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S146 Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S52–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 2011(2011) S52–S153
Introduction et but de l’étude. – les résultats en termes de perte
de poids sont souvent trompeurs dans une population gériatrique,
dépendant du niveau d’hydratation et du volume de la masse
maigre. La mesure de la composition corporelle par impédance
métrie bioélectrique (BIA) perd en précision en cas de maigreur ou
de forte obésité, du fait des limites du modèle mathématique cylin-
drique à deux compartiments, avec un calcul empirique tenant
compte d’une hydratation de la masse maigre constante de 73,2 %.
La BIA segmentaire, modélisant le corps comme un assemblage de
cinq cylindres, minimise les causes d’erreurs. Nous avons voulu ici,
montrer l’apport d’une alimentation adaptée en cas d’obésité mor-
bide.
Matériel et Méthodes. – Il s’agit d’une étude prospective sur un
mois de 14 patients hospitalisés en SSR (Soins de Suite et Réadap-
tation). Variables mesurées Poids (Kgs), perte de Poids (kgs), IMC,dénutrition (critères HAS), Masse cellulaire active (MCA), Eau
Extracellulaire (EEC), Masse grasse (MG), Eau totale (ET), angle
de phase (AP), à l’aide du Biacorpus RX4000 (Healthnesslink,
France). Les résultats exprimés en pourcentage et en moyenne ±
écart type. Étude statistique Logiciel Epiinfo 6,04, analyse des
variances (variables quantitatives), tests non paramétriques (NP)
quand les variances diffèrent significativement. Le degré de signifi-
cativité statistique a été fixé à 0,05*.
Résultats. – Quatorze patients (36 % H et 64 % F), âge moyen
82,64 ans +/– 6,51 (83,5 ans), comprenant 85,7 % de dénutris (12),
dont deux obésités morbides (IMC > 40), tous pris en charge par une
texture et un régime adapté, ont bénéficié d’un suivi par impédance-
métrie Biacorpus.
Si les deux populations diffèrent* par leurs paramètres à J0
poids, IMC (47,5 ± 4,95(130) vs 54,5 ± 15,53( 53,5)), MCA (29 ±
1,14 (29) vs 13,67 ± 5,43(13,5)), MG (62,5 ± 2,12(62,5) vs 17,5 ±
6,49 (17,5)), ET (57,5 ± 4,95 (57,5) vs 27,83 ± 6,78 (26,5), AP( 4,5
± 0,71(4,5) vs 3,67 ± 0,78 (3,5)). Les résultats montrent que les deux
obèses vont améliorer leur MCA à J28 (32 ± 5,66 (32) vs 14 ±
4,86(13)) et leur AP (5 ± 0,0(5) vs 3,92 ± 0,67 (4)), vont perdre en
moyenne 4 kg 500 de MG*(-4,50 ± 3,54 (-4,5) vs 0,25 ± 2,05 (0)).Conclusion. – La perte de poids même à un âge avancé (77 et
74 ans) est possible, avec une prise en charge adaptée. L’impédan-
cemétrie avec ses illustrations de suivi d’évolution de la composi-
tion corporelle (graphiques en colonnes, normogrames), permet une
meilleure lisibilité des variations hydriques des patients. Une dimi-
nution légère de la masse cellulaire active est le témoin d’un catabo-
lisme par restriction alimentaire (cas de 1 patient/2). La diminution
à 28 jours de la masse grasse sur les graphiques est la récompense
du déroulement positif du régime et pour le patient du changement
d’alimentation effectué.
