OCTOBRE 2014

Nous vous demandons de bien vouloir respecter le plus grand silence pendant le concert notamment en éteignant vos portables.

Merci également de ne pas prendre de photographies et de ne pas filmer.

—— ——vendredi 03 20h Hazebrouck Espace Flandre

samedi 04 18h30 Lille Auditorium du Nouveau Siècle(17h30 : avant-concert “Rencontre avec Tristan Murail“)

dimanche 05 17h30 Saint-Pol-sur-Ternoise Église Saint-Paul(Festival Contrepoints 62 - programme spécifique)

—Improvisations à l’orgue

par Thierry Escaich

Tristan Murail (né en 1947)Réflections/Reflets** (18’)

CRÉATION FRANÇAISE

Francis Poulenc (1899-1963)Concerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales

en sol mineur* (22’)

ENTRACTE

Francis Poulenc (1899-1963) Stabat Mater* (31’)

Direction Jean-Claude Casadesus *Direction Quentin Hindley **

Soprano Nicole CabellOrgue Thierry Escaich

Chœur Régional Nord-Pas de Calais

Violon solo Fernand Iaciu

Avec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté

OUVERTURE DE LA SAISON LILLOISE

CASADESUSDIRIGE POULENC

La musique française est à l’honneur pour ce concert d’ouverture de la saison lilloise, avec deux compositeurs apparemment à l’opposé l’un de l’autre : Francis Poulenc d’une part, membre du Groupe des Six, et sa musique éminemment tonale et contrastée, Tristan Murail d’autre part, l’un des fondateurs du courant spectral, qui privilégie la recherche sur le timbre et l’exploration sonore. Pourtant ces deux musiciens ont en commun un goût pour la couleur orchestrale. Cet intérêt pour la couleur est également partagé par le compositeur et organiste Thierry Escaich, qui interprète ici le Concerto pour orgue de Poulenc. L’orgue, qui par la richesse des timbres et la diversité des jeux, est le plus “orchestral” des instruments.

TRISTAN MURAILRéflections/RefletsÉlève d’Olivier Messiaen, Tristan Murail travaille sur le spectre sonore, c’est à dire sur la nature et l’essence même du son, qui est observé, décomposé et devient le matériau de base du processus de composition. Murail s’attache également à l’harmonie comme à une donnée essentielle de son langage : “Pour moi la musique est harmonie“, dira-t-il en 1993. Il conçoit la musique comme la fusion du timbre et de l’harmonie, et privilégie la continuité, la lente évolution et la transformation progressive du matériau musical dans le temps. La pièce Réflections/Reflets est composée de deux parties diamétralement opposées par leur caractère.Le premier mouvement, Spleen, s’inspire du poème de Baudelaire“Quand le ciel bas et lourd”, les couleurs sombres de l’orchestre et les harmonies aussi resserrées que les toiles des “infâmes araignées” dépeignant l’enfermement du poète dans son “cachot humide”. Le second mouvement, High Voltage/Haute tension, est un véritable feu d’artifice orchestral, rappelant par son agitation contenue et ses cascades de gammes descendantes, la scintillante virtuosité des Feux d’artifice de Debussy.Commande du BBC Symphony Orchestra, de la Casa da Musica et de Musique Nouvelle en Liberté, pour l’Orchestre national de Lille, l’œuvre a été créée au Barbican Center de Londres en novembre 2013 et est ici donnée en création française.

FRANCIS POULENCConcerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales, en sol mineur“Il y a chez lui du moine et du voyou”. Ainsi le critique musical Claude Rostand décrit-il Francis Poulenc, dont les aspirations sont aussi contradictoires que l’œuvre est contrastée. Aimant la fréquentation de “mauvais garçons” et fasciné par les femmes

légères, Poulenc trouve dans la foi catholique une réponse à ses doutes existentiels. La mort brutale de son ami le compositeur Pierre-Octave Ferroud en août 1936, suivie quelques jours plus tard d’un pèlerinage à Rocamadour, plonge le musicien dans un mysticisme qui imprégnera désormais son œuvre. Esquissé dès 1934, le Concerto pour orgue n’est terminé qu’en 1938. Poulenc avoue que l’œuvre “lui a donné beaucoup de mal”mais qu’il se sent “soutenu par une inspiration religieuse”. Craignant le “pléonasme sonore” des vents associés à l’orgue, Poulenc choisit de faire jouer un orchestre exclusivement composé de cordes, auxquelles il ajoute par la suite des timbales.Si Poulenc s’inspire de différents compositeurs (de Bach à Vierneen passant par Buxtehude), cela n’entame pas la profonde originalité de son Concerto pour orgue, dont des motifs serontrepris dans certaines de ses œuvres ultérieures, comme la Sinfonietta ou les Dialogues des Carmélites. Des sept mouvements enchaînés émanent une puissance et une solennité qui témoignent de la ferveur religieuse du musicien.

