48
PAR ICI L’AVENTURE! TRAVAILLER ET VIVRE DANS LE NORD CANADIEN 09 VOUS ALLEZ Où?! 24 SORTEZ DE VOTRE ZONE DE CONFORT : EMPLOIS D’éTé ET PLACEMENTS COOP DANS LE NORD 32 ÊTES-VOUS LE LEADER RECHERCHé PAR LES EMPLOYEURS? Téléchargez gratuitement un lecteur de code barres QR pour votre téléphone cellulaire à www.i-nigma.mobi OC OPTIONS CARRIÈRES POUR LES éTUDIANTS DES CéGEPS, COLLèGES ET UNIVERSITéS MAGAZINEOPTIONSCARRIERES.COM HIVER / PRINTEMPS 2012 / VOLUME 26 NO 1

Options Carrieres Hiver Printemps 2012

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Options Carrieres

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Page 1: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

par ici l’aVENTUrE!

travailler et vivre dans le nord

canadien

09 vous ALLEZ où?!

24 sortEZ dE votrE ZonE dE confort : EmpLois d’été Et pLAcEmEnts coop dAns LE nord

32 ÊtEs-vous LE LEAdEr rEchErché pAr LEs EmpLoyEurs?

téléchargez gratuitement un lecteur de code barres Qr pour votre téléphone

cellulaire à www.i-nigma.mobi

oc

opTioNs carrièrEspour LEs étudiAnts dEs cégEps, coLLègEs Et univErsités

magaziNEopTioNscarriErEs.comhivEr / printEmps 2012 / voLumE 26 no 1

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options carrièreshiver / printemps 2012

5La VaLeUr D’Une eXpÉrience À L’ÉtranGerPar Emmanuelle Tremblay

9VoUs aLLeZ où?!Par Erin Jackson

12riche en ressoUrces et en possibiLitÉsPar Hilary Thomson

18La tÉLÉmÉDecine, oU qUanD La technoLoGie amÉLiore Les conDitions De Vie Dans Le norDPar Kathryn Young

20ViVre Dans Le norD canaDien :mythes et rÉaLitÉsPar Maria Church

23portrait De L’aVentUrier À L’assaUt DU norDPar Maria Church

24sorteZ De Votre Zone De confort : empLois D’ÉtÉ et pLacements coop Dans Le norDPar Erin Jackson

28Les arts et La cULtUre DU norD : Un patrimoine... et Des empLoisPar Hilary Thomson

32Êtes-VoUs Le LeaDer recherchÉ par Les empLoyeUrs?Par Mariane Jobin

34 La coUrse À Un empLoi D’ÉtÉ : preneZ Une LonGUeUr D’aVance!Par Kathy Kirkpatrick et Jill Latschislaw

36rÉseaUter : Un moDe De Vie!Par Mariane Jobin

38Le temps Des choiXPar Jacques Langlois

41Une carrière sUr Les marchÉs Des capitaUX : DÉfis et rÉcompenses poUr Les femmes comme poUr Les hommesPar Deborah Grosdanis

La coUrse À Un empLoi D’ÉtÉ : preneZ Une LonGUeUr D’aVance! : Janvier c’est le moment de commencer à chercher... et autres conseils. page 34

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 1

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2 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

resteZ aU coUrant Des Derniers conseiLs en matière De carrière, Des Dernières noUVeLLes  et Des pLUs rÉcents points De VUe :Visitez le site Web pour suivre Options Carrières sur twitter, adhérez à la page facebook et inscrivez-vous à notre fil rss.

33 Association canadienne de la paie

42, 44 Association de l’Industrie de la langue (AILIA)

1, 44 Association des chemins de fer du Canada

7 Association des courtiers d’assurances du Canada

31 Centre de santé Inuulitsivik

39 Collège d’Études Ostéopathiques de Montréal

25 Commission scolaire Kativik

29 Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines

27 Conseil sectoriel des produits forestiers

22, 44 DMC Mining Services

4 Entente 3R Conférence régionale des élu(e)s de la Côte-Nord

11, 44 Enterprise location d’autos

37, 44 Financière Sun Life

46 Forces canadiennes

ii, 43 Gendarmerie royale du Canada

21 Goldcorp

44 gordongroup

10 Groupe EDH (EFAP)

40 Jobillico

17 La ruée vers le nord

15 Rio Tinto

43 Société de transport de Montréal (STM)

6 Université de Sherbrooke

9 Université Laval

45 Xstrata Nickel – Mine Raglan

[encore pLUs] options carrièresLe dernier numéro d’Options Carrières est toujours disponible en ligne à magazineoptionscarrieres.com. pendant que vous y êtes, naviguez sur le reste du site Web. Vous y découvrirez d’autres excellents articles vedettes qui vous aideront à passer des études au marché du travail.

bLoGspot Vous choisissez votre spécialisation? Vous planifiez votre carrière? Vous goûtez à votre premier 9-à-5? C’est terrifiant. Les années qui suivent les études sont un cours intensif « en pleine réalité » et Blogspot vous donne l’heure juste. Nos blogueurs invités et attitrés – étudiants, nouveaux diplômés, conseillers en orientation professionnelle, personnes nouvellement embauchées – vous font part de leurs réflexions et de leur expérience sur les hauts et les bas des études postsecondaires, du marché du travail, de la recherche du « bon » emploi et sur la manière de mettre votre carrière sur les rails. Blogspot est amusant, fiable et honnête. Envoyez vos idées de blogue à : [email protected]

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Page 5: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

mot DU rÉDacteUr

L’emprise du Nord sur votre imaginaire

Le Nord canadien. Il nous fascine. Il fait partie de nous. Peter

Gzowski, personnalité de la radio connue à l’échelle nationale, a

un jour décrit le Nord comme l’âme du Canada.

L’idée du Nord imprègne la culture canadienne. Dans la version

anglaise de notre hymne national, notre pays est décrit comme « le vrai

Nord, fort et libre ». Le gouvernement fédéral dépense temps et argent

pour protéger notre souveraineté dans l’Arctique. L’ours blanc est frappé

sur nos pièces de deux dollars. C’est un idéal romantique chanté dans

les arts, la poésie et la chanson. Pourtant, la plupart d’entre nous n’y ont

jamais mis les pieds, même pour un court séjour. La plupart d’entre nous

viennent du Sud. Nous sommes des citadins pour qui l’expérience du

Nord prend la forme d’un chalet perché sur le Bouclier canadien. Mais le

Nord a un ascendant sur notre imaginaire collectif. C’est notre dernière

frontière. Le dernier lieu où les esprits aventureux peuvent aller pour se

réinventer. Pour cette raison, et bien d’autres, il nous est précieux. Même

si nous n’y allons qu’en pensée.

Dans ce numéro d’Options Carrières, nous explorons notre relation au

Nord, et nous examinons les occasions qui s’offrent à ceux qui ont envie

de tenter la vie boréale. Nous examinons le secteur des ressources

naturelles, qui contribue sensiblement à l’économie du Nord. Nous

traitons des répercussions de technologies de communication novatrices

sur les soins de santé et la qualité de vie dans le Nord. Les ressources

naturelles et la technologie ont toujours été une source de création

d’emploi dans le Grand Nord blanc, mais de nouveaux secteurs apportent

aussi énergie et enthousiasme à la région. Les arts offrent de nouvelles

possibilités à ceux qui habitent ces vastes territoires, et à ceux qui

pourraient vouloir s’y rendre. L’économie du Nord est de plus en plus

diversifiée, et les jeunes vont avoir davantage les moyens de rester dans

leur collectivité natale, près de leur famille et de leurs amis. Les récits sur

le Nord n’en seront que plus vibrants et irrésistibles.

Tandis que vous parcourez ce magazine, je vous invite à vous imaginer

dans le Nord. La plupart d’entre vous sont probablement nés en ville,

et y ont grandi. Mais pour ceux d’entre vous qui arriveront à se frayer

un chemin dans l’arrière-pays, sachez que vous y découvrirez des

satisfactions qui valent bien le voyage.

paUL D. smith est le directeur exécutif de l’Association canadienne

des spécialistes en emploi et des employeurs, et le Rédacteur en

chef d’Options Carrières. Êcrivez à Paul à [email protected]

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : magazineoptionscarrieres.com, cacee.com

options carrièresrÉDacteUr en chef

Paul D. Smith

Directrice De La rÉDaction | GorDonGroUp

Kathryn Young

Gestion De proJet | GorDonGroUp

Andrea Migchelsen

Direction artistiqUe / Gestion De L’impression | GorDonGroUp

Leslie Miles

conception et montaGe | GorDonGroUp

René Dick Alina Oliveira

DirecteUr, marketinG Direct | GorDonGroUp

Thomas Krayer

Gestionnaire Des Ventes pUbLicitaires | GorDonGroUp

Kirill Kornilov

Ventes pUbLicitaires | GorDonGroUp

Pauline de Gonzague Colleen Hayes Andrew Moore Chris Wolski

coLLaborateUrs

Maria Church Deborah Grosdanis Erin Jackson Mariane Jobin Kathy Kirkpatrick Jacques Langlois Jill Latschislaw Hilary Thomson Emmanuelle Tremblay Kathryn Young

La revue Options Carrières est publiée deux fois l’an par l’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE),

720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9.

poUr toUte information sUr L’abonnement, VeUiLLeZ contacter paUL D. smith :

Téléphone : 416-929-5156 ext. 223 Télécopieur : 416-929-5256 Courriel : [email protected] Site Web : magazineoptionscarrieres.com

poUr toUte information sUr La pUbLicitÉ, VeUiLLeZ contacter kiriLL korniLoV, Gestionnaire Des Ventes pUbLicitaires cheZ GorDonGroUp :

Téléphone : 613-288-5363 Télécopieur : 613-722-6496 Courriel : [email protected]

Site Web : gordongroup.com ISSN: 0835-3921

L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs (ACSEE) est une association à but non lucratif réunissant deux groupes partenaires, les employeurs-

recruteurs et les experts des centres de carrières. Notre mission est de fournir aux employeurs, aux spécialistes en emploi et aux étudiants de l’information et des conseils

qui font autorité ainsi que des occasions de perfectionnement professionnel et de nombreux autres services.

La revue Options Carrières est distribuée gratuitement aux étudiants dans les établissements d’enseignement postsecondaire du Canada par l’intermédiaire

des centres de carrières.

NOTE : Les opinions exprimées dans cette publication sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement celles de l’ACSEE. Toute reproduction, en totalité ou en

partie, est interdite sans l’autorisation écrite du rédacteur en chef.

Ressource nationale pour les étudiants présentée par : L’Association canadienne des spécialistes en emploi et des employeurs

720, av. Spadina, bureau 202, Toronto (Ontario) M5S 2T9 acsee.com

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 3

Page 6: Options Carrieres Hiver Printemps 2012
Page 7: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

LA vALeUr D’Une eXpÉrienCe À L’ÉtranGer

a imeriez-vous poursuivre

vos études ou faire un

stage à l’étranger afin

d’acquérir une expérience

internationale? Chaque année, plusieurs

jeunes canadiens partent à l’aventure

pour découvrir une autre culture,

parfaire l’apprentissage d’une langue ou

développer de nouvelles compétences.

Outre l’acquisition de connaissances et

d’habiletés pratiques, les bénéfices sont

généralement considérables sur le plan

personnel.

apprenDre aiLLeUrs et aUtrementÉtudier à l’étranger comporte plusieurs

apprentissages : personnel, culturel,

linguistique, etc. « J’ai dû apprendre

très rapidement à m’adapter à un

système scolaire différent », déclare

Marie Michelle Pineault, qui a quitté

l’Université du Québec à Rimouski pour

entreprendre la troisième session de son

baccalauréat en adaptation scolaire et

sociale en Belgique.

En raison de la langue d’enseignement

différente et d’une approche

pédagogique nouvelle, Philippe Hamel

Par Emmanuelle Tremblay

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 5

Page 8: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

reconnaît avoir acquis, lors de son séjour en

Suède, moins de connaissances disciplinaires

qu’à l’Université Laval. Il souligne toutefois que

cette expérience enrichissante lui a permis

de s’ouvrir sur le monde, de développer son

autonomie et d’établir des contacts en Europe.

