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Vol. 106, n o 4 (Suppl.) Communications diverses 1S59 O 16-3 RÉCIDIVES ECTOPIQUES D’ADÉNOMES PLÉOMORPHES DE LA GLANDE PAROTIDE : À PROPOS D’UN CAS O. Trost (1, 2) , P. Barrière (3) , C. Meyer (3) , A. Wilk (3) , J.-L. Kahn (3, 4) (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Dijon, Hôpital général, 3, rue du Faubourg Raines, 21000 Dijon. (2) Laboratoire d’Anatomie, Faculté de médecine, 7, boulevard Jeanne d’Arc, 21000 Dijon. (3) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Strasbourg, Hôpital civil, 1, place de l’Hôpital, 67000 Strasbourg. (4) Institut d’Anatomie Normale, Faculté de médecine, 4, rue Kirschleger, 67000 Strasbourg. Observation : Les auteurs rapportent le cas d’un patient ayant bénéficié en 2000 d’une parotidectomie totale conservatrice du nerf facial pour traitement d’un adénome pléomorphe de la glande parotide et ayant présenté à 2 reprises en 2002 et 2005 des récidives ectopiques, l’une cervicale haute, l’autre cervicale basse, sous la forme de petits nodules authentifiés adénome pléomorphe typique. Ces 2 récidives ont été retirées sous anes- thésie locale. Discussion : La consultation de la littérature rapporte quelques cas similaires, amenant la discussion sur la question des ectopies salivaires et de la physiopathologie des adénomes pléomorphes qui seraient la conséquence de la mutation d’une cellule embryonnaire au moment de la sialogénèse. L’adénome pléomor- phe serait donc à considérer comme une maladie générale de la glande parotide. Cette hypothèse appuie l’indication de la paroti- dectomie totale versus parotidectomie superficielle ou énucléa- tion dans le traitement des adénomes pléomorphes parotidiens. O 16-4 CARCINOME À CELLULES ACINEUSES PAROTIDIEN DE L’ENFANT : UNE TUMEUR BIEN DIFFÉRENCIÉE MAIS CEPENDANT MALIGNE B. Michel, L.-T. Nguyen, G. Couly Service de Stomatologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris 15 e . Objectif : Décrire le profil clinique et évolutif des carcinomes à cellules acineuses parotidiens de l’enfant. Observation : Diagnostic, chez un garçon de 7 ans, d’un carci- nome à cellules acineuses de la parotide évoluant depuis 2 ans. Traitement chirurgical par parotidectomie totale conservatrice du nerf facial. Récidive locale à 1 et 2 ans après le traitement initial. Apparition de métastases pulmonaires multiples 6 ans après le diagnostic, traitées par chirurgie et chimiothérapie. Nouvelles récidives locales 9 et 10 ans après le diagnostic. Métastases pulmonaires stables, asymptomatiques depuis 10 ans. Pas de récidive locale depuis 5 ans. Discussion : Le carcinome à cellules acineuse parotidien de l’enfant est une tumeur maligne rare, le plus souvent bien diffé- renciée à évolution très lente et à métastases exceptionnelles. Ces dernières sont cependant possibles comme l’illustre le cas clinique présenté. Un suivi très prolongé est nécessaire. O 16-5 ÉPULIS CONGÉNITALES : ÉTUDE DE 8 CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE B. Michel, A. Abdulrahim, D. Maréchal, G. Couly Service de Stomatologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris 15 e . Objectif : Décrire l’aspect clinique et évolutif des épulis congéni- tales. Matériel et méthode : Étude rétrospective de 8 cas. Résultats : Lésions pédiculées de 5 mm à 10 cm de diamètre. Population strictement féminine. Situation mandibulaire dans 5 cas, maxillaire dans 1 cas, maxillaire et mandibulaire dans 2 cas. Traitement par exérèse simple sans récidive. Lésion au contact direct des germes dentaires dans un cas. Discussion : Il s’agit de tumeurs rares que l’on peut distinguer des tumeurs d’Abrikosoff en raison de la population concernée, des caractéristiques évolutives et des particularités immunohisto- chimiques. Ces lésions touchent préférentiellement les nouveau- nés de sexe féminin et sont développées sur la gencive maxillaire et/ou mandibulaire. Le volume peut être très important et gêner alimentation et respiration. Le diagnostic est de plus en plus sou- vent évoqué en anténatal. Le traitement chirurgical est simple. O 16-6 INFILTRATION TUMORALE DU CARCINOME ÉPIDERMOIDE DU PLANCHER BUCCAL A.-S. Ricard (1) , N. Zwetyenga (1) , J. Rivel (2) , C. Majoufre- Lefebvre (1) , H. Demeaux (3) , F. Siberchicot (1) (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, (2) Laboratoire d’Anatomopathologie, (3) Service de Radiothérapie, Centre Hospitalier Universitaire, Hôpital Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex. Objectif : Le but de notre étude rétrospective était d’évaluer la valeur pronostique de l’épaisseur tumorale des carcinomes épi- dermoïdes du plancher buccal. Patients et méthode : Sur une période de 10 ans, 61 patients atteints d’un carcinome épidermoïde du plancher buccal infé- rieur à T4 et classés N0, ont été traités en première intention et à but curatif dans le service de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Bordeaux. Toutes les lames ont été relues par une anatomopathologiste afin de déterminer avec exactitude l’épaisseur tumorale des lésions en millimètres au microscope optique. Résultats : Il s’agissait de 52 hommes (85,2 %) et 9 femmes (14,8 %) avec un âge moyen de 58 ans (36-78). L’infiltration tumorale moyenne et médiane étaient respectivement de 7,2 mm et de 6 mm (0,5-30). À la fin de l’étude, 39 patients étaient vivants dont 3 avec une récidive locale. Les probabilités de survie globale à 2 ans et 5 ans étaient de 79,5 % et de 36,7 % respectivement. Il n’existait pas de diffé- rence statistiquement significative en ce qui concerne la survie à 2 et 5 ans des patients ayant une tumeur infiltrante inférieure à 6 mm et ceux ayant une tumeur infiltrante supérieure à 6 mm (p = 0,71). Il n’existait pas non plus de différence statistiquement significative en ce qui concerne la non rechute à 2 et 5 ans des patients ayant une tumeur infiltrante inférieure à 6 mm et ceux ayant une tumeur infiltrante supérieure à 6 mm (p = 0,63). Les