Stabat MaterLors d’un séjour en Angleterre en 1949, Poulenc apprend cette fois la mort du peintre et décorateur de théâtre Christian Bérard. Bien qu’affligé, le compositeur choisit de transcender sa tristesse en composant une œuvre à la mémoire de son ami. Songeant d’abord à un Requiem, il choisit finalement de confier l’âme du disparu à Notre-Dame de Rocamadour et s’attelle l’année suivante à la composition d’un Stabat Mater. Contrairement au Concerto pour orgue, dont la gestation fut lente et douloureuse,le Stabat Mater est achevé en à peine quelques mois, et comblele compositeur qui parle de “la sublimité de cette œuvre”. Poulenc, comme à son habitude, s’inspire des maîtres anciens, des polyphonistes de la Renaissance, de la monodie grégorienne, du chœur à cinq parties à la manière de Lully et puise des matériaux thématiques dans ses propres œuvres. Découpée en douze sections, la pièce décrit les souffrances de la Vierge lors de la crucifixion de Jésus, en une longue prière aux affects contrastés (calme résigné, fulgurance de la douleur, instants de grâce), que souligne un orchestre tantôt effacé, tantôt fougueux.

Poulenc décrit son opus comme “un requiem sans désespoir”. Porté par la foi, et peut-être par sa propre paternité (il offrira à sa fille Marie-Ange son manuscrit du Stabat Mater), le musicien transfigure la douleur et chante l’espoir d’une paix éternelle dans la “gloire du Paradis”.

Laure Lalo

En 1976, Jean-Claude Casadesus crée l’orchestre national de lillequi s’est imposé depuis comme une formation de référence rayonnant au cœur de sa région, en France et à l’étranger.Plus de trente pays sur quatre continents les ont accueillis, à l’instarde la Chine où ils se sont rendus pour la troisième fois en septembre 2014 pour 3 concerts dans le cadre de France-Chine 50.Parallèlement, Jean-Claude Casadesus se produit sur les grandes scènes internationales à l’invitation des prestigieux orchestres de Paris, Tokyo, Séoul, de l’Orchestre National de France ou du Symphonique de Berlin. Ses prochains engagements le mènent à Saint-Pétersbourg, Moscou, Sao Paulo ou encore Singapour pour retrouver des formations avec qui il collabore régulièrement.

Il a déjà gravé une trentaine d’enregistrements salués par la critique et écrit deux livres remarqués, Le plus court chemin d’un cœur à un autre (publié chez Stock en 1997) et La partition d’une vie (paru aux éditions Écriture en 2012). Compositeur pour le cinéma et le théâtre à ses débuts, il est un ardent défenseur de la musique contemporaine qu’il promeut activement avec les résidences de compositeurs initiées à l’o.n.l. en 2001 et en présidant l’association Musique Nouvelle en Liberté.

Jean-Claude Casadesus est également directeur artistique de“lille piano(s) festival”.

Jean-Claude Casadesus Direction

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Nommé chef résident de l’Orchestre national de Lyon en 2012, Quentin Hindley est le directeur musical des orchestres de jeunes de l’Académie de l’ONL et le chef assistant de Leonard Slatkin pour trois saisons. Altiste de formation, il a régulièrement été invité au pupitre d’alto de l’Orchestre de l’Opéra de Paris.

Au Conservatoire de Paris (CNSMDP), où il a reçu plusieurs premiers prix, il a travaillé avec le chef hongrois Zsolt Nagy. Puis il s’est perfectionné auprès de chefs comme Pierre Boulez, Paavo et Neeme Järvi, ou Susanna Mälkki. Il a ensuite collaboré en qualité de chef assistant avec Evelino Pidò, François-Xavier Roth, Frank Strobel, Jean-Claude Casadesus et Kazushi Ōno.Il s’est produit avec, entre autres, l’orchestre national de lille, l’Orchestre national de Lyon, le Sinfonietta de Berlin, l’Orchestre des Pays de la Loire, l’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre symphonique de Miskolc (Hongrie) et l’Orchestre philharmonique Janáček (République tchèque).