Si vous souhaitez poursuivre vos études

à l’étranger, vérifiez si votre établissement

universitaire a signé des partenariats en ce sens.

Les universités canadiennes offrent généralement

aux étudiants la possibilité de faire une session

d’études à l’étranger grâce à des ententes

interuniversitaires. Du financement peut même

être offert pour vous aider à réaliser votre projet.

Certains organismes peuvent également faciliter

vos démarches. C’est le cas de CampusFrance

Canada, un service de l’Ambassade de France

au Canada, pour les étudiants canadiens qui

souhaitent poursuivre ou entreprendre des études

supérieures en France.

« Nous accompagnons les étudiants dans toutes

leurs démarches, de la demande d’inscription

à la demande de visa », explique Nancy Gill,

chargée de mission coopération universitaire au

bureau de l’agence à Ottawa. CampusFrance

Canada aide annuellement quelque 2 000

étudiants à aller étudier en France, dont près

de la moitié proviennent du Québec. Le nombre

d’anglophones augmente cependant, ceux-ci

pouvant désormais s’inscrire à des programmes

offerts en anglais dans les universités françaises.

Alors que certains choisissent la France pour

l’enseignement offert et une approche différente

et complémentaire du système scolaire canadien,

d’autres osent l’expérience pour améliorer leur

employabilité, progresser en français ou voyager.

Des eXpÉriences De traVaiL internationaLesGrâce à l’organisme étudiant AIESEC, Anne Marie

Pineault a terminé sa maîtrise par un stage d’un

an au Costa Rica, au sein d’une compagnie

multinationale.

« J’ai acquis une expérience que je n’aurais

jamais pu avoir au Canada si tôt dans mon

cheminement, dit-elle. En effet, j’avais pour

mandat de créer et de mettre sur pied un

département de ressources humaines pour trois

pays d’Amérique centrale. » Pendant son séjour,

en plus de mettre en pratique les connaissances

acquises au MBA, elle a développé son sens

de la débrouillardise et a appris à mieux gérer

son stress. Elle a aussi découvert la culture

latino-américaine et a grandement amélioré sa

connaissance de l’espagnol. Cela lui a permis,

entre autres, d’obtenir un emploi à son retour au

Québec. Elle travaille maintenant à Montréal pour

6 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 9: Options Carrieres Hiver Printemps 2012
Page 10: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

un organisme dont 60 p. 100 de la clientèle est

hispanophone.

De son côté, Émile Kamdem a choisi

l’Allemagne, après ses études, pour y travailler.

Pour lui aussi, l’expérience acquise à l’étranger

a été reconnue par un employeur québécois :

« Le fait de faire de l’ingénierie de pointe en

Allemagne a facilité mon insertion dans une

grande compagnie de télécommunications à

Montréal et j’en suis très heureux. »

Tous les jeunes interrogés affirment qu’ils ont

appris autant sur eux-mêmes que sur la culture

dans laquelle ils étaient plongés. Ils ont développé

leur capacité d’adaptation et plusieurs autres

compétences personnelles et professionnelles

recherchées par les employeurs. Tous souhaitent

un jour repartir à l’étranger, pour les défis que

l’aventure représente et pour la découverte – de

l’autre et de soi – que cela permet.

N’hésitez pas à tenter l’aventure; vous en

ressortirez grandi! Le monde s’offre à vous; il ne

tient qu’à vous d’en profiter!

emmanUeLLe trembLay est chargée de

communication au Service de placement de

l’Université Laval.

• AIESEC Canada : aiesec.ca/fr

• SWAP Vacances-Travail :

swap.ca/out_fr/index.aspx

• Mission du Canada auprès de l’Union européenne

à Bruxelles : bit.ly/CanadaBruxelles

• International Association for the Exchange of

Students for Technical Experience :

iaeste.sa.queensu.ca

• Expérience internationale Canada –

ministère des Affaires étrangères et

Commerce international du Canada :

bit.ly/AffairesEtrangeres

• Programmes internationaux de l’Association

des universités et collèges du Canada :

bit.ly/AUCCprogrammes

• Entraide universitaire mondiale du Canada :

wusc.ca/fr/volontaire-outre-mer

• Programme de stages internationaux pour les

jeunes de l’ACDI : acdi-cida.gc.ca/stages

• Jeunesse Canada Monde :

jeunessecanadamonde.cwy-jcm.com

• CUSO International : cusointernational.org/fr

• Bourses du Bureau canadien de l’éducation

internationale : bit.ly/Bourses

• CampusFrance Canada :

canada.campusfrance.org/fr

Renseignez-vous également auprès de

votre centre des carrières pour savoir si le

gouvernement de votre province subventionne

d’autres programmes. oc

Un grand nombre de programmes peuvent vous

permettre de découvrir le monde de diverses

façons (stage, emploi, recherche, coopération

internationale, projet professionnel, etc.). En voici

quelques-uns :

Des proGrammes qUi peUvent voUs mener

Loin

8 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 11: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 9

voUsaLLeZ où?! si vous m’aviez dit au début de mes

études universitaires que j’irais aux

Pays-Bas dans le cadre d’un voyage

d’échange, je ne vous aurais tout

simplement pas cru. Je suis née à Yellowknife

et j’ai grandi en Irlande, puis j’ai décidé de

rentrer au Canada pour étudier le journalisme à

l’Université Carleton. À 18 ans, après avoir sauté

dans un avion pour commencer mes études à

Ottawa sans n’avoir jamais mis les pieds dans

cette ville, j’avais déjà l’impression de faire partie

d’un voyage d’échange à long terme.

Mais le destin avait d’autres projets pour moi.

Dans ce cas, le destin a pris la forme de Karl,

un étudiant australien participant à un voyage

d’échange. J’ai entendu ce natif de Melbourne

poser une question dans mon cours de

télévision, en troisième année, et cela a eu un

effet subliminal. Trois semaines plus tard, dans

les bureaux du département de journalisme,

alors que je m’apprêtais à m’en aller après

avoir posé une question banale, je me suis

retournée et j’ai lancé : « En passant, est-ce

que l’Université Carleton a des programmes

d’échange en journalisme? »

Le « oui » a retenti sans tarder, puis fût suivi

d’une explication : « l’Université Utrecht (aux

Pays-Bas) a un cours en recherche, reportage

et voyage. » Je ne me souviens pas vraiment

du reste, car tout ce dont j’avais besoin était

là. Évidemment, l’occasion était là depuis

longtemps. Mais je n’avais pas été assez

attentive.

Douze mois plus tard, j’ai déposé mon dossier

de candidature, envoyé mes relevés de notes,

mes lettres de recommandation, et quelques

cris du cœur pour qu’on me laisse étudier à

l’étranger. Et je me prépare à partir à Utrecht.

Étant donné que je n’avais pas cherché à

participer à un voyage d’échange au début de

mes études, j’étais placée devant un dilemme.

Je pouvais partir pendant ma quatrième

année, mais il faudrait que je revienne un an à

l’Université Carleton pour terminer mes études.

Par Erin Jackson

Page 12: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

10 hiver / printemps 2012 www.CareerOptiOnsmagazine.COm

Cela voulait dire que j’obtiendrais mon diplôme

plus tard – vous ne franchissez pas la case

Départ, vous ne touchez pas 200 $ (dans ce cas,

mon diplôme). La tentation de terminer cette

quatrième et dernière année était irrésistible.

Puis, à un moment donné, alors que je

réfléchissais toujours, il est devenu évident que

je n’aurais peut-être plus jamais l’occasion de

vivre dans un pays étranger, d’y étudier et de

voyager avec d’autres étudiants étrangers.

En faisant des études à l’étranger, je découvrirai la manière européenne de faire des reportages, et le mode de vie européen. C’était l’occasion pour moi de sortir des sentiers battus et de relever des défis tout en m’amusant. Quelle meilleure façon d’élargir vos horizons que de vous immerger dans une nouvelle culture et de voir où cela vous mène?

Il reste qu’il est difficile d’appeler vos parents pour leur dire que vous ne terminerez pas vos études l’année suivante et que vous allez faire un petit détour par la Hollande. J’ai cru qu’ils allaient s’exclamer que j’avais perdu la tête, mais finalement, ils ont trouvé que c’était vraiment une bonne idée.

Non seulement étaient-ils fiers de moi parce que j’avais pris cette initiative, mais en plus ma mère a souligné combien il était fascinant d’aller en Europe – surtout pour une apprentie journaliste. Prendre le train pour passer d’un pays à l’autre et m’immerger dans des sagas politiques dont les journalistes sont friands? C’était tout à fait moi!

Je me considère déjà comme une « enfant du monde », après avoir fait trois vols internationaux avant l’âge de deux ans. Mais plus la date de mon départ approche, plus j’ai les nerfs à vif tant

je suis excitée – j’insiste sur « nerfs à vif ».

Jusqu’à présent, l’Internet a été mon sauveur. J’ai réservé une chambre sur un site d’hébergement à court terme, j’ai visité la ville et le campus, j’ai fait des itinéraires possibles de voyages et calculer leurs coûts. Pour ce qui est des choses que je ne peux apprendre instantanément en ligne – par exemple, la langue et les codes culturels – je m’y attaquerai dès mon arrivée.

Pour l’instant, pour apaiser ces nerfs à vif, il me suffit d’avoir un petit lexique néerlandais en poche, et de savoir qu’il y aura une bouilloire dans ma chambre. oc

erin Jackson étudie en journalisme

à l’Université Carleton et participe en

ce moment à un voyage d’échange aux

Pays-Bas.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : bit.ly/IntExchange,

magazineoptionscarrieres.com

Page 13: Options Carrieres Hiver Printemps 2012
Page 14: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

riche en ressoUrces et en possibiLitÉs

Par Hilary Thomson

12 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 15: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

Les Canadiens habitant le sud du pays

pensent peut-être que le Nord est un

désert de glaces dans lequel errent

des ours polaires. En fait, en plus de la

glace, de la neige et de gros mammifères blancs,

la région regorge de richesses. Le nord de nos

provinces et les territoires sont en effet riches de

possibilités pour les jeunes gens – aussi riches

que le Canada l’est en ressources naturelles.

Dans le secteur des ressources naturelles, les trois

principales industries du Canada sont la forêt, les

mines, et le pétrole et le gaz. Or, chacun d’entre

eux connaît une pénurie de main-d’œuvre, car les

travailleurs prennent de l’âge et seront bientôt à la

retraite. Les jeunes ont là une occasion unique de

partir vers le Nord et de s’y tailler une place.

L’industrie minière a beaucoup à offrir, selon

Melanie Sturk, directrice, Attraction, rétention

et transition, Conseil des ressources humaines

de l’industrie minière (RHiM). « Il y a une foule

de possibilités pour ceux qui aiment l’aventure,

prendre des décisions rapides, résoudre des

problèmes et travailler en équipe », précise-t-elle.

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 13

Page 16: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

Selon le site Web de l’Association minière

du Canada, il y a des mines dans 12 des 13

provinces et territoires. En 2009, l’industrie a

rapporté 36 milliards de dollars à notre produit

national brut et employé 306 000 travailleurs.

D’après les résultats de recherches sur le marché

du travail, le RHiM prévoit que l’industrie minière

dans son ensemble devra engager environ

100 000 nouveaux travailleurs au cours des

10 prochaines années, explique Mme Sturk.

Mieux encore, des emplois seront disponibles

dans tous les domaines et à tous les niveaux

de compétences, et pas seulement des postes

spécialisés. Il y a plus de 120 types d’emplois

disponibles dans ce secteur, allant du simple

manœuvre au géologue et à l’ingénieur, en

passant par le technicien.

Mme Sturk souligne que ce sont les territoires

du nord qui devraient enregistrer la plus forte

croissance. De nombreux projets d’exploration

sont en cours dans le Nord canadien, et on

espère qu’ils déboucheront sur des initiatives

lucratives et l’exploitation de mines.

Dans les régions éloignées, la main-d’œuvre

travaille souvent selon la formule « aussitôt

atterri, aussitôt décollé », dans la mesure où

les employés prennent un vol à destination des

mines, y restent trois à quatre semaines, puis

reviennent chez eux et profitent d’un long congé.

Quand ils sont sur le terrain, les employés sont

logés et nourris et ont accès à des installations

récréatives.

