Upload
others
View
6
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
LES ACTES DU FORUM
22, 23 et 24 mars 2009Centre des congrès de Trois-Rivières
Organisé par :
forumDes collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent
Partenaires principaux :
Partenaire associé :
EnvironnementCanada
EnvironmentCanada
Pêches et OcéansCanada
Fisheries and OceansCanada
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 20092
Remerciements
PARTENAIRES PRINCIPAUX• Environnement Canada• Ministère du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs du Québec
PARTENAIRE ASSOCIÉ• Pêches et des Océans Canada
AUTRES PARTENAIRES ET COMMANDITAIRES• Ministère des Ressources Naturelles et de la Faune du Québec• Ministère des Affaires municipales, des Régions
et de l’Occupation du territoire du Québec• Ministère des Transports du Québec• Parcs Canada• Santé Canada• Agriculture et Agroalimentaire Canada• Société des établissements de plein-air du Québec• Association Maritime du Québec• Fondation de la faune du Québec• Éditions Vélo Québec• Croisières AML
CONTRIBUTIONS EN NATURE• Université du Québec à Trois-Rivières• Université du Québec à Rimouski• Association québécoise pour la promotion
de l’éducation relative à l’environnement• Regroupement des organismes de bassin versant du Québec• Comité ZIP les Deux Rives
PRINCIPAUX PARTENAIRES / SERVICES• M. Éric Thibault, programmeur-analyste Site Web• Mme Josée Caron, Corsaire Design – graphisme• Mme Jeanne Dubé et autres membres du personnel, Hôtel Delta• M. Mario Nadeau, Novel audio-visuel• Mme Émilie Poulin, Restaurant Poivre Noir• Mme Caroline Lemyre, ZéroCO2
COMITÉ DE CONCERTATION IMPLICATION COMMUNAUTAIRE ET SENSIBILISATION DU PLAN SAINT-LAURENT (CCICS)• Tous les membres du CCICS initiateurs du forum et les deux
coprésidents en particulier, Mme Karine Jean et M. André Champoux
COMITÉS D’ORIENTATION,ORGANISATEUR ET DES COMMUNICATIONS
Comité d’orientation :• M. Guy Desmarais (MDDEP) • M. Robert Litzler (AQPERE)• M. Jérôme Desrosiers (EC) • M. Mathieu Gingras (ROBVQ)• Mme Danielle Dorion (MPO) • M. Nicolas Audet (SSL)
Comité organisateur :• Mme Karine Jean (MDDEP) • Mme Véronique Nolet (SSL)• M. Jérôme Desrosiers (EC) • M. Jean-Éric Turcotte (SSL)• M. Nicolas Audet (SSL) • Mme Marie Lagier (SSL)
Comité des communications :• M. Roger T. Drolet (MDDEP) • Mme Marie Lagier (SSL)• Mme Danielle Coulombe (EC) • M. Jean-Éric Turcotte (SSL)• M. Richard Lessard (EC)
CONFÉRENCIERS ET PANÉLISTES• Mme Danielle St-Amant, députée de Trois-Rivières• M. Fernand Lajoie, maire suppléant - Ville de Trois-Rivières
Animatrice• Mme Hélène Raymond, animatrice principale
Conférenciers• M. Pierre Magnan (UQTR)• M. Jean Burton• M. Boucar Diouf, humoriste-conférencier
Panélistes• Mme Claudette Villeneuve, présidente - Stratégies Saint-Laurent• M. Denis Lapointe, maire de la ville de Salaberry-de-Valleyfi eld
et président de la Commission de l’environnement de l’Union des municipalités du Québec
• M. Serge Demers, directeur de l’Institut des sciences de la mer et président de l’Observatoire global du Saint-Laurent
• M. John Martin, conseiller politique au Secrétariat des Premières Nations du Québec et du Labrador
• Mme Josée Méthot, directrice générale de RÉSEAU environnement• M. Bob van Oyen, Coprésident du Plan Saint-Laurent (Québec)• M. Philippe Morel, Coprésident du Plan Saint-Laurent (Canada)
Présentateurs de la grande virée• M. Michel Chouinard, Conseil de bassin versant
de la rivière Bonaventure• M. Yvan Noël Guindon, Corporation pour le développement
du parc de l’Île Saint-Quentin• Mme Françoise Bruaux, Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire• Mme Maryse Hénault-Tessier, MRC de Kamouraska• M. Steve Plante, Université du Québec à Rimouski (UQAR)• M. Alexandre Archer, les Amis de la vallée du Saint-Laurent• Mme Sylvie Bibeau, Comité ZIP Jacques–Cartier• Mme Soazig LeBreton, Agence Mamu Innu Kaikusseth• Mme Émie Labrecque, Fédération québécoise de canot et de kayak• M. Jean Létourneau, Route Bleue du Sud de l’Estuaire• M. François Lajoie, Groupe d’intervention pour la restauration
de la Boyer• M. Marcel Dorval, Cégep de La Pocatière• M. Michael Schmouth, Ville de La Pocatière• M. Yves Martinet, Comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine• Mme Isabelle Mathieu, Éco-Nature
BÉNÉVOLESMerci à tous les animateurs et secrétaires d’ateliersainsi qu’à Mme Isabelle Monast-Landriault, Mme Catherine Béland,Mme Paméla Marcotte, Mme Sophie Lacoursière, Mme Marie Lagier et M. Emmanuel Rondia pour leur précieux soutien bénévole.
PARTICIPANTSMerci à tous les participants engagés dans la protection et mise en valeur de cet immense patrimoine qu’est le Saint-Laurent.
Stratégies Saint-Laurent, au nom du comité organisateur du Forum et du Comité de concertation Implication communautaire et sensibilisation (CCICS), remercie chaleureusement tous ses partenaires et collaborateurs.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 3
Table des matièresRemerciements …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………2Table des matières………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………3Mot de la présidente …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………5Le Plan Saint-Laurent …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………6Stratégies Saint-Laurent ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………7Contexte et objectifs du forum ……………………………………………………………………………………………………………………………………………8Contexte ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 8Objectifs ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 8Enjeux ………………………………………………………………………………………………………………………………………… 8
Allocutions ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………9M. Fernand Lajoie, maire suppléant de Trois-Rivières ……………………………………………………………………………………… 9Mme Danielle Saint-Amand, députée de Trois-Rivières …………………………………………………………………………………… 9M. Philippe Morel, Coprésident du Plan Saint-Laurent pour le Canada et directeur général régional d’Environnement Canada pour la région du Québec …………………………………………………… 10
Conférences …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 13M. Nicolas Audet, Stratégies Saint-Laurent ……………………………………………………………………………………………… 13M. Pierre Magnan, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ……………………………………………………………………… 13Questions et réponses …………………………………………………………………………………………………………………… 13M. Boucar Diouf, humoriste et ex-professeur à l’Université du Québec à Rimouski. …………………………………………………… 13M. Jean Burton, docteur en sciences biologiques, retraité d’Environnement Canada ………………………………………………… 14Questions et réponses …………………………………………………………………………………………………………………… 14
Panel des acteurs …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 15Mme Claudette Villeneuve, Stratégies Saint-Laurent …………………………………………………………………………………… 15M. Denis Lapointe, ville de Salaberry-de-Valleyfi eld …………………………………………………………………………………… 15M. Serge Demers, Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER) ……………………………………………………………… 16M. John Martin, Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) …………………………………………… 16Mme Josée Méthot, RÉSEAU environnement …………………………………………………………………………………………… 16M. Bob van Oyen, Plan Saint-Laurent (Québec) et MDDEP …………………………………………………………………………… 17M. Philippe Morel, Plan Saint-Laurent (Canada) et Environnement Canada …………………………………………………………… 17Questions et réponses …………………………………………………………………………………………………………………… 17
La grande virée des collaborations …………………………………………………………………………………………………………………………………… 18Stratégie régionale pour l’érosion côtière dans la Baie des Chaleurs ………………………………………………………………… 18Mise en place d’une corporation pour le développement du Parc de l’Île Saint-Quentin à Trois-Rivières …………………………… 18Gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière au Kamouraska ………………………………………………………………… 19Table de concertation « aménagement et environnement » de la Pointe-de-l’île ………………………………………………………… 19Communautés autochtones au service de la protection d’habitats essentiels pour des espèces marines en péril …………………… 20Sentier maritime du Saint-Laurent : un exemple pan-québécois de collaborations et de partenariats ………………………………… 20L’agriculture fait l’école buissonnière, pour redonner une eau de qualité aux tributaires du Saint-Laurent …………………………… 20Implication de l’industrie maritime dans un projet de sensibilisation : la semaine de la navigation et de la relève maritime ………… 21Projet Saint-Laurent à La Pocatière : un modèle prometteur de partenariat …………………………………………………………… 21Gestion des eaux usées aux Îles-de-la-Madeleine : une préoccupation commune …………………………………………………… 22Éco-nature et le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles : des partenariats fructueux avec le milieu municipal ……………………………… 22Ensemble, préservons la qualité de l’eau des tributaires du Saint-Laurent …………………………………………………………… 22
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 20094
Les ateliers …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 23Objectifs et enjeux des ateliers …………………………………………………………………………………………………………… 23Composition des groupes d’ateliers ……………………………………………………………………………………………………… 23Mécanique des ateliers …………………………………………………………………………………………………………………… 23Présentation des résultats ………………………………………………………………………………………………………………… 23Ateliers sur l’adaptation aux changements climatiques ………………………………………………………………………………… 24Tableau-synthèse : adaptation aux changements climatiques …………………………………………………………………………… 27Ateliers sur le recouvrement et la conciliation des usages du Saint-Laurent ………………………………………………………… 31Tableau-synthèse : le recouvrement et la conciliation des usages ……………………………………………………………………… 35Ateliers sur l’amélioration de la qualité de l’eau ………………………………………………………………………………………… 38Tableau-synthèse : l’amélioration de la qualité de l’eau ………………………………………………………………………………… 41Ateliers sur la préservation de la biodiversité et des écosystèmes ……………………………………………………………………… 44Tableau-synthèse : la préservation de la biodiversité et des écosystèmes ……………………………………………………………… 46Ateliers sur l’exploitation durable des ressources ……………………………………………………………………………………… 49Tableau-synthèse : l’exploitation durable des ressources ………………………………………………………………………………… 51
Évaluation du forum ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 53L’atteinte des objectifs du forum ………………………………………………………………………………………………………… 53
Conclusions …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 54Les principales préoccupations …………………………………………………………………………………………………………… 54Les pistes d’action et de collaboration …………………………………………………………………………………………………… 54Un effort collectif à concrétiser… ………………………………………………………………………………………………………… 55
Coordonnées des participants ………………………………………………………………………………………………………………………………………… 56Organismes communautaires et à but non lucratif dont ONG Premières Nations …………………………………………………… 56Gouvernements : ministères provinciaux et fédéraux …………………………………………………………………………………… 59Gouvernements : villes, municipalités, MRC et CRÉ ……………………………………………………………………………………… 61Gouvernements : Premières Nations ……………………………………………………………………………………………………… 62Industries et entreprises (commerces) …………………………………………………………………………………………………… 62Enseignement et recherche ……………………………………………………………………………………………………………… 62Autres ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 63
© Stratégies Saint-Laurent mars 2009
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 5
Mot de la présidenteC’est à titre de présidente de Stratégies Saint-Laurent, à qui le Plan Saint-Laurent a confi é l’organisation de cet important rendez-vous, que je vous invite à prendre connaissance des actes du forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent.
Ce forum fût, à l’instar d’autres initiatives, une occasion de favoriser les rapprochements et le partage de connaissances et d’expertises entre les participants venus de diverses régions riveraines du Saint-Laurent
et issus de divers milieux : communautaire, municipal, industriel, agricole, récréotouristique, universitaire, gouvernemental, et des Premières Nations.
Vous trouverez dans les pages qui suivent les faits saillants des activités s’étant déroulées durant les trois journées qu’a duré le forum.
Ainsi vous pourrez prendre connaissance des mots de bienvenue adressés par des représentants des deux paliers gouvernementaux qui représentent le Plan Saint-Laurent. Mme Danielle Saint-Amand, députée de Trois-Rivières, a livré un message au nom de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp. M. Philippe Morel, coprésident du Plan Saint-Laurent pour le Canada et directeur régional d’Environnement Canada pour la région du Québec, nous a également honoré de sa présence en prononçant un mot de bienvenue.
Par la suite, les actes vous proposent les présentations des principaux conférenciers, soit M. Pierre Magnan, professeur et chercheur à l’UQTR, et M. Jean Burton, retraité du Centre Saint-Laurent d’Environnement Canada. Le premier nous a entretenu de sa vision du Saint-Laurent et notamment des défi s spécifi ques à la portion fl uviale. Le second nous a fait part de sa perception du développement durable du Saint-Laurent qui, selon lui, devrait passer par la mise sur pied de la gestion intégrée du Saint-Laurent, par l’engagement politique, par la concertation et par la collaboration entre les multiples acteurs concernés par le Saint-Laurent.
La grande virée des collaborations, une tournée de présentations de courtes durées qui permet de faire connaître des réalisations et des projets visant la protection ou la mise en valeur du Saint-Laurent, a suscité un engouement et généré beaucoup d’échanges entre présentateurs et participants. Les deux secteurs du fl euve étaient représentés, soit le secteur d’eau douce et celui d’eau salée, le tronçon fl uvial et le tronçon marin. Une large part des régions côtières a donc pu déléguer des représentants pour présenter des initiatives où le partenariat est fort, où la collaboration est omniprésente.
Les ateliers furent un des moments forts de ce forum. Ils ont permis d’identifi er de nombreuses pistes d’actions collaboratives pour les cinq grands enjeux ciblés, soit l’adaptation aux changements climatiques, le recouvrement et la conciliation des usages, l’amélioration de la qualité de l’eau, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes, et l’exploitation durable des ressources du Saint-Laurent. Les participants ont bien répondu. En effet, un grand nombre de pistes d’actions a été répertorié, près de 140. Ces dernières se sont avérées être, dans la majorité des cas, des actions misant sur le partenariat à l’échelle des collectivités riveraines. Autre défi associé à ces ateliers, les actions identifi ées devaient également répondre à des critères de développement durable et donc, éventuellement, susciter des retombées sociales, économiques et environnementales positives. Comme vous pourrez le constater à la lecture des résumés d’ateliers, la plupart des actions répertoriées répondent à ces critères.
Les présents actes vous donneront aussi l’occasion de prendre connaissance d’autres éléments d’intérêt, d’obtenir les coordonnées des participants et ainsi de générer de nouvelles collaborations entre les acteurs, des échanges riches et profi tables pour l’avenir, pour le développement durable du fl euve.
Bonne lecture !
Claudette Villeneuve, Présidente, Stratégies Saint-Laurent
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 20096
Le Plan Saint-LaurentLes préoccupations de la population à l’égard du Saint-Laurent ne datent pas d’aujourd’hui. Dès le début des années 1970, la qualité de l’eau du Saint-Laurent se trouve au cœur des débats. Les constats se multiplient sur les restrictions qu’impose la pollution bactériologique et toxique à la récupération des usages et à l’aménagement global de l’utilisation du fleuve à des fins économiques, sociales et environnementales.
Plusieurs programmes d’interventions gouvernementales seront donc mis sur pied par les gouvernements du Québec et du Canada au cours des années 1970 dont, le Programme d’assainissement des eaux du Québec (PAEQ), le Programme d’assainissement des eaux usées municipales (PADEM) et le Programme de réduction des rejets industriels (PRRI).
En 1988, les gouvernements du Canada et du Québec ont décidé d’agir ensemble à grande échelle en signant la première Entente quinquennale de concertation Canada-Québec sur le Saint-Laurent. C’est ainsi que, depuis plus de 20 ans, à travers la réalisation de quatre phases successives du Plan Saint-Laurent, les gouvernements du Québec et du Canada associent leurs efforts pour conserver, protéger et restaurer l’écosystème du
Saint-Laurent et pour rétablir les usages qui lui sont liés. Héritières des réfl exions antérieures et porteuses d’un projet environnemental et communautaire, les ententes quinquennales innovent en prenant en considération l’écosystème du Saint-Laurent dans son ensemble, à l’intérieur d’une démarche qui reconnaît les rapports mutuels de la terre, de l’air, de l’eau, de la faune et des activités humaines.
Aujourd’hui, nous devons en convenir, l’assainissement du Saint-Laurent n’est plus la responsabilité unique des gouvernements. Cette noble tâche repose également entre les mains des collectivités riveraines, des organismes communautaires, des jeunes, et entre celles des acteurs de tous les secteurs de la société québécoise. Cela fait de cette initiative un exemple de réussite en matière de collaboration et de concertation !
Jusqu’à maintenant, l’ensemble des interventions réalisées en concertation ont permis l’atteinte d’excellents résultats quant à la santé de l’écosystème du Saint-Laurent, en plus d’entraîner d’importantes retombées économiques et scientifi ques. Ainsi, vingt ans plus tard, le Saint-Laurent se porte mieux et le Plan Saint-Laurent est toujours d’actualité.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 7
Stratégies Saint-Laurent Pour remettre le Saint-Laurent au monde !Stratégies Saint-Laurent (SSL) est un organisme à but non lucratif qui regroupe les comités de zones d’intervention prioritaire (ZIP) du Québec et des groupes environnementaux qui ont à cœur le Saint-Laurent. Sa mission première est de favoriser, par des modèles novateurs, la concertation et la mobilisation des collectivités riveraines dans la protection, la réhabilitation et la mise en valeur du Saint-Laurent. Fondé en 1989 et reconnu depuis 1993 comme partenaire-clé des gouvernements dans le cadre du Plan Saint-Laurent, Stratégies Saint-Laurent a fortement contribué au développement du réseau des comités ZIP. On compte aujourd’hui 14 comités ZIP qui, ensemble, couvrent la quasi-totalité du Saint-Laurent depuis la frontière ontarienne jusqu’au golfe du Saint-Laurent, incluant le Saguenay, la baie des Chaleurs et les Îles-de-la-Madeleine.
Les comités ZIP sont des organismes à but non lucratif qui regroupent des intervenants et des décideurs régionaux à l’intérieur de tronçons déterminés du Saint-Laurent. Reconnus pour leur expertise en concertation et pour leur capacité à mobiliser les forces régionales, chaque comité ZIP élabore un plan d’action et de réhabilitation écologique (PARE) et réalise des actions concrètes de protection, de restauration et de mise en valeur du Saint-Laurent, sur la base de priorités identifi ées lors de consultations publiques. Ainsi, des centaines d’organisations régionales (MRC, municipalités, industries, entreprises, universités, écoles, organismes environnementaux et socio-économiques, etc.) et de citoyens participent activement à la planifi cation et à la mise en œuvre d’actions dans une perspective de développement durable du Saint-Laurent.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 20098
CONTEXTELe forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent a eu lieu dans la foulée du 20e anniversaire du Plan Saint-Laurent. L’initiative de ce forum revient aux membres du Comité de concertation Implication communautaire et sensibilisation (CCICS) du Plan Saint-Laurent, qui ont jugé important de reconnaître et de soutenir l’engagement des collectivités. Dans le même esprit que d’autres événements qui se sont tenus au cours des dernières années, ce forum entendait favoriser les rapprochements et le partage de connaissances et d’expertises entre les participants. Mais à la différence de plusieurs forums plus sectoriels, celui-ci s’adressait de façon inclusive aux intervenants de tous les grands secteurs d’activités liés au Saint-Laurent : municipal, industriel et économique, de la recherche et de l’éducation, communautaire et associatif, ainsi que des Premières Nations et des gouvernements.
OBJECTIFSL’objectif général du forum :
Renforcer la capacité des collectivités à mettre en œuvre le développement durable du Saint-Laurent en favorisant les collaborations entre les différents secteurs d’activités.
Les objectifs spécifi ques :
1- Faciliter le réseautage, la concertation et le partage d’expertise entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du développement durable, notamment des milieux municipal, communautaire et associatif, industriel et économique, de l’éducation et de la recherche, ainsi que des Premières Nations et des gouvernements.
2- Mobiliser et outiller les collectivités afin de stimuler leur engagement pour générer l’action collaborative autour des grands enjeux du Saint-Laurent dans leurs dimensions économique, sociale, et environnementale.
3- Identifi er des pistes d’actions collaboratives.
ENJEUXCinq grands enjeux liés au développement durable du Saint-Laurent ont servi de trame de fond au forum, soit :
1- L’adaptation aux changements climatiques
2- Le recouvrement et la conciliation des usages
3- L’amélioration de la qualité de l’eau
4- La préservation de la biodiversité et des écosystèmes
5- L’exploitation durable des ressources
Contexte et objectifs du forum
ÉVÉNEMENT ÉCORESPONSABLEStratégies Saint-Laurent est fi er d’avoir organisé cet événement dans un souci constant d’écoresponsabilité. Pour ce faire, une série de mesures ont été mises en place dont des mesures visant à minimiser les déchets, à limiter l’utilisation de papier, à circonscrire les dépenses énergétiques et surtout à favoriser les modes de transport alternatif que sont le transport en commun et le covoiturage. Aussi, en collaboration avec la fi rme Zéro CO2, Stratégies Saint-Laurent a compensé les gaz à effet de serre produit (5,9 T) par une plantation. Ainsi, 36 arbres ont été mis en terre à l’intérieur des limites de la municipalité de Joliette.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 9
AllocutionsEn guise d’ouverture du forum, des personnalités ont présenté un mot de bienvenue et livré leur vision du développement durable du Saint-Laurent aux participants. Le maire suppléant de la ville de Trois-Rivières, M. Fernand Lajoie, nous a adressé un mot de bienvenue, Mme Danielle Saint-Amand, députée de Trois-Rivières, nous a livré le message de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, Mme Line Beauchamp et enfi n, M. Philippe Morel, coprésident du Plan Saint-Laurent pour le Canada et directeur régional pour la région du Québec à Environnement Canada, nous a présenté sa vision.
M. FERNAND LAJOIE,MAIRE SUPPLÉANT DE TROIS-RIVIÈRESLe maire suppléant de Trois-Rivières, M. Fernand Lajoie nous a prononcé un court message dans lequel il s’est dit heureux d’accueillir, au nom du Maire, du Conseil municipal et de la population de Trois-Rivières, les participants au forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent.
MME DANIELLE SAINT-AMAND,DÉPUTÉE DE TROIS-RIVIÈRESC’est avec enthousiasme que je me joins à vous, ce matin, au nom de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp, pour ouvrir ce forum et saluer plus de 20 ans de collaboration et de concertation entre des acteurs qui ont à cœur la protection et la mise en valeur de notre majestueux fl euve.
Je suis d’autant plus heureuse que cet événement rassembleur se tient dans ma région, celle que j’ai l’honneur de représenter à l’Assemblée nationale.
Je tiens d’abord à féliciter Stratégies Saint-Laurent pour la mise en œuvre de cette initiative proposée par le Comité de concertation Implication communautaire et sensibilisation du Plan Saint-Laurent. Ce forum vous fournit une occasion extraordinaire de réfl échir sur des enjeux cruciaux.
L’adaptation aux changements climatiques, le recouvrement et la conciliation des usages, l’amélioration de la qualité de l’eau, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes de même que l’exploitation durable des ressources nous interpellent tous, à des degrés divers. Tous ces thèmes, vous les aborderez au cours des prochains jours. Ils refl ètent un souci réel de préserver cette richesse collective inestimable : l’eau.
Je constate aussi votre engagement individuel et collectif en vue de protéger, de restaurer et de valoriser le Saint-Laurent. Cet engagement se traduit par de nombreuses actions.
Entente Canada-Québec sur le Saint-LaurentL’année 2008 a marqué les 20 ans de l’Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent. En 1988, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec décidaient d’agir ensemble à
grande échelle, en signant la première Entente quinquennale de concertation Canada-Québec sur le Saint-Laurent. Depuis, ils s’associent pour conserver, protéger et restaurer l’écosystème du Saint-Laurent et pour rétablir les usages qui lui sont liés. Au fi l des ans, le secteur privé, les universités, les centres de recherche, les organismes non gouvernementaux et les communautés riveraines ont également uni leurs forces. Les ententes Canada-Québec sur le Saint-Laurent sont ainsi devenues un exemple de réussite en matière de concertation. Vingt ans plus tard, nous pouvons affi rmer que le Saint-Laurent se porte mieux. Nous avons obtenu d’excellents résultats, et nos actions ont entraîné des retombées économiques et scientifi ques de grande importance. Voici, d’ailleurs, des exemples de progrès et de résultats tangibles.
Exemples de progrès et de résultats tangiblesEn matière de biodiversité, nous sommes parvenus à protéger plus de 40 espèces, dont le béluga, grâce à la mise en œuvre de plans de conservation d’espèces en péril. En créant le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, premier parc géré conjointement par le Canada et le Québec, nous avons protégé près de 1 140 km2 d’habitats naturels.
En matière de technologie, nous avons investi 10,7 millions de dollars dans des projets novateurs en environnement afi n de réduire les rejets toxiques. Ainsi, le secteur industriel a vu 50 grandes entreprises parmi les plus polluantes réduire leurs rejets toxiques de 96 %.
Dans le domaine du transport maritime, nous avons adopté une Stratégie de navigation durable. De plus, nous avons obtenu que les navires commerciaux diminuent volontairement leur vitesse pour réduire l’érosion des rives et des îles.
Le travail de concertation se poursuit dans le cadre du Plan Saint-Laurent pour un développement durable 2005-2010 et les énergies se canalisent de plus en plus pour la mise en œuvre de la gestion intégrée. Nos deux gouvernements se sont effectivement engagés conjointement à élaborer un concept de gestion intégrée du Saint-Laurent. En plus de la conception d’une gouvernance concertée et intégrée du Saint-Laurent, cette entente vise à contribuer au développement durable en favorisant l’intégrité écologique, le respect de l’environnement dans les activités économiques et l’engagement des collectivités.
Le projet de Loi affi rmant le caractère collectif des ressources en eau et renforçant leur protectionLa protection de l’eau est vraiment une priorité pour le gouvernement du Québec. À preuve, la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp, a déposé de nouveau, à l’Assemblée nationale, le projet de loi affi rmant le caractère collectif des ressources en eau et renforçant leur protection.
En plus d’affirmer le leadership du gouvernement en matière de gouvernance de l’eau au Québec et son rôle de gardien de la ressource « eau », ce projet de loi, lorsqu’il sera adopté, permettra de mettre en œuvre les dispositions de l’Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fl euve Saint-Laurent, que le Québec a signée en 2005. Il encadrera également la gouvernance de l’eau, en précisant que la gestion
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200910
des ressources doit se faire de manière intégrée et concertée dans les unités hydrographiques, en tenant compte des principes de développement durable.
La gestion intégrée de l’eau au QuébecL’actuelle Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent et le projet de loi sur l’eau convergent donc vers une approche de gestion de l’eau qui sera de plus en plus intégrée et concertée. Celle-ci passe donc par une mobilisation des collectivités régionales qui permettra de trouver des solutions aux diverses problématiques régionales relatives à l’eau. À cet effet, Mme Beauchamp a récemment annoncé l’extension de la gestion intégrée par bassin versant à tout le Québec méridional. Lorsque la gestion intégrée du Saint-Laurent sera mise en œuvre, le bassin hydrographique du fl euve Saint-Laurent sera donc soumis, dans son entièreté, à une nouvelle gouvernance de l’eau. Par cette mesure, le gouvernement du Québec affi rme, une fois de plus, son leadership en matière de gouvernance de l’eau. Il va de soi que, dans le cadre de cette gouvernance, les actions des organismes consacrés aux bassins versants et celles des organismes consacrés au Saint-Laurent devront être complémentaires, car nous avons tous le même objectif : léguer aux générations futures des ressources en eau abondantes et de qualité.
Le ForumLe thème de votre forum : « Des communautés actives tournées vers le Saint-Laurent », démontre éloquemment votre volonté collective de vous mobiliser et de travailler dans la même direction. Apprendre à tenir compte des usages du fl euve, en toute collégialité, a des répercussions considérables, notamment sur le développement économique régional, le bien-être collectif et la santé publique. De Cornwall aux Îles-de-la-Madeleine, 14 zones d’intervention prioritaire, mieux connues sous le nom de « ZIP », ont été créées au cours des 15 dernières années. Je tiens à saluer le travail de ces comités et à les féliciter de leur engagement de tous les instants.
À bien des égards, le Plan Saint-Laurent a été un levier pour soutenir l’action communautaire. J’en prends, pour exemple, le Programme Interactions communautaires, le « PIC », qui a soutenu, au cours des dix dernières années, quelque 275 projets, pour un investissement total de près de 9,2 millions de dollars. Les partenaires locaux, quant à eux, ont contribué à ces projets pour près de 13,3 millions de dollars, en argent et en services.
Et le futur ?Nous sommes à même de le constater : il y a eu des retombées importantes depuis la signature de la première Entente Canada-Québec en 1988. Maintenant, que nous réserve l’avenir ? Il apparaît évident que le développement durable du Saint Laurent passe par une gouvernance plus participative et par une concertation accrue de tous les acteurs. Pour mieux gérer cet énorme bassin versant, nous devons, plus que jamais, planifi er, user de créativité, mettre en commun notre expérience et faire montre de solidarité. Nous arriverons ainsi à léguer aux générations futures un Saint-Laurent qui sera sain et un patrimoine de qualité. Cette responsabilité sociale nous revient !
C’est dans ce contexte que la phase actuelle des Ententes Canada-Québec se poursuit, et c’est dans le contexte de la nouvelle gouvernance de l’eau que les négociations pour une prochaine entente s’amorceront au cours des prochains mois.
Nous sommes actuellement à la croisée des chemins et le développement durable du Saint-Laurent et de ses tributaires passe par une gestion de plus en plus intégrée. Il ne faut plus gérer la ressource « eau » de façon ponctuelle, mais plutôt de façon globale, avec une vision à long terme et avec la participation de tous les acteurs concernés.
Ce rendez-vous déterminant que vous vous êtes fi xé ne manquera pas de susciter des échanges fort intéressants. Vous découvrirez des pistes d’actions prometteuses, j’en suis convaincue.
Faisons en sorte qu’ensemble, nous préservions et embellissions ce vaste et complexe écosystème ! À l’aube de 2010, il reste des défi s majeurs à relever. Nous comptons sur vous pour y parvenir.
Que ce forum soit un tremplin pour le futur !
M. PHILIPPE MOREL,COPRÉSIDENT DU PLAN SAINT-LAURENT POUR LE CANADA ET DIRECTEUR GÉNÉRAL RÉGIONAL D’ENVIRONNEMENT CANADA POUR LA RÉGION DU QUÉBEC Permettez-moi d’abord de vous dire que je suis heureux de me trouver avec vous ce matin à Trois-Rivières. Voilà une ville qui constitue un exemple indéniable de l’utilisation de l’eau pour le développement socio-économique d’une communauté riveraine.
Je félicite également Stratégies Saint-Laurent d’avoir organisé ce Forum, cette « fête de l’implication communautaire », car c’est bien de l’importance de l’implication communautaire dont les participants au Forum vont discuter au cours des deux prochains jours.
