8
«Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.» Ce propos ne provient pas d’un professeur de boxe, mais du livre des Actes des Apôtres (20, 35). Au départ, nous avons tous reçu quelque chose : la vie de nos parents, un corps, une intelligence, de la nourriture, l’instruction de nos professeurs, la na- ture qui nous environne... Pourquoi le mouvement de balancier ne repartirait-il pas dans l’autre sens ? Tout autour de nous, dans ce monde passablement bouleversé, il faut ouvrir les yeux à toutes les dé- tresses. Les clubs, les associations humanitaires, les syndicats, les voisins, la cité ont besoin de bras, de jambes, de talents, de soutiens, et cela tous les jours. Alors, agissons, réagissons au lieu de rouspéter ou de critiquer, comme on l’entend trop souvent. Soyons des bénévoles, des volontaires pour mieux vivre ensemble ! Et si l’on se dit chrétien, n’hésitons pas à nous mettre également au service de l’Église, de la paroisse : prier, se montrer fraternel, s’enga- ger dans les différentes équipes, être charitable en- vers son prochain, même si cette expression paraît quelque peu poussiéreuse... Il y a de la place pour chacun selon ses préférences, ses compétences ou son choix de vie. Soyez convaincus que donner de l’argent, offrir de la nourriture, faire cadeau de son temps, partager ses connaissances, se montrer solidaire, soulager le corps et l’âme d’autrui, cela génère une joie, un bien-être fou, sans doute plus que le plaisir de rece- voir. Après ces temps de carême où nous allons cé- lébrer la fête de Pâques, il est bon de se rappeler que Jésus lui-même a donné sa vie jusqu’au sacrifice ultime. «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils pour que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle» (Jean, 3, 16). Le don, c’est en effet Dieu en nous qui aime le monde. Alors, à votre bon cœur, messieurs, dames ! Dominique Jacob P4-5 Donner, c’est bon pour la santé P6 A Pâques, Jésus est-il vraiment ressuscité ? P7 Le confessionnal Tout don vient de Dieu Edito DOSSIER Le don, acte d’amour PAYS-HAUT JOURNAL CATHOLIQUE DU Février 2017 TRIMESTRIEL 1,5euros N° 69 Chrétiens SANS FRONTIÈRES [email protected] Vitrail de Jésus parmi ses disciples, chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle à Longuyon, création des établissements Vermonet Pommery de Reims, 1887. N.MONTES/CIRIC

P4-5 P6 P7 1,5euros PAYS-HAUT Chrétiens

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

«Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.» Ce propos ne provient pas d’un professeur de boxe, mais du livre des Actes des Apôtres (20, 35).Au départ, nous avons tous reçu quelque chose : la vie de nos parents, un corps, une intelligence, de la nourriture, l’instruction de nos professeurs, la na-ture qui nous environne... Pourquoi le mouvement de balancier ne repartirait-il pas dans l’autre sens ?Tout autour de nous, dans ce monde passablement bouleversé, il faut ouvrir les yeux à toutes les dé-tresses. Les clubs, les associations humanitaires, les syndicats, les voisins, la cité ont besoin de bras, de jambes, de talents, de soutiens, et cela tous les jours. Alors, agissons, réagissons au lieu de rouspéter

ou de critiquer, comme on l’entend trop souvent. Soyons des bénévoles, des volontaires pour mieux vivre ensemble ! Et si l’on se dit chrétien, n’hésitons pas à nous mettre également au service de l’Église, de la paroisse : prier, se montrer fraternel, s’enga-ger dans les différentes équipes, être charitable en-vers son prochain, même si cette expression paraît quelque peu poussiéreuse... Il y a de la place pour chacun selon ses préférences, ses compétences ou son choix de vie.Soyez convaincus que donner de l’argent, offrir de la nourriture, faire cadeau de son temps, partager ses connaissances, se montrer solidaire, soulager le corps et l’âme d’autrui, cela génère une joie, un

bien-être fou, sans doute plus que le plaisir de rece-voir. Après ces temps de carême où nous allons cé-lébrer la fête de Pâques, il est bon de se rappeler que Jésus lui-même a donné sa vie jusqu’au sacrifice ultime. «Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son fils pour que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle» (Jean, 3, 16). Le don, c’est en effet Dieu en nous qui aime le monde. Alors, à votre bon cœur, messieurs, dames !

Dominique Jacob

P4-5 Donner, c’est bon pour la santé P6 A Pâques, Jésus est-il vraiment ressuscité ? P7 Le confessionnal

Tout don vient de Dieu

Ed

it

o

DOSSIER Le don, acte d’amour

PAYS

-HAU

TJO

URNA

L CA

THOL

IQUE

DU

F é v r i e r 2 0 1 7 ❚ T R I M E S T R I E L ❚ 1 , 5 e u r o s ❚ N ° 6 9

ChrétiensSANS FRONTIÈRES

s e c t e u r p a s t o r a l . p a y s h a u t @ g m a i l . c o m

Vitrail de Jésus parmi ses disciples, chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle à Longuyon, création des établissements Vermonet Pommery de Reims, 1887.

N.M

ONTE

S/CI

RIC

Chrétiens sans frontières – février 2017

Retour en imagesParoisse Saint-Martin de Longwy

PAROISSESVIE DES 2Pour vous accueillir :

adresses et permanencesPour vous accueillir :adresses et permanencesPour vous accueillir :adresses et permanences

Secteur Pastoral Toutes les communes

1, avenue du Bois 54350 Mont-Saint-Martintél. 03 82 24 34 [email protected] les matins de 10h à 11h, jeudi de 9h30 à 11h30. Les mardi et ven-dredi de 16h à 17h.En période de vacances d’été, des changements d’horaires peuvent intervenir. Se renseigner par téléphone.

La Divine Providence

Réhon, Lexy, Cutry, Chenières, Heumont 4, rue de l’Abbé d’Ollières 54720 Lexytél. 03 82 23 26 [email protected] de 16h30 à 18h30

Les Apôtres Pierre et Paul

Herserange, Longlaville, Saulnes18, rue de Longwy - 54810 Longlavilletél. 03 82 24 31 88 (en cas d’ab-sence, veuillez laisser un message sur le répondeur ainsi que des coodonnées afin d’être rappelé)[email protected] mercredi de 14h à 16h

Notre-Dame de la Moulaine

Haucourt-Moulaine (Saint-Charles), Mexy, Villers-la-Montagne, MorfontainePlace Dufour - 54135 Mexytél. 03 82 44 01 [email protected] de 17h à 19h

Saint-Antoine-de-Padoue

Gorcy, Cosnes-et-Romain, Ville-Houdlémont, Saint-Pancré, Vaux-Varnimont13, place R. Labbé - 54730 Gorcytél. 03 82 26 80 06 (en cas d’ur-gence, veuillez appeler les numéros suivants : 03 82 26 81 63 ou 06 44 98 17 90)Permanencessamedi de 10h à 11h30

Saint-Jean-Baptiste- de-la-Salle

Longuyon, Pierrepont, Viviers-sur-Chiers, Ugny, Charency-Vezin, Beuveille, Allondrelle-la-Malmai-son, Tellancourt, Cons-la-Grand-ville, Baslieux, Villers-la-Chèvre, Montigny-sur-Chiers Fermont, Boismont, Saint-Jean-les-Lon-guyon, Flabeuville, Fresnois-la-Montagne, Grand-Failly, Colmey, Doncourt-lès-Longuyon, Ville-au-Montois, Laix, Villette, Epiez-sur-Chiers, Bazailles, Han-devant-Pierrepont, Villers-le Rond, Petit-Failly, Othe, Braumont, Ham-lès-Saint-Jean, Noërs, Petit-Xivry, Revémont, Villancy 7, rue Carnot 54260 Longuyontél. 03 82 26 51 [email protected] 9h30 à 11h30 du mardi au samediet de 16h à 18h du lundi au vendredi

Saint-Martin de Longwy

Longwy, Mont-Saint-Martin1, avenue du Bois 54350 Mont-Saint-Martintél. 03 82 24 47 64paroisse.stmartindelongwy @gmail.comwww.longwy-saint-martin- 54.catholique.frPermanences tous les matins de 10h à 11h, sauf les jeudis de 9h30 à 11h30 les mardi et vendredi de 16h à 17h

Saint-Pierre-et-Saint-Paul de l’Alzette

Villerupt, Hussigny-Godbrange, Crusnes, Thil, Errouville, Tiercelet, Serrouville, Fillières, Bréhain-la-Ville45, avenue de la Libération 54190 Villerupttél. 03 82 23 50 [email protected], mercredi,et jeudi de 17h à 18h30

Pôle missionnairedu Pays-Haut

Longuyon

Gorcy Long

wy

Herserange

Rehon

HaucourtMoulaine Villerupt

Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle

Saint-Antoine-de-Padoue Saint-Martin de Longwy

Les Apôtres Pierre et Paul

Notre-Dame de la Moulaine

Saint-Pierre-et-Saint-Paul de l'Alzette

La Divine Providence

Retrouvez les sites de vos paroisses sur www.catholique-nancy.fr/pays-haut

Quelques moments de la Mission du 27 novembre au 18 décembre 2016.

