1
Diabète – Paris 2014 A93 Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110 SFD mie, une glycémie à jeun 100 mg/dl et une PA 135/80mmHg et/ou traite- ment antihypertenseur Résultats : la moyenne d’âge des patients est de 40,3 ans, 99,17 % ont un tour de taille pathologique, avec une moyenne de 101 cm. La moyenne du BMI est de 37,9 kg/m². L’hypo HDLémie est retrouvé chez 75,83 % des cas ; l’hypertrigly- céridémie chez 23,3 %, les troubles glucidiques chez 24,2 % ; et la PA 135/80mmHg chez 16,7 % des cas. La prévalence du syndrome métabolique est de 40 %, elle est plus importante dans l’obésité morbide 44,10 % contre 37,6 % dans le groupe obésité modérée. Conclusion : Nos résultats montrent que le syndrome métabolique est fréquem- ment associé à l’obésité, d’où l’intérêt de dépister les anomalies métaboliques chez tout patient obèse. P277 Nésidioblastose post chirurgie bariatrique : cause d’hypoglycéme à ne pas méconnaitre H. El Aassri, G. El Mghari, N. El Ansari Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Laboratoire PCIM, Faculté de médecine et de pharmacie, Université Qadi-Ayyad, Marrakech, Maroc. Introduction : Le by pass gastrique est l’une des méthodes les plus performantes de chirurgie bariatrique, c’est une technique usuelle dans le traitement de l’obé- sité morbide, combine la restriction avec une satiété rapide et un effet de malab- sorption proportionnel à la longueur d’intestin court-circuité qui peut varier. Une de ses complications potentielles de plus en plus reconnue est l’hypoglycé- mie. Actuellement, leur fréquence n’est pas connue et plusieurs hypothèses physiopathologiques sont avancées, telles que l’expansion de la masse béta-cel- lulaire ou leur autonomie de sécrétion. Patients et méthodes : Nous exposons à travers cette observation une complica- tion métabolique de cette technique. Cas clinique : Il s’agit d’une patiente âgée de 27 ans, ayant une obésité stade III, ayant bénéficié il y a neuf ans d’un by pass gastrique, avec perte de 100 kg au bout de deux ans et reprise de 30 kg un an plus tard coïncidant avec la notion d’hypoglycémie fréquentes avec resucrage itératif, on souligne que ces hypogly- cémie sont fréquentes, profondes, post prandiales précoces et parfois sévère et nécessitent des resucrages très importants. une éventuelle insuffisance surréna- lienne a été éliminée. Discussion : Depuis quelques années, une nouvelle entité s’impose comme explication aux hypoglycémies survenant après un by pass gastrique : la nésidio- blastose, laquelle suspéctée chez notre patiente. Une attention constante à la qualité et aux quantités d’hydrates de carbone est nécessaire pour éviter les hypoglycémies. P278 Robustesse de l’estimation dynamique en temps réel de l’HbA1c, à partir des données d’autosurveillance glycémique (ASG) M. Breton 1 , F. Flacke 2 , J. Sieber 2 , B. Kovatchev 1 1 University of Virginia, Charlottesville VA, USA ; 2 Sanofi Diabète, Francfort, Allemagne. Introduction : L’HbA1c mesurée en laboratoire est le marqueur de référence pour l’équilibre glycémique dans le DT1 et DT2, mais elle n’est réalisée qu’épi- sodiquement. Dans une présentation associée, nous démontrons l’utilité de l’ASG pour estimer l’HbA1c en temps réel (eA1c) nous évaluons ici la robus- tesse de cette nouvelle méthode. Matériels et méthodes : Une première base de données est utilisée pour paramé- trer le modèle (379 patients insulinonaifs, 17 863 mesures glycémiques, 1 599 HbA1c de références, soit en moyenne 47 j de données individuelles). Le modèle est ensuite évalué sur une base de données indépendante : 375 patients, 17 925 mesures glycémiques, 1 628 HbA1c de référence, 48 j de données indivi- duelles en moyenne). Sont ensuite calculées les performance d’estimation strati- fiée (référence et estimation), les performances lors de l’initialisation, et enfin la sensibilité aux données manquants de GAJ (ASG) et aux erreurs d’étiquetage du profile d’ASG (i.e. confusion entre valeurs pré- et postprandiales). Résultats : La méthode est optimale dans la fourchette de 7 à 8 % d’HbA1c, sans biais et avec une DMR (déviation moyenne relative) de 4,5 %. Dans la four- chette de 6 à 10 % d’HbA1c, l’erreur est toujours < 1 % et la DMR < 10 %. La stratification des données par eA1c démontre la stabilité de l’algorithme (biais : [– 0,23 % 0,19 %] ; DMR : [6,74 % 7,24 %]. La performance initiale chez chaque patient est semblable à la performance globale (DMR 7 % vs 6,8 %). Ni les don- nées manquantes de GAJ (DMR 6,9 % vs 6,8 %) ni l’étiquetage erroné (DMR 7,0 % vs 6,8 %) n’ont altéré significativement les performances de la méthode. Conclusion : Ce modèle dynamique permet une estimation précise et fiable de l’HbA1c, avec un DMR toujours < 10 %. Les effets limités de valeurs man- quantes ou mal étiquetées autorisent son utilisation sur le terrain. La simplicité de calcul du modèle permet son implémentation dans des glucomètres cou- rants. P279 