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.N88. - 8Sêrie X.e numéro, t 10 cent. ~9 JufJiet 188. J ' PARAISSANT LE DIMANCHE ORGANE DU PARTI OUVRIER A. BUNN~MENTS: 3 mois, 1 fr. 50 1 6 mois, 3 fr. 1 1 an, 6 fr. l' oul'Urai1//er le 11<11·t e11 . ,u. , RÉDACTION ET ADMINISTRATION 7, RUE D'ABOUKIR, PARIS Dépôt de vente : rue du Croissant, 11 LES ANNONCES sont reçues eœclusivement à l'agence Ewig 9, rue d' A.mbole CLAlRVOYANCE SOC1ALIS'l1.E Il.Y~ juste UII _au, au mois do juillet 1881. les scnvams soeiah stes protestaient contre la nouvelle << campagne du Mexique» en Tunisie qui était an fond de la convocation anticipée des électeurs pour 1~ 31 at, et ils an uoucai-nt pour le mois de septembre un envoi de troupes. Le 24juillet, dans un meeting tenu à l'E- lysée-Montmartre, les socialistes pariaiens « dénonçaient à la France prolétarienne l'u- sage qui était fait d,! son argent et de son sang pour remplir les poches de quelques agioteurs. » A quelles injures les orateurs socialistes n'ont-ils pas servi de cible lors I ue en pleine période électorale, après avoir stigmatisé, comme ils devaient l'être, les tripotages nuanciers qui allaient mettre en péril notre grande colonie atrtcaine, ils parlaient des uouveaux sacrifices de sang et d'ar- gent à imposer au pays! Un sénateur républicain, M. 'I'estelin, s'eff orcait daus le Nord où luttait Guesde, de dissiper c des appréhensions saus fonde- ment aucun », disait-il. · c Qui osait, s'écriait-il, prononcer le gros mot de gmrre à propos de la Tunisie? II y a là tout au plus une expédition de uampiers (~ic). Et. si au lieu de quolquos centaines, on 0a en- vt>yé sur les lieux plusieurs mitliers ü'Iun u- mes, cc n'est pas que le besoin s'en fit sen- tir, mais uniquement pour en rlnir plus ra- pidement avec un commencement d'incen- die sans imi,ortauce. , Aujout ·d'hui on saitce que cachait la puni- tion à infliger à quelques Kroumirs pillards: sous couleur de protectorat, c'est l'annexion de la Tunisie qui a été eff ectuèe. La campagne qui ne méritait pas le nom de guerre· a coûté cent trente millions et trente mille cadavres, sans compter les millions que nécessite maintenant notre installation là-bas; mais le parti socialiste a eu le tort d'avoir trop tôt raison. A peine cette expédition momentanément terminée une seconde est en train et,con:me la vremière, elle a été prévue par les écri- vams de la presse socialiste. Voici, en eff et, ce qu'écrivait Guesde dans le Citoyen à la date du 8 [anvier. Les réflexions d'alors sont applicables à la situation actuelle et on verra que toutes ses prévisions se sont réa- lisées. Cet article, à la date du 8 janvier nous le répétons, avait pour titre « la prochaine c~mpagne d'Egypte. » D'après l'agence Havas, il n'y aurait rien de v1 ai dans la nouvelle d'une intervention armée de le. France et de l'Anglelerre en Egypte. Au- jourd'hui peut-être, mais demain? Ce n'est pas du premier coup que M genre d'expédition fait feu, - témoin le. Tunisie, dont la « conquête économique » el militaire est restée plusieurs années sur Je chantier de la République Mac-Mahon avant d'avoir pu être lancée par la Républ que Grévy. L'agence Havas, d'ailleurs, et avec elle Loule la presse gouvernementale, avouent « l'accord intervenu entre la France et l'Angleterre, - lisez av, c les dirigeants de ces deux pays, - en vue d'assurer l'autorité du gouvernement khédivial contre les conséquences de toute agi'ution intérieure». Dans « l'autorité du khédive à protéger », à Paris comme i 1 Londres, la bourgeoisie au pou- voir ne voit que son coi.trôle financier à main- tenir, co contrôle destiné à faire suer aux mulhoureusos populations do l'ancienne terre des Pharaons les cent aines de m Ilions réclamés annuellement par les prêteurs usuraires des khédives passés cl présents. Etentro les Egyp- tiens, fatigués do servir les intérêts d'une ( dette contractée uniquement pour les satis- factions privées d'Ismaïl-Pecha aussi peu scru- puleux qu'irresponsable », et les Schvlock français et angais qui n'entendent pas lâch sr le, nT' }lT' niP. ot rlnnt 1(.)a ann,rnYl nnmnnl C"'I ~ ..... D,,,..;r,, et de Londres ne sont - qu'on me passe l'ex, pression - quo les recors, il est impossible que la JuLLe n'éclate pas aussitôt que, dans son parti national sér1eusemont constitué, l'Egypte aura, en même temps que la conscience d'elle- même, trouvé la force de s'aff ranchir. . Pour qui sait lire, un pareil accord - dans les conditions actuelles de l'Egypte - entraî- ne fatalement une action militaire combinée, qui n'est plus qu'une question de temps. S'il est f acile. en effet, de railler le "' mou- vement national» qui a commensur lesbords du Nil par un pronunciamiento pour aboutir à une Assemblée des notables, contrairement aux mouvements occidentaux qui débutent par une Assemblée nationale pour finir p ,r un cou.i d'Etat à la Bonaparte ou à la Pavia, il serait plus difficile d'expliquer comment, en dehors de la force représentée par un certain nombre de cuirassés et de fueils Gras, il sera possible d'enrayer ce grand effort pour restituer« l'E- gypte aux E~yptiens II et « la racheter des mains de ses créanciers >. Car tout est là. De là les clameurs d'indignation par les- quelles les libéraux des deux côtés de ]a Manche ont accueilli l'admirable manifeste d'Araby-Bey. Non pas que c les droits du peuple > - même du peuple égyptien - les laissent indifférents, Oh I non. Ifs sont les premiers à approuver cette tentative de ré- génération intellectuelle et morale d'un pays par Je développement de l'éducation et par la liberté politique, première condition de la vie d'un eupl» •. Mais la caisse avant tout; avant tout les profits que peut seule fournir à la haute pègre capitaliste, eans distinction de nationalité, une Egypta maintenue à l'état de corvéable à merci dans les mains de son Mo- hummed 'l 'ewfick 1 De là, la question d'une « démonstration 11 d-vant Alexandrie qui a bien été réellement agitée dans les Conseils glad-tonien et gam- bettis: e, et qui P 'a été momentanément écartée que parce que « la poire n'était pas mûre 11. Mais elle mûrira, qu'on n'en d iute pas. Et à la première velléité de la prochaine Cbambre des députés pour faire disparattre, je ne dis pas l'abus principal que représ .. nte une dette étrangère usuraire au premier chef, mais seu- lement les abus secondaires auxquels le con- trôle du serv ce de colle dette donne lieu, vous verrez si oil hésite à passer la parole aux canons. li ferait beau voir que la publique fran- çaise et la monarchie constitutionnelle anglaise entretinssent, au pr·ix de plus d'un milliard par an, une armée et une marine pour Iaissee im- nn nP.mAnt Pnm,TL1' nW\ nff .. ,.., 1 ........ :·: _-.,.,_a, ..1 - ' - _.., ~ nationaux », lisez 10s vols internationaux de leurs voleurs nationaux. La tinance, qui gouverne, si elle ne règne pas, en deçà comme au delà du détroit, ne le permettrait pas. Nous avons cru utile <le mettre sous les yeux de nos lecteurs cet article qui, paru il y a près de sept mois, montre l'opinion so- cialiste toujours basée sur I'observation exacte des faits et sur une clairvoyante ap- préciation des évènements. Quand nous écrivons, nous sommes traités d'utopis'es &t même de calomniateurs. Nos affirmations sont démenties. Fausse nou- velle l'intervention armée, fausse nouvelle la démonstration devant Alexandrie, f ausse nouvelle l'alliance f ranco-anglaise. Oe sont là aujourd'hui autant de réal itès. La démonstrationaétéfaiteet Alexandrie n'est plus, la France est mise à la remorque de l'Angleterre, un crédit est voté et l'iuteP- vention armée est imminente. Le cas échéant, nos avertissements seron aussi inutiles qu'ils l'ont étéjusqu'i ce jour,

