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12 EMPLOIS DANS LE SECTEUR DES TECHNOLOGIES PROPRES 28 LES EMPLOYEURS ENVAHISSENT LE ROYAUME DES MéDIAS SOCIAUX 34 UN PAS DANS LA PORTE Téléchargez gratuitement un lecteur de code barres QR pour votre téléphone cellulaire à www.i-nigma.mobi OC OPTIONS CARRIèRES POUR LES éTUDIANTS DES CéGEPS, COLLèGES ET UNIVERSITéS WWW.MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM AUTOMNE 2011 / VOLUME 25 NO 2 LES NOMBREUX OUTILS ET COMPéTENCES DONT VOUS AVEZ BESOIN POUR PROSPéRER PAGE 24 LA NOUVELLE RéALITé DE L’EMPLOI AUJOURD’HUI

Options Carrières Automne 2011

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Le magazine Options Carrières Automne 2011

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Page 1: Options Carrières Automne 2011

12 Emplois dans lE sEctEur dEs tEchnologiEs proprEs

28 lEs EmployEurs EnvahissEnt lE royaumE dEs médias sociaux

34 un pas dans la portE

Téléchargez gratuitement un lecteur de code barres QR pour votre téléphone cellulaire à www.i-nigma.mobi

oc

options carrièrespour lEs étudiants dEs cégEps, collègEs Et univErsités

www.magazineoptionscarrieres.comautomnE 2011 / volumE 25 no 2

les nombreux

outils et compétences

dont vous avez besoin pour prospérer

page 24

la nouvelle réalité

de l’emploi aujourd’hui

Page 2: Options Carrières Automne 2011
Page 3: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 1

4sachez exploiter votre bagage d’étudesPar Amanda Sage

12emplois dans le secteur des technologies propresPar Hillary Lutes

16le rattrapage des ticPar Maria Church

20de la machine à écrire au réseautage en ligne, la recherche d’emploi a bien changéPar Kristy Wright

24la nouvelle réalité du marché du travailPar Erin Jackson, avec la contribution de Michèle Cyr Lemieux et Mélance Gahungu 

28les employeurs envahissent le royaume des médias sociauxPar Mike Gregor

32des employeurs innovent pour recruter sur les campusPar Paul D. Smith

34un pas dans la portePar Laura Jakubschuk, avec la contribution de Serge Gagné 

36appliquer la théorie du chaos au développement d’une carrière Par David Lindskoog

38 damon allen à propos des études, des rêves et de la réussitePar Kathleen Clark

40le travail des conseillers en emploi……d’hier à aujourd’huiPar Amélie Bédard

42le nouveau visage des industries traditionnellesPar Jordan Adams

options carrièresautomne 2011

« application de la théorie du chaos au développement de carrière : l’avenir n’est pas toujours prévisible ou mesurable, mais c’est pas grave ! page 36

Page 4: Options Carrières Automne 2011

2 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

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nous aimerons remercier nos annonceurs...

15 Association canadienne de la paie

33, 46 Association de l’industrie de la langue (AILIA)

9, 48 Association des chemins de fer du Canada

50 Association des courtiers d’assurances du Canada

20 ASSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec

14 Centre national d’animation et de design (NAD)

27 Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages

37 Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal

18 Comité sectoriel de main d’œuvre en technologies de l’information et des communications (TECHNOCompétences)

44 Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines (CSMOMINES)

23, 48 Énergie renouvelable Brookfield Inc.

ii Entente 3R Conférence régionale des élu(e)s de la Côte-Nord

11, 48 Enterprise Rent-A-Car

22 Financière Sun Life

49 Jobillico

41 NAV Canada

29, 48 Office nationale de l’énergie

39 Ordre des chiropraticiens du Québec

30 Ordre des ingénieurs du Québec

45 Rio Tinto

31 Salon national de l’éducation de Montréal

6 Société de Transport de Montréal (STM)

8 Université de Sherbrooke

10 Université du Québec à Rimouski (UQAR)

26 Université Laval

47 Université McGill, Campus Macdonald

1 Urgences-santé

7 Xstrata Nickel – Mine Raglan

[encore plus] options carrières

« Voici ce que Vous propose magazineoptionscarrieres.com

le dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste du site web. vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes qui vous aideront à passer des études au marché du travail.

blogspot Vous choisissez votre spécialisation ? Vous planifiez votre carrière ? Vous goûtez à votre premier 9-à-5 ? C’est terrifiant. Les années qui suivent les études sont un cours intensif « en pleine réalité » et Blogspot vous donne l’heure juste. Nos blogueurs invités et attitrés – étudiants, nouveaux diplômés, conseillers en orientation professionnelle, personnes nouvellement embauchées – vous font part de leurs réflexions et de leur expérience sur les hauts et les bas des études postsecondaires, du marché du travail, de la recherche du « bon » emploi et sur la manière de mettre votre carrière sur les rails. Blogspot est amusant, fiable et honnête. Envoyez vos idées de blogue à : [email protected]

Page 5: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 3

mot du rédacteur

La « nouvelle réalité » : réussir le passage des études à la carrière

dans la présente édition, Options Carrières explore « la nouvelle réalité », thème du dernier Congrès national de l’ASCEE. Un grand nombre des articles offerts dans cette édition présentent des personnes qui ont participé à notre événement à titre de

conférenciers et, dans tous les cas, ces personnes ont été choisies parce qu’elles ont des idées novatrices et des choses intéressantes à dire au sujet des tendances émergentes en matière de recrutement et de sélection de nouveaux diplômés. Je pense que ces pistes de réflexion vous seront utiles, en particulier à vous tous qui êtes sur le point de vivre l’expérience d’être de nouveaux diplômés et de nouveaux employés.

Chaque promotion, chaque diplômé, d’une année à l’autre, fait face à une nouvelle réalité quand vient le temps d’effectuer le passage des salles de classe au marché du travail. Ils doivent aussi développer et utiliser leurs propres tactiques pour réussir ce passage, et ce n’est pas toujours facile selon les conditions du moment. Mais quiconque a vécu cette expérience sait qu’elle est unique et fertile en surprises. Avec le recul cependant, la plupart des années nous semblent semblables; les mêmes processus et les mêmes tactiques se répètent, seule l’intensité paraît différente.

Ceux d’entre nous qui sont dans le milieu depuis assez longtemps savent que le changement est cyclique : les mauvaises années succèdent aux bonnes années, puis l’optimisme refait surface lorsque la conjoncture économique s’améliore. Mais cette fois, ça pourrait être différent. Mes collègues me disent qu’ils sentent l’imminence d’une grande transformation, d’un changement structurel plus profond qui se répercutera non pas seulement sur le nombre de recrutements, mais modifiera aussi comment et où se fera le recrutement. La cuvée de diplômés de 2012 pourrait très bien vivre une « réalité » qui sera « nouvelle » pour elle, comme pour tous ceux qu’elle touchera.

Trois facteurs expliquent ce changement : les technologies, l’économie et l’évolution des effectifs. Chacun de ces facteurs exerce une pression sur le recrutement – certains plus que les autres, selon les conditions locales. Les articles de la présente édition traitent des divers éléments de ces pressions et présentent des solutions novatrices pour répondre aux nouveaux besoins créés par ces pressions. Si des personnes peuvent faire la lumière sur cette « nouvelle réalité », ce sont bien les collaborateurs à la présente édition d’Options carrières.

J’espère bien que vous apprécierez cette édition. L’équipe de rédaction et moi-même sommes confiants que vous y trouverez des choses utiles pour vous aider à réussir votre passage au monde du travail. Bonne chance!

options carrièresrédacteur en cheF

Paul D. Smith

directrice de la rédaction | gordongroup

Kathryn Young

gestion de projet | gordongroup

Andrea Migchelsen

direction artistique / gestion de l’impression | gordongroup

Leslie Miles

conception et montage | gordongroup

Kelly Read-Lyon Laura Willsher Alina Oliveira

directeur, marketing direct | gordongroup

Thomas Krayer

gestionnaire des ventes publicitaires | gordongroup

Kirill Kornilov

ventes publicitaires | gordongroup

Pauline de Gonzague Colleen Hayes Andrew Moore Chris Wolski

collaborateurs

Jordan Adams Amélie Bédard Maria Church Kathleen Clark Graham Donald Christine Frigault Sara Frizzell Serge Gagné Mélance Gahungu Mike Gregor Erin Jackson Laura Jakobschuk Michèle Cyr Lemieux David Lindskoog Hillary Lutes Patricia Poirier Amanda Sage Paul D. Smith Kristy Wright

La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE),

720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9.

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L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-

recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils

qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services.

La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada par l’intermédiaire

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NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en

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Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs

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paul d. smith est le directeur général de l’Association canadienne

des spécialistes en emploi et des employeurs. Écrivez à Paul à

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Page 6: Options Carrières Automne 2011

4 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

Par Amanda Sage sachez exploiter Votre

bagage d’études

Page 7: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 5

les étudiants et étudiantes du Canada

sont depuis longtemps attirés par les

études universitaires et la promesse

d’une embauche rapide et d’une carrière

enrichissante une fois leurs études terminées.

D’une année à l’autre cependant, plusieurs

diplômés universitaires se trouvent sans emploi

ou sous-employés et ont l’impression que leur

université les a mal préparés. Mais est-ce le cas?

L’objectif des universités n’est pas de préparer

les diplômés à un marché du travail précis.

Ou du moins ça ne l’était pas avant, remarque

Paul Smith, directeur exécutif de l’Association

canadienne des spécialistes en emploi et des

employeurs (ACSEE). « Le but visé par les

études universitaires n’est pas l’obtention d’un

emploi, mais plutôt l’approfondissement des

connaissances et la découverte de soi. »

Il explique que les générations précédentes de

diplômés universitaires avaient de bien meilleures

chances de se trouver un emploi, ce qui a

alimenté l’idée qu’un degré universitaire mène à

un emploi. Mais bon nombre oublient qu’avant

c’était plutôt rare d’avoir un diplôme universitaire,

alors que c’est bien plus courant aujourd’hui.

« Avant, le simple fait d’avoir un baccalauréat

rendait une candidature plus intéressante pour

les employeurs, ajoute M. Smith. En 2011, un

diplôme universitaire n’est plus aussi rare et le

marché s’est ajusté. Nombre d’étudiants croient

qu’ils trouveront automatiquement un emploi

après leur graduation, mais ce n’est pas le

cas. Des innovations dans le perfectionnement

professionnel, dont des programmes éducatifs

expérientiels et la venue de nouvelles

technologies, ont amélioré le parcours menant

à la population active, mais le but essentiel des

études universitaires n’a pas vraiment changé.

Aujourd’hui, les universités offrent exactement

ce qu’elles ont toujours offert – c’est le marché

qui a changé. Aujourd’hui plus que jamais, les

étudiants doivent prendre d’autres moyens pour

se préparer au marché du travail au-delà des

réussites académiques. »

se connaître d’abord – se Faire connaître des autres ensuiteSe connaître – et connaître ce qu’on a à offrir

aux employeurs – est la clé pour un passage

réussi des études au marché du travail. Trop

souvent, les étudiants avec un diplôme en arts

généraux plutôt qu’un grade légal, comme un

diplôme en affaires ou en génie, ont l’impression

qu’ils sont « inemployables » ou qu’ils n’ont pas

de compétences en demande. Mais ce n’est

pas du tout le cas. Les études en arts libéraux

confèrent aux étudiants une pensée critique et

la capacité d’aborder les problèmes complexes

selon différents points de vue – deux atouts dans

n’importe quel milieu de travail.

Comme l’explique M. Smith, le problème

n’est pas que les diplômés en arts libéraux

ou en sciences sociales ne possèdent pas de

compétences en demande, c’est que ces mêmes

étudiants ne savent pas montrer aux employeurs

comment leurs compétences peuvent être

exploitées dans le cadre du travail.

« Les étudiants inscrits dans des programmes

professionnels ou appliqués, comme les affaires,

le génie ou l’enseignement, voient un lien

beaucoup plus direct avec le marché du travail

et discernent plus facilement les avenues qui

mènent au marché du travail, ajoute M. Smith.

Un grand nombre de ces étudiants sont inscrits

dans des programmes coopératifs ou de stages, et

voient donc le chemin à parcourir plus clairement.

C’est un immense avantage pour ces étudiants,

car ils apprennent comment formuler leurs

expériences en des termes que les employeurs

peuvent comprendre. Les étudiants inscrits en

arts ou en lettres et sciences doivent faire des

efforts supplémentaires pour déterminer les

meilleures avenues pour eux et les employeurs

qu’ils favorisent. Énumérer des postes, comme

vice-président d’un club ou d’un organisme,

ne veut pas dire pas grand-chose pour un

employeur éventuel. L’étudiant doit plutôt mettre

l’accent sur ce qu’il peut offrir à l’employeur. »

Par exemple, un jeune qui a été vice-président

d’une association étudiante pourrait faire valoir

ses compétences en matière de leadership,

d’organisation et sa capacité à mener plusieurs

tâches de front.

Kevin Bolen, directeur, Placement et engagement

des étudiants, du Centre de carrières de

l’Université de Regina, est parfaitement d’accord.

M. Bolen et son personnel travaillent avec

les étudiants pour les aider à présenter leurs

connaissances acquises à l’université d’une

façon qui soit éloquente pour les employeurs.