« Ce sont des emplois très lucratifs, explique

Mme Sturk. C’est formidable pour les jeunes, car ils

peuvent aller travailler dans une région éloignée,

faire beaucoup d’argent, puis revenir en ville avec

leur chèque de paye en poche. »

Pour ceux qui hésitent entre faire des études

postsecondaires ou suivre la formation

nécessaire pour décrocher un emploi dans

le secteur minier, Mme Sturk estime que cela

dépend du poste visé. « Il existe beaucoup de

programmes d’études au Canada qui offrent ce

dont les gens ont besoin pour travailler dans

l’industrie minière », ajoute-t-elle.

Le Collège Yukon est un établissement

postsecondaire qui répond à l’explosion du

secteur minier dans les territoires. À l’École

des mines et de technologie, le Collège offre

deux programmes de formation des apprentis

préalables à l’emploi qui visent à offrir aux

étudiants les compétences de base dont ils auront

besoin pour faire des métiers spécialisés, explique

Shelagh Rowles, doyenne du Département des

sciences appliquées et de la gestion. Le Collège

est également en train d’élaborer un programme

géotechnique débouchant sur un diplôme, qui

devrait être disponible dès septembre 2012.

Bon nombre des étudiants du Collège Yukon

viennent des territoires, mais l’établissement

accueille aussi des étudiants venant de partout

au Canada. « Pour les gens du Yukon, et pour le

reste des Canadiens, c’est une bonne occasion

de faire des études là où tout se passe », signale

Mme Rowles.

Mais dans le Nord, les occasions ne se limitent

pas aux territoires. L’industrie du pétrole et du gaz

est très active dans des régions reculées du nord

de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de la

Saskatchewan.

14 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 17: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 15

Comme l’industrie minière, la demande de main-d’œuvre est forte dans

le secteur pétrolier et gazier, et cela va aller en augmentant étant donné

qu’environ 30 p. 100 des effectifs vont prendre leur retraite au cours des

dix prochaines années. D’ici 2020, l’industrie devra embaucher l’équivalent

d’une petite ville – entre 39 000 et 130 000 personnes, souligne Cheryl

Knight, PDG du Conseil canadien des ressources humaines de l’industrie

du pétrole.

Mme Knight précise que l’industrie gazière et pétrolière est une industrie

de terrain dans la mesure où 80 p. 100 des emplois sont situés dans des

régions rurales reculées. La majorité des postes de professionnels sont

situés au siège social (dans des villes comme Calgary), mais la plupart des

opérateurs, des ouvriers et des travailleurs spécialisés sont sur le terrain.

Pour faire carrière dans l’industrie pétrolière et gazière, il est crucial

d’avoir des compétences en mathématiques, en sciences et en

informatique, précise Mme Knight, car pour accomplir de nombreuses

tâches, il faut savoir se servir d’outils particuliers, de produits chimiques et

d’équipement.

L’industrie pétrolière et gazière n’est peut-être pas pour tout le monde,

car il faut travailler de longues heures et vivre dans des régions reculées,

admet Mme Knight. D’un autre côté, elle offre une variété d’avenues

professionnelles et des occasions de voyager, d’apprendre et de se

perfectionner. « C’est une industrie très stimulante, qui cultive une attitude

gagnante, ajoute-t-elle. Elle est faite de gens qui ne se contentent jamais

d’une réponse négative et qui sont habitués à régler des problèmes. »

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 15

Page 18: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

Outre les principales industries dans le secteur

des ressources naturelles, il y a d’autres secteurs

dans le Nord – les jeunes chercheurs d’emplois

trouveront là matière à se dépasser.

« Le bassin de population étant plus petit, on

est exposé à beaucoup plus de sujets sur le

plan professionnel, explique Erin Light, une

spécialiste en système d’information sur l’eau

au gouvernement du Yukon. On a davantage de

possibilités de développer des compétences. »

Le travail de Mme Light consiste à offrir des

services de soutien en gestion des données et

en information à trois différentes sections de la

Direction générale des ressources hydrauliques :

hydrologie (l’étude de l’eau et de ses cycles),

la qualité de l’eau et l’inspection des eaux.

Elle contribue à s’assurer que les données

enregistrées correspondent à des normes

scientifiques. Elle s’occupe également de gérer

un site Web offrant au public de l’information sur

l’utilisation, la gestion et la surveillance des eaux

du Yukon (yukonwater.ca).

Originaire de Waterloo, en Ontario, Mme Light

habite au Yukon avec son mari depuis quelques

mois à peine. Après avoir décroché un diplôme de

maîtrise à Churchill, au Manitoba, elle est tombée

amoureuse du Nord. Une fois ses études terminées,

elle a décidé, avec son mari, de chercher un emploi

dans les territoires et d’y faire leur vie.

Mme Light explique qu’il y a beaucoup d’emplois

liés à l’eau au Yukon et que les personnes

travaillant dans ce secteur viennent d’horizons

variés, y compris technique et professionnel. Au

nombre des emplois dans ce secteur, signalons

par exemple inspecteur des eaux, technicien en

qualité de l’eau et technicien en hydrologie. On

peut trouver des emplois dans le secteur privé

(Mme Light précise qu’il y a plusieurs grands

cabinets de consultation environnementale à

Whitehorse), mais aussi au gouvernement, que ce

soit un gouvernement territorial ou le fédéral.

Mme Light poursuit en disant qu’il y a environ

trois ans, il y a eu une poussée pour comprendre

de quelle manière les ressources hydrauliques

du Yukon se métamorphosaient, ce qui a

débouché sur la création d’emplois en recherche

hydrologique. Elle admet que le fait d’avoir une

maîtrise en hydrologie isotopique l’a aidée à se

faire remarquer, mais le simple fait d’avoir un

diplôme comprenant des cours en technique de

terrain, ou un diplôme en géographie, en géologie,

en sciences terrestres ou environnementales suffit

pour décrocher l’un des ces postes.

Il n’est pas évident de faire un choix de

carrière – et il est clair que le Nord canadien

regorge de possibilités pour les jeunes désirant

se spécialiser dans le secteur des ressources

naturelles. En plus d’être une région de notre

pays unique et pittoresque, le Nord est riche en

ressources naturelles. Ces dernières permettent

de créer une foule d’emplois, contribuent à

stimuler notre économie et à faire du Canada la

nation qu’il est. oc

hiLary thomson est une étudiante en

journalisme de l’Université Carleton.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : careersinoilandgas.com,

acareerinmining.ca, yukonwater.ca,

magazineoptionscarrieres.com

16 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 19: Options Carrieres Hiver Printemps 2012
Page 20: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

elle permet de sauver des vies, de poser

à temps un diagnostic et d’administrer

un traitement. Elle aide aussi les

patients et les fournisseurs de soins

de santé habitant des régions reculées à se sentir

moins isolés.

La télémédecine – c’est-à-dire, l’art de soigner à

distance grâce aux télécommunications et à des

technologies perfectionnées – a fait du Canada un

chef de file mondial. Selon le site Web d’Inforoute

Santé du Canada, dans les Territoires du Nord-

Ouest, la télémédecine permet de dispenser des

services réguliers d’orthophonie à des enfants et,

dans le nord du Québec, les femmes enceintes

peuvent « consulter » un gynécologue à Montréal

sans jamais quitter leur collectivité.

La télémédecine a même permis d’exaucer le

dernier souhait d’une personne mourante, raconte

Andrea Battcock, qui a aidé à mettre le patient en

contact avec un membre de sa famille dans une

autre province, par vidéoconférence.

« Ils doivent pouvoir faire leurs adieux. C’est

une manière d’offrir un soutien au patient et à

la famille, explique-t-elle. La télémédecine aide

à sauver des vies, à poser des diagnostics et à

soigner, on en trouve des milliers d’exemples dans

la vie réelle. »

Quotidiennement, au moyen de la télémédecine,

des patients consultent des professionnels de

la santé. Ces derniers sont à des milliers de

kilomètres, souvent dans une autre province,

mais ils ont recours à des technologies

comme la vidéoconférence bidirectionnelle,

l’audioconférence, Skype, le courrier électronique,

les communications satellites, des stéthoscopes

et des otoscopes numériques, et plus encore. Il

est ainsi possible de poser des diagnostics et de

soigner des maladies chroniques ou bénignes

à distance, mais également d’offrir des services

d’orthophonie et de physiothérapie, et des

consultations en psychiatrie, ainsi que de convertir

des rayons X et des ultrasons, de faire des examens

dentaires ou des évaluations neurologiques, et de

donner une formation continue aux fournisseurs de

soins, et plus encore.

Autrefois, les collectivités éloignées – dans les

territoires du Nord canadien ou dans le nord

des provinces – devaient dépenser des sommes

astronomiques pour transporter les patients par

avion afin de leur offrir les soins que l’on ne trouvait

pas sur place. La télémédecine a changé les choses.

Ces patients peuvent maintenant rester dans leur

collectivité et les professionnels de la santé peuvent

les « voir » à distance. Ainsi, les enfants malades

peuvent rester dans leur famille, et les personnes

atteintes de maladies comme le diabète ou le cancer

peuvent compter sur des soins réguliers. En plus de

réaliser des économies de temps et d’argent, on n’a

plus à se déplacer par mauvais temps.

« Le phénomène se répand, signale Mme

Battcock. Dans toutes les provinces, on utilise

la télémédecine à des degrés divers, et on va le

faire de plus en plus. » Selon un rapport intitulé

Avantages et adoption de la télésanté : lier les

patients et les prestateurs dans l’ensemble du

Canada, commandé par l’Inforoute Santé du

Canada, en 2010, le Canada comptait plus de

5 700 sites de télésanté et plus de 260 000

séances de télésanté avaient eu lieu.

En 1996, Mme Battcock a quitté son poste

d’infirmière pour travailler quatre mois à temps

La tÉLÉmÉDecine, oU qUAnD LA teChnoLogie AmÉLiore Les ConDitions De vie DAns Le norD

Par Kathryn Young

Page 21: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

partiel dans le cadre d’un projet de télépsychiatrie

à l’Université Memorial, à Terre-Neuve, l’un

des premiers endroits où l’on a mis au point

la télémédecine au Canada. Elle ne l’a jamais

regretté. Son emploi dans le domaine de la

télémédecine lui a permis de voyager partout

au Canada, y compris dans le Nord, mais

aussi à l’étranger, notamment en Afrique et en

Indonésie, car, en plus d’offrir des services de

consultation aux autorités régionales de la santé

et aux Premières nations, Mme Battcock prodigue

des conseils aux gouvernements et organismes

publics. Aujourd’hui, elle travaille pour la firme

torontoise Healthtech Consultants, mais elle habite

aux environs de St. John’s, à Terre-Neuve, et

travaille dans tout le Canada. Elle participe en ce

moment à un projet visant à élargir le réseau de

télémédecine au Nunavut.

« On peut avoir une carrière vraiment intéressante

dans ce domaine, dit-elle. La télémédecine

est juste un volet de la cybersanté. Beaucoup

de fournisseurs de soins se sont spécialisés

dans ce domaine, car il est à la fine pointe de

la technologie, c’est valorisant et cela permet

d’améliorer la prestation de soins de santé. »

La télémédecine emploie des gens qui ont une

formation en médecine, en soins infirmiers, en

physiothérapie, en diététique, et dans d’autres

disciplines. Ils apprennent ensuite à intégrer les

technologies de la télémédecine à leur travail

quotidien.

La télémédecine a également besoin de gens

ayant une formation en administration et en

technologie de l’information.

« C’est un bon choix professionnel, déclare Perry

Ward, gestionnaire de la division des conférences,

Services des conférences et du perfectionnement

professionnel, Faculté de médecine de l’Université

Memorial. L’avenir s’annonce bien. Je suis certain

que ceux qui ont l’occasion de voyager se rendront

dans de nombreux endroits sur la planète. »

M. Ward a installé des technologies de télémédecine

et formé des gens pour les mettre en application

en Ouganda, au Nicaragua, au Guatemala, en

Argentine, dans les Indes occidentales, et au

Paraguay, mais aussi à Terre-Neuve-et-Labrador. Par

exemple, il a déjà installé une vidéoconférence pour

mettre un patient du nord du Labrador en contact

par satellite avec St. John’s, puis par Internet avec

un spécialiste au Japon.

