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L’EXPéRIENCE INTERNATIONALE : DEVENIR BIEN ARRONDI MYTHES ET RéALITéS DU TRAVAIL DANS LE NORD ÊTES-VOUS PRÊT POUR UNE ANNéE DE CONGé? LE MARKETING DE SOI : AVEC CV ET LETTRE DE PRéSENTATION OC POUR LES ÉTUDIANTS DE NIVEAU SECONDAIRE VOLUME III, PRINTEMPS 2012 options carrières pour les étudiants de niveau secondaire Téléchargez gratuitement un lecteur de code barres QR pour votre téléphone cellulaire à www.i-nigma.mobi IMAGINEZ… TRAVAILLER ET VIVRE DANS LE NORD CANADIEN

Options Carrières - Édition du secondaire - Printemps 2012

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Career Options is unique in that it’s created just for Canadian college and university students. The information is tailored to meet your requirements. The advertisers contribute because they want to let you know about real opportunities in their organizations. In fact, Career Options is the one publication where the ads are as invaluable as the articles!

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L’expérience internationaLe : devenir bien arrondi

Mythes et réaLités du travaiL dans Le nord

Êtes-vous prÊt pour une année de congé?

Le Marketing de soi : avec cv et Lettre de présentation

OC pour les étudiants de niveau secondairevoluMe iii, printeMps 2012

options carrièrespour les étudiants de niveau secondaire

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iMaginez…travaiLLer et vivre dans Le nord canadien

4Le Marketing de soi : L’iMportance du cv et de La Lettre de présentation Par Mariane Jobin

6Le nord du canada : riche en ressources − et en possibiLités Par Hilary THoMson

10vivre dans Le nord canadien : Mythes et réaLitésPar Maria CHurCH

12portrait de L’aventurier à L’assaut du nordPar Maria CHurCH

13sortez de votre zone de confort : eMpLois d’été et pLaceMents coop dans Le nordPar erin JaCkson

16huit grands principes pour un travaiL d’équipe efficacePar Mariane Jobin

18Les objectifs d’une année de congé : pourquoi veux-tu vraiment prendre ce congé?Par Jillian CourTney

20La vaLeur d’une expérience à L’étrangerPar eMManuelle TreMblay

23participer ou non à un échange : récits des pays-basPar erin JaCkson

25La course à un eMpLoi d’été : prenez une Longueur d’avance!Par kaTHy kirkPaTriCk eT Jill laTsCHislaw

27L’enseigneMent coLLégiaL, une carrière à découvrirPar Mariane Jobin

30faites L’essai de votre professionPar JaCques langlois

31coMMent obtenir L’eMpLoi de vos rÊvesPar Jean-Pierre lauzier

CONTENULISTE DES ANNONCEURS31, 32 association canadienne de construction

8, 32 association des chemins de fer du Canada

2 Centre de formation professionnelle des Patriotes

22 Collège communautaire du nouveau-brunswick

32 Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines

24 Commission scolaire des Trois-lacs

5 Conseil canadien des pêcheurs professionnels

12 École professionnelle de machinerie lourde du québec (ePMlq)

33 Hewitt

28 HortiCompétences (Comité sectoriel de main-d’œuvre en horticulture ornementale)

ii Ministère de la santé et des services sociaux (Msss)

9, 32 ordre professionnel des inhalothérapeutes du québec

17 société de transport de Montréal (sTM)

29 yMCa

[ENCORE pLUS] D’OpTIONS CARRIèRESLe dernier numéro Options carrières – pour les étudiants de niveau secondaires est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. Profites-en pour visiter le reste du site Web. Tu y trouveras des reportages intéressants qui t’aideront à effectuer la transition vers le postsecondaire et bien plus.

BLOgSpOTTu es en train de décider où faire tes études postsecondaires? Tu te demandes quel programme choisir? Tu choisis un placement coopératif? Tout ça fait un peu peur. Les décisions que tu prends maintenant engageront les quatre années qui suivront ton secondaire. Elles sont importantes et Blogspot te donne l’heure juste. Nos blogueurs réguliers et invités – étudiants, nouveaux diplômés, conseillers en orientation professionnelle, nouvelles recrues – te donnent leur avis et parlent de la manière dont ils sont passés des études secondaires aux études postsecondaires. Blogspot est amusant, fiable et franc. Envoie tes idées de blogue à : [email protected]

Les objectifs d’une année de congé : pourquoi veux-tu vraiment prendre ce congé?pg. 18

OC pour les étudiants de niveau secondaire 1

2 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

Rédacteur en chefPaul D. smith

Directrice de la rédaction | gordongroupkathryn young

Gestion de projet | gordongroupandrea Migchelsen

Direction artistique / Gestion de l’impression | gordongroupleslie Miles

Réviseur | gordongroupsimon osborne

Conception et montage | gordongrouprené Dick alina oliveira

Directeur, Marketing direct | gordongroupThomas krayer

Gestionnaire des ventes publicitaires | gordongroupkirill kornilov

Ventes publicitaires | gordongroupPauline de gonzague Colleen Hayes andrew Moore

CollaborateursMaria Church Jill latchislawJillian Courtney Jean-Pierre lauziererin Jackson Paul D. smithMariane Jobin Hilary Thomsonkathy kirkpatrick emmanuelle Tremblay Jacques langlois

la revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (aCsee), 720, av. spadina, bureau 202, Toronto (ontario) M5s 2T9.

Pour toute information sur l’abonnement, veuillez contacter Paul D. smith : Téléphone : 416-929-5156 ext. 223 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : [email protected] site web : magazineoptionscarrieres.com

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issn : 0835-3921

l’association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (aCsee) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services.

noTe : les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’aCsee. Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef.

ressource nationale pour les étudiants présentée par : l’association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs 720, av. spadina, bureau 202, Toronto (ontario) M5s 2T9 acsee.com

mOT DU RéDACTEURLAISSEz vOTRE ImAgINATION vIRER vERS LE NORD

le nord. il nous intrigue. il nous définit. il prend bien sa place dans les histoires et les chansons du pays. l’ours polaire orne nos pièces de deux dollars. le gouvernement fédéral investit temps et argent pour protéger la souveraineté du Canada dans l’arctique.

Cependant, la majorité d’entre nous ne sont jamais allés au nord de la limite forestière. nous venons pour la plupart du sud, de la ville, et faire l’expérience du nord est pour nous synonyme d’un séjour dans un chalet situé sur le bouclier canadien, loin du cercle arctique. nous ne vivons pas le froid, l’isolement, la noirceur et la clarté. nous nous attendons à ce qu’il y ait des fruits et des légumes frais dans toutes les épiceries et à ce que le soleil se lève chaque matin. le nord reste un idéal romantique, glorifié par l’art, la poésie et la chanson. C’est notre frontière, un endroit où les aventuriers peuvent se rendre pour se réinventer. Pour cette raison, et pour bien d’autres encore, le nord nous est précieux, même si nous nous y rendons seulement en esprit.

Dans ce numéro d’Options Carrières, nous considérons notre relation avec le nord, en accordant une importance particulière aux possibilités qui sont offertes à ceux et celles qui veulent vivre la vie boréale. nous explorons le secteur des ressources naturelles, qui contribue grandement à l’économie du nord. les ressources naturelles et la technologie ont toujours été une source d’emplois dans le grand nord, mais de nouveaux secteurs apportent énergie et dynamisme à la région. les arts offrent de nouvelles possibilités à ceux et celles qui vivent dans ce vaste territoire, et à ceux et celles qui accepteraient de s’y rendre. la diversification de l’économie du nord offrira aux jeunes la possibilité de demeurer dans leurs collectivités, près de leurs familles et de leurs amis. l’histoire du nord en ressortira encore plus vivante et attirante.

J’ai visité le labrador, l’endroit le plus à l’est de nos vastes étendues nordiques, et j’y ai beaucoup d’amis. ils aiment cet endroit parce qu’il les transforme. le nord engendre des personnes honnêtes et fortes, à l’esprit indépendant, mais qui savent aussi l’importance de la communauté. bien plus que le minerai qui se trouve dans le sol, les habitants de cette région représentent le dynamisme fondamental du nord. si vous pouvez vous imaginer vivre et travailler auprès de gens ouverts et chaleureux, mais aussi tenaces qu’un hiver arctique, je vous invite à imaginer votre avenir dans le nord. Vous êtes peut-être originaires de la ville, mais ceux et celles d’entre vous qui pourront entreprendre ce voyage dans l’arrière-pays trouveront que cette expérience en vaut vraiment la peine.

paul d. smith

Paul D. Smith est le directeur exécutif de l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs, et le Rédacteur en Chef d’Options Carrières. Êcrivez à Paul à [email protected].

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : magazineoptionscarrieres.com, cacee.com

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votre CV et votre lettre de présentation sont-ils rédigés de façon efficace et professionnelle? Ces outils promotionnels constituent votre premier contact avec l’employeur et doivent donc répondre à ses besoins si vous souhaitez retenir son attention.

avant d’entreprendre la rédaction« il est essentiel de bien vous connaître afin de vous promouvoir sous un angle professionnel, explique Micheline Voyzelle, conseillère en emploi au service de placement de l’université laval. l’une des façons d’y parvenir est d’effectuer votre bilan personnel. » relevez vos atouts distinctifs en vous posant les questions suivantes : qui suis-je (vos caractéristiques personnelles : forces, valeurs, intérêts, points à améliorer, contraintes), que sais-je (vos connaissances : études, informatique, langues, autres) et que sais-je faire (vos habiletés pratiques développées dans des emplois antérieurs, des stages/cours pertinents, des engagements sociaux ou des loisirs). « l’identification de vos compétences, appuyées d’exemples concrets, facilitera la

rédaction de vos documents, tout en vous préparant pour l’entrevue », souligne Mme Voyzelle.