Je remercie également Stratégies Saint-Laurent de m’avoir invité à titre de coprésident fédéral de l’entente Canada Québec sur le Saint-Laurent à m’adresser à vous ce matin. Ce sera pour moi une excellente occasion de vous rappeler le rôle essentiel que peuvent jouer les communautés riveraines pour assurer le développement durable du Saint-Laurent.
Diversité de l’auditoireJe constate avec plaisir ce matin la diversité de provenance des participants au Forum. Je vois des représentants de municipalités, d’industries, d’universités et des Premières Nations. C’est là un signe encourageant qui démontre une heureuse évolution dans la prise en charge du fl euve, car cette vaste entreprise qu’est la protection, la conservation et la mise en valeur du Saint-Laurent nécessite l’engagement et la participation de tous les secteurs de la société.
Mais permettez-moi d’abord de brièvement parler de ce qui nous réunit toutes et tous : le fl euve Saint-Laurent.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 11
Le Saint-Laurent, un milieu de vie socio-économiqueTout comme pour cette ville où nous sommes aujourd’hui, le fl euve Saint-Laurent représente aujourd’hui un élément essentiel à la prospérité de l’économie canadienne, tout en demeurent l’habitat de nombreuses espèces végétales et animales.
Ce fl euve constitue un milieu de vie pour de nombreux Canadiens :
• plus de 60 millions de personnes vivent aux abords du Saint-Laurent et des Grands lacs ;
• près de 82 % de la population du Québec vit dans le bassin du Saint-Laurent ;
• six des neuf villes les plus populeuses de la province ont été fondées sur ses rives ;
• trois millions de personnes s’approvisionnent en eau potable à même le fl euve.
Le Saint-Laurent est également un puissant agent socio-économique :
• le transport maritime sur cette voie fluviale est estimé à 100 millions de tonnes par an, ce qui représente 20 000 emplois directs et indirects et 200 millions de dollars ;
• le tiers du tonnage canadien transite par les ports québécois ;
• l’agriculture et l’industrie agroalimentaire sont des activités économiques majeures du bassin du Saint-Laurent ;
• et que dire de l’industrie récréotouristique ? Plus de 60 000 bateaux de plaisance et 78 000 pêcheurs, entre autres !
Après cette description, vous comprendrez le haut degré d’attention que portent les gouvernements du Canada et du Québec au développement durable de cet axe socio-économique.
Le chemin parcouruComme vous le savez, les préoccupations à l’égard du Saint-Laurent ne datent pas d’hier. Déjà au début des années 70, différents comités d’études ont démontré l’urgence d’agir et ont reconnu qu’un effort concerté serait nécessaire à la résolution des problèmes recensés.
Plusieurs programmes d’interventions gouvernementales ont été mis sur pied par le gouvernement du Québec dès les années 1970 dont, le Programme d’assainissement des eaux du Québec (PAEQ), le Programme d’assainissement des eaux usées municipales (PADEM), le Programme de réduction des rejets industriels (PRRI).
Si au cours des années 1970 et au début des années 80, il devenait urgent d’intervenir pour mettre fi n à la contamination bactériologique causée par les rejets d’eaux usées municipales, dès 1988, avec l’arrivée du PSL, nous devions cette fois-ci intervenir pour mettre fi n à la contamination chimique du fl euve, à la perte d’habitats et à la dégradation du milieu, puis cinq ans plus tard, au cours de la phase II du Plan Saint-Laurent nous convenions de nous attaquer à un autre type de contamination soit la pollution diffuse causée par les activités agricoles.
Je ne vous apprends rien si je vous dis que le Plan Saint-Laurent constitue la plus importante initiative environnementale menée conjointement au Québec par les gouvernements du Canada et du Québec. En effet, jamais auparavant un projet n’avait rassemblé, autour
d’une même table, autant de partenaires gouvernementaux disposés à mettre en commun leurs ressources respectives, à harmoniser leurs interventions et à assurer la complémentarité de leurs programmes pour l’atteinte de résultats concrets et mesurables.
C’était un bel effort de la part des gouvernements, mais dès la fi n de la phase I, en 1993, nous avons vite réalisé que nous ne pourrions seuls mener à bien la restauration d’un cours d’eau comme le Saint-Laurent sans impliquer les collectivités riveraines directement touchées par le Saint-Laurent. C’est ainsi qu’avec le concours de Stratégies Saint-Laurent nous avons amorcé la mise en place, dès le début de la phase II, de comités ZIP dont plusieurs d’entre eux ont aussi célébré, en 2008, quinze ans d’existence et de réalisations remarquables. La mise en place des comités ZIP allait donc permettre aux riverains et riveraines du Saint-Laurent de faire connaître leurs préoccupations à l’égard du fl euve, mais aussi de s’engager dans l’action.
Les quatre Plans Saint-Laurent successifs ont également favorisé l’implication d’autres organismes communautaires. Je pense ici aux organismes de conservation qui ont contribué à protéger des milliers d’hectares d’habitats d’importance le long du Saint-Laurent, aux ONG qui, par l’entremise du programme Interactions communautaires, ont réalisé des projets de protection, de restauration et de mise en valeur du Saint-Laurent, ainsi qu’aux jeunes qui à travers les différents programmes offerts par la Biosphère d’Environnement Canada se sont aussi engagés dans l’action. En tout c’est plus de 500 projets qui ont été réalisés par ces groupes. Les gouvernements n’auraient pu comptabiliser autant de résultats au cours de ces derniers vingt ans n’eut été de l’engagement indéfectible des citoyens, des organismes communautaires et des nombreux partenaires qui, par leurs actions et leurs interventions, ont contribué activement à l’atteinte des objectifs qu’ils s’étaient fi xés.
Ces derniers vingt ans ont vraiment favorisé l’émergence d’un mouvement original et considérable d’engagement communautaire, ainsi que la formation d’une véritable société du Saint-Laurent, c’est-à-dire un réseau d’acteurs communautaires, socio-économiques, environnementaux, municipaux et industriels qui ont consacré leurs efforts à l’assainissement et à la mise en valeur du Saint-Laurent.
Développement durable : l’importance de l’engagement de tous les acteurs de la société Après 20 ans d’approches interventionnistes, qui nous ont permis de corriger les erreurs du passé en mettant fi n à la dégradation du Saint-Laurent et en réduisant les diverses sources de contamination du fl euve, nous sommes désormais prêt à passer à une autre étape, soit celle d’une plus grande concertation des intervenants du Saint-Laurent en vue d’assurer un développement durable de notre grand fleuve. Il me plaît de constater à quel point la collaboration des partenaires a évolué avec les années. Grâce aux rencontres, aux discussions et aux actions communes, de nombreuses barrières hérissées par des intérêts divergents sont tombées. Au fil du temps, la collaboration est devenue plus diversifiée, plus enthousiaste, plus naturelle. Nous en avons d’ailleurs une belle démonstration au sein des comités de concertation du Plan Saint-Laurent. En effet, depuis la phase 3,
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200912
le Comité de concertation Navigation qui rassemble autour de la même table, les gouvernements, les armateurs et des représentants des organismes communautaires a réussi à concerter tous les intervenants et à concilier les intérêts divergents de chaque groupe, afi n de convenir et de mettre en œuvre une stratégie de navigation durable. Ce comité nous permet d’entrevoir une nouvelle dynamique d’intervention face au Saint-Laurent laquelle repose largement sur l’établissement de partenariats, le partage de l’information, la concertation accrue des intervenants, ainsi que le transfert d’expertises et de connaissances.
Depuis les dernières décennies, la gestion des interventions sur le Saint-Laurent s’est exercée principalement par les élus et les partenaires gouvernementaux.
Nous croyons que les conditions requises sont maintenant en place pour instaurer un processus de gestion par concertation et par consensus auquel prendront part les décideurs, les usagers du Saint-Laurent, les groupes environnementaux et les Premières Nations. Le forum qui vous rassemble ici aujourd’hui est donc très à propos, car il vous invite à mener une réfl exion sur les façons d’aider les collectivités à maintenir et à développer leur rôle d’intervenants du milieu dans le cadre du développement durable du Saint-Laurent, à explorer de nouvelles pistes de collaboration et de réseautage.
Conclusion : la contribution de ces gens fait toute la différence !Tout au long des années, l’engagement d’organismes non gouvernementaux a résolument contribué au succès du Plan Saint-Laurent. Cet engagement servira sans aucun doute de pierre d’assise pour l’élaboration de la prochaine entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent.
Je souhaite sincèrement que cette collaboration entre les intervenants soit encore renforcée tout au long du Forum. Il en résultera, j’en suis convaincu, des échanges fructueux qui favoriseront le développement durable du Saint-Laurent.
Comme je le disais au début, plus de 60 millions de personnes vivent aux abords du Saint-Laurent et des Grands Lacs. Nous avons toutes et tous le devoir de léguer aux générations à venir un fl euve en santé qui leur permettra de vivre dans les meilleurs conditions environnementales possibles. Certains écosystèmes qui permettent la vie comme le Saint-Laurent ne peuvent et ne pourront jamais être remplacés. C’est le cas de notre fl euve, le Saint-Laurent.
© Jean-Éric Turcotte, Stratégies Saint-Laurent
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 13
Conférences
M. NICOLAS AUDET,DIRECTEURSTRATÉGIES SAINT-LAURENTRemettre le Saint-Laurent au monde ! – Le Saint-Laurent se classe parmi les plus grands fl euves de la planète pour la superfi cie de son
bassin versant, son débit et sa longueur. Plus encore, le bassin versant de ce fl euve représente une des principales sources d’eau potable mondiale avec 20 % des réserves planétaires. Cette importante porte d’entrée continentale regroupe quelques 43 millions de personnes et plus de 16 000 industries. Le Saint-Laurent est également un écosystème extrêmement productif, 27 000 espèces s’y retrouvent. Il a joué et joue encore un rôle majeur pour le développement du Canada et du Québec. À l’échelle de la province québécoise, c’est plus de 80 % de la population qui habite ses rives. Le fl euve subit des pressions d’origine urbaines, industrielles et agricoles notamment. Les enjeux pour la sauvegarde de l’intégrité du fl euve sont encore nombreux dont la contamination des eaux et des sédiments, l’artifi cialisation ou la dégradation des rives, les pertes d’habitats et de biodiversité, les impacts des changements climatiques dont les modifi cations des niveaux d’eau et les confl its d’usages. Cependant, une prise de conscience des gouvernements et la mise en place d’initiatives telles que le Plan Saint-Laurent et le développement d’un réseau d’organismes, tels que Stratégies Saint-Laurent et les ZIP, dédiés à la concertation et à l’action, contribuent, depuis deux décennies, à l’amélioration généralisée de l’état du fleuve. Les ZIP, depuis leur mise en place, ont généré plus de 600 projets, par exemple, de gestion intégrée, de sensibilisation, de réhabilitation, de décontamination, de protection et même d’accessibilité et de mise en valeur du fl euve. Le but ultime de ces efforts : remettre le Saint-Laurent au monde !
Référence :www.strategiessl.qc.ca/forum/pdf/presentation_nicolas_audet.pdf
M. PIERRE MAGNAN,PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES (UQTR), TITULAIRE DE LA CHAIRE DE RECHERCHE DU CANADA EN ÉCOLOGIE DES EAUX DOUCES ET DIRECTEUR DU GROUPE DE RECHERCHE
INTERUNIVERSITAIRE EN LIMNOLOGIE ET EN ENVIRONNEMENT AQUATIQUE (GRIL)Vision sur le Saint-Laurent – Plus de la moitié de la population du Québec est associée d’une façon ou d’une autre au fl euve Saint-Laurent dans sa vie de tous les jours. Même si le Plan Saint-Laurent a grandement contribué à améliorer la qualité de l’eau du fl euve depuis la fi n des années 80, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer l’intégrité de cet écosystème unique et très important pour notre société.
La conférence a permis de présenter la vision de M. Pierre Magnan sur les grands défi s qui nous attendent pour y arriver. La conférence portait plus spécifi quement sur la portion fl uviale et les écosystèmes d’eau douce du fl euve.
Référence : www.strategiessl.qc.ca/forum/pdf/presentation_pierre_magnan.pdf
Questions et réponses Question : L’ouverture de la pêche sportive à la perchaude dans le Lac-St-Pierre se fait alors que les femelles portent encore des œufs, ce qui contribue à mettre en danger la régénération des stocks. Serait-il possible de décaler l’ouverture de 2 semaines pour éviter complètement la période de reproduction ?
Réponse : On évite déjà complètement la période de reproduction pour la pêche commerciale. Dans le cas de la pêche sportive, on évite la majorité de la période, mais celle-ci fl uctue d’année en année. Des moyens drastiques ont déjà été mis en place pour limiter l’impact de la pêche, reste à attendre pour voir si les résultats suivent.
M. BOUCAR DIOUF,HUMORISTE ET EX-PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À RIMOUSKIM. Boucar Diouf a présenté un monologue d’une durée d’une heure où il a partagé sa vision de néo-québécois et le lien affectif
qu’il a développé avec le fl euve, porte d’entrée du Québec et de l’Amérique du Nord.
Le forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent fût une occasion d’assister à plusieurs conférences en lien avec le Saint-Laurent. Certaines de celle-ci ont suscité des questions et réponses.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200914
M. JEAN BURTON,DOCTEUR EN SCIENCES BIOLOGIQUES, RETRAITÉ D’ENVIRONNEMENT CANADAUn engagement collectif à la hauteur des défi s du Saint-Laurent – Le développement durable des ressources du Saint-Laurent
constitue un défi de taille. Bien que beaucoup de réfl exions aient été menées à ce jour, le Québec n’a pas encore mis en place une approche permettant de passer véritablement à l’action, de manière cohérente et concertée. La gestion intégrée par bassin versant constitue une approche intéressante largement utilisée ailleurs. Il s’agit toutefois d’un vaste projet de société qui ne saurait réussir sans un engagement politique soutenu et de haut niveau, assorti d’un véritable partenariat entre les différents acteurs.
Référence :www.strategiessl.qc.ca/forum/pdf/presentation_jean_burton.pdf
Questions et réponses Question 1 : Quel est le rôle du St-Laurent dans le développement de la société québécoise ? Ou, autrement dit, si l’on se préoccupe du Saint-Laurent sous l’angle du développement durable, n’est-ce pas justement pour progresser dans la voie du développement durable du Québec dans son ensemble ?
Réponse 1 : Il faut en effet parler du développement durable du Québec, auquel une approche plus durable de l’utilisation des ressources du Saint-Laurent pourrait contribuer de manière signifi cative. On doit donc reconnaitre la nécessité de considérer le Saint-Laurent au centre du développement durable du Québec. La façon dont seront utilisées les ressources du Saint-Laurent déterminera la volonté de développer le Québec durablement.
Question 2 : Quelle est votre opinion sur la manière de produire des champions pour mener les dossiers ? Comment peut-on motiver les individus ?
Réponse 2 : Les champions se cultivent mais ne se produisent pas. C’est le fruit d’une démarche personnelle par des gens qui croient en ce qu’ils disent et font. Ce sont des gens issus de milieux divers, qui sont très assidus. Il existe des moyens d’appuyer ces gens dans leur démarche, par exemple :
• leur donner de la visibilité et une reconnaissance pour leur action;
• leur fournir l’opportunité de faire connaître leur opinion;
• leur fournir une solide équipe de travail;
• les mettre en position d’autorité (condition idéale).
Question 3 : Nous avons déjà des champions de terrain, qui ont besoin de reconnaissance et de ressources financières. Nos dirigeants, qui contrôlent les budgets, ne réalisent pas ces besoins. Comment leur faire réaliser ?
Réponse 3 : On a définitivement besoin d’une plus grande cohérence et de continuité dans la réalisation des activités de terrain, et de fournir un appui concret aux gens qui y travaillent.
Question 4 : Votre message d’ouverture est appréciable, notamment votre plaidoyer pour la transparence face aux projets et initiatives réalisés en vase clos. Comment arriver à faire appliquer ces principes de transparence, de concertation ?
Réponse 4 : Je vais vous raconter une histoire, soit celle de la rédaction du premier bilan du comité ZIP du Lac-St-Pierre, en 1994. Nous avions 6 mois pour réussir à intégrer les données provinciales dans un bilan conjoint, ce qui se faisait pour la première fois. J’ai fi ni par devoir payer, avec des fonds fédéraux, les informations fournies par le provincial, afi n de faire avancer le dossier et passer par-dessus le « c’est à moi, je les ai payées [les informations] ». La bataille doit se faire sur la raison d’obtenir les données, et non sur le comment. Il faut insister sur les avantages de la mise en commun des informations. De toute façon, dans le cas des chercheurs, si les recherches sont faites avec des fonds publics, alors les données sont publiques. Par ailleurs, dans le cas des fonctionnaires, ils ont un maximum de 2 ans pour publier leurs données, après elles sont automatiquement du domaine public. Dans le dossier du partage de l’information, qui est essentiel, il faut tenir compte du facteur humain, du « c’est à moi ».
Question 5 : Que voulez-vous dire par « la gestion intégrée du Saint-Laurent est un projet de société » ?
Réponse 5 : Il y a 20 ans, sous Clifford Lincoln, on avait mis en place un comité de travail sur le Saint-Laurent, comprenant des intervenants de divers milieux (industrie, recherche, etc.), pour mener une réflexion sur le développement durable du Saint-Laurent. Cette démarche était réalisée dans un cadre non ministériel. C’est ce que je veux dire par projet de société, c’est de faire de la gestion intégrée un projet commun accessible à tous les intervenants, hors du cadre ministériel. Le gouvernement doit jouer un rôle pour le fi nancement et la coordination.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 15
Panel des acteurs
MME CLAUDETTE VILLENEUVE,PRÉSIDENTE DE STRATÉGIES SAINT-LAURENT (SECTEUR COMMUNAUTAIRE)Mme Villeneuve a présenté le travail des comités ZIP et les retombées de ce travail dans le milieu, notamment l’effet de mobilisation
sur les intervenants régionaux dans l’optique de la réhabilitation et de la gestion intégrée du fleuve Saint-Laurent. Ce travail de concertation et de collaboration a produit des solutions face à des problématiques d’envergure. Elle illustre son propos d’un exemple concret : le travail de concertation qui a été fait sur la Côte Nord visant à s’attaquer au problème de l’érosion des berges. Elle a fait valoir que, sous l’impulsion du Comité ZIP, tous les intervenants se sont mis à travailler de concert (les élus, les dirigeants d’entreprises, les chercheurs, les citoyens, les fonctionnaires, etc.). Des études, avec la participation des riverains, ont été effectuées. Un forum a été organisé à Baie-Comeau. Le Comité ZIP a produit et distribué une brochure de sensibilisation à la problématique. La sensibilisation s’est également effectuée dans les écoles. Mme Villeneuve croit que l’on doit poursuivre dans cette voie, prioriser le travail collectif, communautaire.
Selon Mme Villeneuve, il existe de nombreux autres exemples de collaboration et de concertation impliquant des comités ZIP. Depuis quinze ans, ces derniers contribuent à la diffusion des connaissances. Ils assurent ainsi le développement d’apprentissages et de compétences locales, l’émergence d’initiatives dans les communautés côtières et le développement d’une conscientisation à l’échelle du Saint-Laurent. Cependant, la précarité associée à l’avenir de certains réseaux suscite des inquiétudes au sein des collectivités riveraines et pourrait s’avérer déterminante pour l’atteinte de résultat en termes de mobilisation et d’engagement de ces dernières.
M. DENIS LAPOINTE,MAIRE DE SALABERRY-DE-VALLEYFIELD ET PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L’ENVIRONNEMENT DE L’UNION DES MUNICIPALITÉS DU QUÉBEC (SECTEUR MUNICIPAL)
M. Lapointe a divisé son intervention en trois volets. D’abord, il a mentionné le fait qu’il était difficile de travailler avec les différents paliers gouvernementaux, surtout avec les niveaux supérieurs (étagères1). En effet la gestion est complexe en raison des nombreuses lois et des différents cadres de juridiction. Les municipalités ont de grandes responsabilités et peu de moyens d’intervention. Pourtant, il est de la responsabilité des élus de rassembler les gens et de solutionner les problèmes de gestion et d’utilisation des ressources du fl euve. Face à l’envergure de la tâche, les élus sont souvent démunis et peuvent donner l’impression de ne pas agir, de manquer d’écoute face aux demandes de leurs citoyens. Cette impression de manque d’écoute est aussi liée aux messages ou consignes contradictoires issus de l’interprétation des nombreux cadres de référence qui parviennent aux élus, d’où la nécessité pour les acteurs de mieux communiquer entre eux. M. Lapointe aspire à voir se réaliser la gestion intégrée du Saint-Laurent.
M. Lapointe a évoqué le fait que le fl euve Saint-Laurent est parmi les grandes préoccupations des municipalités et que même si parfois les gens ont l’impression de ne pas être entendus à leur niveau, ils le sont. Il a également mis l’accent sur le fait que l’on doit inscrire le fl euve dans l’écosystème des Grands Lacs. Il faut avoir une volonté politique afi n de développer une perspective plus large et travailler de concert, au-delà des limites des juridictions municipales. À cet égard, il évoque une récente rencontre de 28 maires dont les juridictions bordent le Saint-Laurent. Pour lui, la gestion intégrée du Saint-Laurent (GISL) constituera certainement une partie de la solution.
Finalement, il a mentionné que l’argent pourrait se trouver dans l’économie que l’on pourrait réaliser en se concertant davantage. En associant différents projets, on ne dédouble pas les coûts, une économie d’échelle devient possible. Il a de plus suggéré de regrouper des organes dont la mission est similaire, afi n d’éviter les dédoublements, de concentrer les ressources, de les mettre en commun afi n d’être plus effi cace.
Le panel des acteurs a permis de mettre en lumière des témoignages de représentants des divers secteurs d’activités représentés au forum. Chaque panéliste a été invité à présenter des expériences de partenariats ou des exemples de réalisations à travers lesquels la mise en commun d’expertise a généré des résultats probants.
1. L’image de l’étagère a été évoquée la veille par Boucar Diouf qui citait un de ses aïeuls africains qui présente la hiérarchie à l’intérieur des systèmes gouvernementaux telle qu’une étagère : les étages supérieures sont diffi ciles à atteindre et elles servent le moins souvent, sont les moins utiles.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200916
M. SERGE DEMERS,DIRECTEUR DE L’ISMER ET PRÉSIDENT DE L’OGSL (SECTEUR ÉDUCATION ET RECHERCHE)M. Demers a évoqué deux initiatives de parte-nariats en développement sur le Saint-Laurent.
1) L’Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL) est un portail donnant un accès à une quantité importante de données de grande qualité, issues de plusieurs organismes. Derrière le portail, le réseau d’experts regroupe des partenaires universitaires, gouvernementaux et autres et il contribue à la gestion durable du fl euve, grâce notamment, à un accès intégré aux différentes données, ce qui permet de réduire les coûts collectifs et de diminuer la duplication des recherches. L’OGSL fait également partie d’un réseau d’observatoire national et international.
2) NAVECONet est un Réseau pour une NAVigation optimale, responsable et ÉCOlogiquement durable. Ce réseau sert à l’identifi cation des problématiques, à la recherche de solutions concertées et à la mise en réseau de l’information sur la navigation dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
L’Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL) : http://ogsl.ca/fr.html
M. JOHN MARTIN,CONSEILLER POLITIQUE DE L’ASSEMBLÉE DES PREMIÈRES NATIONS DU QUÉBEC ET DU LABRADOR (APNQL) (SECTEUR PREMIÈRES NATIONS)
M. Martin a souligné sa reconnaissance au peuple Attikamekw qui recevait le forum sur ses terres ancestrales. Il a ensuite fait remarquer que depuis que les réserves ont été mises en place, les communautés autochtones ont connu une évolution bien différente de celle des communautés non autochtones. La diversité des ressources et le développement des communautés non autochtones est remarquable. Les communautés autochtones souhaitent légitimement atteindre le même niveau de développement. M. Martin a cependant assuré que la contribution des Premières Nations, bien que limitée en moyens techniques, s’avérait être très importante. Le dossier de la gestion durable du Saint-Laurent et de ses ressources, comme celles des autres écosystèmes recèle des dimensions fortement politiques et socio-économiques. Il a fait valoir qu’il faut reconnaître l’inégalité du poids politique des acteurs impliqués dans la gestion, et cesser les confl its. Il a de plus insisté sur le fait que les politiques d’exclusion doivent cesser puisque les Premières Nations vivent en harmonie avec le fl euve depuis des millénaires. Il a ensuite souligné la nécessité d’aller vers une vraie collaboration avec les Premières Nations. Son plaidoyer servait à reconnaître les avantages de la collaboration et des partenariats dans la préservation de l’héritage du fl euve, dans un esprit d’égalité, de partage et de développement durable.
MME JOSÉE MÉTHOT,DIRECTRICE GÉNÉRALE DE RÉSEAU ENVIRONNEMENT (SECTEUR INDUSTRIEL)Mme Méthot a présenté son organisation. La mission de RÉSEAU environnement, qui regroupe entre autres des acteurs du
développement de l’industrie de l’environnement, est de diffuser de l’information, de faire des représentations et de présenter des dossiers de positionnement stratégique, de faire du transfert technologique et de mettre sur pied des partenariats. RÉSEAU environnement a une vision globale, et peut intervenir directement dans le processus de développement durable à travers l’Amérique du Nord, par le biais d’un réseau d’entreprises et de municipalités membres. RÉSEAU environnement travaille à la conservation de la ressource eau. Par exemple, il a mis sur pied un important programme d’économie d’eau potable.
Mme Méthot a également évoqué certaines inquiétudes face à l’état général du Saint-Laurent et plus particulièrement en regard des impacts sur la biodiversité et la biomasse. Pour illustrer cette inquiétude, elle nous a fait part d’une expérience personnelle qui illustre bien ses inquiétudes. À titre d’usager du Saint-Laurent, elle plonge partout dans le fl euve et ce depuis de nombreuses années. Elle a vue apparaître des phénomènes inquiétants tels que la prolifération de la moule zébrée et la diminution générale des stocks de poissons, notamment la perchaude.
Mme Méthot croit qu’il est donc nécessaire de mettre en commun des efforts. Cependant, elle a évoqué deux éléments susceptibles de minimiser l’effi cacité des efforts : 1– le fait que les organismes de bassin versant et de gestion intégrée du Saint-Laurent ont besoin de plus de ressources que ce qu’ils reçoivent actuellement, et 2 – la nécessité de bien défi nir mandats et limites d’interventions de façon à éviter un dédoublement des actions.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 17
M. BOB VAN OYEN,COPRÉSIDENT DU PLAN SAINT-LAURENT POUR LE QUÉBEC ET SOUS-MINISTRE ADJOINT AU MDDEP (SECTEUR GOUVERNEMENTAL – QUÉBEC)M. van Oyen a débuté son intervention en
disant que l’on partait gagnant en inscrivant les actions sur le fleuve dans une perspective de gestion intégrée et que le slogan : Il y a longtemps que je t’aime, utilisé dans le cadre des activités soulignant les 20 ans du Plan Saint-Laurent, évoque clairement l’intention du gouvernement d’agir pour le fl euve. Dans l’optique de la gestion intégrée, le rôle du gouvernement est de mettre en place une série d’outils (lois, programmes, fonds, et plus encore) qui généreront des impacts et des résultats probants sur le terrain. Le projet de loi sur l’eau (# 27) déposé récemment à l’Assemblée nationale s’inscrit dans cette tendance et comprend plusieurs éléments de développement durable. Ce projet vise à favoriser l’engagement et la promotion de l’action responsable, de même que la gestion intégrée par la reconnaissance des acteurs et des initiatives déployées. Cependant, il importe de considérer que la gestion intégrée du Saint-Laurent est un processus extrêmement complexe qui implique, deux paliers de gouvernement, cinq Premières Nations, de multiples MRC et municipalités de même que différents acteurs de l’eau ; ceci nécessitera une concertation accrue de tous afin d’assurer un développement qui soit durable pour l’écosystème du Saint-Laurent.
M. PHILIPPE MOREL,COPRÉSIDENT DU PLAN SAINT-LAURENT POUR LE CANADA ET DIRECTEUR GÉNÉRAL RÉGIONAL D’ENVIRONNEMENT CANADA POUR LA RÉGION DU QUÉBEC (SECTEUR GOUVERNEMENTAL – CANADA)
Depuis vingt ans, le Plan Saint-Laurent (PSL) est un exemple éloquent de développement durable et de concertation entre les gouvernements fédéral et provincial de même qu’avec plusieurs autres partenaires. Les fondements du PSL s’articulent autour d’une concertation soutenue, basée sur une vision et des objectifs communs qui requièrent une prise de décision conjointe, une communication constante, une mise en commun de l’information, une implication des communautés, de même que le partage de connaissances et du savoir scientifi que. Depuis 15 ans, des résultats concrets démontrent le succès de l’initiative : l’amélioration de la qualité de l’eau, la mobilisation des communautés, la création du Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent. Pour l’avenir, il importe de poursuivre le travail et d’assurer l’implication des partenaires, dont ceux des communautés riveraines, pour infl uencer l’action et la prise de décisions basée sur les connaisances scientifi ques dans une optique de gestion intégrée et de développement durable du Saint-Laurent.
Questions et réponses Question 1 : Qui doit faire circuler les informations touchant l’eau (pollution, érosion, …) auprès des usagers ?
Réponse 1 :Philippe Morel : Tout le monde est responsable de diffuser l’information qu’il possède. Le défi est de diffuser la bonne information et à la bonne personne, d’où l’importance avant de communiquer d’établir ou d’identifi er les besoins en information.
Réponse Bob van Oyen : Il y a une volonté pour mettre en place le portail de l’eau. Il est important de savoir quel est le besoin et comment y répondre. L’exemple de l’OGSL démontre l’importance de transmettre une information traitée et adaptée aux besoins des usagers.
Réponse Serge Demers : L’OGSL est un portail accessible à tous, avec des données de sources diverses et de différents niveaux. Le NAVECONet est évoqué à titre d’exemple de réseau de communication.
Question 2 : Une journée comme celle-ci (forum) nécessite l’implication de plusieurs bénévoles, ceux-ci évoluent dans des centaines d’organismes qui œuvrent pour le fl euve, mais il peut se produire un essouffl ement de ces ressources. Que doit-on dire aux bénévoles essouffl és ?
Réponse 2 :Réponse Denis Lapointe : Est-ce qu’ils sont essoufflés ou ils manquent d’argent ? Il y a souvent des dédoublements de mandats et missions qui peuvent diviser les ressources (fonds) disponibles. Il faut donc établir des partenariats pour mettre en commun les ressources autour d’un seul objectif, le Saint-Laurent. La démotivation vient parfois du manque de résultats concrets. Il y a un besoin de regroupement mais aussi d’augmenter les moyens de communication.
Réponse Philippe Morel : Il faut reconnaître ce travail, dire merci à l’ensemble des bénévoles, soutenir et souligner leur travail ; car il compte.
