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2014 : Faire vivre les territoires Aménagement du territoire Inondations : ouvrons le débat Page 4 Numéro 973 20 février 2014 prix : 0,70 E Bimensuel édité par la Fédération de Loire-Atlantique du Parti Communiste Français L es N ouve ll es de Loire Atlantique Pour tout renseignement : 02 40 35 03 00 ou [email protected] Politique étrangère diplomatie, accord libre-échange... Pourquoi Obama déroule le tapis rouge à Hollande ? Page 2 Nantes Châteaubriant C’est parti pour le tram-train Page 3 STX Maître chanteur Page 5 Bande dessinée Mauvais genre ou l’identité bouleversée Page 6 Blain, Gauche solidaire Par Stéphane Guiet, tête de liste Front de gauche de la liste de rassemblement de la gauche Page 7

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2014 :

Faire vivre les territoires

Aménagement du territoireInondations : ouvrons le débat

Page 4

Numéro 973 20 février 2014 prix : 0,70 E

Bimensuel éditépar la Fédération

de Loire-Atlantique du Parti Communiste

FrançaisLes Nouvellesde Loire Atlantique Pour tout renseignement :

02 40 35 03 00 ou [email protected]

Politique étrangèrediplomatie, accordlibre-échange...Pourquoi Obama déroule letapis rouge à Hollande ?

Page 2

NantesChâteaubriant

C’est parti pour le tram-trainPage 3

STXMaître chanteur

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Bande dessinéeMauvais genre ou l’identitébouleversée

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Blain, Gauche solidaire

Par Stéphane Guiet, tête deliste Front de gauche de laliste de rassemblement de lagauche

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Le choix libéral d’Hollandeest-il durable ?A cette question, les com-munistes et le Front de gau-che doivent y répondre par

une réflexion et des actes à la hauteurdes enjeux politiques et sociaux queces décisions engendrent, pour unealternative de sortie de crise portée pardes forces à vocation majoritaire.De reculs en renoncements, de la baissedes dépenses publiques à l’augmentationinjuste de l’impôt et de la TVA, du pacte deresponsabilité au détriment des salaires,de la protection sociale : les conséquen-ces en matière de creusement des inégali-tés, de l’emploi sont lourdes à supporterpour un grand nombre d’entre nous. Lepays continue d’être enlisé dans une crisesociale et écologique durable. Ces choix structurent l’idée de fatalitévoire de désespérance, favorisent la politi-que des boucs émissaires et attisent lesracismes. Par les renoncements gouver-nementaux, les repérages gauche-droitese réduisent sur les questions économi-ques. Le « tous pareils » ou « touspourris » est une remarque très enten-due. Le Pt de la République est au plusbas dans la confiance des Français. Cecontexte crée un climat délétère entretenupar la droite et l’extrême droite. Cettesituation nous incite à refuser touterésignation. Mettre en débat des propo-sitions alternatives, d’autres choix éco-nomiques et être, ainsi, les artisans durassemblement le plus large et sansexclusive doit devenir une priorité. Pierre Laurent nous y invite : « Cettesituation pose une question à toutes lesfemmes, à tous les hommes de gauche, àtous les socialistes. … Nous avons besoinque des voix diverses, venant de toutesles familles de la gauche, s’exprimentavec force pour refuser le cap annoncépar F. Hollande et pour construire un ras-semblement qui porte d’autres choix politi-ques et une alternative à cette politiqued’austérité, une alternative qui soit authen-tiquement de gauche ». D’autres forcespolitiques s’interrogent elles aussi, parexemple, à l’occasion d’un séminaire duBureau National du PS, 35% de la direc-tion a publié un texte « Il n’y a pas qu’uneseule politique possible». Ainsi, le rassem-blement pour des exigences de justice, derupture avec les inégalités au contrairedes abandons gouvernementaux actuelspeut s’élargir. Ayons en tête que malgréles blocages actuels au sommet, touterègle - aussi ancrée et durement défenduesoit-elle par les tenants de l’ordre établi -peut être bousculée par la conjugaisondes nécessités et des luttes.Ce principe est plus que jamais à l’ordredu jour des élections municipales. Celles-ci peuvent être l’occasion, à partir de pro-jets locaux construits par la gauche ras-semblée et répondant aux attentespopulaires, notamment en matière de ser-vices publics et d’emplois, qu’un plusgrand nombre de gens de gauche puis-sent concrètement entrer en résistance.Ainsi pourraient se préparer les rassem-blements majoritaires ultérieurs nécessai-res pour changer de cap à gauche, au lieude laisser se refaire la droite et proliférerl’extrême-droite.