Par la suite, déterminez le type de poste visé ainsi que les employeurs potentiels. selon les emplois et les entreprises qui vous intéressent, vous gagnerez à adapter votre CV et votre lettre en valorisant les éléments répondant le mieux aux exigences du poste.

le cvVotre CV est comme une photo professionnelle : il doit être à jour et refléter vos réalisations récentes, de même que votre parcours général. le format idéal du CV est de deux pages. n’oubliez pas qu’il s’agit d’un résumé de votre cheminement et que des documents trop longs peuvent alourdir la lecture. « l’information choisie doit être concise, exacte et véridique, précise Mme Voyzelle. Vous devez pouvoir discuter avec aisance de chaque élément de votre CV. » une présentation soignée et uniformisée, exposant les renseignements pertinents, avantagera votre candidature.

LE mARkETINg DE SOI : L’ImpORTANCE DU Cv ET DE LA LETTRE DE pRéSENTATIONPar Mariane Jobin

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Votre CV devrait inclure les catégories suivantes : études (titre du programme le plus récent, institution, ville et année de graduation), compétences spécifiques (connaissances linguistiques et informatiques, cours particuliers, etc.), expérience pertinente (titre du poste, entreprise, ville et année de début et de fin), autres expériences de travail, activités et engagements sociaux, bourses et distinctions (section facultative), ainsi que communications et publications (section facultative). « les fonctions principales des postes occupés devraient être développées uniquement dans la section “expérience pertinente”, explique Mme Voyzelle. De plus, l’utilisation du style télégraphique facilite la lecture des tâches réalisées. » on favorise également les verbes d’action à l’infinitif, car ils dynamisent le texte et informent sur le niveau de responsabilités assumées. Par exemple, l’une des fonctions énumérées pourrait être présentée ainsi : coordonner une équipe de bénévoles.

notez qu’il n’est pas nécessaire d’inscrire « références sur demande » à la fin du CV. Par contre, n’oubliez pas d’apporter l’information lors de l’entrevue et sachez que les employeurs vérifient les références. ainsi, tous renseignements contradictoires sèmeront le doute et diminueront vos chances d’obtenir le poste convoité.

la lettre de présentation« Ce second outil promotionnel permet à l’employeur d’évaluer vos aptitudes communicationnelles et la qualité de votre français, rapporte Mme Voyzelle. en plus de l’informer de votre intérêt pour l’entreprise et pour le poste, la lettre doit exposer vos compétences et votre expérience en lien avec l’emploi. » idéalement, cette lettre personnalisée ne devrait pas dépasser une page.

Dans le premier paragraphe, exprimez le motif de la lettre et mentionnez que vous joignez votre CV à l’envoi. illustrez ensuite, à l’aide d’exemples, les éléments de votre candidature qui répondent aux exigences du poste. « Plutôt que d’énumérer vos qualités, démontrez comment vos expériences ont favorisé le développement de vos compétences stratégiques », conseille Mme Voyzelle. Finalement, affirmez votre intérêt pour le poste, tout en évoquant votre désir de rencontrer l’employeur. « Évitez les superlatifs tels que “vous êtes la meilleure entreprise dans le domaine”, car vous aurez probablement à justifier votre source d’information lors de l’entrevue », poursuit Mme Voyzelle.

en résumé, il importe de cibler ce qui vous distingue afin de bien vous positionner. Misez sur le professionnalisme et la concision dans la rédaction de votre CV et de votre lettre, de façon à créer une bonne impression auprès de l’employeur et ainsi augmenter vos chances d’obtenir une entrevue! OC

Mariane Jobin est étudiante au MBA et rédactrice pigiste pour le Service de placement de l’université Laval.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : ulaval.ca, magazineoptionscarrieres.com

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RIChE EN RESSOURCES − ET EN pOSSIBILITéS

Par Hilary Thomson

les Canadiens habitant le sud du pays voient peut-être le nord comme un désert de glaces dans lequel errent des ours polaires. en fait, le nord de nos provinces et les territoires sont riches de possibilités pour les jeunes – aussi riches que le

Canada l’est en ressources naturelles.

et avec les travailleurs plus âgés de la région qui peu à peu prennent leur retraite, les jeunes chercheurs d’emploi ont là une occasion en or d’envisager une carrière dans l’un des trois principaux secteurs de l’industrie des ressources naturelles : la forêt, les mines, et le pétrole et le gaz.

Pour les jeunes diplômés du secondaire, le nord pourrait représenter une bonne affaire.

l’industrie minière a beaucoup à offrir, selon Melanie sturk, directrice, attraction, rétention et transition, Conseil des ressources humaines de l’industrie minière (rHiM). « il y a une foule de possibilités pour ceux qui aiment l’aventure, veulent avoir l’occasion de prendre des décisions rapides, de résoudre des problèmes et de travailler en équipe », précise-t-elle.

selon le site web de l’association minière du Canada, il y a des mines dans 12 des 13 provinces et territoires. en 2009, l’industrie a rapporté 36 milliards de dollars à notre produit national brut et employé 306 000 travailleurs.

À partir des résultats de recherches sur le marché du travail, le rHiM prévoit que l’industrie minière dans son ensemble devra engager environ 100 000 nouveaux travailleurs au cours des 10 prochaines années, explique Mme sturk. Mieux encore, des emplois seront disponibles dans tous les domaines et à tous les niveaux de compétences. il y a plus de 120 types d’emplois disponibles dans ce secteur, allant du simple manœuvre au géologue et à l’ingénieur, en passant par le technicien.

Mme sturk souligne que ce sont les territoires du nord qui devraient enregistrer la plus forte croissance. De nombreux projets d’exploration sont en cours dans le nord canadien, et on espère qu’ils déboucheront sur des initiatives lucratives et l’exploitation de mines.

Dans les régions éloignées, la main-d’œuvre travaille souvent selon la formule « aussitôt atterri, aussitôt décollé » : les employés prennent un vol à destination des mines, y restent de deux à quatre semaines, puis rentrent chez eux et profitent d’un long congé. quand ils sont sur le terrain, les travailleurs sont logés et nourris et ont accès à des installations récréatives.

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« Ce sont des emplois très lucratifs, explique Mme sturk. C’est formidable pour les jeunes de pouvoir aller travailler dans une région éloignée, faire beaucoup d’argent, puis revenir en ville avec leur chèque de paye en poche. »

Pour ceux qui hésitent sur le type d’études postsecondaires ou de formation nécessaire pour décrocher un emploi dans le secteur minier, Mme sturk estime que cela dépend du poste visé. « il existe beaucoup de programmes d’études au Canada qui offrent ce dont les gens ont besoin pour travailler dans l’industrie minière », ajoute-t-elle.

le Collège yukon est un établissement postsecondaire qui répond à l’explosion du secteur minier dans les territoires. À l’École des mines et de technologie, le Collège offre deux programmes de formation des apprentis préalables à l’emploi qui visent à offrir aux étudiants les compétences de base dont ils auront besoin pour pratiquer avec succès des métiers spécialisés, explique shelagh rowles, doyenne du Département des sciences appliquées et de la gestion. le Collège est également en train d’élaborer un programme géotechnique débouchant sur un diplôme, qui devrait être disponible dès septembre 2012.

« Pour les gens du yukon, et pour le reste des Canadiens, c’est une bonne occasion de faire des études là où tout se passe », signale Mme rowles.

Mais dans le nord, les occasions ne se limitent pas aux territoires. l’industrie du pétrole et du gaz est très active dans des régions reculées du nord de l’alberta, de la Colombie-britannique et du sud de la saskatchewan.

Comme pour l’industrie minière, la demande de main-d’œuvre est forte dans le secteur pétrolier et gazier et la croissance va se poursuivre. en effet, environ 30 p. 100 des effectifs prendront leur retraite au cours des 10 prochaines années. D’ici 2020, l’industrie devra embaucher l’équivalent d’une petite ville – de 39 000 à 130 000 personnes, souligne Cheryl knight, PDg du Conseil canadien des ressources humaines de l’industrie du pétrole.

Mme knight explique que l’industrie gazière et pétrolière est une industrie de terrain, dans la mesure où 80 p. 100 des emplois sont situés dans des régions rurales éloignées. si la majorité des postes de soutien aux activités et à l’exploitation, ainsi que des postes de professionnels sont situés au siège social (dans des villes comme Calgary), la plupart des opérateurs, des ouvriers et des travailleurs spécialisés se trouvent sur le terrain.

« Pour faire carrière dans l’industrie pétrolière et gazière, il est crucial d’avoir des compétences en mathématiques, en sciences et en informatique, précise Mme knight, car une grande partie des tâches supposent l’utilisation d’outils particuliers, de produits chimiques et d’équipement. »

« l’industrie pétrolière et gazière n’est peut-être pas pour tout le monde, car il faut travailler de longues heures et vivre dans des régions reculées », admet Mme knight. Par ailleurs, elle offre une variété d’avenues professionnelles et des occasions de voyager, d’apprendre et de grandir. « C’est une industrie très stimulante, qui cultive une attitude gagnante, ajoute-t-elle. elle est constituée de gens qui ne se contentent jamais d’une réponse négative et qui sont habitués à régler des problèmes. »

outre les principales industries dans le secteur des ressources naturelles, il existe dans le nord des emplois dans d’autres secteurs, moins bien connus – les jeunes chercheurs d’emplois trouveront là matière à se dépasser.

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« le bassin de population étant plus petit, on est exposé à beaucoup plus de sujets sur le plan professionnel », explique erin light, une spécialiste en système d’information sur l’eau au gouvernement du yukon.

Mme light, originaire de waterloo, en ontario, affirme qu’il y a environ trois ans, il y a eu une poussée pour comprendre de quelle manière les ressources hydrauliques du yukon se métamorphosaient, ce qui a débouché sur la création d’emplois en recherche hydrologique.

