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ïRêà. de la Gazette du Valais, Siou »-. MERCREDI 9 OCTOBRE 1901 81 Xliïc AVIVEE Organe des Libéraux Valaisans Paraissant le MERCREDI et le SAMEDI An numéro de Samedi est Joint comme Supplément le BULLETIN OFFICIEL ; P E I X D E L'ABONNEMENT Suisse: Un an fr. 6.50. Six mois fr. 4.— Trois mois fr. 3.— Etranger : (Union postale) fr. 12.— RÉDACTION ET ADMINISTRATION A MARTIGNY ON S'ABONNE A TOUS LES BUREAUX DE POSTE Tons les envois doivent être affranchis. PEIX DES ANNONCES la ligne ou son espace : Canton 1 J et. — Suisse 20 et. — Etranger 25 et. RÉCLAMES 50 et. Pour les Annonces et Eéclames, s'adresser exclusivement à l'Agence HAASENSTEIN & VOGLEE à Sion, Lausanne, Genève, et à l'Imprimerie du journal Les couvents et le droit public fédéral lie délai de 3 mois imparti aux congrégations roligieusos françaises pour se soumettre à la loi du 3 juil- let 1901 sur le contrat d'association, a)'ant pris fin le 3 octobre, celle-ci est virtuellement entrée en vigueur pour les ordres religieux qui ont dé- cidé de ne point solliciter l'autorisa- tion officielle qui leur sera doréna- vant nécessaire pour demeurer en France. Nous avons déjà annoncé que cer- tains des ordres frappés par la légis- lation nouvelle étaient venus s'instal- ler en Suisse., notamment en Valais et dans le canton de Vaud. Il est prématuré sans doute, de dé- noncer, comme on l'a fait, le „péril noir", mais il ne sera pas superflu de rappeler quelles armes la Constitution fédérale de 1874 offre aux pouvoirs civils en cette matière, puisque aussi bien la question deviendra ou peut devenir d'une brûlante actualité. Nul n'ignore, pour commencer par le commencement, qu'aux termes de l'art. 51 de la charte de 1874 ,,1'ordre des jésuites et les sociétés qui lui sont affiliées ne peuvent être reçus dans aucune partie de la Suisse." Cette interdiction de séjour n'a pas besoin de commentaires. On peut la regretter, on peut l'approuver : elle FEUILLETON DU CONFÉDÉRÉ Reproduction autorisée aux journaux ayant un traité avec M. Calmann-Lévy, éditeur a Pari*. 27 La Bûcheronne PAK CHARLES EDMOND Angèle, debout sur un escabeau, retirait du linge de l'armoire et le passait à Gudule qui, après inspection minutieuse, le ran- geait sur une chaise. — As-tu recousu les boutons? demanda la paysanne. — Tout a été raccommodé et vérifié. — Bon ! — Descends-moi maintenant les mouchoirs. — Les voici. Et puis après ? — C'est tout, il aura sa malle bientôt faite. Angèle sauta à terre. — Et l'autre malle aussi, n'est-ce-pas, — existe et, tant qu'elle existera, le Conseil fédéral ne souffrira pas qu'elle soit violée ; il est possible, au surplus, de l'étendre, par voie do simple ar- rêté, „à d'autres ordres religieux dont l'action est dangereuse pour l'Etat ou trouble la paix entre les confessions" (ibid.) Il est bien vrai, qu'en vertu de l'art. 51 précité, les jésuites ou leurs affiliés peuvent résider sur le territoire de la Confédération, mais il leur est strictement défendu de dé- ployer d'une manière quelconque l'ac- tivité de leur ordre, soit dans l'église, soit dans l'école, soit même dans des assemblées ou dos institutions qui n'auraient aucun caractère public (Feuille fédérale, 1888, IV, 161). Spé- cialement, les Liguoristes ont été considérés, en 1876, comme une so- ciété affiliée aux jésuites; plus tard, en revanche, cette assimilation n'a pas été maintenue. L'art. 52 de la Constitution dis- pose, à d'autres égards : „I1 est in- terdit de fonder de nouveaux cou- vents ou ordres religieux et de réta- blir ceux qui ont été supprimés". Quels sont exactement le sens et la portée de cette prohibition ? La ju- risprudence fédérale nous renseignera. D'après une décision rendue, il y a quelque dix-huit ans (Feuille fédérale, 1883, II, 974), „le fait que des mem- bres d'un ordre religieux s'établissent dans un bâtiment qui, auparavant, n'avait pas la destination d'un cou- celle que nous allons lui faire emporter à son insu ? interrogea-t-elle a son tour. — Oui, l'autre malle aussi: ta petit of- frande aux pauvres femmes et aux enfants des inondés. Tu auras vidé tes tiroirs, tu te seras dépouillée de tout ce que tu pos- sèdes? Ah! ne me dis pas non ! je te connais. — Ce cher père, s'écria Angèle en riant, — va-t-il être surpris, au moment de son départ, de se trouver à la tête de ce sur- croit de bagages I Gudule ramassait quelques menus objets. — Pas de danger, grommela-t-elle entre ses dents, que la surprise le déride un brin! Il y a seize ans que je ne l'ai vu rire, ton père. Il y a seize ans, nourrice, que ma mère est morte. Et tu.lui ressembles que c'est une bé- nédiction! répliqua Gudule en sortant cour- bée sous sa brassée de linge. La porte de la mansarde s'entre-bâilla doucement sur le balcon. Sahmy, à pas de chat, descendait l'escalier et Angèle ne l'aperçut que lorsqu'il était à ses côtés. — Sahmy! fit-elle tout anxieuse, vous avez vu mon père? Que vous a-t-il dit? vent et qu'ils y vivent selon les rè- gles de leur ordre, équivaut à u n e méconnaissance de l'art. 52 de la Cons- titution." Il en a été jugé de même relativement à des maristes fiançais, membres d'une congrégation religieuse dissoute en France et n'existant pas antérieurement dans le canton de Fri- bcmrg, qui s'étaient installés provisoi- rement à Givisiez. Et le Conseil fédéral a également considéré comme une infrac- tion à l'article précité la présence de deux capucins et de quelques novi- ces dans une maison particulière de Guschelmouth. En 1888, il a signifié à des Franciscaines, qui lui deman- daient l'autorisation d'acquérir à Fri- bpurg une maison aux fins d'y fon- der un asile pour des soeurs éprouvées par l'âge ou par la fatigue, qu'il se- rait forcé de sévir contre elles si elles transformaient en couvent l'immeuble acheté ' ou si elles déployaient en Suisse leur activité comme membres de leur ordre religieux (Feuille fédé- rale 1888, IV, 110.) Le Procureur.de la Grande Chartreuse, ayant désiré savoir, en 1881, s'il pouvait exploiter à Eomont une fabrique de liqueurs, dirigée par deux religieux et sept frè- res laïques n'exerçant aucun minis- tère religieux, la Conseil fédéral ré- pondit qu'il se réservait en tout temps la faculté d'examiner si cet établisse- ment avait le caractère d'un cloître et tombait sous le coup de l'art. 52 de la Constitution. En 1879 déjà, le — Ça n'a pas été long, mademoiselle: „I1 faut quitter le pays à jamais ! Voici de l'ar- gent; pars aujourd'hui même." Et vous vous apprêtez à partir? Il se peut. Mais comme il a tourné les talons avant de me donner le temps d'ouvrir la bouche, je vous prierai de vous charger auprès de lui de ma répouse. — Qu'avez-vous à lui dire? — Eien. — Mais alors? Sahmy déposa une poignée de pièces de cent sous dans une corbeille qui se trouvait sur la table. — Son argent, dit-il, qu'il le reprenne! Il vous l'a pourtant offert de bon coeur. C'est fort méchant, ce que vous faites-là, Sahmy. — Je n'en veux point, gronda le bohémien. — Vous allez cependant vous rendre chez nous, dans notre village, eu Alsace? — Non. — Où irez-vous? — Au diable. — Voyons, mon pauvre Sahmy, insista Angèle, un peu de raison! Je m'en fais . . . beaucoup. Conseil d'Etat du Tessin avait été in- vité à veiller à ce quo des capucins étrangers à la Suisse no résidassent point dans des couvents ou stations du canton (art. 51, alin. 2 de la Const. féd.), et cela surtout à raison des cir- constances spéciales dans lesquelles se trouvait le peuple tessinois, déchiré alors par d'ardentes rivalités politi- ques. Ces détails, qui sont empruntés au Droit fédéral suisse de M. le prof. L-E de Salis, ont leur importance à l'heu- re présente. Comme les suites possi- bles pour notre pays de l'application de la loi française sur les associations sont vivement débattuos, il nous a semblé qu'il ne serait pas tout à fait oiseux de mettre sous les yeux du public les textes constitutionnels et les déclarations officielles concernant cette affaire délicate entre toutes. Les Congréganistes français en Valais Les gouvernements de Vaud et du Valais ont été invités à présenter avant le 10 octobre un rapport circons- tancié sur l'immigration dans ces deux cantons des congréganistes français réfractaires à la loi sur les associations. Le gouvernement du Valais a adressé samedi son rapport au dépar- tement fédéral de justice et police. Il déclare en premier lieu qu'il n'a eu connaissance de cette immigration que de source privée; il estime, en outre, que le séjour des Chartreux ne saurait avoir un caractère définitif, — Puisqu'ici on ne veut pas de vous. — Si ce n'était que cela! Le ciel et la terre sont au premier venu ; je saurais bien rester dans le pays malgré les gens du château. Je m'en vas parce que je fuis le malheur. — Quel malheur? — Pas pour moi. N'ai-je pas reçu mon compte? Vous étiez lorsque, devant tout le monde, il m'a foulé aux pieds comme un reptile. — Vous en voulez au duc ? Ah ! c'est mal ! N'est-ce pas lui qui a obtenu votre grâce de madame la duchesse ? Je ne veux de grâce de personne, de lui surtout ! 11 est temps que je parte. Je ne comprends pas ! Pépondez-moi, là, franchement, eu bon garçon que vous êtes: Puis-je vous être utile? Que désire- riez-vous que l'on fît pour vous? — Ah! si quelqu'un voulait!... s'écria Sahmy en s'arrêtant court au milieu de sa phrase. — Quoi donc? Dites ! — Oui, pendant que je suis en face de vous, pendant que je vous regarde, si un ami, un vrai, celui-là, voulait bien tout à coup me faire tomber roide mort!... Voilà