Des représentants des deuxChines se sont rencontrés…La Chine populaire, continentale, afait connaître son souhait impatient dene pas « léguer la division politiqueaux générations qui suivent ». Pékinveut accélérer la dynamique du rap-prochement avec l’ile de Formose(Taïwan aujourd’hui) où 2 millions dechinois nationalistes s’étaient réfugiésen 1949 après la victoire des commu-nistes sous la direction de Mao : «ilest temps de signer un traité depaix et d’envisager la réunifi-cation ».

Corée : première rencontre majeu-re entre les deux Corées depuis...sept ans.Cet entretien entre les deux Corées àl’initiative du Nord s’est déroulé dansla zone démilitarisée qui coupe lapéninsule en deux. Au cœur de la dis-cussion, les exercices militairesannuels des forces américaines etsud-coréennes qui doivent avoir lieudu 24 février au 18 avril et dontPyongyang voudrait l’annulation.

Ukraine : « Que l’UE aille se fairefoutre ! » dixit Mme Nuland,diplomate américaine.C’est le style de la dame, elle fonce. Entant qu’ancienne ambassadrice àl’OTAN elle est habituée à ce que lesaméricains décident et les européenssuivent...Elle était au téléphone avecson ambassadeur en Ukraine. L’appeln’était pas censé être rendupublic...mais il a été capté, par lesservices russes et posté sur internet.

Les négociations reprennent pourla réunification de Chypre.

Quarante ans après le débarquementdes troupes turques dans la partienord en juillet 1974 entraînant la parti-tion de l’île, Etats-Unis, UE et Tur-quie souhaitent une solution ra-pide. La découverte en 2011d’importants gisements de gaz natureldans les eaux chypriotes joue enfaveur d’un règlement du conflit. Unpipeline sous-marin entre Israël,Chypre et la Turquie est en projet.L’île a été placée sou tutelle par latroïka en mars 2013, alors que lesystème bancaire en crise risquaitun naufrage.

Point de vuepar Marie Annick Benâtre

Pourquoi Obama déroule le tapis rouge à Hollande ?

A Corbeil-Essonnes, le clientélisme mafieux a fini par se retourner contre l’ex-maire... Si Serge Dassault, accusé d’achats de voix, va probablement connaître lesrigueurs de la garde à vue, après la levée de son immunité parlementaire, c’estparce que des jeunes se plaignent de s’être fait « carotter ». Se faire arnaquer serègle souvent à coup de calibre dans les cités. A Corbeil le sang à déjà coulédeux fois pour un deal lié à l’argent de l’ancien maire (1995-2009). Le compte n’yétait pas, un lieutenant trop gourmand ayant gardé une partie de la somme (1,2 mil-lions au lieu de 1,7...). Aussi, l’un des bénéficiaires s’est mis à table dans Le Mondedu 12 février, pour détailler le système par lequel Dassault avait acheté l’élection deson successeur UMP.Cela n’empêche pas ces gens là, d’être des donneurs de « leçon de démocra-tie » pour tous ces pays... aux élites corrompues !

