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Fédération FO de la métallurgie LE JOURNAL P.4 Conférence sociale 2013 : des mots et des maux P. 8 Cassidian Test & Services refuse de sortir d’EADS P. 6 Négos PCA : les métallos affûtent leurs arguments 521 • juillet - août 2013 N°CPPAP 0215s07170 www.fo-metaux.org L’A350, UN SUCCÈS L’A350, UN SUCCÈS DE L’INDUSTRIE ET DE DE L’INDUSTRIE ET DE SES SALARIÉS SES SALARIÉS © EADS © FO-H

P. 4 P. 6 P. 8 Conférence sociale 2013 : Négos PCA : les

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Page 1: P. 4 P. 6 P. 8 Conférence sociale 2013 : Négos PCA : les

F é d é r a t i o n F O d e l a m é ta l l u r g i e

LE JOURNAL

P.4

Conférence sociale 2013 :

des mots et des maux

P. 8

Cassidian Test & Services

refuse de sortir d’EADS

P. 6

Négos PCA : les métallos

affûtent leurs arguments

521 • juillet - août 2013N°CPPAP 0215s07170

w w w. f o - m e t a u x . o r g

L’A350, UN SUCCÈS L’A350, UN SUCCÈS

DE L’INDUSTRIE ET DE DE L’INDUSTRIE ET DE

SES SALARIÉSSES SALARIÉS

© E

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S

© F

O-H

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Page 2: P. 4 P. 6 P. 8 Conférence sociale 2013 : Négos PCA : les

Editorial 3

L’événementConférence sociale 2013 : des mots et des maux 4-5

Actualité socialeNégociations chez PCA : les métallos affûtent leurs arguments 6FO ne laissera pas SAFT fuir ses responsabilités 7Cassidian Test&Services refuse de sortir d’EADS 8Sony en danger 9

Actualité syndicaleL’USM d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan à plein régime 9FO toujours aussi actif chez Essilor 10FO poursuit son développement chez Endel Groupe 10La situation paradoxale d’Airbus Saint-Nazaire 14USM de l’Ain : FO veille au grain 15La ténacité paye chez YKK 16Coordination Alstom : l’inquiétude grandit 16

USM du Calvados : tenir bon 17Coordination des services automobiles du Sud-Ouest 17

InFOsRésolution de la Commission administrative fédérale 18Face à Caterpillar, la nécessité d’une stratégie globale 20Claude Delisle s’en est allé 20

Vos droitsLa DUP (délégation unique du personnel) 21

JeuxDes Métaux et des mots 22

s o m m a i r e j u i l l e t - a o û t 2 0 1 3

> SMIC horaire brut : 9,43 euros

> SMIC brutmensuel :1430,22 euros

> Plafond de la sécurité sociale :3 086 euros par mois(pour l ’année 2013 : 37 032 euros)

> Coût de la vie :+0,1 % en mai (+0,1 % hors tabac); +0,8 % en glissement

sur les 12 derniersmois (+ 0,7 % horstabac).

> Chômeurs :3 264 500(catégorie A, au 26 juin 2013)

> Indice de référencedes loyers :124,25 (1er trimestre2013).

> Taux d’intérêt (28 juin) :0,08% au jour le jour.

C h i f f r e s à c o n n a î t r e

juillet - août 20132 • FO Métaux

Et toujours l’information en ligne sur...

www.fo-metaux.com

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ebdo

Page 3: P. 4 P. 6 P. 8 Conférence sociale 2013 : Négos PCA : les

Frédéric HomezSecrétaire général.

é d i t o r i a ln u m é r o 5 2 1

A vis aux détracteurs et adversaires de

l’industrie : au travers de

l’Aéronautique, elle vient de remporter

un nouveau succès. Ce fut un moment his-

torique, car cet événement ne se produit pas

tous les jours : le 14 juin, quelques jours avant

le Salon de l’Aéronautique du Bourget, le nou-

vel Airbus A350 a réalisé son premier vol.

C’est un succès pour les salariés de la métal-

lurgie, en particulier pour ceux de

l’Aéronautique, du fait de la réussite d’un

projet porté par toute une équipe et par tous

les salariés du secteur. Ils ont contribué, par

leur savoir-faire et leur maîtrise des nou-

velles technologies, à l’envol de cet avion

plus économique pour les compagnies

aériennes.

Vu la composition du groupe EADS et

d’Airbus, il s’agit d’une réussite européen-

ne permettant de rivaliser à nouveau avec

les Américains et de maintenir notre avan-

ce sur les constructeurs aéronautiques

émergents. Comme nous le répétons sans

cesse, l’industrie française se doit d’avoir

plusieurs longueurs technologiques d’avan-

ce. La preuve en est faite avec ce premier

envol de l’A350, qui a suscité l’engouement

de nombreux spectateurs. Notre pensée a

d’abord été pour les salariés Français et

Européens d’Airbus qui ont travaillé d’ar-

rache-pied pour réussir ce magnifique

"oiseau". Comme eux, par la pensée et en

leur apportant notre soutien, nous avons croisé

les doigts au moment du décollage et de l’at-

terrissage, et exprimé de la fierté pour ce

qu’ils ont réussi grâce à leur travail.

Au travers de cet édito, FO Métaux tient à

les remercier et les féliciter. Car sans eux,

cette belle réussite industrielle n’aurait pas

eu lieu. Le succès de l’industrie se fait tou-

jours par l’engagement des femmes et des

hommes. C’est un point important que les

dirigeants "industriels" et ce, quel que soit

le secteur, ne doivent jamais oublier. Dans

le cas présent, nous pensons plus particu-

lièrement à ceux du groupe EADS. Au regard

du succès de l’A350, nous pensons égale-

ment aux salariés d’Aérolia, qui ont eux aussi

participé à ce succès. Car à FO Métaux, nous

n’oublions rien, et nous nous souvenons qu’à

une époque ils avaient failli être vendus car

ils ne faisaient plus, disait-on, partie du cœur

de métier d’Airbus. Incroyable mais vrai :

pour les dirigeants d’EADS, les pointes avant

d’un avion, comme certaines composantes,

n’étaient plus du cœur de métier !

Heureusement, nous avions fait échouer la

décision des dirigeants. Pour notre part, nous

imaginons difficilement un avion voler sans

pointe avant ! Car il faut le savoir, un des

sites d’Aérolia les fabrique. Alors, si cette

activité n’est plus du cœur de métier, qu’en

sera-t-il demain des autres activités

d’EADS ?

EADS est devenue, grâce à l’accord des diffé-

rents Etats composant ce groupe, et selon

la volonté de ses dirigeants, une entrepri-

se « normale ». Alors, il est tout à fait logique

d’attirer leur attention sur des décisions anor-

males qui pourraient nuire à l’avenir d’un

secteur vital pour notre économie. En effet,

depuis un certain temps, ils tentent à nou-

veau de vouloir se séparer de certaines acti-

vités dites, pour eux, « non cœur de

métier », comme celles de Test&Services.

Après les épisodes dramatiques de la

Sogerma Bordeaux, d’Aérolia, de la sortie

de la Socata et la tentative de se séparer à

nouveau de certaines aérostructures

d’EADS, c’est maintenant Test&Services

qui est visé. En effet, selon nos informations,

EADS veut vendre cette activité. FO

Métaux n’est pas d’accord avec cette déci-

sion et nous sommes contre la stratégie du

démantèlement du groupe. Car dans ce grou-

pe, les décisions d’un pays à un autre ne sont

pas d’une logique industrielle avérée.

Le nouveau Comité Exécutif d’EADS doit

prochainement annoncer sa stratégie indus-

trielle. Nous souhaitons qu’elle soit axée en

faveur de l’économie des pays la compo-

sant et des salariés qui ont fait et font son

succès tous les jours. FO Métaux agira en

ce sens.

Organe officiel de laFédération confédérée FOde la Métallurgie

Directeur de la publication :Frédéric Homez

Imp.Spéciale FO MétauxN° de CPPAP: 0215s07170

Rédaction : ADH

Publicité : PMV9, rue Baudoin, 75 013 Paris

Contact :01 53 94 54 [email protected]

L’A350, un succès de l’industrie et de ses salariés

FO Métaux • 3juillet - août 2013

Page 4: P. 4 P. 6 P. 8 Conférence sociale 2013 : Négos PCA : les

L ’ é v é n e m e n t

juillet - août 20134 • FO Métaux

Conférence sociale 2013 : Comme l’an passé, la Grande Conférence Sociale a réuni, les 20 et 21 juin, près de 300

d’Iéna autour de plusieurs tables rondes thématiques avec pour objectif d’accoucherdiff ici le, bilan mitigé, scepticisme des participants et au final un résultat manquant

L e secrétaire général de laConfédération FO Jean-ClaudeMailly avait prévenu, à la veille de

l’ouverture de la Conférence Sociale : le« ton » serait « plus dur que l’an passé ».Explosion du chômage, recul du pouvoird’achat, prévalence de « la logique sui-cidaire de l'austérité », récession et poli-tique d’austérité : un an après la premièreGrande Conférence Sociale, c’est ladéception qui prédominait. Pour FO, l’ac-ceptation par la France du Pacte budgé-taire européen et sa mise en œuvre ontune lourde part dans la mise en place despolitiques d’austérité. Pourtant, si le pou-voir d’achat était –comme l’a justementdéploré notre organisation– le grand absentdes débats, les six tables rondes ne man-quaient pas d’intérêt : "Mobiliser pourl'emploi et la formation professionnel-le", à laquelle participait le secrétaireconfédéral Stéphane Lardy, "Améliorerles conditions de travail, prévenir lesrisques et protéger la santé des salariés",à laquelle siégeait le secrétaire confédé-ral Jean-Marc Bilquez, "Développer lesfilières et anticiper les emplois dedemain", à laquelle intervenait le secré-taire général de la Fédération FO de lamétallurgie Frédéric Homez, "Assurer

l'avenir des retraites et de notre protectionsociale", où FO était représenté par le secré-taire confédéral Philippe Pihet,"Moderniser l'action publique pourconforter notre modèle de servicepublic" avec le secrétaire confédéral PascalPavageau, et "Relancer l'Europe socia-le" avec la secrétaire confédérale AndréeThomas. Avant l’ouverture de laConférence, lors des réunions prépara-toire, FO avait d’ailleurs fait valoir plu-sieurs de ses positions et revendications,et c’est notamment grâce à notre orga-nisation que la question du dumping socialen Europe a été inscrite au menu des dis-cussions.