EDUC@DOM : évaluation de l’efficacité d’un programme de télésurveillance au domicile et de son coût dans la prise en charge de patients diabétiques de type 2 (DT2) recrutés à partir d’un réseau de soins M. Turnin 1 , S. Schirr-Bonnans 1 , M. Chauchard 1 , J. Martini 1 , C. Bolzonella- Pene 1 , J. Buisson 2 , L. Molinier 1 , N. Costa 1 , B. Lepage 1 , P. Gourdy 1 , H. Hanaire 1 1 CHU de Toulouse, Toulouse ; 2 IRIT, ENSEEIHT, Toulouse. Introduction : Intégrer les nouveaux outils de télémédecine pour optimiser la prise en charge des maladies chroniques représente un véritable enjeu sur un plan médical, organisationnel et économique. Nous avons initié une étude éva- luant l’intérêt d’un programme de télésurveillance au domicile (suivi de l’équi- libre glycémique et de l’hygiène de vie) chez des patients DT2, par comparaison à une prise en charge usuelle. Matériels et méthodes : Le dispositif comprend des logiciels d’éducation théra- peutique sur tablette tactile et des capteurs connectés : lecteur de glycémie, balance et actimètre. Les données issues des capteurs sont envoyées vers un centre serveur sécurisé et sont synthétisées dans un rapport de télésurveillance disponible en ligne pour les médecins qui décident de la conduite à tenir. Il s’agit d’un essai d’intervention comparatif, randomisé, ouvert, multicentrique en deux bras (télésurveillance versus témoin). 282 patients seront recrutés à partir du réseau de soins en Diabétologie Midi-Pyrénées DIAMIP et suivis pen- dant 24 mois. L’objectif principal est de comparer l’évolution de l’HbA1c à 1 an dans les 2 bras de randomisation. Les objectifs secondaires sont le maintien de l’efficacité à 2 ans, l’évolution des connaissances, du comportement hygiéno- diététique, de la qualité de vie, des paramètres cliniques et biologiques. Une évaluation médico-économique sera également réalisée (ratio coût-efficacité, modélisation markovienne). Observations : Nous montrons ici les premiers résultats qualitatifs sur des patients-tests démontrant la faisabilité du dispositif. Son utilisation pendant 3þmois s’accompagne d’une amélioration de l’équilibre alimentaire (logiciel de conseils nutritionnels), et d’une majoration de l’activité physique (actimètre) avec diminution des doses d’insuline. Discussion : Notre hypothèse est que ce dispositif permettra d’améliorer l’hygiène de vie et la qualité du contrôle glycémique tout en rationalisant le recours aux consultations, permettant ainsi de réduire à long terme l’incidence des complications et les coûts. Cette étude financée par la DGOS pourrait apporter un argument scientifique supplémentaire pour la valorisation de l’acti- vité de télémédecine. P280 Intérêt et faisabilité de la mesure continue du glucose chez le diabétique en insuffisance rénale terminale – Étude des profils de glucose interstitiel pendant et entre les séances d’hémodialyse L. Kepenekian 1 , A. Sissoko 2 , A. Smagala 6 , L. Meyer 1 , O. Imhoff 3 , L. Serb 2 , D. Fleury 4 , F. Dorey 4 , T. Krummel 1 , J. Le Floch 5 , F. Chantrel 2 , L. Kessler 1 1 Hôpital civil, Strasbourg ; 2 CHR de Mulhouse, Mulhouse ; 3 Clinique Sainte-Anne, Strasbourg ; 4 CHR de Valenciennes, Valenciennes ; 5 Clinique de Villecresnes, Villecresnes ; 6 CHR de Colmar, Colmar. Objectif : L’alternance des séances de dialyse et l’absence de données sur les variations glycémiques pendant la dialyse chez le diabétique hémodialysé constituent des obstacles au contrôle du diabète. Le but de l’étude était d’éva- luer la faisabilité de la mesure continue du glucose (MCG) chez le diabétique hémodialysé et d’analyser les profils glycémiques pendant et entre les séances d’hémodialyse. Patients et méthodes : Cette étude a inclus 33 patients (19 H/14 F, diabète type 2 : 90 %, âge : 66,8 ± 8,8 ans, durée de dialyse : 3,8 ± 2,6 ans) traités par insuline. Trois MCG (Navigator®, Abbott) étaient réalisées sur 3 mois, pendant 48 heures incluant une séance de dialyse. Les paramètres de la MCG étaient comparés pendant et hors dialyse et sur une période de 6 jours (3x48h) en fonc- tion des repas et selon six périodes horaires, par analyse de variance pour mesures répétées. Résultats : 78/99 MCG étaient analysables, 21 étaient exclues pour problème technique : désinsertion du capteur/perte de signal (n = 14), refus du patient (n = 7). Pendant la dialyse, la concentration moyenne de glucose (1,36 ± 0,46 vs 1,71 ± 0,35 g/L, p < 0,001) et le coefficient de variation du glucose étaient infé- rieurs (p < 0,001). Le pourcentage de valeurs de glucose < 0,6 g/L augmentait pendant la dialyse (4,4 ± 9,6 vs 1,8 ± 8,2 %, p < 0,001) mais avec des concentra- tions de glucose plus élevées en moyenne (0,49 ± 0,1 vs 0,37 ± 0,24 g/L, p < 0,001), probablement grâce au bain de dialyse à 1 g/L de glucose. L’analyse des 6 périodes horaires retrouvait une concentration moyenne de glucose plus basse pendant la deuxième partie de nuit (p < 0,001) et l’étude des concentra-

