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ÉCOLE D´ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DE NATUROPATHIE DU QUÉBEC
PHARMACOLOGIE
Travail de recherche
Olea europaea
(Feuille d´olivier)
Travail présenté à Ali Benhaddou Andaloussi, Ph.D
Par Lara Ventoso
Mars, 2013
2
Table des matières
INTRODUCTION ...................................................................................................... 3
FAMILLE ................................................................................................................... 4
ORIGINE ET HABITAT ............................................................................................ 4
BOTANIQUE ............................................................................................................. 4
UTILISATION HISTORIQUE .................................................................................. 6
COMPOSITION CHIMIQUE DES FEUILLES ....................................................... 7
PRINCIPALES PROPIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES .......................................... 8
PRINCIALES INDICATIONS CLINIQUES........................................................... 10
RECHERCHES SCIENTIFIQUES SUR L´ACTION HYPOTENSIVE ................. 11
PREPARATIONS ..................................................................................................... 14
POSOLOGIE ............................................................................................................ 14
CONTRE-INDICATIONS ....................................................................................... 15
EFFETS NON DÉSIRÉS .......................................................................................... 15
INTERACTIONS ..................................................................................................... 15
TOXICITÉ ................................................................................................................ 15
CONCLUSION ......................................................................................................... 16
BILIOGRAPHIE....................................................................................................... 17
ANEXXE .................................................................................................................. 20
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Olea europaea
Nom commun: Feuille d’olivier, extrait de feuille d’olivier
Nom botanique: Olea europaea folium
Famille: Oleaceae
INTRODUCTION
L´olivier est un arbre qui a accompagné le
développement de la civilisation méditerranéenne. On
en trouve la trace historique avant même la naissance
de l´écriture. On a retrouvé des rameaux d´olivier dans
des tombeaux égyptiens. Les Anciens Égyptiens
utilisaient la feuille d´olivier dans le processus de
momification des membres de la famille royale.
L´olivier est un des premiers arbres cultivés par
l´homme.
Égyptiens, Hébreux, Grecs, Romains et Arabes relatent dans leurs écrits la culture de
l´olivier et le rôle de l´huile comme aliment, cosmétique, parfumerie et combustible par
lampe à huile, sans oublier le travail artisanal de son bois. Mais aussi il était utilisé en
médecine. Elle constitue la base de la bonne santé des habitants de ces pays et représente le
fleuron de ce que l´on appelle maintenant le régime méditerranéen. Le nom scientifique de
l’arbre, Olea, vient d’un mot qui signifiait « huile » chez les Grecs de l’Antiquité.
L´Olivier a toujours symbolisé la Paix et la Sagesse. Selon la mythologie
grecque, la déesse Athéna planta elle-même un olivier sur l´Acropole, car
l´huile permettait d´entretenir la flamme des lampes, et la plante fut
consacrée à la déesse de l´intelligence créatrice. Pour les Grecs, l´olivier
représentait la force, la victoire et le succès. Ils en couronnaient les
athlètes à l´Olympie ainsi que les héros de guerre.
L´olivier a conservé sa force symbolique et le rameau d´olivier est devenu symbole de la
paix et de la victoire partout dans le monde. Il figure actuellement sur le drapeau de ´ONU.
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FAMILLE
L´olivier fait partie de la grande famille des Oléacées à laquelle appartiennent aussi le lilas,
le jasmin, le frêne, le troène, etc.
Dans le bassin méditerranéen, l´olivier se répartit en deux groupes: Olea europea oleaster -la
variété sauvage- et Olea europea sativa –la variété cultivée. L´oleaster a un troc plus lisse,
plus gris, des branches régulières et des feuilles plus petits; son fruit, moins charnu, fournit
moins d´huile. On le trouve en Afrique du Nord, surtout en Tunisie. L´oleaster se reproduit
par graine, le sativa, quant à lui, a besoin d´être greffé pour retrouver les vertus de l´arbre
dont il est issu.