ORGANE DU PARTI OUVRIER · .N• 88. - 8• Sêrie X.e numéro, t 10 cent. ~9 JufJiet 188.J PARAISSANT LE DIMANCHE ORGANE DU PARTI OUVRIER A.BUNN~MENTS: 3 mois, 1 fr. 50 1 6 mois,

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Page 1: ORGANE DU PARTI OUVRIER · .N• 88. - 8• Sêrie X.e numéro, t 10 cent. ~9 JufJiet 188.J PARAISSANT LE DIMANCHE ORGANE DU PARTI OUVRIER A.BUNN~MENTS: 3 mois, 1 fr. 50 1 6 mois,

.N• 88. - 8• Sêrie X.e numéro, t 10 cent. ~9 JufJiet 188.J

' PARAISSANT LE DIMANCHE

ORGANE DU PARTI OUVRIER

A.BUNN~MENTS: 3 mois, 1 fr. 50 1 6 mois, 3 fr. 1 1 an, 6 fr.

l'ou•· l'Urai1//er le 11<11·t e11 .,u.,

RÉDACTION ET ADMINISTRATION 7, RUE D'ABOUKIR, PARIS

Dépôt de vente : rue du Croissant, 11

LES ANNONCES sont reçues eœclusivement à l'agence Ewig

9, rue d' A.mbol•e

CLAlRVOYANCE SOC1ALIS'l1.E Il.Y~ juste UII _au, au mois do juillet 1881.

les scnvams soeiah stes protestaient contre la nouvelle << campagne du Mexique» en Tunisie qui était an fond de la convocation anticipée des électeurs pour 1~ 31 août, et ils anuoucai-nt pour le mois de septembre un envoi de troupes.

Le 24juillet, dans un meeting tenu à l'E­ lysée-Montmartre, les socialistes pariaiens « dénonçaient à la France prolétarienne l'u­ sage qui était fait d,! son argent et de son sang pour remplir les poches de quelques agioteurs. » A quelles injures les orateurs socialistes

n'ont-ils pas servi de cible lors I ue en pleine période électorale, après avoir stigmatisé, comme ils devaient l'être, les tripotages nuanciers qui allaient mettre en péril notre grande colonie atrtcaine, ils parlaient des uouveaux sacrifices de sang et d'ar­ gent à imposer au pays!

Un sénateur républicain, M. 'I'estelin, s'efforcait daus le Nord où luttait Guesde, de dissiper c des appréhensions saus fonde­ ment aucun », disait-il. ·

c Qui osait, s'écriait-il, prononcer le gros mot de gmrre à propos de la Tunisie? II y a là tout au plus une expédition de uampiers (~ic). Et. si au lieu de quolquos centaines, on 0a en­ vt>yé sur les lieux plusieurs mitliers ü'Iunu­ mes, cc n'est pas que le besoin s'en fit sen­ tir, mais uniquement pour en rlnir plus ra­ pidement avec un commencement d'incen­ die sans imi,ortauce. ,

Aujout·d'hui on saitce que cachait la puni­ tion à infliger à quelques Kroumirs pillards: sous couleur de protectorat, c'est l'annexion de la Tunisie qui a été effectuèe. La campagne qui ne méritait pas le nom

de guerre· a coûté cent trente millions et trente mille cadavres, sans compter les millions que nécessite maintenant notre installation là-bas; mais le parti socialiste a eu le tort d'avoir trop tôt raison. A peine cette expédition momentanément

terminée une seconde est en train et,con:me la vremière, elle a été prévue par les écri­ vams de la presse socialiste. Voici, en effet, ce qu'écrivait Guesde dans le Citoyen à la date du 8 [anvier. Les réflexions d'alors sont applicables à la situation actuelle et on verra que toutes ses prévisions se sont réa- lisées.