L’un des meilleurs moyens consiste à préparer

un curriculum vitae axé sur les compétences, qui

traduit sous forme de concepts les connaissances

acquises en classe par l’étudiant. « Si votre seule

expérience est en classe, vous pouvez vous servir

d’anecdotes pour montrer comment vos projets

de recherche ou vos exposés en classe vous ont

permis d’acquérir des compétences utiles pour le

marché du travail », ajoute M. Bolen.

aplanir le passage des études au travailSavoir formuler ce qu’on a à offrir aux employeurs

est un bon départ. Mais selon Lauren Friese,

fondatrice de TalentEgg, il y a d’autres obstacles

qui peuvent compliquer la transition études-

travail. Le problème, croit-elle, est systémique et

se connaître – et connaître ce qu’on a à oFFrir aux employeurs – est la clé pour un passage réussi des études au marché du travail.

Page 8: Options Carrières Automne 2011

6 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

ne pourra être résolu que par la coopération entre

tous les intéressés : les étudiants et les parents,

bien entendu, mais aussi les spécialistes en

emploi, les employeurs et le gouvernement.

« Environ 75 pour cent des étudiants canadiens

sont inscrits dans des programmes et des

institutions qui sont considérés par à peu près

seulement 10 pour cent des employeurs dans

leur processus d’embauche, ajoute Mme Friesen.

C’est là un très, très gros problème systémique.

Seul un bassin incroyablement petit d’étudiants

est recruté des programmes de premier cycle.

Mais nous continuons d’encourager les étudiants

à poursuivre leurs études postsecondaires en

pensant qu’ils pourront se trouver un emploi

valorisant lorsqu’ils auront gradué… Nous devons

prendre des mesures pour mieux harmoniser

les objectifs des étudiants, des enseignants

et du gouvernement. »

Mme Friesen a pris conscience de l’ampleur du

problème lorsqu’elle a obtenu un diplôme en

économie de l’Université Queen’s en 2005 et a

été incapable de se trouver un emploi dans son

domaine – malgré ses bons résultats scolaires

et sa longue liste d’activités extrascolaires. Ne

sachant trop quoi faire, elle s’est inscrite à une

maîtrise en histoire de l’économie à la London

School of Economics. Mme Friese a été renversée

quand, un diplôme « encore plus artistique » en

poche, elle a immédiatement trouvé un emploi en

Angleterre. « Le passage d’étudiante à travailleuse

s’est fait facilement et en douceur », dit-elle. Une

«  environ 75 pour cent des étudiants canadiens sont inscrits dans des programmes et des institutions qui sont considérés par à peu près seulement 10 pour cent des employeurs dans leur processus d’embauche. » lauren Friese, Fondatrice de talentegg

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8 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

fois rentrée au Canada, elle a mis en application

l’expérience qu’elle avait acquise à l’extérieur du

pays pour aider les jeunes Canadiens à trouver

leur place dans le monde du travail – elle a fondé

TalentEgg, un site internet de recherche d’emploi

et de ressources professionnelles pour les

étudiants et nouveaux diplômés.

se Faire entendreUne des plus récentes additions au site

TalentEgg, la rubrique « Student Voice »,

lancée en mars 2011, offre aux étudiants

« une plateforme pour partager leurs expériences

en matière de recherche d’emploi – les bonnes

comme les mauvaises – et leurs idées pour

améliorer le recrutement sur les campus »,

explique Mme Friesen. Depuis le 4 avril, le quotidien

Metro présente chaque semaine un témoignage

tiré de « Student Voice » dans sa section

portant sur l’éducation. « Notre objectif est de

sensibiliser les gens aux problèmes auxquels font

face les étudiants [dans leur transition au monde

du travail] pour provoquer des changements,

en commençant par les gens qui ont la capacité

de changer les choses, comme le gouvernement

et les employeurs », dit-elle.

Selon elle, le plus important changement que

peuvent faire les employeurs est de commencer

à recruter « entre les lignes » – c’est-à-dire

de considérer l’embauche d’étudiants qui ne

correspondent pas nécessairement à tous les

critères qu’ils recherchent, mais qui ont des

compétences intéressantes et peuvent apprendre

à l’interne les connaissances spécialisées requises.

M. Smith, de l’ACSEE, ne croit pas qu’il s’agit

d’un très grave problème, mais il convient que

les employeurs auraient avantage à élargir

leurs critères d’embauche. L’attention presque

exclusive portée aux programmes de formation

professionnelle semble n’exister qu’au Canada.

Aux États-Unis et au Royaume-Uni, les gens avec

des diplômes d’études générales sont recrutés

pour travailler côte à côte avec leurs collègues

professionnels. Par contre, le problème ne se

réglera pas uniquement par un changement de

comportement, parce que cela n’augmentera

pas le nombre de diplômés embauchés.

Le nombre précis de diplômés sans emploi ou

sous-employés est très difficile à déterminer avec

certitude à cause du grand nombre de données

contradictoires. M. Smith explique que les

données du Conseil des universités de l’Ontario

démontrent que les diplômés de l’Ontario ont un

taux de placement de 95 pour cent. Cependant,

des données de l’Organisation de coopération

et de développement économiques (OCDE)

indiquent que le Canada a un taux anormalement

élevé de diplômés universitaires sous-employés.

« Bien qu’il soit difficile de déterminer le taux

réel de diplômés universitaires sans emploi

ou sous-employés, on ne peut pas nier que

le phénomène existe – et qu’il est bien trop

courant », ajoute M. Smith.

amélioration garantieM. Bolen et son personnel du Centre de carrières

de l’Université de Regina sont déterminés à aider

les étudiants en arts libéraux à se trouver un

emploi lié à leur carrière, et ils obtiennent de très

bons résultats. Le taux de placement d’étudiants

prouve la validité de la théorie de Mme Friesen et

de M. Smith, à savoir que les diplômés d’études

générales sont de merveilleux atouts au milieu

de travail et ne devraient pas être mis de côté en

raison simplement de leurs programmes d’études.

Page 11: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 9

« Nous avons des cas de diplômés en arts libéraux qui ont été embauchés

à des postes de comptabilité et de ressources humaines, dit M. Bolen. Nous

avons découvert qu’ils sont très concurrentiels par rapport à nos diplômés en

gestion – si on leur en donne la chance – grâce à leur capacité d’envisager

les choses sous différents angles. » Il précise que l’apprentissage de

connaissances spécialisées, comme en gestion ou en génie, est important

pour certains postes, mais que les compétences de pensée critique et

analytique acquises dans le cadre d’un programme d’arts libéraux sont tout

aussi importantes.

M. Bolen a instauré une nouvelle initiative novatrice, née de son désir d’aider

les étudiants à réussir après leur graduation, qui a été lancée à l’Université de

Regina en septembre 2010. L’UR Guarantee Program (Programme de garantie

de l’Université de Regina) offre aux étudiants de première année l’option de

s’inscrire à une gamme d’activités – comme des activités extrascolaires ou du

travail communautaire – pendant leurs études de premier cycle, de façon à

enrichir leur expérience scolaire et de mieux les préparer au marché du travail.

Si les participants au programme n’ont pas trouvé d’emploi lié à leur carrière

dans un délai de six mois après leur graduation, l’Université lève les droits et

frais de scolarité l’année suivante pour 30 heures de crédits supplémentaires

en cours de premier cycle.

M. Bolen s’attend à ce que nombre d’étudiants soient enthousiastes à l’idée

de profiter d’un emploi garanti ou de la possibilité de poursuivre leurs études

gratuitement. Mais pour lui, le plus emballant est que les étudiants auront

accès à des activités extrascolaires qui accroîtront fortement leur aptitude

au travail. « Le réel avantage de ce programme est qu’en participant à ces

activités, les étudiants seront mieux préparés pour le monde du travail »,

explique M. Bolen. Près de 25 pour cent des nouveaux étudiants se sont

inscrits au programme en 2010 et M. Bolen souhaite voir ce chiffre grimper

dans les années à venir.

Tout indique qu’en participant à ce programme qui leur assurera une

expérience universitaire plus équilibrée, les étudiants en tireront de gros

dividendes après leur graduation. M. Bolen et son équipe ont récemment

effectué un sondage auprès d’employeurs de la Saskatchewan afin de

déterminer quelles compétences ceux-ci recherchent dans leurs employés.

Il a été heureux d’apprendre que les employeurs recherchent des

personnes dotées d’un bagage d’aptitudes bien équilibré.

« Les employeurs affirment qu’il est plus important [pour l’employé

éventuel] d’être ouvert d’esprit et polyvalent que d’avoir un ensemble

donné de compétences, souligne M. Bolen. Leur préférence est d’engager

«  à la Fin de leurs études secondaires, les étudiants devraient comprendre les objectiFs des diFFérents cheminements d’études, et ils devraient Faire leur choix avec discernement. »

Page 12: Options Carrières Automne 2011

10 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

amanda sage est une journaliste indépendante.

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : uregina.ca, talentegg.ca, magazineoptionscarrieres.com

des candidats qui ont de vastes aptitudes… Nous avons constaté que

les employeurs qui accordent une entrevue à des personnes ayant une

formation scolaire différente de celle qu’ils avaient à l’esprit au départ ont

été agréablement surpris des candidats qu’ils ont rencontrés. »

de meilleures mesures incitatives pour de meilleurs résultatsSelon les propos de M. Bolen, plusieurs employeurs de la Saskatchewan

commencent à changer leur mentalité à l’égard de leurs pratiques

d’embauche, et c’est là un pas important dans la bonne direction. Par

contre, Mme Friesen croit qu’il ne revient pas seulement aux employeurs de

faire tout le travail. Selon elle, le gouvernement devrait offrir des mesures

incitatives aux employeurs pour que ceux-ci envisagent un plus large

éventail de diplômés, dont des diplômés de programmes professionnels et

d’études générales, afin d’atténuer le fardeau de la formation à l’interne.

M. Smith convient qu’une grosse partie de la solution passe par du

financement et du soutien pour aider les employeurs à former les nouveaux

employés et pour aider les spécialistes en emploi à faciliter le passage

entre les études et le marché du travail. « Nous devons aider les étudiants,

non seulement pour qu’ils puissent aller à l’université, mais pour qu’ils se

trouvent un emploi lorsqu’ils en sortent, dit-il. Énormément d’efforts sont

déployés pour permettre l’accès à l’université, mais cela ne suffit pas; il faut

aussi aider les étudiants à passer à la prochaine étape après la graduation. »

D’après lui, le meilleur moyen de préparer les étudiants au marché

du travail serait d’introduire le concept de planification de carrière

beaucoup plus tôt dans leur parcours scolaire. « À la fin de leurs

études secondaires, les étudiants devraient comprendre les objectifs

des différents cheminements d’études, dit-il. Et ils devraient faire leur

choix avec discernement. » Il souligne qu’il n’a pas encore lu d’énoncé de

mission d’une université qui contenait les mots « emploi », « carrière »,

ou « travail ». Néanmoins, les étudiants se font dire par leurs parents,

par leurs enseignants et par les politiciens qu’un diplôme universitaire

mène à un emploi.

M. Smith encourage les étudiants à s’inscrire au programme qui les

intéresse, que ce soit un programme professionnel ou d’études générales.

Les diplômes en arts – économie, sciences politiques ou langues –

sont toujours intéressants. Ils permettent aux étudiants d’acquérir des

compétences universelles applicables dans un large éventail de carrières

et ils occupent une place importante sur le marché du travail au même

titre que les diplômes en gestion ou en génie. M. Smith suggère fortement

aux étudiants d’être réalistes quant à ce qu’ils peuvent s’attendre d’un

diplôme universitaire.

« L’université n’est pas une préparation au travail, précise-t-il. Elle est une

préparation à la vie. » oc

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Page 14: Options Carrières Automne 2011

12 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

emplois dans le secteur des

Par Hillary Lutes

Page 15: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 13

si l’environnement vous passionne et que vous vous intéressez

aux communications, au génie ou au design, vous serez heureux

d’apprendre que toute une gamme de nouvelles technologies et de

nouveaux emplois ont vu le jour dans le secteur « vert » au cours

des 20 dernières années.

« Les gens qui se passionnent pour l’amélioration de notre mode d’utilisation

des ressources, qui aiment travailler sur des marchés mondiaux et qui tolèrent

bien l’ambiguïté sont attirés par l’industrie des technologies propres, dit Céline

Bak, qui a produit le rapport 2011 de l’industrie canadienne des technologies

propres, et qui est co-directrice de la Coalition canadienne des technologies

propres. Cette industrie est déjà un important employeur au Canada. »

Beaucoup de changements sont survenus depuis 20 ans dans le domaine

des carrières liées à l’environnement. Alors que les emplois dans ce secteur

étaient autrefois considérés comme marginaux et attirant principalement des

« écolos », ils sont devenus aujourd’hui plus « grand public ». Ainsi, l’industrie

des technologies propres est devenue un secteur bien distinct, désignant

les nouvelles technologies de portée internationale qui permettent de fournir

des solutions aux problèmes du réchauffement climatique et de l’épuisement

des ressources à l’échelle mondiale – qu’il s’agisse de l’énergie solaire, des

biocarburants, de la valorisation des déchets, ou des véhicules à faibles

émissions. L’industrie des technologies propres vise également l’élaboration

de nouvelles politiques destinées à favoriser les initiatives vertes. Le marché

des technologies propres est en expansion rapide, ce qui se traduit par

l’émergence de passionnantes nouvelles possibilités, puisque la protection

de l’environnement et l’utilisation durable des ressources deviennent de plus

en plus une priorité tant pour les entreprises que les gouvernements.