Débats

A l’arrivée, les avancées demeurentfaibles et peu nombreuses, bien que lesdébats aient permis à FO de défendre fer-mement ses positions. Au final, pour relan-cer l'emploi, la feuille de route fixe l'ob-jectif d'une entrée en formation de 30 000demandeurs d'emploi supplémentaires enquatre mois pour que les emplois nonpourvus trouvent preneurs. Une réfor-me de la formation professionnelle estégalement lancée. « Il ne faudrait pas que

cela aboutisse à mettre le problème dela formation des chômeurs sur le dos desorganisations syndicales, dont ce n’estpas le rôle », prévient Frédéric Homez.Par contre, le document ne fixe pas enco-re de cap sur les mesures à adopter pourla future réforme des retraites. Laconcertation sur ce sujet doit débuter le4 juillet. Le Premier ministre Jean-MarcAyrault a déclaré le 21 juin qu'un pro-jet de loi réformant le système des retraitesserait présenté en septembre. Sansdévoiler ses intentions, le gouvernementa déjà fixé quelques bornes: il ne tou-chera pas à l’âge légal ni aux petites pen-sions, mais n’exclut aucune autre piste.Le président de la République a marquésa préférence pour un allongement de ladurée de cotisation, « la mesure la plusjuste » à condition de tenir compte dela pénibilité. Cet allongement –quipourrait aller jusqu’à 44 ans, contre 41,5actuellement– est « une ligne rouge » pournotre organisation. Jean-Claude Maillya d’ailleurs prévenu : « Nous n'acceptonspas le principe d'allongement des coti-sations. Dire à une génération qu'elle vadevoir travailler 44 ans, ce n'est pas accep-table. » Notre organisation sera parti-culièrement vigilante sur ce dossier, d’au-tant que ce sont les propositions du rapportMoreau, que rejette FO, qui serviront debase aux discussions…

A la table ronde "Développer les filièreset anticiper les emplois de demain",Frédéric Homez est monté au créneau àde nombreuses reprises pour faire valoirles positions de notre organisation.Ainsi du débat sur les filières, dont lamise en place était une revendication deFO et auxquelles elle participe active-ment, qui a permis au secrétaire géné-ral de la Fédération FO de la métallur-gie de rappeler qu’en ce domaine, lesrelations donneurs d’ordre – sous-trai-tants restent une problématique sous-estimée. « La sous-traitance et ses dif-

La délégation FO, emmenée par Jean-Claude Mailly.©

FO

-Heb

do

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L ’ é v é n e m e n t

FO Métaux • 5juillet - août 2013

des mots et des mauxreprésentants de l ’Etat, les partenaires sociaux et les collectivités territoriales au Palais d’une nouvelle feuil le de route sociale. Comme l’an dernier ? Pas tout à fait. Climat plussingulièrement de concret resteront la marque de cette édit ion 2013.

ficultés sont surtout abordées au niveaudu rang 1, a-t-il déploré, alors que leseffets des pratiques abusives des don-neurs d’ordre sont bien plus fortes auniveau des rangs inférieurs. Il faut mettrel’accent sur les entreprises de taille inter-médiaire (ETI). » Il a également pointéla nécessité de conditionner les aidespubliques aux entreprises (20 milliardsd'euros d'aide annuelle promis auxentreprises dans le pacte de compétiti-vité via le Crédit impôt compétitivité, dontun vrai bilan reste à faire) à leursretombées en termes d’emploi. FO ad’ailleurs demandé que sur ces 20 mil-liards, 1,5 milliard soit finalement redé-ployé vers les programmes nationaux enfaveur de l'emploi et de la formation. Enfin,notre organisation a demandé la créationde deux nouvelles filières : « bois » et« déconstruction et revalorisation des biensmanufacturés », cette dernière devant per-mettre de maximiser la part du recyclagesur le territoire national et la récupéra-tion des matières premières nécessairesà l’industrie.

Méfiance

Sur l’emploi, Frédéric Homez aregretté que, lorsqu’il est questiond’emplois à pourvoir, notre organisationsoit la seule à faire remarquer que ne sontjamais évoquées les notions d’attracti-vité, de salaire et de déroulement de car-rière, et a expliqué que cela nécessitaitde renforcer le travail entre les brancheset les filières, trop cloisonnées. « On peutprendre l’exemple des CQPM, qui ne sontvalables que dans la métallurgie et qu’ilfaudrait rendre applicables ailleurs, a-t-il expliqué. Sur ce travail inter-branches et interfilières, FO veut uneconcertation, et non une négociation tri-partite. A chaque dossier son niveau denégociation ! » Plus largement, il a aussiété le seul à parler de la « marque France »

et à défendre des mesures de protec-tionnisme, rappelant que l’Etat, entreautres au travers des marchés publics,avait une responsabilité dans ce domai-ne, et que ce combat devait égalementêtre mené au niveau européen. Il a aussiréclamé une meilleure définition des« emplois d’avenir ». Dans le cadre desemplois non pourvus et des difficultéspour les entreprises à trouver des sala-riés qualifiés, FO a rappelé qu’il existaitdes outils de formation trop peu utilisés,comme le congé individuel de formation(CIF).

Les questions de démocratie socia-le, présentes elles aussi au menu de laConférence, ont amené FO à réagir.Après l ’ inscript ion dans laConstitution de la place des partenaires

sociaux et du dialogue social dans l’é-laboration des réformes en matière d’em-ploi, de relations individuelles et col-lectives du travail et de formationprofessionnelle, en mars dernier, uneloi organique est attendu pour préci-ser les modalités d’association des par-tenaires sociaux, sur laquelle ils serontconsultés, et sur laquelle FO exprimesa méfiance. La question du finance-ment des organisations syndicalesn’est pas plus rassurante. Sur le chan-tier de la représentativité, c’est au tourdes organisations patronales de passersur le gril. Alors qu’elles ont expriméleur refus de passer par la case élec-tions professionnelles, notre organisationa vigoureusement plaidé pour qu’ellesy soient elles aussi soumises.

Notre organisation a fermement défendu ses positions.

Si les pistes dégagées par la première Conférence Sociale étaient globalement encou-rageantes, les réalisations qui ont suivi n’ont pas vraiment été à la hauteur. Certes,FO peut se féliciter de la mise en place de la Banque Publique d’Investissement (BPI),qu’elle réclamait depuis longtemps, du lancement des emplois d’avenir et du contratde génération, ainsi que du Commissariat général à la stratégie et à la prospective,la déception est plus que marquée concernant la bien mal nommée loi de sécurisa-tion de l’emploi et le Pacte de compétitivité –sur lequel FO Métaux a largement expriméses réserves (FO Métaux – n°514) – qui, malgré quelques avancées, continue de fairedu coût du travail l’alpha et l’omega de la compétitivité…

Le bilan de l’édition 2012

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A c t u a l i t é s o c i a l e

juillet - août 20136 • FO Métaux

Négociations chez PCA : les métallos affûtent leurs arguments

Les délégués FO PSA se sont réunis en comité de coordination le 25 juin pour se mettreen ordre de marche dans le cadre des négociations sur le « nouveau contrat social »

engagé par le groupe automobile. Une réunion fructueuse, marquée par la présence deJean-Claude Mailly, venu exprimer son soutien aux métallos.

L es délégués syndicaux FO du grou-pe PCA au grand complet se sontréunis pour leur comité de coordi-

nation le 25 juin dans les locaux de laFédération FO de la métallurgie, autourde son secrétaire général Frédéric Homez,du secrétaire général de la ConfédérationFO Jean-Claude Mailly, du secrétaire fédé-ral Jean-Yves Sabot, du délégué syndicalcentral FO PCA Christian Lafaye, et enprésence du délégué syndical central FORenault Laurent Smolnik.

Objectif de la réunion : s’accorder pourparler d’une seule voix lors des négocia-tions qui viennent de débuter sur le « nou-veau contrat social » avec le groupe auto-mobile. Il pourrait être l’équivalent du « contrat pour une nouvelle dynamiquede croissance et de développement socialchez Renault en France » que notre orga-nisation avait négocié et signé avec la marqueau losange le 15 mars dernier, et sur lequelLaurent Smolnik a apporté des précisions.Le délégué syndical FO de Sevelnord Jean-François Fabre a pour sa part expliqué endétail les tenants et les aboutissants de l’ac-cord dit de « compétitivité » signé par FOsur son site en septembre 2012. La réu-nion a également permis d’avancer sur lamise au point du cahier revendicatif, dont

la qualité a été saluée par Jean-Yves Sabot.Parmi les revendications de FO, celle degarder les sites et les emplois, mais dessites pérennes et des emplois durables assissur des volumes d’activité (véhicules) suf-fisants, et celle de préparer une « portede sortie pour les seniors ».