Rencontres à la maison pastorale, messe à la gériatrie de Mont-Saint-Martin, enseignements et jeux scéniques (église Saint-Dagobert et Saint-Barthélemy), spectacle La vie, une belle aventure (17 décembre à l’église Saint-Dagobert).

Pères lazaristes : père Bruno Novitski et père Éric Jacquet.

Année de l’Eglise en Meurthe-et-Moselle

Samedi 18 mars : pèlerinage des paroisses du Pays-Haut et de Nancy Sud« Je suis heureux de vous inviter à vivre à mes côtés une journée de pèle-rinage à travers le diocèse. »

Jean-Louis Papin, évêque de Nancy et de Toul

Bienvenue chez vous !Lors de cette journée qui réunira les paroissiens de deux secteurs pasto-raux différents, vous serez accueillis d’abord en la cathédrale de Toul, pour faire mémoire de la fondation du diocèse, puis au Domaine de l’Asnée, à Villers-lès-Nancy, où est implantée la maison diocésaine. La journée s’achèvera en la cathédrale de Nancy, avec un itinéraire per-mettant à chacun de s’approprier les lieux symboliques de l’édifice.

Couleurs des fleurs...Dans le ciel, cet azur me rend heureux, il est le passage entre ce monde et l’autre qui nous attend pour chacun d’entre nous. Tu veux de la couleur, alors ouvre tes yeux. Ne vois-tu pas cette fleur ? Cette rose qui est du rouge, celui qui t’apportera la passion. Et dans ce pré, ne vois-tu pas tout ce vert ? Celui qui remplit ton âme d’espoir. Tu oublies, sans doute, le violet qui révèle ta grande spiritualité à ceux qui t’entourent. Autour de toi, cet indigo dont je te parlais sur la route du bonheur. Oui, toi qui avais tout compris, mais que le gris des yeux malveillants n’a su protéger. Alors ! Au-jourd’hui, brille comme le soleil jaune orangé sur fond bleu. Que tes couleurs les éblouissent ! Redonne à ces pastels l’éclat qu’elles méritent.

Stéphane Biabiany

Rosace de la chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle à Longuyon, établissements Vermonet Pommery de Reims, 1887.

Et si, comme les anges, vous aviez une belle plume ?Non, nous ne voulons pas évoquer Pour faire le portrait d’un oiseau de Jacques Prévert, mais vous demander un service. Et déjà dans votre tête : je n’ai pas de temps libre ? Je suis trop jeune ou trop âgé(e) ? J’ai peur d’écrire ? Comment m’y prendre ? Et quoi dire ? Et les idées ? Ces objections sont-elles fondées ? Nous n’en croyons rien, et nous en sommes nous-mêmes la preuve. Et même après, si c’était un peu vrai ? Alors ce n’est pas grave du tout. Dieu y pourvoira : il saura vous faire «signe».L’équipe de rédacteurs de Chrétiens sans frontières recherche des rédacteurs(trices) de l’ensemble du secteur pastoral afin que toutes les paroisses soient représentées. Alors, n’hésitez pas à nous re-joindre. Vous pourrez ainsi effectuer de belles rencontres lors d’inter-views, vous enrichir au cours de reportages, vous épanouir person-nellement à l’écoute de la spiritualité locale, être présent au monde d’aujourd’hui, mieux vivre votre foi... et surtout rendre un service

aux diverses communautés paroissiales.Alors, à tire d’aile, rejoignez ce groupe dynamique, ouvert, soudé, sympathique et disons même, enthousiaste au sens étymologique du terme. Prenez votre envol et venez signer des articles de votre plume.Contact : [email protected]

Équipe des rédacteurs de «Chrétiens sans frontières»

À la suite de son annonce, Chrétiens sans frontières tient à vivement remercier les personnes qui ont adressé des chèques ou des enveloppes

pour soutenir le journal dans ses diverses missions d’informationet d’évangélisation.

Remerciements aux donateurs

Transport en bus6h45 Longuyon, hôtel de ville7h05 Gorcy, église7h25 Longwy, parking Intermarché7h30 Herserange, église7h40 Mexy, devant l’hôtel Ibis7h55 Villerupt, égliseRetour à 17h de Nancy

TarifsTransport en autocar et repas de midi : 30 eurosMoins de 12 ans : 20 euros

InscriptionBulletin disponible en paroisse à adresser à Jean-Louis Cossin, Service des pèlerinages, avant lundi 27 février.

Pour plus d’[email protected] - tél. 06 85 74 31 65

Chrétiens sans frontières – février 2017

PAROISSESVIE DES 3

Paroisse Saint-Antoine de Padoue

Restauration de

la croix du calvaire

La croix située au calvaire à la croisée des trois villages de Cosnes, Vaux et Romain a été res-taurée et replacée. C’est en 1933 que cette croix a été érigée à la suite de la Mission de 1932. Une première fois en 1980, elle sera remplacée, car malmenée par le temps. Ce sont des paroissiens bénévoles qui en ont assuré son exécution, son assemblage, son transport et son érection. Elle est bénie à l’époque par l’abbé Pierre Rongvaux. Sous l’égide de l’association CVR Action patri-moine de la commune Cosnes-Vaux-Romain (restauration de notre patrimoine), une remise en place a eu lieu le samedi 5 no-vembre. Afin de fêter son retour, une cérémonie de bénédiction

par le père Édouard Manyanga a réuni le 11 novembre des paroissiens et des élus autour de chants et de prières. Dans le socle consolidé, une petite niche permettait de découvrir un parchemin précisant les rai-

sons de sa construction. Au-jourd’hui, cette ouverture offre la possibilité d’y déposer nos in-tentions de prières. Ce moment vécu ensemble tant sur le plan patrimonial que spirituel fut l’occasion de découvrir une aire

de repos et de souvenir, d’autant qu’un aménagement printanier lui fera retrouver ses aspects d’antan.

Nicole Morin

Paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul de l’Alzette

Exposé et débat«Face aux flux migratoires, l’Europe peut-elle continuer à construire un îlot de bonheur dans un océan de mal-heur ?»Au cours de la semaine du «Livre en fêtes» organisée par l’Apalva et la ville de Villerupt, qui aura lieu du 28 mars au 2 avril sur le thème «Lorraine d’hier et d’aujourd’hui», le CCFD-Terre solidaire organise une conférence qui aura lieu le mercredi 29 mars à 20h30 au cinéma Le Rio à Villerupt.Sur le thème «Face aux flux migratoires, l’Europe peut-elle continuer à construire un îlot de bonheur dans un océan de malheur ?», la soirée sera animée par Gaston Toumba Yoka, bénévole au CCFD-Terre solidaire Alsace-Lorraine au service de la pastorale des migrants et membre du réseau national thé-matique migration du CCFD. L’exposé sera suivi d’un débat avec l’assem-blée. Venez nombreux !

L’équipe CCFD-Terre solidaire 54 Raymond Sondag

En route vers Pâques

❚ Messe des RameauxSamedi 8 avril :- 18h30 à Longwy (église Saint-Dagobert)- 18h à Crusnes (village) et à 18h30 à Hussigny- 18h30 à Colmey et à Tellancourt- 18h30 à GorcyDimanche 9 avril :- 9h45 à Lexy- 10h30 à Mont-Saint-Martin (église Saint-Barthélemy)- 10h30 à Herserange- 9h à Fillières et 11h00 à Villerupt (église Notre-Dame)- 11h à Bazailles et à Longuyon (église St-Jean-Baptiste-de-La-Salle)- 9h45 à Villers-la-Montagne

❚ Cène du SeigneurJeudi 13 avril :- 18h30 à Chenières- 18h30 à Mont-Saint-Martin (église Saint-Barthélemy)- 18h30 à Longlaville- 20h à Villerupt (église Sainte-Croix)- 19h à Longuyon (église Saint J.-B. de la Salle)- 18h à Haucourt (église Saint-Éloi)- 18h30 à Gorcy

❚ Chemin de croixVendredi 14 avril :- 15h à Cutry- 15h à Longwy (église Saint-Da-gobert) et à Mont-Saint-Martin(église Saint-Barthélemy)- 15h à Fresnois-la-Montagne, à Villette et à Longuyon(église Sainte-Agathe)- 15h à Haucourt Saint-Charles (chapelle)

Dans les autres paroisses, des chemins de croix seront également organisés (infos à venir en paroisse).

