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LES ACTES DU FORUM 22, 23 et 24 mars 2009 Centre des congrès de Trois-Rivières Organisé par : forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent Partenaires principaux : Partenaire associé : Environnement Canada Environment Canada Pêches et Océans Canada Fisheries and Oceans Canada

Organisé par : forum · † M. Roger T. Drolet (MDDEP) † Mme Marie Lagier (SSL) † Mme Danielle Coulombe (EC) † M. Jean-Éric Turcotte (SSL) † M. Richard Lessard (EC) CONFÉRENCIERS

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LES ACTES DU FORUM

22, 23 et 24 mars 2009Centre des congrès de Trois-Rivières

Organisé par :

forumDes collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent

Partenaires principaux :

Partenaire associé :

EnvironnementCanada

EnvironmentCanada

Pêches et OcéansCanada

Fisheries and OceansCanada

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Remerciements

PARTENAIRES PRINCIPAUX• Environnement Canada• Ministère du Développement durable, de l’Environnement

et des Parcs du Québec

PARTENAIRE ASSOCIÉ• Pêches et des Océans Canada

AUTRES PARTENAIRES ET COMMANDITAIRES• Ministère des Ressources Naturelles et de la Faune du Québec• Ministère des Affaires municipales, des Régions

et de l’Occupation du territoire du Québec• Ministère des Transports du Québec• Parcs Canada• Santé Canada• Agriculture et Agroalimentaire Canada• Société des établissements de plein-air du Québec• Association Maritime du Québec• Fondation de la faune du Québec• Éditions Vélo Québec• Croisières AML

CONTRIBUTIONS EN NATURE• Université du Québec à Trois-Rivières• Université du Québec à Rimouski• Association québécoise pour la promotion

de l’éducation relative à l’environnement• Regroupement des organismes de bassin versant du Québec• Comité ZIP les Deux Rives

PRINCIPAUX PARTENAIRES / SERVICES• M. Éric Thibault, programmeur-analyste Site Web• Mme Josée Caron, Corsaire Design – graphisme• Mme Jeanne Dubé et autres membres du personnel, Hôtel Delta• M. Mario Nadeau, Novel audio-visuel• Mme Émilie Poulin, Restaurant Poivre Noir• Mme Caroline Lemyre, ZéroCO2

COMITÉ DE CONCERTATION IMPLICATION COMMUNAUTAIRE ET SENSIBILISATION DU PLAN SAINT-LAURENT (CCICS)• Tous les membres du CCICS initiateurs du forum et les deux

coprésidents en particulier, Mme Karine Jean et M. André Champoux

COMITÉS D’ORIENTATION,ORGANISATEUR ET DES COMMUNICATIONS

Comité d’orientation :• M. Guy Desmarais (MDDEP) • M. Robert Litzler (AQPERE)• M. Jérôme Desrosiers (EC) • M. Mathieu Gingras (ROBVQ)• Mme Danielle Dorion (MPO) • M. Nicolas Audet (SSL)

Comité organisateur :• Mme Karine Jean (MDDEP) • Mme Véronique Nolet (SSL)• M. Jérôme Desrosiers (EC) • M. Jean-Éric Turcotte (SSL)• M. Nicolas Audet (SSL) • Mme Marie Lagier (SSL)

Comité des communications :• M. Roger T. Drolet (MDDEP) • Mme Marie Lagier (SSL)• Mme Danielle Coulombe (EC) • M. Jean-Éric Turcotte (SSL)• M. Richard Lessard (EC)

CONFÉRENCIERS ET PANÉLISTES• Mme Danielle St-Amant, députée de Trois-Rivières• M. Fernand Lajoie, maire suppléant - Ville de Trois-Rivières

Animatrice• Mme Hélène Raymond, animatrice principale

Conférenciers• M. Pierre Magnan (UQTR)• M. Jean Burton• M. Boucar Diouf, humoriste-conférencier

Panélistes• Mme Claudette Villeneuve, présidente - Stratégies Saint-Laurent• M. Denis Lapointe, maire de la ville de Salaberry-de-Valleyfi eld

et président de la Commission de l’environnement de l’Union des municipalités du Québec

• M. Serge Demers, directeur de l’Institut des sciences de la mer et président de l’Observatoire global du Saint-Laurent

• M. John Martin, conseiller politique au Secrétariat des Premières Nations du Québec et du Labrador

• Mme Josée Méthot, directrice générale de RÉSEAU environnement• M. Bob van Oyen, Coprésident du Plan Saint-Laurent (Québec)• M. Philippe Morel, Coprésident du Plan Saint-Laurent (Canada)

Présentateurs de la grande virée• M. Michel Chouinard, Conseil de bassin versant

de la rivière Bonaventure• M. Yvan Noël Guindon, Corporation pour le développement

du parc de l’Île Saint-Quentin• Mme Françoise Bruaux, Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire• Mme Maryse Hénault-Tessier, MRC de Kamouraska• M. Steve Plante, Université du Québec à Rimouski (UQAR)• M. Alexandre Archer, les Amis de la vallée du Saint-Laurent• Mme Sylvie Bibeau, Comité ZIP Jacques–Cartier• Mme Soazig LeBreton, Agence Mamu Innu Kaikusseth• Mme Émie Labrecque, Fédération québécoise de canot et de kayak• M. Jean Létourneau, Route Bleue du Sud de l’Estuaire• M. François Lajoie, Groupe d’intervention pour la restauration

de la Boyer• M. Marcel Dorval, Cégep de La Pocatière• M. Michael Schmouth, Ville de La Pocatière• M. Yves Martinet, Comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine• Mme Isabelle Mathieu, Éco-Nature

BÉNÉVOLESMerci à tous les animateurs et secrétaires d’ateliersainsi qu’à Mme Isabelle Monast-Landriault, Mme Catherine Béland,Mme Paméla Marcotte, Mme Sophie Lacoursière, Mme Marie Lagier et M. Emmanuel Rondia pour leur précieux soutien bénévole.

PARTICIPANTSMerci à tous les participants engagés dans la protection et mise en valeur de cet immense patrimoine qu’est le Saint-Laurent.

Stratégies Saint-Laurent, au nom du comité organisateur du Forum et du Comité de concertation Implication communautaire et sensibilisation (CCICS), remercie chaleureusement tous ses partenaires et collaborateurs.

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Table des matièresRemerciements …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………2Table des matières………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………3Mot de la présidente …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………5Le Plan Saint-Laurent …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………6Stratégies Saint-Laurent ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………7Contexte et objectifs du forum ……………………………………………………………………………………………………………………………………………8Contexte ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 8Objectifs ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 8Enjeux ………………………………………………………………………………………………………………………………………… 8

Allocutions ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………9M. Fernand Lajoie, maire suppléant de Trois-Rivières ……………………………………………………………………………………… 9Mme Danielle Saint-Amand, députée de Trois-Rivières …………………………………………………………………………………… 9M. Philippe Morel, Coprésident du Plan Saint-Laurent pour le Canada et directeur général régional d’Environnement Canada pour la région du Québec …………………………………………………… 10

Conférences …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 13M. Nicolas Audet, Stratégies Saint-Laurent ……………………………………………………………………………………………… 13M. Pierre Magnan, Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ……………………………………………………………………… 13Questions et réponses …………………………………………………………………………………………………………………… 13M. Boucar Diouf, humoriste et ex-professeur à l’Université du Québec à Rimouski. …………………………………………………… 13M. Jean Burton, docteur en sciences biologiques, retraité d’Environnement Canada ………………………………………………… 14Questions et réponses …………………………………………………………………………………………………………………… 14

Panel des acteurs …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 15Mme Claudette Villeneuve, Stratégies Saint-Laurent …………………………………………………………………………………… 15M. Denis Lapointe, ville de Salaberry-de-Valleyfi eld …………………………………………………………………………………… 15M. Serge Demers, Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER) ……………………………………………………………… 16M. John Martin, Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL) …………………………………………… 16Mme Josée Méthot, RÉSEAU environnement …………………………………………………………………………………………… 16M. Bob van Oyen, Plan Saint-Laurent (Québec) et MDDEP …………………………………………………………………………… 17M. Philippe Morel, Plan Saint-Laurent (Canada) et Environnement Canada …………………………………………………………… 17Questions et réponses …………………………………………………………………………………………………………………… 17

La grande virée des collaborations …………………………………………………………………………………………………………………………………… 18Stratégie régionale pour l’érosion côtière dans la Baie des Chaleurs ………………………………………………………………… 18Mise en place d’une corporation pour le développement du Parc de l’Île Saint-Quentin à Trois-Rivières …………………………… 18Gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière au Kamouraska ………………………………………………………………… 19Table de concertation « aménagement et environnement » de la Pointe-de-l’île ………………………………………………………… 19Communautés autochtones au service de la protection d’habitats essentiels pour des espèces marines en péril …………………… 20Sentier maritime du Saint-Laurent : un exemple pan-québécois de collaborations et de partenariats ………………………………… 20L’agriculture fait l’école buissonnière, pour redonner une eau de qualité aux tributaires du Saint-Laurent …………………………… 20Implication de l’industrie maritime dans un projet de sensibilisation : la semaine de la navigation et de la relève maritime ………… 21Projet Saint-Laurent à La Pocatière : un modèle prometteur de partenariat …………………………………………………………… 21Gestion des eaux usées aux Îles-de-la-Madeleine : une préoccupation commune …………………………………………………… 22Éco-nature et le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles : des partenariats fructueux avec le milieu municipal ……………………………… 22Ensemble, préservons la qualité de l’eau des tributaires du Saint-Laurent …………………………………………………………… 22

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Les ateliers …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 23Objectifs et enjeux des ateliers …………………………………………………………………………………………………………… 23Composition des groupes d’ateliers ……………………………………………………………………………………………………… 23Mécanique des ateliers …………………………………………………………………………………………………………………… 23Présentation des résultats ………………………………………………………………………………………………………………… 23Ateliers sur l’adaptation aux changements climatiques ………………………………………………………………………………… 24Tableau-synthèse : adaptation aux changements climatiques …………………………………………………………………………… 27Ateliers sur le recouvrement et la conciliation des usages du Saint-Laurent ………………………………………………………… 31Tableau-synthèse : le recouvrement et la conciliation des usages ……………………………………………………………………… 35Ateliers sur l’amélioration de la qualité de l’eau ………………………………………………………………………………………… 38Tableau-synthèse : l’amélioration de la qualité de l’eau ………………………………………………………………………………… 41Ateliers sur la préservation de la biodiversité et des écosystèmes ……………………………………………………………………… 44Tableau-synthèse : la préservation de la biodiversité et des écosystèmes ……………………………………………………………… 46Ateliers sur l’exploitation durable des ressources ……………………………………………………………………………………… 49Tableau-synthèse : l’exploitation durable des ressources ………………………………………………………………………………… 51

Évaluation du forum ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 53L’atteinte des objectifs du forum ………………………………………………………………………………………………………… 53

Conclusions …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… 54Les principales préoccupations …………………………………………………………………………………………………………… 54Les pistes d’action et de collaboration …………………………………………………………………………………………………… 54Un effort collectif à concrétiser… ………………………………………………………………………………………………………… 55

Coordonnées des participants ………………………………………………………………………………………………………………………………………… 56Organismes communautaires et à but non lucratif dont ONG Premières Nations …………………………………………………… 56Gouvernements : ministères provinciaux et fédéraux …………………………………………………………………………………… 59Gouvernements : villes, municipalités, MRC et CRÉ ……………………………………………………………………………………… 61Gouvernements : Premières Nations ……………………………………………………………………………………………………… 62Industries et entreprises (commerces) …………………………………………………………………………………………………… 62Enseignement et recherche ……………………………………………………………………………………………………………… 62Autres ……………………………………………………………………………………………………………………………………… 63

© Stratégies Saint-Laurent mars 2009

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Mot de la présidenteC’est à titre de présidente de Stratégies Saint-Laurent, à qui le Plan Saint-Laurent a confi é l’organisation de cet important rendez-vous, que je vous invite à prendre connaissance des actes du forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent.

Ce forum fût, à l’instar d’autres initiatives, une occasion de favoriser les rapprochements et le partage de connaissances et d’expertises entre les participants venus de diverses régions riveraines du Saint-Laurent

et issus de divers milieux : communautaire, municipal, industriel, agricole, récréotouristique, universitaire, gouvernemental, et des Premières Nations.

Vous trouverez dans les pages qui suivent les faits saillants des activités s’étant déroulées durant les trois journées qu’a duré le forum.

Ainsi vous pourrez prendre connaissance des mots de bienvenue adressés par des représentants des deux paliers gouvernementaux qui représentent le Plan Saint-Laurent. Mme Danielle Saint-Amand, députée de Trois-Rivières, a livré un message au nom de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp. M. Philippe Morel, coprésident du Plan Saint-Laurent pour le Canada et directeur régional d’Environnement Canada pour la région du Québec, nous a également honoré de sa présence en prononçant un mot de bienvenue.

Par la suite, les actes vous proposent les présentations des principaux conférenciers, soit M. Pierre Magnan, professeur et chercheur à l’UQTR, et M. Jean Burton, retraité du Centre Saint-Laurent d’Environnement Canada. Le premier nous a entretenu de sa vision du Saint-Laurent et notamment des défi s spécifi ques à la portion fl uviale. Le second nous a fait part de sa perception du développement durable du Saint-Laurent qui, selon lui, devrait passer par la mise sur pied de la gestion intégrée du Saint-Laurent, par l’engagement politique, par la concertation et par la collaboration entre les multiples acteurs concernés par le Saint-Laurent.

La grande virée des collaborations, une tournée de présentations de courtes durées qui permet de faire connaître des réalisations et des projets visant la protection ou la mise en valeur du Saint-Laurent, a suscité un engouement et généré beaucoup d’échanges entre présentateurs et participants. Les deux secteurs du fl euve étaient représentés, soit le secteur d’eau douce et celui d’eau salée, le tronçon fl uvial et le tronçon marin. Une large part des régions côtières a donc pu déléguer des représentants pour présenter des initiatives où le partenariat est fort, où la collaboration est omniprésente.

Les ateliers furent un des moments forts de ce forum. Ils ont permis d’identifi er de nombreuses pistes d’actions collaboratives pour les cinq grands enjeux ciblés, soit l’adaptation aux changements climatiques, le recouvrement et la conciliation des usages, l’amélioration de la qualité de l’eau, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes, et l’exploitation durable des ressources du Saint-Laurent. Les participants ont bien répondu. En effet, un grand nombre de pistes d’actions a été répertorié, près de 140. Ces dernières se sont avérées être, dans la majorité des cas, des actions misant sur le partenariat à l’échelle des collectivités riveraines. Autre défi associé à ces ateliers, les actions identifi ées devaient également répondre à des critères de développement durable et donc, éventuellement, susciter des retombées sociales, économiques et environnementales positives. Comme vous pourrez le constater à la lecture des résumés d’ateliers, la plupart des actions répertoriées répondent à ces critères.

Les présents actes vous donneront aussi l’occasion de prendre connaissance d’autres éléments d’intérêt, d’obtenir les coordonnées des participants et ainsi de générer de nouvelles collaborations entre les acteurs, des échanges riches et profi tables pour l’avenir, pour le développement durable du fl euve.

Bonne lecture !

Claudette Villeneuve, Présidente, Stratégies Saint-Laurent

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Le Plan Saint-LaurentLes préoccupations de la population à l’égard du Saint-Laurent ne datent pas d’aujourd’hui. Dès le début des années 1970, la qualité de l’eau du Saint-Laurent se trouve au cœur des débats. Les constats se multiplient sur les restrictions qu’impose la pollution bactériologique et toxique à la récupération des usages et à l’aménagement global de l’utilisation du fleuve à des fins économiques, sociales et environnementales.

Plusieurs programmes d’interventions gouvernementales seront donc mis sur pied par les gouvernements du Québec et du Canada au cours des années 1970 dont, le Programme d’assainissement des eaux du Québec (PAEQ), le Programme d’assainissement des eaux usées municipales (PADEM) et le Programme de réduction des rejets industriels (PRRI).

En 1988, les gouvernements du Canada et du Québec ont décidé d’agir ensemble à grande échelle en signant la première Entente quinquennale de concertation Canada-Québec sur le Saint-Laurent. C’est ainsi que, depuis plus de 20 ans, à travers la réalisation de quatre phases successives du Plan Saint-Laurent, les gouvernements du Québec et du Canada associent leurs efforts pour conserver, protéger et restaurer l’écosystème du

Saint-Laurent et pour rétablir les usages qui lui sont liés. Héritières des réfl exions antérieures et porteuses d’un projet environnemental et communautaire, les ententes quinquennales innovent en prenant en considération l’écosystème du Saint-Laurent dans son ensemble, à l’intérieur d’une démarche qui reconnaît les rapports mutuels de la terre, de l’air, de l’eau, de la faune et des activités humaines.

Aujourd’hui, nous devons en convenir, l’assainissement du Saint-Laurent n’est plus la responsabilité unique des gouvernements. Cette noble tâche repose également entre les mains des collectivités riveraines, des organismes communautaires, des jeunes, et entre celles des acteurs de tous les secteurs de la société québécoise. Cela fait de cette initiative un exemple de réussite en matière de collaboration et de concertation !

Jusqu’à maintenant, l’ensemble des interventions réalisées en concertation ont permis l’atteinte d’excellents résultats quant à la santé de l’écosystème du Saint-Laurent, en plus d’entraîner d’importantes retombées économiques et scientifi ques. Ainsi, vingt ans plus tard, le Saint-Laurent se porte mieux et le Plan Saint-Laurent est toujours d’actualité.

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Stratégies Saint-Laurent Pour remettre le Saint-Laurent au monde !Stratégies Saint-Laurent (SSL) est un organisme à but non lucratif qui regroupe les comités de zones d’intervention prioritaire (ZIP) du Québec et des groupes environnementaux qui ont à cœur le Saint-Laurent. Sa mission première est de favoriser, par des modèles novateurs, la concertation et la mobilisation des collectivités riveraines dans la protection, la réhabilitation et la mise en valeur du Saint-Laurent. Fondé en 1989 et reconnu depuis 1993 comme partenaire-clé des gouvernements dans le cadre du Plan Saint-Laurent, Stratégies Saint-Laurent a fortement contribué au développement du réseau des comités ZIP. On compte aujourd’hui 14 comités ZIP qui, ensemble, couvrent la quasi-totalité du Saint-Laurent depuis la frontière ontarienne jusqu’au golfe du Saint-Laurent, incluant le Saguenay, la baie des Chaleurs et les Îles-de-la-Madeleine.

Les comités ZIP sont des organismes à but non lucratif qui regroupent des intervenants et des décideurs régionaux à l’intérieur de tronçons déterminés du Saint-Laurent. Reconnus pour leur expertise en concertation et pour leur capacité à mobiliser les forces régionales, chaque comité ZIP élabore un plan d’action et de réhabilitation écologique (PARE) et réalise des actions concrètes de protection, de restauration et de mise en valeur du Saint-Laurent, sur la base de priorités identifi ées lors de consultations publiques. Ainsi, des centaines d’organisations régionales (MRC, municipalités, industries, entreprises, universités, écoles, organismes environnementaux et socio-économiques, etc.) et de citoyens participent activement à la planifi cation et à la mise en œuvre d’actions dans une perspective de développement durable du Saint-Laurent.

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CONTEXTELe forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent a eu lieu dans la foulée du 20e anniversaire du Plan Saint-Laurent. L’initiative de ce forum revient aux membres du Comité de concertation Implication communautaire et sensibilisation (CCICS) du Plan Saint-Laurent, qui ont jugé important de reconnaître et de soutenir l’engagement des collectivités. Dans le même esprit que d’autres événements qui se sont tenus au cours des dernières années, ce forum entendait favoriser les rapprochements et le partage de connaissances et d’expertises entre les participants. Mais à la différence de plusieurs forums plus sectoriels, celui-ci s’adressait de façon inclusive aux intervenants de tous les grands secteurs d’activités liés au Saint-Laurent : municipal, industriel et économique, de la recherche et de l’éducation, communautaire et associatif, ainsi que des Premières Nations et des gouvernements.

OBJECTIFSL’objectif général du forum :

Renforcer la capacité des collectivités à mettre en œuvre le développement durable du Saint-Laurent en favorisant les collaborations entre les différents secteurs d’activités.

Les objectifs spécifi ques :

1- Faciliter le réseautage, la concertation et le partage d’expertise entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du développement durable, notamment des milieux municipal, communautaire et associatif, industriel et économique, de l’éducation et de la recherche, ainsi que des Premières Nations et des gouvernements.

2- Mobiliser et outiller les collectivités afin de stimuler leur engagement pour générer l’action collaborative autour des grands enjeux du Saint-Laurent dans leurs dimensions économique, sociale, et environnementale.

3- Identifi er des pistes d’actions collaboratives.

ENJEUXCinq grands enjeux liés au développement durable du Saint-Laurent ont servi de trame de fond au forum, soit :

1- L’adaptation aux changements climatiques

2- Le recouvrement et la conciliation des usages

3- L’amélioration de la qualité de l’eau

4- La préservation de la biodiversité et des écosystèmes

5- L’exploitation durable des ressources

Contexte et objectifs du forum

ÉVÉNEMENT ÉCORESPONSABLEStratégies Saint-Laurent est fi er d’avoir organisé cet événement dans un souci constant d’écoresponsabilité. Pour ce faire, une série de mesures ont été mises en place dont des mesures visant à minimiser les déchets, à limiter l’utilisation de papier, à circonscrire les dépenses énergétiques et surtout à favoriser les modes de transport alternatif que sont le transport en commun et le covoiturage. Aussi, en collaboration avec la fi rme Zéro CO2, Stratégies Saint-Laurent a compensé les gaz à effet de serre produit (5,9 T) par une plantation. Ainsi, 36 arbres ont été mis en terre à l’intérieur des limites de la municipalité de Joliette.

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AllocutionsEn guise d’ouverture du forum, des personnalités ont présenté un mot de bienvenue et livré leur vision du développement durable du Saint-Laurent aux participants. Le maire suppléant de la ville de Trois-Rivières, M. Fernand Lajoie, nous a adressé un mot de bienvenue, Mme Danielle Saint-Amand, députée de Trois-Rivières, nous a livré le message de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, Mme Line Beauchamp et enfi n, M. Philippe Morel, coprésident du Plan Saint-Laurent pour le Canada et directeur régional pour la région du Québec à Environnement Canada, nous a présenté sa vision.

M. FERNAND LAJOIE,MAIRE SUPPLÉANT DE TROIS-RIVIÈRESLe maire suppléant de Trois-Rivières, M. Fernand Lajoie nous a prononcé un court message dans lequel il s’est dit heureux d’accueillir, au nom du Maire, du Conseil municipal et de la population de Trois-Rivières, les participants au forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent.

MME DANIELLE SAINT-AMAND,DÉPUTÉE DE TROIS-RIVIÈRESC’est avec enthousiasme que je me joins à vous, ce matin, au nom de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp, pour ouvrir ce forum et saluer plus de 20 ans de collaboration et de concertation entre des acteurs qui ont à cœur la protection et la mise en valeur de notre majestueux fl euve.

Je suis d’autant plus heureuse que cet événement rassembleur se tient dans ma région, celle que j’ai l’honneur de représenter à l’Assemblée nationale.