La sensibilisation à l’environnement n’est plus un luxe pour les compagnies

– elle est devenue « un impératif opérationnel », déclare Robert Orlovski,

directeur des activités pour la société de communications, de marketing et

de stratégies de marque, Green Living; ce qui a entraîné une augmentation

massive du nombre d’emplois dans cette industrie. »

April Schaly, gestionnaire de la stratégie de sensibilisation aux carrières d’ECO

Canada, explique que le conseil du secteur sans but lucratif a été créé au début

des années 1990 afin de garantir le maintien de la prospérité de l’industrie

de l’environnement. « La croissance rapide de l’industrie de l’environnement

combinée à l’émergence des nouvelles technologies s’est traduite par une

hausse de la demande en praticiens qualifiés dans le domaine », dit-elle.

En fait, un grand nombre de secteurs de pointe et de secteurs émergents de

l’« économie verte » au Canada manquent encore de nouveaux travailleurs

et de travailleurs d’expérience. Selon le rapport d’ECO Canada, 14 pour

cent de la main-d’œuvre dans le secteur de l’environnement atteindra

l’âge de la retraite au cours des 10 prochaines années, libérant environ

100 000 emplois.

Les branches émergentes du secteur de l’économie verte sont ceux du carbone

et de l’atténuation des changements climatiques, et des énergies renouvelables

et de remplacement. Peu d’emplois sont actuellement offerts dans ces

domaines, mais au fur et à mesure qu’ils gagneront en popularité, les besoins

en travailleurs qualifiés croîtront vraisemblablement, d’expliquer Mme Schaly.

ECO Canada indique que les principales industries dans le domaine

de l’environnement sont actuellement concentrées dans des secteurs

traditionnels tels que l’agriculture, la pêche, la chasse, la construction de

« bâtiments verts », la gestion et la valorisation des déchets, et la prestation

de services scientifiques professionnels.

M. Orlovski explique que les carrières dans les domaines de la construction

ou du bâtiment exigent des études postsecondaires, par exemple en design

industriel ou en architecture; et que le programme d’arboriculture de

l’Université de Toronto est par ailleurs bien adapté à l’exercice d’emplois

dans les domaines de l’agriculture ou de la foresterie.

Un autre volet du secteur de l’environnement à connaître un essor rapide est

celui des communications et des relations publiques, toutes deux nécessaires

Page 16: Options Carrières Automne 2011

14 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

technologies propres et écotechnologies »

pour faire connaître les initiatives vertes des

compagnies et soutenir les employés d’autres

compagnies dans la mise en œuvre des politiques.

Les travailleurs dans le secteur de l’environnement

– qu’il s’agisse des ingénieurs qui conçoivent les

turbines éoliennes ou des travailleurs qui nettoient

les déversements de pétrole – ont tous un point

en commun, soit le fait de devoir disposer de la

formation et des compétences voulues.

« L’industrie de l’environnement regroupe

une main-d’œuvre très instruite », mentionne

Mme Schaly. Plus de gens de ce secteur que

dans les autres secteurs ont terminé des études

postsecondaires – 36 pour cent d’entre eux ont

au moins un baccalauréat, comparativement à

22 pour cent pour l’ensemble de la main-d’œuvre

canadienne. Il s’agit donc d’une bonne idée

que de considérer de suivre l’un des nombreux

nouveaux programmes d’études postsecondaires

offerts dans le secteur de l’environnement, tel

le programme en génie de l’environnement de

l’Université Carleton.

Mme Schaly estime que des études en sciences

ou en génie sont les mieux adaptées aux emplois

dans le secteur de l’environnement, bien qu’il

s’agisse d’un secteur multidisciplinaire qui fait

appel à des gens de toutes formations.

M. Orlovski coordonne le Salon Green Living de

Toronto, destiné à fournir aux consommateurs

soucieux de l’environnement toute une gamme

d’options vertes depuis les voitures hybrides

jusqu’aux vêtements en coton biologique.

Un groupe de spécialistes issus de l’industrie de

l’environnement ont discuté des emplois verts

dans le cadre d’un nouveau forum organisé au

Salon, auquel ont assisté 450 personnes. On a

demandé à chaque panéliste de répondre à cinq

questions, notamment de fournir la définition

d’un emploi vert et de décrire la recherche d’un

emploi dans ce secteur. Cette discussion a été

suivie d’une période de questions à l’intention du

public. M. Orlovski souligne que l’intérêt manifesté

à l’égard de ce forum et les sujets abordés

constituent un bon indicateur de l’évolution du

secteur – il est en expansion constante et revêt

de plus en plus d’importance.

Si l’environnement vous intéresse et que

vous envisagez une carrière dans ce

secteur, il existe quelques moyens de vous y

préparer. Mme Bak, Mme Schaly et M. Orlovski

recommandent tous trois aux jeunes attirés par

l’environnement de commencer par travailler

comme bénévoles dans une branche qui les

intéresse, afin d’explorer les possibilités de

carrières qui y sont offertes.

SOU

RC

E : C

ÉLIN

E B

AK

Le secteur des technologies

propres connaît une expansion

de 12 pour cent par année,

si bien que sa taille aura triplé dans 10 ans.

Les emplois dans le domaine de l’environnement sont

habituellement axés sur les marchés locaux, tandis

que les emplois dans le secteur des technologies

propres se retrouvent généralement dans des

entreprises d’envergure internationale.

Les technologies propres visent trois grands objectiFs, à savoir la réduction des répercussions

négatives sur l’environnement, la prestation d’un

rendement concurrentiel et l’utilisation de moins de

ressources qu’avec les technologies conventionnelles.

Le secteur des technologies

propres investit dans la recherche et le développement afin de

demeurer concurrentiel.

Le secteur de

l’environnement a

une croissance constante, alignée sur

celle du PIB du Canada.

Page 17: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 15

Il est également recommandé de consulter le

site Web d’ECO Canada (eco.ca), qui renferme

une mine d’informations et d’outils utiles. On y

trouve par exemple un outil interactif qui permet

d’arrimer vos intérêts et les emplois potentiels

dans le secteur de l’environnement, pour avoir

une meilleure idée des options disponibles.

Les emplois ayant un lien avec l’environnement

sont nombreux, mais il peut être difficile de les

trouver ou de déterminer s’il s’agit d’emplois

dans le domaine des technologies propres.

Le site Web d’ECO Canada est également le

plus important site d’emplois au Canada, sur

lequel les chercheurs d’emplois peuvent afficher

leur curriculum vitae gratuitement et entrer en

communication avec d’éventuels employeurs

partout au pays.

Bon nombre des nouveaux secteurs sont

justement… nouveaux, et peuvent par conséquent

être moins visibles sur le marché de l’emploi.

« Vous devez généralement vous adresser vous-

même à ces compagnies. Elles ne recrutent pas

sur les campus. Vous ne devez pas avoir peur de

manifester clairement votre intérêt », dit Mme Bak.

Toutefois, la majorité des étudiants optent pour

un emploi vert parce qu’ils sont passionnés par

l’environnement. « La majorité des praticiens

disent avoir choisi de travailler dans le secteur

de l’environnement parce qu’ils souhaitaient

améliorer l’environnement. C’est généralement

une affaire de passion », dit Mme Schaly.

Si vous êtes à la recherche d’un emploi vert,

vous devez demeurer à l’affût de certains titres

clés – les titres de « directeur du développement

durable », « gestionnaire des activités de

sensibilisation » et « coordonnateur de projets »

désignent tous des emplois dans le domaine

de l’environnement, explique M. Orlovski.

Bien que l’expression « emplois verts » fasse

automatiquement penser aux nouvelles technologies

ou à des fonctions au sein d’entreprises œuvrant

dans le secteur de l’environnement, il est possible

de trouver ou de créer des emplois verts au sein

d’organisations traditionnelles, explique M. Orlovski.

De nombreuses organisations traditionnelles font

appel aux compétences transférables – compétences

acquises dans une autre sphère d’emplois pouvant

être utilisées dans le secteur des technologies

propres. Par exemple, les électriciens peuvent mettre

à profit leurs compétences spécialisées dans la

fabrication de panneaux solaires.

Et étant donné qu’un très grand nombre de

travailleurs du secteur des technologies propres

ont choisi ce domaine en raison de leur passion

pour l’environnement, beaucoup des emplois

qu’on y trouve sont issus des idées des employés.

« De nombreuses initiatives vertes ont été

proposées par le personnel local, mentionne-t-il,

ajoutant que le secteur de l’environnement est

très dynamique et en plein essor. Les possibilités

ne cessent d’augmenter. » oc

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : eco.ca, canadiancleantechnologycoalition.ca,

greenlivingenterprises.ca,

magazineoptionscarrieres.com

hillary lutes est une étudiante en

journalisme de l’Université Carleton

Page 18: Options Carrières Automne 2011

16 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

Par Maria Church

le rattrapage des

tic

Page 19: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 17

l es carrières en informatique ont évolué à pas de géant depuis

l’époque où les jeunes programmaient des jeux innovateurs tels

que Pac-Man dans le sous-sol de leurs parents. Pourtant, le

marché des technologies de l’information et des communications (TIC) demeure un domaine plutôt jeune en constante évolution.

Pour les gens qui font carrière dans le domaine, cette réalité se traduit par

un niveau d’emploi qui fluctue au gré du marché. Bien que la demande

de main-d’œuvre hautement qualifiée demeure élevée, les employeurs

recherchent maintenant des nouveaux diplômés en TIC qui maîtrisent

d’autres connaissances en plus des connaissances informatiques.

parFait exempleFrais émoulu du Collège Sheridan en 1999, armé de son diplôme en

multimédia interactif, Andrew Smyk a vécu intimement la frénésie des

offres d’emplois en TIC qui a suivi « l’essor d’Internet » de la fin des

années quatre-vingt-dix.

« En 1999, je n’avais qu’à afficher mon curriculum vitae sur des sites de

recherche d’emploi comme Monster et en moins de trente minutes mon

téléphone commençait à sonner, dit M. Smyk. Peu importe ce que l’on

créait, tout semblait avant-gardiste, pourtant le travail ne reposait presque

jamais sur des stratégies commerciales. »

Aujourd’hui, M. Smyk croit que la profession a gagné en maturité et a évolué

considérablement depuis cet essor, mais, comme le savent les étudiants en

économie, ce qui monte finit par redescendre.

Aux alentours de 2001, « l’effondrement de la bulle Internet » a fait

chuter le taux d’inscriptions aux programmes des TIC. « Internet n’a pas

Page 20: Options Carrières Automne 2011

18 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

disparu, c’est simplement l’engouement qui s’est complètement dissipé,

explique M. Smyk, qui enseigne et coordonne maintenant le programme de

multimédia interactif à Sheridan. Les gens créaient un peu n’importe quoi

sans se préoccuper du cycle de vie du produit, des stratégies de marque ou

du message transmis. C’est cette absence de stratégie commerciale qui a

provoqué l’effondrement. »

De fil en aiguille, les entreprises ont perdu confiance dans les travailleurs

des TIC. Les inscriptions aux programmes de TIC se sont écroulées.

C’est alors qu’est arrivé le iPhone.

Selon M. Smyk, l’arrivée du iPhone sur le marché en 2007 a provoqué un

nouvel essor dans l’industrie des TIC. Cette fois, les employeurs avaient

raffiné leurs exigences envers la nouvelle main-d’œuvre.

« Les choses ont changé depuis cinq ou six ans. Fini le temps où l’on

cognait aux portes des entreprises en leur disant : “Voici un site Internet

que nous aimerions construire pour vous!” De nos jours, il faut offrir des

mesures de performances commerciales, expliquer comment l’achalandage

augmentera, démontrer l’ampleur de l’expansion du bassin de la clientèle

en plus de développer leur marque en ligne », explique M. Smyk.

la nouvelle réalitéEn plus des avancements technologiques, quelles sont les répercussions

de cette évolution du marché des TIC sur les candidats à la recherche

d’un emploi?

« Les entreprises sont à la recherche de qualités humaines : la motivation,

l’autodidactisme, ainsi que des bases solides en programmation, en

planification et en stratégie ou en conception, explique M. Smyk. Les

entreprises sont prêtes à former elles-mêmes leurs employés pour qu’ils

acquièrent toutes les compétences dont elles ont besoin. »

Paul Swinwood, président du Conseil des technologies de l’information et

des communications (CTIC), un organisme à but non lucratif, souligne que

la nouvelle réalité dans le monde des TIC oblige les travailleurs à faire preuve

de talents multiples dans le marché des TIC.

« Le marché des TIC d’il y a vingt ans – et je parle d’expérience – avait

besoin de gens pouvant coder et programmer, le reste importait peu, dit-il.

Il suffisait de confier un problème à 50 ou 60 personnes qui s’acharnaient

sur les codes pour trouver une solution. »

De nos jours, un seul travailleur en TIC doit accomplir la tâche de ces

50 ou 60 personnes en adaptant un programme « générique » aux besoins

précis de son entreprise, explique M. Swinwood. C’est ce qu’il nomme

« l’implémentation » des TIC. Afin que les étudiants développent les aptitudes

et aient les connaissances pratiques requises pour cette implémentation, les

universités doivent adapter leurs programmes en intégrant de nouveaux volets

comme la gestion des affaires, la cybersanté ou l’environnement.

