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VOTRE MENSUEL SUR L’EMPLOI ! En partenariat avec : Mensuel Objectif Emploi – Novembre 2011 IT, la voie gagnante SUPPLÉMENT GRATUIT À LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS / LA LIBRE BELGIQUE DU 29 NOVEMBRE 2011

Objectif Emploi novembre 2011

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IT, la voie gagnante

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Page 1: Objectif Emploi novembre 2011

VOTRE MENSUEL SUR L’EMPLOI !

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Page 2: Objectif Emploi novembre 2011

TIC : Où sont les femmes ?

h Moins d’untravailleur sur quatreest une femme dans lesecteur des TIC.

h Pourtant, elles serévèlent au moinsaussi compétentes queleurs homologuesmasculins.

Pour combler le manque demain­d’œuvre criant dans lesecteur des technologies del’information et des communi­cations (TIC), l’une des solu­tions consiste à recruter davan­tage de femmes. D’ailleurs,neuf entreprises de l’industrietechnologique sur dix sont dis­posées à en engager plus pourdes fonctions techniques, ré­vèle une enquête d’Agoria, lafédération de l’industrie tech­nologique.

Actuellement, moins d’un

travailleur TIC sur quatre estune femme et une grande par­tie d’entre elles occupe unposte dans des services tradi­tionnellement plus fémininstels que les ressources humai­nes ou le support administratif.

“Or, l’éventail de talents chezles femmes est certainementplus large”, souligne ChristelJoris, présidente d’Agoria. “Lesfemmes sont au moins aussiaptes aux fonctions techniquesque les hommes. Une toucheféminine plus importanteconstitue même un enrichisse­ment : la diversité est en effetsynonyme de dynamisme.”

Nombreux préjugésMalgré la grande variété de

professions que compte le sec­teur des TIC, certains préjugésont la peau dure. Pour beau­coup, les hommes seraient plusaptes à développer des compé­tences en informatique, ce quis’avérerait indispensable dansun milieu aussi technique.Pourtant, ces idées reçues netiennent pas la route une seuleseconde dès lors que l’on s’in­

téresse à l’avis des premièresconcernées par le sujet : les em­ployées. A ce titre, “She GoesICT”, une enquête en ligne réa­lisée en 2008 par le magazineBusiness ICT, a recueilli les pro­pos de 1413 femmes travaillantdans le domaine. Il en ressortque si plus de la moitié desfemmes actives dans les TIC ontun diplôme en lien avec leurprofession, seulement 18,5 %des répondantes l’estimentvraiment essentiel et quatrefemmes sur dix le jugent sou­haitable.

Pour le reste, à savoir plus de40 % d’entre elles, il n’est pasnécessaire pour la fonctionqu’elles occupent. De même,17,6 % des interrogées décla­rent travailler comme analyste­programmeur, programmeurou ingénieur système, ce quicontredit le cliché selon lequelles femmes ne disposeraientpas de capacités techniquessuffisantes.

Pour que ces visions caricatu­rales disparaissent, des effortsdevraient notamment êtrefournis à deux niveaux. Tout

d’abord, les jeunes femmes nesont pas suffisamment encou­ragées à se lancer dans les TIC.Ensuite, si la gente féminine yoccupe des emplois très variés,elle est bien trop peu présentedans les fonctions dirigeantes,ce qui ne se vérifie évidem­ment pas uniquement dans cesecteur.

Toujours selon l’enquête “SheGoes ICT”, une grande partiedes femmes consultées accordeplus d’importance aux condi­tions de travail qu’au salaire.Dans le même ordre d’idée, lefait de pouvoir combiner vieprofessionnelle et familiale ar­rive en tête de leurs préoccupa­tions.

Ainsi, beaucoup choisissentun emploi qui propose desheures flexibles, du télétravailou du travail mobile. En consé­quence, elles préfèrent le plussouvent conserver un poste quileur garantit un bon environ­nement de travail et sont doncmoins sujettes aux change­ments d’entreprises.

En outre, non seulement laplupart des femmes estiment

avoir tout à fait leur place dansce secteur, mais elles considè­rent également présenter quel­ques avantages sur leurs collè­gues masculins. Leurs principa­les qualités : le multitâche, letalent d’organisation, lesmeilleures aptitudes de com­munication et l’attention auxdétails. Attention toutefois à nepas se méprendre : loin de vou­loir alimenter les préjugés, ellestentent avant tout de mettre enévidence leur complémentarité.

Nicolas Rozen

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Une touche féminine plus importante constitue même un enrichissement : la diversité est en effet synonyme de dynamisme.