« Nous adaptons la technologie des

communications aux besoins de chaque

cas », explique M. Ward, qui a un diplôme

en technologie du génie électronique et en

technologie du génie biomédical, ainsi qu’un

baccalauréat en technologie. Il est actuellement

inscrit à un programme de maîtrise en gestion

de la technologie. « Ce n’est pas toujours simple,

beaucoup de choses peuvent aller de travers. »

Dans un avenir très proche, la technologie

permettra aux médecins de participer à

des vidéoconférences et de consulter le

dossier de patients à l’aide de téléphones

intelligents. Actuellement, la technologie de la

vidéoconférence est disponible en holographie,

et d’ici quelques années, ce pourrait être la

norme. Les techniciens de l’information qui

savent comment concevoir des applications pour

ces technologies de télémédecine, et pour les

technologies à venir, seront très sollicités.

« Sur le plan technique, il y a des percées assez

incroyables, s’exclame M. Ward. Il va y avoir une

croissance explosive. »

M. Ward a également contribué à la conception

de stéthoscopes et d’otoscopes numériques, ainsi

qu’à la création d’autres outils servant aux examens

médicaux, que l’on intègre aux liaisons vidéo. Par

exemple, à l’aide de caméras numériques spéciales

haute résolution, un médecin peut examiner de

près l’oreille externe d’un patient et voir les petits

vaisseaux sanguins. « Vous ne pouvez les voir à

l’œil nu », précise M. Ward.

Dans certains cas, les examens faits au moyen de

la télémédecine fonctionnent encore mieux que

les consultations traditionnelles. Par exemple, en

télépsychiatrie, le psychiatre peut observer de

près le langage corporel et les expressions faciales

du patient. « Les psychiatres peuvent zoomer pour

voir un patient de plus près », explique M. Ward.

Certains patients ont dit ne pas avoir l’impression

d’être observés de si près.

Dans le Nord, la prestation de soins de santé est

un casse-tête. Il n’est pas facile de recruter du

personnel, ni de le maintenir en poste. « Il est

difficile de trouver des fournisseurs de soins de santé

disposés à aller travailler dans ces régions reculées,

explique Mme Battcock. La situation géographique et

le climat sont durs. Beaucoup de collectivités isolées

ne sont accessibles que par avion. »

Dans la plupart des collectivités reculées, il y a

au moins un infirmier ou un infirmier praticien

qui s’occupe de la clinique locale. Cette dernière

dessert parfois des douzaines de collectivités

environnantes. Ces professionnels de la

santé prennent la plupart des décisions pour

dispenser des soins aux patients mais, lorsque

c’est possible, ils consultent des médecins ou

des spécialistes pour les aider à prendre des

décisions. La technologie de la télémédecine

leur permet aussi de suivre des cours de

perfectionnement professionnel ou de participer

à d’autres activités du genre – activités que

M. Ward aide à mettre sur pied. Par exemple,

il organise des « tournées mensuelles en

neurologie » permettant à des régions reculées de

communiquer avec un neurologue pour discuter

de certains cas et de leur traitement, à l’aide de

diapositives PowerPoint et d’images numériques

du cerveau. La recherche a montré que, grâce

aux réseaux de télémédecine, les fournisseurs

de soins de santé pratiquant dans des régions

reculées se sentent moins isolés.

« Ils ont l’occasion d’avoir une vie professionnelle

si différente de celle qu’ils auraient dans des

villes », explique Mme Battcock. Et il y a d’autres

raisons pour aller travailler dans le Nord : des

salaires plus élevés, une indemnité d’isolement et,

parfois, une allocation de logement.

Au fil des années, une partie de la courbe

d’apprentissage accélérée a été d’enseigner à

des fournisseurs de soins de santé comment

utiliser la technologie nécessaire. Toutefois,

maintenant, les nouveaux diplômés connaissent

la technologie. « Ils s’attendent à utiliser des

dossiers de santé électroniques, et ils se servent

de téléphones intelligents et d’iPad, explique

Mme Battcock. Ils ont tous l’habitude d’utiliser

Skype, par conséquent, la vidéoconférence fait

partie de leur quotidien, alors qu’il y a 10 ou 15

ans, il était difficile pour les fournisseurs de soins

de santé d’intégrer cette technologie à leur travail. »

Les débouchés professionnels sont vastes pour les

étudiants qui s’intéressent aux soins de santé ou à

la technologie de l’information.

« J’ai eu une carrière extraordinaire, s’exclame

Mme Battcock. En ma qualité d’infirmière, je puis

dire qu’il est valorisant et stimulant de travailler

dans le domaine de la télémédecine. » oc

kathryn yoUnG est la directrice de la

rédaction d’Options Carrières.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : healthtech.ca,

med.mun.ca/pdcs, infoway-inforoute.ca,

magazineoptionscarrieres.com

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 19

Page 22: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

Par Maria Church

vivre DAns Le norD CAnADien :mytheset rÉaLitÉs 20 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 23: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 21

La version anglaise de notre hymne

national évoque « Le vrai Nord, fort et

libre ». Surgissent alors des images de

glaciers, de toundra, d’ours polaires. Mais

la réalité de Yellowknife et de Whitehorse, les deux

villes les plus peuplées des territoires, demeure

un mystère pour la plupart des Canadiens. On a

tendance à croire que le Nord est plat, vide et froid.

Êtes-vous prêts à remettre les pendules à l’heure?

premier mythe » Le coût De La Vie y est ÉLeVÉ! Commençons par le plus important : Le coût de la

nourriture est terriblement cher dans le Nord?

C’est faux selon Deborah Bartlette, doyenne des

arts appliqués, au Collège Yukon, à Whitehorse.

En fait, elle déclare que certains aliments sont

moins chers là-bas que dans des villes comme

Vancouver. C’est dans des régions plus reculées

des territoires que les produits alimentaires et

d’autres marchandises sont nettement plus chers,

à cause des frais de transport. Dans une grande

ville comme Whitehorse, les prix sont rarement

plus élevés qu’ailleurs au Canada. Mieux encore :

pas de TPS dans le Nord, et une allocation pour

les résidents du Nord, ce qui veut dire qu’en fin

de compte, on y fait des économies.

DeUXième mythe »

Des saLaires pLUs ÉLeVÉs, oUi, mais rien À faire aVec son arGent! En m’entendant évoquer ce mythe, Gillian Lee,

associée dans un cabinet de comptables à

Yellowknife, n’éclate pas seulement de rire, mais

elle s’écrie : « Je suis certaine que mon mari vous

contredirez sur ce sujet, car je n’ai certainement

aucune difficulté à trouver des endroits où

dépenser mon argent! »

Mme Lee raconte qu’il y a beaucoup de

restaurants, de boutiques et de magasins à

fréquenter à Yellowknife. Il y a également des

groupes sociaux, ce qui facilite la planification

d’activités en ville et la coordination d’activités

sportives à l’extérieur de la ville, par exemple la

randonnée, le camping et la raquette.

troisième mythe » iL n’y a pas De Vie sociaLe! « Franchement, je l’avais déjà entendue celle-là! »

lance Mme Lee, originaire de Terre-Neuve, qui est

venue s’installer à Yellowknife tout de suite après

ses études universitaires. « J’ai trouvé que c’était

le contraire, surtout pour les jeunes. Les gens

sont de passage à Yellowknife, et il y a beaucoup

de jeunes professionnels. Quand je suis arrivée

ici, j’ai rencontré des tas de jeunes gens et

on organisait tout le temps des activités – que

ce soit des dîners, des repas, ou des activités

extérieures.

« Où que vous soyez, vous pouvez choisir de

vous lier avec les gens, ou pas », souligne-t-elle.

Mme Bartlette dit la même chose à propos de

Whitehorse : « La plus grande difficulté est de

ne pas se surcharger d’activités sociales! » Elle

raconte qu’il y a toutes sortes de clubs sportifs et

sociaux, et qu’il est donc facile de rencontrer des

gens qui ont les mêmes intérêts que vous.

L’été nordique est unique, il fait jour jusqu’à

une heure du matin. Vous pouvez donc finir

votre journée de travail puis, si vous le voulez,

consacrer des heures à la randonnée, des

promenades en canot ou en bateau – ainsi, un

mercredi soir après le travail devient l’équivalent

de presque toute une fin de semaine de loisirs!

Page 24: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

qUatrième mythe » La rÉGion est DifficiLe D’accès! De nos jours, le Nord canadien est beaucoup

plus accessible qu’on ne le croit généralement.

Mme Bartlette signale qu’il y quotidiennement

beaucoup de vols en provenance de plusieurs

villes canadiennes qui atterrissent à Whitehorse,

la capitale du Yukon.

Il est également facile de se rendre à Yellowknife

en avion et Mme Lee signale que le prix des billets

a chuté au cours des dernières années, ce qu’elle

explique par la concurrence à laquelle se livrent

les compagnies aériennes. « La première fois

que je suis venue ici, le vol vers Edmonton était

certainement plus cher qu’il ne l’est maintenant »,

raconte-t-elle.

Elle souligne aussi qu’en ce moment, Yellowknife

n’est accessible par la route que 10 mois par

année, en fonction du gel et du dégel de la

rivière Mackenzie. Cependant, une fois que la

construction du pont Deh Cho sera terminée,

en 2012, ce sera chose du passé et la ville sera

accessible par la route 12 mois par année.

cinqUième mythe » Les conDitions De Vie ne sont pas confortabLes! Ce n’est pas très froid tout le temps. Mme Bartlette

explique qu’il y a une différence marquée entre

le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest et le

Nunavut. Il est donc difficile de parler d’un seul

climat dans le Nord canadien. Elle ajoute que

c’est comme comparer Vancouver et St. John’s,

deux régions du Canada très contrastées.

Whitehorse est situé juste au nord de la

frontière de la Colombie-Britannique. Son

climat est relativement doux, malgré sa

situation géographique. La ville est nichée dans

une vallée et encerclée par la forêt boréale.

Originaire du Manitoba, Mme Bartlette sait de

quoi elle parle quand elle affirme que « les

hivers à Whitehorse sont moins rigoureux

qu’à Winnipeg ».

Yellowknife est au nord-est de Whitehorse, sur

les rives nord du Grand lac des Esclaves. Là,

le climat est subarctique, mais la ville repose

sur le Bouclier canadien, elle est donc au

sud de la ceinture de verdure. Mme Lee, pour

sa part, estime que « personne n’AIME des

températures de moins cinquante – moi non

plus d’ailleurs – mais à mon avis, nos étés

lumineux viennent compenser la rigueur du

climat hivernal ».

Et les insectes? « Bien sûr, les moustiques

peuvent être pénibles quand vous sortez

de la ville, mais une fois que vous avez

trouvé l’antimoustique qui fonctionne, vous

aurez pratiquement réglé la question! »

s’exclame-t-elle.

Page 25: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

a lors, de quoi faut-il être fait pour s’aventurer dans le Nord? Avoir quel type de

personnalité? Quel signe astrologique? Une chose est sûre : refaire sa vie dans une autre

ville n’est pas évident, encore moins quand cette ville est dans les territoires du Nord

canadien. Alors, quel est le profil du candidat pouvant vivre et travailler dans le Nord?

Trouver des réponses à cette question fait partie du travail de Gillian Lee. Elle s’occupe de recruter des

étudiants pour son cabinet de comptabilité, à Yellowknife. Lorsqu’elle scrute attentivement chaque

curriculum vitae pour y déceler ceux qui, parmi les rares, sont prêts à relever le défi du Nord, elle est

plus attentive à la personnalité qu’à l’expérience. « Mon travail revient finalement à évaluer lequel de ces

candidats pourrait rester ici, et même aimer vivre ici », explique-t-elle.

Dans la plupart des cas, elle cherche des gens extravertis et sociaux. Les hivers dans le Nord sont longs

et peuvent amener les gens à se replier sur eux-mêmes, à « hiberner », comme elle le dit. Elle estime

qu’il est important de rester actif et de s’engager dans la collectivité : « Je ne dis pas qu’il faut faire de

la raquette ou aller à la pêche sur glace tous les jours, mais il ne faut pas non plus rester vautré sur son

divan, enveloppé dans une couverture, sous prétexte qu’il fait froid dehors. »

En un mot, selon Mme Lee, il faut avoir « le sens de l’aventure ».

