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PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest (PAGE) PROGRAMME AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE (PACO)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - iucn.org · L’intégration du changement climatique dans la planification nationale et locale, une exigence pour le PAGE..... 22 3.5

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PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marcheRapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest (PAGE)

PROGRAMME AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE (PACO)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marcheRapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest (PAGE)

PROGRAMME AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE (PACO)

Sommaire Sigles .............................................. 4

Résumé exécutif ............................ 5

Introduction.................................... 7

Le PAGE en chiffres ....................... 8

1.1. Renforcement de capacités .. 9

1.2. Partenariat .......................... 10

1.3. Autres chiffres clés ............. 11La cartographie des parties prenantes ..................................... 12

2.1. Les partenaires clés ............ 13

2.2. Les partenaires de deuxième génération ................................. 13

La présentation et l’analyse des résultats du PAGE et ses partenaires ................................... 16

3.1. La gestion intégrée des ressources en eau en Afrique de l’Ouest, une des priorités du PAGE ................................... 17

3.2. La prise en main de la dimension environnementale dans la gestion des bassins, un enjeu dans l’agenda du PAGE ............ 19

3.3. La gestion durable des biens et services générés par les écosystèmes, au cœur des préoccupations du PAGE .......... 21

3.4. L’intégration du changement climatique dans la planification nationale et locale, une exigence pour le PAGE ............................. 22

3.5. La restauration des écosystèmes dégradés, une urgence pour le PAGE ............... 23

La description et l’analyse de la mise en œuvre du partenariat .... 24

4.1. Description de la mise en œuvre du partenariat ................. 25

4.2. Regard sur le partenariat tel que développé par les parties prenantes au PAGE ................... 29

4.3. Analyse des liens partenariaux entre les parties prenantes ........ 32

Des acquis et des leçons apprises ........................................ 34

5.1. Des rôles et missions complémentaires ....................... 35

5.2. Une relation collaborative installée ..................................... 35

5.3. De la nécessité de développer une vision commune de l’esprit du partenariat ................................. 355.4. Quelques pistes d’amélioration ............................ 36

Recommandations ...................... 38

6.1. Sur le fonctionnement du PAGE ........................................ 396.2. Sur la planification des activités .............................. 396.3. Sur la communication et le plaidoyer ................................... 396.4. Sur la coordination des activités ..................................... 396.5. Sur l’augmentation des ressources humaines ................. 406.6. Sur le partage de la vision partenariale du PAGE ................ 406.7. Sur le renforcement de la concertation .............................. 406.8. Sur le renforcement de capacités des journalistes sur le PAGE et la gouvernance environnementale. ..................... 40

Conclusion ................................... 41

Publications ................................. 42

3

8 12 16 24 34 38

1

2

3

4

5

6

ABM Autorité du Bassin du Mono

ABN Autorité du Bassin du Niger

ABV Autorité du Bassin de la Volta

AFD Agence Française de Développement

ASDI Agence suédoise de Développement Internationale

CC Changement Climatique

CCRE Centre de Coordination des ressources en Eau

CEDEAO Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest

CERE Centre d’Études et Recherche en Environnement

CIFOR Center for International Forestry Research

CILSS Comité Inter État de Lutte contre la sécheresse au Sahel

CLE Comités Locaux de l’Eau

DE Direction de l’environnement

DGRE Direction Générale des Ressources en Eau

DNH Direction Nationale de l’Hydraulique du Mali

ENSA École Nationale Supérieure d'Agriculture

GIRE Gestion Intégrée des Ressources en Eau

GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit

GWP/AO Global Water partnership- Afrique de l’Ouest

GWI Global Water Initiative

IER Institut d’économie Rural

IIED Institut International pour l’Environnement et le Développement

OIG Organisation Inter Gouvernementale

OMVG Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie

OMVS Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal

OSC Organisation de la Société Civile

PAGE Partenariat pour la Gouvernance Environnementale en Afrique de l’Ouest

PREAO Politique des Ressources en Eau de l’Afrique de l’Ouest

PREMI Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l’Environnement

PREZOH Programme régional Ressources en Eau et Zones Humides

PTBA Programme de Travail et Budget Annuel

PTF Partenaires Techniques et Financiers

RAMPAO Réseau des Aires Marines Protégées d’Afrique de l’Ouest

RERAO Réseau des Radios d’Afrique de l’Ouest pour l’Environnement

SIFOR Système d’Information Forestier

SNAPE Service National d’Aménage-ment des Points d’Eau

SP/PAGIRE Secrétariat Permanent du Plan d’Action pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau

TOP-SECAC Trousse d’Outil de Planification et Suivi-évaluation des capacités d’Adaptation au changement climatique

UCAD Université Cheick Antan Diop

UE Union Européenne

UEMOA Union Économique et Monétaire Ouest Africaine

UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UICN-PACO Union Internationale pour la Conservation de la Nature- Programme Afrique Centrale et Occidentale.

UO2 Université Ouaga 2

WWF World Wide Fund for Nature

Sigles4

De l’Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l’Environ-nement (PREMI) au Partenariat pour la Gouvernance Environnementale en Afrique de l’Ouest (PAGE), l’UICN et ses partenaires coordonnent leurs efforts pour rendre la gouvernance environnementale plus inclusive et plus transparente en Afrique de l’Ouest. Le PAGE se base sur l’utilisation de connaissances fiables et d’outils adaptés aux besoins des acteurs en vue de fédérer les énergies pour l’atteinte de ses résultats.

De quelques sites (PREMI) aux échelles nationale et régionale (PAGE), de nom-breux acteurs se sont engagés dans une série de dialogues et ont formé des coalitions pour l’action. L’objectif de ces initiatives est de soutenir et de réaliser les dynamiques politiques et économiques d’intégration régionale en matière de gouvernance environnementale.

Avec le PAGE, l’UICN et ses collabora-teurs s’accordent sur l’importance de nouer des partenariats pour parvenir à des résultats significatifs et durables sur la période 2014-2018. Le PAGE vise à soutenir les institutions partenaires par, entre autres, la mobilisation de

cofinancements et la fourniture de solu-tions techniques aux acteurs locaux.

Après deux années de mise en œuvre, le programme s’est donné un temps d’arrêt pour décrire, tirer les enseignements et diffuser les résultats, méthodes et pro-cessus de ces partenariats qui fondent son action. Un atelier de capitalisation a permis aux parties prenantes du PAGE, de questionner l’approche partenariale qu’elles mettent en œuvre dans le cadre du renforcement de la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest. Le présent document est une synthèse des principales analyses et conclusions issues de ces réflexions.

Des chiffres pour mieux faire connaître le PAGE

Du nombre d’acteurs mobilisés à la quan-tité et aux types de supports produits, en passant par les formations et leurs publics cibles, cette section est un survol des chiffres clés du PAGE.

Divers acteurs, un but commun

Au-delà des chiffres, le PAGE se carac-térise par des acteurs qui tendent à une

vision commune et complémentaire dans leurs rôles afin d'atteindre un objectif commun : la gouvernance environnemen-tale. Les organismes comme la CEDEAO, l’UEMOA, le CILSS, etc. assurent le portage politique et le plaidoyer au niveau des États. Ils mettent en œuvre des activités à des niveaux d’engagement dif-férents. Les organismes sous régionaux, de bassin, les partenaires techniques et financiers, les organisations de la société civile, les média, les acteurs de recherche sont aussi des parties prenantes dans le cadre du PAGE. Elles apportent, sur le plan régional, national ou local leurs pierres à l’édification du partenariat. La deuxième partie de ce document dresse la cartographie des acteurs afin de mieux décrire les rôles et responsabilités de chacun dans le PAGE.

La gouvernance environnementale en marcheLa mise en commun des efforts des partenaires a contribué à la production, en deux années de conduite du PAGE, de résultats dans divers domaines : GIRE, in-tégration du changement climatique dans la planification nationale et locale, gestion durable des biens et services générés

par les écosystèmes, prise en main de la dimension environnementale dans la ges-tion des bassins. Dans le cadre du PAGE, le partenariat est une réalité attestée par des résultats importants.

Décrire, critiquer, analyser : le partenariat à la loupe de la capitalisationL’atteinte de ces résultats est le fruit d’un processus par étapes qui va de la planification participative des missions et réunions de travail à la coordination partenariale en passant par la signature de conventions, d’accords internes ou d’avenants… La description et l’analyse de la mise en œuvre du partenariat per-met de passer en revue le processus et de jeter un regard critique sur ces activi-tés qui ont concouru au renforcement du partenariat.

Des acquis et des leçons pour faire grandir le PAGELe PAGE, à ce stade de mise en œuvre, a réussi, entre autres, à rassembler des acteurs variés du domaine de l’environne-ment vers la poursuite d’intérêts com-muns. Les acteurs ont joué des rôles et

Résumé exécutif

assumé des attributions complémentaires tout en développant une relation collabo-rative. Bien d’autres leçons et acquis sont à mettre à l’actif du programme.

Et pour finir… des recommandationsAfin de renforcer le dispositif partenarial qui caractérise le PAGE, des recomman-dations sont faites. Elles insistent notam-ment sur la nécessité de multiplier les cadres de concertation pour actualiser et faciliter l’encrage du partenariat dans l’es-prit développé par le PAGE, d’encourager la collaboration et le partage des expé-riences et des outils d’opérationnalisation des projets et programmes, d’éviter le travail en vase clos afin de profiter et de faire profiter à l’ensemble des acteurs des expériences générées par le partenariat, de créer également des mécanismes et développer des outils pour faciliter l’appropriation du PAGE et des résultats par les hautes directions et décideurs. Ce premier exercice de capitalisation du PAGE révèle que le partenariat se construit, avec des succès, des insuffi-sances et des marges de progression, notamment en matière de partage de

vision. Le partenariat prend plusieurs formes : partage d’information, échanges de ressources, planification participative, travail collaboratif, relations formelles...L’analyse révèle par ailleurs une différence de perception du partenariat par les acteurs, que certains assimilent à une simple mise en œuvre d’activités en vue d’atteindre des résultats de projet, en déphasage avec l’esprit du PAGE. Le rapport de capitalisation reflète cette situation contrastée tout en indiquant comment le partenariat a contribué de façon significative à l’amélioration de la gouvernance environnementale.

Résumé exécutif (suite)6

L’UICN a pour mission d’influencer, encourager les sociétés dans l’adoption de normes et standards pour conserver l’intégrité de la nature tout en l’utilisant de façon durable. Cet engagement se traduit par la mise en œuvre de plusieurs initiatives, dont le « Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest » (PAGE). De 2014 à 2015, cette initiative s’est focalisée sur des actions visant une meilleure mise en œuvre des politiques environnementales, le renforcement des capacités des acteurs et une gouvernance plus ouverte des ressources naturelles.

Les activités menées aux niveaux local, national et régional ont permis d’atteindre des résultats dont il est intéressant d’analyser les processus, approches et outils. Comment le partenariat a été conduit dans l’exécution du Programme ? Comment a-t-il favorisé l’adoption et la mise en œuvre de politiques environne-mentales ? Comment les résultats ont été atteints ? Quels ont été les problèmes rencontrés ? Comment ont-ils été pris en charge ? La présente capitalisation tente de répondre à ces questions.

Le présent document résulte de ce processus de collecte et d’analyse de données sur le partenariat. Il rend compte des résultats issus du croisement des enjeux nationaux et régionaux en matière de gouvernance environnementale. Il s’efforce de décrire au mieux et d’ana-lyser sans complaisance, les faits et les situations significatifs qui ont jalonné les deux années de mise en œuvre du programme en faisant l’état des lieux des parties prenantes, leurs rôles et attribu-tions. Une partie importante du document traite du partenariat en tant qu’approche d’intervention à travers plusieurs étapes clefs : partenariat consultatif, partenariat de coordination, partenariat complémen-taire et partenariat de collaboration.

