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L'Algérie a fait son petit bonhomme de chemin dans le domaine spatial. Après le lancement avec succès de son premier satellite de télécommunica- tions spatiales, elle ambi- tionne de lancer plusieurs satellites de dernière géné- ration dans le cadre de son programme spatial 2020- 2040. Programme spatial 2020-2040 Page 2 Par Saâd Taferka L’ un des signes forts de la recherche effrénée, par le gou- vernement, d’une réponse aux défis posés par la crise des finances publiques, à l’urgente nécessité de la diversification des activités écono- miques et aux impératifs de croissance, est sans aucun doute cette relation, tan- tôt intime et «maternée», tantôt distante et froide, que les autorités du pays entre- tiennent avec l’entreprise publique. Les solutions «labellisées», discutées ou mises à l’essai depuis la fin déclarée de l’économie administrée, ne sont appa- remment pas prêtes, dans le cadre des grands choix économiques, à installer des standards de développement, de création d'emplois, de création de valeur ajoutée et de garantie de croissance. Si, à un certain moment, la critique a touché particulièrement l’Ecole algérienne accu- sée de faire des élèves algériens des «cobayes» de différentes méthodes pédagogiques qui ont cours à travers le monde, il en est presque de même avec les «patterns» de schémas économiques que notre pays à eu à expérimenter au cours des 20 dernières années. Tantôt honnies - déclarées au début des années 1990 comme «canards boi- teux» (dixit Sid Ahmed Ghozali, ancien Premier ministre) -, tantôt touchées par la grâce d’une certaine «nostalgie» face à la machine grippée de l’économie - qui peine à créer de l’emploi et de la valeur ajoutée -, les entreprises publiques, ou ce qui en reste, sont aujourd’hui sollici- tées, apparemment pour un nouveau destin, par le gouvernement de Ahmed Ouyahia. Page 4 Plusieurs satellites seront lancés Un islamiste l'a mutilée à l'aide d'un marteau Votre quotidien national Les DEBATS Prix du pétrole La statue de Aïn El Fouara vandalisée Page 5 Le DG des Impôts rassure Quels horizons pour les entreprises publiques ? Approvisionnement en eau potable Page 24 Page 24 L'Etat semble anticiper pour éviter la pénurie de l'eau. Pour l'année prochai- ne, l'enveloppe financière pour l'approvisionnement en eau potable sera dou- blée. Page 2 N° 2088 - MARDI 19 DECEMBRE 2017- PRIX : 10 DA - HTTP://WWW.LESDEBATS.COM Le Brent ouvre la semaine à plus de 63 dollars Le gouvernement compte favoriser le partenariat public-privé Un terroriste se rend aux autorités sécuritaires Adrar «Les produits à coûts plafonnés resteront inchangés» Vers la fin de la pénurie ? Page 3 Les augmentations des prix annoncées pour la nouvelle année 2018 qui commencera dans une dizaine de jours ne concerneront pas les produits dont les coûts ont été plafonnés, autrement dit subventionnés par l'Etat, à l'image du pain, le lait, l'huile, le sucre et certains autres services.

Page 24 Le DG des Impôts rassure «Les produits à … debats.pdf · conférence de presse consa-crée au lancement réussi le 11 décembre du satellite algérien ... (GTO) se sont

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L'Algérie a fait son petitbonhomme de chemindans le domaine spatial.Après le lancement avecsuccès de son premiersatellite de télécommunica-tions spatiales, elle ambi-tionne de lancer plusieurssatellites de dernière géné-ration dans le cadre de sonprogramme spatial 2020-2040.

Programme spatial 2020-2040

Page 2

Par Saâd Taferka

L’un des signes forts de larecherche effrénée, par le gou-vernement, d’une réponse auxdéfis posés par la crise des

finances publiques, à l’urgente nécessitéde la diversification des activités écono-miques et aux impératifs de croissance,est sans aucun doute cette relation, tan-tôt intime et «maternée», tantôt distante

et froide, que les autorités du pays entre-tiennent avec l’entreprise publique.

Les solutions «labellisées», discutéesou mises à l’essai depuis la fin déclaréede l’économie administrée, ne sont appa-remment pas prêtes, dans le cadre desgrands choix économiques, à installerdes standards de développement, decréation d'emplois, de création de valeurajoutée et de garantie de croissance. Si,à un certain moment, la critique a touchéparticulièrement l’Ecole algérienne accu-sée de faire des élèves algériens des«cobayes» de différentes méthodespédagogiques qui ont cours à travers lemonde, il en est presque de même avec

les «patterns» de schémas économiquesque notre pays à eu à expérimenter aucours des 20 dernières années.

Tantôt honnies - déclarées au débutdes années 1990 comme «canards boi-teux» (dixit Sid Ahmed Ghozali, ancienPremier ministre) -, tantôt touchées parla grâce d’une certaine «nostalgie» face àla machine grippée de l’économie - quipeine à créer de l’emploi et de la valeurajoutée -, les entreprises publiques, ouce qui en reste, sont aujourd’hui sollici-tées, apparemment pour un nouveaudestin, par le gouvernement de AhmedOuyahia.

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Plusieurs satellitesseront lancés

Un islamiste l'a mutilée à l'aide d'un marteau

Votre quotidien nationalLes DEBATS

Prix du pétrole

La statue de Aïn El Fouara vandalisée

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Le DG des Impôts rassure

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Approvisionnement en eau potable

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L'Etat semble anticiperpour éviter la pénurie del'eau. Pour l'année prochai-ne, l'enveloppe financièrepour l'approvisionnementen eau potable sera dou-blée. Page 2

N ° 2 0 8 8 - M A R D I 1 9 D E C E M B R E 2 0 1 7 - P R I X : 1 0 D A - H T T P : / / W W W. L E S D E B AT S . C O M

Le Brent ouvre lasemaine à plusde 63 dollars

Le gouvernement compte favoriserle partenariat public-privé

Un terroriste se rend auxautorités sécuritaires

AAddrraarr

«Les produits à coûts plafonnésresteront inchangés»

Vers la fin dela pénurie ?

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Les augmentations des prixannoncées pour la nouvelleannée 2018 qui commenceradans une dizaine de jours ne

concerneront pas les produitsdont les coûts ont été

plafonnés, autrement ditsubventionnés par l'Etat, à

l'image du pain, le lait, l'huile,le sucre et certains autres

services.

2 Les DEBATS N° 2088 - Mardi 19 décembre 2017

EVENEMENT

Par Karima Nacer

S elon le directeurgénéral de l'Agencespatiale algérienne(Asal), Azzedine

Oussedik, le projet est actuelle-ment en cours d'étude. «Unprogramme spatial national,qui prévoit le lancement de plu-sieurs satellites de dernièregénération, est en cours d'étu-de au niveau de l'Asal», a indi-qué M. Oussedik, lors d'uneconférence de presse consa-crée au lancement réussi le 11décembre du satellite algériende télécommunications spa-tiales Alcomsat-1 depuis la sta-

tion chinoise Xichang. Le directeur général de

l'Asal, a expliqué que ce nou-veau programme sera effectifaprès l'achèvement du pro-gramme spatial national 2006-2020 qui a enregistré le lance-ment avec succès de cinqsatellites dont le dernier estAlcomsat-1.

Concernant Alcomsat-1, M.Oussedik a indiqué que le lan-cement de ce satellite vise lerenforcement de la souverai-neté nationale en matière detélécommunications, à traversla mise en place d'un réseaude transmissions approprié,performant et sécurisé.

Il permet la continuité defonctionnement des servicesde télécommunications encas de catastrophes naturellesmajeures, l'augmentation dela capacité du réseau nationalde télécommunications, ladélocalisation des activités etservices concentrés au norddu pays grâce à un réseau detélécommunications optimisé,la réduction des coûts d'ex-ploitation actuels liée à l'utilisa-tion de la capacité spatialefournie par des systèmes detélécommunications internatio-naux, le transfert technolo-gique et le savoir-faire, a-t-ilfait valoir.

En effet, l'Algérie a lancéson premier satellite de télé-communications baptiséAlcomsat-1.

Ce satellite algérien detélécommunications spatialesa été lancé avec succèsdimanche après-midi, portépar le lanceur chinois LongMarch 3B, depuis la stationXichang Satellite LaunchCenter, située dans la provin-ce du Sichuan à 2200 km ausud-ouest de Pékin. Le satelli-te Alcomsat-1, aux couleursde l'emblème national, a étélancé à 17h40 heure algérien-ne, par l'Agence spatiale algé-rienne (Asal), en partenariatavec la Chine. Il est dédiénotamment aux télécommuni-cations, la télédiffusion etl'Internet. «26 minutes après ledécollage vertical, selon lesdonnées du centre de poursui-te et de contrôle des satellitesde Xi'an, les opérations deséparation du satelliteAlcomsat-1 du véhicule de lan-cement et son entrée en orbitede transfert Géostationnaire(GTO) se sont déroulées avecsuccès».

Alcomsat-1 fournira desservices de transmissionaudio, d'internet à haut début,de télémédecine, de visiocon-férence et améliorera la récep-tion de plusieurs programmesde télédiffusion. Les ingé-nieurs de l'Agence spatialealgérienne contrôleront lesatellite via les centres d'ex-ploitation des systèmes detélécommunications situé àBoughezoul et à Bouchaoui.«Ces opérations auront lieudès la séparation du satellitedu lanceur jusqu'à sa positionorbitale géostationnaire et cesderniers procéderont à l'activa-tion, à la surveillance et aucontrôle des différents sous-systèmes du satellite et de sesappendices (antennes, pan-neaux solaires, réflecteursetc.)» K.N.

L'Algérie a fait son petit bonhomme de chemin dans le domaine spatial. Après lelancement avec succès de son premier satellite de télécommunications spatiales,l'Algérie ambitionne de lancer plusieurs satellites de dernière génération dans lecadre de son programme spatial 2020-2040.

Programme spatial 2020-22040

Plusieurs satellites seront lancés

Par S. A. Mohamed

L' Etat semble anticiper pour éviter lapénurie de l'eau. Pour l'année pro-chaine, l'enveloppe financière pour

l'approvisionnement en eau potable sera dou-blée.

C'est ce qu'a annoncé, dimanche à M'sila,le ministre des Ressources en eau, HocineNecib, qui a affirmé que le gouvernement adécidé de doubler en 2018 l'enveloppe finan-cière octroyée aux opérations d'approvision-nement en eau potable dans les pro-grammes communaux de développement.Lors de l'inspection de l'opération de désen-vasement du barrage de Ksob, dans la com-mune de M'sila, dans le cadre de sa visite detravail de deux jours dans cette wilaya, leministre a indiqué que 100 milliards de DAont été mobilisés à l'échelle nationale pourl'eau potable et l'amélioration du cadre devie des populations. M. Necib a donnédes instructions aux responsables locaux dusecteur pour établir des priorités en matièred'alimentation en eau potable afin de rédui-re le déficit enregistré dans plusieurs com-munes de cette wilaya. Le ministre a, enoutre, indiqué qu'une décision a été prise

pour que les études pour les grands trans-ferts d'eau à partir du sud du pays vers lesHauts-Plateaux, limités dans l'approvision-nement en eau potable, soient élargies à l'ir-rigation agricole. M. Necib a reçu des expli-cations sur le désenvasement du barrage deKsob duquel plus de 2 millions de m3 devase ont été retirés depuis 2014, selon lestechniciens des ressources en eau de lawilaya pour qui la vanne enfouie sera «pro-chainement» atteinte. Concernant le péri-mètre d'irrigation de ce barrage, en cours deréaménagement, il a été indiqué que 4 000ha y seront irrigués, soit la même surfaceirriguée que durant les années 1960. Dansun autre registre, le ministre a annoncé queles études relatives aux projets du secteurseront désormais «exclusivement» confiéesaux bureaux d'études nationaux. Le secteurdes Ressources en eau s'apprête à concré-tiser plusieurs projets structurants, dont «lesétudes doivent être confiées aux bureauxd'études nationaux», a indiqué le ministre,qui présidait au deuxième jour de sa visitedans la capitale du Hodna la cérémonie de lamise en eau du barrage Soubla, implantédans la commune de Magra. Il a, dans cecontexte, détaillé que cette démarche vise

«la valorisation des compétences nationalesdans le domaine des études et l'encourage-ment des mêmes compétences dans laprise en charge des projets du secteur, dansle volet études». Le barrage Soubla de lacommune de Magra, d'une capacité de stoc-kage de 17 millions de m3 permettra l'ali-mentation en eau potable (AEP) de huitcommunes, situées dans le nord-ouest deM'sila. Ce projet a nécessité un investisse-ment de 9 milliards de dinars comprenantles frais d'évacuation et d'indemnisation deshabitants qui occupaient le périmètre immé-diat du site du barrage, selon les explicationsfournies sur place par les responsables dusecteur des ressources en eau. M. Necib asuivi un exposé sur les nouveaux projetsrelatifs à la mobilisation des eaux superfi-cielles, notamment ceux des barrages deKoudiat Ben Aïda, Amsif, Amjdel, dont lesétudes de réalisation ont été achevés enattendant le lancement prochain des chan-tiers de réalisation. La réalisation de ces pro-jets permettra l'amélioration de l'approvi-sionnement des populations en eau potableet contribuera à l'élargissement des surfacesagricoles irriguées, ont considéré les respon-sables. S.A.M.

Approvisionnement en eau potable

Vers la fin de la pénurie ?

Matériaux de construction

Le ministre de l'Habitatévoque «des besoinscolossaux»

Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanismeet de la Ville, Abdelwahid Temmar, a faitétat, hier à Alger, de «besoins colos-saux» en matériaux de constructionpour répondre à la demande des projetsde logement en cours de réalisation etceux prévus à partir de 2018. «Les besoins du secteur en matériauxde construction sont colossaux au vudes programmes de logement et d'infra-structures publiques en cours de réali-sation et ceux devant être lancés en2018», a indiqué le ministre à l'ouvertu-re du Salon de la production nationaledes biens et des services dans le sec-teur du bâtiment, organisé par le minis-tère de l'Habitat et le Forum des chefsd'entreprises (FCE). M. Temmar a précisé en ce sens, que lesbesoins du secteur jusqu'en 2019 sontestimés à 3 millions de tonnes de fer, 30millions de tonnes de ciment, 30 mil-lions de tonnes de briques, 110 millionsde m2 de carrelage, 50 millions de m2 decéramique, 6 millions d'unités de robi-netterie, 2 millions d'équipementssanitaires, outre des équipements élec-triques (câbles et fils), des canalisa-tions, des tuyaux d'eau et de gaz, demobilier urbain et d'éclairage public.Pour répondre à cette énorme demande,M. Temmar a appelé les opérateurspublics et privés à mobiliser toutesleurs capacités de production, annon-çant la décision solennelle de sondépartement de recourir exclusivementaux matériaux nationaux pour la réalisa-tion des projets programmés, décisioninscrite comme clause dans les cahiersdes charges. Cette clause stipule qu'il«est strictement interdit de recourir auxproduits et matériaux étrangers sauf encas de nécessité et préconise l'utilisa-tion exclusive de produits fabriquéslocalement», a-t-il souligné. T. L.

Elections locales

La Hiise adopte lerapport à transmettre au Président de laRépublique

Les membres de la Haute instance indé-pendante de surveillance des élections(Hiise), ont adopté, hier à Alger, à l'una-nimité le rapport relatif aux électionslocales du 23 novembre dernier avantde le transmettre au Président de laRépublique. Le vote à main levée s'est déroulé lorsde la réunion du conseil de l'instancequi comprend 410 membres, après uneallocution prononcée par le présidentde la Hiise, Abdelwaheb Derbal, danslaquelle il a évoqué les plus impor-tantes observations enregistrées parson instance durant le dernier rendez-vous électoral ainsi que les recomman-dations jugées nécessaires pour «lamise en place d'une solide assise d'unprocessus électoral, de plus en plusfiable et serein». L'allocution a été suivie par des inter-ventions et des propositions formuléespar certains membres. le président de la Hiise devra trans-mettre le rapport final au président dela République, M. Abdelaziz Bouteflikadans les prochains jours. M. Derbal avait affirmé, dans son allocu-tion d'ouverture, que l'opération électo-rale en Algérie gagne de plus en plus enqualité en dépit des lacunes constatéesau fil des scrutins, indiquant que «cetteexpérience électorale s'améliore gra-duellement».

R. N.

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ÉVÈNEMENTN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017 Les DEBATS

Le DG des Impôts rassure:

«Les produits à coûts plafonnésresteront inchangés»

L e général de corpsd'Armée, Ahmed GaïdSalah, vice-ministre de la

Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale popu-laire (ANP), a souligné hier, au pre-mier jour de sa visite à la 3ème

Région militaire à Béchar, l'impéra-tif d'une «exécution parfaite etstricte» du programme de prépara-tion au combat à travers toutes lesunités du Secteur opérationnel,indique un communiqué du minis-tère de la Défense nationale(MDN).

Gaïd Salah a entamé sa visite,s'inscrivant dans le cadre du suivide l'exécution du programme del'année de préparation au combat2017/2018 et dans la dynamiquede ses visites sur le terrain aux dif-férentes Régions militaires, en serendant au Secteur opérationnelSud Tindouf, précise-t-on demême source.

En compagnie du général-major Saïd Chengueriha, comman-dant de la 3ème Région militaire, il a

présidé la cérémonie de baptisa-tion dudit Secteur au nom du cha-hid Ben Aïssa Kader MouleyAhmed, en présence des membresde la famille du martyr auxquels unhommage a été rendu à cetteoccasion.

Le général de corps d'armée a,ensuite, tenu une rencontre avecle Commandement et l'état-majordu Secteur, où il a prononcé uneallocution d'orientation, danslaquelle il a mis l'accent sur «l'im-portance capitale» qu'il accorde àl'inspection périodique, des diffé-rentes unités mobilisées à traversl'ensemble du territoire national etréitéré «les efforts colossauxconsentis dans le développementdes capacités de l'Armée nationa-le populaire dans toutes ses com-posantes».

«Toutes les conditions néces-saires de réussite ont été réunies,et vous le savez, sous l'égide etgrâce à l'appui indéfectible accor-dé par Son Excellence M. le pré-sident de la République, chef

suprême des Forces armées,ministre de la Défense nationale, àl'Armée nationale populaire. Demême, tous les facteurs et les élé-ments de progrès professionnelont été mis à disposition, entermes d'équipement, de forma-tion, de préparation et de sensibi-lisation», a souligné Gaïd Salah.

«Nous sommes parfaitementconscients, avec sérénité d'esprit,que tous les efforts fournis cesdernières années, sur plus d'unniveau, ont fructueusementapporté une grande maturité pro-fessionnelle et un capital élevéd'expérience opérationnelle et decombat, mais essentiellement,une ultime conscience de la sen-sibilité des missions assignées etde l'impératif de leur parfaitaccomplissement», a ajouté lechef d'état-major de l'ANP.

Le général de corps d'armée aaffirmé que les éléments de l'ANP«demeureront la forteresse garan-tissant la sécurité de l'Algérie et deson peuple, en accomplissant les

missions qui leur sont assignées,avec détermination et persévé-rance».

«Nous sommes aussi sereins,à chaque inspection des élé-ments, des unités, des Régions etdes Forces, que nous continuonsd'exiger davantage d'efforts, auregard des défis qui se multiplientet qui s'accélèrent, car l'Algériemérite, de la part de ses fils, là oùils se trouvent, qu'ils demeurent laforteresse impénétrable, dans lesfaits et non pas par les discours.C'est de là qu'émane notre séréni-té, car nous ressentons effective-ment que l'Armée nationale popu-laire, est la véritable héritière del'Armée de libération nationale»,a-t-il relevé.

«Il n'y a, dès lors, aucunecrainte pour un pays dont les élé-ments de son armée sont impré-gnés des valeurs de leur histoirenationale, et qui considèrent lavalorisation de ses enseignementsétant un phare qui éclaire et illu-mine leurs pas vers l'acquisition

de plus de puissance et de forceavec laquelle l'Algérie est toujoursomnipotente et souveraine et dontl'unité populaire et territoriale estsauvegardée», a indiqué le géné-ral de corps d'armée.