Organe des Libéraux Valaisans - doc.rero.chdoc.rero.ch/record/123726/files/1901-10-09.pdfïRêà. de la Gazette du Valais, Siou »-. MERCREDI 9 OCTOBRE 1901 81 Xliïc AVIVEE Organe

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ïRêà. de la Gaze t t e du Valais , Siou »-.

M E R C R E D I 9 O C T O B R E 1 9 0 1 81 X l i ï c A V I V E E

Organe des Libéraux Valaisans Paraissant le MERCREDI et le SAMEDI

An numéro de Samedi est Joint comme Supplément le BULLETIN OFFICIEL ; P E I X D E L ' A B O N N E M E N T

S u i s s e : U n an fr. 6.50. S ix mois fr. 4.— Tro i s mois fr. 3 . —

E t r a n g e r : (Union pos ta le) fr. 12 .—

RÉDACTION ET ADMINISTRATION A MARTIGNY ON S'ABONNE A TOUS LES BUREAUX DE P O S T E

Tons les envois doivent être affranchis.

P E I X D E S A N N O N C E S la l igne ou son espace :

Can ton 1 J et. — Suisse 20 et. — E t r a n g e r 25 et. R É C L A M E S 50 et.

P o u r les Annonces e t Eéc l ames , s 'adresser exc lus ivement à l 'Agence H A A S E N S T E I N & V O G L E E à Sion, Lausanne, Genève, e t à l ' Impr imer ie du journa l

Les couvents et le droit public fédéral

l i e délai de 3 mois impa r t i aux

congréga t ions roligieusos françaises

p o u r se s oume t t r e à la loi du 3 juil­

le t 1901 sur le con t r a t d 'associat ion,

a) 'ant pris fin le 3 oc tobre , celle-ci

est v i r tue l l emen t en t rée en v igueur

pour les ordres re l ig ieux qui on t dé­

cidé de ne poin t solliciter l 'autorisa­

t ion officielle qui leur sera doréna­

v a n t nécessa i re pour demeure r en

F r a n c e .

Nous avons déjà annoncé que cer­

tains des ordres f rappés pa r la légis­

la t ion nouvel le é ta ien t venus s'instal­

ler en Suisse. , n o t a m m e n t en Valais

et dans le can ton de Vaud .

I l est p r é m a t u r é sans dou te , de dé­

noncer , comme on l'a fait, le „péri l

noir" , mais il ne sera pas superflu de

rappe le r quelles a rmes la Cons t i tu t ion

fédérale de 1874 offre aux pouvoi r s

civils en cet te mat iè re , pu isque aussi

bien la quest ion dev iend ra ou p e u t

deveni r d 'une b rû lan te ac tua l i té .