Objectif Emploi.Editeur responsable :François le Hodey,Vice-Président du Conseil :Patrice le Hodey,Directeur général :Denis Pierrard,Réalisation : Sodimco.Publicité : Béatrice Schoefs -Corine Loockx (0032 2 211 3044 - [email protected]).

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3Emploi

SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011 SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011

Page 3: Objectif Emploi novembre 2011

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SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011 SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011

lTable ronde

Pour un emploi TIC,pas besoin d’êtr e un geek

h Le secteur des TIC recrute,il manque près de 8 000informaticiens en Belgique.

h Les profils très qualifiéssont les plus recherchés,mais il n’est pas toujoursnécessaire d’être un asde l’informatique.

Nicolas Rozen

Smartphones, tablettes, ordinateurs...l’informatique est omniprésente, du do­micile jusqu’au lieu de travail. Les avan­cées de ces dernières années ont pro­fondément changé les habitudes de lasociété, qui semble désormais en vou­loir toujours davantage.

Résultat, le secteur des technologiesde l’information et de la communica­tion (TIC) est en pleine expansion. Rienqu’en Belgique, il manque près de 8 000

informaticiens, selon Agoria, la fédéra­tion de l’industrie technologique.

Loin du cliché du “geek”, assis toute lajournée en face de son écran d’ordina­teur, les TIC regroupent aujourd’hui denombreuses professions très variées.

Le terme “informaticien” est d’ailleurspeu représentatif de la diversité du sec­teur. Des noms plus spécifiques sontemployés par les professionnels, telsque développeur, consultant, manager,coordinateur de projet...

Beaucoup d’entreprises ont suivi cetteévolution et accordent une attentionparticulière à leurs services informati­ques. Certaines grandes sociétés n’ontpas hésité à se doter d’un départementexclusivement consacré au recrutementTIC.

En Belgique, une banque fait figure deréférence en la matière : “ING compteprès de 1 500 postes TIC. La banque arecruté 300 nouveaux employés TICcette année”, énumère Estelle Draho,Recruitment Manager IT chez ING. Unetendance qui devrait perdurer l’annéeprochaine : “Nous envisageons d’encoreen recruter une centaine.”

Pour s’adapter aux nouvelles aspira­

tions de la société, de nombreux projetsTIC sont en développement, ce qui setraduit par la création de nouveaux pos­tes. “L’augmentation du nombre d’em­ployés IT chez ING correspond aux de­mandes de la clientèle : toujours plus deservices et une disponibilité 24h sur 24sur Internet.”

Pas de profil TIC type

Tous les métiers de l’informatique nesont pas pour autant considérés commedes fonctions critiques (en pénurie).

Selon Isabelle Arendt, spécialiste durecrutement TIC qui a travaillé chez Vi­sion IT Group, “la situation varie beau­coup en fonction de l’expérience ducandidat et du domaine pour lequel ilpostule.” Confirmation d’Alban Gaffori,Sales Director chez Clearsource, une so­ciété spécialisée dans le recrutementd’informaticiens indépendants : “Si, engénéral, les spécialistes ne rencontrentpas de problème pour trouver un em­ploi, cela s’avère parfois bien plus diffi­cile pour ceux qui manquent d’expé­rience... Les TIC fonctionnent à deux vi­tesses...”

Si le poste à pourvoir est très pointu, ilest parfois impossible de trouver descandidats en Belgique. Dans ce cas, lesentreprises qui en ont les moyens éten­dent leur recherche à l’échelle interna­tionale. Mais, “pour combler la plupartdes postes vacants, des profils très diffé­rents, auxquels on ne pense pas directe­ment, peuvent tout à fait convenir”, ex­plique M. Gaffori avant d’ajouter : “lesprofils purement techniques ne repré­sentent que 15% des offres d’emploi.”

Pour trouver un emploi dans le sec­teur, le mieux est évidemment de dis­poser d’un diplôme TIC. Mais les com­pétences que l’on peut acquérir au quo­tidien en manipulant des outilsinformatiques comptent également.“Certaines fonctions demandent avanttout d’avoir un bon esprit analytique”,développe Estelle Draho, “chez ING, lamotivation et l’envie du candidat sontau moins tout aussi importantes que sescompétences.”

D’autres connaissances sont désor­mais très prisées, au premier rang des­quelles se trouve la maîtrise des lan­gues. “Une bonne connaissance des lan­gues du pays et de l’anglais est devenue

essentielle”, complète Alban GafforiClearsource. Et Estelle Draho d’ajouter :“L’anglais est nécessaire pour la majo­rité des postes chez ING.”

