Upload
gordongroup
View
216
Download
0
Embed Size (px)
DESCRIPTION
Â
Citation preview
OCPOUR LES ÉTUDIANTS DES CÉGEPS, COLLÈGES ET UNIVERSITÉS
OPTIONS CARRIÈRES
MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COMHIVER 2015 / VOLUME 29 NO 1
« SOIS JUSTE TOI-MÊME CHÉRI(E) » UNE ENTREVUE AVEC DOUG
TETZNER DE SHOPIFY PAGE 14
6 LE CENTRE DE CARRIÈRES : LE SECRET LE MIEUX GARDÉ DE VOTRE ÉTABLISSEMENT
9 POURQUOI LES COMPÉTENCES SPÉCIALISÉES NE SUFFISENT PAS À OBTENIR UN EMPLOI
20 DOSSIER SPÉCIAL : L’INTERNATIONAL
ONTransfer.ca est un service fourni par le Conseil pour l'articulation et le transfert - Ontario (CATON) et financé par le gouvernement de l'Ontario.This information is also available in English.
ONTARIO
VOUS PENSEZ COMPLÉTER VOS ÉTUDES AILLEURS?FAITES VOTRE PROCHAIN ARRÊT SUR LE SITE ONTransfer.ca
UNIVERSITÉCOLLÈGE
PARTENAIRES
* CARTE NON À L'ÉCHELLE
RENSEIGNEZ-VOUS SUR LA RECONNAISSANCE DE VOS CRÉDITS DANS LES COLLÈGES ET LES UNIVERSITÉS D'ONTARIO
t@ONTransfer
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 3
5Mot du rédacteur
6Le centre de carrières :le secret le mieux gardé de votre établissement d’enseignement.Par Jane MacDonald
75 conseils pour créer une image de marque personnelle mémorablePar Sara Kandathil
9Le versant plus « général » de la recherche d’emploi Par Emma Tranter
12Rien de moins général que les « compétences générales »Par David Lindskoog
14« Sois juste toi-même chéri(e) » Entrevue avec Doug Tetzner, de ShopifyPar Robert Nettleton
19Tournant de carrière : une mise à niveau pour multiplier les options de carrièrePar William Johnson
L’INTERNATIONAL
20Testez votre QI International — Prêt pour travailler à l’étranger?Par Jean-Marc Hachey
22Alors, vous voulez enseigner à l’étranger?Voyez comment décrocher un certificat.Par Aisha Biberdorf
24Vous avez décroché un certificat pour enseigner à l’étranger?Maintenant, parlons d’étiquette. Par Richard Coelho
19 Besoin de
mettre vos compétences à niveau?
HIVER 2015
OPTIONS CARRIÈRES
4 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
OPTIONS CARRIÈRES
RÉDACTEUR EN CHEFPaul D. Smith
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION | GORDONGROUPRobert Nettleton
GESTION DE PROJET | GORDONGROUPOmer Abdallah
DIRECTION ARTISTIQUE | GESTION DE L’IMPRESSION GORDONGROUP
Leslie Miles
CONCEPTION ET MONTAGE | GORDONGROUPEmily Barclay
DIRECTEUR DES VENTES PUBLICITAIRES | GORDONGROUPKirill Kornilov
VENTES PUBLICITAIRES | GORDONGROUPColleen Hayes
REPRÉSENTANTE DE DISTRIBUTION | GORDONGROUPStirling Coulter-Hayward
COLLABORATEURS Aisha Biberdorf David Lindskoog Richard Coelho Jane MacDonald Emily M. Duffett Chelsea E. Mohler Valérie Gosselin Robert Nettleton Jean-Marc Hachey Catherine Stace William Johnson Dr. Mahadeo A. Sukhai Sara Kandathil Emma Tranter
La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an, en janvier et en septembre, par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE),
720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9
POUR TOUTE INFORMATION SUR L’ABONNEMENT, VEUILLEZ CONTACTER PAUL D. SMITH :
Téléphone : 613-634-2359 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : [email protected]
Site Web : magazineoptionscarrieres.com
POUR TOUTE INFORMATION SUR LA PUBLICITÉ, VEUILLEZ CONTACTER KIRILL KORNILOV,
Directeur des ventes publicitaires chez gordongroup :Téléphone : 613-288-5363 Télécopieur : 613-722-6496
Courriel : [email protected] Site Web : gordongroup.com
ISSN : 1712-1183
L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux
groupes partenaires, les employeurs-recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs,
aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils qui font autorité ainsi que des occasions de
perfectionnement professionnel et de nombreux autres services.
La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada
par l’intermédiaire des centres de carrières.
NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE.
Toute reproduction, en totalité ou en partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef.
the publisher.
Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs
720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com
NOUS AIMERIONS REMERCIER NOS ANNONCEURS...
27 Bureau canadien de l’éducation internationale
28 Centre NAD23 Commission scolaire Kativik2,26 Conseil sur l’Articulation et le Transfert de
l’Ontario18, 26 Enterprise Location d’Autos25 Fédération des cégeps18 Ingénieurs Canada
11 Institut québécois de planification financière (IQPF)
3 Ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS)
13 Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ)
5 Salon Emploi Bilingue Canada
ENVOYEZ-NOUS UN GAZOUILLIS
CLIQUEZ SUR “J’AIME”ÉPINGLEZ-NOUS
Envoyez-nous vos
commentaires et questions
par gazouillis
Twitter.com/Career_Options
Concours, sondages et
conseils professionnels
Facebook.com/CareerOptions
Des idées de tenues pour
les jeunes professionnels
Pinterest.com/CareerOptions
Tenue de travail pour elle
POUR LES ÉTUDIANTS MORDUS DE NOUVEAUX MÉDIAS ET PRÉOCCUPÉS
PAR LEUR CARRIÈRE» Ressources pour trouver un emploi
» Les employeurs vedettes
» Liste des événements centrés sur la carrière
» Vidéos et plus encore!
ESPACE BLOGUE » Des étudiants, des conseillers en carrière et d’autres
blogueurs invités vous font part de leurs réflexions et de leur expérience en matière d’études postsecondaires, des débuts dans le monde du travail, de la
quête du « bon » emploi et du démarrage d’une carrière. Envoyez vos billets à :
careeroptionsmagazine.com/fr/collectivite/blogue/
Déjà fini? Lisez d’anciens numéros d’OC
à careeroptionsmagazine.com/fr/magazines
AVEZ-VOUS JETÉ UN COUP D’OEIL
SUR LE SITE WEB D’OPTIONS
CARRIÈRES?
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 5
PAUL D. SMITH est le directeur général de l’Association canadienne des spécialistes en emploi
et des employeurs et rédacteur en chef du magazine Options Carrières. Envoyez un courriel à Paul
POUR PLUS DE RENSEIGNEMENTS, VISITEZ : cacee.com, magazineoptionscarrières.com
MOT DU RÉDACTEUR EN CHEF
Pénurie de compétences? Non. Problème de communication? Oui!
Vous l’aurez peut-être remarqué, selon les médias canadiens, il y a pénurie de com-
pétences au pays. Selon les employeurs, les candidats qualifiés sont plutôt rares.
Pourtant, d’après les études de spécialistes, rien dans les données ne témoigne d’une
pénurie grave et systémique. L’Association canadienne des spécialistes en emploi et
des employeurs (ACSEE) dispose de données expliquant cette pénurie. Les stratégies de recrutement
ont changé et les règles sont nouvelles. En un mot – comme le dit Emma Tranter en page 9, nous
n’avons pas de réelle pénurie de compétences, mais un problème de communication.
Ceci dit, sachez que l’on manque réellement de compétences dans certaines régions et dans
certains secteurs. Dans l’est et dans l’ouest du pays, les employeurs éprouvent des difficultés
à recruter des candidats, et partout au pays, certains secteurs (gazier et pétrolier, et métiers
spécialisés) enregistrent une pénurie de compétences. Ceci est particulièrement vrai pour les métiers
spécialisés, ce type de formation étant boudé depuis un certain temps. Mais ces réelles pénuries ne
représentent qu’un aspect de la réalité.
Examinons d’abord le problème de communication, qu’est-ce qui l’a causé et comment le régler?
Certains employeurs utilisent exclusivement ou presque les réseaux sociaux pour trouver des
candidats, et ce, au détriment du recrutement en personne, par exemple sur les campus. Les
réseaux sociaux attirent beaucoup plus de candidatures, car toute personne dotée d’un compte
Twitter peut voir une offre d’emploi puis se rendre sur le site Web de l’employeur et poser sa
candidature. C’est peut-être à l’avantage des candidats, surtout s’ils fréquentent un établissement
d’enseignement moins connu. Cependant, les employeurs doivent relever un nouveau défi : traiter
une avalanche de candidatures. Pour réduire le volume de candidatures, ils filtrent les demandes au
moyen de certains critères, généralement des mots-clés.
Il y a une solution à court terme. Les spécialistes en emploi et les étudiants rusent avec ces systèmes
en essayant de deviner les mots-clés magiques. Mais lorsque suffisamment de candidats ont rusé
avec le système, l’employeur change les mots-clés ou se tourne vers de nouvelles procédures (p. ex.,
un centre d’évaluation). C’est en quelque sorte la course aux armements des recruteurs et, comme
chez les militaires, cette course coûte cher et ne règle pas vraiment grand-chose.
