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P DIFFUSION RESTREINTE Rapport No. PA-99 DN -OFFICIELLE î A : RMATION pport ne peut être utilisé que par le Groupe de la Banque et les organisations ou personnes specialement autorisées, et à des fins officielles seulement. il ne peut être ni publié ni cité sans l'autorisation du Groupe de la Banque, lequel ne garantit en aucune manière son exactitude ou son caractère exhaustif. BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT PROJET ZOU-BORGOU DE CULTURE DU COTON DAHOMEY 21 janvier 1972 Departement des projets agricoles Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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P DIFFUSION RESTREINTE

oê Rapport No. PA-99

DN -OFFICIELLE

î A : RMATION

pport ne peut être utilisé que par le Groupe de la Banque et les organisations ou personnesspecialement autorisées, et à des fins officielles seulement. il ne peut être ni publié ni cité sansl'autorisation du Groupe de la Banque, lequel ne garantit en aucune manière son exactitude ouson caractère exhaustif.

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTIONET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

PROJET ZOU-BORGOU

DE CULTURE DU COTON

DAHOMEY

21 janvier 1972

Departement des projets agricoles

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TAUX DE CONVERSION

Avant le ler janvier 1972 Depuis le ler janvier 19721 dollar EU = 277,71 francs CFA 255,79 francs CFA1 franc CFA = 0,0036 dollar EU 0,0039 dollar EU1 million de francs CFA = 3,600 dollars EU 3,9094 dollars EU

POIDS ET MESURES

Système métrique

EQUIVALENCES

1 tonne de coton graine = environ 380 kg de fibre et 550 kg degraines livrés à la vente et 70 kg degraines à semer et de déchets

1 tonne de paddy = 650 kg de riz1 tonne d'arachides

non décortiquées = 700 kg d'arachides décortiquées

SIGLES

BCEAO - Banque centrale des Etats de l'Afrique occidentaleBDD - Banque dahoméenne de développementCARDER - Centre d'action régional pour le développement ruralCCCE - Caisse centrale de coopération économiqueCFDT - Compagnie française pour le développement des fibres

textilesCIUR - Compagnie internationale de développement ruralDTP - Département des travaux publicsFAC - Fonds d'aide et de coopérationFAS - Fonds autonome de stabilisation et de soutien des

prix des produits à l'exportationFED - Fonds européen de développementIRAT - Institut de recherches agronomiques tropicales et des

cultures vivrièresIRCT - Institut de recherches du coton et des textiles exotiquesIRHO - Institut de recherches pour les huiles et oléagineuxOCAD - Office de commercialisation agricole du DahomeyORSTON - Office de la recherche scientifique et technique d'outre-

merPMWA - Mission permanente de la BIRD en Afrique de l'OuestSATEC - Société d'aide technique et de coopérationSONACO - Société nationale agricole pour le cotonSONADER - Société nationale pour le développement rural du Dahomey

EXERCICE

ler janvier - 31 décembre

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU DE CULTURE DU COTON

TABLE DES MATIERES

Page

RESUME ET CONCLUSIONS .............................. i-iii

I. INTRODUCTION . ....................................... 1

II. APERCU D'ENSEMBLE................................... 1

III. ZONE DU PROJET ..................................... 4

IV. LE PROJET ................................. ,........ 5

A. Description générale ........................... 5B. Description détaillée .......................... 7C. Articulation du projet au niveau

des exploitations............................. 8D. Modalités d'octroi des crédits de fourniture

et des moyens de production .................. 10E. Programme de mise en valeur .................... Il

V. ESTIMATION DU COUT ET FINANCEMENT

A. Coût du projet ................................. 12B. Modalités de financement ....................... 12C. Achats et paiements ............................ 16D. Comptabilité et vérification des comptes ....... 17

VI. ORGANISATION ET DIRECTION 17

A. Organisations diverses participant au projet ... 17B. Recrutement et formation du personnel .......... 20

Ce rapport se fonde sur les conclusions d'une mission d'évaluation del'IDA, composée de MM. K. Haasjes et K. Ringskog (IDA), M. Palein (PMWA),J. Cantournet et R. Chateau (consultants), qui a séjourné au Dahomey enjanvier et février 1971. Il a été révisé en janvier 1972 pour tenircompte des effets de la dévaluation du dollar.

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VII. RENDEMENTS ET PRODUCTION, COMIERCIALISATION,AVANTAGES POUR LES AGRICULTEURS, RECETTESDE L'ETAT ............................................. 20

A. Rendements et production ........................ 20B. Prix et débouchés ................................ 21C. Avantages pour les cultivateurs ............... 22D. Incidence budgétaire du projet ................ 23

VIII. AVANTAGES ET JUSTIFICATION ........................ 23

IX. DISPOSITIONS CONVENUES ET RECOMMANDATIONS ......... .. 24

ANNEXES

1. Statistiques agricoles généralesTableau 1. Exportations agricoles générales 1965-1969Tableau 2. Estimation de la superficie cultivée, de la pro-

duction et du rendement à l'ha - 1970Tableau 3. Production nationale, superficie cultivée et rendement(1961-70Tableau 4. Valeur des cultures (estimation) - 1966-1970

2. Société nationale agricole pour le coton (SONACO)

3. Crédit agricoleTableau 1. Conditions d'octroi des prêts aux planteurs et aux

groupements villageois

4. Fonds autonome de stabilisation et de soutien des prix des produits àl'exportation (FAS)

Tableau 1. FAS - prix minimums garantis aux producteurs, etdépenses totales des prix

5. Coûts du projetTableau 1. Devis du projetTableau 2. Prix de revient de la construction des bâtimentsTableau 3. Besoins en personnelTableau 4. Achat de véhicules et parc en serviceTableau 5. Fonds de crédit agricole renouvelableTableau 6. Cont total de la vulgarisation agricoleTableau 7. Frais de construction des installations d'égrenage

du coton et d'usinage du rizTableau 8. Coût de l'amélioration des routes d'accèsTableau 9. Frais de la recherche réalisée au titre du projet

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6. Installations d'égrenage du cotonTableau 1. Usines existantes et projetéesTableau 2. Production -lu coton et capacité d'égrenage dans la

zone du projet

7. Assolement, facteurs de production, rendement, production et prixTableau 1. Besoins en main-d'oeuvre pour les cultures de rapportTableau 2. Superficies cultivées, rendement et productionTableau 3. Superficie plantée en coton, proj'ections relatives

a la production et au rendemer.t dans la zone de Zou (1971-74)Tableau 4. Superficie plantée en coton, projections de la produc-

tion et du rendement au cours de diversep phasesdu développement du projet dans la zone de Borgou (1971-74)

8. Amélioration des routes d'accèsTableau 1. Programme proposéTableau 2. Matériel à louerTableau 3. Analyse économique

9. Instituts de recherche et sujets proposés pour la recherche

10. Modèles et budgets d'exploitation agricoleTableau 1. Superficie cultivée d'une exploitation typeTableau 2. Budget type d'une exploitation dans les deux zones

de ZouTableau 3. Budget type d'une exploitation aux quatre phases du

développement (Nord Borgou)Tableau 4. Budget type d'une exploitation aux quatre phases du

développement (Sud Borgou)Tableau 5. Prix minima à la production 1970/1971

11. Production de semences de coton

12. Propositions de financement du projet et versementsTableau 1. Propositions de financement du projetTableau 2. Versements au titre du crédit de l'IDATableau 3. Calendrier prévu des versements

13. Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT)

14. Société d'aide technique et de coopération (SATEC)

15. Accord liant le gouvernement et la Compagnie française pour le dévelop-pement des fibres textiles (CFDT)

Tableau 1. Projections relatives aux avantages et partage desbénéfices tirés des exportations de coton

16. Le marché du coton et son avenirTableau 1. Tendances récentes de l'économie mondiale du cotonTableau 2. Evolution récente des cours mondiaux du coton

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17. Calcul du taux de rentabilité économiqueTableau 1. Taux de rentabilité économiqueTableau 2. Excédent dégagé à l'égrenage, à la commercialisation

et à l'exportation du supplément de productionTableau 3. CoÛt de l'égrenage et de l'exploitation, production

de coton et rendement à l'égrenageTableau 4. Prix de vente réels et projetés du coton-fibre et du

coton graineTableau 5. Flux de devises induit par le projet

18. Incidence sur le budget de l'EtatTableau 1. Dépenses et recettes de l'EtatTableau 2. Recettes fiscales provenant du projet

ORGANIGRAMME

Organigramme du projet

CARTES

1. Agriculture et précipitations2. Divisions administratives et zone du projet3. Programme de routes de desserte

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DABOE

PROJET ZOU-BORGOU

RESUME ET CONCLUSIONS

i. Le présent rapport contient l'évaluation d'un projet de développe-ment de la culture du coton et des cultures vivrières dans le nord et le cen-tre du Dahomey. C'est la deux,,ème opération du Groupe de la Banque au Dahomeyau bénéfice de l'agriculture. 1/ Le projet prévoit de porter la superficiecultivée en coton de 29.000 hectares répartis entre 29.000 exploitations à59.000 hectares répartis entre 41.000 exploitations; d'autre part, la produc-tion de la zone du projet passera de 25.000 tonnes de coton graine en 1970 à56.000 tonnes en 1974. Après les produits du pelmier à huile, et dernièrementle cacao introduit en fraude du Nigéria, le coton, qui représente 14 pour centdes exportations, est la principale source de recettes d'exportation. La pro-duction obtenue grâce au projet représentera en 1974 environ 67 pour cent dela production de coton dahoméenne. Elle sera exportée sans toutefois qu'ilen résulte d'effet marqué sur les cours mondiaux étant donné que les exporta-tions dahoméennes n'atteignent que 0,3 pour cent des échanges mondiaux. Dansla conjoncture actuelle, le projet est l'un des meilleurs moyens de releversensiblement le niveau de vie d'une importante fracion de la population rura-le et de redresser la balance des paiements dahoméennL.

ii. Le projet constitue le dernier volet d'un programme à long termevisant à créer au Dahomey une industrie cotonnière en mesure d'être efficace-ment compétitive sur les marchés mondiaux. Lancé en 1964, le programme ajusqu'à présent été financé essentiellement par la France et le Marché communeuropéen. Il doit être exécuté en quatre ans à partir de 1971. La productionsera accrue par l'extension des euperficies cultivées, l'amélioration des fa-cilités de crédit, des services de vulgarisation et de commercialisation, etpar l'établissement de communications plus faciles dans la zone du projet (encoordination avec le programme d'entretien routier financé par un crédit del'IDA) et enfin par l'implantation d'usines d'égrenage du coton. Lz projetprévoit en outre des installaticas d'usinage du riz, des fonds destinés à larecherche appliquée et à l'exécution d'une, étude de justification sur la diver-sification des cultures dans la uone du prijet.

iii. Le projet reviendra à 12,7 millions de dollars, dont 7,6 millionsen devises, soit 60 pour cent; un montant de 5,9 millions de dollars environfinancera la création, le recrutement du personnel initial et l'équipementde la Société nationale agricole pour le coton (SONACO) qui sera chargée degérer les services de vulgarisation, de crédit et de commercialisation de lazone du projet. Les investissements directs consacrés aux usines d'égrenage,

1/ L'IDA a octroyé en 1969 un crédit de 4,6 millions de dollars pour la culturedu palmier à huile et des cultures vivrières (144-DA, projet de l'Hinvi)

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aux logements, aux bureaux, au matériel et à la réfection des routes atteignent27 pour cent du coût du projet. L'IDA financera 48 pour cent du coût total,le FAC 24,5 pour cent et le gouvernement 27,5 pour cent (essentiellement àl'aide des ressources tirées du projet). Le crédit de l'IDA servira à finan-cer la construction des bâtiments, l'achat du matériel et des véhicules, laconstruction des routes de desserte, la caisse de crédit agricole renouvelable,la recherche et l'étude de justification. Il représentera 80 pour cent ducout en devises du projet. Les marchés seront passés sur appel à la concur-rence internationale lorsque le montant des commandes et des contrats justi-fiera cette procédure; la valeur des biens et services à acquérir de cettefaçon est estimée à 8 millions de dollars. 1/

iv. L'exécution du projet sera confiée au Ministère du développementrural et de la coopération par l'intermédiaire de la Société nationale agri-cole pour le coton (SONACO) récemment créée; celle-ci s'assurera le concoursde la Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT) etde la Société d'aide technique et de coopération (SATEC), organismes françaisd'assistance technique à but non lucratif, qui lui fourniront le personnelchargé de la gestion des opérations dans les deux départements couverts par leprojet, où elles participent à la mise en valeur agricole depuis 1965. Uncontrat d'association en participation sera conclu en vertu duquel la CFDTdirigera toutes les usines d'égrenage de la zone du projet: la CFDT elle-mêmeen possède trois, le gouvernement trois également, y compris les deux nouvel-les usines devant etre construites dans le cadre du projet. La SONACO quantà elle gérera la plupart des fonds inscrits dans le projet.

v. Une fois mené à bien, le projet doublera les recettes en devisestirées de la culture du coton et fera croitre le revenu des quelque 41.000agriculteurs qui y prendront part. A la fin de la )ériode d'exécution duprojet, les recettes annuelles que le Dahomey pourra obtenir de l'exportationdu coton atteindront selon les estimations 20 millions de dollars contre 9,5millions en 1970/71. Le taux de rentabilité économique du projet, calculéd'après les prévisions de prix de la Banque et dans l'hypothèse où la duréede vie du projet serait de 10 ans, atteindra 34 pour cent. L'analyse de sen-sibilité révèle que si les rendements ou les cours du coton étaient inférieursde 10 pour cent aux prévisions, la rentabilité serait de 19 pour cent. Elleest calculée d'après les bénéfices cumulatifs tirés du projet et atteint destaux élevés en raison i) des investissements initiaux déjà effectués par l'Etatavec l'aide de la France, en particulier au bénéfice des services de vulgari-sation, des installations de traitement et des routes, et i) du nombre élevéd'exploitations familiales.

1/ Ce chiffre comprend le montant nécessaire à l'achat de tous les facteursde production agricole financés par la fonds de crédit renouvelable pendantla période de versement.

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vi. Les recettes que l'Etat pourra tirer du projet lui permettront demaintenir les prix actuels à la production jusqu'en 1977, en dépit de labaisse attendue des cours mondiaux du coton et, en outre, de financer entière-ment le coÛt de la vulgarisation tout en réduisant progressivement les subven-tions pour l'achat d'engrais. Le rendement moyen en coton graine dans lazone du projet doit passer, selon les estimations, de 880 kg à l'hectare en1970 à 950 kg à l'hectare en 1974. Les eutres cultures bénéficieront del'exécution du projet, principalement de l'effet résiduel des engrais utilisésdans la culture du coton. Le revenu monétaire des exploitations, qui s'étalede 3.000 à 10.000 francs CFA (12 à 40 dollars) en moyenne actuellemen, attein-dra de 20.000 à 60.000 francs CFA (78 à 234 dollars) en moyenne en 1974.

vii. Le projet justifie l'octroi par l'IDA au Gouvernement dahoméen d'uncrédit de 6,1 millions de dollars.

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

I. INTRODUCTION

1.01 Le Gouvernement dahoméen a demandé à l'IDA un crédit destiné à don-ner une nouvelle expansion à la production de coton et de cultures vivrières.Le projet a été défini en 1967 et préparé en 1970 à la demande du gouvernementpar la Mission permanente de la Banque en Afrique de l'Ouest (MPAO), avec leconcours de la Compagnie française pour le développement des fibres textiles(CFDT) et de la Société d'aide technique et de coopération (SATEC). L'insta-bilité politique a retardé quelque peu l'exécution de ce projet qui, s'il estaccepté, sera le deuxième entrepris par le Groupe de la Banque au Dahomey dansle domaine de l'agriculture. En 1969, l'IDA a octroyé un crédit de 4,6 mil-lions de dollars pour la culture du palmier à l'huile et le développement descultures vivrières (144-DA, Projet de l'Hinvi). L'exécution du projet del'Hinvi ne va pas sans quelques difficultés: en effet, si les palmiers à huilesont plantés selon le plan prévu et si les palmeraies sont bien entretenues,le programme de cultures vivrières a pris beaucoup de retard. D'autre part,la construction de l'huilerie, financée dans le cadre du Crédit 144, donnelieu à des dépassements de coGts considérables. Le projet est actuellementsoumis à une vérification sérieuse et il a été décidé de procéder à différen-tes modifications aussi bien dans son organisation que dans sa gestion.

1.02 Le présent rapport se fonde sur les conclusions d'une mission d'éva-luation de l'IDA, composée de MM. K. Hansjes et K. Ringskog (IDA), M. Palein(MPAO), J. Cantournet et R. Chateau (consultants) qui ont séjourné au Dahomeyen janvier/févýrier 1971. MM. Darribère et Casse (FAC) ont, à la même époque,évalué le projet afin de déterminer l'ordre de grandeur d'un éventuel concoursfinancier du FAC.

II. APERCU D'ENSEMBLE

2.01 Généralités. Le Dahomey couvre 120.000 km2 environ, qui peuvent serépartir en deux zones écologiques: au Sud, la forêt tropicale qui comprendla région du Zou et au Nord, la savane qui s'étend sur les régions du Borgouet d'Atakora (cf. carte 1). Le sol est généralement pauvre.

2.02 En 1970, le Dahomey avait une population d'environ 2,8 millionsd'habitants dont le taux d'accroissement annuel était de 2,8 pour cent; lamoitié de la population se concentre dans les trois régions méridionales quine couvrent que 10 pour cent de la superficie totale du pays (cf. carte 2).La grande majorité de la population vit de l'agriculture.

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2.03 Le produit intérieur brut s'élevait, en 1970, à 69 milliards defrancs CFA (250 millions de dollars) - soit 80 dollars par habitant - dont

40 pour cent étaient imputables à l'agriculture. La situation financière cri-

tique de l'Etat est l'un des principaux obstacles au développement. Le défi-

cit budgétaire de 1969 a accusé le chiffre sans précédent d'environ 1.360 mil-

lions de francs CFA (4,9 millions de dollars). Grâce à une aide budgétaire

directe de l'ordre de 1,8 million de dollars par an, la France a, ces der-

nières années, absorbé une partie importante de ces déficits. Les différents

programmes de développement ont été financés surtout par des organismes étran-

gers tels que le Fonds européen de développement (FED), le Fonds français

d'aide et de coopération (FAC) et l'IDA. Dernièrement, les paiements au titre

du service de la dette ont augmenté quelque peu; ils auraient absorbé 10 pour

cent des recettes d'exportation enregistrées en 1970.

2.04 Secteur agricole. Au cours des cinq dernières années, le PIB aaugmenté de 5,5 pour -cent par an. Dans l'agriculture, le taux de croissance

s'est établi à 8 pour cent en 1969 et à 5,6 pour cent en 1970. Les exporta-

tions de produits agricoles, qui représentent environ 90 pour cent de l'ensem-

ble des exportations, ont atteint en 1969 la valeur de 30 millions de dollars,

dont 31 pour cent imputables à l'huile de palme et ses dérivés et 14 pour cent

au coton (cf. Annexe 1, Tableau 1). Parmi les autres productions agricole3

figurent l'arachide et le cacao, introduit en fraude du Nigéria. Le Dahomey

importe chaque année quelque 7.000 tonnes de riz, représentant une valeur de

1 million de dollars; (la production nationale était d'environ 1.300 tonnes

en 1970). Les cultures vivrières, qui servent surtout à l'alimentation de la

population, occupent environ 66 pour cent des terres cultivées, soit à peu près

10 pour cent de la superficie totale du pays; principale d'entre elles, lemats assure près de 70 pour cent de la production céréalière (cf. Annexe 1,

Tableau 2). Bien que l'élevage soit important dans le Nord, le Dahomey est

importateur net de 10.000 t6tes par an, qui proviennent du Niger, et destinées

principalement à la consommation des agglomérations du Sud.

2.05 Production cotonnière. La production de coton graine a augmenté

rapidement, passant de 1.400 tonnes en 1964 à 35.000 tonnes en 1970. Lesmoyens mis en oeuvre sont, d'une part, l'accroissement considérable des super-

ficies consacrées au coton, et d'autre part, l'adoption de nouvelles variétés

à rendement supérieur, à soies plus longues et à plus forte proportion de fi-

bres 1/, l'amélioration des services de vulgarisation agricole, l'application

1/ Dans la zone Sud, variété Allen-333 (longueur de soie 1-1 et 1/32, rende-

ment en fibre: 38 pour cent du poids de coton graine),.elle a été intro-

duite dans le Zou en 1962). Dans la zone Nord, variété BJA-592 (longueur

de soit 1-1 et 1/16, rendement en fibre: 38 pour cent du poids de coton

graine), (elle a été introduite dans le Borgou en 1965).

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de mesures plus efficaces pour offrir aux planteurs des facilités de créditet des moyens de production, et pour organiser l'achat, l'égrenage et la com-mercialisation des récoltes.

2.06 Les rendements moyens sont passés, pour l'ensemble du pays, de 270kilos à l'hectare pendant la période 1961-1964 à 815 kilos à l'hectare en1968-1969, pour atteindre le niveau record de 918 kilos à l'hectare en 1970(cf. Annexe 1, Tableau 3). Les méthodes de culture se sont sensiblement mo-dernisées: l'utilisation des insecticides est obligatoire dans l'ensembledu pays et, en 1970, celle des engrais s'est étendue à 66 pour cent de lazone cotonnière.

2.07 Institutions. La planification et la politique du développementagricole dépendent à la fois du Ministère des affaires économiques et de laplanification (politique générale) et du Ministère du développement rural etde la coopération (politique agricole). Aucun de ces deux ministères u'a eubeaucoup d'influence et si l'on a pu constater une amélioration quelconque,elle est à mettre à l'actif de ceux qui ont apporté leur aide au Dahomey, enlui demandant de confier l'exécution des projets qu'ils finançaient à des or-ganismes de développement autonomes, agissant suivant des principes définisen accord avec les deux ministères. C'est ainsi que le développement de laculture du palmier à huile relève d'un organisme dahoméen, la Société natio-nale pour le développement rural du Dahomey (SONADER), mais même cet organis-me a été beaucoup aidé par l'assistance technique étrangère dans ses activitésde planification. Par ailleurs, des sociétés de développement étrangères,telles la SATEC dans la région du Zou et la CFDT dans celle du Borgou, ont ap-porté leur concours à l'exécution des programmes de culture du coton. Le gou-vernement a fondé -récemment une organisation nationale, la Société nationaleagricole pour le coton (SONACO), qui doit se charger du développement de laculture du coton (cf. par 6.02 et Annexe 2).

2.08 Ne possédant pas d'organisme national de recherche, le Dahomeypasse des contrats de recherche agricole avec des instttuts français connus etexpérimentés et en partage les frais avec l'Etat français. Ce système estcommun à la plupart des pays francophones d'Afrique occidentale et donne desrésultats satisfaisants. Dans le cas du projet décrit dans le présent rapport,l'infrastructure de recherche sera fournie par l'Institut de recherches agro-nomiques tropicales et de cultures vivrières (IRAT) (produits alimentaires),l'Institut de recherches du coton et des textiles exotiques (IRCT) (coton) etl'Institut de recherches pour les huiles et oléagineux (IRHO) (arachides).

2.09 Aucun organisme de crédit n'a aidé à financer la production agri-cole, depuis qu'en 1963 la Banque dahoméenne de développement (BDD) a cesséde prêter à l'agriculture en raison des difficultés de recouvrement. La SATECet la CFDT ont mis en place, à l'intention des planteurs de coton, des systè-mes de crédit strictement contrôlés; ils fonctionnent sans difficulté, étant

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donné que les prêts pour l'achat de facteurs de production agricoles saison-niers sont consentis en nature au taux d'intérêt de 8 pour cent et que lesremboursements sont prélevés obligatoirement sur les ventes de coton des em-prunteurs. Le fonctionnement des opérations de crédit est indiqué en détailà l'Annexe 3. Les fonds de ces opérations de crédit proviennent du Fondsautonome de stabilisation et de soutien des prix des produits à l'exportation(FAS); ils sont prélevés sur les excédents que le Fonds tire des opérationsde stabilisation des prix des denrées d'exportation. En accord avec le Mi-nistère des affaires économiques et de la planification, le Fonds se chargenotamment de fixer le prix annuel à la production. Lorsque les recettesd'exportation dépassent la somme du prix à la production et des frais d'expor-tation, les fonds sont versés au FAS; lorsque les recettes sont inférieures àcette somme, le FAS comble le déficit. Ainsi qu'il ressort de l'Annexe 4,l'ampleur des opérations du FAS est limitée; le rôle de cet organisme dans lacommercialisation du coton et dans le cadre du présent projet est repris plusen détail au paragraphe 6.06.

2.10 Le Dahomey a peu de véritables coopératives, mais il existe quelque400 groupements villageois, sortes de sociétés de garantie mutuelle sans sta-tut légal, qui réunissent plus de 13.000 membres. Ce mouvement est plus dé-veloppé dans le Zou où les planteurs doivent obligatoirement appartenir augroupement s'ils désirent participer au programme de développement de la cul-ture du coton. Par leur intermédiaire, la SATEC octroie des crédits au béné-fice de la culture du coton et en obtient le recouvrement en totalité. Dansle Borgou, environ 25 pour cent des planteurs de coton appartiennent auxgroupements.

III. ZONE DU PROJET

3.01 Emplacement, population et régime foncier. Le projet doit êtreexécuté dans le Centre et le Nord, sur une zone d'environ 70.000 km2 - 60pour cent de la superficie totale du pays - qui comprend les départements duZou et du Borgou (cf. carte 2). En 1969, la population de cette région étaitde 840.000 habitants.

3.02 La zone du projet produit la majeure partie du coton dahoméen. Surenviron 85.500 exploitations au total, 29.000 se consacrent actuellement à laculture du coton. Dans le Borgou, la famille rurale compte en moyenne 11persGanes qui cultivent généralement 5 hectares par an; dans le Zou, elle estde sept personnes exploitant 3,5 hectares. La plupart des agriculteurs sontusufruitiers de leurs terres; ce régime ne les empêche pas d'adopter de meil-leures techniques de culture.

3.03 Climat et sols. Les précipitations annuelles scnt de l'ordre de900 mm étalés sur une seule saison des pluies dans le Borgou, et d'environ1.300 mm en deux saisons, dans le Zou. Le projet s'étend sur quatre zonesclimatiques allant de la savane, au nord, au climat tropical côtier ausud. Les sols comme le climat sont propices à la culture du coton.

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3.04 Voies de communication. Le réseau routier principal de la zonte duprojet compte environ 1.600 km de routes nationales entretenues par le D)partement des travaux publics (DTP). Ce dernier est en voie de réorganisation etdoit être doté en matériel dans le cadre d'un programme d'entretien routierfinancé par l'IDA (Crédit IDA No 215-DA, de 3,5 millions de dollars). Lesquatre centres d'égrenage existant actuellement (Kandi, Savalou, Parakou etBohicon) sont desservis par des routes nationales (cf. carte 3). Tous sontreliés par la route à Cotonou et les deux derniers sont également accessiblespar voie ferrée. Un réseau de plus de 3.000 km de routes de desserte relieles champs aux villages, et ceux-ci aux routes nationales. Pendant la saisondes pluies, nombre de ces routes sont fermées aux camions. Bien que leur en-tretien incombe théoriquement aux sous-préfectures, ces dernières ne fontpas grand-chose par manque de fonds et de matériel. Un millier de kilomètresde ces pistes environ sont des "pistes à coton"; un programme d'améliorationdes pistes de desserte sera donc lancé dans le cadre du projet proposé.

IV. LE PROJET

A. Description générale

4.01 Le présent projet a pour but de porter de quelque 30.000 hectaresà 59.000 hectares les superficies plantées en coton dans les départementsdu Zou et du Borgou. Les moyens mis en oeuvre pour y parvenir seront l'aug-mentation du nombre des planteurs de coton, qui passera de 29.000 actuellementà 41.000 en 1974 et l'accroissement, dans les exploitations existantes, des su-perficies consacrées au coton. Les nouveaux planteurs seront choisis parmiles agriculteurs habitant déjà les deux régions mais qui, actuellement, necultivent pas de coton. Le projet accrottra non seulement la production co-tonnière, mais aussi la productivité des autres denrées cultivées en assole-ment avec le coton qui bénéficieront des effets résiduels des engrais utili-sés pour cette culture. Par ailleurs, le projet prévoit l'augmentation dela production de riz grâce au défrichage et à un meilleur aménagement del'écoulement sur quelque 3.300 hectares de terres basses ainsi qu'à la miseen place d'installations d'usinage du riz. Ce projet représentera la phasefinale du programme de développement de la culture du coton lancé en 1963par l'assistance technique française et financé depuis par la France et leGouvernement dahoméen. Mis à part les modifications d'organisation décritesau Chapitre VI, le projet sera exécuté suivant les méthodes qui ont fait leurspreuves au cours de ces sept dernières années dans la zone du projet. LaFrance, par l'intermédiaire de son Fonds d'aide et de coopération (FAC), par-ticipera au financement du projet.

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4.02 Le projet sera exécuté en quatre ans à compter de 1971; il porteraessentiellement sur les points suivants:

a) fourniture de personnel et de matériel à la Société nationaleagricole pour le coton (SONACO) qui vient d'être créée pour ad-ministrer les services de vulgarisation agricole, de crédit etde commercialisation primaire dans la zone du projet;

b) création d'un fonds renouvelable destiné à fournir aux planteursde coton des crédits de campagne pour l'achat d'insecticides etd'engrais, et des prêts à moyen terme pour l'achat de matérielagricole;

c) construction de deux usines d'égrenage supplémentaires dans lazone du projet afin de faire passer la capacité annuelle d'égrenagede 43.000 tonnes à 67.000 tonnes de coton graine 1/, et installa-tion de six petites décortiqueuses permettant d'usiner 3.600tonnes de riz brut par an;

d) remise en état d'environ 610 km de pistes de desserte;

e) réalisation d'essais sur place chez les cultivateurs dans l'ensem-ble de la zone du projet afin d'adapter les résultats de la recher-che aux applications pratiques faites par les participants au pro-jet; et

f) préparation d'un projet de diversification des cultures dans leBorgou et le Zou.

4.03 La SONACO sera responsable de l'administration générale du projetet de la gestion des fonds de crédit agricole; elle passera des accords avecla SATEC qui dirigera les opérations dans le Zou, et avec la CFDT qui ferade même dans le Borgeu et surveillera la construction des deux usines d'égre-nage. Le programme de remise en état des pistes de desserte sera confié auDépartement des travaux publics qui bénéficiera de l'assistance techniqueprévue aux termes du projet. L'IRCT sera responsable de la recherche coton-nière et de la multiplicatipn des semences de coton; l'IRAT se verra confierla recherche sur les cultures vivrières et l'utilisation du matériel à trac-tion bovine; enfin l'IRAT et l'IRHO se consacreront à la recherche sur lesarachides. Le gouvernement engagera des consultants pour préparer le program-me de diversification des cultures. Les modalités d'organisation sont expo-sées en détail au Chapitre VI.

1/ Après l'achèvement du programme d'expansion de la CFDT; cf. Annexe 6, par. 2.

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B. Description détaillée

4.04 Personnel et matériel de la SONACO. Tous les travaux concernantl'expansion de la culture du coton dans la zone du projet seront placés sousla responsabilité de la SONACO. Son effectif actuel de 487 personnes doitpasser à 555 personnes en 1974, ce qui lui permettra d'obtenir le rapportsatisfaisant d'un agent de vulgarisation pour 100 agriculteurs (cf. ChapitreVI et Annexe 5,Tableau 3). Il devrait être possible, après 1974, de réduirele nombre d'agents de vulgarisation étant donné qu'à cette époque les plan-teurs auront été suivis de près pendant dix ans. Il est prévu la construc-tion à Parakou de trois bâtiments et des bureaux du siège de la SONACO; il seraconstruit en outre 62 magasins, deux bureaux et 13 logements de fonction dansle Zou et le Borgou (cf. Annexe 5,Tableau 2). Les véhicules seront achetésau fur et à mesure des besoins du projet; d'après les estimations, il faudraitremplacer ou acheter 92 véhicules au total.

4.05 Financement des prêts. L'Annexe 5,Tableau 5, indique en détailles sommes nécessaires au financement des crédits de campagne et des prêtsà moyen terme. Le fonds de crédit renouvelable absorbera au total 737 mil-lions de francs CFA (2,88 millions de dollars).

4.06 Usines d'égrenage. Le coton cultivé dans la zone du projet estactuellement égrené dans quatre usines situées à Parakou, Kandi, Bohicon etSavalou (cf. carte 2), qui ont une capacité globale de 36.000 tonnes. La CFDTva augmenter de 7.000 tonnes la capacité des installations existantes. Deuxautres usines, propriété de l'Etat, seront construites pour traiter le supplé-ment de coton provenant du projet: une usine de 18.000 tonnes à Glazoué, en1972 et une autre de 6.000 tonnes à Banikoara en 1973. La capacité d'égre-nage devrait ainsi être suffisante jusqu'en 1976/77. L'Annexe 6 donne desdétails sur les installations d'égrenage actuelles ainsi que les raisonsjustifiant les emplacements retenus et la capacité des usines qui doivent6tre construites. Au cours des négociations, le gouvernement a donné l'assu-rance que la planification, la conception et la surveillance des travaux se-ront confiées à la CFDT.