D’abord salarié, ensuite indépen­dant

“La plupart des informaticiens quitravaillent dans un secteur porteur fi­nissent par se lancer en tant qu’indé­pendant. Ils n’ont peut­être plus la sé­curité de l’emploi, mais quand on estappelé quatre ou cinq fois par jourpour du travail...”, analyse Alban Gaf­fori.

Si un parcours type devait être dé­gagé, un informaticien lambda feraitses débuts au sein d’une entreprisepour se former et acquérir de l’expé­rience avant de prendre son envol.

“La possibilité de carrière entre éga­lement dans la balance”, nuance Es­telle Draho. Selon elle, l’employé qui ades perspectives claires, un plan de car­rière, sera moins enclin au départ. “Labanque ING est peu touchée par lephénomène employés qui veulent de­venir freelances. Si certains veulent

changer de poste, il est possible de lefaire au sein même de l’entreprise.Néanmoins, nous faisons appel à desexternes pour des projets ponctuels ouquand un poste est à pourvoir dansl’urgence.”

Quoi qu’il en soit, “les informaticienssont mieux informés qu’auparavant”,relève Pierre Sury. “Ils savent quand ilssont en position de force. Les hautsprofils, très spécialisés, pointus, ne res­tent pas trois ans au même poste.”

Une grande concurrence fait rage en­tre les grandes entreprises pour s’acca­parer les perles rares. Face à elles, “lesplus petites structures n’ont pas tou­jours les moyens de suivre.”

Les indépendants hautement quali­fiés ont l’embarras du choix et ne seprivent pas pour en jouer. Conscient deleur valeur et de leur rareté, ils fontmonter les enchères.

“A l’heure actuelle, l’entreprise doitse vendre à ce type de candidat, luiproposer de nombreux avantages etdes services, une crèche par exemple”,surenchérit le Managing Partner d’ic­tjob.be.

Plus les offres d’emploi sont nom­

breuses, plus un informaticien salariésera tenté de changer de statut.

“Dans le domaine de la consultance,les changements de statut prennent deplus en plus d’ampleur. L’une des rai­sons est le fait que les entreprises déve­loppent de nombreux projets et ontbesoin de plus d’expertises”, constateAlban Gaffori. “Les nouvelles généra­tions sont plus exigeantes que les pré­cédentes”, approuve Estelle Draho.

“ING a mis en place son propre salonde recrutement TIC pour organiser desentretiens formels et informels entrecandidats et managers et leur présen­ter notre culture d’entreprise.”

Manque de formation pour les jeu­nes

Selon les chiffres d’Agoria pourBruxelles, il faudrait 30% de jeunes enplus dans l’enseignement technologi­que pour satisfaire entièrement à la de­mande du marché de l’emploi. La fédé­ration déplore notamment le faibletaux d’inscription dans le secteur desTIC. D’un autre côté, les offres d’em­ploi accessibles à ceux qui ont peu ou

pas d’expérience ne sont pas légion.“2,9% des offres d’emploi sur le site ic­tjob.be ne requièrent aucune expé­rience”, dixit Pierre Sury. D’après lui,“les stages en entreprise ne sont pas as­sez développés. Pour le moment, ils sefont surtout dans les petites et moyen­nes entreprises. Les grandes manquentde temps, elles ont beaucoup de pro­jets. Mais elles pourraient faire un ef­fort.”

Alban Gaffori constate pour sa partune certaine méconnaissance des dé­bouchés existants. Et Estelle Draho deconclure : “Tout au long de sa carrière,il est très important de se maintenir àniveau. Chez ING, la formation com­mence dès le premier jour et est per­manente.” Les métiers TIC sont sansconteste stressants – en plus de devoirse maintenir à la pointe, les informati­ciens sont tenus de s’investir dans desprojets toujours plus nombreux ausein de leur entreprise – mais ils repré­sentent aussi un magnifique challenge.En effet, si la curiosité et l’envie d’ap­prendre sont au rendez­vous, de nom­breuses carrières sont envisageables.Un luxe en pleine période de crise.

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Estelle Draho, Recruitment Manager – IT & Operations chez ING.

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Pierre Sury, Managing Partner chez ictjob.be, un site Internet spécialisé dans le recrutementIT.

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Alban Gaffori, Sales Director chez Clearsource, une société spécialisée dans le recrutementd’informaticiens indépendants.

