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9S133 Ann Dermatol Venereol 2005;132:9S71-9S279 JDP 2005 – Posters Posters Conclusion : L’intérêt du cas rapporté tient à l’originalité du traite- ment immunomodulateur proposé. L’efficacité du léflunomide dans la PC n’a encore jamais été décrite dans la littérature à notre connaissance. Cette efficacité est d’autant plus significative qu’il s’agit d’une forme sévère de PCO réfractaire aux immuno- globulines intraveineuses pourtant préconisées en dernière inten- tion à l’heure actuelle dans l’algorithme thérapeutique de cette affection [4]. Références 1. Tauber J et al. Cornea 1992;11:446-51. 2. Ahmed M et al. Prog Retin Eye Res 2004;23:579-92. 3. McCluskey P et al. Ophtalmology 2004;111:796-801. 4. Sami N et al. Ophtalmology 2004;111:1380-2. Valeur prédictive du test ELISA-BPAG2 sur la survenue de rechutes chez les patients atteints de pemphigoïde bulleuse DRENOVSKA K (1), HELLOT M (2), GILBERT D (1), TRON F (1), JOLY P (3) (1) INSERM U519, IFRMP23. (2) Unité de Biostatistique. (3) Clinique dermatologique, CHU, Rouen, France. Introduction : L’intérêt du suivi sérologique des patients atteints de pemphigoïde bulleuse (PB) pour la survenue de rechutes a été sug- géré par quelques études portant sur un petit nombre de patients, dont le suivi était généralement mal précisé [1, 2]. Le but de la présen- te étude a été d’évaluer l’intérêt du test ELISA-BPAG2 comme fac- teur prédictif de rechutes chez des malades atteints de PB. Matériel et méthodes : Vingt-deux patients ayant un diagnostic de PB posé sur les critères cliniques, histologiques et immunologiques classiques, et ayant eu une ou plusieurs rechutes au cours de leur évolution ont été inclus. Le délai moyen de survenue de la rechute était de 120 63 jours. Tous les patients ont bénéficié de prélève- ments sérologiques séquentiels au cours de l’évolution de leur mala- die. Les taux initiaux d’anticorps anti-BPAG2 des 22 patients ayant rechuté, ont été comparés aux taux initiaux retrouvés dans le sérum de 28 malades atteints de PB, n’ayant pas eu de rechutes au cours de leur évolution. L’ensemble des prélèvements a été étudié simultané- ment avec le test ELISA-BPAG2 (BP 180 ELISA Kit, Medical and Bio- logical Laboratories (MBL), Nagoya, Japan). Résultats : L’âge moyen des patients était de 82,7 7 ans. Leur nom- bre initial de nouvelles bulles quotidiennes était de 17 26 bulles/ jour. Dix-neuf patients (86 %) avaient des anticorps anti-jonction dermo-épidermique détectables en immunofluorescence indirecte (IFI) et 18 patients (82 %) avaient des anticorps anti-BPAG2 détecta- bles en ELISA sur leur prélèvement initial (seuil > 9). Le taux moyen des anticorps anti-BPAG2 dans les sérums initiaux était de 59 54 unités. Par comparaison, le taux initial retrouvé chez les 28 patients n’ayant pas eu des rechutes était de 61,6 56 (p = 0,81). Un total de 43 rechutes a été observé chez ces 22 patients. Un sérum prélevé dans un délai de moins d’un mois avant une rechute était disponible dans 30 cas (70 %). Onze prélèvements (réalisés chez 6 malades) étaient négatifs au moment de la rechute : 4 de ces 6 malades avaient un taux d’anticorps anti-BPAG2 négatif (n = 2) ou très faible (n = 2) (respectivement 10 et 13 unités) dans leur sérum initial. Huit prélè- vements (réalisés au moment d’une rechute chez 7 autres malades) étaient faiblement positifs (DO entre 9 et 20 unités). Les 11 autres prélèvements réalisés au moment d’une rechute étaient franche- ment positifs (DO > 20 unités). Discussion : Cette étude ne montre pas de valeur prédictive en fa- veur d’une rechute du taux initial d’anticorps anti-BPAG2. L’effectif des échantillons testés est cependant limité. Au cours de l’évolution, 27 % des patients n’avaient pas d’anticorps détectables au moment de leur rechute. Cependant, la plupart des ces patients n’avaient pas ou très peu d’anticorps dans le sérum prélevé au début de leur mala- die. Trente-deux pour cent des patients n’avaient que des taux faibles d’anticorps anti-BPAG2 au moment de la rechute, tandis que 41 % des patients avaient des taux élevés. Conclusion : Des taux élevés d’anticorps anti-BPAG2 ne sont détec- tables au moment d’une rechute de PB que chez 41 % des patients de cette série. Références 1. Sakuma-Oyama Y et al. Evaluation of a BP-NC16a enzyme-linked im- munosorbent assay in the initial diagnosis of bullous pemphigoid. Br J Dermatol 2004;151:126-31. 2. Schmidt E, Obe K, Brocher EB, Zillikens D. Serum levels of autoantibo- dies to BP180 correlate with disease activity in patients with bullous pem- phigoid. Arch Dermatol 2000;136:174-8. Surinfection herpétique du pemphigus : 15 cas HOCAR O, ZIDANE W, AMAL S Dermatologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc. Introduction : L’association pemphigus-infection à herpes simplex virus (HSV) a été rapportée la première fois par Marton en 1963 [1]. Puis d’autres cas de surinfection herpétique d’une dermatose acan- tholytique ont été rapportés dans la littérature [2]. Cette association est classique, mais rare [2]. Sa fréquence est certainement sous-esti- mée [1]. Le but de cette étude est de déterminer les caractéristiques de la surinfection herpétique associée au pemphigus dans notre service. Matériel et méthodes : Nous rapportons 15 observations de surinfec- tions herpétiques de pemphigus colligées dans le service de derma- tologie du centre hospitalier Mohamed VI de Marrakech durant 7 ans (entre mars 1998 et mars 2005). Résultats : Il s’agissait de 13 femmes et 2 hommes, âgés de 23 ans à 86 ans. Quatorze sur 15 malades étaient d’origine rurale et de bas ni- veau socioéconomique. La durée d’évolution du pemphigus variait Mot-clé : Pemphygoïde cicatricielle (léflunomide). P105 Mot-clé : Pemphigoïde bulleuse. P106

