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P092 - Épidémiologie de la pathologie thyroïdienne dans un service d’endocrinologie à Tunis, Tunisie

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Page 1: P092 - Épidémiologie de la pathologie thyroïdienne dans un service d’endocrinologie à Tunis, Tunisie

Vol. 65, n° 4, 2004 Congrès de la SFE – Reims 2004

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la même mutation composite a été trouvée. Le gènePDS avec 21 exons a été identifié en 1997. Plus de50 mutations indépendantes du gène PDS ont étéidentifiées. Nos deux patients sont hétérozygotescomposites pour la maladie. La première mutation in-tronique, a donor splice mutation, est fréquente et aété identifiée dans plusieurs familles d’Europe et desÉtats-Unis [1]. La seconde 2127 delT a été retrouvéedans des familles Européennes. La survenue d’unemaladie nodulaire chez de jeunes patients avec unemutation de PDS a été récemment décrite [2] et doitconduire à une surveillance étroite de ces patients car

un possible rôle oncogène de la Pendrine a étéproposé [3].

RÉFÉRENCES

1. Coyle B, et al. Molecular analysis of the PDS gene in Pendredsyndrome. Human Molecular Genetics 1998 ; 7 : 1105-1112.

2. Massa G, et al. Solitary thyroid nodule as presenting symptom ofPendred syndrome caused by a novel splice-site mutation in intron8 of the SLC26A4 gene. Eur J Pediatr. 2003 ; 162 : 674-677.

3. Xing M, et al. Hypermethylation of the Pendred syndromegene SLC26A4 is an early event in thyroid tumorigenesis. Can-cer Res. 2003 ; 63 : 2312-5.

ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA PATHOLOGIE THYROÏDIENNE DANS UN SERVICE D’ENDOCRINOLOGIE À TUNIS, TUNISIE P092M. Kamoun, B. Ftouhi, A. Ben Brahim, M. Chihaoui, H. Smadhi, C. Bouzid, I. Daoued, H. Slimane

Service d’Endocrinologie-diabétologie, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie.

La pathologie thyroïdienne est la pathologie endocri-nienne la plus fréquente rencontrée dans notre service. Nous avons donc voulu par ce travail, étudier les carac-téristiques épidémiologiques de cette atteinte afin defaire le point sur les particularités locales.Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée à partir des dos-siers de tous les patients ayant consulté pour un problèmethyroïdien pendant une année (année 2002). Nous avonsainsi étudié les caractéristiques cliniques, étiologiques thé-rapeutiques et évolutives des différentes pathologies thy-roïdiennes rencontrées au cours de cette période.Résultats : Au cours de cette année, 401 patients ontconsulté notre service pour un problème thyroïdien, cequi constitue 26 % des consultants tous motifs confon-dus (endocrinologie et diabétologie). La majorité fémi-nine est flagrante : 355 femmes et 46 hommes, soit unsexe ratio femmes/hommes de 7,7. L’âge moyen est de43,2 +/– 15,3 ans. Ils sont en euthyroïdie dans la moitiédes cas, en hyperthyroïdie dans 27,4 % et en hypothy-roïdie dans 24,7 %. La pathologie thyroïdienne la plusfréquente est le goitre multinodulaire simple27,2 %, etla maladie de Basedow 19,7 %. Les autres étiologies re-trouvées sont par ordre décroissant : le nodule froid

(12,5 %), l’hypothyroïdie atrophique (8,7 %), la thyroï-dite d’Hashimoto (8,8 %), le goitre simple (7,5 %), l’hy-pothyroïdie post chirurgicale (4,7 %), le nodule chaudtoxique (3,7 %), le goitre multinodulaire toxique(3,5 %), l’hypothyroïdie post iode radioactif (1,5 %),l’hypothyroïdie par surcharge iodée (amiodarone) dans4 cas, par Interféron 1 cas et congénitale 1 cas. Le trai-tement le plus utilisé en cas d’hyperthyroïdie est l’ioderadioactif (77,8 %) alors que le recours à la chirurgie nese fait que dans 2,8 % des cas. L’échec du traitementest observé dans le quart des cas. Dans la pathologienodulaire, le traitement freinateur par la thyroxine est leplus utilisé (50,9 %) surtout lorsqu’il s’agit de multino-dularité. En cas de nodule froid isolé, la chirurgie a étéindiquée dans 60 % des cas. L’examen anatomopatho-logique a retrouvé 4 thyroïdites chroniques et 2 carcino-mes papillaires. La durée moyenne de suivi est de 9,0+/– 8,6 mois. 34,2 % des patients sont perdus de vueau cours des 2 premiers mois.

L’utilisation plus fréquente de la cytologie thyroï-dienne, encore insuffisamment utilisée dans notre cen-tre, pourrait certainement améliorer les indicationschirurgicales.

THYROÏDITE SUBAIGUË « PÉRI-NÉOPLASIQUE ». À PROPOS DE TROIS CAS P093C. Vulpoi, V. Mogos, C. Galesanu, C. Preda, M.-Chr. Ungureanu, E. Zbranca

Service d’Endocrinologie, université de Médecine.

La thyroïdite subaiguë (SAT) est une affection inflammatoirequi associe des douleurs thyroïdiennes à une symptomato-logie générale polymorphe. Souvent la thyroïdite subaiguëemprunte des signes caractéristiques aux autres maladies, cequi entraîne un retard du diagnostic. Moins fréquemment,une autre affection peut se manifester comme une SAT.

Nous présentons trois patientes avec néoplasie du cou dia-gnostiquées en préalable avec thyroïdite subaiguë.Toutes les 3 patientes ont été examinées pour douleurscervicales antérieures. Le syndrome inflammatoire etl’échographie (hypoéchogénicité avec inhomogénéité)étaient suggestifs pour une thyroïdite subaiguë. Le