Je tiens d’abord à féliciter Stratégies Saint-Laurent pour la mise en œuvre de cette initiative proposée par le Comité de concertation Implication communautaire et sensibilisation du Plan Saint-Laurent. Ce forum vous fournit une occasion extraordinaire de réfl échir sur des enjeux cruciaux.

L’adaptation aux changements climatiques, le recouvrement et la conciliation des usages, l’amélioration de la qualité de l’eau, la préservation de la biodiversité et des écosystèmes de même que l’exploitation durable des ressources nous interpellent tous, à des degrés divers. Tous ces thèmes, vous les aborderez au cours des prochains jours. Ils refl ètent un souci réel de préserver cette richesse collective inestimable : l’eau.

Je constate aussi votre engagement individuel et collectif en vue de protéger, de restaurer et de valoriser le Saint-Laurent. Cet engagement se traduit par de nombreuses actions.

Entente Canada-Québec sur le Saint-LaurentL’année 2008 a marqué les 20 ans de l’Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent. En 1988, le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec décidaient d’agir ensemble à

grande échelle, en signant la première Entente quinquennale de concertation Canada-Québec sur le Saint-Laurent. Depuis, ils s’associent pour conserver, protéger et restaurer l’écosystème du Saint-Laurent et pour rétablir les usages qui lui sont liés. Au fi l des ans, le secteur privé, les universités, les centres de recherche, les organismes non gouvernementaux et les communautés riveraines ont également uni leurs forces. Les ententes Canada-Québec sur le Saint-Laurent sont ainsi devenues un exemple de réussite en matière de concertation. Vingt ans plus tard, nous pouvons affi rmer que le Saint-Laurent se porte mieux. Nous avons obtenu d’excellents résultats, et nos actions ont entraîné des retombées économiques et scientifi ques de grande importance. Voici, d’ailleurs, des exemples de progrès et de résultats tangibles.

Exemples de progrès et de résultats tangiblesEn matière de biodiversité, nous sommes parvenus à protéger plus de 40 espèces, dont le béluga, grâce à la mise en œuvre de plans de conservation d’espèces en péril. En créant le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, premier parc géré conjointement par le Canada et le Québec, nous avons protégé près de 1 140 km2 d’habitats naturels.

En matière de technologie, nous avons investi 10,7 millions de dollars dans des projets novateurs en environnement afi n de réduire les rejets toxiques. Ainsi, le secteur industriel a vu 50 grandes entreprises parmi les plus polluantes réduire leurs rejets toxiques de 96 %.

Dans le domaine du transport maritime, nous avons adopté une Stratégie de navigation durable. De plus, nous avons obtenu que les navires commerciaux diminuent volontairement leur vitesse pour réduire l’érosion des rives et des îles.

Le travail de concertation se poursuit dans le cadre du Plan Saint-Laurent pour un développement durable 2005-2010 et les énergies se canalisent de plus en plus pour la mise en œuvre de la gestion intégrée. Nos deux gouvernements se sont effectivement engagés conjointement à élaborer un concept de gestion intégrée du Saint-Laurent. En plus de la conception d’une gouvernance concertée et intégrée du Saint-Laurent, cette entente vise à contribuer au développement durable en favorisant l’intégrité écologique, le respect de l’environnement dans les activités économiques et l’engagement des collectivités.

Le projet de Loi affi rmant le caractère collectif des ressources en eau et renforçant leur protectionLa protection de l’eau est vraiment une priorité pour le gouvernement du Québec. À preuve, la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp, a déposé de nouveau, à l’Assemblée nationale, le projet de loi affi rmant le caractère collectif des ressources en eau et renforçant leur protection.

En plus d’affirmer le leadership du gouvernement en matière de gouvernance de l’eau au Québec et son rôle de gardien de la ressource « eau », ce projet de loi, lorsqu’il sera adopté, permettra de mettre en œuvre les dispositions de l’Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fl euve Saint-Laurent, que le Québec a signée en 2005. Il encadrera également la gouvernance de l’eau, en précisant que la gestion

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des ressources doit se faire de manière intégrée et concertée dans les unités hydrographiques, en tenant compte des principes de développement durable.

La gestion intégrée de l’eau au QuébecL’actuelle Entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent et le projet de loi sur l’eau convergent donc vers une approche de gestion de l’eau qui sera de plus en plus intégrée et concertée. Celle-ci passe donc par une mobilisation des collectivités régionales qui permettra de trouver des solutions aux diverses problématiques régionales relatives à l’eau. À cet effet, Mme Beauchamp a récemment annoncé l’extension de la gestion intégrée par bassin versant à tout le Québec méridional. Lorsque la gestion intégrée du Saint-Laurent sera mise en œuvre, le bassin hydrographique du fl euve Saint-Laurent sera donc soumis, dans son entièreté, à une nouvelle gouvernance de l’eau. Par cette mesure, le gouvernement du Québec affi rme, une fois de plus, son leadership en matière de gouvernance de l’eau. Il va de soi que, dans le cadre de cette gouvernance, les actions des organismes consacrés aux bassins versants et celles des organismes consacrés au Saint-Laurent devront être complémentaires, car nous avons tous le même objectif : léguer aux générations futures des ressources en eau abondantes et de qualité.

Le ForumLe thème de votre forum : « Des communautés actives tournées vers le Saint-Laurent », démontre éloquemment votre volonté collective de vous mobiliser et de travailler dans la même direction. Apprendre à tenir compte des usages du fl euve, en toute collégialité, a des répercussions considérables, notamment sur le développement économique régional, le bien-être collectif et la santé publique. De Cornwall aux Îles-de-la-Madeleine, 14 zones d’intervention prioritaire, mieux connues sous le nom de « ZIP », ont été créées au cours des 15 dernières années. Je tiens à saluer le travail de ces comités et à les féliciter de leur engagement de tous les instants.

À bien des égards, le Plan Saint-Laurent a été un levier pour soutenir l’action communautaire. J’en prends, pour exemple, le Programme Interactions communautaires, le « PIC », qui a soutenu, au cours des dix dernières années, quelque 275 projets, pour un investissement total de près de 9,2 millions de dollars. Les partenaires locaux, quant à eux, ont contribué à ces projets pour près de 13,3 millions de dollars, en argent et en services.

Et le futur ?Nous sommes à même de le constater : il y a eu des retombées importantes depuis la signature de la première Entente Canada-Québec en 1988. Maintenant, que nous réserve l’avenir ? Il apparaît évident que le développement durable du Saint Laurent passe par une gouvernance plus participative et par une concertation accrue de tous les acteurs. Pour mieux gérer cet énorme bassin versant, nous devons, plus que jamais, planifi er, user de créativité, mettre en commun notre expérience et faire montre de solidarité. Nous arriverons ainsi à léguer aux générations futures un Saint-Laurent qui sera sain et un patrimoine de qualité. Cette responsabilité sociale nous revient !

C’est dans ce contexte que la phase actuelle des Ententes Canada-Québec se poursuit, et c’est dans le contexte de la nouvelle gouvernance de l’eau que les négociations pour une prochaine entente s’amorceront au cours des prochains mois.

Nous sommes actuellement à la croisée des chemins et le développement durable du Saint-Laurent et de ses tributaires passe par une gestion de plus en plus intégrée. Il ne faut plus gérer la ressource « eau » de façon ponctuelle, mais plutôt de façon globale, avec une vision à long terme et avec la participation de tous les acteurs concernés.

Ce rendez-vous déterminant que vous vous êtes fi xé ne manquera pas de susciter des échanges fort intéressants. Vous découvrirez des pistes d’actions prometteuses, j’en suis convaincue.

Faisons en sorte qu’ensemble, nous préservions et embellissions ce vaste et complexe écosystème ! À l’aube de 2010, il reste des défi s majeurs à relever. Nous comptons sur vous pour y parvenir.

Que ce forum soit un tremplin pour le futur !

M. PHILIPPE MOREL,COPRÉSIDENT DU PLAN SAINT-LAURENT POUR LE CANADA ET DIRECTEUR GÉNÉRAL RÉGIONAL D’ENVIRONNEMENT CANADA POUR LA RÉGION DU QUÉBEC Permettez-moi d’abord de vous dire que je suis heureux de me trouver avec vous ce matin à Trois-Rivières. Voilà une ville qui constitue un exemple indéniable de l’utilisation de l’eau pour le développement socio-économique d’une communauté riveraine.

Je félicite également Stratégies Saint-Laurent d’avoir organisé ce Forum, cette « fête de l’implication communautaire », car c’est bien de l’importance de l’implication communautaire dont les participants au Forum vont discuter au cours des deux prochains jours.

Je remercie également Stratégies Saint-Laurent de m’avoir invité à titre de coprésident fédéral de l’entente Canada Québec sur le Saint-Laurent à m’adresser à vous ce matin. Ce sera pour moi une excellente occasion de vous rappeler le rôle essentiel que peuvent jouer les communautés riveraines pour assurer le développement durable du Saint-Laurent.

Diversité de l’auditoireJe constate avec plaisir ce matin la diversité de provenance des participants au Forum. Je vois des représentants de municipalités, d’industries, d’universités et des Premières Nations. C’est là un signe encourageant qui démontre une heureuse évolution dans la prise en charge du fl euve, car cette vaste entreprise qu’est la protection, la conservation et la mise en valeur du Saint-Laurent nécessite l’engagement et la participation de tous les secteurs de la société.

Mais permettez-moi d’abord de brièvement parler de ce qui nous réunit toutes et tous : le fl euve Saint-Laurent.

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Le Saint-Laurent, un milieu de vie socio-économiqueTout comme pour cette ville où nous sommes aujourd’hui, le fl euve Saint-Laurent représente aujourd’hui un élément essentiel à la prospérité de l’économie canadienne, tout en demeurent l’habitat de nombreuses espèces végétales et animales.

Ce fl euve constitue un milieu de vie pour de nombreux Canadiens :

• plus de 60 millions de personnes vivent aux abords du Saint-Laurent et des Grands lacs ;

• près de 82 % de la population du Québec vit dans le bassin du Saint-Laurent ;

• six des neuf villes les plus populeuses de la province ont été fondées sur ses rives ;

• trois millions de personnes s’approvisionnent en eau potable à même le fl euve.

Le Saint-Laurent est également un puissant agent socio-économique :

• le transport maritime sur cette voie fluviale est estimé à 100 millions de tonnes par an, ce qui représente 20 000 emplois directs et indirects et 200 millions de dollars ;

• le tiers du tonnage canadien transite par les ports québécois ;

• l’agriculture et l’industrie agroalimentaire sont des activités économiques majeures du bassin du Saint-Laurent ;

• et que dire de l’industrie récréotouristique ? Plus de 60 000 bateaux de plaisance et 78 000 pêcheurs, entre autres !

Après cette description, vous comprendrez le haut degré d’attention que portent les gouvernements du Canada et du Québec au développement durable de cet axe socio-économique.

Le chemin parcouruComme vous le savez, les préoccupations à l’égard du Saint-Laurent ne datent pas d’hier. Déjà au début des années 70, différents comités d’études ont démontré l’urgence d’agir et ont reconnu qu’un effort concerté serait nécessaire à la résolution des problèmes recensés.

Plusieurs programmes d’interventions gouvernementales ont été mis sur pied par le gouvernement du Québec dès les années 1970 dont, le Programme d’assainissement des eaux du Québec (PAEQ), le Programme d’assainissement des eaux usées municipales (PADEM), le Programme de réduction des rejets industriels (PRRI).

Si au cours des années 1970 et au début des années 80, il devenait urgent d’intervenir pour mettre fi n à la contamination bactériologique causée par les rejets d’eaux usées municipales, dès 1988, avec l’arrivée du PSL, nous devions cette fois-ci intervenir pour mettre fi n à la contamination chimique du fl euve, à la perte d’habitats et à la dégradation du milieu, puis cinq ans plus tard, au cours de la phase II du Plan Saint-Laurent nous convenions de nous attaquer à un autre type de contamination soit la pollution diffuse causée par les activités agricoles.

Je ne vous apprends rien si je vous dis que le Plan Saint-Laurent constitue la plus importante initiative environnementale menée conjointement au Québec par les gouvernements du Canada et du Québec. En effet, jamais auparavant un projet n’avait rassemblé, autour

d’une même table, autant de partenaires gouvernementaux disposés à mettre en commun leurs ressources respectives, à harmoniser leurs interventions et à assurer la complémentarité de leurs programmes pour l’atteinte de résultats concrets et mesurables.

C’était un bel effort de la part des gouvernements, mais dès la fi n de la phase I, en 1993, nous avons vite réalisé que nous ne pourrions seuls mener à bien la restauration d’un cours d’eau comme le Saint-Laurent sans impliquer les collectivités riveraines directement touchées par le Saint-Laurent. C’est ainsi qu’avec le concours de Stratégies Saint-Laurent nous avons amorcé la mise en place, dès le début de la phase II, de comités ZIP dont plusieurs d’entre eux ont aussi célébré, en 2008, quinze ans d’existence et de réalisations remarquables. La mise en place des comités ZIP allait donc permettre aux riverains et riveraines du Saint-Laurent de faire connaître leurs préoccupations à l’égard du fl euve, mais aussi de s’engager dans l’action.

Les quatre Plans Saint-Laurent successifs ont également favorisé l’implication d’autres organismes communautaires. Je pense ici aux organismes de conservation qui ont contribué à protéger des milliers d’hectares d’habitats d’importance le long du Saint-Laurent, aux ONG qui, par l’entremise du programme Interactions communautaires, ont réalisé des projets de protection, de restauration et de mise en valeur du Saint-Laurent, ainsi qu’aux jeunes qui à travers les différents programmes offerts par la Biosphère d’Environnement Canada se sont aussi engagés dans l’action. En tout c’est plus de 500 projets qui ont été réalisés par ces groupes. Les gouvernements n’auraient pu comptabiliser autant de résultats au cours de ces derniers vingt ans n’eut été de l’engagement indéfectible des citoyens, des organismes communautaires et des nombreux partenaires qui, par leurs actions et leurs interventions, ont contribué activement à l’atteinte des objectifs qu’ils s’étaient fi xés.

Ces derniers vingt ans ont vraiment favorisé l’émergence d’un mouvement original et considérable d’engagement communautaire, ainsi que la formation d’une véritable société du Saint-Laurent, c’est-à-dire un réseau d’acteurs communautaires, socio-économiques, environnementaux, municipaux et industriels qui ont consacré leurs efforts à l’assainissement et à la mise en valeur du Saint-Laurent.

Développement durable : l’importance de l’engagement de tous les acteurs de la société Après 20 ans d’approches interventionnistes, qui nous ont permis de corriger les erreurs du passé en mettant fi n à la dégradation du Saint-Laurent et en réduisant les diverses sources de contamination du fl euve, nous sommes désormais prêt à passer à une autre étape, soit celle d’une plus grande concertation des intervenants du Saint-Laurent en vue d’assurer un développement durable de notre grand fleuve. Il me plaît de constater à quel point la collaboration des partenaires a évolué avec les années. Grâce aux rencontres, aux discussions et aux actions communes, de nombreuses barrières hérissées par des intérêts divergents sont tombées. Au fil du temps, la collaboration est devenue plus diversifiée, plus enthousiaste, plus naturelle. Nous en avons d’ailleurs une belle démonstration au sein des comités de concertation du Plan Saint-Laurent. En effet, depuis la phase 3,

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le Comité de concertation Navigation qui rassemble autour de la même table, les gouvernements, les armateurs et des représentants des organismes communautaires a réussi à concerter tous les intervenants et à concilier les intérêts divergents de chaque groupe, afi n de convenir et de mettre en œuvre une stratégie de navigation durable. Ce comité nous permet d’entrevoir une nouvelle dynamique d’intervention face au Saint-Laurent laquelle repose largement sur l’établissement de partenariats, le partage de l’information, la concertation accrue des intervenants, ainsi que le transfert d’expertises et de connaissances.

Depuis les dernières décennies, la gestion des interventions sur le Saint-Laurent s’est exercée principalement par les élus et les partenaires gouvernementaux.

Nous croyons que les conditions requises sont maintenant en place pour instaurer un processus de gestion par concertation et par consensus auquel prendront part les décideurs, les usagers du Saint-Laurent, les groupes environnementaux et les Premières Nations. Le forum qui vous rassemble ici aujourd’hui est donc très à propos, car il vous invite à mener une réfl exion sur les façons d’aider les collectivités à maintenir et à développer leur rôle d’intervenants du milieu dans le cadre du développement durable du Saint-Laurent, à explorer de nouvelles pistes de collaboration et de réseautage.

Conclusion : la contribution de ces gens fait toute la différence !Tout au long des années, l’engagement d’organismes non gouvernementaux a résolument contribué au succès du Plan Saint-Laurent. Cet engagement servira sans aucun doute de pierre d’assise pour l’élaboration de la prochaine entente Canada-Québec sur le Saint-Laurent.

Je souhaite sincèrement que cette collaboration entre les intervenants soit encore renforcée tout au long du Forum. Il en résultera, j’en suis convaincu, des échanges fructueux qui favoriseront le développement durable du Saint-Laurent.

Comme je le disais au début, plus de 60 millions de personnes vivent aux abords du Saint-Laurent et des Grands Lacs. Nous avons toutes et tous le devoir de léguer aux générations à venir un fl euve en santé qui leur permettra de vivre dans les meilleurs conditions environnementales possibles. Certains écosystèmes qui permettent la vie comme le Saint-Laurent ne peuvent et ne pourront jamais être remplacés. C’est le cas de notre fl euve, le Saint-Laurent.

© Jean-Éric Turcotte, Stratégies Saint-Laurent

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Conférences

M. NICOLAS AUDET,DIRECTEURSTRATÉGIES SAINT-LAURENTRemettre le Saint-Laurent au monde ! – Le Saint-Laurent se classe parmi les plus grands fl euves de la planète pour la superfi cie de son

bassin versant, son débit et sa longueur. Plus encore, le bassin versant de ce fl euve représente une des principales sources d’eau potable mondiale avec 20 % des réserves planétaires. Cette importante porte d’entrée continentale regroupe quelques 43 millions de personnes et plus de 16 000 industries. Le Saint-Laurent est également un écosystème extrêmement productif, 27 000 espèces s’y retrouvent. Il a joué et joue encore un rôle majeur pour le développement du Canada et du Québec. À l’échelle de la province québécoise, c’est plus de 80 % de la population qui habite ses rives. Le fl euve subit des pressions d’origine urbaines, industrielles et agricoles notamment. Les enjeux pour la sauvegarde de l’intégrité du fl euve sont encore nombreux dont la contamination des eaux et des sédiments, l’artifi cialisation ou la dégradation des rives, les pertes d’habitats et de biodiversité, les impacts des changements climatiques dont les modifi cations des niveaux d’eau et les confl its d’usages. Cependant, une prise de conscience des gouvernements et la mise en place d’initiatives telles que le Plan Saint-Laurent et le développement d’un réseau d’organismes, tels que Stratégies Saint-Laurent et les ZIP, dédiés à la concertation et à l’action, contribuent, depuis deux décennies, à l’amélioration généralisée de l’état du fleuve. Les ZIP, depuis leur mise en place, ont généré plus de 600 projets, par exemple, de gestion intégrée, de sensibilisation, de réhabilitation, de décontamination, de protection et même d’accessibilité et de mise en valeur du fl euve. Le but ultime de ces efforts : remettre le Saint-Laurent au monde !

Référence :www.strategiessl.qc.ca/forum/pdf/presentation_nicolas_audet.pdf

M. PIERRE MAGNAN,PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES (UQTR), TITULAIRE DE LA CHAIRE DE RECHERCHE DU CANADA EN ÉCOLOGIE DES EAUX DOUCES ET DIRECTEUR DU GROUPE DE RECHERCHE

INTERUNIVERSITAIRE EN LIMNOLOGIE ET EN ENVIRONNEMENT AQUATIQUE (GRIL)Vision sur le Saint-Laurent – Plus de la moitié de la population du Québec est associée d’une façon ou d’une autre au fl euve Saint-Laurent dans sa vie de tous les jours. Même si le Plan Saint-Laurent a grandement contribué à améliorer la qualité de l’eau du fl euve depuis la fi n des années 80, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer l’intégrité de cet écosystème unique et très important pour notre société.

La conférence a permis de présenter la vision de M. Pierre Magnan sur les grands défi s qui nous attendent pour y arriver. La conférence portait plus spécifi quement sur la portion fl uviale et les écosystèmes d’eau douce du fl euve.

Référence : www.strategiessl.qc.ca/forum/pdf/presentation_pierre_magnan.pdf

Questions et réponses Question : L’ouverture de la pêche sportive à la perchaude dans le Lac-St-Pierre se fait alors que les femelles portent encore des œufs, ce qui contribue à mettre en danger la régénération des stocks. Serait-il possible de décaler l’ouverture de 2 semaines pour éviter complètement la période de reproduction ?

Réponse : On évite déjà complètement la période de reproduction pour la pêche commerciale. Dans le cas de la pêche sportive, on évite la majorité de la période, mais celle-ci fl uctue d’année en année. Des moyens drastiques ont déjà été mis en place pour limiter l’impact de la pêche, reste à attendre pour voir si les résultats suivent.

M. BOUCAR DIOUF,HUMORISTE ET EX-PROFESSEUR À L’UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À RIMOUSKIM. Boucar Diouf a présenté un monologue d’une durée d’une heure où il a partagé sa vision de néo-québécois et le lien affectif

qu’il a développé avec le fl euve, porte d’entrée du Québec et de l’Amérique du Nord.

Le forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent fût une occasion d’assister à plusieurs conférences en lien avec le Saint-Laurent. Certaines de celle-ci ont suscité des questions et réponses.

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M. JEAN BURTON,DOCTEUR EN SCIENCES BIOLOGIQUES, RETRAITÉ D’ENVIRONNEMENT CANADAUn engagement collectif à la hauteur des défi s du Saint-Laurent – Le développement durable des ressources du Saint-Laurent

constitue un défi de taille. Bien que beaucoup de réfl exions aient été menées à ce jour, le Québec n’a pas encore mis en place une approche permettant de passer véritablement à l’action, de manière cohérente et concertée. La gestion intégrée par bassin versant constitue une approche intéressante largement utilisée ailleurs. Il s’agit toutefois d’un vaste projet de société qui ne saurait réussir sans un engagement politique soutenu et de haut niveau, assorti d’un véritable partenariat entre les différents acteurs.

Référence :www.strategiessl.qc.ca/forum/pdf/presentation_jean_burton.pdf

Questions et réponses Question 1 : Quel est le rôle du St-Laurent dans le développement de la société québécoise ? Ou, autrement dit, si l’on se préoccupe du Saint-Laurent sous l’angle du développement durable, n’est-ce pas justement pour progresser dans la voie du développement durable du Québec dans son ensemble ?

Réponse 1 : Il faut en effet parler du développement durable du Québec, auquel une approche plus durable de l’utilisation des ressources du Saint-Laurent pourrait contribuer de manière signifi cative. On doit donc reconnaitre la nécessité de considérer le Saint-Laurent au centre du développement durable du Québec. La façon dont seront utilisées les ressources du Saint-Laurent déterminera la volonté de développer le Québec durablement.

Question 2 : Quelle est votre opinion sur la manière de produire des champions pour mener les dossiers ? Comment peut-on motiver les individus ?