Nu l n ' ignore , pour commence r pa r

le commencement , qu ' aux te rmes de

l 'art . 51 de la char te de 1874 ,,1'ordre

des jésuites et les sociétés qui lui

sont affiliées ne p e u v e n t ê t re reçus

dans aucune par t ie de la Suisse."

Ce t t e in t e rd ic t ion de séjour n 'a pas

besoin de commenta i r e s . On peu t la

regre t t e r , on peu t l ' approuver : elle

F E U I L L E T O N D U CONFÉDÉRÉ

Reproduction autorisée aux journaux ayant un traité avec M. Calmann-Lévy, éditeur a Pari*.

27

La Bûcheronne PAK

CHARLES EDMOND

Angèle, debout sur un escabeau, retirait du linge de l'armoire et le passait à Gudule qui, après inspection minutieuse, le ran­geait sur une chaise.

— As-tu recousu les boutons? demanda la paysanne.

— Tout a été raccommodé et vérifié. — Bon ! — Descends-moi maintenant les

mouchoirs. — Les voici. Et puis après ? — C'est tout, il aura sa malle bientôt

faite. Angèle sauta à terre. — Et l'autre malle aussi, n'est-ce-pas, —

existe et, t a n t qu'el le existera, le

Conseil fédéral ne souffrira pas qu'el le

soit violée ; il est possible, au surp lus ,

de l ' é tendre , par voie do simple ar­

rê té , „à d 'au t res ordres re l igieux d o n t

l 'action est dange reuse pour l 'E ta t

ou t rouble la paix en t re les confess ions"

(ibid.) I l est bien vra i , qu 'en ve r tu

de l 'art . 51 préci té , les jésui tes ou

leurs affiliés p e u v e n t rés ider sur le

te r r i to i r e de la Confédéra t ion , mais

il leur est s t r i c t emen t défendu de dé­

ployer d 'une manière que lconque l'ac­

t iv i té de leur o rdre , soit dans l 'église,

so i t dans l 'école, soit même dans des

assemblées ou dos ins t i tu t ions qui

n ' au ra i en t aucun ca rac tè re publ ic

(Feuille fédérale, 1888, I V , 161). Spé­

cia lement , les L iguor i s t e s on t été

considérés , en 1876, comme une so­

ciété affiliée aux j é su i t e s ; plus t a rd ,

en r evanche , ce t t e assimilat ion n 'a pas

é té m a i n t e n u e .

L ' a r t . 52 de la Cons t i tu t ion dis­

pose, à d 'aut res égards : „I1 est in­

te rd i t de fonder de n o u v e a u x cou­

ven t s ou ordres re l ig ieux e t de ré ta­

blir ceux qui on t é té suppr imés" .

Quels son t e x a c t e m e n t le sens e t la

por tée de ce t te p roh ib i t ion ? L a ju­

r i sp rudence fédérale nous rense ignera .

D 'après une décision r endue , il y a

que lque d ix-hui t ans (Feuille fédérale,

1883, I I , 974), „le fait que des mem­

bres d 'un o rd re re l ig ieux s 'é tabl issent

dans un b â t i m e n t qui , a u p a r a v a n t ,

n ' ava i t pas la des t ina t ion d 'un cou-

celle que nous allons lui faire emporter à son insu ? interrogea-t-elle a son tour.

— Oui, l'autre malle aussi: ta petit of­frande aux pauvres femmes et aux enfants des inondés. Tu auras vidé tes tiroirs, tu te seras dépouillée de tout ce que tu pos­sèdes? Ah! ne me dis pas non ! je te connais.

— Ce cher père, s'écria Angèle en riant, — va-t-il être surpris, au moment de son départ, de se trouver à la tête de ce sur­croit de bagages I

Gudule ramassait quelques menus objets. — Pas de danger, grommela-t-elle entre

ses dents, que la surprise le déride un brin! Il y a seize ans que je ne l'ai vu rire, ton père.

— Il y a seize ans, nourrice, que ma mère est morte.

— Et tu.lui ressembles que c'est une bé­nédiction! répliqua Gudule en sortant cour­bée sous sa brassée de linge.

La porte de la mansarde s'entre-bâilla doucement sur le balcon. Sahmy, à pas de chat, descendait l'escalier et Angèle ne l'aperçut que lorsqu'il était à ses côtés.

— Sahmy! fit-elle tout anxieuse, vous avez vu mon père? Que vous a-t-il dit?

ven t et qu'ils y v iven t selon les rè­

gles de leur ordre , équ ivau t à une

méconnaissance de l 'art. 52 de la Cons­

t i tu t ion ." I l en a été jugé de même

re l a t ivemen t à des mar is tes f iançais ,

membres d 'une congréga t ion religieuse

dissoute en F r a n c e et n ' ex i s tan t pas

a n t é r i e u r e m e n t dans le canton de F r i -

bcmrg, qui s 'é taient instal lés provisoi­

r emen t à Givisiez. E t le Conseil fédéral

a éga l emen t considéré comme une infrac­

t ion à l 'art icle préc i té la présence de

deux capucins e t de quelques novi­

ces dans une maison par t icu l iè re de

Gusche lmou th . E n 1888, il a signifié

à des Franc isca ines , qui lui deman­

da ien t l ' au tor isa t ion d 'acquér i r à Fr i -

bpu rg une maison aux fins d 'y fon­

der un asile pour des sœurs éprouvées

pa r l 'âge ou par la fat igue, qu'i l se­

ra i t forcé de sévir cont re elles si elles

t rans formaien t en couven t l ' immeuble

ache té ' ou si elles dép loya ien t en

Suisse leur ac t iv i té comme m e m b r e s

de leur o rd re re l ig ieux (Feuille fédé­

rale 1888, IV , 110.) L e P r o c u r e u r . d e

la G r a n d e Char t r euse , a y a n t désiré

savoir , en 1881, s'il pouva i t exploi ter

à E o m o n t une fabr ique de l iqueurs ,

d i r igée par deux re l ig ieux et sep t frè­

res laïques n ' exe rçan t aucun minis­

tère re l ig ieux, l a Conseil fédéral ré­

pond i t qu' i l se réserva i t en tou t t emps

la faculté d ' examiner si cet établ isse­

m e n t avai t le ca rac tè re d 'un cloî tre

et t omba i t sous le coup de l 'art . 52

de la Const i tu t ion . E n 1879 déjà, le

— Ça n'a pas été long, mademoiselle: „I1 faut quitter le pays à jamais ! Voici de l'ar­gent; pars aujourd'hui même."

— Et vous vous apprêtez à partir? — Il se peut. Mais comme il a tourné les

talons avant de me donner le temps d'ouvrir la bouche, je vous prierai de vous charger auprès de lui de ma répouse.