Cet article, à la date du 8 janvier nous le répétons, avait pour titre « la prochaine c~mpagne d'Egypte. »

D'après l'agence Havas, il n'y aurait rien de v1 ai dans la nouvelle d'une intervention armée de le. France et de l'Anglelerre en Egypte. Au­ jourd'hui peut-être, mais demain?

Ce n'est pas du premier coup que M genre d'expédition fait feu, - témoin le. Tunisie, dont la « conquête économique » el militaire est restée plusieurs années sur Je chantier de la République Mac-Mahon avant d'avoir pu être lancée par la Républ que Grévy. L'agence Havas, d'ailleurs, et avec elle Loule

la presse gouvernementale, avouent « l'accord intervenu entre la France et l'Angleterre, - lisez av, c les dirigeants de ces deux pays, - en vue d'assurer l'autorité du gouvernement khédivial contre les conséquences de toute agi'ution intérieure».

Dans « l'autorité du khédive à protéger », à Paris comme i1 Londres, la bourgeoisie au pou­ voir ne voit que son coi.trôle financier à main­ tenir, co contrôle destiné à faire suer aux mulhoureusos populations do l'ancienne terre des Pharaons les cent aines de m Ilions réclamés annuellement par les prêteurs usuraires des khédives passés cl présents. Etentro les Egyp­ tiens, fatigués do servir les intérêts d'une ( dette contractée uniquement pour les satis­ factions privées d'Ismaïl-Pecha aussi peu scru­ puleux qu'irresponsable », et les Schvlock français et angais qui n'entendent pas lâch sr le,nT' }lT'niP. ot rlnnt 1(.)a ann,rnYlnnmnnlC"'I ~ ..... D,,,..;r,, et de Londres ne sont - qu'on me passe l'ex, pression - quo les recors, il est impossible que la JuLLe n'éclate pas aussitôt que, dans son parti national sér1eusemont constitué, l'Egypte aura, en même temps que la conscience d'elle­ même, trouvé la force de s'affranchir.

. Pour qui sait lire, un pareil accord - dans les conditions actuelles de l'Egypte - entraî­ ne fatalement une action militaire combinée, qui n'est plus qu'une question de temps. S'il est facile. en effet, de railler le "' mou­

vement national» qui a commencé sur lesbords du Nil par un pronunciamiento pour aboutir à une Assemblée des notables, contrairement aux mouvements occidentaux qui débutent par une Assemblée nationale pour finir p ,r un cou.i d'Etat à la Bonaparte ou à la Pavia, il serait plus difficile d'expliquer comment, en dehors de la force représentée par un certain nombre de cuirassés et de fueils Gras, il sera possible d'enrayer ce grand effort pour restituer« l'E­ gypte aux E~yptiens II et « la racheter des mains de ses créanciers >.

Car tout est là.

De là les clameurs d'indignation par les­ quelles les libéraux des deux côtés de ]a Manche ont accueilli l'admirable manifeste d'Araby-Bey. Non pas que c les droits du peuple > - même du peuple égyptien - les laissent indifférents, Oh I non. Ifs sont les premiers à approuver • cette tentative de ré­ génération intellectuelle et morale d'un pays par Je développement de l'éducation et par la liberté politique, première condition de la vie d'un eupl» •. Mais la caisse avant tout; avant tout les profits que peut seule fournir à la haute pègre capitaliste, eans distinction de nationalité, une Egypta maintenue à l'état de corvéable à merci dans les mains de son Mo­ hummed 'l'ewfick 1

De là, la question d'une « démonstration 11 d-vant Alexandrie qui a bien été réellement agitée dans les Conseils glad-tonien et gam­ bettis: e, et qui P 'a été momentanément écartée que parce que « la poire n'était pas mûre 11. Mais elle mûrira, qu'on n'en d iute pas. Et

à la première velléité de la prochaine Cbambre des députés pour faire disparattre, je ne dis pas l'abus principal que représ .. nte une dette étrangère usuraire au premier chef, mais seu­ lement les abus secondaires auxquels le con­ trôle du serv ce de colle dette donne lieu, vous verrez si oil hésite à passer la parole aux canons. li ferait beau voir que la République fran­

çaise et la monarchie constitutionnelle anglaise entretinssent, au pr·ix de plus d'un milliard par an, une armée et une marine pour Iaissee im- nn nP.mAnt Pnm,TL1'nW\nff .. ,.., 1 ........ :·: _-.,.,_a, •• ..1 - ' - _.., ~ nationaux », lisez 10s vols internationaux de leurs voleurs nationaux. La tinance, qui gouverne, si elle ne règne

pas, en deçà comme au delà du détroit, ne le permettrait pas. Nous avons cru utile <le mettre sous les

yeux de nos lecteurs cet article qui, paru il y a près de sept mois, montre l'opinion so­ cialiste toujours basée sur I'observation exacte des faits et sur une clairvoyante ap­ préciation des évènements. Quand nous écrivons, nous sommes traités

d'utopis'es &t même de calomniateurs. Nos affirmations sont démenties. Fausse nou­ velle l'intervention armée, fausse nouvelle la démonstration devant Alexandrie, fausse nouvelle l'alliance franco-anglaise. Oe sont là aujourd'hui autant de réalitès.