Le chef d'état-major de l'ANP aconclu son allocution en affirmant:«Tels sont les principes dont nousne nous lasserons jamais, et jemets l'accent sur cela, nous nenous lasserons jamais d'ancrer lesfondements et les nobles valeursdans les esprits des fils de l'Arméenationale populaire, qui est d'au-tant plus fière de son histoirenationale et des valeurs de sa glo-rieuse révolution de Libération,qu'elle restera le garant des mis-sions qui lui ont été assignéesavec détermination, persévérance,compétence et mérite, honorant lemessage des valeureux chouhada,et sauvegardant éternellementl'acquis de souveraineté, de libertéet l'indépendance nationale del'Algérie».

Reda A.

Par M. Ait Chabane

C' est ce qu'a affirmé,hier, le directeurgénéral des Impôtsau ministère des

Finances, Mustapha Zikara, expli-quant que le législateur a pris lesoin de préserver le pouvoird'achat des citoyens dans la Loi definances 2018 en vigueur inces-samment. S'exprimant sur lesondes de la Radio nationale, le DGdes Impôts a imputé la hausse deplusieurs produits, marchandiseset services ressentie sur le marchébien avant l'avènement de 2018 àla spéculation qui est le fruit de lacrise. En d'autres termes, ce repré-sentant du gouvernement, tout enrassurant que le pouvoir d'achatdes Algériens ne serait pas enta-mé par la LF 2018, met en garde,implicitement, contre les spécula-teurs qui pullulent sur le marché etqui font augmenter les prix de plu-sieurs produits à leur guise.Cependant, Mustapha Zikara a faitsavoir que sa direction entend faireévoluer de 11% chaque année lafiscalité ordinaire, jusqu'à la cou-verture totale du budget de fonc-tionnement de l'Etat au bout dequatre années. Cette fiscalité ordi-naire dont les recettes sont éva-luées actuellement à 3 000 mil-liards de dinars se verra en effetmajorée d'une cagnotte supplé-mentaire de l'ordre de 100 mil-liards de dinars consécutivementaux augmentations des taxes surles carburants et le tabac tout par-ticulièrement. S'exprimant enoutre au sujet de la fraude fisca-le, le DG des Impôts a évalué àenviron 12 000 milliards dedinars les sommes restant enco-re à recouvrer par son adminis-tration, dont 8 000 milliards dedinars représentant des

amendes non recouvrées ou«irrécouvrables» pour le para-phraser.

Et pour mieux lutter contre cephénomène de fraude fiscale, laLF 2018 a introduit une nouvellenotion «d'abus de droit» destinéeà contraindre les «très grandesentreprises», étrangères, notam-ment à s'acquitter de leurs dettesauprès du fisc. Cette mesure est«destinée à lutter contre les com-portements de certaines trèsgrandes entreprises, notammentétrangères, lesquelles utilisentdes «artifices juridiques» pour

bénéficier d'un maximum d'avan-tages fiscaux», a précisé l'invitéde la radio.

Ce faisant, le gouvernementadoptera une plus grande rigueurbudgétaire, en rationalisant deplus en plus les dépenses et enaugmentant substantiellement lechamp des recettes de la fiscali-té ordinaire pour compenser, untant soit peu, le grave déficitqu'accuse la fiscalité pétrolièredu fait de la dégringolade descours de l'or noir depuis bientôttrois années. Néanmoins, desspécialistes mettent en garde

contre l'aggravation de l'inflationet la détérioration du pouvoird'achat des citoyens, d'autantqu'une éventuelle augmentationdes salaires des travailleurs estquasiment écartée pour cetteannée 2018. Cela pose de trèsgrands défis aux pouvoirspublics, en ce sens qu'ilsdevraient poursuivre le chantierde développement de l'économienationale sans pour autant atten-ter aux transferts sociaux quiassurent la cohésion, mais dontles coûts sont très élevés.

M. A. C.

Les augmentations des prix annoncées pour la nouvelle année 2018 qui commencera dansune dizaine de jours ne concerneront pas les produits dont les coûts ont été plafonnés,autrement dit subventionnés par l'Etat, à l'image du pain, le lait, l'huile, le sucre etcertains autres services.

En visite à la 3ème Région militaire

Les orientations de Gaïd Salah

Algérie-QQatar

Bouteflikasalue le niveauexceptionnel des relationsbilatérales

Le président de la République,Abdelaziz Bouteflika, a adres-sé un message de félicitationsà l'Emir du Qatar, CheikhTamim Ben Hamad Al Thani, àl'occasion de l'anniversaire del'accession au pouvoir deCheikh Jassem Ben MohamedAl Thani, dans lequel il a saluéle niveau «exceptionnel» desrelations bilatérales. «Il m'est agréable au momentoù l'Etat du Qatar célèbre l'an-niversaire de l'accession aupouvoir du Cheikh Jassim BenMohamed Al Thani, que Dieului accorde sa miséricorde, devous adresser, au nom del'Algérie, peuple et gouverne-ment et en mon nom person-nel, mes sincères félicitationsainsi qu'à votre famille et aupeuple qatari frère, priant leTout-Puissant de vous accor-der santé et bien-être et de réa-liser les aspirations du peupleqatari, sous votre directionéclairée». «Je tiens, en cette heureuseoccasion, à saluer le niveauexceptionnel des relationsalgéro-qataries dans tous lesdomaines, tout en exprimant lavolonté d'oeuvrer avec vousau renforcement de ces rela-tions en vue de les hisser auplus haut niveau, au mieux desintérêts des deux peuples», aindiqué le président dans sonmessage. «Je tiens également à réaffir-mer que les relations frater-nelles et les liens étroits exis-tant entre nos deux pays sontà même de contribuer au ren-forcement de notre coopéra-tion et à la consolidation denos relations», a-t-il dit. «Je vous réitère mes sincèresfélicitations, tout en priant leTout-Puissant de vous accor-der réussite et succès et depréserver le peuple qatari et lanation arabo-musulmane», aconclu le chef de l'Etat. R. N.

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ACTUELN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017Les DEBATS

Quels horizons pour les entreprises publiques ?

Le gouvernement compte favoriser le partenariat public-privé

Par Saâd Taferka

L es solutions «labelli-sées», discutées oumises à l'essai depuis lafin déclarée de l'écono-

mie administrée, ne sont apparem-ment pas prêtes, dans le cadre desgrands choix économiques, à ins-taller des standards de développe-ment, de création d'emplois, decréation de valeur ajoutée et degarantie de croissance. Si, à uncertain moment, la critique a tou-ché particulièrement l'Ecole algé-rienne accusée de faire des élèvesalgériens des «cobayes» de diffé-rentes méthodes pédagogiques quiont cours à travers le monde, il enest presque de même avec les«patterns» de schémas écono-miques que notre pays à eu àexpérimenter au cours des 20 der-nières années.

Tantôt honnies - déclarées audébut des années 1990 comme«canards boiteux» (dixit SidAhmed Ghozali, ancien Premierministre) -, tantôt touchées par lagrâce d'une certaine «nostalgie»face à la machine grippée de l'éco-nomie - qui peine à créer de l'em-ploi et de la valeur ajoutée -, lesentreprises publiques, ou ce qui enreste, sont aujourd'hui sollicitées,apparemment pour un nouveaudestin, par le gouvernement deAhmed Ouyahia. Si l'ancienPremier ministre, A. Sellal, s'étaitadressé aux dirigeants des entre-prises publiques, relevant desSociétés de gestion des participa-tions de l'Etat (SGP), le Premierministre a demandé aux cadres deces entités publiques afin «de l'ef-fort nécessaire» pour suivre le gou-vernement dans sa politique ten-due vers «la création d'un maxi-mum d'emplois et de richesses»,Ouyahia est crédité de la volontéde faire réussir le partenariatpublic-privé dans la gestion desunités de production dont les capi-taux étaient, jusqu'ici, détenus à100% par l'Etat. En d'autrestermes, l'on s'attend logiquement àdes prises de participation desentreprises privées dans ces unités

publiques, renouant ainsi avec unprocessus entamé par l'ancienministre chargé desInvestissements, AbdelhamidTemmar, mais gelé depuis 2008par le même Ouyahia.

Le moment choisi pour recen-trer le débat est, bien sûr, celuicaractérisé par une tension extrê-me sur la croissance, les recettesfiscales et l'emploi. C'est aussi lemoment d'une réflexion sérieusedevant s'engager sur la manière laplus appropriée de diversifier l'éco-nomie algérienne, prise en otagepar sa dépendance vis-à-vis desrecettes pétrolières, ce qui lui avalu les déboires que l'on connaîtaujourd'hui à travers la contractiondes recettes extérieurs avec uneintensité de plus de 60%.

L'arme de lacommunication

Les perspectives commencentpeu à peu à susciter des interroga-tions et à installer de l'inquiétude.Le gouvernement Ouyahia, dès saprise de fonction en mai dernier,n'a pas tenté de cacher les aléasqui pèsent sur la vie des Algériensdevant la diminution des recettesextérieures. Certes des coupesbudgétaires ont été initiées parl'ancien gouvernement. Mais lesens de la communication avaitrarement prévalu, même si lePrésident de la République, aucours d'un Conseil des ministrestenu pendant l'été 2015, a exhortéle gouvernement à «dire la véritéaux Algériens». Pendant les deuxpremières années de la crise finan-cière, il n'y a pas eu de grand alar-misme; il faut dire que même l'aler-te a été trop matte. Dès que la «tor-nade» passe (lorsque la barilgagne quelques «petits» dollarsaprès avoir connu les abysses dela décote), on met en veilleuse,pour quelques mois, les inquié-tudes, le temps que de nouveauxindices de tension apparaissent.Abdelmalek Sellal s'était pourtantexercé, mais sans succès, à l'exer-cice de la communication «loyale»:«Le moment est arrivé pour se direla vérité et affronter la réalité éco-

nomique du pays: sortir de ladépendance envers les hydrocar-bures et améliorer la croissancehors ce secteur», avait-il déclarédevant les responsables des SGP,en rappelant, dans ce contexte, lesefforts gigantesques d'assainisse-ment que le Trésor public aconsentis en direction des entre-prises publics, sans que le résultatsuive. S'agissant spécialement dusecteur industriel, l'ancien Premierministre soutenait qu'il n'évoluaitpas comme le souhaite le gouver-nement. «Beaucoup d'argent a étédépensé, mais les indicateurs degestion des entreprises publiquesrestent en deçà de nos attentes»,a-t-il précisé.

Une expérience mal conduite

Après un intervalle de temps,jusqu'en 2008, où certaines opéra-tions de privatisation ont été réali-sées - sans que des résultatsextraordinaires aient été obtenussur le plan de l'emploi ou de lacréation de valeur ajoutée -, vint,en 2009, l'orientation de dévelop-pement dit «autocentré» qui a étéinitiée par Ahmed Ouyahia, alorsPremier ministre. Le processus deprivatisation a été arrêté net.Ouyahia avait même tenu à faireun bilan de la privatisation qui avaittouché quelques unités indus-trielles. Non seulement l'emploin'avait pas été sauvegardé,comme le stipulent pourtant lescahiers des charges, mais pisencore, certaines unités ont étédévoyées de leur vocation. Le seulintérêt de l'acquéreur était sansdoute le bâti ou le foncier pour desactivités lucratives, rapidementrentables, qui n'arrivent pas àcadrer avec les préoccupations dugouvernement et des besoins éco-nomiques et sociaux du pays. Laréaction de l'Ugta face à cettesituation a été de soutenir puis-samment la stratégie de l'Etat ten-dant à récupérer un précieux outilde production qui courait le risqued'être dilapidé. «L'appareil publicéconomique doit être préservécomme étant un élément de souve-

raineté et de stabilité écono-mique», dira, en 2008,Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétairegénéral de la Centrale syndicale.La relance du secteur public s'ins-crit, selon Sid Saïd, dans le cadrede la nouvelle stratégie qui «vise àconsolider la croissance horshydrocarbures, sans laquelle notresurvie deviendra aléatoire, notam-ment en cette conjoncture. Pourcela, le secteur public est appelé àêtre le maillon fort et l'élémentmoteur de la politique de dévelop-pement».

Aujourd'hui, face à la satura-tion des effectifs de la Fonctionpublique - laquelle a gelé lesrecrutements même avec ledépart massif à la retraite de mil-liers de travailleurs -, et égale-ment, face à la marge demanœuvre encore limitée desentreprises privées - pour les-quelles il faudra un jour chercher àinstaller un climat d'affaires portéréellement sur l'investissement -,le gouvernement, pris à la gorgepar un front social explosif, estconduit à faire bouger le secteurpublic économique. Il y voit sansdoute une bouée de sauvetage.Mais, en toute apparence, cettenouvelle sollicitation - contraire-ment aux «petits gestes» consen-tis en 2010, en imposant parexemple aux APC d'acheter 600bus de Sonacom pour lui renflouerles caisses avec l'argent du contri-buable - tente de poser le problè-me dans une autre logique, mal-gré l'urgence du terrain social etpolitique dans laquelle elle inter-vient. En effet, on demandeaujourd'hui aux entreprisespubliques de se mettre à niveau,non pas sur le plan financier seu-lement, mais sur les plans dumanagement et du savoir-faire,particulièrement dans le cadre dupartenariat avec l'étranger et leprivé national.

En matière d'assainissementfinancier, l'on se souvient que leConseil des participations de l'Etatavait, en 2009, pris des mesuresencourageantes. 12 unités avaientreçu une aide de l'Etat évaluée à

333 milliards de dinars. Sur l'en-semble de ce montant, 106 mil-liards de dinars sont allés vers larésorption des découverts ban-caires que ces entreprises traî-naient depuis de longues annéeset qui ont mis à mal leur trésorerie,au point que des milliers de tra-vailleurs se sont retrouvés sanssalaire pendant plusieurs mois,voire des années pour certainsd'entre eux.

Une seconde tranche de cetteinitiative du gouvernement priseen 2009, à savoir 204 milliards dedinars, elle, est allée inciter et sou-tenir les efforts d'investissementsque sont appelés à fournir lesentreprises concernées. Car, dansl'état financier où elles étaient, cesunités ne pouvaient se permettreaucune forme d'investissement vules difficultés de pouvoir acquérirles matières premières, les maté-riaux et les produits semi-finis, enplus du fait qu'elles n'avaient pasde chances particulières de soute-nir la concurrence avec les entre-prises étrangères et de se faireune place acceptable dans le mar-ché face aux produits d'importa-tion.

Bien encadrer lenouvel actionnariat

Il y a lieu de rappeler qu'unegrande partie de ces entitéspubliques ont vécu la période des«vaches maigres» au moment oùl'Algérie comptait ses projets d'in-vestissements publics en milliardsde dollars. Un argent qui avait pro-fité à beaucoup d'entreprisesétrangères, lesquelles, ironie dusort, donnaient en sous-traitancedes mini-projets à des entreprisesalgériennes. C'est là une forme dedérive ou de perversion qu'ontconnue les plans d'investisse-ments publics et dont l'avertisse-ment a été donné à temps par despersonnalités politiques algé-riennes et des experts nationaux.

Redonner vie à l'outil nationalde production, réhabiliter un savoir-faire - partiellement perdu par lafaute, entre autres, du départ à laretraite anticipée, de cadres devaleur et d'ouvriers spécialisés,inciter l'entreprise publique à semettre dans le «bain» des nou-velles techniques de gestion(management, accès aux technolo-gies de l'information et de la com-munication…), tels semblent êtreles grands enjeux de la nouvelleère qui s'ouvrent pour les entre-prises publiques algériennes. Il estétabli que ces ambitions et chal-lenges ne sauraient se réaliserdans le maintien du statu quo. Lesassainissements financiers quel'Etat consentait de façon quasi-régulière en période de «vachesgrasses» ne sont plus possiblesaujourd'hui. Il s'agit, donc, de pui-ser dans les potentialités, les res-sources et les prédispositions dechaque unité pour trouver de fruc-tueuses jonctions dans le cadre del'association avec le partenairealgérien privé - tel que réclamé àplusieurs reprises par les organisa-tions patronales, et particulière-ment le FCE - et, éventuellement,avec des partenaires étrangers.C'est là un processus que le gou-vernement compte accompagneret encadrer, afin d'éviter les erreurset les dérives survenues au coursde la décennie précédente. S. T.

L'un des signes forts de la recherche effrénée, par le gouvernement, d'une réponse aux défis posés par la crise desfinances publiques, à l'urgente nécessité de la diversification des activités économiques et aux impératifs de crois-sance, est sans aucun doute cette relation, tantôt intime et «maternée»', tantôt distante et froide, que les autoritésdu pays entretiennent avec l'entreprise publique.

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ÉCONOMIEN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017 Les DEBATS

L e baril de Brent de lamer du Nord pourlivraison en févriervalait 63,46 dollars

sur l'Intercontinental Exchange(ICE) de Londres, en haussede 23 cents par rapport à laclôture de vendredi.

Dans les échanges électro-niques sur le New YorkMercantile Exchange(Nymex), le baril de «lightsweet crude» (WTI) pour lecontrat de janvier prenait 29cents à 57,59 dollars.

«Les deux références dubrut profitent de la faiblesse dudollar», a commenté un ana-

lyste. Comme les prix du barilsont fixés en dollars, la fai-blesse de la monnaie améri-caine permet aux investisseursutilisant d'autres devises d'ef-fectuer des achats à boncompte.

Par ailleurs, les marchésdigéraient les données hebdo-madaires de l'entreprise deservices pétroliers BakerHughes sur le nombre de puitsactifs aux Etats-Unis.

Avec une baisse de quatrepuits, l'industrie américaine dupétrole a mis un terme à cinqsemaines consécutives dehausse, qui alimentaient l'in-

quiétude des marchés quant àun envol de la production desEtats-Unis.

«Le nombre de puits anotamment baissé dans lebassin dit Permian (dansl'ouest du Texas, Ndlr) pour lapremière fois en huitsemaines», ont détaillé desanalystes.

Cette région est particuliè-rement observée par les mar-chés car c'est là que se situentles puits de pétrole de schiste,plus coûteux à exploiter etdont la remontée des prix dubaril pourrait doper l'activité.Les analystes gardaient égale-

ment un £il sur la mer du Nord,où la fermeture depuis unesemaine de l'oléoduc deForties, qui représente 40% dela production d'hydrocarburesdu Royaume-Uni, soutient leprix du Brent.

«Il n'y a toujours pas d'in-formation fiable sur la duréedes réparations et la date dereprise des opérations. Parconséquent, le marché perdactuellement plus de 400 000barils par jour de pétrole deForties, un composant clef duprix du Brent», ont soulignédes analystes.

R. N.

Pétrole/prix

Le Brent ouvre la semaine à plus de 63 dollars

Les prix du pétrole montaient encore hier en cours d'échanges européens, profitantde la faiblesse du dollar et de la baisse du nombre de puits actifs aux Etats-Unis.

Sidérurgie

La production nationalesera portée à 12millions de tonnes

La production nationale en sidérurgiesera portée à 12 millions de tonnes/an àl'horizon 2020, contre 2,5 millions detonnes en 2016, grâce à l'entrée en exploi-tation des projets publics et privés encours de réalisation, a indiqué lundi àAlger le ministre de l'Industrie et desMines, Youcef Yousfi. Intervenant lors de l'ouverture du Salonde la production nationale des biens etdes services dans le secteur du bâtiment,le ministre a aussi affirmé que pour leciment gris, la production nationale avaitréussi à satisfaire la totalité des besoinsdu secteur de la construction et de tout lemarché national. La production nationale de ciment gris, a-t-il poursuivi, a été de plus de 22 millionsde tonnes en 2016 et devrait dépasser les25 millions de tonnes à la fin 2017. Selon lui, la production de ciment devraitatteindre les 40 millions de tonnes à l'ho-rizon 2020. Par ailleurs, il a fait savoir que plus de2 000 projets industriels, publics et pri-vés, avaient été lancés depuis 2002 dansles branches ciment, sidérurgie, briqueset produits rouges, céramique, charpentemétallique, marbre, matériaux deconstruction en matière plastique, menui-serie métallique, plâtre et dérivés. Certains de ces projets sont déjà enexploitation, tandis que d'autres sont encours de réalisation. Dans la filière céramique, plus de 450 pro-jets ont été engagés depuis 2002 pourpouvoir répondre à la demande du marchénational en matière de céramique sanitai-re et des carreaux de sol et revêtement, a-t-il ajouté en précisant que cette filière apratiquement couvert la demande nationa-le. S'agissant de la fabrication des briques etde produits rouges, plus de 350 projetsont vu le jour depuis une quinzaine d'an-nées.