Il y a une solution à plus long terme : communiquer avec authenticité, adopter un langage commun
visant à se comprendre, au lieu d’un jargon visant à déjouer les candidats. Les employeurs,
les éducateurs et les étudiants peuvent collaborer étroitement pour déterminer quelles sont les
compétences dont le marché du travail a réellement besoin en ce moment, et pour se mettre
d’accord sur le vocabulaire servant à les décrire. Si l’on procédait ainsi, on pourrait mettre fin à « la
course aux armements » et la remplacer par une approche sensée, ouverte et efficace permettant de
répondre aux besoins par des compétences, et aux offres d’emploi par des candidats qualifiés. Mais
il faudra attendre un peu avant que cela ne se produise. En attendant, travaillez avec les spécialistes
en orientation professionnelle pour deviner les mots-clés. OC
6 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
Quel est le secret le mieux gardé des
établissements d’enseignement
postsecondaires? Le centre de
carrières! Le nom peut varier d’un
campus à l’autre, mais son principal objectif est
d’offrir des programmes et des services touchant
les choix de carrière et les possibilités d’emploi.
On pourrait répartir les différents services et pro-
grammes d’un centre de carrière en trois grandes
catégories : orientation professionnelle, informa-
tion sur les carrières, et services d’emploi.
L’ORIENTATION PROFESSIONNELLE est un
service d’encadrement ou de conseil conçu pour
vous aider à explorer vos choix professionnels;
à évaluer vos compétences, vos valeurs et vos
intérêts; à établir des stratégies de recherche
d’emploi, ainsi qu’à améliorer votre aptitude à
prendre des décisions. D’autres programmes et
services peuvent également vous renseigner sur
la recherche d’emploi et la rédaction d’un cur-
riculum vitae et d’une lettre de présentation; vous
offrir des simulations d’entretiens d’embauche,
des occasions de réseautage, des ateliers et
vous aider à créer un portfolio.
Le service d’INFORMATION SUR LES CAR-RIÈRES vous aide à établir comment vos
compétences, votre expérience et vos objectifs
répondent aux besoins du marché du travail.
Il peut aussi vous aider à explorer vos choix de
carrière et vous éclairer sur la manière de pren-
dre des décisions en matière d’emploi. Plusieurs
centres de carrières vous conseillent au moyen
d’exercices d’autoévaluation et de ressources
en planification de carrière, de renseignements
sur le marché du travail (local et mondial), sur
les écoles supérieures et sur les écoles profes-
sionnelles, ainsi qu’à l’aide de répertoires de
services d’emploi et d’annonces d’emploi.
Plusieurs centres de carrières se servent d’un
outil commun intitulé « Que puis-je faire avec
mon diplôme sur le marché du travail? ». On y
traite des compétences qu’il faut acquérir, des
choix professionnels, d’entreprises qui cherchent
des diplômés dans la discipline concernée, et on
y fournit d’autres liens utiles. En disposant de
renseignements pertinents, vous pourrez faire
des choix professionnels plus éclairés.
Toute personne qui cherche des débouchés
professionnels et qui veut communiquer avec
d’éventuels employeurs peut avoir recours aux
SERVICES D’EMPLOI d’un centre de carrières.
Dans la plupart des cas, le personnel du centre
a établi des relations avec des employeurs et
des écoles supérieures et professionnelles de la
région ou du pays. Vous pourrez consulter des
offres d’emploi à temps partiel, d’été ou pour
les diplômés.
Tout au long de l’année, les centres de carrières
organisent des salons de l’emploi, des séances
d’information et des rencontres avec des
employeurs. Ces activités vous donnent directe-
ment accès aux employeurs et peuvent vous aider
à déterminer quelles entreprises correspondent le
mieux à votre profil.
Le meilleur conseil que l’on puisse vous donner
pour trouver des ressources vous permettant
d’établir des liens entre vos études et le marché
de l’emploi est celui-ci : « posez des questions ».
Soyez-en certain, ces questions vous permettront
de gagner du temps au moment de poser votre
candidature, de faire des choix de cours éclairés ou
de mieux comprendre vos intérêts professionnels.
Je vous garantis qu’une équipe de spécialistes en
orientation de carrière désire réellement vous aider
à découvrir votre avenue professionnelle et à vous
brancher sur le marché du travail. OC
JANE MACDONALD offre
depuis plus de 15 ans des
services d’orientation de
carrière à des étudiants.
Elle anime des ateliers
de perfectionnement
professionnel et enseigne
dans le cadre du
programme coopératif de
l’Université StFX.
LE CENTRE DE CARRIÈRES :le secret le mieux gardé de votre établissement d’enseignement.
Par Jane MacDonald
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 7
CONSEILS
Par Sara Kandathil
POUR CRÉER UNE IMAGE DE MARQUE PERSONNELLE MÉMORABLE
8 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
1 | RATIONALISEZ VOTRE DESIGNLe design de votre image de marque agit comme une communication non verbale. Si vous choisissez une police rose bonbon pour votre curriculum vitae, ou des photos d’Hello Kitty pour votre site Web, on ne vous prendra pas très au sérieux, quelle que soit la justesse de votre propos. Réfléchissez à l’image que vous voulez transmettre et assurez-vous que le style et la palette de couleurs y correspondent.
Deuxièmement, le style et les couleurs de votre image de marque devraient s’appliquer à tous vos produits – à l’en-tête de votre CV et de votre lettre de présentation, à vos cartes de visite, votre compte Tweeter, vos blogues, votre site Web, etc. Faites en sorte que les gens reconnaissent facilement votre image de marque.
2 | ÉVITEZ DE VOUS PHOTOGRAPHIER VOUS-MÊME Un portrait professionnel – notamment sur votre page LinkedIn – pourrait vous mener loin. Ne vous tournez pas forcément vers un photographe professionnel pour faire une série de clichés, mais demandez au moins à un ami de vous prendre en photo. Évitez les autoportraits ou une photo mal recadrée qui laisse encore paraître l’épaule de votre meilleur ami. Et bien sûr, souriez! Un visage souriant fait toujours meilleure impression.
3 | DITES-LE AVEC UN SLOGANSi vous pouviez décrire votre image de marque en trois mots, quels seraient-ils? Votre slogan peut servir d’en-tête sur votre page LinkedIn, ou de bio sur votre compte Twitter ou votre site Web, ou encore de pied de page sur votre CV. Évidemment, il doit être professionnel, ce qui n’empêche pas d’y ajouter un zeste de créativité qui le rendra mémorable. Inspirez-vous des biographies de professionnels que vous admirez sur Twitter.
4 | TROUVER UNE VITRINE POUR VOS RÉALISATIONSLinkedIn vous permet maintenant d’afficher des projets spéciaux, mais selon les compétences que vous voulez faire valoir, vous chercherez peut-être une vitrine plus spacieuse pour présenter vos travaux et réalisations. Pourquoi ne pas créer votre propre site Web ou un portfolio virtuel grâce à des sites comme Wix ou Weebly?
5 | SOYEZ AUTHENTIQUEAu bout du compte, une image de marque n’est valable que si elle reflète vraiment qui vous êtes. Avant de créer votre image de marque, prenez le temps de réfléchir aux valeurs, aux compétences, aux passions et aux habiletés qui vous sont propres. Demandez-vous quelle image vous aimeriez projeter dans votre milieu professionnel et l’impression que vous aimeriez laisser sur un responsable du recrutement ou sur vos homologues.
Vous serez alors mûr pour créer une image forte et pour être visible en ligne. Sans que vous vous en rendiez compte, les gens auront peut-être l’impression de vous connaître sans même vous avoir réellement rencontré! OC
Ce jour-là, je participais à une petite activité de réseautage – une
sorte de journée « portes ouvertes » destinée à faire connaissance.
Comme j’étais arrivée tôt, il n’y avait là qu’une poignée de per-
sonnes, notamment une fille dont le visage me disait quelque chose.
J’ai immédiatement eu l’impression de la connaître, mais je n’arrivais pas à
la replacer. Est-ce que je l’avais rencontrée à l’école, au travail, ou par des
amis communs? Je ne m’en souvenais pas! Mais je savais que tôt ou tard,
elle allait m’approcher puisque nous étions si peu à être arrivés tôt. Je suis
allée me chercher quelque chose à boire en me creusant les méninges
pour essayer de la replacer. Finalement, j’ai décidé d’aller la voir et de me
présenter, en espérant qu’une petite conversation ramènerait mon souvenir.
Elle s’appelait Jane Greensmith (j’ai changé son nom pour des raisons de
confidentialité). Elle s’est présentée comme si elle ne m’avait jamais vue de
sa vie, et elle m’a même remis sa carte de visite. C’est là que j’ai compris :
je ne l’avais jamais rencontrée auparavant! Ma mémoire ne m’avait pas fait
défaut! (pas complètement du moins). Sa carte de visite portait une photo
bien reconnaissable, la même que sur son profil LinkedIn, où elle publiait
régulièrement des mises à jour et des articles.
Je n’avais jamais rencontré Jane, mais j’avais remarqué ses mises à jour
sur les médias sociaux et nous avions en commun un certain nombre de
relations professionnelles, alors un jour je l’avais invitée à faire partie de mes
relations. Au moment où elle m’a remis sa carte de visite, j’ai compris qu’elle
maîtrisait à la perfection l’art de créer une image de marque personnelle. Sa
marque la rendait si visible en ligne qu’avant même de la rencontrer j’avais
déjà l’impression de la connaître.