Introduction

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Le PAGE en chiffres

Lancé le 24 mars 2014, le PAGE est conduit par une équipe de coordination composée de 10 personnes, dont 5 experts dans les domaines de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE), de la gestion des écosys-tèmes, du droit de l’environne-ment, de la communication et du suivi-évaluation.

1.1. Renforcement de capacitésLes activités mises en œuvre dans le cadre du Programme ont permis de former 610 experts sur trois domaines thématiques.

424 acteurs de divers profils for-més sur la GIRE

Sous-thématiques abordées :> Connaissance de la PREAO et de

son plan d’action (110 acteurs de la société civile et élus locaux) ;

> Appropriation des lignes direc-trices pour le développement des infrastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest (191 acteurs natio-naux) ;

> Gestion des systèmes d’informa-tion sur l’eau (53 agents des services hydrologiques nationaux) ;

> Environnement habilitant à la GIRE (70 acteurs des instances locales de gestion de l’eau).

156 acteurs formés sur le change-ment climatique

Les formations ont porté sur la connais-sance et l’application de la trousse à outils TOP-SECAC et ont concerné essentiellement des experts formateurs (36 experts) et des planificateurs du développement (120 acteurs).

30 acteurs formés sur la gestion des écosystèmes

Concernant la gestion des écosystèmes, le PAGE a agi au niveau régional à travers une formation de 18 planificateurs/ana-lystes sur l’apprentissage de méthodes simples d’évaluation économique des biens et services des écosystèmes naturels et au niveau local en formant 12 pépiniéristes privés villageois en République de Guinée.

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424 156 30

1.2. PartenariatAu plan du partenariat, 39 structures ont été mobilisées de façon formelle pour la mise en œuvre du programme dans les différents pays.

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

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1.3. Autres chiffres clés

5 études menées sur

• la contribution des ressources naturelles à la résilience des communautés et à l’économie locale au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal ;• les conditions et les mécanismes de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) dans le haut bassin du Niger, en Guinée ;• les filières porteuses valorisant la biodiversité au Burkina Faso, au Bénin, au Ghana, au Mali et au Togo ;• la contribution des milieux rupicoles à la sécurité alimentaire et l’adaptation aux changements climatiques au Burkina Faso et au Ghana ;• le fonds de développement de l'eau du Mali.

8 publications disponibles

• la directive relative au développement d'infrastructures hydrauliques en Afrique de l'Ouest ;• le guide méthodologique d’élaboration et de mise en œuvre de la Charte de l’eau du bassin de la Volta ; • le rapport sur le niveau d’utilisation de la TOP-SECAC au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ; • la note de capitalisation de l’atelier de réflexion sur la Gestion intégrée des écosystèmes en Afrique de l’Ouest ;• 3 notes politiques (2 en cours de finalisation) ;• le rapport de l’étude exploratoire sur les conditions et les méca-nismes de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) dans le haut bassin du Niger, en Guinée.

3 grandes actions dans le domaine des média

• un réseau de radios pour l'environne-ment regroupant 19 radios de 9 pays d’Afrique de l’Ouest (ReRao) mis en place et rendu opérationnel ;• une émission radiophonique régionale sur le changement climatique produite et diffusée à l’occasion de la 21ème confé-rence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) ; • deux concours journalistiques or-ganisés sur le thème de l’eau et de l’environnement.

3 SDAGE adoptés par les pays

• 3 Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des ressources en eau (SDAGE) adoptés en 2015 notamment le SDAGE du Bassin du Sourou au Mali et les SDAGE du Bassin de la Comoé et du Mouhoun au Burkina Faso.

385 3

2

La cartographie

des parties prenantes

2.1. Les partenaires clés• Organisations intergouvernementales :

CEDEAO, UEMOA, CILSS• Organismes de bassin : ABN, ABV• Les Ministères en charge des res-

sources en eau, de l’environnement et du développement durable du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée

• CIFOR (Centre de recherche)• GWP/AO (Organisation internationale)• Coordination régionale des usagers du

bassin du Niger (CRU-BN)• UICN (direction régionale, PREZOH,

programmes pays, GWI)Ces partenaires ont été associés à toutes les étapes du processus de réflexion et de planification du PAGE.

2.2. Les partenaires de deuxième génération Dans le cadre de la mise en œuvre des activités, les partenaires clés ont fait appels à d’autres structures au niveau régional, national et local selon les oppor-tunités. Se faisant, le réseau des parte-naires du PAGE s’est élargi par vagues successives qui ont touché un cercle

toujours plus grand d’acteurs, jusqu’à concerner en deux ans, 27 structures supplémentaires au total.Cette dynamique, qui se poursuit, a permis d’enrichir le partenariat et renfor-cer les synergies tant au niveau local, que national et régional pour l’atteinte des objectifs en lien avec l’amélioration de la gouvernance environnementale.

Les 39 (noyau de 12 + 27 associés) structures peuvent être réparties dans 8 groupes principaux : OIG, Organismes de bassins, État, société civile, recherche, PTF, UICN et média. Ils interviennent à des niveaux différents selon la portée de leurs actions (niveau local, national et régional).

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l’UICN et l’approche One programme

Les différentes composantes de l’UICN, secrétariat, membres et commissions, ont été associées à l’élaboration et la mise en œuvre du PAGE dans l’optique du « One pro-gramme ». Il s’agit en particulier de l’Unité du PAGE au niveau régional et en Guinée, des programmes régionaux « Eau et zones humides », « Forêts » et « Aires protégées et Biodiversité », les programmes pays du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Sénégal, des programmes EPIC et GWI, et de Radio Environnement. En plus d’assurer le financement et le cofinancement, ces acteurs s’impliquent dans la mise en œuvre des activités, leur coordination et le suivi-évaluation. Ils contribuent éga-lement à travers la mise à disposition d’expertise, à la communication et le plaidoyer. Le travail est mené en bonne intelligence avec les différents parte-naires afin de prendre en charge les problèmes rencontrés lors de la mise en œuvre du PAGE.

NIVEAU D’INTERVENTION Régional National Local

PAR

TE

NA

IRE

S D

AN

S L

E C

AD

RE

DU

PA

GE

OIG CEDEAO* UEMOA* CILSS*

ORGANISMES DE BASSIN

ABV* ABN* ABM OMVS

ETATS Directions des res-sources en eau et de l’environnement et du développement durable du Burkina, du Mali et la Guinée*

Directions du génie rural

SNAPE Services météoro-logiques

Agences de l’eau

SIFOR

UICN Direction régionale*

PREZOH* GWI* Programmes pays (Mali, Burkina Faso, Sénégal, Bénin, Guinée)*

PTF ASDI GWP/AO GIZ WWF AFD Banque mondiale

RECHERCHE CIFOR* Université Senghor D’Alexandrie

Université Ouaga 2

UCAD ENSA IER Centre de recherche de Bordo et Faranah

Laboratoire national de l’eau du Mali

MEDIA RERAO Share info Radio Environnement

SOCIETE CIVILE Coordination régionale des usagers du bassin du Niger (CRU-BN)*

CNU-BN Eau-Vive Acteurs locaux

Usagers de l’eau

14 La cartographie des parties prenantes (suite)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Tableau : matrice de la mobilisation partenariale développée dans le cadre du PAGE

Les acteurs, à travers leur rôle, travaillent ensemble avec une vision commune de la mise en œuvre des activités. • Les Organisations sous-régio-

nales (CEDEAO, UEMOA et CILSS) assurent le portage politique, le plai-doyer au niveau des États et mettent en œuvre des activités. Le niveau d’engagement diffère cependant en fonction des acteurs.

• Les Organismes de bassins assurent principalement la maîtrise d’œuvre, la maîtrise d’ouvrage, la sensibili-sation, la formation, le plaidoyer, la génération et la diffusion de connais-sances pour alimenter le plaidoyer.

• Les États : Mali, Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée assurent la mise en œuvre des activités : sensibi-lisation des acteurs, travail technique pour aider à la prise de décision en matière de gestion de l’eau et pour l’opérationnalisation des agences de l’eau.

• La société civile, les usagers de l’eau et autres acteurs au niveau local jouent un rôle de relais pour la diffusion d’informations, de connais-sances (communication institution-nelle, communication sociale, mise en œuvre). Ils veillent également à la prise en compte de leurs besoins.

• Les PTF financent ou cofinancent les activités.

• Les acteurs de la recherche sont chargés de la formation des formateurs, de la conduite recherche-action, de la mobilisation de connaissances et du renforcement des capacités.

• Les media produisent, diffusent des contenus d’information, sensibilisent, mobilisent les acteurs et partagent les résultats.

Le réseau des partenaires du PAGE s’est élargi par vagues successives qui ont touché un cercle toujours plus grand d’acteurs.

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La présentation

et l’analyse des résultats

du PAGE et ses

partenaires

En Afrique de l’Ouest, l’économie des États est largement tributaire

des ressources naturelles dont l’eau, essentielle pour le développement agricole et rural. Ces dernières années, les ressources en eau se dégradent de plus en plus sous l’effet du changement climatique et la pression anthropique, entrainant la prolifération des espèces aquatiques envahissantes, l’assèchement des têtes de source, la dégradation des bassins versants, etc. En conséquence, les capacités de subsistance des com-munautés se réduisent de plus en plus. Pour inverser la tendance, le PAGE a fait de la GIRE un axe majeur de sa stratégie d’intervention. Après deux ans de mise en œuvre, le programme a contribué à améliorer les connaissances sur les politiques en eau et à renforcer la GIRE dans la région.

17Amélioration de la connaissance de la Politique des ressources en eau de l’Afrique de l’ouest (PREAO)

110 acteurs de la société civile et élus locaux informés sur la PREAO et son plan d’action de mise en œuvre (PAMO).

Une note de synthèse et une vidéo animée de la PREAO réalisées

L’Autorité du Bassin du Mono (ABM) en cours d’opérationnalisation.

Amélioration de la gestion intégrée des ressources en eau

Le projet de Directive relative au développement d'infrastructures hydrauliques en Afrique de l'Ouest validé par les acteurs et approu-vé lors de la 4ème Session du Comité Ministériel de Suivi (CMS) de la GIRE en Afrique de l’Ouest.

Les capacités de 191 acteurs nationaux renforcées sur les lignes directrices pour le développement d'infrastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest et la gouvernance de l’eau.

Un guide méthodologique d’élaboration et de mise en œuvre de la Charte de l’eau du bassin de la Volta élaboré.

Renforcement de l’envi-ronnement habilitant à la GIRE dans les pays

Les bases pour l'élaboration de la politique de l'eau de la Guinée, la relecture du code de l'eau et l'étude institutionnelle du fonds de l'eau du Mali sont posées.

Les capacités institutionnelles de l’ABV renforcées.

Les capacités de 70 acteurs des instances locales de gestion de l’eau renforcées au Burkina Faso et en Guinée.

Renforcement de l’efficacité des systèmes d’information de l’ABV et de l’ABN

Le réseau de gestion de données environnementales et socioéco-nomiques de l’Observatoire du Bassin du Niger formalisé.

53 agents des Services Hydrologiques Nationaux des pays membres de l’ABV et sa Direction exécutive formés.

Les dépôts de données au niveau des structures focales nationales ABN au Mali, Benin, Guinée, Côte d’Ivoire et Burkina Faso mis en place.

Une plateforme de collecte des données installée au Togo remise en état de fonctionnement.