T. K.

Projet de loi relatif au commerceélectronique

Benmerradi présente le texte devant lacommission des affaireséconomiques de l'APN

La Commission des affaires écono-miques, du développement, de l'industrie,du commerce et de la planification del'Assemblée populaire nationale (APN),présidée par Fouad Ben Merabet, a enten-du dimanche un exposé du ministre duCommerce, Mohamed Ben Merradi, sur leprojet de loi relatif au commerce électro-nique, en présence du ministre desRelations avec le Parlement, TaharKhaoua, a indiqué un communiqué del'Assemblée. Le ministre a fourni «des explicationsdétaillées sur l'importance de ce projetqui entre dans le cadre de l'organisationdu commerce à distance, actuellementnon réglementé», avant de souligner «lanécessité de mettre en place un arsenaljuridique encadrant ce type de commerce,tout en instaurant toutes les garantiesvisant à protéger le consommateur», ajou-te la même source. Au terme de l'exposé du représentant duGouvernement, le débat a été ouvert auxdéputés qui ont mis en avant l'importanced'organiser ce domaine «pour garantir laprotection du consommateur», conclut lecommuniqué de la chambre basse duParlement.

R. N.

L e prix du panier de référence du brutde l`Organisation des pays exporta-teurs de pétrole (Opep) s`est établi

vendredi à 61,48 dollars le baril, contre60,87 dollars la veille, a indiqué lundi l'or-ganisation sur son site web.

Introduit en 2005, le panier de référen-ce de l'Opep comprend 14 types de pétro-le, dont le Sahara Blend (Algérie), l'IranHeavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light(Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light(Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et leMery (Venezuela).

Vendredi, les cours du pétrole diver-geaient en fin d'échanges européensaprès une semaine volatile, alors que lesbaisses de production causées par unefermeture d'oléoduc en mer du Nord com-pensent des prévisions pessimistes sur lademande en 2018.

En fin de journée, le baril de Brent de lamer du Nord pour livraison en février valait63,16 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, en baisse de15 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de «light sweet crude»(WTI) pour le contrat de janvier prenait 18cents à 57,22 dollars.

«Les prix du Brent ont bondi en débutde semaine avec la fermeture de l'oléoducde Forties, mais ils ont reculé devant lessignes d'une hausse de la production del'AIE», ont résumé des analystes.

Ineos, l'opérateur du principal oléoducdu Royaume-Uni, a déclaré une situationde «force majeure» jeudi et a officiellement

reconnu que son pipeline, par lequel tran-site 40% de la production britannique d'hy-drocarbures, ne reprendrait pas son activi-té avant plusieurs semaines.

«Au moins 400 000 barils par jour nepourront pas être acheminés dans un futu-re proche», a calculé Commerzbank, ajou-tant qu'un rapport de l'Agence internatio-nale de l'Energie (AIE) a réduit la perspec-tive de production britannique de 300 000barils par jour pour décembre en consé-quence de cet engorgement.

La même agence a par ailleurs anticipéun marché mondial «à l'équilibre en 2018,avec un surplus de l'offre au premiersemestre qui serait effacé plus tard dansl'année», a expliqué un analyste.

L'AIE a également relevé jeudi dansson rapport mensuel ses prévisions deproduction pour les pays non Opep pour2018.

Pour sa part, l'Organisation des paysexportateurs de pétrole (Opep), dans sonrapport publié mercredi a indiqué qu'en2018, la production de brut de l'Opepdevrait atteindre 33,2 mb/j, un chiffre supé-rieur aux niveaux de production de cetteannée (32,8 mb/j), mais moins qu'anticipéjusqu'alors.

En novembre, la production de brut del'organisation a baissé, selon le rapport quiprécise que, les quatorze pays du cartel ontpompé un total de 32,45 mbj en novembre,soit 133 000 barils par jour de moins qu'enoctobre.

Le déclin a surtout été marqué enAngola, en Arabie saoudite, au Venezuela

et aux Emirats arabes unis. L'Opep et ses partenaires, dont la

Russie, ont renouvelé, fin novembre, jus-qu'à fin 2018 un accord de baisse de la pro-duction, qui vise à rééquilibrer le marchémondial et à redonner des couleurs auxprix du baril.

La croissance de la demande mondialede pétrole devrait pour sa part atteindre1,51 mb/j en 2018 (contre une précédenteprévision de 1,26 mb/j), pour atteindre98,45 mb/j, estime par ailleurs l'Opep selonqui la demande a aussi été plus forte queprévu cette année.

Pour les pays non-Opep, l'offre devraitprogresser de 0,99 mb/j pour atteindre untotal moyen de 58,81 mb/j sur l'année2018. La croissance devrait encore êtreforte aux Etats-Unis avec l'essor despétroles non-conventionnels.

L'Opep table toutefois dans l'ensemblesur «une nouvelle réduction des stocksmondiaux excédentaires, conduisant à unmarché équilibré d'ici la fin 2018».

Le rapport note par ailleurs des «indica-tions grandissantes sur le fait que le mar-ché s'achemine tranquillement vers unrééquilibrage» sur fond de stocks en dimi-nution, de demande saine et de tensionsgéopolitiques. «Le processus de rééquili-brage du marché est en bonne voie, sou-tenu par des niveaux de conformité histo-riquement élevés de la part des pays par-ticipant» aux accords de limitation de laproduction, avait aussi estimé le secrétai-re de l'organisation Mohammed Barkindo.

Reda A.

Le prix du panier Opep à plus de 61 dollars

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NATIONN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017Les DEBATS

Pour prévenir le retour des "combattants étrangers" en Afrique

Smail Chergui prône l'adoption d'une stratégie inclusive

"L es ressources financièresconsidérables générées parles différentes formes de cri-minalité dans lesquelles sont

impliqués les terroristes, leur ont permisd'accroitre leurs capacités d'acquérir desarmes et munitions très sophistiquées et àrecruter de nouveaux membres", a déclaréM. Chergui lors de l'ouverture de la 11eréunion annuelle des Points focaux duCentre africain d'études et de recherche surle terrorisme (CAERT) dimanche à

Alger, appelant les Etats membres del'UA à "adopter des stratégies robustes,dynamiques et inclusives pour remédier auxconditions qui favorisent la propagation duterrorisme et contrecarrer l'éventuel retourde quelque 6000 combattants étrangers enAfrique".

Bien que la nature de la menace du terro-risme, a-t-il dit, "soit en incessante mutation,ce qui doit rester cependant constant, c'estnotre détermination à la combattre efficace-ment et à remédier aux conditions qui favo-risent sont essor".

A cet effet, il a prôné des approches "glo-bales, intégrées, adaptées aux contexte", etbien entendu, "à renforcer par une coopéra-tion régionale et mondiale".

M. Chergui a relevé par la même occa-sion, l'apparition des menaces qui sontinfluencées par des événements et des dyna-miques provenant de l'extérieur du conti-nent, une situation qui nécessite par consé-quent, "une coopération accrue avec nospartenaires internationaux et un partage desinformations et renseignements à l'échellemondiale".

"Ce n'est qu'ainsi que nous aurons le des-sus sur cette menace mondiale croissante",a-t-il insisté.

Pour illustrer le caractère transnational decette menace, il a cité l'évolution récente dela situation sécuritaire en Syrie et en Irak"dont les répercussions se font sentir enAfrique."

Le nombre élevé de combattants terro-ristes qui retournent en Afrique, (6000 envi-ron) d'après M. Chergui qui dit s'appuyer surles chiffres fournis par l'ONU constitue, "uneautre préoccupation sécuritaire et soulèved'importantes questions par rapport à noscapacités et notre préparation, à tous lesniveaux, à faire face à ce phénomène", a-t-ilsoutenu.

Il s'agit selon le diplomate, "des institu-tions judiciaires, des agences de sécurité etcelles chargées de l'application de la loi ainsi

que des structures de réadaptation socialequi doivent être dotées de capacités effec-tives pour faire face à cet éventuel retour descombattants.

"Certains de ces combattants terroristesseraient des ressortissants de pays qui nesont pas encore directement touchés par desactivités terroristes et risquent, de fait, deplanifier et mener des activités terroristes",a-t-il noté.

La Libye et la Somalie les plusciblées, selon Chergui

"Ces éléments (combattants) se dirigentvers des régions et des pays qui sontconfrontés à des bouleversements politiqueset sont en situation d'insécurité, tels que laLibye, la Somalie, et autres, y aggravant ainsil'instabilité et causant davantage de chaos",a-t-il estimé.

Il est probable également d'après lereprésentant de l'UA, que le continent soitconfronté à "un afflux de combattants terro-ristes étrangers, qui cherchent à échapperaux poursuites judiciaires dans leur paysd'origine et qui, suite à leur défaite au Moyen-Orient, aspirant à établir leur soi-disant (Etatislamique)".

Il a souligné à cet effet, qu'une préventionet lutte efficaces contre le terrorisme exigentde la part des Etats membres de l'UA "unevolonté renouvelée de s'acqcuitter effective-ment de leurs obligations contractées au titredes différents instruments antiterroristesrégionaux et internationaux".

"La commission africaine continuera à tra-vailler avec les Etats membres en matière deprévention et de lutte efficace contre le terro-risme et l'extrémisme violent", a-t-il assuré.

La politique de "tolérance zéro" vis-à-visdu phénomène du terrorisme et d'autrescrimes transnationaux doit être une préoccu-pation pour tous les Etats membres de l'UA,a-t-il insisté, rappelant qu'au fil des années,l'UA, a déployé des efforts soutenus pourrépondre aux diverses manifestations decette menace et a été en mesure de conce-voir des initiatives qui tiennent compte ducontexte et des défis particuliers.

Les Etats membres, individuellement etcollectivement, par l'intérmédiaire de laCommission de l'UA, ont entrepris diversefforts pour faire front au terrorisme et auxautres problèmes annexes.

"Certes des progrès importants etlouables ont été accomplis aux niveauxcontinental et international dans la luttecontre la menace terroriste et l'extrémismeviolent, mais cette menace continue de pré-senter de redoutables complexifiés, étant enmutation constante et se propagent à unrythme exponentiel".

"Les récentes attaques terroristes enEgypte, en Libye, au Mali, au Niger, auNigeria et en Somalie pour n'en citer quequelques unes, témoignent de cette escala-de incessante et de cette complexité", a-t-ilajouté.

La 11e réunion du CAERT prévue surtrois jours et dont les travaux se poursuivrontà huis-clos, sera l'occasion d'analyser l'étatactuel du terrorisme sur le continent africain,d'améliorer la coordination dans la lutte anti-terroriste et de déterminer la voie à suivrepour faire progresser les objectifs de luttecontre ce fléau transfrontalier. L'ouverture dela réunion s'est déroulée en présence égale-ment du directeur du centre, Larry Gbevlo-Lartey Esq, le représentant du ministère desAffaires étrangères, Riache Haoues, de l'am-bassadeur du Mozambique, également vice-doyen des ambassadeurs africains accrédi-tés à Alger, Hipolito Pereira Zozimo Patricio,des membres du corps diplomatique accré-dité à Alger, des délégués des Etatsmembres de l'UA et des partenaires extra-régionaux. La dernière réunion, la 10éme,des Points focaux s'était tenue à Alger le 14décembre 2016.

T. K.

L es participants aux travauxde la réunion ministérielletripartite (Algérie-Egypte-

Tunisie) sur la Libye, tenuedimanche à Tunis, ont affirmé, lorsd'une déclaration commune, l'im-portance de soutenir le processusdu règlement de la crise dans lecadre de l'accord

politique libyen et de pour-suivre la consultation régulièreentre les trois pays et annoncé latenue de la prochaine réunion àAlger.

Le ministre des Affaires étran-gères, Abdelkader Messahel etses homologues tunisien,Khemaies Jhinaoui et égyptien,Sameh Choukriont ont réitéré leursoutien à l'accord politique libyenen tant que cadre de la solutionpolitique en Libye, saluant dans cesens, le communiqué émanant du

Conseil de sécurité daté du 14décembre en cours, concernant"la situation en Libye". Les troisministres ont souligné le rôle cen-tral et la responsabilité politiqueet juridique de l'ONU, qui initie ledialogue politique libyen et assu-re le suivi de la mise en £uvre deses dispositions et l'applicationde ses conclusions.

Dans ce cadre, les ministresont exhorté l'ensemble des par-ties libyennes à privilégier l'inté-rêt national du peuple libyen et àfavoriser le dialogue et leconsensus permettant de mettreen £uvre le "plan d'action pour laLibye", proposé par l'envoyé spé-cial du Secrétaire général del'ONU pour la Libye, GhassaneSalame, qui était au c£ur du com-muniqué du Conseil de Sécuritérendu le 10 octobre 2017, de

mettre fin à la phase transitoire leplutôt possible dans une ambian-ce pacifique en concrétisant leséchéances constitutionnelles etexécutives et assurant un climatsécuritaire et politique favorablepour l'organisation des électionsprésidentielles et législatives. Lesministres ont appelé toutes lesparties à assumer leurs responsa-bilités pour réaliser toutes leséchéances figurant dans l'accordpolitique.

Réitérant leur refus à touteintervention en Libye, à touteforme d'escalade ou tentative parune quelconque partie libyennevisant à saper le processus poli-tique, les ministres ont réitéré leurattachement à l'unité, à la stabili-té et à l'intégrité territoriale de laLibye avant de souligner que lasolution politique doit être libyen-

ne et émaner d'une volonté etd'un consensus de toutes lescomposantes du peuple libyensans exclusif ou discrimination.Ils ont mis également l'accent surl'importance d'unifier l'ensembledes institutions nationaleslibyennes y compris l'Arméelibyenne.

Les ministres ont salué lesefforts déployés par les autoritéslibyennes pour résoudre la crisedes migrants clandestins, souli-gnant que le phénomène de l'im-migration nécessite une approcheglobale de la communauté inter-nationale qui prend en considéra-tion les causes de ce phénomènelié au développement et au règle-ment des crises.

Les ministres ont convenu decontinuer de favoriser la coordi-nation sécuritaire entre les trois

pays en vue d'évaluer lesmenaces terroristes qui guettentla sécurité et la stabilité de laLibye, des trois pays et des paysvoisins et de consolider l'échanged'informations, en outre de détec-ter le déplacement des élémentsterroristes dans la région venantdes zones de conflits.

Par ailleurs, les ministres ontmis en garde contre la dégrada-tion des conditions de vie dupeuple libyen à cause de l'instabi-lité et la prolongation du proces-sus politique, soulignant la prioritéd'assurer le service public aucitoyen libyen et d'améliorer lesconditions de son

quotidien. Les ministres ontconvenu de tenir la prochaineréunion à Alger dont la date serafixée ultérieurement.

R. F.

Pour un règlement de la crise dans le cadre de l'accord politique libyen Tripartite sur la Libye

Le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui, a déclaré, dimanche à Alger, queles Etats membres de l'UA doivent adopter "une stratégie inclusive, dynamique et robuste" pour prévenir l'extré-misme violent, remédier aux conditions qui favorisent la propagation du terrorisme et contrecarrer l'éventuelretour de quelque 6000 "combattants étrangers" notamment de Syrie et de l'Irak vers leurs pays d'origine en Afrique.

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SANTÉN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017 Les DEBATS

«L a grossessed i a b é t i q u eétant unegrossesse à

risque demande une prépara-tion préalable de trois moisavant la conception et uneprise en charge jusqu'à l'ac-couchement», explique le PrBouchaoui, ajoutant qu'unegrossesse diabétique ne s'im-provise pas.

Malheureusement, plus de90% des femmes prises encharge au service de médeci-ne interne de l'EHUO viennentconsulter pendant la grosses-se, ce qui les expose auxrisques de fausses couches etmême de malformations, note-t-elle.

«Il est possible de concilierdiabète et grossesse avec unegrossesse programmée, unbon équilibre glycémique avantmême la conception et un suivispécifique adapté. Nous met-tons toutes les chances du côtéde la maman et de sonenfant», soutient-elle.

Au service de médecineinterne, un hôpital de jour a étémis en place pour recevoirtous les lundis, sans rendez-vous, les femmes diabétiquesqui veulent concevoir ou cellesqui souffrent de diabète et quisont déjà enceintes. Le travailde sensibilisation que mène leservice auprès des personnelsmédicaux de plusieurs spécia-lités et plusieurs établisse-

ments de santé pour le dépis-tage des femmes diabétiqueset celles qui présentent desfacteurs de risque (obésité,âge supérieur à 35 ans, desmembres de la famille diabé-tiques, ayant déjà eu un diabè-te gestationnel, ou ayant déjàeu un enfant de 4 kilos etplus), le résultat reste en des-sous des efforts, avec très peude femmes qui préprogram-ment leurs grossesses.

Les femmes prises en char-ge dans ce service «sont soitdes diabétiques connues, soitdes femmes qui ont commencéà avoir des glycémies élevéesau cours de la grossesse, cequ'on appelle un diabète ges-tationnel», souligne le Pr

Bouchaoui. La stabilisation de la glycé-

mie via un régime alimentaireadapté et la prescription d'in-suline avant et pendant lagrossesse est le pilier de laprise en charge, estime cettepraticienne, soulignant queles résultats sont souvent trèspositifs, si la prise en chargeest correcte. Les malforma-tions, même si elles sontrares, surviennent au coursdes premiers mois de la gros-sesse, explique la spécialiste,mettant en exergue l'impor-tance de la reprogrammationde la grossesse et, à défaut,une prise en charge dès laconfirmation de la grossesse.

R. N.

L e directeur général de la pharmacieet des équipements de santé, leDr. Hamou Hafed a annoncé,

samedi à Alger l'élaboration prochaine decadres juridiques régissant les complé-ments alimentaires et leur commercialisa-tion.

Le ministère de la Santé est en coursd'élaboration d'un projet sur les cadresjuridiques régissant les compléments ali-mentaires et leur commercialisation, aaffirmé le responsable, à l'occasion de lajournée nationale sur les compléments ali-mentaires, organisée par le bureau duSyndicat national algériens des pharma-ciens d'officines (Snapo) d'Alger, annon-çant la tenue d'une réunion à cet effet,entre les ministères du commerce, del'agriculture, de la santé, de l'enseigne-ment supérieur et de la formation profes-sionnelle, secteurs directement concernéspar cette question.

Le Dr. Meriem Hedbal, responsable àla direction de la pharmacie, a évoqué,pour sa part, certains aspects de ce projet,soulignant l'importance des compléments

alimentaires dans plusieurs pays dumonde dont l'Algérie, d'où la nécessité de«légiférer ce domaine, à travers l'élabora-tion d'un projet, qui en cours d'examen auniveau du ministère de la Santé». La ges-tion des compléments alimentaires «quifiguraient parmi les produits alimentaires,relevait uniquement du ministère du com-merce», a-t-elle rappelé, ajoutant que lasurconsommation de ces produits par lescitoyens «a poussé les autoritéspubliques à créer une commission natio-nale interministérielle entre les départe-ments de la santé, de l'agriculture, de l'en-seignement supérieur et de la formationprofessionnelle, sous l'égide du Premierministère, chargé de l'élaboration descadres juridiques régissant les complé-ments alimentaires».

Ce texte de loi est également élaborépar l'Institut national de la santé publique(Insp) et le Snapo, a indiqué l'intervenan-te, citant les différents textes d'applica-tion mis au point par le ministère de laSanté pour définir les modes et les condi-tions d'utilisation de ces produits.

La commercialisation des complé-ments alimentaires sera exclusivementconfiée, au titre de cette nouvelle loi, auxpharmaciens d'officines, en dispensantune formation continue à ce corps médi-cal dont «la mission ne doit pas se limiterà la vente, mais il doit également prodi-guer les conseils nécessaires sur cesproduits aux consommateurs».

Le président du bureau du Snapod'Alger, le Dr Chafik Rahem a estimé quela question des compléments alimen-taires «s'impose, en raison des mutationsenregistrées dans la société et dans lesmaladies prévalentes, impliquant ainsi unaccompagnement de l'administration deces compléments alimentaires, compo-sés de vitamines, de minéraux et d'acidesgras, en tant que traitement médical».

«Il faut accorder une attention particu-lière à ces compléments, tout en se foca-lisant sur les aspects scientifiques et éco-nomiques y afférents et en prodiguantdes explications détaillées sur ces pro-duits aux patients», a-t-il estimé.