— Qu'avez-vous à lui dire? — Eien. — Mais alors? Sahmy déposa une poignée de pièces de

cent sous dans une corbeille qui se trouvait sur la table.

— Son argent, dit-il, qu'il le reprenne! — Il vous l'a pourtant offert de bon cœur.

C'est fort méchant, ce que vous faites-là, Sahmy.

— Je n'en veux point, gronda le bohémien. — Vous allez cependant vous rendre chez

nous, dans notre village, eu Alsace? — Non. — Où irez-vous? — Au diable. — Voyons, mon pauvre Sahmy, insista

Angèle, un peu de raison! — Je m'en fais . . . beaucoup.

Conseil d ' E t a t du Tessin ava i t é té in­

v i té à veil ler à ce quo des capucins

é t r anger s à la Suisse no rés idassent

po in t dans des couvents ou s ta t ions

du can ton (ar t . 51 , alin. 2 de la Const .

féd.), et cela su r tou t à raison des cir­

cons tances spéciales dans lesquelles

se t r ouva i t le peuple tessinois, déchi ré

alors par d ' a rden tes r ivali tés poli t i­

ques .

Ces détai ls , qui sont e m p r u n t é s au

Droit fédéral suisse de M. le prof. L - E

de Salis , on t leur impor t ance à l 'heu­

re p résen te . Comme les suites possi­

bles p o u r no t re pays de l 'appl ica t ion

de la loi française sur les associat ions

sont v i v e m e n t déba t tuos , il nous a

semblé qu'i l ne sera i t pas tou t à fait

oiseux de m e t t r e sous les yeux du

publ ic les textes cons t i tu t ionne ls e t

les déclara t ions officielles c o n c e r n a n t

ce t te affaire dél icate en t re toutes .

Les Congréganistes français en Valais

L e s g o u v e r n e m e n t s de Vaud e t du Valais on t é té invi tés à p résen te r a v a n t le 10 oc tobre un r a p p o r t c ircons­tanc ié sur l ' immigra t ion dans ces deux can tons des congrégan i s tes français réfractaires à la loi sur les associat ions.

L e g o u v e r n e m e n t du Valais a adressé samedi son r a p p o r t au dépar ­t e m e n t fédéral de just ice et police. I l déclare en premier lieu qu'i l n 'a eu connaissance de ce t te immigra t ion que de source p r ivée ; il es t ime, en out re , que le séjour des C h a r t r e u x ne saura i t avoir un carac tè re définitif,

— Puisqu'ici on ne veut pas de vous. — Si ce n'était que cela! Le ciel et la terre

sont au premier venu ; je saurais bien rester dans le pays malgré les gens du château. Je m'en vas parce que je fuis le malheur.

— Quel malheur? — Pas pour moi. N'ai-je pas reçu mon

compte? Vous étiez là lorsque, devant tout le monde, il m'a foulé aux pieds comme un reptile.

— Vous en voulez au duc ? Ah ! c'est mal ! N'est-ce pas lui qui a obtenu votre grâce de madame la duchesse ?

— Je ne veux de grâce de personne, — de lui surtout ! 11 est temps que je parte.

— Je ne comprends pas ! Pépondez-moi, là, franchement, eu bon garçon que vous êtes: Puis-je vous être utile? Que désire-riez-vous que l'on fît pour vous?

— Ah! si quelqu'un voulait!... s'écria Sahmy en s'arrêtant court au milieu de sa phrase.

— Quoi donc? Dites ! — Oui, pendant que je suis en face de

vous, pendant que je vous regarde, si un ami, un vrai, celui-là, voulait bien tout à coup me faire tomber roide mort!... Voilà

I E e«VTFÉBÉBÉ

puisque ceux-ci n'ont fait que louer l'immeuble dans lequel ils comptent s'installer. La question, au reste, doit être étudiée, de l'avis du gouverne­ment valaisan, moins au point de vue de l'article 52 de la Constitution que des principes du droit d'asile.

I l est permis de douter que le Conseil fédéral accepte cette inter­prétation, le droit d'asile n'ayant ja­mais, selon sa jurisprudence constante, reçu son application que pour des in­dividus que leurs opinions politiques ont mis en délicatesse avec le gou­vernement de leur pays; ou ne sau­rait assimiler à des réfugiés les Char­treux qui sont venus s'installer en Suisse pour n'avoir point à s'incliner devant la loi, alors surtout que leur maison-mère de Grenoble a demandé l'autorisation. Quant à la déclaration du gouvernement du Valais, d'après laquelle il n'aurait eu connaissance que par des renseignements de source privée de l'établissement des Char­treux, elle mérite une explication. Si nous sommes bien informé, dit la Bévue, ces derniers se seraient adres­sés en effet, à l'autorité valaisanne pour lui demander l'autorisation de s'installer dans le canton et la ré­ponse aurait été celle-ci : ,,Vous pou­vez le faire à vos risques et périls, c'est-à-dire au péril de l'intervention fédérale ; c'est ce qu'a aussi répondu le gouvernement de Fribourg à une demande d'une congrégation de Car­mélites.

Voici quelques détails sur l'instal­lation des congrégations émigrées en Valais.

Nous avons déjà parlé des Char-troux installés à Saxon et à la Souste.

A Monthey se trouvent des Ursu-lines et des Sœurs de sainte-Marie consolatrice; à Massongex une con­grégation de femmes aussi.

Toutes ces congrégations compren­nent vingt à vingt cinq membres environ.

CANTON DU VALAIS

Décisions du Conseil d'Etat

Il est décidé d'adresser une recharge aux communes qui n'ont pas donné suite à l'arrêté du Conseil d'Etat du 26 juin 1900, ordonnant une collecte en faveur des incendiés do Wyler, les avisant qu'à défaut d'exécution dans le terme de 15 jours, la collocte sera faite par les soins du préfet du dis­trict respectif aux frais de la com­mune récalcitrante.

— Sont approuvés : 1. les règle­ments généraux concernant les ou­vriers occupés aux travaux des mines du Val d'Anniviers et de Tourtema-

qui serait bon ! — Vous m'effrayez ! fît Augèle frissonnant

de peur. Sahmy retomba en plein calme. Un sou­

rire amer voltigeait sur ses grosses lèvres. — Je vous effraie? répliqua-t-il ; il y a

de quoi. Qu'y puis-je ! C'est la faute à ma mère, qui m'a créé ainsi.

De la pièce voUiuc, la voir aigre de Gu-dule réclamait :

— Augèle ! u'allous-nous pus oublier de lui préparer sou sac de voyage!

—Le voici, (J-udule, — je l'apporte! répliqua la jeune fille eu s'empressant do satisfaire à la demande.