La confiance de FO

Frédéric Homez est revenu sur lanotion de compétitivité, regrettant que pourle patronat ce dossier soit toujoursexclusivement vu sous l’angle du coût dutravail. « La compétitivité est d’abord unequestion d’innovation et de stratégie, a-t-il martelé. Il est inacceptable, alors qu’il

faudrait tenir compte de bien d’autres postesde coûts, comme celui de l’énergie qui necesse d’augmenter, que l’on demande enco-re et toujours aux salariés d’être les seulsà faire des efforts. » Il a été rejoint surce sujet par le secrétaire général de laConfédération FO.

Répondant à l’invitation du comité decoordination, Jean-Claude Mailly s’étaitdéplacé dans les murs de la Fédération. Ila notamment livré son analyse de l’actualitéet des sujets sociaux, en particulier surles accords d’entreprise qui pourraientdécouler de l’ANI du 11 janvier 2013 etde sa loi d’application, dont il a soulignéla dangerosité, pointant par exemple desmesures telles que la mobilité forcée. Saluantle bon travail revendicatif des délégués,il a exprimé toute sa confiance aux métal-los pour prendre les bonnes décisions :« Dans ce contexte très défavorable à l’in-dustrie automobile, la Confédération FOsera avec vous. »

Alors que se tenait le comité de coor-dination, PCA annonçait 200 embauchessur son site de Mulhouse, afin derépondre au succès de la 2008. ChristianLafaye, en marge du comité, n’a pas cachéson scepticisme : « Il s’agit en fait d’em-plois précaires, essentiellement CDD et inté-rim, a-t-il constaté. Autrement dit, pas dequoi crier victoire sur le front de l’emploichez PCA. »

Face à une situation difficile, c’est tout FO qui fait bloc.

Les délégués FO PCA autour de Jean-Claude Mailly, Frédéric Homez,Jean-Yves Sabot et Christian Lafaye.

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A c t u a l i t é s o c i a l e

FO Métaux • 7juillet - août 2013

FO ne laissera pas SAFT fuir ses responsabilités

Plutôt que d’assumer des erreurs qui ont nui à la santé de ses salariés, l ’entreprise SAFT France multipl ie les tours de passe-passe pour s’exonérer

de ses responsabil i tés et laisser ces derniers seuls avec de graves problèmes médicaux. Heureusement, FO veil le et agit

pour préserver leurs droits et leurs intérêts. Explications.

Q ue se passe-t-il quand une entre-prise emploie des matières dan-gereuses pour ses salariés et

refuse d’assumer ses responsabilités ? Ilpeut arriver qu’elle tente tout simplementde se débarrasser d’eux en organisant lacession de l’activité posant problème. Mieuxvaut alors pour elle qu’elle ne se retrou-ve pas face à une organisation syndica-le déterminée et combative. C’est ce queSAFT France a appris au cours des der-niers mois.

Cette entreprise, qui comprend quin-ze sites de production, dont quatre enFrance, est largement bénéficiaire. Ellefabrique des accumulateurs notammentavec les couples électrochimiques « Nickel-Cadmium » et « nickel-métal hydrure ».Saft Groupe est le n° 1 mondial de la concep-tion, de la fabrication et de la commer-cialisation de batteries de haute techno-logie destinées aux secteurs del'industrie, les satellites, le ferroviaire, l’aé-ronautique et de la défense. Elle assembleaussi des batteries à partir d’accumula-teurs pour une multitude d’applica-

tions, dont l’éclairage de sécurité, le stoc-kage d’énergie, le vélo électrique, le scoo-ter électrique, les voitures et bus électriques,les chariots élévateurs, l’outillage porta-tif…. Le problème, c’est que le cadmiumfait partie des métaux lourds reconnuscancérigène. Plus de 80 salariés sont intoxi-qués et l’entreprise doit assumer ses man-quements sur son devoir de résultat….Lemédecin du travail nouvellement arrivédans l’entreprise après un départ préci-pité du prédécesseur ne s’y trompe pas.Il exige de mettre en application la véri-table norme.

Résistance

Pour échapper à ses responsabilités, SAFTdécide un projet de cession fin juillet 2012sur cette partie d’activité, qui devient d’uncoup « non rentable » et concernera 330salariés. L’intersyndicale se forme rapi-dement, avec le concours actif de FO etdu délégué syndical Christophe Lastère,et condamne ce projet de cession irres-ponsable mettant en péril l’avenir du site

et des salariés. Peu ou pas de réponses dela Direction sur le dossier et la légitimitéde cette vente, sinon des attaquesrépétées contre les responsables syndicaux,qui peuvent compter sur l’appui de laFédération FO de la métallurgie et de l’Uniondépartementale de la Charente.

« SAFT veut céder à un repreneur,FIN’ACTIVE, pour l’euro symbolique,explique Christophe Lastère. Pour nous,il est hors de question d’accepter un repre-neur déjà condamné pour dissimulationde documents et déclarations men-songères, et donc incapable d’assurer lapérennité de l’activité ainsi que la sécu-rité sanitaire des salariés du site. » Le droitd’alerte déclenché en CCE a permis uneexpertise sans appel : ce projet de ces-sion et son découpage est dangereux pourl’avenir du site. Après un vote des sala-riés contre le projet, l’affaire se retrou-ve donc devant la justice.

Déboutée par le tribunal de grande ins-tance de Bobigny le 31 mai dernier, l’in-tersyndicale fait appel. Le réquisitoirede l’avocat général est imparable. Il parled’un processus de défaisance sociale, decession frauduleuse organisée pour se sépa-rer de la partie « sale » de l’’entrepriseet réclame l’interdiction de cession en l’é-tat à FIN’ Active. La cour d’Appel se pro-noncera le 9 septembre. Pour les sala-riés, c’est d’ores et déjà une victoire.Pourtant, la lutte n’est pas terminée carSAFT a sorti de sa besace un autre pro-jet pour contourner la résistance des sala-riés : une filialisation destinée à transfé-rer les salariés dès le 31 mai 2013 parcourrier simple et non nominatif chezARTS ENERGY. Une enquête de l’ins-pection du travail est en cours, à l’ini-tiative des salariés, bien décidés, avec lesoutien de notre organisation, à ne passe laisser faire…

De gauche à droite, Claude Granet, Patrick Taguet, Christophe Lastère et Joël Frolucher.

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A c t u a l i t é s o c i a l e

juillet - août 20138 • FO Métaux

Cassidian Test&Services refuse de sortir d’EADS

Cassidan Test&Services va-t-i l sortir du périmètre EADS ? C’est le projet aff iché parla direction du groupe et la grande crainte des salariés, pour lesquels les consé-

quences de l ’opération seraient lourdes. Pour FO Métaux, pas question de laisserfaire. La Fédération et les mil i tants sont mobil isés. Explications.

F ace aux projets de la directiond’EADS de faire sortir leur entre-prise du groupe aéronautique, les

salariés de Cassidian Test&Services, sociétéspécialisée dans le développement, la fabri-cation et la maintenance de solutions detest automatique de matériel électroniqueet optronique pour les avions, les charset les hélicoptères, à Colomiers (Haute-Garonne), ont exprimé leur refus de lamanière la plus claire qui soit : le 3 juin,ils ont fait un débrayage sur le site, sou-tenus dans leur démarche par le syndi-cat FO Airbus de Toulouse, et ont mani-festé devant le nouveau siège d’EADS àBlagnac. Reçus par la direction, ils se sontvus confirmer le projet d’EADS. Le brasde fer va donc continuer.

Comment en est-on arrivé là ? Pour notreorganisation, la réponse est à chercherdavantage dans la logique financière pri-vilégiée par le groupe que dans une logiqueindustrielle. « EADS affirme vouloir sedévelopper sur le créneau des services –pilela spécialité de Test&Services–, fait remar-quer le coordinateur FO pour le groupeEADS Yvonnick Dreno. Mais dans lemême temps, le groupe explique que cettesociété ne fait pas partie de son cœur demétier et en prend prétexte pour la pous-

ser hors de son giron. Cherchezl’erreur ! » Dans la mesure où le cœur demétier dépend surtout de la volonté del’équipe dirigeante, il est permis de sedemander quelle logique sous-tend leursprojets. D’autant que si Test&Servicesavait besoin de 25 millions d’euros surquatre ans pour avancer dans la bonnevoie, il se trouve justement qu’elle dis-pose de la somme nécessaire dans sa tré-sorerie mais cela n’entre pas dans les objec-tifs du groupe… Notre organisation a étéreçue par la direction générale afin dedemander une meilleure information sur

la stratégie du groupe par rapport à sesdifférentes activités, et à Test&Servicesen particulier. FO Métaux maintiendrad’ailleurs le contact au plus haut niveau.

En attendant une clarification de la situa-tion, les 500 salariés de Test&Services,répartis sur ses sites de Colomiers(Haute-Garonne), Élancourt (Yvelines)et Castres (Tarn), sont des plus inquiets.Certes le projet n’est pas formellementengagé, mais tous anticipent ses consé-quences. Dans l’univers aéronautique,EADS est une image de marque dont laperte aurait des conséquences lourdes entermes de contrats commerciaux, met-tant en danger l’entreprise. Cela faitd’ailleurs partie des précisions techniquesqu’ils ont apporté à la direction, qui lesaccueilli comme « matière à réflexion ».De plus, pour les salariés, l’addition socia-le serait salée, la sortie du périmètre EADSse traduisant par des bouleversementsen termes de statut et de droits. « Nousne sommes pas contre une consolidationde l’entreprise, résume Yvonnick Dreno,mais elle doit se faire à l’intérieurd’EADS. » Pour notre organisation, la vigi-lance reste donc de mise sur un dossierqui est loin d’être clos.

