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P8-4 Contrôle qualité des études pharmaco-épidémiologiques : bilan de deux ans de pratique

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Page 1: P8-4 Contrôle qualité des études pharmaco-épidémiologiques : bilan de deux ans de pratique

BORDEAUX – 15-17 SEPTEMBRE 2004 1S107

P8-3Prescriptions des anti-inflammatoires non stéroïdiens et risques iatrogènes potentiels : analyse à partir des données de l’Assurance Maladie de la région des Pays de Loire

FANELLO S. (1), PAROT E. (1), PIVETTE J. (2), LEVY P. (3), SCHOUX P. (4)(1) Département Universitaire de Santé Publique, UFR Médecine, 49045 Angers Cedex 01 ; (2) Direction Régionaledu Service Médical, 44034 Nantes Cedex 01 ; (3) Caisse Primaire d’Assurance Maladie, Service Médical, 44203Nantes Cedex 02 ; (4) Caisse Primaire d’Assurance Maladie, Service Médical, 49010 Angers Cedex 01.

Objectifs : Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont largement prescrits en raison de leurs nombreusesactions thérapeutiques ; leur utilisation obéit à des règles de prescriptions bien codifiées. L’objectif de cette étudea été de vérifier, par une analyse rétrospective descriptive de bases de données, la prise en compte des risquesinhérents aux prescriptions d’AINS par l’ensemble des omnipraticiens et des rhumatologues de la Région des Paysde la Loire.Méthodes : Nous avons utilisé les bases de données contenant des prestations remboursées par le régime généralde l’assurance maladie et la mutualité sociale agricole (médicaments et examens biologiques, hospitalisations). Unecomparaison entre les pratiques observées à partir de ces bases de données et celles préconisées par les référentielsmédicaux a ensuite été effectuée. La population étudiée était définie par l’ensemble des omnipraticiens et rhuma-tologues libéraux de la Région des Pays de Loire qui avaient prescrit au moins un AINS pendant la période del’étude (deux mois).Résultats : 2 992 omnipraticiens (96 % des actifs de la région) et 82 rhumatologues (100 % des actifs) ont étéconcernés par cette étude. 277 926 actes (14 %) ont abouti au remboursement d’au moins une prescription d’AINS.Le taux de protection gastrique, associée aux AINS classiques, restait faible (15,3 %) ; notamment après 65 ans,puisque seul un tiers de ceux-ci en bénéficiait chez les omnipraticiens et un sur deux chez les rhumatologues. UnAINS anti-cox 2 (non associé à un AINS classique) avait été prescrit chez 8,8 % des patients mis sous AINS parles omnipraticiens et 27,3 % par les rhumatologues. Le taux de protection gastrique associée aux coxibs étaitnettement plus faible chez les rhumatologues quel que soit l’âge (avec 7 % chez les plus de 65 ans) et chez lesomnipraticiens pour les plus de 65 ans (20,4 %). La surveillance rénale, en cas d’association à risque (12,6 % desprescriptions), a été retrouvée pour 64,6 % des prescriptions concernées ; elle était plus fréquente lorsque le pres-cripteur était un rhumatologue (74,1 % versus 64,4 %). Alors que tous les patients de plus de 75 ans auraient dubénéficier de cette surveillance rénale, ils n’étaient, dans notre étude, que 71 %, à peine plus que les moins de75 ans (61 %). L’association de deux AINS était rare ainsi que la co-prescription AINS-anticoagulants. La notionde risque hémorragique de l’association AINS-IRS était récente au moment de l’étude, ce qui explique certainementle chiffre un peu élevé qui était de 4,6 %.Conclusion : Cette étude a permis de vérifier rétrospectivement que les risques inhérents aux prescriptions d’AINSrestaient non négligeables. Chaque médecin a reçu individuellement un courrier de retour personnalisé lui permettantde confronter sa pratique avec celle de ses confrères. Une plaquette collective d’informations sur les bonnespratiques lui a été jointe. De plus, cette étude descriptive sera complétée par un suivi des indicateurs avec uneévaluation de l’impact de cette campagne sur les modalités de prescription et les associations médicamenteuses àrisque sur deux ans.