Réponse 2 : Les champions se cultivent mais ne se produisent pas. C’est le fruit d’une démarche personnelle par des gens qui croient en ce qu’ils disent et font. Ce sont des gens issus de milieux divers, qui sont très assidus. Il existe des moyens d’appuyer ces gens dans leur démarche, par exemple :

• leur donner de la visibilité et une reconnaissance pour leur action;

• leur fournir l’opportunité de faire connaître leur opinion;

• leur fournir une solide équipe de travail;

• les mettre en position d’autorité (condition idéale).

Question 3 : Nous avons déjà des champions de terrain, qui ont besoin de reconnaissance et de ressources financières. Nos dirigeants, qui contrôlent les budgets, ne réalisent pas ces besoins. Comment leur faire réaliser ?

Réponse 3 : On a définitivement besoin d’une plus grande cohérence et de continuité dans la réalisation des activités de terrain, et de fournir un appui concret aux gens qui y travaillent.

Question 4 : Votre message d’ouverture est appréciable, notamment votre plaidoyer pour la transparence face aux projets et initiatives réalisés en vase clos. Comment arriver à faire appliquer ces principes de transparence, de concertation ?

Réponse 4 : Je vais vous raconter une histoire, soit celle de la rédaction du premier bilan du comité ZIP du Lac-St-Pierre, en 1994. Nous avions 6 mois pour réussir à intégrer les données provinciales dans un bilan conjoint, ce qui se faisait pour la première fois. J’ai fi ni par devoir payer, avec des fonds fédéraux, les informations fournies par le provincial, afi n de faire avancer le dossier et passer par-dessus le « c’est à moi, je les ai payées [les informations] ». La bataille doit se faire sur la raison d’obtenir les données, et non sur le comment. Il faut insister sur les avantages de la mise en commun des informations. De toute façon, dans le cas des chercheurs, si les recherches sont faites avec des fonds publics, alors les données sont publiques. Par ailleurs, dans le cas des fonctionnaires, ils ont un maximum de 2 ans pour publier leurs données, après elles sont automatiquement du domaine public. Dans le dossier du partage de l’information, qui est essentiel, il faut tenir compte du facteur humain, du « c’est à moi ».

Question 5 : Que voulez-vous dire par « la gestion intégrée du Saint-Laurent est un projet de société » ?

Réponse 5 : Il y a 20 ans, sous Clifford Lincoln, on avait mis en place un comité de travail sur le Saint-Laurent, comprenant des intervenants de divers milieux (industrie, recherche, etc.), pour mener une réflexion sur le développement durable du Saint-Laurent. Cette démarche était réalisée dans un cadre non ministériel. C’est ce que je veux dire par projet de société, c’est de faire de la gestion intégrée un projet commun accessible à tous les intervenants, hors du cadre ministériel. Le gouvernement doit jouer un rôle pour le fi nancement et la coordination.

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Panel des acteurs

MME CLAUDETTE VILLENEUVE,PRÉSIDENTE DE STRATÉGIES SAINT-LAURENT (SECTEUR COMMUNAUTAIRE)Mme Villeneuve a présenté le travail des comités ZIP et les retombées de ce travail dans le milieu, notamment l’effet de mobilisation

sur les intervenants régionaux dans l’optique de la réhabilitation et de la gestion intégrée du fleuve Saint-Laurent. Ce travail de concertation et de collaboration a produit des solutions face à des problématiques d’envergure. Elle illustre son propos d’un exemple concret : le travail de concertation qui a été fait sur la Côte Nord visant à s’attaquer au problème de l’érosion des berges. Elle a fait valoir que, sous l’impulsion du Comité ZIP, tous les intervenants se sont mis à travailler de concert (les élus, les dirigeants d’entreprises, les chercheurs, les citoyens, les fonctionnaires, etc.). Des études, avec la participation des riverains, ont été effectuées. Un forum a été organisé à Baie-Comeau. Le Comité ZIP a produit et distribué une brochure de sensibilisation à la problématique. La sensibilisation s’est également effectuée dans les écoles. Mme Villeneuve croit que l’on doit poursuivre dans cette voie, prioriser le travail collectif, communautaire.

Selon Mme Villeneuve, il existe de nombreux autres exemples de collaboration et de concertation impliquant des comités ZIP. Depuis quinze ans, ces derniers contribuent à la diffusion des connaissances. Ils assurent ainsi le développement d’apprentissages et de compétences locales, l’émergence d’initiatives dans les communautés côtières et le développement d’une conscientisation à l’échelle du Saint-Laurent. Cependant, la précarité associée à l’avenir de certains réseaux suscite des inquiétudes au sein des collectivités riveraines et pourrait s’avérer déterminante pour l’atteinte de résultat en termes de mobilisation et d’engagement de ces dernières.

M. DENIS LAPOINTE,MAIRE DE SALABERRY-DE-VALLEYFIELD ET PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L’ENVIRONNEMENT DE L’UNION DES MUNICIPALITÉS DU QUÉBEC (SECTEUR MUNICIPAL)

M. Lapointe a divisé son intervention en trois volets. D’abord, il a mentionné le fait qu’il était difficile de travailler avec les différents paliers gouvernementaux, surtout avec les niveaux supérieurs (étagères1). En effet la gestion est complexe en raison des nombreuses lois et des différents cadres de juridiction. Les municipalités ont de grandes responsabilités et peu de moyens d’intervention. Pourtant, il est de la responsabilité des élus de rassembler les gens et de solutionner les problèmes de gestion et d’utilisation des ressources du fl euve. Face à l’envergure de la tâche, les élus sont souvent démunis et peuvent donner l’impression de ne pas agir, de manquer d’écoute face aux demandes de leurs citoyens. Cette impression de manque d’écoute est aussi liée aux messages ou consignes contradictoires issus de l’interprétation des nombreux cadres de référence qui parviennent aux élus, d’où la nécessité pour les acteurs de mieux communiquer entre eux. M. Lapointe aspire à voir se réaliser la gestion intégrée du Saint-Laurent.

M. Lapointe a évoqué le fait que le fl euve Saint-Laurent est parmi les grandes préoccupations des municipalités et que même si parfois les gens ont l’impression de ne pas être entendus à leur niveau, ils le sont. Il a également mis l’accent sur le fait que l’on doit inscrire le fl euve dans l’écosystème des Grands Lacs. Il faut avoir une volonté politique afi n de développer une perspective plus large et travailler de concert, au-delà des limites des juridictions municipales. À cet égard, il évoque une récente rencontre de 28 maires dont les juridictions bordent le Saint-Laurent. Pour lui, la gestion intégrée du Saint-Laurent (GISL) constituera certainement une partie de la solution.

Finalement, il a mentionné que l’argent pourrait se trouver dans l’économie que l’on pourrait réaliser en se concertant davantage. En associant différents projets, on ne dédouble pas les coûts, une économie d’échelle devient possible. Il a de plus suggéré de regrouper des organes dont la mission est similaire, afi n d’éviter les dédoublements, de concentrer les ressources, de les mettre en commun afi n d’être plus effi cace.

Le panel des acteurs a permis de mettre en lumière des témoignages de représentants des divers secteurs d’activités représentés au forum. Chaque panéliste a été invité à présenter des expériences de partenariats ou des exemples de réalisations à travers lesquels la mise en commun d’expertise a généré des résultats probants.

1. L’image de l’étagère a été évoquée la veille par Boucar Diouf qui citait un de ses aïeuls africains qui présente la hiérarchie à l’intérieur des systèmes gouvernementaux telle qu’une étagère : les étages supérieures sont diffi ciles à atteindre et elles servent le moins souvent, sont les moins utiles.

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M. SERGE DEMERS,DIRECTEUR DE L’ISMER ET PRÉSIDENT DE L’OGSL (SECTEUR ÉDUCATION ET RECHERCHE)M. Demers a évoqué deux initiatives de parte-nariats en développement sur le Saint-Laurent.

1) L’Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL) est un portail donnant un accès à une quantité importante de données de grande qualité, issues de plusieurs organismes. Derrière le portail, le réseau d’experts regroupe des partenaires universitaires, gouvernementaux et autres et il contribue à la gestion durable du fl euve, grâce notamment, à un accès intégré aux différentes données, ce qui permet de réduire les coûts collectifs et de diminuer la duplication des recherches. L’OGSL fait également partie d’un réseau d’observatoire national et international.

2) NAVECONet est un Réseau pour une NAVigation optimale, responsable et ÉCOlogiquement durable. Ce réseau sert à l’identifi cation des problématiques, à la recherche de solutions concertées et à la mise en réseau de l’information sur la navigation dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.

L’Observatoire global du Saint-Laurent (OGSL) : http://ogsl.ca/fr.html

M. JOHN MARTIN,CONSEILLER POLITIQUE DE L’ASSEMBLÉE DES PREMIÈRES NATIONS DU QUÉBEC ET DU LABRADOR (APNQL) (SECTEUR PREMIÈRES NATIONS)

M. Martin a souligné sa reconnaissance au peuple Attikamekw qui recevait le forum sur ses terres ancestrales. Il a ensuite fait remarquer que depuis que les réserves ont été mises en place, les communautés autochtones ont connu une évolution bien différente de celle des communautés non autochtones. La diversité des ressources et le développement des communautés non autochtones est remarquable. Les communautés autochtones souhaitent légitimement atteindre le même niveau de développement. M. Martin a cependant assuré que la contribution des Premières Nations, bien que limitée en moyens techniques, s’avérait être très importante. Le dossier de la gestion durable du Saint-Laurent et de ses ressources, comme celles des autres écosystèmes recèle des dimensions fortement politiques et socio-économiques. Il a fait valoir qu’il faut reconnaître l’inégalité du poids politique des acteurs impliqués dans la gestion, et cesser les confl its. Il a de plus insisté sur le fait que les politiques d’exclusion doivent cesser puisque les Premières Nations vivent en harmonie avec le fl euve depuis des millénaires. Il a ensuite souligné la nécessité d’aller vers une vraie collaboration avec les Premières Nations. Son plaidoyer servait à reconnaître les avantages de la collaboration et des partenariats dans la préservation de l’héritage du fl euve, dans un esprit d’égalité, de partage et de développement durable.

MME JOSÉE MÉTHOT,DIRECTRICE GÉNÉRALE DE RÉSEAU ENVIRONNEMENT (SECTEUR INDUSTRIEL)Mme Méthot a présenté son organisation. La mission de RÉSEAU environnement, qui regroupe entre autres des acteurs du

développement de l’industrie de l’environnement, est de diffuser de l’information, de faire des représentations et de présenter des dossiers de positionnement stratégique, de faire du transfert technologique et de mettre sur pied des partenariats. RÉSEAU environnement a une vision globale, et peut intervenir directement dans le processus de développement durable à travers l’Amérique du Nord, par le biais d’un réseau d’entreprises et de municipalités membres. RÉSEAU environnement travaille à la conservation de la ressource eau. Par exemple, il a mis sur pied un important programme d’économie d’eau potable.

Mme Méthot a également évoqué certaines inquiétudes face à l’état général du Saint-Laurent et plus particulièrement en regard des impacts sur la biodiversité et la biomasse. Pour illustrer cette inquiétude, elle nous a fait part d’une expérience personnelle qui illustre bien ses inquiétudes. À titre d’usager du Saint-Laurent, elle plonge partout dans le fl euve et ce depuis de nombreuses années. Elle a vue apparaître des phénomènes inquiétants tels que la prolifération de la moule zébrée et la diminution générale des stocks de poissons, notamment la perchaude.

Mme Méthot croit qu’il est donc nécessaire de mettre en commun des efforts. Cependant, elle a évoqué deux éléments susceptibles de minimiser l’effi cacité des efforts : 1– le fait que les organismes de bassin versant et de gestion intégrée du Saint-Laurent ont besoin de plus de ressources que ce qu’ils reçoivent actuellement, et 2 – la nécessité de bien défi nir mandats et limites d’interventions de façon à éviter un dédoublement des actions.

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M. BOB VAN OYEN,COPRÉSIDENT DU PLAN SAINT-LAURENT POUR LE QUÉBEC ET SOUS-MINISTRE ADJOINT AU MDDEP (SECTEUR GOUVERNEMENTAL – QUÉBEC)M. van Oyen a débuté son intervention en

disant que l’on partait gagnant en inscrivant les actions sur le fleuve dans une perspective de gestion intégrée et que le slogan : Il y a longtemps que je t’aime, utilisé dans le cadre des activités soulignant les 20 ans du Plan Saint-Laurent, évoque clairement l’intention du gouvernement d’agir pour le fl euve. Dans l’optique de la gestion intégrée, le rôle du gouvernement est de mettre en place une série d’outils (lois, programmes, fonds, et plus encore) qui généreront des impacts et des résultats probants sur le terrain. Le projet de loi sur l’eau (# 27) déposé récemment à l’Assemblée nationale s’inscrit dans cette tendance et comprend plusieurs éléments de développement durable. Ce projet vise à favoriser l’engagement et la promotion de l’action responsable, de même que la gestion intégrée par la reconnaissance des acteurs et des initiatives déployées. Cependant, il importe de considérer que la gestion intégrée du Saint-Laurent est un processus extrêmement complexe qui implique, deux paliers de gouvernement, cinq Premières Nations, de multiples MRC et municipalités de même que différents acteurs de l’eau ; ceci nécessitera une concertation accrue de tous afin d’assurer un développement qui soit durable pour l’écosystème du Saint-Laurent.

M. PHILIPPE MOREL,COPRÉSIDENT DU PLAN SAINT-LAURENT POUR LE CANADA ET DIRECTEUR GÉNÉRAL RÉGIONAL D’ENVIRONNEMENT CANADA POUR LA RÉGION DU QUÉBEC (SECTEUR GOUVERNEMENTAL – CANADA)

Depuis vingt ans, le Plan Saint-Laurent (PSL) est un exemple éloquent de développement durable et de concertation entre les gouvernements fédéral et provincial de même qu’avec plusieurs autres partenaires. Les fondements du PSL s’articulent autour d’une concertation soutenue, basée sur une vision et des objectifs communs qui requièrent une prise de décision conjointe, une communication constante, une mise en commun de l’information, une implication des communautés, de même que le partage de connaissances et du savoir scientifi que. Depuis 15 ans, des résultats concrets démontrent le succès de l’initiative : l’amélioration de la qualité de l’eau, la mobilisation des communautés, la création du Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent. Pour l’avenir, il importe de poursuivre le travail et d’assurer l’implication des partenaires, dont ceux des communautés riveraines, pour infl uencer l’action et la prise de décisions basée sur les connaisances scientifi ques dans une optique de gestion intégrée et de développement durable du Saint-Laurent.

Questions et réponses Question 1 : Qui doit faire circuler les informations touchant l’eau (pollution, érosion, …) auprès des usagers ?

Réponse 1 :Philippe Morel : Tout le monde est responsable de diffuser l’information qu’il possède. Le défi est de diffuser la bonne information et à la bonne personne, d’où l’importance avant de communiquer d’établir ou d’identifi er les besoins en information.

Réponse Bob van Oyen : Il y a une volonté pour mettre en place le portail de l’eau. Il est important de savoir quel est le besoin et comment y répondre. L’exemple de l’OGSL démontre l’importance de transmettre une information traitée et adaptée aux besoins des usagers.

Réponse Serge Demers : L’OGSL est un portail accessible à tous, avec des données de sources diverses et de différents niveaux. Le NAVECONet est évoqué à titre d’exemple de réseau de communication.

Question 2 : Une journée comme celle-ci (forum) nécessite l’implication de plusieurs bénévoles, ceux-ci évoluent dans des centaines d’organismes qui œuvrent pour le fl euve, mais il peut se produire un essouffl ement de ces ressources. Que doit-on dire aux bénévoles essouffl és ?

Réponse 2 :Réponse Denis Lapointe : Est-ce qu’ils sont essoufflés ou ils manquent d’argent ? Il y a souvent des dédoublements de mandats et missions qui peuvent diviser les ressources (fonds) disponibles. Il faut donc établir des partenariats pour mettre en commun les ressources autour d’un seul objectif, le Saint-Laurent. La démotivation vient parfois du manque de résultats concrets. Il y a un besoin de regroupement mais aussi d’augmenter les moyens de communication.

Réponse Philippe Morel : Il faut reconnaître ce travail, dire merci à l’ensemble des bénévoles, soutenir et souligner leur travail ; car il compte.

Réponse Claudette Villeneuve : L’essouffl ement vient du contraste entre le désir d’aller vite et la réalité du travail par petits pas. L’essouffl ement n’est donc réellement qu’une insatisfaction vis-à-vis du résultat. Je suis cependant rassurée parce que la vitesse de réalisation augmente, entre autre, par l’implication des jeunes. On doit continuer d’avancer car il y a des progrès signifi catifs.

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La grande virée des collaborations

1- Stratégie régionale pour l’érosion côtière dans la Baie des Chaleurs

M. Michel Chouinard Conseil de bassin versant de la rivière Bonaventureet Comité ZIP Baie des Chaleurs – [email protected]

Ce projet réalisé par le Comité ZIP Baie des Chaleurs a été rendu possible grâce à la participation conjointe du Comité côtier Carleton-St-Omer, du Comité des usagers de la baie de Cascapédia et de la Table de concertation du littoral de Bonaventure qui ont tous trois inscrit l’érosion des berges comme problématique majeure et comme priorité d’action dans leurs plans de gestion intégrée respectifs. En effet, l’érosion côtière représente un enjeu de première importance en Gaspésie puisque plus de 65 % des côtes sont touchées par celle-ci et sont davantage sujettes aux inondations par la mer lors des tempêtes. Étant donné qu’une très large part de la population gaspésienne occupe la zone côtière, cette problématique interpelle de plus en plus les gestionnaires municipaux et gouvernementaux, ainsi que les résidants. Dans ce contexte, une stratégie a été développée à l’intention des municipalités de la Gaspésie. Cette stratégie mise sur l’échange d’informations, l’identifi cation des besoins et des préoccupations, la concertation des actions et le partage des expertises. Ainsi, deux actions ont été menées dans le cadre du projet :

Un atelier de formation et d’échange regroupant les municipalités et l’ensemble des MRC de la Gaspésie s’est tenu. Il visait à informer les instances municipales et régionales sur le phénomène d’érosion côtière. Un cahier de formation intitulé « Comprendre l’érosion côtière » a alors été remis aux participants. Ceux-ci ont également été invités à partager l’information et à faire part de leurs préoccupations.

À la suite de cette formation, un groupe de travail régional sur l’érosion côtière a vu le jour. Formé de représentants des MRC gaspésiennes, des ministères concernés, d’experts, d’associations et de citoyens, il travaillera à acquérir des connaissances afi n de cerner les meilleurs moyens à utiliser. Il servira aussi à développer des outils d’adaptation pour faire face aux problématiques d’érosion sur le territoire dans les années à venir.

2- Mise en place d’une corporation pour assurer le développement du Parc de l’Île Saint-Quentin à Trois-Rivières

M. Yvan Noël Guindon Corporation pour le développement du parc de l’Île [email protected]

Confrontées à des problèmes de contamination des eaux à proximité des rives de l’île Saint-Quentin, les autorités régionales doivent interdire certains usages, dont la baignade, à partir des années 1970. Or, le parc de l’île Saint-Quentin, déjà très populaire, accueille plus de 100 000 visiteurs par année.

Soucieuse de redonner accès à ce site d’intérêt et d’y assurer une saine gestion, la ville de Trois-Rivières met sur pied en1982 une organisation à but non lucratif : la Corporation pour le développement du parc de l’Île Saint-Quentin. Cette organisation est mandatée pour mettre en valeur le parc et pour entretenir les bâtiments qui appartiennent à la ville. L’action concertée des partenaires favorise la diversifi cation des usages sur l’île, dont la réouverture du site de baignade à partir de 2001. De nouveau, le parc accueille annuellement plus de 100 000 visiteurs.

Jadis site ÉcoAction du Réseau ObservAction de la Biosphère d’Environnement Canada, le Parc de l’Île Saint-Quentin peut se vanter de combiner avec succès différentes vocations de récréation, de conservation, d’éducation, de tourisme et d’histoire. Le Parc de l’Île Saint-Quentin constitue donc un exemple à suivre en termes de collaboration entre les milieux communautaire, municipal et gouvernemental (Biosphère), et de l’éducation (UQTR) pour le développement d’un site riverain à vocation récréotouristique, et pour le maintien et le développement des usages du Saint-Laurent. Le présentateur nous a livré la recette de son succès.

La grande virée consistait en une activité interactive où furent présentés 12 projets qui touchent le Saint-Laurent. Les présentations ont été axées sur les collaborations intersectorielles qui sous-tendent les projets. Autant les forces que les diffi cultés liées à ces collaborations ont été soulignées.

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3- La gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière au Kamouraska

Mme Françoise Bruaux Comité ZIP du Sud-de-l’Estuaire – [email protected]

Mme Maryse Hénault-Tessier MRC de Kamouraska – [email protected]

M. Steve Plante Université du Québec à Rimouski – [email protected]

Au Québec, de nombreuses régions sont confrontées à des enjeux associés à la gestion et à la gouvernance de l’eau. Les confl its d’usages, la qualité de l’eau et un approvisionnement insuffi sant sont des problématiques touchant tant la zone côtière que les tributaires du Saint-Laurent. Afi n de gérer adéquatement les cours d’eau douce et leurs répercussions sur l’estuaire du Saint-Laurent, un projet de gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière a vu le jour dans la MRC de Kamouraska. Le projet vise à renforcer les liens entre les intervenants du milieu côtier et ceux associés aux tributaires présents sur le territoire de la MRC. Ce projet renforcera la capacité à faire une gestion concertée des usages de l’eau. La gestion intégrée favorise la mise en valeur du territoire, la promotion de projets axés sur le développement durable et la préservation des éco-socio systèmes.

Ce projet de gouvernance territoriale est structuré en étapes distinctes. La phase I permet de cibler les enjeux, les conflits d’usages actuels et à venir, les acteurs impliqués, et de dresser un portrait exhaustif du territoire. Lors de cette première phase, une priorisation des enjeux se fera avec les acteurs du milieu. Le savoir local ainsi que les connaissances scientifi ques seront sollicités afi n d’élaborer une vision commune. La seconde phase vise la mise en place d’une table de concertation et d’un plan de gestion intégrée des tributaires et de la zone côtière. Ce projet, qui regroupe déjà plusieurs partenaires clés du territoire, impliquera également des intervenants régionaux et locaux ainsi que la population, dans un processus qui vise une meilleure connaissance et un développement durable de toute la côte du Saint-Laurent et des tributaires à l’échelle de la MRC.

Ce projet a éclairé les participants sur les efforts à consentir en matière de concertation dans le cadre de la mise en place d’un processus de gestion intégrée d’un territoire.

4- Table de concertation « aménagement et environnement » de la Pointe-de-l’île

Mme Sylvie Bibeau Comité ZIP Jacques-Cartier – [email protected]

M. Yves Dubeau Conseil pour la réduction des accidents industriels majeurs (CRAIM) [email protected]

Dans l’Est de Montréal, le vent tourne. Le siècle dernier a été témoin de l’expansion de la Ville de Montréal vers l’est de l’île. La croissance industrielle a laissé des traces visibles que la concertation permet de connaître et de comprendre. Aussi, elle offre l’opportunité de ne plus être spectateur des conséquences du passé mais plutôt de devenir instigateur d’une nouvelle vision pour le futur.