K. L.

EHU d'Oran

Prise en charge de 1 500 grossessesdiabétiques annuellement

Une moyenne de 1 500 grossesses diabétiques sont prises en charge annuel-lement au niveau du service de médecine interne de l'EHU 1er Novembred'Oran, indique la chef de ce service dans une déclaration, dimanche à l'APS.

Compléments alimentaires

Elaboration prochaine de cadres juridiques

LLuuttttee ccoonnttrree llaa ttuubbeerrccuulloossee eett lleeppaalluuddiissmmee

Le rôle positif des InstitutsPasteur du Maghreb souligné

Le rôle positif des Instituts Pasteur duMaghreb s'agissant de la prise en charge desépidémies de la tuberculose et du paludismea été souligné, samedi soir à Alger, par desspécialistes algériens et étrangers. La tuberculose et le paludisme demeurentdes problèmes de santé publique, a relevé àl'ouverture du colloque international consa-cré à l'histoire des Instituts Pasteur duMaghreb face aux endémies majeures, leDirecteur général de l'Institut Pasteurd'Algérie (IPA), Zoubir Harrat. Rendant hommage aux doyens qui se sontsuccédé pour la direction de l'Institut, à l'ins-tar des docteurs Edmond Sergent, HenriFoley et Abdelhalim Benhassine, l'interve-nant a tenu à souligner les travaux derecherches réalisés par ces derniers dansdes conditions très difficiles et qui ont eu unimpact positif sur la lutte contre les deuxendémies. De son côté, le directeur général des servicesde santé au ministère de la Santé, de laPopulation et de la Réforme hospitalière,Mohamed El Hadj, a tenu à saluer tous ceuxayant contribué à vaincre la tuberculose, enattendant la bataille de l'accessibilité aumédicament pour tous les malades, notam-ment ceux des pays à faibles revenus. Ceci,a-t-il ajouté, en plus de la bataille de la résis-tance du bacille tuberculeux. Retraçant l'historique de la création desInstituts Pasteur de par le monde, en référen-ce à Louis Pasteur, le chimiste et physicienfrançais ayant notamment mis au point unvaccin antirabique, Jean-Pierre Dedet aanimé, pour sa part, une conférence sur lerôle des Instituts Pasteur du Maghreb dansl'amélioration de la santé des populationslocales. Se faisant, cet universitaire à Montpellier(France) a tenu à démontrer dans quellemesure les travaux de recherches ainsi queles découvertes des scientifiques ayant mar-qué leur passage dans les Instituts Pasteuralgérien, tunisien et marocain ont eu unimpact majeur sur la lutte contre certainesendémies majeures. Cette rencontre de trois jours sera marquéepar des interventions de spécialistes sur desthématiques liées à la prise en charge desépidémies de la tuberculose et du paludismedans le cadre des Instituts Pasteur nord-afri-cains alors qu'une exposition se tient en sonmarge et retraçant l'historique de ces centresde référence scientifique.

M. H.

TTéébbeessssaa

Distribution de paires delunettes aux élèves démunis

Une opération de distribution gratuite de227 paires de lunettes aux élèves qui présen-tent une baisse de l'acuité visuelle issus defamilles démunies a été lancée dans la wilayade Tébessa, a-t-on appris dimanche auprèsdes services de la direction de l'éducation(DE). Cette distribution constitue une premièreétape d'une opération ciblant 500 scolarisésde la wilaya, a précisé à l'APS la chef debureau de l'action sociale et de la préserva-tion de la santé scolaire à la DE Hafsia ElAyachi soulignant que cette action, en coor-dination avec les services de l'action sociale(DAS) était «très nécessaire» pour aider lesélèves à poursuivre leur scolarisation dansdes «bonnes conditions de santé». Dans les détails, Mme El Ayachi a soulignéque des correspondances ont été envoyéesaux responsables des différents établisse-ments scolaires de la wilaya de Tébessa pourrecenser les élèves ayant besoin de lunettesde vue, notamment ceux issus de milieumodeste et dont les familles sont dans l'im-possibilité d'acquérir des lunettes de vuepour leur coût très élevé. Elle a ajouté que l'opération cible les élèvesdémunis en particulier au niveau des villageset des régions reculées avec l'objectif decontribuer à assurer des bonnes conditionsde scolarisation, attestant que l'opération aété favorablement accueillie par les associa-tions des parents d'élèves.

Reda A.

8 N° 2088 - Mardi 19 décembre 2017Les DEBATS

REGIONS

Dans un point de presse animé enmarge d’une manifestation dédiéeaux différents dispositifs publicsde soutien à l’emploi, Kamel

Belalouache a prévu une hausse dunombre d’emplois créés à 50.000 à la fin del’année 2017, soulignant que le taux dechômage à Blida, estimé à 6 % actuelle-ment, est parmi les plus faibles à l’échellenationale.

Le responsable local de l’antenne del’Agence nationale de soutien à l’emploides jeunes (ANSEJ), Mouloud BenAzzouz, a fait part, quant à lui, du finance-ment, à la période indiquée, de plus de 70projets d’investissements à l’origine de lacréation de près de 140 postes de travail.

Pour l’année 2018, l’ANSEJ et la

CNAC (Caisse nationale d’assurancechômage) ambitionnent la création de 800micro entreprises à Blida, a-t-il indiqué.

Par ailleurs, quelque 12.569 place-ments ont été réalisés dans la wilaya,dont 26% de diplômés de la formation pro-fessionnelle et 16% de diplômés universi-taires, et ce sur un total de 46.365 deman-deurs d’emploi recensés par la directiondu secteur, a affirmé le directeur del’agence locale de l’Emploi, AzzeddineNacef.

M. Belalouache, qui a abordé, à l’occa-sion les contraintes entravant les porteursde projets dans l’extension de leurs activi-tés, à leur tête le problème de manque defoncier, s’est engagé, auprès d’eux (por-teurs de projets), à leur accorder «tout lesoutien nécessaire afin de bénéficier d’unfoncer industriel, dans le cadre du projetde la zone d’activités prévue à l’aménage-ment dans la région d’Ain Romana», à

l’ouest de Blida, sur une surface de 275ha.

En marge des journées «portesouvertes», une visite guidée a été organi-sée au profit des représentants de lapresse, vers un nombre de micro entre-prises prospères financées par le biaisd’un dispositif d’emploi, dont une unitéspécialisée dans la construction de struc-tures métalliques à Soumâa, une unité demenuiserie aluminium et une clinique spé-cialisée en rééducation fonctionnelle, àOuled Aich.

D’une durée d’un mois, cette manifesta-tion, abritée par le nouveau siège de l’an-nexe ANSEJ de Blida, a pour but de faire lapromotion des prestations assurées par lesdispositifs publics d’aide à l’emploi au pro-fit des diplômés universitaires et autres arti-sans professionnels désireux de lancerleurs propres projets d’investissement.

H. M.

Blida

40.000 emplois créés depuisle début de l'année

Plus de 250 souscripteurs au deuxièmeprogramme de logements de type loca-

tion-vente (AADL 2) se sont rassembléssamedi devant le siège de la wilaya deTébessa pour appeler les autoritéspubliques à intervenir pour l’accélérationdes travaux de réalisation de leurs loge-ments, a-t-on constaté.

Le rythme des travaux enregistredepuis 2013 «un grand retard au niveaudu chantier de 1500 logement à Dekane

alors qu’ils sont complètement à l’arrêt auchantier de Boulhaf Dir», qui concerne lemême nombre, a déclaré le président del’Association des souscripteurs de l’AADL2, Hachem Messai, qui a déploré «un tauxd’avancement de 1,28% seulement» destravaux confiés à une entreprise turque.

Les contestataires ont demandé enoutre des précisions sur le programmecomplémentaire en vertu duquel la wilayade Tébessa a bénéficié de 1600 loge-

ments répartis sur 4 communes (Bir El-Ater, El-Aouinet, Cheria et Ouenza) pourne pas connaitre le même sort , ont ilsajouté. Le wali et le responsable en char-ge des projets AADL ont reçu au siège dela wilaya des représentants de ces sous-cripteurs, à qui ils ont donné des assu-rances quant à la prise en charge de leurspréoccupations et leur transmission auxautorités centrales.

Y. K.

Tébessa

Rassemblement des souscripteurs AADL 2

Plantation de 440 000 arbustes Pas moins de 440.000 arbustes seront plantés dans les différentes communes de la wilaya de Tébessa, dans le cadre de l’ac-

tuelle campagne reboisement organisée par la conservation des forêts, a indiqué dimanche à l’APS, le chargé de communication dela conservation, Ilyes El-Hattabi. Lancée en octobre dernier, cette campagne qui devra se poursuivre jusqu’au mois de mars pro-chain ciblera une superficie de l’ordre de 400 hectares de terrains nus, a précisé la même source, soulignant que cette campagneambitionne de «verdoyer» l’antique Théveste, de reconstituer son couvert végétal et d’ancrer parmi les citoyens la culture du reboi-sement et de la protection de l’environnement. Dans les détails, M. El Hattabi a indiqué que la conservation des forêts privilégie danscette campagne de reboisement des arbustes d’eucalyptus, de cyprès, de thym et le pin d’Alep, des espèces qualifiés de «robuste»et «économique» qui peuvent résister aux aléas climatiques. Selon la même source, la conservation des forêts compte lancer unvaste chantier d’entretien de pas moins de 910 000 arbres plantés en partenariat avec l’Entreprise régionale de génie rural (ERGR-Tébessa). D’autre part, la conservation compte organiser des journées d’études destinées aux jeunes promoteurs de la wilaya dontles micro-entreprises ont été créées dans le cadre des différents dispositifs d’aide à l’emploi avec l’objectif d’étaler les potentialitésqu’offre le secteur des forêts en matière d’investissement notamment dans l’extraction des huiles essentielles, a-t-on conclu.

L. Y.

Oran

Des habitationsprécairesrecensées

Pas moins de 15.058 habitations pré-caires sont recensées à travers 25 sitesrépartis dans 10 communes de la wilayad’Oran, a-t-on appris de la direction del’habitat.

Le plus grand site d’habitat précaireest enregistré dans la commune deHassi Bounif avec un total de 3.000 habi-tations, Benfréha (2.820), les communesde Bir El Djir et Arzew (2.000 chacune) etSidi Chahmi (1.953).

Ce recensement a également touché655 habitations dans la commune d’AinTurck, 400 à El Ancor, 180 à Bousfer et150 maisons à Sidi Benyebka, a-t-onindiqué.

La résorption de l’habitat précaire per-mettra la récupération d’un foncier de150 hectares, soit une moyenne de 100habitations par hectare. Pour éradiquerdéfinitivement ce phénomène, la wilayad’Oran nécessite l’inscription de 15.000logements publics locatifs (LPL), ainsiqu’une autre opération de prise en char-ge des travaux d’aménagement etd’amélioration urbaine.

Ce recensement ne concerne pas haiSanawbar (ex Planteurs) qui compteactuellement 20.000 habitations pré-caires contre 9.500 en 2007.

Des travaux de construction de15.548 LPL sont en cours dans la wilayad’Oran. Inscrits durant la période de 2006à 2013, ces logements sont destinés auxbénéficiaires de pré affectations de haiSanawber et à des demandeurs de loge-ments.

L. M.

Mostaganem

Un quotasupplémentairede logements

La wilaya de Mostaganem a bénéficiéd’un quota supplémentaire de 1.100logements location/vente (AADL 2), a-t-on appris dimanche de la direction loca-le de l’habitat.

Ce programme supplémentaire estdestiné aux souscripteurs de AADL de2013 résidant dans les dairas de l’Est dela wilaya, à savoir Sidi Ali (400 loge-ments), Sidi Lakhdar (300), Achaacha(400), indiqué la directrice de l’habitat,Fatiha Kessira.

La responsable a souligné que lesdossiers relatifs à la réalisation de cequota sont prêts. Il reste le choix des ter-rains adéquats aux projets, l’achèvementdes mesures d’expropriation desassiettes foncières et le remboursementdes propriétaires des terrains.

S’agissant de la distribution d’un nou-veau quota des logements AADL, MmeKessira a annoncé la réception prochainede 686 nouveaux logements, qui serontattribués le premier semestre de l’annéeprochaine progressivement pour que lenombre des souscripteurs du programme2013 qui ont reçu leurs logementsatteigne les 2000.

La responsable a ajouté que 5500logements inscrits au titre de ce pro-gramme dans la wilaya de Mostaganemsont suffisants pour satisfaire desdemandes. L’opération d’assainissementdes listes de souscripteurs et lesenquêtes sont en cours avec l’aide dufichier national du logement.

Pour rappel, il a été procédé la semai-ne dernière au lancement des travaux deréalisation de 1.900 nouveaux logementsAADL dans quatre sites : Ain Nouissy,Stidia, Sour, Mesra. Les projets ont étéconfiés à une société chinoise et uneautre algérienne.

R. F.

Près de 40.000 emplois ontété créés depuis le débutde cette année à Blidagrâce aux nombreux dispo-sitifs publics dédiés pource faire, a indiquédimanche le directeur del'emploi de la wilaya.

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CONFLITSN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017 Les DEBATS

A ucun détail ni bilann'était disponibleplus de deux heuresaprès son déclen-

chement, mais un photographede l'AFP a vu deux ambulancesquitter les lieux.

Selon le porte-parole duministère de l'Intérieur NajibDanish, l'assaut a commencé«vers 10h00 (05h45 GMT) cematin, un groupe d'assaillantsarmés a attaqué un bâtiment ducentre d'entraînement du NDSà Kaboul. Nous ignorons lenombre d'assaillants et s'il y ades victimes», a-t-il déclaré.

«Nous avons lancé nosopérations, les combats conti-nuent».

Son adjoint, Nasrat Rahim,a fait état de «tirs d'armeslourdes et légères» entendusdans ce quartier proche de

l'Université de Kaboul.Naweed, un élève qui se

rendait à l'école a raconté àl'AFP la soudaineté de l'at-taque: «J'ai entendu les tirs deRPG (lance-roquettes) etd'armes à feu, la police est arri-vée sur place très rapidementet a bloqué les rues. Personnene peut rentrer chez soi», a-t-ilrapporté.

Des témoins ont mentionnésur Twitter le bruit d'une«explosion suivi de tirs»,notamment de RPG, scénarioclassique des attaques com-plexes menées par les insurgéscontre leurs cibles, la premièredéflagration servant à ouvrir lavoie à des commandos armés.

Les équipes de l'AFP et lapresse en général sont tenuesà l'écart à plus d'un kilomètredu secteur, entièrement bouclé

par les forces de sécurité. Desrenforts ont été vus fonçantvers le site.

L'attaque n'a pas étérevendiquée

Le ministère de l'Intérieurrenvoie désormais systémati-quement vers le NDS qui obser-ve un black-out complet.

«Toutes nos unités d'élite ontété dépêchées sur place» aconfirmé une source sécuritairesous couvert d'anonymat.

Selon cette source le centred'entraînement «80» est le plusgrand utilisé par le NDS. C'est làque tous les agents des servicesde renseignement afghans sontformés.

Il avait déjà été visé en sep-tembre par l'explosion d'un véhi-cule piégé devant son entrée

principale qui avait fait trois bles-sés selon le ministère del'Intérieur.

Le dernier attentat en date àKaboul, perpétré par un kamika-ze le 16 novembre, avait viséune réunion politique et fait aumoins 14 morts. L'opérationavait été revendiquée par legroupe Etat islamique.

La capitale afghane est régu-lièrement la cible d'opérationsarmées de la part des insurgés:au moins 18 attentats d'ampleuront été recensés par l'AFPdepuis le début de l'année, dontcelui du 31 mai dans le quartierdiplomatique.

L'explosion d'un camionciterne piégé chargé de plusd'une tonne et demi d'explosifavait fait 150 morts et 400 bles-sés.

AFP

Afghanistan

Un centre de formation militaireattaqué à Kaboul

D eux assaillants ont ouvert le feudimanche à l'intérieur d'une égliseméthodiste de Quetta, dans le sud-

ouest du Pakistan, faisant au moins neufmorts et jusqu'à 56 blessés avant d'être neu-tralisés par la police, ont rapporté les autori-tés.

Le groupe Etat islamique revendiqué lapaternité de cette attaque dans un communi-qué diffusé sur Internet par Amaq, son orga-ne de propagande.

Les individus, qui portaient des ceinturesd'explosifs, sont intervenus au moment où lamesse dominicale venait de commencer, a

expliqué le ministre de l'Intérieur de la pro-vince du Baloutchistan, Sarfraz Bugti.

Des policiers et des militaires ont prisposition autour de l'église et une fusillade aéclaté avec les assaillants, a ajouté leministre. «Il y avait près de 400 personnes àl'intérieur de l'église, mais les assaillantsn'ont pas pu atteindre le lieu même où étaitcélébré l'office», a déclaré le chef de la poli-ce du Baloutchistan, Moazzam Jah.

«Nous avons abattu l'un (desassaillants), et l'autre s'est fait exploseraprès avoir été blessé par la police», a-t-ilprécisé. Selon un responsable de la police,

deux assaillants ont réussi à prendre la fuite.L'église disposait de gardiens, car les

lieux de culte chrétiens sont fréquemmentpris pour cibles par des fondamentalistesmusulmans, a-t-il dit également.

Le Baloutchistan est en proie depuis desannées à une insurrection séparatiste contrel'Etat pakistanais, pour exiger une plusgrand part des bénéfices des ressourcesgazières et minérales de la région. Lesséparatistes accusent le gouvernement cen-tral pakistanais de discrimination envers lesBaloutches.

Reuters

Daech revendique l'attaque contre une église de Quetta

Pakistan

Une attaque armée dans l'ouest de Kaboul a visé le principal centre d'entraînementmilitaire des services de renseignements afghans (NDS), ont indiqué les services desécurité à l'AFP.

Macron concernant la Syrie

La guerre contre Daech «gagnée d'ici mi, fin février»

Le président français, EmmanuelMacron, a estimé, lors d'une interviewdiffusée dimanche sur la chaîne detélévision France 2, que la guerrecontre le groupe terroriste autoprocla-mé Etat islamique (EI/Daech) en Syriesera gagnée d'ici mi, fin février. «Le 9décembre, le Premier ministre irakien(Haider al-Abadi) a annoncé la victoireface à Daech et je pense que, d'ici mi,fin février, nous aurons gagné la guer-re en Syrie», a déclaré M. Macron. Leprésident français a par ailleurs estiméqu'il «faudra parler» avec le présidentsyrien Bachar al-Assad. «Dans le pro-cessus que la France souhaite voireémerger en début d'année prochaine,il y aura des représentants de Bacharmais je souhaite aussi et surtout qu'il yait des représentants de toutes lesoppositions, y compris de ceux qui ontquitté la Syrie», ajouté M. Macron.Déclenché en 2011, le conflit en Syrie afait plus de 340 000 morts et des mil-lions de déplacés et réfugiés.

Reda A.

Irak

Réouverture de tous les postes frontièresavec le Kurdistan

L'Iran a rouvert tous ses postes-fron-tières avec le Kurdistan d'Irak fermésaprès le référendum controversé d'in-dépendance dans cette région, aannoncé hier le porte-parole de ladiplomatie iranienne. «Les postesfrontières sont rouverts», a déclaréBahram Ghassemi, cité par l'AFP, fai-sant référence aux deux des troispoints de passage transfrontaliersavec cette région du nord de l'Irakencore fermés. M. Ghassemi n'a pasprécisé la date d'entrée en vigueur decette mesure. Le poste-frontière deBashmaq, reliant l'Iran àSouleimaniyeh, une des principalesvilles du Kurdistan irakien, avait étérouvert fin octobre, mais ceux de HajiOmran et Parwezkhan avaient alorsété maintenus fermés. L'Iran avaitdécidé de fermer ses postes-fron-tières avec la région du Kurdistan ira-kien en représailles au référendumd'indépendance organisé le 25 sep-tembre dans cette région, contrel'avis des autorités irakienne. LaTurquie et l'Iran, voisins de l'Irak quicomptent eux aussi une forte minori-té kurde, avaient également fait pres-sion sur les autorités d'Erbil pourempêcher la tenue de ce référendum.