P8-4Contrôle qualité des études pharmaco-épidémiologiques : bilan de deux ans de pratique

GAUCHOUX R., BOURHIS Y., MECHIN H.Société NAXIS, Groupe MAPI.

Objectifs : Il n’existe pas de règle ni de procédure précise pour le contrôle de la qualité des données des étudespharmaco-épidémiologiques, comme il en existe pour les essais cliniques. Nous proposons une approche métho-dologique basée sur le principe des visites sur sites, adaptée aux spécificités des études pharmaco-épidémiologiques(souvent observationnelles) et à leurs contraintes réglementaires. Ce poster présente une description de cetteméthode de contrôle des données recueillies, ainsi qu’un bilan après deux ans de pratique.Méthodes : La méthode de contrôle des données recueillies au cours des études pharmaco-épidémiologiques impli-quait la mise en œuvre de visites sur site, effectuées par des médecins Attachés de Recherche en Épidémiologie

(ARE), auprès de centres (n étant le nombre de centres participants). L’ARE ne consultait jamais les donnéessources, la collecte des variables clés pré-définies s’effectuant de manière indépendante, à l’aide d’une grille stan-dardisée, par interrogatoire du médecin (seules les informations contenues dans le dossier patient étaient utilisablespar le médecin). Les données collectées ont été exploitées ultérieurement afin de calculer un indice de concordanceentre le déclaratif des centres et les données écrites recueillies sur les cahiers d’observation. Une estimation de lafiabilité des réponses données par le médecin et de la présence des dossiers source chez le médecin était égalementeffectuée par l’ARE à l’aide d’une échelle de notation.Résultats : Quatre études pharmaco-épidémiologiques ont fait l’objet d’un audit sur la qualité des donnéesrecueillies, avec la mise en place de visites sur sites. Un total de 64 centres ont ainsi été audités permettant lecontrôle de 250 cahiers d’observation. Le taux de concordance global entre les données issues des cahiers d’observation

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1S108 CONGRÈS DE L’ADELF

et les données recueillies lors de l’audit était de 79,3 % pour l’ensemble des études. Le taux de concordance étaitcependant très variable en fonction du type de variable clé contrôlée. L’évaluation subjective de la présence desdossiers sources révélait que 79,5 % des recueils de données ont été effectués sur dossiers source. Ces résultatssont très comparables à ceux obtenus lors d’une étude pharmaco-épidémiologique mettant en œuvre un processutilisé dans les études cliniques (avec accès aux données sources).Conclusion : L’ensemble des contrôles mis en oeuvre doit être décrit dans un protocole et soumis à la validationd’un comité d’experts. La mise en place de visites sur site permet de construire un réel indicateur de qualité finalede la base de données ainsi qu’une validation donnée par donnée des informations recueillies au cours de l’étude.Ce type de méthodologie doit permettre par ailleurs le respect des droits des personnes participant aux étudespharmaco-épidémiologiques mais aussi du caractère non interventionnel des études observationnelles.

P8-5Peut-on prédire le risque individuel d’infection nosocomiale pendant un séjour en réanimation chirurgicale ?

HALLAIS C. (1), MERLE V. (1), TAVOLACCI M.P. (1), DAMM C. (2), THILLARD D. (1), VEBER B. (2),CZERNICHOW P. (1)(1) Unité de Prévention des Infections Nosocomiales, Département d’Épidémiologie et de Santé Publique ;(2) Réanimation Chirurgicale, CHU-Hôpitaux de Rouen, 76031 Rouen Cedex.