4.07 Machines à décortiquer le riz. A l'heure actuelle, la plus grandepartie du riz brut est décortiquée au mortier et au pilon. Cette méthodeexige énormément de main-d'oeuvre et donne un riz de très basse qualité étantdonné le pourcentage élevé de riz brisé. Le décortiquage du riz produit dansle cadre du projet sera assuré par l'installation, sous la direction de laCFDT, de six décortiqueuses ayant chacune une capacité horaire de 800 kilosde riz brut. La capacité d'usinage devrait ainsi Ître suffisante jusqu'en1975. Les détails du programme de riziculture figurent à l'Annexe 7.

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4.08 Remise en état des pistes de desserte. Le programme d'améliorationdes routes portera sur quelque 610 km de pistes utilisées pour le transportdu coton; il prévoit le nivelage et le reprofilage, l'amélioration du drainage,et, s'il y a lieu, la remise en état de certains tronçons par rechargement,construction de ponceaux et de gués et autres travaux auxiliaires. Le pro-gramme routier sera exécuté par le Département des travaux publics qui, sousl'autorité de son directeur, créera à cette fin un service spécial dont il as-surera le fonctionnement. Ce dernier recrutera, à des conditions et avec unmandat approuvés par l'IDA, deux techniciens des ponts et chaussées qui aurontpour tâche de planifier et surveiller les travaux et de les coordonner avecceux de la SONACO. Le projet prévoit en outre l'achat d'un complément de ma-tériel destiné au Département des travaux publics. Le programme de remise enétat des pistes de desserte est décrit en détail dans l'Annexe 8. Au coursdes négociations, le gouvernement a donné l'assurance que pendant la périoded'exécution du projet, le Département des travaux publics exécutera le pro-gramme de remise en état des pistes établi par la SONACO et l'IDA et que lesroutes desservant la zone du projet seront entretenues en bon état.

4.09 Recherche appliquée. Le programme de recherche consistera à effec-tuer des essais sur l'efficacité et l'économie de la lutte contre les parasitesdu coton, à rechercher les moyens d'améliorer la recherche sur le mats, le rizet les arachides et à effectuer des travaux sur les effets de l'utilisationdu mutériel agricole à traction bovine sur les systèmes d'exploitation. L'An-nexe 9 contient des détails complémentaires sur le programme de recherche etsur l'IRCT et l'IRA. Au cours des négociations, le Gouvernement a donné l'as-surance que les programmes de recherche seront révisés chaque année de concertavec l'IDA.

4.10 Préparation du projet de diversification des cultures. A la fin dela campagne de 1974, le potentiel de développement de la culture du cotondans le Zou sera entièrement utilisé. Pour que ce département continue à êtremis en valeur, il faudra donc trouver d'autres projets agricoles viables:l'élevage, la production de riz et de mats, par exemple, semblent pouvoir êtreaméliorés. En conséquence, il sera fait appel à des consultants internationaux,approuvés par l'IDA, qui seront chargés de préparer un projet de diversifica-tion des cultures dans le Zou ainsi que dans le Borgou qui bénéficiera consi-dérablement de la diversification de ses cultures vivrières. Au cours des né-gociations, le gouvernement a donné toutes les assurances nécessaires.

C. Articulation du projet au niveau des exploitations

4.11 Méthodes de vulgarisation agricole. Les méthodes de vulgarisationagricole utilisées séront celles qui ont déjà fait leurs preuves au Dahomey.Etant donné que la loi oblige tous les planteurs de coton à utiliser des in-secticides, la généralisation de leur emploi est considérée comme constituant

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la première phase du programme de développement. Le but de la vulgarisation

est d'amener les planteurs à intensifier leur production en leur enseignantdivers moyens d'y parvenir au cours de trois autres phases:

Phase 2 - utilisation d'engrais complétant celle des insecticides;

Phase 3 - culture du coton en blocs, en pratiquant l'assolement; et

Phase 4 - utilisation de matériel agricole à traction animale.

Chacune de ces phases se traduit par l'accroissement de la production coton-

niè-e, et les effets résiduels des épandages d'engrais augmentent le rendement

des cultures prévues en assolement. Il s'ensuit que les superficies consa-

crées aux cultures vivrières diminuent et que les terres ainsi libérées sont

plantées en coton et autres cultures de rapport. L'Annexe 7 contient des

détails sur les assolements et sur l'utilisation des moyens de production. Les

agents de vulgarisation agricole donneront en outre conseils et assistance

pour les cultures vivrières comme pour les cultures de rapport. Dans le Zou,

tous les planteurs utilisent des engrais et la plupart en sont à la phase 3;

étant donné que la majeure partie du coton est cultivée en blocs étroitement

surveillés, tous les nouveaux planteurs du Zou prendront le départ à ce stade.

Cependant, la mouche tsé-tsé n'étant pas éliminée de la région et les cultiva-

teurs n'ayant que des connaissances sommaires en élevage, un petit nombre

d'entre eux seulement sera en mesure de passer à la phase 4. Dans le Borgou,

où les cultivateurs ont recours à la culture attelée mais pratiquent moins la

culture en blocs que dans le Zou, aucun des participants n'en era encore à

la phase 1 au terme du programme: environ 74 pour cent d'entre eux seront à

la phase 2, 16 pour cent à la phase 3 et 10 pour cent utiliseront du matériel

agricole à traction bovine et auront donc atteint la phase 4. L'Annexe 10

décrit les exploitations types correspondant aux différentes régions écolo-

giques.

4.12 Approvisionnement en semences. Les semences de coton seront dis-

tribuées gratuitement aux planteurs et le coût en sera récupéré lors de la

fixation des prix à la production. L'Annexe 11 décrit en détail le processus

de multiplication des semences. En l'absence de variétés améliorées pendant

la période d'exécution du projet, la plupart des cultivateurs devront utiliser

leurs propres semences d'arachide et de mats. Il appartiendra à l'IRAT de

distribuer les semences de riz, la SONACO se chargeant de coordonner les ac-

tivités de multiplication et de distribution des semences.

4.13 Engrais. Les cultivateurs du projet effectueront un seul épanda-

ge annuel de 150 kg à l'hectare d'engrais composé NPS 20-25-12, revenant à

environ 5.000 francs CFA.

4.14 Pesticides. Un minimum de cinq pulvérisations annuelles dans le

Nord et de six dans le Sud sera effectué au moyen de pulvérisateurs à dos

actionnés à la main. Dans les deux régions, les programmes annuels de pulvé-

risations sont organisés par la CFDT qui fournit les pulvérisateurs et les

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insecticides (les pulvérisateurs sont la propriété de l'Etat; ils sont, ainsique les insecticides, financés par le FAS (cf. par, 2.09); aux fins du projet,la propriété des pulvérisateurs passera à la SONACO); ce sont les planteursde coton qui effectueront les pulvérisations sous la direction des agents dela vulgarisation agricole. On utilise à l'heure actuelle un mélange de DDTet d'endrine qui revient à environ 1.000 francs CFA à l'hectare par pulvéri-sation. Le DDT et l'endrine sont tous deux des insecticides "rémanants",mais ils sont bon marché et efficaces. Pendant la période d'exécution duprojet, des essais seront effectués à l'aide d'insecticides moins persistantset moins dangereux (Endosulfan-Méthylparathion) et les recherches se pour-suivront afin de mettre au point des méthodes de lutte contre les insectesnuisibles, qui soient meilleures et plus économiques (cf. 4.09).

D. Modalités d'octroi des crédits de fournitureet des moyens de production

4.15 Crédit de campagne. Dans le Borgou, la lutte contre les parasitesest financée par prélèvement d'un montant déterminé sur la somme payée au pro-ducteur par kilo de coton graine vendu. Ce système pénalise les bons cultiva-teurs étant donné que le coût à l'hectare de la pulvérisation reste le m9me etque plus les rendements sont élevés, plus le planteur doit payer Lorsque desaccords convenables auront pu être conclus, le coût des pulvérisations seraprélevé sur la base des frais véritablement encourus pour l'achat des pestici-des; c'est le système actuellement appliqué dans le Zou. Tous les participantsdu projet bénéficieront de facilités de crédit de campagne pour l'achat d'en-grais.

4.16 Crédit à moyen terme. Pour pouvoir bénéficier de crédit à moyenterme pour l'achat de matériel agricole, un cultivateur devra satisfaire à deuxconditions fondamentales: planter du coton et posséder une paire de boeufs.La SONACO gérera un fonds renouvelable suffisant pour financer tous les cré-dits de campagne et les crédits à moyen terme nécessaires. (Voir détails àl'Annexe 5,Tableau 5).

4.17 Procédures d'évaluation. Tous les participants au projet seronttenus d'utiliser des insecticides convenant au coton et se trouveront automa-tiquement qualifiés pour l'obtention de prêts correspondants. Les demandes decrédit pour l'achat d'engrais et de prêts à moyen terme seront évaluées parl'agent de vulgarisation agricole local ou par le groupement villageois, etapprouvées définitivement par le chef de département de la SONACO. Les critè-res retenus seront la considération dont jouit le cultivateur dans la collec-tivité ainsi que ses compétences.

4.18 Taux d'intérêt et conditions des prgts. Il sera perçu une commis-sion de 5 pour cent sur la valeur des engrais et des insecticides fournis àcrédit, ce qui correspond à un taux annuel d'environ 8 pour cent pour une pé-riode de remboursement étalée sur huit mois environ. Les prêts à moyen terme

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seront remboursables en deux ans (exploitants individuels) ou trois ans (mem-bres des groupements villageois); les bénéficiaires devront faire un verse-ment au comptant correspondant respectivement à 33,3 pour cent et 25 pour centde la valeur des produits fournis. Le taux d'intérêt sera de 8 pour cent. Lesgroupements villageois percevront en outre une commission de 600 francs CFAsur chaque prêt; ces sommes seront versées au fonds de garantie des prêts dugroupement.

4.19 Recouvrement-des prêts. Au nom de la SONACO, la CFDT (Borgou) et laSATEC (Zou) tiendront les comptes des prêts consentis à chaque cultivateur;dans le Borgou, les sommes dues en remboursement seront prélevées sur les ventesde coton réalisées par le planteur. Dans le Zou, les groupements villageoisseront, comme maintenant, respons3ables du remboursement des prêts consentis àleurs membres. Les planteurs de, deux départements devront vendre leur cotonà la CFDT; en pratique, il n'exiete pas d'autre marché. Au cours des négocia-tions, le gouvernement a donné l'assurance que, sous réserve de modificationsacceptées par l'IDA, les modalités décrites ci-dessus pour l'évaluation, l'oc-troi et le recouvrement des prêts seront appliquées par la SONACO et que cettedernière percevra un intérêt de 12 pour cent sur les arriérés de rembourse-ment et reprendra le matériel financé lorsqu'il y aura défaut de remboursementdepuis plus de 12 mois.

4.20 Fourniture des moyens de production et du matériel. La SONACO achè-tera le matériel agricole, les engrais et les insecticides sur la base des pré-visions établies par la CFDT et la SATEC. Les moyens de production serontstockés dans les magasins départementaux où ils seront remis aux agriculteurspar la CFDT et la SATEC au nom de la SONACO.

E. Programme de mise en valeur

4.21 Il est prévu que les superficies consacrées au coton passeront de29.000 ha en 1970 à 59.000 ha en 1974, celles qui sont cultivées en riz de1.000 à 3.000 ha, en mats, de 24.000 à 34.000 ha et en arachides, de 13.100 à19.700 ha. La nouvelle usine d'égrenage de Glazoué sera mise en service en1972, et celle de Banikoara, en 1973; après exécution du projet la capacitéd'égrenage atteindra 67.000 tonnes de coton graine par an. Cinq installationsd'usinage du riz seront montées en 1972 et une autre en 1973, ce qui porterala capacité de décortiquage à 3.600 tonnes de riz brut.

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V. ESTIMATION DU COUT ET FINANCEMENT

A. CoBt du projet

5.01 Les estimations relatives au coût du projet et à sa composante endevises figurent dans le tableau ci-après et sont reprises en détail à l'Annexe5, Tableau 1. Les coÛts sont calculés en fonction de l'expérience récemmentacquise au Dahomey et comprennent une provision pour hausse des prix corres-pondant à un taux d'actualisation de 5 pour cent par an pour la vulgarisationagricole, les installations de traitement et les frais de recherche et de10 pour cent par an pour les constructions routières; la provision pour impré-vus est de 5 pour cent du coÛt total des batiments, de la construction desusines d'égrenage et de celle des routes. Tous les coûts englobent les droitsde douanes et taxes diverses, à l'exception de ceux des installations d'égre-nage du coton et de décorticage du riz, des moyens de production, du matérielagricole et des véhicules qui seront exonérés de droits à l'importation parle gouvernement. Au cours des négociations, le gouvernement a confirmé cesdispositions. Le coat du projet comprend les traitements et indemnités ver-sés au personnel participant à son exécution, les frais de formation profes-sionnelle, les honoraires de la SATEC et de la CFDT ainsi que les dépensesde fonctionnement du projet pendant la période d'exécution (1971-1974).

B. Modalités de financement

5.02 Il est proposé que l'IDA ouvre un crédit de 6,1 millions de dollars.Etant donné que le projet sera exécuté de 1971 jusqu'à la fin de 1974, et quele FAC et l'Etat financeront les dépenses de 1971, le crédit de l'IDA finan-cerait 48 pour cent du coÛt total du projet, ce qui correspond à 80 pour centdes dépenses en devises qui se montent à 7,6 millions de dollars. Le FACfinancera 24,5 pour cent du coGt du projet et l'Etat 27,5 pour cent, grâcesurtout aux recettes provenant du projet. Au cours de la période des verse-ments, pendant laquelle l'Etat doit fournir 895 millions de francs CFA, lesrecettes que l'Etat pourra tirer du projet seraient de 929 millions de francsCFA. Les 795 millions de francs CFA (3,1 millions de dollars) fournis par leFAC constitueront un don à l'Etat, sur lequel 289 millions de francs CFA(1,04 million de dollars) serviront à financer la majeure partie du coût duprojet en 1971. Le programme de financement est récapitulé ci-après et reprisen détail à l'Annexe 12.

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RECAPITULATION DES COUTS ESTIMATIFS DU PIOJET

----- millions de FCFA----- ----- milli3rs de $ EU -----local 6tranger Total Local Etranger Total cn devises

1. Vulgarisation agricoleLogements, bureaux,oetrep8ts 64,3 31,7 96,0 251,3 124,0 375,3 33

Loeens brau,enrp5s4,9 9,2 41 191 3, 5,1 65

Mobilier, matériel de bureau 14,1 19,1 36,0 55,1

Véhicules 14,4 50,9 65,3 56,3 199,0 255,3 78

salaires - personnel étranger 96,7 386,7 483,4 378,2 1.551,7 1.889,8 80

- personnel local 600,6 - 600,6 2.348,0 - 2.348,0 -

Frais d'exploitation des véhicules 91,5 74,9 166,4 357,7 292,8 650,5 45

Loyers, services publics, etc. 57,9 24,8 82.7 226,4 96.9 323.3 30

Total partiel 930,3 578,2 1.508,5 3.637,0 2.260,4 5.874,2 38

2. Facteurs de production agricole supplémentaires

Enarais 14,7 278,2 292,9 57,5 1.087,5 1.145,1 95

Insecticides 18,3 347,4 365,7 71,5 1.558,1 1.429,6 95

Matériel et équipement 3,9 74,1 78,0 15,3 289,7 305,0 95

Total partiel 36,9 699,7 736,6 144,3 2.735,4 2.879,7 95

3. Usines de transformationEgrenadc du coton 137,4 257,4 294,8 537,2 1.006,2 1.543,4 67

Uzsinage du riz 1,5 8,8 10,3 5,9 34,4 40,3 85

Total partiel 138,9 266,2 405,1 543,1 1.040,6 1.583,7 68

4. Amélioration des routes d'accès 35,9 142,9 178,8 140,3 558.7 699.0 80

5. Recherche 34,5 138,1 172,6 134,9 539,9 674,8 80

6. Ltudes 3,0 12,0 15,0 11,7 4',9 58.7 80

Total 1.179,5 1.837,1 3.016,6 4.611,2 7.182,0 11.793,2 61

7. I.prévusQuantités 16,1 28,1 44,2 62,9 109,9 172,0: 63

Prix 95,4 86.7 182,1 373,0 339,0 712,8 48

Total partiel 111,5 114,8 226,3 435,9 448,9 884,8 51

Total ;énéral 1.291,0 1.951,9 3.242,9 5,047,1 7.630,9 12.678,0 60

19 janvier 1972

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Crédit de l'IDA Don du FAC Etat Totalmillions millions millions millionsFCFA $ EU Z FCFA $ EU Z FCFA $ EU _ FCFA $ EU Z

Matériel,Machines,Véhicules 280,1 1,09 85,0 48,1 0,19 15 - - - 328,2 1,28 100

Coûts deconstruc-tion 378,3 1,48 87,9 51,9 0,20 12,1 - - - 430,2 1,68 100

Salairesdes agentsde vulga-risation-étrangers - - - 483,4 1,89 100 - - - 483,4 1,89 100-locaux - - - 66,6 0,26 11,1 534,0 2,09 88,9 600,6 2,35 100

Frais defonctionne-ment desservicesde vulga-risation - - - 48,7 0,19 19,6 200,3 0,78 80,4 249,0 0,97 100

Moyens deproductionagricolenécessaireau projet 662,9 2,59 90 - - - 73,7 0,29 10,0 736,6 2,88 100

Rechercheset études 131.0 0,52 69,8 47,6 0,19 25,4 9,0 0,03 4,8 187,6 0,74 100

Imprévus 100,4 0,39 44,4 48,2 0,19 21,3 77,7 0,30 34,3 226,3 0,88

Total 1,552,7 6,07 795,5 3,11 894,7 3,49 3.242,9 12,67

5.03 Le crédit de l'IDA serait consenti au Gouvernement dahoméen auxconJUtions usuelles. Le gouvernement répartira le montant du crédit ainsique sa propre contribution et celles du FAC de la façon suivante:

a) au Ministère du développement rural et de la coopération

i) 405 millions de francs CFA (1,6 million de dollars) pour finan-cer la construction et l'équipement des usines d'égrenage et dedécorticage;

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ii) 172,6 millions de francs CFA (0,7 million de dollars) pourfinancer la recherche appliquée dans la zone du projet;

iii) 15 millions de francs CFA (59.000 dollars) pour financer l'étudede justification d'un projet de diversification des cultures;

iv) 736,6 millions de francs CFA (2,9 millions de dollars) pour créerle fonds renouvelable de financement des crédits de campagne etdes prêts à moyen terme, dont 6f ,6 millions de francs CFA serontutilisés pour les crédits octreyés en nature et 78 millions pourles prÎts d'équipement à moyen terme; et

v) 1.508,5 millions de francs CFA (6 millions de dollars) pour fi-nancer les dépenses d'équipement de la SONACO et les dépensesde fonctionnement des services de vulgarisation du projet.

b) au Ministère chargé des travaux publics, 178,8 millions de francsCFA (0,7 million -de dollars) pour financer les travaux de réfectiondes pistes de desserte.

5.04 Les fonds nécessaires aux travaux de réfection seront mis à la dis-position du Ministère chargé des travaux publics et les fonds nécessaires aufonctionnement de la SONACO, à celle du Ministère du développement rural.Les fonds seront versés d'avance au début de chaque trimestre. Les alloca-tions seront fondées sur les estimations établies par la CFDT et la SATEC etapprouvées par la SONACO et l'IDA; d'autre part, le Ministère du développementrural ouvrira, auprès d'une institution bancaire choisie en accord avec l'IDA,un compte du projet sur lequel la SONACO sera autorisée à tirer.

5.05 Subventions pour les engrais destinés au coton. Les planteurs tou-chent actuellement des subventions pour l'achat des engrais destinés au coton,mais pendant la période d'exécution, le prix que les planteurs paieront pources engrais sera porté progressivement de 20 francs CFA le kilo en 1971 à25 francs CFA le kilo en 1974, et atteindront vraisemblablement 35 francs CFAle kilo en 1977. En 1970, le coût réel des engrais était de 30 francs CFA lekilo dans le Sud et 35 francs CFA dans le Nord (cf. Annexe 7, par. 5). Jus-qu'à présent, et pour l'année 1971, c'est le FED qui a financé les subventionsaccordées pour les engrais. Il a mis fin à cette politique de soutien, maisl'Etat sera en mesure de financer au moins jusqu'en 1980 les nouvelles sub-ventions proposées, grace aux ressources qu'il tirera de son industrie coton-nière; (cf. Annexe 18, Tableau 1). Il n'est pas souhaitable que le prix devente des engrais aux planteurs soit sensiblement relevé, ce qui pourrait setraduire par un recul de leur utilisation et une baisse correspondante dela production de coton. Il a donc été proposé de maintenir le système dessubventions, tout en diminuant progressivement leur montant. Au cours desnégociations, le gouvernement a donné l'assurance que la subvention des en-grais destinés au coton sera révisée chaque année avec 'IDA à la lumière desrésultats financiers obtenus par les planteurs, le but étant de parvenir àleur suppression en 1981.

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C. Achats et paiements

5.06 Les achats d'engrais, d'insecticides, de pulvérisateurs, de maté-riel agricole, -de ponceaux en t8le ondulée, de véhicules, d'installationsd'égrenagd du coton et de décorticage du riz (dont le montant s'élèvera àenviron 8 millions de dollars) 1/ seront faits par voie d'appel à la concur-rence internationale. Les appels d'offres concernant la construction desmagasins, des bâtiments et des bureaux, d'une valeur de quelque 300.000 dol-lars, seront lancés localement étant donné que les marchés (qui ne dépasse-ront sans doute pas 15.000 dollars chacun) seront trop peu importants pourjustifier la recherche de soumissions en dehors du Dahomey. Les autres four-nitures (meubles et matériel de bureau) représentant environ 45.000 dollarset pour lesquelles la concurrence est suffisamment vive dans l'industrie localeseront acquises conformément aux procédures applicables aux marchés locauxqui ont été agréées par VIDA.

5.07 Le versement du crédit proposé se fera selon les modalités suivan-tes:

a) 100 pour cent du prix c.a.f. Cotonou des marchandises importéesdirectement pour le projet, telles, par exemple, que le matérield'égrenage du coton et de décorticage du riz, les ponceaux.ent8le ondulée et les véhicules, dont la valeur a été estimée à1,1 millions de dollars;

b) 90 pour cent du prix du matériel et du mobilier de bureau, de laconstruction des routes et des bâtiments, de la recherche appliquéeet de l'étude de justification, soit environ 2 millions de dollars;et

c) 100 pour cent du prix c.a.f. Cotonou des engrais, des insecticideset du matériel agricole qui doivent être achetés avant le 31 décem-bre 1972, et 15 pour cent chacune des années suivantes, soit envi-ron 2,6 millions de dollars.

Il restera 400.000 dollars non affectés. Les versements se feront sur pré-sentation des documents d'importation et autres pièces justificatives ap-propriées authentifiés par la SONACO, le Ministère du développement rural etle Ministère chargé des tfavaux publics et endossés par le Ministère desfinances. L'Annexe 12 contient le calendrier détaillé des versements.

5.08 Il est recommandé d'annuler tout montant du crédit non encoreutilisé à la date de clSture.

1/ Ce chiffre comprend tous les achats annuels de facteurs de productionagricole financés par le fonds de crédits renouvelable pendant la périodede versement du crédit.

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D. Comptabilité et vérification des comptes

5.09 Le Ministère du développement rural et de la coopération et leMinistère chargé des travaux publics tiendront des comptes distincts deleurs transactions financées au titre du projet. La SONACO tiendra sa pro-pre comptabilité générale et ouvrira un compte spécial retraçant les opéra-tions du fonds de crédit agricole, notamment le revenu provenant des inté-réts qui, sous réserve d'une décision différente de 'IDA, sera utilisé ex-clusivement pour les opérations de crédit de la SONACO. La comptabilitédes ministères sera examinée par des contr8leurs d'Etat directement respon-sables devant le Président de la République. Les comptes de la SONACO serontvérifiés par des commissaires indépendants agréés par l'IDA. Les comptes duFAS relatifs au coton seront également vérifiés par les contrôleurs d'Etat(cf. par. 6.06 et 7.05). Au cours des négociations, le gouvernement a donnél'assurance que les rapports annuels dûment vérifiés seront soumis à l'IDAau plus tard quatre mois après la clôture de chaque exercice financier etque les modalités de vérification des comptes auront été agréées par l'IDA.

VI. ORGANISATION ET DIRECTION

A. Organisations diverses participant au projet

6.01 Le gouvernement souhaite vivement jouer un r8le plus direct quepar le passé dans la production et le traitement du coton. Jusqu'à présent,ces activités ont été presque exclusivement du ressort de la CFDT. De sonc6té, cette dernière est tout aussi désireuse de faire la preuve que l'in-dustrie cotonnière ne lui est pas inféodée et qu'elle n'en tire pas nonplus des bénéfices excessifs. Ces deux raisons ont déterminé l'adoption dedeux modifications fondamentales dans l'organisation de cette industrie.Premièrement, sous l'impulsion de la CFDT, la Société nationale agricolepour le coton (SONACO) a été créée en vue d'organiser la production ducoton, et deuxièmement, le gouvernement et la CFDT vont conclure une con-vention d'association en participation (la Participation) pour le traite-ment et la commercialisation du coton. Ces modifications devraient amélio-rer lAs rapports entre le gouvernement et la CFDT sans pour autant nuire àl'efficacité du programme de développement de la culture du coton au Dahomey.

6.02 La SONACO est une régie autonome relevaut du Ministère du dévelop-pement rural et de la coopération, créée en 1971 (cf. Annexe 2), dans le butde préparer et de mettre à exécution les programmes de développement de laculture du coton, ainsi que des autres denrées cultivées par les planteursde coton. Le conseil d'administration de la SONACO comprend dix membresnommés par le gouvernement; son président est nommé par le Conseil desministres sur proposition du Ministère du développement rural et de lacoopération. Les cadres de direction de la SONACO sont le directeur géné-ral, le directeur général adjoint et.le directeur financier. Il a été de-mandé à la CFDT de fournir le directeur financier et d'aider à mettre la

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SONACO sur pied. Le crédit entrera en vigueur sous réserve que ces troispostes soient pourvus par des personnes dont l'expérience et les qualificationsauront été jugées satisfaisantes par l'IDA. Au cours des négociations, legouvernement a donné l'assurance que la CFDT sera bien l'organisation chargéede mettre en place la comptabilité de la régie. Les bénéfices de la SONACOne seront sans doute pas suffisants pour lui permettre d'honorer ses enga-gements; elle devra donc recevoir une subvention annuelle de l'Etat (cf.par. 5.04 et 6.06).

6.03 Les programmes de culture du coton du Zou et du Borgou seront ad-ministrés par la SONACO à la demande du gouvernement, suivant des modalitéset conditions agréées par l'IDA. La SONACO fournira les services de vulga-risation agricole, de crédit et de commercialisation primaire. Elle passe-ra des contrats avec la SATEC (Zou) et la CFDT (Borgou) qui dirigeront lesprogrammes à l'échelon départemental. Il est indispensable de passer detels contrats puisque sans cette assistance, la SONACO se verrait dans l'im-possibilité de s'assurer le concours des experts capables d'exécuter sesprogrammes. Au fur et à mesure que la SONACO acquerra de l'expérience etque les effectifs du personnel dahoméen formé augmenteront, il lui serapossible de dépendre de moins en moins de l'assistance technique étrangère.A l'échelon cadre, la CFDT fournira pour le Borgou un directeur des opéra-tions, un spécialiste en riziculture, un conseiller technique et deux ins-tructeurs; de son c6té la SATEC, pour le Zou, fournira un directeur desopérations, un administrateur, trois instructeurs et un spécialiste de larecherche appliquée. Le crédit entrera en vigueur sous réserve que les

contrats de gestion passés entre le gouvernement et la SONACO et les con-trats de prestation de services passés par la SONACO avec la CFDT et laSATEC soient agréés par l'IDA. La CFDT aura le droit de sous-traiter unepartie de ses obligations à des organisations telles que la Compagnieinternationale de développement rural (CIDR), qui fournit actuellement sesservices dans la région du Borgou. Au cours des négociations le gouver-nement a donné l'assurance qu'aucun accord de scus-traitance ne sera con-clu sans l'approbation préalable de l'IDA.

6.04 La Participation entre le gouvernement et la CFDT est sanctionnéepar un Mandat de gestion établissant une Association en participation auxtermes de laquelle la CFDT devra mettre à la disposition de ladite Partici-pation toutes les installations industrielles et commerciales qu'elle pos-sède au Dahomey; de son c8té, le gouvernement sera tenu de mettre à la dis-position de la Participation son usine d'égrenage de Parakou et les deuxautres usines devant être construites dans le cadre du projet. La Partici-pation sera gérée par la CFDT, qui se chargera du ramassage du coton-graineaux points de vente, aux prix fixés par le Ministère des affaires économi-ques (cf. par. 2.09). Après égrenage, la fibre et la graine de coton serontexportées et vendues par la CFDT. Les bénéfices, comme les pertes, de cesopérations seront répartis à raison de 80 pour cent pour I'Etat et 20 pourcent pour la CFDT, à l'exception des pertes, imputables à l'Etat (prix à

la production trop élevés) ou à la CFDT (négligence). La responsabilité de

cette dernière sera limitée au montant de son compte de réserves majoré de

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5 millions de francs CFA. La CFDT devra investir au Dahomey le solde deses bénéfices, mais elle recevra par ailleurs 2 pour cent de la valeur dela fibre de coton exportée et 2.000 francs CFA par tonne de graine de cotonvendue, ces recettes pouvant être rapatriées. Ce sont là essentiellementles mêmes accords que ceux passés entre la CFDT et les Gouvernements duCameroun et de la Haute-Volta où ils fonctionnent de façon satisfaisante,la seule différence étant que, dans ces deux derniers pays, la CFDT n'est pasobligée de partager les pertes.

6.05 L'Annexe 15 contient un avant-projet de Convention d'associationentre le gouvernement et la CFDT. Le crédit entrera en vigueur sous réser-ve que la Convention d'association soit agréée par l'IDA.6.06 Aux termes de6.06 Aux termes de l'ancien accord, la CFDT touchait 18.000 francs CFApar tonne de fibre traitée et 3.100 francs CFA par tonne de graine de cotonexportée. Les recettes que l'Etat tirait du coton étaient représentées parles excédents que percevait le Fonds autonome de stabilisation et de soutiendes prix à l'exportation (FAS) dans le cadre de ses opérations de fixationdes prix à la production et à l'exportation (cf. par. 2.09). Le gouvernementse propose de verser sa part des bénéfices de la Participation pour financerle fonctionnement de la SONACO (cf. par. 7.08) ainsi que le fonds de stabi-lisation des prix à la production relevant du FAS. Chaque fois que le soldedu fonds sera inférieur à 500 millions de francs CFA, un montant de 100 mil-lions de francs CFA prélevé sur les bénéfices annuels de l'Etat sera verséau compte de stabilisation des prix. Le reste étant, dans la mesure du pos-sible, affecté au financement des services de vulgarisation du Projet.Le versement des bénéfices de la Participation à 1'Etat a été confirmé aucours des négociations et son principe inclus dans la loi portant créationde la Participation qui sera soumise à l'approbation de l'IDA. L'expériencefaite en Haute-Volta donne à penser que, grIce à cette Participation, l'Etattirera des exportations de coton des recettes plus élevées qu'au terme desanciens accords. La direction du FAS et, en particulier, son système decomptabilité laissent à désirer. Le crédit entrera en vigueur sous réserveque le gouvernement présente un plan de renforcement de la direction et duservice de comptabilité du FAS, qui soit jugé satisfaisant par l'IDA.

6.07 La Participation reprendra à l'Office de commercialisation agri-cole du Dahomey (OCAD), organisme gouvernemental, la responsabilité de l'ex-portation de la graine de coton. L'OCAD est superflu dans ce secteur etn'est pas particulièrement efficace (cf. par. 7.04). Cette modification,confirmée au cours des négociations, sera inscrite dans la Conventiond'association.

6.08 En tant que chargée de la direction de la Participation, la CFDTsera responsable devant un comité composé de trois membres nommés par legouvernement et de trois autres nommés par la CFDT. Le gouvernement auradroit de regard sur tous les frais encourus par la Participation.

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6.09 Pour exécuter le programme de recherche, la SONACO s'assurera lesservices de l'IRCT, de l'IRAT et de l'IRHO qui effectueront les essais fi-nancés au titre du projet, dans le cadre d'accords approuvés par l'IDA.

B. Recrutement et formation du personnel

6.10 Le Tableau 3 de l'Annexe 5 indique les effectifs nécessaires àl'exécution du projet, hors siège et au siège. Il sera nécessaire d'affecter40 agents supplémentaires aux services de vulgarisation agricole du Zou;par contre, les effectifs employés dans le Borgou, actuellement suffisants,n'auront pas besoin d'être étoffés. Pour pouvoir prétendre à ces emplois,les postulants devront savoir lire et écrire et passer avec succès le capdu stage de formation en cours d'emploi de la SATEC. Il est prévu d'enga-ger 20 cadres techniques, notamment des spécialistes en riziculture, enrecherche appliquée et en formation professionnelle ainsi que les trois ca-dres de direction de la SONACO et leurs adjoints.

