4
d'Ille et Vilaine 16 rue des Frères Moine BP 90267 35202 RENNES Cédex 02 SYNDICAT PTT Mail :sudptt35@wanadoo.fr Tel : 02 99 50 51 51 Fax : 02 99 53 77 51 N° 118 (Poste ) septembre 2020 LA BRETTE Facebook : sudpttilleetvilaine 4444444444444444444444444444444444444444444444444444444444 ET LA RELANCE ? C’EST du BIDON ! Il y a 8 mois, le gouvernement Macron affirmait qu’il fallait gratter des millions et des milliards un peu partout : modifier le système de retraite pour diminuer les pensions, diminuer les allocations chômage, supprimer des lits dans les hôpitaux, ne plus rembourser certains médicaments, remettre des jours de carence, etc… Et puis, voilà qu’une épidémie se déclenche et qu’un virus assez dangereux se répand sur la planète. Depuis, c’est « open-bar ». Des milliards ? En veux-tu ? En voilà ! 7 milliards pour Air France, 4 milliards pour Renault, 2 milliards pour le « spectacle vivant », plus de 10 pour le secteur de la santé, 10 pour les PME, etc… N’en jetez plus, la cour est pleine !! Bizarre, non ? Macron annonce aujourd’hui un « plan de relance » de l’économie de 100 milliards, essentiellement pour les entreprises et les actionnaires en les suppliant d’investir !! IL N’Y AURA AUCUNE RELANCE !! Les banques centrales (BCE, FED américaine, etc..) ont mis sur le marché plus de 14 000 milliards de liquidités pour colmater momentanément les brèches. Elles ont fait fonctionner la planche à billets ! Ce n’est pas nouveau car les mêmes banques centrales avaient fait la même chose (« quantitative easing ») il y a quelques mois pour éviter une crise économique majeure. Sans résultat ! Avant le Covid 19, l’Allemagne, l’Italie, La Chine , le Brésil, l’Espagne, etc.. étaient déjà en récession tandis que la France stagnait… En théorie, et compte tenu de l’énorme masse monétaire qui circule, il devrait y avoir une inflation comme de 1979 à 1981 où l’augmentation annuelle des prix était de plus de 13% ! C’est ce que les professeurs émérites d’économie enseignent…La réalité leur donne tort ! Aujourd’hui, il n’y a pas d’inflation et les taux d’intérêt sont proches de 0 quand ils ne sont pas négatifs ! Alors qu’est ce qui se passe ? La politique suivie par la plupart des pays a 2 conséquences : 1) Un endettement colossal des entreprises, des états et des particuliers (étudiants américains lourdement endettés pour leurs études par exemple). L’endettement privé atteint 2000 milliards en France. 2) Les banques et des banques centrales rachetant des titres, ont en caisse des trucs qui ne valent rien. Elles le savent et paniquent. Elles font aujourd’hui des provisions et renforcent leurs fonds propres pour éviter la faillite… mais le renflouement se fait au moyen de titres qui sont eux-mêmes peu fiables !. L’instabilité financière est donc à son comble. La déréglementation bancaire a fait émerger une financiarisation parasitaire de fonds d’investissements plus ou moins occultes (exemple.. Le Liban) ! Dans ces conditions, les capitalistes et les gestionnaires des états bricolent pour relancer l’économie. D’abord, en faisant des largesses aux entreprises (100 milliards), ensuite par la consommation (primes de ceci ou primes de cela). Trump comme Macron alternent les deux sans « relancer » quoique ce soit ! Ces liquidités ne s’investissent pas pour créer des usines ou des bureaux et fournir du travail. Les capitalistes n’investissent pas dans le « productif » parce que ce n’est pas « rentable »! Ces milliards de liquidités servent seulement à augmenter la valeur des actions en bourse (Amazon vaut 2000 milliards, plus que le budget de la France !) ou à créer des bulles spéculatives (l’immobilier…). Le système est à bout de souffle et dans ce cadre il n’y a pas de solution. Les tenants syndicaux d’une « autre politique » qui veulent mettre en orbite leur camp politique en faisant des journées d’action plus ou moins bidon (17 septembre) retombent et sont déjà retombés sur les mêmes recettes et les mêmes échecs. L’avenir est malheureusement fait de chômage massif et permanent, de paupérisation des salariés et des « classes moyennes ». Car au final, il ne restera plus à ce système que la solution basique de tenter de baisser le coût du travail. C’est le sens de l’ordonnance Macron du 22 septembre 2017 qui permet au patron d’imposer une baisse de salaire au moyen d’un « accord de performance collective » que signeront toujours et partout la CFDT et la CFTC, souvent FO et assez souvent la CGT. Ainsi avec de tels accords les salariés de PSA (Vesoul), de Derichebourg ou de Valéo, travaillent déjà bien plus…pour gagner bien moins ! Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine ne berce pas les salariés d’illusions. Il est certain que l’on ne fera pas l’économie de luttes acharnées si l’on veut maintenir un niveau de vie acceptable. Mais il est certain aussi que sans transformation sociale, il n’y aura aucune « relance ».