Pour les métallos, pas question de sortir d’EADS

L’équipe FO d’Airbus Toulouse était venue soutenir les Test&Services.

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A c t u a l i t é s o c i a l e

FO Métaux • 9juillet - août 2013

Sony en danger

L’USM d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan à plein régime

D epuis qu’ils avaient réussi, avecl’aide déterminante de FO, àrepousser un projet de cession

de leur site en 2010, les 516 salariés dusite de Sony, à Ribeauvillé, en Alsace,pensaient avoir sauvé leur entreprise.Mieux : il était question de revitaliserle site et d’en faire la plateformeeuropéenne de la réparation pour le grou-pe. Mais le projet est resté lettre morte,

et depuis le 5 mars, les salariés sont ànouveau sur la brèche, la direction lesayant informés après l’échec des NAOd’un nouveau projet de cession au grou-pe Cordon, spécialisé dans le service après-vente d’appareils multimédia. Dans unpremier temps, le site de Ribeauvillé seraitdétenu par un joint-venture appartenantà Sony à 51 % et à Cordon à 49 %. Pournotre organisation, le risque de ladeuxième phase est clairement identifié :une sortie du site du giron de Sony. « Près de 166 emplois risquent de faireles frais d’un PSE, indique le délégué syn-dical FO Emmanuel Meyer. Et quand onexamine l’ensemble du projet, on voitassez rapidement qu’au-delà de cesemplois, c’est l’avenir du site dans sonensemble qui est menacé ! » Transfertde charges insuffisant, possible déloca-lisation d’une partie de l’activité vers lespays low-cost d’Europe de l’Est, prix decession trop faibles… Le projet est toutsauf rassurant.

Incontournable dans l’entreprise avecplus de 30 % des voix, notre organisa-tion est bien décidée à tout faire pourpréserver le site et les emplois. Et en coor-dination avec l’intersyndicale, un accorda d’abord été signé pour accompagner aumieux les 166 salariés menacés par unéventuel PSE. Ensuite, une prime de ces-sion a été revendiquée pour l’ensembledes salariés qui seront repris au sein dela nouvelle entreprise. Et face au refusde la direction, FO n’a pas hésité à allerau rapport de force avec une grève detrois jours début juin. La mobilisationa permis d’arracher une prime fixe de 2 000 euros accompagné par une primede 225 euros par année d’ancienneté pourchaque salarié. Mais la bataille est loind’être terminée. L’entreprise doit en effetcommuniquer à l’expert mandaté par lesreprésentants du personnel plusieurs docu-ments qui permettront à ces derniers dedonner à nouveau leur avis en CE et CCEsur le projet de joint-venture…

L es métallos des départementsd’Ille-et-Vilaine et du Morbihan sesont réunis le 30 mai pour l’as-

semblée générale de leur USM autour deleur secrétaire Pierre Contesse, et en pré-sence du secrétaire fédéral Eric Keller etdu secrétaire de l’UD35 Joël Josselin etde son secrétaire adjoint FabriceLerestif, qui a ouvert la réunion par unpoint sur l’actualité dans le département.

Pierre Contesse a ensuite pris la paro-le pour présenter les activités de l’USMdepuis 2011, rappelant qu’il n’y avait paseu d’assemblée générale l’an dernier,exceptionnellement, du fait de ses problèmesde santé et des remous causés par les sup-pressions d’emplois chez PSA. Dans l’in-tervalle, les équipes des USM ont abattuun travail considérable, via leur partici-pation à la charte automobile, à laCPREFPB (Comité de coordination régio-nal de l'emploi et de la formation pro-fessionnelle Bretagne), à la campagne TPE,à la commission de validation des accords,à près de 52 CQPM (Certificat deQualification Paritaire de la Métallurgie),ainsi qu’à la commission EDEC(Engagement de Développement del'Emploi et des Compétences), sans oublierun déplacement à Paris en juillet dernierpour les manifestations devant le siège dePSA ! Pierre est également revenu, lors dela présentation du rapport de trésorerie,sur les aides attribuées aux syndicats quien ont fait la demande et aux isolés.

La réunion s’est poursuivie par un tourde table des syndicats. Si certains,comme chez Parker, chez qui FO est majo-ritaire et a su négocié de bons accordsde salaires et un intéressement appréciable,s’en sortent plutôt bien, d’autres sont plusinquiets. C’est notamment le cas deSanden, sous-traitant automobile, qui s’at-tend à une année difficile, tout commeClemessy, qui prépare ses élections pro-fessionnelles dans un contexte tendu.Néanmoins, notre organisation, quiavait montré sa détermination lors desdernières NAO en refusant de brader lesintérêts des salariés, compte bien pro-fiter de ce scrutin pour se renforcer.

L’équipe FO n’entend pas laissertomber les salariés.

A Paris en juillet dernier devant lesiège de PSA.

le nouveau bureauLe nouveau bureau élu est composé de

Pierre Contesse (secrétaire), Nicolas Robic(secrétaire adjoint), Jean-Noël Baro(trésorier), Christophe Nael (trésorieradjoint) et Nadine Cormier (archiviste).

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juillet - août 201310 • FO Métaux

L a réunion annuelle de la coordinationdes syndicats FO Essilor s’est tenuele 21 mai dans les locaux d’Essilor,

en région parisienne. Les délégués deséquipes FO des sites de Dijon, Ligny enBarrois, Le Mans (Allonnes) etCharenton se sont retrouvés autour dudélégué syndical central MauriceMalevergne, et en présence du secrétai-re fédéral Paul Ribeiro et du secrétairedu Syndicat de la Région Parisienne DenisBieber.

Maurice Malevergne a présenté lasituation globale du groupe Essilor,qui compte dans son réseau 48 700 sala-riés dans plus d’une centaine de payset comporte 19 unités de productionet 390 laboratoires de prescription pourun chiffre d’affaire global de 4,2 mil-l iards d’Euros. Le groupe français, leader mondial dans le verre optique,compte près de 3 200 salariés et c inq s i tes de product ion dansl’Hexagone.

Le tour de table a permis d’aborder l’en-semble de l’actualité, sous forme de ques-tions et d’interpellations sur le dossierdes retraites, la représentativité, l’ANI« compétitivité », à propos duquel PaulRibeiro a rappelé le pragmatisme et ladétermination des orientations et despositions de la Fédération. Les déléguésFO ont dénoncé une baisse constante desproductions en France et le développe-ment des productions dans les pays « lowcost », ainsi que les difficultés àconstruire un vrai dialogue social de l’en-treprise. Malgré ces freins, les équipessyndicales FO Essilor tiennent bon surleurs revendications et apportent touteleur contribution à la défense desintérêts des salariés en faisant des pro-positions et négociant de bons accords,comme celui sur l’Intéressement, quiapporte un complément au pouvoird’achat des salariés de l’entreprise.Prochaine négociation à l’ordre du jour :les contrats de génération, sur lesquelsFO entend bien apporter une nouvelle foisdes propositions. Le développementsyndical et les adhésions ont égalementété évoqués, sans oublier une étape impor-tante dans le dossier de la représentati-vité avec les élections en juin sur le sitede Dijon.

FO toujours aussi actif chez Essilor

Chez Essilor, FO est présent sur tous les fronts.

FO poursuit son développement chez Endel Groupe

L es militants FO d’Endel Grouperégion nord se sont retrouvés le 4mai dans les locaux de l’UD de Lille

pour l’assemblée générale de leur syn-dicat autour de leur délégué syndical cen-tral Patrick Tirlemont, et en présence dusecrétaire fédéral Paul Ribeiro, du secré-taire de l’USM du Nord Jean-PaulDelahaie et du secrétaire de l’UD LionelMeuris.

Filiale de GDF Suez, spécialisé dansmaintenance industrielle et leader sur sonmarché, l’entreprise dispose du premierréseau français avec 140 implantationset 6 000 salariés. Malgré la crise qui frap-pe de nombreux secteurs, Endel Groupetire plutôt bien son épingle du jeu. Lesdiscussions ont largement porté sur la

meilleure manière pour notre organisa-tion de confirmer sa progression conti-nue au plan syndical dans la perspecti-ve des élections professionnellesd’octobre prochain. Deuxième organisationsyndicale de l’entreprise, FO entend confor-ter sa place et, pourquoi pas, prendre lapremière. Les militants se sont donc pen-chés sur leur organisation interne afinde se mobiliser avec cohérence et effi-cacité pour porter les valeurs de FO etconvaincre les salariés de leur confier ladéfense de leurs intérêts. Un préalabled’autant plus indispensable que l’entrepriseétant géographiquement très dispersé, lesmilitants le sont aussi.

Autre sujet de débat : les enjeux dela sécurité, qui prennent un relief par-

ticulier quand on sait que l’essentiel del’activité se déroule sur des chantiers exté-rieurs. Face à la dangerosité potentielledes conditions de travail, les militantsont convenu de renforcer leur implica-tion dans les CHSCT afin d’assurer aumieux la sécurité des métallos. Ces der-niers se sont également inquiétés des pro-jets de la direction qui, sous prétexte d’or-ganisation fonctionnelle, envisage de passerà deux CE (contre un seul actuellement).Pour notre organisation, le risque est devoir fragilisée l’action syndicale et sa capa-cité à défendre efficacement l’industrieet les emplois. FO Métaux est donc biendécidé à se faire entendre sur ce dossierafin que l’organisation, et à travers elleles salariés, ne soit pas lésé.