6.11 La CFDT et la SATEC ne devraient éprouver aucune difficulté àtrouver et à former leur personnel. La plupart des employés d'un niveausupérieur à celui de chef de secteur seront engagés directement par laCFDT ou la SATEC, tandis que ceux des échelons inférieurs qui travaillentactuellement presque tous au Ministère du développement rural seront trans-férés à la SONACO et détachés à la CFDT et à la SATEC dont ils relèverontentièrement.

6.12 Il y a actuellement au Dahomey une pénurie de personnel capablede remplir des postes importants à partir du niveau de chef de secteur. Ilest probable que jusqu'en 1972, 19 de ces postes, soit 48 pour cent, serontoccupés par des étrangers; toutefois, le programme de formation en coursd'emploi organisé à l'intention du personnel dahoméen pendant la périoded'exécution devrait permettre le remplacement de 14 étrangers avant 1975.Aux termes des accords actuels, les homologues des cadres d'origine étran-gère ne relèvent pas de ces derniers et leur contribution a tendance à seréduire au minimum. Le programme de remplacement du personnel étranger pardes Dahoméens, tel que le conçoit le projet, suppose que ces derniers oc-cupent les postes d'exécutants placés dans une seule et même hiérarchieet que les responsabilités soient nettement délimitées. Au cours des négo-ciations, le gouvernement a donné l'assurance qu'il ne nommera pas d'homologues,mais des suppléants aux cadres de direction étrangers, et qu'à tout momentet à tout échelon hiérarchique, il n'y aura qu'un seul responsable.

VII. RENDEMENTS ET PRODUCTION, COMMERCIALISATION, AVANTAGESPOUR LES AGRICULTEURS, RECETTES -DE L'ETAT

A. Rendements et production

7.01 Coton. Le rendement moyen de la culture du coton dans l'ensembledu pays est passé de 270 kg à l'hectare pour la période 1961-1964, à 600 kg

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à l'hectare en 1965-1967 pour atteindre 825 kg à l'hectare en 1968-1970 1/.En 1970, le rendement moyen 2/ était de 918 kg à l'hectare pour l'ensembledu pays et de 880 kg à l'hectare dans la zone du projet où les services devulgarisation agricole ont déployé et continuent à déployer une activitéintense. A la fin de la période d'exécution du projet, le rendement moyendevrait atteindre dans cette zone 950 kg à l'hectare et la production,quelque 56.000 tonnes, contre 25.000 tonnes en 1970. Ces chiffres sontjugés réalistes; ils sont fondés sur une analyse des rendements qui figu-re à l'Annexe 7. L'IRCT et l'IRAT ont obtenu des rendements dépassant1.700 kg à l'hectare, et dans la région de Kandi, les planteurs obtiennenten moyenne 1.350 kg à l'hectare.

7.02 Autres cultures. Le rendement moyen des autres cultures bénéfi-ciera des effets résiduels des engrais employés pour le coton ainsi qued'une meilleure rotation des cultures (cf. Annexe 7, Tableau 2). Du pointde vue pécuniaire, toutes ces cultures sont moins intéressantes que le co-ton mais, à part le riz cultivé dans le Borgou, elles sont partie intégrantede l'assolement. L'analyse économique du projet ne prend pas en ligne decompte l'influence de ce dernier sur l'augmentation de la production de cescultures.

B. Prix et débouchés

7.03 Coton. La CFDT, au nom de la Participation, achètera la totalité ducoton produit dans le cadre du projet; après traitement, la fibre sera,comme par le passé, exportée principalement en Europe et la graine au Japon.La production dahoméenne est actuellement de 0,12 pour cent de la productionmondiale, et d'ici à 1975, elle devrait en représenter 0,27 pour cent; sonaugmentation ne doit donc pas poser de difficulté de commercialisation niavoir d'incidence marquée sur les cours mondiaux. Le Comité consultatifinternational du coton (CCIC) a été mis au courant du projet, et n'a formuléaucune observation.

7.04 Les prix à l'exportation utilisés dans les calculs du projetsont ceux des prévisions établies par le Département des études économiquesde la Banque; ces prix sont les suivants: fibre africaine de 1-1 et 1/32c.a.f. Liverpool, prix passant de l'équivalent de 30 cents EU la livre en1971-1972 à 26 cents EU la livre en 1974-1975, mais demeurant constant parla suite; graine de coton, prix constant de 108 dollars la tonne métriquec.a.f. Osaka (cf. Annexe 17, Tableau 4). Le cours de la graine de cotonest sensiblement supérieur aux prix obtenus par l'OCAD en 1969 et en 1970,ce qui démontre le manque d'efficacité de cette organisme, étant donné quela CFDT a pu exporter la graine de coton provenant d'autres pays d'Afriqueà 100 dollars en moyenne la tonne en 1970.

1/ Le coton se sème en juin et se récolte entre novembre et janvier; l'égre-nage a lieu de novembre à avril

En 1970, les rendements moyens des pays voisins étaient de 817 kg àl'hectare en C8te d'Ivoire et 975 kg à l'hectare au Togo.

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7.05 Prix du coton à la production. Au cours de ces dernières années,le prix du coton à la production est resté presque constant; toutefois,des écarts de prix sont maintenus entre le nord Borgou, le sud Borgou etle Zou pour tenir compte de l'éloignement des débouchés; le prix moyen àla production est ainsi de 33,71 francs CFA le kg. Il n'a pas été néces-saire de soutenir les prix ces dernières années et, en dépit de la baisseattendue des cours mondiaux, le gouvernement pourrait, tout en maintenantles prix actuels à la production, accumuler au compte coton du FAS des excé-dents évalués à 600 millions de francs CFA en 1977, après avoir financéentièrement sur ce compte les dépenses relatives à la vulgarisation et àla subvention des engrais du coton (cf. Annexe 18). Le gouvernement seratoutefois obligé de soutenir ou de diminuer les prix en 1978. Au cours desnégociations, le gouvernement a donné l'assurance que le FAS tiendra descomptes distincts pour le coton et les fera vérifier par les contrôleursd'Etat conformément aux dispositions en vigueur, que les prix à la produc-tion seront fixés chaque année en accord avec l'IDA à un niveau qui permetteà la Participation, bon an mal an, de récupérer son capital et de faire desbénéfices raisonnables, et que de plus, les prix à la production serontfixés de telle sorte que les comptes coton du FAS ne menacent pas son équi-libre financier.

7.06 Autres denrées. Le gouvernement fixe chaque année le prix à laproduction des arachides, qui a été relevé en 1970 de 14 francs CFA le kiloà 16 francs CFA le kilo pour l'arachide en coque afin de rester plus prochedes cours mondiaux (28 francs CFA le kilo f.o.b. en 1970) et de ranimer l'in-térêt des cultivateurs pour cette culture. Dans le cadre du projet, laSONACO mettra sur pied des services de commercialisation afin d'aider l'OCADa acheter des arachides pour l'exportation. Le Dahomey exporte en moyenne15 pour cent des 50.000 tonnes d'arachides qu'il produit annuellement; leprojet permettra de disposer d'un supplément de 5.000 tonnes d'arachidesen coque pour l'exportation. Il est supposé que les cultivateurs vendrontsur les marchés locaux le reste de leurs denrées excédentaires. Le prixactuel du riz brut à la production (20 francs CFA le kilo) sera maintenupour les livraisons faites aux installations de décorticage de la SONACOqui vendra du riz blanc aux grossistes.

C. Avantages pour les cultivateurs

7.07 L'Annexe 10 prégtente les budgets d'exploitations agricoles typesà différents stades de la production cotonnière dans plusieurs régions éco-logiques. Les cultivateurs qui ne produisent pas de coton ont actuellementun revenu monétaire net d'environ 3.000 à 6.000 francs CFA (12 à 24 dollars)qui s'ajoute aux produits de subsistance qu'ils tirent d'une exploitationmoyenne de 5 hectares dans le Borgou; dans le Zou, leur revenu est de10.000 francs CFA (40 dollars) pour une exploitation type de 3,5 hectares.S'il cultive du coton et atteint le niveau de production correspondant àla phase 2, l'agriculteur du Borgou pourra porter son revenu monétaire àun niveau se situant entre 20.000 francs CFA (80 dollars) et 25.000 francsCFA (100 dollars) tout en continuant à produire ce dont il a besoin pourvivre. Lorsqu'il passera à la phase 3, son revenu pourra aller de 34.000

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francs CFA (136 dollars) à 47.000 francs CFA (190 dollars), et s'il entre-prend la culture attelée il pourra le porter à un niveau allant de 61.000francs CFA (244 dollars) à 95.000 francs CFA (380 dollars). En 1974, tousles cultivateurs du Borgou devraient se trouver dans les phases 2 (74 pourcent), 3 (16 pour cent) et 4 (10 pour cent). Tous les cultivateurs du Zouaborderont le culture du coton à la phase 3 et leur revenu monétaire net sesituera entre 15.000 francs CFA (60 dollars) et 30.000 francs CFA (120 dollars).Les recettes monétaires annuelles nettes du projet devraient passer de580 millions de francs CFA en 1970 à 1.570 millions en 1975.

D. Incidence budgétaire du projet

7.08 L'Annexe 18 indique l'estimation des recettes et des dépensesde l'Etat au titre de l'exécution du projet. Les cultivateurs qui y sous-crivent paient un faible imp8t individuel de 1.600 francs CFA par membreadulte de chaque famille, mais ne sont pas assujettis à l'impSt sur le re-venu. Il s'ensuit que les recettes de l'Etat provenant directement duprojet se composeront uniquement des taxes prélevées sur les exportationsde fibre et de graine de coton. Ces exportations, évaluées à 88 millionsde francs CFA (0,4 million de dollars) par an lorsque le projet aura at-teint son plein développement, ne permettront pas de faire face aux dépen-ses des services de vulgarisation agricole dans la zone du projet, que cesoit pendant ou après la période d'exécution. Pour cette raison, et dufait que le Dahomey se trouve dans une situation financière difficile, lesgaranties énoncées au paragraphe 6.06 ont été demandées; ainsi, le gouver-nement affectera une part des bénéfices qu'il tire de la Participation au fi-nancement des dépenses effectuées par la SONACO pour continuer à développerla cultrre du coton une fois que le crédit de 'IDA aura été entièrementdéboursé.

VIII. AVANTAGES ET JUSTIFICATION

8.01 Le principal avantage du projet proviendra de l'expansion dela production cotonnière du Dahomey, et des importantes recettes en de-vises tirées des exportations de la fibre et de la graine de coton. Letaux de rentabilité du projet a été évalué à environ 34 pour cent (cf.Annexe 17). Les calculs posent en hypothèse que le total du coût desservices de vulgarisation agricole sera imputé au projet pour une duréede vie de 10 ans. Il a été également posé en hypothèse que:

a) le prix c.a.f. Liverpool de la fibre de coton passera de 30 centsEU la livre à 26 cents EU à partir de 1975;

b) le prix c.a.f. Japon de la graine de coton restera de 108 dol-lars la tonne pendant toute la durée du projet; et

c) le coût d'opportunité de la main-d'oeuvre familiale est nul étantdonné que cette main-d'oeuvre ne peut trouver d'autres débouchéséconomiques même en période de pointe.

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Même si les avantages étaient inférieurs de 10 pour cent, le taux de ren-tabilité du projet serait encore de 19 pour cent. Ces rendements sontélevés du fait i) des investissements effectués à l'origine par le gouver-nement avec l'aide française, en particulier dans les services de vulgari-sation, les installations de traitement et les routes et li) de l'utilisationd'une Oain-d'oeuvre n'ombreuse.

8.02 Ainsi qu'il a été mentionné au paragraphe 8.01, le projet procu-rera des recettes en devises grâce à l'exportation du coton dont il auraintensifié la production. Sur la base des estimations des prix du coton àl'exportation citées précédemment, la valeur actuelle des bénéfices nets endevises pour la durée totale du projet s'élèverait à 28 millions de dollarsau taux d'actualisation de 9 pour cent. Il n'existe pas de renseignementssûrs sur le coût d'opportunité du capital au Dahomey; le taux de 9 pourcent retenu correspond au coÛt d'opportunité généralement admis dans lespays voisins. Comparé aux prix de revient locaux du projet, calculéségalement au taux d'actualisation de 9 pour cent, le taux de change réel duprojet est de 151 francs CFA le dollar, ce qui est plus favorable que letaux en vigueur de 256 francs CFA le dollar. Le calcul des avantages dechange est expliqué au Tableau 5 de l'Annexe 17.

8.03 Ce projet permettra à quelque 12.000 familles rurales d'entrepren-dre la culture du coton et aidera des milliers d'autres à développer leursplantations. A la fin de la période d'exécution du projet, à savoir en1975, le revenu par tête des bénéficiaires du projet pourrait atteindre de25 à 50 dollars, selon la technique de culture choisie, contre 17 à 27 dollarsactuellement. Le revenu par habitant au Dahomey est de 86 dollars environ;il pourrait atteindre 90 dollars en 1975, ce qui montre que le projet nonseulement favoriserait une couche très pauvre de la population mais encoreinstaurerait une répartition plus juste du revenu.

IX. DISPOSITIONS CONVENUES ET RECOMMANDATIONS

9.01 Au cours des négociations, le gouvernement a donné l'assuranceque:

a) les plans, la conception et la surveillance de la constructiondes usines d'égrenage financées au titre du projet seront placéssous la responsabilité de la CFDT (cf. par. 4.06);

b) la SONACO, le Département des travaux publics et l'IDA établirontde concert un programme d'amélioration des pistes de desserte;sous l'autorité de son directeur, le Département des travaux pu-blic créera et fera fonctionner un service spécial qui engageradevx techniciens des ponts et chaussées dont le mandat et lesconditions d'emploi seront approuvés par l'IDA, et les routes duprojet seront entretenues en bon état après l'achèvement de cedernier (cf. par. 4.08);

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c) l'étude de justification de la diversification des cultures seraeffectuée par des consultants aux termes d'un mandat accepté parl'IDA (cf. par. 4.10);

d) le gouvernement et la SONACO appliqueront les modalités de prêtprécisées aux paragraphes 4.15 à 4.19, lesdites modalités ne pou-vant être modifiées sans le consentement de l'IDA (cf. par. 4.19);

e) le gouvernement exemptera de droits de douane les importationsd'installations d'égrenage du coton, de machines à usiner le riz,de véhicules et de moyens de production agricole (engrais, insec-ticides et matériel agricole) destinées au projet (cf. par. 5.01);

f) la subvention des engrais sera révisée chaque année avec l'IDA(cf. par. 5.05);

g) les modalités de passation des marchés locaux seront soumises àl'approbation de l'IDA (cf. par. 5.06);

b) la SONACO tiendra sa prere comptabilité générale et un comptespécial pour le fonds de crédit agricole renouvelable en faisantapparattre notamment le revenu provenant des intérêts qui, à moinsque n'en décide autrement l'IDA, sera utilisé exclusivement pourles opérations de crédit de la SONACO; le Ministère du développe-ment rural et le Ministère chargé des travaux publics tiendrontdes comptes distincts pour celles des transactions financées autitre du projet, et la comptabilité des ministères sera vérifiéepar des contr6leurs d'Etat et celle de la SONACO par des commis-saires indépendants agréés par l'IDA (cf. par.- 5.09);

i) la CFDT sera chargée d'organiser la comptabilité de la SONACO(cf. par. 6.02);

j) les contrats de sous-traitance passés entre la CFDT et la SATECou tout autre organisme de développement ne seront conclus qu,sur approbation de l'IDA (cf. par. 6.03);

k) les bénéfices de la Participation seront versés directement parla CFDT au gouvernement qui les utilisera pour financer le fonc-tionnement de la SONACO et celui d'un fonds de stabilisation desprix à la production du coton, relevant du FAS (par. 6.06);

1) la CFDT reprendra à l'OCAD, au nom de la Participation, toutes lesactivités relatives à l'exportation de la graine de coton (cf.par. 6.07);

m) la SONACO s'assurera les services de l'IRCT, de l'IRAT et del'IRHO en vue d'exécuter un programme de recherche dans la zonedu projet selon des modalités acceptées par 'IDA, les programmesétant révisés chaque année en accord avec cette dernière (cf.par. 4.09 et 6.09);

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- 26 -

n) le gouvernement supprimera les postes occupés par les homologuesdu personnel étranger et àcmmera des suppléants dahoméens aux postesd'exécutants placés soui:s une seule et même direction (cf. par. 6.12);et

o) le FAS tiendra des comptes distincts pour le coton qui seront vé-rifiés par des contr8leurs d'Etat et serviront uniquement à sta-biliser les cours du coton; les prix à la production seront fixéschaque année en accord avec l'IDA, de telle sorte que le comptedu coton du FAS ne menace pas son équilibre financier (cf. par. 6.06et 7.05).

9.02 Le crédit entrera en vigueur sous réserve de la mise en oeuvredes dispositions suivantes:

a) les postes de directeur général, directeur général adjoint etdirecteur financier de la SONACO seront pourvus par des personnesdont l'expérience et les qualifications auront été reconnues parl'IDA (par. 6.02);

b) le contrat de gestion passé avec la SONACO et les contrats deprestation de services passés avec la CFDT et la SATEC serontagréés par l'IDA (par. 6.03);

c) l'accord portant création d'une Association en Participation entrele gouvernement et la CFDT pour l'égrenage du coton et la commer-cialisation de la fibre et de la graine sera agréé par l'IDA(cf. par. 6.05); et

d) un plan destiné à renforcer la direction et le service de compta-bilité du FAS sera mis en oeuvre (cf. par. 6.06).

9.03 Le projet justifie l'octroi par l'IDA au Dahomey d'un crédit de6,1 millions de dollars aux conditions usuelles.

26 novembre 1971

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ANNEXE 1T-ab~leau 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

STATISTIQUES AGRICOLES GENERALES

Exportations agricoles 1965-1969(on millions de francs CFA)

1965 1966 1967 1968 1969

Produits du palmier 2,46 1,143 1,57 2,86 2,57

Arachides 0,09 O,11 0j23 0,27 0,146

Café 0,11 0110 0,114 0,06 0,33

Coton 0,16 0,27 0,34 0,68 1,13

Noix de karité 0,10 0,04 0,18 0,24 020

Tabac 0,04 0,10 0,11 0,15 0,26

Divers 1/ 0,41 0,54 1,28 1,23 1,98

Total 6_7 2,59 3,85 5,49 6r93

Fibre et graine de coton

- Pourcentage des exportationsagricoles 4,7 10,4 8,8 12,4- 16,3

- Pourcentage des exportationsenregistrtes 3,8 7,4 8,2 11,4 13,6

1/ L'accroissement enregistré ces dernières années est attribuable à l'essorrapide du commerce du cacao.

Source: Mission économique du FMI en 1970

13 avril 1971

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ANNEXE 1Tableau 2

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

STATISTIQUES AGRICOLES GENERALES

Estimation de la superficie cultivée, de la production et du rendement à l'ha

1970

RendementCultures Superficie Production moyenannuelles (milliers ha). (milliers tonnes) (kg/ha)

Mais 362 227 600

Sorgho 88 43 500Mil 19 6 300Haricots 47 19 400Riz 2 3 1.500Manioc 114 731 6.4001/Igname 60 542 9.000

Patate douce 19 73 3.800

Taro 2 14 7.000Arachides 90 45 500Coton 39 35 900

Source: Ministère du développement rural et de la coopération, mars 1971

1/ Le rendement moyen du manioc est faible par rapport à celui de l'igname et du taro.

8 avril 1971

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ANNEXE 1Tableau 3

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

CULTURE DU COTON: PRODUCTION NATIONALE, SUPERFICIE CULTIVEE ET RENDEMENT

Production de Superficie RendementCampagne graines de coton cultivée Rendement moyen pondéré

(tonnes=) (ha7) (kg/ha) (kg/ha )

1961/62 319 2,020 158~)1962/63 1,668 5,250 306 ) 2711963/64 1,535 5.6o4 285 )1964/65 1,h52 5,498 264 )

1965/66 4.057 8,978 453~)1966/67 7,h13 12,h42 596 ) 6021967/68 11.078 16,050 690_)

1968/69 22.053 27.094 81 ~)1969/70 23,882 32.872 726 ) 8251970/71 34.971 38.09h 918_)

Projections

1971/72 h7,5501972/73 61,3OC,1973/74 73.6ôo1974/75 82,700

Projections par département:

------- Zone du projet-------Borgou Zou Total % Atakora ouémé Mono Atlantique Total

1970/71L/ 11.130 1 h,oo 25.130 72 210 3,oho 6,530 60 34,9701971/72 15.500 17,700 33,200 70 150 5.ooo 2,000 200 47,5501972/73 20,700 20.000 4o.700 66 300 8,000 12,000 300 61,3001973/7h 25.6oo 21.000 49,600 67 600 9,000 14,000 hOO 73,6001974/75 29,500 26.200 55.700 67 1.0OO 10,000 15,000 500 82,700

l/ Production effective

Source: CFDT

23 avril 1971

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ANNEXE 1Tableau 4

DAHOMEY

PROJET ZOU-BOROOU

STATISTIQUES AGRIGOLES GENERALES

Valeur des cultures (estimation)

(en millions de francs CFA)

1966 1967 1968 1969 1970

Cultures vivrières

Manioc h.608 4.782 5.292 4.086 4,608Igname 3.179 3,955 h.529 3.689 3.990mars 2.644 3.198 2.886 2.600 2,522Sorgho 637 754 767 819 819Haricots 564 702 572 650 676Riz 30 15 30 30 90Mil 84 42 98 8h 84

Recettes totales des producteurs, pour les cultures d'exportation suivantes:

Régimes de palmes 959,5 900,5 717,5 1,019,9 975,8Coton 213,2 251,0 338,14 641,4 815,3Arachides 464,8 457,6 669,1 687,3 672,8Café 20,7 54,9 95,0 39,.9 117,9Noix de karité 104,6 26,6 121,7 80,9 90,5Coprah 70,2 49,6 34,1 19,4 441,2Tabac 1/ 26,1 28,2 38,7 39,5 43,5

1/ Y compris la consommation locale

Source: Direction de l'agriculture, Ministère du développemeint rural

28 avril 1971

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Annexe 2

Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

SOCIETE NATIONALE AGRICOLE POUR LE COTON (SONACO)

Constitution

1. La SONACO, société d'Etat autonome dont les statuts ont été approu-vés par l'IDA, a été créée à la fin de l'année 1971.

Objet

2. La SONACO a pour objet principal la préparation et l'exécution desprogrammes de développement de la production cotonnière, y compris les cul-tures annexes, et l'organisation de services de vulgarisation et de commer-cialisation primaire dans ce secteur. Elle est également habilitée à distri-buer le matériel et les facteurs de production agricole et à administrer lesopérations de crédit agricole. Elle peut agir directement ou par l'intermé-diaire d'organismes spécialisés. La société a été constituée pour 99 ans etplacée sous la tutelle du Ministre chargé du développement rural et de lacoopération; son siège social se trouve à Parakou.

3. Bien que la compétence de la SONACO s'étende à l'ensemble du ter-ritoire dahoméen, son champ d'activité sera limité au cours de la périodedu projet aux départements du Zou et du Borgou.

Capital social

4. Le capital initial de la SONACO est composé d'immobilisations etd'une somme de 10 millions de francs CFA qui sont des dotations de l'Etat.Toute modification de la structure du capital social doit être approuvéepar le Conseil des ministres, sur proposition du Conseil d'administrationde la société.

Administration et direction générale

5. La SONACO est gérée par un Conseil d'administration de dix membresreprésentant divers ministères, la Chambre de commerce et de l'industrie, laSONADER, et le personnel de la société. Le Président, choisi parmi lesmembres du Conseil d'administration sur proposition du Ministre chargé dudéveloppement rural, est nommé, comme les autres membres, par décret prisen Conseil des ministres. Le Conseil d'administration se réunit au moinsdeux fois par an. Le directeur général de la SONACO, les commissaires auxcomptes et le contr8leur d'Etat assistent aux réunions avec voix consulta-tive.

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Annexe 2Page 2

6. Le directeur général a pouvoir d'agir au nom de la SONACO exceptéen ce qui concerne la vente ou l'hypothèque des immeubles et autres immobi-lisations et la négociation d'emprunts-actes réservés au gouvernement. Ledirecteur général a tous les pouvoirs en ce qui concerne le personnel, àl'exception toutefois du personnel de direction dont le recrutement, la rému-nération et le licenciement doivent être approuvés par le Conseil d'administra-tion.

7. Pendant la période de démarrage du projet, le personnel de direc-tion de la SONACO comprendra le directeur général, le directeur général ad-joint et le directeur financier.

Comptabilité

8. L'année sociale de la SONACO va du ler juillet au 30 juin. Ledirecteur général présente chaque année au Conseil des ministres, au plustard un mois après le début de l'exercice, l'état prévisionnel des recetteset des dépenses; il présente également, deux mois au plus après la clCturede l'exercice, l'inventaire, le bilan et le compte de pertes et profits auxdeux commissaires aux comptes qui sont nommés par décret pris en Conseildes ministres sur proposition du Ministre des finances. Les commissairesaux comptes procèdent au moins une fois par an à une vérification de la comp-tabilité, qui est aussi examinée par le contrôleur d'Etat. Tous les comptesdoivent être approuvés par le Conseil d'administration et par le gouvernement.La société est soumise à tous les contrôles économiques et financiers prévuspar la législation dahoméenne. Après déduction de toutes les charges etdotation aux amortissements, 5 pour cent des bénéfices sont affectés à laréserve légale jusqu'à ce que celle-ci atteigne un dixième du capital de lasociété, 10 pour cent sont affectés à une réserve extraordinaire jusqu'à ceque son montant atteigne 10 pour cent du chiffre d'affaires de la meilleureannée d'exploitation, et le solde est réparti dans les proportions suivantes:60 pour cent au budget d'investissement et 40 pour cent au budget de fonc-tionnement.

26 novembre 1971

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Annexe 3Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

CREDIT AGRICOLE

A. Généralités

Situation présente

1. La Banque dahoméenne de développement (BDD) a été créée en 1955en tant qu'organisme de crédit, et notamment de crédit agricole. Le bilande ses activités est jusqu'à présent fort médiocre, et elle doit être tota-lement réorganisée si l'on veut qu'elle reprenne ses opérations de prêt àl'agriculture, pratiquement interrompues depuis 1963. En l'absence de toutautre établissement officiel de crédit agricole, le Fonds autonome de sta-bilisation et de soutien des prix des produits à l'exportation (FAS, cf.Annexe 4) octroie des prêts saisonniers aux exploitants individuels, auxgroupements villageois et aux coopératives pour l'achat de facteurs de produc-tion destinés à la culture du coton. Ces prêts sont accordés par l'intermé-diaire d'organismes dç développement dans le cadre de leurs programmes deproduction. Il n'existe pas de crédits publics à moyen terme pour l'achatde matériel de culture attelée (cf. par. 3).

Sources de financement

2. Crédit à court terme. Les ressources dont dispose le FAS pourl'attribution de crédits à court terme destinés à l'achat d'engrais et d'in-secticides pour la culture du coton sont les suivantes:

- fonds accordés par le FED pour subventionner le prix des engraisdu coton (grâce auxquels les agriculteurs ne payent les engraisque 20 francs CFA le kg alors que le prix réel est de 30 à 35francs CFA le kg);

- crédits consentis par les fabricants d'engrais, sur 360 jours à3,5 pour cent, soit un taux d'intérêt équivalent au taux d'escomptede la BCEAO; et

- fonds du FAS accumulés lors des campagnes de stabilisation desprix.

Les ressources du FAS sont souvent insuffisantes et pour cette raison laCFDT préfinance les paiements aux fournisseurs. En 1971, le total desfonds nécessaires à l'achat des engrais et des insecticides s'est élevé à440 millions de francs CFA.

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Annexe 3Page 2

3. Crédit à moyen terme. Des crédits à moyen terme sont disponibles,en très faible volume, pour l'achat de charrues, de billonneuses et decharrettes à boeufs, et ne s'adressent qu'aux agriculteirs du Borgou, quiparticipent au programme d'élevage PNUD/FAO. Ce programme lancé en 1965bénéficie de l'aide de la Compagnie internationale de développement rural(CIDR). Grace à des dons d'un montant de 5 millions de francs CFA, prove-nant d'organisations de bienfaisance européennes, et à un prêt de la BDD de2 millions de francs CFA, remboursable en cinq ans, le CIDR a pu constituerun fonds de crédit renouvelable et financer ainsi l'achat d'environ 600 ins-truments de culture attelée. Les prêts consentis aux agriculteurs sont re-couvrés en moyenne à 98 pour cent, compte tenu des bénéfices réalisés sur lesopérations de prit, le fonds renouvelable se montait à environ 10 millions defrancs CFA en 1970.

B. Modalités de fourniture des crédits au titre du projet

Fonds de crédit renouvelable

4. Un fonds de crédit renouvelable sera créé au titre du projet envue de mettre à la disposition des planteurs de coton de la zone du projetdes prêts saisonniers destinés à l'achat d'engrais et d'insecticides ainsique des prêts à moyen terme pour l'acquisition de matériel agricole. Cefonds sera géré par la SONACO qui sera chargée d'obtenir et de distribuerles moyens de production aux cultivateurs du projet compte tenu des estima-tions réalisées avec l'aide de la CFDT et de la SATEC. Les achats se ferontsur appels d'offres internationaux.

Principes et modalités applicables aux prêts

5. Conditions d'obtention des prêts. Tous les planteurs de cotondu Dahomey peuvent demander des prêts à court terme pour la lutte contreles parasites, laquelle est obligatoire aux termes de l'arrêté No 70-315du 5 décembre 1970. Tous les planteurs de coton du Zou peuvent prétendreà des prêts pour l'achat d'engrais; dans le Borgou, les critères retenussont la considération dont jouit le cultivateur dans son village et sescapacités professionnelles. Les prêts à moyen terme seront accordés sur-tout aux groupements villageois mais également, à titre individuel, auxcultivateurs ayant obtenu de bons résultats; pour être susceptible debénéficier de ces prêts, le postulant devra posséder une paire de boeufset avoir cultivé le coton pendant plusieurs années avec succès.

6. Modalités. Les personnes désirant actuellement demander un prêtà court terme adressent leur requête par l'intermédiaire de l'agent localdes services de vulgarisation ou du groupement villageois. Dans le Borgou,la CFDT livre directement les engrais et insecticides aux cultivateurs etorganise elle-même les programmes de pulvérisation qui sont exécutés parles paysans. Dans le Zou, la SATEC livre les engrais et les insecticidesfournis par la CFDT aux groupement villageois qui sont chargés de distribuerces produits à leurs membres et de faire réaliser les programmes préparéspar la CFDT. Tous ces prêts sont en nature. Dans le Zou, les groupements

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Annexe 3Page 3

villageois, sous la direction de la SATEC, ont qualité pour accorder à leursmembres des prêts à court terme et en recevoir les remboursements; dans leBorgou où il n'existe qu'un très petit nombre de ces groupements, la gestiondes comptes individuels est assurée par la CFDT. Il n'est pas consenti deprêts pour les pulvérisateurs utilisés pour le coton; ils sont financés parle FAS et mis à la disposition de la CFDT et de la SATEC; une somme cor-respondant à l'amortissement du matériel est portée au débit des planteursqui la remboursent en même temps que leurs prêts saisonniers.

7. Aux termes du présent projet, la procédure d'octroi des prêts pourl'achat d'engrais sera sensiblement la même que celle qui est appliquéeactuellement, si ce n'est que dans le Borgou, les prêts individuels auxplanteurs seront progressivement remplacés par des prêts collectifs auxgroupements villageois au fur et à mesure où ceux-ci seront créés et serontà même de s'occuper de ces prêts. La SONACO prendra en charge dans la zonedu projet les pulvérisateurs payés par le FAS et aura la responsabilitéfinancière de l'achat de matériel de remplacement et de nouveaux pulvérisa-teurs. Ces achats, qu'il s'agisse de remplacements ou d'acquisitions nou-velles, seront financés par le fonds renouvelable.

8. Les demandes de prêts à moyen terme pour l'achat de matériel deculture attelée seront déposées auprès de l'agent loca des services de vul-garisation; c'est lui qui vérifiera si le planteur est qualifié et qui sou-mettra ses recommandations à l'approbation du Chef de secteur. Si le pos-tulant fait partie d'un groupement villageois, il lui faudra obtenir égale-ment l'approbation du comité de groupement dans le cadre de la garantiemutuelle. Les demandes seront faites en aoÛt, le matériel sera commandé enseptembre et livré aux planteurs en janvier, époque à laquelle ils touchentles recettes de leurs ventes de coton leur permettant d'effectuer lesversements au comptant pour ce matériel.

