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Octobre 2016 - n° 170

Les Cordées de l’Amitié - 4, rue Corot 75016 Paris

www.lescordeesdelamitie.fr

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Editorial

Cette année, les pluies sont abondantes et, dans les villages, l’espoir de réaliser de bonnes récoltes en

octobre est grand, contrairement à l’année dernière qui a été particulièrement mauvaise.

Nous avons à cœur de continuer à soutenir l’octroi de micro-crédits pour les femmes des villages, ainsi

que l’alphabétisation, les formations à l’hygiène et à la gestion.

Nous devons continuer à aider à la construction des écoles primaires : « le taux de scolarisation du

pays reste l’un des plus bas du monde. Les conditions de travail et de réussite sont très difficiles et

aléatoires, notamment pour les filles » nous dit André Silga.

Il est nécessaire de poursuivre la construction de forages : il y a de l’eau mais il faut aller la chercher…

Grâce à vous et à votre générosité depuis des années nous avançons dans notre soutien à nos amis

burkinabè.

Cependant, encore une fois, je me permets d’insister sur la nécessité de rechercher de nouveaux

donateurs, dont le nombre est quasiment constant depuis plusieurs années.

Il nous appartient à tous de travailler à ce recrutement.

Françoise de Vigan

Présidente

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Compte-rendu de la Secrétaire générale

Nous accueillons avec grand plaisir à notre réunion Jean-Baptiste Konkobo, de passage en France, qui

peut ainsi enrichir les nouvelles dont nous disposons.

Micro-crédits

L’association Nékré, qui couvre 32 villages dans les 5 départements de la province du Kourittenga, avec

337 membres dont 112 bénéficient d’un micro-crédit, a tenu son Assemblée Générale le 30 juin.

Les remboursements prévus l’ont été à 100% et 12 nouveaux micro-crédits ont pu être redistribués

après vérification de leurs conditions d’accès.

En effet, des critères sont pris en compte pour octroyer les micro-crédits :

être alphabétisée

être du village et avoir une activité connue par la responsable du groupement du village

ne pas voyager hors du pays pendant la période du crédit

assister aux travaux communs du groupement

ne pas accepter qu’on excise ses filles

accepter d’inscrire ses enfants à l’école, surtout les filles

être une bonne ménagère

accepter de suivre les formations sur l’hygiène et l’assainissement

accepter que le Facilitateur supervise à tout moment l’activité

mettre en pratique des formations reçues

participer aux réunions

Cette année, avec une bonne saison pluvieuse, les groupements de femmes qui cultivent des champs

collectifs ont investi dans de l’engrais, tout en continuant leurs activités habituelles (dolo, beurre de

karité, soumbala, ventes de condiments, de colas, de riz, de mil et de mil germé, ainsi que l’élevage de

porcs et de volailles).

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Ecoles

Nous avons particulièrement suivi l’avancée des 2 écoles construites récemment par les Cordées.

Le bilan de l’année scolaire des écoles de Gouri et Goghin, terminée début juillet, a donné toute

satisfaction :

la participation des élèves est de 100% durant toute l’année scolaire.

la proportion des filles est plus élevée que celle des garçons :

- sur 72 élèves : 57% de filles à Gouri

- sur 65 élèves : 59% de filles à Goghin

et il est à noter que dans les 2 classes des 2 écoles ce sont des filles qui sont premières de classe !

Les latrines construites pour les 2 écoles, sont à présent totalement terminées.

Les 2 meilleures élèves de l’école de Gouri, chacune avec son enseignant(e)

Les 2 meilleures élèves de l’école de Goghin

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Cultures

Des nouvelles des cultures : cette année il a beaucoup plu dans la région de Kourittenga, ce qui est

favorable pour le mil, l’arachide et le maïs.

C’est moins bon pour les haricots qui souffrent de trop d’eau.

Roger Zougmoré, le Facilitateur, a donné une formation aux femmes pour le stockage des céréales.

Jean-Baptiste Konkonbo nous précise qu’en raison de la pénurie due au manque de pluie de l’année

dernière, les stocks de céréales financés par les Cordées ont pu servir à assurer à la fois la nourriture

et les semences pour la récolte prochaine.

Forage

Le forage de Naekin est terminé.

Par contre, pour ceux de Badoville, Nabasnoghin et Goghin, les retards pris pour la recherche des

points d’eau nous obligent à attendre la prochaine saison sèche en décembre/janvier, car les forages

doivent être effectués au moment où les nappes phréatiques sont au plus bas.

Dominique le Levreur

Secrétaire générale

Proposition pour diminuer les frais généraux

Nous souhaitons faire encore des économies sur les frais généraux et proposons à ceux qui ont

une adresse e-mail et qui l’accepteraient, de recevoir le bulletin par ce canal.

Si vous en êtes d’accord, merci d’envoyer votre acceptation par mail à la nouvelle adresse des

Cordées : cordeesdelamitie@gmail.com.