❚ Office de la croixVendredi 14 avril :- 18h30 à Réhon- 18h30 à Mont-Saint-Martin (église Saint-Barthélemy)- 18h30 à Saulnes- 20h à Villerupt (église Sainte-Croix)- 19h à Longuyon (église Saint J.-B. de la Salle)- 18h à Haucourt (église Saint-Éloi)- 18h30 à Gorcy

❚ Vigile pascaleSamedi 15 avril :- 21h à Mont-Saint-Martin (église Saint-Barthélemy)- 21h à Herserange- 21h à Villerupt (église Notre-Dame)- 20h30 à Longuyon (église Saint-J.-B. de la Salle)- 21h à Gorcy

❚ Messe du jour de PâquesDimanche 16 avril :- 9h45 à Heumont- 11h à Longwy (église Saint-Da-gobert)- 10h30 à Longlaville- 11h à Hussigny- 9h30 à Charency-Vezin, 11h à

Viviers-sur-Chiers et à Doncourt-lès-Longuyon

- 9h45 à Mexy- 9h30 à Cosnes

Secteur pastoral

Bâtir un avenir en humanitéLa Journée mondiale du migrant et du réfu-gié s’est déroulée le dimanche 15 janvier en l’église Saint-Barthélémy de Mont-Saint-Mar-tin. Les responsables de la pastorale des mi-grants du Pays-Haut avaient convié l’ensemble des réfugiés de Longwy et des environs lors d’une messe célébrée par le père Édouard Manyanga, curé de la paroisse. Lors de la pro-cession initiale, une vingtaine d’enfants étaient porteurs de panonceaux indiquant l’origine «des vulnérables et des sans voix» : pays d’Eu-rope, mais aussi des autres continents, notam-ment d’Afrique. Dans le chœur, les symboles

de la mappemonde et du bateau, toutes voiles déployées devinrent évidents pour tous. Des jeunes originaires d’Arménie-Russie (Anna) et de Serbie (Veljko et Viktor) ont ainsi énoncé de poignants témoignages de leur vie passée. Un chant portugais s’est fait entendre au mo-ment de la communion. À midi, un repas froid a rassemblé les participants qui avaient appor-té des spécialités. L’après-midi convivial connut une belle réussite avec divers temps d’anima-tion : contes, jeux, chants, danses... En dépit des quelques difficultés linguistiques, ce fut une journée riche de rencontres et de partage.

Jema

Paroisses Saint-Antoine de Padoue et Apôtres Pierre et Paul

Rencontre interparoissesLes enfants catéchisés de la paroisse Saint-Antoine de Padoue ont lancé l’invitation ! Samedi 10 décembre, les jeunes de la paroisse des Apôtres Pierre et Paul sont allés à la rencontre de leurs camarades. Un temps fort pour se préparer à Noël, un moment de convivialité autour d’un goûter partagé avec des parents et le père Édouard Manyanga. La messe célé-brée à 18h a rassemblé tous les participants autour des paroissiens pour clore ce bel après-midi.

Aline

Vitrail de la sainte Cène, chapelle Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle à Lon-guyon, création des établissements Vermonet Pommery de Reims, 1887.

Alai

n Pi

noge

s/Ci

ric

Remise en place en 1980

Chrétiens sans frontières – février 2017

DOSSIER : LE DON, ACTE D’AMOUR4

L’engagement d’une vie... au CCFD-Terre solidairePremière association française de développement, le Comité catholique contre la faim et pour le développement-Terre solidaire (CCFD) lutte durablement contre la faim en s’attaquant à ses causes, des plus locales aux plus globales. Il soutient plus de 750 projets dans 63 pays. Membres de l’équipe du CCFD à Villerupt, Manette et Raymond Sondag sont des militants engagés. Rencontre.

Vous avez dit «engagés» ?Manette. Oui, je le fus dès 17 ans à la JOC. Je voulais aider les jeunes en difficulté, alors je me suis vite tournée vers l’association du Nid, ainsi que vers les foyers Clair Logis et Claire Amitié. Ensuite, mes engagements m’ont conduit vers la FCPE et la CLCV. En même temps avec Raymond, nous avons fait la connaissance du CCFD avec par le biais de l’abbé Jean-Marie Lallement. S’en sont suivi des formations à Nancy et la création d’une équipe sur Villerupt en 1984. Raymond était également syndica-liste à la CFDT et militant en ACO.

Dans chacun de vos engagements, qu’avez-vous trouvé ?Manette. Ça ouvre des horizons. C’est une source d’éveil, de culture, de formation. C’est aussi l’histoire de rencontres avec des personnes qui nous ont marqués, comme l’abbé Henri Cossart.Raymond. Ce qui est important et qui m’a plu au CCFD, c’est la pro-blématique du développement des peuples, ici et là-bas, autour de trois piliers : l’éducation, la santé et l’économie. L’action s’articule autour de projets, dont le financement (par des Etats ou par des dons aux ONG) se fait sous contrôle, et au fur et à mesure de leur avancement. Ce sont souvent des projets à long terme. Pour moi, c’est une action politique au sens noble et large du terme.

Quels résultats, quels souvenirs gardez-vous de ces trente-trois années ?Manette. On ne pourra pas les citer tous, mais ce qui me revient à l’esprit, c’est la lutte contre la dictature en Haïti où, pour combattre la mortalité infantile, une éducation des femmes a été faite par les «matrones» (sage-femme).Raymond. La satisfaction de rendre les gens responsables de leur vie. Un exemple est celui de la gestion d’un excédent de céréales dans la pro-vince du Nordeste au Brésil, où la question de sa commercialisation s’était posée. Par l’éducation et l’alphabétisation, il y a eu dans la population de cette région l’émergence d’une prise de conscience autour de «semer, nourrir, vendre».

En quoi ce combat est nécessaire pour vous ?Manette et Raymond. C’est nécessaire pour nous, car c’est une ouverture à d’autres milieux (acteurs ou partenaires) et sur le monde. La communi-cation, la rencontre de l’autre sont très importantes. L’idée de collégialité (une vingtaine de mouvements forment le CCFD) nous a séduits. Nous n’avons pas mené seuls ce combat. Nous avons constitué une équipe au-tour de jeunes que nous accompagnons et d’événements tels que «Terre d’avenir», «Bouge ta planète», et par des visites dans les classes.

Quel lien faites-vous entre votre foi et cet engagement ?Ensemble. C’est un chemin, une fidélité. Au départ, nous avons eu tous les deux une éducation chrétienne puis nous avons eu la chance d’avoir rencontré des prêtres proposants et acteurs dans cette démarche. C’est ainsi l’occasion d’essayer de partager ce qu’on a reçu.

Propos recueillis par Nicole Morin

Faire cadeau de la vie

L’an passé, Virginie Glaise, qui a perdu son frère dans un accident, a autorisé avec sa famille le don d’organes. Témoignage de la générosité dont elle a fait preuve en ces moments douloureux.

Chrétiens sans frontières. Comment cela s’est-il passé ?Virginie Glaise (la voix chargée d’émotion). Lorsque ce drame est ar-rivé, nous avons été réunis, ma mère, mes sœurs et moi-même, et la question, vu la mort cérébrale, nous a été posée. Une discussion s’est engagée entre nous et également avec les infirmières et les médecins. Nous avons fini par donner notre autorisation. D’après ses copains, j’ai su que mon frère était d’accord, même s’il ne l’avait pas marqué officiellement. Cinq organes ont été prélevés : cœur, foi, pancréas et les deux reins.Avez-vous été bien entourée ?Absolument, par toute l’équipe hospitalière : infirmières, responsable coordinatrice, médecins, psychologue, que ce soit dans la chambre, au bloc opératoire et même après. On nous a expliqué, rassuré sur tous les plans. Certaines personnes croient que c’est une boucherie, ont peur du don, craignent le trafic, je puis vous assurer que ce ne fut nullement le cas. Le don est gratuit dans tous les sens du terme.Pourquoi avez-vous accepté le prélèvement d’organes ?En tant qu’aide-soignante dans une maison de retraite, je connais-sais un petit peu la question. Si j’ai accepté, c’était pour soigner des malades, aider d’autres personnes dans la détresse. J’ai voulu donner la vie à la mort et par la mort. Je sais que des petits bouts de sa per-sonne subsistent. Et ainsi, mon frère continue de vivre.