H. M.

Durant l'année prochaine

La Russie augmenteraconsidérablement le nombre d'essais de missiles

La Russie envisage d'augmenter de 5à 12 le nombre d'essais de missilesstratégiques en 2018, a indiquédimanche le ministère russe de laDéfense dans un communiqué. La Force de missiles, une brancheimportante de l'armée russe, possèdeenviron 400 lanceurs de missilesbalistiques intercontinentaux, et lenombre de complexes de missilesmodernes est appelé à augmenterconstamment, a indiqué le ministèredans le communiqué qui a été publiéà l'occasion du 58e anniversaire de laForce de missiles stratégiques dupays. L'armée envisage de mener 200exercices en 2018, soit presqueautant qu'en 2017, selon le ministère.

R. I.

10 N° 2088 - Mardi 19 décembre 2017Les DEBATS

FRICA INESTunisie

Tensions à Sidi Bouzid pour le 7e anniversaire de la révolution

D imanche, une quarantaine demembres du parti islamisteradical Hizb ut-Tahrir ont étébrièvement interpellés pour

avoir tenté de manifester sans autorisa-tion et brandi des banderoles hostiles àl'Etat, ont indiqué des sources au sein desservices de sécurité.

Des chômeurs et militants locaux onteux défilé dans la ville, déplorant la mar-ginalisation continue de Sidi Bouzid, où lechômage reste très élevé comme dans de

nombreuses villes de l'intérieur tunisien.Samedi soir, les forces de sécurité

avaient tiré des gaz lacrymogènes surdes manifestants qui avaient bloqué desrues avec des pneus dans certains quar-tiers de cette ville devenue symbole de larévolution tunisienne.

A l'occasion d'un festival marquantl'anniversaire du début de la révolution, laministre du Tourisme et de l'artisanatSelma Elloumi Rekik s'est rendue à SidiBouzid.

L'ambiance était morose et les organi-sateurs ont regretté que ni le chef du gou-vernement ni de l'Assemblée n'aient fait ledéplacement, accusant les autorités denégliger une date clé de l'histoire récentede la Tunisie.

Le 17 décembre 2010, un jeune ven-deur ambulant, excédé par la misère etles brimades policières, s'était immolé parle feu à Sidi Bouzid, déclenchant un mou-vement de protestation contre le chômageet la vie chère.

Les manifestations, marquées par desémeutes sanglantes, s'étaient étendues àtout le pays, au point de chasser du pou-voir le président Zine El Abidine Ben Ali le14 janvier 2011, première étape desPrintemps arabes.

La Tunisie, seule rescapée de cesmouvements pro-démocratie, traversenéanmoins d'importantes turbulenceséconomiques et politiques, et de nom-breux Tunisiens mettent en garde contreun retour de l'autoritarisme.

Des dizaines de personnalités de lasociété civile, universitaires, artistes etmilitants, ont ainsi appelé dans une péti-tion dimanche à "sauvegarder lesespaces de liberté conquis depuis 2011".

"Aucune des revendications essen-tielles de la population n'a reçu le moindredébut de satisfaction" sept ans après ledébut de la révolution, déplorent-ils, accu-sant le président et le gouvernement demener une "offensive anti-démocratique".

L'anniversaire du déclenchement de la révolution a été marqué par des tensions à Sidi Bouzid, ville du centre de laTunisie où le vendeur ambulant Mohamed Bouazizi s'était immolé par le feu il y a sept ans, a constaté uncorrespondant de l'AFP.

"J e croyais pouvoir avoir mieux enEurope": après cinq ans passésen Italie comme saisonnier agrico-

le et ouvrier en usine, Pape Samba Diane, 45ans, revenu au Sénégal, dirige aujourd'huil'association des producteurs de riz de salocalité.Dans ce pays d'Afrique de l'ouest,l'agriculture et ses nouvelles promesses fontrevenir à la terre certains jeunes migrantsissus de l'exode rural comme lui, partis tenterleur chance à la capitale, Dakar, ou sur lesdangereuses routes de l'exil vers l'Europe.Mbaye Touré, lui, a quitté fin 2014 son villagede la vallée de Ndederling, à l'est du parcnational du delta du Saloum, dans une régionqui a longtemps peiné à parvenir à l'autosuf-fisance alimentaire malgré plusieurs plans dedéveloppement.

"Je suis d'abord allé à Dakar, où j'ai tra-vaillé dans le commerce avec d'autresjeunes" jusqu'au jour où un passeur est venuproposer ses services pour franchir la frontiè-re mauritanienne, raconte cet homme de 33ans, bonnet noir et T-shirt rouge aux couleursdu club de football Manchester United.

Debout au milieu d'un champ d'oignons, ilmise désormais sur les revenus du maraî-chage. Dans cette zone, un projet de culturede légumes par quelque 120 jeunes sur unetrentaine d'hectares a été lancé par le gou-vernement, soutenu financièrement par leFonds international de développement del'agriculture (Fida), une agence de l'ONU quia invité au début du mois quelques journa-listes sur le terrain.

Mbaye Touré se souvient avec amertumede son émigration ratée via la route dudésert. En Mauritanie, il s'est retrouvé aban-donné par les passeurs, sans nourriture. "On

nous a trompés, nous sommes restés avec lafaim qui nous tenaillait pendant plusieursjours". Lui et ses compagnons d'infortune ontdû renoncer à leurs rêves.

20 à 30 personnes sont de retour

"J'ai entendu parler de ce qui se passe enLibye pour ceux qui partent et maintenant jeleur demande de rester", ajoute-t-il, en évo-quant pudiquement les images choc demigrants vendus comme esclaves, diffuséesrécemment par la chaîne américaine CNN.

"Nous avions investi tout ce que nousavions dans ce voyage, 75.000 francs CFA(115 euros environ)" pour rejoindre d'abord laMauritanie, "et maintenant il est difficile dereconstituer l'épargne perdue", dit-il.

Au fil de la visite à plusieurs groupementsd'agriculteurs dans la région de Kaolack, àplus de deux heures de route de Dakar,d'autres témoignages similaires se succè-dent.

A Nganda, le premier adjoint au maire,Babacar Mbaye est, lui, revenu au pays en2013 après huit années passées en Italie.

"Dans la commune, 20 à 30 personnessont de retour sur une centaine qui étaientparties", dit-il. "L'émigration ne se limite pas àl'Europe, beaucoup partent pour d'autrespays africains", précise-t-il, tout en soulignantque les départs ont désormais tendance àdiminuer.

Parmi eux, Pape Samba Diane dit avoirbeaucoup appris "en regardant ce qui se pas-sait" autour de lui, lorsqu'il vendangeait dansla région de Brescia (nord de l'Italie), avantde devenir ouvrier dans une usine de garni-tures plastiques.

Là-bas, ce sont les agriculteurs qui"détiennent la fortune", explique-t-il, assissous un grand arbre dans la cour de saferme, au milieu de quelques chèvres etmoutons. "Nous, ici, on ne savait pas qu'onpouvait se développer à travers la terre", sou-ligne l'élu au conseil municipal de Nganda,chargé des "partenariats".

Pourquoi pas nous ?Il explique s'être rendu compte en Italie

que nombre d'Italiens partis "en Allemagneou aux Etats-Unis" rentraient chez eux pour"lancer de petites entreprises".

"En Italie, ils font de l'agriculture, de latransformation, de l'agrobusiness, ils lancentdes entreprises, et je me suis dit +pourquoipas nous aussi?+"

Contrairement à la génération précéden-te, les jeunes qui se lancent dans le riz, lacéréale la plus consommée au Sénégal, ontdésormais accès à des semences adaptéesau changement climatique, et à cycle trèscourt, "80 jours entre le semis et la récolte",dit Pape Samba Diane, fier de ses rende-ments: trois tonnes à l'hectare sur des terresoù aucun riz ne poussait il y a quatreans.Pour y parvenir, il a reçu une formationagricole de base. "On nous a appris l'impor-tance des bonnes semences, et à utiliser unfertilisant au bon moment."

Il organise aujourd'hui des séminairestechniques pour former d'autres jeunes.

Son pire souvenir en Europe ? C'est lejour où "quelqu'un" est venu à l'usine "pournous dire que nous étions trop nombreux",raconte-t-il. "Cet homme nous disait deretourner chez nous. Ca m'avait fait très mal."

AFP

Revenus du rêve européen

Des Sénégalais misent sur la culture du riz ou des légumesEthiopie

Une soixantaine de morts dans des violences

Au moins 61 personnes ont ététuées dans des affrontements inter-communautaires dans la régiond'Oromiya en Ethiopie, provinceinstable qui a connu des manifesta-tions sanglantes en 2015 et 2016, rap-portent des responsables locaux.Depuis jeudi, 29 personnes de l'ethniedes Oromos ont été tuées par desassaillants somaliens dans les dis-tricts de Hawi Gudina et de DaroLebu, a indiqué un porte-parole desautorités régionales.Ces violences ont entraîné des repré-sailles des Oromos contre un autredistrict faisant 32 morts parmi lesSomaliens qui avaient trouvé refugedans cette région après avoir fui deprécédentes exactions.Les raisons de ces affrontementsn'ont pas été établies mais ils fontsuite à des manifestations organiséesà Celenko, ville de la provinced'Oromiya, au cours desquelles dessoldats ont tué 16 Oromos en tirantsur les protestataires mardi.Le président de la région a affirméignorer qui avait ordonné le déploie-ment de ces troupes.

Reuters

Autriche

A31 ans, le conservateur SebastianKurz devient chancelier, et plusjeune dirigeant du monde, huit moisaprès avoir pris les commandes du

parti chrétien-démocrate (ÖVP) qu’il a conduità la victoire lors des législatives d’octobre.

A 11h00 locales (10h00 GMT), il a été reçupar le chef de l’Etat, Alexander Van derBellen, un écologiste libéral, avec son gouver-nement de treize ministres, dont six postes-

clés seront occupés par le Parti de la libertéd’Autriche (FPÖ), son allié d’extrême droite.Au terme de deux mois de négociation, leFPÖ, arrivé troisième des élections, décrochetrois ministères régaliens -Intérieur, Défense,Affaires étrangères- et un portefeuille de vice-chancelier pour son chef, Heinz-ChristianStrache, 48 ans. Lors d’une élection présiden-tielle à suspense il y a un an, M. Van derBellen avait battu un candidat du FPÖ, uneformation qui compare l’immigration à une«invasion de masse» et qui estime que «l’is-lam n’a pas sa place en Autriche». Le parti deHeinz-Christian Strache, ancré sur la scènepolitique autrichienne depuis plusieurs décen-nies, fait figure d’aîné parmi les extrêmesdroites européennes. Au début des années2000, il avait été partenaire des conservateursau sein de la coalition dirigée par WolfgangSchüssel.

Alliance pas «anodine» Cette alliance avait entraîné une mise à l’in-

dex de l’Autriche par ses partenaires euro-péens tandis que des manifestations avaientété organisées à Vienne pendant plusieurssemaines d’affilée. Lundi, plusieurs organisa-tions de gauche et de défense des droits ontappelé à défiler jusqu’au quartier de l’ancienpalais des Habsbourg, où se déroulera l’inves-titure. Mais l’accord de gouvernement entre ladroite et l’extrême droite, présenté samedi, n’apas suscité d’émotion particulière sur la scèneeuropéenne où les partis populistes et hostilesà l’immigration sont devenus incontournables.«La situation est sans doute différente par rap-port au précédent de l’an 2000. Mais la présen-ce de l’extrême droite au pouvoir n’est jamaisanodine!», a signalé le commissaire européenPierre Moscovici, socialiste français. Le retour

au pouvoir du FPÖ électrise en revanche sesalliés nationalistes européens, après uneannée 2017 marquée par les scores élevés del’extrême droite en France, en Allemagne, auxPays-Bas.

Le parti de M. Strache a en effet pu imprimersa marque sur la feuille de route du nouveaugouvernement. Le durcissement de la politiquemigratoire, notamment via la restriction desaides sociales pour les étrangers, compte parmiles priorités de l’exécutif. Sebastian Kurz aenfourché ce thème cher à l’extrême droitedans la foulée de la vague migratoire desannées 2015 et 2016. «Cela n’arrivera plusqu’un migrant qui n’a jamais travaillé ici uneseule journée ou versé quelque cotisation quece soit dans notre système social reçoive desmilliers d’euros d’aide», s’est félicité dimancheM. Strache dans un message publié sur soncompte facebook. Si elle revendique «un enga-gement européen clair», la nouvelle majorité aégalement «l’objectif de renforcer la subsidiari-té» au sein de l’UE et de limiter les délégationsde souveraineté, à l’opposé de la vision d’uneEurope plus fédérale prônée par le présidentfrançais Emmanuel Macron. Le programmecomporte également une série d’allégementsfiscaux, des coups de pouce aux familles et auxpetites retraites, des mesures pour alléger labureaucratie et simplifier le système social. LeFPÖ, malgré son ADN eurosceptique, a toute-fois dû accepter que la question d’une sortie del’UE soit exclue du champ des consultationspopulaires que le nouveau gouvernement veutpromouvoir. Pour rassurer ses partenaires del’UE, M. Kurz, ministre sortant des Affairesétrangères au sein d’une coalition avec lessociaux-démocrates, conservera aussi lahaute main sur les dossiers européens alorsque l’Autriche présidera l’UE au secondsemestre 2018. Il se rendra d’ailleurs dèsmardi à Bruxelles pour rencontrer le patron dela Commission européenne, Jean-ClaudeJuncker, et le président du Conseil européen,Donald Tusk.

AFP

12 Les DEBATS

EN DEBATN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017

Sebastian Kurz et l'extrême droites'installent au pouvoir

Russie: la campagneprésidentielleofficiellementlancée

La campagne électorale a officiellementdébuté lundi en Russie, où l’élection prési-dentielle se tiendra le 18 mars avec pourfavori le président russe Vladimir Poutine,candidat pour un quatrième mandat.

La campagne a été lancée par la publica-tion d’un décret du Conseil de la Fédérationdans le journal officiel Rossiskaïa Gazeta.

Ce décret a également confirmé la datedu 18 mars pour le scrutin, conformément àla décision prise vendredi du Conseil de laFédération. Le 18 mars coïncidera avec lequatrième anniversaire de la signature dutraité d’annexion de la péninsule ukrainiennede Crimée par la Russie, deux jours après unréférendum jugé illégal par Kiev et lesOccidentaux.

Arrivé au pouvoir en 2000, VladimirPoutine a annoncé être candidat à un qua-trième mandat, ce qui en cas de victoire leplacerait à la tête du pays jusqu’en 2024 etferait de lui le dirigeant russe à la plus longuelongévité au pouvoir après Joseph Staline.

Il a précisé jeudi qu’il se présentait encandidat «indépendant», et non pas en can-didat du parti proche du Kremlin RussieUnie, comptant sur «un large soutien descitoyens».

Selon un sondage de l’institut indépen-dant Levada publié mercredi, VladimirPoutine, sans réel concurrent, est crédité de75% des intentions de vote.

Son principal opposant, Alexeï Navalny,ne pourra vraisemblablement pas se présen-ter en raison de plusieurs condamnations dejustice, notamment pour détournement defonds, dans des affaires qu’il dénoncecomme fabriquées de toutes pièces.

Selon la présidente de la Commissionélectorale centrale Ella Pamfilova, 23 candi-dats ont jusqu’à présent «exprimé le souhaitde participer» à l’élection présidentielle.

On retrouve parmi eux les dirigeants duParti communiste russe et du parti d’extrê-me-droite LDPR, tolérés par le régime et sié-geant au Parlement où ils ne représententqu’une opposition de façade, ou la candidatelibérale Ksenia Sobtchak, fille de l’ancienmentor du président russe devenue une jour-naliste d’opposition. Aucun d’eux n’est crédi-té de plus de 10% d’intentions de vote, selonle sondage du centre Levada. AFP

Le nouveau gouvernementautrichien formé par la droi-te et l'extrême droite reçoitl'investiture du chef de l'Etatet prend ses fonctions, avecla volonté de durcir la poli-tique migratoire et dedéfendre la souveraineté desEtats au sein de l'UE.

L’ex-chef d’Etat conservateur SebastianPiñera a remporté dimanche l’élection prési-dentielle au Chili et va succéder à la socialis-te Michelle Bachelet, un résultat qui confirmele virage à droite de l’Amérique latine. Selondes estimations diffusées par l’autorité élec-torale chilienne (Servel), basées sur ledépouillement de plus de 99% des votes, M.Piñera a obtenu 54,57% des voix, contre45,43% pour son adversaire.

«Nous avons subi une défaite douloureu-se», a reconnu M. Guillier, 64 ans, moins dedeux heures après la fermeture des bureauxde vote.

Annoncé comme très serré, le scrutin afinalement tourné très nettement à la faveurde l’ancien président (2010-2014) et milliar-daire, âgé de 68 ans. «Au premier tour, nousavons obtenu moins de votes qu’attendu etau second tour plus que prévu», s’est réjouiSebastian Piñera, dans une allocution pro-noncée au côté de son rival qui a promis dediriger «une opposition constructive».

Sebastian Piñera, l’un des hommes lesplus riches du pays, gouvernera le Chili de2018 à 2022. Ses partisans ont commencé àdescendre dans les rues de la capitale,Santiago.

Passionné d’histoire et grand lecteur,Sebastian Pineira a reçu le soutien de sonami le prix Nobel de littérature Mario VargasLlosa. «Celui qui a gagné est celui qui veutque les Chiliens travaillent et ne vivent pas

de l’Etat. Je suis heureux, à présent, nousallons aller de l’avant», a déclaré CarlosVargas, 39 ans, qui agitait un drapeau chilienau côté de centaines de compatriotes.

Le Chili, une des principales économiesd’Amérique latine, a été dirigé ces quatredernières années par la socialiste MichelleBachelet, qui a bouleversé cette sociétéréputée très conservatrice par une série deréformes progressistes, dont l’adoption dumariage homosexuel et la dépénalisation del’avortement, auparavant interdit. La loi ne luipermettait pas de se représenter.

«Réformes irréversibles» «Les réformes vont continuer à être dis-

cutées, elle sont irréversibles», juge l’analys-te Guillermo Holzmann. Parmi les plus impor-tantes figure celle instaurant la gratuité del’éducation, encore en discussion auParlement.

Mme Bachelet a appelé le nouveau prési-dent pour le féliciter, selon les images de laconversation diffusées sur CNN Chile.Comme le veut la tradition locale, le prési-dent élu l’a invitée en retour à prendre lepetit-déjeuner à son domicile lundi.

Cette victoire marque la fin d’un cyclepour une grande partie de la gauche latinoa-méricaine: l’Argentine avec Mauricio Macri,le Brésil avec Michel Temer, le Pérou avecPedro Pablo Kuczynski, ont désormais desprésidents conservateurs. Mme Bachelet

était la seule femme à gouverner un paysdans la région.

Sebastian Piñera, dont la fortune est esti-mée à 2,7 milliards de dollars par Forbes,avait reçu le soutien du candidat de l’extrêmedroite José Antonio Kast, qui a remporté7,9% des voix au premier tour en revendi-quant l’héritage du dictateur AugustoPinochet (1973-1990).

Le vainqueur de dimanche n’aura pas demajorité au Parlement. Les législatives, orga-nisées lors du premier tour et pour la premiè-re fois avec un scrutin à la proportionnelle,ont laissé un paysage fragmenté dans lesdeux chambres.

Le futur locataire du palais présidentiel deLa Moneda, à compter du 11 mars 2018,aura «besoin de nouer des alliances» avecles autres groupes parlementaires, estimeRodrigo Osorio, professeur de sciences poli-tiques à l’université de Santiago.

Le successeur de Mme Bachelet à la têtede la cinquième puissance de la région auraen revanche l’économie avec lui. Aprèsquatre années de croissance ralentie à 1,8%en moyenne, le PIB grimpera de 2,8% en2018, selon la Cepal, commission écono-mique de l’ONU pour l’Amérique latine.

Marqué par 17 années de dictature sousPinochet, le Chili représente depuis lesannées 1990 un pôle de stabilité politique etde dynamisme économique dans la région.

AFP

Chili : le conservateur SebastianPiñera remporte la présidentielle

Enquête russe

N° 2088 - Mardi 19 décembre 2017 13Les DEBATS

Depuis plusieurs semaines, desproches du président américain etcertains élus républicains mettenten doute la crédibilité et l’impartiali-

té de l’enquête de Robert Mueller, réclamantpar ailleurs la fin d’une enquête qui, seloneux, n’aboutira à rien.