P277 Nésidioblastose post chirurgie bariatrique : cause d’hypoglycéme à ne pas méconnaitre

  • Upload
    n

  • View
    218

  • Download
    3

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: P277 Nésidioblastose post chirurgie bariatrique : cause d’hypoglycéme à ne pas méconnaitre

Diabète – Paris 2014

A93Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

SF

D

mie, une glycémie à jeun ≥ 100 mg/dl et une PA ≥ 135/80mmHg et/ou traite-ment antihypertenseurRésultats : la moyenne d’âge des patients est de 40,3 ans, 99,17 % ont un tour detaille pathologique, avec une moyenne de 101 cm. La moyenne du BMI est de37,9 kg/m². L’hypo HDLémie est retrouvé chez 75,83 % des cas ; l’hypertrigly-céridémie chez 23,3 %, les troubles glucidiques chez 24,2 % ; et la PA≥ 135/80mmHg chez 16,7 % des cas. La prévalence du syndrome métaboliqueest de 40 %, elle est plus importante dans l’obésité morbide 44,10 % contre37,6 % dans le groupe obésité modérée.Conclusion : Nos résultats montrent que le syndrome métabolique est fréquem-ment associé à l’obésité, d’où l’intérêt de dépister les anomalies métaboliqueschez tout patient obèse.

P277 Nésidioblastose post chirurgie bariatrique : cause d’hypoglycéme à ne pas méconnaitre

H. El Aassri, G. El Mghari, N. El AnsariService d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques, Laboratoire PCIM,Faculté de médecine et de pharmacie, Université Qadi-Ayyad, Marrakech, Maroc.