ON JUGERA SUR PIECE

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: ON JUGERA SUR PIECE

d'Ille et Vilaine16 rue des Frères Moine

BP 9026735202 RENNES Cédex 02

SYNDICAT PTT

Mail :[email protected]

Tel : 02 99 50 51 51Fax : 02 99 53 77 51

N° 118 (Poste ) septembre 2020

LA BRETTE Facebook : sudpttilleetvilaine

4444444444444444444444444444444444444444444444444444444444�

ET LA RELANCE ? C’EST du BIDON !

Il y a 8 mois, le gouvernement Macron affirmait qu’il fallait gratter des millions et des milliards un peu partout : modifier le système de retraite pour diminuer les pensions, diminuer les allocations chômage, supprimer des lits dans les hôpitaux, ne plus rembourser certains médicaments, remettre des jours de carence, etc… Et puis, voilà qu’une épidémie se déclenche et qu’un virus assez dangereux se répand sur la planète. Depuis, c’est « open-bar ». Des milliards ? En veux-tu ? En voilà ! 7 milliards pour Air France, 4 milliards pour Renault, 2 milliards pour le « spectacle vivant », plus de 10 pour le secteur de la santé, 10 pour les PME, etc… N’en jetez plus, la cour est pleine !! Bizarre, non ? Macron annonce aujourd’hui un « plan de relance » de l’économie de 100 milliards, essentiellement pour les entreprises et les actionnaires en les suppliant d’investir !!

IL N’Y AURA AUCUNE RELANCE !! Les banques centrales (BCE, FED américaine, etc..) ont mis sur le marché plus de 14 000 milliards de liquidités pour colmater momentanément les brèches. Elles ont fait fonctionner la planche à billets ! Ce n’est pas nouveau car les mêmes banques centrales avaient fait la même chose (« quantitative easing ») il y a quelques mois pour éviter une crise économique majeure. Sans résultat ! Avant le Covid 19, l’Allemagne, l’Italie, La Chine , le Brésil, l’Espagne, etc.. étaient déjà en récession tandis que la France stagnait…

En théorie, et compte tenu de l’énorme masse monétaire qui circule, il devrait y avoir une inflation comme de 1979 à 1981 où l’augmentation annuelle des prix était de plus de 13% ! C’est ce que les professeurs émérites d’économie enseignent…La réalité leur donne tort ! Aujourd’hui, il n’y a pas d’inflation et les taux d’intérêt sont proches de 0 quand ils ne sont pas négatifs ! Alors qu’est ce qui se passe ? La politique suivie par la plupart des pays a 2 conséquences :

1) Un endettement colossal des entreprises, des états et des particuliers (étudiants américains lourdement endettés pour leurs études par exemple). L’endettement privé atteint 2000 milliards en France.

2) Les banques et des banques centrales rachetant des titres, ont en caisse des trucs qui ne valent rien. Elles le savent et paniquent. Elles font aujourd’hui des provisions et renforcent leurs fonds propres pour éviter la faillite… mais le renflouement se fait au moyen de titres qui sont eux-mêmes peu fiables !.

L’instabilité financière est donc à son comble. La déréglementation bancaire a fait émerger une financiarisation parasitaire de fonds d’investissements plus ou moins occultes (exemple.. Le Liban) !

Dans ces conditions, les capitalistes et les gestionnaires des états bricolent pour relancer l’économie. D’abord, en faisant des largesses aux entreprises (100 milliards), ensuite par la consommation (primes de ceci ou primes de cela). Trump comme Macron alternent les deux sans « relancer » quoique ce soit ! Ces liquidités ne s’investissent pas pour créer des usines ou des bureaux et fournir du travail. Les capitalistes n’investissent pas dans le « productif » parce que ce n’est pas « rentable »! Ces milliards de liquidités servent seulement à augmenter la valeur des actions en bourse (Amazon vaut 2000 milliards, plus que le budget de la France !) ou à créer des bulles spéculatives (l’immobilier…).