C’est grâce à Jane Greensmith que j’en suis venue à comprendre combien
l’image de marque personnelle peut être puissante si vous êtes un profes-
sionnel cherchant à vous faire connaître dans le milieu qui est le vôtre. C’est
pourquoi j’aimerais maintenant vous donner…
SARA KANDATHIL est spécialiste en orienta-
tion de carrière à l’association étudiante du
British Columbia Institute of Technology.
Suivez-la sur Twitter @SaraKandathil
5 CONSEILS POUR CRÉER VOTRE IMAGE DE MARQUE PERSONNELLE
ou pourquoi les compétences spécialisées ne
suffisent pas à trouver un
emploi.
ESPRIT D'ÉQUIPE
RESPONSABLE
S'EXPRIMER AVEC
FACILITÉ
DYNAMIQUE
LEADERSHIP
APTITUDE À TROUVER DES SOLUTIONS
TRAVAILLANT
ESPRIT CRITIQUE
FIABLE
Par Emma Tranter
Le versant plus « général » de la
RECHERCHE D’EMPLOI
10 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
Les jeunes diplômés sont nombreux
à fouiller inlassablement le marché
de l’emploi avant de pouvoir enfin se
rendre à une entrevue d’embauche. Si
la majorité des employeurs convoquent des can-
didats en s’appuyant sur les compétences spé-
cialisées et les diplômes affichés sur le curriculum
vitae, selon les experts, les jeunes aspirants à un
emploi ont du mal à faire transparaître leurs apti-
tudes personnelles et moins pratiques, qui pèsent
pourtant lourd dans la balance.
Si vous ne mettez pas de l’avant ces aptitudes
plus personnelles et plus pratiques, dites « com-
pétences générales », le poste que vous convoitez
pourrait bien vous passer sous le nez.
Dans
le rapport
publié en
2013 par Prepare
for Canada, 9 Soft Skills No Immigrant Should
be Without, les compétences générales sont
définies comme les aptitudes en matière de rela-
tions interpersonnelles, de communication, de
comportement et d’organisation, sans égard au
type d’emploi ou au secteur. Ces compétences
générales concernent la capacité de commu-
niquer, de faire un exposé, d’exercer son sens
critique et de faire preuve de leadership. Elles se
distinguent des compétences spécialisées, c’est-à-
dire des compétences techniques plus concrètes,
par exemple, savoir comment programmer un site
Web ou rédiger une dissertation.
En milieu de travail, les compétences générales
sont tout aussi importantes que les compétences
spécialisées. Elles permettent aux gens de com-
muniquer et de travailler efficacement ensemble.
La manière dont on perçoit une personne en
milieu de travail dépend de sa capacité à traiter
avec ses collègues, ses supérieurs et la clientèle.
Il est plus facile de tisser des relations interperson-
nelles si on est conscient de l’importance de ces
compétences.
Sans compétences générales, le milieu de travail
serait un véritable chaos. Le travail ne serait
pas prêt à temps, les gens arriveraient en retard
aux réunions, et personne ne serait en mesure
d’écouter les idées des autres. Si personne ne
savait gérer son temps, s’organiser et écouter,
comment est-ce qu’on fonctionnerait en milieu
de travail?
De plus, l’application de nos compétences tech-
niques – ou spécialisées – dépend de nos com-
pétences générales. Les compétences générales
nous permettent d’utiliser efficacement nos
compétences techniques et nos connaissances et
de faire en sorte qu’elles aient un impact.
Au Canada, on se demande s’il y a une pénurie
de compétences, c’est-à-dire s’il y a un écart entre
les compétences requises pour doter un poste et
les compétences acquises par le titulaire du poste.
Ce que l’on interprète souvent comme un manque
de compétences, ou pénurie de compétences,
parmi les diplômés de collèges et d’universités,
est en fait une difficulté à faire valoir nos compé-
tences générales innées, mais également celles
que nous avons acquises pendant nos études.
En fait, bon nombre de jeunes diplômés ne savent
même pas qu’ils ont acquis des compétences
générales pendant leurs études.
« On parle de compétences générales comme
si c’était quelque chose de secondaire et de
négligeable. Pourtant, ce sont les compétences
les plus difficiles à trouver », déclare Robert Shea,
vice-président adjoint des affaires étudiantes et
académiques de l’institut des pêches et de la
marine de l’Université Memorial.
Robert Shea, qui a enseigné à la Faculté
d’éducation de l’Université Memorial’s, est
rédacteur en chef de la Revue canadienne de
développement de carrière.
Selon lui, le terme « pénurie de compétences »
est souvent mal employé et désigne plutôt la dif-
ficulté des jeunes à faire valoir leurs compétences.
« Lorsque j’entends le terme “pénurie de compé-
tences”, j’ai tendance à penser qu’il s’agit plutôt
d’un mauvais assortiment entre les compétences
des travailleurs et les exigences de l’emploi »,
ajoute-t-il.
Robert Shea signale également que les établisse-
ments postsecondaires ne devraient pas seulement
enseigner la théorie, mais également montrer
comment l’appliquer, car rien de mieux que
l’apprentissage par l’expérience pour se préparer
au marché du travail.
« L’important est d’amener les étudiants à réfléchir
aux compétences qu’ils sont en train d’acquérir.
Nous devrions trouver davantage d’occasions de
nouer un dialogue avec les employeurs pour leur
demander ce qu’ils cherchent exactement. »
Toujours selon Robert Shea, les étudiants pour-
raient réfléchir à leurs compétences générales
en travaillant en équipe. Quand ils travaillent en
équipe, ils sont amenés à réfléchir à la place
qu’ils occupent dans le groupe et à voir quel rôle
ils occupent naturellement : celui de leader, de
secrétaire ou de présentateur.
« Les étudiants, les collèges et les universités doivent
réfléchir à ces choses-là. Il ne faut pas seulement
prendre en considération les compétences
accumulées ailleurs qu’en classe, mais également
celles qui sont acquises en classe. »
Pour Alex Usher, président d’Higher Education
Strategy Associates, le Canada gagnerait à faciliter
la période de transition entre l’école et le milieu
du travail.
« Les étudiants qui arrivent sur le marché du
travail ne savent pas comment décrire leurs
habiletés. Quant aux entreprises, elles ont du
mal à formuler les questions qui vont permettre
d’extraire ce type de renseignements », explique
Alex Usher.
Alex Usher et Robert Shea sont d’accord pour dire
que même si les établissements d’enseignement
postsecondaire offrent aux étudiants des expé-
riences pratiques, par exemple des travaux
d’équipe, les jeunes ne sont pas conscients des
compétences acquises pendant ces projets.
« Nous demandons aux étudiants de travailler en
équipe sans leur montrer clairement comment
travailler en équipe », ajoute Alex Usher.
LES COMPÉTENCES GÉNÉRALES NOUS PERMETTENT D’UTILISER EFFICACEMENT NOS COMPÉTENCES TECHNIQUES ET NOS CONNAISSANCES ET DE FAIRE EN SORTE QU’ELLES AIENT UN IMPACT.
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 11
Alex Usher estime que lorsque les professeurs d’universités et de collèges
demandent aux étudiants de faire un travail d’équipe, ils devraient par la
même occasion expliquer ce que cela signifie du point de vue des différents
rôles assumés par chacun des membres de l’équipe.
Ceci n’est pas intégré aux programmes d’études, ajoute-t-il. Nous tenons
pour acquis qu’après quatre ans d’études universitaires, les étudiants auront
compris de quoi il s’agit. »
Robert Shea pense que les employeurs ont également un rôle à jouer au
chapitre des compétences générales recherchées pour doter un poste. La
plupart des entreprises annoncent un emploi en précisant le diplôme qu’il
faut avoir, mais sans parler des compétences générales. Ce travail reste à
faire. Ainsi, les étudiants cherchant un emploi ne seraient pas seulement en
mesure de déterminer s’ils ont le diplôme voulu pour un poste, mais égale-
ment s’ils ont les aptitudes plus générales qui sont nécessaires.
Si les étudiants et les employeurs contribuent à définir la soi-disant « pénurie
de compétences » parmi les diplômés, les communautés doivent se mobil-
iser autour du problème pour le régler, ajoute Robert Shea.
« Il faudrait arrêter de dire que les collèges et les universités et autres
établissements postsecondaires ne préparent pas correctement les jeunes au
monde du travail. Je pense que c’est faux. Je crois que ce qui manque réel-
lement, c’est la capacité d’établir les liens qui s’imposent », souligne-t-il.
Alex Usher et Robert Shea sont d’accord pour dire que les diplômés appren-
nent lentement à faire valoir leurs compétences générales.
«Il faut approfondir la notion de “résultats
d’apprentissage” avant que l’on puisse cor-
rectement évaluer ces résultats », conclut
Alex Usher.
« Si nous pouvions à aider les étudiants
à savoir quelles sont les compé-
tences qu’ils désirent acquérir,
alors je crois que notre pays se
porterait mieux », conclut
Robert Shea. OC
Lire la Revue canadienne de
développement de carrière, à
http://www.ceric.ca/cjcd
EMMA TRANTER étudie en deuxième année
de journalisme à l’Université Carleton. Suivez-
la sur Twitter @emmtranter
COMPÉTENCES GÉNÉRALES
12 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
Rien de MOINS GÉNÉRAL que les « COMPÉTENCES GÉNÉRALES »
Vous êtes-vous déjà demandé ce
que l’on entend par « compétences
générales »?