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Isabelle Arendt, spécialiste en recrutement IT qui a travaillé chez Vision IT Group.

Page 4: Objectif Emploi novembre 2011

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SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011 SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011

IntégraTIon Montréal, pour un jobà la hauteur de ses qualificationsh Montréal estconfrontée à unmanque demains­d’œuvre dans lesecteur des TIC.

h La métropolequébécoise a mis enplace un programmepour attirer plusd’immigrés qualifiésdans le domaine.

Les entreprises québécoisessont de plus en plus confron­tées à un manque demain­d’œuvre. Rien que dansle secteur des TIC, 7500 postesdevront être pourvus chaqueannée d’ici 2014, selon Job­boom.com, un site canadienspécialisé dans les offres d’em­ploi. Le faible nombre d’étu­diants qui achèvent un cursusen informatique chaque annéeest loin de suffire pour comblerle vide. D’un autre côté, la pro­vince rencontre des difficultéspour intégrer des profession­nels formés à l’étranger dans cedomaine.

Face à cette double probléma­tique, TECHNOCompétences,le Comité sectoriel canadien demain­d’œuvre en technologiesde l’information et des com­munications, a décidé de met­tre en place un programmeambitieux intitulé IntégraTIonMontréal. Il contient deux vo­lets : le recrutement d’immi­grants formés en TIC et le sou­tien aux entreprises qui sou­haitent les embaucher.

Selon les données du Recen­sement du Canada, plus de95 % des immigrants qui se dé­claraient programmeurs en2006 détenaient un baccalau­réat universitaire, contre 50 %pour ceux nés au Canada. En cequi concerne le Québec, l’en­quête sur la population activeréalisée par Statistique Canadaen 2007 révèle que près de25 % des nouveaux immigrantsqui arrivent dans la provinceont une formation pertinenteaux TIC. A l’échelle du pays, onestime entre 25000 à 30000 lenombre de personnes qui dis­posent des qualifications re­quises pour travailler dans le

secteur. Pourtant, un grandnombre d’entre elles ne par­viennent pas à se trouver unemploi à la hauteur de leurscompétences.

“Il n’est vraiment pas excep­tionnel de voir des profession­nels formés à l’étranger en TICdans des situations de surquali­fication importante. ChezTECHNOCompétences, nouscroyons qu’il est plus que fon­damental de s’attaquer à ce

problème”, souligne Sylvie Ga­gnon, directrice générale del’organisation.

IntégraTIon Montréal pro­pose un accompagnementauprès de l’employeur et ducandidat, soit pour un maxi­mum de deux ans, soit jusqu’àla fin du programme prévuepour la mi­octobre 2012. Lapremière étape consiste à éva­luer les besoins du travailleuret de l’entreprise. Ensuite, le

soutien peut prendre plusieursformes : aide à l’embauche, éta­blissement d’un plan de forma­tion, aides financières…

IntégraTIon Montréal estbasé sur une formule qui al­terne travail et étude. Concrè­tement, la formation peutprendre plusieurs formes etvise une mise à niveau des con­naissances et compétences descandidats. Elle peut aussi bienêtre une simple actualisation

de quelques heures des con­naissances en programmationqu’un cours de gestion de pro­jet de niveau universitaire. Ellepeut également consister àadapter les compétences dutravailleur au contexte de tra­vail nord­américain. A l’excep­tion de l’apprentissage des lan­gues, les frais et le salaire del’employé durant les heures deformation sont pris en chargepar le programme.

Conditions d’admission

Pour soumettre sa candida­ture au programme, un immi­gré doit répondre à plusieursconditions. Premièrement, ildoit posséder une formation entechnologies de l’informationet des communications acquiseà l’étranger. Deuxièmement, ildoit être installé au Canada de­puis moins de cinq ans et avoirun permis de travail en règle.Troisièmement, il doit être sansemploi ou, du moins, occuperun poste en dehors des TIC ouqui exige un niveau de scolaritéinférieur à celui qu’il détient.Enfin, il doit résider à Montréalou dans la couronne, Rive­Sudou Rive­Nord. L’employeurdoit également remplir denombreux critères. Pour êtreadmissible, la maison mère deson entreprise et les postes va­cants qu’il souhaite pourvoirdoivent être localisés sur l’île­de­Montréal. Seules les sociétésde taille petite ou moyenne(PME) sont concernées. Unepriorité est d’ailleurs accordéeaux entreprises de moins de200 employés. Les emplois pro­posés doivent être durables etpermanents et leur niveau doitcorrespondre autant que possi­ble au degré du diplôme duparticipant.