À Whitehorse, Mme Bartlette va dans le même sens. Elle dit que les gens qui sont actifs adorent le Nord.

Pour sa part, elle apprécie le fait que « la ville offre des installations sportives, et des activités artistiques

et culturelles – c’est une collectivité très effervescente – mais il suffit de conduire 15 minutes pour se

retrouver dans un endroit complètement désert ».

Évidemment, ce n’est pas pour tout le monde, et Mme Bartlette met en garde ceux pour qui s’amuser

correspond à flâner dans un centre commercial : « Il n’y a pas de ça ici, alors ce n’est peut-être pas

l’endroit qu’il vous faut. »

Il faut surtout être disposé à vivre toutes sortes d’expériences. Mme Bartlette et Mme Lee sont d’accord pour

dire qu’il faut venir dans le Nord parce qu’on en a envie et parce qu’on cherche l’aventure. La région offre

des expériences uniques et peut faire de votre visite l’aventure de votre vie – vous pourriez même avoir

envie d’y rester.

Mme Lee a rencontré son mari à Yellowknife et attend un bébé, prévu au mois de mars. Quand on lui

demande si elle compte rester ici pour élever ses enfants, elle répond : « On ne s’en va nulle part! » oc

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 23

portraitDe L’aVentUrier à L’AssAUt DU norD

Par Maria Church

maria chUrch est étudiante en journalisme à l’Université Carleton.

poUr obtenir De pLUs ampLes renseiGnements , VeUiLLeZ consULter : MacKay.ca, yukoncollege.yk.ca, magazineoptionscarrieres.com

siXième mythe » on est coUpÉ De La ciViLisation! Maintenant, venons-en au vrai problème : est-ce

que les habitants du Nord ne se sentent pas

coupés du reste du monde?

« Je trouve parfois frustrant qu’un vendeur

en ligne refuse de me livrer la marchandise

à Yellowknife. Sinon, je n’ai pas du tout

l’impression d’être coupée du reste du monde »,

affirme Mme Lee. Elle ajoute que les petites

collectivités rurales peuvent se sentir isolées

sur les territoires, mais que la population

urbaine, qui est relativement jeune, a beaucoup

d’activités sociales.

Mme Bartlette éprouve la même chose par rapport

à Whitehorse. Elle dit qu’il y a plein de boutiques,

de galeries d’art et d’activités culturelles, par

exemple des pièces de théâtre, des concerts

de jazz ou de musique classique, et qu’il y a un

fabuleux centre d’arts.

Si les arts ne sont pas votre truc, Mme Bartlette

signale qu’il y a des tas d’occasions de pratiquer

des activités sportives, comme la raquette, le

canot, le kayak, le bateau à moteur, la chasse et

la pêche, pour n’en nommer que quelques-uns.

Mme Bartlette et Mme Lee sont du même avis : avec

toutes ces activités sociales, difficile de se sentir

loin de la civilisation.

La rÉaLitÉ Le Nord canadien est reconnu comme l’une

des économies enregistrant l’un des plus forts

taux de croissance au Canada, ce qui stimule

la construction d’infrastructures, attire des

investissements et, plus important encore,

des emplois.

Auparavant, il était notoire que les jeunes

quittaient Yellowknife et Whitehorse pour aller

travailler dans des villes canadiennes plus au

sud. C’est complètement différent aujourd’hui. De

plus en plus de jeunes professionnels décident

de rentrer chez eux et de faire carrière dans leurs

villes natales.

Et dans des villes en pleine croissance, « vous

avez toutes sortes de possibilités d’emploi; vous

pouvez trouver un emploi intéressant et bien

rémunéré, en plus d’avoir un style de vie assez

extraordinaire », explique Mme Bartlette.

Mystère résolu. Vous voulez déjà partir?

Rendez-vous là-bas. oc

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 23

Page 26: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

empLois D’ÉtÉ et pLACements Coop DAns Le norD

sorteZ De Votre Zone De confort :

Par Erin Jackson

24 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 27: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 25

L orsque Kevin Robbie a accepté un placement coop de trois

mois pendant l’été à Yellowknife, il s’attendait à trouver des

températures fraîches et une ville semblable à celle où il est né,

Georgetown, en Ontario. Il n’aurait jamais imaginé nager dans les

eaux glacées du Grand lac des Esclaves, rentrer chez lui à pied à 23 h sous

un soleil de plomb, ni contempler des aurores boréales.

M. Robbie, un étudiant en technologie aéronautique au Collège Seneca,

a fait son stage obligatoire chez Arctic Sunwest Charters, une compagnie

d’aviation. Il y voyait l’occasion de voyager et d’essayer quelque chose

de nouveau.

Avec son seul et unique Tim Hortons, son cinéma et aucune autre ville à

des milliers à la ronde, Yellowknife est loin de ressembler à Georgetown

mais, selon M. Robbie, c’est la destination parfaite pour ceux qui ont le

sens de l’aventure. « Je le recommande à tous ceux qui veulent avoir de

nouvelles expériences et sortir de leur zone de confort – mais ne pensez

même pas à un dîner dans un restaurant cinq étoiles ou à vous rendre

quelque part en moins d’une heure », précise-t-il.

Pendant son placement dans le Nord, M. Robbie a non seulement gagné

une expérience de travail, mais il a aussi découvert la variété de la faune

et de la flore de la région, il s’est fait des amis et a fait partie d’une

équipe de baseball. Il dit qu’il y a toujours quelque chose à faire, tant et

aussi longtemps qu’on a l’esprit ouvert, et qu’on désire explorer et sortir

des sentiers battus.

« Je crois que c’est une expérience formidable pour n’importe

qui, même pour les gens qui ont peur, s’exclame M. Robbie. Dans

l’ensemble, j’ai adoré mon séjour dans le Nord. J’y retournerais

n’importe quand. »

L’expérience aura peut-être été un tremplin pour M. Robbie, car il a

la possibilité de retourner là-bas après ses études pour devenir pilote.

Quoi qu’il en soit, il estime être maintenant mieux préparé à prendre des

décisions quant à son avenir.

Dane Pearce-Meijerink, un camarade de M. Robbie au Collège Seneca,

a profité de son placement coop pour travailler chez Northwestern Air

Lease Limited, à Fort Smith, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il est

également très enthousiaste par rapport à ce qu’il a vécu : « Quiconque

désirant un jour travailler dans le Nord devrait tenter l’expérience. »

M. Pearce-Meijerink estime que les trois mois et demi qu’aura duré son

stage ont passé vite et lui ont permis de créer des contacts, d’apprendre

des techniques de pilotage de brousse et de voyager. Cet étudiant de

20 ans ne s’est pas ennuyé un seul instant, car il y avait beaucoup de

travail à faire – il a même perdu 20 livres tant sa vie était active et son

emploi du temps bien rempli.

Il a trouvé que ça le changeait agréablement de son rythme de vie

étudiant. « Posez votre candidature seulement si vous êtes prêt à

travailler d’arrache-pied », affirme-t-il.

Pour Malcolm Gomes, qui a également décidé de faire son stage coop

dans les Territoires du Nord-Ouest, le but était de connaître autre chose

que l’école de pilotage.

M. Gomes a eu son premier aperçu du travail de pilote de brousse dans

l’Arctique en regardant la populaire série télévisée « Pilote des glaces »,

Page 28: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

alors qu’il était en première année au Collège

Seneca. Après avoir vu des pilotes atterrir sur

un lac gelé grâce à des techniques de pilotage

extrêmes, il a eu envie de vivre une expérience

hors des sentiers battus et s’est mis à faire des

recherches sur les compagnies d’aviation dans

le Nord.

Il y a bien eu le choc culturel en arrivant, mais

M. Gomes, qui en est à sa troisième année

d’études, s’est habitué à la vie à Yellowknife,

au point où il songe même à retourner dans le

Nord une fois son diplôme en poche. « Pour

l’instant, je pense y retourner, s’exclame-t-il.

Peut-être au Yukon. »

M. Gomes ne sait pas s’il est prêt ou pas à

affronter les rigueurs de l’hiver, mais il dit qu’il

se rappellera toujours de cette expérience.

« Dans quarante ou cinquante ans, j’en parlerai

à mes petits-enfants », dit-il.

Lynne McMullen, présidente de l’École

d’aviation et de technologie du Collège Seneca,

dit que les étudiants qui ont l’occasion de

travailler dans des compagnies nordiques

peuvent explorer le monde loin de chez eux,

élargir leurs horizons et jeter les bases de

leur avenir.

Mme McMullen estime que les placements d’été

sont un atout pour n’importe quel étudiant et

que l’expérience acquise dans le Nord attire

l’attention d’employeurs éventuels. « À leur

place, j’aimerais mieux embaucher quelqu’un

qui a de l’expérience et qui connaît la réalité du

travail », explique-t-elle.

Elle conseille aux étudiants inscrits au

programme d’essayer tout ce qui les intéresse.

Il faut surtout garder une ouverture d’esprit

et acquérir le plus de compétences possible.

« L’expérience, aussi infime soit-elle, est ce

qui vous structure sur le plan professionnel »,

ajoute-t-elle.

Selon Mme McMullen, les placements donnent

aux étudiants l’occasion de s’épanouir et

d’acquérir une expérience pratique, mais c’est

aussi une lumière au bout du tunnel après

plusieurs années sur les bancs d’école. Quant

aux étudiants qui décident de s’aventurer dans

le Nord, « les sons de cloche ont toujours été

bons », dit-elle.

Évidemment, ce ne sont pas tous les

programmes qui offrent des placements

coop ou des stages aux étudiants, mais

ça ne veut pas dire pour autant qu’il faut

renoncer à travailler dans le Nord. Emily Pope,

étudiante en troisième année de psychologie à

l’Université d’Ottawa, a passé l’été à travailler

à temps plein comme secouriste à Cambridge

Bay, au Nunavut. Elle raconte que c’était la

première fois qu’elle voyageait toute seule et

qu’elle quittait le nid familial. Elle a posé sa

candidature en ligne, sur le site du programme

Jeunesse Canada au travail. Elle voulait vivre

quelque chose sortant de l’ordinaire.

Alors qu’à travers le hublot apparaissait le

petit aéroport où l’avion s’apprêtait à atterrir,

Mme Pope s’est soudainement demandé :

« Dans quel pétrin me suis-je mise? » Mais ses

doutes se sont vite dissipés quand elle s’est

immergée dans la culture locale, a assisté

à des spectacles de chants de gorge et de

danse au son du tambour, et qu’elle a pris le

temps d’aller voir les œuvres d’artistes locaux.

La jeune femme de 20 ans dit qu’elle a pu

échanger avec des amis de longue date et de

nouveaux amis sur Facebook, et leur faire un

compte rendu vivant des célébrations entourant

la venue de baleines dans la baie.

Mme Pope, qui avoue ne pas aimer particulièrement

la nature, dit qu’un séjour dans le Nord est

une aventure extraordinaire : « Si vous désirez

sortir des sentiers battus, c’est l’endroit où

aller! » Non seulement son travail de secouriste

lui a-t-il vraiment plu, au point où elle compte

y retourner l’été prochain, mais elle a aussi

trouvé le temps de travailler dans un foyer

d’accueil et d’apprendre à tricoter. Elle a

également goûter à des mets typiques du Nord

– le petit lard de baleine (pas son met préféré),

mais également des burgers de bœuf musqué

et de la viande de caribou.

Outre le choc des cultures, Mme Pope

conseille aux intéressés d’apporter certains

produits alimentaires, ce qui leur permettra

d’économiser plus tard – et de ne pas oublier

de mettre le beurre d’arachides dans la valise,

et non dans le bagage à main. C’est une leçon

qu’elle a apprise à la dure. oc

erin Jackson est étudiante en

journalisme à l’Université Carleton. Elle

participe actuellement à un voyage

d’échange aux Pays-Bas.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : bit.ly/YoungCanadaWorks, uottawa.ca,

senecac.on.ca, magazineoptionscarrieres.com

26 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 29: Options Carrieres Hiver Printemps 2012
Page 30: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

Les arts et La cULtUre DU norD : Un pAtrimoine...et Des empLois

Par Hilary Thomson

28 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 31: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 29

Le Nord canadien : une terre de glace

et de neige, riche en culture, en arts

et en possibilités. Les territoires du

Nord représentent une portion énorme

du territoire canadien, et n’abritent pourtant

qu’une infime partie de sa population. Malgré

tout, les arts et la culture du Nord représentent

maintenant le Canada à bien des égards. Il suffit

de penser aux symboles autochtones que sont

les Inukshuks et aux sculptures des Inuits qui

sont admirées partout au Canada et dans le

monde. C’est donc un endroit où il est stimulant

de vivre quand on désire travailler dans le

domaine des arts et de la culture.