La démonstrationaétéfaiteet Alexandrie n'est plus, la France est mise à la remorque de l'Angleterre, un crédit est voté et l'iuteP­ vention armée est imminente. Le cas échéant, nos avertissements seron

aussi inutiles qu'ils l'ont étéjusqu'i ce jour,

Page 2: ORGANE DU PARTI OUVRIER · .N• 88. - 8• Sêrie X.e numéro, t 10 cent. ~9 JufJiet 188.J PARAISSANT LE DIMANCHE ORGANE DU PARTI OUVRIER A.BUNN~MENTS: 3 mois, 1 fr. 50 1 6 mois,

2 ,L'ÉGALITÉ

111ais il n'eat pas mauvais que de temps en temps la classe ouvrière soit à rnême, pièces en mains dsjuger où se trouvent le bon .. ens et la bonne toi.

Nous avons donné, la semaine dernière, les premiers articles de la loi sur, ou pluto~ contre, les syndicats professionnels. Lundi dernier, le Sénat a terminé la discussion et voici le texte des derniers artictes : Art. 6. - Toute donation et tout legs d'im­

meubles à un syndicat professionnel ou à une union de syndicats sont nuls. La nullité en sera. prononcée par les trthunaux sur la d~­ mande des parties intéressées ou sut· la. réqui­ sition du procureur de la République. Les immeubles donnés ou légués feront re ·

. tour aux donateurs, ou héritiers, ou ayant, cause cles donateurs ou testateurs, Les immeubles avqui::; tju vlul"t.ion du 1,ara-

graphe 3 de l'article 3 et ceux qui perdraient la destination prévue audit paragraphe, seront vendus. La vente sera ordonnée par le tribunal civil

sur la poursuite du mintstère public. Le prix en sera versé à la caisse de l'Association.

Art. 7. - Les infr,i itions aux dispositions des articles 1, 2, 3, 4 et 5 de la. présente l,,i et aux statuts seront poursul ,. les contre les dir c­ teurs ou administrateurs des syndicats et JJU· nies d'une amende de 16 à 200 fr ncs. Les tribunaux pourrou t, en outre, prononcer

la dissolution. En cas de fausse déclaration relali ve aux

statuts et aux noms et qualités des adminis­ trateurs ou directeurs, l'amende p -urra être portée à 1500 francs. Les articles 23 et ~4 de :a loi dn 19 juillet,

1881 sur la liberté de la presse, rebtif~ à la provocation de crimes ou délits, sont applioa­ b!es aux provocations commises dans les réu-

. ntons d'u e associ-tion syndicale ou d'une union de syndicats proteaelonnets, •1 ue ces réunions soient publi jues ou privées. Art. a - Est abrogée la l 1i des 14, 17 juin

1791. Les articles 291, 29i, 293,294 du code 1-ér:al et

la loi du 10 avril 1834 ne sont p.is appltcaales aux syn4ieal6 J:,rofessionnels, La. fin ne dépare pas le commencement.

:E>'uo. bout à l'autre de cette discuseien, ce qui a gll'IU'v,.v..,....__,,, -·-- .. _ ..... _.: ...a__ .1-.--.1~44. .. r .. ,_

nière et la peur des manifestations ptoléta­ riennes. Par cette loi sur les syndicats, censée ètre

une consécration favorable du fait existant . . , tes réunions ouvrlè es sont placées d an- une situation pire que n'importe quel autre genre de rëuntoae. Les réunions privées, libres pour tou t le

monde, ne 1~ seront pas pour les ouvriers. En vertu du dernier paragraphe de l'article 7, les paroles et li-s opinions énnses dans ces réunioos tomberont, de même que si elles a aient été proterées c11 réunion publique sous le coup de h loi. ' Enfin la Chambre avait abrogé l'art. 416 du

Code pénal, le Sénat a retusé de s'as~ocier à cette abrogation. Pa1• suite du maintien de cet article, tous les

cas de grève, tous les grévistes peuvent cons­ tamment être poursuivis au gré <1Ps aouver­ aants. L'art. 416, en effet, vu nit la cessation de tra­

v:.iil quand elle est le r. sullat d'un plan con-

certé , Or, chaque fois qu'une grève· est décidée après débat, aprè- démarches auprès des pa­ trons, elc., on peut soutenir qu'il y a plan concerté et l'art. 416 devient aussitôt appli­ cable.

On voit à quelle série de traquenards va être prochainement exposé le prolétariat. Ce qu'on a cherché, c'est à entraver le plus possible le mouvement ouvrier. Le résultat répondra-t il au but poursuivi, aux espéra, ces conçues par les réacteurs bourgeois, nous aimons à croire que non.

Cette loi arrive trop tard, le Parti ouvrier est en pleine force et la sénuitë sénatoriale s'épuisera inutilement à vouloir l'ébrécher.

LES CITÊS OUVRIÈRES

Pour résoudre la question des loyers, on a proposé la construction de maisons ou­ vrières avec les excédants des budgets muni­ cipaux. Ces maisons municipales auraient la vertu magique de faire baisser les prix des logements de l.\'I. Vautour; l'entfiou­ siasme pour les cabanes municipales a été poussé si loin, qu'on les dépeint comme des lieux de délices : elles posséderaient eau, gaz, horloge pneumatique, sonnette électrique, bains chauds, froids, etc., enfin tout le confortable imaginable; et le tout à la portée de la b iurse ouvrière. 011 nous appelle impossibilistes; voilà un projet qui est une impossibilité bien réussie. Mais comme tous ceux qui l'ont mis eu avant ou gui le soutiennent ne sont pas des conseil­ lers municipaux de carton, voulant faire les importants, nous allons en analyser la valeur.

L'intérêt du patron est de loger ses ou­ vriers au meilleur marché possible, afin de réduire les frais de production <le la force­ travail et de pouvoir diminuer les salaires d'autant.