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juillet - août 201314 • FO Métaux

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La situation paradoxale d’Airbus Saint-NazaireAlors que le site de Saint-Nazaire affiche une santé éclatante, cette situation enviable neva pas sans difficultés. Infrastructures peinant à suivre, défi du transfert de compétences,

nécessité pour notre organisation de conforter sa place dans le cadre d’une importanteaugmentation des effectifs. Lors de l’assemblée générale du syndicat, l’équipe FO a mon-

tré sa solidité et sa capacité à apporter des réponses à tous ces enjeux.

L es métallos du site Airbus de Saint-Nazaire se sont retrouvés le 29 maipour l’assemblée générale de leur syn-

dicat autour de leur secrétaire FrédérickDavid, et en présence du secrétaire géné-ral de la Fédération FO de la métallurgieFrédéric Homez, du coordinateur FO dugroupe EADS Yvonnick Dreno, du délé-gué syndical central FO d’Airbus Jean-François Knepper, et du secrétaire desMétaux de Saint-Nazaire Claude Arnau.

Les militants et adhérents étaient venusnombreux, et ce d’autant plus que leurnombre ne cesse d’augmenter. En effet, leseffectifs du site étant passés en 3 ans de1 600 salariés à 2 500, beaucoup sont venusgrossir les rangs de notre organisation. Cesembauches témoignent de l’excellente santéde Saint-Nazaire, qui affiche des carnetsde commandes pleins à craquer. Si le tableaud’ensemble a de quoi réjouir, la situationn’en pose pas moins quelques problèmes.« La vague actuelle de départs en retrai-te pose la question de la transmission descompétences, explique Frédérick David, dontc’était la première AG depuis qu’il a prisla succession d’Yvonnick Dreno. Même avecle bon diplôme, un jeune salarié aura besoind’une phase d’apprentissage de 12 à 18 moisavant de maîtriser totalement les compé-tences nécessaires à son travail. Or, fautede mieux organiser la transmission dessavoirs de nos anciens, nous risquons de

perdre ces derniers. » FO a d’ailleurs attirél’attention de la direction sur ce point, notam-ment dans le cadre de discussions en coursavec le groupe automobile PSA.

Solidarité

Les salariés ont également été tenusinformés via un tract très apprécié, dontle message pourrait se résumer à « Oui àla solidarité ! Mais pas n’importe commentet à n’importe quel prix. » Le documentfaisait remarquer que l’embauche de sala-riés de l’automobile soulevait une question :s’agit-il « d’un acte isolé de solidarité ouplus globalement d’une orientation réflé-chie de politique industrielle visant à modi-fier en profondeur la culture de notre entre-prise ? » Pour FO, « la question est d’autantplus légitime que de nombreux faits témoi-gnent de cette volonté de nos dirigeants de

s’inspirer des méthodes de travail (voire demanagement ?) directement issues de l’au-tomobile. » Frédérick David a aussi évo-qué les infrastructures du site, qui peinentà suivre sa croissance.

Les intervenants se sont ensuite succédépour élargir le propos. Claude Arnau a prisla parole pour expliquer le rôle et le champd’action des Métaux de Saint-Nazaire. Letrésorier du syndicat FO de Saint-NazaireMickael Blandin a fait un point sur la tré-sorerie et l’utilisation des cotisationssyndicales. Le secrétaire du CE PhilippeJolivet a présenté les projets de dévelop-pement du comité d’établissement, notam-ment le nouveau restaurant et la futurecoopérative, et tout ce qu’ils apporterontaux salariés. Jean-François Knepper est reve-nu sur les bons accords salariaux négociéspar notre organisation, qui a obtenu cetteannée 3,4 % (1,5% d’augmentation géné-rale avec un talon de 35 Euros et 1,9% d’aug-mentations individuelles) –soit 6,8 % sur24 mois, là où les allemands n’ont obte-nu que 5,6 %–, et sur la bonne santé dugroupe. Yvonnick Dreno a pour sa part évo-qué les accords groupe, notamment l’ac-cord intergénérationnel en cours de négo-ciations, ainsi que la situation desdifférentes entités d’EADS. FrédéricHomez a conclu par une intervention consa-crée à l’actualité nationale et aux grandsrendez-vous qui attendent FO dans les moisà venir, à commencer par la conférence socia-le des 20 et 21 juin et les retraites.

Les métallos étaient venus nombreux.

FO apporte des réponses aux inquiétudes des salariés.

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FO Métaux • 15juillet - août 2013

USM de l’Ain : FO veille au grain

L es métallos de l’Ain se sontretrouvés à Bourg-en-Bresse le 5juin pour l’assemblée générale de

leur USM autour de leur secrétaireSébastien Vacher et en présence du secré-taire général de la Fédération FO de lamétallurgie Frédéric Homez, du secré-taire fédéral Jean-Yves Sabot, du secré-taire de l’UD01 Franck Stempfler et dusecrétaire de l’USM de Saône-et-LoirePatrick Martin.

Les participants étaient venus ennombre et représentaient une large par-tie des syndicats FO du département,notamment Arcelormittal Bourg-en-Bresse, Vehixel, Renault Trucks, Facil,Carrier, Compose, Delachaux et Nexans.Incontournable dans la plupart desentreprises où elle est implantée, notreorganisation doit gérer une situation éco-

nomique souvent difficile. Dans le bas-sin d’Oyonnax, où le taux de chômagedépasse la moyenne nationale, on ne comp-te plus les plans de sauvegarde de l’em-ploi, passés, présents ou à venir. ChezWire France, FO est parvenu à limiterla casse sociale, tandis que le combat esttoujours en cours chez Renault Trucks,où la perte de plusieurs marchés a conduità une restructuration. Chez Delachaux,le changement de direction suite au rachatde l’entreprise par un fond d’investis-sement suscite de nombreuses inquiétudesmais FO veille au grain, comme dansd’autres entreprises du département. « Les salarié savent qu’ils peuvent comp-ter sur nous », résume Sébastien Vacher.

La réunion a également permis auxmétallos de faire le point sur les acti-vités de l’USM lors de l’année écoulée,

en particulier sur sa communication, quia été musclée et s’est renforcée surInternet. Ils ont également passé en revueles actions à venir, comme les visites desmembres du bureau de l’USM aux diffé-rents sites de l’Ain ou la création d’unsyndicat des isolés de la métallurgie. Aucours de cette assemblée générale, les rap-ports d’activité et de trésorerie ont étévalidés par un vote favorable à l’unanimité.Le projet d’activité 2013 a aussi étéapprouvé par les participants. FrédéricHomez a fait un exposé complet sur lareprésentativité et l’actualité sociale natio-nale et propre à la métallurgie, tandisque Franck Stempfler est intervenu pourfaire le point au niveau du département.Jean-Yves Sabot est revenu sur lareprésentativité dans l’Ain, rappelant que,au vu de l’analyse des résultats, la margede progression dans le département étaitimportante et à portée des métallos. Cedossier sera d’ailleurs une des théma-tiques centrales de la journée des USMdu 5 septembre.

Une équipe dynamique au service des salariés.

Le nouveau bureau élu est composé deSébastien Vacher (secrétaire), MohamedEl Laymouni (secrétaire adjoint), SaïdAndaloussi (trésorier), PatrickSanlaville (trésorier adjoint) etMustapha Saidi (archiviste et commu-nication/Internet).

Le nouveau bureau

Nom: ........................................................Prénom : ....................

Adresse : ......................................................................................

Code postal : ...........................................Tél. :

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Entreprise : ....................................................................................

Bulletin d’adhésion

Je désire adhérer au syndicat FO Métaux le plus proche ou prendrecontact avec FO Métaux :

A retourner à :

Fédération FO de la métallurgie

9, rue Baudoin

75013 Paris (Tél. 01 53 94 54 00)

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juillet - août 201316 • FO Métaux

La ténacité paye chez YKK

Coordination Alstom : l’inquiétude grandit

E mmené par le délégué syndical AlainStien, FO vient de mettre un termeà près de quatre décennies d’hégé-

monie de la CGT chez YKK, fabricantde fermetures à glissière situé à Seclin,dans le Nord, employant 188 salariés. Eneffet, depuis les élections DUP du 16 maidernier, notre organisation pèse 50 % desvoix dans l’entreprise, où elle a pu, pourla première fois, présenter des listes sansdoubler les noms des titulaires et des sup-pléants.

L’histoire de cette victoire est celle d’unelente et patiente progression. Lorsqu’Alainse présente au deuxième collège en 2000,il est élu titulaire CE et DP. Jusque-là, laCGT a régné sans partage sur les institu-tions représentatives, mais sans jamais signerun accord. Puis en avril 2009, FO ouvreune brèche plus large en faisant jeu égaleavec l’autre organisation syndicale, obte-nant 4 élus au CE et faisant nommer Jean-Marc Candusso secrétaire du CE. Pendantles quatre années qui suivent, l’équipe FO

travaille au niveau des œuvres sociales etparvient à signer –seul– de bons accordspour les salariés (13,5 mois de salaires (primede décembre à 100% ainsi qu’une primede vacance à 50 % du salaire) ; augmen-tation sur 3 ans de la grille d’en moyen-ne 2,69 % et augmentation général chaqueannée pour 2013, 2014 et 2015 ; mise enplace du PEE et du PERCO en 2012…). Cesderniers ont tout le temps de voir la diffé-rence entre le syndicalisme réformiste deFO et l’opposition stérile de sa concurrente.Rien d’étonnant à ce que les adhésions grim-pent chez FO. Les métallos redoublent d’ef-forts durant la récente campagne électo-rale, distribuant des tracts, accomplissantun considérable travail d’information et d’ex-plication auprès du personnel. Si le résul-tat final dépasse les espérances des mili-tants et des élus, notamment la très bellepercée au 1er collège, il est cependant plei-nement à la hauteur de leur investissement.Chez YKK, ils ont prouvé encore une foisque le syndicalisme libre et indépendantétait la meilleure voie pour défendre les sala-riés et l’industrie.