Il se trouve que l’industrie des arts et de la

culture est en pleine effervescence, explique

Patti Balsillie, qui s’occupe du développement

de produits touristiques, mais qui est aussi

animatrice et conseillère en gestion, ainsi que

membre du conseil d’administration du Collège

Yukon. Originaire de Nouvelle-Écosse, elle a

d’abord accepté un emploi d’été au Yukon, en

1989. Mais elle a pris goût au Nord et, après

avoir terminé ses études universitaires, elle y est

retournée pour s’y installer définitivement.

Les artistes des arts de la scène et des arts

visuels brassent des affaires intéressantes. Ils

vendent leurs œuvres et en font la promotion

partout au Canada, mais aussi dans le monde.

« Toute cette effervescence a permis de mieux

sensibiliser le public à la région du Nord,

à sa culture, et à ce qu’elle offre comme

possibilités », souligne Mme Balsillie.

Étant donné que l’art autochtone est mieux

connu, les gens arrivent dans le Nord informés

sur la culture de l’endroit et ils savent quels

artistes ils pourraient rencontrer. « Les touristes

cherchent à vivre une expérience plus terre-à-

terre, plus traditionnelle », explique Mme Balsillie.

Par conséquent, le tourisme axé sur la culture

autochtone est très demandé.

D’autres secteurs touristiques sont populaires,

ajoute Mme Balsillie. Beaucoup de paquebots

de croisière s’arrêtent au Yukon et offrent aux

touristes des expéditions dans la nature. Le

Yukon voit également passer de nombreux

véhicules récréatifs en route vers l’Alaska. Il

s’agit de Canadiens désirant découvrir leur pays

au nord du 60e parallèle. Il y a aussi des touristes

étrangers venant de pays comme l’Allemagne, la

France, le Royaume-Uni et l’Australie.

Tous ces facteurs entrent en ligne de compte

quand il est question des possibilités d’emploi

dans le secteur des arts, de la culture et du

tourisme du Nord.

Dans le secteur des arts et de la culture, il y a

surtout des emplois dans le domaine du service

à la clientèle, de l’accueil, du marketing et de

la planification d’événements. Il est également

possible de travailler pour une agence de tourisme

réceptif dont les activités sont orientées vers

les arts et la culture ou la culture autochtone,

ajoute Mme Balsillie. De plus, dans le domaine

du tourisme, il est possible de travailler comme

guide en région sauvage, ou dans le commerce au

détail, les services de restauration et l’hôtellerie.

Selon Mme Balsillie, pour travailler dans le

domaine des arts, de la culture et du tourisme du

Nord, il est important de nourrir une curiosité à

l’égard de la culture du Nord et d’avoir une idée

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 29

Page 32: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

de la diversité propre aux trois territoires. Autres

atouts : avoir de l’expérience en interprétation

ou en planification d’événements, et une bonne

connaissance des Premières nations, de la

géographie ou de l’environnement de la région.

Mme Balsillie précise que tous les programmes

de tourisme au pays ont un volet interprétation.

« Ainsi, les étudiants, c’est-à-dire les futurs

employés, peuvent se familiariser avec les outils

permettant d’interpréter une expérience, ou

de raconter une histoire ou un fait de manière

logique et sensée, tout en favorisant les

échanges avec les visiteurs », explique-t-elle.

Le nombre de programmes de formation

disponibles témoigne des nombreuses

possibilités de carrières qu’offre le secteur du

tourisme dans le Nord, précise Mme Balsillie.

Par exemple, le Collège Yukon a une école de

gestion, de tourisme et d’hôtellerie (School of

Management, Tourism and Hospitality) qui offre

des programmes, entre autres, en administration

des affaires, arts culinaires, gouvernance des

Premières nations et affaires publiques, ainsi

qu’en restauration.

Le Collège Aurora, qui comprend trois campus

(Fort Smith, Yellowknife et Inuvik) et des centres

communautaires d’apprentissage disséminés

sur tous les Territoires du Nord-Ouest, offre un

programme de moniteur de langue et de culture

autochtones. Doug Robertson, directeur du

campus Inuvik, souligne que ce programme

de deux ans débouche sur un diplôme et qu’il

vise essentiellement à former des moniteurs de

langue et de culture autochtones qui travailleront

dans des écoles primaires et secondaires.

Toutefois, d’autres possibilités dans le secteur du

tourisme et dans certains centres autochtones

sont également offertes aux diplômés.

M. Robertson souligne que ce sont généralement

les résidents du Nord qui s’inscrivent à

ce programme, mais qu’il est ouvert aux

étudiants des autres provinces qui désirent

en savoir davantage sur les langues et

cultures autochtones.

De plus, le gouvernement fédéral finance un

certain nombre de conseils sectoriels dont le

but est de promouvoir le développement des

compétences et d’aider les nouveaux travailleurs

à obtenir des emplois stables. L’un de ces

conseils est le Conseil canadien des ressources

humaines en tourisme, qui administre des

conseils de l’éducation en tourisme partout

au Canada. Ces conseils peuvent offrir des

cours d’EMERIT, un programme de formation

et d’attestation professionnelles très précieux

pour tout candidat à un emploi dans l’industrie

du tourisme.

Mme Balsillie ajoute que les étudiants qui

cherchent un emploi dans le secteur des arts, de

la culture et du tourisme peuvent également faire

des recherches auprès du centre Info-emploi du

territoire qui les intéresse. Le centre Info-emploi

du Yukon se nomme YUWIN et maintient une

liste des emplois disponibles, en plus d’offrir de

l’aide à la rédaction d’un curriculum vitae et au

développement de carrière.

Le Nord offre aussi beaucoup de possibilités aux

étudiants cherchant un emploi d’été, signale

Mme Balsillie. « À mon avis, il est bon de venir

dans le Nord pour avoir une expérience en

tourisme. Cela montre que vous avez l’esprit

d’aventure et que vous n’avez pas peur du

changement », ajoute-t-elle.

En guise de conclusion, Mme Balsillie répète

que la région a beaucoup à offrir aux personnes

qui s’intéressent aux arts et à la culture et qui

veulent goûter à ce que réserve la vie au nord

du 60e parallèle – et à ceux qui cherchent de

nouvelles expériences et de nouvelles aventures.

Si cette description vous ressemble, explorez dès

aujourd’hui la possibilité d’aller travailler dans

le Nord. oc

hiLary thomson est étudiante en

journalisme à l’Université Carleton.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements , VeUiLLeZ consULter : auroracollege.nt.ca,

yukoncollege.yk.ca, tiayukon.com,

magazineoptionscarrieres.com

30 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 33: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

BIENVENUE AU NORD DU 55e PARALLÈLEDÉCOUVRIR LE NORD DU QUÉBECDécouvrir la côte de la Baie d’Hudson et se créer une opportunité de vivre une nouvelle expérience tant personnelle que professionnelle

LE CENTRE DE SANTÉ INUULITSIVIK de la Baie d’Hudson est situé à Puvirnituq sur la côte de la Baie d’Hudson au Nunavik. Le Centre de santé Inuulitsivik répond aux services médicaux et sociaux pour la côte ouest du Nunavik. Il dessert les sept communautés Inuit longeant la Baie d’Hudson. Un CLSC (Centre médico-social local) et les services de la Protection de la jeunesse existent dans chacune des communautés, également nous avons deux Centres régionaux déservant la clientèle en santé mentale, un foyer de groupe et un Hôpital genéral. Le Centre de santé Inuulitsivik emploie approximativement 400 personnes.

Nous recrutons régulièrement pour combler nos besoins permanents et nos remplacements temporaires. Des TRAVAILLEURS SOCIAUX/AGENTS EN RELATIONS HUMAINES sont requis pour les SERVICES EN PROTECTION DE LA JEUNESSE et les SERVICES SOCIAUX CLSC; des ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS sont requispour nos Centres régionaux en santé mentale; ainsi que des INFIRMIÈRES pour combler nos besoins à l’Hôpital, en Points de services CLSC (pratique infirmière en rôle élargi/Dispensaire) ainsi que pour nos besoins au Module du nord Québécois, situé à Montréal en tant qu’infirmière de liaison et infirmière auxiliaire en milieu d’hébergement.

CRITÈRES D’EMBAUCHE ET AVANTAGES:• Pour toutes les positions, DEC et/ou BAC dans le secteur concerné ou un secteur pertinent équivalent• Salaire selon votre niveau de scolarité et d’expérience• Bonification de votre salaire par l’ajout de prime de garde, de vie chère et d’éloignement• Vacances/sorties selon votre statut, 3 à 4 voyages par année• Formation selon les besoins des professionnels• Parler l’anglais est essentiel/ le bilinguisme un atout important• Capacité d’une grande autonomie professionnelle• Capacité d’adaptation à la culture Inuit• Infirmières doivent être membre de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.

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Contactez-nous : • Mélanie Lepage Conseillère en dotation • Centre de Santé Inuulitsivik • Tél. : 418.951.8438, Téléc. : 418.660.4313 • [email protected]

Pour information supplémentaire, consulter ces liens Internet

LE CENTRE DE SANTÉ INUULITSIVIKL’endroit parfait pour vivre de nouveaux et stimulants défis dans un environnement d’une beauté spectaculaire

Wikipedia on Nunavikhttp://en.wikipedia.org/wiki/Nunavik

Photos from Nunavik – Inuulitsivik Health Centrehttp://www.inuulitsivik.ca/e_photos_e.htm

Inuulitsivik Health Centre Websitehttp://www.inuulitsivik.ca/plan_du_site_e.htm

James Bay Agreement Information Sheethttp://www.ainc-inac.gc.ca/pr/info/info14_e.html

Nunavik Governmenthttp://www.nunavikgovernment.ca/en/index.html

Kativik Regional Governmenthttp://www.krg.ca/en/index.htm

Kativik School Boardhttp://www.kativik.qc.ca/html/english/index.php

Nunavik Tourismhttp://www.nunavik-tourism.com/default.aspx

Nunavik Regional Board of Health and Social Services – Oversees Health and Social Services in theNunavik Regionhttp://www.rrsss17.gouv.qc.ca/en/main.aspx

Nunatsiaq NewsThis covers the news in both Nunavut and Nunavik. Agreat source of news when you are away from the northand while you are in the north.http://www.nunatsiaq.com

Page 34: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

Le concept de leadership vous est-il

familier? Ce mot fait partie intégrante

de notre quotidien au travail. Toutefois,

prenez garde! En raison de sa

popularité, ce mot est non seulement surutilisé,

mais également employé à tort dans bien des

contextes. Savez-vous réellement ce qu’est le

leadership? Quelles qualités doit-on posséder pour

avoir l’étoffe d’un leader? Et surtout, comment

peut-on développer son leadership?

qU’est-ce qUe Le LeaDership? Le leadership est l’influence exercée par une

personne pour mobiliser son équipe dans une

direction donnée. Un leader doit posséder

et maîtriser plusieurs habiletés pour mener

son groupe vers l’atteinte des objectifs de

performance fixés. Parmi les caractéristiques

d’un bon leader, on retrouve la détermination, la

vision, les aptitudes de résolution de problèmes,

l’authenticité, l’indépendance et la capacité à

s’adapter au changement. Comme l’explique

Isabelle Lord, présidente de Lord Communication

managériale et auteure de Gestionnaires

inspirants : les 10 règles de communication des

leaders : « Le leader inspirant est une personne

claire, crédible, compétente et maître dans son

domaine, possédant une écoute de qualité,

capable de donner un sens au travail des gens

de son équipe et à qui on reconnaît la capacité

de faire ce qu’elle dit. »

poUrqUoi se prÉoccUper DU LeaDership?Cette notion mérite une attention particulière au

part de ceux qui sont à la recherche d’emploi,

puisque nombreux sont les employeurs à

la recherche de candidats possédant du

leadership. « Le marché de l’emploi cherche

des jeunes avenants, ambitieux, proactifs,

qui veulent s’engager, qui ont une force

de caractère et qui sont de bons porteurs

de chapeau », rapporte Dominique Trudel,

coordonnatrice du Centre de valorisation des

compétences et de la carrière de l’Université

Laval. Le leadership peut donc être une qualité

à développer si vous souhaitez travailler au sein

d’entreprises qui prônent l’importance d’être

un leader.

aVeZ-VoUs L’Étoffe D’Un LeaDer inspirant?Pour le savoir, Mme Lord suggère de se poser

trois questions.