Dans les districts miniers de la Loire les compagnies ont construit des maisons, qu'elles ont mèmemeublées pourloger leurs ouvriers. Eu Amérique, dans le Massa.­ nhussats. les ouvriers de certaines compa­ guies, ne sont emnaucnes qu a la condi- tion expresse de loger dans les cités ou­ vrières appartenant à la compagnie; celu se passe ainsi en maint endroit de l'An­ gleterre; mais le contrat de louage de la maison étant d'une semaine, en cas de grève, l Js patrons peuvent non seulement fermer leurs ateliers, mais chasser de leur demeures les ouvriers, qui sont littérale­ ment. mis sur le pavé; l'hiver dernier, dans le Shropshire, une population de plusieurs milliers d'ouvriers, a été expulsée des ate­ liers el, <le leurs habitations; ils ont dû bi­ vouaquer par la pluie et le froid, le Joug des routes avec leurs meubles et leurs fa­ milles ..

Voilà l'idéal des. -ités ouvrières. Le pa­ tron loge les ouvriers pour peu do chose, et bénéficie de tous les profits qu'aurmt réalisés M. Vautour; en logeant lui-même St~-; ou vriers, il possède un nouvel instru­ ment de torture pour les forcer à se sou­ mettre à ses caprices.

Mais cet idéal étant difficile à atteindl'e les patrons ont ~u alors recours aux mai~ sons ouvrières construites par des sociétés ph1lanthr0Rico financières, avec l'aide des fonds de l Etat ou des municipalités. Le type du genre est la fameuse Société Mathozt­ sienne des eiue ouvrières. En a-t-on parlé bon Dieu! Les Jules Simon de Ioules le; sociétés philanthropiques républicaines ont été en pèlerinage en Alsace pour con­ templer sur les lieux l'œuvre sans pareille de ces bienfaiteurs de l'humanité, qui s'ap­ pelaient les Dollfus, les Mieg, les Kœchlin les Scheurer-Kestner . Pensez donc, ce~ hommes merveilleux avaient construit des maisons décentes pour loger les ouvriers qu'ils tortura-eut pendant douze à qua­ torze heures dans leurs bagnes capita­ listes. M. Simon revint enchanté: « Ces maisons, disait-il, ne seraient pas assez confortables pour des bourgeois, mais elles sont tout ce qu'il faut pour des ouvriers. >>

Voyons maintenant l'intérêt que trou­ vaient en ces cités ouvrières, les patrons alsaciens ornés de toutes les vertus qui ne coûtent rien et qui rapportent. Ils étaient des républicains farouches, Bonaparte les acheta. Au mois de juin 1853, quelques mois après le coup d'Etat, il leur donna 300,000 francs pour élever. leurs maisons ou­ vrières; le capital de la Compagnie n'était que de 300,000 fr., rapportant 4 010, Les maisons construites par cette compagnie bonaparto-républicaine étaient fort peu nombreuses rel.tlvement à la population ouvrière. Mieux aménagées, plus spacieu­ ses, plus confortables, elles étaient recher­ chées par les ouvriers. li y avait plus de demandes que d'offres; les directeurs, qui étaieu t les patrons, faisaient leur choix. Ils élisaient les ouvriers serviles, ceux qui travaillaient le plus dur, et qui ne récla­ maient jamais <l'augmenta: 10n de salaire. Ces maisons devenaient une prime. Les ou­ vriers élus, pour reconnaitre la faveur pa­ trouale, redoublaient de servilisme et de travail. Les patrons heureux les donnaient en exemple aux autres ouvriers. L'œuvre philanthropique des patrons alsaciens leur donnait un nouveau moyen d'intensifier leur exploitation capitaliste et la misère des ouvriers qui la subissaient.

Ce bel exemple de philanthropie utili­ taire ne fut pa~ perdu pour ,la _France pa­ tronale. A l'imitation de la Sof:tété M·ulliou­ sienne, d'autres sociétés de bienfai-anc. se créèrent pourconstruiredeslogements ou­ vriers. Elles commençaient toutes par ré­ clamer l'aide des municipalités, qui leur concédaient des terres ou leur allouaient des fonds pris sur le budget communal. En 1877, M. Jules Siegfried publiait une

brochure intitulée les Cités ouvrières. Il pré­ conisait les cités ouvrières afin t< d'éloigner les antagonismesqui existent entre patrons et ouvriers ». Pour donner plu': de poids à ses dires, il citait le passage suivant du docteur Penot sur le même sujet. « Mul­ house devra à sa cité ouvrièredes ouvriers plus intelligents, plus rang~s, plus moraux, s'attachant au pays, au lieu de ces noma­ des qu'on y compte en si grand nombre et qui s'y_ rendent de toute part sans résolu· tion d'y demeurer, prêts à quitter Jeurs ateliers il ln première occasion qui se pré-

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L'EGALITÉ 3

sente. n Le docteur Penot savait ce dont il . parlait, car il était à la solde de la Société patronale de Mulhouse. L'auteur de la brochure on question rappelait, que Gueb­ w1lleri Colmar, Beaucourt et tout récem­ ment e Havre avaient suivi l'exemple de Mulhouse, et que la municipalité du Havre avait fait un don de 25,000 fr. à la Société des cités ouvrières, Ainsi donc les cités ou. vrières que les possibilistes nous donnent comme une réforme ouvrière n'est tout bonnement qu'un moyen d'exploitation patronale.

Mais, pourraient-ils répondre, les cités ouvrières que nous demandons ne seront pas. construites par. des sociétés patronales, mais par la municipaliu; de Paris elle­ même. En quoi cela modifierait-il laques­ tion? Ils écrivent, il y aura un excédant de 45

millions au budget de la ville de Paris, qu'on les consacre à la c instruciion de maisons ouvrières. Quel malheur si ce vœu était exaucé !