Le système est à bout de souffle et dans ce cadre il n’y a pas de solution. Les tenants syndicaux d’une « autre politique » qui veulent mettre en orbite leur camp politique en faisant des journées d’action plus ou moins bidon (17 septembre) retombent et sont déjà retombés sur les mêmes recettes et les mêmes échecs.

L’avenir est malheureusement fait de chômage massif et permanent, de paupérisation des salariés et des « classes moyennes ». Car au final, il ne restera plus à ce système que la solution basique de tenter de baisser le coût du travail. C’est le sens de l’ordonnance Macron du 22 septembre 2017 qui permet au patron d’imposer une baisse de salaire au moyen d’un « accord de performance collective » que signeront toujours et partout la CFDT et la CFTC, souvent FO et assez souvent la CGT. Ainsi avec de tels accords les salariés de PSA (Vesoul), de Derichebourg ou de Valéo, travaillent déjà bien plus…pour gagner bien moins !

Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine ne berce pas les salariés d’illusions. Il est certain que l’on ne fera pas l’économie de luttes acharnées si l’on veut maintenir un niveau de vie acceptable. Mais il est certain aussi que sans transformation sociale, il n’y aura aucune « relance ».

Page 2: ON JUGERA SUR PIECE

DISTRIBUTION : NON A LA REORGANISATION « PERMANENTE » Profitant de l’épidémie de la Covid 19, les dirigeants ont multiplié les tests de réorganisation à la distri et plus globalement au traitement du courrier. Ils annoncent qu’à partir du 31 aout, les organisations et les flux de trafic à la PIC et à la PFC reviendront comme avant la pandémie. Ce qui veut dire que l’alimentation des facteurs redeviendra comme avant la pandémie. Mais pas l’organisation du travail. A partir du 31 aout, c’est la bricole avec un travail 1 samedi sur 3 en moyenne et non un samedi sur 4 comme aujourd’hui en faisant appel à des volontaires, des califs ou des CDD. Or déjà, le trafic du samedi se reportait sur le lundi qui devenait surchargé. Ces « réorganisations » se sont faites à la va-vite sans concertation et sans évaluation de la charge de travail. C’est une « réorganisation transitoire » car dès le 28 septembre, cela devrait encore changer avec la réintégration du trafic (colis, chronopost, lettre prioritaire, presse urgente, lettre verte et G2, lettre recommandée, import, PPI et G4) le samedi. Tous les établissements devraient travailler 1 samedi sur 2 avec une multiplication des sécables structurelles surtout les lundis et mardis et la multiplication des sécables inopinées. Comment seront dimensionnées les tournées le samedi ? La direction nous dit que c’est le « siège » qui le sait et qui le fait par de savants calculs (nombre de boites jaunes, colis, haut le pied, etc..) C’est évidemment faux ! Et lorsque les représentants de SUD en CHS-CT demandent la règle à calcul, la charge de travail et le dimensionnement des tournées du lundi au vendredi et le samedi, c’est un refus de la part de la direction. C’est pourquoi à Rennes Colombier, les représentants SUD au CHS-CT ont assigné La Poste au tribunal pour refus de fournir les documents. Les camarades SUD des Hauts de Seine (92) ont fait condamner La Poste à remettre l’organisation du 20 avril (4 jours) en place sous astreinte de 100 000 euros par jours de retard dans 25 communes, les patrons de La Poste refusant aussi d’évaluer la charge de travail… Nous rappelons que la CFDT, la CFTC et FO ont signé un accord en février 2017 permettant à la direction de modifier la durée hebdomadaire de travail et donc les repos de cycle, instituant des méridiennes et des sécables en pagaille (104 sécables organisationnelles+ 30 autres). Enfin à partir du 28 septembre 2020, les dirigeants de La Poste veulent maintenir les prises de service décalées, donc les fins de service tardives. Avec ces réorganisations, nous sommes très inquiets sur les horaires de travail en novembre ou décembre… Evidemment, les représentants du syndicat SUD au CHS-CT ou au comité technique tentent et ont tenté de défendre les conditions de vie et de travail des agents face à de telles déréglementations et contre la désorganisation du travail. Ils se sont trouvé bien seuls, les autres représentants soutenant totalement les projets des patrons de La Poste. Compte tenu de la situation et de la volonté de la direction de « réorganiser » sans arrêt au détriment des conditions de travail et des emplois, le syndicat SUD revendique : - Pas de travail le samedi - 35h du lundi au vendredi - Pas de prise de service décalée - Arrêt de la sécabilité.