Le CTIC travaille de concert avec les universités et collèges afin d’actualiser

leurs programmes de TIC en vue de satisfaire aux nouvelles exigences des

Page 21: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 19

employeurs et d’attirer de nouveaux étudiants. M. Swinwood indique que le

CTIC a récemment conclu un partenariat avec l’Université Dalhousie pour

revitaliser le diplôme en informatique en le combinant avec des programmes

des autres facultés de l’université. Dans le même ordre d’idées, l’Université

Simon Fraser compte introduire un programme de maîtrise en technologie

des affaires qui combinerait les TIC et les études commerciales dans un

même diplôme.

des chiFFres à l’appuiUne étude publiée récemment dans le cadre du mandat du CTIC prédit que

le marché canadien aura besoin de plus de 100 000 travailleurs qualifiés

en TIC durant les quatre prochaines années. Ces chiffres, compilés dans

une étude intitulée La Perspective, sont fondés sur des données provenant

de tous les secteurs des TIC, y compris le gouvernement, les hôpitaux, les

transports et les mines.

Le manque de main-d’œuvre est lié à l’effondrement de la bulle Internet, qui

a fait chuter le nombre d’étudiants envisageant une carrière dans les TIC

au début des années 2000, et à l’évolution des exigences professionnelles

vers un alliage de compétences en TIC, de compétences en gestion et de

connaissances du domaine Internet. Ces facteurs sont à la source de la

pénurie actuelle de travailleurs qualifiés dans les TIC. Le gouvernement

fédéral est conscient du problème et a lancé une « stratégie sur l’économie

numérique » en 2010 afin d’évaluer l’avenir de l’économie numérique au

Canada. L’an dernier, le CTIC a obtenu des fonds gouvernementaux pour

financer la première année de salaire des nouveaux diplômés qui participent

à des programmes travail-études dans des entreprises des TIC.

« Nous savons à quel point il est difficile de décrocher un premier

emploi, et c’est donc là-dessus que nous mettons le plus d’efforts, affirme

M. Swinwood. Cette année, nous avons pu compter sur un financement d’un

million de dollars pour y travailler. Maintenant nous l’avons dépensé et nous

nous demandons si ces fonds seront renouvelés en 2012. »

Avec plus d’incitatifs financiers, le CTIC espère que les étudiants auront

envie d’une carrière dans les TIC. Ces incitatifs font partie du train de

stratégies qu’il a mis de l’avant pour s’attaquer à la forte demande de

travailleurs dans le marché des TIC.

sages conseils« La demande est présente, mais les entreprises doivent rapidement faire

preuve de productivité et c’est pourquoi il est si difficile de dénicher un

premier emploi, explique M. Swinwood. En embauchant des employés qui

ne connaissent ni leurs opérations ni leurs processus, les entreprises doivent

consacrer beaucoup de temps à leur formation. »

Contradictoire, n’est-ce pas? Malgré la demande élevée de travailleurs des

TIC, les nouveaux diplômés éprouvent des difficultés à entrer dans la roue.

Selon M. Swinwood, « les entreprises cherchent toujours la crème de la

crème, les meilleurs de tous, car autrement ils peuvent confier le travail à

l’étranger pour la moitié du coût. »

Quel est le meilleur conseil à donner aux nouveaux diplômés? Participer

à un programme travail-études. « Si les diplômés ne possèdent pas

le bagage d’informations et de connaissances requises – en plus de

l’expérience, car, bien entendu, les entreprises veulent des gens avec

de l’expérience, ils auront de la difficulté à percer. D’où l’importance de

participer à un tel programme. »

Souvent, les entreprises qui embauchent des étudiants dans le cadre

d’un programme travail-études leur offrent un poste permanent à l’issue

de leur stage.

les bonnes nouvellesUne fois dans le premier emploi, les diplômés en TIC ont accès à de

nombreux et souples cheminements de carrière, selon M. Swinwood. « Les

compétences acquises par ceux qui se tiennent à jour et à niveau dans le

secteur se transposent facilement », explique-t-il.

Pour sa part M. Smyk croit que, grâce au bouche-à-oreille, les étudiants

découvriront les attraits d’une carrière en TIC. Selon lui, la pénurie de

main-d’œuvre s’explique par le décalage entre le nouvel essor du marché

des TIC et le moment où les étudiants ont choisi de faire carrière dans le

secteur. Néanmoins, avec autant de partenaires travaillant à accroître la

main-d’œuvre dans les TIC, il pense que les étudiants saisiront rapidement

l’occasion et commenceront à réintégrer les programmes des TIC. oc

maria church est une étudiante en journalisme de

l’Université Carleton.

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : ictc-ctic.ca, sheridanc.on.ca, magazineoptionscarrieres.com

« l’arrivée du iphone sur le marché en 2007 a provoqué un nouvel essor dans l’industrie des tic.

Page 22: Options Carrières Automne 2011

20 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

Page 23: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 21

la recherche d’emploi a bien changé

De la machine à écrire au réseautage

en lignePar Kristy Wright

petite, je savais déjà qu’il me faudrait officiellement devenir adulte à un

moment précis : en 2012. Ce serait l’année de ma graduation de l’université

et, comme je n’avais aucune intention de poursuivre au deuxième cycle,

je devrais théoriquement posséder tous les outils pour démarrer ma carrière

et ne plus avoir à compter sur le coup de pouce financier de mes parents.

Page 24: Options Carrières Automne 2011

22 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

En 1978, lorsque mes parents ont obtenu

leur diplôme aux États-Unis, l’économie était

florissante et le taux de chômage reculait.

Après avoir cherché quelques noms d’entreprises

à la bibliothèque de son école, mon père avait

rédigé son curriculum vitae et sa lettre de

présentation à la machine à écrire et les avait

envoyés par la poste. Quelques lettres, et hop,

on lui offrait un poste dès la fin de ses études.

Pas surprenant que mes parents aient pu passer

directement de locataire étudiant à propriétaire

de maison, impatients de commencer leur

vie d’adulte.

J’imagine que mes parents ont toujours

pensé que mes sœurs et moi en ferions autant.

Mais nous sommes loin de 1978. Avec le taux

de chômage en hausse constante depuis la

fin de mes études secondaires, je doute de

rééditer un tel succès. J’ai beau avoir l’âge de

quitter le nid familial, les limites du marché

du travail actuel me poussent à croire que je

devrai occuper ma chambre d’adolescente

jusqu’à ce que j’aie les moyens de voler de mes

propres ailes. Je ferai donc comme a fait l’une

de mes sœurs lorsqu’elle a obtenu son diplôme :

elle a dû attendre quelques mois avant de se

trouver un emploi et prendre son envol. D’ailleurs,

ma situation n’a rien d’unique, puisque bon

nombre de mes pairs sont revenus à la maison

jusqu’à ce qu’ils se bâtissent une fondation solide

pour leur carrière.

Pour moi, c’est une sage solution à long terme,

mais pour mes parents, c’est une situation gênante

de dernier recours. Au mois de mars de chaque

année scolaire, je revis plus ou moins la même

conversation téléphonique avec mes parents :

« Maman, papa, je suis tellement stressée! J’ai

trois travaux à rédiger, en plus je dois faire la

promotion des événements pour lesquels je me

suis portée bénévole! »

« Fais de ton mieux ma chérie. En passant, as-tu

fait tes demandes de stage? »

« Mais mes travaux — »

« Et ton compte de banque? As-tu téléphoné à la

banque aujourd’hui? As-tu ajouté des minutes à

ton forfait de téléphone? »

Je sais qu’ils me veulent le plus grand bien,

mais j’ai parfois l’impression qu’ils ne réalisent

pas à quel point la recherche d’emploi n’est

plus ce qu’elle était. La formule miracle de

leur génération ne répond plus à la réalité

d’aujourd’hui.

la Formule miracle de leur génération ne répond plus à la réalité d’aujourd’hui.

Page 25: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 23

Voici l’exemple parfait : mes parents croient

que le processus de recherche pour un emploi

à temps partiel sert d’exercice pratique pour

acquérir un certain professionnalisme. Vendre ma

salade sur un formulaire de candidature, serrer

la main du responsable et toujours offrir une

performance impeccable en entrevue devraient

m’aider à saisir le sens du réseautage. Pendant

des années, ma mère me tendait les clés de sa

voiture, m’ordonnait de changer mon T-shirt pour

un chemisier convenable et me poussait hors

de la maison afin que je consacre ma journée

à « réseauter » avec les gérants de grands

magasins et de restauration rapide.

Elle ne saisit pas qu’aujourd’hui, cette façon de

faire est devenue presque une perte de temps. Si

je demandais à parler au responsable, l’employé

adolescent à l’avant me demanderait pourquoi. Si

je lui disais : « c’est pour une demande d’emploi »,

il me répondrait sûrement : « tous nos formulaires

de candidature sont disponibles en ligne », sur le

ton de la réplique trop souvent répétée.

Je devrais alors rebrousser chemin avec mon

maigre butin de deux formulaires dans mon

sac après avoir visité plus d’une douzaine de

magasins. À la maison, je n’ai qu’à démarrer

mon ordinateur portable et à cliquer sur les

petites cases du formulaire électronique de

candidature parfaitement organisé, mais

totalement dépourvu de toute personnalité.

Cette méthode plaît sûrement aux gérants,

car ils n’ont pas à endurer vos longues réponses

préparées d’avance et n’ont pas à gérer le

contact en face à face. C’est d’autant plus

facile pour eux de vous ignorer.

Depuis que je me suis trouvé un appartement

en ville cet été, mes parents et moi nous appelons

pour prendre des nouvelles. Je l’avoue, lorsque je

ne travaille pas, mes yeux sont rivés

à mon écran d’ordinateur, l’onglet Facebook

ouvert en tout temps. Même au téléphone,

je peux entendre mes parents s’échanger un

regard désapprobateur.

Ils ne savent pas que, pour moi, c’est aussi du

travail. Facebook n’est pas un substitut pour les

méthodes de réseautage de mes parents, c’est

un supplément. Ajouter des collègues de travail

à ma liste d’amis Facebook équivaut à une

lettre de remerciement. Lorsque je partage des

liens vers des blogues ou des sites Internet qui

ont publié mes articles, j’augmente le nombre

de visiteurs sur la page et, par le fait même, le

bassin de gens qui me suivent. Lorsque « j’aime »

la page d’une entreprise, elle me permet de

suivre ses progrès au cas où je déciderais d’y

postuler un emploi un jour.

Je ne pourrai peut-être pas prétendre jouir de

mon entière indépendance financière d’ici 2012.

Pourtant, même si mes parents considèrent que

je passe un peu trop de temps sur Facebook,

je sais que négliger les tendances des réseaux

sociaux en ligne nuirait à ma carrière. De toute

façon, j’ai toujours préféré les T-shirts aux

chemisiers. oc

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : magazineoptionscarrieres.com

kristy wright est une étudiante en

journalisme de l’Université Carleton.

Page 26: Options Carrières Automne 2011

24 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

LA NOUVELLE RÉALITÉ dU

marché du

travailPar Erin Jackson,

avec la contribution de Michèle Cyr Lemieux et

Mélance Gahungu 

Page 27: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 25

rares sont les élèves qui terminent leurs études secondaires sans avoir entendu une phrase qui commence par « quand j’avais votre âge… » À cette phrase, souvent prononcée par les

parents ou les mentors, s’ajoute une longue

liste de commodités qui n’existaient pas il

y a vingt ans. En effet, il fut une époque où

les gens étaient plus « intelligents » que leur

téléphone, où un petit « i » placé devant

un mot était de toute évidence une erreur

grammaticale et où « Apple » ne désignait

rien d’autre qu’une pomme.

L’expansion et l’harmonisation des liens

d’interdépendance entre les nations,

communément appelées « mondialisation »

a amené les pays à considérer la sphère

mondiale comme un lieu de compétition. En

plus de multiplier les choix qui s’offrent aux

consommateurs et de faciliter la mobilité des

candidats à l’emploi, la mondialisation amène

une connexion obligée entre les acteurs. Ce

qui se passe ici influence aussi ce qui se

passe ailleurs; dans une certaine mesure,

c’est «l’effet papillon».

En ce sens, les variations monétaires, les

fusions et les relocalisations d’industries et

les nouveaux types d’entreprises (multimédia,

électronique, environnement, technologies de

l’information, etc.) sont tout autant de facteurs

qui ont influé sur le marché du travail, au

Québec comme partout ailleurs dans le monde.

Les entreprises cherchent aussi à augmenter

leur capacité à s’adapter rapidement aux aléas

du marché ; une quête de flexibilité qui se

traduit, entre autres, par une refonte de l’emploi.

Au poste temps plein, régulier et permanent,

communément appelé « emploi typique », les

employeurs semblent favoriser le travail à temps

partiel, contractuel, faisant même davantage

appel au secteur privé.

La montée de l’emploi atypique est aussi

conjuguée à une réingénierie de l’emploi par

l’augmentation de la polyvalence des employés et

des exigences en termes de scolarité. Il devient

progressivement important d’obtenir un diplôme;

celui de cinquième secondaire devenant une

exigence minimale. En fait, comme l’affirme

Mme Lee-Anne McAlear, directrice de programme

au Centre d’excellence Schulich de l’Université

York, « les études offrent une porte d’entrée

sur le terrain de jeu ».De plus, les employeurs

veulent recruter des personnes passionnées par

leur domaine et le perfectionnement, faisant

transiter l’appartenance des employés de

l’entreprise vers une appartenance d’expertise.

Dans ce contexte, les entreprises et les candidats

à l’emploi se doivent donc de posséder les

moyens de leurs ambitions afin de rester

compétitifs dans un marché mondialisé.