Le Canada ne manque pasd’arguments pour convaincre.En plus des nombreuses op­portunités de carrières qui s’of­frent aux candidats à l’expa­triation, pour bon nombre deBelges et de Français, le pays re­présente une porte d’entréequi donne accès à l’ensembledu marché de l’emploi nord­américain. Dans cette optique,la province francophone duQuébec apparaît comme unedestination de choix pour ap­prendre l’anglais et, ainsi, fairetomber toutes les frontières.Nicolas Rozen

REPO

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Le Canada ne manque pas d’arguments pour convaincre.

Bruxelles, une capitale TICen devenir…

Nicolas Rozen

En Belgique, le secteur des technologies de l’infor­mation et des communications (TIC) représente 4%du produit national brut et sa contribution à la crois­sance nationale est estimée à 20% . Environ un tiers dece chiffre est réalisé dans la Région de Bruxelles­Capi­tale.

Selon Evoliris, le centre de référence chargé de pro­mouvoir les TIC à Bruxelles, le secteur emploie plus de20 000 personnes dans la capitale et représente 5%des postes du privé. Sur les dix dernières années, il aconnu une évolution du taux d’emploi de 11% , soitnettement plus qu’en Flandre (+7%) et qu’en Wallonie(+9%). Favorisée de par sa position stratégique, au cen­tre du pays, et son rôle de capitale européenne, la villea su attirer de nombreuses entreprises spécialisées aufil du temps. Outre des entreprises locales, un grand

nombre de sociétés internationales s’y sont établies etreprésentent désormais plus de 90% des emploisbruxellois du secteur TIC.

Cependant, la Belgique et sa capitale accusent un re­tard par rapport à d’autres pays tels que la Suède ou leDanemark. Pour y remédier et transformer Bruxellesen l’un des principaux centres TIC d’Europe d’ici à2014, Agoria a élaboré un plan d’action “Digital Brus­sels”. Sous la forme de recommandations aux autori­tés publiques, celui­ci dresse les grands axes qui per­mettront à la Région de relever les défis socio­écono­miques auxquels elle ne manquera pas d’êtreconfronté dans le futur. En effet, si l’on en croit la Fon­dation Rockefeller, le XXIe siècle sera celui des villes laconcurrence économique se jouera surtout entre lesgrands centres urbains. Dans ce contexte, le secteurdes TIC se profile comme une solution d’avenir. Sesnouvelles applications permettront de mieux gérer lamobilité, d’optimiser la consommation d’énergie ouencore de faciliter l’accès aux services administratifs.

Soigner son image

La Région bruxelloise dispose de nombreux atoutsmais elle n’en fait pas assez la promotion à l’étranger.Malgré la part importante que représentent les entre­prises étrangères en termes d’emplois TIC, les investis­sements extérieurs ont diminué au cours des derniè­

res années. Si la capitale veut se positionner en tantque région spécialisée dans le domaine des TIC, il estnécessaire qu’elle cultive davantage cette image.

Soutenir l’innovation

La recherche et le développement sont essentiels etont besoin d’être mieux financés. Dans les années àvenir, de nouvelles technologies et de nouveaux mo­dèles d’entreprises devront être inventés pour faciliterla vie des citoyens. Mais pour que le secteur des TICsoit en mesure de répondre à ces défis, il est évidentque l’innovation doit devenir l’une des principalespréoccupations des autorités publiques.

Investir dans la formation

La formation est un autre facteur clé pour le déve­loppement du secteur. Au début 2010, près de 2 000demandeurs d’emploi étaient inscrits chez Actirissous le code “informaticien” et 55% d’entre euxétaient au chômage depuis plus d’un an. Un paradoxe?Pas vraiment, ce phénomène s’explique par un man­que de qualification. Les demandeurs d’emploi ne cor­respondent pas au profils recherchés et se limitentsouvent aux compétences purement techniques.D’autre part, trop peu d’étudiants s’orientent chaqueannée vers les TIC.

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Bruxelles peut faire plus et mieux pour devenir un des principaux centres TIC d’Europe.

h Bruxelles est d’ores et déjà reconnuecomme la capitale TIC de la Belgique.

h Elle ambitionne à présent de se faireun nom à l’échelle de l’Europe.

Page 5: Objectif Emploi novembre 2011

8 Emploi 9Emploi

SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011 SUPPLÉMENT DU MARDI 29 NOVEMBRE 2011

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Page 6: Objectif Emploi novembre 2011

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Page 7: Objectif Emploi novembre 2011

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