9. Conditions. Le prix de 20 francs CFA le kilo que les planteurspaient pour les engrais du coton est actuellement subventionné par le FED;le montant de la subvention tient compte des coÛts réels qui comportent8 pour cent d'intérêts. Le coÛt de la lutte phytosanitaire porté au débitdes planteurs comprend un intérêt de 8 pour cent; dans le Nord Borgou, leSud Borgou et le Mono, il est remboursé moyennant un prélèvement fixe pourchaque kilo de coton graine commercialisé; ces prélèvements sont respective-ment de 6,50, 7,50 et 8 francs CFA le kg. Dans le Zou, le montant réeldes achats d'insecticides, majoré d'un intérêt de 8 pour cent, et lesfrais d'amortissement des pulvérisateurs sont facturés aux groupementsvillageois. Les prêts à moyen terme qui ne peuvent être accordés que parla CIDR/FAO (cf. par. 3) le sont pour une durée de cinq ans et une commis-sion fixe de 5 pour cent par an est perçue sur le prix total du matériel;ce qui, compte tenu du taux d'intérêt, équivaut à une charge de 7,5 pourcent.

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Annexe 3

Page 4

10. Au titre du projet, les planteurs continueront à recevoir des en-grais à un prix subventionné, mais la subvention sera réduite progressive-ment (cf. Annexe 7, par. 5). Le système appliqué actuellement dans le Borgouqui consiste à faire payer une redevance fixe par kilo de coton graine pourla lutte phytosanitaire sera remplacé graduellement par celui du Zou oùl'on facture les insecticides au prix réel majoré de 8 pour cent d'intérêtsainsi que les frais d'entretien et d'amortissement des pulvérisateurs. Lesprêts à moyen terme consentis aux membres d'un groupement pour l'achat dematériel de culture attelée le seront pour une durée de trois ans au tauxréel de 8 pour cent. Ces emprunteurs devront obligatoirement verser aucomptant 25 pour cent du prix d'achat du matériel. Les membres du groupe-ment devront, en outre, verser à celui-ci un montant global de 600 francsCFA pour la constitution d'un fonds de garantie des emprunts. Dans le casdes personnes dont l'emprunt ne sera pas couvert par un fonds de garantie,la durée du prêt sera limitée à deux ans et le versement au comptant portéà 33 pour cent. On trouvera au Tableau 1 le résumé des conditions applica-bles aux prêts saisonniers et à moyen terme.

Garantie et recouvrement

11. Les prêts à court terme seront garantis par les recettes desventes de coton réalisées par la CFDT. Dans le Borgou, le remboursement desprêts pour l'achat d'engrais et d'insecticides sera déduit des montantsversés aux planteurs, tandis que dans le Zou ces derniers toucheront en to-talité le fruit de la vente de leur coton, et leur groupement - qui se seraporté garant du prêt - effectuera le remboursement sur une base collective.Les conditions courantes de tous les prêts à moyen terme seront les suivan-tes: i) le versement au comptant devra être réalisé avant toute livraisonde matériel; ii) les remboursements annuels devront être encaissés au plustard au mois de février de chaque année; et iii) lorsque les remboursementsseront en retard, les intérêts seront majorés de 50 pour cent pour une duréequi ne pourra excéder un an, et au-delà de cette limite, le matériel serarepris par la SONACO. Tous les prêts à moyen terme feront l'objet d'uncontrat entre la SONACO et l'emprunteur. Les remboursements annuels de cesprêts seront déduits des sommes versées aux planteurs lors de la vente deleur coton sur le marché.

26 novembre 1971

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Annexe 3Tableau 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

CREDIT AGRICOLE

Conditions d'octroi des prêts aux planteurs etaux groupements villageois

Court terme Moyen terme

Durée 1 an maximum Pour le matériel agricole:maximum 2 ans pour les prêtsindividuels 1/ et 3 ans pourles prêts aux groupementsvillageois 2/

Versement au comptant Aucun 33 Z pour les prêts de 2 ans25 Z pour les prêts de 3 ans

Intérêts Commission fixe de Commission fixe de 2,90 % pour5 % correspondant à les prêts de 3 ans; et deun taux d'intérêt de 2,60 Z pour ceux de 2 ans, cor-8 z respondant dans l'un et l'autre

cas à un taux de 8 %.

Remboursement Environ 8 mois 21 mois pour les prêts de 2 ans;33 mois pour les prêts de 3 ans

Commission sur chaque 150 francs CFA pour les prêtsannuité 3/ 3 an -

l/ Prix d'une charrette: chassis: 19.500 francs CFA; caisse: 2.500 francsCFA; versement au comptant: 7.900 francs CFA dont 2.500 francs CFA pourla caisse; deux annuités de 7.900 francs CFA;Prix d'une charrue et d'une billonneuse; 13.800 francs CFA; versement aucomptant: 4.960 francs CFA; deux annuités de 4.960 francs CFA.

2/ Pour les charrettes: versement au comptant: 6.000 francs CFA; trois an-nuités de 6.000 francs CFA plus une commission de 150 francs CFA sur cha-que annuité.Pour les charrues: versements au comptant: 3.850 francs CFA; trois annuitésde 3.850 francs CFA plus une commission de 150 francs CFA sur chaque annuité.

3/ Payable uniquement pour les membres des groupements villageois. Total:600 francs CFA pour les prêts de 3 ans.

26 novembre 1971

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Annexe 4Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

FONDS AUTONOME DE STABILISATION ET DE SOUTIEN DES PRIXDES PRODUITS A L'EXPORTATION (FAS)

Organisation et objet

1. Le FAS, créé en 1967 1/, dépend du Ministère des affaires écono-mique et du Plan. Il a remplacé le Fonds de soutien des produits à l'expor-tation, instauré en 1961. Son objet est de garantir des prix minimums à laproduction pour les principales cultures d'exportation, telles que le coton,la noix de karité et les arachides, et d'une façon générale, de promouvoirle développement agricole.

Fonctionnement

2. Le FAS garantit un prix minimum aux producteurs pour leurs cultu-res d'exportation selon un barème qui permet de comparer les prix réels payésà l'exportation au prix "statistique" de chaque produit de base,. le prixstatistique étant calculé à partir d'un prix à la production fixé à l'avance,en tenant compte des charges supportées par les commerçants, les fabricantset les exportateurs, et en ménageant une marge de bénéfice. Si le prixréellement payé à l'exportation est supérieur au prix statistique, le FASperçoit la différence; alors qu'en cas de perte, le FAS rembourse le déficitde l'exportateur.

3. Le FAS s'occupe également d'achats d'engrais et d'insecticides,dans le cadre des programmes de développement de la culture du coton, maisil a souvent dG, par manque de fonds, faire appel à la CFDT pour financerces opérations (cf. Annexe 3, par. 2).

Ressources financières

4. Le FAS reçoit une partie du produit des taxes et des droits d'ex-portation et d'importation prélevés notamment sur les amandes de palmistes,le suçre, le riz et le sel: il a touché à ce titre 166 millions de francsCFA en 1970. Au cours de cette m8me année, les bénéfices réalisés sur lesexportations de fibre de coton ont constitué les principaux revenus du FAS(238 millions de francs CFA). Le FED a également apporté une contributionimportante sous forme de dons destinés à subventionner l'achat d'engrais.Ces dons doivent Ître supprimés en 1972. Le FED a en outre versé 145 mil-lions de francs CFA de 1965/66 à 1967/68 pour subventionner les prix à laproduction du coton, et environ 560 millions de francs CFA de 1965/66 à

l/ Loi No 160/PR/MFAEP/AE

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Annexe 4Page 2

1969/70 pour subventionner les engrais et pour financer d'autres opérations.Aux termes de l'accord d' esociation en participation conclu entre legouvernement et la CFDT (Annexe 15), le FAS recevra une partie de la part(80 pour cent) des bénéfices que le gouvernement tirera des activités de laParticipation, lesquelles comprendront l'exportation de fibres et de grainesde coton.

Résultats financiers

5. Le FAS n'ayant pas tenu correctement sa comptabilité, sa situationfinancière n'est pas claire. Le Tableau 1 montre les dépenses effectivementengagées par cet organisme depuis sa création pour le soutien des prix auxproducteurs. La hausse récente des prix à l'exportation a permis au FASd'encaisser des sommes considérables, mais le gouvernement l'a obligé às'engager dans des opérations financièrement hasardeuses, en lui demandantpar exemple de l'aider à financer l'achat de matériel d'égrenage du cotonet de véhicules, et plus récemment de participer au financement de campagnesde vaccination contre le choléra. Le FAS a réussi (au fil des ans) à cons-tituer une petite réserve, mais sa situation de trésorerie est médiocre caril a dÛ laisser la majorité de ses recettes à la disposition du gouvernement.

R81e du FAS en ce qui concerne l'exécution du Projet

6. Le projet prévoit que la SONACO prendra la succession du FAS pource qui concerne les achats d'engrais et d'insecticides destinés au programmede développement de la culture du coton dans la zone du projet; le FAS, poursa part, tiendra une comptabilité coton séparée pour le projet afin de sta-biliser les prix selon les besoins.

26 novembre 1971

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PROJET ZDU-BOR V'

PAS - PRIX MINIMUMSMOYENS GARADIS AUX PRODUCTEURS, ET1 DEPENSES TCTALES DE DUTIEiDE FRTX L 3 95 A 19(9

1965/66 19f6/6 7 19(-/I R 19/;9 1969/70Prix mini- Dépenses to- Prix mini- Dépenses to- Prix mini- Dépenses o- Prix mini- Dépenses to- Prix mini- Dépenses to- Dépenses totales

MUMn au tales de sou- mum au tales de sou- eu, au tales de sou- mum au tales de sou- m au tales de sau- de soutienProduits producteur tien des prix producteur tien des prix producteur tien des prix producteur tien des prix producteur tien des prix des prix

francs CFA/kg mlions de francs CFA/kg millions de francs CFA/kg millions de francs CFA/kg aillions de francs CFA/kg eillions de millions defrancs CFA francs CFA francs 'FA francs CFA francs CFA francs CFA

Amandes de palmiste 18,0 - 18,0 - 18,0 - 18.0 18,0 -

Coton graine 27,8 35,2 27,8 39,6 27,8 7,1 27,8 - 27,8 - 81,9

Arachides (décortiquées) 14,0 5,5 14,0 45,4 13,0 85,6 14,0 - 14,0 - 136,5

Café 85,0 - 88,0 - 90,0 - 85,0 0,4 85,0 - 0,4

foix de karité 14,0 - 14,0 1,4 14,0 0 14,0 0 14,0 0 1,4Coprah 28,0 - 31,0 0,3 30,0 - 30,0 - 30,0 0,3Tabac 50,0 - 55,0 - 55,0 - 55,0 - 55,0 -

Graines de ricin - - 0,8 0 0,6 - 0,1 - 0,1 1,6Kapok - 0 0,8 - 0.8

Dépenses locales de soutien des prix(allions de frans CFA) 40,7 88,3 93,3 0,5 0,1 222,9

Source: Mission économique du FMI - 1970

ler mai 1971

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BOROU

Devis du pro,et (en milliers de francs CFA)

des fraisdes impôts Mi,ontants locaux y

Montants directs des compris les Montanten en en monnaie impôts impôts des trais

1971 1972 19rD 1974 Total devises devises locale directs indirects locaux

1. Vulgarisation agricole

Logements, bureaux, entrepfts 4.500 77.230 14.250 - 95.980 - 33 31.670 21 20.160 46 44.150Mobilier, matériel de bureau 2.540 11.560 - - 14.100 65 9.160 16 2.260 19 2.680Parc des véhicules 18.290 18.260 20.000 8.750 65.300 78 50.930 7 4.570 15 9.800Salaires - Etrangers 114.650 138.030 122.900 107.800 483.380 80 386.700 - - 20 96.680

- Locaux 123.420 154.310 159.610 163.260 600.600 - - - - 100 600.000Fonctionnement du parc 31.600 45.680 44.960 44.240 166.480 45 74.920 15 24.970 40 66.590Loyers, services publics, etc. 17.110 20.250 22.590 22.740 82.690 30 24.810 5 4.130 65 53.750

Total partiel 312.110 465.320 384.310 346.790 1.508.530 38 578.190 44 .56.090 58 874.250

2. Movens de production agricole supplémentaires(non subventionnés)

Engrais - 215.450 72.240 5.160 292.850 95 278.210 - 5 14.640Insecticides - 282.720 49.290 33.700 365.710 95 347.420 5 18.290Matériel et équipement - 42.D90 7.930 27.680 78.000 95 74.100 -5 3.900

Total partiel - 540.560 124.460 66.540 736.560 95 699.730 - 5 36.830

3. Usines de transformation

Egrenage du coton - 259.120 135.740 - 394.860 67 257.420 7 30.190 26 107.250Usinage du riz - 8.600 1.720 - 10.320 M 8.840 _- - 1.480

Total partiel - 267.720 137.460 - 405.180 68 266.260 7 30,190 25 108.730

4. Amélioration des routes d'accès

Matériaux et équipement - 40.350 4.600 4.500 49.450 67 33.000 7 3.500 26 12.950Frais de fonctionnement - 43,100 43.100 43.100 129.300 85 109.950 3 4.500 12 14.850

Total partiel - 83.450 47.700 47.600 178.750 80 142.950 4 8.000 16 27.800

5. Recherche

IRCT 31.990 31.990 31.990 31.990 127.960 80 102.370 - - 20IRAT 10.040 10.040 10.040 10.040 40.160 80 32.130 - - 20 8.030IRHO - 1.500 1.500 1.500 4.500 80 3.600 _- - 900

Total partiel 42.030 43.530 43.530 43.530 172.620 80 138.100 - - 20 34.520

6. Etudes et enquêtes - - 15.000 - 15.000 80 12.000 -- 20 3.000

Total 354.140 1.400.580 757.460 504.460 3.016.640 61 1.837.230 3 94.280 36 1.085.130

7. Imprévus

Quantités 230 23.640 14.150 6.210 44.230 63 28.060 - 16.170Prix 360 48.310 60.400 73.010 182.080 48 86.690 - 95.390

Total partiel 590 71.950 74.550 79.220 226.310 51 114.750 - - 49 111.560

8. Total général 354.730 1.472.530 832.010 583.680 3.242.950 60 1.951.980 3 94.280 37 1.196.690

17 janvier 1972

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ANNEXE 5Tableau 2

DAHOMEY

PROJET ZOU-BOhGOU

PIIX DE hEVIENT LE LA CONSTRUCTION DES BATIMENTS(en milliers de francs CFA)

Prix deNombre l'unité l91 1972 1973 197 Total

SIEGE LE LA SONACO

Bureaux 1 en-semble 3.500 - 3.500 - - 3.500

Logements 2 l.000 - 8.000 - - 8.0001 3.500 - 3.500 - - 3.500

- 15.000 - - 15.000

BORGOU

Bureaux 2 1.000 1.000 1.000 - -Logements 3 3.500 3.500 3.500 - - 7.000Entrepôts de secteur 2 3.990 - 7.980 - - 7.980Entrep8ts villageois 30 800 - 12.000 12.000 - 24.000

h.500 24.h40 12.000 - ho.90

zou

Logements 1 4.OO - h.000 - - i.0009 3.500 - 31.500 - - 31.500

Entrepôts des groupementsvillageois 30 150 - 2.250 2.250 - 4.500

- 37.750 2.250 - h0.000

Total (y compris les imprévus) 4.500 77.230 14.25 - 95.98c

Imorrávus

Quantité.s 5 % 230 3.860 750 - h.8hoPrix: lère année 5 %, 2ème10 %, 3ème 15 % 220 7.720 2.1hL - 10.050

TOTAL 4.950

23 avril 1971

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ANNEXETablecu 4

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

ACHAT DE VEHICULFS ET PARC EN SERVICE(e- WMers Îe CFA7

Prix unitaire Coût total

19la 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1960 1971 19,(1-1974En milliers de fr-s CFA

SONACO

Grandes berlines

Achats 2 - 2 1 1 1 1 1 1 800 3.200l'arc en service 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Total partiel 3.200

BORrOu

Breaks

1ých&-s - 4 - 4 - 2 2 2 2 2 2 700 5.600Parc en service 2 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4

camionnettes

Achats 4 6 7 6 6 6 6 6 6 6 6 650 16.900Far. en service 9 12 13 13 13 12 12 12 12 12 12

Camion7

Achats - - 3 - - 1 1 1 1 1 1 2,500 7ý5O0Pare en service 3 3 3 3 3 3 3 3 3

Total partiel 30.000

ZOU

Irandes berlines

Achats - 1 - 1 - 750 1.500Parc en service 1 1 1 1 1 1

BredKs

,,,chats - - 1 - 1 - 700 1.400Parc en service 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Camionnettes

Achats - 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 f,50 5.200Par. en servie. 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4

petites berlines

Achats - 12 5 il 4 7 7 7 7 7 7 500 16.000Pare en eýice 12 17 17 17 15 14 14 14 14 14 14

Camions

Achats - - 1 1 - 1 - 1 1 - 1.250 2.500Pure en service 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2

Vélomoteurs

Achats - 4 7 8 7 8 7 8 7 8 7 56 1.680Parc en service 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15

Bicyclettes

Achats - 50 75 90 90 75 70 65 60 60 60 125 3.820Par. en s.ýi.e 120 140 150 160 160 15U 140 130 120 120 120

Total partiel 32.100Total 65.300Imprévus 4.290

Total général 69.590

9 avril 1971

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ANNEXE 5Tableau 5

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

FONDS DE CREDIT AGRICOLE RENOUVELABLE(en milliers de francs CFA)

1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981etc.

SOURCES

Financement de l'IDA et du gouvernement

- Engrais 215.449 72.241 5.160 --- Insecticides 282.721 49.286 33.697 - -- Achat de pulvérisateurs 29.515 2.656 23.898 - -- Pibces de rechange et entretien des pulvérisateurs 7.959 1.350 930 - -- Matériel h traction animale 4.916 3.923 2.857 - -

Total partiel 540.560 129.456 66.542 - -

Remboursements des cultivateurs

- Engrais - 173.740 203.010 265.610 265.610 309.900 309.900 309.900 309.900 309,900- Insecticides - 296.857 348.607 383.990 395.510 407.370 419.600 432.180 445.150 445.150- Remplacement des pulvérisateurs - 14.888 17.548 19.460 20.040 20.650 21.260 21.900 22.560 22.560- Entretien des pulvérisateurs - 7.959 9.309 10.240 10.550 10.860 11.190 11.530 11.870 11.,70- Matériel a traction animale 1.894 4.663 8.260 6.500 4.050 4.520 5.400 9.580 7.540 7.770Subvention des engraisý-' - 52.480 99.060 41.880 51.100 16.310 26.100 36.180 46.580 57.2604

Total des sources 542.454 680.043 752.336 727.680 746.860 769.610 793.450 821.270 843.600 854.440

UTILISATIONS

Achat des moyens de production agricoles 473.270 588.697 625.554 644.310 663.660 683.620 704.210 725.440 747.350 747.350Répartition des moyens de production agricole 24.900 31.000 33.000 34.000 35.000 36,000 37.000 38.000 39.000 39.000Achats du matériel tracté 6.810 8.586 11.120 - - 7.890 9.950 12.890 - 6.700Achats et remplacements de pulvérisateurs 29.515 2.656 23.898 32.230 2.900 26.100 35.200 3.170 28.500 22.300Pièces de rechange et entretien des pulvérisateurs 7.959 9.309 10.239 10.550 10.860 11.190 11.520 11.870 12.230 12.230

Total des utilisations 542.454 640.248 703.811 721.090 712.420 764.800 797.880 791.370 827.080 827.580

Excédent annuel (déficit) 39.795 48.525 6.590 34.440 4.810 (4.430) 29.900 16.520 26.860

Excédent cumulatif (déficit) - 39.795 88.320 94.910 129,350 134.160 129.730 159.630 176.150 203.010

1/ Contributions de l'IDA et du gouvernement pour le financement de la totalité des besoins de 1972, puis, dans la suite, celui des besoins différentiels du crédit saisonnier et ' moyen terme.

2f Voir Annexe 6, Tableau 1 : total des besoins de moyens de production agricole différentiels.

Seront fournis sur la part gouvernementale des bénéfices de l'Association; voir Annexe 19, Tableau 1.

/ Il est prévu que la subvention des engrais prendra fin en 1981 : paragraphe 5.05 du texte du rapport.

5/ Totalité des achats d'engrais et d'insecticides,

5 aofût 1971

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ANNEXE 5Tableau 6

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

COUT TOlAL DE IA VLIRISATION AGRICOLE(en milliers de francs CFA)

Total

1971 1972 19 1974 1971-1974 1975 1976 1977 197 22 1980-1990

DEPENSES D'INVESTISSEMENT

Logements, bureaux et magasins 4.500 77.230 14.250 - 95.980 - - -

Matériel, mobilier 2.540 11.560 - - 14.100 3.000l 3.000 3.000 3.000 3.000 3.000

Véhicules -18.290 18.260 20'.000 8.750 65.300 15.280 15.270 15.270 15.260 15.260 15.260

Total partiel 25.330 107.050 34.250 8.750 175,380 18.280 18,270 18.270 18.260 18.260 18.260

Imprévus - quantités 230 3.860 750 - 4,840 - - - -

- prix 360 9.810 4.140 1.380 15.690 3.940 5.050 6.210 7.430 8.720 10.070

Total 25.920 120.720 39.140 10.130 195.910 22.220 23.320 24.480 25.690 26.980 28,330

DEPENSES COURANTES

Personnel - d'origine étrangere 114.650 138.030 122.900 107.800 483.380 51.470 43.720 37.450 37.450 -

- d'origine locale 123.420 154.310 159.610 163.260 600.600 159.610 157.730 154.980 151.280 160.690 160.690

Frais de fonctionnement des véhicules 31.600 45.680 44.960 44.240 166.480 41.820 41.820 41.820 41.820 41.820 41.820

Loyers, services publics,etc. 17.110 20.250 22.590 22.740 82.690 19.470 19.470 19.470 19.470 19.470 19.470

Total partiel 286.780 358.270 350.060 338.040 1.333.150 272.670 262.740 253.720 250.020 221.980 221.980

Imprévus - quantités - 2.280 2.250 2,210 6.740 2.090 2.090 2.090 2.090 2.090 2.090

prix - 17.900 36.230 53,270 107.400 58.760 72.590 86.290 101.780 105.980 122.380

Total 286.780 378.450 388.540 393.520 1.447.290 333.520 337.420 342.100 353.890 330,050 346.450

TOTA1. GENERAL 312.700 499.170 427.680 403.650 1.643.200 355.740 360.740 366.580 379.580 357.030 374.780

7 avril 1971

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Tabl

DAHOMEY

PROJET ZOU-BOliGOU

COUT DE L'AZELIMATION DES 1WUTES D 'ACCESTén millions de francs CFA)

kontants an-Total pour nuels pour

1972 jZL IL7â 1972-1(,174 1975-198-1

FhAIS D IINVESTISSL-INT

Achat de véhicules:deux camionettes 230 - - 2JO

deux camions-citernes .12)0 - - 12yo

accessoires et outillage 5 25 - - 5 25Total partiel - - !9,2ý>

Achat et montage des conduitsen tôle d'acier 2lý,1 4ý,6 455 30q2

Assistance technique 1536 l5ý6. 1556 46.18

Location de matériel de cons-truction routière 27.,5 2735 2755 82,5

ImprývusHausse des prix et imprévus d0 12,1 15J 5 'i5 6»_ 4ýý

Total des frais d'investissement 913U 5998 6351 214.,35

FRAIS L'UTILISATIONEntretien 3 1 6 2 3 12

%ý -1IC5 ý3. 7 727ý 232395

Impôts et taxes 3,0 _L3 3.5 9,8

Total des frais d'utilisation 9i 6 8. jý 223e, 5

AVÉITAGES ECOMMIQUES j1L2ý 31,6 44, 0 44,()

Avantages ou bénéfices nets 7453 - 3151 24,9 )2

29 avril 1971

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ArNEXE 5Tableau 9

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

FRAIS DE LA RECHERCHE REALISEE AU TITRE DU PhOJET(en milliers de francs CFA)

19]1 1972 173 1974 Total

IRCT / 31.990 31.990 31.990 31.990 127.960

IRAT 2/ 10.040 100.h0 100.00 10.h0 h0.160

IRHO 3/ - 1.500 1.500 1.500 h.5oo

Imprévus - 2.180 h.460 6.860 13.500

Total du coût dela recherche 42.030 45.710 47.990 50.390 186.120

l/ ICTEn milliers de francs CFA

Total pourles deux dé-

Zou Borgou partements

Salaires du personnel étranger 5.000 5.0oo 10.000Salaires du personnel local 4.200 0h90 8.690Frais de fonctionnement 5.500 5.600 11.100Frais généraux 1.050 1.150 2.200

Total 15.750 16.240 31.990

2/ IRAT

Salaires du personnel étranger - 910 910Salaires du personnel local 2.925 225 5 .850Frais de fonctionnement 1.330 1.560 2.890Frais généraux - 390 390

Total 4.255 5.785 10.h0

3/ IhHOEn francs CFA

Visite annuelle de dix jours d'un expert en arachides 500.000Diagnostic foliaire et interprétation de ce dernier 700.000Engrais au phosphate et frais généraux 300.000

Total en francs CFA 1.500.000

30 avril 1971

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Annexe 6Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

INSTALLATIONS D'EGRENAGE DU COTON

Installations déjà existantes

1. On traite actuellement le coton dans six installations d'égrenagedont la capacité globale est de 60.000 tonnes (cf. Tableau 1). Leur équipe-ment n'est pas uniforme, mais il a été fourni principalement par un seul fa-bricant (Lummus); quatre d'entre elles appartiennent à la CFDT et deux àl'Etat. La zone du projet est desservie par quatre usines d'égrenage d'unecapacité totale de 36.000 tonnes: Kandi, au matériel démodé et ancien;Bohicon, qui traite également le coton de la région d'Ouémé; Savalou; etParakou qui, en raison de son emplacement, ne peut utiliser économiquementque les deux tiers de sa capacité.

Programme d'expansion de la CFDT

2. La CFDT est en train d'accrottre de 3.000 tonnes la capacité del'usine d'égrenage de Savalou, et doit construire en 1971/72 une nouvelleusine de 10.000 tonnes à Kandi qui remplacera l'ancienne installation. Aprèsl'achèvement de ce programme, la capacité totale d'égrenage du Dahomey serade 67.000 tonnes et celle de la zone du projet, de 43.000 tonnes.

Nouvelles usines d'égrenage de l'Etat destinées à la zone du projet

3. La production de coton imputable au projet dépassera en 1972/73 lacapacité d'égrenage; le projet prévoit donc la construction d'une usine de18.000 tonnes dans le Zou et d'une autre de 6.000 tonnes dans le Borgou. Lesprojections relatives à la production et à l'égrenage du coton de 1971/72 à1974/75 sont indiquées en détail au Tableau 2, et récapitulées ci-après:

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Annexe 6Page 2

Production et égrenage du coton dans la zone du proiet(en tonnes)

1970/71 1971/72 1972/73 1973/74 1974/75

Production de la zone

du projet 25.000 34.500 41.000 50.00;0 55.000

Coton graine provenantd'autres zones 3.500 5.000 8.000 9.00) 10.000

Quantité totale à égrenerdans la zone du projet 28.500 39.500 49.000 59.00 65.000

Capacité d'égrenage

projetée 36.000 39.000 61.000 67.000 67.000

Programme d'expansion desusines de la CFDT - 3.000 10.000 - -

Nouvelles usines du projet - - 18.000 6.0c0 -

Diminution de capacité

(Kandi 1) - - -6.000 -

4. Les critères qui devront 8tre pris- en considération dans le choix del'emplacement des nouvelles installations sont les suivants: i) distance del'embranchement ferroviaire le plus proche (les exportations seront expédiéesà Cotonou par voie ferrée); ii) main-d'oeuvre disponible; iii) possibilitésd'approvisionnement en eau; iv) communications avec la zone du projet; etv) emplacement des centres dont on attend une augmentation de la production.Compte tenu de ces critères, il paratt indiqué, pour la région du Zou, dechoisir un emplacement proche de la gare de -Glazoué. Dans la région du Borgou,Banikoara semblerait convenir car on s'attend à ce que la production de cotongraine y passe de 3.500 tonnes en 1970 à 7.500 tonnes en 1974. Les emplace-ments exacts seront choisis après une étude détaillée réalisée par la CFDT.

5. L'usine de Glazoué sera équipée de trois égreneuses et celle deBanikoara, d'une égreneuse, chacune dotée de 128 scies ayant un rendementunitaire de 7 kg à l'heure. La capacité de chaque égreneuse sera de 6.000tonnes, ce qui pourra 8tre obtenu pendant une campagne de 125 jours à raisonde deux équipes travaillant 10 heures par jour. Si l'on étend la campagned'égrenage au-delà des limites prévues, on obtiendra une fibre de qualité infé-rieure.

6. Les nouvelles usines d'égrenage seront construites en 1972 à Glazoué,et en 1973 à Banikoara. L'usine de Glazoué ne fonctionnera pas à plein ren-dement au cours des deux premières années, néanmoins on ne réaliserait aucune

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Annexe 6Page 3

économie en échelonnant l'installation des égreneuses. En effet, le prixd'une de ces dernières représente moins de 10 pour cent du prix de revientdes machines et environ 2 pour cent du prix de revient total.

7. Au cours de la période de développement, le coton graine sera répartientre les six usines d'égrenage de la zone du projet en fonction des distancesde transport et de l'utilisation la plus économique des capacités d'égrenage.A la fin de cette période de développement, la quantité de coton graine pro-duite hors projet devant Stre égrenée dans la zone dudit projet (évaluée à10.000 tonnes en 1974/75) sera suffisante pour justifier la construction d'uneusine d'égrenage dans l'Ouémé, ce qui libérera une certaine capacité d'égre-nage pour faire face à l'augmentation de production dans la zone du projet.

8. Les nouvelles usines d'égrenage proposées appartiendront à l'Etat,ce qui permettra aux pouvoirs publics de mieux comprendre et encadrer l'in-dustrie cotonnière. Les cadres seront fournis par la CFDT aux termes del'accord d'Association en participation (cf. Annexe 15).

26 novembre 1971

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ANNEXE 6Tableau 1

DAIOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

INSTALLATIONS D'EDRENAGE DU COON

Usines existantes et projetées(Capacités en tonnes de coton par an)

Augmentation Construc- Capacité àde capacité tion au ti- la fin du Expansion

Capacité financée par tre du projet en serviceEmplacement Propriétaire actuelle la CFDT projet (1974) fin:

Hors de la zonedu projet rIDjougou CFDT 3.000 - - 3.000Hagoumé Etat 15.000 - - 15.000

(SONAIER)

Dans la zonedu projet

ZouBoicon 2 CFDT 12.000 - - 12.000Savalou CFDT 6.000 3.000 - 9.000 1971Glazoué Etat - - 16.000 18.000 1972

Borgou,Kandi CFDT 6.000 -6.000 - En attenteKandi II CFDT - 10.00c - 10.000 1972Parakou à Etat (18.000) - (18.000)

Capacité réelle 12.000 12.000Banikoara Etat - - 6.000 6.000 1973

Capacité théoricue totale duDahomey 60.000 7.000 / 24.000 91.000

Capacité totale réelle de lazone du projet 36.000 7.000 / 24.000 67.000

I L'emplacement de Djougou et de Hagoumé ne leur permet pas de participer à l'égrenage du cotonprovenant de la zone du projet.

Bohicon égrène également du coton ne provenant pas de la zone du projet (Ouémé).

Sur les 18.000 tonnes de capacité de Parakou, on ne peut utiliser économiquement que12.000 étant donné les distances de transport.

4/ A l'exclusion de Kandi I dont l'usine construite en 1955 sera fermée.

20 avril 1971

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ANNEXE 6Tableau 2

DAHOMEY

PRJET ZOU-BORGOU

INSTALLATIONS DgERENAGE DU COTON

Production du coton et ca cité d'é enage dans la zone du projeten tonnes)

ZOU1970/71 1/72 1972/73 1973/74 1974/75

Production de la zone du projet 14.000 1.000 20.000 24.000 26.000Coton graine provenant d'autres

zones 3.500 5.000 8.000 9.000 10.000Quantité à égrener dans le Zou 15.500 23-00,1 2S.~00 33.000 36.000

Capacité d'égrenage

Bohicon 12.000 12.000 12.000 12.000 12.000Savalou 6.000 9.000 9.000 9.000 9.000Glazoué - - 18.000 2 18.000 18.000

Total Zou T7.0M 2.0 if Y 5!i~55 3900 T9 300

BORGOU

Production du projet 11.000 16.500 21.000 26.000 29.000

Capacité d'égrenage

Kandi I 6.000 6.000 - -Kandi II - - 10. 10.000 10.000Parakou 12.000 / 12.000 12.000 12.000 12.000Banikoara - - - 6.000 6.000

Total Borgou 1.. 1. M0 22.000 2öOO 2b.00

Production totale du projet 25.000 34.500 4l.000 50.000 55.000Production totale à égrener dans

la zone du projet 26.500 39.500 49.000 59.000 65.000Capacité totale d'égrenage

du projet 36.000 39.000 61.000 67.000 67.000

l Excédent de production devant être traité à Parakou.Etant donné l'accroissement rapide de la production, les nouvelles installationsd'égrenage seront construites à pleine capacité afin de ménager une marge de sécurité.

_3 Kandi I sera utilisé come installation dFttente.