« on a davantage de possibilités de développer des compétences », ajoute-t-elle, précisant qu’il y a beaucoup d’emplois liés à l’eau au yukon et que les personnes travaillant dans ce secteur viennent d’horizons variés, y compris de formation technique et professionnelle.

elle souligne que le fait de détenir un diplôme en géographie, en géologie, en sciences de la terre ou de l’environnement suffit pour obtenir plusieurs de ces emplois. il est aussi avantageux d’envisager quelque chose de plus pratique, comme un diplôme constitué de cours techniques sur le terrain.

Peu de Canadiens auront la chance de visiter cette région unique et pittoresque de notre pays. Heureusement, le nord présente une richesse incroyable d’options de carrières pour les jeunes qui souhaitent travailler dans le domaine des ressources naturelles et faire l’expérience du vrai nord, contrée de puissance et de liberté. OC

Hilary Thomson est étudiante en journalisme à l’université Carleton.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : careersinoilandgas.com, acareerinmining.ca, yukonwater.ca, magazineoptionscarrieres.com

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vivre dans

le nord

canadien :

myThES ET

RéALITéSPar Maria Church

10 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

vivre dans

le nord

canadien :

myThES ET

RéALITéSPar Maria Church

la version anglaise de notre hymne national évoque « le vrai nord, fort et libre ». surgissent alors des images de glaciers, de toundra, d’ours polaires.

Mais la réalité de la vie à yellowknife et à whitehorse, les deux villes les plus peuplées des territoires, demeure un mystère pour la plupart des Canadiens. on a tendance à croire que le nord est plat, vide et froid. Êtes-vous prêts à remettre les pendules à l’heure?

preMier Mythe : « le coût de la vie est élevé! »

Commençons par le plus important : la nourriture coûte-t-elle horriblement cher dans le nord?

non, selon Deborah bartlette, doyenne des arts appliqués, au Collège yukon, à whitehorse, yukon. en fait, elle déclare que certains aliments sont moins chers là-bas que dans des villes comme Vancouver. C’est dans des régions plus reculées des territoires que les produits alimentaires et d’autres marchandises sont nettement plus coûteux, à cause des frais de transport. Dans une grande ville comme whitehorse, les prix sont rarement plus élevés qu’ailleurs au Canada. Mieux encore : pas de TPs dans le nord, et une allocation pour les résidents du nord, ce qui veut dire qu’au bout du compte on y fait des économies.

deuxièMe Mythe : « il n’y a pas de vie sociale! »

« J’ai trouvé que c’était le contraire, surtout pour les jeunes », soutient gillian lee, originaire de Terre-neuve, associée dans un cabinet de comptables à yellowknife, T.n.-o., qui est venue s’installer à yellowknife tout de suite après ses études universitaires. « les gens sont de passage à yellowknife, et il y a beaucoup de jeunes professionnels. quand je suis arrivée ici, j’ai rencontré des tas de jeunes gens et on organisait tout le temps des activités, que ce soit des dîners, des repas ou des activités extérieures. »

l’été nordique est unique, il fait jour jusqu’à une heure du matin. Vous pouvez donc finir votre journée de travail puis, si vous le voulez, passer des heures à faire de la randonnée, des promenades en canot ou en bateau – ainsi, un mercredi soir après le travail devient l’équivalent de presque toute une fin de semaine de loisirs!

troisièMe Mythe : « la région est difficile d’accès! »

De nos jours, le nord canadien est beaucoup plus accessible qu’on ne le croit généralement. Mme bartlette signale qu’il y a quotidiennement beaucoup de vols en provenance de plusieurs villes canadiennes qui atterrissent à whitehorse.

il est également facile de se rendre à yellowknife en avion, et Mme lee signale que le prix des billets a chuté au cours des dernières années. « la première fois que je suis venue ici, le vol vers edmonton était certainement plus cher qu’il ne l’est maintenant », raconte-t-elle.

elle souligne aussi qu’en ce moment yellowknife n’est accessible par la route que 10 mois par année, en fonction du gel et du dégel du fleuve Mackenzie. Cependant, une fois que la construction du pont Deh Cho sera terminée, en 2012, ce sera chose du passé et la ville sera accessible par la route en tout temps.

QuatrièMe Mythe : « les conditions de vie sont Mauvaises! »

il ne fait pas tout le temps très froid. Mme bartlette explique qu’il y a une différence marquée entre le yukon, les Territoires du nord-ouest et le nunavut. il est donc difficile de parler d’un seul climat dans le nord canadien.

whitehorse est situé juste au nord de la frontière de la Colombie-britannique. son climat est relativement doux, malgré sa situation géographique. la ville est nichée dans une vallée et encerclée par la forêt boréale. originaire du Manitoba, Mme bartlette sait de quoi elle parle quand elle affirme que « les hivers à whitehorse sont moins rigoureux qu’à winnipeg ».

yellowknife est situé au nord-est de whitehorse, sur la rive nord du grand lac des esclaves, dans les Territoires du nord-ouest. là, le climat est subarctique, mais la ville repose sur le bouclier canadien, elle est donc au sud de la limite des arbres. Mme lee déclare : « Je ne connais personne qui aiMe les températures de moins cinquante – certainement pas moi! –, mais à mon avis, nos étés lumineux et doux viennent compenser la rigueur du climat hivernal. »

cinQuièMe Mythe : « on est coupé de la civilisation! »

Maintenant, venons-en au vrai problème : les habitants du nord ne se sentent-ils pas coupés du reste du monde?

« À yellowknife, je n’ai pas du tout l’impression d’être coupée du reste du monde », affirme Mme lee. elle ajoute qu’il est possible que les petites collectivités rurales se sentent isolées dans les territoires, mais la population urbaine, qui est relativement jeune, a beaucoup d’activités sociales.

Pour elle, yellowknife est rempli de possibilités. « Je crois que ce sont les gens. Je travaille avec un magnifique groupe de jeunes, qui ont le sens de l’aventure et aiment essayer de nouvelles expériences », dit-elle.

Mme bartlette éprouve la même chose par rapport à whitehorse. elle dit qu’il y a plein de boutiques, de galeries d’art et d’activités culturelles, par exemple des pièces de théâtre, des concerts de jazz ou de musique classique, et qu’il y a un fabuleux centre d’arts.

si vous n’êtes pas particulièrement attiré par les arts, Mme bartlette signale qu’il y a des tas d’occasions de pratiquer des activités sportives, comme la raquette, le canot, le kayak, le bateau à moteur, la chasse et la pêche, pour n’en nommer que quelques-unes. Mme bartlette et Mme lee sont du même avis : avec toutes ces activités sociales, c’est difficile de se sentir loin de la civilisation.

la réalité

auparavant, il était notoire que les jeunes quittaient yellowknife et whitehorse pour aller travailler dans des villes canadiennes plus au sud. C’est complètement différent aujourd’hui. De plus en plus de jeunes professionnels décident de rester chez eux et de faire carrière dans leurs villes natales.

et dans ces villes en pleine croissance, « vous avez toutes sortes de possibilités d’emploi; vous pouvez trouver un emploi intéressant et bien rémunéré, en plus d’avoir un style de vie assez extraordinaire », soutient Mme bartlette. OC

Maria Church est étudiante en journalisme à l’université Carleton.

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OC pour les étudiants de niveau secondaire 11

alors, de quoi faut-il être fait pour s’aventurer dans le nord? avoir quel type de personnalité? quel signe astrologique? une chose est sûre :

refaire sa vie dans une autre ville n’est pas évident, encore moins quand cette ville est dans les territoires du nord canadien. alors, quel est le profil du candidat pouvant vivre et travailler dans le nord?

Trouver des réponses à cette question fait partie du travail de gillian lee. elle s’occupe de recruter des étudiants pour son cabinet de comptabilité, à yellowknife. lorsqu’elle scrute attentivement chaque curriculum vitae pour y déceler ceux qui, parmi les rares, sont prêts à relever le défi du nord, elle est plus attentive à la personnalité qu’à l’expérience. « Mon travail revient finalement à évaluer lequel de ces candidats pourrait rester ici, et même aimer vivre ici », explique-t-elle.

Dans la plupart des cas, elle cherche des gens extravertis et sociaux. les hivers dans le nord sont longs et peuvent amener les gens à se replier sur eux-mêmes, à « hiberner », comme elle le dit. elle estime qu’il est important de rester actif et de s’engager dans la collectivité : « Je ne dis pas qu’il faut faire de la raquette ou aller à la pêche sur glace tous les jours, mais il ne faut pas non plus rester vautré sur son divan, enveloppé dans une couverture, sous prétexte qu’il fait froid dehors ».

en un mot, selon Mme lee, il faut avoir « le sens de l’aventure ».

À whitehorse, au yukon, Mme bartlette va dans le même sens. elle dit que les gens qui sont actifs adorent le nord. Pour sa part, elle apprécie le fait que « la ville offre des installations sportives, et des activités artistiques et culturelles – c’est une collectivité très effervescente – mais il suffit de conduire 15 minutes pour se retrouver dans un endroit complètement désert ».

Évidemment, ce n’est pas pour tout le monde, et Mme bartlette met en garde ceux pour qui s’amuser correspond à flâner dans un centre commercial : « il n’y a pas de ça ici, alors ce n’est peut-être pas l’endroit qu’il vous faut ».

il faut surtout être disposé à vivre toutes sortes d’expériences. Mme bartlette et Mme lee sont d’accord pour dire qu’il faut venir dans le nord parce qu’on en a envie et parce qu’on cherche l’aventure. la région offre des expériences uniques et peut faire de votre visite l’aventure de votre vie – vous pourriez même avoir envie d’y rester.