Si, sur le plan taxonomique, il est
utile de les distinguer des compétences axées
exclusivement sur les nombres, les machines
et les modèles, il reste que le mot « générales »
ne vient pas sans un bagage dont on pourrait
malheureusement se passer. En fait, le mot sonne
comme une insulte ou une déficience plus qu’il
n’évoque quelque chose de désirable, surtout
dans un contexte comme la recherche d’emploi,
marqué par la concurrence et la promotion de sa
propre image.
Pourtant, sondage après sondage, les employeurs
disent la même chose : ils semblent être à l’affût
de ce que l’on qualifiait autrefois de simples
compétences de base, c’est-à-dire de candidats
qui savent s’exprimer à l’oral et à l’écrit, qui savent
cerner et résoudre un problème, qui savent tra-
vailler en équipe et faire preuve de leadership.
Par David Lindskoog, MA
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IPCO
MM
UN
ICAT
ION
ÉCR
ITE
ET O
RALE
CERN
ER E
T RÉ
SOU
DRE
LES
PRO
BLÈM
ESTR
AVA
IL D
’ÉQ
UIP
E ET
LEA
DER
SHIP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IPCO
MM
UN
ICAT
ION
ÉCR
ITE
ET O
RALE
CERN
ER E
T RÉ
SOU
DRE
LES
PRO
BLÈM
ESTR
AVA
IL D
’ÉQ
UIP
E ET
LEA
DER
SHIP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IPCO
MM
UN
ICAT
ION
ÉCR
ITE
ET O
RALE
CERN
ER E
T RÉ
SOU
DRE
LES
PRO
BLÈM
ESTR
AVA
IL D
’ÉQ
UIP
E ET
LEA
DER
SHIP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IPCO
MM
UN
ICAT
ION
ÉCR
ITE
ET O
RALE
CERN
ER E
T RÉ
SOU
DRE
LES
PRO
BLÈM
ESTR
AVA
IL D
’ÉQ
UIP
E ET
LEA
DER
SHIP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IPCO
MM
UN
ICAT
ION
ÉCR
ITE
ET O
RALE
CERN
ER E
T RÉ
SOU
DRE
LES
PRO
BLÈM
ESTR
AVA
IL D
’ÉQ
UIP
E ET
LEA
DER
SHIP
COM
MU
NIC
ATIO
N É
CRIT
E ET
ORA
LECE
RNER
ET
RÉSO
UD
RE L
ES P
ROBL
ÈMES
TRAV
AIL
D’É
QU
IPE
ET L
EAD
ERSH
IP
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 13
Si vous en perdez votre latin, je vous comprends.
D’un côté on vante les compétences générales, de
l’autre on exalte les vertus des études en science,
en technologie, en génie et en math – autant de
disciplines « arides » exigeant des compétences
« spécialisées ». Notre tendance à catégoriser
nous pousse à vouloir choisir entre les compé-
tences générales et les compétences spécialisées.
En fait, vous avez beaucoup de compétences qui
font de vous un être complexe. Ces compétences
défient nos catégories désuètes et elles sont
toutes valables.
En fait, les compétences recherchées dont il est
question ci-dessus n’ont rien de « général ». Il
vaudrait mieux les regrouper en se rappelant
qu’elles concernent d’abord des personnes. Or,
moi qui passe des journées entières à écouter des
personnes dans leur plus grande vulnérabilité,
je puis vous dire qu’il n’y a rien de simple ou de
facile au sujet des gens.
Il suffit d’un peu de temps, de pratique et d’un
bon maître pour perfectionner n’importe quelle
compétence. Pour ce qui est des compétences
quantitatives, la voie est toute tracée. Vous voulez
vous perfectionner en calcul ou en langage
de programmation? Apprenez les méthodes,
appliquez-les, puis apprenez-en de plus compli-
quées et appliquez-les à leur tour. Ce pourrait être
long et répétitif, mais vous finirez par maîtriser
cette compétence. Les choses sont moins simples
si vous désirez apprendre à communiquer claire-
ment une idée complexe ou si vous travaillez au
sein d’un groupe en proie à des conflits de per-
sonnalités, ou si vous devez simplement écouter
quelqu’un de sorte qu’il se sente entendu. Même
l’étiquette professionnelle entourant les courriels
semble être une compétence difficile à acquérir
pour bon nombre de gens!
Mais vous serez heureux d’apprendre qu’il n’est
jamais trop tard pour perfectionner ces compé-
tences générales, et encore plus de savoir que
vous pouvez le faire de bien des façons. Pendant
mes études, j’avais par exemple décidé de faire
du bénévolat et de travailler à temps partiel. Vous
pouvez aussi saisir des occasions d’apprendre par
l’expérience, travailler à l’étranger, participer à un
programme d’échange ou simplement voyager à
l’étranger. Quand vous vous retournerez sur ces
expériences, vous vous rendrez compte que vous
avez grandi.
Et s’il n’y a rien de général là-dedans, il n’y a
certainement rien de spécialisé non plus. OC
DAVID LINDSKOOG
est conseiller clinicien à
Vancouver, en Colombie-
Britannique. Il a des
antécédents en orientation
de carrière au niveau
postsecondaire. Il rédige
régulièrement des billets sur
son site Web, thedayjob.ca.
VOUS AVEZ BEAUCOUP DE COMPÉTENCES QUI FONT DE VOUS UN ÊTRE COMPLEXE
Magazine Option CarrièreAnnonceur : OIIQOptionCarrieresJan15format : 8,375” x 5,35”
Par Robert Nettleton
ENTREVUE AVEC
DOUG TETZNER, DE SHOPIFY
« sois juste toi- même chéri(e) »
Si vous n’avez jamais entendu parler de Shopify, vous passez peut-être à côté d’une extraordinaire occasion d’emploi – et pas seulement à cause de certains avantages, comme le studio de yoga, la salle d’arcade et les repas du midi servis par un
traiteur cinq jours par semaine.
16 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
Situé à Ottawa, en Ontario, Shopify offre
des solutions commerciales à ceux qui
désirent vendre en ligne, en magasin
ou ailleurs. Actuellement, Shopify
propulse plus de 120 000 boutiques dans le
monde. Depuis son ouverture, en 2004, Shopify
est réputé adopter des méthodes non tradition-
nelles d’embauche et d’entrevue. L’entreprise
s’intéresse davantage aux compétences générales
d’une personne – son vécu et ses passions – qu’à
ses compétences spécialisées.
Options carrières a saisi l’occasion de s’entretenir
avec Doug Tetzner, directeur, Acquisition de talent,
chez Shopify, pour en savoir plus sur ces méthodes
novatrices d’embauche et pour savoir quels con-
seils il pourrait donner aux chercheurs d’emploi –
surtout à ceux qui désirent travailler chez Shopify.
Options carrières (OC) : Qu’est-ce qui motive vos méthodes novatrices de recrutement et d’embauche?
Doug Tetzner (DT) : Bon nombre d’entreprises
qui recrutent tombent dans le même piège. Elles
se disent qu’il faut trouver des gens ayant de
l’expérience dans le domaine en question, et on
se met donc juste à chercher le candidat qui a
certains antécédents professionnels. Nous, nous
préférons trouver des gens qui excellent dans leur
domaine, mais qui sont réellement passionnés
par ce qu’ils font, et nous désirons apprendre à
les connaître, puis les inviter à se joindre à notre
équipe et à s’épanouir dans notre environnement.
En fait, nous essayons de trouver des personnes
de qualité qui sont complètement investies dans
ce qu’elles font. Nous désirons davantage les con-
naître que leur poser des questions toutes faites
du genre « quels défis avez-vous dû surmonter ».
Dans beaucoup d’endroits, les entretiens sont
inconfortables, car c’est un processus rigide au
cours duquel on pose des questions en espérant
recevoir la bonne réponse. Chez nous, ce qui
compte, c’est d’apprendre à connaître quelqu’un.
OC : Quelles sont les compétences générales clés recherchées par le directeur de l’Acquisition de talent chez Shopify?
DT : Nous cherchons d’abord l’authenticité.
Shopify est un endroit intègre. Nous cherchons
des candidats qui sont eux-mêmes. Ça ressemble
au conseil d’une mère : « Sois juste toi-même
mon chéri! », mais c’est plus facile à dire qu’à
faire. Nous cherchons des gens bien dans leur
peau, dont le comportement reflète des disposi-
tions intérieures. Ils ne portent pas de masque et
n’agissent pas en fonction de ce qu’ils croient que
nous attendons d’eux.
Ensuite, nous cherchons des candidats qui ont de
grandes compétences et un parcours intéressant,
mais si nous croyons qu’ils vont agir comme des
[jurons], on ne les engage pas. Au travail, il faut
que tout le monde s’entende bien. Une entreprise
est agréable quand les gens qui y travaillent fonc-
tionnent bien ensemble.
OC : Pensez-vous que les compétences générales sont plus importantes que les compétences tech-niques, ou « spécialisées »? Prendriez-vous le risque d’embaucher quelqu’un qui, sur papier, est moins spécialisé et moins qualifié pour un poste, mais dont la personnalité présente des atouts?
DT : Les compétences spécialisées et les com-
pétences générales sont aussi importantes les
unes que les autres…On cherche des gens qui
s’investissent complètement dans ce qu’ils font.
