04 93 92 83 00)19 SASHIRD LAO La Coupole - La Gaude (08 92 68 04 71)19 DITLEF ECKHOFF QUARTET Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)19 KABBALAH MJC Picaud - Cannes 21h30 (04 93 06 29 90)20 HOFMANN FAMILY BLUES EXPERIENCE Le Bar en Biais - Antibes 21h(04 93 74 10 98)20 ELECTROLUX Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)20 Sélection Tremplin Musiques Amplifiées 2007 MJC Picaud - Cannes20h30 (04 93 06 29 90)21 NAKARI TRIO Théâtre Téocali - Nice 17h (04 93 62 91 18)21 Midem Cannes (Voir page 6)22 Midem Cannes (Voir page 6)23 JOHNNY HALLIDAY Palais Nikaïa - Nice 20h (Sud Concerts : 04 91 80 10 89)23 Scène Ouverte Rock / OCBLUES Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)23 Midem Cannes (Voir page 6)24 Midem Cannes (Voir page 6)25 FORTY WINKS / THE JERSEY LINE Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)25 Scène Ouverte Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)25 MOTEL*** / LOS CALAVERAS / BISHOP INVADERS Le Volume - Nice(04 93 26 75 20)25 Midem Cannes (Voir page 6)26 EDDY GAULEIN-STEF QUINTET Théâtre de Beausoleil26 KEN CHICKY / NEEKO Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)26 EMILIE LOIZEAU Forum Nice Nord 21h (04 93 84 24 37)26 CLAIRE DITERZI Espace Altitude 500 - Grasse (04 93 36 35 64)26 PASCAL OBISPO Palais Nikaïa - Nice 20h30 (Image Publique : 04 93 19 37 40)26 FRANCK TASCHINI & GIULIANO RAIMONDO Le Bar en Biais - Antibes21h (04 93 74 10 98)26 FRANCOIS CHASSAGNITE TRIO MJC Picaud - Cannes 21h30 (04 93 06 29 90)27 AKLI D Salle Juliette Gréco - Carros 20h30 (04 93 08 76 07)27 JAMAIT Forum Nice Nord 21h (04 93 84 24 37)27 CLAIRE DITERZI Espace Altitude 500 - Grasse (04 93 36 35 64)27 ROSEWOOD Le Bar en Biais - Antibes 21h (04 93 74 10 98)27 OESTRE / INDYKUSH / SORROW Le Volume - Nice (04 93 26 75 20)27 BONIN OUAIB / SEBSCYLLA MJC Cannes Ranguin - Cannes la Bocca20h30 (Point Com : 04 93 48 61 17)27 Industrial #11 : MILLIMETRIC / SULPHURIC SALIVA / BREATHE VSPLACEBO EFFECT / ARMAGEDDON DILDOS MJC Picaud - Cannes 20h30(04 93 06 29 90)31 SOL EN CIRQUE La Palestre - Le Cannet 15h (Image Publique : 04 93 19 37 40)

12 MADEMOISELLE K L’Aghja - Ajaccio21 DEBOUT SUR LE ZINC L’Aghja - Ajaccio

04 KAEM Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)08 Scène Ouverte Acoustique Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)09 Scène Ouverte Jazz Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)11 MARCELLO TAMAYO Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)15 Scène Ouverte Acoustique Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)16 Scène Ouverte Jazz : FABIEN GIACCHI TRIO Le Bar à Thym - Toulon(04 94 41 90 10)18 INCOGNITO QUARTET Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)19 JOHNNY HALLYDAY Zénith Oméga - Toulon (04 94 22 66 88)19 LES GROSSES PAPILLES Espace des Arts - Le Pradet 19h20 LES GROSSES PAPILLES Forum Fnac - Toulon 15h (04 94 03 80 25)

20 GANG JAH MIND / THE HEATMAKERS / SATIVA DUB / MASTERDUCLOS Salle Municipale - Montauroux 20h30 (06 76 80 00 89)22 Scène Ouverte Acoustique Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)23 Scène Ouverte Funk : 5/4 WESTERN Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)25 EDDY GAULEIN-STEF QUINTET Espace Victor Hugo - Puget sur Argens 20h3025 Concert de Soutien au Festival des Collines : RAOUL PETITE / PER.SOOméga Live - Toulon (Contact Sud Musique : 04 94 85 61 74)25 GLENN MILLER MEMORIAL ORCHESTRA Salle Neptune - Toulon 25 CHILI KIDS Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)27 CATHERINE VINCENT DUO Forum Fnac - Toulon 16h (04 94 03 80 25)27 PASCAL OBISPO Zénith Oméga - Toulon (04 94 22 66 88)29 Scène Ouverte Acoustique Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)30 Scène Ouverte Funk : 5/4 WESTERN Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)31 FUTUR SOUND OF JAZZ Le Bar à Thym - Toulon (04 94 41 90 10)

04 Scène Ouverte Jazz : BARRIO JABOUR El Ache de Cuba - Marseille21h (04 91 42 99 79)05 Live Heroes Show : STEVO’S TEEN / MAURESCA FRACAS DUB /L’HERBE FOLLE Salle des Fêtes - Arles 19h (RAJE : 04 90 54 82 11)05 MOK Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)05 ROBERT BABICZ / JO SAURBIER Studio 88 - Aix en Provence 23h (04 42 23 26 88)05 DESTINITY / BLAZING WAR MACHINE Le Poste à Galène - Marseille21h (04 91 47 57 99)06 THE REMEMBERS / SPOOK CITY CRACK HEADS / POG MO THOIN DanRacing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)06 CLYDE Cultura - Marseille (04 91 87 93 10)06 Live Heroes Show : GOULAMAS’K / LUTIN BLEU / JABUZ Salle desFêtes - Arles 19h (RAJE : 04 90 54 82 11)06 EDMUR TRIO BALACOBACO El Ache de Cuba - Marseille 21h (04 91 42 99 79)11 Scène Ouverte Jazz : BARRIO JABOUR El Ache de Cuba - Marseille21h (04 91 42 99 79)12 CITIZEN GO !! / BACKSEAT GIRLS / ROBERT DEBE Dan Racing - Mar-seille 21h30 (06 09 17 04 07)12 ABA SHANTI Le Trolley Bus - Marseille 23h (04 91 543 045)13 Les Aventuriers d’un Autre Monde : RICHARD KOLINKA / CALI /RAPHAËL / JEAN LOUIS AUBERT / ALAIN BASHUNG / DANIEL DARC LeDôme - Marseille (04 91 12 21 21)13 ARTMANIAC / GB BLUES BAND Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)13 MARC LESEYEUX TRIO Moulin à Jazz - Vitrolles 21h (Asso Charlie Free: 04 42 79 63 60)13 H-TRAY / IN OTHER CLIMES / INDUST / EMERGENCY BLOOSHED / ERA-DIKAL INSANE / I WANT IT NOW Le Korigan - Luynes 19h (06 22 61 51 59)13 UN DES SENS / KARKAN Salle des Fêtes - Venelles 20h3013 TOKO BLAZE / SUPER KEMIA MJC L’Escale - Aubagne 21h (04 42 18 17 17)13 ALPHA BOOGIE El Ache de Cuba - Marseille 20h (04 91 42 99 79)13 IVAN SMAGGHE Cabaret Aléatoire - Marseille (04 95 04 95 04)14 SLUDGEDWENDY Le Sunset - Aix en Provence15 PHILIPPE TROISI QUARTET Cité de la Musique - Marseille 21h (04 91 39 28 28)16 Tremplin Découverte : LES GRANDES BOUCHES DU RHONE... L’Usine -Istres 21h (04 42 56 02 21)18 AXELLE RED Palais des Congrès - Marseille 20h30 (Adam : 04 91 60 61 62)18 CLYDE Le Balthazar - Marseille (04 91 87 93 10)18 Scène Ouverte Jazz : BARRIO JABOUR El Ache de Cuba - Marseille21h (04 91 42 99 79)19 ALATOUL Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)19 THE PENELOPES / TEENAGE BAD GIRL Le Poste à Galène - Marseille20h30 (04 91 47 57 99)19 GIUBEN Nomad’Café - Marseille 20h30 (04 91 62 49 77)19 THE ROOTS VIBRATION / RASCAL RIDDIM REGGAE Le Balthazar - Mar-seille 21h (04 91 42 59 57)19 DEICIDE / VISCERAL BLEEDING / PSYCROPTIC Jas Rod - Les PennesMirabeau 20h19 TRIO BAUER El Ache de Cuba - Marseille 21h30 (04 91 42 99 79)20 ENRICO RAVA QUINTET Théâtre Comoedia - Aubagne 21h (04 42 18 19 88)20 DIX DE DER / LES POULETTES Le Korigan - Aix en Provence (04 42 54 23 37)20 LUPERKA / JOSTLE / SYNOPSIS Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)20 PETER VON POEHL / DAVID WALTERS L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)20 MOUSSU T E LEI JOVENTS Théâtre d’Arles20 SON 500 El Ache de Cuba - Marseille 22h (04 91 42 99 79)22 JOHNNY HALLYDAY Le Dôme - Marseille 20h30 (Adam : 04 91 60 61 62)23 Tremplin Découverte L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)25 SASHIRD LAO Le Cri du Port - Marseille (04 91 50 51 41)25 JOSEPH Repetita - Marseille (04 91 34 02 62)25 SENOÏ / ARPENTEUR Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)25 Scène Ouverte Jazz : BARRIO JABOUR El Ache de Cuba - Marseille21h (04 91 42 99 79)26 BUZZ Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)26 JOSEPH Repetita - Marseille (04 91 34 02 62)26 ELISTA / PHYLTRE Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)26 DJ KRUSH / DOCTOR FLAKE Le Poste à Galène - Marseille 20h30 (04 91 47 57 99)26 MOUSSU T E LEI JOVENTS Salle des Fêtes - Auriol26 JEFF MILLS Studio 88 - Aix en Provence 23h (04 42 23 26 88)27 KERBEROS / LYRAE Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)27 JOSEPH Repetita - Marseille (04 91 34 02 62)27 SYLVAIN KASSAP QUARTET Moulin à Jazz - Vitrolles 21h (Asso CharlieFree : 04 42 79 63 60)27 MELLINO Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)29 Scène Ouverte Jazz Cité de la Musique - Marseille 21h (04 91 39 28 28)30 PASCAL OBISPO Le Dôme - Marseille (04 91 12 21 21)30 UK SUBS / THE VIBRATORS Le Poste à Galène - Marseille 21h (04 91 47 57 99)31 EMILY LOIZEAU Le Poste à Galène - Marseille 21h (04 91 47 57 99)

12 POW WOW Théâtre - Pertuis12 EURO JAZZ LAB La Manutention - Avignon 20h30 (Ajmi : 04 90 86 08 61)21 BEN ARONOV La Manutention - Avignon 17h (Ajmi : 04 90 86 08 61)

CONCERTSCONCERTS

janvier 2007 nouvelle vague # 1256

NV #125 14/12/06 19:24 Page 6

Page 7: NV #125 - janvier 2007

26 GLENN MILLER MEMORIAL ORCHESTRA Auditorium Jean Moulin - LeThor (04 90 33 97 32)28 CEDRIC PIROMALLI La Manutention - Avignon 17h (Ajmi : 04 90 86 08 61)

20 TRIPOD / NEAR FROM OFFENSE Café Provisoire - Manosque 21h (04 92 72 43 08)26 DIERDRE / MICROMACHINE / BUG / WAKEFIELDS Café Provisoire -Manosque 21h (04 92 72 43 08)

05 FULVIO ALBANO QUARTET & GIANNI BASSO & DUSKO GOYKOVITCHThéâtre Le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)19 ALIM QASIMOV Théâtre Le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)23 CHANSON PLUS BIFLUOREE Théâtre Le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)

26 MARIE ET SES BEAUX COURTOIS La Presqu’île - Annonay 21h (Vocal26 : 04 75 42 78 33)

26 GERARD MOREL Centre Culturel - Chabeuil (Vocal 26 : 04 75 42 78 33)26 JAMAIT / JEHAN Théâtre le Rhône - Bourg les Valence

27 OLIVIA RUIZ Alès

04 ART VIDA L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)05 MUNSHY L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)11 CLYDE L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)13 MIKISAN L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)13 KLUB DES 7 Victoire 2 - St Jean de Vedas (04 67 47 91 00)17 OBTURATE L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)24 CHAIR CHANT CORPS L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)25 GUARANA SAMBA L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)26 LES EJECTES L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)31 Un Jamaïcain dans la Ville : BIONIC ORCHESTRA Le Jam - Montpellier20h (06 61 87 74 59)31 Scène Ouverte Blues L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)

FEVRIER

06 MAGMA Théâtre Lino Ventura - Nice (04 97 00 10 70)17 Firme Record’s : META-STAZ / SIKEN / DJ BARON / TRINYTHA / UNIXSalle Juliette Greco - Carros 20h30 (04 93 08 76 07)

01 Voix Alternative : CHARLELIE COUTURE Espace Malraux - Six Fours lesPlages (04 94 74 77 79)09 Voix Alternative : SINCLAIR / SMOOTH Espace Malraux - Six Fours lesPlages (04 94 74 77 79)11 WEEPERS CIRCUS / LEOPARLEUR CREP des Lices - Toulon (04 94 24 72 83)16 AN PIERLE & WHITE VELVET Théâtre en Dracénie - Draguignan (04 94 50 59 59)17 Voix Alternative : PETER VON POEHL Espace Malraux - Six Fours lesPlages (04 94 74 77 79)23 JULIETTE GRECO Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer 20h45 (04 94 88 53 90)23 DIAM’S Zénith Oméga - Toulon (04 94 22 66 77)24 Voix Alternative : ESBJORN SVENSSON TRIO Espace Malraux - SixFours les Plages (04 94 74 77 79)30 Voix Alternative : ERIK TRUFFAZ Espace Malraux - Six Fours les Plages(04 94 74 77 79)

02 GRAND CORPS MALADE Espace Julien - Marseille 21h (Adam : 04 91 60 61 62)02 LA VARDA Nomad’Café - Marseille 20h30 (04 91 62 49 77)02 DISCOTRASH Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)02 SAYON BAMBA CAMARA / SEYNI & YELIBA MJC L’Escale - Aubagne21h (04 42 18 17 17)02 OMAR PERRY / JAH MASON Le Moulin - Marseille (04 91 06 33 94)03 LES GROSSES PÄPILLES Forum Fnac La Valentine - Marseille 15h (04 91 35 65 40)03 LES GROSSES PÄPILLES Le Balthazar - Marseille 20h (04 91 42 59 57)03 SLUDGEDWENDY MJC - Miramas03 SCREAMIN’TUBES Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)05 THE DATSUNS L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)08 CATHERINE VINCENT DUO L’Histoire de l’Oeil - Marseille 19h09 SANSEVERINO L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)09 POUM TCHACK Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)09 SCRATCH CANDIES Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)10 STEPHANE GUILLAUME QUARTET Moulin à Jazz - Vitrolles 21h (AssoCharlie Free : 04 42 79 63 60)10 WEEPERS CIRCUS / LEOPARLEUR L’Affranchi - Marseille (04 91 35 09 19)10 PONI HOAX / JEAN NIPON Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)

10 ARTMANIAC Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)13 Tremplin Découverte L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)15 TANYA STEPHENS Espace Julien - Marseille (04 91 24 34 10)15 ARWEN / KARSOHN Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)16 JEHRO L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)17 MARIE ET SES BEAUX COURTOIS Venelles (Vocal 26 : 04 75 42 78 33)17 VINCENT COURTOIS QUARTET Moulin à Jazz - Vitrolles 21h (AssoCharlie Free : 04 42 79 63 60)17 STILL LIFE / CLYDE Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)17 TRIPOD / FIS(CH)ER / HEADCHARGER MJC L’Escale - Aubagne 21h(04 42 18 17 17)23 JEANNE CHERHAL Théâtre Comoedia - Aubagne 21h (04 42 18 19 88)23 WISE Le Cargo de Nuit - Arles 21h30 (04 90 49 55 99)23 ABD AL MALIK L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)23 BLUES ANARSEILLAIS Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)24 LES BORDILLES / LES ARG’S Dan Racing - Marseille 21h30 (06 09 17 04 07)26 GROUNDATION / DJ SCRATCHY Le Moulin - Marseille 20h30 (04 91 06 33 94)27 Tremplin Découverte L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21)28 OLIVIA RUIZ Le Moulin - Marseille (04 91 06 33 94)

04 BRUNO ANGELINI La Manutention - Avignon 17h (Ajmi : 04 90 86 08 61)09 WEEPERS CIRCUS / LEOPARLEUR Le Grenier à Sons - Cavaillon (04 90 06 44 20)10 Scène Ouverte Salle Benoît XII - Avignon 20h30 (Asso Spectacul’Art :06 68 68 84 84)10 SANSEVERINO Salle Polyvalente - Avignon24 JEANNE CHERHAL Salle Polyvalente - Avignon

02 LES JOYEUX URBAINS Salle Polyvalente - Peipin 21h (04 92 64 02 64)10 KENZA / TEAM 1 TEAM Café Provisoire - Manosque 21h (04 92 72 43 08)16 Les Givrés : YOSH / MINIMAN Café Provisoire - Manosque 21h (04 92 72 43 08)21 BALTHASAR STREIFF & CHRISTIANZEHNDER Théâtre Le Cadran -Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)

02 JEREMIE KISLING Théâtre Le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)09 DAVID LINX QUARTET Théâtre Le Cadran - Briançon 20h30 (04 92 25 52 52)

07 MES ANJES NOIRES L’Annexe - Bour lès Valence08 EVASION Les Cordeliers - Romans sur Isère 20h30 (Vocal 26 : 04 75 42 78 33)10 LES SUPREMES DINDES / BARATIN D’LA JOIE Théâtre le Rhône -Bourg lès Valence16 KHABAN’/ CAP AU NORD Train Théâtre - Portes-les-Valence18 LES SUPREMES DINDES / LE BARATIN DE LA JOIE / FRED K Théâtre leRhône - Bourg les Valence (Zigoto Productions : 04 75 04 51 23)

23 LES SUPREMES DINDES / BARATIN D’LA JOIE Salle des Fêtes- Bagnols sur Cèze

01 BARTH / DIVING WITH ANDY Le Trioletto - Montpellierle (04 67 41 50 09)01 Un Jamaïcain dans la Ville : BOOM CLUB / MAURESCA FRACAS DUB /SELECTA DAPATCH L’Antirouille - Montpellier 19h (06 61 87 74 59)02 Un Jamaïcain dans la Ville : RASTA BIGOUD / THE STEPPERS La Vic-toire 2 - St Jean de Vedas 19h (06 61 87 74 59)02 PAG L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)03 Un Jamaïcain dans la Ville : JIM MURPLE MEMORIAL / FDB LeRockstore - Montpellier 19h (06 61 87 74 59)03 LES SUPREMES DINDES / BARATIN D’LA JOIE La Victoire 2 - St Jeande Vedas (04 67 47 91 00)08 WEEPERS CIRCUS / LEOPARLEUR L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)09 ROULTABOUL & LES BANABOOS L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)14 TANYA STEPHENS Le Rockstore - Montpellier (04 67 06 80 00)15 SUPER HEROS L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)16 BRG / 10 RUE DE LA MADELEINE L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)21 Tremplin Emergenza L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)22 Tremplin Emergenza L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)23 Tremplin Emergenza L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)24 Tremplin Emergenza L’Antirouille - Montpellier (04 67 06 51 68)27 FRANCOIS MOREL Béziers

37, av. de Cannes - RN7 - Juan les Pins

EXCLUSIF SUR LA CÔTE !TOUTES LES NOUVEAUTÉSRock, Rap, Techno, Numérique, Analogique,Home Studio, Espace DJ...