ORIGINE ET HABITAT
Arbre originaire du Bassin méditerranéen, l´olivier s´est rapidement acclimaté dans toutes
les régions tempérées. Aujourd´hui on en trouve même en Australie, en Afrique du Sud, au
Japon, en Californie et au Chili. Mais c´est dans le pays de la Méditerranée comme l´Espagne,
Italie, Turquie, Maghreb, Grèce où il y a le plus d´oliviers au monde.
Hivers froids, étés secs, sols pauvres, c´est tout ce dont l´olivier a besoin. Il requiert peu de
soins et pousse même sur des terrains rocheux.
BOTANIQUE
Dans l´Annexe, vous trouverez un glossaire avec les termes botaniques signalés avec une étoile
dans cette section.
L´olivier est un arbuste, voire un arbre qui mesure 2 à 10
m de haut, mais qui peut atteindre aux 15 m.
Son tronc tortueux si caractéristique et à écorce blanc
grisâtre, puis brunâtre, crevassée.
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Ses feuilles sont persistantes*, opposées*, coriaces*,
lancéolées*, oblongues*, enroulées sur les côtés du limbe*,
avec une face supérieure vert grisâtre et une face
inférieure blanc argenté et veloutée.
Cette caractéristique de feuilles de persistantes, donc
sempervirens*, ne veut pas dire que ses feuilles ne
tombent jamais. Elles vivent en moyenne trois ans puis jaunissent et tombent,
principalement en été. Comme elles ne tombent pas toutes en même temps, l´arbre donne
l´impression d´être toujours vert. C'est grâce à sa feuille que l'olivier peut survivre en milieu
aride. Quand il pleut, les cellules foliaires s'allongent pour emmagasiner l'eau. Et, en cas de
sécheresse, les feuilles se rétractent et bloquent l'activité de photosynthèse au détriment
des fruits.
À sa floraison, sous la forme de petites fleurs blanches, à 4 pétales réunis en grappes et
légèrement parfumés, succède la production d´olives, fruits charnus à noyau dur – drupes*-
que selon les espèces, deviennent rougeâtres, noires ou vert grisâtre à maturité. Le fruit de
l´olivier n´est pas comestible frais à cause de son extrême acidité et de son âcreté. Il est
nécessaire de le mettre en saumure.
Il s´agit de l´une des plantes qui vivent le plus longtemps. Certains oliviers sont en effet
plusieurs fois centenaires. L´olivier commence à donner beaucoup de fruits vers sa huitième
année, en entamant sa première phase de croissance qui se poursuivra jusqu´à sa trentième
année. Il continue ensuite de se renforcer et de croître en vigueur jusqu´à 100 ans, après
quoi débute la période de déclin. Mais il n´est pas rare qu´un olivier vive plusieurs siècles en
parfaite santé.
Ce sont les feuilles, mais aussi l´huile qui ont un intérêt thérapeutique et qui font partie des
spécialités pharmaceutiques.
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UTILISATION HISTORIQUE
À l´époque de la Grèce antique, on employait les feuilles pour désinfecter les blessures
cutanées. Les Anciens leur attribuaient des vertus antiseptiques et la propriété de
combattre toutes sortes d’infections. Dioscoride (1er siècle), médecin, pharmacologue et
botaniste grec, recommandait la feuille astringente en décoction contre les dents cariées
pour les faire tomber.
Au XIXe siècle, certains médecins, entre eux le Docteur français Joseph Cazin, grand
connaisseur de vertus médicinales des plantes, ont remarqué leurs vertus fébrifuges et
toniques, capables de traiter, comme le quinquina, des fièvres intermittentes comme le
paludisme ou la fièvre typhoïde. Et pendant très longtemps, la feuille d´olivier a eu utilisé
comme tonique et pour faire tomber la fièvre.
Au XX siècle, le botaniste français Paul-Victor Fournier ajoute les effets diurétiques des
feuilles et de l´écorce et l´action hypotensive des feuilles chez les patients hypertendus. En
application locale, la décoction de feuilles est utile sur les plaies putrides ou gangréneuses.
Ce n´est qu´au début du siècle que l´on s´est vraiment intéressé à ses propriétés
thérapeutiques. C´est en 1938 que le Docteur Mezet a découvert son action hypotensive,
confirmée par la suite au point que la feuille d´olivier est désormais utilisée sous forme de
spécialités pharmaceutiques.