Le projet vise à mettre sur pied une table de concertation dans l’est de Montréal dont l’objectif ultime est de « faire de l’Est de l’île de Montréal un milieu de vie de qualité, où les communautés sont fi ères de contribuer au développement durable de leur territoire ». En 2009, un forum est venu couronner l’exercice afi n de mobiliser tous les intervenants associés à la Table de concertation Aménagement et environnement et de favoriser une meilleure harmonisation de l’aménagement du territoire riverain de l’Est de Montréal. Le projet comporte la participation des milieux municipal et industriel ainsi que du secteur de la santé. Trois enjeux sont au centre des actions à accomplir : 1) sécurité civile et harmonisation du développement, 2) santé de la population, 3) réappropriation des berges et des usages de l’eau.

Les présentateurs ont expliqué les étapes cruciales et les moyens à mettre en œuvre pour en arriver à concilier les intérêts des diverses parties impliquées dans ce projet de concertation.

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5- Les communautés autochtones au service de la protection d’habitats essentiels pour des espèces marines en péril

Mme Soazig Le Breton Agence Mamu Innu Kaikusseth (AMIK) – [email protected]

L’AMIK, qui est un organisme sans but lucratif autochtone, a réalisé un projet de protection des espèces marines en péril et de leurs habitats durant l’été 2008. Cette initiative l’a mené à des résultats concluants grâce à la précieuse collaboration de ses partenaires : le ministère des pêches et océans, les conseils de bande de ITUM (Uashat mak Mani-Utenam) et Unamen Shipu, la ville de Sept-Îles, la MRC de Sept-Rivières et le comité ZIP Côte-Nord du Golfe.

Le projet avait deux objectifs majeurs : contribuer à accroître les capacités de ces communautés dans le domaine de la gestion des ressources marines en impliquant des membres directement dans le projet, et recueillir des données scientifiques sur la biodiversité ichtyologique de deux zosteraies nord-côtières.

La présentation permettait de rencontrer une des promoteurs de ce projet qui tend à valoriser le savoir traditionnel autochtone, qui peut s’avérer complémentaire au savoir scientifi que. Dans le cadre de cette collaboration, une douzaine de personnes au sein de deux communautés autochtones ont obtenu une formation méthodologique et scientifique visant à identifier la diversité et l’abondance des poissons dans un habitat littoral. De plus, l’excellente connaissance des participants, notamment ceux de la Romaine, sur le territoire et l’environnement, a permis un meilleur choix des sites d’échantillonnage de poissons, améliorant donc la qualité des résultats obtenus.

6- Le sentier maritime du Saint-Laurent : un exemple pan-québécois de collaborations et de partenariats

Mme Émie LabrecqueFédération québécoise du canot et du kayak (FQCK)[email protected]

M. Jean LétourneauRoute bleue du sud de l’estuaire – [email protected]

Dans les années 90, la pratique d’activités nautiques sur le Saint- Laurent, comme le kayak de mer, connaît une croissance fulgurante et la vente de petites embarcations augmente de manière signifi cative. Malgré cette popularité grandissante, les sites de mise à l’eau sont peu connus au Québec. Par ignorance et manque d’information, les usagers du Saint-Laurent ont parfois un impact négatif en débarquant dans des milieux fragiles ou sur des terrains privés. Ces menaces potentielles risquent de rendre la pratique du kayak de mer de moins en moins accessible. C’est à la suite de ce manque d’encadrement que l’idée de créer le Sentier maritime du Saint-Laurent a émergé.

Ce projet correspond donc à la création d’une voie navigable qui se développe par tronçons, nommés routes bleues. Tout en contribuant à la mise en valeur du Saint-Laurent, le Sentier maritime permet

de rendre les rives plus accessibles et il génère une nouvelle source d’attraction, de visibilité et de retombées économiques pour l’industrie touristique. Ce projet pan québécois se caractérise notamment par le nombre important de collaborations générées entre les représentants de divers secteurs d’activité, que ce soit par l’intermédiaire de la coordination provinciale ou du développement régional des routes bleues (secteurs impliqués : ONG, municipalités, gouvernements, citoyens riverains, etc.).

La présentation a permis de rencontrer des promoteurs de ce projet et d’échanger avec eux afi n d’apprécier le travail de concertation nécessaire à l’établissement des nombreuses routes bleues.

7- L’agriculture fait l’école buissonnière, pour redonner une eau de qualité aux tributaires du Saint-Laurent

M. François Lajoie Groupe d’intervention pour la restauration de la Boyer (GIRB)[email protected]

La rivière Boyer constitue un bassin versant où l’on pratique une activité agricole intensive. L’altération physique du paysage en vue d’accroître les zones agricoles et l’intensité de l’agriculture dans le bassin versant de la rivière Boyer, notamment par le drainage des zones humides et le déboisement, a grandement affecté la conservation de la biodiversité. Des pratiques agricoles non adéquates sont également susceptibles d’avoir un impact négatif sur la qualité de l’eau.

Dans le cadre du Programme de mise en valeur de la biodiversité des cours d’eau en milieu agricole (FFQ et UPA), le GIRB a regroupé un nombre important d’intervenants autour d’un projet mobilisateur : « démontrer la faisabilité de restaurer une eau de qualité en quantité, des conditions propices et des habitats fauniques dans un bassin versant où l’on pratique une agriculture intensive ». C’est notamment en s’associant aux cinq Clubs conseils en agroenvironnement que le GIRB a réussi à mettre à contribution un nombre important d’intervenants dont les 90 producteurs agricoles qui participent directement à des travaux de mise en valeur et de protection.

Les participant ont pu découvrir comment le GIRB a réussi à concilier les intérêts agronomiques et environnementaux des intervenants associés à la rivière Boyer.

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8- L’implication de l’industrie maritime dans un projet de sensibilisation : la semaine de la navigation et de la relève maritime

M. Alexandre Archer Les Amis de la vallée du Saint-Laurent (AVSL)[email protected]

La ville de Québec a été marquée et continuera de l’être, dans sa « personnalité » et dans son développement, par le fleuve Saint-Laurent. Au fil des siècles, cela s’est traduit notamment par le développement de plus en plus important et déterminant de la navigation et du transport maritime et par une multiplicité d’occupations et de professions maritimes. Celles-ci constituent d’extraordinaires atouts pour répondre aux défi s et aux enjeux auxquels nous devons faire face, dont les défi s environnementaux. Dans le but d’y sensibiliser le grand public et particulièrement les jeunes, les AVSL ont organisé, en septembre 2008 à Québec, La Semaine de la navigation et de la relève maritime.

Ce projet a permis de développer des collaborations entre des partenaires de l’industrie maritime, les AVSL, des intervenants du secteur de l’éducation, de la culture et des sciences ainsi que des gouvernements pour mettre en valeur les carrières maritimes dans une perspective de développement durable. Au total, ce sont 38 partenaires qui se sont joints aux Amis de la vallée du Saint-Laurent pour : « Promouvoir les formations et professions de ce secteur en pleine évolution » « Témoigner et mettre en évidence la richesse de la navigation et du secteur maritime à Québec » « Susciter le rassemblement autour d’un événement original, novateur et mémorable » et « S’inscrire dans une démarche de célébration du fl euve Saint-Laurent et du 400e anniversaire de Québec, ville maritime ». Cette initiative a donc permis à des acteurs du milieu maritime, offi ciers, marins, pilotes, armateurs, entreprises maritimes, organisations gouvernementales, etc., de partager avec les visiteurs leurs expertises, leurs savoirs, leurs passions et leurs réfl exions sur la navigation, le transport maritime et le fl euve Saint-Laurent.

Cette rencontre a permis de comprendre comment cet ONG a su concilier les intérêts sociaux économiques et environnementaux des nombreux partenaires au projet.

9- Le Projet Saint-Laurent à La Pocatière : un modèle prometteur de partenariat

M. Marcel DorvalCégep de La Pocatière – [email protected]

M. Michael SchmouthVille de La Pocatière – [email protected]

Les Québécois ont la chance de voir couler un joyau naturel sur leur territoire : le Saint-Laurent. Ils en retirent des bienfaits et y pratiquent une multitude d’usages. Cependant, ils ont également la responsabilité de le développer durablement. Chaque geste de protection, de conservation ou de mise en valeur est important et utile. Chaque région doit voir à s’approprier cette responsabilité. Or, chaque région côtière du Saint-Laurent recèle des milieux naturels d’intérêt qu’il faut savoir mettre en valeur et protéger de façon à assurer la pérennité de l’ensemble du système hydrographique du fl euve. La conservation et la mise en valeur de tels milieux servent donc des ambitions éducatives, écologiques et même économiques (écotouristiques). Cette conservation et cette mise en valeur résultent de la convergence de ces intérêts. Il en ressort un projet mobilisateur.

Le Projet de la Halte marine de La Pocatière fut d’abord initié par le CCICS, plus précisément par le sous-comité Soutien-Cégep. Cette initiative, née d’une collaboration nombreuse et riche, qui vise à informer et à sensibiliser les gens de tout âge à propos du fl euve Saint-Laurent et du marais salé de l’Anse de La Pocatière, permettra de mettre en valeur les relations entre l’homme et le fl euve, d’hier à aujourd’hui. Voici un bel exemple de collaboration inédite entre les intervenants des secteurs de l’éducation, du monde municipal et des ONG que nous ont livré les représentants du Cégep et de la Ville de La Pocatière.

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10- La gestion des eaux usées aux Îles-de-la-Madeleine : une préoccupation commune

M. Yves Martinet Comité ZIP des Îles-de-la-Madeleine – [email protected]

Le rejet d’eaux usées provenant d’installations septiques non conformes génère des conséquences importantes sur l’environnement et la qualité de vie des résidants, particulièrement en milieu insulaire, où la consommation des produits marins fait partie intégrante des habitudes de vie.

Le Comité ZIP a présenté un guide sur la gestion des eaux usées, constitué de deux volets : le premier s’adressant aux citoyens et le second aux autorités municipales, en charge de la mise en application du règlement provincial au sujet des eaux usées. Ces documents d’information et de sensibilisation, qui se veulent simples et accessibles, constituent une suite logique à plusieurs démarches antérieures réalisées par l’organisme : campagne de sensibilisation sur les risques pour la santé humaine liés à la consommation de mollusques, projet « Cueillir des mollusques aux Îles-de-la-Madeleine », campagne d’information sur les liens entre la qualité des eaux coquillières et la santé humaine… Cette fois, l’objectif est de sensibiliser les propriétaires possédant un système autonome de traitement des eaux usées, ainsi que les autorités municipales, à l’importance de leurs responsabilités respectives.

Or, le Comité ZIP mise sur l’implication des jeunes et des autorités du milieu. Puis, évidemment, il encourage la sensibilisation et la responsabilisation de chaque citoyen et une convergence des actions des instances (municipales, ministérielles, institutionnelles, etc.) pour amoindrir la problématique des rejets d’eaux usées non conformes d’origine sanitaire. Le représentant du Comité ZIP a présenté la stratégie et les moyens concertés mis en œuvre pour tendre vers l’atteinte de cet objectif.

11- Éco-nature et le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles : des partenariats fructueux avec le milieu municipal

Mme Isabelle MathieuÉco-Nature – [email protected]

Le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles est un territoire composé d’espaces naturels. Éco-Nature veille à la protection de la rivière des Mille Îles, de ses marais et de ses îles, reconnus parmi les habitats rares et exceptionnels du Saint-Laurent. Or, l’organisme Éco-Nature vise à ajouter l’ensemble des milieux naturels restants de la rivière des Mille Îles à ce territoire protégé : parc bordé par 9 municipalités et fréquenté par plus de 150 000 visiteurs par année.

La conservation et la mise en valeur de ce vaste territoire, situé en milieu périurbain dense et soumis à un haut niveau de fréquentation, demeurent un défi quotidien. Sans une solide stratégie de concertation régionale et l’obtention du soutien et de la collaboration des principaux intervenants régionaux, il s’avère diffi cile d’envisager de mener à bien une telle mission. Le Parc de la Rivière-des-Mille-Îles est donc, bel et bien, un véritable projet communautaire qui rassemble les municipalités riveraines, les gouvernements, les usagers, les membres et les bénévoles d’Éco-Nature, des propriétaires riverains, des organismes, des écoles de la région, etc.

La représentante d’Éco-Nature nous a livré les secrets de ce success story de la conservation québécoise.

12- Ensemble, préservons la qualité de l’eau des tributaires du Saint-Laurent

M. Claude Tremblay,M. Claude SoucyMinistère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ( MAPAQ) – [email protected]

Depuis 2005, le MAPAQ, en collaboration avec la Fondation de la faune du Québec, l’Union des producteurs agricoles et le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec, et grâce à la participation fi nancière du ministère Agriculture et Agroalimentaire Canada, a mis sur pied une série de projets visant à améliorer, sensiblement, la qualité de l’eau de nombreux tributaires du Saint-Laurent. Ces initiatives en milieu agricole, sont soutenues par les Clubs Agro-environnementaux et à chaque projet se greffe un nombre important d’intervenants locaux et régionaux dont des producteurs agricoles, des gestionnaires d’organismes de bassin versant, des représentants de groupes de conservation et des représentants municipaux. Ces interventions s’inscrivent dans le Plan d’action concerté sur l’agroenvironnement et la cohabitation harmonieuse 2007-2010.

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Les ateliersLes résultats issus des ateliers du forum pourront contribuer, nous l’espérons, à renforcer la capacité des collectivités à mettre en œuvre le développement durable du Saint-Laurent en favorisant les collaborations entre les différents secteurs d’activités. Cet exercice a également été conçu dans l’optique d’atteindre des résultats susceptibles de rencontrer le troisième objectif spécifi que du forum soit : identifi er des pistes d’actions collaboratives.

OBJECTIFS ET ENJEUX DES ATELIERSLes ateliers étaient articulés autour de cinq grands enjeux liés au développement durable du Saint-Laurent, qui ont été abordés sous leurs angles environnemental, économique et social.

1- L’adaptation aux changements climatiques

2- Le recouvrement et la conciliation des usages

3- L’amélioration de la qualité de l’eau

4- La préservation de la biodiversité et des écosystèmes

5- L’exploitation durable des ressources

COMPOSITION DES GROUPES D’ATELIERSLa répartition des participants s’est faite dans l’optique de mettre en commun des expertises diverses, issues de secteurs divers (municipal, recherche et éducation, ONG, etc.) et de territoires variés (Gaspésie, Montérégie, Côte-Nord, etc.).

MÉCANIQUE DES ATELIERSChaque atelier était pourvu d’un responsable de l’animation et d’un secrétaire. Ces responsables furent informés préalablement de leur rôle, des attentes face aux ateliers, et de la procédure associée à ces derniers.

Les ateliers étaient conçus de façon à mettre en lumière, au travers de trois phases distinctes :

1- les préoccupations des participants en lien avec l’enjeu de leur atelier (par exemple, l’amélioration de la qualité de l’eau) ;

2- les actions ciblées pour répondre à ces préoccupations ;

3- les compétences et détenteurs de compétences susceptibles de mettre en commun leur expertise pour réaliser ces actions.

Les actions dégagées devaient répondre, dans la mesure du possible, aux critères suivants :

1- être réalisables à l’échelle des communautés ou des régions riveraines du Saint-Laurent ;

2- générer des collaborations, des partenariats ;

3- viser des actions qui s’inscrivent dans l’optique du développement durable.

PRÉSENTATION DES RÉSULTATSLes pages suivantes présentent les résultats obtenus en ateliers. D’abord présentés sous la forme de textes continus, on les retrouve également sous une forme synthétique, en tableau. Les tableaux ont été produits grâce à l’ensemble de l’information recueillie dans les ateliers se rapportant à chaque enjeu. Ainsi, chaque tableau, à l’exception de celui de l’exploitation durable des ressources (un seul groupe) a nécessité la fusion de l’information générée par deux groupes de travail, deux ateliers. Après l’étape de rédaction préliminaire, les résultats ont été validés par chaque animateur d’atelier. Les écrits se veulent donc le refl et, le plus fi dèle possible, des discussions et échanges produits en ateliers.

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L’animation des deux ateliers portant sur l’adaptation aux changements climatiques a été assurée par M. Jean-Pierre Villeneuve de l’INRS-Eau et par M. Christian Fraser de l’UQAR. En combinant les deux ateliers, une douzaine de préoccupations a été soulevée et plus d’une quarantaine de pistes d’actions et de collaborations a été proposée.

1- Variation des niveaux d’eau du Saint-Laurent

Cette problématique a été identifi ée par l’ensemble des participants. Ces derniers ont ciblé des préoccupations liées à la variation des niveaux d’eau dont l’amélioration des connaissances, la préparation des municipalités pour faire face aux enjeux, la concertation, les impacts potentiels et appréhendés sur les infrastructures côtières, les impacts sur les habitats et l’accessibilité à l’eau douce (potable).

Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont cerné dix-neuf (19) actions prioritaires :

1- L’amélioration des connaissances permet d’évaluer davantage les impacts des changements du niveau d’eau. Il faut mettre en commun les connaissances issues des ministères, centres de recherche mais aussi celles associées au savoir populaire, glanées par des ONG du milieu et par les communautés autochtones.

2- Améliorer les méthodes de prédiction des fl uctuations de niveaux d’eau. Outre l’acquisition de connaissances, c’est la mise sur pied de modèles de prédiction servant les intérêts de l’ensemble des intervenants représentant les communautés riveraines qui est nécessaire.

3- Les outils de planifi cation territoriale des municipalités et des ministères doivent intégrer les scénarios des variations de niveau d’eau et redessiner, en conséquence, les zones inondables. Ces outils harmonisés serviront de référence et d’aide à la prise de décision.

4- L’amélioration des outils de prévention et de prévision au sein des municipalités devra passer par l’intégration de savoirs scientifi ques et populaires.

5- Outre le partage des connaissances susceptibles d’améliorer la planification du développement du territoire, il faut également s’assurer d’une meilleure concertation et collaboration entre les organismes et associations (usagers, ONG environnementales, etc.) et les municipalités afi n d’améliorer la capacité collective à faire face aux enjeux associés aux variations de niveaux d’eau du fl euve.

6- Les intervenants ayant un lien avec le fl euve doivent pouvoir s’exprimer face aux enjeux associés à l’adaptation aux changements climatiques et face aux impacts sur les usages du Saint-Laurent et ceci afi n de développer une vision commune, québécoise. Les conditions (outils, lieux, périodes, etc.) favorisant cette expression doivent être favorisées.

7- Établir un vaste débat permettant notamment de défi nir, en collégialité, des priorités d’usages.

8- Une vision pan-québécoise doit être déterminée et les priorités d’usages, identifiées. Ensuite, il faut faire connaître celles-ci aux décideurs et gestionnaires des niveaux d’eau. Il faut donc développer une représentation, un « lobby » qui défende les intérêts de tous les usagers québécois du fl euve.

9- Favoriser la mise en place d’installations adaptables et polyvalentes afi n que les municipalités, les institutions et les entreprises installées en rive, puissent faire face aux enjeux et notamment minimiser les coûts des infrastructures. La prise en compte d’expertises diverses et complémentaires (ingénierie, hydrologie, géomorphologie, etc.) en amont évitera des problèmes en aval.

10- Envisager le recours à certaines technologies actuellement disponibles (ex. : maisons sur pilotis).

11- Appliquer le principe de précaution au développement en rive de façon à éviter des dépassements de coûts et à minimiser les impacts négatifs associés aux variations du niveau du Saint-Laurent.Le développement doit être planifi é en fonction des meilleures projections climatiques et des impacts appréhendés sur la zone côtière. Les autorités doivent envisager des scénarios pessimistes afin de maintenir une marge respectable.

12- Les impacts potentiels sur les habitats et écosystèmes du Saint-Laurent peuvent être, en partie, évités par la prise en compte de connaissances communes et l’établissement de scénarios harmonisés d’aménagement qui tiennent compte des pertes appréhendées. Établir la mise en commun des connaissances et harmoniser les scénarios.

13- Des moyens et des modalités de gestion doivent être prévus afi n de minimiser les pertes d’habitats et l’impact sur les écosystèmes. Les ONG spécialisées, les gestionnaires du territoire et les scientifi ques doivent travailler de concert pour développer ces modalités et moyens.

14- Un des enjeux cruciaux des variations des niveaux d’eau est l’accès à l’eau douce et potable. Les municipalités doivent être sensibilisées à la perte potentielle d’accès à l’eau potable (prises d’eau). Les ONG, les centres de recherche et les ministères sont en mesure de combiner leurs efforts pour outiller les municipalités pour faire face à ces enjeux.

15- Les municipalités, de concert avec les ministères concernés, doivent développer des stratégies visant à faire face au manque de disponibilité en eau (potable). Les ONG peuvent apporter leur soutien en termes de sensibilisation des usagers et des citoyens.

16- Outre la captation de l’eau, le traitement des rejets risque également de constituer un problème, dans certains cas. Les municipalités devront prévoir les investissements nécessaires pour s’adapter aux modifi cations appréhendées et assurer un traitement plus effi cace des rejets. Les municipalités devront être conseillées et encadrées en ce sens.

17- Comme c’est le cas pour le développement de nouvelles infrastructures (voir actions 9 et 11) on doit planifi er les installations de captation et de traitement de l’eau en fonction des données disponibles et en tenant compte du principe de précaution. Les municipalités doivent être soutenues dans cet effort de planifi cation par des ressources spécialisées présentes au sein des ministères, des universités et/ou des centres d’expertise privés.

18- Les détenteurs d’expertises et de connaissances doivent s’inscrire dans un esprit de collaboration et faire preuve de transparence afi n de rendre disponibles aux municipalités leurs modèles prévisionnels et les données qui y sont associées.

19- Enfi n, dans un contexte de pénurie et/ou d’augmentation de coûts pour la captation et le traitement, tous les citoyens doivent contribuer à minimiser le gaspillage de la ressource. En ce sens, les ministères et municipalités doivent faire appel aux ONG spécialisées afin de sensibiliser les citoyens au sujet de l’utilisation rationnelle et durable de l’eau.

ATELIERS SUR L’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 25

2- Changements climatiques et érosion côtière du Saint-Laurent

Cette problématique a également été proposée par une large part des participants. Ces derniers ont ciblé des préoccupations, soit l’amélioration des connaissances collectives, l’amélioration des modalités de gestion et l’impact des changements climatiques en termes de modifi cation d’habitats.

Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont proposé neuf (9) actions prioritaires :

1- Le premier défi est de s’assurer que l’ensemble des intervenants susceptibles d’être touchés par cette problématique sont en mesure de comprendre les enjeux liés à l’érosion. Les instances régionales devront être ciblées et mandatées pour diffuser l’information vulgarisée. Les directions régionales des ministères concernés, les municipalités peuvent agir par elles-mêmes ou collaborer avec les ONG spécialisées (ZIP) et les institutions d’enseignement (UQAR, CEGEP) pour assurer la sensibilisation de la population.

2- Pour ce faire, il est nécessaire d’aller chercher la connaissance auprès des scientifi ques, de l’adapter et de la vulgariser. Un pont doit donc être établi entre la communauté scientifi que, les gestionnaires régionaux et les mandataires chargés de diffuser l’information requise en la rendant, au préalable, assimilable.

3- Il y a des coûts sociaux à la problématique de l’érosion des berges. Les gestionnaires du territoire, en collaboration avec les ministères qui interviennent sur ces enjeux (MSP, MSSS par exemple) et avec les groupes sociaux et usagers, doivent prendre en considération ces coûts lors de l’élaboration des politiques, des réglementations et des modalités de gestion et de développement.