L es délégués syndicaux FO dugroupe Alstom se sont réunis encoordination les 27 et 28 mai à La

Rochelle autour de leur délégué syndi-cal central Philippe Pillot et en présen-ce du secrétaire fédéral Eric Keller.

Un point a été fait sur les nombreusesnégociations menées au niveau du grou-pe, notamment la prévoyance, la parti-

cipation et le PERCO. Les participantsont d’ailleurs convenu de la nécessité d’é-laborer un cahier de revendications surces sujets. Ils ont ensuite passé en revueles différentes entités du groupe. ChezAlstom Transport, la reconduction de l’ac-cord travail/vie privée est en cours de négo-ciation, celui sur le handicap a été signémais est appliqué de façon inégale

selon les établissements, et la représen-tativité de notre organisation s’amélio-re. Les équipes syndicales s’inquiètentde la dégradation des conditions de tra-vail et de la montée du stress, ainsi quedu recours abusif à l’intérim. Chez Power,sur la partie « Hydro », un droit d’aler-te est en cours quant à la fermetureannoncée des établissements de Levalloiset Moirans début 2014. ChezConverteam, FO reste majoritaire maisles délégués déplorent des négociationstrop rapides dans tous les domaines.

La question de la lutte contre le dum-ping social, auquel font face les salariésdu fait du recours à des travailleurs « étrangers » par Alstom, a été débat-tue. Eric Keller est intervenu pour pré-senter les enjeux de la conférencesociale à venir. Il est également revenusur la représentativité et les bons résul-tats de FO, ainsi que sur l’ANI sur la « sécurisation » de l’emploi.

Chez YKK, les salariés font confiance à FO.

Les métallos d’Alstom prêts à l’action.

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juillet - août 2013 FO Métaux • 17

Coordination des services automobiles du Sud-Ouest

A utour du secrétaire fédéral en char-ge du secteur automobile Jean-Yves Sabot et en présence du

secrétaire de l’USM de Gironde et desLandes Stéphane Martegoute, les délé-gués des services de l’automobile de larégion Sud-Ouest se sont réunis le 7 juinen coordination.

La réunion leur a permis de faire lepoint sur plusieurs dossiers natio-naux, notamment la représentativité etles négociations en cours, comme lescontrats de génération, la santé et lessalaires. Elle a surtout été l’occasion derevenir sur des questions spécifiques auxservices de l’automobile. Jean-YvesSabot est ainsi revenu en détail sur laquestion des classifications, actuelle-ment en négociation, avec une reven-dication phare de notre organisation surl’échelon 17 et son utilisation souventabusive, à laquelle notre organisationvoudrait voir mettre fin. La dépendan-ce a également été abordée. Elle repré-sente une des contreparties obtenues avecla négociation de l’avenant 55 du 15 juillet2009 (sauvetage du capital de fin de car-rière). « Cela prend du temps car c’est

un sujet délicat et compliqué, a-t-il expli-qué. Il est donc essentiel de ne rien lais-ser au hasard. » Concernant la recon-duction de l’octroi du capital de fin decarrière aux salariés partant en retrai-te avant 60 ans au titre d’une carrièrelongue, Jean-Yves a d’ailleurs informéles participants d’une avancée notabledans ce dossier. En effet, grâce auxefforts et à la détermination de notreorganisation, la signature de l’accord aété retardée d’un mois (en février) afinde faire passer une revendicationimportante pour les métallos du secteurdes services automobiles : le passage desconditions d’ancienneté dans la branchede 30 à 20 années pour l’attribution dece capital ! Une belle victoire de FO, queles métallos ne manqueront pas de fairevaloir sur le terrain.

FO a su défendre le capital de fin de carrière.

USM du Calvados : tenir bon

L e 7 juin, l’USM du Calvados a tenuson assemblée générale dans leslocaux de l’union départementale,

à Caen, où son secrétaire Michel Beaugasa salué les responsables des syndicats dela métallurgie du Calvados, mais aussi desdépartements limitrophes de la Mancheet de l’Orme participant à la réunion. PaulRibeiro, secrétaire fédéral en charge dudépartement, s’est présenté aux équipessyndicales. Stéphane Bigot, secrétaire del’USM, a proposé l’élection d’un nouveautrésorier en la personne de BernadettePerrine et a détaillé le bilan d’activité del’USM ainsi que les différentes actions

menées par son équipe depuis la derniè-re assemblée générale : la participationdes membres de l’USM aux réunions pari-taires et aux négociations sur les RMHet RAG avec une revalorisation des grillesallant de 1,36 % à 1,83 % -soit en moyen-ne 1,55 %-, la mobilisation pour la cam-pagne sur les TPE, la contribution auxenquêtes et différentes commissiondécoulant de la charte automobile, etc.

Un tour de table a permis de brosserle tableau de la situation économique etsyndicale des principales entreprises dudépartement que sont notammentFaurecia, Knorr Bremse, Donaldson,

Inteva, KME Brass, PSA, Tokheim,Alliansys… et des différents accords signésou en cours de négociation. La situationest contrastée, parfois très difficile. Si lespécialiste du freinage électrique poidslourds Knorr s’en sort bien et que l’équipeFO a su obtenir des NAO à 2,5 % avecun intéressement à 1 000 euros et une par-ticipation entre 4 000 et 5 000 euros, siDonaldson a signé à 3 % -preuve que mal-gré la crise la méthode FO donne des résul-tats-, de nombreuses entreprises sont àla peine. C’est le cas chez Inteva, qui connaîtdes mesures de chômage partiel et qui,comme Faurecia, se prépare à des négo-ciations serrées sur le dossier de la compé-titivité. Le secteur automobile, très pré-sent dans le Calvados, est durementimpacté, mais les équipes FO tiennent bonpour défendre les intérêts des salariés, aux-quels est, comme toujours, demandé depayer les pots cassés... L’équipe del’USM est à leurs côtés et le sera encoreau cours des mois à venir, avec l’objec-tif de se renforcer dans toutes les entre-prises pour peser plus efficacement surles nombreux dossiers qui ne manquerontpas de tomber sur la table de négociationsavant la fin de l’année.

L’USM 14, toujours aux côtés des métallos.

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I n F O s

juillet - août 201318 • FO Métaux

Résolution de la CommissionLa Commission administrative de la Fédération FO de

Représentat iv i té /développement

Après des est imat ions proviso iresqui nous éta ient moins favorables ,l e score confédéra l déf in i t i f , é tab l ipar arrêté gouvernemental du 30 mai2013, p lace FO à 16,01 % en audien-ce g loba le et 18 ,28 % en poids re la-t i f , exc luant les non représentat i fsaux niveaux interprofessionnel et debranches pour mesurer la capacité desorganisat ions syndica les à négo-c ier .

La CA fédéra le prend acte de cescore qui aura i t probablement étéencore supér ieur s i toutes les ano-mal ies ava ient é té rég lées dans lestemps. Elle tient à féliciter l’ensembledes syndicats, militantes et militantsFO qui, sur le plan interprofessionnel,se sont mobi l i sés lors de cet te é lec-t ion .

La CA fédérale prend également actede la mesure de la représentat iv i tédans la méta l lurg ie . Alors qu’enaudience effect ive ( résul tats é lec-toraux dans les entrepr ises où noussommes implantées) , FO Métauxatte int 27 %, le ministère du travai lnous grat i f ie de 16 ,56 % en audien-ce globale (comprenant l’ensemble desentreprises y compris celles dans les-que l l e s nous ne sommes pa simp l an t é e s ) . L ’ aud i ence a é t émesurée au niveau des convent ionscol lect ives terr i tor ia les de la méta l-lurgie ; el le place FO Métaux en pre-mière , seconde ou tro is ième p lacese lon les départements ou rég ions .

Dans toutes les branches rattachéesà l a F édé r a t i on (BJO , F ro i d ,Récupé r a t i on , S e rv i c e s au to ,Experts auto, Machinisme agricole),FO Métaux passe largement le capde la représentat iv i té de branche

(f ixée à 8 %) avec des scores a l lantjusqu’à 32 %.

La CA t ient éga lement à fé l ic i terl ’ensemble des syndicats, mil i tanteset mi l i tants de la Fédérat ion, pourleur t rava i l syndica l en entrepr iseayant permis ces résul tats . Maisdevant les erreurs de comptage aux-quel les la Fédérat ion a ass is té , sanspouvoir toutes les faire corriger dansles temps, la CA fédérale donne toutelat i tude à la Fédérat ion pour formerles recours qu’elle jugerait utiles voireindispensables à la pr ise en comptedu jus t e po id s é l e c t o r a l d e l aFédérat ion FO de la Méta l lurg ie .