Vous pourriez interviewer deux personnes ayant
travaillé chez McDonald, mais qui y ont vécu des
choses complètement différentes. L’une d’entre
elles saura exactement comment les choses
fonctionnent et ce qu’elle y a fait, elle pourra le
décrire en détail et en discuter, tandis que l’autre
se fichait pas mal de travailler là ou ailleurs et ne
pourra répondre à aucune de vos questions car en
fait, elle n’était pas vraiment là. Si une personne
peut se joindre à nous et s’investir complète-
ment…alors c’est ce que nous voulons.
OC : Vous demandez parfois à des candidats de vous raconter ce qu’ils font normalement pen-dant une journée de congé, ou de vous montrer un lien amusant, ou encore de vous raconter une anecdote illustrant leur capacité d’endurance ou leur sens de l’humour. En quoi ce type de rensei-gnement vous aide-t-il à choisir le bon candidat?
DT : Pour deux raisons, la première étant que
ça nous permet de mieux connaître un candidat
qu’un simple CV et une lettre de présentation.
Explore z vos avenues
professionnelles grâce à Shopify :
www.shopify.com/careers
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 17
Vous avez une meilleure idée d’une personne si
vous savez ce qui la fait rire sur Internet, ou com-
ment elle occupe ses fins de semaine.
Deuxièmement, beaucoup de personnes répon-
dent au plus grand nombre d’annonces d’emploi
possible, sans vraiment prendre le temps de lire
l’annonce ou de préparer une demande person-
nalisée. Souvent, ils ne se rendront même pas
compte qu’on leur demande de nous envoyer un
lien vers ce qu’ils trouvent le plus drôle. Ils ne
liront pas non plus la partie qui dit : « Envoyez
votre lettre de présentation à telle personne ». Ils
veulent juste répondre à 25 offres d’emploi dans
la même journée. Alors ils copient et ils collent
leur CV et leur lettre de présentation pour les
envoyer en quantité industrielle sans vraiment
faire attention à ce qui est demandé. Donc, pour
voir s’ils ont vraiment lu notre offre d’emploi, on
y met des choses qui sortent de l’ordinaire. Mais
l’astuce ne fonctionnera plus une fois que cet
article sera sorti…
En plein milieu d’une annonce d’emploi, nous avions
mis « SVP, adressez votre lettre de présentation
à Chers Mario et Luigi », et environ 40 % des
lettres que nous avons reçues ne suivaient pas cette
consigne. Elles commençaient par « À qui de droit »
ou « Cher recruteur ». Je suis certain que beau-
coup de gens ne lisent tout simplement pas les
annonces. L’œil capte juste le titre du poste, ça fait
l’effet d’une loterie et on envoie sa demande. Les
meilleurs résultats, on les obtient quand on prend
la peine de faire une petite recherche et de rédiger
une lettre personnalisée. Ça porte ses fruits. Des
êtres humains lisent tout ça. Contrairement à ce
qu’on pourrait croire, on ne se contente pas de
sélectionner les candidats à l’aide de mots clés.
OC : Je vais employer vos propres méthodes et vous demander de me raconter ce que vous faites de vos journées de congé…
DT : Mes journées de congé? J’ai deux enfants et
je suis marié. Beaucoup de mes fins de semaine
sont consacrées à mes enfants, je les accom-
pagne à des activités et je travaille autour de la
maison. C’est exigeant et merveilleux.
OC : C’est déjà tout un travail en soi!
DT : Il y a toujours de l’herbe à couper ou autre
chose à faire…quand vous m’avez posé cette
question, je me suis dit que je n’avais rien de très
excitant à raconter. J’aimerais sauter en parachute!
OC : Vous ne cherchez pas seulement des gens qui se livrent à des activités excitantes pendant la fin de semaine n’est-ce pas?
DT : Non! Pas du tout. Si on leur demande de
nous parler de leurs fins de semaine, c’est pour
évaluer leurs compétences rédactionnelles, car on
leur demande d’écrire sur un sujet qui ne figure
normalement pas dans une lettre de présentation.
Ça nous permet de les connaître un peu mieux.
On ne lit pas ça en se disant : « Oh, c’est nul,
c’est ennuyeux ».
OC : Qu’est-ce que vous aimez que les candidats vous demandent lors d’un entretien?
DT : Les seules questions que je veux entendre
sont celles qui correspondent à un réel désir
d’avoir une réponse. Si vous faites une recherche
sur l’employeur, vous vous poserez naturellement
des questions. Vous vous demanderez, « tiens,
mais comment ça marche ça? » ou vous vous
direz « Tiens, ça, ça m’intéresse. J’aimerais en
savoir plus. ». Posez ces questions-là plutôt que
des questions qui ne correspondent pas à un
intérêt réel, mais au désir de faire bon effet.
Je trouve que le processus de recrutement et
d’entrevue sonne souvent faux, car les questions
et les réponses sont prévisibles. Les candidats
préparent un scénario de réponse à certaines
questions et, de leur côté, les entreprises posent
toujours les mêmes questions. Ça crée une drôle
de dynamique. Ça ne se passe pas comme ça
entre les gens dans la vraie vie. Nous, on opte
pour la conversation spontanée. Si la conversation
amène le candidat à s’interroger sincèrement, il
peut poser les questions qui lui viennent à l’esprit.
Mais ne posez pas de questions juste parce que
vous pensez qu’il faut poser des questions.
OC : Quelle est la chose la plus folle ou la plus provocante qu’ait faite un candidat pour retenir votre attention?
DT : Il y a un développeur ici qui vient de France,
il a loué un logement par l’entremise d’Airbnb, il
s’est procuré un numéro de téléphone commen-
çant par le code régional 613, puis il a posé sa
candidature. Et sa lettre de présentation disait
essentiellement ceci : « J’arrive de France et je
veux travailler pour Shopify ou pour une autre
compagnie de Toronto que je vais aller voir, mais
Shopify est mon premier choix ». Il avait pris la
peine de venir jusqu’ici puis de poser sa candi-
dature, ça m’a vraiment impressionné, et je me
suis dit « Ça alors! Quand on parle d’effort, c’en
est tout un! ». Nous l’avons embauché et il est
fantastique.
OC : Avant de conclure, pouvez-vous me dire quelle serait la recette du parfait candidat pour Shopify, à quoi ressemblerait-il?
DT : À peu près à ceci : un tiers investi et fier
de ce qu’il a accompli jusqu’à présent. Il n’y a
rien de mieux qu’une personne investie dans ce
qu’elle fait – quelle que soit cette chose. Un tiers
d’authenticité – quelqu’un qui peut discuter en
restant lui-même, c’est fantastique! Et enfin un
tiers de curiosité – c’est-à-dire une personne qui
apprend constamment.
CO : Magnifique. Voulez-vous ajouter quelque chose?
DT : Quand vous cherchez un emploi, renseignez-
vous sur l’entreprise pour laquelle vous voulez
travailler et abordez-la de façon très personnali-
sée. Il vaut mieux poser votre candidature dans
trois entreprises et passer beaucoup de temps
à recueillir des renseignements les concernant
plutôt que de répondre à 30 annonces. Ce n’est
pas une loterie. Vos demandes sont lues par des
gens, alors, il vaut mieux leur montrer que vous
savez comment faire un bon travail.
Deuxièmement, présentez-vous sans avoir d’idées
préconçues, soyez juste prêt à échanger. Vivez
l’instant. Plutôt que de dire des choses parce
que vous pensez que vos interlocuteurs doivent
les entendre, soyez tout simplement attentif à
la conversation, cela pourrait vous mener loin.
Contentez-vous de vivre l’instant et d’échanger. OC
Suivez Doug sur Twitter @DougTetzner
En plus d’être un
rédacteur poly-
valent, ROBERT NETTLETON
est éducateur et
grand admirateur
de Stevie Nicks.
Suivez-le sur
Twitter @Robulous
18 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
ALORS VOUS VOULEZ DEVENIR INGÉNIEUR?
Apprenez d’avantage en visitant le site careeraction.engineerscanada.ca
Nous pouvons vous aider à réaliser ce rêve! Les ingénieurs sont des gens passionnés, qui explorent des idées novatrices et des solutions créatives. Si vous aimez résoudre des problèmes et découvrir comment les choses fonctionnent, il se pourrait bien qu’une carrière en génie soit un excellent choix.
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 19
Holly est coordonnatrice de programme dans un organisme sans
but lucratif de la région. Elle travaille là depuis quatre ans,
apprend sur le tas, et assume de plus en plus de respon-
sabilités. Elle a récemment décidé de s’inscrire à un certificat
en gestion d’entreprise et, possiblement, d’apprendre une nouvelle langue.
Étant donné son environnement de travail actuel, la volatilité du marché du
travail, la croissance économique modeste et le nombre de plus en plus
important de titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires, elle n’avait
réellement d’autre choix et sa décision pourrait lui ouvrir davantage de
portes. Pour le dire plus simplement, Holly met ses compétences à niveau.
Holly n’est pas la seule dans ce cas – selon l’Indice Kelly sur la main-d’œuvre
mondiale 2013, environ 60 % des travailleurs dans le monde cherchent
activement à pousser leurs études ou leur formation, ou y songent sérieuse-
ment. Cette enquête intergénérationnelle sur le travail est menée auprès de
plus de 120 000 personnes, dans 31 pays des Amériques, de l’Europe, du
Moyen-Orient, de l’Afrique, ainsi que de l’Asie et du Pacifique.