COURS DE GUITARE, BASSE ET BATTERIE

NOUVEAU ! COURS DE PERCUS

de -10% à -50%

SUR LE MATÉRIEL NEUF !

Pour votre publicité,contactez-nous !

04 93 58 51 51e-mail [email protected]

Pour figurer dans le prochain numéro,envoyez vos infos et annonces de concerts

AVANT LE 15 JANVIER 2007fax 04 93 58 51 53courrier Nouvelle Vague - BP62 - 06142Vence cedexe-mail [email protected]

+ de concerts sur nouvelle-vague.com

janvier 2007 nouvelle vague # 1257

NV #125 14/12/06 19:24 Page 7

Page 8: NV #125 - janvier 2007

Grande messe incontournable des professionnelsde tous les métiers de la musique pour la partiesalon, et festival sans vraiment l’être pour les mélo-manes de tous les genres musicaux, du classiqueau reggae, le Midem 2007 sera le point d’orgue dece début d’année.

Le MarchéAlors que l’industrie musicale ne sait plus quoi fairepour se sortir du marasme d’où elle émet desappels à l’aide depuis quelques années, le Midemcontinue de proposer des solutions aux problèmesrencontrés par les nouveaux modes de consomma-tion de la Musique. P2P , Myspace, lecteur mp3,wifi, téléchargement de sonneries… tout a étéchamboulé en quelques années, personne n’a vuvenir la déferlante. À part évidemment les profes-sionnels qui auront suivi les conférences duMidem, qui se veut avant aussi, en plus d’un mar-ché stricto sensu un congrès de premier ordre auxconférences pointues et nécessaires pour qui veutappréhender le monde dangereux de l’industriemusicale avec le plus de cartes en main possible.Mais le Midem, ce n’est pas qu’une série de confé-rence en apparence difficiles à suivre mais telle-ment utiles, c’est aussi un marché, où tout s’achè-te ou s’échange. Cette vision certes réductrice dece salon ne doit pas faire oublier que sans maisonsde disques, attachés de presse, labels, maisonsd’édition et j’en passe, et même à l’heure de lamusique dématérialisée et des homepages, il n’yaurait pas d’artistes, et ceux-ci se contenteraientd’écumer les bars de la ville. C’est un des intérêt duMidem, faire se rencontrer les gens, pour qu’unartiste français trouve un accord de distributiondans un pays lointain, pour qu’un avocat s’entichedes lois d’édition dans un autre pays… Rien quede l’utile, et qui justifie largement le prix d’apparen-ce exorbitant affiché au dos du badge. On recon-naît un vrai pro à sa venue au Midem.

Le MidemnetUne des raisons, pour ne pas dire la raison princi-pale, de la crise que continue de traverser l’indus-trie musicale, c’est les nouveaux modes deconsommation induits par l’arrivé d’internet ces dixdernières années. Et la généralisation du hautdébit, qui permet de télécharger gratuitement desalbums entiers à une vitesse incroyable, a plongé

un peu plus dans des torpeurs effrayées les prési-dents de maisons de disques. Pourtant, des solu-tions semblent se dessiner, et le Midemnet est làpour les évoquer. Pour cette sixième édition, leMidemnet n’en finit plus de s’agrandir, c’est dire sijustement tous les espoirs sont tournés vers lespropositions qui seront évoquées lors de la seule etdense journée de conférence. D’un côté, Lestenants du tout répressifs, aimant blinder les mor-ceaux vendus en ligne, ou les Cd du commerce deDRM (sorte de verrou de sécurité qui permettentnormalement de limiter la durée de l’écoute, ou lenombre de copies) et qui n’hésitent pas à pour-suivre en justice, en piochant complètement auhasard parmi les millions d’internautes pillant lepatrimoine mondial. Et de l’autre les libertairesadeptes de la licence globale, qui permettrait delégaliser le téléchargement, mais soulèveraient biend’autres problèmes d’ordre technique. La solutionse trouve certainement au milieu, et là encore c’estau Midemnet que se dessineront les nouvelles ten-dances, les nouveaux business plans, et le futur dela musique en ligne.

Les Concerts :Heureusement il reste le live ! On aura beau télé-charger, légalement ou pas, jamais rien ne rempla-cera le côté inaltérable d’un concert ou d’une soi-rée. Le contact humain, il n’y a que ça de vrai, et lescommunions lors des show case du Midem sontlégions courantes. Cette année, et peut être plusencore que d’habitude, les aficionados vont êtrecomblés ! Le bal sera ouvert, pour la huitième fois,par les plus gros vendeurs de la planète, lors dessempiternels NRJ Music Awards, que l’on passebien vite pour parle de vraie musique. La véritablesoirée d’ouverture, qui se déroule le dimanche,change un peu de concept cette année. D’ordinai-re, c’était un pays qui était l’invité d’honneur decette soirée et qui régalait, au Martinez, les invitésfaçon « les réceptions de l’ambassadeur », avecde la musique locale et des spécialités culinairesparfois surprenantes. Dorénavant ce sera une desmajors qui recevra, et c’est EMI qui s’y colle en pre-mier. C’est curieux, mais on ne retrouvera pourtantpas que des artistes de l’écurie EMI (prononcerIhèmaïe) puisqu’au milieu de Mando Diao et Natu-rally 7 s’intercallera Shiny Toy Guns, signé chezUniversal… Simple mise en jambe en attendant les

autres festivi-tés, plus prometteuses,comme la soirée Francophonie au Martinez, avecOmar Pene et le grand albinos Salif Keita au Palais.Dans la même soirée, mais dans la salle d’à côté,ce seront des musiciens de Taiwan qui assurerontle spectacle. On ne rigole pas, car contrairementaux produits bon marché fabriqués en masse surcette île, la musique y est plutôt travail d’artisansorfèvres. Ainsi, il sera bon de découvrir Lim Gong,Chtonic ou encore The Hoak Band. Directionensuite le Janes pour l’Electronic Club avec lesPuppetmastaz, qui avaient conquis le public du fes-tival Pantiéro en août dernier, Black Devil, RadioSlave et Claude Vonstroke. Ou alors, pour resterdans les concerts, il faudra se rendre au Martinezpour l’habituelle, et toujours très réussie soirée Bri-sitsh at Midem, avec entre autres Richard James(sans le D.) et la chanteuse Amy Whinehouse. Lemardi soir rebelote avec pour commencer, la pre-mière du film Dreamgirl. Et énorme motif de satis-faction, la soirée Sounds of Jamaïca revient enfin,après six longues années d’absence. Et c’estShaggy himself, qui fera l’ambianceur de cette soi-rée où se côtoieront sur la scène dix autres chan-teurs de l’île de la Jamaïque. Shaggy était venu il ya une dizaine d’année à l’époque ou le Palm Beachétait encore disponible, et son concert reste gravédans le cœur de beaucoup. Il sera aussi questionce soir là de découvrir dans une autre salle duPalais le reggaeton, genre musical à la rythmiqueultra répétitive, particulièrement prisé du côté dePuerto-Rico et des pays d’Amérique Centrale, avecGhetto Flow et Papi Sanchez en guest stars. Pen-dant ce temps au Martinez, ce sera la soirée Sonic-bids avec The Broken Beats, Gentlemen of Distor-ted Sound et beaucoup d’autres que je vous inviteà découvrir dans le programme ci-contre. Retourensuite au Janes pour finir la nuit la déjantée Missillau live si efficace, mais aussi Shri Live et les alle-mands de Modeselektor qui retournent systémati-quement la piste de danse… A noter que lesconcerts jazz et classique ne sont pas en resteniveau qualité ces jours là, ni même les happy hourorganisés par le Midem, ou encore le Bar Pias quitient ses quartier d’hiver sur la plage du Majestic, etqu’il est fortement conseillé de vous renseigner surle site du midem pour y voir la programmation com-plète. Pour les plus malins et autres badgés, il restela soirée de clôture du label Pschent au Martinezqui recevra, en plus des résidents récurrents, Nor-man Jay, l’énorme Pete Tong et Tony Humphries.Une fois de plus, il y a matière dans cette program-mation à passer trois bonnes nuit blanches.

David Bartoli

PARTENAIREdes événements musicaux

Nouvelle Vagueoffre des places* à ses abonnés**

pour le MIDEM 2007 !Pour recevoir vos invitations*, il vous suffitde renvoyer ce coupon (ou votre choix surpapier libre), avant le 15 janvier 2007,accompagné d’une enveloppe timbrée à0,70 euros portant votre adresse pour l’en-voi des billets à : Nouvelle Vague - BP 62 -06142 Vence cedex.* Dans la limite des stocks disponibles.** Voir offre d’abonnement page 18.� Offre limitée à 4 places par abonné à

Nouvelle Vague.Indiquez plusieurs choix en cas de rupturede stock.

Choix n°1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nb de places : . . . . .

Choix n°2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nb de places : . . . . .

Choix n°3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nb de places : . . . . .

Choix n°4 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nb de places : . . . . .

Choix n°5 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nb de places : . . . . .

Choix n°6 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nb de places : . . . . .

Midem 2007

janvier 2007 nouvelle vague # 1258

NV #125 14/12/06 19:24 Page 8

Page 9: NV #125 - janvier 2007

Live Heroes ShowLes associations Terre de Sons et RAJE 88.3 FMprésentent la première édition d'un festival principa-lement destiné à promouvoir les artistes régionaux.Deux jours de live avec des formations à dominantefestive en guise de héros, à commencer par le skadéjanté des montpelliérains de Stevo's Teen, forcé-

ment. On restera dans le déluré avec lerock des grenoblois de Lutin

Bleu, adeptes d'une formuleparfaitement fonctionnelleoù pêche dévastatrice ettextes décalés, voire déca-pants, ne forment qu'un.L'orientation régionale du

festival s'affirmera encoreun peu plus avec deux forma-

tions qui utilise en partie l'occitancomme moyen d'expression, que ce

soit la fanfare ska/rock de Goulamas'K ou le ragga deMauresca Fracas Dub. Une programmation éclec-tique qui fera également la part belle à la chansonavec l'Herbe Folle ou Jabuz et leur valse n'roll surfond de textes intimistes. Quoi de mieux que de com-mencer l'année en musique. Matthieu BescondLes 05 et 06/01 à la Salle des Fêtes - Arles (13).

Les Aventuriers d'un Autre MondeIls sont six ; Six troubadours expérimentés qui manientle verbe et les notes chacun à leur manière, six aven-turiers qui rêvent d'un autre monde et d'une Terre unpeu plus ronde. Né à l'initiative de Richard Kolinka (exbatteur de Telephone) qui avait déjà réuni une grandepartie de ces aventuriers l'année dernière lors du fes-tival du même nom à Fontenay-sous-Bois, le projets'élargit désormais à 6 dates où se retrouveront sur

une même scène Kolin-ka, Jean-Louis Aubert,Alain Bashung, Cali,Daniel Darc etRaphaël. À ces artistesviendront se grefferplusieurs invités diffé-rents à chaque repré-sentation, pour des

interprétations communes de leurs répertoires res-pectifs, des duos inédits ou autres reprises. Autantd'éléments qui devraient susciter l'intérêt des férus dechanson (et du Banga), lesquels, à la lecture de cesquelques lignes, se diront probablement : « allez hopon y va, en route pour l'aventure, on ne résiste pas àl'appel de Kolinka ! Hum... » M.B.En concert le 13/01 au Dôme - Marseille (13).

MTX Reggae All StarsAutour de la personne emblématique de Martin LutherKing auquel Gang Jah Mind dédie son dernier albumDream, l'idée de l'association L'Autre Monde est deprésenter une expédition musicale dans l'histoire artis-tique et idéologique du mouvement reggae en pré-sentant 3 groupes issus de la foisonnante scène Mar-seillaise. Du rocksteady des Heatmakers, interpréta-tion Caraïbaine du jazz et de la soul music des années60, la programmation explore aussi le roots reggae

oriental du groupe Gang JahMind. Pour créer l'étincelle, legroupe joue de son bagageculturel méditerranéen à traversles textes en arabe, français etanglais, ainsi que les voix deses 3 chanteuses d'origineAlgérienne, Fouziha, Alizia et

Sophia. La soirée se terminera dans la chaleur du reg-gae dub de Sativa Dub qui mêle instruments et effetset boucles électroniques. Le Selecta Master Duclosassurera l'ambiance musicale entre les prestationsdes groupes. Venez tôt la salle ne comporte que 200places ! Emmanuel TruchetEn concert le 20/01 à la Salle Municipale de Montauroux (83).

Raoul Petite / Per.SOLoin d'être découragée par le sabotage en règle duFestival des Collines l'été dernier, l'associationContact Sud Musique enchaîne les actions de sou-tien et de renflouement. Après l'édition d'une compi-lation de soutien qui rassemblent 17 formations etnon des moindres (Yosh, Percubaba, Les GrossesPapilles, Les Fils de Teuhpu, Les Hurlementsd'Léo…) et plusieurs concerts dont celui des HighTone, Rit, et D.Fek Dub One, c'est désormais au tourde Raoul Petite et de Per.SO de se faire entendre etd'apporter leur pierre à l'édifice. Et avec Raoul Peti-te, il ne faut pas s'attendre à un pâle et minusculegalet en guise de contribution. Formé il y a déjà 25ans, la formation déluréerassasiera les oreilles desplus gourmands avec safusion caractéristique,mixture des styles lou-foque et festive, tantôtqualifiée de « barock n'roll» ou de « rock agricolesophistiqué ». Une recette inclassable qui a fait sespreuves, distillée par un groupe aux prestations scé-niques inimitables, bourrées de délires visuels etthéâtraux en tout genre. En première partie de soi-rée, la formation pop/rock Per.SO lancera les hosti-lités, emmenée par la voix déjantée de StéphaneOber, ancien guitariste de Petit Bébert. Du bon sonqui de plus est en met plein la vue, le tout pour unenoble cause : pas d'hésitation à avoir. M.B.En concert le 26/01 à l'Oméga Live - Toulon (83).

Concert 06 : Bonin Ouaib / SebscyllaBonin Ouaib et Sebscylla nous reviennent sur la scènede la salle Raimu à Cannes-Ranguin dans le cadre deConcert 06. A l'occasion de cette soirée organisée parl'association Point Com, Sebscylla présentera pour lapremière fois en live son nouvel album Face cachée. Leduo niçois formé de Sebastien Dutertry et Magali Bour-nez proposera au public des chansons vivantes et inter-actives théâtralisées. En ce qui concerne Bonin Ouaib,il s'agira de découvrir un nouveau live et sentir leseffluves de leur prochain album qui s'intitulera BO.Alternant titres rock, ballades sensuelles et groovefunky, Bonin Ouaib n'en oubliera pas ses mélodiesfraîches et originales. Enfin, pour ceux qui ne pourrontse déplacer, la web radio Digital Broadcast Channel(DBC) retransmettra le concert en direct dans son inté-gralité, avec le son et l'image. Benjamin BrégeautEn concert le 27/01 à la salle Raimu - Cannes la Bocca (06).