O 16-4 Carcinome à cellules acineuses parotidien de l’enfant : une tumeur bien différenciée mais cependant maligne

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Page 1: O 16-4 Carcinome à cellules acineuses parotidien de l’enfant : une tumeur bien différenciée mais cependant maligne

Vol. 106, no 4 (Suppl.) Communications diverses

1S59

O 16-3 RÉCIDIVES ECTOPIQUES D’ADÉNOMES PLÉOMORPHES DE LA GLANDE PAROTIDE : À PROPOS D’UN CAS

O. Trost(1, 2), P. Barrière(3), C. Meyer(3), A. Wilk(3),J.-L. Kahn(3, 4)

(1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Dijon, Hôpital général, 3, rue du Faubourg Raines, 21000 Dijon.(2) Laboratoire d’Anatomie, Faculté de médecine, 7, boulevard Jeanne d’Arc, 21000 Dijon.(3) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Strasbourg, Hôpital civil, 1, place de l’Hôpital, 67000 Strasbourg.(4) Institut d’Anatomie Normale, Faculté de médecine, 4, rue Kirschleger, 67000 Strasbourg.

Observation : Les auteurs rapportent le cas d’un patient ayantbénéficié en 2000 d’une parotidectomie totale conservatrice dunerf facial pour traitement d’un adénome pléomorphe de laglande parotide et ayant présenté à 2 reprises en 2002 et 2005des récidives ectopiques, l’une cervicale haute, l’autre cervicalebasse, sous la forme de petits nodules authentifiés adénomepléomorphe typique. Ces 2 récidives ont été retirées sous anes-thésie locale.

Discussion : La consultation de la littérature rapporte quelquescas similaires, amenant la discussion sur la question des ectopiessalivaires et de la physiopathologie des adénomes pléomorphesqui seraient la conséquence de la mutation d’une celluleembryonnaire au moment de la sialogénèse. L’adénome pléomor-phe serait donc à considérer comme une maladie générale de laglande parotide. Cette hypothèse appuie l’indication de la paroti-dectomie totale versus parotidectomie superficielle ou énucléa-tion dans le traitement des adénomes pléomorphes parotidiens.

O 16-4 CARCINOME À CELLULES ACINEUSES PAROTIDIEN DE L’ENFANT : UNE TUMEUR BIEN DIFFÉRENCIÉE MAIS CEPENDANT MALIGNE

B. Michel, L.-T. Nguyen, G. Couly

Service de Stomatologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris 15e.