Réponse Claudette Villeneuve : L’essouffl ement vient du contraste entre le désir d’aller vite et la réalité du travail par petits pas. L’essouffl ement n’est donc réellement qu’une insatisfaction vis-à-vis du résultat. Je suis cependant rassurée parce que la vitesse de réalisation augmente, entre autre, par l’implication des jeunes. On doit continuer d’avancer car il y a des progrès signifi catifs.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200918
La grande virée des collaborations
1- Stratégie régionale pour l’érosion côtière dans la Baie des Chaleurs
M. Michel Chouinard Conseil de bassin versant de la rivière Bonaventureet Comité ZIP Baie des Chaleurs – [email protected]
Ce projet réalisé par le Comité ZIP Baie des Chaleurs a été rendu possible grâce à la participation conjointe du Comité côtier Carleton-St-Omer, du Comité des usagers de la baie de Cascapédia et de la Table de concertation du littoral de Bonaventure qui ont tous trois inscrit l’érosion des berges comme problématique majeure et comme priorité d’action dans leurs plans de gestion intégrée respectifs. En effet, l’érosion côtière représente un enjeu de première importance en Gaspésie puisque plus de 65 % des côtes sont touchées par celle-ci et sont davantage sujettes aux inondations par la mer lors des tempêtes. Étant donné qu’une très large part de la population gaspésienne occupe la zone côtière, cette problématique interpelle de plus en plus les gestionnaires municipaux et gouvernementaux, ainsi que les résidants. Dans ce contexte, une stratégie a été développée à l’intention des municipalités de la Gaspésie. Cette stratégie mise sur l’échange d’informations, l’identifi cation des besoins et des préoccupations, la concertation des actions et le partage des expertises. Ainsi, deux actions ont été menées dans le cadre du projet :
Un atelier de formation et d’échange regroupant les municipalités et l’ensemble des MRC de la Gaspésie s’est tenu. Il visait à informer les instances municipales et régionales sur le phénomène d’érosion côtière. Un cahier de formation intitulé « Comprendre l’érosion côtière » a alors été remis aux participants. Ceux-ci ont également été invités à partager l’information et à faire part de leurs préoccupations.
À la suite de cette formation, un groupe de travail régional sur l’érosion côtière a vu le jour. Formé de représentants des MRC gaspésiennes, des ministères concernés, d’experts, d’associations et de citoyens, il travaillera à acquérir des connaissances afi n de cerner les meilleurs moyens à utiliser. Il servira aussi à développer des outils d’adaptation pour faire face aux problématiques d’érosion sur le territoire dans les années à venir.
2- Mise en place d’une corporation pour assurer le développement du Parc de l’Île Saint-Quentin à Trois-Rivières
M. Yvan Noël Guindon Corporation pour le développement du parc de l’Île [email protected]
Confrontées à des problèmes de contamination des eaux à proximité des rives de l’île Saint-Quentin, les autorités régionales doivent interdire certains usages, dont la baignade, à partir des années 1970. Or, le parc de l’île Saint-Quentin, déjà très populaire, accueille plus de 100 000 visiteurs par année.
Soucieuse de redonner accès à ce site d’intérêt et d’y assurer une saine gestion, la ville de Trois-Rivières met sur pied en1982 une organisation à but non lucratif : la Corporation pour le développement du parc de l’Île Saint-Quentin. Cette organisation est mandatée pour mettre en valeur le parc et pour entretenir les bâtiments qui appartiennent à la ville. L’action concertée des partenaires favorise la diversifi cation des usages sur l’île, dont la réouverture du site de baignade à partir de 2001. De nouveau, le parc accueille annuellement plus de 100 000 visiteurs.
Jadis site ÉcoAction du Réseau ObservAction de la Biosphère d’Environnement Canada, le Parc de l’Île Saint-Quentin peut se vanter de combiner avec succès différentes vocations de récréation, de conservation, d’éducation, de tourisme et d’histoire. Le Parc de l’Île Saint-Quentin constitue donc un exemple à suivre en termes de collaboration entre les milieux communautaire, municipal et gouvernemental (Biosphère), et de l’éducation (UQTR) pour le développement d’un site riverain à vocation récréotouristique, et pour le maintien et le développement des usages du Saint-Laurent. Le présentateur nous a livré la recette de son succès.
La grande virée consistait en une activité interactive où furent présentés 12 projets qui touchent le Saint-Laurent. Les présentations ont été axées sur les collaborations intersectorielles qui sous-tendent les projets. Autant les forces que les diffi cultés liées à ces collaborations ont été soulignées.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 19
3- La gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière au Kamouraska
Mme Françoise Bruaux Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire – [email protected]
Mme Maryse Hénault-Tessier MRC de Kamouraska – [email protected]
M. Steve Plante Université du Québec à Rimouski – [email protected]
Au Québec, de nombreuses régions sont confrontées à des enjeux associés à la gestion et à la gouvernance de l’eau. Les confl its d’usages, la qualité de l’eau et un approvisionnement insuffi sant sont des problématiques touchant tant la zone côtière que les tributaires du Saint-Laurent. Afi n de gérer adéquatement les cours d’eau douce et leurs répercussions sur l’estuaire du Saint-Laurent, un projet de gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière a vu le jour dans la MRC de Kamouraska. Le projet vise à renforcer les liens entre les intervenants du milieu côtier et ceux associés aux tributaires présents sur le territoire de la MRC. Ce projet renforcera la capacité à faire une gestion concertée des usages de l’eau. La gestion intégrée favorise la mise en valeur du territoire, la promotion de projets axés sur le développement durable et la préservation des éco-socio systèmes.
Ce projet de gouvernance territoriale est structuré en étapes distinctes. La phase I permet de cibler les enjeux, les conflits d’usages actuels et à venir, les acteurs impliqués, et de dresser un portrait exhaustif du territoire. Lors de cette première phase, une priorisation des enjeux se fera avec les acteurs du milieu. Le savoir local ainsi que les connaissances scientifi ques seront sollicités afi n d’élaborer une vision commune. La seconde phase vise la mise en place d’une table de concertation et d’un plan de gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière. Ce projet, qui regroupe déjà plusieurs partenaires clés du territoire, impliquera également des intervenants régionaux et locaux ainsi que la population, dans un processus qui vise une meilleure connaissance et un développement durable de toute la côte du Saint-Laurent et des tributaires à l’échelle de la MRC.
Ce projet a éclairé les participants sur les efforts à consentir en matière de concertation dans le cadre de la mise en place d’un processus de gestion intégrée d’un territoire.
4- Table de concertation « aménagement et environnement » de la Pointe-de-l’île
Mme Sylvie Bibeau Comité ZIP Jacques-Cartier – [email protected]
M. Yves Dubeau Conseil pour la réduction des accidents industriels majeurs (CRAIM) [email protected]
Dans l’Est de Montréal, le vent tourne. Le siècle dernier a été témoin de l’expansion de la Ville de Montréal vers l’est de l’île. La croissance industrielle a laissé des traces visibles que la concertation permet de connaître et de comprendre. Aussi, elle offre l’opportunité de ne plus être spectateur des conséquences du passé mais plutôt de devenir instigateur d’une nouvelle vision pour le futur.
Le projet vise à mettre sur pied une table de concertation dans l’est de Montréal dont l’objectif ultime est de « faire de l’Est de l’île de Montréal un milieu de vie de qualité, où les communautés sont fi ères de contribuer au développement durable de leur territoire ». En 2009, un forum est venu couronner l’exercice afi n de mobiliser tous les intervenants associés à la Table de concertation Aménagement et environnement et de favoriser une meilleure harmonisation de l’aménagement du territoire riverain de l’Est de Montréal. Le projet comporte la participation des milieux municipal et industriel ainsi que du secteur de la santé. Trois enjeux sont au centre des actions à accomplir : 1) sécurité civile et harmonisation du développement, 2) santé de la population, 3) réappropriation des berges et des usages de l’eau.
Les présentateurs ont expliqué les étapes cruciales et les moyens à mettre en œuvre pour en arriver à concilier les intérêts des diverses parties impliquées dans ce projet de concertation.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200920
5- Les communautés autochtones au service de la protection d’habitats essentiels pour des espèces marines en péril
Mme Soazig Le Breton Agence Mamu Innu Kaikusseth (AMIK) – [email protected]
L’AMIK, qui est un organisme sans but lucratif autochtone, a réalisé un projet de protection des espèces marines en péril et de leurs habitats durant l’été 2008. Cette initiative l’a mené à des résultats concluants grâce à la précieuse collaboration de ses partenaires : le ministère des pêches et océans, les conseils de bande de ITUM (Uashat mak Mani-Utenam) et Unamen Shipu, la ville de Sept-Îles, la MRC de Sept-Rivières et le comité ZIP Côte-Nord du Golfe.
Le projet avait deux objectifs majeurs : contribuer à accroître les capacités de ces communautés dans le domaine de la gestion des ressources marines en impliquant des membres directement dans le projet, et recueillir des données scientifiques sur la biodiversité ichtyologique de deux zosteraies nord-côtières.
La présentation permettait de rencontrer une des promoteurs de ce projet qui tend à valoriser le savoir traditionnel autochtone, qui peut s’avérer complémentaire au savoir scientifi que. Dans le cadre de cette collaboration, une douzaine de personnes au sein de deux communautés autochtones ont obtenu une formation méthodologique et scientifique visant à identifier la diversité et l’abondance des poissons dans un habitat littoral. De plus, l’excellente connaissance des participants, notamment ceux de la Romaine, sur le territoire et l’environnement, a permis un meilleur choix des sites d’échantillonnage de poissons, améliorant donc la qualité des résultats obtenus.
6- Le sentier maritime du Saint-Laurent : un exemple pan-québécois de collaborations et de partenariats
Mme Émie LabrecqueFédération québécoise du canot et du kayak (FQCK)[email protected]
M. Jean LétourneauRoute bleue du sud de l’estuaire – [email protected]
Dans les années 90, la pratique d’activités nautiques sur le Saint- Laurent, comme le kayak de mer, connaît une croissance fulgurante et la vente de petites embarcations augmente de manière signifi cative. Malgré cette popularité grandissante, les sites de mise à l’eau sont peu connus au Québec. Par ignorance et manque d’information, les usagers du Saint-Laurent ont parfois un impact négatif en débarquant dans des milieux fragiles ou sur des terrains privés. Ces menaces potentielles risquent de rendre la pratique du kayak de mer de moins en moins accessible. C’est à la suite de ce manque d’encadrement que l’idée de créer le Sentier maritime du Saint-Laurent a émergé.
Ce projet correspond donc à la création d’une voie navigable qui se développe par tronçons, nommés routes bleues. Tout en contribuant à la mise en valeur du Saint-Laurent, le Sentier maritime permet
de rendre les rives plus accessibles et il génère une nouvelle source d’attraction, de visibilité et de retombées économiques pour l’industrie touristique. Ce projet pan québécois se caractérise notamment par le nombre important de collaborations générées entre les représentants de divers secteurs d’activité, que ce soit par l’intermédiaire de la coordination provinciale ou du développement régional des routes bleues (secteurs impliqués : ONG, municipalités, gouvernements, citoyens riverains, etc.).
La présentation a permis de rencontrer des promoteurs de ce projet et d’échanger avec eux afi n d’apprécier le travail de concertation nécessaire à l’établissement des nombreuses routes bleues.
7- L’agriculture fait l’école buissonnière, pour redonner une eau de qualité aux tributaires du Saint-Laurent
M. François Lajoie Groupe d’intervention pour la restauration de la Boyer (GIRB)[email protected]
La rivière Boyer constitue un bassin versant où l’on pratique une activité agricole intensive. L’altération physique du paysage en vue d’accroître les zones agricoles et l’intensité de l’agriculture dans le bassin versant de la rivière Boyer, notamment par le drainage des zones humides et le déboisement, a grandement affecté la conservation de la biodiversité. Des pratiques agricoles non adéquates sont également susceptibles d’avoir un impact négatif sur la qualité de l’eau.
Dans le cadre du Programme de mise en valeur de la biodiversité des cours d’eau en milieu agricole (FFQ et UPA), le GIRB a regroupé un nombre important d’intervenants autour d’un projet mobilisateur : « démontrer la faisabilité de restaurer une eau de qualité en quantité, des conditions propices et des habitats fauniques dans un bassin versant où l’on pratique une agriculture intensive ». C’est notamment en s’associant aux cinq Clubs conseils en agroenvironnement que le GIRB a réussi à mettre à contribution un nombre important d’intervenants dont les 90 producteurs agricoles qui participent directement à des travaux de mise en valeur et de protection.
Les participant ont pu découvrir comment le GIRB a réussi à concilier les intérêts agronomiques et environnementaux des intervenants associés à la rivière Boyer.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 21
8- L’implication de l’industrie maritime dans un projet de sensibilisation : la semaine de la navigation et de la relève maritime
M. Alexandre Archer Les Amis de la vallée du Saint-Laurent (AVSL)[email protected]
La ville de Québec a été marquée et continuera de l’être, dans sa « personnalité » et dans son développement, par le fleuve Saint-Laurent. Au fil des siècles, cela s’est traduit notamment par le développement de plus en plus important et déterminant de la navigation et du transport maritime et par une multiplicité d’occupations et de professions maritimes. Celles-ci constituent d’extraordinaires atouts pour répondre aux défi s et aux enjeux auxquels nous devons faire face, dont les défi s environnementaux. Dans le but d’y sensibiliser le grand public et particulièrement les jeunes, les AVSL ont organisé, en septembre 2008 à Québec, La Semaine de la navigation et de la relève maritime.
Ce projet a permis de développer des collaborations entre des partenaires de l’industrie maritime, les AVSL, des intervenants du secteur de l’éducation, de la culture et des sciences ainsi que des gouvernements pour mettre en valeur les carrières maritimes dans une perspective de développement durable. Au total, ce sont 38 partenaires qui se sont joints aux Amis de la vallée du Saint-Laurent pour : « Promouvoir les formations et professions de ce secteur en pleine évolution » « Témoigner et mettre en évidence la richesse de la navigation et du secteur maritime à Québec » « Susciter le rassemblement autour d’un événement original, novateur et mémorable » et « S’inscrire dans une démarche de célébration du fl euve Saint-Laurent et du 400e anniversaire de Québec, ville maritime ». Cette initiative a donc permis à des acteurs du milieu maritime, offi ciers, marins, pilotes, armateurs, entreprises maritimes, organisations gouvernementales, etc., de partager avec les visiteurs leurs expertises, leurs savoirs, leurs passions et leurs réfl exions sur la navigation, le transport maritime et le fl euve Saint-Laurent.
Cette rencontre a permis de comprendre comment cet ONG a su concilier les intérêts sociaux économiques et environnementaux des nombreux partenaires au projet.
9- Le Projet Saint-Laurent à La Pocatière : un modèle prometteur de partenariat
M. Marcel DorvalCégep de La Pocatière – [email protected]
M. Michael SchmouthVille de La Pocatière – [email protected]
Les Québécois ont la chance de voir couler un joyau naturel sur leur territoire : le Saint-Laurent. Ils en retirent des bienfaits et y pratiquent une multitude d’usages. Cependant, ils ont également la responsabilité de le développer durablement. Chaque geste de protection, de conservation ou de mise en valeur est important et utile. Chaque région doit voir à s’approprier cette responsabilité. Or, chaque région côtière du Saint-Laurent recèle des milieux naturels d’intérêt qu’il faut savoir mettre en valeur et protéger de façon à assurer la pérennité de l’ensemble du système hydrographique du fl euve. La conservation et la mise en valeur de tels milieux servent donc des ambitions éducatives, écologiques et même économiques (écotouristiques). Cette conservation et cette mise en valeur résultent de la convergence de ces intérêts. Il en ressort un projet mobilisateur.
Le Projet de la Halte marine de La Pocatière fut d’abord initié par le CCICS, plus précisément par le sous-comité Soutien-Cégep. Cette initiative, née d’une collaboration nombreuse et riche, qui vise à informer et à sensibiliser les gens de tout âge à propos du fl euve Saint-Laurent et du marais salé de l’Anse de La Pocatière, permettra de mettre en valeur les relations entre l’homme et le fl euve, d’hier à aujourd’hui. Voici un bel exemple de collaboration inédite entre les intervenants des secteurs de l’éducation, du monde municipal et des ONG que nous ont livré les représentants du Cégep et de la Ville de La Pocatière.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200922
10- La gestion des eaux usées aux Îles-de-la-Madeleine : une préoccupation commune
M. Yves Martinet Comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine – [email protected]
Le rejet d’eaux usées provenant d’installations septiques non conformes génère des conséquences importantes sur l’environnement et la qualité de vie des résidants, particulièrement en milieu insulaire, où la consommation des produits marins fait partie intégrante des habitudes de vie.
Le Comité ZIP a présenté un guide sur la gestion des eaux usées, constitué de deux volets : le premier s’adressant aux citoyens et le second aux autorités municipales, en charge de la mise en application du règlement provincial au sujet des eaux usées. Ces documents d’information et de sensibilisation, qui se veulent simples et accessibles, constituent une suite logique à plusieurs démarches antérieures réalisées par l’organisme : campagne de sensibilisation sur les risques pour la santé humaine liés à la consommation de mollusques, projet « Cueillir des mollusques aux Îles-de-la-Madeleine », campagne d’information sur les liens entre la qualité des eaux coquillières et la santé humaine… Cette fois, l’objectif est de sensibiliser les propriétaires possédant un système autonome de traitement des eaux usées, ainsi que les autorités municipales, à l’importance de leurs responsabilités respectives.
Or, le Comité ZIP mise sur l’implication des jeunes et des autorités du milieu. Puis, évidemment, il encourage la sensibilisation et la responsabilisation de chaque citoyen et une convergence des actions des instances (municipales, ministérielles, institutionnelles, etc.) pour amoindrir la problématique des rejets d’eaux usées non conformes d’origine sanitaire. Le représentant du Comité ZIP a présenté la stratégie et les moyens concertés mis en œuvre pour tendre vers l’atteinte de cet objectif.
11- Éco-nature et le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles : des partenariats fructueux avec le milieu municipal
Mme Isabelle MathieuÉco-Nature – [email protected]
Le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles est un territoire composé d’espaces naturels. Éco-Nature veille à la protection de la rivière des Mille Îles, de ses marais et de ses îles, reconnus parmi les habitats rares et exceptionnels du Saint-Laurent. Or, l’organisme Éco-Nature vise à ajouter l’ensemble des milieux naturels restants de la rivière des Mille Îles à ce territoire protégé : parc bordé par 9 municipalités et fréquenté par plus de 150 000 visiteurs par année.
La conservation et la mise en valeur de ce vaste territoire, situé en milieu périurbain dense et soumis à un haut niveau de fréquentation, demeurent un défi quotidien. Sans une solide stratégie de concertation régionale et l’obtention du soutien et de la collaboration des principaux intervenants régionaux, il s’avère diffi cile d’envisager de mener à bien une telle mission. Le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles est donc, bel et bien, un véritable projet communautaire qui rassemble les municipalités riveraines, les gouvernements, les usagers, les membres et les bénévoles d’Éco-Nature, des propriétaires riverains, des organismes, des écoles de la région, etc.
La représentante d’Éco-Nature nous a livré les secrets de ce success story de la conservation québécoise.
12- Ensemble, préservons la qualité de l’eau des tributaires du Saint-Laurent
M. Claude Tremblay,M. Claude SoucyMinistère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ( MAPAQ) – [email protected]
Depuis 2005, le MAPAQ, en collaboration avec la Fondation de la faune du Québec, l’Union des producteurs agricoles et le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, et grâce à la participation fi nancière du ministère Agriculture et Agroalimentaire Canada, a mis sur pied une série de projets visant à améliorer, sensiblement, la qualité de l’eau de nombreux tributaires du Saint-Laurent. Ces initiatives en milieu agricole, sont soutenues par les Clubs Agro-environnementaux et à chaque projet se greffe un nombre important d’intervenants locaux et régionaux dont des producteurs agricoles, des gestionnaires d’organismes de bassin versant, des représentants de groupes de conservation et des représentants municipaux. Ces interventions s’inscrivent dans le Plan d’action concerté sur l’agroenvironnement et la cohabitation harmonieuse 2007-2010.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 23
Les ateliersLes résultats issus des ateliers du forum pourront contribuer, nous l’espérons, à renforcer la capacité des collectivités à mettre en œuvre le développement durable du Saint-Laurent en favorisant les collaborations entre les différents secteurs d’activités. Cet exercice a également été conçu dans l’optique d’atteindre des résultats susceptibles de rencontrer le troisième objectif spécifi que du forum soit : identifi er des pistes d’actions collaboratives.
OBJECTIFS ET ENJEUX DES ATELIERSLes ateliers étaient articulés autour de cinq grands enjeux liés au développement durable du Saint-Laurent, qui ont été abordés sous leurs angles environnemental, économique et social.
1- L’adaptation aux changements climatiques
2- Le recouvrement et la conciliation des usages
3- L’amélioration de la qualité de l’eau
4- La préservation de la biodiversité et des écosystèmes
5- L’exploitation durable des ressources
COMPOSITION DES GROUPES D’ATELIERSLa répartition des participants s’est faite dans l’optique de mettre en commun des expertises diverses, issues de secteurs divers (municipal, recherche et éducation, ONG, etc.) et de territoires variés (Gaspésie, Montérégie, Côte-Nord, etc.).
MÉCANIQUE DES ATELIERSChaque atelier était pourvu d’un responsable de l’animation et d’un secrétaire. Ces responsables furent informés préalablement de leur rôle, des attentes face aux ateliers, et de la procédure associée à ces derniers.
Les ateliers étaient conçus de façon à mettre en lumière, au travers de trois phases distinctes :
1- les préoccupations des participants en lien avec l’enjeu de leur atelier (par exemple, l’amélioration de la qualité de l’eau) ;
2- les actions ciblées pour répondre à ces préoccupations ;
3- les compétences et détenteurs de compétences susceptibles de mettre en commun leur expertise pour réaliser ces actions.
Les actions dégagées devaient répondre, dans la mesure du possible, aux critères suivants :
1- être réalisables à l’échelle des communautés ou des régions riveraines du Saint-Laurent ;
2- générer des collaborations, des partenariats ;
3- viser des actions qui s’inscrivent dans l’optique du développement durable.
PRÉSENTATION DES RÉSULTATSLes pages suivantes présentent les résultats obtenus en ateliers. D’abord présentés sous la forme de textes continus, on les retrouve également sous une forme synthétique, en tableau. Les tableaux ont été produits grâce à l’ensemble de l’information recueillie dans les ateliers se rapportant à chaque enjeu. Ainsi, chaque tableau, à l’exception de celui de l’exploitation durable des ressources (un seul groupe) a nécessité la fusion de l’information générée par deux groupes de travail, deux ateliers. Après l’étape de rédaction préliminaire, les résultats ont été validés par chaque animateur d’atelier. Les écrits se veulent donc le refl et, le plus fi dèle possible, des discussions et échanges produits en ateliers.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200924
L’animation des deux ateliers portant sur l’adaptation aux changements climatiques a été assurée par M. Jean-Pierre Villeneuve de l’INRS-Eau et par M. Christian Fraser de l’UQAR. En combinant les deux ateliers, une douzaine de préoccupations a été soulevée et plus d’une quarantaine de pistes d’actions et de collaborations a été proposée.
1- Variation des niveaux d’eau du Saint-Laurent
Cette problématique a été identifi ée par l’ensemble des participants. Ces derniers ont ciblé des préoccupations liées à la variation des niveaux d’eau dont l’amélioration des connaissances, la préparation des municipalités pour faire face aux enjeux, la concertation, les impacts potentiels et appréhendés sur les infrastructures côtières, les impacts sur les habitats et l’accessibilité à l’eau douce (potable).
Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont cerné dix-neuf (19) actions prioritaires :
1- L’amélioration des connaissances permet d’évaluer davantage les impacts des changements du niveau d’eau. Il faut mettre en commun les connaissances issues des ministères, centres de recherche mais aussi celles associées au savoir populaire, glanées par des ONG du milieu et par les communautés autochtones.
2- Améliorer les méthodes de prédiction des fl uctuations de niveaux d’eau. Outre l’acquisition de connaissances, c’est la mise sur pied de modèles de prédiction servant les intérêts de l’ensemble des intervenants représentant les communautés riveraines qui est nécessaire.
3- Les outils de planifi cation territoriale des municipalités et des ministères doivent intégrer les scénarios des variations de niveau d’eau et redessiner, en conséquence, les zones inondables. Ces outils harmonisés serviront de référence et d’aide à la prise de décision.
4- L’amélioration des outils de prévention et de prévision au sein des municipalités devra passer par l’intégration de savoirs scientifi ques et populaires.
5- Outre le partage des connaissances susceptibles d’améliorer la planification du développement du territoire, il faut également s’assurer d’une meilleure concertation et collaboration entre les organismes et associations (usagers, ONG environnementales, etc.) et les municipalités afi n d’améliorer la capacité collective à faire face aux enjeux associés aux variations de niveaux d’eau du fl euve.
6- Les intervenants ayant un lien avec le fl euve doivent pouvoir s’exprimer face aux enjeux associés à l’adaptation aux changements climatiques et face aux impacts sur les usages du Saint-Laurent et ceci afi n de développer une vision commune, québécoise. Les conditions (outils, lieux, périodes, etc.) favorisant cette expression doivent être favorisées.
7- Établir un vaste débat permettant notamment de défi nir, en collégialité, des priorités d’usages.
8- Une vision pan-québécoise doit être déterminée et les priorités d’usages, identifiées. Ensuite, il faut faire connaître celles-ci aux décideurs et gestionnaires des niveaux d’eau. Il faut donc développer une représentation, un « lobby » qui défende les intérêts de tous les usagers québécois du fl euve.
9- Favoriser la mise en place d’installations adaptables et polyvalentes afi n que les municipalités, les institutions et les entreprises installées en rive, puissent faire face aux enjeux et notamment minimiser les coûts des infrastructures. La prise en compte d’expertises diverses et complémentaires (ingénierie, hydrologie, géomorphologie, etc.) en amont évitera des problèmes en aval.
10- Envisager le recours à certaines technologies actuellement disponibles (ex. : maisons sur pilotis).
11- Appliquer le principe de précaution au développement en rive de façon à éviter des dépassements de coûts et à minimiser les impacts négatifs associés aux variations du niveau du Saint-Laurent.Le développement doit être planifi é en fonction des meilleures projections climatiques et des impacts appréhendés sur la zone côtière. Les autorités doivent envisager des scénarios pessimistes afin de maintenir une marge respectable.
12- Les impacts potentiels sur les habitats et écosystèmes du Saint-Laurent peuvent être, en partie, évités par la prise en compte de connaissances communes et l’établissement de scénarios harmonisés d’aménagement qui tiennent compte des pertes appréhendées. Établir la mise en commun des connaissances et harmoniser les scénarios.
13- Des moyens et des modalités de gestion doivent être prévus afi n de minimiser les pertes d’habitats et l’impact sur les écosystèmes. Les ONG spécialisées, les gestionnaires du territoire et les scientifi ques doivent travailler de concert pour développer ces modalités et moyens.
14- Un des enjeux cruciaux des variations des niveaux d’eau est l’accès à l’eau douce et potable. Les municipalités doivent être sensibilisées à la perte potentielle d’accès à l’eau potable (prises d’eau). Les ONG, les centres de recherche et les ministères sont en mesure de combiner leurs efforts pour outiller les municipalités pour faire face à ces enjeux.
15- Les municipalités, de concert avec les ministères concernés, doivent développer des stratégies visant à faire face au manque de disponibilité en eau (potable). Les ONG peuvent apporter leur soutien en termes de sensibilisation des usagers et des citoyens.
16- Outre la captation de l’eau, le traitement des rejets risque également de constituer un problème, dans certains cas. Les municipalités devront prévoir les investissements nécessaires pour s’adapter aux modifi cations appréhendées et assurer un traitement plus effi cace des rejets. Les municipalités devront être conseillées et encadrées en ce sens.
17- Comme c’est le cas pour le développement de nouvelles infrastructures (voir actions 9 et 11) on doit planifi er les installations de captation et de traitement de l’eau en fonction des données disponibles et en tenant compte du principe de précaution. Les municipalités doivent être soutenues dans cet effort de planifi cation par des ressources spécialisées présentes au sein des ministères, des universités et/ou des centres d’expertise privés.
18- Les détenteurs d’expertises et de connaissances doivent s’inscrire dans un esprit de collaboration et faire preuve de transparence afi n de rendre disponibles aux municipalités leurs modèles prévisionnels et les données qui y sont associées.
19- Enfi n, dans un contexte de pénurie et/ou d’augmentation de coûts pour la captation et le traitement, tous les citoyens doivent contribuer à minimiser le gaspillage de la ressource. En ce sens, les ministères et municipalités doivent faire appel aux ONG spécialisées afin de sensibiliser les citoyens au sujet de l’utilisation rationnelle et durable de l’eau.
ATELIERS SUR L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 25
2- Changements climatiques et érosion côtière du Saint-Laurent
Cette problématique a également été proposée par une large part des participants. Ces derniers ont ciblé des préoccupations, soit l’amélioration des connaissances collectives, l’amélioration des modalités de gestion et l’impact des changements climatiques en termes de modifi cation d’habitats.
Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont proposé neuf (9) actions prioritaires :
1- Le premier défi est de s’assurer que l’ensemble des intervenants susceptibles d’être touchés par cette problématique sont en mesure de comprendre les enjeux liés à l’érosion. Les instances régionales devront être ciblées et mandatées pour diffuser l’information vulgarisée. Les directions régionales des ministères concernés, les municipalités peuvent agir par elles-mêmes ou collaborer avec les ONG spécialisées (ZIP) et les institutions d’enseignement (UQAR, CEGEP) pour assurer la sensibilisation de la population.
2- Pour ce faire, il est nécessaire d’aller chercher la connaissance auprès des scientifi ques, de l’adapter et de la vulgariser. Un pont doit donc être établi entre la communauté scientifi que, les gestionnaires régionaux et les mandataires chargés de diffuser l’information requise en la rendant, au préalable, assimilable.
3- Il y a des coûts sociaux à la problématique de l’érosion des berges. Les gestionnaires du territoire, en collaboration avec les ministères qui interviennent sur ces enjeux (MSP, MSSS par exemple) et avec les groupes sociaux et usagers, doivent prendre en considération ces coûts lors de l’élaboration des politiques, des réglementations et des modalités de gestion et de développement.
4- L’érosion des berges est susceptible de générer des confl its d’usages et de voisinage. Les gestionnaires du territoire, en concertation avec les ministères concernés doivent prévenir et gérer les confl its d’usage en milieux côtiers. Il faut ainsi assurer une bonne concertation entre les gestionnaires et les usagers.
5- Afi n d’évaluer les pertes potentielles et de prévoir des plans de sauvegarde, les ministères, universités et ONG spécialisées (Canards Illimités, ZIP, Conservation de la nature) doivent mettre en commun leurs expertises afi n de caractériser les habitats (état passé et actuel).
6- Ces mêmes acteurs doivent implanter un système de suivi à l’échelle locale ou régionale. Associés ou mobilisés par les ONG (ZIP et OBV), les riverains ou groupes d’usagers (ex. ornithologues amateurs) peuvent contribuer à ces suivis.
