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Pour ce numéro, en m’interrogeant sur la rédaction de ce dossier, j’avais en moi des centaines d’adresses, d’exemples ou de destinations dignes d’être louées pour en justifier un départ. Ma réflexion fut la suivante : L'homme expérimente parfois son "agir" comme un "agir créateur", et il vit celui-ci comme l'affirmation exal-tante de tout son être dans la libre produc-tion d'une valeur nouvelle. L'intuition créa-trice intègre l'intelligence fabricatrice et l'instinct générateur dans l'unité vivante de l'imagination, dont la perfection est le génie. Elle est une liberté prise dans la nature, une nature reprise par la liberté : l'homme crée l'œuvre tant qu'elle se crée en lui, et elle se crée en lui tant qu'il la crée. Comme tout phénomène humain, la créa-tion a des conditions sociales déterminées, qui consistent dans l'existence, d'une part, de certains moyens techniques qui sont mis à la disposition du créateur, d'autre part, de certaines exigences qui sont celles de la société de l'époque. Mais si la structure sociale en sa totalité exerce son influence sur la création d'une œuvre, celle-ci a pour horizon proche la région déterminée de la culture dans laquelle elle prend place. D'emblée, le créateur vit dans le monde qui lui est propre, par exemple, celui de l'art et de tel art. Fort de cette réflexion, me voilà nommé "dieu" créateur de cet article et des adresses que je proposerai. Maître du diktat de ce qui serait à découvrir ou non, de ce qui serait à prendre comme une

vision univoque, en termes de voyage, de l’actualité créative. Résolument athée et surtout refusant les dogmes ou cette responsabilité réductrice, ma réponse est alors claire et force est de me répéter, nous ne sommes que voyageurs, et si là même cela est notre métier, nous ne sommes que témoins du monde et aventuriers dans l’âme.

Une chose me semble néanmoins certaine, une route c’est toujours le début d’une his-toire. Il était une fois…

États-Unis: dans le quartier de Williams-burg ou Brooklyn, après un Giuliani efficace en nettoyage et un 11 septembre traumati-sant, des dizaines d’artistes se sont instal-lés dans un quartier d’abord abordable, mais surtout prêt à recevoir le pouls d’une création nouvelle : des galeries, des musées, des stu-dios, des boutiques et des restaurants incon-tournables du New York branché. Notre ami Andrew Huston, artiste-peintre, responsable des accrochages pour des galeries telles que PS1 ou Gagosian, y vit depuis 15 ans et nous accompagne à la découverte de ce new New York. À noter qu'Andrew Huston a créé le centre d’art de Tulette, ouvert tous les étés

pour des résidences d’artistes et expositions de la crème des artistes de Williamsburg, notamment le jeune Jacob Kassay ( www.nonobjectifsud.org ). Pour en revenir à new New York, le rendez-vous incontournable se passe chez ISA, le restaurant à ne pas manquer…http : // isa.gg / isa | 348 Wythe Ave. | Brooklyn NY 11211

L'âme aventurière

wOrds Nicolas ambrosetti | iMagEs beNNy-t.com | all rights reserved

la créativité iNspire le voyage, iNspire la reNcoNtre de l’autre et Nourrit le pèleriN d’uNe iNspiratioN Nouvelle. oN revieNt avec de Nouveaux horizoNs qui s’iNscriveNt désormais daNs Notre quotidieN. eN résumé : uNe fois de retour, oN Ne cesse jamais de voyager. pour l’ageNt de voyage que je suis, voilà de quoi étayer moN discours sur la Nécessité évideNte de partir avaNt même de justifier le départ ou le choix de la destiNatioN.

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Iran : dans un grand pays, certainement l’un des plus beaux et plus riches du monde, berceau de la culture perse, une petite fille, Mojgane Endjavi dut fuir son pays après l’instauration d’un régime annihilant l’essence même de toute forme de créativité… La douleur est aussi mère d’un élan créatif et nourrit le désir d’une expression forte. Mojgane s’est mariée avec Pierre le Breton, Mojgane a parcouru la France, les Etats-Unis, élevé ses trois enfants, s’est installée à Tokyo, avant de repartir pour Londres et enfin, sereine, auprès de son Pierre. Elle a laissé partir sa dernière fille depuis les bords du Léman pour vivre enfin cet amour de son pays d’origine, en y installant une galerie représentant ces artistes contemporains d’un Iran resté riche. Il y a Maryam, Alireza, Houman, Vahid et tant d’autres qui sauront vous accompagner dans les rues déguisées de Téhéran ou Ispahan. On ne risque rien. Si, peut-être de rentrer pour toujours différent ! Au-delà des barrières et interdits, la créativité reste d’autant plus forte et contrastée. www.mojganendjavi.com | Pour organiser votre voyage, contactez Tina Hertel chez Vickyh destinations.

Italie : elle est écossaise, il est chinois. Ils se sont aimés à Londres puis Hong-Kong. Ils se sont nourris des villes, de leur architecture, de leurs paradoxes, de leurs rythmes, mais ne se sont jamais séparés. Ils se sont surtout retrouvés dans un coin abandonné d’Ombrie pour y réunir leurs acquis et désirs. Ils ont mis du temps, ils ont cherché, ils ont fait un pari fou : restaurer et transformer en maison d’hôtes une tour, cette tour que l’on pouvait apercevoir au sommet d’une colline, que les anciens voyaient mourir… Ils y ont créé Torre di Moravola, équilibre subtil entre une architec-ture contemporaine et des pierres du XIe siècle. Ils ont décidé de partager un peu de leur amour avec ceux qui viendront les voir et goûter à leur cuisine avant de trouver le sommeil en haut de ces collines que les anciens désormais revendiquent un peu

comme leur bout du monde… www.moravola.com. À 10 minutes du village médiéval de Montone | À 30 minutes de l’aéroport de Perugia | À 1h30 de Rome ou Florence

Norvège : la route s’enfile dans des gorges, elle traverse des forêts, longe des cen-taines de lacs et lorsqu’on croit enfin arriver, le bac nous attend pour se rendre de l’autre côté du fjord où là encore les gorges précèdent les lacs, les forêts. Une fois arrivé, le bruit de la vie s'élève. On comprend enfin que la vie a installé son refuge. Un refuge secret, un refuge rare et surtout un de ces coins de terre qui méritent le voyage. Une fois là, la nature des fjords, lacs ou forêts prend tout son sens. Elle vous aura fait signe, quelquefois tendu la main, tenté de vous retenir mais cette fois-ci elle est bel et bien là, Dame nature. Dans ce coin de paradis, il y a l’hôtel Juvet, sept bungalows de verre au cœur du monde. On y prend le temps d’entendre ce que la grande Dame nous dévoile comme secrets et de retrouver les siens. www.juvet.comEn train : D’Oslo Airport Gardermoen à Åndalsnes | De Åndalsnes à Juvet, bus ou voiture de l’hôtel | Durée : Approx. 5 heures de train plus 1 heure de voitureEn avion : D’Oslo Airport Gardermoen à Ålesund Airport Vigra | De Vigra à Juvet, bus ou voiture de l’hôtel | Durée : Approx. 1 heure de vol plus 1 heure de voitureEn voiture : Oslo / Åndalsnes / Juvet | Oslo / Otta / Geiranger / Eidsdal Linge Juvet | Durée : 8 – 9 heures

Vickyh destinationsT +41 (0) 22 940 17 47

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