Un Jamaïcain dans la VilleCréé par l'association du groupe Stevo's Teen, cetout nouveau festival se donne pour ambition de fairepeau neuve chaqueannée. Le concept estsimple : à chaque édi-tion, plusieurs concertsrépartis dans les princi-paux lieux de diffusionde Montpellier, et tousaxés autour d'une thé-matique musicale commune. Pour son lancement, lefestival se consacrera pleinement aux musiquesjamaïcaines, et la programmation devrait en offrir unebonne vision d'ensemble au vue du large éventail deformations annoncées. Une déferlante de bonnesvibrations est à prévoir, que ce soit avec le reggaeroots des bretons de Rasta Bigoud, le rythm'n'bluesà la fois apaisant et entraînant du Jim MurpleMemorial, le dub de The Steppers, le reggae métis-sé de blues de FDB, le Bionic Orchestra et sa trèstrès grosse section cuivre, sans oublier le ragga occi-tan de Mauresca Fracas Dub et la tchatche de BoomClub (ex Spook & the Guay). Quatre soirées deconcerts qui donnent le ton et frappent le gong d'uneaventure qui sonne bien. M.B.Du 31/01 au 03/02 à Montpellier (34).

CONCERTSCONCERTSà venirà venir

janvier 2007 nouvelle vague # 1259

NV #125 14/12/06 19:24 Page 9

Page 10: NV #125 - janvier 2007

Que répondez vous à ceux quidéclarent que votre dernier albumest « le retour aux premiersamours de Neil » ?Neil Hannon : Je ne m'occupe pasde commenter ces types deremarques. C'est aux journalistes dedécider.Pour moi ce disque est une conti-nuité du précédent et n'a rien àvoir avec vos débuts excepté peutêtre dans le titre ?Oui, bien dit.Est ce vrai que vous avez écrit cetalbum un peu par accident ? Par accident,je veux direque jen'avais pasprévu oue s s a y éconsc iem-ment de faireun albuml'année der-nière. J'écri-vais justeb e a u c o u pde chan-sons, surtoutpour lesautres. Puisquand j'ai suque j'allaisfaire cetalbum jesavais que j'avais un énorme paquet dechansons à enregistrer avant qu'ellesne perdent leur saveurs et signification.Descendre de scène après unconcert et retrouver la vie « cou-rante » est ce la chose la pluspénible pour un chanteur ?Non, pas vraiment. Bien que la vie entournée soit l'une des plus folleschoses que n'importe qui peut faire,ça ne me pose pas de problème decesser la scène. Il y a toujoursd'autres chose (enfin j'espère !)Avez vous définitivement rangévotre album de reprise au placard ?Ne va jamais dire jamais…. (rire)Quel est le secret pour choisir 11chansons sur une trentaine ?Tu commences avec 30. Prendsensuite les 10 ou environs qui sont deloin les plus abouties ou peuvent êtreintégrées directement à d'autres pro-jets. Essaie de finir les 20 restanteschez toi, par ordinateur. Quelquesunes resteront trop difficiles. Les 18restantes sont montées et enregis-trées au studio. Les voix sont ajoutéesà l'ensemble mais il y en restequelques unes qui ne marchent pas.Des 16 , 11 sont choisies pour l'al-bum parce qu'elles marchent bienensemble. Les autres trouvent leurplace sur les faces B. C'est fini.Comme vos disques font souventappelles a des thèmes littéraireou cinématographique, pouvezvous me dire quel livre symbolise-rait le mieux « Victory For TheComic Muse » ?The Diamond as Big as the Ritz andother short stories” - F. Scott. Fitzgerald.

Combien de fois avez vous vu«Chambre avec Vue» ?Plus de 30 fois, moins de 60. Proba-blement.Je cherche le scoop : pouvez vousme dire qui est véritablement la «Diva Lady » de votre chanson ?Je suis désolé mais je ne peux le direpar crainte d'action en justice.Pouvez-vous me décrire les quali-tés et les défauts d'un fan de «The Divine Comedy » ?Vous devriez poser la question à un fan..On a l'impression avec ce dernieralbum que vous avez cessé de

v o u l o i rjouer avecles codesde lam u s i q u emoderne etvous êtesenfin livrénaturelle-ment ? J'ai, je sup-pose, adoreme plier aujeu de ce quiest permis etce qui nel'est pas enpop musicdepuis cesd e r n i è r e sannées. Je

fais toujours ca, seulement maintenantje le fait sans y penser.Produire vous même votre albumest-ce par choix ou par défaut dene pas avoir trouvé un producteurqui vous correspondait ? J'ai pensé que j'avais une idée claire decomment une chanson doit sonner etque je n'avais pas besoin de producteurentre moi et mes chansons. J'aurais eud'autres gens pour travailler au mix del'album si j'avais eu l'argent (rire).Travailler et offrir vos mots etvotre musique à d'autres chan-teurs est il la clef pour s'amélioreret repousser ses propres limites ?C'est important de ne pas donner leschansons que tu juges nulles pour toiaux. Pour chaque demande de chan-sons, tu dois te projeter autant quepossible dans l'esprit de l'artiste qui lachantera. C'est un challenge que jesavoure à chaque fois.Entre Jane et Charlotte, qui de lamère ou de la fille vous a le plusimpressionné ?Charlotte a été magnifique et m'abeaucoup impressionné. Elle étaitassez peu sure de sa voix mais s'estappliquée et l'album est parfait ! Jen'ai pas encore rencontré Jane, doncje ne peux vous en parler ! Elle a l'airtrès sympa au téléphone.Quel constat faites vous de ladécennie Tony Blair ?Un pas en avant, 2 pas en arrière.Etes vous devenu meilleur auping-pong ? Encore plus mauvais qu'avant.

Pierre Derensy

Divine Comedy

Pho

to :

To

m S

heeh

an

Quelques questions par hasard d'une rencontre, formulé à Neil Han-non le leader de Divine Comedy et voilà l'esprit british qui vient frap-per à ma porte. Beautiful yes, mais pas looser pour un copeck.Grand monsieur, grande musique, que demandez de plus ?

janvier 2007 nouvelle vague # 12510

NV #125 14/12/06 19:24 Page 10

Page 11: NV #125 - janvier 2007

Quelle est la teneur de ton nouvel album ?Mon disque est terminé et sortira à la mi-octobresous le nom de The green armchair. Il est plutôtéclectique, avec des morceaux techno et desincursions dans d'autres styles comme le trip-hopou encore la présence d'un quatuor à cordes.Cette diversité lui confère un côté “ montagnesrusses ”. Au niveau des invités, j'ai collaboré avecNeneh Cherry et Princess Superstar. Peter Mur-phy, le chanteur du groupe britannique Bauhaus,est également présent sur l'album pour un titredans une veine similaire aux productions de Massi-ve Attack et de Tricky.Tu tournes beaucoup en France et à l'étran-ger en tant que DJ. As-tu également des pro-jets de live ?Je vais continuer à faire du dee-jaying techno,même si je ne peux pas jouer mes titres les pluslents de cette façon. En soirée, j'ai déjà essayéd'en passer, mais le public attend des tempos plusadaptés aux pistes de danse. Un live me permet-trait de jouer mes morceaux trip-hop. PIAS, monlabel, m'encourage dans cette voie. Pour l'instant,je ne suis pas encore prêt faute de temps, car j'aienvie de partager le live avec d'autres musicienssur scène, mais peut-être que je m'y essayerai en2007.Ces dernières années, la techno a été trèsmarquée par le minimalisme. Penses-tu quecela va changer ?J'ai joué à Berlin au mois d'août et je me suis aper-çu que les gens en avaient marre de ce courant.On est allé au bout de la vague minimale, même s'ily aura toujours de très bons morceaux dans ce

style. En tout cas, je ne faisjamais de DJ set strictementminimal : personnellement, lecôté lancinant et monotoneme lasse énormément. Cen'est qu'une mode commel'ont été l'électroclash troisans auparavant et plusrécemment la vague rock.Comment envisages-tul'avenir de la musiqueélectronique ?A l'inverse du rock, l'électroque je défends restera confi-dentielle, avec des ventesd'album qui n'atteindrontjamais celles des RollingStones par exemple. Maispeut-être que je me trompeet que les nouvelles généra-tions changeront la donne…Comme le jazz, la musiqueélectronique s'adresse avanttout à des passionnés. Ceux qui connaissent malce genre croient que les morceaux se ressemblenttous. Car l'univers de cette musique n'est pas faci-le d'accès et il faut connaître ses codes musicauxpour l'aimer. Sans cela, il est difficile d'apprécierles subtilités de cette musique, comme la texturedes sons ou la construction des morceaux parexemple. Après la techno dans les années 90, quellesera la prochaine révolution musicale ?En musique, les innovations proviennent souvent

de la technologie ou de la drogue (rires) ! Depuisl'apparition de l'électro, la prochaine grande nou-veauté musicale n'est pas encore arrivée. Je croisque les supports de la musique vont changer. LeCD et le vinyle disparaîtront, tandis que la voie dela dématérialisation amorcée avec le mp3 se pour-suivra. Les labels demandent déjà aux artistes deconcevoir des morceaux de deux minutes pour letéléchargement sur les téléphones portables.

Marc di Rosa

De passage à Cannes cet été au festival Pantiero,Agoria est le DJ et producteur français qui monte. LeLyonnais sort son deuxième album, après avoir conju-gué succès public et critique avec Blossom, son pre-mier disque. Considéré comme le successeur de Lau-rent Garnier, il explore tous les champs de la musiqueélectronique, avec une patte élégante et personnelle. Agoria

janvier 2007 nouvelle vague # 12511

NV #125 14/12/06 19:24 Page 11

Page 12: NV #125 - janvier 2007

Votre groupe existe depuis combiende temps ?On s'fait une bouffe est né en 2001d'abord en trio, puis, quelques moisavant l'enregistrement du premier albumPortraits crachés en 2004, le percus-sionniste et le contrebassiste nous ontrejoint.Votre pedigree (anciens groupes,etc.) ?Pour la plupart des membres du groupe,nous avons joué ensemble avant la créa-tion d'On s'Fait une Bouffe, au cours desannées 90 au sein de groupe tels queChrysalys, 7bis Rue Marine, Osmose, LaCie Bami Village, Le Teo. Mais On s'Faitune Bouffe reste de loin le projet le plusabouti de nos carrières artistiques res-pectives.Pourquoi ce nom ?Au départ c'est un jeu demot sorti de la difficultérécurrente à trouver unnom de groupe. « Ons'appelle comment ? » «On s'appelle, on s'faitune bouffe ? ». Et puis,cette notion de convivia-lité et d'amitié que cenom véhicule corres-pond bien à notre nature: discuter autour d'unverre ou d'une bouffeavec les familles de sanget de cœur…Comment votremusique a évolué au fil du temps ?On a essayé un peu tous les styles, dupunk au progressif, du jazz-rock au reg-gae. Et puis un jour on s'est posé, ons'est dit qu'on voulait mettre les textesen avant : on s'est mis à l'acoustique, etcela a donné Portraits crachés. Ensuiteon s'est retrouvé à 4, dans une configu-ration un peu plus rock, mais toujoursacoustique. On a gardé les textes, maison a tenté de rendre un peu plus deplace aux parties instrumentales. Et celaa donné Un pas d'côté. Cela évolueraencore, c'est sûr. Peut-être, sans doute,resterons-nous un peu moins acoustiqueau fil des années futures…De quoi parlent les chansons ?Nos chansons parlent tout simplement(et en toute immodestie) de la vie. De lavie telle qu'on la ressent, telle qu'on lavoit et telle qu'on la vit. De ceux qui sedébattent avec elle. De nos expériences,nos envies et de nos coups de gueule.Vous pouvez nous parler de votrenouvel album Un pas d'côté ?Un pas d'côté est l'aboutissement dedeux ans d'écriture, puisqu'on a com-mencé à composer certains morceauxjuste après l'enregistrement de Portraitscrachés. Notre premier album racontaitla vie d'un quartier centré autour du barChez Maurice. Un pas d'côté s'ouvreplus au monde avec des thèmes plusgénéraux sur les couples, les décisions àprendre, les croisements de destinées.On a voulu ce titre ambivalent, pourexprimer ce pas d'côté par rapport aupremier album (tout en gardant desracines communes), ainsi qu'un pasd'coté par rapport à la vie que l'on vou-drait nous faire mener et que l'on obser-

ve parfois en simples spectateurs unpeu incrédules.Quelles sont les valeurs du groupe ?Nos valeurs ? Cent kilos d'or dans unebanque en Suisse pourquoi ? Plussérieusement je pense que les motsconfiance, amitié et convivialité nousconviennent bien.On s'fait une Bouffe, groupe engagé? Pour quelles causes avez-vousjoué ?On a joué en effet pour des causes quinous semblaient justes, des colères quinous semblaient justifiées. Parce que lesgens qui se bougent et qui se battentpour « une faille dans la citadelle » nousréchauffent le cœur !! On a joué égale-ment pour des personnes qui nous ontamené à soutenir ces causes. En disant

cela, on pense notamment à Gérard, ledirecteur d'Emmaüs St Marcel, toujoursdans le combat, la construction, le refusde l'injustice (concert pour les salariésde l'Usine Nestlé en faveur des victimesdu Tsunami de 2004…).Quelle est votre pratique d'Internetpar rapport au groupe ?C'est simple : On vit sur et par Internet.La quasi-totalité des rencontres intéres-santes que nous avons faites l'ont étésur le net. On y a trouvé le co-prod dupremier album, le label numérique pourle deuxième. On y a croisé Live In Mar-seille. Et on y a découvert des fans denotre groupe un peu partout en France.Certains n'ayant pas hésité ensuite àfaire des centaines de kilomètres pourvenir nous voir en concert. Alors, sanshésitations, pas de salut sans le Net.Si vous deviez décrire Marseille,qu'en diriez-vous ?Une ville en chantier, en ce moment !!!Une ville qui bouge, qui crée, qui seconstruit un avenir. Une belle méditerra-néenne, quoi, chaleureuse, colorée, rieu-se !!! Mais attention au revers de lamédaille, le chômage grandissant, lesdisputes pagnolesques des élus, lesghettoïsations…Le mot de la fin ?Au revoir ?

une interviewwww.liveinmarseille.com

Nouvel album Un pas d’côté.A Rebrousse Poil Productions - Les Bar-

jaquets - 4, rue des Ormes 13340 Rognac.Mail : [email protected]. Web : http://onsfaitunebouffe.free.fr.

Pho

to :

Lib

ert-

Gui

llot-

Ses

tier

Pho

to :

Pir

loui

iit

On S'fait une Bouffe est un groupe de chanson (mais pas que...) quinous trimballe dans un univers peuplé de gueules cassées, entrepoésie et culture populaire.

On s’Fait une BouffeZoom sur...

janvier 2007 nouvelle vague # 12512

NV #125 14/12/06 19:24 Page 12

Page 13: NV #125 - janvier 2007

C'est ton vrai nom Didier Super ?Didier c'est mon vrai prénom, enfin quand je bosse, et Super c'estun nom de scène, pour que le public nous croie important. On pour-rait s'en foutre d'être important, on pourrait s'appeler comme desboulangers, sauf qu'il y a l'industrie du disque. Il faut faire rêver lesgens ! Les faire rêver pour leur vendre des disques.En 2004 tu signes ton premier album chez V2. Comment enes-tu arrivé là ?Moi je viens du spectacle de rue, je fais des cascades en vélo. Seu-lement comme il pleut, souvent c'est difficile de faire mon show, pourpasser le temps, ne pas m'emmerder, j'ai écrit des chansons. En lesécrivant je me suis dit qu'il faudrait être gonflé pour chanter ça enpublic. J'ai relevé le défi et je me suis produitdans la rue. L'un de mes premiers concerts aeu lieu sur une place de Valenciennes, c'étaitorganisé par des étudiants en commerce quidevaient récolter de l'argent. C'était donc dubénévolat. Au bout de 20 minutes, les com-merçants nous ont virés, ils ont appelé les garsde la mairie qui ont déboulé un quart d'heureplus tard en Twingo. Un gars filmait la scène, ila bien aimé ça et il m'a proposé de faire un site: didiersuper.com, ça tombait bien puisqu'enmême temps, j'avais fait une démo. C'est lavraie histoire, mon bazar a démarré comme ça.Après ça, grâce au bouche à oreille, le site abien marché, une démo est arrivée chez V2.Les gars du label ont rigolé pendant unesemaine en l'écoutant, et puis ils se sont ditque leur boulot était de faire des disques. Ilsm'ont donc appelé et on a fait le machin. Tu vas plus loin dans ton discours surscène que sur l'album, t'es-tu auto-cen-suré sur le disque ?Les gens connaissent le disque puisqu'ils l'onttéléchargé. Ils viennent pour entendre autrechose, de la musique, mais nous on sait pas faire de musique donc onva plus loin. Comme ça le public en a pour son argent et nous, on sefait moins chier. Car si on s'ennuie, le public il s'en rend compte, tu lesemmerdes et du coup c'est plus ton métier, tu dois faire autre chose.C'est qui ton public ?On essaie d'élargir, d'être le moins étudiant possible. Un public quitient à l'alcool. Ce soir, je pense que si on avait passé au lance-flammes le public il resterait plus beaucoup de jeunes à Nice.