DAVY TRES DEFAVORABLE. Le vendredi 26 juin 2020, les facteurs de Janzé exercent leur droit de retrait, considérant, à juste titre que leurs conditions se dégradent à cause d’une nouvelle organisation imposée sans aucune concertation : le travail du samedi reporte la charge de travail sur les autres jours de la semaine et les prises de service décalées en 2 groupes entrainent une fin de service tardive difficilement supportable par forte chaleur. En réponse, la direction et Davy, le directeur d’établissement qui considère que les postiers sont ses ennemis, a dépêché sur place un huissier qui, outrepassant ses droits, menaçait les agents exerçant leur droit de retrait de retenues de salaire. N’ayant pas de réponse, le droit de retrait continue les jours suivants. Davy daigne alors se déplacer le 30 juin à Janzé. Les facteurs de Janzé et la représentante SUD au CHS-CT consignent sur le cahier de CHS-CT les raisons de leur droit de retrait. Mais Davy, très agité comme à son habitude n’ouvre pas les négociations mais interpelle vertement la collègue du carré pro qui en réponse aux interrogations des clients indiquaient que les facteurs de Janzé avaient cessé le travail. Davy lui ordonnait alors de ne pas employer le mot de grève et de trouver autre chose à dire à la clientèle… La collègue, affectée par la violence de l’agression verbale quittait le service en accident de travail. La représentante de SUD au CHS-CT a demandé par écrit, dans le cadre de ses compétences et prérogatives qu’une enquête soit diligentée. Cette demande a été reformulée en séance de CHS-CT le 1er juillet et le 24 août 2020. Refus de la part de ….Davy qui préside ce CHS. Ce qui est curieux, c’est lorsqu’un agent en colère fait un écart de langage, il est mis à pied pour plusieurs semaines et quand c’est un directeur, c’est l’impunité. Le problème, c’est que l’on ne lâche jamais et que nous sommes renseignés sur les antécédents de ce directeur. JAUNES DEVANT, MARRONS DERRIERE ! Le saviez vous ? Les directeurs de la DEX (Colin, Legout et consorts) ont créé une sorte de sectes qu’ils appellent la « task-force ». C’est une bande de clampins, constitués de FSE (facteurs service experts) de FQ (facteur qualité) et de chefs d’équipe qui vont partout où il y a une grève de facteurs pour effectuer les tournées qui ne sont pas faites. Cette secte anti-gréviste a été mise en place lors de la grève de 132 jours des facteurs d’Ille et Vilaine puisque des jaunes du Nord de France, hébergés en hôtel de luxe à Rennes, distribuaient tant bien que mal quelques tournées. Par la suite, on a vu des drôles d’individus d’Ille et Vilaine aller dans le Finistère s’attaquer à la grève des facteurs de Carhaix. On en a vu d’autres aller dans le Morbihan pour briser la grève des facteurs de Riantec. Il est vrai que les facteurs constataient les absences de ces gugusses dans leurs établissements… Ils feraient mieux de ne rien faire, tellement ils travaillent mal puisque nous avons constaté que dans chaque endroit où ils intervenaient le courrier était posé en paquet au-dessus des boites des immeubles sans être distribué au destinataire ! Etre des esclaves de directeurs qui gagnent près de 5000 euros mensuels (avec une part variable de plus de 10 000 euros) pour enfoncer des collègues n’est guère glorieux. La « task force » comme l’appellent ces directeurs ressemblent plutôt à la 7ème compagnie…. *************************************************