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COMPOSITION CHIMIQUE DES FEUILLES
Iridoïdes et dérivés sécoiridoïdes :
Oleuropéoside, composé principal du groupe, appelé également oleuropéine
(principal principe actif), oleuroside, hydroxytyrosol, élénolide, le
diméthyloleuropéine, l’oléoside et son diméthylester et le ligustroside.
Composés phénoliques :
Flavonoïdes principalement sous forme de glucosides: lutéoline, chrysoériol,
apigénine, rutine, hespéridine, olivine, quercétine, kaempférol.
Acides phénols : acide cholorogénique, verbacoside.
Tanins galliques et catéchiques.
Triterpènes:
Acide oléanolique, acide maslinique et b-amyrine.
Deux acides hydroxy-oléane originaux dont l’un est un isomère du maslinate de
méthyle.
Alcaloïdes en très faible concentration
Sels minéraux (calcium, phosphore, magnésium, silice, soufre, potassium, sodium, fer,
chlore)
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PRINCIPALES PROPRIÉTÉS PHARMACOLOGIQUES
La plupart de propriétés thérapeutiques de l´olivier ont été attribuées à son composé
principal, l´oleuropéoside, isolé par première fois en 1908. Bien que l´oleuropein soit
présent dans le fruit et l´huile de l´olivier, son contenu dans la feuille est considérablement
supérieur que dans les autres parties de l´arbre.
Action antihypertensive (ou hypotensive)
L’effet hypotenseur des feuilles d’olivier s’exerce de différentes façons:
- Inhibition de l’enzyme de conversion de l’angiotensinepar l’oléacine et par les produits
d’hydrolyse enzymatique des sécoiridoïdes
- Effet vasodilatateur périphérique direct
- Vasodilatation de l’aorte par l’oleuropéoside
- Action antagoniste calcique
- L’olivier à également une action anti-arythmique
Action hypoglycémiante
Deux mécanismes sont proposés pour expliquer l’activité hypoglycémiante de
l’oleuropéoside: il augmenterait l’utilisation périphérique du glucose et il favoriserait la
libération d’insuline induite par le glucose.
Action hypocholestérolémiante
L´action hypocholestérolémiante est associée à une diminution du LDL, des LDL oxydées et
des triglycérides. Cette action pourrait s´effectuer par une augmentation des hormones
thyroïdiennes. Il est connu qu’une augmentation des taux d’hormones thyroïdiennes
circulantes abaisse la concentration plasmatique de lipides et notamment celle du
cholestérol. Ainsi, une étude récente a mis en évidence qu’un extrait de feuille d’olivier
diminue le taux de TSH sanguin avec une augmentation de la T3 probablement due à une
stimulation de la 5’-déiodinase qui convertit la T4 en T3.
Action antioxydante
Les flavonoïdes exercent leur activité antioxydante via leur groupe hydroxyle. Cette action
est également due à la présence de triterpènes.
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Action antispasmodique sur la musculature lisse (intestin, trachée, artère…)
L’oleuropéoside inhibe les spasmes provoqués par l’acétylcholine, la nicotine et l’histamine.
Action antibactérienne et virale
L’extrait de feuille d’olivier est actif in vitro contre un grand nombre de germes
(staphylococus, streptococus, hémophilus, pseudomonas…).
Il est également actif dans certaines affections virales. Cet effet est essentiellement à
rattacher aux iridoïdes (oleuropéoside, ligustroside, hydroxytyrosol) et aux triterpènes
(acide oléanolique). Selon des études la feuille de l'olivier aurait la capacité d'interférer
dans la production d'acides aminés vitaux pour la survie des virus.