Mme lee a rencontré son mari à yellowknife et attend un bébé, prévu au mois de mars. quand je lui demande si elle compte rester ici pour élever ses enfants, elle répond : « on ne s’en va nulle part! » OC

Maria Church étudie en journalisme à l’université Carleton.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : MacKay.ca, yukoncollege.yk.ca, magazineoptionscarrieres.com

à L’ASSAUT DU NORDPar Maria Church

pORTRAIT DE

L’AvENTURIER

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Par Maria Church

lorsque kevin robbie a accepté un placement coop de trois mois pendant l’été à yellowknife, dans les Territoires du nord-ouest, il s’attendait à trouver

des températures fraîches et une ville semblable à celle où il est né, georgetown, en ontario. Jamais il n’aurait imaginé nager dans les eaux glacées du grand lac des esclaves, rentrer chez lui à pied à 23 h sous un soleil de plomb, ni contempler des aurores boréales.

SORTEz DE vOTRE zONE DE CONfORT : eMplois d’été et placeMents coop dans le nord Par Erin Jackson

OC pour les étudiants de niveau secondaire 13

les élèves du secondaire qui pensent déjà aux expériences qu’ils pourront avoir au niveau postsecondaire devraient envisager les placements coop d’été : une occasion superbe d’obtenir une expérience pratique pendant les vacances scolaires. les employeurs reconnaissent la valeur des étudiants et étudiantes qui consacrent leurs mois d’été à acquérir une expérience pertinente. ils comprennent que ces employés potentiels seront capables de travailler de façon autonome dès leur entrée en fonction.

M. robbie, un étudiant de troisième année en technologie aéronautique au Collège seneca, a fait son stage obligatoire chez

arctic sunwest Charters, une compagnie d’aviation. il y voyait l’occasion de voyager et d’essayer quelque chose de nouveau.

avec son seul et unique Tim Hortons, son cinéma et aucune autre ville à des kilomètres à la ronde, yellowknife est loin de ressembler à georgetown, mais, selon robbie, c’est la destination parfaite pour ceux et celles qui ont le sens de l’aventure.

« Je le recommande à tous ceux qui veulent vivre de nouvelles expériences et sortir de leur zone de confort – mais ne pensez pas à un dîner dans un restaurant cinq étoiles ou à vous rendre quelque part en moins d’une heure », précise-t-il.

Pendant son placement dans le nord, M. robbie a non seulement gagné une expérience de travail, mais il a aussi découvert la variété de la faune et de la flore de la région, il s’est fait des amis et a fait partie d’une équipe de baseball.

« Je crois que c’est une expérience formidable pour n’importe qui, même pour les gens qui sont craintifs, s’exclame M. robbie. Dans l’ensemble, j’ai adoré mon séjour dans le nord. J’y retournerais n’importe quand. »

l’expérience aura peut-être été un tremplin pour M. robbie, car il a la possibilité de retourner là-bas après ses études pour devenir pilote. Mais d’une manière ou d’une autre, il estime être maintenant mieux préparé à prendre des décisions quant à son avenir.

les placements coop sont l’un des services les plus précieux offerts par les collèges et les universités. les possibilités de travailler en région éloignée sont pour certains étudiants l’occasion de combiner travail et voyage.

Dane Pearce-Meijerink, un camarade de M. robbie au Collège seneca, a profité de son placement coop pour travailler chez northwestern air lease limited, à Fort smith, dans les Territoires du nord-ouest. lui aussi est très enthousiaste par rapport à ce qu’il a vécu : « quiconque désirant un jour travailler dans le nord devrait tenter l’expérience. »

M. Pearce-Meijerink estime que les trois mois et demi qu’aura duré son stage ont été vite passés et lui ont permis de créer des contacts, d’apprendre des techniques de pilotage de brousse et de voyager. et l’expérience le changeait agréablement de son rythme de vie étudiant. « Posez votre candidature seulement si vous êtes prêt à travailler d’arrache-pied », affirme-t-il.

Pour Malcolm gomes, qui a également décidé de faire son stage coop dans les Territoires du nord-ouest, le but était de connaître autre chose que l’école de pilotage.

M. gomes a eu son premier aperçu du travail de pilote de brousse dans l’arctique en regardant la populaire série télévisée « Pilote des glaces », alors qu’il était en première année au Collège seneca. après avoir vu des pilotes atterrir sur un lac gelé grâce à des techniques de pilotage extrêmes, il a eu envie de vivre une expérience hors des sentiers battus et s’est mis à faire des recherches sur les compagnies d’aviation dans le nord.

14 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

il y a bien eu le choc culturel en arrivant, mais M. gomes, qui en est à sa troisième année d’études, s’est habitué à la vie à yellowknife, au point où il songe même à retourner dans le nord une fois son diplôme obtenu. « Pour l’instant, je pense y retourner, s’exclame-t-il. Peut-être au yukon. »

lynne McMullen, présidente de l’École d’aviation et de technologie du Collège seneca, affirme que les étudiants qui ont l’occasion de travailler dans des compagnies nordiques peuvent explorer le monde loin de chez eux, élargir leurs horizons et jeter les bases de leur avenir.

Mme McMullen estime que les placements d’été sont un atout pour n’importe quel étudiant et que l’expérience acquise dans le nord attire l’attention d’employeurs éventuels. « À leur place, j’aimerais mieux embaucher quelqu’un qui a de l’expérience et qui connaît la réalité du travail », explique-t-elle.

elle souligne qu’il faut surtout garder une ouverture d’esprit, rester soi-même et acquérir le plus de compétences possible. « l’expérience, aussi infime soit-elle, est ce qui vous structure sur le plan professionnel », ajoute-t-elle.

selon Mme McMullen, les placements donnent aux étudiants l’occasion de s’épanouir et d’acquérir une expérience pratique, mais c’est aussi une lumière au bout du tunnel après plusieurs années sur les bancs d’école. quant aux étudiants qui décident de s’aventurer dans le nord, « les sons de cloche ont toujours été bons », précise-t-elle.

Évidemment, ce ne sont pas tous les programmes qui offrent aux étudiants des placements coop ou des stages, mais ça ne veut pas dire qu’il faut pour autant renoncer à travailler dans le nord. emily Pope, étudiante en troisième année de psychologie à l’université d’ottawa, a passé l’été à travailler à temps plein comme sauveteur à Cambridge bay, au nunavut. C’était la première fois qu’elle voyageait toute seule et qu’elle quittait le nid familial. elle a posé sa candidature en ligne, sur le site du programme Jeunesse Canada au travail. elle voulait vivre quelque chose sortant de l’ordinaire.

une fois sur place, elle s’est immergée dans la culture locale, a assisté à des spectacles de chants de gorge et de danse au son du tambour, et elle a pris le temps d’aller voir les œuvres d’artistes locaux. la jeune femme de 20 ans dit qu’elle a pu échanger avec des amis de longue date et de nouveaux amis

sur Facebook, et leur faire un compte rendu vivant des célébrations entourant la venue de baleines dans la baie.

non seulement son travail de sauveteuse lui a vraiment plu, au point où elle compte y retourner l’été prochain, mais elle a aussi trouvé le temps de travailler dans un foyer d’accueil et d’apprendre à tricoter. elle a également goûté à des mets typiques du nord – le petit lard de poisson (pas son mets préféré), ainsi que les burgers de bœuf musqué et la viande de caribou.

Mme Pope, qui avoue ne pas aimer particulièrement la nature, soutient qu’un

séjour dans le nord est une aventure extraordinaire : « si vous désirez sortir des sentiers battus, c’est l’endroit où aller! » OC

Erin Jackson est étudiante en journalisme à l’université Carleton. Elle participe actuellement à un voyage d’échange aux Pays-Bas.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : Jeunesse Canada au travail, au pch.gc.ca/special/jct-ycw/index-fra.cfm, senecac.on.ca, uottawa.ca, magazineoptionscarrieres.com

UNE fOIS SUR pLACE, ELLE S’EST ImmERgéE DANS LA CULTURE LOCALE, A ASSISTé à DES SpECTACLES DE ChANTS DE gORgE ET DE DANSE AU SON DU TAmBOUR, ET ELLE A pRIS LE TEmpS D’ALLER vOIR LES œUvRES D’ARTISTES LOCAUx.

OC pour les étudiants de niveau secondaire 15

À l’école comme au boulot, travailler en équipe est une réalité avec laquelle vous devez composer. qu’est-ce qu’une équipe de travail? il s’agit d’un

groupe de personnes unissant leurs efforts, de façon structurée, afin d’atteindre un but commun. le temps de tous étant précieux, vous gagneriez à appliquer les huit principes suivants pour retirer le maximum de vos équipes de travail, tout en les rendant le plus efficaces possible.

1. définir un objectif clair et stiMulant la communication d’un objectif clair et stimulant permet d’orienter les actions des individus dans la direction désirée, en plus de favoriser la motivation et la cohésion du groupe. luc Jobin, vice-président exécutif et chef de la direction financière chez Canadien national (Cn), explique : « il est important de présenter cet objectif, dès le départ, à l’ensemble des membres de l’équipe afin qu’ils aient une compréhension globale du projet.

Cette connaissance du projet et de son objectif principal permet à l’équipe de produire un travail qui tient compte des parties de chacun, de sorte qu’elles s’imbriquent facilement les unes dans les autres. »

2. identifier un leader Qui Mènera l’éQuipe vers la réussite le leader facilite la progression du travail en amenant volontairement ses coéquipiers à la réalisation des objectifs poursuivis. « D’excellents musiciens ne suffisent pas pour créer un orchestre, poursuit M. Jobin. le chef d’orchestre est essentiel pour coordonner les talents. » un bon leader a non seulement la capacité de motiver le groupe, mais aussi des aptitudes marquées en communication, en résolution de problèmes et en gestion de conflits. M. Jobin ajoute : « le leader doit relier les différentes parties afin de produire un travail de qualité témoignant d’un effort d’équipe. »

3. déterMiner les règles de fonctionneMent de l’éQuipe Établir des règles de base identifiant les comportements appropriés et acceptés au sein de l’équipe est une étape importante pour assurer la bonne conduite des membres. les règles peuvent notamment couvrir les sujets suivants : l’organisation des réunions et leur durée, la gestion des absences, ainsi que la méthode de gestion de conflits. De plus, l’usage d’un ordre du jour détaillé simplifiera le déroulement des rencontres.