D'après toi, comment te perçoit-on ?J'en sais rien, moi je fais mon truc. Les gens, ils prennent ce qu'ils veu-lent. La question est que certains prennent ça au premier degré commeles Chrétiens prennent la Bible au premier degré ! Mais en 30 secondestu vois que je ne sais pas jouer de la guitare, tu as donc compris. Maisle showbiz fait qu'il y a des affiches de moi d'un mètre. Je deviens donccrédible. Et quand tu deviens crédible, quoi que tu dises, tu as raison.Et des fois, le public applaudit à tout et n'importe quoi. Mais bon, on ne

peut pas empêcher les gens d'être cons.Est-ce que tu connais Jean-Luc Le Tenia ?On devait faire une interview croisée entre lui,Pustule l'ardéchois et moi. Depuis, Pustule, il adisparu, il tourne plus, il trouve plus de date. J'aidonc écouté à cette occasion l'album du Tenia.On m'avait dit : écoute ça, c'est marrant. J'ai pastrouvé ça marrant. Ensuite je l'ai rencontré et ilne rigole pas. Je me suis alors dit qu'il était dan-gereux et du coup son disque, on l'a jeté par lafenêtre de notre voiture alors que j'allais jouer àVilleurbanne, il doit être entre Chalon-sur-Sâoneet Macon. Comme il est sérieux, je trouve qu'ilest fou, bien sûr, cela n'engage que moi.Tu reprends Johnny sur scène, tu aimesvraiment ?C'est le meilleur, personne ne fait mieux que lui.Tu roules en BX ?Non en vélo (BMX), au moins tu ne te fais pasenlever des points sur ton permis.Peux-tu nous donner des pistes de trucs àdécouvrir en musique, cinéma et litterature ?En musique : Fred Radix. C'est génial ultra dansla mouvance entre Thomas Fersen et Benabar.

Pamela Burne, elle est de Tours, ce n'est pas connu, mais ça déchire tota-lement. Pour les autres pistes, j'ai arrêté Courchevel je vais à Val Thorens.

Simon Pégurier& Benoît Belascoune interview www.loreillequigratte.com

Album Mieux vaut en rire que s'en foutre (Chronowax/V2).Web : www.didiersuper.com.

Didier SuperJe crois que tout êtrenormalement consti-

tué ne peut qu'êtrechoqué par un

concert de DidierSuper. Le concept estcelui d'un gars qui ne

sait ni chanter nijouer de la musique,

fait des chansons cri-tiquant la beaufferie

ambiante en insultanttout le monde à tout

va. L'album Mieuxvaut en rire que s'en

foutre est franche-ment réussi : un sket-

ch musical d'unedemi-heure. Mais surscène Didier poussele bouchon plus loin

et cela devient diffici-le à avaler. Nous

avons souhaité ren-contrer le personnage

pour savoir où il sepositionnait : 1er ou2éme degré ? Finale-ment nous rencon-

trons un artiste de rueépanoui qui après

avoir cherché à nousdéstabiliser nous

explique la genèse deson œuvre, passant

constamment del'homme à l'artiste,

nous obligeant à lireentre les lignes. En

somme il se livre touten gardant le flou.

“C'est celui qui dit qui y est !”

janvier 2007 nouvelle vague # 12513

NV #125 14/12/06 19:24 Page 13

Page 14: NV #125 - janvier 2007

On va commencer par une petite et tradition-nelle présentation du groupe.Il y a Vincent que l'on appelle Monsieur Tchack, grandpoète Varois et batteur. Ensuite il y a Thomas, Mon-sieur Poum…Poum Tchack ?Oui… En fait les Poum Tchack nous ont volé l'idée ily a longtemps… (rires). Donc Monsieur Poum, Tho-mas, c'est le bassiste. Puis il y a Jean-SébastienBapt, l'accordéoniste, ensuite il y a moi, Momo, chan-teur/guitariste, Mathieu, le sonorisateur, qui est plusqu'un sonorisateur parce qu'il compose avec nous etil a vraiment un rôle assez important. Et ensuite il y aNico aux lumières. Ça, c'est l'équipe de base. Aprèsil y a l'équipe étendue avec Delphine, notre “ mana-gemuse ”, qui est manager, mais qui compose desmorceaux et chante, et Benjamin, notre metteur enscène.Je crois savoir que cer-tains d'entre vousfont partie des Ratss'Cassent ?En fait les Rats s'Cas-sent existent depuis 10ans, depuis 96 (NdA :année du Rat…). Legroupe été crée à la suite du split de Axam. Moi demon côté, avec Delphine, j'ai créé les Rats s'Cassent,Jean-Marie est parti avec les Kanjar'oc, Jeremy etKarine, la chanteuse, sont partis vers Watcha Clan etle batteur Sam est parti avec Dupain. On était vrai-ment dans le vivier culturel marseillais. En fait, onretrouve quasiment les mêmes membres dans lesdeux formations, sauf que chez les Rats s'Cassent, ily a en plus Tibo, trom-boniste et chanteurdes De la Colline, etChristine également autrombone. Sinon, toutle reste, c'est lesmêmes, c'est la mêmeéquipe.Qu'est-ce qui vous adonné envie demonter une forma-tion en parallèle ?Les Rats s'Cassent,c'est du rock ska/punk,totalement électrique.Cinq ans après la créa-tion de la formation, on a voulu s'orienter vers unedémarche plus acoustique et on a crée Les GrossesPapilles. Au début on faisait un peu de reprises, unpeu de chanson française, un peu de VRP, bon Lesgrosses papilles, hein, la chanson des VRP, Thomasétait à la contrebassine et on faisait les marchés à Aixet dans le coin. Souvent, on a fait la première partiedes Rats s'Cassent d'ailleurs. De fil en aiguille, on acréé, on a composé, et maintenant, Les GrossesPapilles, c'est autant électrique que les Rats s'Cas-sent, parce que sur le spectacle qu'on est entrain demonter pour la sortie de l'album le 9 janvier, on a sortiles Marshall, les appareils électroniques, les sam-plers, etc. À mon avis, dans quelques années on vaindexer les deux, mais sans s'en rendre compte.Les Grosses Papilles comme nom de scène, unalbum qui s'intitule Dans la langue, vous êtesles fils spirituels de Jean-Pierre Coffe où il fauty voir quelque chose comme “ nous cuisinonsles mots à notre sauce ” ?Ouais c'est pas mal ça. C'est-à-dire qu'il y a le motproprement dit, notamment au travers des petitsrecueils que l'on écrit avec Vincent (NdA : ils sontd'ailleurs à la recherche d'un éditeur, à bon enten-deur…) ; on joue avec les mots, on fait de la poésieà la fois traditionnelle, un peu alambiquée, quelque-fois en alexandrin tout ça, mais après on fait aussiune poésie complètement folle, psychédélique. Onest un peu les fils spirituels de Raymond Queneau.

Donc dans Les Grosses Papilles, il y a le côté desmots que l'on aiment bien travailler et malaxer,d'ailleurs tout le monde écrit dans le groupe, et aprèsil y a le fait que l'on chante tous, tout le monde donnede la voix.Et au niveau de l'écriture des textes, commentça se passe ?Il y a un peu toutes les expériences. Des fois, il y en aun qui arrive avec un texte entier et on ne le retravaillepas, quelquefois il y en a un qui arrive avec une phra-se et on s'y met un peu tous, quelquefois c'est lesdeux qui sont mis ensemble, etc. La seule formulemagique qu'il y ait, c'est que chacun écrit, et ça, çaapporte beaucoup parce que quand on afait Postillons et cra-c h o u i l l i s

(NdA : premiervéritable album), il n'y avait que

moi qui écrivais à l'époque. Du fait que tout lemonde se sois mis à écrire, le groupe appartient vrai-ment à tous. En lâchant pas mal de choses de moncôté, ça a nécessité que les autres s'impliquent beau-coup plus. Donc là, on est tous un peu des leaders,même si c'est quand même assez difficile et qu'on atous des influences différentes, de Mr Bungle au rockindé suédois et norvégien, en passant par la chansonfrançaise ou tout ce qui est rock américain genre Fish-bone, etc. Ce n'est pas forcément évident de mixertout ça, donc on élague pas mal.

Pour en revenir aux mots, si vous les cuisinez àvotre sauce, comment est-ce qu’on peut quali-fier celle-ci ?C'est une sauce où l'on retrouve vraiment les quatregoûts : le sucré, le salé, l'acide et l'amer. Et en mêmetemps, on goûte un peu à tout, il y a plein de saveursqui restent découvrir. Sur l'album, il y a du punk rocket plein d'autres choses, d'ailleurs on a enregistrétrois fois l'album avant de le sortir… On a vraimentcherché, trifouillé, jusqu'au point où on s'est dit ; “bon alors les gars, qu'est-ce qu'on fait maintenant ”.On essaie vraiment de les chercher ces saveurs, etdans le futur, à mon avis, on va encore faire d'autresexpérimentations.D'après toi, de quels ingrédients une bonnechanson ne peut pas se passer ?Il faut qu'il y ait une alchimie, un cadre, bien qu'au-jourd'hui celui du couplet/refrain ait tendance à s'ef-facer. Ce contexte de la chanson tel qu'on le connaîta tendance à disparaître et à évoluer, même si on estencore un peu là-dedans. Et puis il y a les paroles, ilfaut vraiment qu'elles soient en adéquation avec ceque l'on est. Je ne veux pas dire qu'on chante quedes choses qui nous correspondent, puisque jechante aussi les mots des autres, mais il faut vraimentque ce soit totalement assumé, il faut adhérer à fond.Dans la chanson, il ne faut pas qu'il y ait de doutes àla base. Après la formulation, c'est subjectif. Nous onest parti, on faisait vraiment de la chanson française

couplet/refrain, inspirée de nos Pères, aujourd'hui onen arrive à une nouvelle intro du spectacle (NdA :certaines chansons du spectacle ne sont pas surl'album, dont cette intro) qui est vachement abstraite,sans couplets/refrains, mais on est vraiment à fonddedans. C'est vrai que la vraie formule, c'est cou-plet/refrain et un bon gimmick, mais bon, on enrevient un peu de tout ça.Sur le morceau Les mots, tu trouves cesmêmes mots “ chiants ” et “ emmerdants ”…?(rires) Ca c'est une morceau que j'ai écrit moi. En fait,ça fait un moment que je me bats avec moi-même,parce que l'inspiration n'est pas toujours facile. À lasuite de Postillons et crachouillis, le premier vraialbum, je n'ai plus rien écrit, donc tout le monde étaitdevant le fait accompli : soit le groupe s'arrêtait parceque je n'avais plus rien à dire, soit on trouvait unesolution. Tu le vois pour la majorité des groupes, ils

font un, deux, troisalbums et quand ça tour-ne autour du chanteur,souvent le dernieralbum est euh… D'oùl'importance d'appor-ter du sang neuf. Etpuis le fait que les

autres aient écrit leurs chan-sons, moi ça m'a inspiré, donc après j'ai

réécrit. C'est chiant, mais en même temps, c'estvachement enrichissant d'écrire, c'est apaisant. Onaime bien l'ironie et le contresens.Ce même titre Les mots en compagnie de MonCôté Punk, est-ce que c'est un peu un clin d'œilau Les mots de la Rue Kétanou ?Et oui. On a fait un concert ensemble au Kality StreetFestival cet été. Tandem nous a prêté gentiment leslocaux du studio, et après la balance on est tous par-tis là bas (NdA : sans Loïc Lantoine pour des raisonsque Momo m'interdit formellement de vous divul-guer, tout en rigolant… Mystère, mystère). On seconnaît assez bien en fait. On a failli faire une colla-boration avec les Fishbone aussi, mais ça ne s'est

pas fait à cause dequelques petits soucisde RER.Et votre côté punk àvous ?Ben nous le côté punk,ça fait partie de notreculture aussi. Avec lesRats s'Cassent, on faitdu punk depuis 96,alors que la scènepunk marseillaisen'existait pas. On nefaisait pas que dupunk, on était aussidans la mouvance ska

et on était apparu sur une compil' Stamping with defrogs en compagnie des Marcel qui n'étaient pasencore connu à l'époque. Nous on aime bien lesfausses pistes, on nous attend là et hop on apparaîtde l'autre côté. On aime bien faire les méchants, lescons, pour montrer après qu'on a du cœur et qu'onfait ça pour rigoler. On aime les Svinkels, les groupescomme ça qui ne se prennent pas au sérieux, maisqui en même temps assurent bien. On a même fait lapremière partie des Burning Heads et on a trop kiffé.En amoureux des mots, il va falloir que tu medonnes celui de la fin…Je ne sais pas trop. Disons que l'on va participer à latournée Aux Urnes Etc où l'on peut retrouver sur lapage d'accueil du site le morceau La soupe aux opi-nions, qui est bien à propos les élections arrivant.Après notre militantisme, c'est simplement d'aimerles choses vraies.

Matthieu Bescond

Nouvel album Dans la langue (Postillons et Cra-chouillis Prod./Productions Spéciales).En concert le 19/01 à l'Espace des Arts - Le Pradet(83), le 20/01 au Forum Fnac - Toulon (83), le28/03 à l'Espace Julien - Marseille (13).

Postillons & Crachouillis Production - 19, rue PaulLendrin 83000 Toulon. Mail : [email protected]. Web : www.lesgrossespa-pilles.com. 06 85 70 04 96.

Les Grosses Papilles sont de retour avec un second vrai album intitulé Dans la langue.Chaînon manquant de la chanson française, à mi-chemin entre le côté passionné d’unJean-Pierre Coffe et l’appétit ravageur pour les sôceuuu en tout genre de Maïté, lesGrosses Papilles émoustillent les sens de leur cuisine raffinée. Jouant des mots avec uneriche palette de sons, ces acrobates de la langue débouchent les oreilles et redonnent lesourire à tout mal embouché qui se respecte. N’ayons pas peur des mots, cet opus esttout simplement succulent.

Zoom sur...

Les Grosses Papilles

janvier 2007 nouvelle vague # 12514

NV #125 14/12/06 19:24 Page 14

Page 15: NV #125 - janvier 2007

On m'a dit de faire vite car tu étais fatigué ?Je t'avouerais qu'on ne dort pas beaucoup en cemoment…Je voulais te demander pour commencersi ce Bordel magnifique est un lived'amour pour la province ?(rire) Ecoute, je vais la ressortir celle-làdans la promo ! Un live d'amour pour laprovince oui, je suis super fier d'avoirenregistré ce disque à Lille car dans leNord, c'est toujours la fiesta et les genssont heureux, nous amenant beaucoupde choses…. Bon allez, pour ne pasmentir il y a aussi un peu de Parisienssur le disque.Pourquoi n'avoir pris que ce live,alors qu'apparemment tu as enre-gistré sur plusieurs dates et lieux ?En fait, ce qui s'est passé c'est qu'on aenregistré avec le gros matériel à Lillesur un one-shot. On a ensuite faitquelques enregistrements à droite et àgauche, mais ils ne sont pas exploitables.On s'en est surtout servi pour le DVD où làil y a des images d'un peu partout.J'ai eu beau chercher une référence pourle titre de ce disque dans nos nombreuxlivres communs qui sont souvent des clinsd'œil pour toi sur tes titres de disques, mais jen'ai pas trouvé pour Le bordel magnifique,pourrais-tu me donner la clef de ce titre ?Ça se rapproche du looser magnifique. Le bordel,c'est surtout pour souligner le moment ingérable,quand tu es en concert, que ça dépasse l'entende-ment, ce moment magique du concert.C'est ce que tu recherches quand tu joues surscène ?Oui, le moment où c'est celui, entre nous les musi-ciens et le public, qui arrivera à faire le plus le con(rire). J'aime ce passage du non-retour… Quant àMagnifique, après une tournée à plus de 400 000personnes et que tu prends des sourires, des cristout le long, c'est un élan musical incroyable.Pourquoi t'es-tu arrêté à 14 titres sur l'albumlive ?Tout simplement pour une question de place sur leCD. J'aime bien aussi l'idée d'énergie, un live pluslong tu peux le faire, mais tu dois passer par l'imagepour être dans l'ambiance de l'histoire.Quand on te voit sur scène, tu parles beaucoup auxgens, alors que sur le disque les titres s'enchaînent,c'était un choix de mettre off ces interludes ?J'ai choisi délibérément de les enlever. On doit m'en-tendre deux trois fois hurler « Lille » je crois…Ouais je te confirme qu'on t'entend très bien ledire !(rire) Liiillle ! Oui, je ne sais pas pourquoi j'ai vouluenlever les mots sans rien d'autre que la musique,sûrement pour que chacun du Nord au Sud et del'Est à l'Ouest puisse mettre les mots qu'ils souhai-tent. J'adore l'idée que celui qui écoute et qui m'a vusur scène puisse se dire, c'est à ce moment-là qu'ila dit ça ou ça. Chacun se rappelle son concert.Si on regarde la track-list dans le live onretrouve beaucoup plus de titres de Menteur ?Ce n'est pas calculé du tout ! C'était juste ce que jeressentais du live et ce qui me revenait le plus. On ahésité par exemple sur une version du Vrai père quisonne totalement différente en concert et que j'au-rais voulu mettre, mais ça on le balancera sur le netou ailleurs.L'apport des cuivres ouvre un spectre différentà tes compositions ? Les cuivres, c'est une découverte pour moi, ils sontvenus sur l'enregistrement de Menteur et depuis onne s'est pas quitté, je voulais les avoirs en tournée.Ce qui me plait, c'est qu'ils donnent une vraie cou-leur distincte à mes chansons. Sur la fin de C'estquand le bonheur, il y a un côté Mano Négra quim'enchante.Et sur le début, il y a un côté feria !Ouais ! Tout à fait ! J'adoreDans ce live, ce qui te caractérise, c'est que tuoffres beaucoup au public, tu lui laissesprendre la piste, mais tout en montrant que turestes le maître de cérémonie, c'est un bordelmagnifique mais pas le bordel tout court ?