3.1. La gestion intégrée des ressources en eau en Afrique de l’Ouest, une des priorités du PAGE

Les actions menées par le PAGE ont permis d’atteindre des résul-tats autour de cinq axes spéci-fiques : la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) ; la prise en compte de la dimension environnementale dans la gestion des bassins l’intégration du changement climatique dans la planification nationale et locale ; la gestion durable des biens et services générés par les écosys-tèmes ; et la restauration des écosystèmes dégradés.

3.1.1. Une meilleure connaissance de la politique régionale des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest (PREAO)La politique régionale PREAO est bâtie autour de trois (3) axes stratégiques à savoir : réformer la gouvernance de l’eau ; promouvoir les investissements dans le secteur de l’eau ; et promou-voir la coopération et l’intégration régio-nale dans le secteur de l’eau. Comment mettre en œuvre ces axes si les premiers acteurs concernés ne s’approprient pas le contenu de la Politique régionale ? Pour répondre à cette préoccupation, le PAGE soutient la CEDEAO, à travers l’appui au CCRE et aux organismes de bassins, dans la diffusion de la politique et

de son plan d’action de mise en œuvre. Dans ce sens, des acteurs de la société civile et des élus locaux ont bénéficié de séances d’information et de sensi-bilisation. La production d’une note de synthèse et d’une vidéo devrait permettre de diffuser davantage la PREAO et de fait, sensibiliser les acteurs concernés pour la mise en œuvre réussie de cette politique.

3.1.2. Une meilleure gestion intégrée des ressources en eau Dans le cadre du PAGE, cette aspiration s’est concrétisée par la mise en œuvre de plusieurs mécanismes et dispositifs. À travers le plaidoyer, le projet de Directive relative au développement d’in-frastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest a été validé et approuvé lors de la quatrième session du Comité ministériel de suivi de la GIRE en Afrique de l’Ouest. Les capacités des acteurs nationaux ont été également renforcées sur les lignes directrices pour le développement des infrastructures hydrauliques. Mieux connaître les ressources en eau souterraine et de surface, maîtriser la collecte et disposer de données, en quantité et en qualité suffisantes, sur le suivi de ces ressources constituent des priorités de la région ouest-africaine. À travers son intervention, le PAGE a permis le renforcement de l’efficacité des systèmes d’informations des organismes

de bassins. De façon spécifique, le programme a facilité la formalisation du réseau de gestion des données envi-ronnementales et socioéconomiques de l’ABN. Désormais, des dépôts de données se font au niveau des structures focales nationales de l’ABN au Mali, au Bénin, en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Plusieurs agents des services hydrologiques nationaux des pays membres de l’ABV et sa Direction exécutive ont vu leurs compétences renforcées. Une plateforme de collecte de données installée au Togo sur le bassin de la Volta a été opérationnalisée. À cela, s’ajoute le renforcement des capacités de nombreux acteurs des instances locales de gestion de l’eau au Burkina Faso et en République de Guinée.L’action du PAGE a également permis de renforcer l’environnement habilitant à la GIRE dans les pays. En plus du renfor-cement des capacités institutionnelles de l’ABV, des processus sont en cours en Guinée sur l’élaboration de la Politique de l’eau, et au Mali sur la relecture du Code de l’eau et sur le développement d’un fonds de l’eau. Toutes ces dispositions devraient favoriser une gestion durable des ressources en eau, contribuer à prévenir les pollutions et renforcer la coopération entre les acteurs sur la GIRE.

L’un des résultats significatifs reste sans conteste la validation de la directive sur le développement d'infrastructures hydrau-liques en Afrique de l'Ouest lors de la quatrième Session du Comité ministériel de Suivi (CMS) de la GIRE en Afrique de l’Ouest. Elle marque une étape impor-tante sur la voie de son adoption par les instances statutaires de la CEDEAO avant son entrée en vigueur.

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PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Portage politique de la GIRE en Afrique de l’Ouest

Débuté en 2014, le PAGE constitue un levier important de renforcement des capacités opérationnelles du CCRE. Avec son appui, ce centre spécialisé de la commission de la CEDEAO, joue un rôle de portage politique majeur auprès des États membres pour une mise en œuvre efficace de la GIRE dans les pays. Pour ce faire, le CCRE implique les ministères en charge des ressources en eau et les points focaux nationaux GIRE dans la conduite de nombreuses activités avec comme ambition de partager les bonnes pratiques avec ces acteurs nationaux et ainsi accélérer la GIRE en Afrique de l’Ouest.

3.1. La gestion intégrée des ressources en eau en Afrique de l’Ouest, une des priorités du PAGE (suite)

En Afrique de l’Ouest, les ressources naturelles et l’ensemble de l’environne-

ment sont marqués par des tendances lourdes de dégradation et d’aggravation des facteurs naturels et humains. Le changement rapide de statut et les qualités des ressources en eau combinée à l’appauvrissement des paysages et la perte de diversité biologique, imposent de développer des actions concrètes pour une meilleure prise en compte de la dimension environnementale dans la gestion des bassins. À travers le développement de passerelles pour des échanges d’expériences et de bonnes pratiques, le PAGE facilite le rappro-chement des acteurs, notamment les

universitaires, les praticiens, les media, les décideurs et les leaders d’opinion pour une meilleure considération des questions environnementales.

La politique régionale des ressources en eau de l’Afrique de l’Ouest accorde une place importante aux instruments de gouvernance économique. Cette gouvernance implique que les usagers soient redevables de l’utilisation et de la détérioration de l’eau en accordant un soin particulier aux minorités qui ne peuvent faire face au renchérissement considérable du prix de l’eau. En collabo-ration avec l’ABN le PAGE s’est engagé dans l’amélioration du système d’aide à la décision de l’observatoire du bassin du Niger. Ce dispositif permettra d’assurer l’évaluation intégrée des coûts, des bé-néfices et des risques environnementaux dans le bassin.

Faciliter le dialogue entre les acteurs du secteur de l’eau et de l’environnement, mettre les communautés au cœur du processus et favoriser la participation de l’ensemble des acteurs (y compris la société civile) est une démarche capitale pour l’atteinte des résultats du PAGE. Ceci, pour rompre avec le fait que souvent, la gestion des ressources en eau par les États ne s’accompagne pas toujours d’une implication active de toutes les parties concernées. Pour cela,

le PAGE met l’accent sur une commu-nication efficace. Ainsi, en collaboration avec Radio Environnement, WWF et RAMPAO, un réseau de radios pour l’environnement regroupant 19 radios de 9 pays d’Afrique de l’Ouest a été mis en place. L’opérationnalisation de ce réseau permet d’améliorer la qualité des informa-tions produites et diffusées sur les sujets d’intérêt environnemental facilitant ainsi la mobilisation des communautés dans la zone d’intervention du Programme.

Une première émission régionale sur le changement climatique a été diffusée à l’occasion de la COP 21 et une note de synthèse et une vidéo animée de présen-tation de la politique environnementale de l’Afrique de l’Ouest sont en cours de production. Les concours journalistiques organisés en 2014 et 2015 participent de l’effort d’amélioration de la qualité des productions médiatiques sur les ques-tions environnementales. Ces actions d’information et de communication, bien

Renforcement des instances de gestion de l’eau en matière d’outils d’analyse et de prise de décision

Les réflexions avec l’ABN pour l’amélioration de son système d’aide à la décision ont été engagées pour l’éva-luation intégrée des coûts, des bénéfices et des risques environnementaux dans le bassin du Niger.

Facilitation du dialogue entre acteurs et sensibi-lisation des populations

Un réseau de radios pour l'environnement regroupant 19 radios de 9 pays d’Afrique de l’Ouest (RERAO) mis en place et rendu opérationnel.Une émission radiophonique régionale sur le changement climatique a été réalisée à l’occasion de la COP 21.Une note de synthèse et une vidéo animée de présen-tation de la politique environnementale de l’Afrique de l’Ouest en cours de production.

Amélioration de la production au niveau qualitatif et quantitatif des media sur les ques-tions environnementales

Deux concours journalistiques sur les thématiques de l’eau et de l’environnement ont été organisés. Ils ont permis chacun de récompenser trois œuvres à l’occasion respectivement de l’Africa Water au Burkina Faso en 2014 et au 7ème Forum Mondial de l’Eau en Corée du Sud en 2015.

3.2. La prise en main de la dimension environnementale dans la gestion des bassins, un enjeu dans l’agenda du PAGE

menées, contribuent à la conscientisation des communautés, de la société civile, des acteurs de terrain sur la nécessité de leur implication dans l’identification des besoins, la conception et la mise en œuvre des solutions et mécanismes de gestion des ressources en eau et de l’environnement.

Quant au concours journalistique, il a donné l’occasion à des journalistes africains, notamment du réseau « Share Infos » de produire et de diffuser 80 articles de presse écrite et web et de reportages de qualité sur les thématiques environnementales. L’organisation du concours a été portée par divers parte-naires :

- le Partenariat Régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP/AO) qui a accompagné financièrement l’initiative ;

- le Réseau Share Infos qui a assuré un accompagnement dans la réflexion pour la conception du concours. Ses membres, par ailleurs, participent au concours.

20

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Des journalistes au chevet de la gouvernance environnementale

À travers le RERAO, les journalistes membres ont réalisé, de façon collabo-rative, et diffusé sur les ondes de leurs radios et sur le web à travers le site de la Radio Environnement (RE) une émission régionale sur le changement climatique. La RERAO est le fruit d’un partenariat entre :- l’UICN, la WWF (dans le cadre du projet GO WAMER financé par UE et PNUE) et le RAMPAO qui ont assuré le financement ;- la Radio Environnement (RE) qui a appuyé techniquement la création du réseau. Elle a hébergé l’espace de présentation du RERAO sur son site web et assuré la diffusion et l’archivage des contenus produits par le RERAO ;- les membres du réseau (2 radios dont une nationale et une locale) de 9 pays d’Afrique de l’Ouest qui animent le réseau et diffusent les contenus qui ont été produits.

3.2. La prise en main de la dimension environnementale dans la gestion des bassins, un enjeu dans l’agenda du PAGE (suite)

La Politique environnementale de la CEDEAO ambitionne d’assurer

un environnement sain, productif afin d’améliorer les conditions de vie des populations de l’espace. L’atteinte de cet objectif passe nécessairement par une gestion durable des biens et services fournis par les écosystèmes. Le PAGE en a fait une priorité dans la conduite de ses actions de génération de connaissances, de renforcement de capacités, de réflexion et de conduite de plaidoyer pour la gestion intégrée des écosystèmes. Les initiatives menées ont porté sur l’appui à la mise en œuvre du plan de convergence pour la gestion et l'utilisation durables des écosystèmes forestiers en Afrique de l'Ouest de la CEDEAO, l’approbation

du principe de création d’un Mécanisme régional de concertation sur la gestion intégrée des écosystèmes et l’élaboration d’un plan de gestion des zones humides du bassin du Niger. Le PAGE a également facilité le renfor-cement des capacités de cadres plani-ficateurs/économistes sur les méthodes simples d’évaluation économiques des biens et services des écosystèmes naturels. Des études sur la contribution des ressources naturelles à la résilience des communautés et à l’économie locale sont conduites dans certains pays. D’autres études traitent de l’identification des filières porteuses qui valorisent la biodiversité. La génération de ces diffé-rentes connaissances et des informations associées devrait contribuer à assurer au mieux la gestion de l’environnement afin d’améliorer les conditions de vie des populations de l’espace. Et ce, confor-mément aux axes stratégiques de la Politique environnementale de la CEDEAO qui portent sur le renforcement de la gou-vernance environnementale, la promotion de la gestion durable des ressources pour l’amélioration de l’économie et le respect de l’environnement.

Renforcement des capacités des acteurs institutionnels sur les écosystèmes

Cinq publications dont, trois policy briefs, un rapport d’étude et une note de capitalisation d’un atelier produites.