Page 3: ON JUGERA SUR PIECE

MASQUES : ILS SONT BIZARRES ! En pleine pandémie, en mars et avril dernier, le gouvernement, flanqué du conseil scientifique, affirmait que le masque était inutile pour le grand public et réservé au personnel soignant. Aujourd’hui, alors qu’il y a 10 fois moins de malades du Covid 19 hospitalisés qu’en avril, le gouvernement incite les préfets à rendre obligatoire le port du masque dans les centres ville en brandissant la menace d’une amende de 135 euros… Incohérence morbide ! Mais peut-être, y a-t-il une surproduction de masques à éponger ! Dans les entreprises et notamment à La Poste on a vu les mêmes incohérences : le 27 mars 2020, le directeur du centre financier menaçait de sanction une militante SUD, secrétaire du CHS-CT, parce qu’elle s’obstinait à porter un masque ad hoc en pleine pandémie ! Même chose à la PIC où celui qui portait un masque était sommé de rentrer chez lui. A la PFC, le directeur et ses sbires affirmaient que le port du masque était « anxiogène » ! Or fin mars il y avait déjà 15 732 hospitalisés et 3 787 malades en réanimation soit 10 fois plus qu’aujourd’hui. ! Tout à coup, fin juillet, suivant l’ordre de la direction, les cadres et cadres sup du centre financier ou de la PIC se sont masqués… C’est un peu comme si lorsqu’il pleut, ils mettaient une crème de protection indice 50 et quand il fait soleil, ils ne mettaient rien. Ils sont bizarres ! Mais c’est révélateur d’une idéologie et d’un «état d’esprit » : la préoccupation des dirigeants n’est pas la protection de la santé des salariés et des postiers mais seulement l’obéissance bête aux ordres… en attendant le contrordre ! MASQUES OBLIGATOIRES ? La ministre du travail semble prendre la décision de rendre obligatoire le port du masque dans les entreprises à partir du 1er septembre 2020, découvrant que l’entreprise, les open-space, les hangars de tri et les espaces clos ont été et sont les principaux lieux de propagation de la Covid 19. Généraliser le port du masque 6 mois après le pic de l’épidémie, il faut soit être stupide, soit très lent ! En fait, il n’y a aucune loi et aucun décret. Seulement un « protocole national » sans valeur juridique. Et quand on le lit, il est très compliqué. L’obligation est à géométrie variable, en fonction

de la couleur de la zone (rouge, orange, vert), etc… Par exemple, en zone verte, « le port du masque ne serait pas obligatoire si la ventilation ou l'aération est suffisante, si des écrans peuvent être installés entre les postes du travail ou si les salariés peuvent être équipés de visières ». En zone orange, « le port du masque ne serait pas obligatoire si, en plus des conditions qui devront être réunies en zone verte, un extracteur permet d'évacuer l'air par le haut et si les volumes sont grands » !? En zone rouge, « le ministère devrait de nouveau imposer, outre l'obligation de porter le masque, la règle des quatre mètres carrés comme surface minimale par personne. »….Bref, encore des incohérences qui donneront lieu à un festival de bêtises managériales à La Poste ! DROLE de PROTECTION des SALARIES ! Décidément, la méthode qui consiste de s’exonérer de toute responsabilité fait des petits. Dans une note interne du 24 juillet dernier, Hardy directeur de la PFC menaçait de sanction de blâme ou de rupture de contrat les agents qui ne respecteraient pas les mesures « covid 19 » (gestes barrières, etc..) prétextant un relâchement. C’est curieux venant de la part d’un individu qui a été mis en demeure par l’inspection du travail le 26 mars 2020 de mettre en œuvre les mesures élémentaires de protection des salariés et des intérimaires et qui a mis plus de 3 semaines pour s’y conformer. Rupture de contrat, dit-il ? Il devrait donc se l’appliquer à lui-même ! Car il faut rappeler que la seule responsabilité de la protection des salariés incombe à l’employeur et non aux salariés (art L 4121.1 du code du travail.) . A cet égard, nous avions indiqué que les collègues qui avaient fait valoir leur droit de retrait jusqu’au 15 avril était légitime à le faire. Pourtant la direction a, sans aucun scrupule, fait des retenues de salaires sur certains jours. Nous serons donc dans l’obligation de porter plainte contre la personne physique et morale pour mise en danger de la vie d’autrui (art 223-1 du code pénal). HYPPOCRATOWSKI… Comme chacun le sait et le voit, les médecins du travail se succèdent à la Poste à une vitesse proche de la lumière. La période du Covid19 nous a donné l’occasion de les apprécier plus