Dans l e p ro l ongement d e c e srésultats, la CA fédérale demande auBureau fédéra l de mettre en œuvretoutes mesures complémenta i res dedéve loppement syndica l qu ’ i l juge-r a u t i l e pour augment e r no t r enombre d ’ implantat ions syndica les .C’est là notre principal enjeu de déve-loppement . La CA fédéra le est imequ’i l passe par une implication fortedes USM (Unions des Syndicats dela méta l lurg ie) .

Rédui re le chômage est pr ior i ta i re

Le chômage v ient de dépasser , ence second tr imestre 2013 , l e t r i s terecord h is tor ique de 1997 , avec

plus de 3 ,2 mi l l ions de demandeursd ’emplo is recensés . S i l ’on y ajoutetoutes les personnes pr ivées d ’em-ploi et non comptabil isées ou sortiesdes s tat i s t iques a ins i que les t ra-vailleurs pauvres, c’est probablementplus de 5 mil l ions de personnes qu’i lfaudra i t prendre en compte .

Pour la CA fédéra le , l a bata i l l e del’emploi doit être la priorité des entre-pr ises et du gouvernement . E l le estétroitement liée aux questions de l’in-dustr ie en France et aux dé loca l i sa-tions qui ont précipité notre pays dansce gouffre . La CA fédéra le deman-de à notre organisat ion syndicale defa i re entendre sa vo ix, notammentsur ce point , lors de la conférencesoc ia le des 20 et 21 ju in 2013 .

Dans la négociation de branche surl e s con t r a t s d e g éné r a t i on , FOMétaux a défendu sans re lâche ,comme lors de la négociation de l ’ac-cord interprofess ionne l , l a pr ior i téde l’embauche des jeunes et des moinsjeunes en CDI. La CA fédéra le est i -me que c’est là une revendication fon-damenta le de FO qui a é té sat i sfa i -te , sur le p lan interprofess ionne lcomme sur ce lu i de la branche . Deplus , l es object i fs f ixés par le pro-jet d ’accord en mat ière de nombred’embauches des moins de 30 ans etmoins de 26 ans vont dans le bon senspour lu t t e r con t r e l e chômage ,no t amment d e s j eunes , qu i e s tbeaucoup trop important. La CA fédé-ra le mandate le Bureau fédéra l poursigner l ’accord de la métal lurgie surles contrats de générat ion .

Augmenter les sa la i res

La CA fédérale déplore que le thèmedu pouvoir d ’achat en tant que te ln’ait pas été inscrit à l ’ordre du jourde la conférence soc ia le , a lors qu’ i l

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a ba issé en France , en 2012, pour laseconde fo is depuis… 1949 !

P lus de 30 accords concernant lesbarèmes de sa la ires minima dans lesconvent ions col lect ives de la méta l-lurgie et branches rattachées ont déjàété signés pour 2013. La CA fédéraleengage ses syndicats et ses USM àpoursuivre les négociat ions partoutoù el les ne sont pas encore achevées,pour amél iorer l es sa la i res et l esbarèmes territoriaux. Les difficultéséconomiques que nous connaissonsne peuvent pas just i f ier des ba issesde pouvoir d’achat (y compris par deshausses de prélèvement sociaux et fis-caux ou ba isses de prestat ions) quiseront, de surcroit , préjudic iables àl a r e l ance é conomique .L ’appauvr issement de la popula-t ion ne peut pas et ne doi t pas ê treune réponse à la cr ise économique .

Défendre not re protect ion soc ia le

I l en va des retra i tés e t futursretra i tés comme des act i fs . Prenantacte du rapport de Mme MOREAUconcernant nos retra i tes et de lavo lonté du gouvernement de réfor-mer les régimes, la CA fédéra le rap-pe l le son oppos i t ion à tout a l longe-ment supplémenta i re de la durée decotisat ion et à un éventuel report del ’âge de départ en retra i te . D’autrespistes existent (augmentat ion descot isat ions employeurs et sa lar iés ,retour à l ’ emplo i , d iminut ion de lacharge de la det te par la réor ienta-t ion de l ’ épargne…) .

Se protéger cont re le dumping

De la même manière , l e dumpingsoc i a l p e rmanen t auque l no t r eindustr ie est confrontée ronge les

bases product ives de notre pays , aul i eu d ’ amé l io re r l a compét i t iv i t édes entreprises comme le prétendentles chantres de l ’u l t ra- l ibéra l i sme.C’est vrai entre nos entreprises, quandelles s’affranchissent des accords col-lectifs de branches qui jouent un rôlede régulat ion . C ’est éga lement vra ientre les Etats . Sur ce point , l a CAfédéra le est ime nécessa i re de cont i -nuer à mi l i ter pour une « d i rect ivedétachement » en Europe, qui protè-ge l ’ ensemble des sa lar iés contre ledumping social et salarial , source deconcur r ence d é l oya l e au n i v e aueuropéen et de moins d isant soc ia l .E l le approuve éga lement la déc is ionde l ’Union Européenne de taxerfortement les importat ions de pan-neaux photovol ta ïques de Chine .Part ic iper à la compét i t ion interna-t iona le n ’est poss ib le qu’avec ceuxqui en respectent les règles . La pro-t e c t i on e s t l é g i t ime con t r e l e sautres . P lus largement , la CA fédé-ra le se pos i t ionne en faveur demesures de protectionnisme élargi auniveau européen, v isant à assurer ànos industr ies des règ les loya les deconcurrence en luttant contre undumping social de plus en plus inad-mi s s ib l e , d e s t ruc t eu r d e nosemplo is .

Développer le syndica l isme l ibre

e t indépendant

Porter et développer le syndicalismeFO est p lus que jamais nécessa i repour les sa lar iés et leurs famil les . I lne peut être entrepr is que par deséquipes syndica les fortes et nom-breuses . La CA fédéra le demande ànos mi l i tants de poursuivre l ’ e ffortde développement syndical par la syn-dica l i sat ion, indispensable au syn-dica l i sme l ibre et indépendant quenous représentons .

I n F O s

FO Métaux • 19juillet - août 2013

Organe de la Fédération Force Ouvrière

de la Métallurgie,

“FO Métaux LE JOURNAL” est le magazine de tous ses syndicats et

de tous ses adhérents.

Ce Ce

mensuelmensuel

est leest le

vôt re. . .vôt re . . .

Si vous voulez qu’il remplisse

efficacement son rôle de lien et

de reflet de l’actualité, n’hésitez

pas à prendre contact avec la

rédaction dès qu’un événement

le justifie.

Informez-nous des conflits qui

surviennent dans votre entrepri-

se et des accords qui y sont

signés. Cela donne des élé-

ments de comparaison et rend

service à d’autres syndicats,

engagés eux aussi dans

des discussions.

Faites-nous part de vos expé-

riences syndicales.

Pour tout ce qui concerne le

journal, appelez la Fédération:

Tél. 01 53 94 54 27

Fax 01 45 83 78 87

la métallurgie s’est réunie le vendredi 14 juin.

administrative fédérale

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juillet - août 201320 • FO Métaux

I n F O s

Face à Caterpillar, la nécessité d’une stratégie globale

L e Royaume-Uni a accueilli le 27mai une réunion du réseau syn-dical Caterpillar, à laquelle par-

t ic ipaient le secréta ire fédéra l PaulRibeiro et le dé légué syndica l FO deCate rp i l l a r à Grenob l e G i l l e sBarbagli . France, Brési l , Etats-Unis,Belgique, Allemagne… Près d’une qua-ranta ine de part ic ipants or ig inairesde tous les continents étaient présents.

Face à une entrepr ise qui a fa i t dela mondialisation une partie intégrantede sa stratégie de développement etde gestion de ses sites, l’échange syn-dica l transcont inenta l est devenuimpératif pour pouvoir préserver lesinté rê ts des sa l a r i és sur chaqueimplantat ion, et cette réunion éta i t

pour notre organisat ion l ’occas iond’occuper à nouveau ple inement sap l ace dans l e r é s eau synd i ca lCaterpillar. Et de mieux mesurer l’im-pact de la stratégie du géant de lafabr icat ion de machines au niveaumondia l .

Caterpil lar jouit d’une bonne santééconomique. Pourtant , l ’ entrepr iserestructure à tout-va, mettant la pres-s ion sur les coûts de toutes sortes ,e t , i n f ine , su r l e s s a l a r i é s .Exte rna l i s a t i on , r eg roupementd’unités de production ou déplacementdans des pays low cost , rat ional isa-t i on exces s ive des p roces s… Lamasse salariale est comprimée en der-nier , mais n ’y échappe jamais , tou-

jours victime du même argument mas-sue de la part du groupe : « les autressont moins chers » . En France, ce las ’est traduit en 2009 par un plan desauvegarde de l’emploi concernant 700sa l a r i é s . E t un p l an de dépar t svolonta ires de 190 sa lar iés est déjàdans les tuyaux. En Belgique, la moi-tié des effectifs a fait les frais de cettestratégie . « La s i tuat ion est encorepire dans les pays où la légis lat ion–ou l ’absence de légis lat ion– permetà Caterpil lar de « mettre le paquet »,explique Paul Ribeiro. C’est pourquoinous devons nous coordonner à l ’ é-che l le du groupe et l ’ interpe l lerpartout où ce la est poss ible . » Lesorganisations syndicales craignent éga-lement de voir les machines produitesdans les pays low cost venir inonderles pays développés et menacer enco-r e davantage l ’ i ndus t r i e e t l e semplois . Face à la menace de dum-ping social induite par la stratégie deCaterpil lar, le réseau cherche à iden-t if ier les act ions à mener et lesendroits où le faire. Notre organisationa rappelé que l’aide au développementsyndica l dans les pays low costéta i t un levier d ’act ion de premièreimportance . « En a idant les sa lar iésde ces pays à défendre leurs intérêtset à améliorer leurs conditions de tra-vail et de rémunération, nous contri-buons à ini t ier une démarche béné-f ique autant pour eux que pournous », résume Paul Ribeiro .