Des études sur la contribution des ressources naturelles à la résilience des communautés et à l’économie locale ont été lancées au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal.

Une étude sur les conditions et les mécanismes de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) dans le haut bassin du Niger réalisée en Guinée.

Les capacités de 18 cadres planificateurs/économistes renforcées sur les méthodes simples d'évaluation économiques des biens et services des écosystèmes naturels.

La réflexion sur la gestion intégrée des écosystèmes appuyée :• appui au plan de convergence pour la gestion et l'utilisation

durables des écosystèmes forestiers en Afrique de l'Ouest de la CEDEAO ;

• approbation du principe de création d'un Mécanisme régional de concertation sur la gestion intégrée des écosystèmes (MRC-GIE) par la 4ème session du Comité ministériel de suivi de la GIRE en Afrique de l’Ouest ;

• adoption par le Conseil des Ministre de l'ABN d'une résolution pour l'élaboration d'un Plan de développement des zones humides du Bassin du Niger.

Impulsion du changement de comportement des acteurs locaux pour la gestion durable des ressources naturelles

Des études pour l’identification des filières porteuses valorisant la biodiversité lancées au Burkina Faso, au Bénin, au Ghana, au Mali et au Togo.

3.3. La gestion durable des biens et services générés par les écosystèmes, au cœur des préoccupations du PAGE

Le changement climatique repré-sente une menace pour la sécurité

alimentaire en Afrique de l’Ouest, le développement durable et l'éradication de la pauvreté. L'agriculture, l’agrofo-resterie et la pêche, doivent s'adapter aux effets du changement climatique et, renforcer la résilience des systèmes de production rurale. L’intervention du PAGE s’inscrit dans cette logique. Elle contribue à la prise en compte de l’adaptation au changement climatique dans la planifica-tion du développement afin d’apporter une réponse globale aux défis posés par les changements climatiques et d’en saisir les opportunités pour impulser et accompagner le développement durable. Dans ce sens, les pays de l’Afrique de l’Ouest sont dotés d’une masse

critique de 156 personnes formées en vue d’assurer la veille pour la prise en compte du changement climatique dans les processus de planification aux niveaux national et local. Ces compétences viennent compléter celles déjà mises à la disposition du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal, dans le cadre du PREMI, pour assurer la même mission. Une évaluation du niveau d’utilisation de la trousse à outils pour la planification, le suivi éva-luation des capacités d’adaptation au changement climatique (TOP-SECAC) a permis d’apprécier la productivité des personnes formées par le PREMI et de suggérer la relecture de la trousse à outils pour la rendre plus conviviale au profit des utilisateurs.

22

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Appui à la prise en compte de l’adaptation au changement climatique dans la planification du développement

Le niveau d’utilisation de la trousse à outils pour la planification, le suivi évaluation des capacités d’adaptation au changement climatique (TOP-SECAC) a été évalué au Burkina Faso, Mali et Sénégal.Deux pools régionaux de 36 experts formateurs à l’utilisation de la TOP-SECAC constitués.Les capacités de 120 acteurs des structures en charge de la planification du développement et des collectivités locales ont été renforcées pour l’utilisa-tion de la TOP-SECAC.

3.4 L’intégration du changement climatique dans la planification nationale et locale, une exigence pour le PAGE

La PREAO recommande la pro-tection des écosystèmes aquatiques

et la prise en compte de la dimension environnementale. Pour accompagner les dynamiques locales de restauration des écosystèmes dégradés, des sites sont identifiés de manière participative comme sites pilotes d’intervention du PAGE dans huit (8) pays (cf. carte).

Les investissements du PAGE ont porté sur une meilleure connaissance des écosystèmes des forêts galeries et des têtes de sources grâce à des études sur les sites pilotes (Burkina Faso, Ghana, Guinée) pour connaître la contribution des milieux rupicoles à la sécurité alimen-taire et leur adaptation à la variabilité et au changement climatique. La mise en ligne d’une base d’informa-tions de référence sur les forêts galeries et les têtes de source est en cours. Sur la durée, le PAGE prévoit la réalisa-tion de sept (7) plans de gestion pour la restauration des forêts galeries et des têtes de source dégradées. Pour l’heure, trois (3) plans sont en cours d’élaboration pour les sites en Guinée, au Burkina et au Ghana. Pour une meilleure gestion et restauration des écosystèmes, des équipes de pépiniéristes privés villageois ont été formées et installées en Guinée. L’ensemble de ces actions est en adéquation avec la politique forestière

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Kumasi

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Parakou

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Tombouctou Agades

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ZinderTambacounda

Sokode

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Accra

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CÔTE D’IVOIRE

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Île Zanzibar

Mer Morte

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L. Malawi

L. Tanganyika

L. TuzL. Van

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Lac Albert

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Orange

Rio Guadiana

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Tigris

Tigris

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Zambezi

Zambezi

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Mer Aegean

Mer Caspienne

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Golf de Guinée

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Mer Tyrrhenian

Détroit duMozambique

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1

2

Site 2Site Mono

(Arrondissement d’Alédjo au Bénin et le Canton d’Agoulou

au Togo)

Site 3 Site Volta-Mouhoun

(CR de Dissin au Burkina Faso et le

District de Nandom au Ghana)

Site 4Site Niger-

Sankarani (CR de Balandougouba en Guinée et de

Sankarani au Mali)

Site 5Site Niger-Milo

(CR de Koumba et la PF. de Kankan)

Site 6 Site Niger-Tinkisso

inférieur (CR de Niandankoro et la

PF. de Siguiri)

Site 7Site Niger-Tinkisso supérieur (CR de

Dagomet et la PF. de Dabola)

Site 1Site Niger-Mékrou (CR de Tamou au

Niger)

Site 8Site Sénégal

(Commune de Moudry, région de

Baket)

de la CEDEAO qui vise la conservation et le développement durable des res-sources génétiques, animales, végétales et la restauration des zones forestières dégradées.

3.5. La restauration des écosystèmes dégradés, une urgence pour le PAGE

Carte : sites d’intervention du PAGE en Afrique de l’Ouest

4

La description et l’analyse de la mise

en œuvre du partenariat

Le PAGE, plus qu’un programme, est une philosophie de colla-boration. Il intègre la notion de partenariat comme plateforme d’identification et de réalisation d’actions permettant l’améliora-tion de la gouvernance environ-nementale en Afrique de l’Ouest. Pour mieux comprendre cette philosophie, il importe de la dé-crire, de l’analyser pour identifier ses points forts mais aussi ses points faibles et tirer les leçons pour l’avenir.

4.1. Description de la mise en œuvre du partenariatDans le cadre de la mise en œuvre du PAGE, l’approche participative est au cœur du processus d’identification, de mise en œuvre et de suivi des activités. Le partenariat se met en place à travers une succession d’étapes.

4.1.1. L’identification d’activités sur la base des besoins des partenaires

Le PAGE est la suite du PREMI qui a permis aux organisations et aux institu-tions impliquées de souligner l’importance du partenariat au regard des bénéfices qu’ils en tirent individuellement et collecti-vement. Pour renforcer et consolider ces acquis, l’UICN a initié le PAGE au terme d’un processus de capitalisation des acquis du PREMI et de consultation des partenaires. Cette démarche a permis d’identifier les activités intégrant au mieux les initiatives des partenaires.

Le lancement officiel du PAGE a été couplé à un atelier de planification opérationnelle qui a permis aux parte-naires de passer en revue toutes les activités pour les actualiser en fonction de l’évolution de leurs besoins. De ce travail, un plan d’opération correspondant à la planification des activités du programme sur les 5 ans a été produit et sert de base à l’élaboration des plans de travail et budget annuel.

À tous les niveaux, de la concep-tion du programme à la planification

opérationnelle des activités, les parte-naires ont été étroitement associés et impliqués.

Chaque année, les partenaires élaborent leur Plan de travail et budget annuel (PTBA) sur la base d’un canevas type accompagné par un plan d’opération du programme. Au cours de cet exercice, ils tiennent compte des acquis et des insuffisances des années précédentes ainsi que l’évolution de leur besoin.

Les PTBA de tous les partenaires sont centralisés et consolidés par la Coordination. Un atelier de planification annuelle est organisé pour arbitrer et valider les activités et les budgets propo-sés. À cette occasion, toutes les activités sont passées en revue et d’ultimes modifications sont possibles. Au terme de l’atelier, une version finale du PTBA du programme est produite et soumise au comité de pilotage pour approbation.

4.1.2. La planification participative

La planification participative est un outil essentiel du PAGE. Elle constitue le ciment du partenariat. Elle se fait lors

d’une rencontre de travail annuel regrou-pant l’ensemble des partenaires. Il s’agit d’un travail de validation et de program-mation des activités dans les différents pays. Cette approche permet d’éviter les chevauchements dans le PTBA et d’assu-rer une efficacité dans le suivi.

La planification participative est une constante du PAGE. Elle est intervenue pendant la conception du programme, au cours de planification opérationnelle et lors des sessions de planification annuelle. À chaque étape, des outils appropriés de planification sont mis en œuvre et permettent aux partenaires de partager les informations les concernant et leurs besoins du moment.

La planification participative est un véritable cadre de dialogue. Il permet un partage d’expériences et de responsabili-tés entre les différents partenaires. Le PTBA consolidé est affiché en plé-nière. Les activités sont déroulées l’une après l’autre, elles sont amendées et validées conformément aux attentes des partenaires.

La version finale du PTBA est soumise au comité de pilotage qui a mandat pour l’approuver. Une fois approuvé, le PTBA

25

L’importance des accords selon l’ABN

Avec ces accords, on part vers une collaboration plus formelle de mise en œuvre pratique des activités entrant dans le cadre de la gouvernance environne-mentale. Ces documents sont une concrétisation de l’approche de collaboration entre l’UICN et ses partenaires. Ils permettent de converger vers des résultats consensuels car des termes de références existent”. Robert DESSOUASSI, Responsable de l’Observatoire de l’ABN

est transmis à l’Asdi, pour solliciter son financement. Il peut dès lors être mis en œuvre par les partenaires conformément aux chronogrammes.

4.1.3. Les missions et réunions de travail sur le partenariat

Le PAGE se présente comme une nouvelle philosophie de travail au sein de l’UICN. Cette philosophie vise à rompre avec la logique unilatérale de bailleurs

de fonds et à aller vers une logique de partenariat. L’équipe PAGE a donc pour mission principale d’assurer l’ancrage de cette philosophie au niveau des différents partenaires. Pour ce faire, des missions et réunions de travail sont initiées pour nouer et suivre le partenariat.

Les missions de travail auprès des partenaires ont été conduites au début du programme et les années suivantes au gré des besoins des partenaires et de la coordination. Elles interviennent quand des difficultés sont observées ou en cas de nécessité.

Les missions sont conduites par les experts de la coordination du PAGE.

Selon les cas, les missions d’appui visent à :

- préciser les modalités de mise en œuvre des activités ;

- lever les contraintes liées à la mise en œuvre des activités ;

- apporter un appui technique à la conduite des activités ;

- informer les partenaires sur de nouvelles dispositions.

4.1.4. La signature de conven-tions, d’accords internes, d’avenantsLes conventions font partie des étapes de mise en œuvre et de formalisation du partenariat entre le PAGE et certains de ses partenaires. Dans les pays où il existe un bureau de l’UICN, les accords internes permettent de confier à ceux-ci la mise en œuvre et le suivi des activités du PAGE sur le terrain. Au Bureau UICN du Burkina Faso a été délégué la mise en œuvre des activités du PAGE au Togo, au Bénin, au Ghana et en Côte d’Ivoire en plus de celles au Burkina.Il arrive que les budgets des projets soient sous évalués. Lors de la mise en œuvre, les partenaires se trouvent confrontés à un manque de ressources, d’où la signature d’avenants pour permettre une bonne exécution des projets.