Le monde a donc évolué à une vitesse

foudroyante, et le marché du travail n’y a pas

échappé. Les chercheurs d’emploi et nouveaux

diplômés doivent cependant surmonter un

obstacle de taille : trouver une nouvelle

manière de gravir les échelons professionnels.

Décidément, les conseils d’autrefois ne

semblent plus nous aider à réussir aujourd’hui…

Selon Mme McAlear, les entreprises ont changé,

elles veulent maintenant des employés avec des

habiletés multiples. « Elles veulent que leurs

employés puissent apprendre à se servir des

systèmes existants, mais qu’ils soient également

aptes à innover lorsque c’est nécessaire »,

explique-t-elle. Qu’on le veuille ou non, les

entreprises cherchent des candidats qualifiés

qui savent aussi exercer leur créativité.

saisir l’occasion : comment bien se positionnerComme la plus importante tranche de population,

les baby-boomers, approche de la retraite, nous

devrions voir une foule de postes se libérer dans

la prochaine décennie. On dirait que c’est une

bonne nouvelle, mais elle comporte une attrape.

Selon Andrew Cardozo, directeur général de

l’Alliance des conseils sectoriels, les nouveaux

diplômés peuvent difficilement décrocher

un poste de débutant, car les employeurs

ont besoin de travailleurs d’expérience pour

combler le manque.

De plus, nous faisons face à une « surenchère

des titres de compétences » dans le marché

du travail, dit-il. Comme le nombre de

diplômés universitaires augmente, les

employeurs peuvent aisément exiger une plus

haute scolarité pour un poste, vu le bassin

impressionnant de candidats.

Voici quelques moyens faciles qui vous aideront

à mieux vous positionner sur le marché du

travail selon M. Cardozo.

» toujours se trouver un emploi d’été :  diversifier ses emplois pour

développer plus d’aptitudes.

» bénévolat : l’initiative et l’engagement

auprès de la communauté font bonne

impression sur les employeurs.

» Faire un stage : profiter de son

expérience en offrant plus que ce qui

est demandé.

» Faire preuve d’engagement : même dans les emplois peu spécialisés, les

engagements à long terme paraissent bien

dans un curriculum vitae.

» prendre des cours supplémentaires : élargir son éducation en suivant d’autres

cours collégiaux ou universitaires après avoir

obtenu un diplôme.

» surveiller son curriculum vitae : ce bout de papier est ce qui vous décrira

au cours des prochaines années.

A noter qu’au Québec, des structures

facilitantes offrent de l’aide aux

chercheurs d’emploi. Environ 230 organismes

spécialisés en employabilité sont au service

de toutes les catégories de clientèles :

jeunes, adultes, décrocheurs, étudiants,

etc. Parmi ces organismes figurent les

110 Carrefours jeunesse-emploi (CJE) du

Québec qui offrent des services et activités

d’employabilité, d’entrepreneuriat et de

retour à l’école, à de jeunes adultes de

16 à 35 ans résidant dans leurs territoires

de service.

Page 28: Options Carrières Automne 2011

26 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

internet : quoi Faire et quoi éviter dans les réseaux sociauxVous connaissez le fonctionnement : vous

sortez pour une soirée en ville avec vos amis

et, dès le lendemain matin, les photos de votre

soirée se retrouvent sur Facebook, votre nom

bien identifié dans chacune d’elles. Même si

vous voulez partager tous les détails de votre

vie personnelle avec vos amis, sachez que

toute l’information peut aussi être vue par un

employeur potentiel, voilà le problème avec

les réseaux sociaux.

« Les jeunes se croient invincibles et ne pensent

pas que leurs gestes peuvent revenir les

hanter, explique M. Cardozo. Il est préférable

de considérer toute l’information que vous

publiez en ligne comme si elle faisait partie

d’une entrevue. »

Internet offre aussi son lot de bonnes nouvelles.

Siobhan Williams, chef du marketing et des

communications chez BioTalent Canada,

encourage les étudiants à utiliser les ressources

en ligne pour en savoir plus à propos de la

carrière qu’ils souhaitent entreprendre. Le site

Internet du conseil sur le secteur bioéconomique

offre une ressource intitulée la banque d’emploi

PetriDish – un guide en ligne qui expose les

qualités recherchées par les employeurs selon

un type d’emploi précis.

Lorsque vous faites des recherches sur les

employeurs et les opportunités, le truc est de

dénicher l’information qui s’applique à vos

ambitions de carrière.

dix emplois qUI N’ExIsTAIENT

pAs IL y A VINgT ANs

1 stratège des médias sociaux

2 Coordonnateur de l’apprentissage à distance

3 bio-informaticien

4 Coordonnateur des services aux aînés

5 Conseiller de vie

6 blogueur

7 analyste de l’expérience utilisateur

8 développeur de logiciel numérique

9 Contrôleur de la gestion de l’énergie

10 Coordonnateur du développement durable

Page 29: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 27

rester ouvertBien qu’il soit utile de se concentrer sur des

habiletés précises associées à la carrière qui

vous intéresse, il faut éviter un écueil. En

effet, selon M. Cardozo, il ne faut surtout pas

être trop précis dans son choix de carrière.

« Ne soyez pas catégorique dans votre choix

de carrière, dit-il. Gardez une ouverture

d’esprit, envisagez des plans de rechange

et pensez toujours aux autres possibilités

qu’offre l’industrie. »

Il est intéressant de savoir que, au Québec, la

restructuration du marché du travail a modélisé

les domaines d’emploi. Sous l’impact des facteurs

technologiques, socioéconomiques, politiques et

culturels, on remarque un recul plus ou moins

marqué des secteurs primaire et secondaire quant

aux emplois disponibles, tandis que le secteur

tertiaire, touchant notamment les services, a

connu un regain.

Les domaines d’expertise qui devraient marquer

le monde du travail d’ici 2016 sont, entre autres,

le secteur de la santé, les sciences naturelles et

appliquées et le domaine des arts et de la culture.

Le plus fort taux de croissance sera cependant

senti dans les emplois où une formation technique

collégiale est normalement exigée.

la notion de réseautageL’expression « l’important n’est pas ce que tu sais,

mais bien qui tu connais » peut sembler clichée,

mais elle comporte encore un brin de sagesse

pour les chercheurs d’emploi d’aujourd’hui. La

clé est de savoir réseauter efficacement, affirme

Mme McAlear en ajoutant qu’elle n’a jamais obtenu

un emploi sans l’entremise d’une connaissance.

Lorsque vous trouvez votre champ d’intérêt,

tout repose sur « qui vous rencontrez, à quelle

fréquence et ce que vous apprenez en leur

présence, dit Mme McAlear. Les gens ont un

bagage scolaire, mais aussi un bagage de vie. »

Le monde change si rapidement que, selon les

prévisions, 60 p. 100 des enfants présentement

en garderie occuperont des postes qui n’existent

pas encore aujourd’hui. Vos expériences

personnelles peuvent donc faire toute la différence

entre vous et les autres.

Qui sait, dans vingt ans, peut-être dirons-nous

également « dans notre temps… ». D’ici là,

concentrons notre énergie à nous trouver un

bon emploi. oc

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : councils.

org, biotalent.ca, cjereseau.org,

magazineoptionscarrieres.com

erin jackson est une étudiante en

journalisme de l’Université Carleton.

michèle cyr lemieux est agent régional

de sensibilisation à l’entrepreneuriat jeunesse

pour la Table des Carrefours jeunesse emploi

de l’Ile de Montréal.

mélance gahungu est conseiller en

emploi et directeur-adjoint au Carrefour

jeunesse emploi Côtes-des-Neiges.

Page 30: Options Carrières Automne 2011

28 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

les employeursenvahissent

le royaume Des méDias sociaux

Par Mike Gregor

Pour les étudiants comme moi, la terminologie

des médias sociaux nous vient tout naturellement.

On pourrait même dire qu’elle appartient à notre

langue maternelle et, comme avec toute langue

maternelle, nous créons un lien sentimental avec

notre « cyberhéritage ». C’est notre langue! Nous

avons modelé sa syntaxe et son symbolisme. Sa

culture est exclusive à notre génération. Derrière

la grande sphère des sites de médias sociaux, de

Facebook à Twitter et YouTube, se cache le royaume

des adolescents et jeunes adultes qui partagent des

pensées, des photos et des rires avec leurs amis.

Les réseaux sociaux nous appartiennent entièrement

et incontestablement, n’est-ce pas? Absolument pas!

Voyons plutôt les faits concrets. Aujourd’hui, le

groupe qui domine les réseaux sociaux est âgé

de 35 à 44 ans. L’utilisateur Facebook moyen a

38 ans, tandis que la moyenne d’âge sur Twitter

est de 39 ans. Soixante et un pour cent de tous

les utilisateurs Facebook sont âgés de plus de

35 ans. Étonnant de constater l’inexactitude

de notre perception d’exclusivité dans les

cybercommunautés. Qui aurait cru que nous,

les étudiants, étions en fait en minorité? Comment

cette invasion a-t-elle pu nous glisser sous le nez?

Et c’est loin d’être terminé. Selon vous, qui

mènera la prochaine invasion-surprise du

royaume social? Quel groupe démographique

peuplera nos fils de nouvelles et de sujets

tendance? Nul autre que les employeurs!

Les entreprises utilisent de plus en plus les

réseaux sociaux pour créer un contact direct avec

leurs clients et employés potentiels. En tant que

saluer. gazouiller. identiFier …cogner?

Page 31: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 29

représentant au Centre de perfectionnement professionnel de l’Université

Wilfrid-Laurier, j’ai mené un sondage informel des dizaines d’employeurs

partout au pays à propos des médias sociaux et de l’utilisation qu’ils en font

dans leur processus de recrutement. Des multinationales du domaine des

technologies, aux établissements d’enseignement privés, en passant par les

œuvres de charité régionales, toutes leurs réponses dépeignaient le même

tableau. Voici mes résultats :

les employeurs vous ont à l’œilPrès de 90 pour cent des entreprises sont actifs sur au moins un site Web de

médias sociaux.

des goûts semblablesLes sites de médias sociaux qui intéressent le plus les employeurs sont (dans

l’ordre) : LinkedIn, Twitter, Facebook et YouTube.

la tendance est actuelle…Étonnant de constater que l’an dernier, 35 pour cent des entreprises se sont

tournées vers les sites de réseautage social pour embaucher le quart de

leurs nouveaux employés.

…et la tendance se poursuitLa majorité des employeurs s’attendent à augmenter le taux « d’embauche

par médias sociaux » dans les cinq prochaines années par rapport aux

données de 2010.

surveillez votre langue clavier Un taux alarmant de 20 pour cent des employeurs admettent avoir rejeté

une candidature pour manque de professionnalisme dans les images ou les

messages affichés sur la page de profil d’un média social quelconque.

Certains diront que ce ne sont « que des chiffres », qu’ils croiront bien

que les employeurs s’attardent aux médias sociaux lorsqu’ils en seront les

témoins. Eh bien, il est déjà trop tard. Vous n’avez qu’à penser au septième

match de la finale de la Coupe Stanley 2011 à Vancouver. Si vous vous

souvenez bien, les batailles, les coups ou les buts ne faisaient pas les

manchettes. Les manchettes annonçaient plutôt les émeutes et le rôle joué

par les réseaux sociaux pour retrouver certains coupables. Les médias

sociaux ont envahi Vancouver d’une manière indéniablement réelle.

Dan Relihan, responsable des initiatives de recrutement et d’emploi au

sein de l’Association des comptables généraux licenciés de la Colombie-

Britannique, admet que les employeurs ont porté une grande attention aux

émeutes (et, plus précisément, aux émeutiers). Il reconnaît que la rapidité

et la disponibilité des renseignements alimentés par les médias sociaux

permettent aux entreprises d’en apprendre plus que jamais auparavant à

propos de leurs employés actuels et futurs.

« Les réactions observées après les émeutes prouvent que nous avions tort de

nous croire aussi anonymes, explique M. Relihan. En tout temps, les gestes que

nous posons ou les mots que nous prononçons peuvent se graver éternellement

à notre dossier. Les émeutes sont un exemple parfait de gestes idiots posés lors

d’une soirée qui peuvent marquer la vie de quelqu’un à tout jamais. »

L’invasion des employeurs est déjà bien entamée. Une ère de changement se

pointe à l’horizon des communautés virtuelles à une vitesse foudroyante. En

Page 32: Options Carrières Automne 2011

30 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

tant qu’étudiants et chercheurs d’emploi, force est

de reconnaître les statistiques et de nous préparer

à intégrer un tout nouveau marché du travail : « le

marché du travail social ».

Nous n’avons aucune raison de nous inquiéter. Il

faut garder son calme (les invasions réussissent

mieux si les gens paniquent). Donc, démarrez

votre ordinateur, ouvrez votre session et restez

à l’avant-garde. La seule précaution à prendre

serait de « faire preuve de jugement ». Évitez

d’afficher sur votre profil tout contenu que vous

ne souhaiteriez pas révéler à votre employeur (ou

votre grand-mère).

Les employeurs n’embauchent pas des

enquêteurs privés ou des détectives virtuels pour

dérober vos secrets. Ils utilisent simplement les

médias sociaux pour découvrir votre caractère

professionnel.