Sahmy, les bras croisés, la suivit d'un long regard; resté enfin seul, il baissa la tête et eut l'air de rouler dans sa pensée de sombres réflexions.

„Le père part au loin, se disait-il; que va-t-il se passer ici en son absence ? Pour ce qui est de quitter la maison, je la quitte : chose décidée. Mais j'aurai tout de même l'œil à l'affût!

— Chère petite âme du bon Dieu ". repre­nait-il après un instant de silence et en fixant ses yeux sur la porte par laquelle

gne ; 2. le plan présenté par la paroisse de Fieschel-G-uttet pour l'établissement de son nouveau cimetière.

— Il est porté un arrêté accordant à la société de l'entreprise du tunnel du Simplon l'autorisation d'établir une conduite d'eau potable sur la route de la Furka.

— Le Conseil d 'Etat accepte la sub­vention du 40 % allouée par le Con­seil fédéral pour les travaux complé­mentaires à l'endiguement du Fayod.

— Il est porté un arrêté levant le ban imposé sur le bétail des com­munes d'Isérables et de Nendaz.

— Le Conseil d'Etat alloue, à titre exceptionnel, une subvention du 1 7 % pour les travaux d'amélioration des alpages du Simplon, la commune du Simplon n'étant pas en mesure de fournir sa part de subside en raison des pertes qu'elle subit par i'éboule-ment du Rossboden.

T u n n e l d u S i m p l o n — Bulletin dos travaux du mois de septembre 1901.

SUD

Iselle m.

GALERIE D'AVANCEMENT

NORD

Brigue m.

5554 179

4228 169

Total m.

9782 348

5733 4397 10130

565

1202

517

993

1510

1082

2195

3277

Long, à fin août Progrès mensuel Total do l'avan­

cement à fin sept OUVRIERS

Hors du tunnel Moyenne par jour Dans le tunnel Moyenne par jour Ensembledes chantiers Moyenne par jour 1767

Renseignements divers Côté nord : Le progrès moyen de la

perforation mécanique a été de 5 m. 97 par jour.

Côté sud : Le progrès moyen de la perforation mécaniquo a été de 5 m. 63 par jour.

Comme nos lecteurs l'ont vu plus haut, l'entreprise du Simplon a dé­passé le 10,000e mètre, c'est-à-dire que plus de la moitié du tunnel est percé.

Au côté sud, où les roches extrê­mement dures du gneiss d'Antigorio ralentissaient le percement, on est en­tré dans une roche beaucoup moins résistante et dans laquelle l'avance­ment sera certainement plus rapide.

L'intérieur du tunnel sécrète tou­jours une quantité considérable d'eau : du côté nord, 109 litres à la seconde, du côté sud 290 litres à la seconde aussi.

P e r c e m e n t d u L c e t c l i b e r g — L'expertise du Lôtchberg dont le gou­vernement a chargé les ingénieurs Hittmann et Greulich, est achevée. Elle forme une volumineuse brochure accompagnée de plans très intéres-

venait de s'esquiver Augèle, — ça te ferait joliment rire si l'on t'apprenait combien je t'aime ! Pauvrette ! ce n'est point à cela que tu songeras jamais ! L'enjôleur te met d'autres folies en tête ! Mille tonnerres ! est-ce juste? Tout pour les uns, — rien poul­ies maudits ! rien pour les enfants de la

I misère! Cela a des châteaux, des champs ! et des forêts, de l'or à remuer à la pelle, i des femmes du monde entier, — ce n'est ; point encore assez! | Il leva les bras d'un geste désespéré et ' se dirigea lentement vers la mansarde j Avant son départ, il tenait à y achever I pour la dernière fois sa besogne d'armurier. I Eu gravissant l'escalier, il ricanait à mi-I . ! voix :

— Lorsqu'un chien pressent qu'il va être saisi d'uu accès de rage, il ferait mieux de se laisser crever que de mordre! Mais, quoi qu'on eu raconte, c'est encore pas mal bête, les chiens!... Qui sait, après tout? mordre, ça les soulage peut-être!

Tandis que la porte se refermait sur lui, Angèle rentrait avec le parti pris de le chapitrer encore, de le ramener à de meil­leurs sentiments, ce pauvre disgracié de le

sants. Elle sera publiée dans les deux langues. Il est probable que l'action commencera prochainement.

I > é c è s p r é m a t u r é — Nous ap­prenons, au moment de mettre sous presse, la mort soudaine d'un de nos jeunes et braves compatriotes, le ci­toyen Alphonse Delavy-Bertrand, de Vouvry.filsduconseillerFlorianDelavy. Ce jeune homme laisse, après une année de mariage, une jeune veuve.

Il vient de succomber des suites d'une affreuse maladie que l'on ap­pelle typhus, contractée aux manœu­vres des fortifications de St-Maurice.

Nous présentons à sa famille si cruellement éprouvée nos plus sincè­res condoléances.

S t a t i s t i q u e d e s d e v i n s - m o û t s du 4 octobre 1901.

Gares Fûts

Total précédent 2352 Charrat-Fully 53 Martigny 35 Granges-Lens 73 Sion 392 Sierre 48 Ardon 135 Riddes 72 St-Léonard 31

e x p é d i t i o n s 12 septembre au

Litres

1217164 34778 24084 52133 257082 25405 70500 51723 23695

Total: 3191 1756564

Confédération Suisse C h e m i n s d e f er — Les comp­

tes de la plupart des compagnios do chemins de fer suisses accusent cette année une diminution de recettes net­tes. Voici quelle est pour les princi­pales lignes la moius-value sur l'excé­dent des recettes de 1900, en ce qui concerne la période du 1er janvier au 31 août :

Nord-Est 1,792,214 fr. ; Jura-Sim-plon 1,137,224 ; Gothard 680,306 ; Union suisse 627,362 francs.

N a t u r a l i s a t i o n s u i s s e — La Commission du Conseil national est réunie depuis lundi à Bex pour exa­miner le projet de loi du Conseil fé­déral sur cette question. M. Brenner, président de la Confédération, qui l'a rédigé en qualité de chef du dépar­tement de la Justice, assiste aux déli­bérations.

I n s p e c t e u r s d ' é c o l e s — Lundi, les inspecteurs d'écoles de la Suisse romande ont eu leur réunion annuelle, dans une des salles de l'Université de Berne, sous la présidence de M. Gobât, directeur de l'instruction pu­blique. Le Jura bernois, Neuchâtel et Vaud y étaient fortement repré­sentés. Fribourg ne comptait qu'un délégué : M. le chanoine Quartenoud. Le Valais n'avait envoyé personne.

nature, sur la tête duquel elle appelait toutes les bénédictions, et à qui elle se reprochait de n'avoir jamais trouvé le moyeu de témoigner sa reconnaissance en échange de son divouement sublime la nuit de l'attentat de Schnepp.