4.1.5. La coordination partenariale dans l’exécution des activités Les parties prenantes au PAGE assurent la mise en œuvre des activités sur le

terrain. Pour le suivi, ceux-ci produisent des rapports de mise en œuvre à l’inten-tion de l’équipe PAGE. Cette approche permet une coordination de l’exécution des activités.

Chaque partenaire est responsable de l’activité qui lui a été confiée. À ce titre, il en assure l’exécution et le suivi en collaboration étroite avec la Coordination du PAGE. Une fois l’activité exécutée, un rapport est transmis à la coordina-tion pour consolidation. Il arrive aussi que la coordination du PAGE participe

26La description et l’analyse de la mise en œuvre du partenariat (suite)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Formel ou informel, un partenariat fructueux

L’ABN, l’ABV, le CILSS et les directions nationales en charge de l’eau du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée ont formalisé leurs relations de parte-nariat à travers la signature de conven-tion spécifique dans le cadre de la mise en œuvre du PAGE avec l’UICN.Avec l’UEMOA et le GWP/AO, il existe un MoU et les activités du PAGE s’intègrent dans cette dynamique. Pour ce qui est de la CEDEAO, la signature d’un MoU est en cours.

Aide-mémoire du CCRE : devoir de redevabilité ou bonne pratique de communication ?

Le Centre de coordination des ressources en eau (CCRE) pilote le suivi et la supervision des activités de la CEDEAO en matière de gestion de l’eau. Pour tenir informés les commissaires de l’institution sous régionale et améliorer les prises de décision, le CCRE produit régulièrement

des aides-mémos. Simples, lisibles, ces documents contribuent à l’actualisation des connaissances sur les principaux résultats dans la mise en œuvre de la PREAO et de son plan d’action régional. Vu son importance, cette pratique pourrait s’inscrire dans la stratégie de production et de partage des informations du PAGE”.Mahamane Dédéou TOURE, CEDEAO/CCRE

directement à l’exécution de certaines activités en raison de leur spécificité. Dans ce cas, la mise en œuvre se fait de manière collégiale.

Le suivi-évaluation périodique des actions est réalisé par l'ensemble des partenaires. À la fin de chaque année, un atelier bilan et programmation est tenu. Lors de cette rencontre, le bilan de la mise du PTBA est fait ainsi que l’évaluation du niveau d’atteinte des résultats. Les difficultés rencontrées sont analysées et des solutions communes sont trouvées.

4.1.6. L’appui technique aux partenairesL’équipe de coordination du PAGE et l’UICN/PACO viennent en appui aux partenaires dans la mise en œuvre et le suivi de leurs activités. Ce type d’appui technique vise au renforcement des parties prenantes du PAGE. Pour l’ABV, par exemple, cet appui technique s’est matérialisé à travers les étapes suivantes :- collecte de données ;- élaboration d’un Guide méthodologique

de la charte de l’eau du Bassin de la Volta ;

- élaboration d’une stratégie pour la diffu-sion des politiques transfrontalières de bonne gouvernance de l’eau.

La coordination du PAGE appuie les par-tenaires à toutes les étapes du processus de mise en œuvre des activités. Elle contribue ainsi à l’élaboration de termes de référence, l’animation des activités de renforcement des capacités, l’orga-nisation des rencontres, la mobilisation des expertises, le partage de la docu-mentation, l’amendement des rapports d’études, etc.

L’appui aux partenaires offre une plus-value aux diverses dimensions des activités conduites et permet de cultiver le faire ensemble avec les parties prenantes impliquées dans les différents processus.

4.1.7. Production, génération, partage de connaissances et d’informations

L’information et le partage de connais-sances sur la gouvernance environne-mentale constitue un pilier important pour le PAGE.

Pour la collecte et la diffusion de l’infor-mation, le processus technique mis en place se décline en 5 étapes :

L’élaboration d’un plan de gestion des connaissances ;

L’élaboration des outils prévus dans le plan ;

La collecte d’informations auprès de l’équipe et des partenaires ;

L’animation régulière des outils et moyens de communication ;

L’évaluation des activités de communi-cation réalisées.

Les parties prenantes sont, d’une part, le PAGE et ses partenaires qui mettent à disposition les informations et, d’autre part, les publics cibles qui sont les destinataires de l’information.Cette méthodologie a permis de : rendre disponible un plan de valorisa-

tion des connaissances ; produire des outils de communication ; capitaliser et diffuser des produits du

PAGE à travers les réseaux de l’UICN et ses partenaires, le site web, la newslet-ter, lors d’ateliers et lors des rencontres internationales.

L’appui aux partenaires offre une plus-value aux diverses dimensions des activités conduites et permet de cultiver le faire ensemble avec les parties prenantes impli-quées dans les différents processus.

Même si la collecte et la diffusion de l’information favorise un rapprochement avec des partenaires potentiels du PAGE, quelques contraintes ont été notées. Ce sont, essentiellement, la faible disposi-tion au partage d’informations et la faible maîtrise des outils et des techniques de partage d’information.

Le constat est que le partage d’informa-tions est limité uniquement au programme (PAGE). Il ne s’étale pas sur les autres activités hors programme. Or ce par-tage peut permettre la prise en compte d’autres aspects du partenariat.

4.1.8. Partage de ressources : financement, cofinancement (ABV, ABN, PAGIRE, CCRE)Le partenariat tel que développé par le PAGE repose sur une double approche de financement des activités : le finance-ment direct et le co-financement. Dans l’un ou l’autre des cas, on observe un partage de ressources. Dans le cas du financement direct, ce partage de ressources renvoie à une mise à disposi-tion des ressources humaines au niveau du partenaire bénéficiaire (c’est le cas de l’ABV dans la mise en œuvre du plan stratégique 2015-2019). Dans le cas d’un co-financement les deux parties (PAGE et partenaire bénéficiaire) amortissent ensemble les coûts de réalisation de l’activité. Il faut surtout noter que dans le cas de financement direct, les ressources financières nécessaires sont mises à la disposition du partenaire pour prendre en charge les dépenses liées aux activités confiées. Toutefois, il arrive qu’en plus, la coordination participe activement dans l’organisation desdites activités en appuyant l’élaboration des Tdr et/ou l’exécution physique sur le terrain.

Dans le cas du cofinancement, chaque partenaire contribue suivant ses possi-bilités. La contribution peut concerner un volet ou plusieurs volets d’une ou de plusieurs rubriques données. Et au-delà des finances, la mutualisation concerne également la mise en commun des compétences techniques pour mener à bien l’action concernée.

4.1.9. Mobilisation d’autres partenaires techniques et financiers grâce à l’action du PAGE

Au-delà du co-financement, d’autres stratégies ont été développées sur le terrain par des partenaires pour juguler le manque de financement. Une analyse préalable du secteur accompagne la planification et la mise en œuvre des activités par objectif et par aire géogra-phique. Les acteurs intervenant dans le même domaine et avec la même vision du PAGE sont interpellés avant la mise en œuvre des activités. Cette analyse et cette propension à travailler en synergie permettent de jeter les bases pour des interventions collaboratives.

Cette dynamique a été à l’origine par exemple, de la convention stipulée entre l’UICN, le WWF et le RAMPAO pour la mise en place d’un réseau des radios environnementales. Elle a permis de mutualiser les financements et les efforts pour le lancement du ReRao. Un autre exemple est fourni par le programme pays de l’UICN au Sénégal qui a choisi d’élargir le cercle de partenariat pour faire face à l’insuffisance des ressources financières et techniques.De façon transversale, l’harmonisation, le travail d’équipe et la mise en commun des compétences constituent des principes directeurs dans l’exécution du PAGE.

La description et l’analyse de la mise en œuvre du partenariat (suite)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

28

4.2. Regard sur le partenariat tel que développé par les parties prenantes au PAGEAprès deux années de mise en œuvre, le regard rétrospectif des parties prenantes a permis d’apprécier le PAGE sous l’angle du partenariat. Ces éléments d’appré-ciation permettent d’aller au-delà de la philosophie pour analyser les faits.

4.2.1. Activités orientées sur la gouvernance environnementaleLe PAGE se résume à trois (3) domaines thématiques : la GIRE ; le chan-gement climatique ; et la gestion des écosystèmes. Sa logique partenariale est donc axée sur ces trois thématiques qui en constituent le pilier et chaque activité du PAGE est en lien avec l’un d'eux. Cela permet au programme de rester fidèle à son objectif global de contribuer

à l'amélioration des conditions de vie des populations d'Afrique de l'Ouest grâce à des politiques et un cadre institutionnel environnemental renforcés. Le PAGE et ses différentes parties prenantes se focalisent donc sur des activités visant une meilleure mise en œuvre des politiques environnementales, le renfor-cement des capacités des acteurs et une gouvernance plus ouverte des ressources naturelles dans la région ouest africaine.

4.2.2. Activités axées sur des résultats concretsL’ensemble des partenaires engagés dans la mise en œuvre du PAGE ont chacun une mission bien définie dans la convention ou l’accord qui le lie au programme. Les termes de références de ces documents régissant le partenariat indiquent clairement les résultats attendus par chaque partenaire. Après deux an-nées de mise en œuvre, plusieurs résul-tats sont observables sur le terrain, même si des efforts restent à faire par certains partenaires pour respecter intégralement le cahier des charges. En outre, les activités planifiées dans le cadre du PAGE ne sont pas statiques.

Avec d’autres partenaires, les institutions peuvent réaliser des activités en dehors du PAGE mais en lien avec les objectifs du programme. Il y a un dynamisme dans la validation des activités à conduire sur le terrain qui est basé sur trois (3) éléments :

l’approche participative ;

la responsabilisation ;

le consensus.

Cela implique cependant que l’évaluation du PAGE intègre l’ensemble des activités menées dans le cadre de la gouvernance environnementale dans le but d’avoir une meilleure lecture des changements produits par la somme des interventions isolées.

4.2.3. Influence des activités des partenaires

En tant que plateforme pour une meil-leure gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest, le PAGE ne se limite pas uniquement au financement des activités des parties prenantes. Il s’investit également dans l’influence des partenaires pour la prise en compte de certaines activités en lien avec ces

Dans le cadre de la mise en œuvre du PAGE, il a été prévu d’organiser des activités de plaidoyer pour l'opéra-tionnalisation des cadres de collecte et d’organisation des données de l'observatoire de l'ABN (Activité 1.3.2 du PAGE). Afin d’assurer la mise en œuvre effective de cette activité, l’ABN et le PAGE ont procédé à un cofinancement de cette activité. D’un montant global de 100.000 euros, l’ABN en tant que structure bénéficiaire a mobilisé plus de 38% du budget soit 38.110 euros. Cette action posée par l’ABN dans le cadre du PAGE est une bonne

pratique qui cimente le partenariat formel qui existe entre elle et le projet. Ce cofinancement a permis d’atteindre des résultats vérifiables sur le terrain :  la mise en place de cinq (5) réseaux formels de producteurs et/ou détenteurs de données constitués chacun de trois groupes thématiques au Burkina Faso, au Bénin, en Guinée, au Mali et en Côte d’Ivoire ; l’enthousiasme et l’enga-gement (engagement collectif écrit) des pays-ABN à collaborer pour la collecte et la mise à disposition des données…

Exemple de cofinancement d’activités entre l’ABN et le PAGE

Foi en une lecture exhaustive et croisée des résultats entrant dans le cadre de la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest

… Nous sommes un groupe de partenaires qui se sont accordés à travailler ensemble pour atteindre un objectif commun. Chaque institution a déjà une mission et une partie des efforts, au minimum, va dans le sens du PAGE. Il serait intéressant, qu’en plus de ce qui appartient spécifiquement au PAGE, les partenaires donnent des résultats, dans le sens de l’objectif commun, résultats

qu’ils ont pu obtenir avec l’appui de partenaires autres que l’ASDI ou le PAGE. C’est de cette manière que nous saurons ce que nous sommes sur le point de réussir ensemble ou ce à côté de quoi nous sommes en train de passer. Aujourd’hui, nous nous concentrons sur le PAGE. Mais si on devait faire strictement de la capitalisation, on devrait savoir ce que le CCRE, par exemple, a pu faire dans le sens de la GIRE, ce que la DNH réalise au Mali, etc.” Aimé J. Nianogo, Directeur régional de l’UICN/PACO

domaines d’intervention. C’est le cas des activités de dissémination des outils de la TOP-SECAC auprès des acteurs d’autres projets intervenant dans la région, en particulier le Projet d’Adaptation de l'agriculture au changement climatique (PACC), financé par la GIZ, au Bénin.