Introduction : Le by pass gastrique est l’une des méthodes les plus performantesde chirurgie bariatrique, c’est une technique usuelle dans le traitement de l’obé-sité morbide, combine la restriction avec une satiété rapide et un effet de malab-sorption proportionnel à la longueur d’intestin court-circuité qui peut varier.Une de ses complications potentielles de plus en plus reconnue est l’hypoglycé-mie. Actuellement, leur fréquence n’est pas connue et plusieurs hypothèsesphysiopathologiques sont avancées, telles que l’expansion de la masse béta-cel-lulaire ou leur autonomie de sécrétion.Patients et méthodes : Nous exposons à travers cette observation une complica-tion métabolique de cette technique.Cas clinique : Il s’agit d’une patiente âgée de 27 ans, ayant une obésité stade III,ayant bénéficié il y a neuf ans d’un by pass gastrique, avec perte de 100 kg aubout de deux ans et reprise de 30 kg un an plus tard coïncidant avec la notiond’hypoglycémie fréquentes avec resucrage itératif, on souligne que ces hypogly-cémie sont fréquentes, profondes, post prandiales précoces et parfois sévère etnécessitent des resucrages très importants. une éventuelle insuffisance surréna-lienne a été éliminée.Discussion : Depuis quelques années, une nouvelle entité s’impose commeexplication aux hypoglycémies survenant après un by pass gastrique : la nésidio-blastose, laquelle suspéctée chez notre patiente. Une attention constante à laqualité et aux quantités d’hydrates de carbone est nécessaire pour éviter leshypoglycémies.

P278 Robustesse de l’estimation dynamique en temps réel de l’HbA1c, à partir des données d’autosurveillance glycémique (ASG)

M. Breton1, F. Flacke2, J. Sieber2, B. Kovatchev1

1 University of Virginia, Charlottesville VA, USA ;2 Sanofi Diabète, Francfort, Allemagne.

Introduction : L’HbA1c mesurée en laboratoire est le marqueur de référencepour l’équilibre glycémique dans le DT1 et DT2, mais elle n’est réalisée qu’épi-sodiquement. Dans une présentation associée, nous démontrons l’utilité del’ASG pour estimer l’HbA1c en temps réel (eA1c) nous évaluons ici la robus-tesse de cette nouvelle méthode.Matériels et méthodes : Une première base de données est utilisée pour paramé-trer le modèle (379 patients insulinonaifs, 17 863 mesures glycémiques, 1 599HbA1c de références, soit en moyenne 47 j de données individuelles). Lemodèle est ensuite évalué sur une base de données indépendante : 375 patients,17 925 mesures glycémiques, 1 628 HbA1c de référence, 48 j de données indivi-duelles en moyenne). Sont ensuite calculées les performance d’estimation strati-fiée (référence et estimation), les performances lors de l’initialisation, et enfin lasensibilité aux données manquants de GAJ (ASG) et aux erreurs d’étiquetagedu profile d’ASG (i.e. confusion entre valeurs pré- et postprandiales).Résultats : La méthode est optimale dans la fourchette de 7 à 8 % d’HbA1c, sansbiais et avec une DMR (déviation moyenne relative) de 4,5 %. Dans la four-chette de 6 à 10 % d’HbA1c, l’erreur est toujours < 1 % et la DMR < 10 %. Lastratification des données par eA1c démontre la stabilité de l’algorithme (biais :[– 0,23 % 0,19 %] ; DMR : [6,74 % 7,24 %]. La performance initiale chez chaquepatient est semblable à la performance globale (DMR 7 % vs 6,8 %). Ni les don-nées manquantes de GAJ (DMR 6,9 % vs 6,8 %) ni l’étiquetage erroné (DMR7,0 % vs 6,8 %) n’ont altéré significativement les performances de la méthode.Conclusion : Ce modèle dynamique permet une estimation précise et fiable del’HbA1c, avec un DMR toujours < 10 %. Les effets limités de valeurs man-quantes ou mal étiquetées autorisent son utilisation sur le terrain. La simplicitéde calcul du modèle permet son implémentation dans des glucomètres cou-rants.

P279 EDUC@DOM : évaluation de l’efficacité d’un programme de télésurveillance au domicile et de son coût dans la prise en charge de patients diabétiques de type 2 (DT2) recrutés à partir d’un réseau de soins

M. Turnin1, S. Schirr-Bonnans1, M. Chauchard1, J. Martini1, C. Bolzonella-Pene1, J. Buisson2, L. Molinier1, N. Costa1, B. Lepage1, P. Gourdy1, H. Hanaire1