Il y a des soirées où c'est vraiment le gros bordel etquand ça suit de partout, quand les gens reprennent

les chansons, tu es transporté et là c'est gagné.J'ai du mal à me regarder en vidéo, mais là j'étais

obligé de me regarder et j'ai vu que parfois jeme contente de faire les grands gestes avecles bras et ce sont les gens qui chantent lesrefrains (rire). Je ne m'en rends pas tropcompte quand je suis sur scène… En fait,je suis un gros branleur ! (rire).Lorsque j'ai vu tes différents pas-sages, j'étais sidéré de voir desjeunes de 14 ans prendre Je nevivrais pas sans toi ou d'autrestitres sans, je pense, avoir le vécunécessaire pour les comprendrevraiment. Des fois penses-tu chan-ter autre chose que ce qu'ils enten-dent ?Oui… tu as raison, je le réalise tous lessoirs. Par exemple cette chanson : Je ne

vivrais pas sans toi, il y a des propos vio-lents dans cette chanson et une histoire par

forcément gaie. Et tu les vois reprendre encœur le prénom Emma.

Christophe me disait qu'il ne savait plus lenombre de gens qui ont fait l'amour sur

Aline et le nombre d'enfants qu'il a encoura-gé à naître dans les foyers, as-tu déjà euconfirmation qu'après Pensons à l'avenir, laFrance se soit repeuplée ?Je vais te dire un truc, il y a un jour, une fille me disaitqu'elle faisait régulièrement l'amour sur Je m'en vaisavec sa copine et ça m'a beaucoup flatté. Y en a pasmal qui m'ont parlé de flirt suite à cette chanson.Tu installes une intimité troublante sur le liveau moment de cette chanson ?Au milieu oui ! (rire) A un moment donné les techni-ciens sont montés sur scène un soir, et ils étaient àpoil. Moi je ne savais pas, j'étais en train de chantersérieusement.(rire) Tu reviens pour une série de concert piano-solo c'est ton passage sous cette forme auQuébec qui t'as motivé à le faire ici en France,ou c'est de voir Daniel Darc faire ce genre deprestation angélique ?C'est pas piano solo, disons que ce sera un concertacoustique. Moi je joue de la guitare acoustique,julien est à son piano, plus les cuivres.Cela va beaucoup changer ta manière d'appré-hender la scène ?Ça change totalement. Moi je chante différemment,les mots sont beaucoup plus posés, il y a une pro-miscuité avec le public. On peut vraiment discuter.C'est vraiment rigolo, hier on a joué du côté d'Agen,et Cabrel est venu jouer avec nous, on a fait un duosur Encore et encore avec le piano et les cuivres.Pour moi ce fut un grand moment de musique.Tu as la chance de réaliser tous mes rêves :rencontrer Cantona, faire une étape du Tour deFrance, c'est vraiment ça le bonheur : d'avoirconnu les jours de vache maigre et maintenantde profiter de tout. N'as-tu pas peur qu'onfinisse par dire « mais merde il en fait trop », etde ne plus bien savoir où se trouve le chanteurdans tout ça ?Sincèrement, je m'en fous. J'emmerde ceux quidisent ça (rire). Je prends du plaisir, je ne vois paspourquoi je m'en priverai. L'étape du Tour de France,je l'ai faite avec Didier Wampas, il sautait partoutcomme un gamin. C'était génial.Cette fois, entre la fin des concerts et le pro-chain album, tu vas prendre le temps de respi-rer ?Ouais, cette fois-ci je m'arrête. On part en Amériquedu Sud faire quelques dates en janvier et après j'ar-rête. Si le timing est normal j'enregistrerais fin d'an-née 2007.Je suis obligé de revenir sur Laurent Fabius etson acte de piraterie ?Ce qui m'a emmerdé, c'est qu'il ne me demande pasl'autorisation. J'étais en tournée et soudain en allu-mant LCI le soir je vois « Le chanteur Cali ouvre lacampagne de Fabius ». J'ai juste donné un commu-niqué pour démentir cela.

Pierre Derensy

En Cali, il doit y avoir un petit peude Tintin globe-trotter, beaucoup de

Zorro vengeur et intègre jusqu'aubout de la cape, et quelques gènes

du Marsupilami bondissant auxquatre coins de la province. En nousoffrant Le bordel magnifique, live de

sa dernière tournée, il confirmetoutes ses dispositions à incarner le

vitrail d'un millier de référents quiresplendissent sous l'astre lunaire.

En musique, on pourrait vite le cata-loguer dans la liste des bêtes de

scène où trônent allégrement Brelou Ferré. Oui, Bruno Caliciuri, grâce

à ce disque, est vraiment magni-fique et fout le bordel, un bordel

joyeux et festif, un bordel tragiqueet émouvant par les pleurs qu'il

nous arrache sans vergogne, un vraibordel où il fait le tour d'une presta-tion scénique exceptionnelle sans

jamais nous décevoir. Il y a desmecs parfois qui vous donne envie

d'être à la hauteur, d'être à leur hau-teur car privilégiant le partage à la

glace froide d'un spectacle sansâme, Cali en fait partie : chapeau

l'animal.

Cali

janvier 2007 nouvelle vague # 12515

NV #125 14/12/06 19:24 Page 15

Page 16: NV #125 - janvier 2007

Hass Keïta Djaman (CPBProductions/Nocturne)Malien d'origine ivoirienne, HassKeïta a fait partie de la premièrevague reggae des années 80. Ilforme un trio avec ses frèresOusseyne et Ismaël Issaac et

participe à l'éclosion d'une génération d'artiste Afro-reggae venant d'Abidjan. Elu meilleur espoir RFI, ilconnaît la consécration avec le morceau Children ofAfrica en 89, enregistré avec les Wailers. Il partici-pe à de grands évènements musicaux tels que leconcert en faveur d'Amnesty International. Auteur,compositeur, interprète, Hass Keïta revient audevant de la scène vers la fin des années 90, aucôté notamment de la jeune génération commeTiken Jah Fakoly. Également percussionniste et gui-tariste de talent, Hass Keïta nous offre avec ce nou-vel album, Djaman, un voyage ensoleillé au goûtd'ailleurs. Des influences roots incorporant du bonson rock, en passant par des notes de blues, toutcela enrobé d'un fond sincèrement jamaïcain, voilàcomment résumer cet opus plus que réussi. À noterla traduction en français de toutes les paroles dansle fascicule, ce qui nous permet d'apprécier labeauté et la vérité troublante et profonde de cestextes. Laure Rivaud-Pearce

Shri East rain (Drum the BassLtd/Productions Spéciales)L'Inde est à la mode ces dernierstemps. Les films bollywoods s'ex-portent et s'imposent commecarte de visite d'une variétéindienne douce et sucrée. Pour-

tant, l'Inde c'est avant tout une multitude d'instru-ments traditionnels : tablas, sitar, saranghi, flûteindienne… Et une architecture musicale complexeaux sonorités aiguës mais paisibles, apaisantes. Etbien Shri incarne cette musique traditionnelle et lapousse au-delà de ses limites, vers l'électro. Originai-re de Bombay, Shri a été un des acteurs-clés de l'es-sor de la scène Asian Vibes, un mouvement né audébut des années 90 au cœur de Londres, qui comp-te dans ses rangs Asian Dub Fondation. Avec sonnouvel album, East rain, Shri assied sa réputation demulti instrumentiste hors normes, et nous fait décollervers l'Inde pour un voyage musical où se mêlent tra-dition et technologie. Mariama Diané

Foo Fighters Skin and bones(RCA Records/Sony BMG)Les Foo Fighters avaient placé labarre très haute, il y a un an etdemi, avec l'excellent In yourhonor, double album électriqueet acoustique. Les amateurs

seront à nouveau ravis à l'écoute de Skin andbones, une perle live acoustique revisitant les mor-ceaux qui ont marqué l'histoire du groupe depuis

10 ans. De nombreux invités ont accompagné legroupe lors de ces concerts donnés durant l'été2006, et ce sont autant de touches de violons, cla-viers et percus qui renouvellent délicatement leshymnes rock des Foo. On reste donc attentif etagréablement surpris par la redécouverte de mor-ceaux tels My hero, Everlong, Big me ou encoreMarygold, Friend of a friend, tous deux del'époque Nirvana, et de morceaux plus récents desderniers albums des Foo Fighters. Cet album ajou-te ainsi la dimension acoustique au talent des FooFighters, on ne peut finalement pas s'empêcherd'imaginer la valeur symbolique que ceci doit avoirpour Dave Grohl. Un très bel album violemmentcalme et rafraîchissant. David Jeanne

Samy the Fish Sammy thefish (autoproduit/Seaweed Music)Premier opus éponyme pour letrio franco-biélo-nippon du grou-pe Samy the Fish. Enregistré àToulouse, le premier essaid'Ayumu Matsuo (batterie, gui-

tare), Samuel Luiggi (voix, Fender Rhodes) et Dmi-tri Tokarev (contrebasse) est largement transfor-mé. Rien n'est laissé au hasard : de l'écriture soi-gnée et réaliste à l'atmosphère globale hip-hopjazzy en passant par des rythmiques lourdes etlentes. La voix grave et chaude, presque noncha-lante de Samuel Luiggi contribue à créer un uni-vers sombre, intimiste mélancolique et généreux.Samy the Fish le cosmopolite puise sa force danssa différence, ses mélanges et l'échange, avec unseul objectif : celui de nous faire basculer dansson univers. Sammy the Fish est à suivre de trèsprès… Benjamin Brégeaut

Seaweed Music - 11, impasse Vauban 82000Montauban. Mail : [email protected] : www.samythefish.org. 05 63 92 91 63.

G-Swing Swing for modernclubbing (Universal)Du swing remixé… Premièreréaction : on plisse les yeux, ongrince des dents, on a peur eton crie sacrilège ! Pourtant G-Swing est une incroyable ren-

contre de deux styles musicaux, sans que l'un etl'autre ne soient dénaturés. La chaleur du swingréchauffe l'électro sophistiquée ; le swing estsublimé. Avec G-swing, on se régale. Nosoreilles sont égayées par les voix originales deNina Simone, Ella Fitzgérald, Joséphine Baker etles compositions de Duke Ellington. Une bonneinitiative donc de la part d'une bande deremixeurs allumés, rassemblés sous la houlettede Romain BNO et Etienne Mignard. Ils réinven-tent un swing “ nouveau millénaire ”, electro,house et jazzy, 70 ans après le temps béni desbig band. Mariama Diané

Compilation Stories of TheDogs - Songs for Dominique(Lollipop Records/PIAS)Un double CD bourré jusqu'à lagueule, deux fois 24 titres, 48interprètes, il fallait bien ça pourrendre hommage à Dominique

Laboubée, le charismatique leader du groupe TheDogs, décédé hélas bien jeune en 2002. On trou-ve pas mal de ceux qui ont partagé la scène à lagrande époque des Dogs, celle du sublime albumToo much class for the neighbourhood, mais aussiles nouveaux venus, jeunes pousses de la scènerock actuelle, les descendants tels Cowboys FromOuterspace, Neurotics Swingers ainsi que JohanAsherton et sa voix magnifique. Pour ouvrir le pre-mier CD comme pour mieux laisser la place auxreprises qui suivent, c'est le grand baladin New-yorkais Elliott Murphy qui interprète le magnifique,tragique Deep drunk In love. Trop classe ! Àdéguster sans modération ! Merci Dominique. Onpourra lire en écoutant ces CDs, le recueil de 22nouvelles noires Histoires pour Dominique écritespar la crème du polar français, Crifo, Oppel, Pouy,Raynal, Baranger. À découvrir surwww.krakoen.com. Jacques Lerognon

Touré Kunda Live Paris-Ziguinchor (Scènes Produc-tions/Wagram)Dans les années 80, une Franceouverte au monde a su rassem-bler les talents musicaux despays désargentés d'Afrique et

du Maghreb en leur offrant des scènes et uneindustrie du disque pour faire naître la world musictelle qu'on la connaît. C'est en 1977 que TouréKunda se forme à Paris, aujourd'hui trentenaire, legroupe ressort ses 12 albums dont le magnifiqueLive Paris-Ziguinchor, du nom du chef lieu de labasse Casamance, région frontalière du sudSénégal. Ce live que certains ont beaucoup écou-té depuis 1984, sa date de sortie, est un témoinde ce que peuvent faire deux mondes qui mettenten commun culture, hommes et savoir faire : demagnifiques mélodies, des rythmes dansants, uneforte culture africaine mise en beauté par desinfluences soul, reggae et funk 70's. Dans lesannées 80, Touré Kunda remplissait les stades etpassait en boîte, aujourd'hui le groupe a retrouvéune vie normale de musicien, avec des concerts àtaille humaine, de toujours très grands musicienset une chaleur Sénégal garantie. Cet album est enmême temps pour moi l'évocation d'une époquedorée, un voyage vers mes nouvelles attaches et lerêve d'un grand monde fraternel et riche de la cul-ture de chacun. Si, comme moi, vous pensez quela musique apprend à vivre, vous vous rendrezcompte qu'un concert de Touré Kunda rend lemonde meilleur. Emmanuel Truchet

L'Air de Rien Luttopie( T V Q E P -Ta c t i k o l l e c t i f -Abelya/Mosaïc)En trois petites années d'existen-ce, L'Air de Rien a rondementmené sa barque ! Le comboToulousain de 6 musiciens sort

son premier album Sans commentaires en 2003,disque qui donne le coup d'envoi d'un marathonde concert, de rencontres et de collaborationsfructueuses. En première partie de “ débutants ”tels que la Rue Kétanou, Tarmac, Goran Bregovic,Emir Kusturica ou Les Ogres de Barback (dont lechanteur, Fred, intervient sur un titre du dernieropus), “ l'air de rien ”, la formation se fait de laplace dans le paysage musicale hexagonale. Cedeuxième album, Luttopie, confirme l'essai avecbrio, en gardant pour mot d'ordre « les chansonscuivrées », comme ils aiment à les définir. Encorede la chansonnette festive, me direz-vous ? Certesmais, musicalement très riche (guitare, percu,trompette, trombone, contrebasse, basse et batte-rie), l'album recèle de véritables petites perlescomme Allons z'enfants, Marseillaise détournéequi ironise sur le cirque des présidentielles à venir.Un délice. Aurélie Selvi

Jacques HigelinAmor doloroso (EMI)Huit ans depuis le dernier album studio du beauJacques. Car même si entre-temps il enchantait lafoule avec les chansons de Trenet, sa verve, sa poé-sie, ses audaces et sa tendresse commençaient àmanquer. Avec Amor doloroso, qui confirme ce goûtde l'épure textuelle et de la rime malicieuse, il revientdonc en grande forme puisque depuis vingt ans, iln'avait jamais été aussi inspiré, grave et sensuel, savoix aussi savoureuse, déclinant en douceur desnuances de bluesman et passant avec aisance de larudesse du rock à la légèreté des berceuses roman-tiques. Un album plutôt charnel, réalisé avec la col-

laboration de RodolpheBurger. Amor dolorosoest une déclarationd'amour aux accentsdésuets, une promessetenue, un poème pour dire« je t'aime » en chanson,avec, comme dans toute leshistoires d'amour, des Prisede bec et des Ice cream pour se réconcilier en dou-ceur. Les sentiments y sont tenus en toute sobriété,fouillés et dépouillés avec une sincérité presquenaïve, mais toujours avec la même beauté qui fait deJacques Higelin l'un des seigneurs de la chansonfrançaise. Cristel Bérard En concert le 17/02 à l'Auditorium du Thor (84) etle 03/03 à l'Espace Julien - Marseille (13).