4.2.4. Collaboration étroite avec les OIG et les ÉtatsLa gouvernance environnementale, au-delà de l’appui du PAGE, demeure un rôle régalien des États et de leurs parte-naires politiques et stratégiques que sont les organismes intergouvernementaux (CEDEAO : CCRE et DE, UEMOA, CILSS/Centre régional Agrhymet).

Avec les États, la collaboration est beaucoup plus axée sur la mise en œuvre des politiques publiques en matière de GIRE et de gestion des écosystèmes. C’est ainsi que parmi les partenaires du PAGE les directions en charge des ressources en eau et de l’environnement se trouvent être en bonne posture. Pour les États en effet, il s’agit de mettre en œuvre des activités de sensibilisation des acteurs, de faire du travail technique pour aider à la prise de décision en matière de gestion de l’eau et l’opérationnalisation des agences de l’eau.

Les échanges entre acteurs montrent néanmoins beaucoup de faiblesses au niveau de la prise en charge des activi-tés des organismes de bassin qui doit normalement revenir aux États. « Avec les organismes de Bassins, les États sont effectivement appelés à jouer leurs rôles de financement des activités » a affirmé un participant à l’atelier de capitalisation. Des propositions ont donc été faites pour que l’UICN prévoie une sensibilisation des acteurs étatiques pour une prise en charge des activités des institutions en charge de l’environnement au compte des États.

La description et l’analyse de la mise en œuvre du partenariat (suite)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Au Sénégal, pour la mise en œuvre des activités, le bureau pays de l’UICN a développé un partenariat avec l’Univer-sité Cheick Antan Diop (UCAD) et l’École Nationale Supérieure d'Agriculture (ENSA) pour la conduite des études sur l’état des lieux des écosystèmes. L’association avec les universitaires a permis de collecter les données nécessaires à l’élaboration des plans d’aménagement des forêts. Dans le processus, les enseignants chercheurs ont contribué à la réflexion stratégique et assuré la coordination des études. Des étudiants ont collecté des données de base dans les domaines ciblés par

les études. L’UICN Sénégal a mis les ressources financières à disposition, participé à la coordination et assuré un appui technique. Menée en 2015, cette activité en plus des résultats atteints dans le cadre du PAGE, a offert aux étudiants l’opportunité de collecter des données pour la soutenance de leurs mémoires. Les universitaires ont éga-lement pu bénéficier des informations collectées et diffusées auprès de leurs pairs. En développant cette approche, l’UICN Sénégal, l’UCAD et l’ENSA se sont engagés dans un partenariat gagnant-gagnant à long terme.

Enrichir le cercle partenarial pour mutualiser les ressources et faire face aux limites financières et techniques

Aperçu des approches développées par les acteurs de mise en œuvre du PAGE

Concertations Financement et contractualisation

Renforcement de capacités/Génération de connaissances

Signature de conventions de partenariat

Financement des activités

Apport de cofinancement

Recours à des consultants

Réunions

Ateliers

Mobilisation des autorités

Implication d'acteurs régionaux, nationaux et locaux

Formation

Recherche

Études

30

La responsabilité des États dans le financement et l’autonomisation des institutions

En réalité, le problème de la durabilité de financement PAGE ne doit pas se poser. La question doit être adressée aux États qui mettent ces institutions en place. Les États doivent arriver à intégrer le financement et l’autonomisation de ces institutions dans leurs politiques. Ils doivent trouver les moyens pour assurer leur pérennisation”.Robert DESSOUASSI, Responsable de l’Observatoire de l’ABN.

4.2.5. Implication des parte-naires dans le suivi-évaluation Le dispositif de suivi-évaluation et de rapportage mis en place dans le cadre du PAGE facilite la collecte et le partage d’informations sur les activités réalisées, les résultats atteints et les difficultés. Les ateliers de lancement, de planification ou encore les rencontres de travail et les missions de terrain ainsi que la tenue des instances de coordination du programme constituent des cadres communs de partage d’informations. Le PAGE dispose ainsi d’informations sur les activités programmées et mises en œuvre. Les différents acteurs doivent cependant fournir un effort considérable pour élargir le champ de connaissances aux autres activités menées en dehors du PAGE en lien avec les thématiques du changement climatique, de la gestion des écosys-tèmes et de la GIRE. En d’autres termes, le partage d’informations ne devrait pas se limiter au cadre du Programme mais permettre de bien appréhender la complémentarité entre la contribu-tion du PAGE et les efforts fournis par chacun des acteurs pour une meilleure

gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest. Le principe de réciprocité

dans le partage de l’information doit être renforcé. Chaque acteur doit faire preuve

d’esprit d’ouverture et d’altruisme pour un véritable partage des informations.

4.2.6. Des activités enrichies par l’apport de cofinancementDans le cadre du PAGE, certains partenaires ont contribué à la mise en œuvre des activités grâce à l’apport de cofinancement. Le partenariat financier développé dans le cadre du PAGE permet d’accroître la portée des activités menées en synergie. On peut citer le cas de l’ABV sur la formation des agents des services hydrologiques nationaux, de l’ABN sur la

Avec différents partenaires (Projets CCAFS/UICN Burkina, Projet CC-Asdi/Burkina, PACC/Bénin), le PAGE a co-organisé une formation sur l’utilisa-tion des outils de la TOP-SECAC dans la planification et le suivi évaluation du Projet d’adaptation de l’Agriculture au Changement climatique (PACC) au Bénin.

Résultats

La dissémination de la TOP-SECAC a permis de toucher des acteurs des zones du projet PACC non ciblées par le PAGE au Bénin. Ainsi, 100 acteurs ont été sensibilisés sur la nécessité et l’urgence d’intégrer le changement cli-matique dans la planification stratégique locale ; 100 autres acteurs outillés sur les méthodes d’analyse de l’adaptation au changement climatique (dans le domaine agricole) et d’intégration des mesures permettant aux populations d’être plus résilientes aux effets néfastes du changement climatique.

Parties prenantes

PAGE : animation de la formation dans les communes de Kérou, Matéri et Banikoara Projets CCAFS/UICN Burkina : anima-tion de la formation dans les communes de Kérou, Matéri et BanikoaraProjet CC-Asdi/Burkina : animation de la formation dans les communes de Kérou, Matéri et BanikoaraPACC/Bénin : logistique et financement de la formation à Kérou, Matéri et Banikoara (plus de 3.000.000 FCFA)

Perspectives

Le PAGE a contribué à la satisfaction de la demande du projet PACC/Bénin en participant à la mise en œuvre des formations. Cette contribution, bien que minimale en terme de partenariat, ouvre des opportunités de rapprochement entre le PACC et le PAGE pouvant aboutir à un partenariat dans le cadre de la gouvernance environnementale.

Partenariat PAGE-PACC pour la dissémination et l’adoption de la TOP-SECAC par les acteurs au Bénin

La circulation de l’information comme pilier du partenariat

Les actions que nous menons dans le cadre de ce programme ouvert sur cinq ans doivent conduire à terme à un partenariat entre nous, c’est-à-dire entre l’UICN et les autres partenaires et entre les partenaires eux-mêmes. C’est la vision que nous avons et c’est ce que nous faisons pour le moment mais avec des limites, notamment au plan circulation de l’information. Il faudra donc faire des efforts à ce niveau”. Maxime SOMDA, Coordonnateur régional du PAGE, UICN/PACO

L’ensemble des partenaires engagés dans la mise en oeuvre du PAGE ont chacun, en ce qui le concerne, une mission bien definie dans la convention ou l’accord qui le lie au programme.

formalisation du réseau de gestion des données et informations environnemen-tales et socioéconomiques du Bassin du Niger et la mise en place des dépôts de données au niveau des structures focales nationales. De telles dispositions traduisent l’engagement des différentes parties prenantes à l’atteinte des résul-tats. Même si le partage de ressources est limité, des complémentarités sont recherchées pour optimiser la mise en œuvre des activités programmées.

4.3. Analyse des liens partenariaux entre les parties prenantesL’analyse des liens de partenariat met en évidence une vision et une confiance partagées entre les acteurs du PAGE

4.3.1. Partage de la vision du partenariat, le PAGE en essaiLa collaboration, quand elle est effective dans un partenariat, peut se traduire par la mutualisation des ressources pour la réalisation d’objectifs communs. Le PAGE semble être toujours à l’essai à ce niveau. En effet, la mutualisation des ressources est assujettie à une même compréhen-sion des idéaux poursuivis. Or, après deux années, le PAGE n’a pas encore fini de construire efficacement cette base théorique du partenariat. Même si des étapes de la mutualisation des ressources sont déjà franchies, un effort doit être fait pour améliorer la com-préhension de l’esprit du partenariat et surtout développer une vision commune. Pendant que certains clament les enjeux liés à l’approche partenariale basée sur

la gestion axée sur les résultats, d’autres voient le PAGE comme un simple pour-voyeur de ressources financières pour exécuter des activités en lien avec les domaines thématiques. La réflexion doit s’intensifier pour développer une vision commune et partagée de l’esprit de partenariat. La création et l’animation d’espaces d’échanges, y compris au

sein de l’UICN, pour évaluer, analyser le partenariat pourrait contribuer à aplanir les divergences et s’accorder sur une compréhension commune.

La description et l’analyse de la mise en œuvre du partenariat (suite)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Dans le but de faire approuver le projet de directive sur les infrastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest, le CCRE (CEDEAO) s’est engagé avec le PAGE dans une logique de co-organi-sation de la 4ème session du Conseil des ministres GIRE. Cette activité visait à doter la région d’un cadre juridique en matière de développement d’infrastruc-tures hydrauliques.

Parties prenantes

CEDEAO : portage politiquePAGE/UICN : appui technique et financierGlobal Water Initiatives (GWI)/UICN : appui technique et financier

Institut International pour l’Environne-ment et le Développement (IIED) : appui financierÉtats et Organismes de Bassin : parrainageSociété Civile : animationComme résultat, cette activité a permis l’adoption de bonnes pratiques en ma-tière de développement d’infrastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest et un renforcement de la GIRE en Afrique de l’Ouest. Le PAGE a également accom-pagné le CCRE dans la dissémination et l’appropriation des lignes directrices sur les infrastructures par les différents acteurs.

Co-organisation de la 4ème session du conseil des Ministre GIRE. Le CCRE et le PAGE main dans la main

32

Le PAGE entre financement et mise en œuvre d’activités, un partenariat dans le doute ?