25 mars 1971

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Annexe 7Page 1

DAB0MET

PROJET ZOU-BORGOU

ASSOLEMENT, PACTEURS DI PRODUCTION, RIENDEMENPRODUCTION ET PRIX

1. Les principales cultures de rapport de la zone du projet resterontencore le coton, le mals, le sorgho, le mil et l'arachide; on coetncera àcultiver le riz dans le Zou. Les chiffres relatifs aux besoins en main-d'oeuvre figurent dans le Tableau 1. L'Annexa 10 indique les superficiesconsacrées aux diverses cultures, par exploitation, dans différentes zones duprojet au cours des phases successives de développement.

Phases de développement

2. Dans le Borgou, le développement des exploitations se fera en quatrephases successives:

i) Phase 1. Introduction de la culture du coton; programme completde lutte contre les parasites du coton.

ii) Phase 2. Extension de la superficie plantée en coton dans chaqueexploitation et utilisation d'engrais s'ajoutant aux insec-ticides.

iii) Phase 3. Culture du coton en blocs, avec rotation des cultures etextension de la superficie plantée en coton; extension dela superficie plantée en riz.

iv) Phase 4. Utilisation d'instruments de culture attelée et extensioncorrespondante de la superficie plantée en coton, accom-pagnée d'une amélioration des méthodes culturales; uti-lisation d'engrais dans la culture du riz.

Dans le Zou, les cultivateurs de coton ont déjà atteint la Phase 3; mais pource qui est de la Phase 4, elle ne sera abordée qu'à titre expérimental car larégion est infestée de mouches tsé-tsé et les agrioulteurs du Zou n'ont pasd'expérience en matière de bétail.

Rotation de culture

3. Les assolements et la rotation des cultures varient selon les condi-tions écologiques dans la zone du projet; ils changeront sur chaque exploita-tion au fil des étapes du développement. D'une manière générale, l'assolementtendra à répondre aux objectifs suivants:

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Annexe 7Page 2

i) parvenir à une production vivrière suffisante pour la consommationdu cultivateur et de sa famille;

ii) éliminer les guulets d'étranglement en matière de préparation dessols, de sarclage et de récolte; et

iii) permettre aux céréales qui font suite au coton de bénéficier deseffets résiduels des engrais appliqués au coton.

Une rotation type dans le Borgou sera par exemple: igname; coton; coton;céréales; céréales; après quoi, la terre sera mise en jachère pendant environquatre ans (cette durée dépendra en fait de l'effet qu'auront les engrais surla fertilité du sol). Dans le Zou, où il y a deux saisons des pluies, larotation sera un peu plus compliquée pour deux raisons: i) le coton ne devrapas être précédé, comme il l'est actuellement, par du mats mais par une autreculture (igname, arachide, ou légumineuse); et ii) il faudra inclure le rizde plateau dans la rotation car le Zou ne possède pas, comme le Borgou, desterres basses propices à la culture du riz de plaine. Le riz sera semé entrele ler et le 15 juin; le coton entre le 5 et 25 juin dans le Nord Borgou, entrele 15 juin et le 5 juillet dans le Sud Borgou et entre le 25 juin et le 10juillet dans le Zou.

Facteurs de production agricole

4. Pesticides. La lutte contre les fléaux est une obligation 1/ pour lesplanteurs de coton. Elle exige cinq à six pulvérisations dans le Nord et sixà sept dans le Sud. La pulvérisation, effectuée à l'aide d-s pulvérisateursmanuels à dos, commencera 45 jours après les semailles et sera 'pétée ensuitetous les douze ou quinze jours. A l'heure actuelle on utilise une émulsionde DDT et d'endrine, contenant 450 g de DDT et 120 g d'endrine par litre,qui est appliquée à raison de 10 à 13 litres par hectare; on applique en outre3 litres de lindane par hectare. Le prix de revient total de la pulvérisationse monte à environ 7.500 francs CFA à l'hectare. Le DDT et l'endrine sontl'un et l'autre des insecticides "rémanants" qui s'accumulent dans les tissuscorporels; l'endrine est en outre relativement toxique pour les mammifères.Il sera sans doute possible d'utiliser des insecticides moins persiszants,moins dangereux et, pendant l'exécution du projet, on expérimentera un mélangeendosulfan-méthylparathion pour en déterminer l'efficacité. La CFDT désinfec-tera, comme elle le fait déjà, les graines de coton à l'usine d'égrenage avantde les livrer aux agriculteurs participant au projet.

5. Engrais. Tous les agriculteurs participant au projet dans le Zou et unnombre croissant d'agriculteurs du Borgou appliqueront au coton le même trai-tement fertilisant qui consistera à étendre en une seule fois 150 kg parhectare d'un engrais composé 20-25-12 NPS revenant à environ 5.000 francs CFA

1/ Arrêt& 70-315 en date du 5 décembre

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Annexe 7Page 3

à l'hectare sans subvention. Pendant la période de développement du projet,le subventionnement des engrais sera progressivement réduit et le prix devente aux cultivateurs passera ainsi de 20 francs CFA le kg en 1971 à 25francs CFA le kg en 1974, puis à 30 francs CFA le kg en 1975 (le prix derevient réel des engrais vers 1970 était de 30 francs CFA le kg dans le Sudet de 35 francs CFA le kg dans le Nord). Les engrais ne sont en généralutilisés que pour la culture du coton et, par conséquent, aucune autre dé-pense au titre des engrais n'est prise en ligne de compte dans le coût duprojet, sauf le coÛt des engrais appliqués au riz qui seront utilisés parles cultivateurs ayant atteint la Phase 4 à raison de 150 kg de sulphated'ammonium et de 50 kg de phosphate dicalcique, dont le prix de revient estde 7.000 francs CFA à l'hectare. Pour un kilo d'engrais revenant à environ35 francs CFA, le rendement différentiel obtenu permettra de gagner 120 à200 francs CFA (6 à 10 kg de paddy). Si une variété nouvelle d'arachideétait introduite dans la région (cf. par. 7), il serait nécessaire d'utiliserun engrais au phosphate, mais cette variété ne sera plantée que sur uneéchelle expérimentale durant la période de développement du projet.

6. Instruments de culture attelée. La demande d'instruments à tractionbovine augmente rapidement dans le Borgou, tandis que dans le Zou leur utilisa-tion ne dépasse pas l'échelle expérimentale. On prévoit que le nombre de pairesde boeufs augmentera comme suit:

Projection de l'accroissement minimum du nombre de paires de boeufs

1970 1971 1972 1973 1974

Borgou

Nord 147 307 448 820 1.130

Sud 193 248 352 570 750

Total Borgou 340 555 8C0 1.390 1.880

L'appareillage formé par une charrue et une billonneuse revient à 13.800francs CFA. Le centre de formation professionnelle du FAC, à Gamia dansle Borgou, continuera à former des forgerons et des dresseurs de boeufs.Ces derniers, qui sont actuellement au nombre de 26, seront environ 45 versla fin de la période de développement. Le centre de formation profession-nelle de Bettekoukou dans le Zou poursuivra ces démonstrations, mais on neprévoit aucune vente de boeufs aux agriculteurs pendant la période de déve-loppement du projet. L'emploi de boeufs de trait permettra aux agriculteursnon seulement d'étendre les superficies cultivées mais aussi de tirer desrevenus supplémentaires de la vente du bétail. Les paysans nourrissentbien leurs boeufs et en trois années de travail (de l'age de trois ans àl'âge de six ans) un boeuf double de poids (de 175 à 350 kg).

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Annexe 7Page 4

7. Variétés. Les variétés de coton utilisées sont la A 333 dans leSud et la BJA 592 dans le Nord. La A 333 (longueur de soie 1-1 et 1/32)a, au Dahomey, un rendement à l'égrenage de 39 pour cent de fibre, pourcen-tage élevé par rapport à celui qui est obtenu dans d'autres pays de l'Afriquede l'Ouest, il est le mîme que celui de la BJA 592 (longueur de soie 1-1 et1/16). Les variétés de riz cultivées sont le Sintane-Diofor et le Gambioka.Quant aux variétés d'arachide plantées actuellement, elles sont essentiel-lement d'origine locale, comme par exemple l'Axi Moto dans le Zou et la48-57 dans le Borgou. On peut se procurer de nouvelles variétés à fort ren-dement auprès de la station de recherche de l'IRHO à Niangoloko, en Haute-Volta. La variété 1040, qui résiâte à la rosette, sera expérimentée dansla zone du projet. Pendant la période du développement, on fera un premieressai de culture de mais hybride (MHNI). Les variétés actuellement culti-vées sont, dans le Zou, le Nicaouli 7 et d'autres variétés locales et, dansle Borgou, le Jaune d'Ina.

Rendements et production

8. Les projections de rendement et de production utilisées dans lescalculs relatifs au projet sont récapitulées dans le Tableau 2, et leschiffres détaillés de la production de coton par sous-préfecture sont indi-qués aux Tableaux 3 et 4. Les projections relatives aux rendements du cotonsont prudentes car les rendements dont d'ores et déjà relativement élevés.Les chiffres de rendement et de production effectivement enregistrés de 1961à 1970 sont fournis au Tableau 3 de l'Annexe 1. Le rendement moyen dans lazone du projet en 1970 (880 kg/ha) est considéré comme élevé et, par consé-quent, les calculs sont fondés sur l'hypothèse selon laquelle, pendant lapériode de développement du projet, les rendements moyens ne s'élèveront pasau-dessus du niveau atteint en 1970 et l'augmentation de production provien-dra essentiellement d'une extension des emblavures.

26 novembre 1971

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

BESOINSEN MAIN-D'OERE POUR LES CULTURES DE RAPPORT(hommes -journées/ha)

Borgou Nord Borgou Sud ZouCultures Travaux agricoles Manuels Avec instruments Manuels Avec instruments Manuels Avec instruments

à traction bovine h traction bovine h traction bovine

Coton Préparation des sols 21 6 21 6 25 6de 700 à 999 Semailles avec "semoir h rouleaux" 10 10 10 10 10 10kg/ha Démariage et premier sarclage 20 12 22 12 25 12

Deuxième sarclage et pulvérisation 12 2 15 2 15 2Autres sarclages 15 - 18 - 20 -Pulvérisation 6 6 8 8 10 10Récolte 36 36 36 36 36 36Arrachage et brûlage des vieux

plants de coton 12 12 12 12 12 12Total 132 84 142 86 153 88

de 1.000 h 1.200kg/ha 144 96 154 98 165 100plus de 1.200 kg/ha 156 108 166 110 177 112

Arachide Préparation des sols 21 6 21 6 25 6Décorticage des graines 6 6 6 6 6 6Semailles 15 15 15 15 15 15Premier sarclage et labour en billons 20 4 20 4 20 4Autres sarclages 15 10 15 10 20 12Récolte 18 18 18 18 18 18Battage 20 20 20 20 20 20

Total 115 79 115 79 124 81

Riz Préparation des sols 25 4 25 4 15 4Semailles 15 15 15 15 12 12Sarclage 20 3 20 3 25 4Moisson et empilage 16 16 16 16 16 16Battage 30 30 30 30 30 30

Total 106 68 106 68 98 66

MaTs Préparation des sols 21 6 21 6 25 6Semailles 10 10 10 10 10 10Premier sarclage et labour en billons 20 4 20 4 20 4Deuxime et troisième sarclages 15 8 15 8 18 10Récolte 10 10 10 10 10 10Battage 15 15 15 15 15 15

Total 91 53 91 53 98 55

Sorgho Préparation des sols 20 6 21 6 25 6Semailles 8 8 8 8 8 8Premier sarclage et labour en billons 20 4 20 4 20 43econd sarclage 10 6 10 6 12 6Récolte 15 15 12 12 12 12Battage 18 18 18 18 18 18

Total 91 57 89 54 95 54

12 mars 1971

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

SUPERFICIES CULTIVEES, RENDEMENTS ET PRODUCTION

ZOU BORGOU TOTAL ZONE DU PROJET

Année Superficie Rendement Production Superficie Rendement Production Superficie Rendement Production(ha) kg/ha 1/ (tonnes) (ha) kg/ha 1/ (tonnes) (ha) kg/ha 1/ (tonnes)

COTON

1970/71 15.630 895 14.000 12.923 861 11.132 28.555 880 25.i321971/72 20.830 850 17.700 21.060 780 16.447 41.890 815 34.1471972/73 23.690 850 20.060 24.840 830 20.674 48.530 840 40.7341973/74 26.680 900 23.986 28.405 900 25.657 55.085 900 49.643197h/75 27.500 952 26.180 31.325 940 29.521 58.825 947 55.701

RIZ (Paddy)

1970/71 - - 1.064 1.500 1.634 1.064 1.500 1.6341971/72 150 1.200 180 1.470 1.865 2.741 1.620 1.800 2.9211972/73 185 1.200 222 1.970 1.925 3.791 2.155 1.860 4.0131973/74 425 1.500 640 2.650 2.360 6.257 3.075 2.240 6.8971974/75 550 1.700 935 3.300 2.745 9.062 3.850 2.595 9.997

ARACHIDES (coques)

1970/71 11.996 740 8.894 1.093 790 864 13.086 745 9.7581971/72 14.000 850 11.900 2.150 785 1.685 16.150 840 13.5851972/73 15.000 900 13.500 2.500 845 2.110 17.500 890 15.6101973/74 16.000 1.000 16.000 2.850 890 2.538 18.850 980 18.5381974/75 16.500 1.100 18.150 3.200 935 3.000 19.700 1.070 21.150

MAIS/SORGHO

1970/71 13.357 825 11.020 10.724 800 8.850 24.081 790 19.0001971/72 16.500 950 15.675 9.750 850 8.287 26.250 910 23.9621972/73 17.500 1.100 19.250 10.000 1.000 10.000 27.800 1.050 29.2501973/7h 18.500 1.200 22.200 12.000 1.200 14.400 30.500 1.200 36.6e197h/75 20.000 1.200 24.000 14.000 1.350 18.910 34.000 1.260 42.910

1/ Rendement moyen arrondi

20 avril 1971

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ANNEXE 7Tableau 3

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

SUPERFICIE PLANTEE EN COTONPROJW)DTIONS RELATIVES A LA PRODUCTION ET AU

RENDEMENT DANS LA ZONE DE ZOU 1/

Années Secteurs du projet Superficie Rendements Productionen ha en kg/ha en tonnes

1971/72 Abomey 2.500 850 2.125Zagnanado 500 700 350Dassa-Zoumé 8.750 900 7.875Savalou 8.250 800 6.600Savé 800 900 720Instruments de cultureattelée 2/ 30 1.000 30

Total 20.830 - 17.700

1972/73 Abomey 3.000 850 2.550Zagnanado 600 700 420Dassa-Zoumé 9.000 900 8.100Savalou 10.000 800 8.000Savé ,2' 1.000 900 900Instruments de culture attelée/ 90 1.000 90Total 23.690 - 20.060

1 973/74 Abomey 3.500 900 3.150Zagnanado 800 750 600Dassa-Zoumé 10.000 950 9.500Savalou 11.000 850 9.350Savé 1.200 950 1.140Instruments de culture

attelée 2/ 180 1.200 216Total 26,680 - 23.956

1974/75 Abomey 4.000 3.800Zagnanado 1.000 800Dassa-Zoumé 10.000 1.000 10.000Savalou 11.000 900 9,900Savé 1.200 1.100 1.320Instruments de cultureattelée 2/ 300 1.200 360

Total 27.500 - 26.180

1/ Superficie total cultivée avec engrais.

2/ Au stade expérimental seulement.

10 mars 1971

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

SUPERFICIE PLANTEE EN COTONPROJECTIONS DE IA PRODUCTION ET DU RENDEMENT AU COURS DE

DIVERSES PHASES DU DEVELOPPEMENT DU PROJET DMIS LA ZONE DE BORGOU

Année Secteurs du projet Phases de développement Superficie Productiontotale totale

Avec insecticides Avec engrais Avec instruments de culture attelée (ha) (tonnes)

Hectares Rendement Production Hectares Rendement Production Hectares Rendement Production

kg/ha tonnes kg/ha tonnes kg/ha tonnes

1971/72 Malanville - - - 1.300 800 1.040 100 900 90 1.400 1.130

Kandi - - - 4.140 850 3.519 288 1.000 280 4.420 3.799

Banikoara 2.400 650 1.560 2.520 850 2.142 260 1.000 260 5.180 3.962

Segbana 420 600 252 940 800 752 120 900 108 1.480 1.112

Parakou - - - 2.060 800 1.648 80 1.000 80 2.140 1.728

Nikii 720 600 432 2.200 800 1.760 240 900 216 3.160 2.408

Bembereké 180 600 108 2.800 700 1.960 300 800 240 3.280 2.308

Total 3.720 - 2.352 15.960 - 12.821 1.380 - 1.274 21.060 16.447

1972/73 Malanville - - - 1.560 800 1.248 200 950 190 1.760 1.438Kandi - - - 4.400 850 3.740 400 1.100 440 4.800 4.180

Banikoara 1.600 700 1.120 4.200 850 3.570 360 1.100 396 6.160 5.086Segbana 300 650 195 1.340 800 4.072 160 950 152 1.800 1.419

Parakou - - - 2.380 850 2.023 160 1.100 176 2.540 2.199

Nikki 300 600 180 3.500 850 2.975 320 1.100 352 4.120 3.507

Bembereké - - - 3.260 750 2.415 400 1.000 400 3.660 2.845

Total 2.200 - 1.495 20.640 - 17.073 2.000 - 2.106 24.840 20.674

1973/74 Malanville - - - 1.650 850 1.403 550 1.000 550 2.200 1.953

Kandi - - - 4.550 900 4.095 625 1.200 750 3.175 4.845

Banikoara 800 700 560 5.725 900 5.153 625 1.200 750 7.150 6.463

Segbana 150 700 105 1.725 850 1.466 250 1.000 250 2.125 1.821

Parakou - - - 2.600 900 2.340 300 1.200 360 2.900 2.700

Nikki - - - 4.100 900 3.690 500 1.200 600 4.600 4.290

Bembereké - - - 3.630 800 2.904 625 1.100 688 4.255 3.592

Total 950 - 658 23.980 - 21.051 3.475 - 5.948 28.405 25.664

1974/75 Malanville - - - 1.700 850 1.445 900 1.100 990 2.600 2.435

Kandi - - - 4.570 900 4.275 750 1.300 975 5.800 5.250

Banikoara - - - 7.275 900 6.548 875 1.300 1.137 8.150 7.685

Segbana - - - 2.050 850 1.743 300 1.100 330 2.350 2.073

Parakou - - - 2.700 950 2.565 500 1.300 650 3.200 3.215

Nikki - - - 4.450 900 4.005 625 1.300 813 5.075 4.818

Bembereké - - - 3.700 850 8.145 750 1.200 900 4.450 4.045

Total - - - 26.625 - 23.726 4.700 - 5.795 31.325 29.521

il mars 1971

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Annexe 8Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

PROGRANKE D'AMELIORATION DES ROUTES D'ACCES

Introduction

1. La zone du projet est desservie par environ 1.600 km de routes na-tionales complétées par quelque 1.000 km de pistes de desserte. Les routesnationales relèvent du Département des travaux publics. Celui-ci, jusqu'àces temps derniers, ne disposait ni des fonds ni de l'équipement nécessairespour les entretenir de façon satisfaisante. On peut toutefois s'attendre àune amélioration de la situation grace à un programme quadriennal (1970-74)d'entretien entrepris avec l'aide financière de l'IDA portant, entre autrespoints, sur l'achat de matériel et d'équipement, la modernisation des ateliers,sans compter les réformes budgétaires et administratives. La mise en oeuvrede ce programme se poursuit de façon satisfaisante et l'on s'attend à cequ'en 1972, le Département des travaux publics soit à même d'entretenir lesroutes nationales qui desservent la zone du projet.

2. Les voies de desserte, qui sont des pistes rudimentaires, relèventdes autorités locales, lesquelles, cependant, n'ont ni les ressources nil'étoffe nécessaires pour mener à bien les travaux simples qu'exige leurentretien. Ces routes jouent un r8le vital car elles relient les régions deculture du coton aux lieux de vente et de stockage. Le fait que la CFDT estobligée de garantir le ramassage du coton mîme dans les endroits les pluséloignés démontre l'importance d'un système de transports routiers fiable.A l'heure actuelle, l'état défectueux des routes d'accès qui desservent lazone du projet se traduit par une augmentation des frais de transport. Leprojet prévoit la mise en place d'un programme d'amélioration des routesd'accès destiné à réduire le coût des transports et à permettre de pénétrerdans les nouvelles régions dont on envisage le développement. Le gouvernementprendra les mesures voulues, approuvées par l'IDA, pour l'entretien desroutes d'accès qui seront améliorées au titre du projet.

Description

3. Le programme consistera en l'amélioration de 611 km de routes d'accèschoisies (194 km dans le Zou et 417 km dans le Borgou; cf. Tableau 1). Lestravaux comprendront le rechargement de certains tronçons, la constructionde ponceaux et de gués, l'ouverture de dégagements latéraux et l'exécutiond'autres ouvrages auxiliaires.

4. La Société nationale agricole pour le coton (SONACO) établira chaqueannée un programme d'amélioration des routes dont l'exécution sera à la char-ge du Département des travaux publics. Celui-ci créera une brigade spécialesous la direction de deux techniciens qui seront engagés au titre du projet,et veillera à assurer une bonne coordination de ses opérations avec la SONACO.

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Annexe 8Page 2

Une certaine quantité de matériel sera fournie en appoint au titre du projet,notamment deux camions-citernes pour la livraison du carburant, deux camion-nettes qu'utiliseront les deux techniciens des ponts et chaussées, ainsi quequelques outils et accessoires.

Devis et financement

5. On trouvera au Tableau 8 de l'Annexe 5 le devis détaillé du program-me en prix hors douane, résumé ci-après. Il comporte une provision pourhausse des prix et imprévus de 20 pour cent au total.

Contre-valeur en dollarsMonnaie

Devises nationale Total

Assistance technique 162.855 21.714 184.569Location de matériel 271.425 54.285 322.710Achat de matériel supplémentaire 65.142 10.857 75.999Achat et montage des gaines de ponceaux

en t8le ondulée 65.142 54.285 119.427Hausse des prix 54.285 10.857 65.142Dépassement de quantités 65.142 10.857 75.999

Total 683.991 162.855 846.846

Le programme des dépenses s'établit provisoirement comme suit:

Contre-valeur en dollars

Monnaie Provision pour Y comprisAnnée Devises nationale Total hausse des prix dépassements

1972 303.996 58.621 362.624 16.285 15.1991973 184.569 51.027 235.597 18.457 30.4001974 195.425 53.199 248.625 30.400 30.400

Total 693.991 162.855 846.846 65.142 75.999

Justification économique

6. La zone du projet possède un réseau d'environ 1.000 km de "routesde charroi du coton", dont 611 km, portés au Tableau 1, sont les plus utili-sés. La production de coton de la zone du projet devrait, en applicationde celui-ci, passer de quelque 34.500 tonnes en 1971 à environ 55.000 tonnesen 1974/75.

7. Le programme d'amélioration des routes d'accès permettra d'abaisserle coût du transport du coton. Dans un proche avenir, comme à l'heure ac-tuelle, des camions de 5,5 tonnes avec remorque roulent et rouleront sur

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Anexe 8Page 3

ces routes d'accès, mais moyennant quelques améliorations minimes et un ni-veau d'entretien raisonnable, il serait possible de réaliser une économie uni-taire de l'ordre de 8,35 francs CFA la tonne/kilomètre.

8. Les avantages de l'amélioration des routes d'accès proviendront nonseulement de l'augmentation du tonnage de coton transporté mais égalementdes économies des frais de transport réalisées sur d'autres postes tels queles moyens de production et les denrées agricoles ainsi que la circulationdes passagers. On évalue ces économies à 2,4 fois celles réalisées sur letransport du coton.

9. On estime que la vie utile de ces routes d'accès est de dix ans.Ceci posé et compte tenu des frais d'entretien annuels de 11,2 millions defrancs CFA, le taux de rentabilité du programme de routes d'accès serait del'ordre de 11,5 pour cent (cf. Tableau 3).

26 novembre 1971

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ANNEXE 8Tableau 1

DAHOMEY

FROJET ZOU-BORGOU

AMELIORATION IES ROUTES DE DESSERTE

Programme proposé

Département du Zou km

Kilibo Kemou Ouesse Djigbo 46RN 7 village pilote 10,5

Savalou Tchetti 38

Tchetti Douma 22

RN 7 Bedavo Vedji 38,6Logozake Aklanpa 39

194,1

Déartement du Borgou

Bori Teme Kori 23

Bemkereke Bouanri Gbekou 34Kalale Dunkassa 29

Agrabansou Ouari Maro 10

Alafiarou Agbasse 35Fo Boure Sinende Yarra 50

Gando Sinende 38

Sinende Guessebani 20

Saore Toumie 22

Biro Niakalakale 25

Gogonou Zougou 32

Sori Lougou 27

Sam Sansoro 7Warandji Socotindji 11Warabdji Libante 25

Libante Segbana 20

Libante Saouzi 9

417

Total: 611

29 avril 1971

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ANNEXE 8Tableau 2

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

AMLIoRATION DES ROUTES DE DESSERTE

Matériel à louer

(en journées de location)

DépartementDépartement du Zou du Borgou Total

Matériel 1/ 1972 1973 1974 1972 1973 1974 Jour

Bulldozer 50 50 50 100 100 100 450

Pèlle mécanique 50 50 50 100 100 100 450

Fbrte engins 15 15 15 4o 40 ho 165

Semi-remorque àbenne basculante 150 150 150 300 300 300 1.350

Niveleuse à moteur 70 70 70 150 150 150 660

Rouleau compresseur 50 50 50 100 100 100 450

1/ On compte pour chaque unité 150 jours de travail.

29 avril 1971

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ANNEXE 8Tableau 3

DAHOMEY

HOJET ZOU-BORGOU

MIELIORATION DES ROUTES DE DESSERTE

Analyse économique

(en millions de francs CFA)

Année CotAs Aa es Avantages nets

1972 91,55 17,25 - 74,30

1973 62,70 31,60 - 31,10

1974 68,90 44,00 - 24,90

1975 11,20 44,00 + 32,80

1976 11,20 44,00 32,80

1977 11,20 44,00 32,80

1978 11,20 44,00 32,80

1979 11,20 44,00 32,80

1980 11,20 44,00 32,80

1981 11,20 44,00 32,80

Taux de rentabilité économique 11,52 %

29 avril 1971

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ANNEXE 9Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Instituts de recherche et sujets proposés pour la recherche

Généralités

1. La recherche sur les principales cultures de la zone à laquelle

s'applique le projet a été effectuée jusqu'ici - et continuera sans doute de

l'être - par l'Institut de recherches du coton et des textiles exotiques (IRCT),

pour le coton, et par l'Institut de recherches agronomiques tropicales et de

cultures vivrières (IRAT) pour les cultures vivrières telles que le riz, les

arachides et pour la culture attelée. On trouvera ci-après une description de

ces instituts. Au Dahomey, le manque de fonds a empêché la recherche agricole

de se développer; et, d'une manière générale, l'application de cette recherche

a été inefficace par suite de l'insuffisance des services de vulgarisation, le

coton faisant toutefois exception à cet égard.

A. Institut de recherches du coton et des textiles exotiques (IRCT)

Organisation et effectif

2. L'IRCT a été créé en 1946 comme une association française à but non

lucratif. Il a pour but de développer la production du coton et d'autres cul-

tures à fibre. Son conseil d'administration comprend 40 représentants du Gou-

vernement français, d'organisations et entreprises privées et des pays où il

exerce ses activités. Onze administrateurs élus constituent un Comité consul-

tatif. L'effectif de l'IRCT comprend un personnel français de recherche com-

posé de 100 techniciens et employés, et un personnel local composé de 180 per-

sonnes se répartissant entre 17 stations de recherche. L'Institut exerce ses

activités au Dahomey depuis 1961; cependant il ne dispose pas d'une station

de recherche dans ce pays et il y effectue ses travaux de recherche fondamen-

tale à partir des stations du Togo et de la C8te d'Ivoire. La recherche appli-

quée uur le coton s'effectue au Dahomey dans 12 centi-s expérimentaux perma-

nents, dont quatre sont situés dans le Borgou, quatre dans le Zou et quatre

dans le Sud. La direction en est assurée par un directeur français qui réside

à Cotonou et qui est assisté par trois spécialistes de la recherche.

Activités

3. L'IRCT exerce ses activités dans tous les anciens territoires fran-

çais de l'Afrique qui produisent du coton ou d'autres fibres ainsi que dans 12

autres pays du monde. Il a introduit la variété de coton Hirsutum dans le

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ANNEXE 9Page 2

Borgou en 1962 et dans le Zou en 1965 pour remplacer le coton Barbadense tra-ditionnel. Les 12 centres procèdent à des expériences surles engrais, lesinsecticides et la rotation des cultures ainsi qu'à des essais de semencesdans des champs d'expérience situés dans toutes les zones de culture coton-nière. De plus, l'IRCT fournit les semences de coton destinées à la multi-plication et surveille les deux premières phases de cette multiplication (voirAnnexe 12). Il procède en outre au Dahomey à des recherches sur le kenaff.

Situation financière

4. Les activités de l'IRCT au Dahomey - 1 la différance de la plupartdes anciens territoires français - ne sont pas régies par un accord généralen vertu duquel le Gouvernement dahoméen et la France partagent les fraisd'une station de recherche. Elles sont liées dans ce pays à des projets parti-culiers; leur coût fait partie des coûts des projets, lesquels font chacunl'objet d'un accord particulier de recherche avec l'Etat. Outre les accordsainsi conclus pour les programmes de culture cotonnière dans le Zou et le Bor-gou, qui sont financés par le FAC, l'IRCT a conclu avec l'Etat un contrat derecherche sur le coton dans l'Atakora, qui est financé par le FED et le budgetnational, et un programme de recherche portant sur la région du Sud, lequelest financé par le FAC; il exécute en outre un programme de recherche sur lekenaff dort le financement est assuré par le budget national. Le tableau ci-après présente un résumé des ressources qui ont été mises à la disposition del'IRCT en 1970:

Ressources financières mises à la disposition de l'IRCTau Dahomev en 1970

Zone d'opération Source de financement Montant (milliers de FCFA)

Borgou FAC 14.385Atakora FED 2.667

Dahomey 3.392Zou FAC 7.650

Dahomey 4.900Sud FAC 13.286Kenaff Dahomey 13.082

Total 59.362

B. Institut de recherches agronomiques tropicales et de culturesvivrières (IRAT)

Organisation et effectif

5. L'IRAT a été créé en 1960 comme une association française à but nonlucratif. Il a pour but d'entreprendre et de développer la recherche appliquée

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ANNEXE 9Page 3

dans les domaines de l'agronomie générale et des cultures vivrières dans lespays tropicaux. Son conseil d'administration comprend 14 représentants deministères et organismes publics français, 14 représentants des pays où ilexerce ses activités et 12 représentants d'organisations scientifiques françai-ses. Il gro"pe un personnel de recherche de 140 membres et 75 techniciens ouassistants de recherche. Au Dahomey, l'IRAT possède des stations de rechercheà Niaouli et à Ina ainsi que trois centres expérimentaux régionaux (dans leBorgou, le Zou et le Sud). Il dispose de quatre champs d'essai permanentspour le riz dans le Borgou, et de six autres pour la rotation des cultures:deux dans le Borgou et quatre dans le Zou. Sa direction est assurée par unFrançais qui réside à Cotonou et qui est assisté par cinq spécialistes de larecherche.

Activités

6. L'IRAT exerce ses activités dans 13 pays africains et dans quatredépartements français d'outre-mer, de l'océan Indien et des Antilles. De plus,il fournit des services consultatifs à quelque 14 pays d'Amérique centrale,d'Amérique du Sud, du Moyen-Orient et d'Asie. Au Dahomey, l'IRAT se spécialisedans la recherche appliquée, spécialement dans la rotation des cultures mar-chandes et des cultures vivrières, les essais sur le riz et les expériencesde culture attelée. La recherche sur l'intensification des cultures comprenddes expériences sur l'utilisation des engrais et des pesticides, et l'essai denouvelles variétés et techniques de culture. Pour la recherche sur les ara-chides, l'IRAT est assisté par l'Institut de recherches pour les huiles etoléagineux (IRHO).

Situation financière

7. L'IRAT exerce ses activités au Dahomey en vertu d'un accord généralconclu avec le gouvernement, qui partage à égalité avec la France les coûtsd'exploitation de l'Institut. De plus, l'IRAT a conclu des accords spéciauxconcernant la recherche sur les projets de développement particuliers, spécia-lement ceux qui sont financés par le FAC, comme le montre le tableau ci-après:

Ressources mises à la disposition de l'IRAT auDahomey en 1970

Zone d'opération Source de financement Montant (milliers de FCFA)

Stations de recherches 50% FAC, 50% Dahomey 53.000Borgou FAC 4.500Zou FAC 9.600Sud FAC 4.500Ouemé FAC 14.000

Total 85.600

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ANNEXE 9Page 4

C. Sujets proposés pour la recherche

8. Dans le cadre du projet, les sujets suivants serviront de base auxprogrammes de recherche appliquée de l'IRCT et de 'IRAT:

i) Coton: Evaluation des épandages d'engrais optimum, y comprisla potasse, et remplacement du DDT et de l'endrine par d'autrespesticides moins "rémanants".

ii) Riz: Introduction et sélection de variétés à rendement élevé;essais d'engrais sur le riz inondé dans le Borgou, et sur le rizdes plateaux dans le Zou.

iii) Arachides: Introduction de variétés à rendement élevé résistantà la maladie de la rosette; évaluation des besoins nutritifs deces variétés.

iv) Mats et sorgho: Introduction de nouvelles variétés hybrides etévaluation de leurs besoins nutritifs.