4. déterMiner et attribuer les tâches À accoMplir la complexité de cette étape, selon M. Jobin, consiste à assigner judicieusement les tâches en fonction de l’expérience et des compétences des personnes afin d’atteindre les objectifs fixés préalablement. en effet, la connaissance approfondie des forces et faiblesses de chacun n’est pas toujours

hUIT gRANDS pRINCIpES pOUR UN TRAvAIL D’éqUIpE EffICACE

Par Mariane Jobin

16 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

facile ni possible, particulièrement lorsque l’équipe est nouvellement formée. « il faut alors établir des points de contrôle qui permettent d’évaluer, en cours de route, la qualité de la contribution des membres et leur compréhension du travail à accomplir, suggère M. Jobin. ainsi, le leader prend le pouls de son équipe et ajuste sa trajectoire en conséquence. »

5. établir un échéancier une équipe efficace élabore un plan pour atteindre ses objectifs. la réalisation et la remise des parties devraient suivre un échéancier précis, de façon à respecter la date butoir du projet. « À cet effet, le plan de travail doit être raisonnable, il doit comprendre plusieurs points de contrôle et laisser suffisamment de temps pour l’intégration des différentes sections, afin de transformer le projet en un tout », précise M. Jobin.

6. stiMuler l’engageMent des MeMbres une équipe dynamique et engagée dans la réalisation des objectifs incitera les personnes à se dépasser. Cet engagement est particulièrement important lorsque l’un des membres est aux prises avec un enjeu

l’empêchant de contribuer à la hauteur des attentes. en effet, ses coéquipiers devront possiblement assumer une partie de son travail pour un certain temps. « une équipe possédant des liens solides surmontera les difficultés avec plus de facilité, puisque les membres seront prêts à subir les revers pour le bien de l’équipe », soutient M. Jobin.

7. favoriser un cliMat de collaboration et offrir un soutien adéQuat « afin que l’équipe ne soit pas qu’une simple collection d’individus, il importe de cultiver un climat de collaboration pour assurer la convergence des efforts », conseille M. Jobin. Des membres qui développent des relations interpersonnelles et qui se font confiance chercheront à s’aider mutuellement, favorisant l’émergence de solutions créatives. ensuite, offrir à chacun un soutien et une écoute permet au leader d’identifier les enjeux pouvant s’avérer problématiques pour le succès du projet.

8. coMMuniQuer « l’énergie conductrice unissant les sept premiers principes du travail d’équipe est la communication, explique M. Jobin. Trop souvent,

le manque de communication au sein de l’équipe affecte son fonctionnement, notamment en raison de malentendus qui perdurent. » afin d’entretenir des relations positives, les membres doivent pouvoir exprimer leurs sentiments, leurs désaccords et leurs idées. À cet effet, l’écoute et le respect sont essentiels. « la communication doit être efficace, constructive et encourager la prise d’actions concrètes », ajoute M. Jobin.

Finalement, votre équipe sera d’autant plus performante si vous soulignez et récompensez les succès. Cette méthode aura pour effet d’augmenter la cohésion du groupe et de motiver les personnes à fournir un effort soutenu tout au long de la réalisation. OC

Mariane Jobin est étudiante au MBA et rédactrice pigiste pour le Service de placement de l’université Laval.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : cn.ca/fr/careers.htm, ulaval.ca, magazineoptionscarrieres.com

OC pour les étudiants de niveau secondaire 17

LES OBjECTIfS

D’UNE ANNéE

DE CONgé :

pOURqUOI vEUx-TU vraiment pRENDRE CE

CONgé?

avant d’arriver à la fin de nos études secondaires, nous avons entendu au moins un million de fois la question : « alors, que fais-tu après ton diplôme? » Certaines personnes peuvent réciter une liste d’objectifs sur laquelle ils travaillent depuis

des années, alors que d’autres lèvent les yeux au ciel et essaient de penser à une autre façon de dire : « Je ne sais pas ».

Tous n’ont pas déjà un plan d’action en place pour l’avenir. Tous n’ont pas non plus les moyens de payer les frais de scolarité toujours croissants. si vous pensez prendre une année de congé, il y a d’innombrables possibilités pour passer ce temps avant de reprendre vos études.

Prendre une année de congé représente une grosse décision, et un grand nombre de facteurs sont à considérer. « les étudiants doivent bien comprendre pourquoi ils veulent prendre cette année de congé et être bien conscients de leurs objectifs », soutient Colleen Myronyk, superviseuse du centre de carrières laurier brantford.

Vous voulez travailler et épargner de l’argent? Faire du bénévolat pour acquérir de l’expérience dans un domaine particulier? Parcourir le monde? Comprendre vos forces et vos talents? Prendre tout simplement une pause dans vos activités scolaires? À moins de définir bien clairement vos objectifs, vous aurez peut-être de la difficulté à profiter pleinement de votre congé.

Prenons l’exemple de brad Ducharme. Pendant son année de congé, il s’est éloigné du milieu scolaire (d’autant plus qu’il avait repris sa dernière année), a épargné de l’argent et a examiné les diverses possibilités de formation collégiale qui s’offraient à lui.

« Je ne voulais pas m’embarquer dans quelque chose que je n’aimais pas à 100 p. 100, » explique M. Ducharme. Pendant son congé, il est sorti de la rigidité de la routine scolaire. il a travaillé à plein temps et a épargné suffisamment pour se payer un voyage à Cuba. Plus tard dans l’année, il a commencé à considérer différents programmes d’études.

Par Jillian Courtney

18 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

un programme en particulier a retenu son attention – le programme de radiodiffusion au collège Fanshawe, à london, en ontario. il a été admis au programme et ne l’a jamais regretté. il travaille actuellement dans une station de radio de london et envisage la possibilité de retourner au collège pour y apprendre un autre métier.

Pour d’autres étudiants, comme moi, la décision de prendre une année de congé a plus à voir avec l’argent – ou plutôt avec le manque d’argent. Je n’ai pas été très économe avec ce que j’ai gagné en travaillant pendant mes années au secondaire. après avoir calculé les coûts de l’université et constaté le solde de mon compte d’épargne, travailler pendant un an, ou même pendant quelques mois, semblait être une bonne idée. Mais le côté logique de mon cerveau a fini par prendre le dessus. Je savais que le fait de goûter à tout ce temps libre et à l’absence de devoirs rendrait pratiquement impossible mon retour aux études. en fin de compte, j’ai trouvé d’autres façons de financer mes études et je suis allée directement à l’université, sans prendre une année de congé.

une autre possibilité pour une année de congé serait de participer à un programme international d’enseignement ou de bénévolat permettant d’acquérir une précieuse expérience et d’apprendre à mieux se connaître. l’un de ces programmes s’appelle Thinking beyond borders. il propose trois voyages dans des pays en développement, où les étudiants ont l’occasion de faire du bénévolat ou du travail sur le terrain, de vivre avec des familles locales ou même de faire des études pour acquérir une perspective importante sur la vie.

selon le site web thinkingbeyondborders.org : « les étudiants qui prennent une année de congé commencent leurs études postsecondaires avec des objectifs clairs et une plus grande cohérence. ils abordent le travail scolaire, les activités parascolaires et leur vie sociale avec une plus grande maturité. »

gap year abroad est un programme semblable. Dans le cadre de celui-ci, les étudiants planifient des voyages partout dans le monde et choisissent ce qu’ils voudraient faire de leur temps vécu à l’étranger. Différentes possibilités sont proposées, comme un voyage en groupe ou en solitaire, l’enseignement, les études et le bénévolat, dans différents pays du monde. le site web gapyearabroad.ca présente un dépliant qui décrit plusieurs possibilités et en propose plusieurs autres.

Mais peut-être préférez-vous faire du ski ou de la planche à neige. Des programmes comme nonstop offrent aux étudiants l’occasion de vivre à banff, à whistler ou dans des régions montagneuses d’europe. sur place, ils suivent des cours pour devenir instructeurs de ski ou de planche à neige. Depuis 10 ans, cette entreprise familiale a formé plus de 2 500 instructeurs. nonstop offre une variété de cours qui durent de une à dix-huit semaines. le désavantage? il faut payer pour participer aux cours.

« une année de congé offre aux étudiants et aux étudiantes la possibilité d’améliorer leurs compétences et de devenir plus conscients de leurs champs d’intérêt », affirme Mme Myronyk. elle suggère, dans un but stratégique, de faire du bénévolat, de participer à des entrevues d’information ou d’acquérir une expérience de travail dans un domaine où vous pensez poursuivre vos études au collège ou à l’université. Prendre un congé permet aux étudiants de mieux se connaître, d’améliorer leur conscience d’eux-mêmes et de découvrir leurs forces, leurs préférences en matière d’emploi et leurs champs d’intérêt. la connaissance de soi est au cœur du modèle de carrière proposé par Mme Myronyk à laurier brantford.

Définir clairement ses priorités au début d’une année de congé peut faciliter le retour au milieu scolaire. en effet, après avoir voyagé ou gagné de l’argent en travaillant, il peut être difficile de retourner en classe et de revivre le stress des examens et des devoirs.

il est donc important de prendre le temps d’examiner toutes les possibilités et de faire un choix éclairé sur ce qui vous convient le mieux. Ce temps vous appartient. C’est votre vie, alors faites en sorte que vos décisions comptent. OC

Jillian Courtney est étudiante en journalisme à l’université Wilfrid Laurier à Brantford, en ontario.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : thinkingbeyondborders.org, gapyearabroad.ca, lauriercc.ca/career/home.htm, fanshawec.ca, magazineoptionscarrieres.com

OC pour les étudiants de niveau secondaire 19

LA vALEUR D’UNE ExpéRIENCE à L’éTRANgER

Par Emmanuelle Tremblay

20 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

les élèves du secondaire doivent faire face à toutes sortes de choix quand ils arrivent au niveau postsecondaire, y compris celui-ci :

« Voulez-vous voir le monde? » C’est possible, par l’intermédiaire de programmes d’échange et d’alternance travail-études internationaux.