Le disque du mois

CHRONIQUES CDCHRONIQUES CD TeletubbiesBisounoursChevaliers du ZodiaqueDragon Ball Z

Ken le survivantLége

nde

(ani

mée

)

janvier 2007 nouvelle vague # 12516

NV #125 14/12/06 19:24 Page 16

Page 17: NV #125 - janvier 2007

Jerry Lee Lewis Last manstanding (Shangri-La/Naïve)Jerry Lee Lewis, 71 ans, a tou-jours, si ce n'est bon pied bonœil, un jeu de piano étonnant.Comme pour fêter ses cinquanteannées de tribut au rock'n'roll il

s'offre pour ce nouveau CD 22 collaborateurs dechoix, de Jimmy Page à Neil Young en passant parRingo, Keith Richards et Bruce Springsteen him-self. Bruce qui dit de Jerry Lee : « Cet homme nejoue pas du rock'n'roll… C'est Le Rock'n'Roll ».Quand on a commencé sa carrière avec JohnnyCash et Elvis, ce n'est pas une bande de jeunesguitaristes quinquagénaires qui peut impression-ner. Chacun y va de sa petite ritournelle et de sonchorus de 6 cordes piquant dans son propre réper-toire (Travellin' band pour Fogerty, Pink Cadillacpour le Boss) ou alors dans les grands classiques(Sweet little sixteen pour Ringo, I saw her standingthere pour l'infatigable Little richard) le tout impec-cablement orchestrer par le maître Jerry Lee. Onpeut se demander quel est l'intérêt d'un tel disquequi en soit n'apporte pas une pierre d'angle à l'édi-fice du rock, certes, mais pourquoi se priver d'ungrand moment de bonheur et de plaisir tout sim-plement dédié au rock'n'roll, à la musique en géné-ral. « Music is the Best » disait Frank Zappa alorsglissez donc ce petit objet dans votre lecteur etrégalez-vous. Jacques Lerognon

Blood Meridian Kick up thedust (V2)On pensait le blues et la countryuniquement réservés à un publicde Rednecks abreuvés au JackDaniel's et empestant la Marlbororouge. Mais depuis quelques

années des groupes comme les White Stripes, lesBlack Keys ou encore les Two Gallants s'évertuentà nous prouver le contraire. Le jeune groupe BloodMeridian (dont le nom est tiré d'un roman de Cor-mac Mc Carthy sur l'Ouest Américain) vient enfon-cer le clou. Ce combo s'aventure sur les terresAmericana, mais avec un réel côté punk ; un peucomme si Hank Williams flirtait avec Nick Cave etles Meat Puppets en même temps. Les douze titresde cet opus nous plongent dans l'Amérique profon-de et nous en montrent ses plus sombres aspects.Matt Camirand et ses acolytes continuent donc letravail entamé avec leurs deux autres formations(Black Mountain et les Pink Mountaintops) et réus-sissent ici la prouesse de faire vaciller le trône du roiJack White. Christophe Guilbert

Vetiver To find me gone(PIAS)Avec un nom comme Vetiver, onpourrait s'imaginer avoir affaire àune boutique d'huiles essentiellesspécialisée dans l'aromathérapie,ou encore mieux, à un catalogue

de vente par correspondance destiné à la ménagè-re de plus de 50 ans. En fait le Vetiver qui nous inté-resse ici est d'abord le projet d'Andy Cabic, quiregroupe dans ses rangs des noms illustres de lanouvelle scène folk comme Colm O'Ciosoig, connupour avoir été le batteur de My Bloody Valentine,Devandra Banhart, Thom Monahan et d'autres musi-ciens, dans une formule interchangeable (JoannaNewsom vient par exemple parfois gratter de saharpe ou Hope Sandoval proposer sa voix). Aban-donnant le recueil acoustique équilibré, proche del'univers de Nick Drake, du premier opus, Cabic(gendre idéal loin de l'image néo-hippie) cristallisedans To find me gone des chansons aux tonalitésseventies, dans la pure tradition du CreedenceClearwater Revival dixit You may be blue, des fulgu-rations pop dans Won’t be me et des influences tra-ditionnelles champêtres que la Carter Family n'auraitpas reniée comme sur I know no pardon ; sansomettre de semer, par-ci par-là, des attirances tropi-cales venues du Brésil. Sans qu’un titre ne se déga-ge de l'ensemble, ce sont les violons de Jim Gaylordet le violoncelle d'Alissa Anderson qui émergentassidûment et permettent aux chansons de prendrede l'ampleur. Dans la grange de ces bouseux érudits

et musicologues, vous retrouverez aussi quelquessolos de guitares pedal steel, un piano de bastringueloquace et quelques voix qui s'enchevêtrent enchœurs. Vetiver est un groupe barbu, couillu et pleinde bons sentiments rassemblés pour un festin declochards célestes. Pierre Derensy

Jamait Le coquelicot (Faisa-ge Music/Wagram)C'est la vie : tel est l'intitulé duneuvième titre du dernier etdeuxième album d'Yves Jamait.La vie, c'est la sienne, celle desannées passées à jouer et à

boire dans les bars de Dijon, sa ville natale qu'ilchérit au point de lui dédier une chanson, la der-nière de l'album. La vie, c'est aussi ces annéesécoulées à l'usine pour un salaire de misère, qu'ilrelate dans le titre Y en a qui, dans son premieropus, De verre en vers. C'est aussi l'amour, tou-jours, qui, à l'instar de tout un chacun, l'anime plusque tout. Et le temps qui Passe, inexorablement.Mais c'est aussi la joie, Le soleil (qui) coule et,cerise sur le gâteau, Le coquelicot, premier titrequi éclabousse d'espérance un album plutôtsombre, tantôt mélancolique, toujours juste. Uncoquelicot qui tâche la “ nouvelle vague de chan-son française ” d'un atypique vent, pour une foisauthentique. Un vent qui s'apprête à laisser sur lecarreau de La salle et la terrasse nombre de sescollègues. Céline Rastello En concert le 26/01 au théâtre le Rhône - Bourgles Valence (26), le 27/01 au Forum Nice Nord(06), le 03/03 à Montpellier (34, et le 03/04 àl’Espace Julien - Marseille (13).

Compilation Guitar visions(Dreyfus Jazz/Sony BMG)Guitare sèche, acoustique ouélectrique : le célèbre guitaristeBirélie Lagrène offre une compi-lation aux sons grattés des plusvariés. Un choix éclectique,

dans le fond comme dans la forme, qui ressemblebien au musicien. Des Quatre saisons de Vivaldi àIsn't she lovely de Stevie Wonder en passant parSummer night, la compilation Guitar visions revisi-te un grand nombre de titres de renom. Lesreprises sont originales et parfois surprenantes.Elles regroupent surtout les noms de plusieursprodiges de la guitare : Birélie Lagrène, DjangoReinhart, Philip Catherine et d'autres. La perfor-mance est incontestable, mais le choix desreprises pas toujours judicieux. Certains titres ren-dent difficilement l'éclat de l'instrument à corde.Heureusement, les morceaux de jazz manoucheferont vite oublier le reste. Willy Alliot

DJ Fresh Escape from planetmonday (Breakbeat Kaos/Dis-cograph)Il est rare de passer plus de 30minutes dans une soirée électrosans entendre un seul titre de DJFresh (alias Dan Stein). Il fait

d'ailleurs partie de “ l'aristocratie ” drum and bass,depuis la sortie de sa 1ère production en tant quemembre du label Bad Company. Mais, outre le faitqu'il soit l'un des meilleurs producteurs de cettecatégorie (avec son nouveau label BreakbeatKaos), il est aussi un DJ émérite. Depuis 2004, ils'est surtout consacré à la production (en décou-vrant entre autres Pendulum avec son single Ano-ther planet), mais cela ne l'a pas empêché de déve-lopper un album solo qui est une totale réussite.Euphémisme d'ailleurs, puisqu'il a su s'entourer desmeilleurs : DJ Shadow, Pet Shop Boys, Mary Byker(d'Apollo 440), ou encore Pendulum. Ses mor-ceaux, variés et surprenants, nous plongent dansl'univers de la drum aussi rapidement qu'il faut à unamant pour remettre sa chemise au retour du mari.Et inutile de dire à quel point All that jazz, Babylonrising, Closer (feat. DJ Shadow), ou Nervous sontincontournables, car on est vite subjugué par la qua-lité de ces titres teintés de reggae, de funk, de hip-hop… Sûrement le meilleur album électro de ces 2dernières années. Valentin Morisseau

janvier 2007 nouvelle vague # 12517

NV #125 14/12/06 19:24 Page 17

Page 18: NV #125 - janvier 2007

Léoparleur Tout ce qui brille(PIAS)Vous aviez aimé leur précèdentalbum (Revoir la mer), vous aviezdansé lors d'un de leursconcerts endiablés, revoici Léo-parleur avec un nouvel album

tout a fait dans la lignée du premier : réaliste, fes-tif, un poil mélancolique, intemporel, dynamique…On retrouve le double chant (français/espagnol)des infatigables Josef Oster et de Maya Martinezet de leurs guitare, trompette, trombone, saxo…pour des chansons toujours aussi entraînantes auxfrontières du rock, de la guinguette et de lamusique des pays de l'Est. Il faut aussi citer SimonOster (le frère), qui, en plus de jouer de l'accor-déon, chante deux chansons tranchantes dont lasublime J'ai l'c'afard, ainsi que Gregory Pernet(contrebasse, clarinette…) et Eddy Claudel (batte-rie) sans qui les morceaux n'auraient pas la pêchequ'ils ont ! La bonne humeur qui règne dans legroupe est perceptible sur le disque comme chezcertaines autres formations à qui l'on peut penserà leur écoute : les Ogres (même urgence, mêmejoie), la Mano, mais aussi Casse-Pipe (pour moil'une des références en chanson) sur les chansonsplus sombres comme Un dernier verre. Si aprèsplus de 350 concerts le son du groupe n'a pasvraiment changé (pourquoi devrait-il d'ailleurs ?),sa foi et son énergie semble intacte, et c'est tantmieux pour tous ceux qui vont encore croiser leurlongue route ! Pirlouiiiit

Les Caméléons Pas deconcessions (Wagram)Les 8 nantais sont de retour avecun 6ème album ska rock bien éner-gique, qui ne fait pas mentir leurréputation. Manifestement aussi àl'aise sur les scènes de France et

de Navarre qu'en studio, les Caméléons nous livre ici13 titres de qualité (plus 5 remix). Un bon son, durythme, des passages cuivrés réussis, des textes

tantôt légers tantôt engagés qui mêlent français (pastoujours idéal sur du ska, mais chacun en jugera),anglais et espagnol. Le tout dans une ambiance trèsrock… et latino. Les aficionados ne seront pasdéçus, les autres ne pourront que saluer la carrièredu groupe, allongée d'un nouveau disque et deconcerts en prévision. Amélie Maurette

Peter von Poehl Going towhere the tea trees are (Tôtou tard)Si ce disque est pourtant sonpremier, Peter von Poehl n'en estpas à son coup d'essai ; cesong-writer d'origine Suédoise

collectionne les collaborations (Burgalat, Cham-fort, Doriand) et les aventures musicales. Going towhere the tea trees are, c'est d'abord le titre d'unechanson. “ La ” chanson, celle qui, diffusée pour lapremière fois sur les ondes d'une radio parisienne,vaudra à Peter une multiplication des commandessur son site Internet et lui permettra de se faireconnaître du grand public. Cet album pop folks'inscrit comme un album inventif, entre balladeset symphonies, et Peter von Poehl apparaît icicomme un folk-singer aux nombreuses facettesmusicales. Un opus agréable sur les thèmes del'errance et de l'appartenance, dans lequel l'en-voûtante voix du poète nous transporte durant 12chansons au cœur même de la folk music. Émou-vant et Dépaysant. Elisabeth Cervetti

Sofian Rouge Mediterra-nean excursions (Sound ForPeople Records)Sofian Rouge qui chante la grandebleue, haut en couleurs me direz-vous, certes mais ce n'est pastout. De son studio niçois, Frédé-

ric Faupin (puisque c'est à lui qu'on doit les compo-sitions, la majorité des instruments, les arrangementset même la voix sur certaines chansons) nous inviteau voyage et au métissage, autour de la mer Médi-

terranée. Par une approche très moderne, il nous faitdécouvrir l'Afrique du Nord, la Turquie, l'Espagne oul'Israël. Les morceaux mêlent avec brio sonoritésorientales et musique électronique en y intégrantmême des sons aquatiques, alternent violons et gui-tares flamenco, passent naturellement du chantarabe au poème baudelairien mis en musique… etc'est finalement sans s'en rendre compte qu'on selaisse porter par l'ambiance lounge des 16 titres del'album. Amélie Maurette

Charlotte etc. Bouquetd'épinesC'est à l'occasion du passage deCharlotte etc. à Marseille que je mesuis intéressé à son deuxièmealbum, sorti il y a un peu plus dedeux ans. Et quelle agréable sur-

prise ! Charlotte et sa bande font de la chanson douce,assez poétique et imagée, qui frappe par la beauté etpertinence de ses textes, mais aussi par sa musique.La variété des musiques (qui servent parfaitement lestextes de Charlotte sans jamais prendre le dessus) etla richesse de l'instrumentation (notamment avec l'ac-cordéon, le sax, la clarinette, et la flûte traversière) fontqu'aucun morceau ne se ressemble. On a parfois l'im-pression qu'elle est accompagnée par Scott Taylor etDana - Morphine - Colley. Les textes de Charlotte(Guy) mais aussi de Nicolas Lepont ou Bruno Morellisont vrais, et drôles le plus souvent, donc touchants.On pense éventuellement à Camille (période Sac defille) peut-être à cause de Histoires d'ex, mais il y a enplus chez Charlotte etc. ce goût assumé pour quelquechose de plus rock (écouter par exemple Le loup, l'ex-cellent faux duo Tom & Betty - comprendre Waits etBoop bien sûr - ou encore l'irrésistible reprise Dévas-te moi de Brigitte Fontaine). Les quelques titres de lanouvelle démo (accessible sur son site) semblentconfirmer une accentuation de cette tendance rock, cequi présage du meilleur pour la scène et la suite. Bref,vous l'aurez compris, cette demoiselle risque d'en sur-prendre plus d'un ! Pirlouiiiit Web : http://charlotteetc.free.fr/

Oui, je m’abonne !Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Je désire recevoir les cadeaux suivants* :

Choix n° 1 . . . . . . . . . . . . . . . . Choix n° 2 . . . . . . . . . . . . . . . Choix n° 3 . . . . . . . . . . . . . . .

en cas de rupture de stock, je souhaite recevoir Choix n°4 ---------- Choix n°5 ----------Choix n°6 --------**************************************************************************************************************************************************************************************************************

Découpez ou recopiez ce bulletin, joignez un chèque de 15 euros à l’ordre de La Plagepour les frais d’expédition et envoyez le tout à Nouvelle Vague - BP 62 - 06142 Vence cedex.(Abon. Union Européenne : 20 euros - Abon. hors UE : nous consulter)

1 an de Nouvelle Vague

(11 numéros)

+ le DVD Class’Eurock

2 heures de live avec Têtes

Raides, Gojira, Psy4 de la

Rime, Raspigaous, Biocide...

+ 2 CD surprise !!!

Abonnez-vous!...et recevez*

janvier 2007 nouvelle vague # 12518

NV #125 14/12/06 19:24 Page 18

Page 19: NV #125 - janvier 2007

Le Fils de Jack Tout lemonde est fatigué (MoumkineMusic)Difficile de parler du Fils de Jacksans ostensiblement citer Mic-key 3D. En effet, après avoirassuré la première partie de ces

derniers, c'est sur Moumkine Music (le label deMickey) que sort leur premier vrai opus Tout lemonde est fatigué. L'influence des Stéphanois estindéniable, aussi bien sur le chant que sur le son.Toutefois, ce trio venu de la Loire ne se révèle pasêtre un simple clone de leurs aînés. Déclarantfaire « de la musique pour les filles et pour lesgarçons », le Fils de Jack raconte des histoiressimples avec humour et tendresse. Difficile toute-fois de les classer dans un style musical précis.Leur principal atout réside certainement dans leurcapacité à jouer avec les genres pour mieux varierles plaisirs. Tantôt acoustique (Triste romance,Mlle Abel, La chute), tantôt électrique (N'importeoù, Je n'irai plus au bal), les trois compères nousprésentent un bel aperçu de leur talent qui laisseentrevoir des performances scéniques enthou-siasmantes. Christophe Meade

Quark J'ai croqué un pigeoncongelé cette nuit… (autopro-duit)Formé en 1995, Quark est com-posé de trois particules : DylanBendall au chant et à la guitare,Benjamin Minz à la basse et

Gilles Jacob à la batterie. Après avoir sorti un pre-mier maxi en 1998, le trio s'est perdu dans le videquantique jusqu'à son retour, en 2006, pour unpremier album au titre aussi original que leurmusique. Enregistré et mixé par Daz (de Nolderise)et Julien Besse (de Lab°), le disque du combonous offre une énergie brute et un son live trèsappréciable, mais qui pourra en agacer certains.Une basse lancinante et une guitare distorduedonnent à l’opus une ambiance sombre et des

rythmes hypnotiques. La voix monocorde et dys-harmonique du chanteur, ainsi que l'étrangeté destextes, collent parfaitement au style indéfinissabledu groupe qui oscille entre rock atmosphérique etsurvolté. Le très bon Luick, avec ses accents jazzyet sa puissance, résume à lui seul le potentiel deQuark. Une chose est sûre, les Quark font preuved'une attraction certaine. Pascal Linte

Idbassaïd Chahwa(Diksud/Codaex)Prenez des textes qui parlentd'amour, d'humanité, de téléréa-lité ou d'hymne à la nature etmême un poème de Tahar benJelloun (qui signe aussi les

notes de pochettes). Vous y rajoutez desmusiques d'inspirations berbères. Vous mélangezavec une basse qui chaloupe, balance, roule deshanches, des percussions entêtantes, des gui-tares, un violon, et quelques instruments typiques(ribab, lothar) vous obtiendrez ce CD de Ibdas-saïd. Une petite perle de world music. Bienqu'essentiellement berbère la musique résonneparfois de façon très celtique, africaine, voirezouk. Un mix d'influences… Un cocktail d'étésucré et rafraichissant. Ibbassaïd est né auMaroc, il vit en France depuis prés de quinze ans,un nom à retenir. Jacques Lerognon

Ben Popp Même pas peur(autoproduit)Depuis le premier album intituléUne saison en enfer, sorti en1991, l'auteur-compositeur etinterprète Ben Popp affiche unediscographie impressionnante

avec un total de 29 disques, en comptant la com-pilation (2ème du nom) Même pas peur. Voici 24titres qui permettent de découvrir ou redécouvrirl'univers musical original d'un artiste éclectiqueinspiré par tous les styles (pop, reggae, rock,chanson…). Au niveau des compositions, chacu-

ne à sa particularité, mais on reconnaît le “ sonPopp ” bien qu'elles n'aient pas toutes la mêmeintensité. À noter que l'aventure Ben Popp seconjugue au pluriel depuis 1999 avec la collabo-ration de Jean Claude Lorenzino et Eric Parmen-tier ce qui permet une plus grande ouverturemusicale. Benjamin Brégeaut

Mail : [email protected]. Web : www.ben-popp.com.