1 / sUis-Je capabLe D’Une bonne ÉcoUte? Une bonne écoute se caractérise par

un intérêt marqué pour autrui. Avoir une bonne

écoute, c’est aussi ne pas sauter aux conclusions,

ne pas interpréter à tort les propos des personnes

qu’on écoute afin de comprendre réellement le

sens de leur message.

2 / est-ce qUe Je consacre sUffisamment De temps À La commUnication? « Les leaders inspirants

consacrent une grande partie de leur temps,

jusqu’à 80 p. 100, à la communication,

commente Mme Lord. Ils utilisent tous les canaux

de communication à leur disposition, que ce

soit des canaux formels, tels que les réunions,

ou informels, comme les discussions autour de

la machine à café. » Un bon leader ne doit pas

sous-estimer l’importance de la communication

et encore moins la considérer comme une perte

de temps.

3 / Les membres De mon ÉqUipe me parLent-iLs franchement et Directement? Vos collègues doivent se

sentir suffisamment en confiance pour vous

Êtes-VoUs Le LeaDer

recherchÉpar Les

empLoyeUrs?

Par Mariane Jobin

32 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 35: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 33

Un LeaDer n’est pas Une personne qUi :

• recherche la gloire et la popULaritÉ;

• recherche l’approbation Des aUtres;

• ne prend pas de risques;• croit connaître toutes

Les rÉponses; • croit détenir la vérité

absoLUe;• parle fort;• désire tout contrôler et

Donc qUi ne DÉLèGUe pas.

partager leurs préoccupations et émettre leurs

commentaires. Des échanges authentiques seront

garants du sentiment de confiance que vous

témoigneront vos pairs.

comment DÉVeLopper Votre LeaDership?D’abord, il n’est pas nécessaire d’attendre

d’occuper un poste de gestionnaire pour

développer son leadership. Il faut bien sûr avoir

l’ambition d’être un leader et désirer développer

ses aptitudes de leader. Si c’est votre cas,

plusieurs options s’offrent à vous. Vous joindre

à une association étudiante, vous engager dans

diverses activités parascolaires, prendre la tête

d’un projet d’équipe ou encore gérer une équipe

de bénévoles sont autant de possibilités valables.

« Il s’agit de se tester, de se développer par

l’expérience dans de petits projets et de varier

ses expériences afin de réellement progresser »,

note Mme Trudel. Elle ajoute qu’il est primordial de

connaître les forces et les traits de sa personnalité

qui peuvent contribuer à exercer un pouvoir

d’influence positif sur ses collègues.

Pour améliorer son style de leadership, « il faut

accepter de se regarder soi-même, de recevoir

du feedback constructif de ses pairs et de

s’améliorer constamment », laisse entendre

Mme Lord. Le leadership est également une

question d’attitude. Un leader envisage les

situations plus difficiles non pas comme des

obstacles, mais comme des défis, des occasions

pour son équipe de s’améliorer, de développer de

nouvelles compétences et d’en ressortir plus forte.

En développant dès maintenant vos aptitudes de

leader, vous pourrez aisément démontrer à votre

employeur actuel ou futur que vous possédez cet

atout tant recherché! oc

mariane Jobin est étudiante au MBA

et rédactrice pigiste pour le Service de

placement de l’Université Laval.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : ulaval.ca,

magazineoptionscarrieres.com

Page 36: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

est-ce que l’hiver est vraiment le

moment de penser à votre emploi

d’été? Oui! Pour la plupart d’entre

vous, votre emploi d’été est votre

principale source de revenus. Non seulement

vous permet-il de payer vos frais de subsistance

et vos sorties, mais il couvre aussi une grande

partie de vos frais de scolarité pour l’année à

venir. Vous voulez probablement un emploi bien

rémunéré, amusant, valorisant, qui enrichira

votre curriculum vitae. Commencez à chercher

dès maintenant!

Voici quelques précieux conseils pour vous aider

à trouver un emploi d’été qui vous rapportera les

sous et l’expérience dont vous avez besoin – et

peut-être même du plaisir.

1 / commenceZ rapiDement Votre recherche. Si vous voulez travailler dès le mois

de mai, commencez à chercher dès janvier. La

plupart des employeurs commencent à afficher les

postes d’été sur le site Web des centres d’emploi

des campus dès que les cours recommencent,

après le congé hivernal, alors ne tardez pas.

2 / renDeZ Visite À Votre centre D’empLoi. Dans votre quête d’un emploi d’été,

les employés des centres d’emploi peuvent

vous guider dans la bonne direction. Ils sont là

pour vous proposer un éventail de ressources

et de services utiles : entretiens privés, examen

de votre curriculum vitae et de votre lettre de

présentation, simulations d’entrevues. Ils ont

également une liste des offres d’emplois et

disposent d’un réseau de personnes ressources

parmi les employeurs désirant recruter

des étudiants.

Par Kathy Kirkpatrick et Jill Latschislaw

LA CoUrse à Un empLoi D’ÉtÉ :

prenez Une LonGUeUr D’aVance!

34 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 37: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 35

3 / passeZ par Votre rÉseaU. Les

membres de votre réseau pourraient vous

étonner : ils connaissent bien des choses et

bien des gens. Alors, communiquez avec vos

amis, votre famille, vos collaborateurs et vos

professeurs, et n’ayez pas honte de parler avec

ceux que vous rencontrez pour la première

fois, lors de vins et fromages, de séances

d’information ou de salons de l’emploi. Vous

récolterez ce que vous aurez semé : plus il y a

de personnes qui savent que vous cherchez un

emploi, plus il y a de chances que quelqu’un

vous dise où en trouver un.

4 / participeZ À Des saLons De L’empLoi. C’est une excellente façon de

rencontrer de possibles employeurs et de vous

faire connaître. Pour faire une première bonne

impression, préparez-vous pour chaque salon de

l’emploi comme vous le feriez pour une entrevue.

Sachez quelles sont les entreprises qui vont être

là, faites une recherche les concernant, puis

préparez une liste de questions à poser. Vous

devriez aussi passer en revue votre curriculum

vitae pour qu’il soit à jour et à son meilleur.

5 / inscriVeZ-VoUs. Il existe un certain

nombre de programmes et de banques d’emplois,

et vous devriez en tirer parti et vous inscrire au

plus grand nombre possible. Le Programme

fédéral d’expérience de travail étudiant (PFETÉ)

est administré par le gouvernement fédéral, et

oriente les étudiants vers des emplois d’été à

temps partiel qui sont pertinents, amusants,

intéressants et bien rémunérés. Il existe aussi

plusieurs registres d’emploi provinciaux et

municipaux qui peuvent vous être utiles, et un

tas de sites Web privés publient des annonces

d’emploi et vous permettent de créer un profil et

de télécharger votre curriculum vitae. N’oubliez

pas de passer par votre centre d’emploi, qui

pourrait disposer d’une banque de curriculum

vitae réservés aux emplois d’été, à laquelle vous

pourriez ajouter le vôtre.

6 / ÉLarGisseZ Vos horiZons. Si le travail

à l’étranger vous attire, il y a plein d’organisations

qui peuvent vous aider à passer du rêve à la

réalité. Par exemple, SWAP Vacances-Travail

offre la formule parfaite : voir le monde tout en

gagnant des sous. Explorez cette possibilité.

Lorsque vous cherchez un emploi d’été, il est

important d’avoir l’esprit ouvert et de ne rien

exclure. L’expérience que vous accumulerez

au travail ne se résume pas aux tâches que

vous allez exécuter, mais inclut aussi les

compétences que vous allez développer et les

personnes que vous allez rencontrer. Que vous

soyez sauveteur, animateur dans une colonie

de vacances, adjoint de bureau ou paysagiste,

vous allez développer des compétences qui

vous serviront ailleurs, que vous pourrez ajouter

à votre curriculum vitae et mettre en pratique

pendant toute votre vie professionnelle

Assurez-vous seulement de commencer

rapidement à chercher un emploi d’été –

ça fonctionne. oc

maGaZine options carrières magazineoptionscarrieres.com

proGramme fÉDÉraL D’eXpÉrience De traVaiL ÉtUDiant (pfetÉ) bit.ly/PFETEemplois

GUichet empLoi De serVice canaDa bit.ly/GuichetEmplois

centres serVice canaDa poUr JeUnes bit.ly/CentresJeunes

sites De recherche D’empLoi DU GoUVernement DU canaDa bit.ly/emploisetc

JeUnesse canaDa jeunesse.gc.ca/fra/accueil.shtml

emploi dans l’hôtellerie cooljobscanada.com/company_view.aspx?id=135, resortjobs.com, out-there.com, hcareers.ca

JeUnesse canaDa aU traVaiL pch.gc.ca/ycw-jct

sWap Vacances-traVaiL swap.ca/out_eng/index.aspx

parcs canaDa pc.gc.ca/pn-np/bc/glacier/ne/ne1.aspx

taLent eGG talentegg.ca

traVaiLLer aU pair aupairplacement.com

Disney disneyinternationalprograms.com/summer.html

empLois et bÉnÉVoLat À L’ÉtranGer anyworkanywhere.com

pLantation D’arbres treeplanter.com

empLois Dans Le commerce aU DÉtaiL retail.ca

Liens UtiLes

Vers De L’information sUr Les empLois

D’ÉtÉ et Des proGrammes :

kathy kirkpatrick et JiLL LatschisLaW sont coordinateurs de

carrière au centre de développement de

carrière de l’Asper School of Business,

à l’Université du Manitoba.

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 35

Page 38: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

Êtes-vous de ceux et celles qui

réseautent seulement lorsqu’ils

recherchent un emploi? Saviez-vous

qu’un réseautage efficace sur une

base régulière vous permettrait de recueillir plus

aisément les fruits de vos efforts?

qU’est-ce Le rÉseaUtaGe?« Le réseautage consiste à créer et à entretenir des

relations sincères avec les membres de son réseau

et avec les personnes qui pourront collaborer de

près ou de loin avec sa propre réussite, autant

personnelle que professionnelle, explique Annie

Rémillard, conseillère en emploi au Service de

placement de l’Université Laval. Le réseautage doit

être envisagé comme un mode de vie. » Afin de

parfaire votre réseau et de profiter pleinement de

son pouvoir, il convient de développer une stratégie

proactive en établissant de nouveaux liens sociaux

et en entretenant les relations existantes.

ÉLaboreZ Votre stratÉGie De rÉseaUtaGeVotre réseau répond-il à vos besoins? « Il est

pertinent de faire le bilan de votre réseau afin de

déterminer s’il rejoint vos objectifs professionnels

et personnels », note Mme Rémillard. Une fois

cette étape franchie, soyez à l’affût des occasions

de réseautage dans votre milieu scolaire,

professionnel ou parascolaire, en ciblant celles

qui combleront adéquatement vos attentes. Ces

opportunités peuvent prendre différentes formes :

conférence, 5 à 7, journée carrière, bénévolat,

activité de perfectionnement, activité culturelle et

sportive ou encore dîner avec des collègues. « Ces

événements vous permettront non seulement de

vous ouvrir des portes, mais également de mieux

connaître votre marché tout en développant vos

habiletés de réseautage », affirme Mme Rémillard.

soyeZ prÉparÉ!Il faut savoir que des rencontres enrichissantes et

productives profiteront aux deux parties, c’est-à-dire

à vous et à votre interlocuteur. C’est pourquoi il est

important de vous préparer en fonction de l’activité

de réseautage sélectionnée, particulièrement

lorsque celle-ci est de nature professionnelle.