Et les suites ?Des cinq patients qui ont été greffés, je reçois des nouvelles périodi-quement et en tout anonymat. Dans les quelques messages que je leur adresse, j’ai notamment écrit : «Si Dieu t’a donné une deuxième vie, vas-y». D’ailleurs en vous parlant de lui en ce moment, je conti-nue à le faire vivre (sa voix tremble un peu). Il y a peut-être même une part d’égoïsme chez moi puisque, grâce à cette autorisation de don, je sais qu’il est encore au monde, près de nous et j’en suis contente.Aujourd’hui, vous vous êtes plus engagée encore ?Oui, je fais partie de l’Association départementale du don d’organes et des tissus humains (Addoth) dont la présidente est Monique Bou-tet, et je suis responsable pour le Pays-Haut. Je dépense beaucoup de temps et d’énergie pour l’association, car les besoins, don du sang, de moelle osseuse, sont terriblement grands. Au cours de réunions, j’informe, j’explique, je réponds aux questions, je démystifie les pré-jugés, voire les superstitions, je rencontre des patients greffés. En effet, chacun peut demain être touché car l’accident, cela n’arrive pas qu’aux autres.

Interview réalisée par Dominique Jacob

Pour tout renseignement : www.addoth.com

Petit lexique des sigles employésJOC : Jeunesse ouvrière chrétienneFCPE : Fédération des conseils de parents d’élèvesCFDT : Confédération française démocratique du travailCLCV : Consommation logement cadre de vieACO : Action catholique ouvrièreONG : Organisation non gouvernementale

La campagne de carême 2017 s’articulera autour de la thématique sui-vante : citoyens responsables : «Transformons la clameur du monde en espérance.»

Position de l’Église concernant le don d’organes«Nous vous invitons instamment à une réflexion personnelle et à ces échanges en famille et à l’intérieur des communautés parois-siales et autres. En lançant cet appel, nous ne cherchons pas à faire pression sur les consciences. Nous vous invitons surtout à prendre conscience que la mort peut frapper chacun d’entre nous et de nos proches de manière inopinée, bien avant une vieillesse avancée, et que si douloureuse qu’elle soit pour ceux qui nous ai-ment et que nous aimons, cette mort peut aussi devenir l’occasion d’un acte de solidarité de très grande valeur. Oui, l’acceptation de la possibilité d’un don volontaire d’organes est une forme d’un véritable don de soi pour l’autre, un authentique acte d’amour. C’est une des applications inattendues de la parole du Christ : Nul n’a d’amour plus grand que celui qui donne sa vie pour ceux qu’il aime (Jean, 15, 13).»

Commission sociale de l’épiscopat, 1996

Le don vu par les enfantsAu catéchisme, les enfants abordent très souvent la question du don et en font quotidiennement l’expérience au travers de diverses actions solidaires. Des questions ont été posées au groupe des CE2, CM1 et CM2 de la paroisse des Apôtres Pierre et Paul.Qu’est-ce qu’un don ?– C’est un geste d’amour.– Quelque chose que l’on donne avec son cœur.– C’est offert, c’est un cadeau.– Donner ce dont quelqu’un a besoin ou envie.– Partager pour que tout le monde soit heureux.Qu’est-ce que je peux don-ner ?– De l’amour comme Jésus. Lui, il a même donné sa vie !– Une parole pour réconforter, un sourire.– Des choses pour envoyer dans les pays pauvres, en guerre ou lorsqu’il y a des ca-tastrophes naturelles.– Des organes, du sang.– De la nourriture, des vête-ments, des jouets...– On peut donner un peu de tout ce qu’on a.– Du temps ou faire des choses pour aider les autres.– De l’amour, des mercis.– Des prières pour ceux qu’on aime ou qui en ont besoin.– Je peux acheter les CD des Restos du cœur ou de Kids United pour l’Unicef.– On peut participer à des ac-tions solidaires afin de récolter de l’argent pour les plus dému-nis.

Qu’est-ce que cela apporte de donner ?– On est généreux et c’est bien.– C’est normal de donner à quelqu’un qui a besoin.– On fait comme Jésus, on donne du bonheur.– Je fais un effort pour aider, alors je suis content pour moi et pour les autres.– C’est utile.Pour conclure ce micro-caté, deux belles paroles ont été re-tenues : «Aimez-vous les uns les autres» ; «Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.»

Propos recueillis par les catéchistes

Collecte des enfants du caté à dif-férentes associations caritatives pour Noël 2016.

Humour

Vivre d’aumôneDeux araignées se font des confidences dans l’église.«Moi, j’ai passé l’hiver dans le clocher. Un vrai cauchemar. Impossible de dormir avec toutes ces cloches.- Moi, dit l’autre, j’ai dormi tout l’hiver comme si j’étais au paradis.Personne ne m’a dérangé.- Mais où étais-tu donc ?- Dans le tronc des pauvres».

44, rue Pershing - 54400 LONGWY BAS Tél. 03 82 25 99 20 - [email protected]

Ens. Scolaire Privé des Recollets

� LYCÉE PROFESS. NOTRE-DAME 1, rue du Bois le Prieur 54350 MONT-SAINT-MARTIN Tél. 03 82 23 19 36- 3e PAFP- CAP Employé de vente spécialisée- Bac PRO en 3 ans :

Gestion/Administration - Commerce� ÉCOLE PRIMAIRE NOTRE-DAME De la maternelle au CM2

� COLLÈGE- de la 6e à la 3e avec option en 3e découverte

professionnelle, - 4e aide et soutien- LV 1 : allemand/anglais

LV 2 : anglais/allemand, italien et espagnol� LYCÉE- Sections L (littéraire), S (scientifi que), ES,

STMG (mercatique - systèmes d'information et de gestion)

Pompes Funèbres - Marbrerie

Organisation et Prévoyance ObsèquesToutes démarches évitées aux famillesAdmission en chambre funéraire et crématoriumTransport de corps toutes distancesPermanence 24h/24

6 rue Anatole France LONGWY-HAUTTél. 03 82 23 27 93 / 06 20 73 24 29 / 03 82 24 5143 [email protected]°

hab

: 99

54

130

Votre publicité est

vue et lue

Dans le journalDans le journal

Contactez Bayard Service Régieau 03 20 13 36 70

Chrétiens sans frontières – février 2017

DOSSIER : LE DON, ACTE D’AMOUR5

Donner, c’est bon pour la santéLes bienfaits du don ne sont plus à prouver pour celui qui reçoit. Mais ils existent aussi pour celui qui donne. Si l’argent ne fait pas le bonheur, le donner y contribue.« Donner fait du bien, aux autres comme à soi-même » : tel est le slogan repris, cette année, par les 89 associations et fonda-tions de France générosités afin de sensibiliser les Français au don. Des bienfaits qui seraient scientifiquement prouvés. Des études, menées par des experts de différents secteurs (méde-cine, psychologie, économie…), montrent que faire un don in-duit un effet bénéfique pour les donateurs et rendrait heureux. Cet engagement de soi libère des endorphines, antidouleur naturel secrété par notre orga-nisme, qui accroît le sentiment de bien-être.Des effets sur l’esprit mais aussi sur le corps, comme le confirme Jacques Lecomte, docteur en psychologie et expert en psycho-logie positive : « Les personnes âgées, quand elles apportent une aide bénévole ou financière à des associations, bénéficient d’une meilleure santé psychologique et physique, et connaissent un moindre taux de mortalité. » Pour Yvon Savi, cadre de banque pas-sionné par la pensée sociale de l’Église, qui a créé un parcours d’éducation à l’argent pour les jeunes « on a tendance à consi-dérer le don d’argent comme négatif : je me prive de quelque chose. Au contraire, quand je donne, je reçois, autrement ». Pour lui, l’homme serait donc naturellement amené à don-ner. Une étude d’octobre 2016, menée par France générosités auprès des 18-30 ans, révèle que ce public, peu porté sur le don aux associations, a une idée très positive de la générosité, qui évoque pour lui l’abondance et le plaisir.La tendance générale est d’ail-leurs à une prodigalité crois-sante des Français, en dépit d’un climat économique et social tendu. Selon le baromètre de la générosité, qui porte sur les re-venus déclarés en 2013*, les dons

moyens ont significativement augmenté, de 2,75 % en un an (+ 37 % en six ans), et s’éta-blissent à 411 € par foyer. Les donateurs sont plus nombreux et plus généreux.