12 novembre 1971

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ANNEXE 10Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Modèles et budgets d'exploitation agricole

Modèles d'exploitation agricole

1. Le tableau suivant présente un résum5 des modifications des zonesde culture (coton et autres) qui sont censées intervenir au cours des quatrephases du développement d'une exploitation agricole type relevant du projetdans le Nord Borgou. Le Tableau 1 présente des données analogues concernantle Sud Borgou et les deux zones du Zou.

Modifications des zones de culture d'uneexploitation type du Nord Borgou, inter-venant au cours des quatre phases d'inten-sification de la production cotonnière (ha)

CulturesSuperficie

Sorgho, Autres totale deEn fin de phase Coton Riz Arachides Mais cultures l'exploitation

Avant le projet - 0,10 0,10 3,50 1,05 4,75Phase 1 1,00 0,10 0,15 2,25 0,70 4,20Phase 2 1,50 0,15 0,15 1,75 0,75 4,30Phase 3 2,00 0,25 0,15 1,75 0,85 5,00Phase 4 2,50 0,75 0,15 1,75 0,75 5,90

2. Le tableau suivant présente en résumé la variation de la superficiecultivée et des rendements en coton selon les zones et les étapes de dévelop-pement.

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ANNEXE 10Page 2

Superficie cultivée d'une exploitation type etrendement en coton, par zone et par phase, à plein développement

(ha et kg/ha)

En fin Nord Borgou 1/ Sud ,orou 1/ Zou I 2/ Zou Il 2/de phase Super- Rende- Super- Rende- Super- Rende- Super- Rende-

ficie ment ficie ment ficie ment ficie ment

Phase 1 4,20 - 4,65 - 3,50 - 4,35 -Phase 2 4,30 875 4,80 900 3,80 - 4,15 -Phase 3 5,00 1.100 5,00 1.050 3,80 950 4,00 1.000Phase 4 5,90 1.300 5,70 1.250 - - - -

1/ Aucun agriculteur participant au projet n'en restera à la Phase 1.2/ Tous les agriculteurs participant au projet aborderont directement la

Phase 3 et en resteront à ce stade.

3. Les exploitations comprises dans la zone du projet cultivent lecoton de manière plus ou moins intensive. Le tableau suivant présente lesestimations de la situation actuelle établies par la CFDT et la SATEC ainsique les prévisions de développement pour la période sur laquelle porte leprojet:

Nombre des exploitations comprises dans lesquatre phases de développement

BORGOU

Situation 1970 Prévisions 1971 Prévisions 1974Phases Nombre % Nombre Z Nombre %

1 4.170 32 3.720 25 - 02 7.890 61 9.667 66 13.839 743 523 4 730 5 2.933 164 340 3 555 4 1.880 10

Totalpartiel 12.92311 100% 14.672 100% 18.652 100%

ZOU(Phase 3seulement) 16.170 20.000 22.500

Total 29 .0 93L-- 34.672 41.152

1/ Nombre total des exploitations du Borgou: 31.5902/ Nombre total des exploitations du Zou: 53.900

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ANNEXE 10Page 3

Budgets d'exploitation

4. Le tableau suivant présente un résumé des revenus monétaires annuelsnets des agriculteurs des diverses régions, au terme des quatre phases du dé-veloppement. On en trouvera les détails dans les Tableaux 2, 3, 4 et 5.

Revenus monétaires nets des exploitations typesavant le projet et au terme des

phases de développement, après imp6t 1/et remboursement des crédits

(milliers de francs CFA, en chiffres ronds)

Nord Borgou Sud Borgou Zou I Zou II

Avant le projet 2/ 2,0 6,0 9,0 12,5Phase 1 3/ - - - -Phase 2 25,3 26,0 - -Phase 3 3/ 51,4 44,1 24,0 35,9Phase 4 104,7 84,8 - -

1/ Les imp8ts de capitation sont estimés à 8.000 francs CFA pour une familledans le Nord Borgou, à 9.600 francs CFA dans le Sud Borgou et à 6.400 francsCFA dans le Zou.

2/ Exploitations ne cultivant pas le coton, non compris les recettes provenantde la peche et de l'élevage.

3/ Voir notes au bas du tableau du paragraphe 2.

12 novembre 1971.

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ANNEXE 10Tableau 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

SUPERFICIES CULTIVEES D'UNE EXPLOITATION TYPE(ha)

Phase d'in-tensification Culture Nord Borgou Sud Borgou Zou I Zou II

Avant le projet Coton - - - 0,50Riz 0,10 - - -Arachides 0,10 - 0,70 0,55Sorgho et mis 3,50 2,60 0,75 1,30Autres culturesdont ignames 1,05 2,30 1,35 1,85

Total 1/ 4,75 4,90 2,80 4,20

Fin Phase 1 Coton 1,00 1,00 0,80 1,00Riz 0,10 - 0,05 0,05Arachides 0,15 0,10 0,80 1,00Sorgho et mals 2,25 2,85 1,00 0,80Autres culturesdont ignames 0,70 1,30 0,85 1,50

Total 1/ 4,20 4,65 3,50 4,35

Fin Phase 2 Coton 1,50 1,50 1,00 1,20Riz 0,15 0,10 0,10 0,10Arachides 0,15 0,10 1,00 1,00Sorgho et mals 1,75 2,25 1,00 0,85Autres culturesdont ignames 0,75 0,85 0,70 1,00

Total 1/ 4,30 4,80 3,80 4,15

Fin phase 3 Coton 2,00 2,00 1,00 1,50Riz 0,25 0,25 0,10 0,10Arachides 0,15 0,15 1,00 0,80Sorgho et mals 1,75 1,50 1,00 0,85Autres culturesdont ignames 0,85 1,10 0,70 0,75

Total 1/ 5,00 5,00 3,80 4,00

Fin Phase 4 Coton 2,50 2,50Riz 0,75 0,75Arachides 0,15 0,15Sorgho et mats 1,75 1,20Autres culturesdont ignames 0,75 1,10

Total 1/ 5,90 5,70

Nombre de person-nes par famille 10,0 13,0 7,7 7,0Nombre de person-nes travaillantsur l'exploita-tion 2,6 3,3 4,0 3,5

1/ Non compris la jachère.

11 mars 197

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ANNEXE 10Tableau 2

DAHOPIEY

PROJET ZOU-BORGOU

BUDGET TYPE DIYUNE EXPLOITATION DANS LES DEUX ZMNES DU ZOU(francs CFA)

ZOU I ZOU IIZONE SAVE-ZAGNANADO ZONE SAVALOU-DA3SA-ABOMEY

Annae O Année 1 Année Année 5 Année Année 1 Année )nnée 5I. Production 1/

1. Coton

Superficie (ha) 0,70 0,80 1,00 1,00 0,80 1,00 1,50 1,50Rendement (kg/ha) 800 800 950 1.000 820 850 1,000 1.100

Production (kg 560 640 950 1.000 656 850 1.500 1.650

Valeur de la production 19.376 22.144 32.870 34.600 22.698 29.413 51.900 57.000

2. Riz 2/

Superficie (ha' - 0,05 0,10 0,10 - 0,05 0,10 0,10Lendeient (kg/ha) - 1.200 1.700 1.800 - 1.200 1.700 1.800-roduction (kg) - 60 170 180 - 60 170 1.80Valeur de la production commercialisée - 600 1.700 1.800 - 600 1.700 1.800

. -ai's et sorgho 3/

Superficie (ha) 0,80 0,90 1,00 1,00 0,70 0,80 0,85 0,90hendement (kg/ha) 825 900 1.200 1.200 825 925 1.200 1.250Production (kg) 660 810 1.200 1.200 578 740 1.020 1.125Valeur de la production commercialisée 1.584 1.944 2.880 2.880 1.387 1.776 2.448 2.700

h. Arachides h/

Superficie (ha) 0,70 0,70 1,00 1,00 0,65 0,80 0,80 0,80Rendement (kg/ha) 750 750 1.000 1.100 750 850 1.100 1.100Production (kg) 525 525 1.000 1.100 488 680 880 880Valeur de la production commercialisée 4.200 4.200 8.000 8.880 3.904 5.440 7.040 7.040

ialeur totale de la nroduction 25.160 28.888 45.450 48.080 27.989 37.229 63.088 68.540II. Facteurs de production

Semences 1.220 1.350 1.900 1.900 1.100 1.500 1.655 1.630Cutils 880 980 1.240 1.240 860 1.060 1.300 1.320Pulvérisation (coton) 4.607 5.424 7.408 7.630 5.866 6.780 11.112 11.445Engrais (coton) 2.100 2.400 4.500 4.500 2.400 3.000 6.750 6.750angrais (riz) - - - - -Instruments de culture attelée - - - - - - -

Coût monétaire total 8.807 10.154 15.048 15.270 10.226 12.340 20.817 21.145Revenu monétaire net avant imp6t 5/ 16.353 18.734 30.402 32.810 17.763 24.889 42.271 47.395Besoins en main-d'oeuvre (homme-journée) 272 302 385 397 272 335 440 445Revenu par homme-journée 60 62 78 82 67 74 96 106

1/ Culture marchande exclusivement

2/ Consommation locale 50 pour cent (25 pour cent en -hase h)/ Gonsommation locale 80 pour cent

h/ Consommation locale 50 pour cent

5/Les imp8ts de capitation sont estimés à 4 x 1.600 francs CFA

1l mars 1971

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ANNEXE 10Tableau 3

PROJET ZOU-BORGOU

BUDGET TYPE D'UNE EXPLWITATION AUX QUATRE PIASES DU DEVEIDPPIENT (NORD-EORGOU)(francs CFA)

Phase l Phase 2 Phase 3 Phase 4Année O Année i Année 4 AnnAnnée nnée O A Anné Année A Année Année O Année 1 Année 4 Année 5 Année 0 Année i Année 4 Année 5

I. Production _

1. CotonSuperficie (ha) 1,00 1,00 1,50 1,50 1,50 1,50 2,00 2,00 2,00 2,00 2,50 2,50 2,50 2,50Rendement (kg/ha) 600 650 750 800 875 900 850 900 1.100 1.100 1.100 1.100 1.100 1.500Production (kg) 600 650 1.200 1.200 1.313 1.350 1.700 1.800 2.200 2.200 2.750 2.750 3.250 3.750Valeur de la production 20.028 21.047 37.187 38.856 42.516 43.714 55.046 58.284 71.236 71.236 &9.045 89.045 105.235 121.425

2. Riz /Superficie (ha) 0,10 0,10 0,1C 0,10 0,15 0,15 0,20 0,20. 0,25 0,30 0,50 0,50 0,75 0,75Rendement (kg/ha) 1.200 1.300 1.200 1.300 1.500 1.500 1.500 1.500 2,000 2.000 2.200 2.500 3.200 3.350Production (kg) 120 130 120 130 225 225 300 300 500 600 1.100 1.250 2.400 2.513Valeur de la production

comercialisée 1,200 1.300 1.200 1.300 2.250 2.250 3.000 3.000 5.000 6.000 11.000 12.500 24.000 25.130

3. MaTs et soro Superficie (ha) 2,25 2,25 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75 1,75Rendement (kg/ha) 700 750 900 1.000 1.200 1.200 1.200 1.200 1.500 1.500 1.200 1.200 1.500 1.500Production (kg) 1.575 1.687 1.575 1.750 2.100 2.100 2.100 2.100 2.625 2.625 2.100 2.100 2.625 2.625Valeur de la production

commercialisée 5.670 6.073 5.o/O 6.300 7.560 7.560 7.560 7.560 9.450 9.450 7.560 7.560 9.450 9.450

4. Arachides 4/Superficie (ha) 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15 0,15Rendement (kg/ha) 850 850 900 - 900 1.100 1.100 90. 900 1,100 1.100 900 900 1.100 1.100Production (kg) 128 128 135 135 165 165 135 135 165 165 135 135 165 165Valeur de la production

comercialisée 1.024 1.024 1.080 1.080 1.320 1.320 1.080 1.080 1.320 1.320 1.080 1.080 1.320 1.320Valeur totale de la production 28.941 29.444 46.806 47.536 53.646 54.844 66.686 69.944 87.006 88.006 114.185 116.435 152.005 169.890

II. Facteurs de production

Semences 2.754 2.754 2.600 2.600 2.725 2.725 2.850 2.850 2.925 3.000 3.150 3.150 3.225 3.255Outils 1.400 1.400 1.400 1.400 1.420 1.420 1.640 1.640 1.660 1.680 1.627 1.470 1.557 1.557Pulvérisation 4.255 5.768 7.800 8.652 9.455 9.738 11.050 11.536 12.606 12.984 17.875 14.420 15.758 16.221Engrais du coton - - 4.500 4.500 6.750 6.750 6.000 6.000 9.000 9.000 7.500 7.500 11.250 11.250Engrais du riz - - - - - - - - 1.446 1.787 3.530 3.530 5.784 5.957Instruments de culture attelée - - - - - - - - - - 3.450 3.450 1.725 -

Coût monétaire total 8.379 9.922 16.300 17.152 20.350 20.633 21.540 22.026 27.637 28.451 37.132 33.520 39.299 38.220Revenu monétaire total avant

im6t ý 18,181 19.522 28.837 30.384 33.296 34.211 45.146 47.898 59.369 59.555 77.053 82.915 112.706 131.670Besoins en main-d'oeuvre (homme-

journée) 365 365 386 386 391 391 461 461 491 495 416 416 433 433Revenus par home-journée 50 53 75 78 E5 87 107 103 120 120 185 199 260 304

Cultures marchandes exclusivement

Consommation locale 50 % (25 % en phase 4)

Consommation locale 80 %

Consommation locale 50 %

Les imp8ts de capitation sont estimés h 5 x 1.600 francs CFA

I? mars 1971

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ANNEXE 10Tableau 47

DAIOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

BUDGET TYPE D'UNE E(PIDITATION AUX QUATRE PHASES DU DEVEWPPIENT (SUD-BORGOU)(francs CFA)

Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4Année 0 Année 1 Anmée 4 Année5 AnnéeO Année1 Annéeh Année5 Année O Année 1 Année 4 Année 5 Année 0 Année 1 Année 4 Année 5

I. Production I/

1. CotonSuperficie tha) 1,00 1,00 - 1,50 1,50 1,50 1,50 2,00 2'00 2,00 0 0Rendement (kg/ba) 550 600 - - 750 800 900 950 '800 '850 1.050 1.180 fi-880 f* Hgc 8Production (kg) 550 600 - - 1.200 1.200 1.350 1.425 1.600 1.700 2.100 2.200 2.500 2.500 3.125 3.500Valeur de la production 18.359 20.028 - - 38.387 40.056 45.063 47.567 53.428 56.746 70.098 73.436 83.450 83.450 104.316 116.830

2. Riz ./Superficie (ha) - - - - - 0,10 0,15 0,20 0,20 0,25 0,25 0,50 0,75 0,75 0,75

Rendement (kg/ha) - - - - - - 1.650 1.800 1.450 1.500 1.850 2,200 2.200 2.400 3.250 3.350

Production (kg) - - - - - - 165 270 290 300 463 550 1.100 1.800 2.438 2.515

Valeur de la productioncomercialisée - - - - - - 1.650 2.700 2.900 3.000 4.630 5.500 11.000 18.000 24.380 25.150

3. Male et so£go YSuperficie (ha) 2,25 2,25 - - 2,25 2,25 2,25 2,25 1,50 1,50 1,50 1,50 1,20 1,20 1,20 1,20Rendement (kg/ba) 8. 900 - - 1.000 1.100 1.500 1.800 1.200 1.300 1.800 2.000 1.200 1.300 1.800 2.000Production (kg) 1.913 2.025 - - 2.250 2.475 3.375 4.050 1.800 1.950 2.700 3.000 1.440 1.560 7.160 2.400Valeur de la productioncomercialisée 5.739 6.075 - - 6.750 7.425 10.125 12.150 5.400 5.850 8.100 9.000 4.320 4.680 6.480 7.200

4. Arachides g/Superficie (ha) 0,10 0,10 - - 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,10 0,15 0,15 0,10 0,10 0,15 0,15Rendement (kg/ha) 850 900 - - 850 900 1.000 1.100 850 900 1.000 1.100 850 900 1.000 1.100Production (kg) 85 50 - - 85 90 100 110 .85 90 150 165 85 90 150 165Valeur de la productioncomercialisée 680 720 - - 680 720 800 880 680 720 1.200 1.320 680 720 1.200 1.320

Valeur totale de la production 26.447 26.823 - - 47.486 48.201 57.638 63.297 62.408 66.316 84.078 89.256 99.450 106.150 136.376 150.500

II. Facteurs de Production

Semences 2.050 2.050 - - 2.050 2.050 2.Z50 2.315 2.700 2.700 2.780 2.780 2.850 3.000 3.050 3.050Outils 1.340 1.340 - - 1.540 1.540 1.580 1.50 1.520 1.520 1.560 1.560 1.505 1.593 1.610 1.610

PulvérisationEngrais du coton - - - - 4.500 4.500 6.750 6.750 6.000 6.000 9.000 9.000 7.500 7.500 11.250 11.250

Engrais du riz - - - - - - - - - - 1.764 1.816 3.230 4.845 5.290 5.448

Instruments de culture attelée - - - - - - - - - - - - 3.450 3.450 1.725 -

Coût monétaire total 7.890 10.378 - - 17.090 18.573 22.034 22.442 22.220 24.197 30.375 30.886 37.285 37.860 42.014 41.020

Revenu monétaire total avantimp8t .2/ 16.888 16.445 - - 28.720 29.628 35.604 40.855 40.188 42.119 53.653 58.370 62.165 68.290 94.562 109.480

Besoins en main-d'oeuvre(homme-journée) 359 359 - - 430 430 441 446 454 454 489 489 355 372 402 402

Revenus par home-journée 47 45 - - 67 68 80 91 88 92 109 119 175 185 234 272

Cultures marchandes exclusivement

2/ Consomnation locale 50 % (25 % en phase 4)

Consonation locale 80 %

4/ Consommation locale 50 %Les impats de capitation sont estimés à 6 x 1.600 francs CFA

11 mars 1971

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ANNEXE 10Tableau 5

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

ASSOLEMENTS, FACTEURS DE PRODUCTION, RENDEIENTS. PRODUCTION ET PRIX

Prix minima à la production pour 1970/71

(francs CFA par kg)

Produits Borgou Zou

Coton première qualité 32,50 / 34,75

il n 33,50 2

Coton deuxième qualité 26,50 27,50

Iln 27,50 g/

Arachides 16,00 16,00

Paddy 20,00 20,00

Riz précuit 37,00 41,00

Haricots 20,00 30,00

Ma's 15,00 12,00

Manioc 4,00 3,50

Ignames 5,00 4,00

Piment 30,00 35,00

Gombo - 35,00

Sorgho 15,00 12,00

Pois Bambara - 30,00

Karité 14,00 -

1/ Nord Borgou

2/ Sud Borgou

16 mars 1971

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ANNEXE 11

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Production de semences de coton

1. Au Dahomey comme dans de nombreux autres pays francophones,l'Institut de recherche du coton et des textiles exotiques (IRCT) est chargéde l'introduction et de la première phase de multiplication des semences amé-liorées de coton. A l'heure actuelle, les variétés propagées sont la A 333 L/dans le Sud et la BJA 592 2/ dans le Nord. Comme le montre le tableau ci-après,il faut environ trois ans pour multiplier suffisamment la semence de basepour assurer l'approvisionnement de tous les producteurs de coton.

Multiplication des semences de coton

Agent de multiplication Année1 2 3 4

Nord (35 kg de semences BJA 592/ha) 10 haExploitation CFDT à Kassakou(Kandi) 10 t de

semences

Premier groupe d'exploitantssélectionnés 350 ha

180 t desemences

Deuxième groupe d'exploitantssélectionnés 1/ 6.000 haEnsemble des exploitants du Nord x

Sud (25 kg de semences A 333/ha) 14 haExploitation CFDT à Savalou 14 t de

semences

Premier groupe d'exploitantssélectionnés 450 ha

220 t desemences

Deuxième groupe d'exploitantssélectionnés 8.000 haEnsemble des exploitants du Sud x

1/ A ce stade la multiplication est effectuée dans deux zones différentes pourréduire les frais de transport.

2. Pour garantir la pureté des semences, l'IRCT, en coopération avec laCFDT, surveille les exploitants sélectionnés. Il n'est pas difficile de faireparticiper un nombre suffisant d'exploitants à l'expérience, bien que ceux-cine reçoivent aucun paiement pour la culture des semences.

1/ (rendement à l'égrenage: 38% de fibre, longueur de soie 1-1 et 1/3212/ (rendement à l'égrenage: 38% de fibre, longueur de soie 1-1 et 1/16).

12 novembre 1971

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ANNEXE 12Tableau 1

DAHOME!

PROJET ZOU-BCRGOU

PROPOSITIONS DE FINANEET DU PROJET(en milliers de francs CFA)

Equivalent endollars EU

1971 1972 197 1974 Total (milliers de $)

Crédit de l'IDA:

Vulgarisation agricole

Logements, bureaux, magasins - 69.510 12.820 - 82.330 321,9obilier, matériel de bureau - 10.400 - - 10.400 40,6

vco -e vAhicules - 16.430 18.000 7.880 42.310 165,4

Moyens de production agricole supplémentaires - 486.500 116.510 59.890 662.900 2.591,6

Usines de transformation - 239.510 122.880 - 362.390 1.416,8

Amélioration des routes d'accès - 75.100 42.930 42.840 160.870 628,9

hecherche - 39.180 39.180 39.180 117.540 459,5

Etudes et enquetes - - 13.500 - 13.500 52,7

Iiprévus - 46.590 32.460 21.370 100.420 392,6

Total du financement de l'IDa - 983.220 398.280 171.160 1.552.660 6.070,0 48,0%

Cr6dit du FAC:

julgarisation agricole

Logements, bureaux, magasins 4.500 7.720 1.430 - 13.650 53,4Mobilier, matériel de bureau 2.540 1.160 - - 3.700 14,4Achats de véhicules 18.290 1.830 2.000 870 22.990 90,0Salaires du personnel itranger 114.650 138.030 122.900 107.800 483.380 1.889,7Salaires du personnel local 66.650 - - - 66.650 260,6Frais de fonctionnement du parc des véhicules 31.600 - - - 31.600 123,5Loyers, services publics,etc. 17.110 - - - 17.110 66,9

Usines de transformation - 28.210 14.580 - 42.790 167,2

Amélioration des routes d'accès - 8.350 4.770 4.760 17.880 69,9

ïbciàerche ' 33.000 4.350 4.350 4.350 46.050 180,0

Etudes et enouêtes - - 1.500 - 1.500 5,9

Innrévus 590 12.080 16.200 19.360 48.230 188,5

Total dc financement du FAC 288.930 201.730 167.730 137.160 795.530 3.110,0 24,5%

Etat:

Vulgarisation agricole

Salaires du personnel local 56.770 154.310 159.610 163.260 533.950 2.087,4Frais de fonctionnement du parc des véhicules - 45.680 44.960 44.240 134.880 527,3Loyers, services publics,etc. - 20.250 22.590 22.740 65.580 256,4

"'yens de production agricole supplémentaires - 54.060 12.950 6.650 73.660 288,0

Recherche 9.030 - - - 9.030 35,3

imprévus - 13.280 25.890 38.490 77.660 303,6

Total du financement de l'Etat 65.800 287.580 266.000 275.380 894.760 3.498,0 27,5%

Prix de revient total du projet 354.730 1.472.530 832.010 583.680 3.242.950 12.678,0

17 janvier 1970

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DAHOEY

PROJEM ZOU-BORGOU

VERSENTS AU TITRE DU CREDIT DE L'IDA(en millions de francs CFA)

Total enmillions Contre-valeur1973 1974 1975 de france en milliers deDernier trimestre de

CFA dollars EUl'exercice financier 1 2 4 1 2 3 4 1 2 3 4Versements correspondant è 100 L ducoût c.a.f. des articles suivants:

I. Equipement Importé pour usines d'égrenage 31,5 31,5 31,5 27,6 15,7 15,7 15,7 13,7 - ' - - - 182,2 712,3Machines pour le décorticage du riz - 7,8 - - - 1,5 - - - - - - 9,3 36,4Véhicules - SONACO 4,1 4,1 4,1 4,1 4,5 4,5 4,5 4,5 2,0 2,0 2,0 2,0 42,4 165,8Véhicules - Usines d'égrenage 0,8 - - - 0,9 - - - - - - - 1,7 6 6Véhicules - Programme routier 4,3 4,3 4,3 4,4 - - - - - - - - 17,3 67,6Conduits en t8le d'acier - Programme routier 4,7 4,7 4,8 4,8 1,0 1,0 1,0 1,1 1,0 1,0 1,0 1,1 27 2 106.Versements inérieurs

Total partielII. 90 % du cogt des poste suivants:Logements, bureaux, magasins 17,4 17,4 17,4 17,3 3,2 3,2 3,2 3,2 - - - - 82,3 321.7Mobilier, matériel de bureau 2,6 2,6 2,6 2,6 - - - - - - - - 10,4 40,6Construction des usines d'égrenage 20,9 20,9 20,8 20,8 11,4 11,5 11,5 u,4 - - - - 129,2 505,1Installation des machines pour l'égrenage 6,3 6,3 6,3 6,4 3,7 3,7 3,6 3,7 - - - - 40,0 156,4Améioration routes d'ac 9,7 97 9,7 9,7 9,7 9,7 9,7 9,7 9,7 97 9,7 9,7 6,4 455,0Frais de fonctionnement

' 16445,Recherche 9,8 9,8 9,8 9,8 9,8 9,8 9,8 9,7 9,8 9,8 9,8 9,8 117,5· 459,4Etudes et enqu8tes - - - - 13,5 - - - - - - - 13,5 52,8III. 100 % du coût c.a.f. de la totalité des Total partiel 509,3 1-991,0

achats au titre du projet des moyens deproduction agricole durant la premibreannée d'exécution du oet et 15durant les deux années suivantes: - - 484,0 - - - 85,0 - - - 93,9 - 662,9 2.591,5

IV. Montantsdnon alloués ,6 11,7 u,6 1,7 8,1 8,1 8,2 8,1 5,3 5,4 513 5, : 100,4,5

Total des versements (millions de francs CFA) 123, 7 130,8 6o6,9 119,2 81,5 68,7 152,2 64,4 27,8 27,9 121,7 27,9 1.552,7 6.070,0Total des versements (milliers de dollars EU) 483,6 511,4 2.372,6 466,0 318,6 268,6 595,0 251,8 108,7 109,0 475,8 108,7Solde non utilisé à la fin du dernier trimes-tre de l'exercice financier de l'IDA, enmilliers de dollars E 5.586,4 6.075,0 2.702,4 2.236,4 1.917,8 1.649,2 1.054,2 802,4 693,7 585,7 108,9 0,0

17 janvier 1972

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ANNEXE 12Tableau 3

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

CALENDRIEh PREVU DES VERSEMENTS(en milliers de dollars EU)

Exercice financier de l'IDA Somme des versementset fin de trimestre en fin de trimestre

1973

Septembre 483,6

Décembre 995,o

Mars 3.367,6

Juin 3.833,6

1974

Septembre 4.152,2

Décembre h.420,8

Mars 5.o5,8

Juin 5.267,6

1975

Septembre 5.376,3

Décembre 5.485,3

Mars 5.961,1

Juin 6.070,0

18 janvier 1972

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ANNEXE 13Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT)

Organisation

1. La CFDT a été créée en 1949 pour fournir aux territoires françaisd'outre-mer (et par la suite à d'autres pays) l'assistance technique néces-saire au développement de la production de fibres, en particulier du coton.La CFDT est une société d'économie mixte sans but lucratif, financée essen-tiellement par le budget de la France. Son Conseil d'administration se com-pose de représentants des ministères français s'occupant de l'assistancetechnique et financière, de groupes commerciaux et industriels privés, dela Caisse centrale de coopération économique (CCCE) et de l'Institut de re-cherches du coton et des textiles exotiques (IRCT). Son siège se trouve àParis et regroupe quatre divisions principales: agriculture; industrie etéquipement; commerce; finances et comptabilité.

2. La CFDT possède à Bobo-Dioulasso (Haute-Volta) un office régionalqui supervise ses activités en C8te d'Ivoire, au Mali, en Haute-Volta et auNiger. Le siège de Paris assure la surveillance des opérations réaliséesau Dahomey.

3. Son organisation centralisée présente un intérêt certain pour lespays où la CFDT exerce ses activités: en effet, aucun d'entre eux ne pour-rait, sur la base de sa seule production cotonnière, se doter de servicesd'une telle qualité. Le fait que le siège de l'organisation se trouve àParis offre encore d'autres avantages: la CFDT est en mesure d'obtenir desprix intéressants pour les achats de matériel et de moyens de production,en groupant les commandes des pays producteurs dont elle s'occupe; elle peutégalement bénéficier, pour l'ensemble de ses activités, de tarifs d'assu-rance et- de transport avantageux; enfin, le fait que le siège de Paris cen-tralise les ventes finales permet aux acheteurs de coton d'obtenir, dansles délais prévus, livraison des quantités et qualités voulues.

Assistance technique

4. L'assistance technique fournie porte généralement sur un ou plu-sieurs des points suivants:

Î) Production: La CFDT organise des services de vulgarisation agri-cole pour initier les planteurs à l'emploi de techniques plus

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ANNEXE 13Page 2

évoluées de culture du coton, qui souvent se fondent sur les ré-sultats de travaux effectués par l'Institut de recherche du cotonet des textiles exotiques (IRCT).

ii) Egrenage et commercialisation: Dans les pays qui n'ont pas d'usi-nes d'égrenage et manquent d'expérience en matière de commerciali-sation, la CFDT construit ses propres usines et organise la com-mercialisation, l'exportation et la vente finale du coton.

iii) Gestion: Dans les pays dotés d'usines d'égrenage mais dépourvusde personnel technique compétent, la CFDT conclut des accords con-cernant la gestion de ces usines.

iv) Services consultatifs: La CFDT effectue des études de justifica-tion économique et prépare des plans et des programmes pour ledéveloppement de la culture du coton.

5. La CFDT exerce ses activités dans un certain nombre de pays,notamment:

i) Production: 14 pays en Afrique, 2 dans la région méditerranéenne,et 6 en Asie.

ii) Egrenage et commercialisation: 9 pays en Afrique; et

iii) Gestion: 4 pays en Afrique.

Dispositions financières relatives aux services d'assistance technique

6. Les quatre services d'assistance technique assurés par la CFDTsont rémunérés comme suit:

1) Production: Le tarif appliqué par la CFDT pour la prestation deservices de vulgarisation agricole est à peu près uniforme danstous les pays d'Afrique. L'Etat s'engage à rembourser à la CFDTle coût du personnel étranger et local qu'elle emploie directement,ainsi que ses frais d'exploitation. En outre, la CFDT perçoitchaque année un montant égal à 15 pour cent de ses dépenses tota-les de personnel pour couvrir les frais généraux de son siège pa-risien et de ses bureaux régionaux.

Le tableau ci-après fait apparaître la méthode de remboursementutilisée dans certains pays d'Afrique de l'Ouest:

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ANNEXE 13

Page 3

Rémunération des services de vulgarisation agricoles fournis par la CFDT(pourcentages)

Rémunération calculée République C6tesur la base du coût de Niger Tchad centrafricaine d'Ivoire

Personnel étranger 15 15 15 10

Personnel local 15 15 - 10

Frais d'exploitation - - 7 10

ii) Egrenage et commercialisation (dans les pays où la CFDT possèdeet exploite les usines d'égrenage)

a) Fibre

Dans la plupart des pays, la CFDT perçoit 18.000 francs CFApar tonne de fibre égrenée, et reçoit quelque 3.000 francs CFApar tonne de fibre produite ainsi que le remboursement de sesfrais d'achat et de commercialisation. Un nouveau systèmeva cependant être adopté au Dahomey où tous les frais d'achats,d'égrenage et de commercialisation seront à la charge de l'As-sociation en participation, tandis que la CFDT recevra, d'unepart, une rémunération globale de 2 pour cent de la valeurc.a.f. de la fibre, et d'autre part, 20 pour cent des béné-fices nets réalisés, dont 75 pour cent seront réinvestis surplace (cf. Annexe 16).

b) Graine de coton

Dans certains pays la CFDT reçoit une somme forfaitaire d'en-viron 2.000 à 3.000 francs CFA par tonne de graine exportée.Avec la nouvelle formule envisagée au Dahomey, la CFDT per-cevra une commission de 2.000 francs CFA par tonne de graineproduite et touchera 20 pour cent des bénéfices réalisés àl'exportation par la Participation.

iii) Gestion

Dans les pays où les usines d'égrenage appartiennent, les unesà l'Etat, les autres à la CFDT, cette dernière assure la gestionde toutes les usines, moyennant une rémunération dont les modali-tés sont exposées ci-dessus. Le seul pays où la CFDT gère unesociété nationale est la République centrafricaine. Les frais depersonnel sont remboursés par l'Etat. Par ailleurs, la CFDTreçoit un pour cent du chiffre d'affaires réalisé sur la graineet la fibre, sur lequel elle doit verser une commission de 0,5pour cent aux importateurs français.