Cette saison, il collaborera avec Alain Altinoglu et l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée au festival d’Aix-en-Provence, et a fait ses débuts à l’Opéra national de Lyon en septembre pour l’ouverture de la biennale de la danse. Il se produira également avec l’Orchestre régional de Basse-Normandie et l’Orchestre philharmonique de l’Opéra de Marseille.

Quentin Hindley Direction

Victorieuse du fameux concours mondial de chant BBC de Cardiff en 2005, Nicole Cabell est aujourd’hui l’une des sopranos lyriques les plus recherchées. Cette saison, elle fait ses débuts à l’Opéra de Paris dans Mimi (La bohème) et avec le London Symphony Orchestra dans La damoiselle élue de Debussy. Elle retournera également à l’Opéra de Cincinnati pour chanter Juliette (Roméo et Juliette). Elle s’est produite récemment dans la Neuvième Symphonie de Beethoven dirigée par Charles Dutoit au Festival de Tanglewood. Elle a également chanté le Gloria de Poulenc avec le Royal Philharmonic Orchestra et Charles Dutoit et le Stabat Mater avec l’Orchestre national de France dirigé par Jean-Claude Casadesus. Elle affectionne particulièrement le répertoire français, chantant Leïla (Les pêcheurs de perles) pour l’Opéra de Santa Fe et Juliette pour l’Opéra de Palm Beach.

Elle a récemment fait des débuts remarqués dans le rôle de Giulietta (I Capuleti e i Montecchi) avec l’Opéra de San Francisco où elle s’est également distinguée en interprétant Violetta (La Traviata). Elle interprète Adina (L’elisir d’amore) au Grand Théâtre du Liceu de Barcelone et au Nouveau théâtre national de Tokyo. Grande interprète de Mozart, Nicole Cabell a chanté la Comtesse Almaviva (Le nozze di Figaro) à Montréal, Pamina (Die Zauberflöte) à l’Opéra de Chicago et Donna Elvira (Don Giovanni) à Tokyo.

Nicole Cabell Soprano

Né en 1965, Thierry Escaich, compositeur, organiste et improvisateur, est depuis 1997 organiste titulaire de la tribune de Saint-Étienne-du-Mont à Paris, en succession de Maurice Duruflé. Il se produit comme organiste dans le monde entier, en mêlant les œuvres du répertoire à ses propres compositions et à des improvisations. Il excelle dans l’accompagnement de films muets, à l’orgue ou au piano. Il s’est produit, entre autres, au Konzerthaus et au Musikverein de Vienne, au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, aux Proms de Londres, à la cathédrale de Berlin et dans de nombreux festivals internationaux.

Après avoir été compositeur en résidence à l’Orchestre national de Lille, à l’Orchestre de Bretagne et à l’Orchestre national de Lyon, il est depuis septembre 2011 compositeur associé de l’Orchestre de chambre de Paris. Son catalogue comporte une centaine de pièces, saluées par trois Victoires de la musique.Il a composé en 2010 un ballet créé par le New York City Ballet,“The lost dancer”, et un opéra sur un livret de Robert Badinter, d’après une nouvelle de Victor Hugo pour l’Opéra de Lyon en 2013.

Depuis 1992, Thierry Escaich enseigne l’écriture et l’improvisationau Conservatoire de Paris (CNSMD), où il a lui-même remporté huit premiers prix. Les différentes facettes de son art s’illustrent dans une discographie abondante, largement récompensée.

Thierry Escaich Orgue

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Créé en 1981, le Chœur Régional Nord-Pas de Calais propose un répertoire choral exigeant et varié : de la musique ancienne à la musique contemporaine, en passant par l’opéra, l’opérette, la musique de chambre, des chefs d’œuvre de Bach, Mozart, Brahms ou Ravel, comme ceux d’Ohana, Cavanna ou Tippett... S’il s’affiche volontiers dans le genre de l’oratorio symphonique, le Chœur sait faire la part belle à la musique de chambre vocale et profane, voire au répertoire lyrique. Sous la direction de Jean Bacquet puis d’Éric Deltour, le Chœur se produit aussi bien seul, accompagné au piano, à l’orgue ou a cappella, qu’avec d’autres formations tels que l’orchestre national de lille ou encore La Grande Écurie et la Chambre du Roy. Couleur vocale et musicalité, réactivité, souplesse d’interprétation, sont autant de ses qualités appréciées par ses partenaires et les critiques.