Pourquoi est-ce que les gens décident de mettre leurs compétences à niveau
ou de se recycler au moyen d’une formation? Selon l’Indice Kelly, les raisons
semblent être à peu près partout les mêmes – 57 % des répondants désirent
une promotion chez leur employeur actuel, 47 % cherchent de l’avancement
dans une nouvelle entreprise et 42 % veulent trouver un emploi dans un
domaine complètement différent. Pour être plus précis, certains trouvent
que les promotions leur échappent, de nouveaux employés ayant fait des
études poussées ou spécialisées; certains professionnels désirent un poste
de prestige (et un meilleur salaire) dans l’entreprise où ils travaillent, d’autres
veulent tout simplement trouver un nouvel emploi.
QUELLE QUE SOIT LA RAISON, AVANT DE DÉCIDER DE SUIVRE UNE FORMATION POUR VOUS RECYCLER, PRENEZ CECI EN CONSIDÉRATION :
LE TYPE DE COMPÉTENCES – quel genre de mise à niveau envisagez-
vous? Désirez-vous perfectionner vos compétences générales, par exemple
votre leadership, ou vos compétences spécialisées, par exemple en gestion
de projet ou l’apprentissage d’une autre langue?
FINANCES – Combien cela vous coûtera-t-il? Avez-vous les moyens
d’investir dans des études coûteuses, ou de prendre un congé sans solde?
SITUATION DE TRAVAIL ACTUELLE – Si votre superviseur est au courant
de vos projets, comment y a-t-il réagi quand vous le lui avez annoncé? Tra-
vaillez-vous pour un employeur proactif applaudissant à ce genre d’initiative?
TEMPS – Avez-vous le temps? Et quelles priorités devrez-vous mettre de côté
pour vous concentrer sur ce nouveau projet?
POURQUOI – Posez-vous la question suivante : « À quoi ressemble la réus-
site? » et déterminez ce qui vous motive. Ce n’est qu’après avoir répondu à
cette question que vous pourrez foncer en toute confiance.
Avant de vous lancer dans un tel projet, il faut vous renseigner – sur les
coûts, les ressources disponibles (y compris les programmes de financement
offerts par le gouvernement ou par votre service des Ressources humaines),
et sur le temps qu’il faudra pour atteindre vos objectifs. Il serait également
utile d’avoir une bonne conversation avec un professionnel chevronné. Il
pourra vous dire quelles sont les compétences qu’il a acquises en cours de
route et ce qui, de son point de vue, rend un employé plus précieux. Mais
surtout, demandez-vous si ce que vous désirez faire s’intègre bien à votre
plan de carrière et à votre style de vie. OC
Par William Johnson
TOURNANT DE CARRIÈRE : UNE MISE À NIVEAU POUR MULTIPLIER LES OPTIONS DE CARRIÈRE
WILLIAM JOHNSON William Johnson est un
spécialiste de la mobilisation et des communica-
tions étudiantes travaillant au niveau postsec-
ondaire. Lisez ses billets à williamjohnson.ca et
suivez-le sur Twitter @notionport
20 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
TESTEZ VOTRE QI INTERNATIONAL — PRÊT POUR UN TRAVAIL À L’ÉTRANGER? Pour partir à l’étranger, l’envie de voyager ne suffit pas. Que vous rencontriez des personnes d’une autre culture lors d’une aventure touristique ou que vous postuliez un emploi à l’étranger, ce sont vos compétences internationales qui vous distingueront de la masse. Commencez à cultiver votre QI international dès aujourd’hui – pendant vos études et en vous rendant à l’étranger!
Par Jean-Marc Hachey
Imaginez que d’ici quelques semaines, vous cherchez un emploi à
l’étranger, vous faites une demande d’inscription dans un établisse-
ment d’enseignement étranger ou vous vendez vos compétences pour
un stage à l’étranger. Comment vous y prendrez-vous pour vous dis-
tinguer de la masse des candidats? Voici quelques conseils qui vous aideront
à réfléchir et à vous mettre dans les souliers d’un recruteur international.
Vous pourrez peut-être ainsi grossir les rangs de ceux qui travaillent et vivent
à l’étranger.
CONNAISSANCES EN POLITIQUE, EN ÉCONOMIE ET EN GÉOGRAPHIE : Imaginez ceci…vous échangez avec des gens autour d’un repas offert sur les
terrasses d’un jardin verdoyant – dans votre maison temporaire de la capitale
du Burkina Faso, Ouagadougou. Vos sept invités sont Français, Belges,
Américains et Burkinabés. Ces expatriés parlent de politique, d’économie et
de géographie. La conversation est animée et intellectuelle, vous y prenez
plaisir et vous trouvez les sujets de conversation tellement plus intéressants
qu’en Amérique du Nord, où on parle du temps, des voisins ou du coût des
rénovations domiciliaires.
Les personnes dotées d’un bon QI international peuvent parler intel-
ligemment de l’actualité mondiale, des événements qui se produisent
dans le monde, de nombreux pays et de leurs groupes ethniques. Pour
acquérir ce profil international, commencez par voyager, par lire sur les
politiques internationales et par apprendre la géographie.
PREMIÈRE QUESTION POUR VOUS METTRE À L’ÉPREUVE : Combien y
a-t-il de pays dans le monde?
SOYEZ AU COURANT DE LA DIMENSION INTERNATIONALE DE VOTRE DOMAINE : Chaque domaine de compétence, chaque domaine d’études et
chaque domaine d’intérêt comportent une dimension internationale. Si vous
voulez conquérir le monde, vous devrez apprendre à connaître la dimension
internationale de chacun des aspects de votre spécialité. Sachez quelles
sont les organisations qui, dans votre domaine, travaillent à l’étranger, quels
types d’emplois elles offrent et quels aspects de votre travail s’appliquent
à l’étranger. Si vous connaissez la forme que prend votre spécialisation à
l’étranger, vous pourrez mieux cibler vos études, votre recherche d’emploi,
vos relations et vos discussions avec des pairs sur la manière de décrocher
un emploi à l’étranger.
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 21
Il suffira de quelques recherches pour découvrir le versant international de
votre domaine d’expertise : cherchez les organismes-cadres, les sites Web,
les revues spécialisées et les conférences internationales dans votre domaine.
VOTRE PREMIER DÉFI : parlez avec des gens qui sont dans votre domaine
et qui ont travaillé à l’étranger pour savoir quelles sont leurs compétences et
comment ils s’y sont pris pour faire une carrière internationale.
ÉTIQUETTE ET COMPÉTENCES INTERCULTURELLES : Savez-vous
quand il faut éructer à table et quand il faut s’en abstenir? Savez-vous à
quelle distance vous tenir d’un étranger dans un ascenseur ou lorsque
vous abordez quelqu’un lors d’un cocktail? Pouvez-vous deviner quand
quelqu’un accepte poliment votre proposition, mais n’a aucune intention
d’y donner suite? Les habitués de la scène internationale ont acquis les
compétences et les connaissances interculturelles leur permettant de
fonctionner efficacement dans une autre culture. Avant d’arriver dans un
autre pays, ils étudient son système de croyances, les comportements
et les attitudes. Ils sont en quelque sorte des détectives interculturels.
S’ils sont propulsés dans une culture inconnue ou s’ils rencontrent pour
la première fois quelqu’un d’une autre origine ethnique, ils savent agir
avec tact et habileté et adoptent rapidement les codes culturels qui
permettront à toute nouvelle relation de fonctionner. Leurs compétences
sont transférables d’un pays à l’autre, d’un endroit à l’autre, d’une culture
à l’autre. Il serait également utile d’apprendre les rudiments d’une langue
étrangère.
VOTRE PREMIER DEVOIR : acquérir ces compétences au pays; il suffit
de côtoyer des personnes issues d’autres cultures, de vous intégrer à des
groupes interculturels, et d’apprendre une deuxième ou une troisième langue.
CAPACITÉ D’ADAPTATION : Pouvez-vous composer avec le change-
ment? Arriverez-vous à remplacer votre bol de céréales par un bol de soupe
le matin, comme on le fait dans certaines régions de l’Inde? Pourrez-vous
dormir avec le bourdonnement incessant d’un ventilateur dans votre
chambre, une moustiquaire étouffante et le va-et-vient des chèvres et des
poules sous votre fenêtre? Et supporterez-vous le flot incessant de visiteurs
bien intentionnés – au point où vous devrez faire semblant d’aller prier juste
pour avoir deux heures à vous tout seul? Ce ne sont là que quelques-uns des
nombreux défis culturels que vous devrez surmonter et qui vous donneront
parfois l’impression de perdre la tête.
Avec un peu de pratique et de réflexion, vous pouvez améliorer votre capacité
d’adaptation afin d’amortir le choc culturel. Les personnes qui aiment vivre
et travailler à l’étranger s’adaptent facilement et accueillent les défis à bras
ouverts. Tout va changer si vous partez : la culture, les amis, le travail, le
climat et la nourriture. Pour s’y faire, il faut avoir le sens de l’aventure, une
bonne dose d’humour et de curiosité et une réserve de patience. Pour vous y
préparer, vous pouvez faire du bénévolat ou travailler dans un organisme qui
vous permet d’entrer en contact avec d’autres cultures, que ce soit au pays
ou en visitant un pays où la culture est radicalement différente de la vôtre.