M. Mueller a récemment inculpé plusieursproches de M. Trump, parmi lesquels legénéral Michael Flynn, qui fut son conseillerà la sécurité nationale. Ce dernier a plaidécoupable d’avoir menti au FBI et accepté decoopérer avec la justice.

Dans une lettre adressée au Congrès, etcitée par les médias américains, l’avocatKory Langhofer affirme qu’une agence fédé-rale, la General Services Administration(GSA), a «illégalement transmis» des milliersd’emails aux enquêteurs. Le courrier laisseentendre que ces derniers ne disposaientpas du mandat nécessaire pour obtenir detels documents.

Peter Carr, porte-parole du procureurspécial, a formellement contesté toute irrégu-larité, assurant que l’enquête était menéedans le strict respect de la loi.

«Lorsque nous avons des emails aucours de notre enquête, nous avons soitobtenu l’accord du propriétaire du comptesoit suivi la procédure pénale appropriée», a-t-il déclaré.

Interrogé dimanche matin sur CNN cetteenquête, le secrétaire américain au TrésorSteven Mnuchin, très proche de Donald

Trump, a jugé qu’il était temps qu’elle s’achè-ve.

«Il faudrait qu’elle se termine rapidement.Je pense qu’il n’y a rien à découvrir (...) lesgens veulent passer à autre chose», a-t-ilassuré.

«Tourner la page» L’exécutif américain est-il en train de pré-

parer le terrain pour le limogeage de RobertMueller, une hypothèse qui fait l’objet de spé-culations récurrentes à Washington?

«Il n’y a pas la moindre discussion sur cethème à la Maison Blanche», a assuré surNBC le conseiller parlementaire de la MaisonBlanche, Marc Short, tout en estimant luiaussi que le temps était venu de «tourner lapage».

«Les contribuables ont dépensé des mil-lions et des millions de dollars dans cetteenquête qui n’a à ce jour démontré aucunecollusion avec les Russes», a-t-il argué.

Nombre de démocrates s’indignent de la

multiplication des accusations visant à désta-biliser M. Mueller au moment même où sesinvestigations s’accélèrent.

Eric Holder, ministre de la Justice sousBarack Obama, a lancé dimanche un appel àla mobilisation si une éventualité se concréti-sait.

«Ligne rouge absolue : la limogeage deBob Mueller», a-t-il tweeté.

«S’il est limogé ou son enquête entravée,il doit y avoir une mobilisation populaire demasse et pacifique», a-t-il poursuivi. «Lepeuple américain doit être entendu et in fine,il aura un rôle déterminant».

Des élus républicains ont réclamé auministère de la Justice la nomination d’unnouveau procureur indépendant pour enquê-ter sur le supposé parti pris du FBI après lapublication dans la presse de messages d’unagent de la police fédérale traitant notam-ment Donald Trump d’»idiot».

Selon ceux, cet échange de messagesentre un agent et un avocat du FBI, qui fai-

saient tous les deux partie de l’équipe deRobert Mueller, discrédite l’enquête du pro-cureur spécial.

Mais le numéro deux du ministère de laJustice, Rod Rosenstein, a défendu l’impar-tialité de l’enquête en cours, assurant qu’elleétait libre de toute influence politique. «Je nesuis pas au courant d’une quelconque irrégu-larité», a-t-il martelé cette semaine devant laChambre des représentants.

Donald Trump a régulièrement démentiles accusions de «collusion» avec la Russie,dénonçant avec virulence une «chasse auxsorcières» à son encontre. AFP

L'équipe Trump dénonce des irrégularités, met la pression

Birmanie : 40villages rohingyasincendiés en octobreet novembre

De nouvelles images satellitepubliées par l’ONG Human RightsWatch lundi montrent qu’en octobre etnovembre, 40 villages rohingyas ontencore été incendiés en Birmanie, oùl’armée est accusée d’épuration eth-nique contre cette minorité dont plus de650.000 membres ont fui le pays.

«Human Rights Watch a identifié 40villages ayant subi des destructions enoctobre et en novembre, portant le bilanà 354 villages partiellement ou entière-ment détruits depuis le 25 août», accusel’ONG basée à New York.

Le 25 août correspond à une vagued’attaques par des rebelles rohingyascontre des postes de police dans cetterégion de l’ouest de la Birmanie oùvivaient près d’un million de rohingyas,minorité musulmane discriminée depuisdes années en Birmanie. Une vague derépression de l’armée a suivi, avecincendies de villages et meurtres decivils soupçonne l’ONU, ayant conduit àla fuite au Bangladesh voisin de plus de650 000 Rohingyas.

L’armée et le gouvernement civild’Aung San Suu Kyi assurent que lecalme est revenu dans la région, maisles départs de Rohingyas, traversant lafrontière vers le Bangladesh, parfois aupéril de leur vie en bateau, se sont pour-suivis cet automne. «Il y a eu des incen-dies, mais nous devons vérifier, je nesuis pas sûr du nombre de villages», aconcédé Zaw Htay, porte-parole du gou-vernement, interrogé par l’AFP sur cerapport de Human Rights Watch.Jusqu’ici, l’armée dément toute violencecontre des civils et accuse la rébellionrohingya d’incendier les villages elle-même. D’après les images satellitepubliées par Human Rights Watch, ontsurtout été touchés des villages situésdans la zone de Maungdaw, épicentredes violences de fin août.

«Les images satellite montrent ce quel’armée birmane nie: que les villages rohin-gyas continuent d’être détruits. La promes-se du gouvernement birman que desRohingyas qui rentreraient seraient ensécurité ne peut pas être prise au sérieux»,a commenté Brad Adams, directeur Asiepour HRW. Amnesty International avaitpublié en septembre de nouvelles imagesvidéo et satellite confirmant que des incen-dies continuaient de dévaster des villagesrohingyas. Les militaires ont accusé lesmédias ayant repris les précédentesimages satellites de Human Rights Watchde dissémination de «fausses informa-tions». L’armée birmane est accusée degraves abus contre la minorité musulmane,du viol des femmes au meurtre de civils,des accusations difficiles à vérifier de sour-ce indépendante, l’accès à la région étantfiltré par les autorités, et les journalistesindépendants interdits.

AFP

L'équipe de transition deDonald Trump a dénoncédes irrégularités dans l'en-quête sur une éventuelle col-lusion avec la Russie lors dela présidentielle de 2016, fai-sant monter la pression surle procureur spécial chargédes investigations.

Le président russe Vladimir Poutine aremercié dimanche son homologue américainDonald Trump pour «les renseignementstransmis par la CIA» à la Russie qui ont permisselon lui de déjouer un projet d’attentat àSaint-Pétersbourg (nord-ouest).

Il s’agit de la seconde conversation télé-phonique entre les deux chefs d’Etat enquelques jours après celle de jeudi, au coursde laquelle ils avaient évoqué le programmenucléaire nord-coréen mais où Donald Trumpavait, déjà, eu des mots chaleureux pourVladimir Poutine.

Dimanche, le président russe «a remerciéson homologue américain pour les renseigne-ments transmis par la CIA», qui ont permis«de mettre sur la piste, découvrir et appréhen-der un groupe terroriste qui préparait» desattentats dans la seconde ville de Russie,selon un communiqué du Kremlin.

«Les informations reçues par la CIA sesont avérées suffisantes pour la détection, larecherche et l’arrestation des criminels», pré-cise encore le Kremlin, dont le communiquéindique que les terroristes prévoyaient «desexplosions dans la Cathédrale Notre-Dame-de-Kazan et d’autres lieux très fréquentés dela ville». Les services de renseignementrusses (FSB) avaient annoncé vendredi avoirdémantelé une cellule du groupe jihadiste Etatislamique (EI) qui s’apprêtait à commettre desattentats le 16 décembre à Saint-Pétersbourg.Au total, sept personnes avaient été arrêtéesmercredi et jeudi.

Selon le FSB, qui a précisé avoir saisi «ungrand nombre d’explosifs, des armes automa-tiques et des munitions», ce groupe planifiait

notamment un «attentat suicide» ainsi que des«tueries et des explosions».

Au téléphone, Vladimir Poutine a demandéà Donald Trump «de transmettre sa gratitudeau directeur de la CIA et au personnel opéra-tionnel des services de renseignement améri-cains».

Le président russe a ajouté que «les ser-vices spéciaux russe, s’ils reçoivent des infor-mations sur des risques terroristes en lienavec les Etats-Unis et leurs citoyens, les trans-mettront immédiatement à leurs collèguesaméricains».

«Importants résultats» Alors que les relations entre Washington et

Moscou sont toujours tendues, sur fond d’ac-cusations d’ingérence russe dans la politiqueaméricaine mais aussi de divergences pro-fondes dans les dossiers syrien, nord-coréenou ukrainien, Donald Trump et VladimirPoutine ont rivalisé d’amabilités cette semai-ne.

Jeudi, lors de sa conférence de presseannuelle, Vladimir Poutine avait estimé que lesaccusations d’ingérence russe dans la prési-dentielle aux Etats-Unis avaient été «inven-tées» par les adversaires de Donald Trumppour le «délégitimer».

Mais le président russe avait aussi jugéfavorablement les premiers mois écono-miques de Donald Trump, disant voir «demanière objective d’importants résultats enpeu de temps». Et le président russe d’ajouterqu’il souhaitait voir Moscou et Washington nor-maliser «leurs relations dans l’intérêt despeuples russe et américain». «Il y a des

choses qu’il aimerait faire, mais qu’il n’a paspu effectuer encore. Il avait parlé d’améliorerles relations avec la Russie, mais bien sûr,même s’il souhaite le faire, il ne peut pas en cemoment à cause de certaines restrictions, quevous connaissez», avait-il déclarer.

Dans la soirée, Donald Trump n’avait pasmanqué de relever ces compliments. Lorsd’une conversation téléphonique avecVladimir Poutine ayant pour thème la Corée duNord, il avait pris l’initiative inhabituelle deremercier le président russe «pour avoirreconnu la forte performance économique del’Amérique lors de sa conférence de presseannuelle».

Il en faudra cependant davantage pour nor-maliser les relations entre Moscou etWashington. Après une guerre des sanctionsdiplomatiques qui a culminé en septembre,chaque pays expulsant des diplomates del’autre camp, leur confrontation touche mainte-nant au terrain médiatique.

En novembre, Washington a ordonné à lachaîne diffusée en anglais RT, contrôlée parl’Etat russe, de s’enregistrer comme «agent del’étranger», faisant immédiatement réagirMoscou qui a classé à son tour plusieursmédias américains sous le même statut, aprèsle vote d’une loi le permettant.

Aux Etats-Unis, l’enquête menée depuismai par un procureur spécial américain sur lesinterférences russes s’est accéléré débutdécembre avec l’inculpation de Michael Flynn,ancien conseiller à la sécurité nationale deDonald Trump, qui a reconnu avoir menti auFBI et a accepté de coopérer avec la justice.

AFP

Poutine remercie Trump pour l'aide américainecontre un attentat déjoué en Russie

Le médecin légiste, à l’issuedes autopsies, a concluque la mort des deux vic-times avait été causée par

«strangulation au niveau du cou»,a indiqué la police.

Dans un communiqué laco-nique, la police de la plus grandeville canadienne se borne à indi-quer que c’est «le service homi-cides de la police de Toronto quiest chargée de l’enquête sur lesdécès suspects».

Aucune hypothèse n’est doncécartée par les enquêteurs sur lamort de ce couple de septuagé-naires philanthropes, dont lamémoire a été saluée par les plushauts responsables politiques, lesorganismes généralement bénéfi-ciaires de leurs dons ou encore lelaboratoire Apotex.

A la suite d’un appel vendredi à11H44 (16H44 GMT) donné depuisle domicile des victimes, dans un

quartier cossu de Toronto, la policea découvert sur place les corpsidentifiés comme étant «BarrySherman, 75 ans, et HoneySherman, 70 ans».

Selon des médias locaux, c’estl’agent immobilier chargé depuis unmois de la vente à près de 7 mil-lions de dollars canadiens (4,6 mil-lions d’euros) de la grande maisondes Sherman qui a donné l’alerteen découvrant les époux, pendus àune balustrade au bord de la pisci-ne intérieure.

Aucune effraction n’a été

constatée dans cette maison, avaitassuré à des journaux une sourcepolicière. Selon elle, après avoirtué son épouse et avoir suspendule corps, Barry Sherman se seraitpendu à ses côtés.

Ce scénario semblait privilégiévendredi par la police qui avaitalors indiqué ne rechercher «aucunsuspect».

Colère de la famille Mais la thèse du meurtre suivi

d’un suicide a été fustigée samedipar les enfants Sherman: «nous

sommes choqués» par «une théo-rie que ni leur famille, ni leurs amis,ni leurs collègues ne croient».Déplorant les rumeurs nonétayées, les descendants ont récla-mé de la police une enquête«approfondie» pour faire la lumièresur «ces décès tragiques».

«Nos parents partageaient unenthousiasme pour la vie et unengagement envers leur famille etleur communauté totalementincompatibles» avec les rumeurssur «les circonstances entourantleur mort», selon le communiqué

des enfants.Un descriptif qui cadre mal avec

un geste prémédité ou le passageà l’acte d’un individu dépressif,d’autant que, selon des médiaslocaux, le couple avait donné il y aquelques jours rendez-vous à desamis en Floride pour les fêtes de find’année.

Barry Sherman avait créé en1974 la société Apotex, spécialiséedans la fabrication de médicamentsgénériques, et en était toujours leprésident du conseil d’administra-tion. Cette entreprise emploie plusde 11.000 personnes dans lemonde, dont plus de la moitié auCanada sur une vingtaine de sites.

«Avec une profonde tristesse»,la direction d’Apotex a salué lamémoire de son fondateur et deson épouse qui, à travers leur fon-dation, ont fait des dons de «plusde 50 millions de dollars canadiens(33 millions d’euros) au cours desdix dernières années».

Ces dons étaient en grandepartie destinés aux universités et àla formation de scientifiques. Laprésidente de l’université York deToronto, Rhonda Lenton, a salué lamémoire de Honey Sherman, long-temps membre du conseil d’admi-nistration de York, et de son mari.Le Premier ministre canadienJustin Trudeau «attristé» par lamort des Sherman, avait renduhommage à «leur vision et leuresprit».

D’après le magazine Forbes,Barry Sherman était parmi les 20personnes les plus riches duCanada, avec une fortune évaluéeà 4,7 milliards de dollars canadiens(3 milliards d’euros).

AFP

14 N° 2088 - Mardi 19 décembre 2017Les DEBATS KIOSQUE

Le milliardaire Sherman et son épousemorts par étranglement

Canada

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L'aéroport d'Atlanta paralysé parune panne d'électricité

Une énorme panne d’électricitéa provoqué le chaos

dimanche dans l’aéroportd’Atlanta, le plus fréquenté dumonde, affectant des centainesde vols et des milliers de passa-gers.

Ce n’est que vers minuitdimanche (05h00 GMT lundi),onze heures après le début de lapanne, que les autorités de l’aéro-port ont annoncé que le courantavait enfin été «rétabli danstoutes les installations».

Témoin du nombre de per-sonnes affectées par cette panne,l’aéroport a ajouté, sur son comp-te Twitter, que «5.000 repas»avaient été servis en attendant lareprise des activités.

Pendant onze heures, les pas-sagers attendant un vol ontpatienté, dans des conditions plusou moins faciles, tandis que cer-tains étaient au contraire bloquéssans pouvoir débarquer dans desavions ayant atterri juste aumoment de la panne.

Et quelques milliers d’autresétaient bloqués dans d’autresaéroports américains, attendantle départ de leur vol prévu pourAtlanta, énorme plaque tournantede correspondances.

En annonçant la fin de lapanne vers minuit, les autoritésde l’aéroport n’ont donné aucuneindication sur le temps nécessaireà la reprise normale du trafic. Ilsont toutefois annoncé que lesplaces de parking resteraient gra-tuites jusqu’à 08H00 lundi (13H00GMT), laissant entendre qu’il fau-drait encore plusieurs heuresavant de rétablir le trafic.

La compagnie d’électricitéGeorgia Power a souligné quel’incident était «très rare». «Lecourant a été rétabli pour toutesles activités essentielles de l’aéro-port, et notamment les activitésde vol», a-t-elle indiqué en annon-çant la fin de la panne.

Les premières constatations,selon la compagnie d’électricité,laissent penser qu’un incendieayant endommagé des câblesserait à l’origine de la panne.

«Personne, ni personnel nipassagers, n’a été mis en dan-ger», a souligné Georgia Power.

Flightview.com, un site quirépertorie les vols, faisait état decentaines de vols retardés, annu-lés ou détournés depuisdimanche après-midi, mais mon-trait des premiers départsd’Atlanta prévus pour 06h00 lundi

(11H00 GMT).Dans l’aéroport assombri, des

milliers de passagers attendaient,assis ou marchant. «La lumières’est éteinte une première fois,elle est revenue, repartie, reve-nue, puis a fini par s’éteindrecomplètement», a raconté à l’AFPune passagère qui se trouvait aupassage de la sécurité à cemoment-là. Un autre voyageur,Mike Vizdos, a expliqué que l’en-semble des passagers de son volqui revenait de Costa Ricaavaient été bloqués six heures àbord de l’avion, la panne étantsurvenue au moment où l’appareilarrivait. «Six heures à rester assisdans l’avion, et puis on a enfin pudébarquer et passer la sécurité»,a-t-il raconté, disant qu’il espéraittout de même avoir un vol qui luipermette d’arriver lundi chez lui àRichmond, en Virginie.

La panne a également affectéd’autres aéroports, bloquant surplace les vols à destinationd’Atlanta. La tour de contrôle opé-rait normalement, a précisé l’ad-ministration fédérale de l’aviation(FAA), mais en raison de la pannedans l’aéroport, les passagers nepouvaient pas débarquer.

AFP

La police de Torontoa annoncé dimancheque le milliardairecanadien BarrySherman, fondateurdu groupepharmaceutiqueApotex, et sonépouse Honeyétaient morts parétranglement, sanséclaircir le mystèrequi entoure ces"décès suspects".

BBeeyyrroouutthh

Une employée d'ambassadebritannique retrouvée morte

Une employée de l’ambassade britannique à Beyrouth a été retrou-vée morte étranglée près d’une autoroute à la périphérie de la capitalelibanaise, a-t-on appris dimanche de source proche des services desécurité. Le Foreign Office a transmis un communiqué de la famille dela victime, Rebecca Dykes, sans donner de précisions sur les circons-tances de son décès. «Nous sommes dévastés par la perte de notrebien-aimée Rebecca. Nous faisons tout notre possible pour com-prendre ce qu’il s’est passé», écrit la famille. «Toute l’ambassade estprofondément choquée et attristée par cette nouvelle», a réagi l’ambas-sadeur britannique au Liban, Hugo Shorter, sur Twitter. Le corps de lavictime a été retrouvé samedi. Rebecca Dykes se décrivait elle-mêmesur les réseaux sociaux comme directrice de projet au sein du ministè-re britannique du Développement international, un poste qu’elle occu-pait depuis janvier. Elle avait travaillé précédemment à Londres sur desprogrammes diplomatiques liés à l’Irak et la Libye.

Reuters

CChhiillii

11 morts et 15 disparus à la suite de fortes pluies

Un glissement de terrain causé par de fortes pluies a dévasté le vil-lage chilien de Villa Santa Lucia, tuant onze personnes et laissantquinze disparus, selon un nouveau bilan donné par les autoritésdimanche. La plupart des maisons de ce village isolé de 300 habitants,dans la région de Los Lagos, à 1.100 km au sud de la capitaleSantiago, ont été englouties dans les coulées de boues. L’office natio-nal des urgences (Onemi) a annoncé que dix familles avaient été éva-cuées. Le précédent bilan faisait état de huit morts et 12 blessés. Lacommune n’a pas pu prendre part au vote pour l’élection présidentiel-le de dimanche, remportée par le conservateur Sebastian Piñera.