Cercueil (autoproduit)Un EP de 5 titres qui ne reposaitpas en paix dans un “ cercueil ”voit désormais le jour. Confec-tionné par un petit couple de “vampires ”, vêtu comme deshéros de comics sortis tout droit

de leur propre “ strip cartoon ”, leur progéniturenous télé-transporte dans un univers électro darkpop. Attention ! Rien à voir avec le monde desténèbres, ici, on pense (et puis on oublie) à Nico,PJ Harvey, This Heat, The Residents ; synthé vin-tage et voix de Pénélope (folle du volant) donne leton. Un duo à la Bonnie and Clyde qui nous fusillesur place avec des stroboscopes amplifiés et dessonorités folk. Le tout nous donne un cocktail tein-té d'arsenic et de miel. Et puis il faut le dire, Cer-cueil a été sélectionné et a participé aux auditionsrégionales du Printemps de Bourges en décembre2005, ce qui n'est pas rien ! Après cette “ électro-fiante ” mise en bouche, Cercueil nous concocte,pour cet automne, un live en collaboration avecdes vidéastes pour une tournée en France et enBelgique, histoire de passer au plat de résistance.

Emmanuelle Galindo Cercueil c/o Nico Devos - 181 bis rue Solferi-

no 59000 Lille. Mail :[email protected]. Web : http://cer-cueil.cercueil.free.fr. 03 20 14 30 47.

+ de chroniques sur nouvelle-vague.com

janvier 2007 nouvelle vague # 12519

NV #125 14/12/06 19:24 Page 19

Page 20: NV #125 - janvier 2007

Alatoul Démo (autoproduit)Le groupe Alatoul qui veut dire « droitdevant » nous propose dans ce 1er maxiun véritable moment de plaisir très fes-tif. Entre trompette, accordéon, banjo,clarinette et j'en passe, nos 4 compagnons au chapeaude paille et maillot de foot, nous font entrer dans leurunivers décalé fait de swing manouche avec un certaingoût “ Kusturiquien ” déjanté, les amateurs apprécie-ront. Sans aucune prétention avec des textes vrais etengagés qui passe du rire à la mélancolie, ce groupefait passer un message engagé pour un bon momentsans prise de tête. On attend avec impatience la suite,groupe à suivre… Mourad Rebbani

Mail : [email protected]. 06 61 16 87 34.

Catherine Vincent L'Hystoired'Alba et Nur (Monodose)Catherine Vincent est un duo marseillaisacoustique. En fait, ils sont plutôt troiscar un percussionniste les assiste sur labande son de cette belle histoire d'amour. Car c'est belet bien une histoire d'amour (de celle qui finissent mal),un conte moderne écrit à partir d'une série de photosprises à Marseille par la photographe Dolorès Marat.Alba et Nur s'aiment, ils prennent le métro, écoutent laradio et roulent en voiture et en musique, au milieu desbruits de la ville. L'objet est superbe, toutes les photosen 16/9 et quelques textes sur un beau papier, puis àla fin le CD prêt à glisser dans le lecteur… Les chan-sons sont majoritairement en français, et si l'on entendune chanson en anglais et une en espagnol, toutesdeux très belles, je pense que le concept doit passermieux en live. Jacques Lerognon

Catherine Estrade - 8, bd Longchamp 13001Marseille. Mail : [email protected]. Web :www.catherinevincent.org. 06 22 93 63 67.

OCBlues I'm laid backCertains ont eu la chance d'entendre, ily a près d'un an une maquette d'OC-Blues. Voici enfin l'album, 12 titres enanglais, 11 compos et une superbereprise de Sam Cooke. Les titres originaux sont toussignés pour les paroles par Phillip Le Roy, auteur depolar Vençois. Pour la musique José Cosoleto et sabande sont restés fidèle à un blues pur et dur parfoisteinté de soul. Le quartet OCBlues s'est en effetadjoint une section de cuivres, ils sont 7 désormais.Les deux trompettes et le sax tiennent toute leurplace, qu'ils prennent parfois un peu à la guitare, maisils donnent une couleur chaude à cette musique. Unemention toute particulière pour le I need more time quiclôt l'album, un pur délice de blues roots que l'on croi-rait sorti tout droit d'un champ de coton. La voix deJosé fait souvent penser à celle de Robert Cray alorsque son jeu de guitare rappelle plutôt BB King. Bienque lauréat du festival de Blues sur Seine (et surscène), ils tournent encore beaucoup dans la régionalors précipitez-vous à l'un de leurs concerts pour lesécouter. Jacques Lerognon Web : www.ocblues.com.

Polyethylene Invisible manLa première fois que j'ai entenduPolyethylene, c'était en finale dutremplin de l'Intermédiaire où j'avaistrouvé leur musique sympathique,mais un poil calme pour moi. Leur démo m'avaitfait un peu la même impression, avec desinfluences assez marquées au niveau du chant.Leur dernière prestation au Balthazar en compa-gnie des autres bons locaux que sont les Naci-miento m'avait beaucoup plus plu. Ce 6 titres trèsbien enregistré confirme cette bonne impression.On retrouve pas mal de morceaux des précé-dentes démos, mais mieux enregistrés ou mieuxprésentés. Le résultat est donc encore un peucalme (en dehors de la trop courte 101 stars)mais s'écoute en boucle sans difficulté et on seretrouve à fredonner les paroles de 25 (Is thebeginning of the en-en-end en prenant un air tor-turé et en forçant nous aussi un peu les intona-tions), de Invisible man ou encore Too late. Lapop appliquée à piano et pleine de petits sons (àla Eels) avec une voix tantôt nasillarde (à la Pla-cebo ?) tantôt chuchotée, ne manque pasd'atouts et il n'est pas surprenant de voir quePolyethylene a su assez rapidement se faire unbon petit public de fidèles. Les plateaux réguliersorganisés par Katatak vous permettront de lesdécouvrir en même temps que leurs amis de N-twin et Cabwaylingo ! Pirlouiiit Web : : http://www.polyethylene.fr.st/

TotalLocalTotalLocalcoup de projecteursur la productionrégionale

Duo RythmigrationUne journée anonyme (Produc-tion So What)S'il est un exercice difficile etpérilleux, c'est bien celui de l'im-provisation libre et spontanée. Surscène, le pianiste Henri Roger et lepercussionniste Ismaël Robert encourent régulièrement tous lesrisques au sein du Magic Band OfGypsys, voire, avec Barre Philips

et Jean Marc Montera. Forts deces expériences, ils réussissentdans ce CD à garder la fraîcheur etle caractère aléatoire de la décou-verte, en reprenant avec lyrismequelques-unes des pistes parcou-rues lors de leur performances live.L'écriture très inspirée des “thèmes/repères ” qui jalonnent cecheminement et l'inventivité desdeux solistes (ainsi que la prise

de son impec-cable du Stu-dio 26 d'An-tibes), contri-buent à laréussite decet albumqui, hors des sentiers battus,certes, mais, tout sauf abstrait,s'écoute avec beaucoup de plai-sir. Daniel Chauvet

Duo RythmigrationDuo Rythmigration

Gypsys, voire, avec Barre PhilipsGypsys, voire, avec Barre Philips

janvier 2007 nouvelle vague # 12520

NV #125 14/12/06 19:25 Page 20

Page 21: NV #125 - janvier 2007

Clyde Le jardin zoologique(Daruma/Codaex)L'idée de ce disque est alléchante.Un carnet de globe-trotter tournévers l'Asie, Katmandou, le Népal ouencore l'Arizona. Chaque titre se présente commeune carte postale. L'image de Neil Young traver-sant le continent nord américain dans son cor-billard est elle aussi omni présente. Mais malheu-reusement, si l'idée est belle le résultat est unecoquille vide. Les textes qui se veulent le reflet dedoutes, d'appréhensions et d'humanité sont en faitniais. Le chant Talk Over lorgnant vers Gainsbourgfait plutôt penser à un Daho sans le moindresouffle. Quant aux mélodies, elles sont celles d'unNino Ferrer des mauvais jours. Une fois de plus ilne faut pas se contenter de l'emballage, il faut allerplus loin. Simon Pégurier Web : www.myspace.com/clydebarlo.

Sebscylla Face cachée (autopro-duit)Le théâtre de Sebscylla ouvre pourla première fois son rideau pourprésenter son premier album intitu-lé Face cachée. Ce duo niçoiscomposé de Sébastien Dutertry (chant et piano)et de Magali Bournez (alto et chœurs) se plait àrapprocher musique et théâtre. Depuis sa créa-tion en décembre 2005, Sebscylla crée unemusique vivante et interactive qui se met enscène, où textes et mélodies font bon ménage.Avec le quotidien comme principale source d'ins-piration, le groupe livre ses états d'âme, joue et semet à nu tout au long de ces 10 chansons. Plusque de la chanson française, l'album Face cachéelance une invitation à tous ceux qui sont curieuxde découvrir l'univers éclectique et original deSebscylla. Benjamin Brégeaut Web : www.sebscylla.com

Cas La récolte (autoproduit/Back in Time)Groupe de rap aixois, Cas débarque enfin dans lacour des grands après plusieurs années de mise àniveau. Antes (concepteur musical) et Caserio (rap-peur) ont en effet pris leur temps pour peaufinerleur album, conscients que la concurrence est plu-tôt rude, et le public très attentif. À la premièreécoute, on sent très vite qu'une attention toute par-ticulière a été accordée aux rythmiques, pour éviterpar exemple les redondances lassantes. À ce petitjeu, Antes arrive à sortir son épingle du jeu et évitele piège qui lui tendait les bras. Les textes sont pourleur part tout aussi travaillés, même si quelques fai-blesses sont hélas à constater, sans pour autantplomber l'album. Ainsi, les prises de vues du quoti-dien sont très réussies, on se laisse aisément por-ter par le fil des paroles et le flow assez bien maîtri-sé de Caserio. Mais dès que celui-ci se lance dansdes réflexions plus globales, il perd tout de suite dela profondeur et semble dépassé par son sujet. Letout reste plaisant, et augure une suite prometteu-se pour le groupe, s'il tient compte de ses défauts.

Guillaume Lacombe Mail : [email protected]. Web : www.cas-

music.com. 06 84 51 97 51.

nTwin Strange sisters (KatatakRecords)Toujours chez le nouveau label mar-seillais Katatak, voici le premier vrai EPde nTwin, trio anglophile composé dePia (batterie), Roland (chant, guitare) et Régis (basse).Première (bonne) surprise, c'est beaucoup plusrock/rentre-dedans que dans mon souvenir. On s'enrend compte dès le premier morceau Strange sisters,à mi-chemin entre Sloy et Sonic Youth (excusez dupeu !), qui contraste pas mal avec mes souvenirs deleur maquette de 2004 (déjà très bonne, mais pluscalme) et de la seule fois ou je les ai vus en concert.De la précédente démo, on retrouve d'ailleurs l'excel-lent Tell me (et son “ double ” chant Holesque) et lejouissif Hahaha (très Virago dans l'esprit et la forme),seul morceau ou subsiste des traces de français. Lestrois autres morceaux, l'explosif What's in my bed ?, letendu Miss her et le plus calme Near two sont tout àfait dans le même esprit (noisy). Si cette évolution estla même sur scène, nTwin devient le groupe que jesuis le plus impatient de retourner voir ! En attendantje vous invite à aller donc jeter une oreille à leur sitepour écouter les morceaux. Pirlouiiiit Web : http://ntwin.online.fr.

Frédéric Viale Paradise (Elabe-th/Dam Music)Ancien élève de Lucien Galliano, lepropre père du célèbre Richard Gallia-no (à qui l'on doit la renaissance de l'ac-cordéon dans le monde du jazz), Frédéric Viale a faitses classes dans le musette et le tango avant dedécouvrir les musiques brésiliennes, tziganes, ourusses, et de s'enflammer pour le jazz au gré de sesrencontres avec Jean-Marc Jafet, François Chassagni-te ou Jean-Marc Baccarini. Sortant enfin du rôle de “sideman très recherché ”, Frédéric Viale développe icises propres compositions, entouré de quelques “ poin-tures locales ” (Jean-Yves Candela, Christian Pachiau-di, Emanuele Cisi et Jean-Luc Dana). Tel quel, le “ para-dis ” de ce jeune accordéoniste est rempli de charmes.Mon ami Claude Hagège (créateur des Django d'or,récemment disparu) aurait, j'en suis sûr, adoré. Et ilaurait eu raison. Daniel Chauvet

Oliver Night Band(e) Turkey's on my table(Le Chat Pirate)Dans le nouvel album d'Oliver, on trouve desrythmes blues et jazz qui s'associent à des parolesentraînantes, mais plutôt inappropriées. Tantôt parlé,tantôt chanté, souffrant d'un manque cruel d'homo-généité et d'harmonie, il est loin de tout ce qu'onaurait pu espérer. Mélanger rock/jazz avec destextes oniriques : l'intention était bonne mais déci-dément décevante. Mais si la voix masculine estfausse, celle de Sylvie Beaujard rassure et apporteun peu plus de fraîcheur et de sensualité. Finale-ment, on zappe, déçus, dans l'espoir que la prochai-ne sera la bonne, mais il n'en est rien, et l'on se dit :« ouais, et alors ? » Valentin Morisseau

Le Chat Pirate - 78 rue d'Aubagne 13001 Marseille.Mail : [email protected]. Web : www.oliver-night.com.

ToMRue Breteuil (Tom Sound Pro-duction/La Baleine)Découvert en tant que 3ème

membre de Nicholson (les touchesélectro sur scène c'était lui), levoilà dans un registre où on ne l'at-tendait pas vraiment. ThomasLuraschi dit ToM fait de la chansonque l'on pourrait qualifier de chan-son littéraire ou plus simplementchanson parlée. Dès la premièreMDMA (sur un texte de FrédéricBeigbeder) le ton est donné, sur laforme comme sur le contenu. Lesparoles sont déclamées plus quechantées et on a souvent l'impres-sion d'être dans un roman ou d'en-tendre la voix off d'un polar ou film

de détective. Très descriptif, on n'aaucun mal à visualiser les scèneset les petits bruits de la vie de tousles jours renforcent encore cetteimpression de cinéma. Au niveauxinfluences/ressemblance, on nepourra pas s'empêcher de penserà Gainsbourg, à Arthur H, à Néry(pour le coté trip hop) ou encoreDominique Viger version BawonSam'di (sur The sound en particu-lier). De façon plus ponctuelle, onpensera éventuellement aussi àdes trucs plus légers genre -M- ouMiro comme sur A guest, ou àKaterine pour le côté un peudandy décadent. Musicalement,c'est assez riche et varié… ToMjoue beaucoup de choses, mais il

est aussi bienaccompagné,n o t a m m e n tpar le Lieute-nant Def quisévit déjà ausein de LoOp et duDépartement H, plus quelquesinvités de marque comme Doo-dads, l'une des moitiés de DiMaggio, ou encore Germain deNicholson. Bref voilà un disqueinattendu, plein de références (lit-téraires et musicales) qui lasserapeut-être les plus distraits quin'ont pas envie d'écouter lesparoles, mais devrait séduire lesautres. Pirlouiiiit Web : http://www.ruebreteuil.info

ToMToM

Web : http://www.ruebreteuil.infoWeb : http://www.ruebreteuil.infotendre la voix off d'un polar ou filmtendre la voix off d'un polar ou film

+ de chroniques sur nouvelle-vague.com

janvier 2007 nouvelle vague # 12521

NV #125 14/12/06 19:25 Page 21

Page 22: NV #125 - janvier 2007

Musique Magma Mythes & légendes -Epok 1 (Seventh Records)Pour célébrer ses 35 ans, Magmainvestissait l'an passé le Triton pour 4semaines de concerts scindées enquatre répertoires différents, avecpour chacune d'entre elles un choixde morceaux représentatifs de la

carrière du groupe. Voici donc en image la premiè-re des 4 étapes qui retrace la période 1970-1972.Huit morceaux où la fusion inclassable de Magmabouillonne comme il se doit, entourée par une for-mation assez proche de celles du début desannées 70, délaissant ses quatre chanteurs au pro-fit du seul et originel Klaus Blasquiz, et redonnant lapleine parole aux cuivres via trois jeunes saxopho-nistes. Trente cinq ans après, force est de consta-ter que le jazz multidirectionnel de Magma n'a rienperdu de sa créativité et de son pouvoir hypnotique,s'accaparant l'attention du commun des mortelsdès les premiers soubresauts de ces envoléesdéstructurées tellement fusionnelles. A cela s'ajou-te une excellente qualité sonore où l'écoute dechaque instrument est pleinement discernable.Magmaesque ! Matthieu Bescond

Nirvana Live ! Tonight ! Sold out!! (Geffen/Universal)Les fans ne s'y tromperont pas. Lecontenu du DVD n'est autre que lavidéo conçue à l'origine par KurtCobain et complétée par Krist Novo-selic et Dave Grohl, déjà sortie surVHS en 1994, ici agrémentée de

quelques minces bonus (cinq titres live enregistrésà Amsterdam) et d'un son remasterisé. On y retrou-ve des titres live filmés aux quatre coins du monde,enregistrés pour la plupart à l'apogée de la forma-tion, entre 1991 et 1992, dans la foulée de la sor-tie de Nevermind. Le tout est entrecoupé d'inter-views diverses et variées, abordant notamment lesrapports difficiles entretenus avec les medias et lesuccès, l'importance de rester soi même en dehorsde toutes préoccupations commerciales, le senscaché des textes, etc. Au delà de simples interpré-tations figées, Nirvana s'accapare la scène avectout le magnétisme qu'on leur connaît, revendi-quant de maintes manières leur côté libertaire etimprévisible, que ce soit dans une version pour lemoins “ étrange ” de Smells like teen spirit, dansleur manière de bichonner leur matériel, ou encoreen choisissant d'interpréter d'autres titres que ceuxannoncés sur des plateaux T.V. Quelques petitsbémol quand même. D'abord il y a ceux qui verrontune énième tentative de Geffen de prendrequelques pépétes avec un contenu déjà connu desfans et une sortie qui tombe pile poil avec les fêtesde fin d'année, mais on peut aussi et surtout noterl'absence regrettable de sous-titrages, chose quin'ai pas fait pour faciliter la pleine compréhensiondes interviews. Si les fans ne trouveront donc pasde trésors cachés, le DVD reste évidemment indis-pensable à ceux qui n'ont jamais visionné un live dela formation mythique. M.B.