D'abord, la municipalité de Paris em­ ploie une armée d'ouvriers horriblement mal uayés ; ces 45 millions seraient m.eux employés s'ils étaient consacrés à élever leurs salaires et à. doubler les allocations que l'assistance publique fait aux filles mères. Mais passons. Admettons que ln commune de Paris dépense ces 45 millions à bâtir d,: s maisons ouvrières. Combien pourrait-elle en construire 1

La société des cités ouvrières d'Auteuil dépense 4,000 à 4,500 fr. r,our chacune de ses maisons, et elles n ont ni gaz ni horloge pneumatique; celle du Havre dé­ pense 3,000 à. 3,300 fr. Mettons que la mu­ nicipalité de Paris si bourrée de bourgeois bien pensant et bien voulant, mais qui va se laisser flouer, les yeux ouverts, par l,.1. Compaguie du gaz, soit plus habile et bâtisse se; petits palais ouvriers, à horloge pneumati [ue.au prix de2,000fr.C'estdonc 22,500 logements ouvriers que 1a philan­ tropique munie. palité de Paris aura édifié. Ma'is dans Paris il existe plus de 360,000 logements ouvriers. Ces 22,500 logements leur feront une concurrence à peine percep­ tible, surtout quand on sait que la popula­ tion de Paris s'accroît tous les JOllr.~ ; de 1876 à 1881, elle s'est augmentée de 337 mille habitants. Pour loger ces 337 mille nouveaux venus, il aurait fullu 67 mille logements, en admettant que chaque loge­ ment pût contenir cinq personnes. Ain ,i donc la fameuse concurrence de la mu­ nieipalité de Paris à M. Vautour serait une illusion pessibiliste.

Si les logements euvriers de la munici­ palité ne peuvent faire aucune concur­ rence à M. Vautour, ils deviendront un moyen d'exploitation entre les mains de la bourgeoisie industrielle et politicienne . Ces logements plus confortables et à meil­ leur marché, seront, comme à. Mulhouse, très recherchés; il y aura donc un choix à faire, et alors celui qui sera protégé par M. le député, M. le conseiller municipal, Mademo,s~lle une telle, aura grande chance d'emporter la location. Les gros industriels, les Say, les Lebaudy sauront graisser les pattée administratives pour y caser les ouvriers qui leur plaisent. Les

cités ouvrières municipales seront une prime pour les ouvriers trattr ss A leur classe, et la police sûrement s'en servira pour récompenser les serqo« les plus mé­ ritants.

Mais est-ce de la concurrence à M. Vau­ tour que doit faire le Parti ouvrier, qui est un parti révolutionnaire et non réformiste quoi qu'en disent et pensent les possibi­ hstes? N'est-ce pas renier les principes collectivistes du Parti votés à Marseille et au Havre,quededemaoderque la commune fasse concutrence à M. Vautour? N'est-ce pas reconnaitre les droits de M. Vautour? - Nous, nous affirmons, que si lP. Parti se lançait dans cette voie, il deviendrait un Parti bourgeois, pire que l'Alliance so­ cialiste, car il serait affublé du titredeParli ouvrier, qui aiderait à berner les ouvriers, à les en-tormie. Ne voit-on pas les radicaux et les bourgeois de la plus belle réaction faire risette au projet des cités ouvrières municipales?

Les révolutionnaires du Parti ouvrier ne peuvent se rallier qu'à une seule proposi­ tion, la taxation légale des loyers, demandée par la Fédération du Centre. La taxation est une mesure modérée et dans les habi­ tudes de la bourgeoisie, puisque Je pain, l'intérêt de l'argent ont été et sont encore taxés et que tout dernièrement encore le gouvernement anglais a taxé en Irlande les fermages c'est-à-dire les loyers de la terre. C'est parce que la taxation légale est une mesure modérée, que nous sommes en droit d'espérer qu'elle sera prise en considération par les députés qui ont un si grand souci des intêréts de leurs électeurs. Mais tout en étant modérée, la taxation des loyers est une atteinte portée aux droits sacrés de la propriété, consacrés par les Droits de l'homme, au droit d'user et d'abu­ ser que possède le propriétaire; et pour cela elle est révolutionnaire. L'agitation que fait avec sa pétition la Fédération du Centre, agitation qui doit aboutir à la Ligue des lowtaires, a Jonc le mérite de répandre les idées expropriatricesdu Parti ouvrier; tan­ disque l'agitation pour la construction des logements ouvriers par la municipalité ne ferait que reconnaitre et consacrer les droits de la propriété bourgeoise et servir les conseillers municipaux en quête de popula­ rité.

Paul Lu,A1urnR.

MOUVEMENT SOCIAL

FRA.NC:E

nous, nous ne VO}OD8 dans votre lettre qu'une nouvelle ma.nœuvre pour entra.lner des diaeus­ sions personnelles, mais vous ne réussirez pas. Vous dites, entre autres choses: Pour ce

qui est de moi, soyez certains qu'ea face des Guesdistes, je reste ce que j'ai toujours été depuis mon entrée dans le mouvement socia­ liste; « c'est-à-dire un calomniateur du parti collec iviste révolutionnaire » ; un mot s'il vous platt. Pendant la. dernière grève de Roanne, vous

étiez entré en correspondance avec le groupe d'études et d'action politiques et sociales! Le Dro.peau rouge ; et devant vos calomnies à l'égard da nos amis de la Fédération d.. Centre, et votre mise en demeure d'avoir à rompre avec eux et le journal le « Citoyett » ou de nous voir retirer les secours que vous pouvioz nous envoyer, uous avons cessé immédla' arr ont nos relations avec des hommes qui, (comme nos affameurs de l'époque] spéculaient sur la faim pour nous contraindre à renoncer à mos prin­ cipes ou à la solidarité qui nous faistsit vivre; nous avons renoncé à cette dernière plutot qu'à nos prinoipes qui sont sacrés pour nous. Nous savons, citoyen, que vous. appartenez

au parti « possibiliste 11, c'eet-r-dlre bourgeoia de demain, qui a pour devi- e : diviser pour régner et calomnier pour combattre j comme il y a peu de temps un membre du Comité na­ tional le faisait à l'égard du secrétaire corres­ pondant du journal le Citoyen pendant la uer­ nière grève de Roanno, et lorsque celui-ci lui envoya une lettre, demandant la motif de ses calomnies, en disant qu'il était prêt à fournir toutes les explications et ù. recevoir tous les reproches directement, mais non à la façon des Jésuites, on ne daigna pas lui répondre. Vous terminez votre lettre en disant: si un

accord est possible, il ne se fera pas sur le terrain légal, trop légal même où vous ma­ nœuvrez : eh bien 001, nous le disons, c'est notre franchise qui vous a permis, « possibi­ listes », de miner daus l'ombre le Parti ouvrier mais nous sommes là tenant son drapeau fait à Marseille et arboré au Havre et malgré toute, vos manœuvres pour des compromis­ sions nous saurons le fa.ire triompher.