Donner contribue à accroître l’estime de soi

Alors, qu’est-ce qui motive tant de largesse ? « Donner fait plaisir à celui qui donne, estime le père Étienne Perrot, jésuite, professeur d’écono-mie et d’éthique sociale à Fri-bourg (Suisse), spécialiste de la dimension sociale de l’argent. Le don fait accroître l’estime de soi, la gratification personnelle. Personne n’aime voir souffrir les

autres. Donner serait aussi une manière de tenir à distance cette menace, par un jeu d’identifica-tion. » Mais l’idée selon laquelle être altruiste traduit une forme d’égoïsme est à combattre, selon le psyschologue Jacques Lecomte. « La plupart du temps, on donne parce qu’on sent qu’il y a un besoin humain, et qu’on a envie d’y répondre. »Le bienfait du don n’est donc pas un objectif, mais un effet. Par-fois, le donateur se sent poussé à donner, sans trop savoir pour-quoi. « On se trouve entraîné par un esprit qui nous dépasse et nous meut. Finalement, c’est l’autre qui nous interpelle et nous motive », explique le père Étienne Per-

rot, qui touche là à la dimen-sion spirituelle. « J’aime donner à une communauté de sœurs qui ne vit que de la Providence, témoigne Anne, même lorsque je n’ai plus grand-chose sur mon compte. Cela m’aide à me mettre moi aussi dans une attitude de confiance en Dieu, qui pourvoit à nos besoins et nous donne en surabondance. » « Le donateur prend un risque en faisant don d’une somme d’argent, conclut le jésuite : il ne sait pas exactement comment cet argent sera utilisé. Cette confiance lui fait toucher du doigt le fondement même de la relation. L’autre m’échappe, il est pour moi mystère. »Finalement, partager, c’est prendre conscience que « tout ce qui n’est pas donné est per-du », comme aimait à le rappe-ler le père Pierre Ceyrac (1914-2012), jésuite missionnaire en Inde, s’inspirant d’un adage ins-crit sur le mur d’une léproserie.

Raphaëlle Simon, Pèlerin n°6990, 17.11.2016, pelerin.com

* Étude du Centre d’étude et de recherche

sur la philanthropie (Cerphi, juin 2015).

www.francegenerosites.org

Donner plus et mieux grâce aux réductions fiscalesLes dons aux œuvres procurent des avantages fiscaux accordés par l’État. Seules certaines œuvres (associations reconnues d’utilité publique, orga-nismes d’intérêt général, etc.) sont habilitées à délivrer des reçus fiscaux donnant droit à une réduction d’impôt. Celle-ci s’applique directement au montant de l’impôt dû, et non à vos revenus imposables.Quelles réductions d’impôt ?Si vous êtes assujetti à l’impôt sur le revenu (IR), vous pouvez réduire celui-ci de 66 % du montant de votre don, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Exemple : en donnant 200 €, votre réduction d’impôt s’élève à 132 €. En cas d’excédent, celui-ci peut être reporté sur les cinq années suivantes.Si le don est fait à un organisme d’aide aux personnes en difficulté (sans but lucratif, procédant à la fourniture gratuite de repas à des personnes en difficulté, favorisant leur logement ou leur dispensant des soins médi-caux), vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt s’élevant à 75 % du montant du don, dans la limite de 530 € (pour les dons effectués en 2015). Au-delà, le don ouvre droit à une réduction d’impôt de 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable, avec un report possible pendant cinq ans. Exemple : vous faites un don de 2000 €. Vous bénéficiez d’une réduc-

tion d’impôt égale à 75 % sur 530 €, et à 66 % sur les 1470 € restants (2000 - 530). Soit une réduction d’impôt égale à 1368,20 €.Si vous êtes assujetti à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), vous pou-vez bénéficier d’une réduction de cet impôt à hauteur de 75 % du montant de votre don dans la limite de 50 000 €. Au-delà, l’excédent n’est ni rem-boursable ni reportable. Seuls les dons faits à certains organismes, comme les fondations reconnues d’utilité publique, permettent de bénéficier de cette réduction d’impôt. Plus d’informations : www.infodon.fr

Alai

n Pi

noge

s/CI

RIC

Corin

ne M

erci

er/C

IRIC

Alai

n Pi

noge

s/Ci

ric

Chrétiens sans frontières – février 2017

PÂQUES EN QUESTIONS6

Dans le Credo, que signifie «descendu aux enfers» ?Les enfers désignent, dans cette expression, le «séjour des morts» tel que les Juifs de l’époque le comprenaient : les enfers, c’est le sheol, un lieu «en dessous de la terre», où les morts seraient comme en attente perpétuelle dans une non-vie, privés de la vision de Dieu.

Par sa crucifixion, Jésus «passe par la mort», avant que Dieu ne le ressuscite. C’est ce qu’annonce le Credo : «Mort et enseveli, il est descendu aux enfers…» Il ne faut pas chercher un quelconque déroulement chronologique ou une définition géographique ; la réalité du Fils de Dieu se faisant homme s’exprime dans toutes les dimensions de l’existence hu-maine, jusqu’à éprouver la mort, et donc la descente aux enfers.Bien sûr, Jésus n’a pas connu, durant son existence terrestre, toutes les situations humaines possibles : il n’a apparemment pas affronté la maladie, n’a pas connu la vieillesse… Mais lorsque la foi chrétienne affirme qu’il est «descendu aux enfers», l’expérience extrême de notre vie d’homme, c’est dire qu’il n’y a pas d’enfer humain, quel qu’il soit, que le Christ n’ait pas visité. Une autre manière de faire comprendre que Jésus, en acceptant la crucifixion, la mort, la descente aux enfers, peut rejoindre tout homme quelles

que puissent être sa souffrance, sa solitude, sa condition. Jésus nous rejoint même au plus profond de nos enfers, où nous vivons l’extrême solitude - et la mort est la solitude ultime. Le Christ, «premier-né d’entre les morts», nous a rejoints pour rappeler que Dieu ne nous laisse jamais seul. Plus encore : puisqu’il s’est «relevé des morts», Jésus ouvre à chacun un chemin, et met un terme à cette fin sans issue des enfers et de la mort. C’est par son passage qu’il libère les hommes de l’enferme-ment de la mort. Enfin, par la descente aux enfers de Jésus, on considère tradi-tionnellement que le Fils de Dieu entraîne à sa suite dans la résurrection toutes les généra-tions mortelles, y compris tous les justes qui ont vécu avant sa venue sur Terre.

Christophe Henning, Pèlerin, n° 6684, 6/1/11,

www.pelerin.com

De quoi sommes-nous sauvés ?«Nous sommes perdus, sauve-nous !» Quand les disciples appellent Jésus, au cœur de la tempête sur le lac de Galilée, leur peur de mourir est grande1. Ce sentiment de perte est aussi celui qui rappelle le prix de l’existence, appelée à plus grand qu’à l’anéantissement ultime.Le sacrement du baptême le ma-nifeste, lui qui fait plonger petits et grands dans l’œuvre de salut du Christ, lui qui nous fait passer la mort avec lui. Le théologien Hans Urs von Balthasar le dit à sa manière quand il souligne qu’il est important d’expliquer «de quoi» nous sommes sauvés : «Ce “de quoi” que la théologie orientale regarde attentivement, n’est rien de moins que l’enfer, l’éternelle exclu-sion du lieu où est Dieu2.»Dans les siècles passés, cette peur de l’enfer se manifestait souvent par des représentations carica-turales. Aujourd’hui, le danger

semble venir par exemple d’une mentalité individualiste moderne, d’un homme qui « a fait le choix de soi-même contre Dieu ». Le pape Benoît XVI explique aussi : « L’éloignement de Dieu équivaut à l’éloignement en tant que tel de soi-même. Tout homme qui est loin de Dieu est même loin de lui-même. » Le risque est donc grand d’abuser de la liberté que Dieu donne à sa créature, jusqu’au point de se «perdre».Mais c’est aussi cet homme perdu, aveuglé par son orgueil, que le Christ est venu chercher, comme il l’explique à maintes reprises.