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Ann Dermatol Venereol2005;132:9S71-9S279

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Conclusion : L’intérêt du cas rapporté tient à l’originalité du traite-ment immunomodulateur proposé. L’efficacité du léflunomidedans la PC n’a encore jamais été décrite dans la littérature à notreconnaissance. Cette efficacité est d’autant plus significativequ’il s’agit d’une forme sévère de PCO réfractaire aux immuno-globulines intraveineuses pourtant préconisées en dernière inten-tion à l’heure actuelle dans l’algorithme thérapeutique de cetteaffection [4].

Références

1. Tauber J et al. Cornea 1992;11:446-51.

2. Ahmed M et al. Prog Retin Eye Res 2004;23:579-92.

3. McCluskey P et al. Ophtalmology 2004;111:796-801.

4. Sami N et al. Ophtalmology 2004;111:1380-2.

Valeur prédictive du test ELISA-BPAG2 sur la survenue de rechutes chez les patients atteints de pemphigoïde bulleuse

DRENOVSKA K (1), HELLOT M (2), GILBERT D (1), TRON F (1), JOLY P (3)

(1) INSERM U519, IFRMP23. (2) Unité de Biostatistique. (3) Clinique dermatologique, CHU, Rouen, France.

Introduction : L’intérêt du suivi sérologique des patients atteints depemphigoïde bulleuse (PB) pour la survenue de rechutes a été sug-géré par quelques études portant sur un petit nombre de patients,dont le suivi était généralement mal précisé [1, 2]. Le but de la présen-te étude a été d’évaluer l’intérêt du test ELISA-BPAG2 comme fac-teur prédictif de rechutes chez des malades atteints de PB.

Matériel et méthodes : Vingt-deux patients ayant un diagnostic dePB posé sur les critères cliniques, histologiques et immunologiquesclassiques, et ayant eu une ou plusieurs rechutes au cours de leurévolution ont été inclus. Le délai moyen de survenue de la rechuteétait de 120 63 jours. Tous les patients ont bénéficié de prélève-ments sérologiques séquentiels au cours de l’évolution de leur mala-die. Les taux initiaux d’anticorps anti-BPAG2 des 22 patients ayantrechuté, ont été comparés aux taux initiaux retrouvés dans le sérumde 28 malades atteints de PB, n’ayant pas eu de rechutes au cours deleur évolution. L’ensemble des prélèvements a été étudié simultané-ment avec le test ELISA-BPAG2 (BP 180 ELISA Kit, Medical and Bio-logical Laboratories (MBL), Nagoya, Japan).