« Possibilistes » soyez plus francs et à l'ave­ nir démasquez-vous devant le Parti ouvrier, en lui dis11nt où vous voulez le conduire, mon­ trez-vous donc sous votre vraie peau, d'anti-ré- volutionnaires ! · - Si celte note ne suffit pas comme explication,

je suis personne lament à la disposition des intéressés par voie directe.

Charles Fo:Jilland, rue Beaulieu, 23. - Les groupes du Parti ouvrier de, Roanne

ont dans leur dernière réunion plénière, nom­ mé le citoyen Aulas, rue Beaulieu, 23, secré­ taire correspondant en rampla.cement du ci­ toyen Ch. Fouilland, dont le mandat était ex­ piré. Prière da lui adresser toules les correspon­

dances concernant le Parti ouvrier. Ch. F. Roanne. - Nous recevons, avec prière

d'insérer, communical.ion ~e la let.tre suivante: 111 0

é ·t L ·

1 lllarse e. - n nous cri : es ouvriers

Citoyen Nolterman, ~enuisiers sont to_ujours en grèv&, tous les .Nous lisons uans le « Prolétaire » du 151 jours de~ patrons viennent. donner leur aàhé­

[uillet, une lettre émnn ml de vous, adressée sion 11.u tarif. 'à la rédaction de I' «Egalité •, protestant con-! Les Cercles donnent des concerts à leur hé­ tre la prévision d'une entente entre vous et. les n-~flce, entra autre le cercle de l'Horizon, qui a raillrmts dit onzièm», donné tlimanche dernier, 1:1n brillant con- Vous dites qu'on demandant à la réunion de cer •

la salle Baudin qu'une quête fût faite pour ai- L'élection aux prud'hommes, 4• catégorie, a der à couvrir les frais de votre dernière eam- eu lieu dimanche et a donné sur 800 inscrits pagne électoraia , vous vous adrassiaz aux ci- 137 votants, 97 blancs, 21 Noblot. toyens présents et non aux organisa~eura; Le citoyen Noblot esl un socialiste avancé n'ayant pas fait tout d'aooed cette Jéclaration, seulement devant la cabale montée contre lui' vous vous adressiez à tous les assistants. Pour il a cru de son devoir de se retirer et a. remi;

-

Page 4: ORGANE DU PARTI OUVRIER · .N• 88. - 8• Sêrie X.e numéro, t 10 cent. ~9 JufJiet 188.J PARAISSANT LE DIMANCHE ORGANE DU PARTI OUVRIER A.BUNN~MENTS: 3 mois, 1 fr. 50 1 6 mois,

... L'i<IALITi

à la réunion qui s'est tenue après la procla­ mation du vole, sa démisaion.lllest regrettable que quand un dea nôtres arrive dans une as. semblée cléricale comme les prud'hommes, il se trouve encore des gens pour faire échouer ou dêmiBBionner les hommes qui se mettent en avant. D'après lu loi de 1855, loi ignoble, Noblot 4tait élu.

-Les ouvriers cordonniers sont sur le point de se mettre en grève; nous désirons leur réus- site,

.&lai• - Notre correspondant, le citoyen Reynol nous écrit: Nous apprenons au dernier moment que le

citoyen Bony Auguste, vient d'être la victime des basses vongeances capitalistes, il A élé renvoyé des Forges d'Alais sous prétexte qu'il portait atteinte à la liberté du travail, En réalité le citoyen Bony, à été révoqué du

bagne féodal, parce qu'il était le président du groupe Collectiviste Révolutionnaire Alaisien, Le congrès minéral tenu à Alais, n'est pas de nature à apporter la moindre amélioration au malheureux sort des esclaves blancs ; après avoir banqueté tous ensemble, ils ont inierro­ gé plusieurs ouvriers sur leurs salaires, mais comme la compagnie choisit naturellement les plus rétribués en les plaçant dans l'alternative de dire ce qui est dicté par leurs patrons, ou d'être renvoyés, ils sont obligés , e dire que tout marche pour le mieux du monde, et c'est toujours de cette manière que les bourgeois prennent soin des Prolétaires.

ETRANGER

Belsique. - On signale en Belgique plu­ sieurs grèves importantes: A Anvers, quatre grands ateliers d'ébénis­

terie ont été quittés par les ouvriers, parce qu'ils n'ont pu obtenir de leurs patrons une augmentation de salaire, Le Comité de celte grève, en se présentant

avec son programme devant les employeurs, a été brutalement mis à la porte ; de plus, deux grévistes ayant dans la rue interpellé deux ou­ vriers travaillant lâchement sous main, ont été arrêtés et seront jugés par le tribunal pour entraves apportées à la liberté de travail. Nous qui connaissons le courage des ébé­

nistes, sommes convaincus du succès de la grève. Un fait qui mérite d'être signalé, c'est le

refus des ébénistes hollandais de se rendre à Anvers pour remplacer les grévistes; a l'appel des patrons belges publié dans les journaux, les corporations des ébénistes de, la Hollande ont immédiatement répondu par la presse et par voie d'affiches, en invitant leurs compatriotes à ne pas se rendre à Anvers. Italie. - Une imposante démonstration

eontre les lois spéciales en vigueur dans ce pays, et particuf èrement contre la surveilla- ce continue exercée contre les sccialiates, a eu Heu à Imola.