AFP

15

CULTUREN° 2088 - Mardi 19 décembre 2017 Les DEBATS

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Djinn : une fusion prolifique entre le flamenco et le jazz

P our la première fois en Algérie, leJorge Pardo Quintet, foulant lascène de la salle Ibn Zeydoun del'Office Riadh El Feth (Oref), s'est

longtemps fait applaudir par un public, auquelles organisateurs ont dû ajouter des chaisespour en contenir le nombre, venu apprécierune fusion intelligente entre le flamenco, qui«associe le chant et la danse à une musiqueà caractère expressif», et le jazz, registremusical de référence, se basant sur l'impro-visation autour d'un thème donné, dans desgammes exploitant la dissonance des sonori-tés dans leurs moindres intervalles. Soutenupar David Axel Bao Molina à la batterie,Pablo Baez Illesca à la basse, Tony Romeroau clavier et Rycardo Moreno à la guitareélectro-acoustique, Jorge Pardo, à la flûte etaux saxophones, soprano et ténor, a montéles pièces interprétées sur un fond musicalplanant, au genre psychédélique, rendu par

des boucles séquentielles numérisées auxsonorités planantes, sur lesquelles il a surim-primé en live, des thèmes autochtones, rele-vés par la magnificence de l'arrangement,propre au registre de la musique jazz.

Près d'une heure et demie de temps,Jorge Pardo et ses musiciens ont livré uneprestation époustouflante de créativité, ali-gnant des pièces marquées par de longuesimprovisations qui ont mis en valeur le talentet le professionnalisme des instrumentistes,«ravis de se produire devant le public algé-rien», dira l'artiste.

Parmi les pièces rendues dans la maîtrisetechnique et le plaisir des envolées phras-tiques, Lose for Eltalega, Ricardo y Borrico,Las Buleria de la Perla et Taranta in Blue, auplaisir d'un public conquis qui a savouréchaque instant du spectacle dans l'allégresseet la volupté.

«Un bon spectacle aux saveurs particu-

lières, qui a mis en valeur une cuisine auxingrédients de la Méditerranée, avec desépices universelles», a fait remarquer unespectatrice, à l'issue de la représentation.

Après un premier concert donné la veilleà Oran, Jorge Pardo, a embarqué le publicalgérois dans une nouvelle forme d'expres-sion du flamenco, basée sur l'interprétationlibre, introduite en soutien aux rythmes ter-naires de ce genre traditionnel d'Andalousie,dont le chant et la danse sont habituellementaccompagnés par des accords renversés,embellis par la note seconde-mineure à latonique, et le pincement aux sonorités métal-liques des cordes d'une guitare qui reprendessentiellement le thème.

Chef-d'oeuvre du patrimoine immatérielde l'humanité, le flamenco est classé depuis2010 par l`Organisation des Nations uniespour l’éducation, la science et la culture(Unesco). Né à Madrid en 1956, Jorge Pardo

s'est imprégné, dès ses premières annéesd'études au Conservatoire royal de la capita-le espagnole, de la musique jazz qu'il ad'abord pratiquée à l'université, puis avecdes musiciens professionnels, avant de for-mer avec Pedro Ruy Blas, Dolores, son pre-mier groupe, devenu vite célèbre et côtoyerensuite le grand Paco de Lucia, qu'il accom-pagnera dans plusieurs de ses tournéesinternationales. Au début des années 1980, ildéveloppe son propre style de musique,fondé sur la fusion des genres, tout en res-tant attaché à ses racines. En 1982, il sortson premier opus qui portera son nom, puisen 1995, avec Carles Benavent et Tino diGeraldo, il enregistre Le Concierto de Sevillaune fusion flamenco-latino-jazz, couronnéede succès, pour prendre part, en 2004, àTouchstone Tour, une tournée internationaleconduite par l'icone mondiale du jazz, le pia-niste Chick Coréa.

En solo, Jorge Pardo compte à son actifplusieurs albums, dont, El canto de losGuerreros (1984), 2332 (1997) et VientosFlamencos (2005). Le concert de JorgePardo quintet est organisé par l'ambassaded'Espagne en Algérie et l'Institut Cervantèsd'Alger, en collaboration avec le ministère dela Culture et l'Oref. R. C.

DDjjiinnnn, une fusion prolifique entre le flamenco et le jazz, a été présentée samedi soir à Alger, par le musicien etcompositeur espagnol, Jorge Pardo, et son groupe, lors d'un concert de haute qualité, où les parfums de laMéditerranée se sont mêlés aux dissonances et aux articulations particulières du rythme et du phrasé, au plaisir d'unpublic recueilli, venu nombreux.

L' âme et l'esprit, un concert lyriqueinterculturel plein de couleurs, aété animé dimanche soir à Alger

par le trio colombien, Monica Danilov etHyalmar Mitrotti, accompagnés au pianopar Sergei Sichkov, devant un publicconquis, relativement nombreux.

Accueilli à l'Auditorium Aissa-Messaoudide la Radio algérienne, le trio a enchanté lepublic, 80 mn durant, avec une vingtaine depièces composées par de grands noms dela musique classique et contemporaine,dans un mélange judicieux de registresmusicaux, scindé en trois parties brillam-ment rendues par les voix lyriques, mezzo-soprano et basse chantante, de MonicaDanilov et Hyalmar Mitrotti, respectivement.

Tiré de la musique classique universelle,de la variété française et du patrimoinecolombien, le répertoire a constitué despièces aux contextes historiques et artis-tiques de différentes époques, restituées, letemps d'un concert, au spectateurs algéroisqui ont pris part à ce «beau voyage à tra-vers le temps», ont-ils estimé, accueillant lerendu des artistes dans des atmosphèressolennelles.

Soutenus par l'accompagnement deSergei Sichkov, pianiste virtuose aux ori-gines russes, les deux vocalistes aux largestessitures, ont d'abord interprété les extra-its de l'Opéra Carmen de George Bizet,Habanera, Air de Toréador et Si tum'aimes, enchaînant avec La Périchole, Ohmon cher amant de Jacques Offenbach et

Les Huguenots, Pif, Paf, Pouf de GiacomoMeyerbeer, pour orner le silence et clore lapremière partie avec,

Gymnopédies d'Erik Satie et SenoraMaria Rosa de Efrain Orozco Morales.

Hyalmar Mitrotti, aux origines italiennes,resituait au fur et à mesure le contexte dechaque pièce, par de courtes explications,données dans un ton de narrateur confir-mé, permettant à l'assistance d'embarquerdans l'univers créatif de chaque composi-teur et saisir ainsi les origines de son inspi-ration. Livrant une prestation de hautefacture, le duo de chanteurs a ensuitechangé de registre, rendant dans un élan degénérosité les pièces, Les feuilles mortesde Jacques Prévert (auteur) et JosephKosma (compositeur), Huri (anonyme) etDis, quand reviendras-tu de Barbara.

La vie en rose, Hymne à l'amour, Sous leciel de Paris, Mon Dieu et Non, je ne regret-te rien, d'Edith Piaf, suivies de Quand on aque l'amour, La valse à mille temps et Neme quitte pas de Jacques Brel, ont procuréle bonheur et le bien-être, à un public nos-talgique qui a pris du plaisir à suivre ceschefs d'oeuvre d'anthologie.

Brillants de technique et de maîtrise, lacantatrice et le baryton (également), ensolos ou en duo, ont titillé des émotionsfigées dans le temps, sublimées par laquintessence de l'esprit artistique qui aconsacré entre autres ressentis, la gaîté,l'amour, la romance, la joie, la mélancolie etle tourment, dans des variations modales et

autres figures prodigieuses de l`harmonisa-tion qui ont allié le génie créatif à la virtuo-sité.

Sergey Sichkov, au charisme artistiqueimposant, a particulièrement séduit l’assis-tance avec une qualité d’interprétationépoustouflante, faisant montre de toutel’étendue de son talent de virtuose.

En présence du Chargé d’AffairesE.P.de l’ambassade de la République deColombie en Algérie, Alfonso SoriaMendoza, Hyalmar Mitrotti, en Algérie pourla première fois, Monica Danilov et SergeySichkov, deux fois en concert à Alger, ontconclu avec Colombia, tierra querida ducompositeur colombien Lucho Bermudez(1912-1994), avant d'être rappelés par lepublic pour interpréter en bonus, BessameMucho de la pianiste mexicaine ConsueloVelazquez (1916-2005) et Abdelkader YaBoualem, tirée de l'album 1,2,3 Soleil etchantée par le trio Khaled, Rachid Taha etcheb Faudel.

«Je suis colombienne, mais j'ai une âmealgérienne», a déclaré au public MonicaDanilov, et d'ajouter, sous les youyous et lesapplaudissements du public, «Avec SergeySichkov, j'ai déjà chanté à Alger, Mawtini etYa Rayeh».

Le concert lyrique L'âme et l'esprit, orga-nisé par l'ambassade de la République deColombie en Algérie, en collaboration avecle ministère de la Culture et la Radio algé-rienne, a été programmé pour une repré-sentation unique. R. N.

LL''ââmmee eett ll''eesspprriitt

Un concert lyrique interculturel plein de couleurs

Journées théâtrales de Carthage

Bahidja de Ziani ChérifAyad distinguée

La pièce de théâtre Bahidja deZiani Chérif Ayad a remporté le Prixdu texte théâtral aux 19èmes Journéesthéâtrales de Carthage (JTC), qui ontpris fin samedi à Tunis, a rapporté lapresse locale. En compétition officielle, Bahidja quiétait en lice pour les cinq premiersde cette édition, se partage le prixavec le Syrien Chadi Douier pour sapièce Statico. Adaptée du roman Sans voile et sansremords de Leïla Aslaoui, le spec-tacle traite de la condition de lafemme et du climat en Algérie dansle début des années 1990 empreintd'intolérance et de fondamentalismereligieux. Coproduit par le Théâtre nationalalgérien (TNA) et la compagnieThéâtre Gosto, Bahidja concouraitaux côtés de Freedom house deChadli Laarfaoui (Tunisie),L'expérience de Ahmed Azzet El Oulfi(Egypte) ou encore Adjugé de AdolfMida (Burkina Faso). Le jury de la compétition officielle quin'a pas attribué le Prix de la meilleu-re oeuvre, a remis conjointement à laTunisienne Wafa Tabboubi etl'Irakien Ali Daim le Prix de la mise enscène, respectivement pour leurspièces Les veuves et 0 négatif. Le Prix de la meilleure interprétationféminine est partagé par laMarocaine Amel Ben Heddou, soncompatriote Mohamed Hor dans Soloet Naouar Oussef dans la pièceStatico de Jamel Chekir (Syrie). Des prix parallèles dont celui demeilleure technique théâtrale et demeilleure scénographie ont été égale-ment attribués. Plus de 100 oeuvres théâtrales deTunisie, de pays arabes, africains eteuropéens ont participé à l'édition2017 des JTC, ouvertes le 8décembre dernier. Fondées en 1983,les JTC est une manifestation bienna-le devenue annuelle à partir de 2005.

Y. L.

Quotidien national d’information

Edité par la SARLMAHMOUDI INFOLe fondateur

Abderrahmane Mahmoudi

N° 2088 - Mardi 19 décembre 2017

• Directrice de la publication / Gérante Naïma MAHMOUDI •

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Les DEBATS 17ILS ONT DIT :

«Quand il est dur d'avancer, ce sont les durs qui avancent.»John Fitzgerald Kennedy

Page animée par Tinhinan

PAROLES DE FEMMES«De loin je suis venue et je dois aller loin»

Assia Djebar FEMMES

Les femmes enceintes ne sont pas des pou-pées de porcelaine ! La grossesse, en réalité,nous rend plus fortes, et tant que nous ne faisonspas d'excès, nous pouvons manger à peu prèsde tout. En suivant quelques règles de bon sens,bien entendu… Ce qui est vraiment mauvaisquand on est enceinte, c'est tout ce qui est cru :surtout le poisson et la viande, mais aussi lesfruits et légumes mal rincés. Certains aliments,comme le lait non pasteurisé, peuvent aussi vousrendre malade, mais dans ce cas votre bébé, lui,ne risque rien.Ces 3 familles d'aliments sont sou-vent redoutées, sans raison médicale sérieuse :

LE POISSONLe poisson, comme beaucoup d'aliments, ne

pose de problème qu'en excès. Manger quoti-diennement des espèces prédatrices carnivores,dont le corps est plein de mercure - l'espadon etle thon, par exemple - peut en effet augmenterdangereusement le risque que le mercure enexcès franchisse la barrière placentaire et vien-ne perturber le développement du fœtus. Soyezdonc simplement, comme en toutes choses, rai-sonnable : vous pouvez tout à fait manger cetype de poisson (cuit, évidemment !), sans crain-te, une à deux fois par semaine. En ce quiconcerne les poissons non prédateurs, il est sur-tout recommandé d'éviter le saumon d'élevage,mais le saumon sauvage ne pose aucun problè-me. En outre, les oméga-3 dont il regorge sontbénéfiques à la fois pour vous et pour votrebébé. Les fruits à coque (cacahuètes, noix,amandes, etc.)

Pendant des années, on a cru que lesfemmes enceintes devaient éviter tous les fruitsà coque, pour ne pas risquer de créer une aller-

gie à leur futur enfant. Mais il se trouve que c'estcomplètement infondé. Bien au contraire, plu-sieurs études médicales ont montré que pourprotéger son bébé des allergies, il fallait plutôtl'exposer à ces aliments pendant la grossesse.Une étude en particulier, menée sur 8205femmes enceintes et publiée dans le journalmédical JAMA Pediatrics, a démontré que lesfemmes qui consommaient des fruits à coque aumoins cinq fois par mois avaient moins dechances de donner naissance à un bébé souf-frant d'allergie.

LES FROMAGES NON PASTEURISÉSMême si vous pouvez tomber éventuelle-

ment malade en consommant ces fromages,votre bébé n'en souffrira pas. En réalité, peu de

choses sont susceptibles d'affecter la santé devotre bébé, sauf en cas d'excès ou de déséqui-libres patents, évidemment.En revanche,comme pour tous les produits laitiers ou fermen-tés, faites très attention aux dates limites deconsommation !

QUEL RÉGIME ADOPTER QUAND ON EST ENCEINTE ?

Discutez-en tout d'abord avec votre médecin,qui vous connaît. Mais la piste principale est deprivilégier les aliments riches (ou enrichis) enacide folique, ou vitamine B9. C'est en effet laseule vitamine dont l'effet bénéfique sur la pré-vention des malformations fœtales a été claire-ment démontré. Quand on est enceinte, on abesoin de beaucoup de protéines, qu'on trouve

dans les céréales, les haricots, la viande et lepoisson. Mais aussi de beaucoup de glucides, àaller chercher dans le pain ou dans les pâtes. Enmoyenne, une femme enceinte a besoin debeaucoup d'énergie, environ 2200 calories quo-tidiennes.Enfin, ne vous souciez pas trop devotre prise de poids pendant la grossesse.Mangez correctement. Concentrez-vous survotre dose d'acide folique. Assurez-vous quetous les aliments que vous mangez sont correc-tement nettoyés et bien cuits, et ne focalisez passur le chiffre affiché par la balance. Il est normalde grossir, ce n'est pas pour rien que ça s'appel-le une grossesse ! Le plus important à vos yeuxdoit rester votre santé, et celle de votre bébé, quien découle.

Ces 3 aliments ne sont pas interdits si vous êtes enceinteGrossesse

Actu-femmes

Amel Bent est unemaman heureuse etépanouie. Elle parta-ge un moment d'inti-mité sur Instagramoù elle poste la pre-mière photo de sapetite deuxième,Hana.

Il y a deux mois, Amel Bentavouait être «terriblement heu-reuse» grâce à sa vie de famille.Alors maman d'une petite Sofiade presque 2 ans, quelques joursplus tard, elle donnait naissanceà sa deuxième fille, une petiteHana. Hier, la chanteuse a décidéde présenter sa petite fille à sesfans en postant une photo surInstagram.

Elle qui est plutôt discrète sursa vie privée a partagé unmoment intime, la célébrationdes deux mois d'Hana. On peutvoir l'heureuse maman très natu-relle, en pleine discussion, avecsa petite fille en layette rose dansles bras. Amel Bent a cependantpris soin de masquer le visagedu bébé avec un émoji «Bae» quisignifie «bébé».

«Ô… Bébé Hana grandit…»commente-t-elle en anglais, avecdes cœurs. Pas de nostalgie,mais plutôt une célébration puis-qu'on peut également voir ungâteau au chocolat qui portel'inscription «Hana, déjà 2 mois».Il n'y a pas à dire, Amel Bent,c'est une maman qui déchire !

AA mm ee ll BB ee nn tt pp uu bb ll ii ee ll aa pp rr ee mm ii èè rr ee pp hh oo tt oo dd ee ss aa pp ee tt ii tt ee ff ii ll ll ee

Contrairement aux promesses decertains régimes minceur, le citronn'est pas un fruit miraculeux qui faitmaigrir ! Mais ses vertus anti-infectieuses et circulatoires, elles, sontbien réelles. Le point sur toutes lesvertus de votre agrume du printemps.

LES VERTUS MÉDICINALES DUCITRON

Aujourd'hui, il est associé aux stars lesplus en vue d'Hollywood, qui l'ont misà la mode pour maigrir. Mais cetagrume né en Himalaya mérite d'êtremieux connu, ainsi que sesnombreuses variétés: limette,combava, calamondin, kumquat oucédrat. Car, s'il lui manque la propriété

pour laquelle il est tant vanté, celle defaire perdre du poids, il regorge devertus médicinales intéressantes.

LE CITRON SOULAGEHÉMORROÏDES ET JAMBES

LOURDESLe citron améliore la circulation,notamment celles des petitsvaisseaux. Ses composés flavonoïdesrenforcent leurs parois et diminuentleur perméabilité. Et son essencerenferme des coumarines, quifluidifient le sang et facilitent donc sonécoulement. En cas de crise aiguë :prendre 1 ou 2 gouttes d'huileessentielle mélangées à du miel ou àde l'huile alimentaire, 2 ou 3 fois par

jour pendant une semaine ; enprévention : 2 gouttes par jour pendant2 à 3 semaines.

LE CITRON PRÉVIENT LESMALADIES CARDIOVASCULAIRES

"Le citron est riche en fibres solubles,qui diminuent le passage ducholestérol au travers de la paroiintestinale", souligne notre spécialiste.En stimulant la production de la bile, lecitron favorise aussi la dégradation ducholestérol en acides biliaires ainsique son évacuation.Une action que vient renforcer lavitamine C, en quantité très élevée (52mg/100 g). Prendre son zeste eninfusion ou de l'huile essentielle (HE),

à raison de 2 gouttes par jour pendant2 à 3 semaines, et compléter avec dujus de citron frais (1 à 2 citrons parjour, dans un verre d'eau).

LE CITRON STOPPE LES PETITSSAIGNEMENTS

Si le citron est un fluidifiant du sanglorsqu'il est ingéré, appliquélocalement, il arrête les petitssaignements.Il est en effet riche en calcium, unélément clé dans la coagulation dusang. Une vertu bien utile pour lessoins de la bouche, en cas degingivites par exemple.Le citron soigne les peaux grasse etrends les cheveux brillants.

LE CITRON, VOTRE AGRUME DÉTOXBien-être

Le stage de l’équipe nationale A’ (réser-vée aux joueurs locaux s’achèvera plu-tôt que prévu, étant donné que lesjoueurs seront libérés ce mercredi alors

qu’il devait se dérouler jusqu’au 24 décembreprochain. Ce sont les dirigeants des clubs qui

ont fait le forcing pour pouvoir avoir tous leursjoueurs en prévision de la préparation de laphase retour du championnat de Ligue IMobilis. Certains présidents avaient mêmesaisi la FAF et son président, Zetchi, pourannuler carrément le stage car cela contrariait

leurs plans surtout pour ceux qui ont prévu dese rendre à l’étranger pour des stages de pré-paration, notamment l’ESS qui s’est rendu enEspagne, ainsi que certaines autres formationsqui comptent se rendre en Tunisie pour se pré-parer en prévision de la phase retour du cham-pionnat. Il faut dire que ce stage est devenuinutile avec l’annulation du match amical inter-national face aux Emirats Unis, mais le sélec-tionneur national, Rabah Madjer a décidéquand même de le garder pour voir à l’œuvrecertains joueurs qu’il ne connait pas parfaite-ment. Madjer devrait programmer, selon sonplanning, un stage tous les mois pour donnerplus de chances aux joueurs locaux qu’on ditmarginalisés au sein de la sélection nationale,même si tout le monde s’accorde à dire que labaisse de niveau de notre championnat estpour beaucoup dans cette mise à l’écart desjoueurs du cru sachant qu’ils ne sont pasconvoqués régulièrement avec l’EN A et neprennent pas part aux grands événements, cequi fait que le sélectionneur fait appel aux élé-ments évoluant dans le championnat euro-péen. Quoi qu’il arrive, cela demande du tempsde créer une sélection constituée en majoritéde joueurs du cru étant donné qu’il faudra faireappel à de jeunes joueurs pour les suivre enpermanence et non des joueurs expérimentésdont l’âge est trop avancé.