ou moins. Un nouveau nous a expliqué en mars et en avril que le masque ne servait à rien et qu’il fallait discuter en tête à tête pendant au moins 15 minutes pour être exposé à la covid 19 ! Le même se définit comme « manager » d’une équipe …Sauf qu’il est seul ! Enfin, mettre en doute la douleur d’un collègue qui ne peut pas marcher ne nous semble pas franchement relever de la médecine. Il est vrai que c’est la direction qui le rémunère. RENNES REPUBLIQUE : EXPERTISE ! Suite à plusieurs signalisations de dangers graves et imminents (DGI), le CHS-CT du Réseau Bretagne avait (enfin) voté une expertise. Il faut dire que l’organisation du bureau de Rennes République concentre tout ce qu’il ne faut pas faire…La responsable « expérience client », Sandrine Michel, semblait avoir une idée de génie pour réduire la file d’attente qui déborde dehors. En faisant pire. Elle voulait supprimer l’ilot courrier et instituer un « meuble génius » (sorte de bar) permettant à un chargé clientèle d’être côte à côte avec le client… Mais c’est surtout, l’obligation du « tout smartéo » qui est recherchée. Or cette organisation met non seulement en insécurité le chargé de clientèle mais de plus, c’est incompatible avec les mesures sanitaires. Comme tous les usagers le savent, se repérer dans un bureau de poste aujourd’hui en fonction du service que l’on veut devient un parcours du combattant. La direction appelle cela un « parcours client ». Et à Rennes République, compte tenu de l’affluence, c’est particulièrement vrai, créant énervements et incivilités. Le « projet Michel » aggravait considérablement la situation en supprimant l’ilot courrier. En fait, s’il fallait accepter cette organisation (ESCI, immersion intégrale du chargé de clientèle dans la foule !), il faudrait modifier totalement la disposition du bureau, modifier l’entrée et l’implantation des automates et du bancaire, et évidemment recruter en plus du vigile, un emploi pour l’accueil et un gescli. Plus prosaïquement, et à cause des mesures sanitaires, le syndicat SUD pense qu’il faut abandonner définitivement ce type d’organisation des bureaux de poste et du travail et revenir à une organisation en guichets clairement identifiés, protégeant tous les chargés de clientèle avec des vitres ou plexiglass. !

Page 4: ON JUGERA SUR PIECE

REPRENEZ-VOUS, MES CAMARADES ! Beaucoup de salariés souhaitent une unité syndicale en feignant d’ignorer les différences. En général nous sommes pour une unité syndicale face aux réorganisations qui suppriment des établissements, des emplois. Nous sommes pour une unité syndicale quand il s’agit de défendre des postiers victimes de sanctions. Nous sommes pour une unité syndicale dans les instances représentatives du personnel (CHS-CT, Comité technique, etc..) face à la direction. Or nous constatons que ceux qui parlent d’unité font exactement l’inverse. Nous ne parlons pas évidemment de syndicats qui sont toujours d’accord avec la direction ou avec les projets Macron (par exemple, la CFDT est d’accord Macron pour baisser le montant des pensions des futurs retraités) ou bien à La Poste, la CFDT et la CFTC et souvent FO sont devenus des soutiens inconditionnels des patrons de La Poste en signant tout ce que le direction leur propose. Non, nous parlons de la CGT qui nous a offert un festival de division depuis quelques semaines : - Signature d’un accord inférieur à la réglementation pour fermer la PPDC de la Mézière. - Refus de voter en CHS-CT notre proposition d’expertise suite au droit de retrait exercé par les facteurs de Janzé. - Refus de voter en CHS-CT notre proposition d’expertise à Rennes Legast pour s’opposer à la suppression de tournée - Vote avec la direction d’une sanction de 16 jours de mise à pied sans salaire dans l’affaire P. Chartier, facteur de Crimée. Nous pourrions rajouter beaucoup d’exemples que ce soit sur la PIC et sur la PFC de ces comportements peu unitaires ! Mais alors pourquoi ? En fait, la CGT veut être « l’interlocuteur privilégié » de la direction pour donner l’illusion de régler les problèmes individuels ou conflictuels. C’est ainsi que lors de la grève des facteurs de 2018, ou lors du droit de retrait exercé récemment par les facteurs de Janzé, si la direction refusait systématiquement le « dialogue social » avec les représentants de SUD, elle recevait longuement ceux de la CGT pour un résultat médiocre. Nous préférons être « l’interlocuteur privilégié » des collègues et des syndicats de défense des salariés plutôt que celui de la direction… LECHE-BOTTES BLUES Quand il n’y a plus de règles équitables et transparentes en matière de recrutement ou de promotion, il reste le « lèche-bottes blues » comme le chantait Eddy Mitchell. Pendant le pic de l’épidémie, le directeur de La PFC faisait des briefs pour exhorter les salariés et les intérimaires à travailler, à faire des heures sup sans se soucier des « gestes barrières » ou du port du masque. Lors de ces briefs, des camarades de SUD intervenaient pour expliquer les raisons de leur droit de retrait. Très surprenant, un individu prenait la parole pour soutenir le directeur de la PFC qui ne prenait pas les mesures nécessaires à la protection des salariés. Que cherchait-il ? La promo sans aucun doute ! Et que des camarades de SUD fassent valoir leur droit de retrait le rendait fort agressif. Il alla jusqu’à menacer physiquement un des responsables de la section SUD. « Lèche-bottes » à ce point pour passer de 2.1 à 2.2 c’est assez minable, mais menacer de s’en prendre