P193Chirurgie bariatrique et obésité massive de l’adolescentDubern B*1, 2, Aaron-Wisnewski J2, 3, Bouillot J-L4, Basdevant A2, 3,
Clément K2, 3, Tounian P1, 2
1Gastroentérologie et Nutrition pédiatriques, hôpital Armand-Trousseau, APHP,
2Inserm, U872 équipe 7, Nutriomique,3Nutrition, hôpital Pitié-Salpétriére,4Chirurgie viscérale, hôpital Ambroise-Paré, Paris, France
Introduction et but de l’étude. – Les moyens thérapeutiques
dans l’obésité massive sont peu efficaces que ce soit en pédiatrie ou
chez l’adulte. La chirurgie bariatrique est actuellement la seule
option thérapeutique permettant chez l’adulte une perte de poids
durable avec réduction à long terme de la mortalité. Dans certaines
situations extrêmes, l’indication d’une telle chirurgie peut être dis-
cutée plus tôt dans la vie. Nous rapportons ici l’évolution d’adoles-
cents massivement obèses ayant eu une chirurgie bariatrique.
Matériel et Méthodes. – 8 adolescents (5 filles ; âge médian 17,5 ans
[13-18 ans]) ayant une obésité massive (IMC 55,1 kg/m² [47,3-
67,8] ont eu une chirurgie bariatrique avec un suivi régulier clinique
et biologique jusqu’à 12 mois après la chirurgie.
Résultats. – Tous les sujets avaient avant la chirurgie au moins
une comorbidité associée à l’obésité massive (syndrome d’apnées
du sommeil (SAS, n = 3) ; diabète de type 2 (n = 1) ; syndrome des
ovaires polykystiques (n = 1), hypertension artérielle (n = 1) ; stéa-
tose hépatique (n = 4)). Six bypass et 2 sleeve gastrectomie ont été
réalisés. L’évolution post-opératoire immédiate a été simple dans
tous les cas. Une seule complication précoce a été notée 1 mois et
demi après la chirurgie (érosion sus-anastomotique) chez un patient.
Une perte de poids a été observée chez tous les patients (à M3 :
– 12 % [-6,8 % à -19,9 %] (n = 8) ; à M6 : -19,4 % [-9,7 % à
– 34,4 %] (n = 7) ; à M12 : – 13,2 % [-4,5 % à – 43,0 %] (n = 5))
avec disparition des comorbidités à 1 an chez tous les patients sauf
1 SAS persistant. Aucune carence vitaminique n’a été observée.
Conclusion. – La chirurgie bariatrique peut être indiquée dans
des situations extrêmes d’obésité avec comorbidité chez l’adoles-
cent avec une évolution favorable à court terme. Son indication qui
reste limitée, doit être discutée au cas par cas et en multidisciplina-
rité (pédiatres, médecins d’adultes, chirurgiens, psychologues, dié-
téticiennes, anesthésistes) en raison des particularités de cette
population.
P194Évolution de la perte de masse maigre un an après chirurgiebariatrique : comparaison du court-circuit gastrique à la gastrectomie en manchonIannelli A*1, Anty R2, Zeanandin G2, Schneider S2, Gugenheim J1,
Hébuterne X2
1Chirurgie Digestive,2Gastroenterologie et Nutrition clinique, CHU de Nice, Nice,
France
Introduction et but de l’étude. – La chirurgie de l’obésité s’est
imposée comme un traitement efficace de l’obésité sévère. Un an
après chirurgie bariatrique, la réduction de l’excès pondéral est en
moyenne de 50 à 65 %. La perte pondérale se fait au détriment de la
masse grasse (MG) mais aussi de la masse maigre (MM). Les inter-
ventions bariatriques sont divisées en procédures restrictives, telles
que la gastrectomie en manchon ou sleeve gastrectomie, les procé-
dures de malabsorption et les procédures mixtes telles que le court-
circuit gastrique ou gastric bypass (GP). Le GBP et la SG sont
actuellement les deux interventions de référence et semblent donner
des résultats proches en termes de réduction d’excès pondéral. Nous
formulons l’hypothèse qu’une intervention purement restrictive
pourrait être associée à une moindre perte de MM comparativement
à une procédure mixte. Le but de cette étude était de comparer la
perte de MM un an après GPB ou SG.