Elle promena ses regards autour de la pièce. Personne ! Suhmy avait disparu. La forêt aura attiré vers ses profondeurs le vagabond et ses idées noires.

Angèle, depuis beau temps, voyait trouble dans la conscience de Sahmy. Bien, il est vrai, ne la sollicitait à en poursuivre de près l'examen. Elle l'avait jugé comme un être à moitié irréfléchi, fantasque et ne se rendant lui-même nul compte des billeve­sées qui lui traversaient le cerveau.

N'était-ce pas d'ailleurs une accoutumance chez lui que de créer tous les matins sa provision de chagrin pour le reste de la journée? C'est qu'aussi elle ne le sermon­nait pas assez ; c.ir, en somme, il n'y avait encore qu'elle dont il subissait l'influence et écoutait volontiers les raisons. Plus que cela : sur un signe d'elle, il se serait jeté au feu. Il semblait même lui en vouloir de ne jamais lui demander des choses impos-

La séance a été consacrée à discuter les conclusions de M. Gobât, inspecteur du Jura bernois, sur le. livre de lec­ture.

La prochaine réunion aura lieu à Lausanne. Dans les tractanda figurera l'enseignement de la lecture dans le degré inférieur de l'école primaire.

C o u r d e s c o m p t e s — La Com­mission du Conseils des Etats, réunie ces jours derniers à Montreux, a dé­cidé, se conformant à la décision du Conseil national, de ne pas donner suite au postulat du 28 juin 1895 con­cernant l'établissement d'une Cour des comptes.

B a n q u e s s u i s s e s — Les ban­ques suisses d'émission avaient en dé­pôt au 24 août pour 118 millions d'es­pèces de couverture, dont 106 mil­lions en 6V. Il est entré en Suisse depuis le commencement de l'année pour 57 millions de fonds français. Le chiffre des dépôts dans les ban­ques atteignait à fin juillet 631 mil­lions, soit 81 millions de plus qu'à l'époque correspondante de 1900. Les caisses d'épargne ont enregistré pen­dant le même laps de temps une aug­mentation du chiffre des dépôts de 10 millions.

S u b v e n t i o n s s c o l a i r e s — La Commion du Conseil national pour les subventions scolaires s'est réunie jeudi dernier à Bex, à l'hôtel des Alpes. Elle est composée de MM. Curti, président, Favon, Gobât, de Meuron, Jaeger, Egloff, Kuntschen, Schmid (Uri) Schobinger, Vital et Zurcher.

M. le conseiller fédéral Ruohet assiste aux délibérations.

Une longue discussion s'est engagée an sujet de la constitutionnalité des subventions, la proposition étant faite de ne pas entrer en matière sur le projet d'introduire la subvention sco­laire par une révision de la consti­tution. M. le conseiller fédéral Eu-chet a donné les assurances les plus formelles que la subvention ne devait en aucune façon donner occasion à la Confédération d'intervenir dans les affaires scolaires des cantons.

L'entrée en matière a été votée par cinq voix (MM. Egloff, Gobât, Jaeger, Vital, Zurcher) contre quatre (MM. Kunschen, de Meuron, Schmid (Uri), Schobinger). Absent : M. Favon.

Le président de la commission, M. Curci, s'est également prononcé pour l'entrée en matière.

L e C o n s e i l f é d é r a l e t l ' i m p ô t s u r l a b i è r e — Nous avons dit dans notre dernier n° que le Conseil fédéral ne consentirait jamais à im­poser la bière. Voici comment il s'ex­primait à ce sujet l'année dernière :

Un impôt sur la bière, qui produi­rait le même résultat financier que celui du monopole du tabac, serait

sibles. Il aurait essayé de les accomplir; il n'aurait reculé devant aucun danger, devant aucun sacrifice. Singulier garçon ! — Tous les jours, eu attendant, il devenait do plus en plus sournois et taciturne.

Elle se rembrunissait elle-même sous l'effet des impressions que lui avaient sug­gérées les propos incohérents du bohémien. A quoi servaient en définitive les plaintes contre la vie ! Ne valait-il pas mieux la prendre telle qu'elle se présente ? Tout compte dressé, elle ne surabonde de joies pour personne. Les longues heures de so­litude pèsent d'un poids si lourd ! Un peu de travail, un bout de chanson, il n'y a encore que cela pour ne pas se sentir par trop esseulée.

(A suivre.)

L . E C O N F É D É R É

selon toute probabilité, supporté, pour la plus grande partie, par les con­sommateurs. Cette nouvelle charge entraînerait une réduction de la con-sommatien de la bière, qui aurait pour conséquence une diminution du produit de l'impôt. Une telle dimi­nution de la consommation aurait pour résultat, très probablement une augmentation do la consommation de l'eau-de-vie et des vins étrangers, ce qui serait néfaste au point de vue de l'hygiène et de l'économie nationale. Dans ces conditions, le Conseil fédéral est décidé à s'opposer à l'impôt sur la bière et à donner catégoriquement sa préférence au monopole du tabac.

_ : « ^ - _

Nouvelles .des Cantons

Z u r i c h — Suicide par jalousie — Un assistant de chimie de l'Ecole poly­technique, jeune homme de 24 ans, fils d'un médecin de Zurich, dans un accès de jalousie, s'est empoisonné dans la maison de la jeune fille qu'il aimait. Soit qu'il se repentît de son acte, soit qu'il ne pût supporter les douleurs causées par l'intoxication, il appela bientôt à l'aide ; mais c'était trop tard, le poison avait déjà pro­duit son effet et il succomba au bout de quelques minutes.

I S a l e - V i l l o ,— Restaurant automa­tique — Après Zurich, Bâle : On vient d'ouvrir à la Falknerstrasse, à Bâle, un restaurant automatique qui, dès ses débuts, a obtenu un gros succès • de curiosité.

Installé dans les vastes rez-de-chaussées de l'hôtel Métropole, cet établissement est aménagé complète­ment d'après le principe „sers-toi toi-même"

Ni garçon, ni sommelière, rien que des clients. Il s'agit donc, avant de prendre place aux petites tables de marbre blanc qui attendent le con­sommateur, do faire une bonne pro-visi in de pièces de 10 ou 20 cen­times.

Cette précaution prise, vous n'avez qu'à glisser votre monnaie dans les appareils correspondants aux mets ou aux boissons que vous désirez, et vous êtes immédiatement servi : bière (Munich, Pilsner, etc.) vins et liqueurs, limonades, jambon, sardines, etc., ar­rivent solon votre désir. Il y a même des mets chauds, cuits, naturellement, à l'électricité, et qui sont, paraît-il, délectables.