MISE À L’ÉPREUVE : Aimez-vous le changement? Il suffit d’évaluer votre
attitude face au changement pour savoir si vous êtes fait pour travailler et
vivre à l’étranger.
Les recruteurs internationaux cherchent des gens qui se distinguent : des
personnes dotées d’un QI international supérieur. Évaluez soigneusement vos
compétences et vos traits de caractère en fonction des aptitudes interculturelles
décrites dans cet article, puis dressez un inventaire de vos qualifications et
transmettez-le à des recruteurs. Gardez cet inventaire à l’esprit lorsque vous
déposez votre candidature pour être bénévole ou stagiaire à l’étranger, pour
obtenir une bourse internationale ou pour décrocher un emploi à temps plein
à l’étranger. Si vous arrivez à montrer que vous avez un QI international élevé,
votre prochain poste se trouve à quelques heures de vol!
INTERNATIONALE
JEAN-MARC HACHEY est un auteur à succès et
l’éditeur en ligne de MyWorldAbroad. Son site Web
contient plus de 300 articles et 4 000 ressources
permettant à des étudiants de niveau universitaire
de perfectionner leurs compétences profession-
nelles pour travailler à l’étranger!
www.myworldabroad.com/register.
AVEZ-VOUS LES QUALIFICATIONS NÉCESSAIRES POUR TRAVAILLER À L’ÉTRANGER? TRAITS DE CARACTÈRE : aimer le changement et chercher les défis; avoir l’esprit d’aventure sur le terrain, faire preuve d’ouverture d’esprit, de patience et de curiosité.
CAPACITÉ D’ADAPTATION : stabilité émotionnelle et capacité à composer avec le stress; comprendre ce qu’est un choc culturel; réceptivité, humour et connaissance de soi.
COMPÉTENCES EN COMMUNICATION INTERCULTURELLE : tolérance; sensibilité; capacité d’écoute et de communication non verbale; maîtrise verbale d’une autre langue.
TRAITS DE CARACTÈRE ET COMPÉTENCES POUR TRAVAILLER EFFICACEMENT À L’ÉTRANGER : indépendance et autodiscipline; expérience en formation; esprit d’initiative; polyvalence; persévérance; sens de l’organisation; aptitudes en relations humaines; leadership; énergie; attitude posée; aptitudes en planification de projet; en rédaction et en communication orale; assiduité et dévouement; loyauté; diplomatie et tact, et engagement philosophique à l’endroit de votre domaine professionnel. OC
22 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
CHOISISSEZ LE BON PROGRAMME D’ÉTUDESIl faut d’abord choisir le programme de certificat qui vous convient. Depuis
quelques années, les candidats se bousculent pour enseigner à l’étranger,
les écoles ont donc l’embarras du choix. Autant dire que la concurrence est
féroce, mais vous mettrez toutes les chances de votre côté si vous répondez
aux exigences de base du pays qui vous intéresse.
Beaucoup de pays exigent au moins un baccalauréat et un certificat en
enseignement TESOL, TESL, TEFL. Sans ce certificat, vous risquez de ne
pas trouver de poste, ou d’obtenir un emploi qui ne sera pas aussi bien
rémunéré que si vous répondiez aux exigences de base. Avant de choisir
un programme de certificat, sachez que les cours TESOL, TESL et TEFL ne
sont pas tous homologués. Prenez en considération les normes universitaires
du programme, l’homologation, le prix et les compétences de l’école, ainsi
que les possibilités d’expérience professionnelle pratique. Certains cours en
ligne sont peut-être plus pratiques, mais ne vous offriront pas la précieuse
expérience acquise en classe qui vous permettra peut-être de décrocher un
emploi.
Note : Demandez à l’école si elle pourra vous aider à trouver un emploi après
l’obtention du certificat!
TIREZ LE MEILLEUR PARTI DE VOTRE EXPÉRIENCE EN CLASSEBon, la recherche était la partie la plus facile. Le moment est venu de suivre
vos cours et de les réussir. Selon le programme choisi, vous devrez franchir
plusieurs étapes : examens, projets, lectures.
Pour tirer le meilleur parti de votre expérience en classe, investissez-vous
dans vos études et participez pleinement aux activités de groupe; échangez
avec vos camarades de classe pour mieux assimiler les termes et les concepts
et participez aux stages pédagogiques offerts par votre école. De plus, dans
la mesure du possible, faites l’effort d’apprendre la langue du pays dans
lequel vous avez l’intention d’aller enseigner. Votre expérience n’en sera que
plus facile et plus riche.
CHOISIR VOTRE PAYS DE DESTINATION ET TROUVER UN EMPLOI Une fois que vous aurez votre certificat en poche, vous pourrez vous amuser
à choisir l’endroit où vous aimeriez aller enseigner. C’est en vous renseignant
que vous saurez quels sont les pays qui ont le plus besoin de professeurs
d’anglais langue seconde. La France demeure l’endroit le plus populaire
pour enseigner l’anglais, ce qui est fantastique pour n’importe quel Canadien
bilingue ou francophone!
Enfin, vous devrez préparer votre curriculum vitae (CV) et poser votre
candidature encore et encore! Il existe des critères pour préparer un CV et
une lettre de présentation quand on veut trouver un poste de professeur de
langue seconde. Il est important de les suivre pour faire bonne impression
sur les employeurs étrangers. Soyez attentifs aux directives de l’employeur
et respectez toujours la date d’échéance fixée pour la remise du dossier de
candidature. Que la chance vous accompagne dans vos aventures! OC
Alors, VOUS VOULEZ ENSEIGNER À L’ÉTRANGER? VOYEZ COMMENT
DÉCROCHER UN CERTIFICAT. Il faudra peut-être du temps avant d’obtenir un certificat pour
enseigner à l’étranger, mais si vous désirez vous lancer dans une nouvelle aventure à l’étranger, voici comment procéder.
Par Aisha Biberdorf
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 23
www.kativik.qc.ca
Quand enseigner vous offre la chance d’apprendre ! Partagez votre plaisir d’apprendre et votre appréciation pour la richesse de la diversité culturelle. À la Commission scolaire Kativik, vous contribuerez directement à réaliser le plein potentiel des élèves habitant les 14 communautés inuites situées le long des côtes de la baie d’Hudson et de celle d’Ungava. Son centre administratif, actuellement situé à Montréal, est appelé à être relocalisé au Nunavik.
Postes en enseignementAnnée scolaire 2015-2016 • Primaire • SecondaireVous êtes sur le point de détenir un brevet ou un permis d’enseigner équivalent à un baccalauréat valide au Canada et avez les compétences requises pour enseigner plusieurs matières au primaire ou au secondaire ? Nous aimerions vous rencontrer.
Nous offrons plusieurs avantages intéressants incluant des voyages, une prime d’éloignement, un logement subventionné et une allocation de transport de nourriture.
Pour en savoir davantage sur les postes disponibles en enseignement, venez nous rencontrer lors de l’une de nos séances d’information ou durant la journée carrière sur campus de votre choix. Lors de ces journées carrières sur campus, veuillez apporter votre curriculum vitæ. Vous trouverez tous les détails sur notre site web à www.kativik.qc.ca.
Si vous ne pouvez venir nous rencontrer, veuillez faire parvenir votre curriculum vitæ, avant le 16 janvier 2015, à [email protected] en prenant soin d’indiquer dans l’objet du courriel la matière pour laquelle vous postulez.
Pour éviter les doublons, nous vous demandons de soumettre votre curriculum vitæ une seule fois.
Nous remercions de leur intérêt toutes les personnes qui postuleront. Cependant, nous ne communiquerons qu’avec celles dont la candidature aura été retenue. Prière de ne pas téléphoner.
LES 10 DESTINATIONS LES PLUS POPULAIRES POUR L’ENSEIGNEMENT D’UNE LANGUE SECONDE (et leurs exigences de base!) BRÉSIL (baccalauréat; beaucoup d’établissements offrent une formation interne aux candidats)CHINE (dépend de la région)RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (certificat TEFL) FRANCE (TEFL)JAPON (baccalauréat; certificat TEFL facultatif)MEXIQUE (baccalauréat)ARABIE SAOUDITE (expérience en enseignement)CORÉE DU SUD (baccalauréat) THAÏLANDE (baccalauréat et certificat TESL)Source : tripbase.com
LES MEILLEURS SITES WEB POUR TROUVER DU TRAVAIL, UN LOGEMENT ET DE L’AIDE FINANCIÈRE : www.eslstarter.com www.esl101.com/find/jobs www.tefl.com www.eslcafe.com/joblist www.esljobfeed.comwww.eslcafe.com/jobs www.eslteachersboard.com www.ihworld.com
BOURSE–CERTIFICAT TESOL:www.matesol.info/financial_aid.htm
* Les universités offrent différents programmes d’aide financière. http://www.georgebrown.ca/esl/tesl.aspx
AISHA BIBERDORF est une designer
numérique qui ne vise rien de moins que la
perfection. Elle vient de terminer ses études
en développement multimédia interactif au
Collège algonquin. Elle travaille chez
gordongroup marketing + communications, à
Ottawa. Suivez Aisha sur Twitter @AishaBiber
24 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
Vous avez votre certificat pour enseigner une langue seconde
et vous avez probablement passé un nombre incalculable
d’heures à réfléchir à l’endroit où vous aimeriez aller et pour-
quoi. Voulez-vous vous immerger dans une nouvelle culture?