On sent qu’il y a un certain partenariat entre les institutions. Cependant, j’attends plus. Pour le moment, je ne sens pas véritablement le partenariat puisqu’il se résume uniquement à la mise en œuvre des activités. En tant que partenaire pour ce qui concerne l’échange d’expertise, j’attends mieux au regard des aspects financiers qui surplombent le partenariat”.Sylvain ZABRE, UICN/Burkina Faso

Le regard du CCRE sur le PAGE

Le PAGE n’est pas vu comme un bailleur de fonds, mais comme une organisation de soutien aux institutions de gouvernance environnementale. Il vient en appui aux États pour faire face aux insuffisances financières, en ressources humaines et techniques”. Mahamane Dédéou TOURE, CEDEAO/CCRE

Activités orientées sur la gouvernance environnementale

Activités axées sur des résultats concrets

Influence des activités des partenaires

Collaboration étroite avec les OIG et les États

Implication active des partenaires dans le suivi-évaluation

Apport de cofinancement

Sp

écifi

cité

s d

u PA

GE

Vue schématique du partenariat tel que développé par les parties prenantes au PAGE

4.3.2. Le PAGE, un partenariat original bâti sur une confiance mutuelle Le PAGE s’appuie sur les acquis de l’initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement (PREMI) et d’autres programmes de l’UICN en Afrique de l’ouest pour mettre en œuvre les idées nouvelles qui ont fait consensus. Sa méthodologie, parce que axée sur une approche partenariale, est assez inno-vante. Toutes les propositions contenues dans le programme proviennent, en effet, des partenaires, ce qui permet de définir des objectifs réalistes et pertinents de commun accord. En plus, dans la mise en œuvre du programme, une place importante est accordée au dialogue entre les partenaires. Les ateliers de bilan et de programmation annuels constituent des cadres appropriés. Ils permettent non seulement, d’élargir la convergence des intérêts communs mais également la confiance mutuelle en vue d’une meilleure gouvernance de l’environnement dans la durée.

Le PAGE vu comme un bailleur de fonds, la nécessi-té d’une déconstruction

Les parties prenantes reconnaissent qu’une vraie phi-losophie de partenariat passe par une déconstruction du regard actuel que la plupart a sur le PAGE : celui de bailleur de fonds. Cette déconstruction demeure un chantier comme l’affirme ce responsable de l’UICN : « La mise en œuvre concrète du partenariat sur le terrain

est une chose nouvelle et beaucoup d’efforts restent à faire. Le partenariat fonctionne peut être à plus de 90% avec l’appui financier du PAGE. Il faudrait que nous arrivions à dépasser cela en mettant en commun nos fonds, aussi minimes soient-ils, pour assurer le financement”. Jacques SOMDA, Chargé de programme régional en planifi-cation et suivi-évaluation/UICN-PACO

5

Des acquis et des leçons

apprises

5.1. Des rôles et missions complémentaires À travers les rôles et responsabilités assumées par chaque acteur, il apparaît que ceux-ci travaillent ensemble pour l’amélioration de la gouvernance environ-nementale en Afrique de l’Ouest. Pour ce faire, des mécanismes institutionnels sont mis en place entre les organisations.

5.2. Une relation collaborative installéePendant plusieurs années, l’UICN a entre-tenu des relations de collaboration avec la majorité des parties prenantes du PAGE. Cet important vécu institutionnel a facilité l’instauration de relations de confiance, fondement majeur du partenariat. La connaissance mutuelle des acteurs a contribué à asseoir une vision commune

dans l’exécution des actions en matière de gouvernance environnementale.

Le PAGE a réussi à rassembler des acteurs qui travaillent sur des thématiques d’intérêt commun : GIRE, Changement climatiques et Gestion des écosystèmes. L’instauration de relations horizontales dans la mise en œuvre du Programme constitue un facteur clef dans l’atteinte des résultats. Loin de vouloir être une

relation de « bailleurs à bénéficiaires », le PAGE met l’accent sur la participation et la concertation dans l’identification des priorités, la mise en œuvre et le suivi des activités. Le dispositif mis en place facilite la co-réalisation des activités avec des niveaux de responsabilités définies pour chaque acteur en tenant compte des résultats attendus. Cette démarche permet de rationaliser les interventions en matière de gouvernance environne-mentale en Afrique de l’Ouest. Elle a ainsi contribué à améliorer le dialogue entre les acteurs pour la prise en compte de leurs besoins et à faciliter l’adoption d’outils adaptés en matière de gouvernance environnementale.

5.3. De la nécessité de développer une vision commune de l’esprit du partenariat L’approche du PAGE se fonde sur un partenariat opérationnel avec une logique d’intervention cohérente au regard des acteurs mobilisés (OIG, Organismes de bassins, États, PTF, société civile, Recherche, Médias, etc.). Chacun de ces

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Avis du représentant de la DNH Mali sur l’intérêt du PAGE

Le PAGE a apporté des changements au niveau des pra-tiques, outils et approche de notre institution. Ce qui est intéressant, c’est qu’il met en œuvre des idées nouvelles qui ont fait consensus avec un accent particulier sur le passage à l’échelle”. Hamidou DJIGA, DNH – Mali

acteurs apporte sa pierre à la construc-tion de l’édifice avec pour principe moteur, la mise en cohérence des rôles et responsabilités dans l’amélioration de la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest. Si la conduite opérationnelle des activités se passe bien, un effort doit être fait pour harmoniser la vision de l’esprit du partenariat.

En tant que programme pilote, le PAGE s’enrichit des erreurs de parcours, des tâtonnements, des faiblesses, mais aussi des succès constatés. Par son dispositif de capitalisation, le PAGE crée les conditions d’un dialogue franc avec tous les acteurs afin de proposer des améliorations. Le PAGE crée ainsi les conditions d’expérimentation du partena-riat dont les résultats pourraient impacter

les options en matière de gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest. Le démarrage du programme constitue un temps d’apprentissage commun dont il faut savoir tirer les bonnes leçons pour éviter les difficultés de parcours et garantir l’atteinte des résultats escomptés.

5.4. Quelques pistes d’amélioration Les réflexions menées montrent la néces-sité de développer une vision commune du partenariat. Un débat franc sur l’état des lieux du partenariat permettrait de mieux harmoniser les points de vue de chacun des acteurs. Le renforcement du réseautage dans les pays et au niveau régional devrait contribuer à apporter des réponses concrètes aux questions en matière de gouvernance environne-mentale. Ces cadres de concertation et d’échange ont pour objectif de faciliter l’ancrage du partenariat tel que promu par le PAGE. Cela passe par une meil-leure circulation des informations entre les partenaires du PAGE : information mutuelle sur les activités menées, partage des résultats, informations sur les actions

menées en dehors du PAGE, mise en réseau des partenaires, etc.

Il est important de ne pas travailler en vases clos et surtout de faire profiter les autres acteurs (partenaires internes et externes au PAGE) des expériences et connaissances générées par le parte-nariat. Toutes les opportunités devraient être saisies pour mobiliser de nouveaux partenaires tout en consolidant déjà l’existant.

Des acquis et des leçons apprises (suite)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

Aller vers une implication soutenue des hautes institutions régionales

L'un des fondements du PAGE est d’accompagner la mise en œuvre des politiques régionales de l’eau et de l’envi-ronnement qui sont portées par les organismes régionaux, notamment la CEDEAO et l’UEMOA. De mon point de vue, nous sommes sur la bonne voie, mais il faudra optimiser les résultats, c’est-à-dire faire en sorte que le programme

soit mieux approprié par les hautes directions. Le CCRE, en tant que point focal au sein de la CEDEAO, a fait des efforts au plan régional et cela marche. Mais pour renforcer ce qui est fait, il faudra que le travail soit mieux porté par les hautes directions pilotant les institutions régionales”.Mahamane Dédéou TOURE, CEDEAO/CCRE

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Loin de vouloir être une relation de "bailleurs à bénéficiaires", le PAGE met l’accent sur la participation et la concertation dans l’identification des priorités, la mise en oeuvre et le suivi des activités.

Le défi de mettre tout le monde au même niveau d’information

… Il ne s’agit pas de dire que le PAGE est bien mis en œuvre ou pas. Le constat est que tout le monde ne le comprend pas de la même manière, ce qui est logique. Par exemple, il y a des participants qui travaillent dans des institutions depuis 20 ans et qui sont des partenaires de l’UICN depuis 15 ans. Ils ont contribué à nourrir la réflexion qui nous a amené au PAGE. Ces personnes ne peuvent pas avoir la même compréhension que ceux qui sont arrivés il y a 6

mois ou 1 an, dans des partenariats qui sont plus récents. La question qui doit nous interpeller, ce n’est ni le PAGE, ni le concept qui le sous-tend mais plutôt comment on le met en œuvre de façon à ce que tous les partenaires travaillent avec les mêmes informations, avec les mêmes outils, avec la même vision, avec le même enthousiasme ! Il faut que tout le monde puisse parler le même langage. À partir de ce moment, l’on va sur la même base, c’est-à-dire sur les fondamentaux du programme”.Jean Marc GARREAU, Coordonnateur de programme UICN-PACO

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Recomman-dations

Le passage en revue des pra-tiques, outils et approches expérimentés dans la conduite des activités entre partenaires dans le cadre du PAGE permet de formuler une série de recom-mandations afin d’améliorer la mise en œuvre du programme.

6.1. Sur le fonctionnement du PAGE Au regard des retards souvent occasion-nés par les lourdeurs administratives, il est demandé un traitement diligent et rapide des termes de références, dos-siers, conventions et autres documents du Programme. L’accent doit également être mis sur le respect du chronogramme de mise en œuvre des activités. Chaque acteur doit donc s’engager à respecter la feuille de route définie de commun accord pour faciliter l’atteinte des résultats dans les délais impartis. Un suivi rapproché de l’équipe de coordination du PAGE est nécessaire pour s’assurer du respect de la planification. Dans le cadre des activités organisées par la coordination du PAGE, il faudrait travailler à aligner

les taux de per diems sur les standards régionaux (CEDEAO, UEMOA). Les taux pratiqués actuellement ne sont pas stimulants et cela pourrait jouer sur la qualité des contributions. Dans le même ordre d’idées, des efforts doivent être faits en matière de prise en charge du volet Communication dans la mise en œuvre des activités. Chacun des acteurs doit être attentif à cet aspect pour procéder à des prévisions réalistes lors de l’éla-boration du PTBA. Au-delà, l’expertise technique de l’UICN devrait être mieux valorisée auprès des partenaires. Il s’agit de renforcer l’accompagnement tech-nique des acteurs dans la mise en œuvre des activités.

6.2. Sur la planification des activités Il faut travailler à instaurer une compré-hension commune de l’esprit du partage tel que promu par le PAGE. Les parties prenantes doivent partager une vision commune du partenariat. Il faudrait éga-lement travailler sur une meilleure estima-tion des activités et leurs coûts pour leur mise en œuvre efficiente. L’accent doit être mis sur l’amélioration du rapportage. Dans ce cadre, il serait intéressant de

pouvoir documenter les activités menées dans les domaines thématiques en dehors du PAGE. Cela permettrait de faire le lien entre ce qui se fait au niveau PAGE et les résultats obtenus par les acteurs engagés aux niveaux local, national et régional. Pour certains acteurs comme l’ABV, il faudrait mettre à disposition les outils de suivi-évaluation des activités.