La guérison du cœur et du corps qu’il offre à ceux qui le ren-contrent passe par un regard nou-veau sur sa vie. «Va, ta foi t’a sau-vé !» explique ainsi Jésus, même à des païens, pour témoigner que seul cet ajustement intérieur à la présence de Dieu, avant toute autre relation, remet debout. Par l’action du Christ, chaque homme porte en lui un point d’ancrage dans la vérité qui le sauve, l’aler-tant aussi quand il se calfeutre dans son individualisme.Sans la goutte d’amour du Christ dans notre fortin intérieur, nous nous perdrions sans même nous

en rendre compte. La philo-sophe Simone Weil commente : «L’amour infiniment plus infini de Dieu vient nous saisir. Il vient à son heure. Nous avons le pouvoir de consentir à l’accueillir, ou de le refu-ser. Si nous restons sourds, il revient et revient encore comme un men-diant, mais aussi comme un men-diant, un jour, il ne revient plus.»

Anne-Lise David, Pèlerin, n° 6877, 18.9.14, www.pelerin.com

1. Évangile de Matthieu, chapitre 8,

versets 23 à 27.

2. Dieu et l’homme d’aujourd’hui, DDB, 1957.

À Pâques, Jésus est-il vraiment ressuscité ?Jésus est mort sur la croix. Il a été enterré, enseveli. Trois jours plus tard, son tombeau est vide. Les apôtres, ses disciples, l’affir-ment : il est ressuscité ! Quel est donc cet «événement» de la résurrection qui est le cœur même de la foi chrétienne ? On ne peut le comprendre que dans une démarche de croyant, et à partir de deux signes, qui ne sont pas des preuves : le tom-beau vide, et le témoignage des Apôtres.

Le tombeau videJésus ne s’est pas manifesté triomphalement, mais par des signes. La première manifesta-tion de sa résurrection, c’est un signe en creux, en négatif : le tombeau vide. C’est bien un fait, concret, qui s’impose à tous : son corps n’est plus là. Mais ce n’est pas la preuve de la résurrection : d’ailleurs, on accusa vite les par-tisans de Jésus d’avoir enlevé sa dépouille.

Le signe appelle un acte de foi : l’Apôtre Jean, dans son évangile, dit bien que, entrant dans le tombeau vide, «il vit et il crut». Il y a une décision, un engage-ment nécessaire pour passer de l’absence de Jésus mort au Christ ressuscité.

Le témoignage des Apôtres

Ensuite, ce sont les témoignages des disciples qui sont le signe qu’il s’est passé quelque chose. La foi agissante des premiers Apôtres est un fait historique : Jésus ressuscité n’est pas appa-ru en public, mais seulement à ceux qui avaient foi en lui. Et ce sont eux qui ont annoncé sa résurrection : ces Galiléens peu sûrs d’eux-mêmes, qui fuient lors du procès de Jésus, se mettent tout à coup à affir-mer avec une audace incroyable qu’ils ont rencontré le Ressusci-té. Leur vie en est bouleversée : le livre des Actes des Apôtres,

dans la Bible, raconte cette ex-traordinaire aventure de l’Église naissante.

Une nouvelle perspectiveLa résurrection est le pivot de la foi chrétienne : «Si Jésus n’est pas ressuscité, notre foi est vide», écrivait saint Paul. Mais elle est toujours difficile à admettre, es-sentiellement parce qu’elle fait entrer dans une nouvelle pers-pective : il ne s’agit plus de re-trouver la vie «d’avant la mort», mais d’entrer dans une vie nouvelle dont Jésus est le pre-mier vivant qui nous ouvre un passage, ce que signifie le mot «Pâques». Croire en la résurrec-tion de Jésus, c’est croire aussi à notre propre vie éternelle, sous une forme encore inconnue. La résurrection du Christ ouvre une brèche.

Christophe Henning, Pèlerin, n° 6750, 14/4/12,

www.pelerin.com

De plus en plus de baptêmes d’adultesDans la nuit de Pâques du 26 mars 2016, 5282 jeunes et adultes ont été baptisés. Un chiffre en constante progres-sion depuis 2006, se réjouit l’Église de France. Sur les 3982 adultes qui ont reçu, ce soir-là, les sacrements de l’initiation (baptême, confirmation, eucha-ristie), 35 % sont des hommes. Les 25-35 ans sont de plus en plus nom-breux (près de 58 % !). La majorité des catéchumènes (50 %) vient d’un milieu familial chrétien, 4 % se sont convertis de l’islam, 0,5 % du ju-daïsme, et 16 % étaient sans religion. 44 % d’entre eux sont des ouvriers, techniciens et employés. Fait marquant, ce sont souvent les enfants qui entraînent la conversion de leurs parents. Beaucoup redécouvrent la foi à l’occasion du baptême ou de la confirmation de leur progéniture.

Agnès Chareton, Pèlerin, 31.03.2016, www.pelerin.com

Sainte Marie-Madeleine (Ier siècle)Premier témoin de la résurrection du Christ, Marie-Madeleine tient une place essentielle dans l’histoire de l’Église catholique.Il existe en réalité trois figures distinctes, confondues par la liturgie de l’Église à partir de Grégoire le Grand (mort en 604) : une «Marie» anonyme ; Marie de Béthanie, qui reçoit Jésus dans sa maison avec sa sœur Marthe, et Marie de Magdala (du nom de la ville de Magdala, sur la rive occidentale du lac de Tibériade), qui apparaît trois fois dans les évangiles. La tradition provençale raconte qu’après avoir accosté aux Saintes-Maries-de-la-Mer et avoir évangélisé la région, elle aurait vécu la fin de sa vie en prière, dans une grotte du massif de la Sainte-Baume (Bouches-du-Rhône). Elle est fêtée le 22 juillet.

Croire +, Pèlerin, n° 6659, 15.7.10www.pelerin.com

Fresque de la Résurrection, église Saint-Sauveur-in-Chora à Istanbul (Turquie), fresque du XIVe siècle. Dans la tradition orientale, la Résur-rection est représentée par le Christ fracturant les portes de la mort et tirant Adam et Ève, représentant l’humanité, hors de leur tombeau.

Vitrail du Christ ressuscité, atelier Baril-let, 1926, église Saint-Dagobert, Longwy.

La Maestà, de Duccio di Buoninsegna,Les trois Marie au tombeau, 1308-1311,

tempera sur bois, Sienne. D.R.

Chrétiens sans frontières – février 2017

L’aumônerie de l’hôpital de Mont-Saint-MartinTémoignages de bénévoles…❚ Une dame était hospitalisée, on lui apprend : «Vous avez un cancer». On me demande d’aller rencontrer cette personne qui a besoin de soutien. Quelques jours après, le mari me rencontre et me dit : «Retournez voir mon épouse, votre visite lui a apporté un grand soutien.»❚ 22 heures. Une famille veut absolument un temps de prière auprès du papa qui s’en va. En ar-rivant, je suis conduite auprès de la personne, elle vient de décéder. La famille précise que le papa a reçu le sacrement de l’onction des malades en paroisse, et la communion avant d’être hospita-lisé. Avec la famille, nous disons la «Prière de l’Adieu.» La famille en a demandé la photocopie, et nous a remerciés de notre pré-sence à leur côté. Les infirmières nous ont remerciés aussi : «Vous avez pris le temps avec la famille. Nous n’avons pas toujours le temps disponible pour nous en occuper.»❚ Une équipe de bénévoles, Nicole, Marie, Sœur Marie- Hélène, Françoise, père Édouard,

se rendent disponibles pour ren-contrer les personnes hospita-lisées à l’hôpital de Mont-Saint-Martin. Dans le respect des lois et des règles régissant l’accès des établissements de santé, si les bénévoles de l’aumônerie de l’hôpital ne peuvent plus aller visiter les personnes hospitalisées dans chaque chambre, sans les connaître, elles peuvent se rendre disponibles pour répondre à toute demande de la personne malade, ou d’un membre de sa famille, en accord avec cette personne.

Démarche à suivre : pour cela, la personne malade (ou un de ses proches), en fait la demande de préférence auprès de l’infirmière du service (ou d’un membre de l’équipe soignante). L’infirmière se met en relation avec l’équipe de bénévoles, et avec le service d’accueil de l’hôpital, qui assu-rera l’accueil du bénévole ou du prêtre, et annoncera sa venue au service ! Ainsi, des personnes dont la période d’hospitalisation se prolonge, peuvent demander

à recevoir la communion, qui leur sera apportée par une des personnes bénévoles, agréée aussi par le service de l’hôpital.

Père Pierre Loppinet.