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ANNEXE 13Page 4

Lv) Services de consultants

Les dispositions prises en ce qui concerne les études - il s'agit

le plus souvent d'études techniques afférentes a des usines d'égre-nage - varient d'un cas à l'autre.

7. On trouvera à l'Annexe 16 de plus amples détails sur le systèmede rémunération en vigueur en Haute-Volta, et sur le nouveau système envisagé.

12 novembre 1971

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ANNEXE 14

DAROMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Société d'aide technique et de coopération (SATEC)

Organisation

1. La SATEC a été créée en 1956 pour fournir tant en France qu'àl'étranger une assistance technique visant à accroltre la production, no-tamment en favorisant le développement - à l'échelon du petit exploitant -de l'agriculture, de l'industrie et de la p8che; elle aide essentiellementles organismes qui. fournissent des services de vulgarisation, et les coopé-ratives de production et de commercialisation de denrées agricoles. Elledispose en outre des moyens nécessaires pour effectuer des études socialeset économiques. Société d'Etat sans but lucratif, au capital de 12 millionsde francs français (2,2 millions de dollars), la SATEC est rattachée auMiniszère des finances et au Ministère des départements et territoires d'ou-tre-mer français. Son Conseil d'administration se compose de 22 membresqui représentent les divers ministères et organisations s'occupant de déve-loppement en France et outre-mer. La plupart des fonctions de ce conseilont été déléguées à deux comités exécutifs de neuf membres chacun qui sontresponsables respectivement des activités de la SATEC en territoire françaiset outre-mer.

Opérations

2. Dans le domaine de l'agriculture la SATEC s'occupe de deux pro-jets en France, quatre projets sur des territoires non africains et neufsprojets dans des pays africains, dont le Dahomey. Ces projets portent no-tamment sur la rationalisation des structures agraires, l'amélioration dela productivité des petites exploitations, et un certain nombre d'étudesagricoles. Dans le domaine industriel, la SATEC travaille pour six paysd'outre-mer. Son personnel européen groupe environ 350 personnes dont lestrois cinquièmes environ sont en poste outre-mer; elle emploie en outre àl'étranger plus de 2.600 personnes, dont un sixième environ sont des ex-patriés. En 1970, les dépenses globales de la SATEC se sont élevées à44 millions de francs français (8 millions de dollars) dont un tiers envi-ron ont été consacrés à des territoires français et les deux tiers à despays étrangers.

12 novembre 1971.

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ANNEXE 15Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Accords liant le gouvernement et la Compagnie française pourle développement des fibres textiles (CFDT)

Données générales

1. Au Dahomey, la CFDT possède quatre usines d'égrenage de coton etassure la gestion d'une usine appartenant à l'Etat. La Société nationalepour le développement rural du Dahomey (SONADER) exploite dans la région duMono une deuxième usine d'égrenage appartenant également à l'Etat. Aux termesd'un accord conclu avec le gouvernement, la CFDT achète le coton-graine auxproducteurs des régions autres que le Mono, en assure l'égrenage et exportela fibre obtenue, ainsi que celle que produit la SONADER, vers les marchésmondiaux. Jusqu'en 1969, la CFDT exportait également toute la graine de co-ton, mais cette activité très rentable a été reprise en 1969 par l'OCAD. Lesdispositions actuellement en vigueur découlent d'un accord signé en janvier1967 et qui vient à expiration en 1977. Le gouvernement et la CFDT négocientun accord d"'Association en participation" qui les liera pour une durée decinq ans, sous réserve des modifications qui pourraient être convenues detemps à autre avec l'IDA. La Participation sera placée sous la tutelle du Mi-nistre du développement rural et gérée par la CFDT dans le cadre d'un mandatde gestion.

Dispositions actuellement en vigueur aux termes de l'accord 1967-1977

2. Aux termes de cet accord la CFDT est chargée de développer la pro-duction de coton en organisant des services de vulgarisation agricole dans lesrégions dont elle est l'organisme de développement, et en assurant un rôleconsultatif dans les autres régions, notamment celles qui relèvent de la SATEC.La CFDT partage avec l'IRCT la esponsabilité de la production et de la dis-tribution des semences de coton pour l'ensemble du territoire dahoméen.

3. Avant chaque campagne la CFDT aide les services officiels à établirun programme de production. Aux termes de l'accord elle est tenue d'achetertout le coton-graine Hirsutum produit par les planteurs, sauf dans le Mono,mais ne peut acheter de coton Barbadense que dans les régions que lui indi-quent chaque année les autorités. La CFDT a participé à la conception et àla construction de l'usine d'égrenage que l'Etat possède à Parakou; elle doiten assurer la gestion pendant 17 ans encore, jusqu'à ce que l'Etat ait, parl'intermédiaire de la CFDT, remboursé le prêt de 100 millions de francs CFAque la CCCE lui a consenti pour cette usine.

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ANNEXE 5Page 2

4. Le Ministère des affaires économiques et du Plan fixe chaque année

le prix à la production du coton-graine sur la base des prévisions de prixf.o.b. de la fibre. Lorsque ce dernier est inférieur aux prévisions, le FASrembourse à la CFDT les pertes subies (cf. Annexe 4). Dans le cas contraire

- c'est-à-dire si le prix f.o.b. de la fibre dépasse les prévisions - c'estla CFDT qui verse un montant correspondant au FAS. L'accord en vigueur cou-

vre à la fois les activités de vulgarisation agricole de la CFDT et ses obli-gations en matière de traitement et de commercialisation du coton; cependant,

pour le projet dont il est ici question, trois nouveaux accords ont été signés;

le gouvernement et la CFDT ont conclu une "Association en participation" et

un accord de "Mandat de gestion"; la SONACO et la CFDT ont signé un contrat de

prestation de services aux termes duquel la CFDT assurera la gestion des ser-vices de vulgarisation agricole dans le Borgou et fournira une assistancetechnique à la SONACO pour l'aider à s'organiser du point de vue financier.

Accord de mandat de gestion

5. Cet accord qui, contrairement à celui de l'Association en partici-

pation, fera l'objet d'une publication officielle, donne à la CFDT tous les

pouvoirs requis pour gérer toutes les usines- d'égrenage, anciennes et nouvel-les, possédées par l'Etat. Il lui confie en outre la formation profession-nelle du personnel africain, de préférence dahoméen. L'accord a été conclupour cinq ans. Il ne prendra effet que si l'accord signé en 1967 entre le

gouvernement, la CCCE et la CFDT pour la construction et la gestion de l'usine

d'égrenage que l'Etat possède à Parakou (cf. par. 3) lui est incorporé sous

forme de clause.

Accord d"Association en participation" envisagé en 1971 entre le gouvernement

et la CFDT

6. Les dispositions prévues par le projet d'accord de 1971 sont résu-

mées ci-dessous:

1. Objectifs

Article premier. L'Association en participation est chargée de:

a) l'achat de tout le coton-graine produit

au Dahomey sauf dans la région du Mono, sonégrenage et la commercialisation de la fibre,de la graine, et éventuellement, des sous-

produits;

b) l'achat et la commercialisation de la fibreprovenant de l'usine d'égrenage du Mono, sile gouvernement le désire;

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ANNEXE 15Page 3

c) toutes les autres opérations de commerciali-sation et de traitement des produits agrico-les que les parties décident d'un commun ac-cord de confier à la participation.

II. Contributions

Article 2. Le gouvernement et la CFDT versent chacun à la Par-ticipation une contribution de 5 millions de francsCFA.

III. Actif et services

Article 3. Apport du gouvernement.' Le gouvernement met à ladisposition de la participation son usine d'égrena-ge de Parakou et les deux usines d'égrenage qu'ilenvisage de construire.

Apport de la CFDT. La CFDT met à la disposition dela Participation toutes ses installations industriel-les et commerciales, ainsi que les services de sonorganisation centrale.

Article 4. Les deux parties décident d'un commun accord de laconstruction d'installations complémentaires et denouvelles usines d'égrenage. La propriété en estdéterminée selon l'origine du financement, mais cesnouveaux actifs sont mis à la disposition de la "Par-ticipation".

Article 5. La CFDT est rémunérée conformément aux dispositionsprévues à l'Article 17.

IV. Gestion

Article 6. La CFDT gère la Participation selon les modalitéssuivantes:

a) Elle a tous pouvoirs en ce qui concerne les opé-rations visées à l'Article premier;

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ANNEXE 15Page 4

b) Dans la limite des fonds disponibles dans les

comptes courants, elle effectue les principauxtravaux de réparation et de construction et les

remplacements de matériel qui, sans avoir directe-

ment trait aux opérations courantes d'égrenage,bénéficient de crédits dont le montant est fixé

chaque année d'un commun accord; et

c) Elle doit obtenir l'approbation du gouvernement

pour entreprendre les principaux travaux de répa-ration et de construction ainsi que le remplace-ment de matériel dont le coùût serait supérieur au

solde des compte courants.

V. Comité

Article 7. Au moins deux fois par an, le Ministre du dévelop-

pement rural et de la coopération convoque un Comi-

té paritaire comprenant trois représentants du Da-

homey et trois représentants de la CFDT pour étu-

dier:

a) les prévisions de production; les besoins en ma-

tière de crédits de campagne; les besoins d'in-

vestissement et les ressources financières dispo-

nibles; les coûts de la fibre et de la graine sur

les marchés mondiaux; et l'état prévisionnel des

pertes et profits;

b) le bilan financier et le rapport du vérificateur;

c) le rapport annuel sur les opérations entreprises

par la CFDT dans le cadre de la Participation; et

d) toute autre question qui pourrait être soumise

par les deux parties.

Les réunions sont présidées par un représentant du

gouvernement, et l'ordre du jour proposé par la

CFDT est approuvé par le Ministre du développement

rural. La CFDT tient lieu de secrétaire du comité.

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ANNEXE 15Page 5

VI. Vérification des comtes

Article 8. La CFDT est responsable des comptes de la Participa-tion; ceux-ci doivent être approuvés par un vérifi-cateur, nommé par le gouveztnement, qui soumet un rap-port au Comité paritaire.

VII. Commercialisation du coton-graine

Article 9. La CFDT est tenue d'acheter tout le coton livré parles paysans ou les groupements villageois, sauf dansla région du Mono, sur les marchés indiqués ou ap-prouvés par le gouvernement, ou aux usines d'égrenage,à condition que cette production réponde à toutesles normes de qualité fixées par le Ministre du dé-veloppement rural, et que les livraisons soientéchelonnées conforméement au plan convenu avec laCFDT, au début de la saison d'égrenage. Les prix àla production sont fixés chaque année par le gouver-nement, en fonction des recommandations du Fonds au-tonome de stabilisation et de soutien des prix desproduits à l'exportation (FAS).

Article 10. La fibre provenant de l'usine d'égrenage que l'Etatpossède dans la région du Mono 1/ est achetée parla CFDT, sortie d'usine Hagoumé ou f.o.b. Cotonou,surla base du poids reçu à Cotonou. Les prix à la pro-duction pour la fibre provenant du Mono sont fixéschaque année par le gouvernement sur proposition duFAS et prennent en ligne de compte les prix de re-vient ressortant du classement de la CFDT.

VIII. Egrenage

Article 11. La CFDT est en principe tenue d'égrener tout le co-ton dahoméen - sauf celui du Mono - dans les usinesd'égrenage de la Participation; il ne lui est cepen-dant pas interdit d'égrener le coton du Mono, etréciproquement, s'il en est décidé ainsi d'un communaccord avec le gouvernement.

IX. Commercialisation de la fibre et de la graine

Article 12. La fibre traitée ou achetée par la CFDT est réservéeen priorité aux besoins de l'industrie textile lo-cale. Les prix sont calculés à partir des prix

1/ Non comprise dans la Participation.

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ANNEXE 15Page 6

c.a.f. (dont on déduit les frais non assumés) en vi-

gueur à la date de signature des marchés qui doivent

8tre conclus avec les représentants de cette indus-

trie au début de la saison d'égrenage. Le reste est

exporté par la CFDT.

Article 13. Des conditions identiques à celles qui sont stipulées

à l'Article 12 s'appliquent à la graine de coton,mais c'est le FAS qui détermine la procédure à sui-

vre pour les exportations. La facture des graines

fournies aux paysans du Mono est adressée à la

SONADER; son montant est calculé sur la base des

prix c.a.f., déduction faite des éléments n'interve-

nant pas effectivement dans les coÛts mais y compris

le coût de la désinfection et du transport.

X. Exercice

Article 14. L'exercice de la Participation va du 1er octobre au

30 septembre. A la fin de chaque exercice, la CFDT

établit un bilan et un compte de pertes et profits.

XI. Bilan

Article 15. Le bilan comprend:

Actif

- Immobilisations- Réalisable et disponible- Créances en cours- Liquidités- Pertes

Passif

- Apports des parties (10 millions de francs CFA)

- Comptes d'investissement et comptes courants des

parties- Emprunts- Dettes non amorties- Bénéfices

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ANNEXE 15Page 7

Article 16. Le solde du compte d'investissement de chaque partiereprésente la différence entre la valeur résiduelledes bâtiments et installations et les intérêts desemprunts à moyen et long terme dont le paiement està la charge de la Participation. Au crédit descomptes courants des parties figurent l'amortisse-ment et le remplacement des actifs mis à la dispo-sition de la Participation; les intérêts; les commis-sions et parts des bénéfices; les revenus divers.Au débit de ces comptes apparaissent chaque pLrtd'investissement financée; les dépenses effectuéesau titre des remplacements de matériel et des répa-rations importantes; enfin les pertes.

XII. Comptabilité

Article 17. La Participation tire ses recettes de ses ventes defibre et de graine. Ses dépenses comprennent:

a) Toutes les dépenses courantes supportées par laCFDT pour l'achat, l'égrenage et la commerciali-sation du coton, à l'exception des investisse-ments dans les égreneuses et les installations destockage;

b) Les intérêts et commissions bancaires sur les em-prunts à court, moyen et long terme contractéspour financer les coûts d'exploitation et d'in-vestissement;

c) Les intérêts dus sur le solde mensuel des comptesd'investissement des deux parties au taux de 5,5pour cent par an, et sur leurs comptes courants autaux appliqué aux prêts de campagne;

d) L'amortissement des bâtiments et installations,calculé sur 20 ans pour les bâtiments, 10 anspour l'équipement des usines, 7 ans pour les mo-teurs ainsi que pour le matériel électrique etautre, 5 ans pour les véhicules lourds et le maté-riel léger, et 3 ans pour les véhicules légers;

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ANNEXE 15Page 8

e) Une provision pour le remplacement des immobilisa-tions, la différence entre leur valeur initialeet leur valeur de remplacement étant calculée enfonction des hypothèses de vie utile susmention-nées; et

f) La rémunération de la ,'FDT qui s'élève à:

- 2 pour cent de la valeur c.a.f. de la fibre; et- 2.000 francs CFA par tonne de graine de coton.

XIII. Partage des bénéfices et des pertes

Article 18. Le partage des bénéfices s'effectue à raison de 80pour cent au gouvernement et 20 pour cent è la CFDT.

Article 19. Les pertes sont partagées selon les mêmes pourcen-tages. Toutefois, les pertes imputables au faitque le gouvernement a fixé un prix statistique tropélevé (cf. Article 20) pour le coton-graine et lafibre sont supportées par le gouvernement, tandisque les pertes dues à la négligence de la CFDT sontentièrement à la charge de celle-ci. A aucun momentle montant des pertes imputables à la CFDT ne doitdépasser de plus de 5 millions de francs CFA le mon-tant cumulatif de sa part des bénéfices antérieurs;au-delà de ce montant, tout solde impayé est à dé-duire de la part des bénéfices futurs de la CFDT.

Article 20. Le prix statistique du coton-graine ou de la fibreest celui qui permet d'équilibrer le compte prévi-sionnel de pertes et profits; par définition, il cor-respond au prix maximum que la CFDT proposerait pourassurer la rentabilité de l'opération, si elle étaitchargée de fixer ce prix.

Article 21. La CFDT réinvestit la part de ses bénéfices néces-saire pour renforcer ses avoirs industriels; ellepeut utiliser ces avoirs pour liquider les dettesdécoulant du partage des pertes de la Participation.

XIX. Formation professionnelle

Article 22. La CFDT forme du personnel dahoméen pour remplacerle personnel étranger.

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ANNEXE 15

Page 9

XV. Imposition

Article 23. La Participation est exonérée de tous imp6ts et

taxes et le gouvernement étend au personnel de laCFDT tous les avantages fiscaux dont bénéficie le

personnel de l'assistance technique française.

XVI. Arbitrage

Article 24. Les différends sont soumis au Centre international

pour le règlement des différends relatifs aux in-vestissements.

XVII. Date d'entrée en vigueur et durée

Article 25. Le présent accord entre en vigueur le ler octobre

1971 à condition que l'accord du 11 mai 1967 entrele goùvernement, la CCCE et la CFDT concernant la

gestion de l'usine d'égrenage de Parakou et les obli-

gations de remboursement du prêt y afférent soit

modifié.

Article 26. L'accord remplace celui du 17 janvier 1967, mais laCFDT et le FAS arrêtent leurs comptes pour 1970/71sur la base du barème des prix appliqué en 1970/71.

Article 27. L'accord a une durée de validité de cinq ans à daterde son entrée en vigueur.

XVIII. Mandat

Article 28. Aux termes d'un mandat séparé lié à l'accord de

Participation, la CFDT est autorisée à agir au nom

du gouvernement pour toutes les questions concernant

les activités exercées dans le cadre de l'accord deParticipation.

Article 29. Cet Article contient le texte de ce Mandat tel qu'il

est résumé au paragraphe 5.

12 novembre 19,1

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

PROJECTIONS RELATIVES AUX AVANTAGES ET PARTAGE DES BENEFICES TIRES DES EXPORTATIONS DE COTON(en milliers de francs CFA)

Campagne 1971-1972Année civile 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 etc.

Exercice comptable ler oct.--------- 30 sept.

RECETTES BRUTES

Ventes de fibre 2.574.767 3.000.857 3.480. 5U 3.752.299 3.7 6.257 3.76.257 3.756.257 3.756.257 3.756.257Ventes de graines 590.010 736.820 897.480 986.120 9$6.20 6.120 986.fL20 986.120 986.120

Total recettes brutes 3.164.777 3.737.677 4.377.991 4.738.419 4.T42.377 4.742.377 4.742.377 4.742.377 4.742.377

DEPENSES

Achats de coton graine 1.325.910 1.657.372 1.991.233 2.230.458 2.230.500 2.230.500 2.230.500 2.230.500 2.230.500Commercialisation primaire 152.093 196.961 244.273 283.587 288.855 294.926 301.178 337.608 314-909Egrenage 200.538 255.820 3Ô1.8à0 333.156 339.528 360.177 374.550 389.613 405.420Commercialisation de la fibre 380.639 486.554 599.636 688.797 702.079 712.107 720.545 730.999 742.861Traitement des graines 3.071 3.910 4.628 5.084 5.340 5.600 5.890 6.180 6.490Commission CFDT sur ventes de fibre 51.495 60.017 69.610 75.046 75.125 75.12', 75.125 75.125 75.125

Total partiel I (fibre) 2.113.746 2.660.634 3 211.210 3.616.128 3.641.427 3.678.435 3.707.788 3.740.025 3.775-305

Coûts de commercialisation des gr 'nesCommission sur ventes de graine?!

Total partiel II (graine) 411.103 522,289 647.528 724.221 737.210 750.460 763.970 777.760 781.820

Total partiel I et II 2.524.849 3.182.923 3.858.738 4.340.349 4.378.637 4.428.895 4.471.758 4.517.785 4.557.125

AVANTAGES NETS

Part CFDT des bénéfices (20 %) 127.986 110.950 103.850 79.614 72.748 62.696 54.124 44.918 37.050Part Etat des bénéfices (80 5) 11.942 443.804 415.402 318.456 290.992 250.786 216.495 179.634 148.202

Total bénéfices 639.928 554.754 519.253 39b.070 363.740 313.482 270.619 224.592 185.252

_ 2 % de la valeur c.a.f.2/ 2.000 francs CFA par tonne

Tableau révisé: a) Volume des ventes de fibres obtenu avec un rendement ' l'égrenage de 59 %b) Coûts calculés sur la base du coût unitaire par tonne

20 janvier 1972

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ANNEXE 16Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Le marché du coton et son avenir

1. Plus de 80 pays produisent du coton en quantités variables. Letiers environ de la production mondiale est destiné à l'exportation sousforme de coton brut (fibre) et certains pays producteurs en exportent unvolume notable sous forme de textiles. Les plus importants producteurs sontles Etats-Unis, l'URSS et la Chine continentale, qui à eux trois assurentenviron la moitié de la production mondiale. Le reste provient essentiel-lement d'un grand nombre de pays à revenu peu élevé.

2. La part des Etats-Unis dans le commerce mondial est depuis long-temps en déclin, mais ce pays reste néanmoins le premier exportateur de co-ton brut avec 20 à 25 pour cent du marché ces dernières années. Les paysà économie centralisée assurent quant à eux 15 pour cent des exportationsmondiales et la plus grande part des 60 à 65 pour cent restants est le faitdes pays en voie de développement (cf. Tableau 1).

3. C'est dans les pays producteurs d'Afrique qu'apparait le plusnettement le rôle que joue le coton en tant que culture de rapport et d'ex-portation dans les économies en voie de développement. L'Afrique dans sonensemble n'assure que 10 pour cent de la production mondiale, mais le cotonest cultivé commercialement dans plus de 25 pays du continent, dont beaucoupont un revenu par habitant très faible et n'ont guère d'autres possibilitésde culLures. La vente du coton procure plus de 20 pour cent des recettesd'exportation à quatre de ces pays, de 10 à 20 pour cent à quatre autres,et de 5 à 10 pour cent à cinq autres encore. Réciproquement, parmi tous lespays du monde qui produisent du coton, un peu plus de la moitié de ceux quitirent de sa vente au moins 5 pour cent de leurs recettes d'exportationsont des pays de l' "Afrique en voie de développement".

4. Le coton est certes de loin la fibre dont la consommation mondiale(exprimée en poids) est la plus forte, et il le restera vraisemblablementdans l'avenir prévisible bien que son importance relative soit en déclin.Cependant, lorsqu'on considère son essor passé, les besoins des pays produc-teurs à faible revenu ou les espoirs qu'ils fondent sur elle, la demande decoton n'évolue guère dans un sens prometteur. La tendance manifestée parles cours traduit bien cette situation.

5. D'ici au milieu de la décennie, les cours mondiaux vont probable-ment diminuer de 10 à 15 pour cent par rapport à leur niveau actuel. Pourle "Strict [liddling" mexicain de 1-1 et 1/16, classe représentative du cotondit "à fibres mi-longues" dont est normalement constituée plus de 60 pour

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ANNEXE 16Page 2

cent de la production mondiale, les cours devraient décliner d'un prix moyen

de 29,5 cents EU la livre, c.a.f. Liverpool en 1969 et 1970, à 26 cents EU

à monnaie constante en 1975. 1/

6. Cette croyance à un fléchissement des cours à moyen terme découle

de la conjonction d'un certain nombre de circonstances: a) les cours élevés

du moment sont temporaires et traduisent simplement des décalages entre

l'offre et la demande à la fin d'un cycle de stockage (décroissant); b) la

concurrence soutenue que se livrent une soixantaine de pays exportateurs,

dont bon nombre sont fortement tributaires de leurs exportations de coton,

sur un marché qui est par nature lent à se développer; c) la disparition,

dans les mesures que les Etats-Unis se proposent de prendre en matière de

soutien des prix et de prix à l'exportation, des éléments qui, d'une part,avaient fait de ce pays un fournisseur secondaire du marché mondial et, d'au-

tre part, y avaient abouti à l'accumulation périodique de stocks; et d) lespressions exercées sur le coton par les fibres concurrentes, Ëacteur qui

joue désormais un rôle majeur dans la politique des prix des Etats-Unis.

7. Pendant la moitié au moins des années de l'après-guerre, ce ne

sont pas les mécanismes du marché qui ont déterminé avant tout les cours

internationaux du coton. En particulier, chaque fois que la production a

dépassé la consommation mondiale, ce qui fut le cas de 1l campagnes coton-

nières sur 22 entre 1948/49 et 1969/70, les prix effectifs des Etats-Unis

à l'exportation, formés en fonction du taux des avances aux planteurs et

des ajustements correspondant aux intérêts, aux frais de transport, aux sub-

ventions à l'exportation (supprimées depuis), etc., constituaient les prix

planchers mondiaux. Ces prix découlaient de la politique des Etats-Unis,

plus grand consommateur, producteur et exportateur mondial de coton, qui

consistait, en application des lois alors en vigueur, à ne pas exporter lors-

que les cours étaient inférieurs à un prix donné et à accumuler des stocks

à ce prix; or, la plupart du temps, ce prix était supérieur à celui qui se

serait formé au point d'équilibre théorique correspondant à l'ajustement de

l'offre et de la demande sur le marché. 2/ Pendant la majeure partie de

cette période, les cours mondiaux onten fait décliné (d'environ un tiers en

termes réels entre 1953 et 1967), cela par étapes en suivant les ajustements

successifs, vais retardés,des prix des Etats-Unis à l'exportation. Ces der-

1/ Aux fins du présent rapport, les prix exprimés en dollars ont été dimi-

nués par application de l'indice des prix de gros aux Etats-Unis, soit

1970 = 100.

2/ Les mécanismes liant les cours mondiaux du coton et la politique des prixintérieurs et des prix à l'exportation appliquée par les Etats-Unis sont

expliqués en détail dans l'étude intitulée: "Cotton: Past Trends and

Outlook", du 12 mai 1969, pages 16-17, et dans le document intitulé:"Recent Developments Affecting Cotton", Commodity Note No 55, du 17

novembre, pages 4-5.

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ANNEXE 16Page 3

niers, à leur tour, ont engendré des cycles de variation des stocks se ré-pétant tous les six à huit ans.

8. La situation mondiale du coton est aujourd'hui totalement diffé-rente à plusieurs égards de ce qu'elle a été la plupart du temps dans lepassé, en particulier il y a quatre ou cinq ans. La différence la plusmarquante tient peut-être à la situation des stocks. Au début de la cam-pagne de 1966 (août), les stocks mondiaux de coton avaient atteint unmaximum de 30,8 millions de balles (une balle contient 478 livres de coton),soit l'équivalent de 7,2 mois de consommation mondiale, et une quantitédisproportionnée de ce coton - 56,4 pour cent - était détenue par les seulsEtats-Unis. Actuellement, les excédents ont disparu: en août 1970 (fin dela campagne 1969/70), les stocks mondiaux étaient en effet de 21,6 millionsde balles - soit l'équivalent de 4,8 mois de consommation mondiale - niveaujugé "minimal ou trop bas", en particulier par les pays consommateurs. Larépartition des stocks s'est, elle aussi, modifiée profondément: en août1970, les Etats-Unis détenaient 27 pour cent des stocks mondiaux (contre 55pour cent en ao!ût 1966), les pays à économie centralisée, 14 pour cent (11,4pour cent en 1966) et le reste du monde, 59 pour cent (33,6 pour cent en 1966).Ces modifications s'étant répercutées sur l'équilibre de l'offre et de la de-mande, le cours à Liverpool du Strict Middling mexicain de 1-1 et 1/14 quiétait de 28,1 cents la livre en aoÛt 1966, est passé à 31 cents la livre enaoût 1970 et a oscillé en moyenne autour de 33,8 cents le premier semestrede 1971.

9. Néanmoins, l'écoulement rapide des stocks excédentaires (quantitésen excédent des stocks industriels et commerciaux normaux) et le redressementdes cours ont résulté non pas de la reprise de la demande mais plutôt deréductions considérables de la production, en 1966/67 et 1967/68 particu-lièrement. En outre, la fermeté des cours du coton a coïncidé avec un flé-chissement brutal de ceux des fibres synthétiques qui, conjugué à d'autresfacteurs tels que la vogue des mélanges de fibres de polyester et coton,a limité l'accroissement annuel de la consommation mondiale de coton à 0,7pour cent par an seulement depuis 1966/67, au lieu des 2 pour cent enregis-trés au cours des dix années précédentes. Comparée à la consommation mondialede fibres textiles, exprimée en équivalent coton 1/, la consommation de cotonest passée de 53,8 pour cent pendant l'année civile 1967 à 47,1 pour cent en1969, chiffres qui traduisent une accélération du recul du coton sur le mar-ché, amorcé de longue date au profit des fibres artificielles.

1/ Un volume donné de fibres artificielles tend à déplacer un volume plusimportant de coton, les premières étant plus légères et laissant moinsde déchets, d'où la.nécessité de convertir en "équivalent coton" leschiffres exprimant la consommation de ces fibres, pour mesurer exacte-ment le terrain perdu par le coton.

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10. Il est incontestable que la stagnation récente de la demande mon-diale de coton est imputable en partie à des facteurs conjoncturels ou inhea-bituels (comme la récession, maintenant résorbée, qui a touchê le secteurdes textiles de plusieurs pays industrialisés et le marasme économique auxEtats-Unis, la résorption de la demande additionnelle liée à la guerre duVietnam et la coincidence dans le temps des mouvements divergents des coursdu coton et des fibres synthétiques). Néanmoins, il y a tout lieu de penserégalement qu'en l'absence d'un réalignement des cours à un niveau inférieur,la tendance chronique de la production à dépasser la consommation persistera.L'insuffisance de la production mondiale enregistrée ces dernières annéesest due en grande partie, sinon en totalité, à des réductions volontairesmassives des superficies cultivées aux Etats-Unis, conjuguées aux faiblesrendements enregistrés en 1967/68 et 1969/70 particulièrement, dans plusieursgrands pays producteurs., dont les Etats-Unis. 1/ Les clauses relatives aucoton incorporées aux nouvelles lois agricoles votées aux Etats-Unis pourla période 1971/72-1973/74 sont de nature à relever la production de ce paysjusqu'à un niveau plus proche de la normale tout en rendant le coton américainplus compétitif et visant par là à la fois à combattre le remplacement ducoton par les fibres synthétiques et à prévenir l'accumulation de stocksexcédentaires. C'est dans ce but notamment que le taux des avances auxplanteurs sera fixé chaque année à 90 pour cent de la moyenne des cours mon-diaux des deux campagnes précédentes. Les cours mondiaux se rapprocherontdonc progressivement dans les années à venir des prix détrminés par lesmécanismes du marché, et l'offre tendra à 8tre beaucoup moins pléthorique,ce qui, eu égard au problème du remplacement, peut 8tre considéré comme unesaine évolution.

11. Les projections de prix indiquées plus haut tiennent compte decette évaluation de la conjoncture et tablent plus précisément sur les hypo-thèses et considérations empiriques exposées ci-après.

12. La croissance de la demande mondiale de fibres textiles (à savoirle coton, la laine et les fibres artificielles) a été projetée au taux de3,5 pour cent par an au cours des cinq ou six prochaines années, soit à peu prèsle même que celui enregistré pendant les 15 années passées, ce qui impliqueun accroissement de la consommation par habitant d'environ 1,8 pour centpar an. Ces prévisions découlent de l'hypothèse, fondée sur des constata-tions empiriques, selon laquelle, à une augmentation de 10 pour cent de l'in-dice de la production manufacturière mondiale, sera associé, grosso modo,un accroissement de près de 7 pour cent de la demande de fibres textiles.Il n'est pas possible d'effectuer les projections de la demande de cotonavec la même précision ou la mîme sûreté que celles de la demande globale defibres textiles, cela pour plusieurs raisons, notamment l'insuffisance desstatistiques sur la consommation et la substitution des fibres, ventilées

1/ Les événements survenus au cours de cette période et leurs conséquencessont étudiés plus en détail dans: "Cotton: Currenw; Situation, MajorIssues and Recent International Discussions", docuùent de travail No 48du Département des études économiques, en date du 5 septembre 1969.

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d'après l'utilisation finale. Il est supposé toutefois que la consommationde coton augmentera beaucoup plus lentement, à savoir à un rythme comprisentre 1 et 1,6 pour cent par an. Les résultats de projections effectuéesen utilisant plusieurs méthodes différentes (calcul de la consommation decoton par déduction, à partir de l'évaluation du potentiel de croissance desautres éléments du groupe des fibres textiles, utilisation de l'élasticitédes demandes par rapport au revenu, extrapolation de différentes tendances,essais d'évaluation des élasticités de substitution, regroupement de prévi-sions nationales établies indépendamment les unes des autres, etc.) se si-tuent tous dans cette fourchette. Dans le meilleur des cas, la demandede coton pourrait augmenter à un taux approchant celui de la croissancedémographique mondiale, mais cela uniquement si les cours s'abaissaientsensiblement et/ou si les efforts de recherche et de promotion commercialeétaient couronnés de succès. De toute façon, la demande s'exprimant dansun tel climat, on ne saurait guère s'attendre à une croissance substantielledes exportations, mais les pays exportateurs dont les possibilités et lesperspectives d'accroissement de production sont inégales bénéficieront vrai-semblablement à des degrés divers de la croissance modérée que l'on peutescompter.