7- Les MRC, municipalités et les ministères qui développent les outils de gestion et les réglementations visant à protéger les milieux sensibles ont avantage à harmoniser ces outils afi n de les rendre plus conséquents et de garantir leur application concrète.
8- Plusieurs intervenants régionaux comme nationaux peuvent contribuer à protéger les milieux à risque en mettant leurs expertises et moyens en commun. Les ministères et municipalités peuvent attribuer des statuts. Les ONG peuvent, pour leur part, contribuer en gérant, en mettant en valeur et/ou en acquérant ces sites à des fi ns de conservation.
9- S’assurer d’utiliser des technologies adaptées pour la restauration et l’aménagement d’habitats susceptibles d’être affectés par des changements climatiques. Des fi rmes d’ingénierie privées, certaines ONG, certaines municipalités ou ministères détiennent les moyens technologiques pour faire face à ces enjeux. Ces moyens devraient être mis en commun.
3- Intégration des savoirs
Cette problématique a été proposée par certains participants. Les préoccupations suivantes ont été associées à cette problématique : transfert d’information et d’expertise, de façon verticale (des chercheurs vers les citoyens), de façon horizontale (entre les acteurs du milieu à l’échelle des régions mais également à l’échelle du bassin versant Saint-Laurent-Grands-Lacs, au-delà des limites frontalières).
Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé six (6) actions prioritaires :
1- Les ministères, centres de recherche universitaires et privés doivent rendre disponible (et digeste : le rôle des ONG) toute l’information scientifi que concernant les impacts appréhendés des changements climatiques sur le Saint-Laurent et les solutions envisageables (adaptation) à l’ensemble de la population (usagers, élus, citoyens, etc.).
2- De façon à permettre une compréhension des impacts de l’amont vers l’aval, les instances transfrontalières doivent tenter d’assurer l’échange d’information et la collaboration entre les chercheurs, gestionnaires, regroupements d’usagers, élus, de part et d’autres des frontières provinciales et étatiques (EU et Canada) pour l’ensemble du bassin versant Saint-Laurent Grands-Lacs. Les ponts transfrontaliers doivent s’établir.
3- De façon à susciter la coopération, il a été suggéré de gérer les problématiques à l’échelle régionale et de regrouper les acteurs régionaux autour d’un enjeu. Les directions régionales des ministères devraient collaborer avec les MRC et les municipalités et avec les ONG pour créer des tables régionales ou groupes de travail qui pourront également développer des positions communes (action 4). Ces instances devraient aussi faire appel à des spécialistes, des ressources offrant un support technique et scientifi que.
4- Il faut instaurer une coordination régionale pour chacun de ces groupes. Les comités ZIP pourraient assurer un rôle de coordination de ces instances selon plusieurs. À cet égard, il s’avère essentiel de bien défi nir le rôle des acteurs dans les groupes de travail (le coordonnateur peut assurer le rôle dans le suivi post-réunion). Pour l’instauration de ces groupes, les intervenants ont suggéré d’éviter le dédoublement des structures et des rôles, mais également d’adapter la composition des groupes aux particularités de chaque région, et non pas de les constituer en fonction d’un modèle unique.
5- Les municipalités peuvent jouer un rôle d’entremetteur ou relayeur entre les paliers supérieurs et les citoyens et usagers. Il s’avère judicieux d’outiller davantage les municipalités pour leur permettre de jouer ce rôle.
6- Dans l’optique du développement durable, pour faire face aux enjeux de l’adaptation aux changements climatiques, afi n de rendre des décisions conséquentes et cohérentes, il faut également assurer l’arrimage entre les initiatives provinciales et fédérales. Cette volonté d’arrimage doit également être pressentie à l’échelle locale et régionale, notamment par l’entremise des municipalités.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200926
4- Volonté politique
Ce sous-thème a été évoqué à quelques reprises, par certains participants. Bien que cet élément est sans aucun doute davantage transversal et qu’il est plus diffi cile à prendre en compte à l’échelle locale, nous avons jugé qu’il avait suffi samment d’impact sur les communautés riveraines et qu’en ce sens il s’avérait intéressant d’en faire une préoccupation et d’y associer des actions précises.
Les participants ont ciblé trois (3) actions prioritaires pour faire face à cette préoccupation :
1- Les citoyens, les associations d’usagers et de riverains, les entreprises attendent une réponse aux problématiques qu’ils vivent à l’égard des changements climatiques. Les milieux politiques doivent donc se mobiliser de façon à proposer une priorisation d’actions et de moyens pour faire face aux enjeux de l’adaptation aux changements climatiques (à l’échelle du Saint-Laurent).
2- Les divers paliers gouvernementaux doivent s’efforcer d’intégrer ou de favoriser l’approche écosystémique dans la prise de décisions.
3- Les paliers gouvernementaux provincial et fédéral (et même au-delà des frontières étatiques), doivent travailler de concert de façon à favoriser la gestion intégrée à l’échelle de l’ensemble du bassin versant du Saint-Laurent (et des Grands-Lacs). Au Québec, la Loi # 27 créée un contexte favorable à cet égard.
5- Santé humaine
Il existe de plus en plus d’évidence d’impacts des changements climatiques sur la santé humaine. Plusieurs participants ont évoqué la nécessité de faire ressortir du forum une série d’actions visant à considérer davantage ces impacts.
Pour faire face à cette préoccupation les participants ont identifi é quatre (4) actions prioritaires :
1- Les ministères concernés devront établir, de concert, des outils servant à conscientiser les municipalités face aux risques pour la santé humaine dus à la dégradation des systèmes (et environnements des systèmes) de captation des eaux.
2- Les ministères concernés, en association avec les municipalités et MRC riveraines, soutenus par des ONG spécialisées devront travailler ensemble à produire des plans préventifs minimisant les impacts sur la santé des populations riveraines.
3- Plusieurs risques attribuables aux changements climatiques sont susceptibles d’affecter la santé, et notamment la santé mentale, des populations riveraines. Les chercheurs en santé publique, dont ceux issus du MSSS et de Santé Canada, en collaboration avec les ONG spécialisées et les municipalités, doivent sensibiliser les gens face à ces risques et leur fournir des moyens et du soutien notamment en termes de santé mentale (face aux facteurs de stress associés aux événements climatiques extrêmes par exemple (érosion, inondation, etc.)).
4- Dans le même ordre d’idée, ces intervenants, en partenariat, pourront aussi travailler à prévenir et minimiser les impacts sur la santé associés à l’augmentation de la température de l’eau du Saint-Laurent.
© Stratégies Saint-Laurent
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 27
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es1
Varia
tions
des
nivea
ux d’
eau
du S
aint-L
auren
t
Améli
oratio
n de
s con
naiss
ance
s su
r les i
mpac
ts de
s va
riatio
ns de
s nive
aux
de l’e
au du
Sain
t-Lau
rent
1- Év
aluer
les im
pacts
des c
hang
emen
ts du
nive
au d’
eau
2- Am
éliore
r les m
éthod
es de
la pr
édict
ion du
nive
au d’
eau
1 et
2Ac
quisit
ion de
conn
aissa
nces
et
déve
loppe
ment
de
métho
des s
cienti
fi que
s
1 et
2Mi
nistèr
es co
ncern
és, c
entre
s de
reche
rche u
nivers
itaire
s et p
rivés
, ON
G (d
ont c
ommu
nauté
s auto
chton
es)
Prépa
ration
inég
ale
des m
unicip
alités
pour
faire
face a
ux en
jeux
asso
ciés a
ux va
riatio
ns
des n
iveau
x d’ea
u ind
uits
notam
ment
par le
s ch
ange
ments
clim
atiqu
es
3- Int
égrer
la zo
ne in
onda
ble da
ns le
s sch
émas
d’am
énag
emen
t et
autre
s outi
ls vis
ant la
gesti
on du
territ
oire (
MSP,
MTQ,
MRN
F)
4- A
mélio
rer le
s outi
ls de
prév
entio
n et d
e prév
ision a
u sein
des
munic
ipalité
s par
l’intég
ration
de sa
voirs
scien
tifi qu
es et
popu
laires
3 et
4Pla
nifi ca
tion t
errito
riale
3 et
4Vil
les et
mun
icipali
tés, M
RC et
CRÉ,
minis
tères
conc
ernés
, univ
ersité
s, co
mmun
autés
autoc
htone
s, ON
G
Conc
ertati
on ac
crue f
ace
à la g
estion
des e
aux d
u fl e
uve e
t aux
impa
cts de
s va
riatio
ns de
nive
aux d
’eau
5- As
surer
une m
eilleu
re co
ncert
ation
et co
llabo
ration
entre
les
organ
ismes
et as
socia
tions
(usa
gers,
ONG
envir
onne
menta
le, et
c.)
6- Dé
velop
per u
ne vi
sion q
uébé
coise
des e
njeux
asso
ciés
à l’ad
aptat
ion au
x cha
ngem
ents
climati
ques
et l’i
mpac
t su
r les u
sage
s du S
aint-L
auren
t via
un va
ste dé
bat o
u con
sulta
tion
7- Dé
fi nir d
es pr
iorité
s d’us
ages
8- Fa
ire co
nnaît
re les
prior
ités à
ceux
qui g
èrent
le niv
eau d
’eau
5
6 et
7
8
Conc
ertati
on
Cons
ultati
on,
écha
nges
et pr
iorisa
tion
Trans
fert d
’infor
matio
n et
lobby
5
6 et
7
8
ONG
et as
socia
tions
ou re
group
emen
ts d’u
sage
rs et
munic
ipalité
s
Tous
les i
nterve
nants
en lie
n dire
ct ou
indir
ect a
vec l
e Sain
t-Lau
rent
Repré
senta
nts de
s diffé
rents
secte
urs
(lobb
y qué
béco
is)
Impa
cts po
tentie
ls et
appré
hend
és
des v
ariati
ons d
e niv
eau d
’eau s
ur les
am
énag
emen
ts cô
tiers
et riv
erains
ains
i que
su
r les u
sage
s
9- Pré
voir d
es in
stalla
tions
adap
tables
et po
lyvale
ntes
(prin
cipe d
e préc
autio
n)
10- U
tilise
r des
tech
nolog
ies di
spon
ibles
(ex :
mais
ons s
ur pil
otis)
11- P
lanifi e
r le dé
velop
peme
nt en
fonc
tion d
es m
eilleu
res pr
ojecti
ons
climati
ques
et de
s imp
acts
appré
hend
és su
r la zo
ne cô
tière
et en
visag
er de
s scé
nario
s pes
simist
es afi
n de
main
tenir
une m
arge r
espe
ctable
9 à 1
1Pré
vision
, ada
ptatio
n et
utilisa
tion d
e moy
ens
techn
ologiq
ues a
ccessi
bles
9 à 1
1Dé
cideu
rs po
litiqu
es so
utenu
s par
des
expe
rtises
mult
isecto
rielle
s : in
génie
urs,
géom
orpho
logue
s, gé
ograp
hes,
biolog
istes
, hyd
rolog
ues,
archit
ectes
, urb
anist
es et
amén
agist
es
Impa
ct de
s vari
ation
s de
nive
aux d
’eau
sur le
s éco
systè
mes
et su
r les h
abita
ts du
Sain
t-Lau
rent
12- D
ocum
enter
et fa
ire co
nnaît
re les
impa
cts de
s dive
rs scé
nario
s as
socié
s à la
varia
tion d
es ni
veau
x d’ea
u en l
ien av
ec le
s ch
ange
ments
clim
atiqu
es et
la ge
stion
des e
aux d
es G
rands
Lacs
13- Id
entifi
er les
moy
ens e
t mod
alités
de ge
stion
perm
ettan
t de
mini
mise
r les p
ertes
d’ha
bitats
et l’i
mpac
t sur
les éc
osys
tèmes
12 13
Acqu
isition
de co
nnais
sanc
es
et dif
fusion
de l’i
nform
ation
Gesti
on, in
terve
ntion
et
protec
tion
12 13
Minis
tères
conc
ernés
, cen
tres d
e rec
herch
e univ
ersita
ires e
t priv
és et
ONG
Minis
tères
conc
ernés
, ce
ntres
unive
rsitai
res et
cége
ps,
ONG
spéc
ialisé
es
TABL
EAU-
SYNT
HÈSE
: ADA
PTAT
ION
AUX
CHAN
GEM
ENTS
CLIM
ATIQ
UES
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200928
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
esDis
ponib
ilité d
e l’ea
u do
uce (
quali
té) da
ns
un co
ntexte
de va
riatio
n de
s nive
aux d
’eau
14- S
ensib
iliser
les m
unicip
alités
aux e
njeux
de la
perte
poten
tielle
d’a
ccès à
l’eau
potab
le (p
rises
d’ea
u)
15- D
évelo
pper
des s
tratég
ies vi
sant
à fair
e fac
e au m
anqu
e de
disp
onibi
lité en
eau (
potab
le)
16- P
révoir
les i
nves
tisse
ments
néce
ssaire
s pou
r s’ad
apter
aux
modifi
catio
ns ap
préhe
ndée
s don
t le tr
aitem
ent e
ffi cac
e des
rejet
s
17- P
lanifi e
r les i
nstal
lation
s en f
oncti
on de
s don
nées
disp
onibl
es
18- R
endre
disp
onibl
e les
mod
èles p
révisio
nnels
et le
s don
nées
19- S
ensib
iliser
les ci
toyen
s au s
ujet d
e l’ut
ilisati
on de
l’eau
; ex
pliqu
er le
pourq
uoi
14 15 16
17 /
18
19
Sens
ibilisa
tion
Planifi
catio
n stra
tégiqu
e et
préve
ntion
Planifi
catio
n fi na
ncièr
e et
inves
tisse
ments
strat
égiqu
es
Planifi
catio
n et t
ransfe
rt de
conn
aissa
nces
tech
nique
s et
déve
loppe
ment
enca
dréSe
nsibi
lisatio
n
14 15 16
17 /
18
19
Minis
tères
, univ
ersité
s, ON
G,
munic
ipalité
s et M
RC
Minis
tères
conc
ernés
, mun
icipali
tés,
MRC e
t ONG
Minis
tères
conc
ernés
et m
unicip
alités
, MR
C
Minis
tères
, cen
tres d
’expe
rtises
publi
cs et
privé
s, mu
nicipa
lités e
t MRC
Minis
tères
et m
unicip
alités
, ONG
dont
ZIP ve
rs cit
oyen
s
2Ch
ange
ments
clim
atiqu
es et
éro
sion c
ôtière
Améli
oratio
n de l
a co
nnais
sanc
e coll
ectiv
e de
l’éros
ion et
de
ses i
mpac
ts
1- Bie
n com
prend
re les
enjeu
x liés
à l’é
rosion
2- All
er ch
erche
r la co
nnais
sanc
e aup
rès de
s scie
ntifi q
ues
et la
vulga
riser
1 et
2Ac
quisit
ion de
conn
aissa
nces
et
vulga
risati
on1
et 2
Comm
unau
té sci
entifi
que a
u sein
de
mini
stères
, cen
tres d
e rec
herch
e un
iversi
taire
et pri
vé, d
irecti
ons
région
ales d
es m
inistè
res, m
unicip
alités
et
ONG
– ZIP
Améli
oratio
n de l
a gest
ion
de la
prob
lémati
que
3- Pre
ndre
cons
cienc
e des
coûts
socia
ux
4- Gé
rer le
s con
fl its d
’usag
e des
milie
ux cô
tiers
3 4
Préve
ntion
et m
ise en
plac
e de
mes
ures s
ocial
es
Déve
loppe
ment
de m
odali
tés de
gesti
on
de co
nfl its
3 4
MRC,
munic
ipalité
s et m
inistè
res
conc
ernés
dont
MSP,
MAMR
OT et
MSS
S
MRC,
munic
ipalité
s et m
inistè
res
conc
ernés
Modifi
catio
n de
s hab
itats
(gain
s et
perte
s d’ha
bitats
)
5- Ca
ractér
iser le
s hab
itats
(état
passé
et ac
tuel)
– niv
eau r
égion
al
6- Im
plante
r un s
ystèm
e de s
uivi, q
uanti
fi er le
s pert
es, t
ravail
ler à
l’éch
elle l
ocale
ou ré
giona
le, im
pliqu
er les
acteu
rs loc
aux e
t ten
ir co
mpte
des i
nform
ation
s exis
tantes
7- Dé
velop
per d
es ou
tils de
gesti
on et
de ré
gleme
ntatio
n
8- Pro
téger
les m
ilieux
à ris
que
9- As
surer
l’utili
satio
n des
tech
nolog
ies po
ur la
restau
ration
et
l’amé
nage
ment
5 6 7 8 9
Acqu
isition
de do
nnée
s
Regro
upem
ent,
trans
fert d
es
conn
aissa
nces
et im
plica
tion
citoy
enne
(éco
surve
illanc
e)
Harm
onisa
tion d
es ou
tils
de ré
gleme
ntatio
n
Protec
tion e
t con
serva
tion
Resta
uratio
n et
amén
agem
ent
5 6 7 8 9
Minis
tères
conc
ernés
, univ
ersité
s et O
NG
spéc
ialisé
es en
cons
ervati
on
Minis
tères
conc
ernés
, univ
ersité
s et O
NG
spéc
ialisé
es en
cons
ervati
on, Z
IP /
OVB
Munic
ipalité
s, MR
C, mi
nistèr
es
Munic
ipalité
s, mi
nistèr
es,
group
es de
cons
ervati
on
Munic
ipalité
s, mi
nistèr
es, g
roupe
s de
cons
ervati
on, fi
rme d
’ingé
nierie
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 29
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es3
Intég
ration
de
s sav
oirs
Trans
fert d
’infor
matio
n et
d’exp
ertise
NOTE
: tran
smiss
ion
effi ca
ce de
s co
nnais
sanc
es en
tre
les ch
erche
urs et
les
usag
ers /
citoy
ens.
Trans
missi
on ef
fi cien
te de
l’in
forma
tion d
e l’am
ont
vers
l’ava
l et v
ice-ve
rsa
du ba
ssin v
ersan
t Sain
t-La
urent-
Gran
ds La
cs.
ET : t
ransm
ission
effi c
ace
des c
onna
issan
ces
entre
les d
ivers
palie
rs go
uvern
emen
taux
et au
tres p
arten
aires
1- Re
ndre
dispo
nible
(et d
igeste
) tou
te l’in
forma
tion s
cienti
fi que
co
ncern
ant le
s imp
acts
appré
hend
és de
s cha
ngem
ents
climati
ques
su
r le S
aint-L
auren
t et le
s solu
tions
envis
agea
bles (
adap
tation
) à l
’ense
mble
de la
popu
lation
(élus
, usa
gers,
citoy
ens,
etc.)
2- As
surer
l’éch
ange
d’inf
ormati
on et
la co
llabo
ration
entre
les
cherc
heurs
, ges
tionn
aires
, reg
roupe
ments
d’us
agers
, élus
, de p
art
et d’a
utres
des f
rontiè
res pr
ovinc
iales
et ét
atiqu
es (E
U et
Cana
da)
pour
l’ens
emble
du ba
ssin v
ersan
t Sain
t-Lau
rent G
rands
-Lacs.
3- Co
ncert
er et
gérer
les p
roblém
atiqu
es à
l’éch
elle r
égion
ale
et reg
roupe
r les a
cteurs
régio
naux
4- Fo
rmer
et co
ordon
ner d
es gr
oupe
s de t
ravail
(mini
stères
, mu
nicipa
lités,
MRC,
ZIP, e
xpert
s) vis
ant le
déve
loppe
ment
de po
sition
s com
mune
s et :
•
Bien d
éfi nir
le rô
le de
s acte
urs da
ns le
s grou
pes d
e trav
ail
(inclu
ant le
rôle
dans
le su
ivi po
st-réu
nion)
•
Évite
r le dé
doub
lemen
t des
struc
tures
et de
s rôle
s rég
ionale
ment
•
Adap
ter la
comp
ositio
n des
grou
pes a
ux pa
rticula
rités d
e cha
que
région
. Pas
de m
odèle
uniqu
e
5- Ou
tiller
dava
ntage
les m
unicip
alités
qui p
euve
nt fai
re le
lien
entre
les p
aliers
gouv
ernem
entau
x et le
urs ci
toyen
s
6- As
surer
l’arrim
age a
vec l
es in
itiativ
es pr
ovinc
iales
et fé
déral
es
1 2 3 4 5 6
Acce
ssibil
ité/d
iffusio
n de
l’info
rmati
on vu
lgaris
ée
Écha
nges
de co
ntenu
s sci
entifi
ques
et d’
inform
ation
en
tre ét
ats et
prov
inces
Conc
ertati
on ré
giona
le
Form
ation
et co
ordina
tion
de ta
bles d
e trav
ail
région
ales a
dapté
es
et dé
fi nitio
n des
rôles
Trans
fert d
’infor
matio
n entr
e pa
liers
de go
uvern
emen
ts et
citoy
ens
Arrim
age e
t déc
isions
ha
rmon
isées
1 2 3 4 5 6
Minis
tères
conc
ernés
, cen
tres d
e rec
herch
e univ
ersita
ires e
t priv
és et
ONG
Minis
tères
conc
ernés
, cen
tres d
e rec
herch
e univ
ersita
ires e
t priv
és, O
NG,
élus (
trans
fronta
liers)
Direc
tions
régio
nales
des m
inistè
res,
munic
ipalité
s et M
RC et
ONG
ONG
- ZIP
: Man
datai
re de
la
coord
inatio
n des
table
s : re
prése
ntatio
n se
lon le
s réa
lités r
égion
ales
Munic
ipalité
s et m
inistè
res co
ncern
és
Divers
palie
rs go
uvern
emen
taux
4Vo
lonté
politi
que
Bonifi
catio
n du p
roces
sus
de dé
cision
face
au
x prob
lémati
ques
d’a
dapta
tion a
ux
chan
geme
nts cl
imati
ques
du
Sain
t-Lau
rent
selon
une a
pproc
he
écos
ystém
ique,
grâce
à d
e rée
ls eff
orts
de ge
stion
intég
rée.
1- Mo
bilise
r le m
ilieu p
olitiq
ue au
x enje
ux de
l’ada
ptatio
n aux
ch
ange
ments
clim
atiqu
es (à
l’éch
elle d
u Sain
t-Lau
rent)
de fa
çon
à s’as
surer
une p
rioris
ation
d’ac
tions
et de
moy
ens
2- Fa
voris
er l’a
pproc
he éc
osys
témiqu
e dan
s la p
rise d
e déc
ision
3- Fa
voris
er la
gesti
on in
tégrée
à l’é
chell
e de l
’ense
mble
du ba
ssin
versa
nt du
St L
auren
t (et
Gran
ds-La
cs)
1 2 3
Mobil
isatio
n et p
rioris
ation
cla
ire da
ns la
prise
de
décis
ion
Intég
ration
d’un
e app
roche
éc
osys
témiqu
e dan
s la p
rise
de dé
cision
Intég
ration
et ap
plica
tion
de la
gesti
on in
tégrée
du S
L.
1 2 3
Élus,
ONG
et as
socia
tions
d’us
agers
do
nt ind
ustrie
s
Divers
palie
rs go
uvern
emen
taux
et les
mini
stères
ou in
stanc
es
Palie
rs go
uvern
emen
taux s
upéri
eurs,
tra
nsfro
ntalie
rs
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200930
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es5
Santé
huma
ineLe
s cha
ngem
ents
climati
ques
génè
rent
des i
mpac
ts ap
préhe
ndés
en
mati
ère de
santé
pu
bliqu
e de l
a pop
ulatio
n. Co
nsidé
ration
accru
e de
s imp
acts
poten
tiels.
1- Co
nscie
ntise
r les m
unicip
alités
face
aux r
isque
s sur
la sa
nté hu
maine
dus à
la dé
grada
tion d
es sy
stème
s (o
u des
envir
onne
ments
des s
ystèm
es) d
e cap
tation
des e
aux
2- Pré
voir d
es pl
ans p
réven
tifs m
inimi
sant
les im
pacts
sur la
santé
de
s pop
ulatio
ns riv
eraine
s
3- Se
nsibi
liser le
s gen
s fac
e aux
risqu
es et
leur
fourni
r des
moy
ens
et du
souti
en no
tamme
nt en
term
es de
santé
men
tale (
face a
ux
facteu
rs de
stres
s par
exem
ple) p
our le
s cito
yens
aux p
rises
avec
de
s prob
lémati
ques
d’év
énem
ents
climati
ques
extrê
mes (
érosio
n, ino
ndati
on, e
tc.)
4- Pré
venir
et m
inimi
ser le
s imp
acts
sur la
santé
asso
ciés
à l’au
gmen
tation
de la
temp
ératur
e de l
’eau d
u Sain
t-Lau
rent
1 2
3 et
4
Cons
cienti
satio
n et
sens
ibilisa
tion
Planifi
catio
n et p
réven
tion
Cons
cienti
satio
n et
sens
ibilisa
tion d
es ci
toyen
s
Préve
ntion
et
déve
loppe
ment
de se
rvice
s sp
écial
isés
1 2
3 et
4
Minis
tères
conc
ernés
(SC,
EC, M
SSS,
MD
DEP,
MAMR
OT, M
SP) e
t ONG
Minis
tères
conc
ernés
(SC,
EC, M
SSS,
MD
DEP,
MAMR
OT, M
SP),
MRC,
munic
ipalité
s et O
NG
Minis
tères
conc
ernés
(SC e
t MSS
S),
munic
ipalité
s et O
NG so
ciaux
et
envir
onne
menta
ux
© Comité ZIP Côte-Nord du Golfe
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 31
L’animation de ces deux ateliers était assurée par M. Guy Desmarais du MDDEP et Mme Céline Lachapelle d’Environnement Canada. Ces deux ateliers ont suscité au total treize préoccupations réparties en huit sous-thèmes différents. Ces préoccupations ont généré une quarantaine de pistes d’actions, auxquelles sont associées un nombre important de collaborations.
1- Conciliation et recouvrement des usages
Cette problématique a été identifi ée par la presque totalité des participants. Ces derniers ont considéré trois préoccupations soit l’accessibilité aux rives et aux plans d’eau, le partage des plans d’eau et les contraintes ou les conciliations d’usages à considérer en présence d’infrastructures urbaines et portuaires.
Pour faire face à ces préoccupations les participants ont identifi é treize (13) actions prioritaires :
1- Afin d’assurer une meilleure accessibilité aux rives, les participants suggèrent de mettre sur pied des comités de concertation. Ces comités regrouperaient des instances municipales, des directions régionales de ministères concernés, des utilisateurs privés comme publics, des ONG et des représentants de communautés autochtones. Ces comités devraient, à priori, voir à préparer une stratégie d’accès. Il s’avère important de travailler sur une base commune, de connaître le territoire, d’identifi er les besoins et les contraintes. En ce sens, les comités devraient être soutenus par des centres d’expertise, des universités ou des cégeps. La coordination devrait être confi ée à un ou des ONG.
2- Une stratégie d’accessibilité devrait établir un pourcentage ou un ratio d’accès public de qualité afi n de répondre aux divers besoins. Ce ratio pourra être établi en concertation, régionalement, dans le respect des balises identifiées par les gouvernements supérieurs (Droit d’accès collectif à l’eau).
3- Afi n de rencontrer les objectifs de la stratégie, les accès potentiels devront faire l’objet d’un inventaire. Ce pourrait être aux comités de concertation d’établir les critères d’accessibilité. En ce qui a trait à la production de l’inventaire, des ONG ou encore des consultants privés pourraient être mandatés. Ce travail se ferait avec la collaboration des municipalités et des regroupements d’usagers.
4- Les projets d’accès au fl euve devraient faire l’objet d’une consultation préliminaire afi n de s’assurer d’une harmonisation dans la planifi cation de leur mise en place. Ces projets ne devraient donc pas être considérés « à la pièce », mais selon une approche globale et intégrée, tenant compte de l’ensemble des besoins et des contraintes.
5- Qui dit accès au fl euve dit usages et, par extension, confl its potentiels d’usages. Le développement de projets d’accès devrait être accompagné de la mise en place d’un processus de dialogue. Cette action trouve sa réponse dans le développement d’une table de concertation régionale et dans l’élaboration d’une stratégie nationale et régionale d’accès. Encore une fois, ce serait aux membres des tables de concertation, sous l’impulsion de l’organisme responsable de la coordination de cette instance, de s’assurer de maintenir ce contexte de dialogue.
6- La concertation peut constituer une réponse aux problèmes d’accès au fleuve mais, simultanément, les instances gouvernementales supérieures comme les instances régionales peuvent faire appel à des processus législatifs afi n de s’assurer de l’atteinte de résultats, soit l’instauration d’un droit d’accès à l’eau pour la population.
7- Afi n de s’assurer du partage des plans d’eau, notamment du Saint-Laurent, les ministères concernés, en collaboration avec les municipalités, peuvent mettre en place divers outils. Le premier vise à documenter les confl its d’usages. D’autres partenaires dont les ONG peuvent participer au développement de ces outils.
8- Les autorités et gestionnaires doivent être en mesure d’élaborer des outils de contrôle servant à s’assurer du respect du partage des plans d’eau entre les utilisateurs.
9- Le développement de campagnes d’information et de sensibilisation, auprès des utilisateurs, auprès du public mais aussi auprès des entreprises et commerces situés en berges est susceptible de minimiser grandement les confl its d’usages. L’information des droits et des devoirs tend aussi à responsabiliser chaque usager en fonction du respect des limites des activités qu’il pratique. De telles campagnes doivent être fi nancées et coordonnées par des instances gouvernementales supérieures.
10- Il existe de nombreux exemples de codes d’éthique ou de codes d’utilisation qui ont fait leur preuve. L’élaboration et la publicisation d’un code de bon voisinage est assurément une option valable visant à réduire les confl its d’usages et à augmenter le partage des plans d’eau. Les ONG, dont les comités ZIP, sont généralement des porteurs de dossier compétents en cette matière.
11- De nombreuses portions du fl euve sont assujetties à des contraintes majeures d’accessibilité notamment attribuables à la présence d’infrastructures massives, imposantes. Les routes, les édifi ces publics, les infrastructures portuaires sont du nombre. Ces structures et les activités qui y sont associées sont susceptibles de créer des problèmes de conciliation d’usages. Il faut élaborer une démarche structurée pour faire face à ces contraintes, pour y puiser des solutions durables et viables et éviter les débats émotifs et les confrontations ouvertes. Des instances neutres devraient documenter ces problèmes de conciliation.
12- Une fois documentés, ces problèmes doivent être intégrés dans des processus de concertation afi n de trouver des solutions visant la conciliation des usages. Les ONG, dont les comités ZIP, peuvent coordonner ce type de processus dans la mesure où toutes les parties sont adéquatement représentées et où chacune s’inscrit dans un esprit d’ouverture.
13- Des approches de conciliation ont été développées ailleurs dans le monde. Certains de ces modèles de conciliation peuvent certainement être adaptés à la réalité québécoise. Les ONG en collaboration avec des centres de recherche peuvent élaborer des approches et les proposer aux gestionnaires du territoire.
ATELIERS SUR LE RECOUVREMENT ET LA CONCILIATION DES USAGES DU SAINT-LAURENT
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200932
2- Mise en valeur du Saint-Laurent pour des fi ns d’usages
Les participants à ces ateliers ont convenu que certains facteurs remettent en cause l’accès au Saint-Laurent. La mise en valeur du fl euve se doit d’être durable et permettre de réhabiliter la plupart de ses usages.