Les contacts : Nicole TrichelairMarie GirardSœur Marie-Hélène,Père Édouard Manyanga

Le confessionnalLes plus jeunes ignorent sans doute la définition et l’importance de ce petit meuble que l’on trouve encore dans les églises catholiques. Alors éclairons un peu leur lanterne.Sous l’impulsion de Charles Borromée, le confessionnal est apparu au XVIe siècle en lien avec le concile de Trente lors d’une session sur le sacrement de pénitence. Les Jésuites ayant insisté sur sa pratique ont sans doute favorisé son apparition, tout de suite après le concile de Malines de 1607. Le mot trouve sans doute son origine en Italie du fait de confessionnale que l’on trouve traduit en français dès 1605. Pour les férus de culture, signalons que le Confession-nal est un ouvrage de Nicolas d’Inchelspuel imprimé à Stras-bourg en 1516 et également un grand fauteuil pour malades comportant deux oreilles pour y appuyer la tête.Par définition, c’est un isoloir clos pour que le confesseur, un prêtre, un père spirituel ou un directeur de conscience puisse entendre derrière un grillage le pénitent à confesser. «Cette boîte aux lettres de la conscience» est placée dans les bas-côtés de la nef ou bien dans des chapelles, le plus souvent dans un endroit peu éclairé. Autrefois il en existait deux, l’un pour les hommes, l’autre pour les femmes, ce que l’on peut encore constater dans la région de Milan, afin d’éviter toute distraction ou dissipation à un moment si important pour l’âme du pécheur. Ce meuble est composé en règle générale de trois compartiments séparés par une cloison de bois et muni éventuellement de porte ou de rideau. Il est souvent décoré, mais les styles sont peu caracté-

ristiques : cela va du baroque au classique.La partie médiane est réservée au prêtre avec un siège. Il y dis-pose d’informations pratiques, des formules de l’absolution et de prières relatives au sacre-ment. À l’intérieur, on note parfois la présence d’une croix ou d’une icône. Des voyants lumineux verts et rouges peuvent équiper quelques confessionnaux modernes pour montrer ou non la disponibi-lité du confesseur. Les deux loges latérales sont munies de petits bancs pour s’agenouiller

(agenouilloir) et d’une petite tablette pour s’accouder. Une ouverture pratiquée dans les cloisons (le guichet) permet de converser. Une grille en bois ou en fer y sépare le fidèle du confesseur, avec de temps à autre un panneau mobile cou-lissant et occultant. À l’origine, ce grillage est né dans les cou-vents de religieuses par souci de convenance et de moralité, comme le signale le concile de Milan de 1565. L’anonymat y est de rigueur. Dans les confes-sionnaux espagnols, belges et allemands, le pénitent peut voir

le prêtre, mais ce dernier est lui-même masqué par un voile ou un bâti de bois. En revanche dans les confessionnaux fran-çais, le confesseur est caché par une toile mobile ou une cloison opaque alors que le confessé est visible. De toute manière, les conversations y sont toujours murmurées. Quand un passant circulait dans l’allée, il était ja-dis de tradition de se couvrir les oreilles avec les mains pour res-pecter l’intimité des échanges.Depuis le deuxième concile œcuménique du Vatican, la confession est devenue le sacre-ment de pénitence et de récon-ciliation. Il n’est donc plus «ce tribunal qui justifie ceux qui s’accusent» comme le procla-mait Jacques-Bénigne Bossuet. Le face-à-face a été autorisé par le Sacrosanctum Concilium cha-pitre III, 72. Le confessionnal n’est donc plus guère d’usage. Actuellement, le dialogue peut s’effectuer dans un bureau avec une chaise et un prie-Dieu. Ceci explique qu’aujourd’hui, les transformant en armoires, on y stocke du matériel ou des archives. La confession peut même se dérouler en pleine nature, quand il y a beaucoup de monde. Ainsi aux Journées mondiales de la jeunesse de Madrid en 2011, des confession-naux démontables ont été ins-tallés dans le parc du Retiro.

Dominique Jacob

Recevoir l’onction des maladesÀ l’occasion de la Journée du malade (11 février) et de la Jour-née de la santé, le dimanche 12 février, certaines commu-nautés paroissiales ont organisé la célébration du sacrement de l’onction des malades, d’autres paroisses profitent de cette occa-sion pour inviter les paroissiens à veiller, signaler ou proposer ce cadeau que Dieu veut faire à chaque personne malade, aînée ou handicapée, qui ne peut plus participer aux rencontres des chrétiens comme elles pou-vaient le faire par le passé, à cause de la maladie, l’âge ou des handicaps. Voilà une occa-sion de leur manifester la bien-veillance de la communauté

chrétienne. À chacun de se sentir responsable d’offrir à ses frères et sœurs, ce qui pourrait lui permettre de vivre mieux, y compris dans les moments plus difficiles... Des flyers sont à dis-position dans les églises, pour vous aider à faire cette propo-sition à vos proches et amis. Ce peut être aussi une occasion de leur proposer de recevoir, de temps en temps, la commu-nion, ou la visite d’un membre de l’équipe des chrétiens qui souhaitent rester attentifs à nos aînés risquant de se sentir isolés, et parfois abandonnés.

Père Pierre Loppinet

Ami lecteurSi chacun d’entre nous a la possibilité de rendre visite à une personne de sa connaissance, il est évident que les membres de l’équipe d’aumônerie ne peuvent pas deviner quelles personnes aimeraient recevoir leur visite. C’est à chacun de nous que revient la responsabilité de faire connaître ces dispositions.

Confessionnal de style Art déco surmonté de la mention latine «Pax» («paix» en français, évoque la paix intérieure résultant de la confession), église Saint-Barthélemy de Mont-Saint-Martin.

AU SERVICE DES HOMMESL’ÉGLISE 7

Une proposition pour l’ensemble du secteur pastoral du Pays-Haut

Un certain nombre de per-sonnes assurent le service de « porter la communion » à des personnes qui sont retenues à la maison. Pour bien vivre ce ser-vice et permettre à la personne qui « reçoit la communion », de vivre une véritable rencontre avec le Seigneur Jésus, et de se savoir en lien avec la commu-nauté chrétienne qui vient de célébrer la messe, un temps de rencontre, de partage et de formation est proposé le jeudi 4 avril de 9h30 à 16h (repas tiré du sac), à la maison pastorale Notre-Dame-de-Pentecôte à Mont-Saint-Martin.

Les personnes retenues à la maison par la maladie, l’âge ou le handicap, peuvent s’adresser aux « permanences des maisons paroissiales » de leur paroisse. (voir page 2).Comme Jésus prenait le temps de rencontrer ses disciples « à leur retour de mission » pour entendre le récit de ce qui s’était vécu… Prenons le temps de vivre cette expérience de par-tage, nous vivrons encore mieux ce temps de rencontre…

Équipe de pastorale de la santé et équipe d’aumônerie de l’hôpital

Corin

ne M

erci

er/C

IRIC

Rencontre et formation

Pour tout renseignement : Maison pastorale Notre-Dame-de-Pentecôte,1 Avenue du Bois 54 350 MONT-SAINT-MARTIN - Tél. 03 82 24 34 36

En route vers Pâques❚ Célébrations pénitentielles et/ou confessions indivi-duelles- Célébration pénitentielle :jeudi 6 avril à 18h30 à Réhon.- Célébration pénitentielle suivie

des confessions individuelles :lundi 3 avril 2017 à 18h30à Longwy (église Saint-Dagobert).- Célébration pénitentielle :samedi 1er avril à 17h30 à Villerupt(église Sainte-Croix). Des confessions individuelles seront annoncées sur la paroisse.- Célébration pénitentielle suivie des confessions individuelles :

lundi 10 avril à 18h30à Herserange.- Célébration pénitentielle : vendredi 7 avril à 19h à Villers-la-Montagne. Des confessions individuelles seront annoncées sur la paroisse.- Célébration pénitentielle et

confessions individuelles :mercredi 12 avril à 18h30 à Longuyon (église Saint-J.-B. de la Salle).- Célébration pénitentielle suivie des confessions individuelles :mardi 4 avril à 18h30 à Gorcy.