Isabelle Morin, directrice de l’attraction des talents,

stratégie de marque des employeurs pour KPMG

au Canada, aide à élaborer des stratégies pour

consolider la présence du cabinet comptable dans

les médias sociaux comme Facebook, Twitter

et YouTube. La stratégie de KPMG à l’égard des

médias sociaux vise à « créer des relations avec les

candidats, à offrir des renseignements et à présenter

un aperçu du cabinet », dit-elle, et non à scruter vos

photos du vendredi soir publiées sur Facebook.

« Pour les candidats potentiels, [les médias

sociaux] facilitent et accélèrent l’accès opportun

aux offres de stages et de travail d’étudiant »,

explique Mme Morin. Elle recommande aux

étudiants de continuer à utiliser les médias

sociaux : « c’est un excellent outil, toutefois, il ne

faut pas négliger l’efficacité des liens que l’on crée

en rencontrant les recruteurs en personne. »

Somme toute, la morale de cette histoire est

simple : si vous voulez saluer, gazouiller ou

identifier, soyez certain de ne pas le regretter. oc

mike gregor est conseiller auprès de ses

pairs à l’Université Wilfrid Laurier.

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : lauriercc.ca/career/home.htm,

magazineoptionscarrieres.com

voici quelques-uns des commentaires Faits par des employeurs au pays »

« Faites preuve de professionnalisme, mais faites aussi attention de ne pas divulguer n’importe quel type d’information personnelle. »

« soyez vigilant avec ce que vous publiez sur les sites de médias sociaux, vous pourriez projeter une image négative aux yeux des employeurs. »

« pensez à ce que vous rendez public. utilisez une adresse courriel professionnelle et soyez conscient de l’image que vous projetez. »

Page 33: Options Carrières Automne 2011
Page 34: Options Carrières Automne 2011

32 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

l es diplômés ont bien changé. C’est du

moins ce que prétend un rapport publié

par la firme Work Group PLC établie

au Royaume-Uni. Si c’est vrai, et c’est

très probable, ceux qui recrutent les nouveaux

diplômés devraient changer également, s’ils

veulent être efficaces.

On constate des différences expérentielles et

générationnelles entre les membres de la génération

Y et leurs parents de la génération du baby-boom.

Il existe aussi des écarts entre les intentions des

recruteurs et les attentes des nouveaux diplômés.

Afin de pouvoir recruter des diplômés de la cuvée de

2012, il faut savoir gérer ces enjeux et de nombreux

autres. Graham Donald, président de Brainstorm

Strategy Group, a identifié un ensemble de nouveaux

défis comprenant la diversité dans l’embauche, une

concurrence accrue, la communication avec des

jeunes branchés et bien autres.

Voici quelques-uns des principaux défis que

doivent relever les employeurs et les moyens

novateurs qu’ils prennent pour le faire.

déFi » la transFormation démographique.La démographie exercera une influence majeure

sur le marché de l’emploi en émergence. Le taux

de natalité est actuellement en baisse au Canada,

le groupe d’âge le plus présent en milieu de travail

est celui du baby-boom et les plus âgés d’entre

eux ont atteint l’âge de la retraite. Au cours des

prochaines années, on comptera davantage de

personnes quittant le marché du travail que de

personnes y entrant. Il en résultera inévitablement

une pénurie de compétences.

solution » recruter de nouveaux employés qualiFiés et devenir un employeur de choix. Les employeurs novateurs élaborent des

programmes afin de recruter plus efficacement

de jeunes Canadiens et d’inciter des travailleurs

qualifiés de l’étranger à venir vivre et travailler

au Canada. Une telle approche exige bien sûr

du temps et de l’argent. C’est pourquoi les

employeurs avisés protègent leur investissement

en participant à des programmes d’apprentissage

en milieu de travail, comme des programmes de

stages et d’enseignement coopératif. Les étudiants

qui ont fait leur apprentissage dans une entreprise

ont tendance à y demeurer beaucoup plus

longtemps que les autres.

« Ces employeurs se concentrent sur des

éléments qui distinguent clairement la valeur

de leur offre d’emploi, souligne M. Donald : de

bons programmes de stages et de travail-études,

une bonne formation générale des responsables

du recrutement et à l’égard des attentes de

la génération Y, une recherche de l’inclusion

intergénérationnelle et interculturelle, ainsi que

des programmes efficaces de mentorat. »

déFi » le marché du travail exige des compétences diFFérentes.La nature du travail se transforme au fil des

nouveaux moyens adoptés par les personnes

pour communiquer et collaborer entre eux.

La technologie évolue plus rapidement que

les institutions. Par conséquent, nombre des

compétences exigées par le marché du travail

actuel ne font pas partie des programmes

scolaires, même au niveau postsecondaire.

Par Paul D. Smith

Des employeurs innoVent pour recruter sur les campus

Page 35: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 33

solution » examiner les dossiers cocurriculaires.Les facultés et les départements s’efforcent de préparer leurs étudiants à

bien expliquer toutes les compétences qu’ils peuvent offrir à un employeur.

Le dossier cocurriculaire ou parascolaire d’un étudiant permet de rendre

compte de l’expérience acquise et des habiletés développées parallèlement

au programme officiel : bénévolat, activités parascolaires, emplois à temps

partiel, et ainsi de suite. Les employeurs qui comprennent la valeur d’un

dossier cocurriculaire savent qu’il indique souvent le potentiel d’un étudiant,

particulièrement dans les disciplines non traditionnelles.

Comme l’explique Christine Frigault, coordonnatrice des services de

planification de carrière à l’Université Mount Saint Vincent, « le dossier

cocurriculaire est un document universitaire officiel qui authentifie les

activités et l’engagement parascolaires d’un étudiant. Il peut être soumis

à un employeur pour une demande d’emploi ou être ajouté aux dossiers

utilisés en entrevue. »

déFi » les chercheurs d’emplois sont en réseau. Les diplômés forment plus que jamais des réseaux, et le bouche-à-oreille se

répand très rapidement à travers les médias sociaux. La bonne expérience

d’un étudiant auprès d’un employeur peut circuler rapidement. Mais une

mauvaise peut circuler encore plus rapidement.

solution » adapter les stratégies de recrutement aux nouvelles attentes des diplômés.Les employeurs s’intéressent grandement aux avis des étudiants et

des diplômés lorsqu’il s’agit de recruter. L’Université Memorial organise

l’événement « Toast to Hire Learning », au cours duquel des employeurs

interrogent un panel d’étudiants sur les préférences de leur génération en

matière de recrutement et d’emploi. Les succès remportés par l’événement

ces dernières années témoignent du vif intérêt des employeurs pour ces

points de vue qui leur servent à orienter leurs stratégies de recrutement

et d’embauche.

« Les employeurs savent que chaque nouvelle génération exige une

nouvelle approche pour le recrutement de travailleurs qualifiés et talentueux,

affirme Patricia Poirier, coordonnatrice du développement des employeurs

à l’Université Memorial. En connaissant les attentes et les besoins de la

génération qui arrive sur le marché du travail, les employeurs peuvent

adapter leur stratégie d’embauche afin de les séduire. »

Si vous lisez le présent article, vous faites probablement partie des candidats

recherchés par ces employeurs. Lorsque vous rencontrez un employeur,

observez s’il est à l’aise avec l’innovation. Vous saurez ainsi s’il comprend la

nouvelle réalité du recrutement. oc

paul d. smith est le directeur général de l’Association canadienne des

spécialistes en emploi et des employeurs.

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : www.careeredge.ca, msvu.ca/en/home/studentservices/careerplanning

services, mun.ca/cdel/career, magazineoptionscarrieres.com

Page 36: Options Carrières Automne 2011

34 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

i l y a des choses qu’on ne peut pas

apprendre en classe. Les programmes

coopératifs et les stages sont des trésors

méconnus. Pourtant, les étudiants ont

tout intérêt à participer à ces programmes, à

des stages et à d’autres programmes de travail-

études, car ces programmes leur permettent

d’acquérir des compétences et une expérience

qui enrichissent leur bagage de connaissances.

Les stages représentent une expérience d’une

valeur inestimable pour les étudiants de tous les

programmes. Paul D. Smith, directeur exécutif

de l’Association canadienne des spécialistes en

emploi et des employeurs (ACSEE), estime que,

selon plusieurs études, les diplômés qui font

des stages réussissent mieux la transition sur

le marché du travail, ils obtiennent de meilleurs

salaires de départ et restent plus longtemps

en poste.

Les programmes coopératifs et stages sont

définis différemment d’une école à l’autre, mais

dans tous les cas, il s’agit d’une expérience

d’apprentissage liée à la carrière d’un étudiant

ou d’un diplômé récent. La plupart des stages

offerts sont des postes à temps partiel, non

rémunérés dans le secteur à but non lucratif.

L’Université de Sherbrooke a été la première

université au Québec, et la deuxième au Canada,

à instaurer un régime coopératif dans ses

programmes. Selon Serge Gagné, le directeur

de la section placement du Service des stages

et du placement de l’Université de Sherbrooke,

le régime offre aujourd’hui 40 programmes

coopératifs, pour une moyenne de 4 000 stages

par année et affiche un taux de placement de

98 pour cent.

un pas Dans la

portePar Laura Jakubschuk,

avec la contribution de Serge Gagné

Page 37: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 35

Depuis sa fondation en 1966, le régime

coopératif a su s’adapter aux besoins des

employeurs et aux attentes des nouvelles

générations d’étudiants. L’Université de

Sherbrooke n’a pas hésité à mettre les

technologies à contribution. Par exemple, en

2010, l’Université a développé une application

Web, le Plan de développement individuel des

stagiaires ou PDI. Cette application permet

d’archiver les réflexions de l’étudiant et lui

permet de mieux s’évaluer tout au long du

stage. Grâce au PDI, le coordonnateur du

stage et l’employeur ont aussi un accès virtuel

aux progrès de l’étudiant, créant ainsi un lien

continu entre l’étudiant, le coordonnateur

et l’employeur.

Les outils Web, tels que le PDI de l’Université de

Sherbrooke, et les services d’affichage d’offres

d’emploi constituent des ressources essentielles

pour les programmes de placement canadiens.

Ils appuient le placement des étudiants,

facilitent l’évaluation des stages et offrent

aussi des occasions d’emploi aux finissants.

L’Université de Colombie-Britannique (UBC)

et l’Université de Windsor ont aussi mis sur

pied d’excellents programmes de stages non

rémunérés dans le secteur à but non lucratif et

le secteur financé par les gouvernements.

Le programme de stages de la faculté des arts

de l’UBC a été lancé en 2009. Classé parmi les

activités hors programme, il ne donne pas droit

à des crédits, mais les étudiants participants qui

réussissent le stage reçoivent un certificat du

doyen de la faculté. Jusqu’ici, 250 étudiants ont

profité de ces stages.

Les étudiants s’adressent à des organismes de la

région de Vancouver pour poser leur candidature

à un stage, comme ils le feraient pour un emploi,

et ils sont choisis par les organismes. Stages

en journalisme, en planification d’événements,

développement des affaires, les possibilités

sont nombreuses et très diverses. Les étudiants

ont l’occasion de voir les applications pratiques

de leurs études et d’avoir une idée du choix

de carrière qui s’offre à eux. La plupart y

développent également des réseaux et des

contacts qui les aideront à lancer leur carrière à

la fin de leurs études.

« Cela permet d’avoir un pied dans la porte et

d’élargir son réseau de connaissances », explique

Karly Pinch, coordonnatrice du programme de

stages de la faculté des arts d’UBC.

Kate Minson, ancienne étudiante à l’UBC

et stagiaire, est d’accord. Elle a obtenu son

baccalauréat en théâtre en 2011 et elle a pu se

trouver un emploi directement lié aux compétences

et aux expériences qu’elle a gagnées dans le cadre

de son stage dans le service de perfectionnement de

« The Clutch », le centre culturel de Vancouver Est.

Aujourd’hui coordonnatrice des activités de

financement pour le Festival international des

arts de Vancouver, Kate estime que ce poste

était la suite logique de son cheminement

professionnel – non seulement, elle peut mettre

en pratique les compétences acquises pendant

son stage, mais elle en retire un salaire!

Pour sa part, l’Université de Windsor a

créé son Programme de stages bénévoles

(Volunteer Internship Program – VIP) il y a 20 ans.

Il est offert à tous les étudiants du premier cycle.

Le VIP est une activité parallèle au programme et

une note est inscrite sur les relevés de notes des

étudiants qui font les 40 heures de stage prévues

au cours d’un semestre.

La moitié des étudiants qui participent au

programme étudient à la faculté des arts et

des sciences sociales de l’Université, car ce sont

eux qui ont souvent le moins de chance d’acquérir

une expérience de travail pendant leurs études.

Les étudiants font leur stage dans des institutions

publiques à but non lucratif. Les employeurs

transmettent les descriptions de tâches à

l’Université, et le VIP se charge du jumelage.

Zachary Gerard, qui est en quatrième année

d’anglais et d’histoire à l’Université de Windsor,

s’étonne que les étudiants ne soient pas

particulièrement attirés par les stages.

« Un tas d’étudiants reçoivent des courriels sur

les programmes disponibles, mais ne s’inscrivent

pas parce qu’ils n’ont pas compris à quel point ils

sont utiles, lance Zachary, heureux du stage qu’il

a fait au centre d’action pour les travailleurs de

Windsor. Ce programme est un joyau méconnu

des étudiants de mon université. »

Karen Benzinger, directrice du centre d’éducation

au choix de carrière de l’Université de Windsor,

souligne qu’environ 350 étudiants participent

au VIP chaque année. Certains postes sont plus

populaires que d’autres, comme les postes dans

les écoles ou les établissements correctionnels,

mais le nombre de stages offerts est toujours

supérieur au nombre de participants.