4- L’érosion des berges est susceptible de générer des confl its d’usages et de voisinage. Les gestionnaires du territoire, en concertation avec les ministères concernés doivent prévenir et gérer les confl its d’usage en milieux côtiers. Il faut ainsi assurer une bonne concertation entre les gestionnaires et les usagers.

5- Afi n d’évaluer les pertes potentielles et de prévoir des plans de sauvegarde, les ministères, universités et ONG spécialisées (Canards Illimités, ZIP, Conservation de la nature) doivent mettre en commun leurs expertises afi n de caractériser les habitats (état passé et actuel).

6- Ces mêmes acteurs doivent implanter un système de suivi à l’échelle locale ou régionale. Associés ou mobilisés par les ONG (ZIP et OBV), les riverains ou groupes d’usagers (ex. ornithologues amateurs) peuvent contribuer à ces suivis.

7- Les MRC, municipalités et les ministères qui développent les outils de gestion et les réglementations visant à protéger les milieux sensibles ont avantage à harmoniser ces outils afi n de les rendre plus conséquents et de garantir leur application concrète.

8- Plusieurs intervenants régionaux comme nationaux peuvent contribuer à protéger les milieux à risque en mettant leurs expertises et moyens en commun. Les ministères et municipalités peuvent attribuer des statuts. Les ONG peuvent, pour leur part, contribuer en gérant, en mettant en valeur et/ou en acquérant ces sites à des fi ns de conservation.

9- S’assurer d’utiliser des technologies adaptées pour la restauration et l’aménagement d’habitats susceptibles d’être affectés par des changements climatiques. Des fi rmes d’ingénierie privées, certaines ONG, certaines municipalités ou ministères détiennent les moyens technologiques pour faire face à ces enjeux. Ces moyens devraient être mis en commun.

3- Intégration des savoirs

Cette problématique a été proposée par certains participants. Les préoccupations suivantes ont été associées à cette problématique : transfert d’information et d’expertise, de façon verticale (des chercheurs vers les citoyens), de façon horizontale (entre les acteurs du milieu à l’échelle des régions mais également à l’échelle du bassin versant Saint-Laurent-Grands-Lacs, au-delà des limites frontalières).

Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé six (6) actions prioritaires :

1- Les ministères, centres de recherche universitaires et privés doivent rendre disponible (et digeste : le rôle des ONG) toute l’information scientifi que concernant les impacts appréhendés des changements climatiques sur le Saint-Laurent et les solutions envisageables (adaptation) à l’ensemble de la population (usagers, élus, citoyens, etc.).

2- De façon à permettre une compréhension des impacts de l’amont vers l’aval, les instances transfrontalières doivent tenter d’assurer l’échange d’information et la collaboration entre les chercheurs, gestionnaires, regroupements d’usagers, élus, de part et d’autres des frontières provinciales et étatiques (EU et Canada) pour l’ensemble du bassin versant Saint-Laurent Grands-Lacs. Les ponts transfrontaliers doivent s’établir.

3- De façon à susciter la coopération, il a été suggéré de gérer les problématiques à l’échelle régionale et de regrouper les acteurs régionaux autour d’un enjeu. Les directions régionales des ministères devraient collaborer avec les MRC et les municipalités et avec les ONG pour créer des tables régionales ou groupes de travail qui pourront également développer des positions communes (action 4). Ces instances devraient aussi faire appel à des spécialistes, des ressources offrant un support technique et scientifi que.

4- Il faut instaurer une coordination régionale pour chacun de ces groupes. Les comités ZIP pourraient assurer un rôle de coordination de ces instances selon plusieurs. À cet égard, il s’avère essentiel de bien défi nir le rôle des acteurs dans les groupes de travail (le coordonnateur peut assurer le rôle dans le suivi post-réunion). Pour l’instauration de ces groupes, les intervenants ont suggéré d’éviter le dédoublement des structures et des rôles, mais également d’adapter la composition des groupes aux particularités de chaque région, et non pas de les constituer en fonction d’un modèle unique.

5- Les municipalités peuvent jouer un rôle d’entremetteur ou relayeur entre les paliers supérieurs et les citoyens et usagers. Il s’avère judicieux d’outiller davantage les municipalités pour leur permettre de jouer ce rôle.

6- Dans l’optique du développement durable, pour faire face aux enjeux de l’adaptation aux changements climatiques, afi n de rendre des décisions conséquentes et cohérentes, il faut également assurer l’arrimage entre les initiatives provinciales et fédérales. Cette volonté d’arrimage doit également être pressentie à l’échelle locale et régionale, notamment par l’entremise des municipalités.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200926

4- Volonté politique

Ce sous-thème a été évoqué à quelques reprises, par certains participants. Bien que cet élément est sans aucun doute davantage transversal et qu’il est plus diffi cile à prendre en compte à l’échelle locale, nous avons jugé qu’il avait suffi samment d’impact sur les communautés riveraines et qu’en ce sens il s’avérait intéressant d’en faire une préoccupation et d’y associer des actions précises.

Les participants ont ciblé trois (3) actions prioritaires pour faire face à cette préoccupation :

1- Les citoyens, les associations d’usagers et de riverains, les entreprises attendent une réponse aux problématiques qu’ils vivent à l’égard des changements climatiques. Les milieux politiques doivent donc se mobiliser de façon à proposer une priorisation d’actions et de moyens pour faire face aux enjeux de l’adaptation aux changements climatiques (à l’échelle du Saint-Laurent).

2- Les divers paliers gouvernementaux doivent s’efforcer d’intégrer ou de favoriser l’approche écosystémique dans la prise de décisions.

3- Les paliers gouvernementaux provincial et fédéral (et même au-delà des frontières étatiques), doivent travailler de concert de façon à favoriser la gestion intégrée à l’échelle de l’ensemble du bassin versant du Saint-Laurent (et des Grands-Lacs). Au Québec, la Loi # 27 créée un contexte favorable à cet égard.

5- Santé humaine

Il existe de plus en plus d’évidence d’impacts des changements climatiques sur la santé humaine. Plusieurs participants ont évoqué la nécessité de faire ressortir du forum une série d’actions visant à considérer davantage ces impacts.

Pour faire face à cette préoccupation les participants ont identifi é quatre (4) actions prioritaires :

1- Les ministères concernés devront établir, de concert, des outils servant à conscientiser les municipalités face aux risques pour la santé humaine dus à la dégradation des systèmes (et environnements des systèmes) de captation des eaux.

2- Les ministères concernés, en association avec les municipalités et MRC riveraines, soutenus par des ONG spécialisées devront travailler ensemble à produire des plans préventifs minimisant les impacts sur la santé des populations riveraines.

3- Plusieurs risques attribuables aux changements climatiques sont susceptibles d’affecter la santé, et notamment la santé mentale, des populations riveraines. Les chercheurs en santé publique, dont ceux issus du MSSS et de Santé Canada, en collaboration avec les ONG spécialisées et les municipalités, doivent sensibiliser les gens face à ces risques et leur fournir des moyens et du soutien notamment en termes de santé mentale (face aux facteurs de stress associés aux événements climatiques extrêmes par exemple (érosion, inondation, etc.)).

4- Dans le même ordre d’idée, ces intervenants, en partenariat, pourront aussi travailler à prévenir et minimiser les impacts sur la santé associés à l’augmentation de la température de l’eau du Saint-Laurent.

© Stratégies Saint-Laurent

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 29

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200930

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 31

L’animation de ces deux ateliers était assurée par M. Guy Desmarais du MDDEP et Mme Céline Lachapelle d’Environnement Canada. Ces deux ateliers ont suscité au total treize préoccupations réparties en huit sous-thèmes différents. Ces préoccupations ont généré une quarantaine de pistes d’actions, auxquelles sont associées un nombre important de collaborations.

1- Conciliation et recouvrement des usages

Cette problématique a été identifi ée par la presque totalité des participants. Ces derniers ont considéré trois préoccupations soit l’accessibilité aux rives et aux plans d’eau, le partage des plans d’eau et les contraintes ou les conciliations d’usages à considérer en présence d’infrastructures urbaines et portuaires.

Pour faire face à ces préoccupations les participants ont identifi é treize (13) actions prioritaires :

1- Afin d’assurer une meilleure accessibilité aux rives, les participants suggèrent de mettre sur pied des comités de concertation. Ces comités regrouperaient des instances municipales, des directions régionales de ministères concernés, des utilisateurs privés comme publics, des ONG et des représentants de communautés autochtones. Ces comités devraient, à priori, voir à préparer une stratégie d’accès. Il s’avère important de travailler sur une base commune, de connaître le territoire, d’identifi er les besoins et les contraintes. En ce sens, les comités devraient être soutenus par des centres d’expertise, des universités ou des cégeps. La coordination devrait être confi ée à un ou des ONG.

2- Une stratégie d’accessibilité devrait établir un pourcentage ou un ratio d’accès public de qualité afi n de répondre aux divers besoins. Ce ratio pourra être établi en concertation, régionalement, dans le respect des balises identifiées par les gouvernements supérieurs (Droit d’accès collectif à l’eau).

3- Afi n de rencontrer les objectifs de la stratégie, les accès potentiels devront faire l’objet d’un inventaire. Ce pourrait être aux comités de concertation d’établir les critères d’accessibilité. En ce qui a trait à la production de l’inventaire, des ONG ou encore des consultants privés pourraient être mandatés. Ce travail se ferait avec la collaboration des municipalités et des regroupements d’usagers.

4- Les projets d’accès au fl euve devraient faire l’objet d’une consultation préliminaire afi n de s’assurer d’une harmonisation dans la planifi cation de leur mise en place. Ces projets ne devraient donc pas être considérés « à la pièce », mais selon une approche globale et intégrée, tenant compte de l’ensemble des besoins et des contraintes.

5- Qui dit accès au fl euve dit usages et, par extension, confl its potentiels d’usages. Le développement de projets d’accès devrait être accompagné de la mise en place d’un processus de dialogue. Cette action trouve sa réponse dans le développement d’une table de concertation régionale et dans l’élaboration d’une stratégie nationale et régionale d’accès. Encore une fois, ce serait aux membres des tables de concertation, sous l’impulsion de l’organisme responsable de la coordination de cette instance, de s’assurer de maintenir ce contexte de dialogue.

6- La concertation peut constituer une réponse aux problèmes d’accès au fleuve mais, simultanément, les instances gouvernementales supérieures comme les instances régionales peuvent faire appel à des processus législatifs afi n de s’assurer de l’atteinte de résultats, soit l’instauration d’un droit d’accès à l’eau pour la population.

7- Afi n de s’assurer du partage des plans d’eau, notamment du Saint-Laurent, les ministères concernés, en collaboration avec les municipalités, peuvent mettre en place divers outils. Le premier vise à documenter les confl its d’usages. D’autres partenaires dont les ONG peuvent participer au développement de ces outils.

8- Les autorités et gestionnaires doivent être en mesure d’élaborer des outils de contrôle servant à s’assurer du respect du partage des plans d’eau entre les utilisateurs.

9- Le développement de campagnes d’information et de sensibilisation, auprès des utilisateurs, auprès du public mais aussi auprès des entreprises et commerces situés en berges est susceptible de minimiser grandement les confl its d’usages. L’information des droits et des devoirs tend aussi à responsabiliser chaque usager en fonction du respect des limites des activités qu’il pratique. De telles campagnes doivent être fi nancées et coordonnées par des instances gouvernementales supérieures.

10- Il existe de nombreux exemples de codes d’éthique ou de codes d’utilisation qui ont fait leur preuve. L’élaboration et la publicisation d’un code de bon voisinage est assurément une option valable visant à réduire les confl its d’usages et à augmenter le partage des plans d’eau. Les ONG, dont les comités ZIP, sont généralement des porteurs de dossier compétents en cette matière.

11- De nombreuses portions du fl euve sont assujetties à des contraintes majeures d’accessibilité notamment attribuables à la présence d’infrastructures massives, imposantes. Les routes, les édifi ces publics, les infrastructures portuaires sont du nombre. Ces structures et les activités qui y sont associées sont susceptibles de créer des problèmes de conciliation d’usages. Il faut élaborer une démarche structurée pour faire face à ces contraintes, pour y puiser des solutions durables et viables et éviter les débats émotifs et les confrontations ouvertes. Des instances neutres devraient documenter ces problèmes de conciliation.

12- Une fois documentés, ces problèmes doivent être intégrés dans des processus de concertation afi n de trouver des solutions visant la conciliation des usages. Les ONG, dont les comités ZIP, peuvent coordonner ce type de processus dans la mesure où toutes les parties sont adéquatement représentées et où chacune s’inscrit dans un esprit d’ouverture.

13- Des approches de conciliation ont été développées ailleurs dans le monde. Certains de ces modèles de conciliation peuvent certainement être adaptés à la réalité québécoise. Les ONG en collaboration avec des centres de recherche peuvent élaborer des approches et les proposer aux gestionnaires du territoire.

ATELIERS SUR LE RECOUVREMENT ET LA CONCILIATION DES USAGES DU SAINT-LAURENT

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200932

2- Mise en valeur du Saint-Laurent pour des fi ns d’usages

Les participants à ces ateliers ont convenu que certains facteurs remettent en cause l’accès au Saint-Laurent. La mise en valeur du fl euve se doit d’être durable et permettre de réhabiliter la plupart de ses usages.

Les participants ont ciblé trois (3) actions pour répondre à ces préoccupations :

1- Un large éventail d’organismes et d’institutions peuvent participer à l’identifi cation des meilleures zones de mise en valeur et ce, par activité donnée. Pour qu’une mise en valeur soit bien structurée et qu’elle permette la réhabilitation des usages de façon durable, il faut d’abord répertorier les zones de mise en valeur potentielle. Les intérêts socio-économiques et environnementaux doivent être pris en compte. Les ministères concernés pourraient supporter cette démarche à laquelle participeraient des représentants de divers groupes d’usagers, les instances de mise en valeur et de développement régional (ATR, CRÉ, CLD, etc.), les municipalités et les ONG qui travaillent en concertation le long du fl euve.

2- La question des usages et de leur mise en valeur, du partage du territoire fl uvial entre les usagers a été documentée et fait l’objet d’études sur plusieurs autres grands réseaux fl uviaux dans le monde, particulièrement où les populations sont denses et les confl its d’usages potentiellement importants. Dans certains cas, on a dû innover, mettre en place des initiatives permettant le maintien des usages et même la création de niches nouvelles. Il faut donc s’approprier ces études et les adapter à la réalité québécoise. Il s’avère donc utile de documenter les « success stories» de les adapter et les diffuser. Un groupe de travail multisectoriel et multidisciplinaire pourrait soutenir une telle démarche et diffuser le résultat de ces recherches auprès de leur membres respectifs.

3- Les municipalités doivent travailler davantage avec les différents groupes d’intérêt qui utilisent le fl euve. Ces derniers doivent cependant aussi démontrer leur volonté de s’impliquer et de travailler en concertation dans l’optique de la mise en valeur durable du Saint-Laurent. Les instances régionales doivent susciter la mobilisation de leurs citoyens et usagers et favoriser l’implication des représentants du milieu dans l’aménagement du territoire en amont, de façon à minimiser, en aval, les problèmes de confl its d’usages.

3- Mise en valeur du fl euve dans l’optique du développement récréotouristique et écotouristique

Dans certains secteurs du fl euve, le développement touristique semble freiné par une mauvaise perception du Saint-Laurent, notamment en termes de qualité de l’eau. De plus, dans certaines régions, le manque d’offre de services et d’accessibilité représente aussi un écueil au développement touristique. Ces deux préoccupations ont été identifi ées par plusieurs participants au forum dans le cadre des ateliers. Découlant de ces préoccupations, quatre (4) actions ont été ciblées :

1- La question de la perception est cruciale dans le développement touristique d’une région, d’une entité territoriale. Le Saint-Laurent souffre, dans certaines régions, soit d’une méconnaissance de ce qu’il peut offrir en termes de potentiel récréotouristique ou écotouristique, soit carrément d’une mauvaise réputation, attribuable à la qualité, longtemps douteuse, de ses eaux. La réhabilitation environnementale dont il fait l’objet depuis 3 décennies fait en sorte que le fl euve peut prétendre offrir, aujourd’hui, une eau de bonne qualité qui ne pose que peu de contraintes pour la pratique des activités de plein-air. Le fl euve doit donc être réhabilité socialement pour atteindre un plein potentiel de développement touristique durable. Divers moyens peuvent être mis en œuvre afi n de faire connaître ce potentiel. Par exemple, des forums sur le Saint-Laurent où l’information est rendue accessible, est certainement une avenue à envisager. Il faut donc créer des occasions, des initiatives de diffusion. Tourisme Québec et les Associations touristiques régionales (ATR), soutenus par les ministères et centres d’expertises qui détiennent l’information pertinente concernant la qualité des eaux et les contraintes qui y sont associées, peuvent être au centre de cette initiative. Les ONG, les organismes associés au développement régional (CRÉ et CLD) et les regroupements d’usagers peuvent assurément participer à la diffusion de la connaissance.

2- Bien que la réhabilitation du fl euve soit généralisée, il y a assurément des créneaux de développement touristique qui doivent faire l’objet d’acquisition de connaissance. Il s’avère donc utile d’identifier et de documenter les lacunes existantes afi n de proposer des solutions à moyen terme dans l’optique de la mise en valeur d’une importante gamme de produits récréotouristiques et écotouristiques. La mise en commun des connaissances et des expertises est susceptible de répondre à un large éventail de questionnement concernant cette éventuelle mise en valeur.

3- Une fois l’échange d’informations bien établi entre les réseaux et la documentation des lacunes effectuée, il faut s’assurer de produire des outils d’information et de sensibilisation qui achèveront de réhabiliter socialement le fl euve Saint-Laurent auprès des différentes clientèles. Les comités ZIP, reconnus pour leur capacité à sensibiliser et habitués à être interpellés sur des questions d’accès et d’usage, peuvent assurer le développement de ces outils en partenariat avec les représentants des regroupements d’usagers et avec les développeurs régionaux (ATR, CRÉ et CLD).

4- Outre la question de la perception, il faut aussi identifi er des secteurs pauvrement pourvus (per capita) en infrastructures et en services d’accès. Afin de remédier à cette problématique, une mise en commun de connaissances techniques et une priorisation d’investissements devraient permettre l’établissement de stations nautiques, le long du fl euve, pour augmenter l’accès et l’offre de services dans des secteurs sous équipés.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 33

4- Navigation

La navigation est un des usages les plus importants du Saint-Laurent. Cependant, cet usage est susceptible de provoquer un certain nombre d’impacts et de problèmes. Parmi ceux-ci, notons les problèmes de sécurité et de gestion environnementale incluant les impacts sur les habitats associés à la navigation de plaisance.

Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé six (6) actions prioritaires :

1- L’accès à une meilleure formation ou l’amélioration de la sensibilisation à la sécurité nautique, favorise une responsabilisation des usagers et minimise les impacts potentiels que ce soit en termes de coûts sociaux ou environnementaux. Cette sensibilisation pourrait être dispensée par les ministères qui exercent un contrôle sur le fl euve mais aussi par l’entremise des associations nautiques, par les gestionnaires de marinas et même par les commerces qui vendent les équipements. Les ONG, ATR ou comités ZIP sont aussi en mesure de contribuer à ces efforts de sensibilisation.

2- Par contre, le contrôle peut s’exercer à la source, soit par l’entremise d’une amélioration des exigences et des critères pour l’obtention des permis (carte de compétence) ainsi que par l’accréditation des organismes formateurs. Les instances provinciales comme fédérales, dont le Bureau de la sécurité nautique de Transport Canada, doivent collaborer pour harmoniser les critères et exigences.

3- Les rappels de contrôle étant nécessaires, une stratégie misant sur un affi chage plus omniprésent, plus effi cient de la réglementation, notamment pour la vitesse, serait appropriée. Les organisations qui exercent le contrôle sont les plus susceptibles d’assurer ce service mais elles peuvent être appuyées dans leurs efforts par les gestionnaires de marinas, par les associations nautiques, les clubs privés, etc.

4- Lorsque les approches de sensibilisation et d’éducation s’avèrent limitées, il faut envisager de renforcer le contrôle par la garde côtière.

5- Dans l’optique de minimiser les impacts en termes de sécurité comme en termes d’impacts environnementaux, il s’avère intéressant d’améliorer les lieux de mise à l’eau et de les répartir stratégiquement. Il faut donc faire appel à une meilleure planifi cation des investissements pour ces infrastructures. Les gestionnaires régionaux et les ministères responsables doivent s’assurer de la collaboration des regroupements d’usagers et des ONG pour satisfaire les besoins des uns tout en minimisant les impacts liés à la navigation et à l’installation des infrastructures associées à cet usage.

6- Finalement, la pratique de la navigation est susceptible d’avoir des impacts sur les écosystèmes fl uviaux et côtiers. Il doit donc y avoir une recherche de compromis entre la nécessité de protéger certains milieux sensibles et la volonté de donner accès au fl euve pour les fervents de nautisme. L’établissement d’un nautisme durable passe donc par l’harmonisation et la conciliation des objectifs d’accès des usagers et ceux de la conservation des habitats fragiles. Pour y arriver, les regroupements d’usagers pratiquant le nautisme doivent collaborer avec les ministères responsables du maintien de la biodiversité et/ou avec les ONG gestionnaires de sites écologiques d’intérêt.

5- La saine gestion de la pêche

Cette problématique a été identifi ée par un nombre important de participants. Les participants des ateliers ont ciblé une même préoccupation à cet égard, soit la méconnaissance de la ressource halieutique.

Pour faire face à cette préoccupation les participants ont identifi é trois (3) actions prioritaires :

1- La méconnaissance de l’état d’une ressource trouve une réponse directe dans l’acquisition de connaissances (recherche). Il semble donc nécessaire de bonifi er cette dernière en ce qui a trait à l’état de la ressource. Une part de l’information ou de l’expertise susceptible de répondre à ce besoin est déjà présente dans les différents centres d’expertise et de recherche publics comme privés. Il faut donc mettre en commun ces connaissances et expertises afi n d’assurer la saine gestion de la pêche à l’échelle du Saint-Laurent.

2- Une fois les problématiques bien cernées, il s’avère plus aisé de sensibiliser les acteurs aux problèmes menaçant la ressource en prenant à témoin des cas d’espèces menacées (ex. : le cas du Bar Rayé). À cette étape, les ONG sont susceptibles de servir de relais, de soutien aux détenteurs d’expertises afi n de sensibiliser les publics ciblés.

3- Dans l’optique où des contraintes d’usages se posent à court ou moyen terme (rupture de stocks), il faut chercher à diversifi er l’offre de services du milieu, afi n d’assurer un développement harmonieux et durable de régions dépendantes de la pêche.

6- Contamination de l’eau par les activités humaines et pertes d’usages

Deux préoccupations majeures associées à ce sous-thème ont été ciblées par des participants. Ces derniers ont identifi é les impacts de la contamination sur la cueillette des mollusques et les impacts sur la baignade.

Les participants ont donc proposé trois (3) actions afin de remédier à ces situations :

1- Dans un premier temps, la plupart des intervenants ont jugé qu’il s’avérait nécessaire de contrôler et minimiser les sources polluantes à proximité des lieux de cueillette. Le contrôle des effl uents doit donc être plus effi cace. Quelques ministères sont en mesure d’exercer un contrôle. Bien sûr, les responsables de ces effluents (municipalités, industries, producteurs agricoles, etc.) ont eux-mêmes à se responsabiliser pour améliorer leurs pratiques et leur contrôle interne sans que pour autant un contrôle et l’application de sanctions soient nécessaires.