1 CHU de Toulouse, Toulouse ;2 IRIT, ENSEEIHT, Toulouse.

Introduction : Intégrer les nouveaux outils de télémédecine pour optimiser laprise en charge des maladies chroniques représente un véritable enjeu sur unplan médical, organisationnel et économique. Nous avons initié une étude éva-luant l’intérêt d’un programme de télésurveillance au domicile (suivi de l’équi-libre glycémique et de l’hygiène de vie) chez des patients DT2, par comparaisonà une prise en charge usuelle.Matériels et méthodes : Le dispositif comprend des logiciels d’éducation théra-peutique sur tablette tactile et des capteurs connectés : lecteur de glycémie,balance et actimètre. Les données issues des capteurs sont envoyées vers uncentre serveur sécurisé et sont synthétisées dans un rapport de télésurveillancedisponible en ligne pour les médecins qui décident de la conduite à tenir. Ils’agit d’un essai d’intervention comparatif, randomisé, ouvert, multicentriqueen deux bras (télésurveillance versus témoin). 282 patients seront recrutés àpartir du réseau de soins en Diabétologie Midi-Pyrénées DIAMIP et suivis pen-dant 24 mois. L’objectif principal est de comparer l’évolution de l’HbA1c à 1 andans les 2 bras de randomisation. Les objectifs secondaires sont le maintien del’efficacité à 2 ans, l’évolution des connaissances, du comportement hygiéno-diététique, de la qualité de vie, des paramètres cliniques et biologiques. Uneévaluation médico-économique sera également réalisée (ratio coût-efficacité,modélisation markovienne).Observations : Nous montrons ici les premiers résultats qualitatifs sur despatients-tests démontrant la faisabilité du dispositif. Son utilisation pendant3þmois s’accompagne d’une amélioration de l’équilibre alimentaire (logiciel deconseils nutritionnels), et d’une majoration de l’activité physique (actimètre)avec diminution des doses d’insuline.Discussion : Notre hypothèse est que ce dispositif permettra d’améliorerl’hygiène de vie et la qualité du contrôle glycémique tout en rationalisant lerecours aux consultations, permettant ainsi de réduire à long terme l’incidencedes complications et les coûts. Cette étude financée par la DGOS pourraitapporter un argument scientifique supplémentaire pour la valorisation de l’acti-vité de télémédecine.

P280 Intérêt et faisabilité de la mesure continue du glucose chez le diabétique en insuffisance rénale terminale – Étude des profils de glucose interstitiel pendant et entre les séances d’hémodialyse

L. Kepenekian1, A. Sissoko2, A. Smagala6, L. Meyer1, O. Imhoff3, L. Serb2, D. Fleury4, F. Dorey4, T. Krummel1, J. Le Floch5, F. Chantrel2, L. Kessler1

1 Hôpital civil, Strasbourg ;2 CHR de Mulhouse, Mulhouse ;3 Clinique Sainte-Anne, Strasbourg ;4 CHR de Valenciennes, Valenciennes ;5 Clinique de Villecresnes, Villecresnes ;6 CHR de Colmar, Colmar.

Objectif : L’alternance des séances de dialyse et l’absence de données sur lesvariations glycémiques pendant la dialyse chez le diabétique hémodialyséconstituent des obstacles au contrôle du diabète. Le but de l’étude était d’éva-luer la faisabilité de la mesure continue du glucose (MCG) chez le diabétiquehémodialysé et d’analyser les profils glycémiques pendant et entre les séancesd’hémodialyse.Patients et méthodes : Cette étude a inclus 33 patients (19 H/14 F, diabètetype 2 : 90 %, âge : 66,8 ± 8,8 ans, durée de dialyse : 3,8 ± 2,6 ans) traités parinsuline. Trois MCG (Navigator®, Abbott) étaient réalisées sur 3 mois, pendant48 heures incluant une séance de dialyse. Les paramètres de la MCG étaientcomparés pendant et hors dialyse et sur une période de 6 jours (3x48h) en fonc-tion des repas et selon six périodes horaires, par analyse de variance pourmesures répétées.Résultats : 78/99 MCG étaient analysables, 21 étaient exclues pour problèmetechnique : désinsertion du capteur/perte de signal (n = 14), refus du patient(n = 7). Pendant la dialyse, la concentration moyenne de glucose (1,36 ± 0,46 vs1,71 ± 0,35 g/L, p < 0,001) et le coefficient de variation du glucose étaient infé-rieurs (p < 0,001). Le pourcentage de valeurs de glucose < 0,6 g/L augmentaitpendant la dialyse (4,4 ± 9,6 vs 1,8 ± 8,2 %, p < 0,001) mais avec des concentra-tions de glucose plus élevées en moyenne (0,49 ± 0,1 vs 0,37 ± 0,24 g/L,p < 0,001), probablement grâce au bain de dialyse à 1 g/L de glucose. L’analysedes 6 périodes horaires retrouvait une concentration moyenne de glucose plusbasse pendant la deuxième partie de nuit (p < 0,001) et l’étude des concentra-