V a u d — Une triple hymenée dans la même famille — Trois mariages ont été célébrés à Granges le même jour, dans la même famille. La mère con­volait en secondes noces en même temps que son fils et sa fille se ma­riaient. Le cas est rare et portera b onheur, il faut l'espérer, aux trois ménages.

4 » r i s o n s — Incendie — Dans la nuit de vendredi à samedi, un incendie a détruit 5 maisons, 10 granges et dé­pendances et 5 étables à Zizers. Le bétail a pu être sauvé. Les récoltes et les provisions qui n'étaient assurées qu'en partie ont été détruites. La cause de l'incendie est inconnue.

Il y a moins d'une année ce même village a été la proie d'une incendie tout aussi important.

Nouvelles Étrangères

La guerre an Transvaal Deux ans après

Demain mercredi, 9 courant, la guerre entrera dans sa troisième an­née. Cependant, il y a tout juste un an que le gouvernement anglais dé­clarait solennellement que ,.la guerre

était terminée", et il y a tout juste quinze jours que le délai fixé par le commandant en chef de l'armée an­glaise pour que tous les Boers se ren­dent expirait.

Les prophéties des Anglais sur la fin de la guerre ne se sont pas réa­lisées, loin de la ; la lutte est plus ardente que jamais.

Les Boers ont réalisé à la lettre le mot du vieux Krùger : leur résistance a étonné le monde. On estime qu'ils sont encore 15,000 en armes dans le Transvaal, 12,000 dans l'Orange. Au ' Cap, il y a plusieurs milliers de rebel­les. L'Angleterre a pu enfermer dans les camps de concentration 120,000 Boers, la moitié de la nation, sans amener à se rendre les débris de cette race vaillante, dont l'histoire glorifiera la défense héroïque.

Des correspondances qui n'ont pas passé à la censure déclarent que les Boers sont largement pourvus de tout ce qui est nécessaire à des soldats. Leurs chefs n'ont pas même eu be­soin d'entamer les réserves de muni­tions qui se trouvent en lieu sûr, car les nombreuses prises de convois fai­tes sur l'ennemi et le produit des gi­bernes des prisonniers anglais suffisent pour alimenter le tir.

Les forces anglaises dans l'Afrique australe n'excèdent plus 160,000 uni­tés. Mais un tiers à peine ou moins se trouve sur le front, c'est-à-dire qu'il y a deux Anglais en moyenne pour un Boer. Le reste, plus de 100,000 soldats, est occupé soit à tenir gar­nison dans les villes, soit à garder les lignes ferrées qui s'étendent sur 5000 à 6000 kilomètres.

: ^ .

VARIÉTÉS

Les dolmens en Valais Fin d'une légende

Un dolmen est généralement com­posé de deux, trois, même quatre gros blocs de pierre dressés qui for­ment une chambrette supportant une grosse pierre couchée, gigantesque ta­ble plus . ou moins régulière et plus ou moins plate.

A l'heure qu'il est, les dolmens, comme les menhirs et les cromlocs, sont considérés comme les plus an­ciens monuments des habitants de race aryenne qui aient peuplé notre Eu­rope. Le fait qu'ils ne se rencontrent que sur certains territoires générale­ment éloignés des centres de civilisa­tion antique peut s'expliquer par l'ar­deur qu'ont mise les prêtres des re­ligions postérieures à enlever toutes traces des anciens cultes. On sait, par exemple, que dans les premiers temps qui ont suivi l'introduction du chris­tianisme dans les Gaules, les évêques eurent à lutter constamment contre les superstitions populaires et les res­tes du paganisme. Sous leur domina­tion comme sous celle des druides, les populations continuaient à véné­rer les tombeaux, des ancêtres et à couvrir de fleurt. et de libations les menhirs et les dolmens.

Charlemagne, en 789, dans un ca-pitulaire daté d'Aix-la-Chapelle, or­donna d'abolir absolument l'usage qu'avaient conservé quelques insensés d'aller allumer des chandelles et pra­tiquer d'autres rites odieux près des arbres, des pierres et des fontaines antiques. Il ordonne que celui qui ne fera pas disparaîtres de son champ les simulacres qui y sont dressés soit déclaré anathème. Mais il y eut cer­taines peuplades conservatrices — les Bretons, par exemple — qui ne pu­rent se résoudre à obéir ; c'est alors que l'Eglise déclara „que la pierre est bonne avec l'Evangile" et christiani­sa les anciennes croyances. Les évê­ques, marquant les dolmens du signe de la croix, les sanctifièrent à tou­

jours et en sauvèrent un grand nom­bre.

On comprend l'intérêt qu'excita chez plusieurs la découverte archéologique du Mont-Bavon sur Liddes. Des dol­mens à près de 2300 mètres d'altitu­de, il y avait là de quoi faire trot­ter les imaginations. L'auteur de ces lignes y monta au commencement de juillet 1888, en compagnie du guide qui avait aidé à extraite les préten­dus dolmens. Il fut consterné de se trouver en présence de simples cail­loux épars sur toute la crête de la montagne, cailloux calcaires, érosés, travaillés par le temps, les éléments et le glacier, cailloux de formes et de dimensions très inégales, parsemés de stries, de rigoles, de trous et de bosses et dont l'aspect est absolument semblable aux pierres des lapiaz du Brizon. M. B. Reber, qui y fut quel­que temps après, les a décrits comme des cailloux roulés et travaillés par l'eau et le glacier et sur lesquels il est manifestement impossible de cons­tater l'œuvre de l'homme. L'imagina­tion, et une imagination presque en­fantine, avait seule pu voir des dol­mens dans ces cailloux — dont le plus gros avait 1 m. 30 de long sur 90 centimètres de large et qui, la plupart, mesuraient à peine un demi-mètre de long — qui recouvrent le faîte du Mont-Bavon et que les gens du pays commençaient déjà à empor­ter et à conserver chez eux comme des objets de vénération.

A quelque temps de là, l'archéo­logue Bérard, chanoine de la cathé­drale d'Aoste, nous rendit attentif à une sorte de dolmen qui lui avait été signalé sur les pentes du Mont-Mort, à cent mètres au-dessus de l'hospice du Grand-Saint-Bernard. Il ne se prononçait pas sur l'authenticité du monument et DOUS priait seulement d'aller voir la chose et de lui donner notre opinion.