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PRINCIALES INDICATIONS CLINIQUES
Pathologies cardiovasculaires:
- Hypertension artérielle (HTA) légère à modérée
- Athérothrombose en complément des prises en charge habituelles
Dyslipidémie, en particulier avec élévation du LDL:
- En complément des prises en charge habituelles
- En prévention des complications cardiovasculaires
Intolérance au glucose et diabète de type 2:
- En complément des prises en charge habituelles
- En prévention des complications cardiovasculaires
Le syndrome métabolique:
- Insulinorésistance
- Dyslipidémie
- Obésité androïde
- HTA
-Facteurs de risque vasculaire (antécédents familiaux d’accidents vasculaires,
tabagisme, sédentarité, HDL diminué, triglycérides augmentés, hyperferritinémie…)
Certaines infections virales, bactériennes et parasitaires (en combinaison avec d'autres
plantes)
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RECHERCHES SCIENTIFIQUES SUR L´ACTION HYPOTENSIVE
L'action hypotensive des feuilles d´olivier est une découverte récente (1938) du docteur
Mazet. Cette propriété hypotensive a été maintes fois confirmée, particulièrement par
Samuelsson, aussi par Oliveiro, Balansard, Delphant, professeurs marseillais, et par le
Professeur Binet de la Faculté de Médecine de Paris. Ces résultats ont motivé nombreux
études in vitro et avec des animaux pour étudier ces propriétés hypotenseurs et les effets
antihypertenseurs de la feuille d’olivier sont bien documentés chez les animaux.
En 1972, Petkow et al., montrent que l´oleuropéoside, administré par voie intraveineuse au
chien éveillé hypertendu, provoque une diminution importante et prolongée de la pression
artérielle, aussi une action coronarodilatatrice et anti-arythmique. Ils ont également
constaté une action légèrement calcioantagoniste. L´activité antihypertensive est confirmée
pour un extrait à 70% d´oleuropéoside administré per os chez le rat spontanément
hypertendu (Combes et al.) ainsi que pour une préparation de feuille administré aussi bien
en intraveineuse chez le rat normotendu (Lasserre et al.), que per os chez le même animal
spontanément hypertendu (Ribeiro et all). Chez le rat rendu artificiellement hypertendu, la
pression sanguine redevient normale après six semaines de traitement par un extrait de
feuille d´olivier (Khayyal et al). Par ailleurs, l´oleuropéoside augmente le débit coronaire et
la pression intra ventriculaire gauche du coeur isolé de lapin (Ifansyah).
En 1991 chercheurs de l´Université de Pharmacologie de Granade (Espagne) ont démontré
que l´oleuropein montre être le principal composent responsable de l´action hypotensive de
la feuille d´olivier (Zarzuelo et all). Cependant, d´autres études montrent que l´action est
plus importante avec un extrait total de feuilles d´olivier, qu´avec de l´oleuropeine
administrée seule (Circosta et al.)
Plus récemment, deux études démontrent que l´extrait de la feuille supprime les canaux
calciques de façon directe et indirecte, résultant en vasodilatation (Gilani et all; Scheffler et
all).
L´extrait total et les dérivés triterpéniques ont un effet cardiotonique, régulateur de
l´arythmie cardiaque et semblent bien adaptés au traitement de l´hypertension chez le rat
(Somova et al.).
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Après un essai préliminaire chez l’humain, publié en 1996 (Cherif et al.), dans lequel une
diminution significatif de la pression sanguine a eu montré avec des patients qui avaient
reçu 400 mg d´extraits, 4 fois par jour pendant 3 mois, deux études cliniques récentes ont
donné des résultats prometteurs pour faire baisser légèrement la tension artérielle.
Cependant, la qualité méthodologique des essais et le niveau de preuve restent insuffisants
pour conclure à l’efficacité de l’extrait de feuille d’olivier. En effet, dans les 2 cas, il s’agit
d’études comparatives: comparaison entre 2 doses (Perrinjaquet-Moccetti et al.) et avec un
médicament, le Captopril (Susalit et al.), et non pas à double insu avec placebo. Fait
intéressant, dans ces deux études, le taux de cholestérol des participants ayant reçu
1,000 mg d’extrait a légèrement baissé. Le même extrait a été employé dans ces deux cas,
soit un produit suisse appelé Benolea®, contenant 20 % d’oleuropéine un des composés
actifs de la feuille d’olivier.