physiquement à un militant, c’est s’en prendre à l’ensemble du syndicat SUD. C’est donc l’ensemble du syndicat qui réagira à la moindre récidive. Et chacun sait que nous excellons dans le recours aux procédures judiciaires et pénales. ECONOMIES !!! La présentation des comptes semestriels 2020 par les dirigeants de La Poste tient plus du bricolage que de la comptabilité. Le 4 mars dernier, le gouvernement, les dirigeants de la caisse des dépôts et consignations et les patrons de La Poste ont fait une magouille financière en pleine épidémie Covid 19. La Poste est passée sous le contrôle de la CDC pendant que la CNP passait sous contrôle de La Poste. C’est une très mauvaise opération pour le groupe La Poste car La CDC a décrété que la valeur supposée de La Poste n’était plus de 8,1 milliards mais 6,2 milliards. A titre de comparaison, Amazon est valorisée à 2000 milliards ! Suite à cette magouille financière, la Caisse des dépôts et consignations possède aujourd’hui 66% de La Poste tandis que La Poste va détenir 62,13% de la CNP. Curieusement, alors que les « titres CNP » étaient valorisés à 6 milliards, c’est seulement la valeur de 3,6 milliards qui est intégrée dans le bilan comptable. Il faut dire que le résultat brut d’exploitation de la CNP assurance est en baisse de 16%. ! Avec l’apport de la CNP, les dirigeants de La Poste peuvent tout de même annoncer un chiffre d’affaire pour le 1er semestre de 14, 5 milliards et un résultat positif de 2,3 milliards.. Le résultat annoncé pour 2020 est difficilement comparable à celui de 2019… Sans l’apport de la CNP, ce serait un résultat négatif de 1,2 milliards. Ainsi le plan « ambition 2020 » dont les patrons de La Poste s’étaient vantés se solde par un recul dans tous les secteurs d’activité (Banque Postale, Service courrier colis), sauf pour la filiale Geopost (colis international, express). Mais cette activité en forte hausse a une rentabilité faible.. Avec de tels résultats, on ne sait pas quelle sera la prime d’intéressement versée en 2021 aux postiers. Zéro sans doute… Et les dirigeants de La Poste concluent la présentation par : « Afin d'atténuer durablement les impacts de cette crise, le Groupe a prévu la mise en place d'un plan d'économies ambitieux et s'attachera à répondre aux enjeux de l'équilibre du service universel postal dans la durée…… ». Un plan massif d’économies ? Quelle piètre ambition !!

LE VIRUS… ET LES RELEVES Les dirigeants de La Poste ont profité de la pandémie pour supprimer les relevés « papier » et imposer d’office un e-relevé sans en avertir les clients ! Or contrairement à ce que croient les ringards, plus de 7 millions de personnes n’ont pas accès à internet, 12 millions ne peuvent y accéder à cause d’une mauvaise connexion et plus de 1 français sur 5 n’utilise jamais internet. Les dirigeants de La Poste ont fait tellement fort qu’ils ont collé du « e-relevé » à des gens qui n’ont pas de emails ! Cette situation stupide entraine des dizaines de milliers de réclamations pour rétablir le « relevé – papier ». Et dans les bureaux de poste les « chargés de clientèle » en ont ras le bol de se faire engueuler quotidiennement par des clients pour imprimer les relevés qu’ils ne reçoivent pas. Il ne faut pas oublier qu’un organisme bancaire n’est qu’un « tiers exécutant » qui exécute ce que veut « le client »… Pas plus !