2- Que ce soit pour la consommation humaine ou pour certains autres usages (ex. baignade) des normes minimisant les risques pour la santé humaine sont mises en application. Cependant, dans la plupart des cas, il s’avère diffi cile de contrôler l’accès au territoire et la consommation des produits marins. La sensibilisation des usagers aux risques pour la santé humaine s’avère être une approche à préconiser. Les instances associées à la santé publique doivent collaborer avec les organismes du milieu, les comités ZIP et les associations d’usagers et de consommateurs mais aussi avec les municipalités afi n d’obtenir de meilleurs résultats en termes de sensibilisation.

3- La pratique sécuritaire de la baignade sur un plan d’eau peut être considérée comme un indice probant, d’une part, de la saine gestion de ce plan d’eau et, d’autre part, de la volonté politique à rendre disponible ce dernier. Plusieurs intervenants croient donc qu’il s’avère nécessaire de mobiliser la population pour inciter les élus à compléter l’assainissement des eaux et à rendre la baignade possible.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200934

7- Régularisation des niveaux d’eau et usages

Cette problématique a été proposée par certains participants. La préoccupation suivante a été associée à cette problématique : impacts de la régularisation des niveaux d’eau du Saint-Laurent sur la navigation, sur les pêches et sur le développement ou le maintien des activités récréotouristiques.

Pour faire face à cette préoccupation les participants ont ciblé deux (2) actions prioritaires :

1- Les centres d’expertises, dont les universités, en collaboration avec les ministères concernés, devraient pouvoir proposer des modèles, des simulations des impacts possibles de la régularisation sur les usages associés au fl euve. Ces modèles pourraient servir à prendre des décisions éclairées. Les ONG devraient ensuite être mises à contribution afi n de concerter les usagers et les citoyens.

2- Les décisions de gestion des niveaux d’eau prises en amont du Québec sont susceptibles de générer des impacts importants sur les usagers du Saint-Laurent (portion québécoise). Cette action propose de regrouper les usagers du Saint-Laurent (approche des maires : par exemple la CRÉ de Montréal (22 maires)) qui s’unissent pour faire valoir leurs points de vue, leurs droits et faire connaître leurs problèmes en amont.

8- Érosion des berges et usages

L’érosion des berges suscite des impacts sur plusieurs tronçons du fl euve. Dans le corridor fl uvial, l’érosion est attribuable, généralement à l’activité humaine, et plus précisément à la navigation, au batillage. Dans sa portion estuarienne, jusque dans le golfe, c’est plutôt à des phénomènes naturels, l’augmentation des niveaux des océans, la récurrence des tempêtes, etc., qu’il faut associer ce phénomène dont, paradoxalement, la source peut être, en partie, attribuable à des causes anthropiques (réchauffement climatique d’origine humaine). Dans tous les cas, ces phénomènes génèrent des impacts importants sur le Saint-Laurent dont le maintien de certains usages.

Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé cinq (5) actions prioritaires :

1- Les universités, les ministères et les fi rmes d’ingénierie, incluant le génie végétal, peuvent mettre à profi t leurs connaissances communes afi n de développer davantage les connaissances visant la protection des rives contre l’érosion associée au batillage. Si les chercheurs peuvent assurer la documentation et la recherche, les ONG sont les mieux outillées pour assurer la diffusion de l’information auprès des riverains et des municipalités.

2- L’érosion dans le couloir fl uvial est essentiellement associée à la navigation. Les comportements excessifs comme les limites de tonnage et de vitesse prévues par la réglementation peuvent être des éléments à prendre en compte, particulièrement dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques et aux variations probables des niveaux d’eau qui y seront associées. Il faut donc envisager, de façon concertée, de revoir la réglementation pour la plaisance et la navigation à cet égard.

3- Bien que la dynamique des cours d’eau et les activités qui s’y déroulent puissent expliquer, en partie, le phénomène de l’érosion et les pertes potentielles d’habitats qui s’y rattachent, il faut aussi renforcer les normes d’aménagement des berges afi n de remédier à la situation. De nombreuses pratiques en berges, dont la disparition du couvert végétal naturel (au profi t de gazonnage) ou le durcissement des berges, peuvent générer des impacts en termes d’érosion. Ces pratiques doivent être scrutées à la loupe par les municipalités soutenues par des experts issus des ministères, fi rmes privées, universités et ONG.

4- Les municipalités (et les ministères) ont tout avantage à s’assurer d’une meilleure représentation au sein des organisations décisionnelles visant à établir les normes et règlements. Les expertises diverses peuvent contribuer à minimiser les impacts associés à l’érosion des berges. Par exemple, les comités ZIP peuvent apporter leur soutien en termes de sensibilisation.

5- À cet effet, il faut être conséquent et prévoir du financement visant à éduquer et sensibiliser les riverains.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 35

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 37

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200938

1- Disponibilité et consommation de l’eau potable

Les participants à ces ateliers ont convenu que certains facteurs remettent en cause la disponibilité d’une eau potable de qualité et en quantité suffi sante pour l’ensemble des Québécois. Le gaspillage, malgré plusieurs campagnes de sensibilisation, est encore un enjeu auquel il faut s’attaquer. L’accès à l’information concernant l’eau potable et les risques inhérents à la consommation d’eau non potable peut être amélioré selon certains intervenants. Enfin, l’eau embouteillée est susceptible de générer des problèmes tels que la surproduction de déchets et une pression accrue sur les sources d’eau potable.

Les participants ont ciblé six (6) actions pour répondre à ces préoccupations :

1- Dans certains cas, face au gaspillage, il faut aller au-delà de la seule sensibilisation. Pour ce faire il apparaît nécessaire d’envisager d’établir une tarification de l’eau à la source et de facturer le coût réel au consommateur. Les municipalités et les gouvernements, dont les gouvernements autochtones, sont les seuls susceptibles d’appliquer cette tarifi cation. Les ONG peuvent contribuer à faire accepter le bien fondé de cette tarifi cation.

2- Dans le même ordre d’idées, devant l’importance des quantités d’eau potable consommées, et afi n d’être conséquent, il s’avère possible d’installer les compteurs d’eau et d’établir des redevances pour l’industrie.

3- En contrepartie, des mesures volontaires peuvent également être envisagées. En ce sens, il est approprié de récompenser les bons comportements d’usages. Ces récompenses peuvent avoir un effet d’entraînement. Les ONG peuvent assurément contribuer à faire connaître les succès et reconnaître les efforts consentis pour réduire le gaspillage de l’eau potable.

4- De façon générale, l’eau de consommation courante, publique, est de qualité suffi sante pour la consommation humaine. La consommation de l’eau embouteillée devrait donc être marginalisée car elle génère une grande production de déchets (surtout les contenants individuels), suscite une pression sur la ressource et détourne vers des intérêts privés une ressource qui, à priori, est publique. La sensibilisation est un des meilleurs moyens de faire face à cette situation. Les ONG peuvent assurément appuyer les efforts des gouvernements à cet égard.

5- L’accès à des informations actualisées et précises est important, notamment pour contrer d’éventuels problèmes de santé collective liés à la consommation de l’eau. Les municipalités, conjointement avec les ministères concernés, doivent mettre en place des outils d’acquisition de connaissances précis et accessibles.

6- Une fois acquise, cette information doit « percoler » rapidement vers les usagers et les consommateurs, afi n d’éviter d’importants problèmes de santé collective. Les municipalités soutenues par les ministères concernés doivent tout mettre en œuvre pour assurer une diffusion effi cace de l’information. Les ONG et associations d’usagers peuvent être des courroies de transmission effi caces.

2- Traitement des eaux uséesCes ateliers ont également permis de mettre en lumière les préoccupations des participants concernant la gestion et le traitement des eaux usées. Ces derniers ont convenu que plusieurs défi s devraient être relevés dans les années à venir et, notamment, que la mise aux normes à l’échelle du Québec devrait constituer une priorité.

Quatre (4) actions prioritaires ont été proposées pour faire face à ces préoccupations :

1- Plusieurs participants ont jugé fort préoccupante la question des polluants émergents. Aussi, les ministères concernés et les centres de recherche (publics comme privés) devront mettre en commun leurs expertises et connaissances afi n d’améliorer la recherche sur les contaminants émergents.

2- Si la recherche sur la composition des contaminants émergents s’avère essentielle pour assurer une sécurité biotique et toxicologique, le développement de nouvelles technologies servant à optimiser le traitement est aussi approprié. Les instituts technologiques, les universités et les centres de recherches devront unir leurs efforts pour innover en ce sens et offrir des solutions aux ministères et municipalités.

3- Une des actions prioritaires consistera à mettre à niveau les infrastructures (eaux pluviales – réseaux de distribution – stations d’épuration) surtout en région éloignée ou isolée, afi n que l’ensemble du réseau québécois soit aux normes. Cette mise à niveau, un vaste chantier environnemental, pourrait passer par une contribution de l’ensemble des acteurs composant la société.

4- Enfi n, la mise à niveau d’un réseau sanitaire garantissant une meilleure sécurité collective passe également par la mise aux normes des réseaux privés, incluant les systèmes d’épuration privés non raccordés au réseau public. Les gestionnaires du territoire, municipaux et gouvernementaux, devront revoir et harmoniser la réglementation et la gestion des fosses septiques.

3- Planifi cation et aménagement urbain incluant la villégiature

Les intervenants participants à ces ateliers ont insisté sur l’importance de l’incidence de la planifi cation et de l’aménagement urbain sur la qualité de l’eau. Le développement de la villégiature, surtout en rive, a également été associé à cette problématique car il fait appel généralement aux mêmes expertises, aux mêmes processus décisionnels. Les préoccupations évoquées découlant de cette problématique sont : les impacts du développement urbain et de la villégiature, l’utilisation des infrastructures spécialisées pour la gestion des niveaux d’eau et, enfi n, l’imperméabilisation des sols (suite au développement urbain).

Au total, six (6) actions ont été priorisées pour répondre à ces préoccupations, chacune générant de multiples collaborations :

1- Lorsqu’on aborde la question de la planifi cation du développement urbain, incluant la villégiature, il faut prendre en considération la volonté politique d’obtenir un développement durable. Ainsi, pour développer durablement les secteurs urbains et de la villégiature en tenant compte de la capacité de support et de la protection des écosystèmes aquatiques, il faut que les élus soient prêts à envisager de minimiser un certain profi t issu

ATELIERS SUR L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L’EAUL’animation de ces ateliers était assurée par M. Yvon Richard du MDDEP et par M. Pierre Magnan de l’UQTR. En combinant les deux ateliers, plus d’une douzaine de préoccupations ont été soulevées, et plus de 25 pistes d’actions, auxquelles s’associent un nombre important de collaborations, ont été priorisées.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 39

de la taxation au profi t d’une qualité de vie et du maintien de qualité écologique et environnementale. Or, cette prise de conscience se fait souvent grâce à l’implication de ressources expertes issues du privé, d’ONG et de ministères.

2- Dans le même ordre d’idée, c’est cette prise de conscience concertée qui permettra de renforcer le volet environnemental dans les plans d’aménagement.

3- De façon plus précise, la protection de la qualité de l’eau passe inexorablement par un travail qui vise la protection et la conservation des berges. Cette action doit être portée par les gestionnaires du territoire mais aussi prise en compte par les usagers, les riverains, les promoteurs et autres intervenants agissant sur la rive de cours d’eau.

4- Quant à la mise en place et à l’utilisation d’ouvrage de gestion des eaux, il s’agit généralement de responsabilités qui peuvent être partagées entre les ministères concernés et les municipalités. Dans certains cas, il peut s’avérer utile d’envisager l’augmentation et le réaménagement des ouvrages de surverse (ex. : laminage de la crue, infrastructure de rétention).

5- Dans une optique d’utilisation et de gestion durable de cette ressource collective, il faut voir à la réutilisation des eaux pour des usages connexes. Des décisions concertées devraient être prises en ce sens.

6- De nombreuses municipalités ont été aux prises avec des problèmes dus à un mauvais écoulement des eaux de surface. Cette situation est en partie attribuable à une imperméabilisation des sols. Ces pratiques doivent être revues de façon à assurer la gestion de l’eau de ruissellement à la source par la mise en place d’aménagements de surface perméable. Une bonne planifi cation à la source et l’application de méthodes qui ont fait leur preuve auprès d’entrepreneurs, d’industries, de promoteurs, de municipalités et autres utilisateurs du territoire peuvent minimiser les impacts du ruissellement excessif ou d’inondation. Une diffusion des bonnes pratiques et approches doit être envisagée.

4- Impact de l’agriculture sur la qualité de l’eau du Saint-Laurent

Cette problématique a été identifi ée par une large part des participants. Dans les deux ateliers, ces derniers ont ciblé des préoccupations à cet égard (maintien des bandes riveraines, impact de l’agriculture intensive, respect de la capacité de support).

Pour faire face à ces préoccupations les participants ont ciblé six (6) actions prioritaires :

1- L’agriculture est susceptible de générer des impacts sur la qualité de l’eau. La protection des cours d’eau passe notamment par le maintien de bandes riveraines susceptibles d’améliorer la captation et le piégeage des produits fertilisants, des pesticides, des matières fécales associées aux cheptels d’animaux et autres produits susceptibles de contaminer les eaux de surface. La bande riveraine assure également le maintien de cours d’eau moins turbides en retenant les sédiments et la poussière issus des opérations agricoles courantes. Assurer une meilleure application de la réglementation est assurément une des façons d’intervenir sur le territoire. Cette responsabilité incombe notamment au MDDEP et au MAPAQ.

2- Bien sûr il s’avère judicieux de miser sur la responsabilisation des acteurs en rive, notamment, via l’écoconditionnalité pour obtenir des résultats plus intéressants que ceux associés à la simple application réglementaire (répressive). Pour optimiser les résultats d’une approche basée sur des mesures volontaires, soutenue par l’établissement d’incitatifs concrets tels que ceux prévus en accord avec le principe de l’écoconditionnalité, il faut impliquer le plus grand nombre d’intervenants. En premier lieu les clubs conseils agro-environnementaux et les producteurs, mais également les représentants municipaux, les organismes du milieu tels que les OVB et les ZIP, les représentants gouvernementaux et même les consommateurs.

3- Au Québec, la transformation de l’agriculture et particulièrement l’intensifi cation associée à certaines cultures sont susceptibles de générer des impacts sur l’environnement, notamment sur les cours d’eau 2. Il s’avère donc essentiel de fi xer des cibles agro-environnementales signifi catives et de déterminer les ressources nécessaires à l’atteinte de résultats. La gestion environnementale et la gestion intégrée par bassin versant comptent parmi les solutions envisagées pour minimiser les impacts de l’agriculture. La contribution de l’ensemble des intervenants du milieu est nécessaire pour faire face à ce défi . Ainsi, les producteurs dûment conseillés par des experts-conseils en agroenvironnement sont en première ligne. Cependant, les représentants d’OVB, les aménagistes et représentants municipaux, les fonctionnaires et spécialistes des ministères concernés doivent également être associés aux efforts à consentir pour minimiser les impacts de l’agriculture sur l’eau.

4- Afi n d’identifi er les meilleures cibles, il faut documenter les problématiques à l’échelle des fermes mais également des sous-bassins et des bassins versants. Ainsi, les ministères impliqués, les centres de recherche publics et privés, les ONG spécialisées ainsi que les producteurs (ou leurs représentants, notamment l’UPA) doivent mettre en commun leurs expertises afin de générer des projets de recherche agro-environnementaux effi cients.

5- La Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (ou Commission Pronovost) a permis de recueillir un nombre important de documents d’études associés au travail des experts et consultants spécialisés, mais également à la participation d’intervenants issus de tous les horizons. Fort de cet exercice, il peut maintenant s’avérer intéressant de générer un débat concernant les pratiques et la gouvernance actuelle dans le domaine agroalimentaire dans l’optique du maintien ou de l’amélioration de la qualité de l’eau. Ce débat devrait permettre de mettre en valeur des recommandations du rapport Pronovost et de diffuser les gains économiques potentiels des pratiques agro-environnementales.

6- L’éducation, la sensibilisation et l’accès à des outils pratiques permettant d’intégrer de meilleures pratiques environnementales sont assurément des moyens à mettre en place ou à renforcer afi n de garantir le respect de la capacité de support du milieu. Les clubs agro-conseil soutenus par les ministères concernés et par l’UPA, en collaboration avec les ONG spécialisées sont susceptibles de produire des moyens de contrôle et d’adhésion (engagement) pour minimiser la pollution d’origine agricole.

2. « L’intensifi cation des pratiques culturales ainsi que la disparition graduelle des cultures pérennes au profi t de cultures annuelles occasionnent de nombreux problèmes de dégradation des sols et des cours d’eau. » Directeur national de santé publique, tiré du rapport de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois (rapport Pronovost, 2008).

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200940

5- Impact des activités forestières sur l’eau

Ce sous-thème a été évoqué à quelques reprises, par certains participants. Les pratiques forestières peuvent générer des impacts sur l’hydrologie notamment sur le régime d’écoulement de surface et la sédimentation. Bien que le maintien de bandes riveraines soit prévu (20 mètres généralement sauf le long des rivières à saumon (60 m.)), des impacts sont tout de même perceptibles sur les écosystèmes aquatiques par la modification de la charge sédimentaire ou par l’intégration de résidus forestiers ou de divers contaminants associés à l’exploitation (incluant les routes, etc.).

Les participants ont identifi é une seule (1) action prioritaire pour faire face à cette préoccupation :

1- Les ministères concernés (MDDEP et MRNF particulièrement), les associations forestières et autres ONG, les commissions forestières régionales, certaines fondations et les entreprises utilisant les ressources du territoire doivent collaborer à la mise en place de programmes ciblés sur la protection des milieux aquatiques (semblables à Prime Vert, aux plans d’actions concertées).

6- Gestion intégrée du Saint-Laurent et de ses tributaires

La gestion intégrée est une voie d’avenir pour assurer le développement durable du Saint-Laurent et de ses tributaires. Plusieurs participants ont évoqué la nécessité de faire ressortir de ce présent forum des actions concrètes visant à considérer davantage et à appliquer ce mode de gestion au Saint-Laurent et à ses principaux tributaires.

Une action (1) spécifi que a donc été formulée par les participants de cet atelier pour évoquer cette préoccupation :

1- Les nombreux ministères qui ont un lien avec le fl euve devraient voir à assurer l’application de la gestion intégrée du Saint-Laurent et de ses tributaires et en assurer l’adhésion de la part de tous les acteurs qui y sont associés, en s’appuyant notamment sur le leadership des ONG (SSL-ZIP et ROBVQ-OBV). Ceux-ci peuvent assurer un leadership en termes de consultation et concertation des divers responsables le long des bassins versants (incluant le Saint-Laurent). Les universités pourraient aussi jouer un rôle conseil (documentation et accès à l‘expertise) dans la production d’outils de gouvernance.

7- Besoins en information, éducation, vulgarisation, sensibilisation, harmonisation, organisation, priorisation et diffusion

Ce sous-thème a été évoqué à quelques reprises par des participants. Bien que cette problématique soit davantage transversale, nous avons jugé qu’elle avait suffi samment d’impacts sur les communautés et qu’en ce sens il s’avérait intéressant d’en faire une préoccupation et d’y associer des actions précises. Les participants ont ciblé trois (3) actions prioritaires :

1- Les ONG, soutenues par les ministères et les gouvernements régionaux, sont en mesure de sensibiliser et mobiliser les groupes cibles pour des pratiques visant à améliorer la qualité de l‘eau (décideurs publics et privés, citoyens, institutions, etc.).

2- Pour ce faire, les autorités doivent d’abord, en collaboration et en concertation, déterminer et identifi er les priorités en termes de gestion de l’eau.

3- Outre l’important volet de sensibilisation, il s’avère utile de se doter d’outils harmonisés pour la gestion de l’eau. La production et la diffusion de ces derniers doivent être la résultante d’un important travail de mise en commun d’expertise, de connaissance et de savoir-faire. Les centres de recherches publics comme privés, les chercheurs issus de ministères et de fi rmes privées peuvent offrir une expertise scientifi que ; les ONG, les municipalités et communautés autochtones peuvent y contribuer également, notamment par leur capacité à vulgariser, diffuser l’information et éduquer.

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Page 43: Organisé par : forum · † M. Roger T. Drolet (MDDEP) † Mme Marie Lagier (SSL) † Mme Danielle Coulombe (EC) † M. Jean-Éric Turcotte (SSL) † M. Richard Lessard (EC) CONFÉRENCIERS

LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 43

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200944

1- Connaissance sur la biodiversité

Les participants à ces ateliers ont convenu du rôle prépondérant que jouent l’acquisition et le transfert de connaissances pour répondre à l’ensemble des enjeux associés à la biodiversité.

Pour faire face aux préoccupations associées à l’acquisition de connaissances les participants ont ciblé trois (3) actions prioritaires :

1- Assurer la récurrence d’un financement approprié, notamment pour les ONG qui participent activement à l’acquisition et au transfert de connaissance. Pour ce faire, les intervenants ont proposé d’innover et de viser de nouveaux partenariats non habituels entre les ministères, industries, sociétés d’investissements et autres développeurs.

2- Aussi, afi n d’obtenir une vision globale, les participants voient d’un bon œil la mise sur pied de documents de synthèse vulgarisés portant sur la biodiversité du Saint-Laurent. Ceux-ci pourraient être produits grâce à la mise en commun des expertises de centres de recherche, de ministères et d’ONG qui notamment recueillent les connaissances du milieu.

3- Enfi n, une fois ces données recueillies, traitées et harmonisées dans des document de synthèse, il apparaît valable de les partager et les faire connaître davantage. La création de réseaux de partage et d’un portail apparaît comme une solution partagée par les représentants d’ONG, de ministères, de municipalités, d’universités et par les autochtones.

2- Les espèces envahissantesCette problématique a été identifi ée par un nombre important de participants. Les participants dans les deux ateliers ont ciblé des préoccupations à cet égard (documentation, actions et approches concertées, éducation et sensibilisation).

Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont identifi é huit (8) actions prioritaires :

1- Il faut statuer sur les espèces envahissantes et surtout documenter leur niveau d’impacts, de dangerosité. Pour y arriver, les ministères, dont Pêches et Océans, devront mettre en commun leurs connaissances avec celles des centres d’expertise, de recherche, privés ou publics.

2- Établir une base territoriale commune d’intervention. En ce sens, la collaboration entre les MRC et villes, ministères et autorités autochtones est nécessaire.

3- Les compétences légales permettant de lutter contre la prolifération des espèces envahissantes sont disséminées à divers niveaux au sein de divers paliers d’intervention. Il faut donc harmoniser les compétences légales et, donc, la prise de décision qui y est associée afi n de rendre la portée des mesures légales effi cientes.

4- Concerter les actions. L’ensemble des intervenants susceptibles d’avoir un impact doivent agir de concert. Il faut donc rallier l’ensemble des intervenants autour des mêmes cibles d’action et s’assurer que ces actions seront produites de façon concertée. Les ONG dont les regroupements d’usagers ont un grand rôle à jouer mais les actions issues des ministères et des autorités municipales, des autochtones, de l’industrie doivent toutes être concertées.

5- Établir une stratégie globale commune, et des stratégies locales, qui s’attaquent davantage aux causes qu’aux effets. Tous les participants doivent être intégrés dans cette démarche.