20039-2016-12.indd 8 24/11/2016 11:47:50

Chrétiens sans frontières – février 2017

VIVRE ENSEMBLE8

Le silence, un ami qui vous veut du bienNotre époque laisse peu de place au silence. Et quand il est à notre portée, beaucoup d’entre nous éprouvent des difficultés à l’apprivoiser dans la vie quotidienne.Le temps du carême peut être l’occasion de (re)découvrir les bienfaits de ce compagnon intime.« Le bruit me dérange, avoue Claire, 47 ans, mère de famille. À Brest, où je vis, je déteste entendre les voitures, le brouhaha d’une foule. Et à la maison, même les bruits les plus infimes me gênent : le tic-tac d’un réveil, le fond so-nore d’une radio… Quand mes enfants étaient petits, je suppor-tais mal leurs cris. Le bruit me donne une sensation de déséqui-libre et m’empêche de penser. »

Dans notre société, le silence est souvent troublé par des agres-sions sonores incontrôlables. Aujourd’hui, 54 % des Fran-çais se déclarent gênés par le bruit à la maison1. « Transports, sonneries diverses, nous vivons dans un univers de plus en plus bruyant, souligne David Le Bre-ton, professeur de sociologie. Sans compter le souci permanent d’alimenter la conversation, lié à notre culture. Je le constate avec mes étudiants : si je les regarde quinze secondes sans parler, leurs regards s’affolent, je les renvoie à eux-mêmes. » Si ardemment dé-siré soit-il par certains, le silence peut donc être perçu comme source d’angoisse. « Il repré-sente une sorte d’abîme où l’on se perd », précise David Le Bre-ton. Pour le philosophe Nicolas Go, il est d’abord une épreuve qu’il faut surmonter. Car dans un premier temps, passions et troubles assaillent la pensée, dans un tourment intérieur que l’on a tendance à fuir : « Nous sommes un peu comme le poulpe qui, effrayé à la vue d’un danger, s’entoure d’un noir brouillard. »

« De la musique pour combler le vide »

Certains événements renforcent cette appréhension. Bruno Le-roy, éducateur de rue en ban-lieue lilloise, en témoigne : « Un jeune, qui avait vécu une enfance violente, m’a un jour confié : « Je n’aime pas le silence, plein de choses me reviennent dans la tête. » » Pas facile non plus d’être face à soi-même quand on vit seul sans l’avoir choisi. « Après la mort de mon mari, mes trois enfants n’étant plus à la maison, j’ai pris l’habitude, en rentrant, de mettre de la musique pour combler le vide », reconnaît

Migé, la soixantaine. Même réaction d’Agnès, 31 ans, céliba-taire : « Après trois semaines de vacances avec des amis, le retour dans mon appartement a été dif-ficile, en septembre. Je mettais la musique à fond, je regardais trop la télévision. » Le psychologue Nicole Fabre, décrypte cette difficulté à affronter l’absence de bruit. « Mettre la radio dès le réveil, c’est endormir sa vigilance, une façon de s’écarter des ques-tions fondamentales de la vie. »

Le silence est aussi redouté par ceux auxquels il est pourtant nécessaire. « C’est la peur de dé-couvrir en soi ce qu’on pressent sans l’avoir abordé, confirme l’auteur Colette Nys-Mazure. Quand je m’isole pour écrire un livre, je sais que je vais plonger dans le vide et me confronter à mes limites. » Cette incapa-cité à résister aux sollicitations extérieures ne date pas d’hier. Déjà en 1669, Pascal, dans ses Pensées, notait : « J’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre… »

Baladeurs, téléphones mobiles, concerts rock, sonorisation des lieux publics sont des tentations sans cesse plus nombreuses pour l’homme du XXIe siècle, de se perdre dans le bruit. Et pourtant, un proverbe bien plus ancien que la réflexion de Pascal ne dit-il pas que « le silence est d’or » ? « Aujourd’hui, ce trésor est une forme de résistance, reprend le sociologue David Le Breton. Il incarne une intériorité, à l’op-posé de l’efficacité d’une parole de surface. Un moyen de plonger en soi, hors de l’urgence de la vie quotidienne. » Pour Nicolas Go, il est même une nécessité. Il y a quatre ans, le philosophe s’est retiré du monde, en s’ins-tallant dans la lande bretonne. « J’ai mis en accord mon activité de la pensée et ma vie concrète. » Le penseur définit différentes formes de silence « heureux » : rêverie, contemplation, médita-tion… Tous ces bienfaits, l’édu-cateur Bruno Leroy les ressent profondément. « Je ne peux me passer de silence. Il est à la fois douceur de vivre et remise en

question. Car c’est le moment où ma conscience me parle. Même si ce n’est pas toujours agréable, cela permet d’avancer. »

Pour Julien, ancien berger de 74 ans, il représente des sou-venirs heureux. « L’été, dans les alpages, je m’allongeais dans l’herbe, en regardant le ciel, dans un silence total, à l’heure la plus chaude, où même les insectes sont engourdis. » C’était dans les années 1950. Ni radio ni télé-phone ne le reliaient alors au monde. « La vie était rude, mais j’ai la nostalgie de cette époque où je pouvais penser, inventer des histoires », reprend le septua-génaire. La nature ne conduit pas d’emblée au silence, mais Bruno Leroy tente l’expérience avec ses jeunes : « Au bord de la mer, en forêt, je leur dis : « Fer-mez-là ! » La plupart du temps, ça marche. Ils apprécient, même si ça ne dure pas. » Cette envie de plonger dans le silence, Cécile, 26 ans, l’a ressentie l’été dernier. En compagnie d’une trentaine de jeunes, elle a participé à une session d’une semaine avec la communauté de Taizé. « La reli-gieuse qui nous accompagnait nous disait de laisser les pensées venir à nous, sans nous battre contre elles, et de les offrir à Dieu. » La jeune fille a découvert la saveur d’un repas silencieux où chaque bouchée se déguste. « Avant, quand j’étais dix minutes en silence, je pensais à mille choses. Maintenant j’accueille ce temps avec sérénité, j’ai appris à être “ ici et maintenant ”. »

« Un face-à-face avec moi-même et avec Dieu »

Comme chaque année en pé-riode de carême, l’abbaye béné-dictine de Jouarre, en Seine-et-Marne, reçoit davantage de retraitants, mais là aussi, le silence est de rigueur. « Nous ne sommes pas des ermites, mais nous tendons à ce climat

pour rechercher Dieu en profon-deur. C’est un chemin d’intério-rité, à la fois ascèse et bienfait », confie sœur Anne, hôtelière. Une démarche expérimentée par Denys, père de famille, qui a effectué une retraite de trente jours pour se préparer au dia-conat. « Il y a eu des moments de paix, d’euphorie, et d’autres où je me suis heurté à mes limites. J’ai mûri des interrogations en les reprenant le lendemain. J’ai pu aller plus loin dans ce face-à-face avec moi-même et avec Dieu. »

Pas facile pourtant de ressentir que le silence est un ami. Si, en théorie, chacun reconnaît ses bienfaits, comment lui faire une place dans un quotidien bien rempli ? « De temps en temps, quand nos trois fils sont trop énervés, raconte Denys, nous décidons, ma femme et moi, d’ins-taurer le silence pendant le repas. De cette façon, nous retrouvons la paix. » De son côté, Migé va cou-rir une heure, en pleine nature. « J’arrive beaucoup mieux à réflé-chir qu’à la maison où je suis dis-traite par toutes les choses à faire. J’aime être à l’air libre, dans le calme, cela m’apaise. J’en profite aussi pour prier. » Colette Nys-Mazure se souvient : « Enfants, quand nous étions en pleine nature, après avoir joué et ri, ma tante nous disait : « On se tait, on écoute le silence ». Capter le chant d’un oiseau, la brise dans les feuilles, respirer la mousse : elle nous transmettait son plai-sir. » Cette femme imaginait-elle que sa nièce s’en souviendrait bien des années plus tard ? En tout cas, voici un beau cadeau à offrir aux enfants : leur faire découvrir le goût du silence.

Sabine Harreau, Pèlerin, n° 6639, 25.02.10, www.pelerin.com

1. Dans les agglomérations d’au moins 50000 habitants

(Insee, 2002).

Vue intérieure avec la rosace de l’église romane de Mont-Saint-Martin.

Rédaction/administration : Secteur pastoral du Pays-Haut Responsable de rédaction : père Édouard Manyanga - [email protected] - 1, avenue du Bois - 54350 Mont-Saint-Martin - Tél. 03 82 24 47 64 Avec la participation de l’OTPP : président, père Xavier Bris Edité par Bayard Service Edition, Parc d’Activité du Moulin, Allée Hélène Boucher - BP 60090 - 59874 Wambrechies Cedex - Tél. : 03 20 13 36 60 - Fax : 03 20 13 36 89 Directeur de la publication : Georges Sanerot  Secrétaire de rédaction : Karl Damiani Publicité : Bayard Service Régie Tél. 03 20 13 36 70 Imprimerie : Deprez - Barlin (62) • Dépôt légal : 2e trimestre 2017 20

039