Les participants ont ciblé trois (3) actions pour répondre à ces préoccupations :
1- Un large éventail d’organismes et d’institutions peuvent participer à l’identifi cation des meilleures zones de mise en valeur et ce, par activité donnée. Pour qu’une mise en valeur soit bien structurée et qu’elle permette la réhabilitation des usages de façon durable, il faut d’abord répertorier les zones de mise en valeur potentielle. Les intérêts socio-économiques et environnementaux doivent être pris en compte. Les ministères concernés pourraient supporter cette démarche à laquelle participeraient des représentants de divers groupes d’usagers, les instances de mise en valeur et de développement régional (ATR, CRÉ, CLD, etc.), les municipalités et les ONG qui travaillent en concertation le long du fl euve.
2- La question des usages et de leur mise en valeur, du partage du territoire fl uvial entre les usagers a été documentée et fait l’objet d’études sur plusieurs autres grands réseaux fl uviaux dans le monde, particulièrement où les populations sont denses et les confl its d’usages potentiellement importants. Dans certains cas, on a dû innover, mettre en place des initiatives permettant le maintien des usages et même la création de niches nouvelles. Il faut donc s’approprier ces études et les adapter à la réalité québécoise. Il s’avère donc utile de documenter les « success stories» de les adapter et les diffuser. Un groupe de travail multisectoriel et multidisciplinaire pourrait soutenir une telle démarche et diffuser le résultat de ces recherches auprès de leur membres respectifs.
3- Les municipalités doivent travailler davantage avec les différents groupes d’intérêt qui utilisent le fl euve. Ces derniers doivent cependant aussi démontrer leur volonté de s’impliquer et de travailler en concertation dans l’optique de la mise en valeur durable du Saint-Laurent. Les instances régionales doivent susciter la mobilisation de leurs citoyens et usagers et favoriser l’implication des représentants du milieu dans l’aménagement du territoire en amont, de façon à minimiser, en aval, les problèmes de confl its d’usages.
3- Mise en valeur du fl euve dans l’optique du développement récréotouristique et écotouristique
Dans certains secteurs du fl euve, le développement touristique semble freiné par une mauvaise perception du Saint-Laurent, notamment en termes de qualité de l’eau. De plus, dans certaines régions, le manque d’offre de services et d’accessibilité représente aussi un écueil au développement touristique. Ces deux préoccupations ont été identifi ées par plusieurs participants au forum dans le cadre des ateliers. Découlant de ces préoccupations, quatre (4) actions ont été ciblées :
1- La question de la perception est cruciale dans le développement touristique d’une région, d’une entité territoriale. Le Saint-Laurent souffre, dans certaines régions, soit d’une méconnaissance de ce qu’il peut offrir en termes de potentiel récréotouristique ou écotouristique, soit carrément d’une mauvaise réputation, attribuable à la qualité, longtemps douteuse, de ses eaux. La réhabilitation environnementale dont il fait l’objet depuis 3 décennies fait en sorte que le fl euve peut prétendre offrir, aujourd’hui, une eau de bonne qualité qui ne pose que peu de contraintes pour la pratique des activités de plein-air. Le fl euve doit donc être réhabilité socialement pour atteindre un plein potentiel de développement touristique durable. Divers moyens peuvent être mis en œuvre afi n de faire connaître ce potentiel. Par exemple, des forums sur le Saint-Laurent où l’information est rendue accessible, est certainement une avenue à envisager. Il faut donc créer des occasions, des initiatives de diffusion. Tourisme Québec et les Associations touristiques régionales (ATR), soutenus par les ministères et centres d’expertises qui détiennent l’information pertinente concernant la qualité des eaux et les contraintes qui y sont associées, peuvent être au centre de cette initiative. Les ONG, les organismes associés au développement régional (CRÉ et CLD) et les regroupements d’usagers peuvent assurément participer à la diffusion de la connaissance.
2- Bien que la réhabilitation du fl euve soit généralisée, il y a assurément des créneaux de développement touristique qui doivent faire l’objet d’acquisition de connaissance. Il s’avère donc utile d’identifier et de documenter les lacunes existantes afi n de proposer des solutions à moyen terme dans l’optique de la mise en valeur d’une importante gamme de produits récréotouristiques et écotouristiques. La mise en commun des connaissances et des expertises est susceptible de répondre à un large éventail de questionnement concernant cette éventuelle mise en valeur.
3- Une fois l’échange d’informations bien établi entre les réseaux et la documentation des lacunes effectuée, il faut s’assurer de produire des outils d’information et de sensibilisation qui achèveront de réhabiliter socialement le fl euve Saint-Laurent auprès des différentes clientèles. Les comités ZIP, reconnus pour leur capacité à sensibiliser et habitués à être interpellés sur des questions d’accès et d’usage, peuvent assurer le développement de ces outils en partenariat avec les représentants des regroupements d’usagers et avec les développeurs régionaux (ATR, CRÉ et CLD).
4- Outre la question de la perception, il faut aussi identifi er des secteurs pauvrement pourvus (per capita) en infrastructures et en services d’accès. Afin de remédier à cette problématique, une mise en commun de connaissances techniques et une priorisation d’investissements devraient permettre l’établissement de stations nautiques, le long du fl euve, pour augmenter l’accès et l’offre de services dans des secteurs sous équipés.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 33
4- Navigation
La navigation est un des usages les plus importants du Saint-Laurent. Cependant, cet usage est susceptible de provoquer un certain nombre d’impacts et de problèmes. Parmi ceux-ci, notons les problèmes de sécurité et de gestion environnementale incluant les impacts sur les habitats associés à la navigation de plaisance.
Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé six (6) actions prioritaires :
1- L’accès à une meilleure formation ou l’amélioration de la sensibilisation à la sécurité nautique, favorise une responsabilisation des usagers et minimise les impacts potentiels que ce soit en termes de coûts sociaux ou environnementaux. Cette sensibilisation pourrait être dispensée par les ministères qui exercent un contrôle sur le fl euve mais aussi par l’entremise des associations nautiques, par les gestionnaires de marinas et même par les commerces qui vendent les équipements. Les ONG, ATR ou comités ZIP sont aussi en mesure de contribuer à ces efforts de sensibilisation.
2- Par contre, le contrôle peut s’exercer à la source, soit par l’entremise d’une amélioration des exigences et des critères pour l’obtention des permis (carte de compétence) ainsi que par l’accréditation des organismes formateurs. Les instances provinciales comme fédérales, dont le Bureau de la sécurité nautique de Transport Canada, doivent collaborer pour harmoniser les critères et exigences.
3- Les rappels de contrôle étant nécessaires, une stratégie misant sur un affi chage plus omniprésent, plus effi cient de la réglementation, notamment pour la vitesse, serait appropriée. Les organisations qui exercent le contrôle sont les plus susceptibles d’assurer ce service mais elles peuvent être appuyées dans leurs efforts par les gestionnaires de marinas, par les associations nautiques, les clubs privés, etc.
4- Lorsque les approches de sensibilisation et d’éducation s’avèrent limitées, il faut envisager de renforcer le contrôle par la garde côtière.
5- Dans l’optique de minimiser les impacts en termes de sécurité comme en termes d’impacts environnementaux, il s’avère intéressant d’améliorer les lieux de mise à l’eau et de les répartir stratégiquement. Il faut donc faire appel à une meilleure planifi cation des investissements pour ces infrastructures. Les gestionnaires régionaux et les ministères responsables doivent s’assurer de la collaboration des regroupements d’usagers et des ONG pour satisfaire les besoins des uns tout en minimisant les impacts liés à la navigation et à l’installation des infrastructures associées à cet usage.
6- Finalement, la pratique de la navigation est susceptible d’avoir des impacts sur les écosystèmes fl uviaux et côtiers. Il doit donc y avoir une recherche de compromis entre la nécessité de protéger certains milieux sensibles et la volonté de donner accès au fl euve pour les fervents de nautisme. L’établissement d’un nautisme durable passe donc par l’harmonisation et la conciliation des objectifs d’accès des usagers et ceux de la conservation des habitats fragiles. Pour y arriver, les regroupements d’usagers pratiquant le nautisme doivent collaborer avec les ministères responsables du maintien de la biodiversité et/ou avec les ONG gestionnaires de sites écologiques d’intérêt.
5- La saine gestion de la pêche
Cette problématique a été identifi ée par un nombre important de participants. Les participants des ateliers ont ciblé une même préoccupation à cet égard, soit la méconnaissance de la ressource halieutique.
Pour faire face à cette préoccupation les participants ont identifi é trois (3) actions prioritaires :
1- La méconnaissance de l’état d’une ressource trouve une réponse directe dans l’acquisition de connaissances (recherche). Il semble donc nécessaire de bonifi er cette dernière en ce qui a trait à l’état de la ressource. Une part de l’information ou de l’expertise susceptible de répondre à ce besoin est déjà présente dans les différents centres d’expertise et de recherche publics comme privés. Il faut donc mettre en commun ces connaissances et expertises afi n d’assurer la saine gestion de la pêche à l’échelle du Saint-Laurent.
2- Une fois les problématiques bien cernées, il s’avère plus aisé de sensibiliser les acteurs aux problèmes menaçant la ressource en prenant à témoin des cas d’espèces menacées (ex. : le cas du Bar Rayé). À cette étape, les ONG sont susceptibles de servir de relais, de soutien aux détenteurs d’expertises afi n de sensibiliser les publics ciblés.
3- Dans l’optique où des contraintes d’usages se posent à court ou moyen terme (rupture de stocks), il faut chercher à diversifi er l’offre de services du milieu, afi n d’assurer un développement harmonieux et durable de régions dépendantes de la pêche.
6- Contamination de l’eau par les activités humaines et pertes d’usages
Deux préoccupations majeures associées à ce sous-thème ont été ciblées par des participants. Ces derniers ont identifi é les impacts de la contamination sur la cueillette des mollusques et les impacts sur la baignade.
Les participants ont donc proposé trois (3) actions afin de remédier à ces situations :
1- Dans un premier temps, la plupart des intervenants ont jugé qu’il s’avérait nécessaire de contrôler et minimiser les sources polluantes à proximité des lieux de cueillette. Le contrôle des effl uents doit donc être plus effi cace. Quelques ministères sont en mesure d’exercer un contrôle. Bien sûr, les responsables de ces effluents (municipalités, industries, producteurs agricoles, etc.) ont eux-mêmes à se responsabiliser pour améliorer leurs pratiques et leur contrôle interne sans que pour autant un contrôle et l’application de sanctions soient nécessaires.
2- Que ce soit pour la consommation humaine ou pour certains autres usages (ex. baignade) des normes minimisant les risques pour la santé humaine sont mises en application. Cependant, dans la plupart des cas, il s’avère diffi cile de contrôler l’accès au territoire et la consommation des produits marins. La sensibilisation des usagers aux risques pour la santé humaine s’avère être une approche à préconiser. Les instances associées à la santé publique doivent collaborer avec les organismes du milieu, les comités ZIP et les associations d’usagers et de consommateurs mais aussi avec les municipalités afi n d’obtenir de meilleurs résultats en termes de sensibilisation.
3- La pratique sécuritaire de la baignade sur un plan d’eau peut être considérée comme un indice probant, d’une part, de la saine gestion de ce plan d’eau et, d’autre part, de la volonté politique à rendre disponible ce dernier. Plusieurs intervenants croient donc qu’il s’avère nécessaire de mobiliser la population pour inciter les élus à compléter l’assainissement des eaux et à rendre la baignade possible.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200934
7- Régularisation des niveaux d’eau et usages
Cette problématique a été proposée par certains participants. La préoccupation suivante a été associée à cette problématique : impacts de la régularisation des niveaux d’eau du Saint-Laurent sur la navigation, sur les pêches et sur le développement ou le maintien des activités récréotouristiques.
Pour faire face à cette préoccupation les participants ont ciblé deux (2) actions prioritaires :
1- Les centres d’expertises, dont les universités, en collaboration avec les ministères concernés, devraient pouvoir proposer des modèles, des simulations des impacts possibles de la régularisation sur les usages associés au fl euve. Ces modèles pourraient servir à prendre des décisions éclairées. Les ONG devraient ensuite être mises à contribution afi n de concerter les usagers et les citoyens.
2- Les décisions de gestion des niveaux d’eau prises en amont du Québec sont susceptibles de générer des impacts importants sur les usagers du Saint-Laurent (portion québécoise). Cette action propose de regrouper les usagers du Saint-Laurent (approche des maires : par exemple la CRÉ de Montréal (22 maires)) qui s’unissent pour faire valoir leurs points de vue, leurs droits et faire connaître leurs problèmes en amont.
8- Érosion des berges et usages
L’érosion des berges suscite des impacts sur plusieurs tronçons du fl euve. Dans le corridor fl uvial, l’érosion est attribuable, généralement à l’activité humaine, et plus précisément à la navigation, au batillage. Dans sa portion estuarienne, jusque dans le golfe, c’est plutôt à des phénomènes naturels, l’augmentation des niveaux des océans, la récurrence des tempêtes, etc., qu’il faut associer ce phénomène dont, paradoxalement, la source peut être, en partie, attribuable à des causes anthropiques (réchauffement climatique d’origine humaine). Dans tous les cas, ces phénomènes génèrent des impacts importants sur le Saint-Laurent dont le maintien de certains usages.
Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé cinq (5) actions prioritaires :
1- Les universités, les ministères et les fi rmes d’ingénierie, incluant le génie végétal, peuvent mettre à profi t leurs connaissances communes afi n de développer davantage les connaissances visant la protection des rives contre l’érosion associée au batillage. Si les chercheurs peuvent assurer la documentation et la recherche, les ONG sont les mieux outillées pour assurer la diffusion de l’information auprès des riverains et des municipalités.
2- L’érosion dans le couloir fl uvial est essentiellement associée à la navigation. Les comportements excessifs comme les limites de tonnage et de vitesse prévues par la réglementation peuvent être des éléments à prendre en compte, particulièrement dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques et aux variations probables des niveaux d’eau qui y seront associées. Il faut donc envisager, de façon concertée, de revoir la réglementation pour la plaisance et la navigation à cet égard.
3- Bien que la dynamique des cours d’eau et les activités qui s’y déroulent puissent expliquer, en partie, le phénomène de l’érosion et les pertes potentielles d’habitats qui s’y rattachent, il faut aussi renforcer les normes d’aménagement des berges afi n de remédier à la situation. De nombreuses pratiques en berges, dont la disparition du couvert végétal naturel (au profi t de gazonnage) ou le durcissement des berges, peuvent générer des impacts en termes d’érosion. Ces pratiques doivent être scrutées à la loupe par les municipalités soutenues par des experts issus des ministères, fi rmes privées, universités et ONG.
4- Les municipalités (et les ministères) ont tout avantage à s’assurer d’une meilleure représentation au sein des organisations décisionnelles visant à établir les normes et règlements. Les expertises diverses peuvent contribuer à minimiser les impacts associés à l’érosion des berges. Par exemple, les comités ZIP peuvent apporter leur soutien en termes de sensibilisation.
5- À cet effet, il faut être conséquent et prévoir du financement visant à éduquer et sensibiliser les riverains.
© S
trat
égie
s S
aint
-Lau
rent
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 35
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es1
Conc
iliatio
n et
recou
vreme
nt de
s usa
ges
Acce
ssibil
ité au
x rive
s et
aux p
lans d
’eau
1- Pré
parer
une s
tratég
ie d’a
ccessi
bilité
au S
aint-L
auren
t
2- Dé
fi nir %
du te
rritoir
e à co
nvert
ir en a
ccès p
ublic
de qu
alité
3- Inv
entor
ier le
s accè
s pote
ntiels
d’ac
cès a
ux riv
es et
aux p
lans d
’eau
4- S’
assu
rer d’
une h
armon
isatio
n et d
e la c
once
rtatio
n da
ns la
plan
ifi cati
on de
proje
t
5- Mi
se en
plac
e d’un
proc
essu
s de d
ialog
ue
6- Ins
taurer
un dr
oit d’
accè
s à l’e
au po
ur la
popu
lation
1 à 3
4 et
5
6
Conn
aissa
nce d
es
usag
es, t
enure
des t
erres
, int
égrat
ion de
s inv
entai
res
et rép
ertoir
es ex
istan
ts,
valid
ation
- terr
ain
Utilis
ation
d’un
e dém
arche
éta
blie,
ouve
rture
d’esp
rit,
parta
ge d’
inform
ation
s, cré
ation
d’un
conte
xte
favora
ble, c
adre
colle
ctif
et co
mmun
autai
re,
conc
ertati
on
Appro
che l
égisla
tive
1 à 3
4 et
5
6
OBV
et co
mités
ZIP
MRC,
villes
, mini
stères
conc
ernés
, au
tochto
nes,
centr
es d’
expe
rtises
et
cons
ultan
ts
Comi
té de
conc
ertati
on ac
cès a
u fl eu
ve :
MRC,
villes
, mini
stères
conc
ernés
, ONG
(C
omité
s ZIP)
, entr
epris
es pr
ivées
Minis
tères
conc
ernés
, mun
icipali
tés
et co
nsult
ants
(avis
exter
nes)
Parta
ge du
plan
d’ea
u7-
Identi
fi er le
s con
fl its d
’usag
e
8- Ex
iger d
es co
ntrôle
s plus
adéq
uats
9- Inf
ormer-
sens
ibilise
r
10- É
labore
r un c
ode d
e bon
voisin
age
7 8
9 et1
0
Docu
menta
tion e
t ana
lyse
Mise
sur p
ied d’
outils
de
contr
ôle
Inform
ation
et se
nsibi
lisatio
n
Éthiqu
e de l
’utilis
ation
7 8
9 et
10
Minis
tères
, mun
icipali
tés, in
dustr
ies
et co
mmerc
es et
ONG
dont
usag
ers
Gesti
onna
ires (
autor
ités)
ONG
(comi
tés ZI
P et u
sage
rs)
Infras
tructu
res ur
baine
s et
portu
aires
:
contr
ainte
à l’ac
cessib
ilité
ou co
ncilia
tion d
es usa
ges
11- Id
entifi
er les
cas p
roblèm
es de
conc
iliatio
n
12- É
tablir
des p
roces
sus d
e con
certa
tion a
fi n de
mini
mise
r les
contr
aintes
d’us
ages
et d’
acce
ssibil
ité
13- E
xport
er et
appli
quer
des m
odèle
s de c
oncili
ation
des u
sage
s
11 12 13
Docu
menta
tion
des p
roblém
atiqu
es
Conc
ertati
on de
s usa
ges
Expo
rtatio
n d’ex
pertis
e, mo
délisa
tion e
t app
licatio
n
11 12 13
Instan
ces n
eutre
s (à d
éterm
iner)
ONG
(ZIP)
et us
agers
, mun
icipali
tés,
minis
tères
conc
ernés
Comi
tés ZI
P et S
SL et
centr
es
de re
cherc
he
2Mi
se en
valeu
r du
milie
u pou
r les
usag
es
La m
ise en
valeu
r du
Sain
t-Lau
rent d
oit
être d
urable
et fa
voris
er l’a
ccès a
ux us
agers
1- Ré
perto
rier le
s zon
es de
mise
en va
leur p
otenti
elles
2- Do
cume
nter le
s « su
ccess
story
» (Q
uébe
c et a
illeurs
dans
le m
onde
) et le
s diffu
ser
3- Su
sciter
la m
obilis
ation
et fa
voris
er l’im
plica
tion d
u milie
u da
ns l’a
ména
geme
nt du
territ
oire
1 et
2
3
Docu
menta
tion e
t diffu
sion
Mobil
isatio
n et im
plica
tion
1 et
2
3
Grou
pe de
trav
ail m
ultise
ctorie
l : mi
nistèr
es, O
NG do
nt us
agers
et co
mités
ZIP
, ATR
, MRC
et CR
É
Munic
ipalité
s, ON
G do
nt us
agers
et
comi
tés ZI
P, AT
R, MR
C et C
ré
TABL
EAU-
SYNT
HÈSE
: LE
RECO
UVRE
MEN
T ET
LA
CONC
ILIAT
ION
DES
USAG
ES
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200936
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es3
Mise
en va
leur :
déve
loppe
ment
récréo
touris
tique
et
écoto
uristi
que
Le dé
velop
peme
nt tou
ristiq
ue es
t dan
s ce
rtains
secte
urs fr
einé
par u
ne m
auva
ise
perce
ption
du fl e
uve
1- Of
frir ou
partic
iper à
des f
orums
sur le
Sain
t-Lau
rent
où l’i
nform
ation
est r
endu
e acce
ssible
aux r
eprés
entan
ts de
s autr
es se
cteurs
2- Ide
ntifi e
r les p
roblém
atiqu
es et
docu
mente
r les l
acun
es
3- Pro
duire
des o
utils
d’info
rmati
on et
de se
nsibi
lisatio
n
1 2 3
Conn
aissa
nce d
es se
rvice
s ex
istan
ts, de
s asso
ciatio
ns,
mailla
ge, é
chan
ges,
etc.
Docu
menta
tion
des p
roblèm
es
Sens
ibilisa
tion
1 et
2
3
Touri
sme Q
uébe
c et A
TRCL
D et
CRÉ,
AMQ
minis
tères
, Foru
m de
s mair
es
ONG
(comi
té ZIP
), us
agers
et AT
R, CL
D et
CRÉ
Manq
ue d’
offre
de
servi
ce et
d’ac
cessi
bilité
4- Me
ttre s
ur pie
d des
stati
ons n
autiq
ues l
e lon
g du fl
euve
(a
ugme
nter la
dens
ité) p
our a
ugme
nter l’
accè
s et
l’offr
e de s
ervice
s
4Co
nnais
sanc
es te
chniq
ues
pour
mise
en pl
ace
d’infr
astru
ctures
et la
rec
herch
e d’in
vesti
sseme
nts
4Ma
rinas
et au
tres p
romote
urs, A
TR,
CLD
et CR
É, To
urism
e Qc,
minis
tère
de l’É
duca
tion,
du Lo
isir et
des S
ports
, ON
G do
nt us
agers
4Na
vigati
onPro
blème
de sé
curité
1- Am
éliore
r la se
nsibi
lisatio
n et l’
éduc
ation
à la
sécu
rité na
utiqu
e
2- Am
éliore
r les e
xigen
ces e
t les c
ritères
pour
l’obte
ntion
des c
artes
de
comp
étenc
e et a
mélio
rer l’a
ccréd
itatio
n des
orga
nisme
s qui
donn
ent la
form
ation
pour
l’obte
ntion
des c
artes
de co
mpéte
nce
3- Affi
cher
dava
ntage
la ré
gleme
ntatio
n nota
mmen
t pou
r la vi
tesse
4- Re
nforce
r le co
ntrôle
polici
er
1 2 3 4
Meille
ures f
ormati
ons
Révis
ion de
s exig
ence
s et
des c
ritères
pour
les ca
rtes
de co
mpéte
nce -
navig
ation
Conn
aissa
nce
de la
régle
menta
tion
Contr
ôle
1 2 3 4
Trans
port
Cana
da, M
PO, E
scadri
lles
Cana
dienn
es de
plais
ance
(ECP
), AM
Q,
ONG
dont
Comi
tés ZI
P
Minis
tères
conc
ernés
Minis
tères
conc
ernés
, mari
nas,
AMQ,
EC
P, ON
G
Garde
Côtiè
re et
divers
corps
polici
ers
Gestio
n env
ironn
emen
tale
pour
la na
vigati
on
de pl
aisan
ce
5- Am
éliore
r les l
ieux d
e mise
à l’e
au et
les r
épart
ir stra
tégiqu
emen
t5
Planifi
catio
n et
inves
tisse
ment
dans
le dé
velop
peme
nt d’i
nfras
tructu
res
5Mi
nistèr
es do
nt Tra
nspo
rt Ca
nada
, EC
P, AM
Q, co
mités
ZIP e
t autr
es O
NG
Fréqu
entat
ion et
usag
es
du fl e
uve v
ersus
co
nserv
ation
des h
abita
ts
6- Ha
rmon
iser e
t con
cilier
les ob
jectifs
asso
ciés à
l’accè
s des
usag
ers
avec
les o
bjecti
fs de
cons
ervati
on de
s hab
itats
fragil
es6
Comp
romis
entre
usag
es
et pro
tectio
n, ac
cès
et res
trictio
n
6Mi
nistèr
es co
ncern
és do
nt MP
O et
MDDE
P, AM
Q, EC
P et a
utres
usag
ers,
ONG
dont
Comi
tés ZI
P
5Sa
ine ge
stion
de
la pê
che
Méco
nnais
sanc
e de
la re
ssourc
e1-
Docu
mente
r dav
antag
e l’ét
at de
la re
ssourc
e
2- Se
nsibi
liser le
s acte
urs au
x prob
lèmes
men
açan
t la re
ssourc
e (p
. e. le
cas d
u Bar
Rayé
)
3- Div
ersifi e
r l’off
re de
servi
ce du
milie
u (au
tre qu
e pêc
he)
1 2 3
Impli
catio
n des
centr
es
déten
ant l’
expe
rtise :
ex
. UQT
R, UQ
AR, e
tc.
Sens
ibilisa
tion
Divers
ifi cati
on
1 2 3
Unive
rsités
(UQT
R, UQ
AR) e
t MPO
Comi
tés ZI
P, OB
V et
autre
s ONG
Minis
tères
conc
ernés
, ATR
, pou
rvoye
urs,
ZEC,
pêch
eurs
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 37
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es6
Conta
mina
tion
de l’e
au pa
r les
activ
ités
huma
ines e
t pe
rtes d
’usag
es
Impa
ct su
r la cu
eillet
te de
s mye
s et a
utres
mo
llusq
ues
Baign
ade d
ans l
e fl eu
ve
1- Co
ntrôle
r et m
inimi
ser le
s sou
rces p
ollua
ntes à
prox
imité
des l
ieux
de cu
eillet
te
2- Se
nsibi
liser le
s usa
gers
aux r
isque
s (po
ur la
santé
)
3- Mo
bilisa
tion d
e la p
opula
tion p
our in
citer
les él
us à
comp
léter
l’assa
inisse
ment
des e
aux e
t à re
ndre
la ba
ignad
e pos
sible
1 2 3
Contr
ôle de
s effl u
ents
Sens
ibilisa
tion
Mobil
isatio
n et im
plica
tion
1 2 3
MDDE
P, Sa
nté Ca
nada
et MP
O, co
mité
de co
ncert
ation
Suiv
i de
l’état
du S
aint-L
auren
t,mu
nicipa
lités e
t indu
stries
Minis
tères
(San
té Ca
nada
, MSS
S, et
c.),
munic
ipalité
s, ON
G do
nt co
mités
ZIP
Munic
ipalité
s, ON
G do
nt Le
s Gen
s de
baign
ade,
les co
mités
ZIP
et reg
roupe
ments
de ci
toyen
s
7Ré
gular
isatio
n de
s nive
aux
d’eau
Impa
cts su
r la na
vigati
on,
sur le
s pêch
es, im
pacts
sur
activit
és réc
réotou
ristiqu
es
1- Dé
velop
per d
ivers
outils
docu
menta
nt les
impa
cts po
tentie
ls de
la ré
gular
isatio
n des
nive
aux d
’eau s
ur les
activ
ités r
écréo
tou
ristiq
ues :
mod
élisa
tion e
t sim
ulatio
n
2- Re
group
er les
usag
ers du
Sain
t-Lau
rent (
appro
che d
es m
aires
: ex
. : CR
É de M
ontré
al (2
2 ma
ires))
qui s
’uniss
ent p
our f
aire v
aloir
leurs
point
s de v
ues,
leurs
droits
et fa
ire co
nnaît
re leu
rs pro
blème
s en
amon
t
1 2
Acqu
isition
de co
nnais
sanc
es
et dif
fusion
Mobil
isatio
n
1 2
Centr
es d’
expe
rtise t
echn
ique,
unive
rsités
, mini
stères
et O
NG
ONG
dont
comi
tés ZI
P et u
sage
rs,
munic
ipalité
s, Au
tochto
nes
8Éro
sion
des b
erges
Le ba
tillag
e est
une
sourc
e imp
ortan
te d’é
rosion
dans
la zo
ne
fl uvia
le du
fl euv
e
1- As
surer
la do
cume
ntatio
n, la
reche
rche e
t la di
ffusio
n de
l’info
rmati
on
2- Re
voir l
a rég
lemen
tation
pour
plaisa
nce e
t nav
igatio
n com
merci
ale
(par
exem
ple, r
éduc
tion d
e la v
itesse
)
1 2
Conn
aissa
nces
tech
nique
s po
ur la
protec
tion e
t la
stabil
isatio
n des
berge
s
Règle
menta
tion e
t con
trôle
1 2
Unive
rsités
et ce
ntres
de re
cherc
he,
minis
tères
conc
ernés
, fi rm
es sp
écial
isées
et
ONG
Minis
tères
conc
ernés
, entr
epris
es de
na
vigati
on et
regro
upem
ents
d’usa
gers
(plai
sanc
e) do
nt AM
Q et
ECP
Fréqu
entat
ion et
us
ages
du fl e
uve v
ersus
pro
tectio
n des
habit
ats
(pert
es en
lien a
vec
l’éros
ion)
3- Re
nforci
r les n
ormes
d’am
énag
emen
t des
berge
s
4- S’
assu
rer d’
une m
eilleu
re rep
résen
tation
au se
in de
s orga
nisati
ons
décis
ionne
lles v
isant
à étab
lir les
norm
es et
règle
ments
5- Pré
voir d
u fi na
ncem
ent v
isant
à édu
quer
et se
nsibi
liser
3 et
4
5
Planifi
catio
n vers
us le
s outi
ls de
prise
de dé
cision
: ex.
: sch
émas
d’am
énag
emen
t
Finan
ceme
nt et
sens
ibilisa
tion
3 et
4
5
Minis
tères
, MRC
et m
unicip
alités
et O
NG
ONG
soute
nus p
ar les
mun
icipali
tés
et mi
nistèr
es
Not
e : D
e fa
çon
horiz
onta
le, i
l est
res
sort
i le
beso
in d
’enc
adre
men
t po
ur le
s ac
tions
loca
les,
qui
doi
vent
êtr
e so
uten
ues
par
une
gouv
erna
nce
fédé
rale
, pr
ovin
cial
e et
rég
iona
le c
ohér
ente
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200938
1- Disponibilité et consommation de l’eau potable
Les participants à ces ateliers ont convenu que certains facteurs remettent en cause la disponibilité d’une eau potable de qualité et en quantité suffi sante pour l’ensemble des Québécois. Le gaspillage, malgré plusieurs campagnes de sensibilisation, est encore un enjeu auquel il faut s’attaquer. L’accès à l’information concernant l’eau potable et les risques inhérents à la consommation d’eau non potable peut être amélioré selon certains intervenants. Enfin, l’eau embouteillée est susceptible de générer des problèmes tels que la surproduction de déchets et une pression accrue sur les sources d’eau potable.