6- Établir des réseaux ou mandater les réseaux existants dans une optique de « concertaction » visant à assurer la mise en application de la stratégie globale commune et des stratégies locales en découlant. Les réseaux tels que les ZIP et les OBV peuvent jouer un rôle prépondérant en partenariat avec les autorités locales (MRC, municipalités et Communautés autochtones) et les têtes de réseaux (SSL, ROBVQ et UMQ/FQM) avec les autorités gouvernementales québécoises et fédérales. Établir clairement les mandats afi n d’éviter les dédoublements.

7- Financer les divers niveaux d’intervention par la mise en commun des expertises en recherche de fi nancement.

8- Éduquer, sensibiliser et mobiliser l’ensemble des secteurs susceptibles d’avoir un impact. Faire appel à l’expertise des ONG en matière de sensibilisation et éducation.

L’action ci-dessous a été identifiée dans un atelier portant sur les changements climatiques dirigé par Jean-Pierre Villeneuve. Étant davantage associée à la protection de la biodiversité en lien avec la prolifération des espèces envahissantes, elle est reportée ici à titre d’information jugée pertinente et complémentaire.

Inspecter les bateaux de façon systématique et utiliser des systèmes pour purifi er les ballasts. Les compétences s’y référant et les porteurs de compétences n’ont pas été révélés par le présent exercice.

3- Habitats et espècesCette problématique a été ciblée par un nombre important de participants. Les participants dans les deux ateliers ont ciblé des préoccupations à cet égard (pertes au niveau des milieux humides, prise de conscience et mobilisation pour la conservation des habitats et mise en valeur).

Pour faire face à ces préoccupations, les participants ont ciblé sept (7) actions prioritaires :

1- Minimiser les pertes de biodiversité à l’échelle du Saint-Laurent qui sont, en partie, attribuables à la disparition de milieux humides en zone urbaine et, dans une moindre mesure, en zone rurale. On doit atteindre ces résultats par la mise en place d’une série de mesure de conservation (priorisation de conservation au schéma d’aménagement, limitation de projets de développement d’infrastructures près d’écosystèmes fragiles, restauration, etc.). Ces mesures peuvent être conjointement mises en œuvre par les MRC, municipalités et villes et les ONG, et soutenues par les programmes gouvernementaux (MDDEP, MRNF et Environnement Canada principalement) et les fondations privées.

2- Assurer des suivis à long terme des impacts des projets de conservation.

3- Restaurer des milieux humides qui peuvent l’être. Ces deux dernières actions doivent être exercées par des organismes qui travaillent directement sur les sites. Les ministères, les fondations et les entreprises peuvent contribuer notamment en fi nançant les initiatives de restauration et les efforts consentis aux suivis à long terme.

4- Les résultats de la restauration et les impacts positifs (bénéfi ces) de la conservation doivent être partagés avec les représentants des autres secteurs concernés : MRC ou municipalités où ces sites se situent, directions régionales des ministères associés, regroupements d’usagers (lorsqu’un site réhabilité ou conservé est public, etc.), industries, grand public. Il faut donc augmenter la portée des actions visant à éduquer

ATELIERS SUR LA PRÉSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ ET DES ÉCOSYSTÈMESL’animation de ces ateliers était assurée par Mme Suzan Dionne de Parcs Canada et par M. Martin Jean d’Environnement Canada. En combinant les deux ateliers, une dizaine de préoccupations ont été soulevées et ciblées et près d’une vingtaine de pistes d’actions auxquelles sont associées un nombre important de collaborations ont été proposées.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200945

et renforcer l’engagement pour la préservation des milieux humides, notamment en faisant connaître les avantages écologiques et socio-économiques de la conservation, en conciliant les usages n’ayant pas d’impact, en permettant une certaine mise en valeur lorsque c’est viable, en faisant connaître les contraintes associées aux statuts et servitudes mais aussi les avantages fi nanciers. Les ONG ont l’expertise en termes de mobilisation, sensibilisation et éducation, cependant elles doivent rallier davantage les usagers et les gouvernements dont les municipalités à la nécessité de la conservation et s’appuyer sur des expertises issues des ministères et des universités.

5- Mettre en valeur des programmes d’engagement concrets et protéger les acquis.

6- Identifi er des fonds pour soutenir les différents niveaux d’intervention (actions 1 à 5). L’ensemble des actions proposées et particulièrement les actions 5 et 6 réfèrent à la faisabilité de conserver des sites d’intérêt. La rareté des terrains surtout en milieu urbain ou périurbain, la spéculation foncière qui en découle, fait en sorte qu’il s’avère diffi cile de conserver des sites par la seule voie de l’acquisition fi nancière. Il faut donc faire appel à l’engagement de la collectivité ou de particuliers envers la conservation (dons), protéger adéquatement, de façon permanente, les territoires ayant obtenus des statuts, et innover dans la recherche de partenaires susceptibles de fi nancer les initiatives de conservation, mais également celles d’éducation et de sensibilisation. Tous les secteurs susceptibles d’offrir des biens en nature (terrains) ou du fi nancement sont interpellés. Les ONG, les ministères concernés et les municipalités doivent travailler de concert afi n de concrétiser ces dons et sources de fi nancement en projets de conservation.

7- Valoriser l’accès aux milieux humides. Lorsque compatible, il s’avère judicieux de permettre l’accès aux milieux humides, pour certains usages et par la pratique d’activités de découverte. Cela favorise l’adhésion à la conservation de ces sites, leur appropriation par les citoyens et les usagers. Les ONG locales et régionales, en harmonie avec les autorités qui octroient les statuts et réglementent les accès, peuvent assurer cette mise en valeur.

4- Gestion des programmes, plans, règlements et loisCette problématique a été ciblée par certains participants. Les participants ont priorisé deux (2) actions :

1- Mettre en place des outils d’évaluation qui permettront notamment de vérifier la conciliation des objectifs de mise en valeur et des objectifs de conservation. Ces outils permettront aussi de valider, par des mises à jour fréquentes et des suivis rigoureux, les retombées des divers investissements. Les ministères concernés, en lien avec les autorités municipales et les gestionnaires de sites, sont les plus susceptibles de mener à bien cette mission.

2- Impliquer les ONG dans l’application des lois et règlements touchant la protection de la biodiversité par l’entremise de programme d’écosurveillance. Par exemple, les organismes (ONG) qui gèrent des sites devraient pouvoir se prononcer sur les refontes, les modifi cations de lois et règlements, car ils sont les plus à même de constater ce qui achoppe sur le terrain. Les MRC et municipalités ainsi que les ministères doivent harmoniser les différentes réglementations et les soumettre à la validation des intervenants qui œuvrent localement.

Une préoccupation générale, transversale, a aussi été évoquée : pour l’ensemble des intervenants, il s’avère essentiel d’accorder une importance à documenter, à sensibiliser les intervenants aux causes de la perte de la biodiversité, et non pas seulement aux impacts, aux effets.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200946

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x acti

ons c

iblée

s :

• cré

er un

comi

té mu

ltisec

toriel

(m

inistè

res, O

NG, P

remièr

es N

ation

s, etc

.)

• cré

er un

e list

e d’in

terve

nants

: pers

onne

s res

sourc

es co

mpéte

ntes

et us

agers

touc

hés p

ar ce

prob

lème

établi

r des

relay

eurs

d’info

rmati

on

5- Éta

blir u

ne ap

proch

e ou s

tratég

ie glo

bale

et loc

ale et

des p

lans

d’acti

ons c

once

rtés :

s’atta

quer

aux c

ause

s et n

on au

x effe

ts

• dé

fi nir l

es ef

forts

à con

senti

r, le n

iveau

d’int

erven

tion

6- Éta

blir d

es ré

seau

x ou m

anda

ter le

s rés

eaux

exist

ants

pour

la co

ordina

tion d

es ef

forts

dans

une o

ptiqu

e de c

once

rtacti

on

7- Ide

ntifi e

r des

fond

s pou

r sou

tenir

les di

fféren

ts niv

eaux

d’int

erven

tion

2 et

3

4 et

5

6 7

Regro

upem

ent

ou ha

rmon

isatio

n de

s inte

rvena

nts

et de

leur

moye

n

Écha

nges

effi c

aces

de

l’infor

matio

n et d

es ac

tions

à e

ntrep

rendre

Déve

loppe

ment

d’une

appro

che

straté

gique

glob

ale

Coord

inatio

n des

effor

ts en

mod

e « co

ncert

actio

n »

Rech

erche

de fi n

ance

ment

2 et

3

4 et

5

6 7

MRC,

munic

ipalité

s, mi

nistèr

es co

ncern

és

et Au

tochto

nes

ONG

et us

agers

dont

AMQ,

Pre

mière

s Nati

ons,

minis

tères

conc

ernés

, un

iversi

tés, in

dustr

ies et

mun

icipali

tés

Rése

au ex

istan

t : SS

L et Z

IP

Fond

ation

s, ex

pert-m

arketi

ng, m

inistè

res

conc

ernés

, indu

stries

Sens

ibilisa

tion a

u nive

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de la

méc

onna

issan

ce

de ce

s esp

èces

et

leurs

impa

cts afi

n d’e

n réd

uire l

’ample

ur

8- Éd

uque

r et s

ensib

iliser

pour

garan

tir la

mobil

isatio

n et l’

enga

geme

nt de

s part

ies et

faire

conn

aître

les im

pacts

: pe

rte éc

onom

ique,

socia

le, pa

trimoin

e éco

logiqu

e et c

ulture

l, im

pact

sur la

santé

, etc.

8Ca

pacit

é d’in

terve

ntion

en

mati

ère d’

éduc

ation

, de

sens

ibilisa

tion e

t mo

bilisa

tion (

éche

lle

provin

ciale

et loc

ale)

8SS

L et le

s ZIP

pour

l’ens

emble

des

interv

enan

ts su

scepti

bles d

’être

affec

tés

par la

prob

lémati

que

TABL

EAU-

SYNT

HÈSE

: LA

PRÉS

ERVA

TION

DE

LA B

IODI

VERS

ITÉ

ET D

ES É

COSY

STÈM

ES

Page 47: Organisé par : forum · † M. Roger T. Drolet (MDDEP) † Mme Marie Lagier (SSL) † Mme Danielle Coulombe (EC) † M. Jean-Éric Turcotte (SSL) † M. Richard Lessard (EC) CONFÉRENCIERS

LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 47

Sous

-th

èmes

Préo

ccup

atio

nsAc

tions

cib

lées

Actio

nsCo

mpé

tenc

es

requ

ises

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nsDé

tent

eur d

e co

mpé

tenc

es3

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ont

milie

ux hu

mide

s) et

espè

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Les p

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odive

rsité

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nt so

nt att

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en pa

rtie, à

la di

spari

tion

des m

ilieux

humi

des e

n mi

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urba

in et

rural

1- Co

nserv

er les

milie

ux hu

mide

s du S

aint-L

auren

t en :

inscri

vant

les m

ilieux

humi

des a

u sch

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’amén

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ent

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n des

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le fi n

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é d’in

terve

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nt

1

2 et

3

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t mun

icipali

tés et

ONG

de

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on : C

anard

s illim

ités,

RMN,

Co

nserv

ation

de la

Natu

re et

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de

terrai

n : ZI

P et O

BV so

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r les

minis

tères

conc

ernés

et pa

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ires,

inclua

nt le

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u agri

cole

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, MAQ

AP, M

RNF,

MPO

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ONG

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nserv

ation

: Can

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s, RM

N, Co

nserv

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de la

Natu

re et

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de te

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visa

nt à p

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milie

ux hu

mide

s

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ons v

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milie

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mide

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valeu

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onse

rver

• me

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de la

cons

ervati

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s milie

ux hu

mide

s

• fai

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onse

rvatio

n

• dé

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es fi n

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ns, e

tc.

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tères

conc

ernés

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fond

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istan

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• dé

velop

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pro

gramm

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ants

5 et

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nistèr

es co

ncern

és, in

dustr

ies (d

ont

agric

oles),

socié

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ment,

velop

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régio

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LD et

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, mun

icipali

tés,

ONG

de co

nserv

ation

et te

rrain

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ux m

ilieux

humi

des:

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orise

r l’ac

cès a

ux us

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mise

en va

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plac

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ts bie

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et

• dé

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de dé

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erte

7Ca

pacit

é et e

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valeu

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s milie

ux hu

mide

s

7Ca

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illim

ités,

Cons

ervati

on

de la

Natu

re, O

NG ré

giona

les

et loc

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ain,

en co

llabo

ration

avec

les a

utorité

s qui

octro

ient le

s stat

uts (M

DDEP,

EC, e

tc.)

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200948

Sous

-th

èmes

Préo

ccup

atio

nsAc

tions

cib

lées

Actio

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nsDé

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s po

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Appli

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n et r

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cts

des l

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ments

1- Me

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n plac

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Conc

ilier m

ise en

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n

Évalu

er l’im

pact

des i

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ments

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etc.)

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er les

ONG

dans

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lois

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1 2

Déve

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Conc

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cosu

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1 2

Minis

tères

conc

ernés

(e

xemp

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rmité

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munic

ipalité

s, fon

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ONG

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natur

e, etc

.), m

inistè

res co

ncern

és M

RC

et mu

nicipa

lités e

t cito

yens

© Luc Ferlatte, Québec couleur nature 2006

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 49

1- Exploitation gazière et pétrolière

Cette problématique a été identifiée par une majorité de participants. Ces derniers ont exprimé une grande préoccupation, soit le manque de défi nition de règles et de réponses claires en termes de développement durable, d’impacts écologiques et de retombées locales et régionales.

Pour faire face à cette préoccupation les participants ont identifi é quatre (4) actions prioritaires :

1- Pour mettre en place une capacité locale en matière de prise de décision face au développement de cette importante industrie, les ministères, universités et les centres d’enseignement devront mettre à contribution leur expertise afi n d’assurer le développement des connaissances au niveau local (ex. : municipalités). Les ONG peuvent également contribuer à la mise à niveau des connaissances locales.

2- L’exploitation des ressources du Saint-Laurent, et à plus forte raison l’exploitation de celles comportant un certain risque social ou environnemental, doit être assujettie à un processus assurant l’atteinte d’objectifs de développement durable. Les modalités d’exploitation doivent donc s’inscrire dans des ententes de développement durable. Pour ce faire, les projets doivent faire l’objet d’une écocertifi cation. L’exploitation de ces ressources nécessiterait la création d’un guide de bonne conduite. Au-delà des aspects environnementaux, les aspects socio-économiques de ce type de développement sont également sujets à questionnement. Les décisions doivent être prises en concertation et générer des retombées à diverses échelles : locale, régionale et nationale. Cette exploitation doit s’inscrire dans la gestion intégrée du Saint-Laurent notamment par la mise sur pied de tables de concertation regroupant tous les acteurs concernés.

3- Le développement d’outils d’aide à la décision et à la planifi cation s’avère essentiel. Ces actions doivent, par exemple, pouvoir être planifi ées et inscrites dans des schémas d’aménagement du milieu marin et côtier, un outil harmonisé et utile pour les gestionnaires du territoire, les usagers, les développeurs, les ONG et même pour les populations riveraines.

4- Une fois la capacité locale développée, une politique de durabilité mise sur pied et des outils de planifi cation élaborés, on devra mettre en place une instance (ex. : comité de liaison) qui assurera le suivi et les échanges entre les intervenants. Les autorités municipales ou, lorsque le projet a une envergure plus importante, une autorité régionale pourrait créer un tel organe et en confi er la gestion à une ONG.

2- Énergie éolienne

Ce sous-thème a été assorti de deux préoccupations, soit la part de ce type de production énergétique qui sert les besoins locaux ou régionaux, et le peu de connaissances sur les impacts potentiels de cette industrie sur le paysage et par extension sur le tourisme.

Associées à ces préoccupations, les participants ont proposé trois (3) actions prioritaires :

1- Afin de répondre aux demandes d’acquisition de connaissances, notamment sur les impacts appréhendés du développement de l’énergie éolienne, il pourrait s’avérer pertinent de mettre sur pied un Centre de recherche et de transfert d’expertise qui susciterait des partenariats avec les universités et cégeps (et firmes spécialisées, au besoin) et ministères détenteurs d’expertises.

2- Ce centre aurait notamment comme mandat d’élaborer un guide de bonnes pratiques qui pourrait tenir compte des réalités régionales. Par la suite, ce guide serait harmonisé et rendu disponible auprès des gestionnaires et autres acteurs locaux pour faciliter leur prise de décision.

3- Afi n d’assurer une gestion intégrée et durable et éviter les confl its (ou favoriser la résolution de ces derniers), les participants au forum ont proposé de mettre sur pied des tables de concertation régionales regroupant tous les acteurs concernés.

3- Énergie marémotrice

Cette problématique a suscité une seule préoccupation, soit la possibilité de la destruction d’habitats aquatiques par la mise en place d’infrastructures associées à la production de cette forme d’énergie. Les participants ont ciblé une (1) action prioritaire :

1- Réaliser des études et des analyses servant à documenter les impacts potentiels de cette forme de production énergétique. Les ministères concernés, les universités et centres de recherches seraient invités à mettre en commun leurs expertises afi n de répondre à ce mandat.

ATELIERS SUR L’EXPLOITATION DURABLE DES RESSOURCESL’animation de cet atelier était assurée par M. Serge Villeneuve d’Environnement Canada. Un seul atelier a permis de cibler sept (7) préoccupations réparties sur cinq (5) sous-thèmes. Ces préoccupations ont généré une quinzaine de piste d’actions, auxquelles s’associent un nombre considérable de collaborations.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200950

4- Pêche

Cette problématique a été identifi ée par une large part des participants. Ces derniers ont ciblé une seule préoccupation (gestion des quotas et régénération des stocks) à cet égard mais qui se divise elle-même en plusieurs composantes (stocks régionaux versus nationaux, l’établissement des critères de gestion basé sur des objectifs scientifiques plutôt que politiques, l’établissement d’une approche écosystémique, les efforts de pêche et l’effet sur les stocks, la gestion de la prédation (notamment les phoques) et la présence d’espèces envahissantes susceptibles d’affecter les stocks).

Pour faire face à cette préoccupation et ses composantes, les participants ont identifié deux (2) priorités d’action qui elles-mêmes intègrent plusieurs dimensions :

1- Afi n d’assurer une gestion durable des stocks, les ministères responsables doivent, en collaboration avec les usagers mais également avec d’autres représentants d’instances diverses, mettre en place une série de mesures telles qu’établir une gouvernance basée sur la gestion intégrée, améliorer la collaboration entre les paliers de gouvernement pour la prise de décision, établir des zones de protection marines.

2- Afi n d’assurer une exploitation durable de la part des pêcheurs, plusieurs mesures incitatives peuvent voir le jour. Les ministères responsables, en lien avec les centres de formation, les centres de recherche, le Bureau de normalisation du Québec (BNQ), les autorités autochtones et les ONG, devraient envisager de faciliter ou d’encourager la diversifi cation des activités économiques des pêcheurs, de former et d’éduquer davantage ces derniers dont ceux de la relève et fi nalement de mettre sur pied une écocertifi cation pour l’exploitation de ces ressources.

5- Mariculture/AquacultureCette problématique a été identifi ée par certains participants. Ces derniers ont mis en relief au moins deux préoccupations : 1- faible connaissances des impacts de la mariculture et 2- développement durable et local de l’industrie. Découlant de ces préoccupations, cinq (5) actions ont été ciblées :

1- Les ministères concernés qui veulent s’assurer de développer durablement cette industrie devront envisager de mettre sur pied une écocertifi cation et y assurer une adhésion notamment par la proposition d‘incitatifs économiques. Les organismes œuvrant au développement régional (CLD et CRÉ) mais aussi les ONG spécialisées, les centres d’expertises et le BNQ devraient contribuer à l’émergence de cette approche de développement durable.

2- Dans le cas des salmonidés, étant donné le contexte écologique et économique associé à cette espèce, une approche préventive devrait être priorisée vis-à-vis le développement de l’aquaculture de salmonidés (versus la ressource indigène). Le MPO, particulièrement, mais également les autres ministères touchés, les ONG spécialisés, les regroupements de pêcheurs (pêcheurs sportifs), la FFQ, les communautés autochtones dépendantes en partie de cette ressource et les organismes de développement régional, devraient également être appelés à s’impliquer.

3- Qui dit développement viable dit capacité locale à soutenir ce type de développement. Les plans d’actions basés sur les capacités locales devraient voir le jour. L’ensemble des ressources locales associées au développement régional devrait être mis à contribution, de même que les centres régionaux de formation et d’expertise.

4- Si le développement de la mariculture génère des retombées régionales favorables et que les risques environnementaux sont mitigés, la communauté adhérera à ce développement. Il faut donc mettre en œuvre toutes les mesures possibles pour s’assurer de développer une mariculture soutenue par la communauté.

5- Afin d’assurer une rentabilité et un développement durable de ces entreprises, il faut envisager de développer des coopératives de transformation près des ressources et servant les intérêts des communautés locales.

6- Exploitations terrestres

Enfin, certains intervenants ont fait état de l’importance de prendre en considération le développement d’autres ressources territoriales faisant partie du bassin versant du Saint-Laurent et notamment les sablières et carrières, l’eau souterraine et les milieux humides. Cependant aucune action concrète n’a été ciblée à cet égard.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 51

Sous

-th

èmes

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ccup

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cal

2- Ins

crire

l’exp

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ns de

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e dév

elopp

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Mettr

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xploi

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Inscri

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’optiq

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stion

intég

rée

du S

aint-L

auren

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mmen

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la mi

se su

r pied

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bles

de co

ncert

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regro

upan

t tou

s les

acteu

rs co

ncern

és

3- Pla

nifi er

ces i

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200952

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 53

Evaluation du forumL’atteinte des objectifs du forum

Le forum avait pour objectif général de « renforcer la capacité des collectivités à mettre en œuvre le développement durable du Saint-Laurent en favorisant les collaborations entre les différents secteurs d’activités ». Pour atteindre ce dernier, trois objectifs secondaires ont été proposés dont celui visant à « faciliter le réseautage, la concertation et le partage d’expertise entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du développement durable du fl euve ». Le ministre de l’Environnement du Canada, M. Jim Prentice, faisait d’ailleurs valoir, récemment et à juste titre, qu’« au cours des 15 dernières années, la participation des communautés dans la conservation du Saint-Laurent a beaucoup évolué, devenant plus naturelle et étonnamment diversifiée ». Cet objectif du forum a été partiellement atteint grâce à la participation de représentants de tous les secteurs initialement ciblés. Cette large participation a contribué à susciter des échanges riches et a favorisé la mise en place de conditions favorables à la création de liens et de collaborations. Cependant, une sous-représentation pour certains de ces secteurs, notamment la grande entreprise, tend à mitiger ces résultats. Cette situation démontre qu’il reste du travail à accomplir pour impliquer tous les joueurs importants autour d’actions collaboratives favorisant le développement durable du Saint-Laurent.

Le deuxième objectif visant à « mobiliser et outiller les collectivités afin de stimuler leur engagement pour générer l’action collaborative autour des grands enjeux du Saint-Laurent dans leurs dimensions économique, sociale, et environnementale » a été atteint grâce notamment aux échanges structurant et aux présentations de projets et de « success stories » potentiellement exportables d’une collectivité vers une autre.