Rencontrer des gens? Gagner de l’argent? Quelle que soit votre motivation,
l’enseignement d’une langue seconde vous donne la liberté d’explorer des
parties du monde où vous n’auriez peut-être autrement jamais mis les pieds.
Étant donné que vous vivez au Canada, vous maîtrisez probablement l’une
des deux langues officielles du pays, le français ou l’anglais. L’une et l’autre
langue vous ouvre des portes pour enseigner partout dans le monde. Si vous
désirez enseigner l’anglais dans un pays francophone, il est certainement
utile de bien maîtriser le français pour vous aider à communiquer avec le
personnel et les élèves. Vous voulez découvrir une nouvelle culture ou les
trésors cachés d’une métropole animée ou d’un petit village reculé? Cela ne
va pas sans une part de responsabilités. Où que prévoyiez enseigner, vous
devriez connaître les coutumes et l’étiquette de votre société d’accueil. Étant
donné qu’un simple geste de la main peut être une marque de remercie-
ment dans une culture, mais une insulte dans une autre, évitez-vous des
ennuis et faites une recherche sur Google avant de partir.
Lorsque vous débarquerez de l’avion et que vous serez en chemin vers
votre nouvelle maison (loin de chez vous), vous ressentirez certainement
le fameux « choc culturel ». Vous vous habituerez plus vite à votre nouvel
environnement si vous vous renseignez et vous préparez avant de partir.
DONC, AVANT D’EMBARQUER POUR CE VOL DE 16 HEURES, SUIVEZ LES QUELQUES CONSEILS CI-DESSOUS. LA PÉRIODE DE TRANSI-TION N’EN SERA QUE PLUS FACILE, ET VOTRE EXPÉRIENCE À L’ÉTRANGER, PLUS AGRÉABLE.
• Allez à la bibliothèque municipale ou dans une librairie et consultez la
section des voyages. Internet est peut-être une mine de renseignements,
mais rien ne garantit leur fiabilité ou leur exactitude. Achetez un bon guide
de voyage sur votre pays de destination. Ce pourrait être un précieux
investissement.
• Vous n’êtes certainement pas tenu de connaître la langue officielle de
votre pays d’accueil, mais si vous en apprenez les rudiments, votre quoti-
dien n’en sera que plus facile, et votre adaptation plus rapide. Apprenez
par exemple à saluer quelqu’un de façon formelle et informelle, apprenez
Par Richard Coelho
VOUS AVEZ DÉCROCHÉ UN CERTIFICAT POUR ENSEIGNER À L’ÉTRANGER? MAINTENANT, PARLONS D’ÉTIQUETTE.
OPTIONS CARRIÈRES HIVER 2015 25
INTERNATIONALE
à dire « merci » ou « non merci », et d’autres phrases élémentaires
comme : « où sont les toilettes? ». Veillez à enrichir régulièrement votre
vocabulaire pour vous faciliter la vie et vraiment tirer profit de votre expéri-
ence.
• Dressez une liste de vos tics de langage et des gestes que vous faites
souvent. Ensuite, cherchez une liste des choses à faire et à ne pas faire
dans la ville où vous comptez vous rendre, puis comparez les deux listes.
Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, si les choses à ne pas faire
se retrouvent dans la liste des choses que vous faites régulièrement,
débarrassez-vous-en ou remplacez-les par quelque chose qui n’offensera
personne. Vous allez sûrement faire des gaffes, mais si vous faites preuve
de bonne volonté, on vous excusera plus facilement.
• Vous devrez vous nourrir pour vivre. Renseignez-vous sur la cuisine
locale et goûtez-y autant que possible. Allez au restaurant et essayez des
recettes à la maison, à l’aide d’ingrédients que vous trouverez dans le
pays hôte. Ainsi, vous accumulerez différentes expériences culinaires. Si
vous savez ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas avant de partir,
une fois sur place, vous saurez quel met choisir au restaurant et vous ne
mourrez pas de faim.
• Si vous êtes jeune ou jeune de cœur et que vous êtes décidé à découvrir
la vie nocturne de votre pays hôte, il est important de savoir ce que cela
implique. Vous connaissez sûrement les coutumes nord-américaines et
les choses à faire et à ne pas faire, mais dans votre ville de destination,
on n’invite peut-être pas quelqu’un à danser ou on n’offre pas un verre à
quelqu’un de la même façon qu’ici.
26 HIVER 2015 MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM
ETIQUETTE
VOICI DES EXEMPLES DE CHOSES À FAIRE ET À NE PAS FAIRE DANS CERTAINS PAYS :
RICHARD COELHO est titulaire d’un diplôme en journalisme de l’Université Carleton et il travaille actuellement pour le gouvernement fédéral. Netflix est son péché mignon. Contactez-le sur LinkedIn.
Pays : ESPAGNE À FAIRE : L’apparence est très importante. Habillez-vous correctement, quelle
que soit l’occasion. Évitez les couleurs vives et ne négligez pas vos
chaussures, c’est la partie la plus importante de votre tenue.
À NE PAS FAIRE : Ne gaspillez pas la nourriture. Il vaut mieux refuser une ration que
de ne pas finir votre assiette.
Pays : BRÉSIL À FAIRE : Établissez un contact visuel avec votre entourage, même avec les
inconnus que vous croisez dans la rue ou lorsque vous empruntez
le transport en commun. C’est poli et normal.
À NE PAS FAIRE : Consommer trop d’alcool. Les Brésiliens ne sont pas souvent ivres
et ne respectent pas les gens qui le sont.
Pays : CHINE
À FAIRE : Faire signe à quelqu’un de s’approcher en tenant la paume vers le
bas. Ne pas pointer du doigt ni utiliser son index, car ce geste est
réservé aux chiens et serait perçu comme une insulte. Gardez cela à
l’esprit quand vous enseignez.
À NE PAS FAIRE : Écrire à l’encre rouge, à moins que ce soit pour corriger les devoirs
de vos élèves. L’encre rouge sert à écrire des lettres de protestation.
Vous y êtes! Inutile de maîtriser immédiatement les codes culturels,
mais l’effort en vaut la chandelle, car vous vous adapterez mieux à
votre nouvel environnement, en plus de gagner le respect des habitants
locaux. Bon voyage! OC
PARTENAIRES COLLÈGEUNIVERSITÉ
* CARTE NON À L'ÉCHELLE
@ONTransfer
EN TRAIN DE PLANIFIER VOTRE PROCHAINE DÉMARCHE?RENDEZ-VOUS SUR ONTRANSFER.CA POUR APPRENDRE COMMENT FAIRE RECONNAÎTRE VOS CRÉDITS DANS LES COLLÈGES ET LES UNIVERSITÉS DE L’ONTARIO.
ONTransfer.ca est financé par le gouvernement de l’Ontario et maintenu par le Conseil pour l’articulation et le transfert – Ontario.
This information is also available in English.
7
Konnichiwa!
Apprends une langue étrangère
8 Canadiens sur 10 allant à l’étranger reviennent avec de
nouvelles compétences linguistiques.
“J’apprends le japonais depuis plusieurs années et voulais
l’approfondir en immersion.” (Ancienne élève canadienne
ayant fait des études au Japon)
5
Décore de noell perspectiv, cultur
et personn C’est la première raison pour
laquelle les étudiants canadiens décident d’aller à l’étranger.
“J’avais beaucoup de questions sur le monde et voulais voir comment les autres vivent.”
(Ancien élève canadien ayant fait des études en Allemagne)
6
Deviens fou d voyag Les étudiants canadiens qui font
des études secondaires à l’étranger sont plus susceptibles
de retourner à l’étranger plus tard.
“J’ai tellement aimé ma première expérience que je voulais avoir
l’occasion de voyager encore plus.” (Ancienne élève canadienne ayant
fait des études en Angleterre et en Irlande)
3De l’aide �t p�sible Les enseignants, parents,
conseillers d’orientation et étudiants ayant été à l’étranger
peuvent tous t’aider à prévoir ton aventure.
“J’ai pu trouver beaucoup d’information grâce aux
professeurs et il était possible de recevoir du financement, c’est ce
qui m’a encouragé à faire une demande.” (Ancien élève canadien
ayant fait des études en Allemagne)
2
L’éducation �t ton p�seport pour le monde “Je voulais acquérir une perspective plus vaste et profiter de ma jeunesse
pour voyager.” (Ancien élève canadien ayant fait des études
en Inde)
1Apprends-en plus sur toi-même
85 % des Canadiens qui vont à l’étranger disent que cette
expérience leur en a fait découvrir beaucoup sur
eux-mêmes.
7 raisons de faire des études à l’étranger pour les étudiants canadiens
Carrière
Réseau
Éducation
SuccèsCompétence
Croissance
4
Apprends d compétenc qui te seront util dans
ta carrière 9 Canadiens sur 10 ayant été à
l’étranger disent que leur expérience leur a servi pour atteindre leurs objectifs
professionnels.
“Dans les entrevues d’emploi, l’employeur veut toujours discuter de mes expériences à l’étranger, et je suis
toujours heureuse de répondre.” (Ancienne élève canadienne ayant fait des
études en France, en Suède et au Brésil)
C
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
PUB_ProgrNADOptionCarriereA14.pdf 1 14-12-05 08:24