À travers son encadrement professionnel, il apporte une formation rigoureuse ainsi qu’une pratique de haut niveau aux quelques 140 choristes de la région soucieux d’enrichir leur expérience musicale. Le Chœur Régional Nord-Pas de Calais bénéficie du soutien financier du Conseil Régional Nord-Pas de Calais. Il est également soutenu par les Conservatoires de Lille et d’Arras, la Fondation d’entreprise Crédit Mutuel Nord Europe, Mazars-Acéa, Expert Juridique Santé et KRBO.

Chœur Régional Nord-Pas de Calais

les musiciens de l’orchestre national de lilleViolon solo Fernand IaciuViolons Stefan Stalanowski / Lucyna Janeczek / Marc Crenne / Waldemar KurkowiakFrançois Cantault / Alexandre Diaconu • Bernard Bodiou / Sylvaine BouinBenjamin Boursier / Bruno Caisse / Anne Cousu / Noël Cousu / Delphine Der AvedisyanHélène Gaudfroy / Inès Greliak / Xin Guérinet / Thierry Koehl / Olivier Lentieul Marie Lesage / Brigitte Loisemant / Catherine Mabile / Filippo MaranoSylvie Nowacki / Stéphane Pechereau / Pierre-Alexandre Pheulpin / Franck Pollet Ken Sugita / Thierry Van Engelandt / Françoise Vernay / N. / N.Altos Philippe Loisemant / Paul Mayes • Jean-Marc Lachkar • Cristina Blanco-AmaviscaJean-Paul Blondeau / Véronique Boddaert / Benjamin Bricout / David Corselle François Cousin / Anne Le Chevalier / Thierry Paumier / Mireille ViaudVioloncelles Jean-Michel Moulin / Gregorio Robino • N. • Sophie BroïonEdwige Della Valle / Dominique Magnier / Claire Martin / Alexei MilovanovJohanna Ollé / Jacek SmolarskiContrebasses Gilbert Dinaut / Mathieu Petit • N. • Lucas Henri / Yi Ching HoKevin Lopata / Julia Petitjean / Christian PottiezFlûtes Chrystel Delaval / Christine Vienet • Pascal Langlet / Catherine Roux (piccolo)Hautbois Cyril Ciabaud / Baptiste Gibier • Daniel Schirrer / Philippe Gérard (cor anglais)Clarinettes Claude Faucomprez / Christian Gossart • Jacques Merrer (petite clarinette)Raymond Maton (clarinette basse)Bassons Clélia Goldings / Jean-Nicolas Hoebeke • Henri Bour / Jean-François Morel (contrebasson)Cors Alexandre Collard / Sébastien Tuytten • Christophe Danel / Frédéric Hasbroucq Éric Lorillard / Katia MelleretTrompettes Cédric Dreger / Denis Hu • Fabrice Rocroy (cornet solo)Frédéric Broucke (cornet)Trombones Jean-Philippe Navrez / Romain Simon • Christian Briez / Yves Bauer (trombone basse)Tuba Hervé BrisseTimbales Laurent FraichePercussions Romain Robine • Christophe Maréchal / Dominique Del Gallo / Aïko MiyamotoHarpe Anne Le Roy

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .orchestre national de lille Ivan Renar Présidentassociation subventionnée par :le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,Lille Métropole et la Ville de Lille.

FOCUSPERCUSSIONS

SAMEDI 25 OCTOBRE 18H30————

AVANT-CONCERT GRATUIT À 16H45Rencontre avec le compositeur Guillaume Connesson

————PRÉ-CONCERT GRATUIT À 17H30Duo de percussionnistes de l’o.n.l.

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———PROCHAINEMENT

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Gershwin Ouverture cubaineConnesson Cythère, pour 4 percussionnistes

et orchestre (création mondiale)Bartók Concerto pour orchestreDirection Alexandre Bloch

Quatuor BeatAvec le soutien de Musique Nouvelle en Liberté

Direction le soleil caribéen avec l’Ouverture Cubaine du célèbre George Gershwin. Rythmes de rumba, balancement sensuel au son

des maracas et des bongos... Avec le Concerto pour orchestre, c’est une plongée au cœur de l’Europe centrale, par un Bartók au sommet de

son art, assimilant les sources populaires dans une écriture d’une maîtrise extraordinaire. Au centre de ce programme, une création de

l’inventif Guillaume Connesson dont les in�uences vont de Couperin à Messiaen en passant par James Brown ou Bernard

Herrmann, compositeur fétiche d’Alfred Hitchcock. Il réinvente le concerto en faisant dialoguer l’orchestre et 4 percussionnistes.

Surprises et dépaysement garantis pour cette soirée e�ervescente !

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