L´action d´inhibition de l´enzyme de conversion de l´angiotensine par l´oléacine et par les
produits d´hydrolyse enzymatique des sécoiridoïdes, est montrée dans les recherches de
Hansen et al. et Somova et al.
L´enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) est une métallo-peptidase à zinc qui agit
sur la partie carboxy-terminale de l’angiotensine I pour la transformer en angiotensine II.
L'angiotensine I et l'angiotensine II sont des peptides impliqués dans la maintenance du
volume et de la tension artérielle. Ils jouent un rôle important dans le système rénine-
angiotensine (ECA). Ce système intervient dans un grand nombre de régulations et surtout
dans celle du tonus vasculaire:
- directement, l’angiotensine II participe au contrôle du tonus vasculaire et de l’homéostasie
hydrosodée,
- indirectement, son action s’exerce par activation du système sympathique.
L’ECA agit principalement en se fixant aux récepteurs AT1 et AT2 dont la stimulation est
responsable globalement opposé.
- Le récepteur AT1 est responsable de la vasoconstriction, de la rétention hydrosodée, de la
croissance et de l’hypertrophie cellulaire, de la formation de la matrice extracellulaire, du
stress oxydatif et de la réaction inflammatoire.
- Le récepteur AT2 est responsable d’effets opposés : inhibition de la prolifération cellulaire,
vasodilatation, action natriurétique.
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L’activation chronique du SRA est largement incriminée dans la pathogénie d’un grand
nombre d’affections à tropisme cardiaque et vasculaire telles que l’HTA, l’insuffisance
cardiaque, les autres complications de l’athérothrombose (coronaropathies,
néphropathies), les diabètes, etc., affections souvent intriquées.
La modulation de l’ECA peut avoir des effets multiples:
- Effets sur la tension artérielle. La modulation de l’ECA diminue les résistances vasculaires
périphériques sans entraîner d’augmentation compensatrice de la fréquence cardiaque. On
note une diminution des pressions artérielles systolique et diastolique dans toutes les
formes d’HTA, à l’exception de l’HTA due à l’hyperaldostéronisme primaire.
- Effets vasodilatateurs. La modulation de l’ECA augmente la concentration en bradykinine.
C’est un vasoprotecteur doué d’effets vasodilatateurs, antithrombotiques, fibrinolytiques et
antiprolifératifs réalisés via le NO et les prostaglandines.
En plus, la modulation de l´ECA améliore le métabolisme glucido-lipidique et a un effet sur
le système nerveux autonome. Donc, par ses actions sur les vaisseaux, le rein et le cœur, le
SRA est l´un des systèmes régulateurs les plus importants de l´organisme. Moduler l´ECA,
lorsque celle-ci est activée, revient à favoriser la vasodilatation et à réguler les effets du
SRA.
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PRÉPARATIONS
Les feuilles fraîches sont plus actives que les sèches et celles de l´olivier sauvages plus que
celles de l´olivier cultivé. Les feuilles d’olivier perdent leur activité au séchage: il altère
gravement la composition qualitative et quantitative des feuilles, notamment en
sécoiridoïdes, principe actif majeur des feuilles d’olivier. Afin d’obtenir un effet
thérapeutique optimal, il est indispensable d’utiliser des extraits à base de plante fraîche
obtenue par une double extraction à froid, réalisée à l'abri de l'air et de la lumière. Seul un
procédé avec une extraction aqueuse suivie d'une extraction alcoolique à différents degrés
de dilution permet la conservation de l'intégrité et de l'intégralité des principes actifs et
utiles de la plante fraîche.
On peut trouver les feuilles d’olivier en vrac dans certains magasins spécialisés. Elles sont
aussi proposées dans des mélanges de plantes médicinales et sous forme homéopathique.
On la trouve également, sous forme de gélules, de comprimés ou d´extrait liquide, en
ampoules.
L’extrait de feuille d’olivier est difficile à trouver sous forme d’ingrédient unique au Canada.
Il fait parfois partie de cocktails divers. En revanche, aux États-Unis, il est offert par de très
nombreuses marques qui le commercialisent généralement sous forme de capsules
contenant le plus souvent de 15 % à 20 % d’oleuropéine.