2000 ouvriers y ont pris part, et des télé­ grammes et Ieures de félicitation sont arrivées de tous les points industriels et commerciaux. Notre ami Costa, en termes énergiques, a

dh ont ré que cette situation est le résultat des antagonismes économiques. L'assemblée a adopté plusieurs résoludons,

engageant à lutter plus que jamais pour la conquête de l'égalité universelle.

B~uœa.nie. - Ce petit pays commence aussi à n·anifeeter des aspirations socialistes. Lors de a guerre russo-turque, la bourg. oisie avait promis aux combatt.a.nts roumains qu'a. pr,s la victoire la terre de leur pays leur serait

partagée, mais comme toujours cette promesse ne fut pas tenue.

Dans les sphères gouvernementales on pen­ sait déjà que tout était oublié, quand dernière­ ment un vigoureux pétitionnemont fut orga­ nisé par les paysans. ce qui amena une vivo agitation dans le prolétariut. - De tous les points du territoire des délégués furent nom­ més pour se rendre à Bukœest afin de re­ mettre à la Chambre las pétitions rovètues do milliers de signatures. - Au lieu d y faire droit, le gouvernement a fait arrêter et empri­ sonner les délégués.

CORRESPONDANCE FINANCIÈRE

18,iuilleL.

SOCl~Tr NATIONALE d'Exploita,tion de Mines

Capital so.000.000 de francs

VENTE AU PAIFI IJI,

20,000 Parts de 500 francs chacune

ENTIÉREMENT LIBÉRli:ES De la Société Nationale d'Exploitation de Mines

PAYABLES:· En faisant la demanùe......... 150 fr, Au 1er Août. ,.... 100 fr. Au 1er Septembre, .. .. • • .. .. • • 100 fr. Au 1er Octobre................ 150 fr.

TOTAL.,... 500 fr,= Une bonification de 5 francs par titre est

faite à quiconque se libère eu faisant la de­ mande : la part. ressort. cloue net i1 495 francs. Le dividende du dernier exercice a

été de 50 francs par litre, soit 10 0/0.

les demandes sont reçues: A PARIS

A la Banque Anglo-Continentale, 8, 1·ue 'l'uitbout, Puris ;

A sa Succuusxr.e, so, Faub. Suint-Ho110,•é; Chez M. Branlycn. har1q11iPr. 7:>, ,·. tleRe1111es; Cilezl\'I .Ronc1f•uu, buuquir-r, 8.1·w· de ll111111i•1•e.

Dans les Ilépartemcnls,chez tous les banquiers correspondts.

La hausse continue aujourd'hui : dès l'ou­ verture les cours sont établis on avance sérieusa sur la dôturo d'hier. Depuis les premiers cours n'ont génér11lement pas é+é dépassés, mais on est parvenu à les garder. On escompte lu ma­ jorité sur laquelle on compte pour le ministère à la séance d'aujourd'hui.

Le 3 Oro cote 8165 el 81 62, l'amortissable 81 95 et 81 92, le 5 OrO 115 60, 115 45, 115 60, 115 50. La Banque de France s'avance à 5600. Le Suez débute en grande hausse à 2700 pour revenir à 26ï0. Les Chemins varient p.eu avec tendance à la fermeté, le Lyon ù. lf>50, le Nord à 2000 L'Egyptienne est à 276 25, le Turc à 1137112, la Banque otomane à 740. Les con­ solidés sont venus avec 1116 de hausse à la seconde cote. Les Sociétés de crédit sont fermes : Crédit foncier 1445, Crédit lyonnais 685, Crédit général Irançais 450. · Banque do Paris 1120. La clôture n'amène pas de change­ ments importants; la hausse n'a pas fait de progrès, mais on conserve à très peu de choses près les cours acquis. Le 3 OtO ferme à 81 60, !'Amortissable à 81 85, le 5 O[O à 115 50. Nous devons signa.1er la hausse de l'Orléans à 1340.

Nous remarquons de bonnes demandes au comptant sur les actions de la Société nouvelle qui se tiennent bien aux environs de 350 fr. Le Crédit général français varie peu ; la re­

prise des affaires qui s'annonce prochaine lui permettra de donner suite à celles qu'il a en préparation. En banque, on s'occupe de la Banque cen­

trale de France; ces titres nous paraissent ap- , _ pelés à uae hausse prochaine. La Banque anglo-continentale, 8, rue Tim- l Si les capsules Durel au goudron terrugt­

bou.t, met e~ vente à 1500 f~. P?ur compte de la ~ neux sont de prétéreuce prescrites par les

Société nationale ù axploito.ti~>n des mmes, docteurs pour guérir les rh t . _ 20,000 parts sur les 120,000 qui forment lo ca- , . . . urnes, _oux,. ca pila'. Les résultats déjà obtenus permettent tarrhes, bronchites, anemie, cela tient a ce de compter sur un très bon rev enu, que le fer, en fortifiant les organes malades, Depuis quelque temps les actions du Gaz leur vient en aide pour l'absorption des prin­

montl'ent une certaine lourdeur montant. lente- cipes balsamiques du ;J;Oudron. mont quand le marché est trP.s bon el. baissant Dé ôt é · l 7 b l · · · rapidementquandildevicntmauvais; les pour- P ~ .nera • , ou evard Deuain, Par1R, parlers engagés entre ln Compagnie et le con- Envoi franco par lalposte contre envoi seil municipal de Paris pour éviter le procès de 2 fr. 50 qui perais-ait imminent n'ont pas encore abouti et la solution est très douteuse.

SOCIÉTÉ NOUVELLE DE BA..NQUE ET DCE RÉDIT

Société ano1111me. - Capital : 20 millions 52, rue de Châteaudun, Paris

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Pour le mois de Juillet. 6 35 0/0 l'an Toute somme, depuis celle de t O o francs,

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