Paul Ribeiro et Gilles Barbagli.

Claude Delisle s’en est allé

L e 30 avril aura laissé un goût amerdans la bouche des métallos dela Savoie. C’est jour-là que, à l’âge

de 63 ans, leur ami et camaradeClaude Delisles les a quittés.

Il était entré chez Alstom en 1977et était rapidement devenu délégué etreprésentant syndical FO pour ArevaT&D Aix- les-Bains . Mi l i tant

convaincu, il avait également assuméles responsabilités de secrétaire del ’USM de la Savoie, puis de trésorieraprès son passage de relais à Jean-YvesPiccoly.

La Fédération FO de la métallurgiepartage la douleur de sa famille et detous ceux qui l’ont connu, leur adres-sant ses condoléances.

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V o s d r o i t s

FO Métaux • 21juillet - août 2013

La DUP (délégation unique du personnel)Créée par la loi quinquennale pour l’emploi de 1993 pour réduire les « contraintes pesant sur

les petites et moyennes entreprises », la DUP reste malgré tout mal connue.

Qu’est- ce que c’est ?C’est une forme de représentation du per-

sonnel dans laquelle les délégués du personnel(DP) sont également les membres du comitéd’entreprise (CE). Il n’y a pas fusion entre CEet DP, mais ce sont les mêmes personnes quidétiennent les mandats de DP et de membresdu CE. Chaque institution garde ses attributionspropres.

Dans quelles entreprises trouve-t-on desDUP ?

La mise en place d’une DUP n’est qu’unefaculté ouverte à l’employeur, dans lesentreprises de 50 à 200 salariés. Il est tout àfait possible, avec ces effectifs, de conserverdes DP et un CE distincts.

A noter : les établissements de moins de200 salariés appartenant à une entreprise deplus de 200 salariés ne peuvent pas mettreen place de DUP.

Peut-on avoir une DUP dans un seul desétablissements de l’entreprise ?

Non. Si une entreprise décide de constituerune DUP dans un établissement, il faut qu’el-le le fasse de manière uniforme. Si l’entreprisen’a que des établissements de plus de 50 sala-riés, il y aura une DUP dans chaque établis-sement, et un CCE au niveau central. Si tousles établissements sont inférieurs à 50 sala-riés, il n’y aura qu’une DUP au niveau de l’en-treprise. S’il y a à la fois des établissementsde plus et de moins de 50 salariés, il faudrarattacher les établissements de moins de 50à d’autres de plus de 50 pour créer des DUPà ces niveaux.

Quand est ce que l’employeur peut déci-der la mise en place d’une DUP ?

Au moment de la constitution du CE, parceque l’entreprise a atteint les effectifs de plusde 50 salariés pendant 12 mois consécutifs ounon durant les 3 dernières années, ou lors durenouvellement du CE, du moment que l’ef-fectif de l’entreprise est bien inférieur ou égalà 200 salariés au jour du premier tour des élec-tions. Au terme des mandats, il est tout à faitpossible de repasser au système traditionnelCE/DP, le choix n’est pas figé.

Doit-il y avoir un accord des représentantsdu personnel pour passer en DUP ?

Non, l’employeur n’est contraint que deconsulter les DP et le CE, s’ils existent. Cesderniers n’ont pas de droit de veto.

Comment est composée la DUP ?Comme pour le CE et les DP, les salariés vont

élire des personnes sur des listes de candidatsprésentées par les syndicats au premier touret de manière libre au second tour. Ces élusseront à la fois DP et membres du CE. De fait,le nombre de mandats est le même pour lesDP que pour le CE. A effectif égal, le nombrede mandats en DUP est inférieur au total obte-nu en additionnant les mandats DP et CE.

Comment se passent les élections ?Les règles sont calquées sur celles existant

pour les DP. Notamment concernant les collègesélectoraux. La loi en prévoit deux : le premierconcerne les ouvriers et les employés ; le second,les agents de maitrise et les cadres. La miseen place obligatoire d’un troisième collège pourles cadres quand ils sont plus de 25 n’est pasapplicable à la DUP. Mais il est possible dele prévoir dans un protocole d’accord préé-lectoral signé à l’unanimité.

Comment se passent les réunions de la DUP ?Chaque institution continue de fonction-

ner selon ses règles propres. Les réunions CEet DP ont lieu à la suite l’une de l’autre, maisne se confondent pas. La convocation auxdeux réunions peut se faire dans le même cour-rier, mais en distinguant les ordres du jour.La seule différence est que les réunions sontprévues une fois par mois alors que dans lesentreprises de moins de 150 salariés, norma-

lement, le CE ne se réunit que tous les deuxmois. A noter : le fait d’être en DUP n’empêcheabsolument pas les syndicats représentatifsde désigner un représentant syndical au CE.Ce dernier sera forcément le délégué syndi-cal, puisqu’on se trouve par hypothèse dansune entreprise de moins de 300 salariés.

Les délégués cumulent-ils les créditsd’heure CE et DP ?

Non, malheureusement. Ils n’ont qu’un cré-dit d’heures global de 20 heures pour l’exer-cice des deux mandats.

Comment fonctionne le CE ?Exactement comme dans une entreprise de

moins de 200 salariés ! C’est-à-dire qu’il a deuxbudgets distincts, un secrétaire, les mêmesattributions économiques, etc. En revanche,comme la DUP concerne les entreprises demoins de 200 salariés, aucune commission n’estlégalement obligatoire.

Que se passe-t-il si l’entreprise passe au-dessus de la barre des 200 salariés ?

Il convient alors d’attendre la fin des man-dats. A ce moment-là, si l’effectif est tou-jours supérieur à 200 à la date prévue du1er tour, des élections distinctes doiventavoir lieu pour mettre en place des délé-gués du personnel et un CE. Au cas inver-se, si l’entreprise passe sous la barre des50 salariés, la DUP ne disparait pas auto-matiquement. La suppression du CE ne peutdécouler que d’un accord unanime entre l’em-ployeur et les syndicats ou d’une décisionadministrative (voir « Vos Droits », mars2013).

Effectifs Mandats DUP Mandats DP Mandats CE

De 50 à 74 salariés 3 tit.et 3 suppléants 2 tit.et 2 suppléants 3 tit.et 3 suppléants

De 75 à 99 salariés 4 tit.et 4 suppléants 3 tit.et 3 suppléants 4 tit.et 4 suppléants

De 100 à 124 salariés 5 tit. et 5 suppléants 4 tit.et 4 suppléants 5 tit.et 5 suppléants

De 125 à 149 salariés 6 tit. et 6 suppléants 5 tit.et 5 suppléants 5 tit.et 5 suppléants

De 150 à 174 salariés 7 tit. et 7 suppléants 5 tit.et 5 suppléants 5 tit.et 5 suppléants

De 175 à 199 salariés 8 tit. et 8 suppléants 6 tit.et 6 suppléants 5 tit.et 5 suppléants

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J e u x

juillet - août 201322 • FO Métaux

Des métaux et des mots

Congé(s)Chic ! C’est bientôt les congés. Ceux

d’été, bien sûr, qui sont en principe l’oc-casion de partir. En principe, car selonles statistiques officielles 46% desFrançais ne prennent pas de vacances horsde chez eux. Ce qui contredit l’étymo-logie du mot « congé », issu du verbe latincommeare, action de voyager, de circu-ler. Avant de s’appliquer au droit du tra-vail, il a d’ailleurs fait un détour par lamarine : c’était l’autorisation donnée à unmembre d’équipage de quitter le navire.

Même si l’on reste chez soi, les congéssont l’occasion de rompre avec le travail.Et de se reposer ? Pour les « congésannuels », assurément, comme pour les « congés mobiles », ceux de Pâques, deNoël, etc. En somme les « congés payés »,même si l’expression est moins employéedésormais, tant il est vrai que 76 ans aprèsleur création il est devenu évident pourtous qu’ils sont rémunérés (s’ils ne l’étaientpas, on parlerait de « congé sans solde »).Repos encore, même s’il est forcé, lors d’uncongé de maladie ou de maternité. Dansd’autres cas cependant, il s’agit encore detravail, par exemple quand on s’absentepour un « congé-formation ». Quant aurécent « congé de paternité », qui date de2002, on sait qu’il n’est pas forcément detout repos.

Au fait, « congé » au singulier ou « congés » au pluriel ? Avec un s, il évoquede façon certaine les vacances, le soleil(en principe…) et la perspective d’un retourau travail à la rentrée. Au singulier, ilpeut être plus fâcheux puisque désigneaussi l’écrit par lequel l’une ou l’autredes parties dénonce le contrat de travail.C’est souvent le licenciement du sala-rié : on lui « donne congé », on le « congé-die ». Dans le droit du logement, on com-prend que le locataire est mis à la porte.

Et pour l’un comme l’autre, le plusurgent ne sera pas forcément d’aller sedorer sous les tropiques.

Le mot du mois

Sudoku

Tous les mois, FO Métaux vous propose mots croisés et sudoku, ainsi qu’un peu deculture, syndicale bien sûr, autour d’un mot chargé d’histoire et que les métallos

connaissent bien.

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