13. Depuis quelques années, plusieurs pays producteurs font preuved'une grande prudence lorsqu'il s'agit d'accroitre leur production coton-nière, mais les informations dont on dispose sur les plans ou les intentionsdes gouvernements donnent néanmoins à penser que si les cours ne fléchissentpas, l'offre mondiale pourrait dépasser la demande d'au moins 6 à 8 pour centau milieu de la décennie. 1/ Toutefois, sur le marché relativement plus li-bre et plus concurrentiel qui se dessine à l'horizon, et s'agissant d'uneculture annuelle comme le coton, il est peu probable que les pays producteursse mettront à produire "pour les stocks"; on peut plutSt penser que la de-mande,.la production et les cours évolueront rapidement vers des niveauxd'équilibre à long terme.

14. L'élasticité de la demande par rapport aux prix du coton est del'ordre de -0,2 à -0,4 seulement (plus faible lorsque les cours sont enbaisse que lorsqu'ils sont en hausse); ce trait indique à lui seul qu'ilfaudra une chute très nette des prix pour désengorger le marché. Toutefois,il se confirme que, dans de nombreux pays, l'élasticité par rapport à l'offreest supérieure et en augmentation: elle tend vers un niveau auquel, à l'ave-nir, la croissance de l'offre sera exposée à un ralentissement sensible encas de fléchissement des cours. En outre, il se peut que les Etats-Unisveillent dans l'application de leur politique cotonnière pendant la périodedes projections (qui va au-delà de la durée d'application de la nouvellelégislation) à éviter une chute trop brutale des cours, sans pour autants'engager à soutenir les cours mondiaux.

1/ Pour plus de détails sur ce point, voir document de travail No 48,pages 13 à 16.

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15. Les calculs et les appréciations des services de la Banque laissentpenser que si la demande, l'offre et les prix s'équilibrent aux niveaux pro-jetés vers le milieu de la décennie, les exportations mondiales de coton brut

augmeateront grosso modo au rythme de un pour cent par an entre 1965-67 et

1975, même si les exportations des pays en voie de développement croissentdeux fois plus vite. Ainsi, les exportations des Etats-Unis seraient infé-rieures de 5 à 6 pour cent à ce qu'elles étaient pendant la période de réfé-rence, mais supérieures de 30 pour cent au faible niveau auquel elles étaienttombées en 1968/69. En outre, bien que les seuls bénéficiaires de la chutespectaculaire accusée par les exportations des Etats-Unis en 1968/69 aientété deux ou trois grands pays producteurs, on estime qu'à long terme, la crois-sance des exportations devrait être répartie plus équitablement entre d'autrespays.

16. Toutefois, les pays en voie de développement verront encore leursexportations progresser diversement suivant, entre autres choses, l'étenduedes terres cultivables, l'évolution des rendements, la qualité et les carac-téristiques commerciales du coton produit, la consommation intérieure etl'état de la balance commerciale des textiles de coton dans ces pays. Depetits pays africains n'ayant que très peu d'autres possibilités de produc-tion s'efforceront probablement d'exporter davantage et ils y parviendront.Cette évolution, tout comme d'autres changements secondaires de la structuredu marché, ne peut toutefois pas être jugée en fonction de critères unifor-mes. Ces pays diffèrent non seulement par les traits énumérés plus haut,mais encore suivant les autres cultures qu'ils peuvent pratiquer et lesmécanismes du marché auxquels ils sont sensibles. Il est donc difficile dedéfinir des stratégies uniformes d'expansion pour les pays producteurs decoton ou de compter qu'ils adopteront tous la même.

17. Le panorama qui vient d'être présenté ne vaut que dans la mesureoù-aucun accord international ne sera conclu sur le coton et aucune innova-tion majeure ne viendra transformer la technique des fibres artificiellesmais où la culture du coton bénéficiera des vastes programmes de rechercheet de promotion que l'Institut international du coton et les milieux coton-niers des Etats-Unis sont actuellement en train d'élaborer. 1/ Les dépensesenvisagées sont sans commune mesure avec celles engagées actuellementdans le même but par les fabricants de fibres artificielles, néanmoins, cesprogrammes sont le signe d'une nette rupture avec l'attitude généralementpassive des pays producteurs de coton et ils auront probablement une inci-dence positive sur la demande.

1/ Voir dans le document de travail No 48 les arguments avancés à l'appuide certaines de ces hypothèses.

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Tableau 1: TENDANCES RECENTES DE .'ECONOMTE MONDIALE DU COTON

(millions de balles)

MoyenneCmpagne débutant 1958/59-

le 1er août 1962/63 1963/64 1964/65 1965/66 1966/67 1967/68 1968/69 1969/70

ConsommationEtats-Unis 8,7 8,6 9,2 9,5 9,5 9,0 8,2 8,0Europe occidentile 7,5 7,4 7,2 7,3 7,1 .6,7 6,7 6,8Japon 3,0 3,2 3,4 3,2 3,3 3,t4 3,5 3,,4Divers (sauf p.e.c.) 12,1 13,8 14,5 14,6 15,1 15,9 16,3 17,2Pays à écon. centralisée 15,1 14,7 15,8 16,3 17,3 17,9 18,1 18,2

46,14 47,7 50,1 50,9 52,3 52,7 52,8 53,5

ProductionEtats-Unis 14,0 15,3 15,2 114,9 9,9 7,2 11,o 10,0nivers (sauf p.e.c.) 19,0 22,2 23,0 23,7 22,8 24,0 26,3 25,9Pays a écon. ccntralisée 13,5 12,9 13,9 14,8 16,2 16,6 16,4 16,0

Monde 46,5 50,t4 52,1 53,14 48,9 47,8 53,7 51,9Superficie (millions d'acres)

Etats-Unis 114,7 14,2 14,1 13,6 9,6 8,0 10,2 11,1>ivers (sauf p.r.c.) 46,9 49,8 50,7 50,1 49,0 50,2 52,0 51,3Pays à écon. centralisée 18,2 16,7 17,3 17,8 18,3 18,8 18,6 18,8

Monde 79,8 80,7 82,1 81,5 76,9 76,6 79,5 81,2Re'ndementl./ (livres/aere)

Etats-Unis 453,6 517 517 527 480 447 516 435!ivers (sau p..".) 193,6 214 217 223 221 228 233 241Pays à écon. centra]isée 351,7 369 384 399 421 423 421 406 C

Nonde 279,8 299 303 313 302 300 322 306Exportations

Etats-inis 5,0 5,7 4,1 2,9 4,7 4,2 2,7 2,8'r' (cauf p.C.C.) 9,0 10,4 10,6 11,6 10,7 10,3 11,6 12,,4

P i écon. talisse~ 1,8 1,8 2,1 2,4 2,5 2,6 2,6 2,315,8 17,9 16,8 16,9 17,9 17,1 16,9 17,5

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-'12 -

Tnaia I1: (Suite)

MoyenneCampigne débutant 1954!5-~

le ler aofit 1962/63 1963/6h 1964165 1965/66 1966/67 1967/68 1968/69 1969/701,

InportationsJapon 3,1 3,2 3,4 3,1. 3,6 3,5 3,1 3,5Europe occidentale 7,0 7,2 6,5 6,8 6,8 6,5 6,5 6,1Divers (sauf p.e.c.) 2,8 3,3 3,3 3,4 3,8 3,9 3,6 4,1Pays e écen. centralisée 3,3 4,0 4,3 4,2 4,0 3,9 4,0 4,4

Monde 16,2 17,7 17,5 17,5 18,2 17,8 17,2 18,1

Stocksl/Etats-Unis 8,0 11,2 12,4 14,3 16,9 12,5 6,4 6,51/Autres pays erportnteurs nets 3,7 3,8 3,8 4,2 4,5 4,7 5,3 6,92/Autres pays import. nets (sauf p.c.c.) 5,9 5,8 6,8 6,2 5,8 6,3 6,9 6, Q/Pays 1 écen. r.entra1ls8p 3,1 2,5 3,0 3,3 3,5 3,7 3,6 6,2/

'onde 20,7 23,3 26,0 28,0 30,7 27,2 22,2 23,0j/

rlays à économie centraliséeExport. å destination de 1,7 2,5 2,5 2,5 2,2 1,9 2,1 2,7Importations en provenance de 0,3 0,2 0,3 0,6 0,8 1,0 0,8 0,7E:port. nettes à destination de 1,4 2,3 2,2 1,9 1,4 0,9 1,3 2,0

1 L's rendeiet ndirxs piv,-nt etrQ léèrr'er différents des renderrnts calculis en divIq,nt la production par¯ n superfice rfvne les chii,ffreq nyant :té arrondis.

2! L., ler aoit de 1 prri-re cpagne.

3! Au ler aolt 1979, les Rtoeks s ont estim9s eommu sult (en mi1ion de billes): Etats-Unis, 5,8; autres paysexportateårs nets,6,8; payn i:rportateur cs, S,1; pays ± éconz.::iu centralisé, 2,9; total mondial,21,6.

Y, d: nde et cariaisffne a ::cr.

e: L ttau. ::aiau:-: as corr: pndn gas a 3c:,:are:::hat Th lau. cau deo G15mcats, le~s chilffres ayanlt

Sourzc: GX:.:i,e causultaitif !.ntc.rnational du coon divecrs auro: de Cotto- Wrld Strtistics.

r-j

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Tableau 2: EVOLUTION RECENTE DES COURS MONDIAUX DU COTON:COTATIONS C.A.F. LIVERPOOL

(cents EU la livre)

Origine Qualité 1965/66 1966/67 1967/68 1968/69 1969/70

Etats-Unis Orleans/Texas Ml" 26,1 25,1 27,5 26,6 26,3Etats-Unis Memphis SM 1 - 1/16" 29,3 28,7 33,8 30,4 29,2Etats-Unis California SM 1 - 3/32" 33,À n.a. .39,81/ 33,9 . 31,3Mexique SM 1 - 1/16" 28,3 29,31'. 31,9 28,9 29,3Brésil Sao Paulo Type 5, 1-1/32" 25,01/ 24,8 27,81/ 24,61/ 24,71/

Pakistan 2/ 289 F. Punjab S.G. 28,0 26,0 26,3 26,11/ 27,8Pakistan 2/ N.T. Sind R.G. 25,9 24,0 25,6 25,61/ 27,8Syrie SM 1 - 1/16" n.a. 28,2 32,2 30,6 28,4Iran SM 1 - 1/16" 28,11/ 29,0 32,0/ 30,11/ 282Nicaragua SM 1 - 1/16" 27,1 27,6 30,4 27,L/ 27,3

Grèce SM 1 - 1/16" 29,11/ 28,91/ 31,4 31,4 28,4Ouganda 2/ B.P. 52 31,9 32,0 36,7 36,0 31,2U.R.S.S. SM 1 - 1/16" 29,0 30,0 33,2 30,4 30,7Inde Bengal Desi Choice 25,9 21,8 24,11/ 26,6 27,4Pérou Tanguis Type 5 34,0 39,0 37,9 32,6 32,9

Pérou Prima No 1, 1 - 9/16" 41,21/ 43,9 47,71/ 48,1 48,01/Soudan 2/ G 5 L 38,9 33,9 35,2 37,7 38,7Soudan 2/ G 5 S 43,8 38,2 40,71/ 44,3 44,R.A.E. Dendera F.G. 39,6 40,4 44,7 49,3 49,3R.A.E. Menonfi F.G. 49,8 51,3 55,8 62,5 63,2

l/ Moyennes sur moins de 12 mois.

2/ A compter de 1967/68, transport via le Cap.

Source: Comité consultatif international du coton - divers numéros de Cotton-Worid Statistics.

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ANNEXE 17

Page 1

DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

Calcul du taux de rentabilité économique

1. Le Tableau 1 indique le taux de rentabilité économique de l'inves-tissement effectué dans le cadre du projet. Le seul avantage pris en compteest la valeur du supplément de production obtenu grIce au projet.

Avantages

2. Total des avantages nets que les producteurs tireront de la cul-ture du coton: Le Tableau 2 imdique le supplément estimatif de productionde coton graine que procurera le projet. L'estimation se fonde sur les hy-pothèses de rendement figurant au Tableau 2 de l'Annexe 7.

3. Les prix à la production du coton graine seraient les suivants(en francs CFA le kg):

Moyenne lère qualité (98 %) Qualits inférieures (2 %)

Nord Borgou 32,38 32,50 26,50Sud Borgou 33,38 33,50 27,50Zou 34,61 34,75 27,50Ouémé 35,64 35,80 28,00

4. Excédent provenant de l'égrenage, de la commercialisation et del'exportation du supplément de production:

a) CoÛts de l'égrenage: Les coûts de l'égrenage et de l'exportationsont indiqués au Tableau 3.

b) Prix à l'exportation: Les prix à l'exportation de la fibre ta-blent sur les projections établies par le Département des étudeséconomiques de la Banque. Les projections sont exprimées en priconstants 1971 et tiennent compte de l'allongement de la fibreque l'on prévoit d'obtenir grace au projet. Les cours c.a.f.Europe seraient de 30 cente EU/livre en 1971/72, 28 cents EU/livreen 1972/73, 27 cents en 1973/74 et 26 cents par la suite (cf.Tableau 4). Il a été supposé que le prix constant du coton graineserait de 108 dollars la tonne c.a.f. Japon.

Coûts

5. Les coûts sont calculés à partir des estimations indiquées àl'Annexe 5, elles-mêmes établies à l'aide des ventilations de coûts de laCFDT pour la campagne 1970/71. Les coÙts comprennent les provisions pour

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ANNEXE 17Page 2

dépassement des quantités énoncées au paragraphe 5.01 du rapport principalmais ne tiennent pas compte des provisions pour hausses de prix ni des taxesidentifiables.

6. Coût de la vulgarisation agricole - Le coût de la vulgarisationest indiqué à l'Annexe 5, Tableau 6. Tous les coûts de la vulgarisation autitre de la culture du coton entreprise dans le cadre du projet sont pris encompte en totalité dans le calcul du taux de rentabilité. Les impôts directsfrappant les dépenses (21 pour cent pour la construction, 16 pour cent pourle mobilier et le matériel de bureau, 5 pour cent pour les achats de véhicu-les, les loyers et les services publics, 15 pour cent sur les dépenses d'ex-ploitation des véhicules) ont été déduits.

7. Coût des facteurs de production agricoles - Le coût total nonsubventionné des facteurs de production et du matériel agricoles est indiquéà l'Annexe 5, Tableau 5. Seule la fraction attribuable au supplément deproduction est prise en compte dans le calcul du taux de rentabilité.

8. Coût de la construction des nouvelles usines d'égrenage - Le coûttotal des deux usines de Glazoué et Banikoara a été pris en compte. LeTableau 7 de l'Annexe 5 donne davantage de détails. Les coûts de l'agrandis-sement des usines de Savalou et de Kandi, qui n'est pas financé dans le ca-dre du projet mais sera entrepris par la CFDT, ont été estimés à 70 millionset 200 millions de francs CFA respectivement et assimilés à des coûts duprojet.

9. Coût de la réfection des routes de desserte - Voir les détails àl'Annexe 5, Tableau 8,et à l'Annexe 8.

10. Dépenses au titre de la recherche - Ces dépenses comprennent l'en-semble des traitements du personnel et des frais de fonctionnement découlantdes activités de l'IRCT, l'IRAT et l'IRHO au titre du projet (cf. Annexe 5,Tableau 9).

11. Coûts de la main-d'oeuvre - Aucun coût économique n'a été attribuéà la main-d'oeuvre étant donné le ch8mage généralisé que connaÎt le Dahomey,l'absence d'autres possibilités d'emploi et la présence d'une main-d'oeuvrefamiliale permettant de satisfaire les besoins en main-d'oeuvre sans recou-rir à l'emploi de main-d'oeuvre rémunérée.

Vie utile du projet

12. Il est supposé que la vie utile du projet sera 10 années, ce quicorrespond à environ la moitié de la valeur estimative du principal inves-tLtsement en capital, à savoir les nouvelles usines d'égrenage.

Taux de rentabilité économique

13. Le taux de rentabilité économique d'un projet ayant une vie utilede 10 ans atteint 34 pour cent. A supposer que les avantages soient infé-rieurs de 10 pour cent à la suite d'une baisse des rendements ou d'un rep!.

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ANNEXE 17Page 3

des cours ou des deux circonstances conjuguées, le taux de rentabilitCs'établirait à 19 pour cent.

Le tableau récapitulatif du taux de rentabilité pour différentes valeur descoûts et des avantages est indiqué ci-après:

EstimationsTaux de rentabilité économique Conts à Avantages à

34,6 100 % 100 %19,2 100 % 90 %5,9 110 % 90 %

12 novembre 1971

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DAHOMEY

PROJET ZOU-BORGOU

TAUX DE RENTABILITE ECONZOMQUE

Année d'exécution du projet 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-20Année civile 1971 1972 1975 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980-1990

Avantages___ __

Avantages nets pour les planteursL/ 298,8 523,3 821,5 1025,1 1.025,1 1.025,1 1.025,1 1.025,1 1.025,1 1.025,1Excédent à l'égrenage?] - 156,6 187,4 225,2 195,4 179,6 156,5 137,0 114,6 98,2

Total des avantages 298,8 679,9 1.008,9 1.250,3 1.220,5 1.204,7 1.181,6 1.162,1 1.139,7 1.123,3

Coûts du projet

Sans les facteurs de production agricole supplémentair% 354,7 932,0 702,6 517,2 - - . - .-Moins: ImpSts sur les dépenses afférentes au projet 3,1 46,8 31,0 29,3 - - - - - -

Provision pour hausse des prix ,4 48,3 >6ç,4 73,0 - -

Total partiel 3,5 ~95,1 91,4 93,3 - - - - - -

Coût total du projet 351,2 836,9 611,2 423,9 - - - -

Coûts supplémentaires

Vulgarisation agricole - - - - 355,7 360,7 366,6 379,6 357,1 374,8Facteurs de production agricole non subventionnés 123,0 207,9 345,9 386,2 395,8 391,0 419,7 438,0 434,4 435,9Egrenage (CFDT) 70,0 220,0 - - - - - - - -Entretien des routes de desserte 4,2 8,4 12,5 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9 16,9

193,0 432,1 324,3 298,7 768,4 768,6 803,2 834,5 808,4 827,6

Moins: Imp8ts directs 4,9 14,1 0,2 0,3 7,4 5,7 3,9 3,0 3,0 3,0Provision pour hausse des prix - 10,8 1,6 2,3 53,3 49,7 40,1 35,9 37,5 42,9

Total partiel 4,9 24,9 1, 2,6 60,7 55,4 44,0 38, 4o,5 45,9

Total des coûts supplémentairesv 188,1 407,2 322,5 396,1 707,7 713,2 759,2 795,6 767,9 781,7

Total des coûts économiques 539,3 l.244,1 933,7 820,0 707,7 713,2 759,2 795,6 767,9 781,7

Total des avantages nets (240,5) (564,2) 75,2 430,3 512,8 491,5 422,4 366,5 369,8 341,6

Total des avantages (réduiis de 10 %) 268,9 611,9 908,0 1.125,3 .098,4 1.084,2 1.063,4 1.045,9 1025,7 1.011,0

Total des avantages nets (réduits de 10 %) (270,4) (632,2) (25,7)' 305,3 390,7 371,0 304,2 250,3 257,8 229,3

Total des coûts économiques (majorés de 10 %) 593,2 1.368,5 1.027,1 902,0 778,5 784,5 835,1 875,2 844,7 859,9

Total des avantages nets (avantages réduits de 10 % -coûts majorés de 10 %) (324,3) (756,6) (119,1) 223,3 319,9 299,7 228,3 170,7 181,0 151,1

Divers taux de rentabilité économiqueAvantages 100r 90% 90

l Prix constants b la production, appliqués b la sortie de l'exploitation. Coûts 100% 100% 110%

2fY compris commercialisation et exportation du supplément de production (cf. Annexe 17, Tableau 2). 10 ans 34,67 19,20 5,9620 ans 37,40 23,86 13,00

5/ Sans les biens de production, les impôts directs et les provisions pour hausse de prix.

1/ Sans les impôts directs et les provisions pour hausse de prix.

18 janvier 1972

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PROJET ZOU-BORGOU

EXCEDENT DEGAGE A L'EGRENAGE, A LA COMMERCIALISATION ET A L'EXPORTATION DU SUPPLEMENT DE PRODUCTION

(en miliMons de francs CFA)

Année d'exécution du projet 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Coton semé en: 1970 1971 1972 1975 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 et ensuite

Production totale de coton graineles planteurs participant au projetaevant être égrenée l'année suivante (tonnes) 25.130 34.0ý0 40.730 49.610 55.690 55.690 55.690 55.690 55.690 55.690 55.690

Production supplémentaire (tonnes) - 8.900 15,600 24.480 30.560 30.560 30.560 30.560 30.560 30.560 30.560

Iroduction supplémentaire en pourcentage 26,15% 38,30% 49,34% 54,88% 54,88% 54,88% 54,88% 54,88% 54,88% 54,88%,e la production totale du projet

bccédent total dégagé de l' égrenage, de.a commercialisation et de l'exportations coton fibre et du coton graine 558,0 463,4 439,3 388,o 308,5 265,8 229,5 190,5 157,1 155,2

ipats perçus par l'Etat sur l'égrenage, 23,0.a commercialisation et l'exportation 40,8 25,9 17,2 18,0 18,7 19,3 20,2 18,4 21,8

Ixcédent dégagé de l'égrenage, de -la com-ercialisation et de l'exportation, imp8ts - 598,8 489,3 456,5 356,0 327,2 285,1 249,7 208,9 178,9 178,2.nclus

ccédent imputable au projet - 156,6 187,4 225,2 195,4 179,6 156,5 137,0 114,6 98,2 97,8

8 janvier 1972

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PROJET ZOU-BORGOU

CALCUL DU TAUX DE RENTABILITE ECONOMIQUE

Prix de vente, réels et projetés, du coton fibre et du cotongraine

Francs CFA/kg c.a.f. Liverpool graine de coton

f.o.b. Dahomey Dahomey 1 et 1/32 et US Middling 1 c.a.f. Japon

coton de 1 et 1/32 Aprbs

Année avant dévaluation dévaluation2/ FCFA/4g ets/livre $EU/tonne lonpue FCFA/tonne métriaue

1 167,6 28,296o l"q'o 76,85

1961 155,0 174,4 26,5 86,go1962 152,5 ra,6 28,2 77,861963 149,o 167,6 29,0 74,2o1964 145,5 163,7 27,9 71,011965 145,0 163,1 26,8 841871966 137,0 154,1 27,1 95,121967 138,5 155,8 26,1 94,101968 157,0 176,6 21-'l 84,5519ý;2/ 14o,5 158,0 25,5 77,731970 - 150,0 - 27,4 98'ý*/1971 - 169,0 29,7 (février) 109,00 (15 mars)

Projectionapr'esréévaluatioâ/ $EV/tonne métrique

-5/ 169,17 30 lo8 27.700972 l58,24_ý,

1973 146,747 157,89 28 108 27-7001974 i4c).894 152.26 27 108 27-7001975 135.(yj6 146.62 26 108 27.7001976 134-795 146.62 26 108 27-7001977 134-558 i46.6p e6 108 27-7001978 134-317 146.62 26 108 27-7001979 134.o7i 146.6e 26 108 27-7001980 133.82o 146.62 26 108, 27-700

I/ De 1960 h fin 1965: prix en janvier, Cameroun 1 et 1/32. Les chiffres se rapportant au Dahomey ne seraient pas représentatifsétant donné le faible volume des exportations (moins de 1.000 tonnes); 1966 'à fin 1971. prix janvier, Dahomey.

Dévaluation de 12,5 Pour cent du franc CFA,dao-Qt 1969 à décembre 1971.

3/ 1970 et 1971: cours moyens obtenus par la CFDT dans d'autres pays d'Afrique, Au Dahomey, 110CAD a repris en 1969 lacommercialisation de la graine de coton et obtenu des prix moyens inférieurs: 85 dollars en 1969/1970 et 97,52 dollars en

1970/1971.

Réý&valuation de 8,6 pour cent du franc CFA h compter de décembre 19

5/ CoÛt f.o.b. par rapport au coût c.a.f.: 10.925 francs CFA la tonne, majoré de 2 pour cent par an pour hausse des prix.

Source: CFDT

20 janvier 1971

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PROJEr ZOU--BORoOU

FLUX DE DEVISES INDUIT PAR LE PROJET(en millions de francs CFA)

1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981-90

Avantages en devises - 738 1.22h 1.867 2.264 2.264 2.264 2.264 2.264 2.264 2.26h

Colts en devises 326 1.000 941 1.049 1.050 1.045 1.070 1.093 1.069 1.099 1.108

Montant net desavantages en devises (326) (262) 283 818 1.214 1.229 1.194 1.171 1.195 1.165 1.156

Actualisé au tauxde 9 % 7.215 - 28,21 millions de dollars EU

Montant net du co1tten monnaie nationale 213 474 394 hh 460 453 446 443 h9 458 465

Actualisé au tauxde 9 % 4.258

TLau de change appliqué

Actualisé au tauxde 9 % 1 51 francs CFA pour un dollar EU

Taux de change officiel: 225,79 francs CFA pour un dollar EUTaux de change fictif possible: 360 francs CFA pour un dollar EU

20 janvier 1972

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PROJET ZOU-BORGOU

DEPENSES E RECETTES DE LIETAT

(en millions de francs CFA)

Année d'exécution 1 2 5 4 5 6 7 8 9 10

Année civile 1971 1972 1975 1974 1975 1976 1 1978 1 198

Emplois

Vulgarisation agricole 312,1 465,3 384,3 346,8 291,0 281,0 272,0 268,3 240,2 240,2

Crédit agricole supplémentaire - 540,6 129,4 66,5 - - - - - -

Subvention des engrais - - 52,5 99,1 41,9 51,1 16,3 26,1 36,2 46,6

Usines de traitement - 267,7 137,5 - - - - - -

Recherche 42,0 43,5 43,5 43,5 - - - - -

Amélioration des routes de desserte - 83,5 47,7 47,6 12,5 12,5 12,5 12,5 12,5 12,5

Etudes et enquêtes - - 15,0 - - - - - -

Imprévus 0,6 71,9 74,6 79,2 64,8 79,7 94,6 111,3 116,8 134,5

Service de la dette sur crédit IDA - 3,6 8,9 10,8 11,7 11,7 11,7 11,7 11,7 11,7

Total des dépenses 354,7 1.476,1 893,4 693,5 421,9 436,0 407,1 429,9 417,4 445,5

Ressources

A. Crédit de l'IDA - 983,2 398,3 171,2 - - .. -

Don du FAC 288,9 201,7 167,7 137,1 -- - - - -

Bénéfices nets sur ventes de riz?' - - 8,6 14,1 18,1 13,5 11,2 8,8 8,8 8.8

Total des recettes 288,9 1.184,9 574,6 322,4 18,1 13,5 u,2 8,8 8,8 8,8

Solde (déficit) (65,8) (291,2) (318,8) (371,1) (403,8) (422,5) (395,9) (421,1) (408,6) (436,7)

B. Part des bénéfices de la participationrevenant I l'Etat/ - 51i,9 443,8 415,4 318,5 291,0 250,8 216,5 179,6 148,2

Prélèvements h l'exportation de la fibre et de la graine de coton - 53,0 66,1 79,8 88,9 89,0 89,0 89,0 89,0 89,0

Moins part du financement ci-dessus assuméepar l'Etat 65,8 291,2 318,8 371,1 403,8 422,5 395,9 421,1 408,6 436,7

Excédent net (déficit) 0,0 273,7 191,1 124,1 03,6 (42,5) (56,1) (115,6) (140,0) (199,5)

Excédent cumulatif - 273,7 464,8 588,9 592,5 550,0 493,9 378,3 238,3 38,8

C. Impfts sur les dépenses du projet, nettes du coûtde tous les services 3,1 46,8 31,0 20,3 21,2 22,0 22,9 23,8 24,7 25,7

1 En 1982, le service de la dette s'élèvera k quelque 27 millions de francs CFA et pourrait atteindre 55 millions de francs CFA en 1992.2 C'est la SONACO qui sera la principale bénéficiaire des recettes provenant du riz; elle les utilisera b financer une partie de la vulgarisation agricole.3 Voir Annexe 15, Tableau 1.

17 janvier 1972

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PROJET ZOU-BORGOU

RECET'UES FISCALES PROVENAIT DU PROJET

(en milliers de francs CFA)

1971 1972 1975 1974 1975 1976 1977 1978 1979 18

I. Imp8ts frappant les dépenses du projeti'

A) Impfts sur la vulgarisationagricole

Construction de logements et bureaux 950 16.220 2.990 - - - - - -mbilier, matériel 410 1.850 - - 480 480 480 480 480 480Achats de véhicules 910 910 1.000 440 760 760 760 760 760 760Loyers, services publics, etc. 860 1.010 1.130 1.14o 970 970 970 970 970 970Total partiel 3.130 19.990 5.120 1.580 2.210 2.210 2.210 2.210 2.210 2.210

B) Imp8ts sur la construction desusines d'égrenage - 19.480 10.700 - - - - - - -

C) Imp8ts sur le programme d'améliorationdes routes de desserte - 3.000 3.300 3.500 1.300 1.300 1.300 1.300 1.300 1.300

D) Imp8ts sur l'égrenage:

Energie - 3.535 4.621 5.852 6.905 7.251 7.613 7.995 8.391 8.811Entretien des machines - 4.778 6.244 7.907 9.327 9.793 10.283 10.796 11.334 11.902Entretien des batiments - 1.050 1.050 1.470 1.470 1.470 1.470 1.470 1.470 1.470

Total partiel - 9.363 11.915 15.229 17.702 18.514 19.366 20.261 21.195 22.183

Total A + B + C + D 3.130 46.833 31.035 20.309 21.212 22.024 22.876 23.771 21.705 25.693

II. Droits d'exportationÓ

Fibre - 38.050 47.515 57.148 63.980 64.047 64.047 64.047 64.047 64.047Graine - 14.910 18.620 22.680 24.920 24.920 24.920 24.920 24.920 24.920

Total - 52.96,o 66.135 79.828 88.900 88.967 88.967 88.967 88.967 88.967Total I Il 3.130 99.793 97.170 100.137 110.112 110.991 l1.843 112.738 113.672 114.660

1 Dépenses nettes du coût de tous les services.2f Prélèvements à l'exportation: 2500 francs CFA par tonne de fibre exportée et 700 francs CFA par tonne de graine exportée.

13 janvier 1972

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DAHOMEY

PROJET ZOU - BORGOU

ORGANIGRAMME DU PROJET

GOUVERNEMENT MINISTERE DESTRAVAUX PUBLICS

COMPTES-PROJET DU MINISTERE DUDEVELOPPEMENT RURAL ET DE LA COOPERATION

FONDS DE STABI-LISATION DESPRIX (FAS) CFDT CONSULTANTSPOUR

L'ETUDE DE JUSTIFICA-TION SUR LA DIVERSI-

FONDS COTON CONSEIL D'ADMINISTRATION FICATION__________________DE LA SONACO

COMITE PARITAIREDLASNC

PARTICIPATION:SOAOVUGRSTON

MANDAT DE GESTION RECHERCHE SONACO VULGARISATION)ET ASSOCIATION EN IRCT: COTON DIRECTION ET DIRECTION DES T.P.

RAT: CULTURES VRIESDIRECTEUR GENERAL DRCINDSTPPARTICIPATION R VIVRIERES - PROGRAMME D'AMELIO-

IRHO/IRAT: ARACHIDES DIRECTEUR GENERAL ADJOINT RATION ROUTIERE_____________________________________DIRECTEUR FINANCIER

ACHAT, EGRENAGE ET (CFDT)MULTIPLICATION

COMMERCIALISATION DE ET DISTRIBUTION DESLA PRODUCTION DE COTON L STRIBUTONSEMENCES DE COTONEN PROVENANCE DE: IRCT/CFDT- LA ZONE DU ZOU BORGOU

PROJET: SATEC CFDT

ZOUBORGOU

-OUEME- ATAKORA

FONDS RENOUVELABLE

COMMERCIALISATION DE DE CREDIT AGRICOLE

LA PRODUCTION DU MONO

8 SECTMEURS 8ETUR

GROUPEMENTS VILLAGEOIS

PARTICIPANTS AU PROJET Banque Mondiale-5742(R)

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REPUBLIQUE DU DAHOMEY

AGRICULTURE ET PRECIPITATIONSCATI

CTC

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REPUBLIQUE DU DAHOMEYPROGRAMME DE ROUTES DE DESSERTE CARTE 3

-,,MAL,

RIA.

MALANVILWEANA~auE

KANDI9.

5,

K,10

NAT$TING(3UKoupnde,

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DJOUGOU

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Abom zj.BOHICON

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1,71

Golle? do Guinsre

101.11e, en1relenU,, par OTP(proj., ntýei en routier)

Pr.?ramme de route, d. d"serte

SIEGE DE L'ADMINISTRATION DES ROUTES

QQartler ginéral

OdParteffient relevant du DTP

Sous-prifecture relevant du DTP

voles ferrées

Fleuves

4? ýO ko

SP igo Iýo 2 OK".

20- "Al 19711

L