Les participants ont ciblé six (6) actions pour répondre à ces préoccupations :
1- Dans certains cas, face au gaspillage, il faut aller au-delà de la seule sensibilisation. Pour ce faire il apparaît nécessaire d’envisager d’établir une tarification de l’eau à la source et de facturer le coût réel au consommateur. Les municipalités et les gouvernements, dont les gouvernements autochtones, sont les seuls susceptibles d’appliquer cette tarifi cation. Les ONG peuvent contribuer à faire accepter le bien fondé de cette tarifi cation.
2- Dans le même ordre d’idées, devant l’importance des quantités d’eau potable consommées, et afi n d’être conséquent, il s’avère possible d’installer les compteurs d’eau et d’établir des redevances pour l’industrie.
3- En contrepartie, des mesures volontaires peuvent également être envisagées. En ce sens, il est approprié de récompenser les bons comportements d’usages. Ces récompenses peuvent avoir un effet d’entraînement. Les ONG peuvent assurément contribuer à faire connaître les succès et reconnaître les efforts consentis pour réduire le gaspillage de l’eau potable.
4- De façon générale, l’eau de consommation courante, publique, est de qualité suffi sante pour la consommation humaine. La consommation de l’eau embouteillée devrait donc être marginalisée car elle génère une grande production de déchets (surtout les contenants individuels), suscite une pression sur la ressource et détourne vers des intérêts privés une ressource qui, à priori, est publique. La sensibilisation est un des meilleurs moyens de faire face à cette situation. Les ONG peuvent assurément appuyer les efforts des gouvernements à cet égard.
5- L’accès à des informations actualisées et précises est important, notamment pour contrer d’éventuels problèmes de santé collective liés à la consommation de l’eau. Les municipalités, conjointement avec les ministères concernés, doivent mettre en place des outils d’acquisition de connaissances précis et accessibles.
6- Une fois acquise, cette information doit « percoler » rapidement vers les usagers et les consommateurs, afi n d’éviter d’importants problèmes de santé collective. Les municipalités soutenues par les ministères concernés doivent tout mettre en œuvre pour assurer une diffusion effi cace de l’information. Les ONG et associations d’usagers peuvent être des courroies de transmission effi caces.
2- Traitement des eaux uséesCes ateliers ont également permis de mettre en lumière les préoccupations des participants concernant la gestion et le traitement des eaux usées. Ces derniers ont convenu que plusieurs défi s devraient être relevés dans les années à venir et, notamment, que la mise aux normes à l’échelle du Québec devrait constituer une priorité.
Quatre (4) actions prioritaires ont été proposées pour faire face à ces préoccupations :
1- Plusieurs participants ont jugé fort préoccupante la question des polluants émergents. Aussi, les ministères concernés et les centres de recherche (publics comme privés) devront mettre en commun leurs expertises et connaissances afi n d’améliorer la recherche sur les contaminants émergents.
2- Si la recherche sur la composition des contaminants émergents s’avère essentielle pour assurer une sécurité biotique et toxicologique, le développement de nouvelles technologies servant à optimiser le traitement est aussi approprié. Les instituts technologiques, les universités et les centres de recherches devront unir leurs efforts pour innover en ce sens et offrir des solutions aux ministères et municipalités.
3- Une des actions prioritaires consistera à mettre à niveau les infrastructures (eaux pluviales – réseaux de distribution – stations d’épuration) surtout en région éloignée ou isolée, afi n que l’ensemble du réseau québécois soit aux normes. Cette mise à niveau, un vaste chantier environnemental, pourrait passer par une contribution de l’ensemble des acteurs composant la société.
4- Enfi n, la mise à niveau d’un réseau sanitaire garantissant une meilleure sécurité collective passe également par la mise aux normes des réseaux privés, incluant les systèmes d’épuration privés non raccordés au réseau public. Les gestionnaires du territoire, municipaux et gouvernementaux, devront revoir et harmoniser la réglementation et la gestion des fosses septiques.
3- Planifi cation et aménagement urbain incluant la villégiature
Les intervenants participants à ces ateliers ont insisté sur l’importance de l’incidence de la planifi cation et de l’aménagement urbain sur la qualité de l’eau. Le développement de la villégiature, surtout en rive, a également été associé à cette problématique car il fait appel généralement aux mêmes expertises, aux mêmes processus décisionnels. Les préoccupations évoquées découlant de cette problématique sont : les impacts du développement urbain et de la villégiature, l’utilisation des infrastructures spécialisées pour la gestion des niveaux d’eau et, enfi n, l’imperméabilisation des sols (suite au développement urbain).
Au total, six (6) actions ont été priorisées pour répondre à ces préoccupations, chacune générant de multiples collaborations :
1- Lorsqu’on aborde la question de la planifi cation du développement urbain, incluant la villégiature, il faut prendre en considération la volonté politique d’obtenir un développement durable. Ainsi, pour développer durablement les secteurs urbains et de la villégiature en tenant compte de la capacité de support et de la protection des écosystèmes aquatiques, il faut que les élus soient prêts à envisager de minimiser un certain profi t issu
ATELIERS SUR L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L’EAUL’animation de ces ateliers était assurée par M. Yvon Richard du MDDEP et par M. Pierre Magnan de l’UQTR. En combinant les deux ateliers, plus d’une douzaine de préoccupations ont été soulevées, et plus de 25 pistes d’actions, auxquelles s’associent un nombre important de collaborations, ont été priorisées.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 39
de la taxation au profi t d’une qualité de vie et du maintien de qualité écologique et environnementale. Or, cette prise de conscience se fait souvent grâce à l’implication de ressources expertes issues du privé, d’ONG et de ministères.
2- Dans le même ordre d’idée, c’est cette prise de conscience concertée qui permettra de renforcer le volet environnemental dans les plans d’aménagement.
3- De façon plus précise, la protection de la qualité de l’eau passe inexorablement par un travail qui vise la protection et la conservation des berges. Cette action doit être portée par les gestionnaires du territoire mais aussi prise en compte par les usagers, les riverains, les promoteurs et autres intervenants agissant sur la rive de cours d’eau.
4- Quant à la mise en place et à l’utilisation d’ouvrage de gestion des eaux, il s’agit généralement de responsabilités qui peuvent être partagées entre les ministères concernés et les municipalités. Dans certains cas, il peut s’avérer utile d’envisager l’augmentation et le réaménagement des ouvrages de surverse (ex. : laminage de la crue, infrastructure de rétention).
5- Dans une optique d’utilisation et de gestion durable de cette ressource collective, il faut voir à la réutilisation des eaux pour des usages connexes. Des décisions concertées devraient être prises en ce sens.
6- De nombreuses municipalités ont été aux prises avec des problèmes dus à un mauvais écoulement des eaux de surface. Cette situation est en partie attribuable à une imperméabilisation des sols. Ces pratiques doivent être revues de façon à assurer la gestion de l’eau de ruissellement à la source par la mise en place d’aménagements de surface perméable. Une bonne planifi cation à la source et l’application de méthodes qui ont fait leur preuve auprès d’entrepreneurs, d’industries, de promoteurs, de municipalités et autres utilisateurs du territoire peuvent minimiser les impacts du ruissellement excessif ou d’inondation. Une diffusion des bonnes pratiques et approches doit être envisagée.
4- Impact de l’agriculture sur la qualité de l’eau du Saint-Laurent
Cette problématique a été identifi ée par une large part des participants. Dans les deux ateliers, ces derniers ont ciblé des préoccupations à cet égard (maintien des bandes riveraines, impact de l’agriculture intensive, respect de la capacité de support).
Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé six (6) actions prioritaires :
1- L’agriculture est susceptible de générer des impacts sur la qualité de l’eau. La protection des cours d’eau passe notamment par le maintien de bandes riveraines susceptibles d’améliorer la captation et le piégeage des produits fertilisants, des pesticides, des matières fécales associées aux cheptels d’animaux et autres produits susceptibles de contaminer les eaux de surface. La bande riveraine assure également le maintien de cours d’eau moins turbides en retenant les sédiments et la poussière issus des opérations agricoles courantes. Assurer une meilleure application de la réglementation est assurément une des façons d’intervenir sur le territoire. Cette responsabilité incombe notamment au MDDEP et au MAPAQ.
2- Bien sûr il s’avère judicieux de miser sur la responsabilisation des acteurs en rive, notamment, via l’écoconditionnalité pour obtenir des résultats plus intéressants que ceux associés à la simple application réglementaire (répressive). Pour optimiser les résultats d’une approche basée sur des mesures volontaires, soutenue par l’établissement d’incitatifs concrets tels que ceux prévus en accord avec le principe de l’écoconditionnalité, il faut impliquer le plus grand nombre d’intervenants. En premier lieu les clubs conseils agro-environnementaux et les producteurs, mais également les représentants municipaux, les organismes du milieu tels que les OVB et les ZIP, les représentants gouvernementaux et même les consommateurs.
3- Au Québec, la transformation de l’agriculture et particulièrement l’intensifi cation associée à certaines cultures sont susceptibles de générer des impacts sur l’environnement, notamment sur les cours d’eau 2. Il s’avère donc essentiel de fi xer des cibles agro-environnementales signifi catives et de déterminer les ressources nécessaires à l’atteinte de résultats. La gestion environnementale et la gestion intégrée par bassin versant comptent parmi les solutions envisagées pour minimiser les impacts de l’agriculture. La contribution de l’ensemble des intervenants du milieu est nécessaire pour faire face à ce défi . Ainsi, les producteurs dûment conseillés par des experts-conseils en agroenvironnement sont en première ligne. Cependant, les représentants d’OVB, les aménagistes et représentants municipaux, les fonctionnaires et spécialistes des ministères concernés doivent également être associés aux efforts à consentir pour minimiser les impacts de l’agriculture sur l’eau.
4- Afi n d’identifi er les meilleures cibles, il faut documenter les problématiques à l’échelle des fermes mais également des sous-bassins et des bassins versants. Ainsi, les ministères impliqués, les centres de recherche publics et privés, les ONG spécialisées ainsi que les producteurs (ou leurs représentants, notamment l’UPA) doivent mettre en commun leurs expertises afin de générer des projets de recherche agro-environnementaux effi cients.
5- La Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (ou Commission Pronovost) a permis de recueillir un nombre important de documents d’études associés au travail des experts et consultants spécialisés, mais également à la participation d’intervenants issus de tous les horizons. Fort de cet exercice, il peut maintenant s’avérer intéressant de générer un débat concernant les pratiques et la gouvernance actuelle dans le domaine agroalimentaire dans l’optique du maintien ou de l’amélioration de la qualité de l’eau. Ce débat devrait permettre de mettre en valeur des recommandations du rapport Pronovost et de diffuser les gains économiques potentiels des pratiques agro-environnementales.
6- L’éducation, la sensibilisation et l’accès à des outils pratiques permettant d’intégrer de meilleures pratiques environnementales sont assurément des moyens à mettre en place ou à renforcer afi n de garantir le respect de la capacité de support du milieu. Les clubs agro-conseil soutenus par les ministères concernés et par l’UPA, en collaboration avec les ONG spécialisées sont susceptibles de produire des moyens de contrôle et d’adhésion (engagement) pour minimiser la pollution d’origine agricole.
2. « L’intensifi cation des pratiques culturales ainsi que la disparition graduelle des cultures pérennes au profi t de cultures annuelles occasionnent de nombreux problèmes de dégradation des sols et des cours d’eau. » Directeur national de santé publique, tiré du rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (rapport Pronovost, 2008).
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200940
5- Impact des activités forestières sur l’eau
Ce sous-thème a été évoqué à quelques reprises, par certains participants. Les pratiques forestières peuvent générer des impacts sur l’hydrologie notamment sur le régime d’écoulement de surface et la sédimentation. Bien que le maintien de bandes riveraines soit prévu (20 mètres généralement sauf le long des rivières à saumon (60 m.)), des impacts sont tout de même perceptibles sur les écosystèmes aquatiques par la modification de la charge sédimentaire ou par l’intégration de résidus forestiers ou de divers contaminants associés à l’exploitation (incluant les routes, etc.).
Les participants ont identifi é une seule (1) action prioritaire pour faire face à cette préoccupation :
1- Les ministères concernés (MDDEP et MRNF particulièrement), les associations forestières et autres ONG, les commissions forestières régionales, certaines fondations et les entreprises utilisant les ressources du territoire doivent collaborer à la mise en place de programmes ciblés sur la protection des milieux aquatiques (semblables à Prime Vert, aux plans d’actions concertées).
6- Gestion intégrée du Saint-Laurent et de ses tributaires
La gestion intégrée est une voie d’avenir pour assurer le développement durable du Saint-Laurent et de ses tributaires. Plusieurs participants ont évoqué la nécessité de faire ressortir de ce présent forum des actions concrètes visant à considérer davantage et à appliquer ce mode de gestion au Saint-Laurent et à ses principaux tributaires.
Une action (1) spécifi que a donc été formulée par les participants de cet atelier pour évoquer cette préoccupation :
1- Les nombreux ministères qui ont un lien avec le fl euve devraient voir à assurer l’application de la gestion intégrée du Saint-Laurent et de ses tributaires et en assurer l’adhésion de la part de tous les acteurs qui y sont associés, en s’appuyant notamment sur le leadership des ONG (SSL-ZIP et ROBVQ-OBV). Ceux-ci peuvent assurer un leadership en termes de consultation et concertation des divers responsables le long des bassins versants (incluant le Saint-Laurent). Les universités pourraient aussi jouer un rôle conseil (documentation et accès à l‘expertise) dans la production d’outils de gouvernance.
7- Besoins en information, éducation, vulgarisation, sensibilisation, harmonisation, organisation, priorisation et diffusion
Ce sous-thème a été évoqué à quelques reprises par des participants. Bien que cette problématique soit davantage transversale, nous avons jugé qu’elle avait suffi samment d’impacts sur les communautés et qu’en ce sens il s’avérait intéressant d’en faire une préoccupation et d’y associer des actions précises. Les participants ont ciblé trois (3) actions prioritaires :
1- Les ONG, soutenues par les ministères et les gouvernements régionaux, sont en mesure de sensibiliser et mobiliser les groupes cibles pour des pratiques visant à améliorer la qualité de l‘eau (décideurs publics et privés, citoyens, institutions, etc.).
2- Pour ce faire, les autorités doivent d’abord, en collaboration et en concertation, déterminer et identifi er les priorités en termes de gestion de l’eau.
3- Outre l’important volet de sensibilisation, il s’avère utile de se doter d’outils harmonisés pour la gestion de l’eau. La production et la diffusion de ces derniers doivent être la résultante d’un important travail de mise en commun d’expertise, de connaissance et de savoir-faire. Les centres de recherches publics comme privés, les chercheurs issus de ministères et de fi rmes privées peuvent offrir une expertise scientifi que ; les ONG, les municipalités et communautés autochtones peuvent y contribuer également, notamment par leur capacité à vulgariser, diffuser l’information et éduquer.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 41
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es1
Dispo
nibilit
é et
cons
omma
tion
de l’e
au po
table
Le ga
spilla
ge de
l’eau
es
t une
prob
lémati
que
enco
re no
n rés
olue
1- Éta
blir u
ne ta
rifi ca
tion d
e l’ea
u à la
sourc
e :
donn
er le
coût
réel a
u con
somm
ateur
2- Ins
taller
les c
ompte
urs d’
eau e
t étab
lir un
e red
evan
ce
pour
l’indu
strie
3- Ré
comp
ense
r les b
ons c
ompo
rteme
nts d’
usag
es
1 et
2Ap
proch
e rég
lemen
taire
1 et
2Mu
nicipa
lités e
t gou
verne
ments
do
nt go
uvern
emen
ts au
tochto
nes
3Se
nsibi
lisatio
n à l’u
tilité
des
comp
teurs
(mun
icipali
tés)
3Mu
nicipa
lités,
minis
tères
conc
ernés
, au
tochto
nes e
t ONG
L’eau
embo
uteillé
e gé
nère
une g
rande
qu
antité
de dé
chets
et
une p
ressio
n sur
les
sourc
es hy
driqu
es
4- Se
nsibi
liser e
t com
muniq
uer la
bonn
e qua
lité de
l’eau
trait
ée
pour
faire
contr
epoid
s à l’e
au em
boute
illée q
ui gé
nère
une g
rande
qu
antité
de dé
chets
4Se
nsibi
lisatio
n po
ur un
chan
geme
nt co
mport
emen
tal
4Mi
nistèr
es co
ncern
és
et ON
G
Accès
à un
e info
rmati
on
abon
dante
, à jo
ur, en
lien
avec
la qu
alité
de l’e
au
et les
risqu
es po
ur la
santé
huma
ine
5- Êtr
e proa
ctif d
ans l
’acqu
isition
de do
nnée
s plus
subs
tantie
lles
et à j
our
6- Êtr
e proa
ctif d
ans l
a diffu
sion d
es ét
udes
et de
la re
cherc
he su
r la
problé
matiq
ue de
la qu
alité
de l’e
au (e
x. : m
édica
ment,
nitra
te…)
5 6
Acqu
isition
de do
nnée
s
Comm
unica
tion d
es ré
sulta
ts d’a
nalys
e et d
e rec
herch
e
5 6
Minis
tères
conc
ernés
unive
rsités
–
centr
es de
rech
erche
, mun
icipali
tés
Minis
tères
conc
ernés
unive
rsités
- cen
tres
de re
cherc
he, m
unicip
alités
, ONG
2Tra
iteme
nt de
s eau
x usé
esLe
s défi
s du t
raitem
ent
des e
aux u
sées
:
• Élé
ments
nu
tritifs
, soin
s pe
rsonn
els, p
roduit
s ph
armac
eutiq
ues,
etc.
• Ge
stion
de
s eau
x pluv
iales
• Co
ûts, u
sage
s
• Mi
se au
x norm
es
pour
tout le
Qué
bec
1- Am
éliore
r la re
cherc
he su
r les c
ontam
inants
émerg
ents
2- Dé
velop
per d
e nou
velle
s tec
hnolo
gies p
our le
trait
emen
t opti
mal
3- Me
ttre à
nive
au le
s infr
astru
ctures
(eau
x pluv
iales
- rés
eau d
e dis
tributi
on - s
tation
s d’ép
uratio
n) : v
aste
chan
tier e
nviro
nnem
ental
4- Re
voir l
a rég
lemen
tation
(nota
mmen
t dan
s le d
omain
e priv
é)
et la
gesti
on de
s fos
ses s
cepti
ques
1 2 3 4
Acqu
isition
de co
nnais
sanc
es
Déve
loppe
ment
techn
ologiq
ue
Finan
ceme
nt de
s infr
astru
ctures
Régle
menta
tion
(app
licatio
n) et
gesti
on
1 2 3 4
Minis
tères
conc
ernés
, ce
ntres
de re
cherc
he et
unive
rsités
Institu
ts tec
hnolo
gique
s, un
iversi
tés,
minis
tères
conc
ernés
et m
unicip
alités
Gouv
ernem
ents,
mun
icipali
tés,
fi rmes
d’ing
énier
ie et
indus
tries,
citoy
ens (
taxes
)
Munic
ipalité
s, MR
C et
minis
tères
conc
ernés
TABL
EAU-
SYNT
HÈSE
: L’A
MÉL
IORA
TION
DE
LA Q
UALIT
É DE
L’EA
U
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200942
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es3
Amén
agem
ent
urbain
durab
le,
déve
loppe
ment
des i
nfras
truc-
tures
et de
la
villég
iature
Infras
tructu
res
munic
ipales
Impe
rméa
bilisa
tion
Impa
cts du
dé
velop
peme
nt urb
ain
et de
la vi
llégia
ture
1- Dé
velop
per d
urable
ment
les se
cteurs
urba
ins et
de la
villé
giatur
e en
tenan
t com
pte de
la ca
pacit
é de s
uppo
rt et
de la
prote
ction
de
s éco
systè
mes a
quati
ques
2- Re
nforce
r le vo
let en
viron
neme
ntal d
ans l
es pl
ans d
’amén
agem
ent
3- Tra
vaille
r à la
prote
ction
et la
cons
ervati
on de
s berg
es
1 et
2
3
Planifi
catio
n dura
ble
et vo
lonté
politi
que
1 et
2
3
Élus m
unicip
aux,
amén
agist
es,
MRC,
minis
tères
conc
ernés
, ON
G, sp
écial
istes
en gé
nie
de l’e
nviro
nnem
ent,
promo
teurs
Munic
ipalité
s et M
RC,
rivera
ins et
citoy
ens,
ONG
Utilis
ation
appro
priée
d’i
nfras
tructu
res d’
eau
(ex.
surve
rse) d
ans
des c
ondit
ions d
e crue
et
récup
ératio
n des
eaux
4- En
visag
er, lo
rsque
néce
ssaire
, l’au
gmen
tation
et le
réam
énag
emen
t de
s ouv
rages
de su
rverse
(ex :
lami
nage
de la
crue
, infra
struc
ture
de ré
tentio
n)
5- Vo
ir à la
réuti
lisatio
n des
eaux
pour
usag
es co
nnex
es
4 5
Finan
ceme
nt po
ur am
énag
emen
t
Gesti
on et
réuti
lisatio
n de
s eau
x
4 5
Munic
ipalité
s, MR
C, mi
nistèr
es
conc
ernés
et fi r
mes d
’ingé
nierie
Munic
ipalité
s, MR
C, mi
nistèr
es co
ncern
és
Impe
rméa
bilisa
tion
des s
urface
s : gé
nère
des p
roblèm
es de
gestio
n de
s eau
x de r
uissel
lemen
t
6- As
surer
la ge
stion
de l’e
au de
ruiss
ellem
ent à
la so
urce
par la
mise
en pl
ace d
’amén
agem
ent d
e surf
aces
perm
éable
s6
Diffus
ion de
s méth
odes
d’a
ména
geme
nt au
près
des e
ntrep
reneu
rs,
indus
tries,
munic
ipalité
s et
citoy
ens
6Mu
nicipa
lités e
t MRC
, mini
stères
co
ncern
és, p
romote
urs et
en
trepre
neurs
, indu
stries
et
comm
erces
, cito
yens
et
ONG
4Im
pacts
de
l’agri
cultu
re su
r la qu
alité
de l’e
au
Maint
ien de
band
es
rivera
ines c
ontrib
uant
à la q
ualité
de l’e
au.
Les o
pérat
ions y
sont
crucia
les, d
élica
tes
1- As
surer
une m
eilleu
re ap
plica
tion d
e la r
églem
entat
ion
2- Mi
ser s
ur la
respo
nsab
ilisati
on de
s acte
urs en
rive n
otamm
ent
via l’é
coco
nditio
nnali
té
1 2
Appli
catio
n de
la ré
gleme
ntatio
n
Resp
onsa
bilisa
tion
et inc
itatifs
1 2
Minis
tères
conc
ernés
: EC,
MAPA
Q,
MDDE
P et A
AC et
mun
icipali
tés
Minis
tères
conc
ernés
, UPA
et cl
ubs-
cons
eils,
produ
cteurs
, ONG
dont
OVB
et ZIP
Impa
cts de
l’agri
cultu
re int
ensiv
e : fe
rtilisa
nts,
pesti
cides
, mati
ères
en su
spen
sion,
pratiq
ues
agric
oles e
t alim
entai
res
3- Fix
er de
s cibl
es ag
ro-en
viron
neme
ntales
sign
ifi cati
ves e
t déte
rmine
r les
resso
urces
néce
ssaire
s à l’a
tteint
e de r
ésult
ats
4- Gé
nérer
des p
rojets
de re
cherc
he ag
roenv
ironn
emen
taux e
ffi cien
ts
5- Gé
nérer
un dé
bat c
once
rnant
les pr
atiqu
es et
la go
uvern
ance
da
ns le
doma
ine ag
roalim
entai
re po
ur le
maint
ien ou
l’amé
liorat
ion
de la
quali
té de
l’eau
:
•
Mise
en va
leur d
es re
comm
anda
tions
du ra
pport
Pron
ovos
t
•
Diffus
ion de
s gain
s éco
nomi
ques
des p
ratiqu
es :
biens
et se
rvice
s éco
logiqu
es
3 4 5
Gesti
on en
viron
neme
ntale
Acqu
isition
de do
nnée
s, dif
fusion
des r
ésult
ats
Déba
t
3 4 5
Minis
tères
conc
ernés
, club
s agro
co
nseil
s et p
roduc
teurs,
ONG
- OBV
et
cons
ervati
on
Minis
tères
conc
ernés
, ce
ntres
de re
cherc
hes e
t club
s agro
co
nseil
s, pro
ducte
urs et
ONG
Instan
ce ne
utre p
our la
coord
inatio
n :
tous l
es ac
teurs
de la
Soc
iété p
our
prend
re pa
rt au
déba
t
Resp
ect c
apac
ité
de su
pport
6- Pro
duire
des m
oyen
s de c
ontrô
le et
d’adh
ésion
pour
minim
iser
la po
llutio
n d’or
igine
agric
ole : p
. e. c
ode d
’éthiq
ue, p
our la
res
pons
abilis
ation
des a
cteurs
du m
ilieu a
grico
le (e
ngag
emen
ts)
6Dé
velop
peme
nt d’o
utils
pour
les pr
oduc
teurs
et éd
ucati
on et
sens
ibilisa
tion
et ad
hésio
n
6Clu
bs ag
ro-co
nseil
s, MA
PAQ
et AA
C, UP
A
Clubs
agro-
cons
eils e
t ONG
(OBV
, ZIP)
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 43
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es5
Impa
cts
des a
ctivit
és
fores
tières
su
r l’ea
u
Impa
cts de
la fo
rester
ie
• dé
grada
tion d
es ré
sidus
• am
énag
emen
t fore
stier
• ba
ndes
rivera
ines
1- Me
ttre e
n plac
e de p
rogram
mes c
iblés
sur la
prote
ction
des
milie
ux aq
uatiq
ues (
semb
lables
à Pri
me Ve
rt, au
x plan
s d’ac
tions
co
ncert
ées)
et no
tamme
nt :
•
Gérer
des r
ésidu
s fore
stiers
: préc
iser le
s imp
acts
•
Rédu
ire la
charg
e séd
imen
taire
issue
des t
ravau
x fore
stiers
(d
écap
age e
n rive
et ch
emins
fores
tiers)
1Pro
tectio
n des
milie
ux
aqua
tique
s en z
one
fores
tière
1Mi
nistèr
es co
ncern
és, a
ssocia
tions
for
estiè
res, c
ommi
ssion
régio
nale
des r
esso
urces
natur
elles
et
du te
rritoir
e, uti
lisateu
rs de
la fo
rêt et
ONG
cons
ervati
on
6Ge
stion
intég
rée
du Sa
int-La
urent
et de
ses t
ributa
ires
Le dé
velop
peme
nt du
rable
du S
aint-L
auren
t pa
sse pa
r la m
ise en
œu
vre de
la G
estio
n int
égrée
sur c
e dern
ier
et su
r ses
tribu
taires
1- As
surer
l’app
licatio
n de l
a ges
tion i
ntégré
e sur
le Sa
int-La
urent
et su
r ses
tribu
taires
et l’a
dhés
ion à
la GI
SL pa
r tou
s les
acteu
rs grâ
ce au
lead
ership
des O
NG do
nt les
OBV
et le
s ZIP
: con
sulta
tion
et co
ncert
ation
avec
les r
espo
nsab
les le
long
des b
assin
s vers
ants
avan
t les a
ction
s
1En
cadre
ment
des a
cteurs
du
milie
u : pr
oduc
tion
d’outi
ls et
accè
s à de
s res
sourc
es sp
écial
isées
(GI)
Gouv
ernan
ce de
s OBV
et
autre
s ONG
1Mi
nistèr
es im
pliqu
és da
ns la
GIBV
et
GISL
, ONG
: ZIP
et OB
V (tr
ibutai
res),
unive
rsités
et gr
oupe
s de r
eche
rche :
mu
nicipa
lités,
indus
tries
et co
mmerc
es, u
sage
rs
7Be
soins
en
inform
ation
en
éduc
ation
, vu
lgaris
ation
, se
nsibi
lisatio
n, ha
rmon
isatio
n, org
anisa
tion,
priori
satio
n et
diffus
ion
Plusie
urs be
soins
sont
ciblés
par le
s inter
vena
nts
du m
ilieu p
our ré
pond
re au
x enje
ux as
socié
s à la
qu
alité
de l’e
au
1- Se
nsibi
liser e
t mob
iliser
les gr
oupe
s cibl
es po
ur de
s prat
iques
vis
ant à
améli
orer la
quali
té de
l‘eau
(déc
ideurs
publi
cs et
privé
s, cit
oyen
s, ins
titutio
ns, e
tc.)
2- Ide
ntifi e
r les p
riorité
s en t
ermes
de ge
stion
de l’e
au
3- Pro
ducti
on et
diffu
sion d
’outils
harm
onisé
s pou
r la ge
stion
de l’e
au
1 2 3
Sens
ibilisa
tion e
t édu
catio
n
Priori
satio
n (ha
rmon
isée)
Trans
fert e
t dév
elopp
emen
t tec
hnolo
gique
des
comp
étenc
es et
co
nnais
sanc
es
1 2 3
ONG,
mini
stères
conc
ernés
, mu
nicipa
lités
Minis
tères
et m
unicip
alités
Minis
tères
, cen
tres d
e rec
herch
e, int
erven
ants
du m
ilieu a
ssocié
à l
’eau (
fi rmes
cons
eils,
etc.)
et ON
G
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200944
1- Connaissance sur la biodiversité
Les participants à ces ateliers ont convenu du rôle prépondérant que jouent l’acquisition et le transfert de connaissances pour répondre à l’ensemble des enjeux associés à la biodiversité.
Pour faire face aux préoccupations associées à l’acquisition de connaissances les participants ont ciblé trois (3) actions prioritaires :
1- Assurer la récurrence d’un financement approprié, notamment pour les ONG qui participent activement à l’acquisition et au transfert de connaissance. Pour ce faire, les intervenants ont proposé d’innover et de viser de nouveaux partenariats non habituels entre les ministères, industries, sociétés d’investissements et autres développeurs.
2- Aussi, afi n d’obtenir une vision globale, les participants voient d’un bon œil la mise sur pied de documents de synthèse vulgarisés portant sur la biodiversité du Saint-Laurent. Ceux-ci pourraient être produits grâce à la mise en commun des expertises de centres de recherche, de ministères et d’ONG qui notamment recueillent les connaissances du milieu.
3- Enfi n, une fois ces données recueillies, traitées et harmonisées dans des document de synthèse, il apparaît valable de les partager et les faire connaître davantage. La création de réseaux de partage et d’un portail apparaît comme une solution partagée par les représentants d’ONG, de ministères, de municipalités, d’universités et par les autochtones.
2- Les espèces envahissantesCette problématique a été identifi ée par un nombre important de participants. Les participants dans les deux ateliers ont ciblé des préoccupations à cet égard (documentation, actions et approches concertées, éducation et sensibilisation).
Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont identifi é huit (8) actions prioritaires :
1- Il faut statuer sur les espèces envahissantes et surtout documenter leur niveau d’impacts, de dangerosité. Pour y arriver, les ministères, dont Pêches et Océans, devront mettre en commun leurs connaissances avec celles des centres d’expertise, de recherche, privés ou publics.