6.3. Sur la communication et le plaidoyer Les recommandations relatives à cet axe touchent à plusieurs aspects : information, concertation, plaidoyer, etc. À l’intention des décideurs, il faudrait envisager une information permanente des hautes institutions. La production régulière de mémos pourrait contribuer à faciliter l’appropriation des résultats du PAGE par les acteurs régionaux et les États. L’amélioration de la circulation des informations entre les partenaires constitue également un défi majeur à relever. Il s’agit d’assurer une information mutuelle sur les activités menées, les résultats obtenus, les difficultés ren-contrées, les solutions développées et les leçons de l’expérience. Ce partage doit aussi concerner les informations

sur les activités menées en dehors du PAGE, mais qui contribuent à l’atteinte des résultats thématiques. Au niveau des pays, des initiatives pourraient être développées pour impliquer davantage les leaders d’opinions, traditionnels, religieux ou organisations de femmes dans la mobilisation des acteurs et la diffusion des informations sur le PAGE au niveau local. Cela permettrait un meilleur ancrage des activités et des résultats obtenus. Les organismes de bassin quant à eux, devraient améliorer le portage politique du Programme auprès des États membres. En montrant l’importance de leurs actions, ils pourraient alors mieux mobiliser les États pour soutenir le PAGE dans l’amélioration de la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest. À terme, il s’agit d’inciter les États à prévoir les ressources nécessaires pour la gestion des écosystèmes, la prise en compte du changement climatique et la GIRE.

6.4. Sur la coordination des activités La coordination dans la mise en œuvre des activités a été un des maillons faibles de la chaine partenariale. Il y a eu peu

39

de coordination dans la mise en œuvre des activités avec pour conséquences des retards dans les délais de mise en œuvre ou une faible mutualisation des forces qui n’a pas permis d’atteindre de meilleurs résultats au niveau de certains partenaires. Cas de la DNH Mali avec la superposition de programmes de travail (planification au Ministère et au PAGE) et du SP/PAGIRE avec peu de convergence des activités avec l’UICN Burkina. Il est donc indiqué de mettre en place un dispositif formel de concertation entre le PAGE et ses partenaires en vue de faciliter les échanges d’informations et d’inciter les programmes pays à développer leur partenariat sur la base de l’accord interne signé dans le cadre du PAGE.

6.5. Sur l’augmentation des ressources humaines Dans certains pays, l’insuffisance des ressources humaines a quelque peu handicapé la mise en œuvre des activités programmées. C’est le cas de l’UICN Burkina Faso, ou cela s’est traduit par une difficulté à couvrir les pays concernés pour les études programmées et de l’UICN Sénégal. Dans le cas de l’UICN

Sénégal, cette insuffisance de personnel a conduit à une réorganisation interne pour faire face à la charge de travail. Il est donc suggéré que des réflexions soient menées sur cette question pour apporter des solutions durables afin de minimiser les effets sur la réalisation des activités.

6.6. Sur le partage de la vision partenariale du PAGEDans les pays, des partenaires ont été confrontés à des difficultés financières. Au Sénégal, certains services techniques habitués à travailler sur des standards élevés en matière de rétribution com-prennent difficilement les conditions financières du PAGE. On peut y voir un faible partage de vision sur les modalités de mise en œuvre et sur l’esprit du partenariat. Ces services techniques se comportent plus en prestataires qu’en partenaires. Il est indispensable pour les acteurs de sortir de la logique de pres-tation et de s’inscrire, ensemble, dans la logique de la construction. Il importe de faire comprendre l’intérêt du partenariat avec l’UICN qui permet d’intégrer un

dispositif au niveau régional. Par ailleurs, la mobilisation de partenaires doit se fonder sur les aide-mémoire issus du processus de planification

6.7. Sur le renforcement de la concertation La mise en œuvre efficace des activités du PAGE commandent des concertations préalables. Dans certains pays, la phase d’identification des besoins a été parfois marquée par une insuffisance de concer-tation préalable des acteurs rendant difficile la prise en compte des priorités. Cas du Mali avec le Ministère de l’eau.Il est important de rendre systématique la participation de l’UICN/PAGE aux ateliers nationaux concernant la gouvernance environnementale pour avoir une vision plus globale et mieux identifier les axes de travail communs. Il est également nécessaire de renforcer le partage d’informations entre l’UICN, les bureaux pays, les communicateurs, etc. et les retours d’informations sur les résultats et impacts.

6.8. Sur le renforcement de capacités des journalistes sur le PAGE et la gouver-nance environnementale.Le traitement inadéquat des sujets par certains médias locaux ne permet pas de rendre compte de la richesse des travaux menés et des résultats obtenus sur la gouvernance environnementale.

Il est donc indiqué de former les jour-nalistes sur les thématiques du PAGE, de décliner les objectifs du Programme en messages clefs pour en faciliter l’appropriation par les journalistes, de former les chargés de communication sur les thématiques de la gouvernance environnementale pour faciliter la diffusion des informations par leurs collègues (journalistes et communicateurs). Il est aussi nécessaire de préparer des dossiers de presse à l’intention des journalistes et de faire le plaidoyer pour mobiliser plus de fonds pour appuyer la communication

40 Recommandations (suite)

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

La capitalisation des processus, ap-proches et outils développés au cours des deux premières années de mise en œuvre du PAGE montre que l’approche participative est au cœur de la réalisation des activités. Identifiée de commun accord, planifiée de façon inclusive, la conduite des activités du PAGE a permis de produire des résultats intéres-sants en matière de gouvernance environ-nementale aux niveaux local, national et régional. Les outils et approches utilisés ont fait la preuve de leur efficacité en matière de mise en œuvre opérationnelle des activités. L’analyse des indicateurs a permis de dégager différents niveaux de partenariats fondés sur la concertation, la coordination, la complémentarité et la collaboration. Les réflexions menées montrent également la nécessité d’ap-porter des réponses concrètes aux préoccupations formulées par les acteurs de mise en œuvre. Elles concernent le fonctionnement du PAGE, la planification des activités, la communication et le plaidoyer.

Conclusion

› Plaquette de présentation du programme A

La plaquette de présentation du Partenariat pour la gouvernance environ-nementale en Afrique de l'Ouest - PAGE, une initiative régionale de l'UICN-PACO en appui aux politiques environnementales et de développement en Afrique de l’Ouest. La plaquette de présentation du pro-gramme PAGE

› PAGE 2014 : bâtir le partenariat B

Rapport de la première année de mise en œuvre du programme

L’année 2014 du Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest (PAGE) a été marquée par la mise en place d’un partenariat fort entre les organisations nationales et régionales pour la gouvernance des ressources naturelles. Le rapport 2014 grand public du PAGE illustre les activités et les résultats de la première année de mise en œuvre du programme. PAGE 2014 : bâtir le partenariat

"Eau et environnement" 2014 et 2015

› La plaquette de présentation de la première édition du concours de journalisme "Eau et environnement" C

La première édition du concours lancée le 29 avril 2014 s’est déroulée sur le thème de « La Sécurité en Eau et la résilience climatique de l’Afrique de l’Ouest ». Il a permis de ré-compenser trois lauréats lors d’un évènement parallèle à l’occasion du Forum Africa Water le 14 juin 2014 à Ouagadougou. Concours de journalisme "Eau et environnement"

› La fiche de présentation de la deu-xième édition du concours de journa-lisme "Eau et environnement" DLa deuxième édition du concours s'est déroulée sur le thème « L’eau, une ressource en danger, quelles solutions pour le futur ? ». Il a permis de récompenser trois lauréats lors d’un side-event du 7ème Forum Mondial de l'eau en Corée du Sud. Fiche 2ème édition concours eau et environnement

Water briefing

› Investir dans les écosystèmes naturels pour garantir le développement durable E

Cette note de politique permet d’une part, de comprendre davantage le rôle essentiel des écosystèmes dans la production des biens et services indispensables au développement humain, d’autre part d’envisager des actions à entreprendre pour protéger les écosystèmes et gérer durablement les ressources naturelles qu’ils abritent. Water briefing : Investir dans les écosys-tèmes naturels pour garantir le développe-ment durable

› Promouvoir l’application de l’approche de gestion intégrée des écosystèmes pour améliorer la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest F

Cette note de politique permet de comprendre davantage l’approche de gestion intégrée des écosystèmes (GIE) et ses bienfaits. De plus elle envisage des actions à entreprendre pour assurer son application à travers un mécanisme régional adapté. Water briefing : Promouvoir l’application de l’approche de gestion intégrée des écosystèmes pour améliorer la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest

PAGE 2014-2015 : Le partenariat en marche - Rapport de capitalisation des deux premières années de mise en œuvre du PAGE

PublicationsA B C D E

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Études

› Exploration des conditions de mise en place des mécanismes de paiement pour les services environnementaux dans le haut bassin du Niger G

À partir d’un diagnostic de la situation écologique, économique, sociale, institu-tionnelle et légale du haut bassin du Niger en Guinée, l’étude a permis de dégager les principales conditions à remplir en vue de la mise en œuvre des Paiements pour les Services Environnementaux (PSE) et de formuler une proposition concrète pour la mise en œuvre d’un projet pilote. Exploration des conditions de mise en place des mécanismes de paiement pour les services environnementaux dans le haut bassin du Niger

› Approches de gestion intégrée des écosystèmes - Expériences en Afrique de l’Ouest H

Ce document fait la synthèse de quelques initiatives de gestion intégrée des écosys-tèmes en cours en Afrique de l’Ouest. Il dégage des pistes de réflexion dans une perspective de recherche de synergie entre institutions régionales en vue de mutualiser les ressources pour renforcer l’effectivité des programmes et politiques

de conservation et de préservation des ressources naturelles. Le document a été réalisé en capitalisant les contributions et les échanges de l’atelier régional de partage d’expériences sur les approches de gestion intégrée des écosystèmes organisé par l’UICN, dans le cadre du PAGE, à Cotonou au Benin du 6 au 8 mai 2015. Approches de gestion intégrée des écosystèmes - Expériences en Afrique de l’Ouest

Divers

› L’approche écosystémique ou par écosystème I

La note introductive présente brièvement l’approche écosystémique en rappelant son historique, ses fondements scienti-fiques et ses principes. Cette approche est un cadre de référence pour l’élabo-ration des programmes d’action de la convention sur la biodiversité biologique (CBD). La note a été produite à l’occasion de la tenue de l’atelier régional de partage d’expériences sur les approches de ges-tion intégrée des écosystèmes organisé par l’UICN, dans le cadre du Partenariat pour la gouvernance environnementale en Afrique de l’Ouest – PAGE, à Cotonou au Benin du 6 au 8 mai 2015. L’approche écosystémique - Note introductive

› Guide méthodologique pour l’élaboration et la mise en œuvre d’une Charte de l’eau du Bassin de la volta J

Ce guide méthodologique est conçu comme un document d’orientation qui doit guider les acteurs dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre de la Charte de l’eau du bassin de la Volta.

Il a été élaboré en capitalisant les expé-riences d’élaboration des chartes de l’eau en Afrique, particulièrement la Charte de l’eau du bassin du lac Tchad qui est la dernière en date et qui a elle-même béné-ficié de l’expérience des deux premières chartes de l’eau. Guide Méthodologique pour l’Elaboration et la Mise en œuvre de la Charte de l’eau du Bassin de la Volta

› Stratégie de Diffusion des Politiques Transfrontalières K

La brochure fait une synthèse des travaux du Forum sous régional des acteurs sur la gouvernance de l’eau, organisé par l’ABV avec l’appui de l’UICN, les 3, 4 et 5 août 2015, à Abidjan. Elle présente les résultats atteints, les grandes thématiques abordées, ainsi que les différents axes stratégiques pour une adhésion des acteurs aux politiques transfrontalières de bonne gouvernance de l’eau. Stratégie de Diffusion des Politiques Transfrontalières

F KG JH I

En savoir +Pour toute information complémentaire sur le programme, consultez le site web officiel du PAGE : www.iucn.org/page

Photographies

@ UICN ; sauf p 7 et 41 @ GWI ; p 17 et 37 @ JMG ; p 24 et 44 @ Hellio & Van Ingen.

UNION INTERNATIONALEPOUR LA CONSERVATION DE LA NATURE

Direction RégionaleProgramme Afrique Centrale et Occidentale - PACO01 BP 1618 Ouagadougou 01Burkina FasoTél. : +226 25 37 42 16E-mail : [email protected]/paco