Enfi n, le troisième objectif secondaire, celui visant à identifi er des pistes d’actions collaboratives, a certainement été rencontré. En effet, les nombreuses pistes d’actions concrètes (près de 140), rapportées dans le chapitre dédié aux ateliers, qui s’inscrivent dans une optique de collaboration et dans un esprit de développement durable, le démontrent bien. La représentativité des participants au sein de ces ateliers a permis l’échange de divers points de vue générant des débats stimulants.

Les participants ont eu le loisir de se prononcer sur la qualité des activités proposées lors du forum. En effet, un sondage a été distribué aux participants. 72 répondants (48 % des participants au forum) ont complété le questionnaire. Le choix du lieu (93 %), les activités proposées dans le cadre de la Journée mondiale de l’eau (97 %), les efforts consentis pour faire du forum un événement écoresponsable (97 %), le choix des exposants (96 %), le potentiel de réseautage (91 %) et l’apport des conférenciers (83 %) ont été particulièrement appréciés. La formule associée au panel ainsi que le temps et la qualité des interventions en plénière ont suscité un plus faible intérêt. Globalement, la grande majorité des répondants (93 %) se sont dits satisfaits du forum et ont signifi é que ce genre de rendez-vous était nécessaire et stimulant.

Ce forum a permis la mise en commun des connaissances, des expertises et des savoir-faire des participants qui, dans certains cas, ont été traduits par des pistes d’actions susceptibles de répondre aux grands défis environnementaux, sociaux et économiques associés au Saint-Laurent. Les thématiques d’adaptation aux changements climatiques, de préservation d’espèces fauniques et fl oristiques, d’amélioration de la qualité de l’eau, d’exploitation durable des ressources et de recouvrement des usages ont fait l’objet d’échanges fructueux.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200954

Conclusion

Les principales préoccupations On doit considérer d’entrée de jeu, pour chaque grand enjeu abordé lors du forum, les principales préoccupations émises par les participants. Ainsi, les participants de l’atelier portant sur l’adaptation aux changements climatiques ont manifesté des appréhensions face à la variation des niveaux d’eau, et plus précisément face aux impacts de ces variations sur les infrastructures urbaines, sur les usages et sur les habitats. Cet atelier a aussi mis en lumière le phénomène d’érosion des berges qui sévit le long du littoral de plusieurs municipalités. Enfi n, les participants ont attiré l’attention sur la nécessité d’intégrer les savoirs et sur l’importance des décisions politiques associées à cet enjeu.

Pour l’atelier sur le recouvrement et la conciliation des usages, la navigation a fait l’objet d’une attention particulière. Aussi, la contamination de l’eau, et les pertes d’usages pouvant y être associées, a occupé l’attention des intervenants. Enfi n, les impacts possibles des fl uctuations des niveaux d’eau du Saint-Laurent apparaissent comme une préoccupation majeure pour la plupart des intervenants.

L’atelier sur la qualité de l’eau a permis de mettre en évidence des préoccupations telles que la disponibilité de l’eau potable, le traitement des eaux usées, l’aménagement du territoire en milieu urbain et en zones de villégiature et la pollution diffuse agricole. La gestion intégrée du Saint-Laurent est également ressortie en tant que moyen à privilégier pour faire face aux enjeux de gestion et d’accès à l’eau de qualité. Enfi n, plusieurs besoins généraux ont été identifi és, notamment en termes de sensibilisation, d’éducation et donc de vulgarisation scientifi que.

Les participants de l’atelier sur la préservation de la biodiversité et des écosystèmes ont démontré des préoccupations en matière notamment d’acquisition de connaissances, de gestion de programme, de développement de plans, et de mise en œuvre de règlements. Les défis liés à la protection des habitats et des espèces est au cœur des considérations, de même que la prolifération des espèces envahissantes.

Enfi n, l’atelier portant sur l’exploitation durable des ressources a notamment permis de cibler des préoccupations axées sur la gestion des ressources énergétiques associées au fl euve, dont l’exploitation gazière et pétrolière, le développement de la fi lière éolienne et l’énergie marémotrice. La pêche demeure aussi un point d’intérêt pour la plupart des intervenants du Saint-Laurent. Les participants se sont également penchés sur les enjeux liés au développement de la mariculture québécoise.

La nécessité d’intégrer les décisions et de développer des pistes d’action collaborativeLe sens commun qui se dégage de l’ensemble des ateliers est la nécessité de décloisonner, de mettre fi n au travail en « silos », au profi t de la concertation, de la collaboration et du partenariat. En ce sens, les participants se sont bien appropriés les « mots » du conférencier d’ouverture, Jean Burton, qui en appelait au partage des connaissances, à la libre circulation des données et des résultats de recherche, tant horizontalement que verticalement, mais aussi à l’adoption de processus de prise de décision plus conviviaux, plus participatifs.

Les participants ont aussi évoqué la nécessité de mettre en place des actions collaboratives et d’inscrire le développement du Saint-Laurent dans une perspective plus durable, selon une approche mieux intégrée.

En recoupant l’ensemble des synthèses d’ateliers, on dénote une grande diversité de pistes d’actions et de collaboration. Certains types d’actions ont été régulièrement mis en lumière, dans l’ensemble des ateliers.

Par exemple, les actions servant à générer de l’acquisition de connaissances (scientifi ques ou traditionnelles) et à susciter le développement de projets de recherche, tout particulièrement par la mise en commun des expertises, ont fait l’objet d’une priorisation dans l’ensemble des ateliers.

Autre tendance forte, les actions misant sur la concertation, visant à impliquer davantage les citoyens ou les usagers dans les processus décisionnels, ont fait l’objet d’une attention particulière. À maintes reprises, et ce dans l’ensemble des ateliers, les participants ont fait valoir l’intérêt de ce type de démarches, notamment pour faciliter la gestion des confl its entre usagers.

De même, les actions associées au transfert d’information et à la sensibilisation, mais aussi à la mobilisation et à la responsabilisation des élus et gestionnaires régionaux, des usagers, des groupes d’intérêts et même des citoyens, ont été proposées à maintes reprises.

Bien qu’apparaissant moins souvent au « palmarès » des actions ciblées, celles portant sur la planification du territoire, sur la planifi cation stratégique des infrastructures, et sur la recherche du fi nancement associé ont été également évoquées.

L’établissement d’éléments de contrôle, les révisions réglementaires et le développement d’outils de tarifi cation pour certains usages ont été aussi mis en évidence à plusieurs reprises. Dans de nombreux cas, les participants ont dénoté que pour établir ces « outils » ont doit chercher à harmoniser les interventions; or cette harmonisation n’est possible que dans un contexte de collaboration.

De nombreuses conclusions peuvent être tirées de ce forum. Nous avons dégagé ici les principales préoccupations manifestées pour chacun des grands enjeux abordés lors du forum. Aussi, un bref retour sur les pistes d’actions et de collaborations identifi ées en atelier permet de dégager les éléments qui ont été les plus souvent exprimés. Ces idées méritent donc une attention particulière, voire un effort d’appropriation.

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 55

Moins souvent évoquées, mais très pertinentes au regard de l’esprit du forum, plusieurs pistes d’actions basées sur la nécessité de développer des programmes qui permettent soit de valoriser les « bons comportements » ou encore de soutenir les efforts des ONG, de maintenir les acquis, les réseaux, ont aussi été proposées.

Un effort collectif à concrétiserLe forum Des collectivités actives tournées vers le Saint-Laurent a permis de réunir des acteurs de tous les secteurs concernés par le Saint-Laurent. En soi, cet événement est un bel exemple de collaboration et d’ouverture à travailler ensemble. Il s’agira maintenant d’aller au-delà de l’événement, il s’agira de s’approprier les meilleures idées, les meilleures pistes d’action et de collaboration, et de les mettre à exécution. Le présent document recèle des idées et des opportunités à saisir pour resserrer les collaborations entre les intervenants du Saint-Laurent. La plupart des pistes d’actions proposées reposent, d’une façon ou d’une autre, sur le développement ou le renforcement de collaborations et de partenariats. Nous invitons maintenant tous les participants du forum à poursuivre cette réfl exion et à voir comment, concrètement, ils peuvent intégrer cette volonté de travailler ensemble.

À l’aube de l’élaboration d’une nouvelle Entente Canada – Québec sur le Saint-Laurent, il s’avère essentiel que tous les acteurs concernés par le Saint-Laurent, prennent conscience du rôle qu’ils ont à jouer notamment en termes de collaboration, de concertation d’échanges et de mise en commun des connaissances et expertises. Cette prise de conscience, nous l’espérons, permettra d’assurer le développement durable de ce patrimoine collectif remarquable que constitue le Saint-Laurent.

© Jean-Éric Turcotte, Stratégies Saint-Laurent

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200956

Coordonnées des participantsPRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Alexandre ArcherAmis de la vallée du Saint-Laurent

Directeur projets [email protected]

Nicolas AudetStratégies Saint-Laurent

Directeur [email protected]

Catherine BélandStratégies Saint-Laurent

Agente de DD et environnement

[email protected]

Larry Bernier

Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan

Président [email protected]

Sylvie BibeauComité ZIP Jacques-Cartier

Directrice [email protected]

Normand BissonnetteComité de bassin de la rivière aux Anglais

Directeur général [email protected]

Nancy Blanchette

Corporation d’Aménagement et de Protection de la Sainte-Anne

Directrice générale [email protected]

Marco BonduComité de bassin RIVAGE de la rivière du Moulin

Coordonnateur [email protected]

Françoise BruauxComité ZIP du Sud-de-l’Estuaire

Directrice [email protected]

Michel ChouinardConseil de Bassin versant de la Rivière Bonaventure

Coordonnateur [email protected]

Ariane Cimon-FortierComité ZIP Ville-Marie

Directrice générale [email protected]

Louise CorriveauComité ZIP du lac Saint-Pierre

Directrice générale [email protected]

Sébastien Duchesne

Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan

Directeur général [email protected]

Joey FalluComité ZIP Baie des Chaleurs

Directeur [email protected]

Pierre Fardeau

Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)

Coordonnateur [email protected]

Dominic FrancoeurComité ZIP de la rive nord de l’estuaire

Directeur général [email protected]

Mélanie FrenetteConservation de la Nature

Chargée de projet melanie.frenette@conservationdelanature. ca

Daniel FrigonEscadrille Trois-Rivières

Administrateur [email protected]

François GagnonComité de bassin de la rivière Fouquette

Coordonnateur [email protected]

Eric GagnonComité ZIP Saguenay

Administrateur [email protected]

ORGANISMES COMMUNAUTAIRES ET À BUT NON LUCRATIF DONT ONG PREMIÈRES NATIONS

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 57

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIELDenis Gervais CRIVERT Administrateur [email protected]

Mathieu Gingras

Regroupement des organisations de bassin versant du Québec (ROBVQ)

Directeur général par intérim

[email protected]

Yvan-Noël GuindonCorporation pour le développement de l’île Saint-Quentin

Directeur général [email protected]

Guy HamelinRéseau de milieux naturels protégés

Administrateur [email protected]

Hamida Hassein-Bey

Comité ZIP de Québec et Chaudière-Appalaches

Directrice générale [email protected]

Marc Hudon Nature QuébecDirecteur St-LaurentGrands-Lacs

[email protected]

Émie LabrecqueFédération québécoise du canot et du kayak

Coordonnatrice Sentier maritime Saint-Laurent

[email protected]

Claire LachanceComité ZIP du Haut Saint-Laurent

Directrice-générale [email protected]

Valérie LacourseUnion Saint-Laurent Grands-Lacs

Chargée de projet [email protected]

Sophie LacoursièreComité ZIP Les Deux Rives

Chargée de projet [email protected]

Bernard Lacroix AGIR Maskinongé Président [email protected]

Michel LajoieComité ZIP du Sud-de-l’Estuaire

Directeur adjoint [email protected]

François LajoieGroupe d’Intervention pour la Restauration de la Boyer

Directeur général [email protected]

Soazig Le BretonAgence Mamu Innu Kaikusseth

Biologiste [email protected]

Carole Leblanc Attention Fragile Chargée de projet [email protected]

Jean LétourneauRoute bleue du sud de l’Estuaire

Président [email protected]

Robert Litzler

Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)

Président [email protected]

Paméla MarcotteComité ZIP Les Deux Rives

Chargée de projet [email protected]

Pauline MarquerComité du bassin versant de la rivière Gatineau

Stagiaire [email protected]

Élise MarquisComité de bassin de la rivière Kamouraska

Coordonnatrice [email protected]

Yves MartinetComité ZIP des îles-de-la-Madeleine

Directeur [email protected]

Martin MassicotteComité ZIP des Seigneuries

Administrateur [email protected]

Page 58: Organisé par : forum · † M. Roger T. Drolet (MDDEP) † Mme Marie Lagier (SSL) † Mme Danielle Coulombe (EC) † M. Jean-Éric Turcotte (SSL) † M. Richard Lessard (EC) CONFÉRENCIERS

LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200958

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Isabelle Mathieu Éco-NatureConseillère en communication

[email protected]

Isabelle Monast-LandriaultStratégies Saint-Laurent

Agente de com. et d’événements

[email protected]

Léonce NaudSociété des Gens de Baignade

Président [email protected]

Véronique NoletRéseau d’observation de mammifères marins

Administratrice [email protected]

Joanie OtisCoop. Réserve biosphère du Lac-Saint-Pierre

Agente de recherche et de développement

[email protected]

Annie OuelletComité de bassin de la rivière Chaudière

Coordonnatrice [email protected]

Yves PaquetteAssociation Maritime du Québec

Directeur général [email protected]

Nathalie PiedboeufComité de valorisation de la rivière Beauport

Directrice générale [email protected]

Virginie ProvostComité ZIP Côte-Nord du Golfe

Directrice générale [email protected]

Chantal QuintinComité ZIP du Sud-de-l’Estuaire

Chargée de projet [email protected]

Jean-Paul Raîche

Regroupement des organisations de bassin versant du Québec (ROBVQ)

Premier vice-président [email protected]

Suzanne RatelleEscadrille Trois-Rivières

Commandant [email protected]

Emmanuel Rondia

Association québécoise pour la promotion de l’éducation relative à l’environnement (AQPERE)

Agent de développement

[email protected]

Anne-Marie RoyAssociation Maritime du Québec

Adjointe à la direction, Chargée des programmes

[email protected]

Virginie RaimbaultComité du bassin versant de la rivière Gatineau

Stagiaire [email protected]

André StainierAmis de la vallée du Saint-Laurent

Président [email protected]

Michel Lambert AGIR maskinongé Directeur [email protected]

Hélène TivemarkComité ZIP des îles-de-la-Madeleine

Directrice adjointe [email protected]

Normand TraversyCanards Illimités Canada

Adjoint au directeur [email protected]

Jean-Éric TurcotteStratégies Saint-Laurent

Coordonnateur de projet

[email protected]

Giorgio VeccoComité du bassin versant de la rivière Gatineau

Directeur [email protected]

Claudette VilleneuveStratégies Saint-Laurent

Présidente [email protected]

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 59

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Esther Boily

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Conseillère gestion intégrée de l’eau

[email protected]

Philippe Brodeur

Ministère des Ressources naturelles et de la Faune

Biologiste [email protected]

Gilles Brunet

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Chef de service [email protected]

Danielle Chatillon

Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ)

Responsable conservation-éduc. Parc Îles-de-Boucherville

[email protected]

Pierre ChebouMinistère des Transports du Québec

Analyste, Transport maritime et mise en valeur du St-Laurent

[email protected]

François ChrétienAgriculture et Agroalimentaire Canada

Agronome [email protected]

Marie-Josée CoutureEnvironnement Canada

Directrice de l’Intégration stratégique et des partenariats

[email protected]

Charley CyrPêches et Océans Canada (MPO)

Coordonnateur, centre des avis scientifi ques

[email protected]

Marie-France DalcourtPêches et Océans Canada (MPO)

Chef, gestion intégrée [email protected]

Emmanuel Dalpé-CharronEnvironnement Canada

Chef d’unité [email protected]

Pierre D’ArcyPêches et Océans Canada (MPO)

Analyste en environnement

[email protected]

Guy Desmarais

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Chef d’équipe de la Division Saint-Laurent

[email protected]

Jérôme DesrosiersEnvironnement Canada

Agent de projets [email protected]

Danielle DorionPêches et Océans Canada (MPO)

Biologiste de secteur, Gaspésie– Bas-Saint-Laurent

[email protected]

Claude GonthierTravaux publics Canada

Gestionnaire régional [email protected]

Karine Jean

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Coordonnatrice du Plan Saint-Laurent – Québec

[email protected]

Martin JeanEnvironnement Canada

Chargé de projets, milieux humides

[email protected]

GOUVERNEMENTS : MINISTÈRES PROVINCIAUX ET FÉDÉRAUX

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200960

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Thérèse BaribeauEnvironnement Canada – La Biosphère

Chef du Musée [email protected]

Claude Soucy

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)

Analyste en agroenvironnement

[email protected]

Brigitte Laberge

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Professionnelle [email protected]

Céline LachapelleEnvironnement Canada

Coordonnatrice du Programme ZIP

[email protected]

Yves Lefebvre

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Conseiller scientifi que - secteur agricole

[email protected]

Richard LessardEnvironnement Canada

Conseiller principal en communications

[email protected]

Sylvain MartinEnvironnement Canada

Gestion de données en Modélisation fl uviale

[email protected]

Philippe MorelEnvironnement Canada

Directeur général régional

[email protected]

Marcela Quesada-Echavarria Santé Canada

Agent de communication des risques et de participation du public

[email protected]

Yvon Richard

Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Biologiste [email protected]

Charles Roberge

Société des établissements de plein air du Québec (SEPAQ)

Secrétaire exécutif du comité de coordination

[email protected]

Pierre Robert

Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du Territoire du Québec (MAMROT)

Directeur régional de la Mauricie

[email protected]

Angelle Rodrigue Parcs CanadaAgente des communications

[email protected]

Lucie RoyPêches et Océans Canada (MPO)

Biologiste de l’habitat [email protected]

Nathalie St-HilairePêches et Océans Canada (MPO)

Biologiste habitat-Sensibilisation et information du public

[email protected]

Danielle St-AmandGouvernement du Québec

Députée de Trois-Rivières

[email protected]

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 61

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Roger T. Drolet

Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Conseiller en communication

[email protected]

Bob van Oyen

Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP)

Sous-ministre adjoint direction générale des politiques

[email protected]

Marilou Verge Santé CanadaSpécialiste régionale, Politiques et liaison

[email protected]

Serge VilleneuveEnvironnement Canada

Coordonnateur régional agroenvironnement

[email protected]

Nezha Hayani

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)

Analyste en agroenvironnement

[email protected]

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Pierre-Alexandre CôtéMRC Côte-de-Beaupré

Responsable de l’aménagement du territoire

[email protected]

François Handfi eld Ville de ContrecœurDirecteur général adjoint

handfi [email protected]

Maryse Hénault-Tessier MRC de KamouraskaCoordonnatrice service de gestion de l’eau

[email protected]

Jacques LabergeConseil régional des Élus (CRÉ) Haut Saint-Laurent

Directeur Général [email protected]

Mario LanoieConseil régional des Élus (CRÉ) de Montréal

Agent de développement stratégie de l’eau

[email protected]

Denis LapointeVille de Sallaberry de Valleyfi eld

Maire [email protected] eld.qc.ca

Stéphane GingrasConseil régional des Élus (CRÉ) Haut Saint-Laurent

Coordonnateur [email protected]

Fernand Lajoie Ville de Trois-Rivières Maire suppléant [email protected]

Benoît MassicotteCommunauté Métro. Québec

Coordonnateur communications et consultations

[email protected]

Jean-Guy Paré MRC de Bécancour Maire [email protected]

Chantal RouleauConseil régional des Élus (CRÉ) de Montréal

Agente de développement - Réseau Bleu

[email protected]

Robert SavardVille de Sallaberry de Valleyfi eld

Conseiller [email protected] eld.qc.ca

Michael Schmouth Ville de La Pocatière Directeur général [email protected]

Dominic Thibeault Ville de Trois-RivièresSpécialiste en environnement

[email protected]

Dominic TremblayMunicipalité L’Isle-aux-Coudres

Maire [email protected]

GOUVERNEMENTS : VILLES, MUNICIPALITÉS, MRC ET CRÉ

Page 62: Organisé par : forum · † M. Roger T. Drolet (MDDEP) † Mme Marie Lagier (SSL) † Mme Danielle Coulombe (EC) † M. Jean-Éric Turcotte (SSL) † M. Richard Lessard (EC) CONFÉRENCIERS

LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 200962

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

John Martin

Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (Apnql)

Conseiller politique [email protected]

Mario Gros-Louis

Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL)

Chargé de projet [email protected]

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Jacques Paquin Port de Trois-RivièresVP marketing et dév. des affaires

[email protected]

Nicolas Roy TerraformexDirecteur environnement

[email protected]

Gary ProvencherCorporation des Pilotes du Saint-Laurent Central

Administrateur [email protected]

Marthe LafrenièreMarina de Trois-Rivières inc.

Gérante [email protected]

Caroline GravelFédération Maritime - Canada

Directrice affaires environnementales

[email protected]

Josée MéthotRÉSEAU environnement

Directrice générale [email protected]

Marlène ThiboutotPESCA environnement

Directrice, affaires publiques et développement durable

[email protected]

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Marcel DorvalCégep de La Pocatière

Enseignant [email protected]

Christian FraserUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Agent de recherche [email protected]

Pierre MagnanUniversité du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Enseignant [email protected]

Serge DemersUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Directeur [email protected]

Lucie D’AmoursCégep Gaspésie les Îles

Enseignante [email protected]

Sandra AutefUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiante [email protected]

Isabelle DesjardinsUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiante [email protected]

Pierre FréchetteUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiant [email protected]

GOUVERNEMENT : PREMIÈRES NATIONS

INDUSTRIES ET ENTREPRISES (COMMERCE)

ENSEIGNEMENT ET RECHERCHE

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LES ACTES DU FORUM • Forum les 22, 23 et 24 mars 2009 63

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIELJean Burton Individu Conférencier [email protected]

Boucar Diouf Individu Conférencier [email protected]

Hélène Raymond Individu Animatrice [email protected]

PRÉNOM NOM ORGANISATION FONCTION COURRIEL

Jean-François LaplanteUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiant [email protected]

Steve PlanteUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Chercheur [email protected]

Jean-Charles LedeuilUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiant [email protected]

Zico Lozo DizolaUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiant [email protected]

Catherine MichaudUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiante [email protected]

Emmanuel S-DuguayUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiant [email protected]

Claude RiouxUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Professeur [email protected]

Roy PhilipUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Étudiant [email protected]

Jean-Pierre GagnéUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Chercheur [email protected]

Bjorn SundbyUniversité du Québec à Rimouski (UQAR)

Professeur [email protected]

Jean-Pierre VilleneuveInstitut national de la recherche scientifi que (INRS)

Chercheur [email protected]

Sonya LévesqueUniversité du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Agente de liaison [email protected]

AUTRES

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Équipe de coordination du Plan Saint-Laurent1141, route de l’Église C.P. 10100 6e étage Sainte-Foy (Québec) G1V 4H5

Tél. : 418 648-3444Télec. : 418 649-6213

Site Web : www.planstlaurent.qc.caCourriel : [email protected]

870, avenue De Salaberry, bureau 204 Québec (Québec) G1R 2T9

Tél. : 418 648-8079Télec. : 418 648-0991

Site Web : www.strategiessl.qc.caCourriel : [email protected]