Objectif : Décrire le profil clinique et évolutif des carcinomes àcellules acineuses parotidiens de l’enfant.

Observation : Diagnostic, chez un garçon de 7 ans, d’un carci-nome à cellules acineuses de la parotide évoluant depuis 2 ans.Traitement chirurgical par parotidectomie totale conservatrice dunerf facial. Récidive locale à 1 et 2 ans après le traitement initial.Apparition de métastases pulmonaires multiples 6 ans après lediagnostic, traitées par chirurgie et chimiothérapie. Nouvellesrécidives locales 9 et 10 ans après le diagnostic.Métastases pulmonaires stables, asymptomatiques depuis10 ans. Pas de récidive locale depuis 5 ans.

Discussion : Le carcinome à cellules acineuse parotidien del’enfant est une tumeur maligne rare, le plus souvent bien diffé-renciée à évolution très lente et à métastases exceptionnelles.Ces dernières sont cependant possibles comme l’illustre le casclinique présenté. Un suivi très prolongé est nécessaire.

O 16-5 ÉPULIS CONGÉNITALES : ÉTUDE DE 8 CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE

B. Michel, A. Abdulrahim, D. Maréchal, G. Couly

Service de Stomatologie, Hôpital Necker-Enfants Malades, Paris 15e.

Objectif : Décrire l’aspect clinique et évolutif des épulis congéni-tales.

Matériel et méthode : Étude rétrospective de 8 cas.

Résultats : Lésions pédiculées de 5 mm à 10 cm de diamètre.Population strictement féminine. Situation mandibulaire dans5 cas, maxillaire dans 1 cas, maxillaire et mandibulaire dans2 cas. Traitement par exérèse simple sans récidive. Lésion aucontact direct des germes dentaires dans un cas.

Discussion : Il s’agit de tumeurs rares que l’on peut distinguerdes tumeurs d’Abrikosoff en raison de la population concernée,des caractéristiques évolutives et des particularités immunohisto-chimiques. Ces lésions touchent préférentiellement les nouveau-nés de sexe féminin et sont développées sur la gencive maxillaireet/ou mandibulaire. Le volume peut être très important et gêneralimentation et respiration. Le diagnostic est de plus en plus sou-vent évoqué en anténatal. Le traitement chirurgical est simple.

O 16-6 INFILTRATION TUMORALE DU CARCINOME ÉPIDERMOIDE DU PLANCHER BUCCAL

A.-S. Ricard(1), N. Zwetyenga(1), J. Rivel(2), C. Majoufre-Lefebvre(1), H. Demeaux(3), F. Siberchicot(1)

(1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, (2) Laboratoire d’Anatomopathologie, (3) Service de Radiothérapie, Centre Hospitalier Universitaire, Hôpital Pellegrin, 33076 Bordeaux Cedex.

Objectif : Le but de notre étude rétrospective était d’évaluer lavaleur pronostique de l’épaisseur tumorale des carcinomes épi-dermoïdes du plancher buccal.

Patients et méthode : Sur une période de 10 ans, 61 patientsatteints d’un carcinome épidermoïde du plancher buccal infé-rieur à T4 et classés N0, ont été traités en première intention et àbut curatif dans le service de chirurgie maxillo-faciale du CHU deBordeaux.Toutes les lames ont été relues par une anatomopathologisteafin de déterminer avec exactitude l’épaisseur tumorale deslésions en millimètres au microscope optique.

Résultats : Il s’agissait de 52 hommes (85,2 %) et 9 femmes(14,8 %) avec un âge moyen de 58 ans (36-78). L’infiltrationtumorale moyenne et médiane étaient respectivement de7,2 mm et de 6 mm (0,5-30). À la fin de l’étude, 39 patientsétaient vivants dont 3 avec une récidive locale.Les probabilités de survie globale à 2 ans et 5 ans étaient de79,5 % et de 36,7 % respectivement. Il n’existait pas de diffé-rence statistiquement significative en ce qui concerne la survie à2 et 5 ans des patients ayant une tumeur infiltrante inférieure à6 mm et ceux ayant une tumeur infiltrante supérieure à 6 mm(p = 0,71). Il n’existait pas non plus de différence statistiquementsignificative en ce qui concerne la non rechute à 2 et 5 ans despatients ayant une tumeur infiltrante inférieure à 6 mm et ceuxayant une tumeur infiltrante supérieure à 6 mm (p = 0,63). Les