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Projets des villages : dons accordés en juin 2016

Dons accordés par les Cordées en juin 2016

Demandés en €

Accordés en €

Commentaires JB Konkobo et Roger Zougmoré

Salaire facilitateur pour 6 mois 1 569

par an 785

Le Facilitateur perçoit son salaire chaque mois

Achat de 20 sacs de céréales à 37 € pièce

740

Dès réception de l’argent, la soudure était déjà installée. Nous avons tout de suite informé les membres du bureau de Nekré et à unanimité l’argent a été réparti aux différents groupements dans les villages qui ont pu faire des stocks de céréales.

Association Manegr Nooma 2 000 245

L’Association Manegr Nooma a pu poursuivre ses activités grâce à ce don. Grandement merci aux Cordées !

Sous TOTAL DONS

1 770

Dons accordés en juin 2016 en provenance du LEGS

Demandés en €

Accordés en €

Commentaires JB Konkobo et Roger Zougmoré

Forage équipé pour Naekin 10 000

Le forage de Naékin a été exécuté et

fonctionne au profit de ce village.

Sous TOTAL LEGS

10 000

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Nouveaux projets de villages : octobre 2016

Le complément de salaire pour les 6 mois à venir 785 €

(comme convenu lors de la précédente réunion)

La formation à l’hygiène qui se déroule en décembre 2 077 €

100 sacs de céréales à acheter maintenant à bas prix (1 sac de 100 kg = 37 €) 3 700 €

10 microcrédits pour des charrettes asines 460 €

Forage équipé pour Goangin 10 000 €

Une troisième classe pour l’école de Goghin 11 540 €

Deux nouvelles classes pour le village de Balgoundin 23 077 €

Il y a bien sûr toujours des demandes de forages, de construction de nouvelles écoles dans les 32

villages de Nékré, de micro-crédits.

Trois bénéficiaires du micro-crédit s’expriment

« J’insiste à ce que vous preniez ma pièce d’identité pour comprendre que le micro-crédit m’a sauvée.

Je suis veuve depuis huit ans. Mon mari m’a laissée avec deux enfants, la première a dix-sept ans, la

deuxième a douze ans. Si à mon âge il faut

compter sur les hommes tu auras une

courte vie. Je m’explique. Après le décès de

mon mari, ses frères se sont bagarrés à

cause de moi. Chacun voulait juste m’avoir

pour ses propres intérêts, mais ne

voulaient pas s’occuper de mes enfants.

Quand j’ai su cela j’ai simplement refusé de

me remarier. Je me suis occupée de mes

enfants sans compter sur personne et cela

grâce aux micro-crédits. Je suis ménagère,

depuis que j’ai adhéré et suis membre de

l’association Nékré, je vis comme un

fonctionnaire. Je mange et je dors bien. Personne ne me dérange. Je réside à Koupéla avec mes enfants.

Je suis bénéficiaire de micro-crédits que les Cordées octroient, je suis dans la joie que personne ne peut

imaginer. Je vends des condiments. Cela me rapporte beaucoup, j’arrive à m’occuper de mes enfants.

Je suis très contente. Je remercie toutes les personnes qui m’ont permis d’améliorer les conditions de

ma vie. Merci encore aux Cordées ! »

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Trois bénéficiaires du micro-crédit s’expriment (suite)

« Je m’appelle POUYA Laurence, je suis ménagère, je suis mariée et mère de deux enfants. Je suis

membre de l’association Nékré et réside à

Ronsin. Je suis bénéficiaire de micro-crédit

que les Cordées octroient, quant à moi, je

suis dans la joie que personne ne peut

imaginer. Au début, je vendais des

condiments, mais aujourd’hui, je vous dis

que je suis passé de condiments en pâte

d’arachides. Cela me rapporte beaucoup

j’arrive à m’occuper de mes enfants, en

sachant que mon mari m’a chassée de chez

lui. Je vis chez mes parents avec mes deux

enfants. J’arrive à payer leurs frais de

scolarité et à les soigner. Je les nourris vraiment sans difficultés. Sans vous mentir je suis très contente

de ce que je fais avec ce soutien des Cordées. »

« Avec le micro-crédit en charrette, je

prépare le dolo une fois dans la semaine et

cela tous les jeudis et je ne souffre plus pour

transporter les jarres. Moi je m’appelle

NARE Virginie ce micro-crédit m’a sauvée.

Depuis que je suis bénéficiaire de la

charrette, je ne demande plus rien à mon

mari qui n’est jamais à la maison. J’arrive à

nourrir mes deux enfants. Je suis ménagère

membre de l’association Nékré, je n’ai pas

fait l’école classique mais un centre

d’alphabétisation Nékré. Ce qui me permet

de lire et écrire en mooré. Je réside à Ronsin

et je vends mon dolo chaque fois au bord de la route Koupéla -Tenkodogo (sous les arbres). L’activité

que je mène me rapporte beaucoup, j’arrive à m’occuper de mes enfants. Je remercie toutes les

personnes qui m’ont permis d’améliorer mes conditions de vie. Merci encore aux Cordées ! »