À cet effet, Annie Gignac, coordonnatrice des

activités et événements au Service de placement

de l’Université Laval, suggère : « Révisez votre CV,

vos expériences et votre formation en identifiant les

compétences et les aptitudes valorisées dans votre

domaine. Une meilleure connaissance de ce que

rÉseAUter :Un moDe De Vie!

Par Mariane Jobin

36 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

Page 39: Options Carrieres Hiver Printemps 2012

vous avez à offrir vous permettra de vous vendre

avec plus d’assurance. »

Ensuite, établissez vos objectifs, c’est-à-dire ce

que vous souhaitez retirer de vos rencontres. Il

peut s’agir d’obtenir de l’information reliée à votre

domaine, des conseils, un stage ou un emploi.

Selon l’activité de réseautage choisie (par exemple,

une journée carrière), ciblez le type de personnes

ou d’entreprises que vous désirez intégrer à votre

réseau. « Il est préférable de miser sur la qualité

des rencontres plutôt que sur la quantité, suggère

Mme Rémillard. Cette tactique encouragera la

création de liens authentiques. »

« Si possible, informez-vous sur ces personnes

ou entreprises avant de les rencontrer, conseille

Mme Gignac. Vous pourrez de cette façon

leur démontrer un intérêt qui sera remarqué

et apprécié. »

prÊt? rÉseaUteZ!Le premier contact est souvent le plus difficile.

« Plusieurs stratégies s’offrent à vous, mentionne

Mme Rémillard. Vous pouvez notamment briser la

glace en ciblant une personne ou une entreprise

qui vous intimide moins. Vous pouvez aussi vous

diriger vers une personne ou un employeur avec

qui vous partagez une connaissance mutuelle. Il

sera ainsi plus facile d’engager le dialogue. »

Il s’agit par la suite de faire bonne impression en

établissant un contact visuel, en s’intéressant aux

propos de la personne avec qui vous discutez et en

posant des questions appropriées témoignant de

votre intérêt. Misez sur l’écoute et la compréhension

de ses besoins. Aux demandes qui vous sont

adressées, optez pour des réponses ouvertes et

suffisamment développées permettant à votre

interlocuteur d’en apprendre davantage sur vous.

« Un moyen pour conclure avec succès une

discussion de réseautage consiste à remettre

votre carte professionnelle, précise Mme Gignac.

Afin de vous distinguer, cette carte gagne à être

personnalisée. Elle devrait contenir votre nom,

votre numéro de téléphone et votre adresse

électronique, vos études en cours et antérieures,

deux ou trois compétences et trois forces

pertinentes à votre domaine. Cette carte se veut un

résumé de votre CV. » Finalement, assurez-vous

d’obtenir les cartes professionnelles des personnes

que vous côtoyez pour faciliter le suivi et le

maintien de votre réseau.

entreteneZ Votre rÉseaUOrganisation et structure sont deux mots clés

pour entretenir votre réseau de façon efficace. Il

est primordial d’inscrire les éléments importants

de chacune des rencontres ou conversations tels

que la date, le lieu, ainsi que les sujets abordés.

De plus, les cartes professionnelles amassées

seront utiles pour garder contact avec votre cercle

de connaissances. Pour terminer, maintenez

votre réseau à jour en participant à de nouvelles

activités.

Pour maîtriser l’art du réseautage, soyez à l’écoute,

sortez de votre zone de confort et surtout, OSEZ

saisir les opportunités! oc

mariane Jobin est étudiante au MBA

et rédactrice pigiste pour le Service de

placement de l’Université Laval.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements , VeUiLLeZ consULter : spla.ulaval.ca,

magazineoptionscarrieres.com

OptiOns Carrières hiver / printemps 2012 37

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Le temps Des

choiXPar Jacques Langlois

« timing is everything », disent les

Chinois. Parmi les choses pour

lesquelles le timing est essentiel,

le choix de carrière figurerait bien

haut dans la liste. En orientation, le timing

peut faire la différence entre le succès et

l’échec, tant sur le choix lui-même que sur le

déroulement des évènements ultérieurs.

La date la plus importante dans l’année en

lien avec l’orientation est le 1er mars, date

limite pour les demandes d’admission dans

la vaste majorité des programmes d’études

au secondaire professionnel, au collégial et

à l’université. Il faut noter que, pour certains

programmes universitaires de deuxième

cycle et pour les étudiants à l’université qui

38 hiver / printemps 2012 magazineOptiOnsCarrieres.COm

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Le temps Des

choiX

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veulent changer de programme, la date limite des

demandes d’admission est plus hâtive. Dans ces

cas, elle varie entre le 15 janvier et le 1er février.

Il faut faire les vérifications nécessaires pour ne

pas se retrouver bêtement en retard pour une

demande d’admission et devoir passer son tour.

Janvier est déjà là. Il ne reste plus que six semaines

pour se préparer à faire ses demandes

d’admission. Ça peut paraître long, mais c’est très

court, parce qu’il y a beaucoup à faire.

Dans un premier temps, d’un point de vue

technique, il faut s’assurer d’avoir en main toute

la documentation nécessaire. S’il manque des

documents comme des relevés de notes ou le

certificat de naissance, six semaines ne seront

pas de trop pour mettre la main dessus. Il faut

aussi prendre le temps de se familiariser avec les

formulaires de demande d’admission, qui sont

désormais tous accessibles en ligne. On sera

plus efficace si on s’y prend d’avance. On peut

même faire une pratique avant de remplir sa vraie

demande.

L’urgence, c’est de bien établir les domaines

dans lesquels on fera une ou des demandes

d’admission. Pour cela, il faut évidemment avoir

une idée assez précise de son choix de carrière.

Un premier geste à poser serait sans doute de

demander un rendez-vous avec un conseiller

d’orientation. Toutefois, comme c’est la période

la plus occupée, on gagnera à entreprendre ces

démarches sans tarder.

Ceux qui n’ont pas accès aux services d’un

conseiller d’orientation ou qui voudraient être

plus autonomes auraient avantage à consulter un

ouvrage comme L’orientation : Mode d’emploi. Ce

livre présente des indications sur les nombreuses

étapes à franchir afin d’arriver à un choix de

carrière fiable et durable.

On peut diviser les démarches à accomplir pour

faire un choix solide en trois catégories. D’abord,

les démarches de connaissances de soi. C’est la

partie la plus longue et la plus périlleuse. La plupart

des choix ratés s’expliquent par des manquements

à cette étape. La seconde catégorie concerne

les recherches à effectuer sur les professions

envisagées. Simple en apparence, cette étape est

trop souvent escamotée et réserve alors de bien

mauvaises surprises. La dernière étape est celle des

recherches sur les formations, qui garantiront une

adéquation juste entre ses besoins et aspirations

et les qualités réelles de la formation choisie. Cette

étape mérite aussi une attention spéciale.

Il est possible que toutes les démarches

nécessaires n’aient pas été complétées au

moment fatidique de faire les demandes

d’admission du 1er mars. Il n’y aura pas lieu de

paniquer. On pourra miser sur des stratégies.

D’abord, on peut faire des demandes dans

plusieurs programmes et finaliser son choix par

la suite. Ça coûte un peu de sous, mais cela

peut s’avérer rentable. Ensuite, on peut voir un

conseiller d’orientation qui pourra nous indiquer

les nombreuses possibilités qui subsistent après le

1er mars. Les solutions varient selon la situation de

chacun. Il vaut la peine de s’informer. oc

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : bit.ly/erpiUni

JacqUes LanGLois est auteur, conseiller

d’orientation et sociologue. Il aide de

jeunes adultes, en particulier des étudiants

universitaires, à faire leur choix de carrière.

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Une carrière sUr Les marchÉs Des capitaUX : DÉfis et rÉCompenses poUr Les femmes Comme poUr Les hommes

t ravailler dans le domaine des services

financiers, c’est être caissier dans une

banque n’est-ce pas? Bien, oui. Mais

c’est bien plus que ça! Le monde des

finances est rempli d’emplois excitants, stimulants

et valorisants, c’est le cas des marchés des

capitaux, qui offrent des débouchés aux femmes

comme aux hommes.

Les marchés des capitaux sont composés de trois

grands groupes :

» Les investisseurs : des gens et des entreprises qui veulent investir de l’argent

» Les émetteurs et les gouvernements, qui ont besoin de recueillir des fonds

» Les courtiers en valeurs mobilières, qui font le lien entre les investisseurs et les émetteurs

Les marchés des capitaux permettent aux

entreprises et aux gouvernements de recueillir

des fonds en vendant des valeurs mobilières, par

exemple, des actions et des obligations, qui sont

ensuite achetées par des investisseurs.

Les trois groupes offrent des possibilités

d’emploi. Pour travailler dans ce secteur, il

faut normalement avoir des compétences en

mathématiques ou en analyse financière, mais

aussi en communication. Il faut aussi savoir

travailler en équipe et, bien sûr, avoir un intérêt

manifeste à l’égard des marchés des capitaux.

Oui, les notes comptent : c’est un secteur très

concurrentiel et les employeurs demandent

souvent à voir les relevés de notes universitaires

des candidats à un poste. Mais sachez que vous

serez récompensés pour vos efforts : les salaires

sont très concurrentiels et vous aurez de multiples

occasions de gravir les échelons.

Les emplois traditionnels des marchés des capitaux

sont les suivants : banquier, recherchiste et analyste

économique, spécialiste en ventes et négociations

institutionnelles, gestionnaire de portefeuille et

conseiller en placements. Pour occuper ces

fonctions, il faut souvent avoir des certifications et

des accréditations, par exemple passer le Cours

sur les valeurs mobilières au Canada ou avoir le

titre d’analyste financier agréé. Mais les marchés

des capitaux offrent également des emplois dans

le domaine de l’exploitation, du marketing, des

relations publiques, de la comptabilité, du droit et

des conseils.

Les marchés des capitaux offrent de nombreux

débouchés, mais les femmes y sont encore sous-

représentées. Dans son rapport sur les femmes et

les marchés des capitaux publié en 2008, Catalyst

souligne que l’expérience de première ligne est

importante pour grimper les échelons jusqu’aux

postes les plus élevés d’une entreprise, mais que sur

les marchés des capitaux, les femmes n’occupent

que 17 p. 100 de ces postes et qu’aucun progrès

n’a été enregistré à cet égard depuis l’an 2000.

(L’expérience de première ligne est acquise par

des postes où les enjeux sont importants : profits

et pertes, production de recettes, ou gestion de

portefeuilles.) Ce phénomène s’explique de plusieurs

façons, mais la principale hypothèse est que

beaucoup de jeunes femmes n’ont pas conscience

des nombreuses possibilités qu’offre ce secteur.

Women in Capital Markets (WCM) est un organisme

sans but lucratif voué à promouvoir l’entrée,

l’avancement et le perfectionnement des femmes

dans le secteur des marchés des capitaux. Les

membres de cet organisme, composés d’étudiantes,

de nouvelles arrivantes et de professionnelles

chevronnées, ont accès aux services suivants :

» réseautage» mentorat et perfectionnement professionnel » Conseils en cheminement de carrière à

l’intention des étudiantes» tribunes sur les pratiques exemplaires

auxquelles participent des chefs de file de l’industrie

» et plus encore!

Par l’entremise d’un programme de partenariat avec

les universités (University Connections Program),

WCM offre aux étudiantes la possibilité de participer

à des événements éducatifs et informatifs sur les

emplois disponibles sur les marchés des capitaux,

et d’avoir accès à des ressources les aidant à se

préparer à des entrevues de recrutement. Pour en

savoir davantage sur WCM, y compris sur la manière

d’y adhérer, consultez le site Web de l’organisme,

à wcm.ca. oc

Deborah GrosDanis est détentrice d’un

MBA de la Schulich School of Business de

l’Université York et travaille sur les marchés

des capitaux depuis plus de cinq ans. Elle est

co-présidente du comité de WCM assurant la

liaison avec les écoles secondaires.

poUr De pLUs ampLes renseiGnements, VeUiLLeZ consULter : wcm.ca; wcm.ca/bindocs.aspx?id=10000249

(le rapport de Catalyst, en anglais seulement,

intitulé : Catalyst’s Report to Women in

Capital Markets: Benchmarking 2008);

magazineoptionscarrieres.com

Par Deborah Grosdanis

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