Tous s’accordent à dire que, partout au Canada,

les stages jouent un rôle incontournable en

permettant aux étudiants de découvrir le marché

du travail et en offrant aux employeurs une

solution de recrutement rentable et efficace. oc

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : uwindsor.ca/

cce, careers.ubc.ca, usherbrooke.ca,

magazineoptionscarrieres.com

laura jakobschuk est une étudiante en

journalisme de l’Université Carleton.

serge gagné est Directeur de la section

placement Service des stages et du

placement Université de Sherbrooke.

explorer les choix et les préFérences

en matière de carrièree

déterminer ses principales habiletés et

Forces

quels sont les avantages de participer à un stage ou à un programme coopératiF? »

développer un réseau de

contacts et de recommandations

d’emploi

améliorer sa conFiance

en soi et son proFessionnalisme

Page 38: Options Carrières Automne 2011

36 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

v ous avez peut-être entendu parler

de la théorie du chaos, une théorie

mathématique utilisée, entre autres,

en météorologie. Cette théorie est à

l’origine de l’effet papillon – un film porte ce titre –

qui décrit comment des causes anodines peuvent

entraîner des bouleversements. Il y a même un

spécial d’Halloween des Simpsons qui illustrait ce

phénomène à l’aide d’un grille-pain qui permettait

de voyager dans le temps.

Robert Pryor et Jim Bright associent aujourd’hui la

théorie du chaos et le développement des carrières

dans leur livre The Chaos Theory of Careers :

A New Perspective on Working in the Twenty-First

Century (La Théorie du chaos professionnel :

nouveau point de vue sur le travail au 21e siècle).

Quel est le lien entre les deux? Et, surtout, qu’est-

ce que cela signifie pour les étudiants?

L’analogie que je préfère pour illustrer la

théorie du chaos est la suivante : imaginez

que vous laissez tomber un balle de ping-pong

dans une pièce vide et fermée. Vous pourrez

facilement établir et calculer tous les facteurs

qui influenceront la trajectoire de la balle afin de

prévoir où elle terminera sa course. Cet exemple

décrit un système linéaire mesurable et prévisible.

Peut-être croyez-vous que votre plan de carrière

soit également mesurable et prévisible. Certaines

théories du développement professionnel

considèrent qu’il suffit de bien mesurer tous les

facteurs pertinents (intérêts, habiletés, traits de

personnalité, caractéristiques des emplois et des

milieux de travail) afin de bien les marier entre eux.

Malheureusement, la vie n’est pas ainsi faite. En

réalité, notre vie compte davantage de facteurs

imprévisibles que de facteurs prévisibles. On ne

peut prévoir avec certitude ce qui pourrait modifier

soudainement la trajectoire de notre vie. C’est que

la vie humaine n’est pas linéaire; elle ne suit pas

une ligne bien droite.

Revenons à la balle de ping-pong dans la pièce.

Cette fois, il ne s’agit plus d’une pièce vide et

fermée. C’est un gymnase où vous courez sur un

tapis roulant. Des gens y circulent, des ventilateurs

tournent, les fenêtres sont ouvertes, etc. Qu’arrive-t-

il lorsque vous laissez tomber la balle de ping-pong?

Cette fois, il y a tant de facteurs dynamiques dans

ce système non linéaire, qu’il devient beaucoup

plus difficile de prévoir où la balle terminera sa

course. Le moindre changement dans l’un de ces

facteurs peut modifier considérablement le point

d’impact de la balle (si toutefois elle s’arrête).

Appliquer une théorie statique à un environnement

aussi dynamique et mouvant que celui du travail

est tout aussi impossible. Malgré tout, nous

n’aimons pas l’incertitude. Nous voulons savoir.

Est-ce si important de savoir? N’est-il pas plus

important d’avoir d’abord le courage de laisser

tomber la balle, puis la souplesse de la laisser

suivre sa trajectoire en acceptant qu’elle soit en

majeure partie hors de notre contrôle.

appliquer la théorie Du

au DéVeloppement D’une carrière

chaPar David Lindskoog

Page 39: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 37

Que peut-on faire face au chaos, lorsque rien n’est

certain et que tout peut arriver?

1 / transFormer l’indécision en ouverture d’esprit – L’indécision encourage

une attitude passive : attendre que les choses nous

tombent tout cuit dans la bouche. L’ouverture d’esprit

stimule l’exploration et une attitude plus proactive.

2 / être curieux – Qu’avez-vous manqué?

La curiosité à l’endroit de la nouveauté – même

si elle peut paraître effrayante – permet d’ouvrir

les premières portes vers de nouvelles possibilités

de carrière.

3 / rechercher les indices – Sur le coup,

on ne voit pas toujours tous les liens qui nous

paraissent si évidents après coup. Soyez l’artisan

de votre chance! En tentant de nouvelles choses,

vous augmentez la probabilité d’événements

positifs imprévus. Si vous sentez à l’aise de suivre

une piste, allez-y!

4 / poser plusieurs petits gestes – Concentrez-vous sur les petits gestes que vous

pouvez faire aujourd’hui ou très prochainement :

faire du bénévolat, participer à des groupes,

échanger avec des professionnels d’un domaine

qui vous intéresse.

5 / Faire le point – Les choses paraissent

chaotiques et imprévisibles lorsqu’on les regarde

de trop près. Avec un peu de recul, on peut

souvent dégager un modèle ou une tendance. Les

théoriciens du chaos parlent alors d’autosimilarité,

mais le plus simple est de se rappeler qu’il faut

se donner de temps à autre une vue d’ensemble.

C’est plus facile de le faire lorsqu’on regarde d’où

l’on vient. En réfléchissant aux tendances qui

se dégagent de notre vie, on peut identifier très

clairement quelles sont nos forces. oc

david lindskoog est conseiller en

orientation professionnelle à l’Université

Simon Fraser.

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : sfu.ca, magazineoptionscarrieres.com

VOiCi d’auTRes leCTuRes suR le sujeT:

You Majored in What? Mapping Your Path from Chaos to Career (Quelle est votre domaine de spécialité? Tracer son itinéraire du chaos à la carrière), par Katherine brooks

The Adventures of Johnny Bunko: The Last Career Guide You’ll Ever Need (les aventures de johnny bunko : le dernier guide professionnel dont vous aurez besoin), par daniel pink

Page 40: Options Carrières Automne 2011

38 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

damon allen à propos des études, des rêves et de la réussite

Par Kathleen Clark

l’activité sportive ne sert pas

seulement à développer la masse

musculaire. Damon Allen, ancien

joueur de football professionnel

devenu conférencier spécialiste de la motivation,

en est la preuve vivante. Sa passion précoce pour

le football – il a débuté à l’âge de six ans à San

Diego - l’a mené à une carrière de 23 ans comme

quart-arrière dans la Ligue canadienne de football

(LCF) au cours de laquelle il a pu découvrir

l’importance de l’apprentissage, de l’adaptation

et de la réussite. Aujourd’hui, M. Allen aime

partager avec les étudiants et nouveaux

diplômés les quatre grandes leçons suivantes.

l’éducation, c’est la cléPréparez-vous, car personne ne peut aborder

l’avenir les mains vides. Pour M. Allen,

l’éducation et le football allaient de pair. Il a

mené ses équipes de l’école secondaire à la

victoire et a joué dans l’équipe de football de

l’Université de l’État de la Californie sans jamais

compromettre sa réussite scolaire.

« L’éducation est un aspect fondamental de

l’être humain, dit-il. Selon moi, le choix de

carrière représente la plus grande décision

qu’auront à prendre les jeunes. Grâce à mes

études, j’ai pu plonger tête première dans ce

qui me passionnait vraiment. »

Pour M. Allen, l’école est l’environnement par

excellence pour découvrir ses rêves. Il faut

réaliser ses rêves tout en s’appuyant sur une

base de connaissances. « Lorsque les étudiants

trouvent leur voie, ils peuvent concentrer

leur énergie et leurs études à développer des

stratégies qui les pousseront et les motiveront à

atteindre leur but », déclare-t-il. Puis, qui sait?

Peut-être auront-ils une influence favorable sur

leurs confrères et consœurs.

« Il faut éviter de se trouver dans une situation

où l’on croit avoir franchi la ligne d’arrivée,

dit-il. Ayez la volonté de poursuivre votre

apprentissage peu importe le nombre d’années

d’expérience accumulées. »

l’ouverture au changement – c’est inévitableÀ un très jeune âge, convaincu de son désir de

faire carrière dans le sport, M. Allen s’est lancé

corps et âme dans le football et le baseball.

« Je voulais me donner des choix et avoir la

chance de pratiquer l’un ou l’autre de ces

sports le moment venu », explique-t-il.

Au cours de sa longue carrière dans le sport

professionnel, M. Allen a fait partie de cinq

équipes de la LCF, sans oublier son incursion

dans les ligues majeures de base-ball.

Les déplacements d’une ville à une autre

et l’arrimage de ses talents avec ceux de

nouveaux coéquipiers lui ont appris à gérer

le changement, des leçons de vie qu’il n’est

pas prêt d’oublier. Il est toujours parvenu

à s’adapter rapidement en se concentrant

sur son désir de réussir, désir qui l’a aidé

à guider quatre de ses équipes jusqu’à la

Coupe Grey.

« Le changement est partout. Nous sommes

tous confrontés au changement à un

moment ou un autre, dit-il, mais avec un

peu de pratique, on apprend à le gérer plus

efficacement. En pratiquant jeune différents

sports, on en vient à s’habituer au changement

et à s’y adapter facilement. »

En 1994, M. Allen décide d’un nouveau

changement et revient au football pour s’y

consacrer entièrement. Il quitte le camp

d’entraînement de printemps des Pirates de

Pittsburgh, « même si le baseball est bien

plus payant », dit-il en riant.

Page 41: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 39

positivisme et passionAu moment de sa retraite de la LCF en 2008,

M. Allen détenait le record chez les passeurs au

football professionnel, avec 72 381 verges. « Mon

but était-il d’établir des records et autres exploits?

Absolument pas, j’adorais tout simplement le

football et je carburais à la compétitivité », dit-il.

Pourtant, il aurait bien pu ne jamais établir ce

record. Sa carrière de joueur de football aurait

pu se terminer en neuvième année, n’eût été de

l’encouragement qu’il a reçu. Lors de sa première

année à l’école secondaire, M. Allen avait laissé

tomber le football.

« Je me croyais trop petit pour le jeu, dit-il. Le

manque de confiance en soi peut nous mener à

laisser tomber notre passion. Je doutais de ma

taille et de mon jugement. »

L’entraîneur de son école secondaire a pourtant

réussi à le convaincre de son talent, et il a regagné

le terrain pour pratiquer le sport qu’il aimait. Pour

M. Allen, ce geste d’encouragement a été un tour-

nant décisif dans sa vie : « je ne serais probable-

ment pas ici aujourd’hui sans cet entraîneur ».

Pour acquérir une bonne confiance en soi, il faut

savoir s’entourer de gens qui nous soutiennent

et nous encouragent, dit-il. Mais attention, car

personne ne se souciera de votre succès autant

que vous. « Ne faites pas attention à ceux qui

doutent de vous », ajoute M. Allen.

Une fois cette confiance acquise, « vous

réalisez ce que vous pouvez accomplir, dit-il.

Vous comprenez alors votre passion et votre

dévouement pour votre métier. »

l’importance de miser sur les petites chosesM. Allen a toujours fondé sa relation avec les

sports sur quelques principes de base : le

dévouement, la passion, la confiance en soi et le

désir d’apprendre. Il a reçu de nombreux prix et

distinctions, dont Joueur par excellence de la LCF,

Joueur par excellence de la Coupe Grey et Joueur

sur l’équipe étoile de la LCF. Pourtant toutes

ces grandes réussites découlent de ces quatre

« simples principes » qui l’ont toujours guidé.

« Je me suis toujours fixé des buts modestes,

dit-il. Si l’on réalise de petites choses, l’on

saura s’y prendre lorsque surviendront de

grandes occasions. »

Depuis que le quart-arrière a pris sa retraite du

football professionnel il y a trois ans, il n’a jamais

été aussi occupé. Animateur d’une émission

de radio en ligne, organisateur d’écoles de

quart-arrière pour les jeunes du secondaire,

conférencier, il ne cesse d’apprendre et cherche

toujours à saisir de nouvelles occasions.

« J’apprends à faire plusieurs choses à la fois

et à me garder occupé, dit-il. C’est en restant

occupé qu’on a le plus de chance de découvrir

de nouvelles possibilités. De nos jours, il est de

plus en plus difficile de se satisfaire d’une vie

unidimensionnelle. » oc

kathleen clark est une étudiante en

journalisme de l’Université Carleton.

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : damonallen.ca,

magazineoptionscarrieres.com

Page 42: Options Carrières Automne 2011

LE TRAVAIL dEs CONsEILLERs

EN EmpLOI…

…d’hier àaujourd’hui

Par Amélie Bédard

Page 43: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 41

a ider les étudiants et les diplômés à

se tailler une place sur le marché du

travail fait partie du quotidien des

conseillers en emploi des centres

de carrière. Depuis leurs débuts, les centres de

carrière évoluent constamment pour s’adapter à la

population étudiante et aux demandes du marché

de l’emploi. Les conseillers en emploi ont dû, eux

aussi, adapter leurs façons de faire. Des conseillers

d’expérience de l’Université Laval témoignent des

transformations qui ont marqué ce domaine.

la vision d’un conseiller en emploi René Beaulieu est conseiller en emploi et en

gestion de carrière au Service de placement

de l’Université Laval depuis plus de 20 ans. Il

a donc été aux premières loges de l’évolution

des centres de carrière au cours deux dernières

décennies. Ce qui le frappe d’abord lorsqu’il

regarde en arrière, c’est combien les relations

avec les étudiants et les employeurs ont changé.