Chaque année, plusieurs jeunes canadiens partent à l’aventure pour découvrir une autre culture, parfaire l’apprentissage d’une langue ou développer de nouvelles compétences. outre l’acquisition de connaissances et d’habiletés pratiques, les bénéfices sont généralement considérables sur le plan personnel.

apprendre ailleurs et autreMentÉtudier à l’étranger comporte plusieurs apprentissages : personnel, culturel, linguistique, etc. « J’ai dû apprendre très rapidement à m’adapter à un système scolaire différent », déclare Marie Michelle Pineault, qui a quitté l’université du québec à rimouski pour entreprendre la troisième session de son baccalauréat en adaptation scolaire et sociale en belgique.

en raison de la langue d’enseignement différente et d’une approche pédagogique nouvelle, Philippe Hamel reconnaît avoir acquis, lors de son séjour en suède, moins de connaissances disciplinaires qu’à l’université laval. il souligne toutefois que cette expérience enrichissante lui a permis de s’ouvrir sur le monde, de développer son autonomie et d’établir des contacts en europe.

si vous souhaitez poursuivre vos études à l’étranger, vérifiez si votre établissement universitaire a signé des partenariats en ce sens. les universités canadiennes offrent généralement aux étudiants la possibilité de faire une session d’études à l’étranger grâce à des ententes interuniversitaires. Du financement peut même être offert pour vous aider à réaliser votre projet.

Certains organismes peuvent également faciliter vos démarches. C’est le cas de CampusFrance Canada, un service de l’ambassade de France au Canada, pour les étudiants canadiens qui souhaitent poursuivre ou entreprendre des études supérieures en France.

« nous accompagnons les étudiants dans toutes leurs démarches, de la demande d’inscription à la demande de visa », explique

nancy gill, chargée de mission coopération universitaire au bureau de l’agence à ottawa. CampusFrance Canada aide annuellement quelque 2 000 étudiants à aller étudier en France, dont près de la moitié proviennent du québec. le nombre d’anglophones augmente cependant, ceux-ci pouvant désormais s’inscrire à des programmes offerts en anglais dans les universités françaises. alors que certains choisissent la France pour l’enseignement offert et une approche différente et complémentaire du système scolaire canadien, d’autres osent l’expérience pour améliorer leur employabilité, progresser en français ou voyager.

des expériences de travail internationalesgrâce à l’organisme étudiant aieseC, anne Marie Pineault a terminé sa maîtrise par un stage d’un an au Costa rica, au sein d’une compagnie multinationale.

« J’ai acquis une expérience que je n’aurais jamais pu avoir au Canada si tôt dans mon cheminement. en effet, j’avais pour mandat de créer et de mettre sur pied un département de ressources humaines pour trois pays

OC pour les étudiants de niveau secondaire 21

d’amérique centrale. » Pendant son séjour, en plus de mettre en pratique les connaissances acquises au Mba, elle a développé son sens de la débrouillardise et a appris à mieux gérer son stress. elle a aussi découvert la culture latino-américaine et a grandement amélioré sa connaissance de l’espagnol. Cela lui a permis, entre autres, d’obtenir un emploi à son retour au québec. elle travaille maintenant à Montréal pour un organisme dont 60 p. 100 de la clientèle est hispanophone.

De son côté, Émile kamdem a choisi l’allemagne, après ses études, pour y travailler. Pour lui aussi, l’expérience acquise à l’étranger a été reconnue par un employeur québécois : « le fait de faire de l’ingénierie de pointe en allemagne a facilité mon insertion dans une grande compagnie de télécommunications à Montréal et j’en suis très heureux. »

Tous les jeunes interrogés affirment qu’ils ont appris autant sur eux-mêmes que sur la culture dans laquelle ils étaient plongés. ils ont développé leur capacité d’adaptation et plusieurs autres compétences personnelles et professionnelles recherchées par les employeurs. Tous souhaitent un jour repartir à l’étranger, pour les défis que l’aventure représente et pour la découverte – de l’autre et de soi – que cela permet.

n’hésitez pas à tenter l’aventure; vous en ressortirez grandi! le monde s’offre à vous ; il ne tient qu’à vous d’en profiter! OC

Emmanuelle Tremblay est chargée de communication au Service de placement de l’université Laval.

DES pROgRAmmES qUI pEUvENT vOUS mENER LOINun grand nombre de programmes peuvent vous permettre de découvrir le monde de diverses façons (stage, emploi, recherche, coopération internationale, projet professionnel, etc.). en voici quelques-uns :

• aiesec canada : aiesec.ca/fr

• sWap vacances-travail : swap.ca/out_fr/index.aspx

• Mission du canada auprès de l’union européenne à bruxelles : bit.ly/Canadabruxelles

• international association for the exchange of students for technical experience : iaeste.sa.queensu.ca/

• expérience internationale canada – ministère des affaires étrangères et commerce international du canada : bit.ly/affairesetrange

• programmes internationaux de l’association des universités et collèges du canada : bit.ly/auCCprogrammes

• entraide universitaire mondiale du canada : wusc.ca/fr/volontaire-outre-mer

• programme de stages internationaux pour les jeunes de l’acdi : acdi-cida.gc.ca/stages

• jeunesse canada Monde : jeunessecanadamonde.cwy-jcm.com/

• cuso international : cusointernational.org/fr

• bourses du bureau canadien de l’éducation internationale : bit.ly/bourses

renseignez-vous également auprès de votre centre des carrières pour savoir si le gouvernement de votre province subventionne d’autres programmes.

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je serai franche : quelques semaines avant de prendre l’avion, je n’étais toujours pas certaine de vouloir participer à mon programme d’échange

étudiant. Je savais que ce serait amusant d’aller à l’étranger, et que ce serait peut-être ma seule chance de vivre une telle expérience. Mais je commençais quand même à douter. et si je n’aimais pas ça? Peut-être devrais-je me contenter de poursuivre mes études ici? est-ce que j’en aurais pour mon argent?

À la séance d’orientation obligatoire, nous avons rencontré d’autres étudiants qui avaient participé à des échanges. ils nous ont parlé de leurs expériences et nous ont montré leurs photos. Je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir un peu cynique chaque fois que j’entendais les mots « meilleurs moments de ma vie » et

« j’aimerais tellement y retourner ». J’étais certaine de ne pas être du genre à m’émouvoir en parlant de mon échange comme de l’expérience la plus fascinante de toute ma vie.

après seulement cinq semaines d’échange, par contre, je suis sûre d’une chose : j’ai pris la bonne décision en montant dans l’avion.

bon, apparemment, quand on dit à quelqu’un : « Je participe à un échange universitaire aux Pays-bas », les gens entendent : « Je m’en vais en europe pour faire la fête pendant cinq mois sous prétexte d’étudier. »

Du moins, c’est l’impression que j’ai eue quand je parlais à ma famille, à mes amis et à mes collègues de mon projet d’étudier à l’étranger. quand ils se disent heureux pour moi, leur

enthousiasme est axé sur les possibilités de voyage et sur la vie sociale dynamique – sans mentionner le célèbre cliché qui fait d’amsterdam une ville basée seulement sur les « cafés » et la prostitution légale.

J’ai bien sûr l’intention d’apporter ma contribution personnelle à la vie sociale et de voyager en europe, mais mon échange serait incomplet sans une expérience universitaire satisfaisante. en tant qu’étudiante en journalisme, j’ai choisi les Pays-bas avant tout pour pouvoir suivre un cours sur la recherche, les voyages et le reportage offert par une université à utrecht.

le cours est divisé en deux parties : deux mois de cours magistraux, suivis d’un temps de recherches personnelles et de reportages.

pARTICIpER OU NON à UN éChANgE : Par Erin Jackson

RéCITS

DES

pAyS-BAS

OC pour les étudiants de niveau secondaire 23

quand j’ai vu le plan du cours, j’étais convaincue que la portion en classe ne serait en fait que huit semaines d’enseignement classique dont j’ai maintenant l’habitude, et que ce serait dans la deuxième partie que je vivrais ma véritable expérience d’apprentissage.

après un seul mois de cours, je peux dire avec assurance que le fait d’étudier à l’étranger, même dans le cours le plus ordinaire, est toujours rempli de nouvelles expériences. Même si nous sommes huit Canadiens sur quinze étudiants internationaux dans la classe, nous ne pouvons faire autrement que d’être immergés dans un méli-mélo de cultures différentes. Chaque conversation entre étudiants internationaux devient immédiatement plus cosmopolite, plus comparative et plus révélatrice. elle dévoile aussi que nous sommes parfois bien éloignés de ce qui se passe dans le monde.

Depuis le début de mon échange, j’en ai appris davantage sur les autres pays et les autres cultures que tout ce que j’ai pu apprendre dans une salle de classe. Je comprends maintenant les tenants et les aboutissants de la politique suédoise. Je sais compter jusqu’à dix dans quatre nouvelles langues. et j’ai désormais des amis que je pourrai aller visiter à budapest, à barcelone et à Helsinki.

un autre avantage des études à l’étranger est la possibilité d’apprendre différemment. Dans la culture néerlandaise, l’enseignement est basé sur le concept « apprendre par la pratique ». on est loin de la routine vécue

normalement dans une salle de classe canadienne. À certains égards, j’ai l’impression d’avoir quitté l’université pour le collège – du moins, selon ma conception du type d’apprentissage qu’on fait au collège.

la seule chose qui demeure la même, c’est la quantité de travail à faire. avec le temps, à l’université, on apprend à bien s’en tirer. on arrive à savoir exactement combien de travail on doit faire pour obtenir les notes visées – le minimum de travail requis pour un maximum de résultats.

le fait d’étudier à l’étranger peut contribuer à changer ces mauvaises habitudes, en raison de la confusion pure et simple. Je ne sais pas exactement ce qui est important et ce qui doit être fait, alors maintenant je vais faire exactement ce que l’on me dit de faire, à temps, et avec un enthousiasme habituellement réservé aux étudiants de première année les plus assidus. C’est l’approche d’étudiante modèle à laquelle j’ai toujours aspiré, mais que je n’ai jamais tout à fait réussi à atteindre.