Objectifs : Le médecin doit informer le patient du risque d’infection nosocomiale (IN) qu’il encourt compte tenude son état. Il n’est pas démontré que ce risque puisse être prédit de façon fiable chez un malade donné. Étudierla validité de la prédiction du risque individuel d’acquisition en réanimation chirurgicale d’une IN (pneumopathie,infection sur cathéter veineux central, bactériémie primaire).Méthodes : Inclusion : tout patient admis en réanimation chirurgicale depuis le 19/11/2003. Évaluation du risque :classement des patients à l’admission par l’équipe médicale en quatre groupes : risque d’IN jugé quasi absent (G1),plutôt faible (G2), plutôt fort (G3), quasi certain (G4). Diagnostic d’IN : par la surveillance des IN. Analyse :comparaison (chi-carré de tendance) des proportions de malades infectés dans les quatre groupes, calcul de lavaleur prédictive positive (VPP) et négative (VPN) pour la prédiction d’IN du classement dans un groupe à risqueplutôt faible ou quasi absent versus un groupe à risque plutôt fort ou quasi certain.Résultats : Au 23/01/2004, 68 patients avaient été inclus, dont 56 ayant séjourné plus de 48 heures. Parmi ceux-ci,six patients (10,7 %, IC 95 % 4,0-21,9) avaient présenté une IN. La proportion de malades infectés dans chaquegroupe était : G1 4,3 % [0,1-21,9], G4 20,0 % [0,1-28,7], G3 27,3 % [6,0-61,0], G4 20,0 % [0,5-71,6] (P = 0,066).Les malades à risque plutôt fort ou quasi certain avaient une probabilité de 25,0 % [7,3-52,4] de développer uneIN (VPP). Les malades à risque quasi absent ou plutôt faible avaient une probabilité de 95,0 % [83,1-99,4]) de nepas développer une IN (VPN).Conclusion : Ces résultats intermédiaires suggèrent que l’absence de risque d’IN pendant le séjour en réanimationest prédite de façon plus fiable que l’existence d’un risque élevé. Ces résultats demandent à être validés par l’inclusiond’un nombre de malades plus important.

P8-6Épidémie d’infections nosocomiales à l’EHS pédiatrique Canastel, été 2003

HOUTI L. (1), CHOUGRANI S. (1), SABEUR-GHEZIEL Y. (2), BOUSSAFI-BENYAHIA M. (1), BELHADJ N. (1),GHOUTI M. (1)(1) SEMEP, EHS, Canastel ; (2) Laboratoire d’Hygiène de la Wilaya d’Oran, Algérie.

Objectifs : À la fin du mois de juillet, l’alerte a été donnée au Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventivede l’EHS Pédiatrique Canastel concernant une série inhabituelle d’infections, due à des germes divers de naturenosocomiale, sévissant dans tous les services d’hospitalisation et provoquant au laboratoire une contamination del’air objectivée à l’ouverture des boîtes de Pétri et des infections avec manifestations de natures différentes (ORL,conjonctivales, urinaires et gynécologiques) observées chez le personnel du laboratoire ainsi que des diarrhéespersistantes chez le personnel du bloc opératoire. L’objectif de ce travail est de décrire la contamination bactérienneainsi que les résultats des mesures d’urgence.Méthodes : Des analyses microbiologiques, portant sur l’air ambiant, les surfaces et le matériel médical, ont étémenées dans les services d’hospitalisation (orthopédie, chirurgie urologique, ophtalmologie, maladies infectieuses,néphro-hémodialyse, et anesthésie-réanimation), le bloc opératoire, le laboratoire, ainsi que la cuisine. À la fin decette étape, une désinfection a été entreprise dans tous les services hospitaliers et suivie d’analyses bactériologiquesde contrôle.Résultats : Au total, 52 prélèvements ont été réalisés à l’étape préliminaire. L’analyse microbiologique a montréque 75,0 % des prélèvements sont contaminés, avec un taux de contamination variant entre 66,7 et 100 % en dehorsdu service de maladies infectieuses (20,0 %). Les services de chirurgie et le bloc opératoire qui sont des servicesà haut risque présentent des taux de contamination supérieurs à 80 %. Parmi les germes retrouvés, Staphylocoqueaureus vient en tête avec 21 prélèvements, suivi de Enterobacter (13 prélèvements) et Klebsiella pneumoniae(10 prélèvements), et une association de deux germes a été retrouvée dans neuf prélèvements. La table de