Les nouvelles technologies sont venues modifier

des rapports autrefois axés sur les contacts suivis

et les échanges personnalisés. Aux échanges

téléphoniques réguliers avec les employeurs

et aux rencontres avec les candidats se sont

substitués les courriels et l’utilisation de l’Internet

pour afficher un poste sur plusieurs sites d’emploi.

« Je revois les nombreuses piles de dossiers

avec cinq copies de CV et mes notes d’entrevues

écrites à la main qui me servaient à faire la

présélection des candidats, raconte M. Beaulieu.

Nos clients employeurs nous appelaient pour que

nous leur recommandions trois à cinq candidats

disponibles et intéressés. Je me souviens même

d’avoir rejoint un finissant à l’aéroport de Chicago,

avec l’aide de sa mère, pour lui faire une courte

entrevue et savoir s’il était intéressé par un certain

poste! L’informatisation a modifié tout cela. Les

échanges se font plus rapidement, et les rapports

humains sont différents. »

Selon M. Beaulieu, du côté des étudiants et les

finissants, c’est autre chose. Il y a toujours eu des

étudiants qui peuvent se passer de notre aide

pour trouver un emploi : comme hier, ils utilisent

leur réseau de contacts, mais ce réseau est

devenu étonnamment vaste avec Internet et les

médias sociaux. Par contre, les consultations sont

toujours aussi nombreuses. Encore aujourd’hui,

M. Beaulieu estime que les rencontres durent une

heure. Comme autrefois, les étudiants ont besoin

d’aide pour rédiger leur CV, corriger des lettres, se

préparer à une entrevue ou, comme c’est souvent

le cas, connaître de bonnes techniques de

recherche d’emploi. Ces dernières ont d’ailleurs

changé radicalement. Comme beaucoup de ses

confrères, M. Beaulieu a maintenant un compte

Facebook, LinkedIn et Twitter, car c’est le mode

de communication des jeunes.

l’ère du web et du simultané Le processus de recherche d’emploi a profité

grandement de l’avènement du numérique. En

quelques clics, il est possible de nos jours de

transmettre son CV à plusieurs entreprises à la fois.

Grâce à Internet, les portes du marché de l’emploi

semblent grand ouvertes. Toutefois, il faut savoir s’y

prendre pour développer une stratégie proactive et

efficace. Les conseillers en emploi s’efforcent de

faciliter la tâche aux étudiants et aux diplômés.

Richard Buteau, directeur du Service de

placement de l’Université Laval, souligne qu’avec

l’arrivée du Web et des réseaux sociaux, il a

fallu adapter les services offerts aux étudiants

qui cherchent un emploi et aux employeurs qui

souhaitent recruter la relève.

« Pour offrir un service maximal et de haute qualité,

explique M. Buteau, nous devons être partout

et à l’affût de tout : nous offrons un portail Web

personnalisé aux étudiants, diplômés et employeurs.

Nous nous sommes également doté d’un Webfolio,

un outil unique pour aider les étudiants à réfléchir à

leur avenir professionnel; nous utilisons les réseaux

sociaux; nous offrons un calendrier interactif où les

gens peuvent s’inscrire aux activités en ligne; nous

avons même une application iPhone. Bref, nous

avons pris les moyens pour être en contact constant

avec nos clients, parce que nous estimons que c’est

très important ».

La popularité croissante des services à distance

représente un autre changement majeur. En plus

d’utiliser les nombreux services Web, notamment

les formations vidéo, les étudiants communiquent

par courriel avec leur conseiller en emploi. Ainsi,

Jean Poirier, conseiller en emploi au Service

de placement de l’Université Laval, peut-il

maintenant offrir ses services à des étudiants

situés aux quatre coins du monde.

« Cet hiver, j’ai aidé un étudiant en chimie –

qui étudie en Europe dans le cadre du profil

international – à préparer son dossier de

candidature pour un stage d’un an débutant

cet automne, raconte M. Poirier. J’ai corrigé son

curriculum vitae et sa lettre de présentation par

courriel et nous avons utilisé Skype pour faire une

simulation d’entrevue. J’ai été heureux d’apprendre

qu’il avait obtenu le poste. Et je suis heureux que

la technologie me permette maintenant d’offrir du

soutien dans toutes sortes de situations. »

Les centres de carrière continueront à évoluer

avec les nouvelles technologies. Si ces dernières

changent la manière de travailler et les rapports

entre les gens, il reste que la mission des

conseillers en emploi restera toujours la même :

aider les étudiants et les diplômés à atteindre

leurs objectifs professionnels et accompagner la

relève dans sa réussite. oc

amélie bédard est chargée de

communication au Service de placement de

l’Université Laval

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : ulaval.ca, magazineoptionscarrieres.com

Page 44: Options Carrières Automne 2011

42 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

Page 45: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 43

de loin, il peut sembler que les

industries traditionnelles, telles

que l’exploitation minière, la

transformation du bois et la

construction, n’ont pas beaucoup changé depuis

20 ans. Pourtant, rien n’est plus loin de la vérité.

Avec l’arrivée des nouvelles technologies et de

multiples innovations, les emplois dans ces

industries se transforment rapidement, et de

nouveaux emplois y sont créés à chaque jour.

Examinons certaines des idées fausses au sujet

des emplois dans ces industries.

minièrele mythe : l’industrie minière est une « vieille » industrie qui n’a pas beaucoup changé.la réalité : La technologie a énormément

transformé la façon de travailler des mineurs.

« [La technologie a permis] d’accroître la

productivité, l’efficacité et la sécurité, et de

réduire les répercussions sur l’environnement,

mentionne Courtnay Bush, qui travaille pour

le Conseil des ressources humaines de

l’industrie minière (RHiM). Je crois que

beaucoup de gens s’imaginent que les mineurs

travaillent encore avec des pics et de pelles

et d’autres outils très rudimentaires, mais ce

n’est pas du tout le cas. »

Saviez-vous par exemple que les foreuses de

haute technologie ressemblent plutôt à des jeux

vidéo? Qu’il est possible de faire de l’extraction

minière dans l’espace et sur le plancher

océanique? Et nul ne peut dire que nous

réserve l’avenir dans ce domaine, parce que

les technologies ne cessent d’évoluer.

le mythe : les emplois dans l’industrie minière Forcent à travailler loin des villes.la réalité : C’est sûr que certaines activités se

déroulent dans des endroits éloignés, mais les

citadins n’ont pas à trop s’inquiéter.

« Les fournisseurs d’équipement et de produits

chimiques, les sociétés d’experts-conseils,

les sociétés de recherche et les sièges des

entreprises sont situés dans les grandes villes,

signale Ryan Cunningham, un étudiant au

doctorat au Département de génie des mines et

des matériaux de l’Université McGill. Au début,

il faut être prêt à travailler dans une mine

pendant un certain temps, mais cela ne signifie

pas que l’on passera notre carrière entière dans

les mines, loin des villes. »

le mythe : l’industrie minière est une industrie dangereuse.la réalité : « La sécurité est très importante

et constitue la toute première priorité sur tous les

sites d’exploitation minière, dit M. Cunningham.

Des plans sont établis pour tous les scénarios

possibles. » Il existe de nombreux règlements et

lois visant à garantir la sécurité dans l’industrie

minière, soit 19 lois fédérales et 14 règlements

fédéraux, et encore davantage à l’échelle

provinciale, selon le RHiM. L’industrie minière est

maintenant considérée comme l’un des secteurs

industriels les plus sûrs. Pour plus d’information

sur les carrières dans cette industrie, veuillez

consulter le www.acareerinmining.ca/fr/

constructionle mythe : il n’existe pas de progression de carrière dans l’industrie de la construction.la réalité : Il existe beaucoup de métiers

différents dans l’industrie de la construction et

la possibilité d’atteindre différents niveaux de

compétence au sein de chacun.

le nouVeau Visage Des

industries traditionnelles

Par Jordan Adams

Page 46: Options Carrières Automne 2011

44 auTOmne 2011 www.magazineOpTiOnsCaRRieRes.COm une publiCaTiOn de l’aCsee

« On croit à tort qu’une fois qu’on devient un

ouvrier qualifié, on exercera cette fonction

jusqu’à la retraite, dit Rosemary Sparks,

directrice principale de la planification et du

développement pour le Conseil sectoriel de la

construction (CSC). Vous pouvez commencer

par être apprenti, puis obtenir votre certificat de

qualification de compagnon. Puis vous pouvez

devenir superviseur et finalement avoir même

votre propre compagnie de construction. »

le mythe : il n’ya pas d’emplois dans le secteur de la construction actuellement.la réalité : Le vieillissement de la population

entraînera la création de plus en plus d’emplois.

« Les gens doivent savoir qu’il existe des

possibilités extrêmement intéressantes dans

l’industrie de la construction, dit Mme Sparks.

C’est un secteur très actif, où les choses

bougent, et qui comporte par conséquent

beaucoup de possibilités d’emploi. »

La moyenne d’âge des travailleurs de la

construction est dans la quarantaine, selon le

CSC, et des emplois se libèrent déjà en raison

du départ à la retraite des baby-boomers.

Pour plus d’information, veuillez consulter

www.careersinconstruction.ca/accueil

transFormation du boisle mythe : les emplois dans ce secteur sont salissants, poussiéreux et monotones. la réalité : Les emplois dans la transformation

du bois font de plus en plus appel à la haute

technologie et sont de plus en plus spécialisés.

« Il existe une bonne diversité d’emplois dans le

domaine, qu’il s’agisse d’emplois en ingénierie,

en informatique, opérateurs de machinerie,

en conception et développement de produits,

ou dans les secteurs de l’assemblage et de la

logistique, dit Richard Lipman, président du

Conseil des fabricants de bois (CFB). Vous

pouvez entrer dans le secteur avec différents

bagages. Nous avons besoin de travailleurs

débutants qui viennent de terminer leur

formation, de diplômés du collégial et de

l’université, ainsi que d’apprentis. »

le mythe : il n’y a pas d’emplois disponibles dans le secteur de la transFormation du bois. la réalité : On prévoit une croissance

de l’industrie, et de nombreux postes sont

disponibles, dit M. Lipman. Des rapports montrent

qu’il n’y a pas suffisamment d’étudiants inscrits

aux programmes d’études collégiales axés sur ce

secteur pour répondre à la demande en nouveaux

employés dans les différents domaines.

« Les possibilités de trouver un emploi dans

cette industrie sont extrêmement bonnes, bien

meilleures que dans d’autres secteurs de la

fabrication », dit-il. Pour plus d’information sur les

carrières dans l’industrie de la transformation du

Page 47: Options Carrières Automne 2011

OpTiOns CaRRièRes auTOmne 2011 45

bois, veuillez consulter le www.careersinwood.ca

– vous y trouverez le profil de travailleurs dans ce

secteur, un site d’emplois et des lignes directrices

à l’intention de ceux qui souhaitent faire carrière

dans ce domaine.

le mythe : l’industrie de la transFormation du bois est néFaste pour l’environnement parce qu’elle nécessite l’abattage des arbres pour la Fabrication des produits.la réalité : Le bois est le seul matériau de

construction véritablement durable – avec les

techniques appropriées et le développement

durable comme principal objectif, les arbres

peuvent êtres cultivés et récoltés comme toute

autre plante en agriculture, dit M. Lipman.

On indique sur le site Web du CFB qu’« avec

les progrès accomplis dans les domaines des

sciences, du génie et des technologies, nous

avons maintenant des usines et des procédés

modernes, qui nous permettent de transformer

95 pour cent de toutes les billes en produits

commercialisables ». Toujours d’après le CFB,

ce haut taux de récupération s’explique par le

fait que le secteur peut maintenant transformer

en produits des matières autrefois considérées

comme des déchets, comme les copeaux et

la sciure. oc

jordan adams est une étudiante en

journalisme de l’Université Carleton.

pour de plus amples renseigments, veuillez consulter : mihr.ca, acareerinmining.ca, wmc-cfb.ca, csc-ca.org, magazineoptionscarrieres.com

ryan cunningham voulait au départ être ingénieur en biomatériaux, et il a étudié dans ce domaine à l’université mcgill. après avoir assisté à des conférences sur l’industrie minière et s’être entretenu avec des gens qui travaillaient dans ce secteur, il s’est rendu compte que c’était ce qui l’intéressait.

« j’ai constaté que l’industrie était immense et qu’elle offrait des possibilités de projets très intéressants, et j’ai eu l’impression de

faire partie d’une famille », dit-il. il termine maintenant son doctorat à mcgill et travaille à temps partiel chez met-Chem Canada, une société-conseil dans le secteur des mines.

« je termine mes études tout en accumulant une très précieuse expérience, dit-il. j’ignore ce que je ferai ensuite, car trop de choix s’offrent à moi pour que je puisse décider dès maintenant. Toutes les options me passionnent! »

proFil de l’étudiant »

Page 48: Options Carrières Automne 2011

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Page 49: Options Carrières Automne 2011
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