Trust Soulagez-vous dans lesurnes ! (Mercury/Universal)« Il n'y a rien de calculé dans cettereformation. Mais je considère quec'est d'une indécence totale de nepas être sensible à ce qui nousentoure ». Ainsi parle Bernie Monvoi-sin, chanteur charismatique du phé-

nomène Trust. Car presque trente ans après leurséparation, les paroles contestataires du groupesont toujours d'actualité et la rage qui est la leurcontinue à remuer intérieurement. Alors Trust exté-riorise, part en campagne et donne de nouveau dela voix avec un CD et un DVD live, tout deux logi-

quement intitulés Soulagez-vous dans les urnes !On retrouve tous les succès d'antan, d'Antisocial àPolice milice ou On lèche, on lâche, on lynche, aux-quels viennent s'ajouter trois bons titres studioinédits où programmations et autres beat-box fontleur apparition, que ce soit sur Chaude est la fouleet La mort rôde, morceaux qui continuent à fustigertoute passivité complaisante, ou bien sur la dédica-ce adressée au Petit Nicolas dans Sarkoland (laFrance on l'aime ou on la quitte ?). Sur le DVD, enplus des titres live enregistrés au Festival des TerresNeuvas cet été, on retrouve des interviews et desimages d'archives de la tournée 1988/1989. Deuxsupports biens remplis donc, tout comme le serontles urnes prochainement, on l'espère en tout cas…We trust in you ! M.B.

The Police Everyone stares :The Police inside out" de Ste-wart Copeland (Crotale Inc./Uni-versal)Sirène hurlante et gyrophareenclenché, The Police a conquit lemonde en quelques années. Findes années 70, le mouvement

hippy est dépassé, l'époque est à la new wave etles cheveux courts se substituent aux longuestignasses. Le batteur Stewart Copeland acquiertune caméra super 8 alors que le groupe n'enétait qu'à ses débuts, et on ne l'en remercierajamais assez. Car plus qu'un documentaire, on vitici une véritable plongée intérieure dans l'aventu-re de The Police, filmée et narrée par un de ceuxqui peut en parler le mieux. Une aventure relati-vement courte, parfaitement restituée, qui met enlumière les différentes étapes d'une ascensionpeu commune avec une intensité qui l'est toutautant. Des débuts laborieux aux conquêtes suc-cessives, en commençant pas les Etats Unis,l'Europe avec les prestations marquantes duPinkpop Festival en Hollande et du Lorelei Festi-val en Allemagne, puis le Japon, le Brésil, leMexique et le reste du monde, on vit le succèsaux travers des yeux même de la formation. Dejours en jours, les dédicaces en magasins qui neréunissait qu'une poignée d'admirateurs audébut se transforment en vagues de fans quidéferlent sur le groupe et qui finissent par « pom-per notre énergie, notre essence. Pour eux noussommes les avatars d'un monde mythique ».Entre live et images de la vie quotidienne, ons'imprègne pleinement de leur musique, de leursdoutes et de leurs certitudes, jusqu'à la sépara-tion, car « quand on atteint le point d'arrivée, lacourse est terminée ». Une course essoufflante,ficelée et rythmée avec brio par Stewart Cope-land. A noter que l'on est pas en reste côtébonus, avec une rubrique Behind Andy's Cameloù l'on retrouve des archives concernant AndySummers, une autre intitulée Live Shards quicontient des live avec Stewart à la batterie filméde derrière, et la possibilité d'activer des com-mentaires audio. Indispensable. M.B.

Joe Satriani Live ! (Sony BMG)Voici le nouveau live du monstre dela gratte : Joe Satriani. Celui quel'on considère comme l'un des plusgrands guitaristes de son époquevient conforter son statut aveccette démonstration live de toutebeauté. Pas d'effets de lumière

grandiose, pas de mise en scène spectaculaire,juste un groupe de musiciens hors pairs quiprennent plaisir à jouer ensemble pour un publicau comble du bonheur. La preuve que la simpli-cité reste encore efficace sur scène. Même si onpeut trouver que cela tourne parfois à ladémonstration, le concert reste d'une beauté etd'une musicalité rare… Point de vue bonus, desmini-documentaires sur l'enregistrement de l'al-bum et les préparations de la tournée, maisaussi un excellent docu sur un concert en Inde.Seul bémol, on aurait apprécié la présence desous-titres français sur chacun des bonus pourainsi mieux comprendre les explications dumaître… Guillaume Martel

Cinéma Collection Jean Gabin Coffretprestige (M6 Vidéo)Une collection sur un grand acteur, cen'est pas nouveau, sur Jean Gabin nonplus. Cela dit, ce coffret-là n'est pas seu-lement la rétrospective d'une carrière.C'est en cela qu'il vaut le détour. Sorti le15 novembre, le coffret est une jolie

manière de commémorer les trente ans, au jour près, de lamort de Gabin. Dans une boîte métal collector sont réuniscinq films, marquant chacun une période dans le cinémade Gabin, de la fin des années 20 à celle des années 70: Maria Chapdelaine, La bandera, Miroir, Le port du désiret La horse. À ceci s'ajoutent — bonus oblige — des docu-mentaires historiques, des analyses et un très beau docu-mentaire, Gabin intime de Serge Korber, raconté parFrancis Huster. Il retrace à merveille la vie de l'homme etde l'acteur, par images d'archives, extraits de films, com-mentaires de comédiens et souvenirs des enfants deGabin, on regrette seulement qu'il n'y ait pas d'entretiensdirects avec Gabin lui-même. Et si c'est un vrai plaisir deredécouvrir des chefs d'œuvres en noir et blanc (pour laplupart) avec un son et une image impeccables, c'est toutde même dommage que des classiques tels que La bêtehumaine ou Quai des brumes manquent à l'appel… Aquand le volume 2 ? Amélie Maurette

The secret life of words d’IsabelCoixet (Diaphana)Hanna (Sarah Polley) est une femme timi-de, solitaire et renfermée, qui se réfugiedans le silence dès qu'elle le peut. Le jouroù son patron la contraint de prendre desvacances, celle-ci se retrouve en pleinemer, sur une plateforme pétrolière, à soi-

gner un homme (Tim Robbins) grièvement brûlé et tempo-rairement aveugle. Une relation va alors se tisser entre lesdeux personnages, lentement, au fil des mots exprimés. Carl'intrigue tourne essentiellement autour de cela, de « cesmots perdus qui errent pendant très longtemps dans leslimbes du silence » confie Isabel Coixet. The secret life ofwords n'est pas forcément très facile d'accès. Face aumutisme des personnages qui impose forcément une réali-sation très peu rythmée, la réalisatrice se concentre sur lespetits rien du quotidien avec plus ou moins de réussite, et ilest parfois aisé de décrocher un temps. Mais la dernièrepartie du film est d'un tout autre ordre. Lorsque l'on connaîtle secret et les raisons de l'introspection d'Hanna, lesdécharges émotionnelles prennent le relais et se succèdentdans un florilège de ressentis bouleversants, emmené par leduo époustouflant Polley/Robbins. Produit par Pedro Almo-dovar, The secret life of words décontenance avant deconvaincre pleinement et d'offrir une belle réflexion sur lesmots et leurs secrets. Matthieu Bescond

C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée(Ocean Film/TF1 Vidéo)Tout est dit dans le titre ou presque.C.R.A.Z.Y., c'est d'abord l’histoire d’unpère et de ses quatre fils, Christian, Ray-mond, Antoine, Zachary et Yvan(C.R.A.Z.Y...) dans le Québec desannées 60 à 80. Mais C.R.A.Z.Y., c'est

aussi le titre de la chanson de Patsy Cline, une des nom-breuses perles musicales qui jalonnent le film de fond encomble. Enorme succès au pays des caribous avec prèsd'un million d'entrées, le film nous fait pénétrer dans l'uni-vers d'une famille canadienne à travers le regard deZach, jeune homme qui se cherche, tiraillé de toute partdans une quête identitaire mouvementée, entouré par unpère qu'il ne comprend pas et par des frères qui ne lerespectent pas. Une chronique à la fois dramatique etémouvante, cinglante et touchante, qui prend toute samesure dans l'intensité et l'évolution des rapportsconflictuels entretenus par des personnages attachants.Autre point fort avec une B.O. magistrale qui vient s'im-briquer parfaitement aux différents propos et périodesdu film, oscillant aussi bien entre les Rolling Stones,Bowie ou The Cure, qu’entre du Aznavour ou du RobertCharlebois. Par le biais de multiples thématiques, que cesoit l'homosexualité, la drogue ou les rapports familiaux,le film démontre, non sans une pointe de cynisme, qu'audelà des âges et des différences, on a toujours quelquechose à apprendre de la vie et des autres. M.B.

DVDDVD

janvier 2007 nouvelle vague # 12522

NV #125 14/12/06 19:25 Page 22

Page 23: NV #125 - janvier 2007

BDMuchacho d'Emmanuel Lepage (Dupuis/Aire Libre)Dans ce diptyque, Emmanuel Lepage cherche à casserles tabous les plus ancrés dans nos sociétés. Gabriel, filsde notable Nicaraguayen, proche de la dictature enplace, s'engage dans les ordres. Ses talents de dessina-teur sont alors mis a profit, on l'envoie décorer une égli-se dans un village perdu de l'Amazonie. Il fait alorsconnaissance de guérilleros et s'engage à leurs cotésdans la révolution armée. Il découvre la vie de groupe, lafraternité, la peur, la mort, mais c'est aussi dans cetteaventure qu'il découvre son amour pour les jolis corpsmasculins bien musclés. Le scénario plein de rebondis-sements est parfaitement porté par des dessins somp-tueux où la palette de couleur chaude et directe restitueà merveille les beautés hostiles du Nicaragua. Lepage sehisse ici au niveau d'un Hermann et joue désormais dansla cour des grands. Simon Pégurier

LivresL'Odyssée de la chanson fran-çaise de Gilles Verlant (EditionsHors Collection)Ce livre monumental regroupequelques six cent artistes qui ontmarqué la scène française de l'après guerre à aujour-d'hui. Il y en a véritablement pour tous les goûts, carsont représentés toutes les tendances et les mouve-ments musicaux (chanson à texte, poésie, twist, variété,rock, rap, jusqu'à la nouvelle vague actuelle de la chan-son française…). Cet ouvrage, très documenté et illus-tré de nombreuses photos, est une encyclopédie quipermet d'arpenter soixante années de chansons et deretrouver des chanteurs aussi différents que CharlesTrenet, Edith Piaf, Michel Sardou, J.J. Goldman, -M- ouRaphaël. À la lecture de ces quatre cent cinquantepages, on est stupéfait par le foisonnement de notrepatrimoine culturel. Ces multiples interprètes etauteurs-compositeurs ont chanté des refrains qui, pourcertains, font partie du décor de notre vie. Voici doncun ouvrage indispensable pour tous les amoureux de lachanson française. Raymond Sérini

The Dark Stuff : L'envers du rockde Nick Kent (Naïve)Nick Kent, ancien journaliste du NewMusical Express, nous présente ici lesrecoins obscurs et crépusculairesd'icônes du rock du calibre de BrianJones, Kurt Cobain, Brian Wilson etautres Lou Reed. Cet ouvrage culteétait paru en 1996 ; le voici aujourd'hui de nouveau dis-ponible et enrichi de portraits inédits tels que JohnnyCash, Prince, Sly Stone et Eminem. Le travail de Nick Kents'avère vraiment incontournable car celui-ci s'efforce decerner la globalité de l'ego de stars qu'il a côtoyées per-sonnellement. Il le fait avec un brio certain et les stars enquestion nous apparaissent très loin des mythes etlégendes colportés par de nombreux magazines. Si l'en-vers du décor semble bien sombre, le style flamboyant del'auteur est le plus qui rend ces tranches de vies encoreplus captivantes de bout en bout. Cet anti-biographieromancée évoque les pétages de plombs, la folie, l'auto-destruction, l'emprise de la drogue et tous les avatars dumonde du rock lorsque les paillettes s'arrêtent de scintiller.Elle vous en apprendra beaucoup sur ces icônes que nouscroyions connaître et dont finalement nous ne savions pasgrand-chose. Raymond Sérini

ForumForum

Dans la peau de Jacques Chirac deKarl Zéro et Michel Royer (Warner)« La politique c'est un métier, ce n'est niune vocation, ni un sacerdoce, et surtoutpas un engagement ». Et le métier, s'il y aun homme qui le connaît sur le bout desdoigts, c'est bien Jacques Chirac. C'esten tout cas ce que Karl Zéro et Michel

Royer tendent à illustrer par le biais images d'archives etavec la voix off de l'imitateur Didier Gustin. Loin des tru-cages certifiés Vrai Journal donc, le film s'en tient à unesélection d'archives habilement montées et forcémentconfrontées de manière partiale. Construit sur une basechronologique, le faux documentaire revient sur 40 ans depolitique française en agrafant les volte-faces et contradic-tions d'un équilibriste qui retombe toujours sur ses pieds,que ce soit sur les questions européennes, sur les pro-messes successives de baisse des impôts, les dénoncia-tions puis les encouragements à la répression en matière desécurité routière, l'apologie du “ faire le contraire de cequ'on a dit que l'on ferait ”, les déboires judiciaires, etc, etc.Karl Zéro n'endosse pas la casquette d'un Michael Moore àla française et les plus critiques ne manqueront pas de noterl'absence d'une enquête approfondie sur l'homme. Pas desecrets d'état ni de révélations que l'on ne connaît déjà, lefilm se borne simplement à souligner à quel point le métierd'homme politique et celui de haut-voltigeur chevronné sontsimilaires, et ce grâce à une série d'images pertinemmentmalaxées et compilées. Et c'est plutôt réussi, on rit, on sou-

rit, on devient presque admiratif devant tant de dextérité. Anoter que la section bonus est bien fournie avec plus de 2heures d'images dont un montage additionnel commentépar Bernadette Chirac herself. M.B.

Divers The Simpsons - Saison 8 de MattGroening (Fox Pathé Europa)Alors que les Simpsons en sont à leur17éme saison, ce qui en fait la plus longuesérie de l'histoire américaine, la huitiè-me réalisée entre 1996 et1997 estdésormais disponible dans un coffret 4DVDs. On retrouve la famille déglin-

guée dans 25 épisodes toujours aussi plaisants à l'ima-ge du Simpson Horror Show VII où les candidats pré-sidentiables Dole et Clinton sont répliqués par desextra-terrestres. Des DVDs qui font également le pleinde bonus avec entre autres des commentaires audio

sur chaque épisode, des scènes cou-pées ou un reportage sur la maison desSimpsons. M.B.

Creature comforts - Saison 1 &2 de Nick Park & Richard Goles-zowski (Elephant)Les créateurs de Wallace & Gromit

font de nouveau briller leur talent. Oscarisé en 1989avec ce qui n'était au début qu'un court-métrage,Nick Cave décide d'en faire une série avec des épi-sodes d'une dizaine de minutes. Le concept estsimple : un journaliste armé de son seul micro inter-view des animaux sur leurs conditions de vie au quo-tidien avec à chaque épisode un thème, la maladie,la haine, le sport, les imitations, etc. Des portraitsdécalés de la société qui ne sont pas avides desens, le tout traité avec un humour so british. Excel-lent. M.B.

Beavis et Butt-Head - CollectionMike Judge Vol. 1 (Paramount)Apparus pour la première fois sur MTVil y a dix ans, les deux adolescents pleind'acné, atteint du plus haut degré decrétinisme que l'homme puisse déve-lopper, immortalisent leurs mésaven-tures dans ces DVDs. On retrouve

leurs rires débiles dans des aventures toutes aussi lou-foques les unes que les autres, de leur conception du“ comment bétonner une piscine à l'aide de clubs degolf ” aux difficultés rencontrées lorsque leur proviseurleur interdit de rire. Un coffret 3 DVDs qui rassemblent40 des meilleurs épisodes de la série et tout un tas debonus dont leurs apparitions télévisées ou quelquesclips vidéos commentés. Pour ceux qui n'ont pas peurde l'absurde. M.B.

janvier 2007 nouvelle vague # 12523

NV #125 14/12/06 19:25 Page 23

Page 24: NV #125 - janvier 2007

NV #125 14/12/06 19:25 Page 24