Résultats : L’âge moyen des patients était de 82,7 7 ans. Leur nom-bre initial de nouvelles bulles quotidiennes était de 17 26 bulles/jour. Dix-neuf patients (86 %) avaient des anticorps anti-jonctiondermo-épidermique détectables en immunofluorescence indirecte(IFI) et 18 patients (82 %) avaient des anticorps anti-BPAG2 détecta-bles en ELISA sur leur prélèvement initial (seuil > 9). Le taux moyendes anticorps anti-BPAG2 dans les sérums initiaux était de 59 54unités. Par comparaison, le taux initial retrouvé chez les 28 patientsn’ayant pas eu des rechutes était de 61,6 56 (p = 0,81). Un total de43 rechutes a été observé chez ces 22 patients. Un sérum prélevédans un délai de moins d’un mois avant une rechute était disponibledans 30 cas (70 %). Onze prélèvements (réalisés chez 6 malades)

étaient négatifs au moment de la rechute : 4 de ces 6 malades avaientun taux d’anticorps anti-BPAG2 négatif (n = 2) ou très faible (n = 2)(respectivement 10 et 13 unités) dans leur sérum initial. Huit prélè-vements (réalisés au moment d’une rechute chez 7 autres malades)étaient faiblement positifs (DO entre 9 et 20 unités). Les 11 autresprélèvements réalisés au moment d’une rechute étaient franche-ment positifs (DO > 20 unités).

Discussion : Cette étude ne montre pas de valeur prédictive en fa-veur d’une rechute du taux initial d’anticorps anti-BPAG2. L’effectifdes échantillons testés est cependant limité. Au cours de l’évolution,27 % des patients n’avaient pas d’anticorps détectables au momentde leur rechute. Cependant, la plupart des ces patients n’avaient pasou très peu d’anticorps dans le sérum prélevé au début de leur mala-die. Trente-deux pour cent des patients n’avaient que des taux faiblesd’anticorps anti-BPAG2 au moment de la rechute, tandis que 41 %des patients avaient des taux élevés.

Conclusion : Des taux élevés d’anticorps anti-BPAG2 ne sont détec-tables au moment d’une rechute de PB que chez 41 % des patients decette série.

Références

1. Sakuma-Oyama Y et al. Evaluation of a BP-NC16a enzyme-linked im-munosorbent assay in the initial diagnosis of bullous pemphigoid. Br JDermatol 2004;151:126-31.

2. Schmidt E, Obe K, Brocher EB, Zillikens D. Serum levels of autoantibo-dies to BP180 correlate with disease activity in patients with bullous pem-phigoid. Arch Dermatol 2000;136:174-8.

Surinfection herpétique du pemphigus : 15 cas

HOCAR O, ZIDANE W, AMAL S

Dermatologie, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc.

Introduction : L’association pemphigus-infection à herpes simplexvirus (HSV) a été rapportée la première fois par Marton en 1963 [1].Puis d’autres cas de surinfection herpétique d’une dermatose acan-tholytique ont été rapportés dans la littérature [2]. Cette associationest classique, mais rare [2]. Sa fréquence est certainement sous-esti-mée [1]. Le but de cette étude est de déterminer les caractéristiquesde la surinfection herpétique associée au pemphigus dans notreservice.

Matériel et méthodes : Nous rapportons 15 observations de surinfec-tions herpétiques de pemphigus colligées dans le service de derma-tologie du centre hospitalier Mohamed VI de Marrakech durant7 ans (entre mars 1998 et mars 2005).

Résultats : Il s’agissait de 13 femmes et 2 hommes, âgés de 23 ans à86 ans. Quatorze sur 15 malades étaient d’origine rurale et de bas ni-veau socioéconomique. La durée d’évolution du pemphigus variait

Mot-clé : Pemphygoïde cicatricielle (léflunomide).

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Mot-clé : Pemphigoïde bulleuse.

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