À part les cours, c’est le fait d’être plongée dans un nouvel environnement qui représente l’aspect le plus stimulant et enrichissant. J’ai commandé les mauvais plats, je me suis perdue à d’innombrables reprises et je n’ai pas réussi à récupérer un colis provenant de chez moi, tout simplement parce que je ne parle pas assez bien le néerlandais. Par contre, j’ai rencontré des gens de tous les coins du monde, passé des fins de semaine dans d’autres villes européennes et participé à un voyage de ski dans les alpes françaises avec 200 étudiants internationaux.

en fin de compte, la décision de participer à un échange, le choix du pays et ce qu’on en fera demeurent des choix entièrement personnels. il y a beaucoup de possibilités à explorer pendant tes études. Cette Canadienne légèrement moins cynique à l’étranger (qui ne voudra peut-être pas repartir) peut te dire : si tu cherches un dépaysement beaucoup plus grand qu’une semaine de vacances, participer à un échange pourrait être la décision tout indiquée pour toi. on ne sait jamais… ça pourrait même être le meilleur moment de ta vie. OC

Erin Jackson est étudiante en journalisme à l’université Carleton. Elle participe actuellement à un voyage d’échange aux Pays-Bas.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : bit.ly/CarletoninternationalStudents, magazineoptionscarrieres.com

À PART LES CouRS, C’EST LE fAiT D’ÊTRE PLoNGéE DANS uN NouVEL ENViRoNNEMENT qui REPRéSENTE L’ASPECT LE PLuS STiMuLANT ET ENRiCHiSSANT.

24 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

8.Summer job hunting

StartS now

la course À un eMploi d’été : prenez une longueur

d’avance!Par Kathy Kirkpatrick et Jill Latschislaw

e que maintenant est vraiment le moment de penser à votre emploi d’été? oui! Pour la plupart d’entre vous, votre

emploi d’été est votre principale source de revenus. non seulement vous permet-il de payer pour vos loisirs et sorties, mais il couvre aussi une grande partie de vos frais de postsecondaire. Vous voulez probablement un emploi bien rémunéré, amusant, valorisant, qui enrichira votre curriculum vitae. Commencez à chercher dès maintenant!

Voici quelques précieux conseils pour vous aider à trouver un emploi d’été qui vous rapportera les sous et l’expérience dont vous avez besoin – et peut-être même du plaisir.

1 : coMMencez rapideMent votre recherche. si vous voulez travailler dès le mois de juin, commencez à chercher dès

maintenant. la plupart des employeurs commencent à afficher les postes d’été dès que les cours recommencent, après le congé hivernal, alors ne tardez pas.

2 : utiLisez L’internet. Dans votre quête d’un emploi d’été, les sites web reliés à l’emploi peuvent vous guider dans la bonne direction. ils sont là pour vous offrir un éventail de ressources et de services utiles, comme des examens de votre curriculum vitae et de votre lettre de présentation. ils ont également une liste des offres d’emplois et disposent d’un réseau de personnes ressources parmi les employeurs désirant recruter des étudiants.

3 : passez par votre réseau. les membres de votre réseau pourraient vous étonner : ils connaissent bien des choses et bien des gens. alors, communiquez avec vos amis, votre famille, vos collaborateurs

et vos enseignants, et n’ayez pas honte de parler avec ceux que vous rencontrez pour la première fois, lors de séances d’information ou de salons de l’emploi. Vous récolterez ce que vous aurez semé : plus il y a de personnes qui savent que vous cherchez un emploi, plus il y a de chances que quelqu’un vous dise où en trouver un.

4 : participez à des saLons de L’eMpLoi. C’est une excellente façon de rencontrer de possibles employeurs et de vous faire connaître. Pour faire une première bonne impression, préparez-vous pour chaque salon de l’emploi comme vous le feriez pour une entrevue. sachez quelles sont les entreprises qui vont être là, faites une recherche les concernant, puis préparez une liste de questions à poser. Vous devriez aussi passer en revue votre curriculum vitae pour qu’il soit à jour et à son meilleur.

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5 : inscrivez-vous. il existe un certain nombre de programmes et de banques d’emplois, et vous devriez en tirer parti et vous inscrire au plus grand nombre possible. le Programme fédéral d’expérience de travail étudiant (PFeTÉ) est administré par le gouvernement fédéral, et oriente les étudiants vers des emplois d’été à temps partiel qui sont pertinents, amusants, intéressants et bien rémunérés. il existe aussi plusieurs registres d’emploi provinciaux et municipaux qui peuvent vous être utiles, et un tas de sites web privés publient des annonces d’emploi et vous permettent de créer un profil et de télécharger votre curriculum vitae. n’oubliez pas de passer par votre centre d’orientation, qui pourrait disposer d’une banque de curriculum vitae réservés aux emplois d’été, à laquelle vous pourriez ajouter le vôtre.

6 : éLargissez vos horizons. si le travail à l’étranger vous attire, il y a plein d’organisations qui peuvent vous aider à passer du rêve à la réalité. Par exemple, swaP Vacances-Travail offre la formule parfaite : voir le monde tout en gagnant des sous. explorez cette possibilité.

lorsque vous cherchez un emploi d’été, il est important d’avoir l’esprit ouvert et de ne rien exclure. l’expérience que vous accumulerez au travail ne se résume pas aux tâches que vous allez exécuter, mais inclut aussi les compétences que vous allez développer et les personnes que vous allez rencontrer. que vous soyez sauveteur, animateur dans une colonie de vacances, adjoint de bureau ou paysagiste, vous allez développer des compétences qui vous serviront ailleurs, que vous pourrez ajouter à votre curriculum vitae et mettre en pratique pendant toute votre vie professionnelle. OC

Kathy Kirkpatrick et Jill Latschislaw sont coordinateurs de carrière au centre de développement de carrière de l’Asper School of Business, à l’université du Manitoba.

LIENS UTILES vERS DE L’INfORmATION SUR LES EmpLOIS D’éTé ET DES pROgRAmmES :

Magazine options carrières magazineoptionscarrieres.com

prograMMe fédéraL d’expérience de travaiL étudiant (pfeté) bit.ly/PFeTeemplois

guichet eMpLoi de service canada bit.ly/guichetemplois

centres service canada pour jeunes bit.ly/CentresJeunes

sites de recherche d’eMpLoi du gouverneMent du canada bit.ly/emploisetc

jeunesse canada jeunesse.gc.ca/fra/accueil.shtml

eMpLoi dans L’hôteLLerie cooljobscanada.com/company_view.aspx?id=135 resortjobs.com out-there.com hcareers.ca

jeunesse canada au travaiL pch.gc.ca/ycw-jct

sWap vacances-travaiL swap.ca/out_eng/index.aspx

parcs canada bit.ly/Parcsemploi

taLent egg talentegg.ca

travaiLLer au pair aupairplacement.com

disney bit.ly/Disneyint

eMpLois et bénévoLat à L’étranger anyworkanywhere.com

pLantation d’arbres treeplanter.com

eMpLois dans Le coMMerce au détaiL retail.ca

26 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

aimez-vous partager votre savoir et animer un groupe? songez-vous à une carrière en enseignement collégial? si oui, connaissez-vous les étapes à

franchir pour exercer ce métier et les surprises que vous réserve le travail d’enseignant?

coMMent devenir enseignant au collégial?bien que plusieurs chemins mènent à cette carrière, il existe tout de même une base commune. « Vous devez détenir un baccalauréat spécialisé dans la discipline que vous désirez enseigner, affirme gilles Perron, directeur des ressources humaines au Cégep limoilou et ancien professeur. Même s’il n’est pas obligatoire, le titre de pédagogue certifié constitue un atout considérable. » en effet, le

diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) en enseignement peut représenter une option intéressante pour vous distinguer. De l’expérience en enseignement avantagera aussi votre candidature, que ce soit au niveau collégial ou comme chargé de cours à l’université, ou encore qu’il s’agisse d’expérience pédagogique au sens large, comme l’accompagnement d’équipes sportives.

À Quoi vous attendre une fois en poste?« Dans les premiers temps, il faut s’attendre à une certaine insécurité d’emploi, car les postes à temps complet n’abondent pas », précise M. Perron. les contrats de travail fonctionnent par session et s’étalent donc sur une période de cinq mois. l’employé travaille pendant dix

mois, au terme desquels il obtient deux mois de vacances. la semaine de travail d’un enseignant compte en moyenne une quinzaine d’heures de classe. l’investissement du nombre d’heures de travail variera selon votre niveau d’expérience et votre connaissance du cours. outre le temps de préparation, la charge de travail sera grandement déterminée par la correction de travaux et d’examens.

Quelles caractéristiQues définissent le candidat idéal?« le futur enseignant doit aimer la clientèle étudiante, être un excellent communicateur et être passionné par sa matière », souligne M. Perron. la capacité de s’intégrer à une équipe d’enseignants et l’habileté à développer une relation pédagogique

L’ENSEIgNEmENT COLLégIAL, UNE CARRIèRE à DéCOUvRIRPar Mariane Jobin

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avec de jeunes adultes sont aussi des qualités qui caractérisent le candidat idéal.

en tant que transmetteur de savoir, vous serez appelé à relever différents défis. les éléments suivants présentent un aperçu des réalités du milieu et vous permettront de mieux vous y préparer.