2- Établir une base territoriale commune d’intervention. En ce sens, la collaboration entre les MRC et villes, ministères et autorités autochtones est nécessaire.
3- Les compétences légales permettant de lutter contre la prolifération des espèces envahissantes sont disséminées à divers niveaux au sein de divers paliers d’intervention. Il faut donc harmoniser les compétences légales et, donc, la prise de décision qui y est associée afi n de rendre la portée des mesures légales effi cientes.
4- Concerter les actions. L’ensemble des intervenants susceptibles d’avoir un impact doivent agir de concert. Il faut donc rallier l’ensemble des intervenants autour des mêmes cibles d’action et s’assurer que ces actions seront produites de façon concertée. Les ONG dont les regroupements d’usagers ont un grand rôle à jouer mais les actions issues des ministères et des autorités municipales, des autochtones, de l’industrie doivent toutes être concertées.
5- Établir une stratégie globale commune, et des stratégies locales, qui s’attaquent davantage aux causes qu’aux effets. Tous les participants doivent être intégrés dans cette démarche.
6- Établir des réseaux ou mandater les réseaux existants dans une optique de « concertaction » visant à assurer la mise en application de la stratégie globale commune et des stratégies locales en découlant. Les réseaux tels que les ZIP et les OBV peuvent jouer un rôle prépondérant en partenariat avec les autorités locales (MRC, municipalités et Communautés autochtones) et les têtes de réseaux (SSL, ROBVQ et UMQ/FQM) avec les autorités gouvernementales québécoises et fédérales. Établir clairement les mandats afi n d’éviter les dédoublements.
7- Financer les divers niveaux d’intervention par la mise en commun des expertises en recherche de fi nancement.
8- Éduquer, sensibiliser et mobiliser l’ensemble des secteurs susceptibles d’avoir un impact. Faire appel à l’expertise des ONG en matière de sensibilisation et éducation.
L’action ci-dessous a été identifiée dans un atelier portant sur les changements climatiques dirigé par Jean-Pierre Villeneuve. Étant davantage associée à la protection de la biodiversité en lien avec la prolifération des espèces envahissantes, elle est reportée ici à titre d’information jugée pertinente et complémentaire.
Inspecter les bateaux de façon systématique et utiliser des systèmes pour purifi er les ballasts. Les compétences s’y référant et les porteurs de compétences n’ont pas été révélés par le présent exercice.
3- Habitats et espècesCette problématique a été ciblée par un nombre important de participants. Les participants dans les deux ateliers ont ciblé des préoccupations à cet égard (pertes au niveau des milieux humides, prise de conscience et mobilisation pour la conservation des habitats et mise en valeur).
Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont ciblé sept (7) actions prioritaires :
1- Minimiser les pertes de biodiversité à l’échelle du Saint-Laurent qui sont, en partie, attribuables à la disparition de milieux humides en zone urbaine et, dans une moindre mesure, en zone rurale. On doit atteindre ces résultats par la mise en place d’une série de mesure de conservation (priorisation de conservation au schéma d’aménagement, limitation de projets de développement d’infrastructures près d’écosystèmes fragiles, restauration, etc.). Ces mesures peuvent être conjointement mises en œuvre par les MRC, municipalités et villes et les ONG, et soutenues par les programmes gouvernementaux (MDDEP, MRNF et Environnement Canada principalement) et les fondations privées.
2- Assurer des suivis à long terme des impacts des projets de conservation.
3- Restaurer des milieux humides qui peuvent l’être. Ces deux dernières actions doivent être exercées par des organismes qui travaillent directement sur les sites. Les ministères, les fondations et les entreprises peuvent contribuer notamment en fi nançant les initiatives de restauration et les efforts consentis aux suivis à long terme.
4- Les résultats de la restauration et les impacts positifs (bénéfi ces) de la conservation doivent être partagés avec les représentants des autres secteurs concernés : MRC ou municipalités où ces sites se situent, directions régionales des ministères associés, regroupements d’usagers (lorsqu’un site réhabilité ou conservé est public, etc.), industries, grand public. Il faut donc augmenter la portée des actions visant à éduquer
ATELIERS SUR LA PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ET DES ÉCOSYSTÈMESL’animation de ces ateliers était assurée par Mme Suzan Dionne de Parcs Canada et par M. Martin Jean d’Environnement Canada. En combinant les deux ateliers, une dizaine de préoccupations ont été soulevées et ciblées et près d’une vingtaine de pistes d’actions auxquelles sont associées un nombre important de collaborations ont été proposées.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200945
et renforcer l’engagement pour la préservation des milieux humides, notamment en faisant connaître les avantages écologiques et socio-économiques de la conservation, en conciliant les usages n’ayant pas d’impact, en permettant une certaine mise en valeur lorsque c’est viable, en faisant connaître les contraintes associées aux statuts et servitudes mais aussi les avantages fi nanciers. Les ONG ont l’expertise en termes de mobilisation, sensibilisation et éducation, cependant elles doivent rallier davantage les usagers et les gouvernements dont les municipalités à la nécessité de la conservation et s’appuyer sur des expertises issues des ministères et des universités.
5- Mettre en valeur des programmes d’engagement concrets et protéger les acquis.
6- Identifi er des fonds pour soutenir les différents niveaux d’intervention (actions 1 à 5). L’ensemble des actions proposées et particulièrement les actions 5 et 6 réfèrent à la faisabilité de conserver des sites d’intérêt. La rareté des terrains surtout en milieu urbain ou périurbain, la spéculation foncière qui en découle, fait en sorte qu’il s’avère diffi cile de conserver des sites par la seule voie de l’acquisition fi nancière. Il faut donc faire appel à l’engagement de la collectivité ou de particuliers envers la conservation (dons), protéger adéquatement, de façon permanente, les territoires ayant obtenus des statuts, et innover dans la recherche de partenaires susceptibles de fi nancer les initiatives de conservation, mais également celles d’éducation et de sensibilisation. Tous les secteurs susceptibles d’offrir des biens en nature (terrains) ou du fi nancement sont interpellés. Les ONG, les ministères concernés et les municipalités doivent travailler de concert afi n de concrétiser ces dons et sources de fi nancement en projets de conservation.
7- Valoriser l’accès aux milieux humides. Lorsque compatible, il s’avère judicieux de permettre l’accès aux milieux humides, pour certains usages et par la pratique d’activités de découverte. Cela favorise l’adhésion à la conservation de ces sites, leur appropriation par les citoyens et les usagers. Les ONG locales et régionales, en harmonie avec les autorités qui octroient les statuts et réglementent les accès, peuvent assurer cette mise en valeur.
4- Gestion des programmes, plans, règlements et loisCette problématique a été ciblée par certains participants. Les participants ont priorisé deux (2) actions :
1- Mettre en place des outils d’évaluation qui permettront notamment de vérifier la conciliation des objectifs de mise en valeur et des objectifs de conservation. Ces outils permettront aussi de valider, par des mises à jour fréquentes et des suivis rigoureux, les retombées des divers investissements. Les ministères concernés, en lien avec les autorités municipales et les gestionnaires de sites, sont les plus susceptibles de mener à bien cette mission.
2- Impliquer les ONG dans l’application des lois et règlements touchant la protection de la biodiversité par l’entremise de programme d’écosurveillance. Par exemple, les organismes (ONG) qui gèrent des sites devraient pouvoir se prononcer sur les refontes, les modifi cations de lois et règlements, car ils sont les plus à même de constater ce qui achoppe sur le terrain. Les MRC et municipalités ainsi que les ministères doivent harmoniser les différentes réglementations et les soumettre à la validation des intervenants qui œuvrent localement.
Une préoccupation générale, transversale, a aussi été évoquée : pour l’ensemble des intervenants, il s’avère essentiel d’accorder une importance à documenter, à sensibiliser les intervenants aux causes de la perte de la biodiversité, et non pas seulement aux impacts, aux effets.
© L
uc B
outin
, Qué
bec
coul
eur
natu
re 2
00
6
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200946
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es1
Conn
aissa
nce
sur la
biod
iversi
téAc
quisit
ion de
s co
nnais
sanc
es
à lon
g term
e et
parta
ge
de ce
s con
naiss
ance
s po
ur fai
re fac
e au
x lac
unes
da
ns l’é
duca
tion
et la
sens
ibilisa
tion
1- As
surer
l’acq
uisitio
n et le
parta
ge de
s con
naiss
ance
s nota
mmen
t pa
r la m
ise su
r pied
de m
oyen
de fi n
ance
ment
récurr
ent,
notam
ment
par le
s ONG
2- Pro
duire
et m
ettre
à jou
r des
docu
ments
synth
èses
vulga
risés
(b
iodive
rsité
du S
aint-L
auren
t)
3- Cré
er un
rése
au de
parta
ge et
d’éc
hang
es d’
inform
ation
et
un po
rtail s
ur la
biodiv
ersité
du S
aint-L
auren
t
1 2 3
Innov
ation
pour
fi nan
ceme
nt, M
arketi
ng
Mise
en co
mmun
de
s exp
ertise
s
Vision
glob
ale,
espri
t de s
ynthè
se
Accè
s à l’i
nform
ation
do
nt ce
lles i
ssues
des
comm
unau
tés (s
avoir
po
pulai
re) vi
a un r
ésea
u et
un po
rtail
1 2 3
Minis
tères
conc
ernés
, indu
stries
(d
ont a
grico
les),
socié
tés
d’inv
estis
seme
nt, dé
velop
peurs
rég
ionau
x (CL
D et
CRÉ)
, ONG
ONG
dont
Cons
ervati
on de
la na
ture,
centr
es de
rech
erche
et m
inistè
res
conc
ernés
ONG
natio
nales
/ ré
giona
les :
ZIP et
CRE,
minis
tères
conc
ernés
, un
iversi
tés, u
sage
rs et
popu
lation
2Es
pèce
s en
vahis
sante
sDo
cume
ntatio
n sur
les
espè
ces e
t leur
nivea
u de
men
ace
1- St
atuer
sur l’
identi
fi cati
on de
s esp
èces
enva
hissa
ntes,
leur im
pacts
(E
st-ell
e nuis
ible ?
À qu
el de
gré ?)
:
•
créer
des «
cham
pions
» pa
r grou
pe d’
espè
ces e
xotiq
ues
•
établi
r un s
olide
systè
me de
suivi
1Ca
pacit
é de r
eche
rche
et do
cume
ntatio
n1
Minis
tères
conc
ernés
dont
MPO,
un
iversi
tés et
centr
es de
rech
erche
Diffi c
ulté d
’étab
lir un
e acti
on co
ncert
ée
pour
faire
face
à cett
e prob
lémati
que
2- Éta
blir d
es dé
coup
ages
territ
oriau
x utili
sés p
ar tou
s (ha
rmon
isés)
3- Ha
rmon
iser (
rendre
cons
éque
ntes)
les co
mpéte
nces
léga
les
qui s
ont d
issém
inées
à div
ers ni
veau
x
4- Éta
blir la
conc
ertati
on su
ite au
x acti
ons c
iblée
s :
• cré
er un
comi
té mu
ltisec
toriel
(m
inistè
res, O
NG, P
remièr
es N
ation
s, etc
.)
• cré
er un
e list
e d’in
terve
nants
: pers
onne
s res
sourc
es co
mpéte
ntes
et us
agers
touc
hés p
ar ce
prob
lème
•
établi
r des
relay
eurs
d’info
rmati
on
5- Éta
blir u
ne ap
proch
e ou s
tratég
ie glo
bale
et loc
ale et
des p
lans
d’acti
ons c
once
rtés :
•
s’atta
quer
aux c
ause
s et n
on au
x effe
ts
• dé
fi nir l
es ef
forts
à con
senti
r, le n
iveau
d’int
erven
tion
6- Éta
blir d
es ré
seau
x ou m
anda
ter le
s rés
eaux
exist
ants
pour
la co
ordina
tion d
es ef
forts
dans
une o
ptiqu
e de c
once
rtacti
on
7- Ide
ntifi e
r des
fond
s pou
r sou
tenir
les di
fféren
ts niv
eaux
d’int
erven
tion
2 et
3
4 et
5
6 7
Regro
upem
ent
ou ha
rmon
isatio
n de
s inte
rvena
nts
et de
leur
moye
n
Écha
nges
effi c
aces
de
l’infor
matio
n et d
es ac
tions
à e
ntrep
rendre
Déve
loppe
ment
d’une
appro
che
straté
gique
glob
ale
Coord
inatio
n des
effor
ts en
mod
e « co
ncert
actio
n »
Rech
erche
de fi n
ance
ment
2 et
3
4 et
5
6 7
MRC,
munic
ipalité
s, mi
nistèr
es co
ncern
és
et Au
tochto
nes
ONG
et us
agers
dont
AMQ,
Pre
mière
s Nati
ons,
minis
tères
conc
ernés
, un
iversi
tés, in
dustr
ies et
mun
icipali
tés
Rése
au ex
istan
t : SS
L et Z
IP
Fond
ation
s, ex
pert-m
arketi
ng, m
inistè
res
conc
ernés
, indu
stries
Sens
ibilisa
tion a
u nive
au
de la
méc
onna
issan
ce
de ce
s esp
èces
et
leurs
impa
cts afi
n d’e
n réd
uire l
’ample
ur
8- Éd
uque
r et s
ensib
iliser
pour
garan
tir la
mobil
isatio
n et l’
enga
geme
nt de
s part
ies et
faire
conn
aître
les im
pacts
: pe
rte éc
onom
ique,
socia
le, pa
trimoin
e éco
logiqu
e et c
ulture
l, im
pact
sur la
santé
, etc.
8Ca
pacit
é d’in
terve
ntion
en
mati
ère d’
éduc
ation
, de
sens
ibilisa
tion e
t mo
bilisa
tion (
éche
lle
provin
ciale
et loc
ale)
8SS
L et le
s ZIP
pour
l’ens
emble
des
interv
enan
ts su
scepti
bles d
’être
affec
tés
par la
prob
lémati
que
TABL
EAU-
SYNT
HÈSE
: LA
PRÉS
ERVA
TION
DE
LA B
IODI
VERS
ITÉ
ET D
ES É
COSY
STÈM
ES
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 47
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es3
Habit
ats (d
ont
milie
ux hu
mide
s) et
espè
ces
Les p
ertes
en bi
odive
rsité
à l’éc
helle
du S
aint-
Laure
nt so
nt att
ribua
bles,
en pa
rtie, à
la di
spari
tion
des m
ilieux
humi
des e
n mi
lieux
urba
in et
rural
1- Co
nserv
er les
milie
ux hu
mide
s du S
aint-L
auren
t en :
•
inscri
vant
les m
ilieux
humi
des a
u sch
éma d
’amén
agem
ent
(en c
onse
rvatio
n des
sols)
•
priori
sant
un or
dre de
cons
ervati
on se
lon le
s list
es ét
ablie
s
• lim
itant
le no
mbre
de pr
ojets
de dé
velop
peme
nt d’i
nfras
tructu
res
(route
s, qu
artier
, etc.
) dan
s ces
milie
ux ou
à pro
ximité
•
favori
sant
les bo
ns us
ages
en co
nserv
ation
des s
ols no
tamme
nt ve
rsus l
es us
ages
agric
oles
•
restau
rant le
s site
s pou
r con
trer l’
érosio
n
• fai
sant
conn
aître
les av
antag
es fi n
ancie
rs (in
citati
fs)
2- As
surer
, via
le fi n
ance
ment
requis
, des
suivi
s à lo
ng te
rme
des i
mpac
ts de
s proj
ets de
cons
ervati
on
3- Re
staure
r des
milie
ux hu
mide
s qui
peuv
ent l’
être
1
2 et
3
Mesu
res de
cons
ervati
on :
• ca
pacit
é d’in
terve
nir et
de
régle
mente
r à l’é
chell
e loc
ale et
régio
nale
• en
cadre
ment
par d
es
outils
pour
ceux
qui o
nt à p
rendre
des d
écisio
ns•
incita
tifs fi n
ancie
rs•
impli
catio
n des
pro
moteu
rs et
de
représ
entan
ts ag
ricole
s po
ur la
cons
ervati
on
Capa
cité d
e suiv
i terra
in à l
ong t
erme
Expe
rtise e
n réh
abilit
ation
Finan
ceme
nt
1
2 et
3
MRC e
t mun
icipali
tés et
ONG
de
cons
ervati
on : C
anard
s illim
ités,
RMN,
Co
nserv
ation
de la
Natu
re et
ONG
de
terrai
n : ZI
P et O
BV so
utenu
es pa
r les
minis
tères
conc
ernés
et pa
rtena
ires,
inclua
nt le
milie
u agri
cole
(MDD
EP, EC
, MAQ
AP, M
RNF,
MPO
et au
tres)
ONG
de co
nserv
ation
: Can
ards i
llimité
s, RM
N, Co
nserv
ation
de la
Natu
re et
ONG
de te
rrain
: ZIP
et OB
V
Il n’y
a pas
asse
z de
prise
de co
nscie
nce
et d’a
ction
visa
nt à p
réserv
er les
milie
ux hu
mide
s
4- Au
gmen
ter le
s acti
ons v
isant
à édu
quer
et à r
enfor
cir l’e
ngag
emen
t po
ur la
prése
rvatio
n des
milie
ux hu
mide
s :
• co
ncilie
r, mett
re en
valeu
r et c
onse
rver
• me
ntion
ner le
s bien
faits
et fai
re da
vanta
ge va
loir le
s enje
ux
de la
cons
ervati
on de
s milie
ux hu
mide
s
• fai
re co
nnaît
re les
prog
ramme
s de c
onse
rvatio
n
• dé
velop
per d
es av
antag
es fi n
ancie
rs, au
nive
au m
unicip
al,
pour
les do
ns, e
tc.
4Ca
pacit
é de r
eche
rche
et do
cume
ntatio
n1
Minis
tères
conc
ernés
dont
MPO,
un
iversi
tés et
centr
es de
rech
erche
Susci
ter un
e mob
ilisati
on
pour
la pro
tectio
n des
ha
bitats
et es
pèce
s
5- Me
ttre e
n vale
ur de
s prog
ramme
s d’en
gage
ment
conc
rets
et pro
téger
les ac
quis
6- Ide
ntifi e
r des
fond
s pou
r sou
tenir l
es di
fféren
ts niv
eaux
d’int
erven
tion
5 et
6Fa
isabil
ité
de la
cons
ervati
on :
• ral
lieme
nt de
parte
naire
s no
n trad
itionn
els
• ide
ntifi c
ation
des b
esoin
s et
des a
cquis
(ONG
, pro
gramm
es et
struc
tures
ex
istan
tes)
• dé
velop
peme
nt de
pro
gramm
es st
ructur
ants
5 et
6Mi
nistèr
es co
ncern
és, in
dustr
ies (d
ont
agric
oles),
socié
tés d’
inves
tisse
ment,
dé
velop
peurs
régio
naux
(C
LD et
CRÉ)
, MRC
, mun
icipali
tés,
ONG
de co
nserv
ation
et te
rrain
Les m
ilieux
humi
des s
ont
relati
veme
nt pe
u con
nus
et pe
u fréq
uenté
s
7- Va
lorise
r l’ac
cès a
ux m
ilieux
humi
des:
• fav
orise
r l’ac
cès a
ux us
agers
par la
mise
en va
leur d
ont la
mise
en
plac
e d’am
énag
emen
ts bie
n stru
cturés
et
• dé
velop
per d
es ac
tivité
s d’éd
ucati
on et
de dé
couv
erte
7Ca
pacit
é et e
xpert
ise
de m
ise en
valeu
r de
s milie
ux hu
mide
s
7Ca
nards
illim
ités,
Cons
ervati
on
de la
Natu
re, O
NG ré
giona
les
et loc
ales d
e terr
ain,
en co
llabo
ration
avec
les a
utorité
s qui
octro
ient le
s stat
uts (M
DDEP,
EC, e
tc.)
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200948
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es4
Gesti
on de
s pro
gramm
es,
plans
, règle
ments
et
lois
Évalu
ation
faibl
e des
ac
tions
, proj
ets, p
lans
pour
palie
r aux
caus
es
de la
prob
lémati
que
NOTE
: Les
prog
ramme
s on
t des
suivi
s pou
r év
aluer
les ac
tions
réa
lisées
. Mais
, il y
a peu
de
suivi
sur l’
effi ca
cité e
t l’e
ffi cien
ce de
ces a
ction
s po
ur pa
lier a
ux ca
uses
de
la pr
oblém
atiqu
e
Appli
catio
n et r
espe
cts
des l
ois et
règle
ments
1- Me
ttre e
n plac
e des
outils
d’év
aluati
on, d
’autoé
valua
tion
et de
confo
rmité
, mis
à jou
r rég
ulière
ment
perm
ettan
t de :
•
Conc
ilier m
ise en
valeu
r et c
onse
rvatio
n
•
Évalu
er l’im
pact
des i
nves
tisse
ments
(fo
nds,
progra
mmes
de fi n
ance
ment,
etc.)
2- Im
pliqu
er les
ONG
dans
l’app
licatio
n des
lois
et règ
lemen
ts tou
chan
t la bi
odive
rsité
1 2
Déve
loppe
ment
des o
utils
d’éva
luatio
n et d
’auto-
évalu
ation
des a
ction
s et
progra
mmes
Conc
ertati
on et
impli
catio
n du
milie
u (no
tamme
nt da
ns de
s app
roche
s d’é
cosu
rveilla
nce)
1 2
Minis
tères
conc
ernés
(e
xemp
le : n
ouve
lle po
litiqu
e de
confo
rmité
du M
PO),
munic
ipalité
s, fon
datio
ns
et ge
stion
naire
s de s
ites
ONG
(Can
ard Ill
imité
, Con
serva
tion d
e la
natur
e, etc
.), m
inistè
res co
ncern
és M
RC
et mu
nicipa
lités e
t cito
yens
© Luc Ferlatte, Québec couleur nature 2006
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 49
1- Exploitation gazière et pétrolière
Cette problématique a été identifiée par une majorité de participants. Ces derniers ont exprimé une grande préoccupation, soit le manque de défi nition de règles et de réponses claires en termes de développement durable, d’impacts écologiques et de retombées locales et régionales.
Pour faire face à cette préoccupation les participants ont identifi é quatre (4) actions prioritaires :
1- Pour mettre en place une capacité locale en matière de prise de décision face au développement de cette importante industrie, les ministères, universités et les centres d’enseignement devront mettre à contribution leur expertise afi n d’assurer le développement des connaissances au niveau local (ex. : municipalités). Les ONG peuvent également contribuer à la mise à niveau des connaissances locales.
2- L’exploitation des ressources du Saint-Laurent, et à plus forte raison l’exploitation de celles comportant un certain risque social ou environnemental, doit être assujettie à un processus assurant l’atteinte d’objectifs de développement durable. Les modalités d’exploitation doivent donc s’inscrire dans des ententes de développement durable. Pour ce faire, les projets doivent faire l’objet d’une écocertifi cation. L’exploitation de ces ressources nécessiterait la création d’un guide de bonne conduite. Au-delà des aspects environnementaux, les aspects socio-économiques de ce type de développement sont également sujets à questionnement. Les décisions doivent être prises en concertation et générer des retombées à diverses échelles : locale, régionale et nationale. Cette exploitation doit s’inscrire dans la gestion intégrée du Saint-Laurent notamment par la mise sur pied de tables de concertation regroupant tous les acteurs concernés.
3- Le développement d’outils d’aide à la décision et à la planifi cation s’avère essentiel. Ces actions doivent, par exemple, pouvoir être planifi ées et inscrites dans des schémas d’aménagement du milieu marin et côtier, un outil harmonisé et utile pour les gestionnaires du territoire, les usagers, les développeurs, les ONG et même pour les populations riveraines.
4- Une fois la capacité locale développée, une politique de durabilité mise sur pied et des outils de planifi cation élaborés, on devra mettre en place une instance (ex. : comité de liaison) qui assurera le suivi et les échanges entre les intervenants. Les autorités municipales ou, lorsque le projet a une envergure plus importante, une autorité régionale pourrait créer un tel organe et en confi er la gestion à une ONG.
2- Énergie éolienne
Ce sous-thème a été assorti de deux préoccupations, soit la part de ce type de production énergétique qui sert les besoins locaux ou régionaux, et le peu de connaissances sur les impacts potentiels de cette industrie sur le paysage et par extension sur le tourisme.
Associées à ces préoccupations, les participants ont proposé trois (3) actions prioritaires :
1- Afin de répondre aux demandes d’acquisition de connaissances, notamment sur les impacts appréhendés du développement de l’énergie éolienne, il pourrait s’avérer pertinent de mettre sur pied un Centre de recherche et de transfert d’expertise qui susciterait des partenariats avec les universités et cégeps (et firmes spécialisées, au besoin) et ministères détenteurs d’expertises.
2- Ce centre aurait notamment comme mandat d’élaborer un guide de bonnes pratiques qui pourrait tenir compte des réalités régionales. Par la suite, ce guide serait harmonisé et rendu disponible auprès des gestionnaires et autres acteurs locaux pour faciliter leur prise de décision.
3- Afi n d’assurer une gestion intégrée et durable et éviter les confl its (ou favoriser la résolution de ces derniers), les participants au forum ont proposé de mettre sur pied des tables de concertation régionales regroupant tous les acteurs concernés.
3- Énergie marémotrice
Cette problématique a suscité une seule préoccupation, soit la possibilité de la destruction d’habitats aquatiques par la mise en place d’infrastructures associées à la production de cette forme d’énergie. Les participants ont ciblé une (1) action prioritaire :
1- Réaliser des études et des analyses servant à documenter les impacts potentiels de cette forme de production énergétique. Les ministères concernés, les universités et centres de recherches seraient invités à mettre en commun leurs expertises afi n de répondre à ce mandat.
ATELIERS SUR L’EXPLOITATION DURABLE DES RESSOURCESL’animation de cet atelier était assurée par M. Serge Villeneuve d’Environnement Canada. Un seul atelier a permis de cibler sept (7) préoccupations réparties sur cinq (5) sous-thèmes. Ces préoccupations ont généré une quinzaine de piste d’actions, auxquelles s’associent un nombre considérable de collaborations.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200950
4- Pêche
Cette problématique a été identifi ée par une large part des participants. Ces derniers ont ciblé une seule préoccupation (gestion des quotas et régénération des stocks) à cet égard mais qui se divise elle-même en plusieurs composantes (stocks régionaux versus nationaux, l’établissement des critères de gestion basé sur des objectifs scientifiques plutôt que politiques, l’établissement d’une approche écosystémique, les efforts de pêche et l’effet sur les stocks, la gestion de la prédation (notamment les phoques) et la présence d’espèces envahissantes susceptibles d’affecter les stocks).
Pour faire face à cette préoccupation et ses composantes, les participants ont identifié deux (2) priorités d’action qui elles-mêmes intègrent plusieurs dimensions :
1- Afi n d’assurer une gestion durable des stocks, les ministères responsables doivent, en collaboration avec les usagers mais également avec d’autres représentants d’instances diverses, mettre en place une série de mesures telles qu’établir une gouvernance basée sur la gestion intégrée, améliorer la collaboration entre les paliers de gouvernement pour la prise de décision, établir des zones de protection marines.
2- Afi n d’assurer une exploitation durable de la part des pêcheurs, plusieurs mesures incitatives peuvent voir le jour. Les ministères responsables, en lien avec les centres de formation, les centres de recherche, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ), les autorités autochtones et les ONG, devraient envisager de faciliter ou d’encourager la diversifi cation des activités économiques des pêcheurs, de former et d’éduquer davantage ces derniers dont ceux de la relève et fi nalement de mettre sur pied une écocertifi cation pour l’exploitation de ces ressources.
5- Mariculture/AquacultureCette problématique a été identifi ée par certains participants. Ces derniers ont mis en relief au moins deux préoccupations : 1- faible connaissances des impacts de la mariculture et 2- développement durable et local de l’industrie. Découlant de ces préoccupations, cinq (5) actions ont été ciblées :
1- Les ministères concernés qui veulent s’assurer de développer durablement cette industrie devront envisager de mettre sur pied une écocertifi cation et y assurer une adhésion notamment par la proposition d‘incitatifs économiques. Les organismes œuvrant au développement régional (CLD et CRÉ) mais aussi les ONG spécialisées, les centres d’expertises et le BNQ devraient contribuer à l’émergence de cette approche de développement durable.
2- Dans le cas des salmonidés, étant donné le contexte écologique et économique associé à cette espèce, une approche préventive devrait être priorisée vis-à-vis le développement de l’aquaculture de salmonidés (versus la ressource indigène). Le MPO, particulièrement, mais également les autres ministères touchés, les ONG spécialisés, les regroupements de pêcheurs (pêcheurs sportifs), la FFQ, les communautés autochtones dépendantes en partie de cette ressource et les organismes de développement régional, devraient également être appelés à s’impliquer.
3- Qui dit développement viable dit capacité locale à soutenir ce type de développement. Les plans d’actions basés sur les capacités locales devraient voir le jour. L’ensemble des ressources locales associées au développement régional devrait être mis à contribution, de même que les centres régionaux de formation et d’expertise.
4- Si le développement de la mariculture génère des retombées régionales favorables et que les risques environnementaux sont mitigés, la communauté adhérera à ce développement. Il faut donc mettre en œuvre toutes les mesures possibles pour s’assurer de développer une mariculture soutenue par la communauté.
5- Afin d’assurer une rentabilité et un développement durable de ces entreprises, il faut envisager de développer des coopératives de transformation près des ressources et servant les intérêts des communautés locales.