Là encore il s'agissait d'un phéno­mène naturel, celui de la superposi­tion, par le glacier lui-même, d'un gros bloc de rocher sur deux ou plusieurs autres blocs, de telle manière que le premier forme une sorte de toit. Il faut un peu de bonne volonté, il est vrai, pour découvrir un rapport entre ce pseudo-dolmen du Saint-Bernard et le vrai dolmen, mais on conçoit encore qu'on s'y laisse prendre. Tou­tefois, ici, nous sommes en face d'un travail évidemment naturel sur une pente raide d'éboulis et de gros blocs qui descendent, dans un lieu qu'a re­couvert le glacier et il est hors do doute que la main de l'homme y est totalement étrangère.

D'ailleurs, le même phénomène se produit quelquefois sur les moraines glaciaires et même sur le glacier lui-même. On peut voir,sur le glacier d'Ober-Aletsch, dans la partie qu'on traverse quand.de Belalp,on monte à la cabane,un bloc de ce beau granit rose qui rap­pelle celui de Baveno et qui tombe des contreforts de l'Aletsch-Rotthorn, formant un dolmen tout aussi parfait que celui du Mont-Mort. Le phéno­mène se retrouve ailleurs et tous ceux qui ont un peu parcouru les montagnes et les glaciers en savent quelque chose.

En somme, il faut se défier des découvertes archéologiques du Valais dès que celles-ci touchent au domaine des dolmens. Il y a cer­tainement dans plusieurs contrées de ce pittoresque et intéressant can­ton d'anciennes pierres travaillées par la main de l'homme et ayant servi à un culte autre que celui des chrétiens. Mais on n'a encore trouvé ni menhirs, ni cromlecs, ni dolmens dans le can­ton du Valais, et il paraît peu pro­bable qu'on n'en trouve jamais.

Ebrodensis.

Les r a m i l l e s De lavy , B e r t r a n d e t d o r m i t a Vouvry , G e o r g e s Mo­r a n d a Mar t igny , o n t l a d o u l e u r d e fa i re p a r t ft l e u r s a m i s e t con­n a i s s a n c e s d e l a p e r t e q u ' e l l e s v i e n n e n t d e l 'aire en l a p e r s o n n e d ' A l p h o n s e D e l a v y - l t e r t r a n d , d é ­cédé a L a u s a n n e le 8 o c t o b r e a p r è s u n e c o u r t e et p é n i b l e m a l a d i e .

L ' enseve l i s semen t a u r a l i eu a Vouvry, j e u d i 10 o c t o b r e a 9 h . 1j2

d u m a t i n . Le p r é s e n t av i s t i en t l i e u d e fai­

r e -pa r t . Sa f ami l l e é p l o r é e .

LE BLAME NE S'ATTACHE PAS AU LIT MAIS BIEN A VOUS-MÊME.

Au fond de la pièce, un grand lit à rideaux blancs. Comme il a l'air douillet et conforta­ble ! Rien qu'à le regarder on s'imagine qn'à peine couché dedans on s'endormirait immé­diatement, à l'instar du bébé sur le seinde sa mère.

Ah! vraiment, s il en était ainsi le profond sommeil et les rêves agréables accourraient à l'envi au chevet du dormeur comme les oi­seaux s'envolent vers le verger lorsque les pommiers sont chargés de fleurs.

Or la dame qui possédait le bon lit en ques­tion avait beau essayer de s'y reposer, la mal­heureuse n'y trouvait pas une heure de som­meil de toute la nuit. Sachez donc, ami lec­teur, que ce n'est pas la faute du lit si vous ne vous y reposez pas, mais bien de l'état dans leq.uel vous vous trouvez lorsque vous êtes couché dans ce même lit. Voilà tout sim­plement à quoi cela tient, non à autre chose.

Si les paupières de Madame Lebourdais ne se fermaient pas lorsqu'elle était couchée dans son excellent lit, c'est que l'affreuse dou­leur les tenait ouvertes. Depuis bien des an­nées elle souffrait de l'indigestion. Comme cela arrive toujours, elle était abattue et ex­ténuée. En avançant en âge - elle a environ 44 ans—le mal empira. Le goût amer qu'elle avait dans la bouche —ce qui dénote une af­fection bilieuse - et la langue épaisse et sèche auraient suffi à la rendre bien malheureuse, s'il n'y avait pas eu autre chose. En général, elle avait très peu d'appétit, et parfois pas du tout. Elle avait besoin de nourriture, car si sa santé le lui permettait, elle allait travailler dans une des nombreuses usine du voisinage. Quelquefois elle prenait ses aliments en dé­goût et s'en éloignait sans y toucher. Ce qui esr un bien mauvais signe. Ajoutez à tous ces maux une constipation des plus opiniâtres, et vous comprendrez combien la pauvre malade était à plaindre, surtout si cet état devait du­rer indéfiniment.

Dans une lettre adressée à M. Oscar Fa-nyau, pharmacien à Lille, Nord, avec sa si­gnature, dûment légalisée par M. Legallois, adjoint au maire de La Ferté-Macé, Orne, Madame Lebourdais qui habite rue Maure, à la Ferté-Macé disait le 27 mars 1899: „Je n'aurais certainement jamais cru qu'une petite brochure aurait été mon salut. Cependant c'est en la parcourant que je fus renseignée sur la véritable nature de mon mal, qui était la dys­pepsie ou indigestion chronique, et que le moyen de la guérir consistait à avoir recours à la Tisane américaine des Shakers. Le pe­tit livre contenait en outre plusieurs lettres de personnes que ce remède avait radicale­ment guéries, et j'en vins à m'imaginer qu'il pourrait peut-être bien me guérir aussi. Ce même jour je me sentais déjà si bien que je n'avais plus de doute sur ma guérison. L'af­freuse constipation disparut, et avec elles tous les autres symptômes cessèrent de me tour­menter. Comme je me sentais heureuse et soulagée! Certes, je n avais pas besoin que l'on me pressât pour continuer à prendre cette merveilleuse préparation. Enfin trois flacons ont suffi à me guérir complètement. Voilà plus d'une année que je n'ai ressenti le moin­dre malaise et que je me porte mieux que ja­mais."

La plupart des femmes se plaignent de dérangement dans la digestion. Les pilules suissus du pharmacien Richard Brandt sont un remède très en vogue qu, à cause de leur efficacité agréabla. sûre et sans aucun incon­vénient, ont obtenu la recommandation des médecins et sont préférées des femmes. Les pilules suisses sont composées de : Extrait de Selinum p. 1,5 gr. Extraits d Iva, d'Absynthe, d'Aise a : a 1 gr.. Extraits de Gentiane, de Menyanthe a : a. 0,5 gr., Poudres de Gentiane et de Menyanthe p. éq. q. s. p. f. 50 pilules de 0.12.

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