Imad M.

SPORTS18 N° 2088 - Mardi 19 décembre 2017

Les DEBATS

EN A'

Les présidents de club ont obtenu gain de cause

La sélection algérienne d’halté-rophilie cadets, juniors et seniors(hommes et dames), composéede 32 athlètes prendra part auChampionnat arabe et afro-asia-tique, prévu du 18 au 24 décembreau Caire, avec la participationannoncée d’une centaine d’halté-rophiles, a-t-on appris, dimanche,de la Direction technique nationale(DTN) de la Fédération algériennede la discipline (FAH). Il s’agit dehuit athlètes en cadets, drivés parl’entraîneur national

Azzeddine Basbas et sonadjoint Fouad Bouzenada, sixjuniors encadrés par le coachAbdelmouneim Yahiaoui, autantde seniors, sous la houlette del’entraîneur Abdelnacer Aouina etson adjoint Abdelmadjid Boulahiaet 12 filles (7 cadettes et 5 juniors)conduites par le coach nationalYoucef Cheki et son adjoint SidAhmed Keroui. «Ce sont nosmeilleurs athlètes qui seront pré-sents aux joutes du Caire, pourassurer une participation qualitati-ve et encore une fois évaluer le

degré de leur préparation qui nes’est pas arrêtée depuis le débutde saison», a déclaré le DTNDjamel Aggoun, ajoutant que l’oc-casion sera offert aux différentsstaffs techniques afin de testerune fois de plus les athlètes dansune compétition qui sera «trèsrelevée». Pour ce faire, les ath-lètes concernés par le rendez-vous compétitif du

Caire ont bénéficié d’une pré-paration «adéquate» qui s’estrésumée à plusieurs stages delongue durée (30 jours) qui ont eupour théâtre, le complexe sportifSveltesse de Chéraga (Alger) pourles garçons et le pôle deMostaganem pour les filles, ainsique celui d’Oran, dans la perspec-tive de le récupérer comme pôlede développement. «LaFédération algérienne d’haltérophi-lie a mis tous les moyens à la dis-position de nos sélections, par laprogrammation de plusieursregroupements financés par leministère de la Jeunesse et desSports, à la base de fiches tech-

niques élaborées par nos services.Les athlètes ont beaucoup pro-gressé et certains ont réalisé descharges très acceptables, maisperfectibles à l’avenir», a ajouté leDirecteur technique national.Néanmoins, la tâche des représen-tants algériens au Championnatarabe et afro-asiatique ne serapas de tout repos, en présence desmeilleurs haltérophiles de paysayant une tradition dans la discipli-ne, comme l’Irak, l’ArabieSaoudite, l’Egypte et la Tunisie.«La récolte des médailles estcertes importante car elle conforteles athlètes et la fédération dansleur position, mais les chargessoulevées seront aussi un autrebaromètre non négligeable deconfiance pour les athlètes etleurs entraîneurs, dans une disci-pline qui repose sur l’effort per-sonnel et la tactique du coach», asouligné Djamel Aggoun. Pour lesathlètes, le sentiment de«confiance en leurs potentialitéset de responsabilité» se dégagede leurs déclarations, assurant

que la compétition, eu égard àson importance, sera l’occasionpour l’ensemble d’entre eux de«corriger des lacunes, voire sinécessaire rectifier une évalua-tion» de ce qui a été réalisé jus-qu’ici sous l’impulsion de leursstaffs. Il faut savoir que l’haltéro-philie algérienne a réalisé en 2017ses meilleures performances lorsdes joutes auxquelles les athlètesavaient pris part, dans différentescatégories, à l’image des cham-pionnats d’Afrique, des cham-pionnats arabes, des jeux isla-miques et même des champion-nats du monde. «Nous comptonscontinuer sur cette lancée pouratteindre nos futurs objectifs,parmi eux, les jeux africains de lajeunesse 2018 d’Alger et les jeuxméditerranéens d’Oran 2021, enpassant par les jeux olympiquesde la jeunesse en Argentine en2018 et les différentes autresimportantes compétitions degrande envergure au program-me», a conclu le Directeur tech-nique national.

Haltérophilie-CChampionnat arabe et afro-aasiatique

L'Algérie présente avec 32 athlètes au Caire

Le club algérien du GS Pétroliers s’est incliné devant son homo-logue tunisien du CS Sfax par 3 sets à 2, en match comptant pourla 1re journée de la 19e édition du Championnat arabe des clubsde volley-ball féminin, disputé dimanche au Caire. Les sets dumatch ont été comme suit : 23-25, 25-21, 18-25, 25-19 et 15-11.Les camarades de Mezmate Aïcha ont mené par 2 sets à 1, avantde flancher dans les deux derniers sets du match. Les protégées

du duo Yacine Djellouli et Mourad Malaoui étaient exemptes lundi,avant d’affronter respectivement le Chabab 20 Presse du Soudan(mardi 19), le Sporting Club d’Egypte (jeudi 21) et enfin l’autre for-mation égyptienne, Al-Ahly du Caire (vendredi 22). Cette compéti-tion se déroule sous forme de mini-championnat avec la participa-tion de cinq clubs. Celui qui décrochera la première place serasacré champion arabe.

Championnat arabe des clubs de Volleyball (dames)

Le GSP battu au tie-break par le CS Sfax

LLiigguuee 11 MMoobbiilliiss

Aucune victoire àl`extérieur pour l'OM,le DRBT et l'USMB

L’Olympique Médéa, le DRBTadjenanet et l’USM Blida n`ontréussi à gagner aucun de leursmatchs disputés en dehors deleurs bases lors de la phase allerdu championnat de Ligue 1 Mobilisde football, clôturée samedi avecle déroulement de la 15e journéeUn parcours négatif qui s`est évi-dement répercuté sur leur classe-ment. Le DRBT (11e, 17 pts), l’OM(13e, 16 pts) et l’USMB (16e, 8 pts)seront appelés à se «révolter» endehors de leurs bases lors de laseconde partie de la saison pouraller chercher des points dans l’op-tique de leur maintien. La forma-tion de Médéa a réussi pourtant àtenir en échec en déplacementtrois gros calibres : le CSConstantine (1-1), le MC Alger (0-0) et l’ES Sétif (0-0). Idem pour le«Difaâ» qui est allé accrocherMédéa (1-1), l’USM Alger (1-1) etl’USM Bel-Abbès (1-1). L’USMBreste le dernier de la classe avecun bilan de six défaites pour deuxnuls lors de ses déplacements.Avec deux points, décrochés sur leterrain du CSC (1-1) et du CRBelouizdad (1-1), le club de la Villedes roses reste l’équipe la plusfébrile à l’extérieur. En revanche,l’USMA (3e, 26 pts) reste la forma-tion ayant pris le plus grandnombre de points en déplacementavec 12 unités récoltées, soit unbilan de trois victoires, trois nuls etune défaite. Enfin à domicile, la JSSaoura a gagné six des septmatchs disputés dans son antredu 20-août-1955 de Béchar soit 22points sur les 27 grignotés lors dela phase aller de la compétition.

EESS SSééttiiff

L'équipe s'envole àAlicante pour un stage

Une délégation constituée de33 membres, dont 18 joueurs, del’équipe de football de l’Ententesportive de Sétif (ESS), évoluanten Ligue 1 Mobilis, s’est envoléedimanche après-midi à Alicante(Espagne) pour effectuer un stagede préparation de la phase retourdu championnat, a-t-on appris del’administration du club. Menée parle directeur administratif, le secré-taire général (SG) de l’ES Sétif,Rachid Djerroudi, la délégationsétifienne tentera durant dix (10)jours de préparation de ‘‘redonnerdu punch’’ à la formation des‘‘Aigles noirs’’ pour mieuxreprendre la course aux titres duchampionnat, de la couped’Algérie, de la ligue des cham-pions africaine et de la coupearabe. Selon la même source,cette formation s’effectuera avec18 joueurs seulement, dont trois(3) espoirs, en raison de l’absencede quatre éléments de l’équipe (A.Djabou, K. Ziti, A. Bedrane et A.Djahnit) convoqués récemmentpour un stage avec l’équipe natio-nale. Deux (2) joueurs ne sont paségalement concernés par cestage, à savoir Djamel Ibouzidèneet Ali Bounadir, qui ont été libéréspar le club à l’ouverture du merca-to hivernal. Les supporters, quantà eux, espèrent que leur équiperetrouve, à l’issue de ce stage, lavivacité habituelle qui leur avaitpermis durant les dix dernièresannées d’avoir une place aupodium. Il est à signaler que l’équi-pe de l’entente sétifienne sera drai-née durant ce stage par le nou-veau coach Malik Zergane en suc-cession à l’ancien entraineurKheireddine Madoui, qui acceptéde rejoindre le club tunisien del’étoile sportive du Sahel.

Mété

o AlgerEnsoleilléMin 12 °CMax 18 °C

OranEnsoleilléMin 13 °CMax 17 °C

AnnabaEnsoleilléMin 12 °CMax 15 °C

Aïn Témouchent

Mise en échec de tentativesd'émigration clandestine

Les unités des gardes-côtes relevant dugroupement territorial de Beni Saf(wilaya de Aïn Témouchent) ont déjouédes tentatives d'immigration clandesti-ne de plus de 540 jeunes depuis le débutde l'année 2017, a-t-on appris dimancheauprès de ce groupement. Le nombre de jeunes de la wilaya de AïnTémouchent arrêtés lors des opérationsde lutte contre l'émigration clandestine aatteint 180 candidats, a-t-on souligné,faisant savoir que les éléments desgardes-côtes du groupement territorialde Beni Saf ont arrêté parmi les harragades jeunes issus des wilayas d'Oran, deSaïda, d'Alger, de Tiaret et de Sidi BelAbbès. Les candidats à l'émigration clandestinede la wilaya de Aïn Témouchent, inter-ceptés par les unités des gardes-côtes,sont en majorité des jeunes, a-t-on indi-qué, faisant état également de femmes etde mineurs parmi les harraga. Les pas-seurs utilisent généralement deszodiacs de 5 mètres de long au maxi-mum ne pouvant pas naviguer à plus de5 miles marins, puisque ne réunissantpas les conditions de sécurité, ce quimet en péril la vie des aventuriers, a-t-on souligné. Les éléments des gardes-côtes veillent à l'application d'un plan deprévention en intensifiant les patrouillesen mer et en coordonnant les effortsavec les autres services de sécurité, a-t-on ajouté. R. N.

ACTU...

Les DEBATShttp://www.lesdebats.com

Par Rachid Chihab

L a statue de lafemme nue érigée àAïn El Fouara aucentre-ville de Sétif,

a subi, hier matin, une tentati-ve de destruction menée parun homme portant une barbeet un kamis; A l'aide d'unmarteau, il a donné plusieurscoups à la statue dans le butde la détruire complètement.Bouleversés par cet acte sor-dide, des policiers et descitoyens ont vite intervenupour arrêter cet individu qui atenté de riposter à son arres-tation. Selon la vidéo qui cir-cule sur les réseaux sociaux, ilavait même essayé de s'atta-quer avec son marteau auxpoliciers qui tentaient de l'ar-rêter.Après plusieurs tenta-tives, des policiers assistés

par des citoyens ont réussi àmaîtriser l'auteur de cet acte,sans lui causer de blessures.Il a été transféré au commis-sariat de police pour enquête.La statue a subi quelquesdégâts au niveau du visage etla poitrine.

Informé de l'incident, lewali de Sétif, M. NacerMaâskri s'est rendu en urgen-ce sur place pour constaterl'ampleur des dégâts etprendre les mesures pourque ce genre d'acte ne serépètera plus à l’avenir.Accompagné des respon-sables locaux, le wali s'estarrêté un bon moment devantla statue avant d'avoir droit àquelques explications sur cequi s'est passé. Pour faireface à toute éventualité, undispositif sécuritaire spécial aété déployé à Aïn El Fouara

indiquent des sourceslocales.

Des citoyens de la ville sesont rassemblés en nombredevant le lieu de l'incident.Certains n'ont pas hésité àlancer des appels pour le ren-forcement des dispositifssécuritaires permettant deprotéger ce monument histo-rique de la capitale desHauts-Plateaux.

Notons que c'est la troisiè-me fois en l'espace de 20ans, que la statue de Aïn ElFouara subit des tentativesde destruction. La premièredate d'avril 1997, il s'agit del'explosion d'une bombe arti-sanale. La seconde date defévrier 2006, lorsqu'un jeunea essayé, à l'aide d'un mar-teau, de détruite la statue quidate de 1898.

R. C.

BBiieenn qquuee llooiinn ddee cceelluuii ddeess SSuudd-CCoorrééeennss

Le revenu des Nord-Coréens

en hausse Le niveau de revenus des Nord-Coréensa progressé en 2016 au rythme le plusélevé en cinq ans, a annoncé le bureausud-coréen des statistiques, mais leniveau de vie des Sud-Coréens demeure20 fois supérieur.Le revenu par habitantdes Nord-Coréens s'est élevé l'an dernierà 1,46 million de wons (1.140 euros), enhausse de 5%, a annoncé vendrediStatistics Korea.Il s'agit de la croissancela plus forte depuis 2011, quand lerevenu par habitant avait progressé auNord de 7%, selon l'agence.Cetteperformance intervient en dépit durenforcement des sanctions de lacommunauté internationale décidéespour tenter d'obliger Pyongyang àrenoncer à ses programmes nucléaire etbalistique interdits.La Corée du Nord estun des pays les plus secrets au monde.Son administration ne publie aucunestatistique économique officielle, pasmême les chiffres de la croissance, cequi fait que les données disponibles sonten fait des estimations faites par deschercheurs.A titre de comparaison, lerevenu par habitant des Sud-Coréens estde 31,98 millions de wons, soit 22 foisplus. L'écart entre le Nord et le Sud estillustré par d'autres chiffres publiés parStatistics Korea, comme la productiond'électricité sud-coréenne, qui était en2016 de 540,4 milliards de kilowatts, soit23 fois plus que celle du Nord (23,9milliards).Le taux d'abonnements à descontrats de téléphonie mobile était de14,26 pour 100 personnes au Nord,contre 122,65 au Sud, soit plus d'un parpersonne. La Banque de Corée (BOK)estimait en juillet que le PIB nord-coréenavait progressé de 3,9% l'année dernière,soit le taux de croissance le plus élevédepuis 1999 où il avait été évalué à 3,1%.La croissance sud-coréenne en 2016 étaitde 2,8%. Le PIB nord-coréen anotamment progressé du fait d'unetolérance de plus en plus grande pour lesinitiatives privées et la prolifération depetits entrepreneurs qui font commercede produits alimentaires ou de biensarrivant de Chine. Une «libéralisation»toute relative qui s'est imposée du faitdes carences catastrophiques du régimelors de la famine de la fin des années1990.Des experts estiment que cesecteur privé pourrait peser 25 à 50% duPIB du Nord. «Les marchés sont un despiliers de la croissance en Corée duNord, où de plus en plus de gensdépendent de ces marchés pour leurrevenus, plutôt que du système public derationnement qui fonctionne mal», adéclaré Hong Min, chercheur à l'Institutcoréen de l'Unification nationale.Statistics Korea estimait en 2016 lapopulation du Nord à 24,9 millions,contre 51,3 millions au Sud.

AFP

LLiibbyyee

Le maire de Misrataenlevé et tué

Le maire de Misrata, troisième plusgrande ville de Libye, a été tué dimanchesoir après avoir été enlevé par desinconnus, ont indiqué lundi une sourcedes services de sécurité de la ville.Mohamad Eshtewi a été poursuivi etenlevé à sa sortie de l'aéroport deMisrata, à 200 km à l'est de Tripoli, aaffirmé cette source citée par l'AFP,précisant que le cadavre avait ensuite étéabandonné dans une rue. L'hôpital dela ville a confirmé avoir reçu le corpsportant des impacts de balles. Son frère, qui se trouvait dans le mêmevéhicule au départ de l'aéroport, a étéblessé mais ses jours ne sont pas endanger, selon la même source desécurité. M. Eshtewi rentrait d'un voyageofficiel en Turquie, en compagnied'autres membres du Conseil municipal,tous élus en 2014 et dont le mandat doitexpirer fin 2018.

R. N.

Un islamiste l'a mutilée à l'aide d'un marteau

La statue de Aïn El Fouara vandalisée

U n terroriste, qui avait rallié les groupesterroristes en 2012, s'est rendu lundimatin aux autorités sécuritaires rele-

vant du secteur militaire d'Adrar, indique uncommuniqué du ministère de la Défensenationale (MDN). «Dans le cadre de la lutteantiterroriste et grâce aux efforts fournis parles forces de l'Armée nationale populaire(ANP), un terroriste s'est rendu, ce matin 18décembre 2017, aux autorités sécuritairesrelevant du Secteur militaire d'Adrar/3ème

Région militaire. Il s'agit de H. Baba qui étaiten possession d'un pistolet mitrailleur de typekalachnikov, trois chargeurs, une grenade,une quantité de munitions et un moyen decommunication, le terroriste avait rallié les

groupes terroristes en 2012», note le commu-niqué. «Cette opération de qualité des unitésde l'ANP au niveau de la bande frontalière,dénote de la ferme détermination de nosforces à préserver la sécurité de notre pays etla protection des frontières nationales», sou-ligne le MDN. Par ailleurs, trois bombes deconfection artisanale ont été détruitesdimanche à Médéa par un détachement del'Armée nationale populaire (ANP), indiquehier un communiqué du ministère de laDéfense nationale (MDN). «Dans le cadre dela lutte antiterroriste et suite à une opérationde recherche et de ratissage, un détachementde l'ANP a détruit, le 17 décembre 2017, troisbombes de confection artisanale à Médéa/1ère

RM», note la même source. Dans le cadre dela lutte contre la contrebande et la criminalitéorganisée, des détachements de l'ANP «ontintercepté, à Tamanrasset et à Bordj BadjiMokhtar/6ème RM, neuf contrebandiers et saisideux véhicules tout-terrain et divers outilsd'orpaillage, tandis que des éléments de laGendarmerie nationale ont saisi 5,8 kg de kiftraité à Tlemcen et Relizane/2ème RM, et 30quintaux de tabac à El Oued /4ème RM», selonla même source.

D'autre part, des éléments de laGendarmerie nationale «ont arrêté 11 immi-grants clandestins de différentes nationalités àTlemcen, Naâma, Adrar et Ouargla», ajoute lecommuniqué du MDN. R. N.

Adrar

Un terroriste se rend aux autorités sécuritaires

Ould Abbès qualifie le parti de Ouyahia d'allié

Le FLN ne s'est pasligué contre le RND

Le secrétaire général du parti du Frontde libération nationale (FLN) a mis engarde, dimanche à Alger, contre les ten-tatives visant à attenter à l'unité nationa-le, affirmant que «les manoeuvres» enKabylie «sont vouées à l'échec». Dansune déclaration, en marge de laCélébration du 40ème anniversaire de ladiplomatie parlementaire au Centreinternational des conférences AbdelatifRahal, M. Ouled Abbès a affirmé que«les manoeuvres auxquelles se livrentcertaines parties depuis 2011 en Kabylieont été et seront vouées à l'échec», met-tant en garde contre «l'atteinte à l'uniténationale». Evoquant les dernières élec-tions locales, le secrétaire général duFLN a indiqué que son parti «ne s'estnullement ligué contre leRassemblement national démocratique(RND)», le qualifiant d' «allié». «Ils'agit d'une compétition cordiale et nond'une guerre», a-t-il ajouté, expliquantque les alliances auxquelles le FLN a eurecours au niveau des certainesAssemblées locales ont été faites avecdes «partis politiques qui ne sont oppo-sés ni au Président de la République ni àson programme». K. L.

GHIR HAK [email protected]