Qui suis-je?la connaissance de vos forces et de vos limites facilitera le développement de votre style d’enseignement. Plutôt que de chercher à reproduire le style des professeurs qui vous ont influencé lors de vos études, inspirez-vous de leur exemple pour vous démarquer. « il faut être conscient d’une chose : le style d’enseignement que vous aimez recevoir à titre d’étudiant ne correspond pas nécessairement à celui que vous êtes capable d’adopter en tant que professeur », souligne M. Perron. De plus, malgré l’assurance que vous confère un support de présentation tel que PowerPoint, celui-ci ne doit pas remplacer l’enseignant, qui constitue l’objet central du cours. il faut pouvoir vous détacher des outils techniques et savoir les utiliser à bon escient.

28 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

tout est une Question de perceptions et de passion!« Ce qui vous passionne ne captive pas tous les élèves de façon identique, explique M. Perron. il faut vous remémorer vos années au cégep et comprendre que les étudiants ne possèdent pas toujours un niveau de curiosité intellectuelle correspondant à vos attentes. » sachez que l’enseignant joue un rôle déterminant dans l’éveil de l’intérêt chez les étudiants. Deux ingrédients sont donc essentiels pour couronner vos cours de succès : communiquez vos connaissances avec passion et soyez conscient des besoins et des perceptions de votre public cible.

les rouages du MétierComme bien des métiers, la carrière d’enseignant comprend une période d’apprentissage. « il faut vous donner le temps d’aimer cette profession », conseille M. Perron. À vos débuts, certains écueils, tels que le stress de se présenter devant un auditoire

ainsi que la gestion de classe, peuvent freiner vos élans d’enthousiasme. en échangeant avec vos collègues, vous trouverez à la fois un soutien et des pistes de solutions devant les difficultés vécues.

« Ce n’est pas parce que vous êtes le professeur devant la classe que les étudiants deviendront magiquement passionnés par une matière habituellement peu appréciée, ajoute M. Perron. il est sage de réaliser que votre style ne peut plaire à tous. » ainsi, plutôt que de vous concentrer sur les quelques élèves indifférents, misez sur la majorité qui vous écoute. en étant attentif aux différents signaux des étudiants, vous pourrez plus facilement élaborer des stratégies efficaces.

« apprenez à utiliser vos forces pour transmettre votre passion, intéresser les étudiants et, par le fait même, augmenter votre confiance en tant qu’enseignant, résume M. Perron. Vous découvrirez à quel point il s’agit d’un métier extraordinaire! » OC

Mariane Jobin est étudiante au MBA et rédactrice pigiste pour le Service de placement de l’université Laval.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : climoilou.qc.ca/fr/, ulaval.ca, magazineoptionscarrieres.com

LE fUTUR ENSEIgNANT DOIT AImER

LA CLIENTèLE éTUDIANTE, êTRE UN

ExCELLENT COmmUNICATEUR ET êTRE

pASSIONNé pAR SA mATIèRE.

OC pour les étudiants de niveau secondaire 29

je ne connais personne qui achèterait des chaussures sans d’abord les essayer. À plus forte raison, je ne connais personne non plus qui

ferait l’acquisition d’une voiture sans un bon essai routier et, si le véhicule est usagé, une inspection professionnelle. en ce qui concerne l’achat d’une maison, les démarches peuvent être encore plus importantes. on aura recours à un agent d’immeubles et aux services d’un notaire, en plus de prendre le temps de visiter plusieurs résidences avant de fixer son choix. il s’agit d’une décision très importante et on ne voudrait pas se retrouver dans une situation fâcheuse.

assez curieusement, quand il s’agit de choisir une profession, toutes les précautions nécessaires ne sont pas toujours prises. les choix sont faits rapidement, sur la base d’informations partielles. on aboutit dans une profession à la suite de différents choix d’études, mais sans avoir pris la peine d’évaluer correctement la profession dans laquelle on s’est engagé. il est fréquent qu’on regrette ses décisions.

un exemple : bon an mal an, au québec, plus de 1 000 personnes choisissent de faire des études en biologie. C’est un domaine d’études intéressant et stimulant. Par contre, les possibilités d’emploi dans ce secteur sont restreintes. Moins de la moitié de ceux qui font des études dans ce domaine y feront carrière. or, si chacun avait bien analysé les perspectives professionnelles avant de s’engager, il est probable qu’une bonne partie de ceux qui ont choisi la biologie se seraient dirigés vers des domaines où les emplois sont plus nombreux, tout en respectant leur intérêt pour le monde du vivant.

le manque d’emplois est une des raisons les plus fréquentes qui obligent des diplômés à se diriger vers un autre domaine, mais elle n’est pas la seule. D’autres situations peuvent se présenter qui feront qu’un choix qui semblait intéressant vu depuis l’école s’avère moins bon une fois rendu sur le marché du travail. Par exemple, la conciliation famille/travail peut s’avérer difficile, les tâches peuvent être différentes de ce qu’on attendait, on peut se retrouver avec des responsabilités qu’on ne désirait pas, etc.

les préjugés qu’on entretient face à certains choix de carrières peuvent aussi nous écarter d’options intéressantes. Par exemple, bien des gens pensent à tort qu’il faut être extraverti et flamboyant pour s’intéresser au droit, parce qu’il faudra être habile à plaider en cour. C’est là une conception erronée de la profession. il est vrai que certains avocats sont des plaideurs redoutables. Par contre, la réalité est que moins de 20 p. 100 des avocats plaident. les autres n’ont jamais affaire en cour. on ne doit donc pas écarter cette profession simplement sur la base de ses préjugés face au travail en cour.

quand on est mal informé, on s’expose à toutes sortes de surprises! Voilà pourquoi des démarches soigneuses pour s’informer valent toujours les efforts consentis. OC

Jacques Langlois est auteur, conseiller d’orientation et sociologue. il aide de jeunes adultes, en particulier des étudiants universitaires, à faire leur choix de carrière.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : bit.ly/erpiuni, magazineoptionscarrieres.com

fAITES L’ESSAI DE vOTRE

pROfESSIONPar Jacques Langlois

30 voluMe iii, printeMps 2012 magazineoptionscarrieres.com

COmmENT OBTENIR

L’EmpLOI DE vOS RêvES

si votre emploi – qu’il s’agisse d’un emploi à temps partiel après l’école, un emploi d’été ou un poste professionnel potentiel – ne vous stimule plus ou s’il vous rend malheureux, il est fort probable que votre performance, votre motivation

et votre qualité de vie en sont affectées. Dans une telle situation, deux options s’offrent à vous :

1. soit que vous décidiez de fermer les yeux et de rentrer au travail, en continuant de vous aliéner de plus en plus chaque jour;

2. soit que vous décidiez d’améliorer votre sort.

Plusieurs personnes choisissent l’option 1 en raison du confort, de la sécurité, du salaire ou des bénéfices futurs que leur emploi apporte, même si les inconvénients pèsent plus lourd et que leur bonheur leur échappe. si vous préférez l’option 2, bravo, car ce choix sera beaucoup plus enrichissant à tous points de vue, même si, à court terme, il demande des sacrifices. Voici les étapes que je vous propose pour obtenir l’emploi de vos rêves.

étape 1 : identifiez ce que vous vouLezPremièrement, vous devez mieux vous connaître :

• qu’est-ce qui me fait vibrer? qu’est-ce qui me passionne?

• qu’est-ce que je serais prêt à accomplir, même si je n’étais pas payé pour le faire?

• Pourquoi est-ce que je désire travailler dans ce domaine qui m’attire?

Élaborez des réponses solides à ces questions à travers une profonde réflexion. les employeurs désirent engager des gens qui savent ce qu’ils veulent, qui sont excités à l’idée de partager leur passion et qui ont le courage de poursuivre leur rêve.

étape 2 : ayez confiance en votre capacité de réussir et appuyez cette confiance sur un pLan d’actionVous devez avoir la conviction que vous pouvez devenir excellent dans le métier recherché. C’est rarement votre talent seul qui détermine votre niveau de succès, c’est surtout votre volonté d’apprendre. adoptez une attitude d’amélioration continue et concevez un plan d’action qui vous permettra d’atteindre votre objectif. Vous deviendrez meilleur en faisant de mieux en mieux, de plus en plus, et ce, de jour en jour. Demandez-vous :

• que dois-je faire aujourd’hui pour acquérir les compétences nécessaires pour être plus performant et efficace?

• quelles connaissances ou expérience dois-je acquérir pour être plus attirant pour un employeur?

Par Jean-Pierre Lauzier

• Comment puis-je apporter plus de valeur dans mon domaine d’expertise?

Cherchez à améliorer votre niveau d’expertise : lectures, séminaires, mentor, congrès, etc.

étape 3 : rencontrez des eMpLoyeurs potentieLsavec passion, communiquez aux employeurs votre démarche et votre rêve de travailler dans une organisation comme la leur, tout en évitant d’être agressif ou arrogant; montrez que vous êtes prêt à faire le nécessaire pour apporter de la valeur afin de contribuer à la réalisation des objectifs de l’entreprise. il est possible qu’on ne puisse pas vous embaucher maintenant. Demandez alors ce que vous devez faire pour vous améliorer afin que votre nom se retrouve en haut de la liste de recrutement. si vous êtes authentique et sincère, les chances sont bonnes que l’employeur vous réponde honnêtement. si c’est le cas, faites ce qu’il dit et retournez le voir lorsque vous aurez corrigé vos faiblesses.

l’emploi de rêve, tout comme le succès et le bien-être au travail sont accessibles à tous. Cela demande de la détermination, du courage, une bonne connaissance de vous et le développement de vos compétences. C’est le prix à payer pour améliorer votre qualité de vie présente et future. Mais le jeu en vaut la chandelle! OC

Jean-Pierre Lauzier est conférencier, formateur et coach d’affaires.

PouR DE PLuS AMPLES RENSEiGNEMENTS, VEuiLLEz CoNSuLTER : magazineoptionscarrieres.com

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