6- Exploitations terrestres
Enfin, certains intervenants ont fait état de l’importance de prendre en considération le développement d’autres ressources territoriales faisant partie du bassin versant du Saint-Laurent et notamment les sablières et carrières, l’eau souterraine et les milieux humides. Cependant aucune action concrète n’a été ciblée à cet égard.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 51
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es1
Explo
itatio
n ga
zière
et pé
troliè
re
Abse
nce d
e défi
nition
cla
ire de
s règ
les
de je
ux no
tamme
nt :
• En
déve
loppe
ment
durab
le
• En
évalu
ation
de
s imp
acts
(hab
itats,
espè
ces,
autre
s ind
ustrie
s et
resso
urces
)
• En
term
es
de re
tombé
es
écon
omiqu
es
natio
nales
, rég
ionale
s et lo
cales
1- Dé
velop
per d
es co
nnais
sanc
es au
nive
au lo
cal
2- Ins
crire
l’exp
loitat
ion da
ns de
s ente
ntes d
e dév
elopp
emen
t dura
ble :
•
Mettr
e sur
pied u
ne éc
ocert
ifi cati
on po
ur l’e
xploi
tation
de
ces r
esso
urces
et cr
éer u
n guid
e de b
onne
cond
uite
•
Inscri
re ce
tte ex
ploita
tion d
ans l
’optiq
ue de
la ge
stion
intég
rée
du S
aint-L
auren
t nota
mmen
t par
la mi
se su
r pied
de ta
bles
de co
ncert
ation
regro
upan
t tou
s les
acteu
rs co
ncern
és
3- Pla
nifi er
ces i
nterve
ntion
s et le
s ins
crire
dans
des s
chém
as
d’amé
nage
ment
du m
ilieu m
arin e
t côti
er
4- Me
ttre e
n plac
e un c
omité
de lia
ison
1 2 3 4
Déve
loppe
ment
des c
apac
ités l
ocale
s
Gesti
on du
rable
et rés
olutio
n de c
onfl it
s pa
r la co
ncert
ation
Planifi
catio
n bas
ée
sur l’
actio
n, les
capa
cités
de
s milie
ux et
les b
esoin
s de
s com
muna
utés
Déve
loppe
ment
d’une
ins
tance
et co
ordina
tion
1 2 3 4
Minis
tères
conc
ernés
,un
iversi
tés et
cége
psON
G et
munic
ipalité
s
Tabl
e de
conc
erta
tion :
MDDE
P, MR
NF, M
PO, E
Cun
iversi
tés et
centr
es d’
expe
rtise,
MRC e
t mun
icipali
tés, a
utoch
tones
ONG
dont
ZIP et
usag
ers,
indus
tries e
t prom
oteurs
Minis
tères
conc
ernés
et
gesti
onna
ires m
unicip
aux
Comi
té de
liaiso
n : O
NG,
munic
ipalité
s, MR
C et d
irecti
ons
région
ales d
e mini
stères
conc
ernés
2Én
ergie
éolie
nne
Explo
itatio
n qui
servi
ra de
s bes
oins l
ocau
x vers
us
des b
esoin
s nati
onau
x
Les i
mpac
ts su
r les
pays
ages
et do
nc su
r le
touris
me so
nt pe
u con
nus
1- Éta
blir u
n cen
tre de
rech
erche
et de
s part
enari
ats
avec
les u
nivers
ités e
t les c
égep
s
2- Éla
borer
un gu
ide de
bonn
es pr
atiqu
es
3- Me
ttre s
ur pie
d des
table
s de c
once
rtatio
n reg
roupa
nt tou
s les
acteu
rs co
ncern
és
1 et
2
3
Étude
s et a
nalys
es
et mi
se en
comm
un
d’exp
ertise
s et a
dapta
tion
(harm
onisa
tion)
régio
nale
pour
la pro
ducti
on d’
un
guide
de bo
nnes
prati
ques
Gesti
on in
tégrée
et
durab
le de
s res
sourc
es
et rés
olutio
n de c
onfl it
s pa
r la co
ncert
ation
1 et
2
3
Cent
re d
e re
cher
che :
Mi
nistèr
es co
ncern
és, u
nivers
ités
et cé
geps
et ce
ntres
privé
s d’ex
pertis
es
ONG
dont
les co
mités
ZIP,
munic
ipalité
s, MR
C et C
RÉ, A
TR, m
inistè
res co
ncern
és,
autoc
htone
s et u
sage
rs, cé
geps
et
unive
rsités
, indu
stries
et
comm
erces
dont
touris
me
3Én
ergie
marém
otrice
Possi
bilité
de de
struc
tion
d’hab
itats
aqua
tique
s1-
Docu
mente
r les i
mpac
ts po
tentie
ls de
cette
form
e de p
roduc
tion d
’énerg
ie1
Étude
s et a
nalys
e1
Minis
tères
conc
ernés
, un
iversi
tés et
centr
es de
rech
erche
TABL
EAU-
SYNT
HÈSE
: LA
PRÉS
ERVA
TION
DE
LA B
IODI
VERS
ITÉ
ET D
ES É
COSY
STÈM
ES
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200952
Sous
-th
èmes
Préo
ccup
atio
nsAc
tions
cib
lées
Actio
nsCo
mpé
tenc
es
requ
ises
Actio
nsDé
tent
eur d
e co
mpé
tenc
es4
Pêch
eGe
stion
des q
uotas
et
régén
ératio
n des
stoc
ks :
• loc
al et
natio
nal
• cri
tères
scien
tifi qu
es
plutôt
que p
olitiq
ues
• ap
proch
es sy
stémi
ques
• eff
ort de
pêch
e ve
rsus s
tocks
• su
rabon
danc
e pho
que :
gé
rer la
préd
ation
• es
pèce
s env
ahiss
antes
1- As
surer
la ge
stion
durab
le et
la pro
tectio
n des
stoc
ks :
•
Établi
r une
gouv
ernan
ce ba
sée s
ur la
gesti
on in
tégrée
•
Améli
orer la
colla
borat
ion en
tre le
s pali
ers de
gouv
ernem
ent
pour
la pri
se de
décis
ion
•
Établi
r des
zone
s de p
rotec
tion m
arine
s
2- Ex
ploita
tion d
urable
:
•
Facili
ter la
dive
rsifi c
ation
des a
ctivit
és éc
onom
iques
des p
êche
urs
•
Mettr
e sur
pied u
ne éc
ocert
ifi cati
on po
ur l’e
xploi
tation
de
ces r
esso
urces
•
Form
er et
éduq
uer le
s pêc
heurs
notam
ment
ceux
de la
relèv
e
1 2
Gouv
ernan
ce et
conc
ertati
on
pour
une g
estio
n inté
grée
et du
rable
de la
resso
urce
Éduc
ation
et fo
rmati
on su
r l’e
xploi
tation
des r
esso
urces
et
en éc
onom
ie
1 2
Minis
tères
conc
ernés
ONG
dont
asso
ciatio
ns de
pêch
eurs
et ZIP
, insta
nces
de dé
velop
peme
nt rég
ional
MRC e
t mun
icipali
tés,
unive
rsités
et ce
ntres
de fo
rmati
on
et au
tochto
nes
Centr
es de
form
ation
s (do
nt cé
geps
), ON
G (d
ont le
s asso
ciatio
ns
de pê
cheu
rs), m
inistè
res co
ncern
és
et BN
Q po
ur l’é
coce
rtifi ca
tion
5Ma
ricult
ureFa
ible d
ocum
entat
ion de
la
maric
ulture
notam
ment
les im
pacts
sur :
• pa
ysag
es
• en
viron
neme
nt
• sto
cks s
auva
ges
Déve
loppe
ment
d’une
ma
ricult
ure du
rable
et se
rvant
socio
-éc
onom
iquem
ent le
s co
mmun
autés
loca
les
1- Me
ttre s
ur pie
d une
écoc
ertifi c
ation
pour
l’exp
loitat
ion
de ce
s res
sourc
es et
déve
loppe
r des
incit
atifs
écon
omiqu
es
à l’éc
ocert
ifi cati
on
2- Éta
blir u
ne ap
proch
e prév
entiv
e vis-à
-vis l
e dév
elopp
emen
t de
l’aqu
acult
ure de
salm
onidé
s (ve
rsus l
a res
sourc
e ind
igène
)
3- Dé
velop
per d
es pl
ans d
’actio
ns ba
sés s
ur les
capa
cités
loca
les
4- Dé
velop
per u
ne m
aricu
lture
soute
nue p
ar la
comm
unau
té
5- Dé
velop
per d
es co
opéra
tives
de tr
ansfo
rmati
on pr
ès de
s res
sourc
es
1 2 à 5
Gesti
on in
tégrée
et
déve
loppe
ment
durab
le de
cette
indu
strie
Déve
loppe
ment
durab
le et
préve
ntion
des r
isque
s po
ur la
popu
lation
indig
ène
et l’e
nviro
nnem
ent
et ad
hésio
n
1 2 à 5
Minis
tères
conc
ernés
dont
BNQ
(éco
certifi
catio
n), C
LD et
CRÉ,
ONG
(don
t asso
ciatio
ns de
pêch
eurs)
, un
iversi
tés et
autoc
htone
s
Minis
tères
conc
ernés
dont
MPO
et ON
G do
nt les
asso
ciatio
ns de
pêch
eurs,
FFQ,
ins
tance
s de d
évelo
ppem
ent r
égion
al,
MRC e
t mun
icipali
tés, u
nivers
ités e
t ce
ntres
de fo
rmati
on, a
utoch
tones
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 53
Evaluation du forumL’atteinte des objectifs du forum
Le forum avait pour objectif général de « renforcer la capacité des collectivités à mettre en œuvre le développement durable du Saint-Laurent en favorisant les collaborations entre les différents secteurs d’activités ». Pour atteindre ce dernier, trois objectifs secondaires ont été proposés dont celui visant à « faciliter le réseautage, la concertation et le partage d’expertise entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du développement durable du fl euve ». Le ministre de l’Environnement du Canada, M. Jim Prentice, faisait d’ailleurs valoir, récemment et à juste titre, qu’« au cours des 15 dernières années, la participation des communautés dans la conservation du Saint-Laurent a beaucoup évolué, devenant plus naturelle et étonnamment diversifiée ». Cet objectif du forum a été partiellement atteint grâce à la participation de représentants de tous les secteurs initialement ciblés. Cette large participation a contribué à susciter des échanges riches et a favorisé la mise en place de conditions favorables à la création de liens et de collaborations. Cependant, une sous-représentation pour certains de ces secteurs, notamment la grande entreprise, tend à mitiger ces résultats. Cette situation démontre qu’il reste du travail à accomplir pour impliquer tous les joueurs importants autour d’actions collaboratives favorisant le développement durable du Saint-Laurent.
Le deuxième objectif visant à « mobiliser et outiller les collectivités afin de stimuler leur engagement pour générer l’action collaborative autour des grands enjeux du Saint-Laurent dans leurs dimensions économique, sociale, et environnementale » a été atteint grâce notamment aux échanges structurant et aux présentations de projets et de « success stories » potentiellement exportables d’une collectivité vers une autre.
Enfi n, le troisième objectif secondaire, celui visant à identifi er des pistes d’actions collaboratives, a certainement été rencontré. En effet, les nombreuses pistes d’actions concrètes (près de 140), rapportées dans le chapitre dédié aux ateliers, qui s’inscrivent dans une optique de collaboration et dans un esprit de développement durable, le démontrent bien. La représentativité des participants au sein de ces ateliers a permis l’échange de divers points de vue générant des débats stimulants.
Les participants ont eu le loisir de se prononcer sur la qualité des activités proposées lors du forum. En effet, un sondage a été distribué aux participants. 72 répondants (48 % des participants au forum) ont complété le questionnaire. Le choix du lieu (93 %), les activités proposées dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau (97 %), les efforts consentis pour faire du forum un événement écoresponsable (97 %), le choix des exposants (96 %), le potentiel de réseautage (91 %) et l’apport des conférenciers (83 %) ont été particulièrement appréciés. La formule associée au panel ainsi que le temps et la qualité des interventions en plénière ont suscité un plus faible intérêt. Globalement, la grande majorité des répondants (93 %) se sont dits satisfaits du forum et ont signifi é que ce genre de rendez-vous était nécessaire et stimulant.
Ce forum a permis la mise en commun des connaissances, des expertises et des savoir-faire des participants qui, dans certains cas, ont été traduits par des pistes d’actions susceptibles de répondre aux grands défis environnementaux, sociaux et économiques associés au Saint-Laurent. Les thématiques d’adaptation aux changements climatiques, de préservation d’espèces fauniques et fl oristiques, d’amélioration de la qualité de l’eau, d’exploitation durable des ressources et de recouvrement des usages ont fait l’objet d’échanges fructueux.
© S
trat
égie
s S
aint
-Lau
rent
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200954
Conclusion
Les principales préoccupations On doit considérer d’entrée de jeu, pour chaque grand enjeu abordé lors du forum, les principales préoccupations émises par les participants. Ainsi, les participants de l’atelier portant sur l’adaptation aux changements climatiques ont manifesté des appréhensions face à la variation des niveaux d’eau, et plus précisément face aux impacts de ces variations sur les infrastructures urbaines, sur les usages et sur les habitats. Cet atelier a aussi mis en lumière le phénomène d’érosion des berges qui sévit le long du littoral de plusieurs municipalités. Enfi n, les participants ont attiré l’attention sur la nécessité d’intégrer les savoirs et sur l’importance des décisions politiques associées à cet enjeu.
Pour l’atelier sur le recouvrement et la conciliation des usages, la navigation a fait l’objet d’une attention particulière. Aussi, la contamination de l’eau, et les pertes d’usages pouvant y être associées, a occupé l’attention des intervenants. Enfi n, les impacts possibles des fl uctuations des niveaux d’eau du Saint-Laurent apparaissent comme une préoccupation majeure pour la plupart des intervenants.
L’atelier sur la qualité de l’eau a permis de mettre en évidence des préoccupations telles que la disponibilité de l’eau potable, le traitement des eaux usées, l’aménagement du territoire en milieu urbain et en zones de villégiature et la pollution diffuse agricole. La gestion intégrée du Saint-Laurent est également ressortie en tant que moyen à privilégier pour faire face aux enjeux de gestion et d’accès à l’eau de qualité. Enfi n, plusieurs besoins généraux ont été identifi és, notamment en termes de sensibilisation, d’éducation et donc de vulgarisation scientifi que.
Les participants de l’atelier sur la préservation de la biodiversité et des écosystèmes ont démontré des préoccupations en matière notamment d’acquisition de connaissances, de gestion de programme, de développement de plans, et de mise en œuvre de règlements. Les défis liés à la protection des habitats et des espèces est au cœur des considérations, de même que la prolifération des espèces envahissantes.
Enfi n, l’atelier portant sur l’exploitation durable des ressources a notamment permis de cibler des préoccupations axées sur la gestion des ressources énergétiques associées au fl euve, dont l’exploitation gazière et pétrolière, le développement de la fi lière éolienne et l’énergie marémotrice. La pêche demeure aussi un point d’intérêt pour la plupart des intervenants du Saint-Laurent. Les participants se sont également penchés sur les enjeux liés au développement de la mariculture québécoise.
La nécessité d’intégrer les décisions et de développer des pistes d’action collaborativeLe sens commun qui se dégage de l’ensemble des ateliers est la nécessité de décloisonner, de mettre fi n au travail en « silos », au profi t de la concertation, de la collaboration et du partenariat. En ce sens, les participants se sont bien appropriés les « mots » du conférencier d’ouverture, Jean Burton, qui en appelait au partage des connaissances, à la libre circulation des données et des résultats de recherche, tant horizontalement que verticalement, mais aussi à l’adoption de processus de prise de décision plus conviviaux, plus participatifs.
Les participants ont aussi évoqué la nécessité de mettre en place des actions collaboratives et d’inscrire le développement du Saint-Laurent dans une perspective plus durable, selon une approche mieux intégrée.
En recoupant l’ensemble des synthèses d’ateliers, on dénote une grande diversité de pistes d’actions et de collaboration. Certains types d’actions ont été régulièrement mis en lumière, dans l’ensemble des ateliers.
Par exemple, les actions servant à générer de l’acquisition de connaissances (scientifi ques ou traditionnelles) et à susciter le développement de projets de recherche, tout particulièrement par la mise en commun des expertises, ont fait l’objet d’une priorisation dans l’ensemble des ateliers.
Autre tendance forte, les actions misant sur la concertation, visant à impliquer davantage les citoyens ou les usagers dans les processus décisionnels, ont fait l’objet d’une attention particulière. À maintes reprises, et ce dans l’ensemble des ateliers, les participants ont fait valoir l’intérêt de ce type de démarches, notamment pour faciliter la gestion des confl its entre usagers.
De même, les actions associées au transfert d’information et à la sensibilisation, mais aussi à la mobilisation et à la responsabilisation des élus et gestionnaires régionaux, des usagers, des groupes d’intérêts et même des citoyens, ont été proposées à maintes reprises.
Bien qu’apparaissant moins souvent au « palmarès » des actions ciblées, celles portant sur la planification du territoire, sur la planifi cation stratégique des infrastructures, et sur la recherche du fi nancement associé ont été également évoquées.
L’établissement d’éléments de contrôle, les révisions réglementaires et le développement d’outils de tarifi cation pour certains usages ont été aussi mis en évidence à plusieurs reprises. Dans de nombreux cas, les participants ont dénoté que pour établir ces « outils » ont doit chercher à harmoniser les interventions; or cette harmonisation n’est possible que dans un contexte de collaboration.
De nombreuses conclusions peuvent être tirées de ce forum. Nous avons dégagé ici les principales préoccupations manifestées pour chacun des grands enjeux abordés lors du forum. Aussi, un bref retour sur les pistes d’actions et de collaborations identifi ées en atelier permet de dégager les éléments qui ont été les plus souvent exprimés. Ces idées méritent donc une attention particulière, voire un effort d’appropriation.
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 55
Moins souvent évoquées, mais très pertinentes au regard de l’esprit du forum, plusieurs pistes d’actions basées sur la nécessité de développer des programmes qui permettent soit de valoriser les « bons comportements » ou encore de soutenir les efforts des ONG, de maintenir les acquis, les réseaux, ont aussi été proposées.
Un effort collectif à concrétiserLe forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent a permis de réunir des acteurs de tous les secteurs concernés par le Saint-Laurent. En soi, cet événement est un bel exemple de collaboration et d’ouverture à travailler ensemble. Il s’agira maintenant d’aller au-delà de l’événement, il s’agira de s’approprier les meilleures idées, les meilleures pistes d’action et de collaboration, et de les mettre à exécution. Le présent document recèle des idées et des opportunités à saisir pour resserrer les collaborations entre les intervenants du Saint-Laurent. La plupart des pistes d’actions proposées reposent, d’une façon ou d’une autre, sur le développement ou le renforcement de collaborations et de partenariats. Nous invitons maintenant tous les participants du forum à poursuivre cette réfl exion et à voir comment, concrètement, ils peuvent intégrer cette volonté de travailler ensemble.
À l’aube de l’élaboration d’une nouvelle Entente Canada – Québec sur le Saint-Laurent, il s’avère essentiel que tous les acteurs concernés par le Saint-Laurent, prennent conscience du rôle qu’ils ont à jouer notamment en termes de collaboration, de concertation d’échanges et de mise en commun des connaissances et expertises. Cette prise de conscience, nous l’espérons, permettra d’assurer le développement durable de ce patrimoine collectif remarquable que constitue le Saint-Laurent.
© Jean-Éric Turcotte, Stratégies Saint-Laurent
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200956
Coordonnées des participantsPRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Alexandre ArcherAmis de la vallée du Saint-Laurent
Directeur projets [email protected]
Nicolas AudetStratégies Saint-Laurent
Directeur [email protected]
Catherine BélandStratégies Saint-Laurent
Agente de DD et environnement
Larry Bernier
Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan
Président [email protected]
Sylvie BibeauComité ZIP Jacques-Cartier
Directrice [email protected]
Normand BissonnetteComité de bassin de la rivière aux Anglais
Directeur général [email protected]
Nancy Blanchette
Corporation d’Aménagement et de Protection de la Sainte-Anne
Directrice générale [email protected]
Marco BonduComité de bassin RIVAGE de la rivière du Moulin
Coordonnateur [email protected]
Françoise BruauxComité ZIP du Sud-de-l’Estuaire
Directrice [email protected]
Michel ChouinardConseil de Bassin versant de la Rivière Bonaventure
Coordonnateur [email protected]
Ariane Cimon-FortierComité ZIP Ville-Marie
Directrice générale [email protected]
Louise CorriveauComité ZIP du lac Saint-Pierre
Directrice générale [email protected]
Sébastien Duchesne
Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan
Directeur général [email protected]
Joey FalluComité ZIP Baie des Chaleurs
Directeur [email protected]
Pierre Fardeau
Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)
Coordonnateur [email protected]
Dominic FrancoeurComité ZIP de la rive nord de l’estuaire
Directeur général [email protected]
Mélanie FrenetteConservation de la Nature
Chargée de projet melanie.frenette@conservationdelanature. ca
Daniel FrigonEscadrille Trois-Rivières
Administrateur [email protected]
François GagnonComité de bassin de la rivière Fouquette
Coordonnateur [email protected]
Eric GagnonComité ZIP Saguenay
Administrateur [email protected]
ORGANISMES COMMUNAUTAIRES ET À BUT NON LUCRATIF DONT ONG PREMIÈRES NATIONS
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 57
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIELDenis Gervais CRIVERT Administrateur [email protected]
Mathieu Gingras
Regroupement des organisations de bassin versant du Québec (ROBVQ)
Directeur général par intérim
Yvan-Noël GuindonCorporation pour le développement de l’île Saint-Quentin
Directeur général [email protected]
Guy HamelinRéseau de milieux naturels protégés
Administrateur [email protected]
Hamida Hassein-Bey
Comité ZIP de Québec et Chaudière-Appalaches
Directrice générale [email protected]
Marc Hudon Nature QuébecDirecteur St-LaurentGrands-Lacs
Émie LabrecqueFédération québécoise du canot et du kayak
Coordonnatrice Sentier maritime Saint-Laurent
Claire LachanceComité ZIP du Haut Saint-Laurent
Directrice-générale [email protected]
Valérie LacourseUnion Saint-Laurent Grands-Lacs
Chargée de projet [email protected]
Sophie LacoursièreComité ZIP Les Deux Rives
Chargée de projet [email protected]
Bernard Lacroix AGIR Maskinongé Président [email protected]
Michel LajoieComité ZIP du Sud-de-l’Estuaire
Directeur adjoint [email protected]
François LajoieGroupe d’Intervention pour la Restauration de la Boyer
Directeur général [email protected]
Soazig Le BretonAgence Mamu Innu Kaikusseth
Biologiste [email protected]
Carole Leblanc Attention Fragile Chargée de projet [email protected]
Jean LétourneauRoute bleue du sud de l’Estuaire
Président [email protected]
Robert Litzler
Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)
Président [email protected]
Paméla MarcotteComité ZIP Les Deux Rives
Chargée de projet [email protected]
Pauline MarquerComité du bassin versant de la rivière Gatineau
Stagiaire [email protected]
Élise MarquisComité de bassin de la rivière Kamouraska
Coordonnatrice [email protected]
Yves MartinetComité ZIP des îles-de-la-Madeleine
Directeur [email protected]
Martin MassicotteComité ZIP des Seigneuries
Administrateur [email protected]
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200958
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Isabelle Mathieu Éco-NatureConseillère en communication
Isabelle Monast-LandriaultStratégies Saint-Laurent
Agente de com. et d’événements
Léonce NaudSociété des Gens de Baignade
Président [email protected]
Véronique NoletRéseau d’observation de mammifères marins
Administratrice [email protected]
Joanie OtisCoop. Réserve biosphère du Lac-Saint-Pierre
Agente de recherche et de développement
Annie OuelletComité de bassin de la rivière Chaudière
Coordonnatrice [email protected]
Yves PaquetteAssociation Maritime du Québec
Directeur général [email protected]
Nathalie PiedboeufComité de valorisation de la rivière Beauport
Directrice générale [email protected]
Virginie ProvostComité ZIP Côte-Nord du Golfe
Directrice générale [email protected]
Chantal QuintinComité ZIP du Sud-de-l’Estuaire
Chargée de projet [email protected]
Jean-Paul Raîche
Regroupement des organisations de bassin versant du Québec (ROBVQ)
Premier vice-président [email protected]
Suzanne RatelleEscadrille Trois-Rivières
Commandant [email protected]
Emmanuel Rondia
Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)
Agent de développement
Anne-Marie RoyAssociation Maritime du Québec
Adjointe à la direction, Chargée des programmes
Virginie RaimbaultComité du bassin versant de la rivière Gatineau
Stagiaire [email protected]
André StainierAmis de la vallée du Saint-Laurent
Président [email protected]
Michel Lambert AGIR maskinongé Directeur [email protected]
Hélène TivemarkComité ZIP des îles-de-la-Madeleine
Directrice adjointe [email protected]
Normand TraversyCanards Illimités Canada
Adjoint au directeur [email protected]
Jean-Éric TurcotteStratégies Saint-Laurent
Coordonnateur de projet
Giorgio VeccoComité du bassin versant de la rivière Gatineau
Directeur [email protected]
Claudette VilleneuveStratégies Saint-Laurent
Présidente [email protected]
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 59
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Esther Boily
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Conseillère gestion intégrée de l’eau
Philippe Brodeur
Ministère des Ressources naturelles et de la Faune
Biologiste [email protected]
Gilles Brunet
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Chef de service [email protected]
Danielle Chatillon
Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ)
Responsable conservation-éduc. Parc Îles-de-Boucherville
Pierre ChebouMinistère des Transports du Québec
Analyste, Transport maritime et mise en valeur du St-Laurent
François ChrétienAgriculture et Agroalimentaire Canada
Agronome [email protected]
Marie-Josée CoutureEnvironnement Canada
Directrice de l’Intégration stratégique et des partenariats
Charley CyrPêches et Océans Canada (MPO)
Coordonnateur, centre des avis scientifi ques
Marie-France DalcourtPêches et Océans Canada (MPO)
Chef, gestion intégrée [email protected]
Emmanuel Dalpé-CharronEnvironnement Canada
Chef d’unité [email protected]
Pierre D’ArcyPêches et Océans Canada (MPO)
Analyste en environnement
Guy Desmarais
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Chef d’équipe de la Division Saint-Laurent
Jérôme DesrosiersEnvironnement Canada
Agent de projets [email protected]
Danielle DorionPêches et Océans Canada (MPO)
Biologiste de secteur, Gaspésie– Bas-Saint-Laurent
Claude GonthierTravaux publics Canada
Gestionnaire régional [email protected]
Karine Jean
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Coordonnatrice du Plan Saint-Laurent – Québec
Martin JeanEnvironnement Canada
Chargé de projets, milieux humides
GOUVERNEMENTS : MINISTÈRES PROVINCIAUX ET FÉDÉRAUX
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200960
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Thérèse BaribeauEnvironnement Canada – La Biosphère
Chef du Musée [email protected]
Claude Soucy
Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)
Analyste en agroenvironnement
Brigitte Laberge
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Professionnelle [email protected]
Céline LachapelleEnvironnement Canada
Coordonnatrice du Programme ZIP
Yves Lefebvre
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Conseiller scientifi que - secteur agricole
Richard LessardEnvironnement Canada
Conseiller principal en communications
Sylvain MartinEnvironnement Canada
Gestion de données en Modélisation fl uviale
Philippe MorelEnvironnement Canada
Directeur général régional
Marcela Quesada-Echavarria Santé Canada
Agent de communication des risques et de participation du public
Yvon Richard
Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Biologiste [email protected]
Charles Roberge
Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ)
Secrétaire exécutif du comité de coordination
Pierre Robert
Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du Territoire du Québec (MAMROT)
Directeur régional de la Mauricie
Angelle Rodrigue Parcs CanadaAgente des communications
Lucie RoyPêches et Océans Canada (MPO)
Biologiste de l’habitat [email protected]
Nathalie St-HilairePêches et Océans Canada (MPO)
Biologiste habitat-Sensibilisation et information du public
Danielle St-AmandGouvernement du Québec
Députée de Trois-Rivières
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 61
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Roger T. Drolet
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Conseiller en communication
Bob van Oyen
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)
Sous-ministre adjoint direction générale des politiques
Marilou Verge Santé CanadaSpécialiste régionale, Politiques et liaison
Serge VilleneuveEnvironnement Canada
Coordonnateur régional agroenvironnement
Nezha Hayani
Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)
Analyste en agroenvironnement
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Pierre-Alexandre CôtéMRC Côte-de-Beaupré
Responsable de l’aménagement du territoire
François Handfi eld Ville de ContrecœurDirecteur général adjoint
handfi [email protected]
Maryse Hénault-Tessier MRC de KamouraskaCoordonnatrice service de gestion de l’eau
Jacques LabergeConseil régional des Élus (CRÉ) Haut Saint-Laurent
Directeur Général [email protected]
Mario LanoieConseil régional des Élus (CRÉ) de Montréal
Agent de développement stratégie de l’eau
Denis LapointeVille de Sallaberry de Valleyfi eld
Maire [email protected] eld.qc.ca
Stéphane GingrasConseil régional des Élus (CRÉ) Haut Saint-Laurent
Coordonnateur [email protected]
Fernand Lajoie Ville de Trois-Rivières Maire suppléant [email protected]
Benoît MassicotteCommunauté Métro. Québec
Coordonnateur communications et consultations
Jean-Guy Paré MRC de Bécancour Maire [email protected]
Chantal RouleauConseil régional des Élus (CRÉ) de Montréal
Agente de développement - Réseau Bleu
Robert SavardVille de Sallaberry de Valleyfi eld
Conseiller [email protected] eld.qc.ca
Michael Schmouth Ville de La Pocatière Directeur général [email protected]
Dominic Thibeault Ville de Trois-RivièresSpécialiste en environnement
Dominic TremblayMunicipalité L’Isle-aux-Coudres
Maire [email protected]
GOUVERNEMENTS : VILLES, MUNICIPALITÉS, MRC ET CRÉ
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200962
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
John Martin
Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (Apnql)
Conseiller politique [email protected]
Mario Gros-Louis
Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL)
Chargé de projet [email protected]
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Jacques Paquin Port de Trois-RivièresVP marketing et dév. des affaires
Nicolas Roy TerraformexDirecteur environnement
Gary ProvencherCorporation des Pilotes du Saint-Laurent Central
Administrateur [email protected]
Marthe LafrenièreMarina de Trois-Rivières inc.
Gérante [email protected]
Caroline GravelFédération Maritime - Canada
Directrice affaires environnementales
Josée MéthotRÉSEAU environnement
Directrice générale [email protected]
Marlène ThiboutotPESCA environnement
Directrice, affaires publiques et développement durable
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Marcel DorvalCégep de La Pocatière
Enseignant [email protected]
Christian FraserUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Agent de recherche [email protected]
Pierre MagnanUniversité du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Enseignant [email protected]
Serge DemersUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Directeur [email protected]
Lucie D’AmoursCégep Gaspésie les Îles
Enseignante [email protected]
Sandra AutefUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiante [email protected]
Isabelle DesjardinsUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiante [email protected]
Pierre FréchetteUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiant [email protected]
GOUVERNEMENT : PREMIÈRES NATIONS
INDUSTRIES ET ENTREPRISES (COMMERCE)
ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE
LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 63
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIELJean Burton Individu Conférencier [email protected]
Boucar Diouf Individu Conférencier [email protected]
Hélène Raymond Individu Animatrice [email protected]
PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL
Jean-François LaplanteUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiant [email protected]
Steve PlanteUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Chercheur [email protected]
Jean-Charles LedeuilUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiant [email protected]
Zico Lozo DizolaUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiant [email protected]
Catherine MichaudUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiante [email protected]
Emmanuel S-DuguayUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiant [email protected]
Claude RiouxUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Professeur [email protected]
Roy PhilipUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Étudiant [email protected]
Jean-Pierre GagnéUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Chercheur [email protected]
Bjorn SundbyUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)
Professeur [email protected]
Jean-Pierre VilleneuveInstitut national de la recherche scientifi que (INRS)
Chercheur [email protected]
Sonya LévesqueUniversité du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
Agente de liaison [email protected]
AUTRES
Équipe de coordination du Plan Saint-Laurent1141, route de l’Église C.P. 10100 6e étage Sainte-Foy (Québec) G1V 4H5
Tél. : 418 648-3444Télec. : 418 649-6213
Site Web : www.planstlaurent.qc.caCourriel : [email protected]
870, avenue De Salaberry, bureau 204 Québec (Québec) G1R 2T9
Tél. : 418 648-8079Télec. : 418 648-0991
Site Web : www.strategiessl.qc.caCourriel : [email protected]