POSOLOGIE
La quantité effective de feuilles d'olivier pour la consommation humaine n'est pas établie.
Les dosages par voie orale d´extrait sec varient de 500-2,000 mg par jour en poudre. Les
extraits sont généralement standardisés au 6-15% d´oleuropein, mais aucune quantité
standard n’a eu établi.
Infusion. Verser 1 litre d’eau bouillante dans un récipient contenant 50 g de feuilles séchées
et coupées. Laisser infuser 20 minutes. Filtrer et boire 1 tasse après les repas.
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Décoction. Faire bouillir 40 g de feuilles séchées et coupées dans 1 litre d’eau durant
10 minutes. Filtrer et boire 1 tasse après les repas.
CONTRE-INDICATIONS
Aucune connue
EFFETS NON DÉSIRÉS
Troubles gastriques occasionnels. Les extraits de feuilles d'olivier sont mieux pris avec de la
nourriture afin d'éviter une irritation gastro-intestinale.
INTERACTIONS
Avec des plantes ou des suppléments:
- Le léger effet hypotenseur de la feuille d’olivier pourrait s’ajouter à celui d’autres
plantes ou suppléments (huiles de poisson, co-enzyme Q10, ail, par exemple).
- Le léger effet hypoglycémiant de la feuille d’olivier pourrait s’ajouter à celui d’autres
plantes (psyllium, gymnéma, ginseng et momordique, par exemple).
Avec des médicaments:
- Théoriquement, la feuille d’olivier pourrait augmenter l’effet des médicaments
hypotenseurs et hypoglycémiants.
TOXICITÉ
Les extraits de feuille d´olivier semblent être complètement sécuritaires. En
expérimentation animale, les chercheurs n´ont pas observé aucune toxicité chez les rats,
même à fortes doses (1 g/kg de poids corporel) pendant sept jours (Petkov). Des études in
vitro sur des lignées cellulaires humaines n´ont pas trouvé aucune toxicité à 1 mg / mL
d´extraite (Lee-Huang et al). Aucune étude n'est pas menée sur la sécurité de l'extrait de
feuille d'olivier chez les femmes enceintes et allaitantes.
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CONCLUSION
Avec ses branches et son tronc noueux et tordu, et la dominante argentée de son feuillage,
l´olivier est très caractéristique des paysages du Méditerranéen, notamment. Mais aussi, il
est partie intégrante de sa culture.
Historiquement, l'utilisation médicinale de feuille d'olivier a été pour le traitement des
fièvres et pour le traitement topique des plaies ou des infections. En cataplasme, il a
également été utilisé pour traiter les éruptions cutanées.
Bien que la feuille d'olivier soit traditionnellement associée à un grand nombre de
propriétés thérapeutiques, peu d'entre eux ont été vérifiés par des études expérimentales.
Par rapport à son action hypotensive, dans plusieurs études avec animaux, l´oleuropéine a
été trouvé pour réduire la pression artérielle et dilater les artères coronaires. Cette capacité
à abaisser la pression artérielle peut justifier l'utilisation traditionnelle des feuilles d'olivier
dans le traitement des formes légères à modérées hypertension. Cependant, plus d´études
chez les humaines sont nécessaires pour établir clairement la feuille d'olivier comme un
traitement potentiel de l'hypertension artérielle.
17
BILIOGRAPHIE
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20
ANEXXE
GLOSSAIRE DE BOTANIQUE
Coriace: qui a la consistance et l'aspect du cuir.
Drupe : fruit indéhiscent, charnu, comportant un noyau.
Lancéolé: se dit d'une feuille en forme de fer de lance.
Limbe : partie la plus importante, généralement large et aplatie, d'une feuille.
Oblong : bien plus long que large et arrondi aux deux bouts
Opposé: se dit d'organes (feuilles par exemple) placés par paire sur un axe ou une tige, se
faisant face à la même hauteur.
Persistant: se dit d'un organe, notamment les feuilles, qui reste en place chaque saison
Sempervirent: qui conserve un feuillage vert toute l'année