Denis Gauthier-Sauvagnac (DGS) ex-président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), a été condamné parle tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison, dont un an ferme, et 375 000 euros d’amende dans le cadre du procèsde la fameuse « caisse noire ». Cela peut sembler beaucoup mais au regard de la totalité des sommes distribuées en liquideentre 2000 et 2007, soit 16,5 millions d’euros pour « fluidifier les relations sociales », c’est bien peu. Cette caisse « antigrève »mise en place en 1972, ne se contentait pas d’arroser tous les syndicats, hormis la CGT jugée trop marxiste. Elle permettait definancer les milices patronales dans les entreprises, la reconversion du groupuscule d’extrême droite Occident en jeunes loupsnéolibéraux, comme Alain Madelin ou Hervé Novelli. Après six années de silence, DGS a créé la surprise en désignant les syndi-cats comme les vrais bénéficiaires de ces enveloppes, mais sans dire lesquels... « Quand on a des grèves avec séquestration,on est bien content d’avoir un syndicat capable de canaliser ces débordements et de favoriser une reprise du travail... ».Qui a dit que la lutte des classes n’existait plus ?

La caisse noire du patronat de la métallurgie, visait à contenir « le péril rouge ».

En bref

De vous à moi

L’actualité politique dans le monde

Les deux hommes se connaissent àpeine. La dernière fois qu’ils se sontvus, c’était au G20 de Saint-Pétersbourg en Septembre 2013.Vue des Etats-Unis, la déterminationavec laquelle le gouvernement françaisa géré l’intervention au Mali, puis enCentrafrique a été jugé très positive. LaFrance a ainsi retrouvé sa place parmiles pays amis, « ceux qui osent risquerla vie de leurs soldats pour contrer leterrorisme ».Aussi, la cote de popularité deFrançois Hollande a autant aug-menté aux Etats-Unis qu’elle s’esteffondrée en France. En consé-quence, « Jamais les E-U n’ont autantcontribué à nos opérations exté-rieures » se félicite Le Drian le ministredes armées. Depuis que la France estrevenue dans l’OTAN, chacun se féli-cite de la coopération militaire entreles deux pays. Un partenariat durables’est scellé : partage du renseigne-ment, partage de capacités-dronesaméricains-transport logistique et sur-tout ravitaillement en vol. Tournés versla Chine et le monde asiatique, les E.Use désintéressent des terrains secon-daires. Le gendarme en chef laisse legendarme en second s’occuper del’Afrique avec les encouragementsdu suzerain pour son vassal.Le même déséquilibre prévaut lorsqu’ils’agit de discuter des transactions com-merciales. Alors qu’est posée la ques-tion de l’utilité et des conséquences

négatives de la mise en place d’unmarché de libre-échange transatlan-tique, le président français n'a pashésité à déclarer : «Nous avons tout àgagner d’aller vite. Sinon nous savonsbien qu’il y aura une accumulation depeurs, de menaces, de crispations ». Ily aurait surtout le risque de favoriserles exportations américaines, au-delà des normes sanitaires euro-péennes. Ce serait le sacrifice de notreagriculture, la poursuite de la destruc-tion de notre industrie, de notre culture,de nos services publics... jusqu’à lasurveillance de nos données person-nelles, de nos vies familiales, livréesaux géants Google ou Yahoo pour enfaire commerce.Aussi Obama n’est pas mécontentd’avoir un leader européen qui serange avec beaucoup d’illusions der-rière la bannière étoilée. Paris vautbien un peu de décorum, un vol à bordd’Air Force One, une visite de lademeure de Jefferson. Certains imagi-naient un déjeuner officiel tendu,tant les sujets de friction entre Pariset les multinationales américainesétaient nombreux : évasion fiscale,protection des données personnelles,respect du droit d’auteur... Dans l’eu-phorie des mondanités, le président atout oublié.Ce voyage restera comme la consé-cration d’une entente libérale, occi-dentaliste et militariste avec les diri-geants et le capital nord-américains.

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Le 13 février dernier, la région des pays de la Loire organisait un colloque autour de l’éolien offshore, une filière industrielleen plein développement en Loire-Atlantique dont les retombées en termes d’emplois devraient être positives : la filièredevrait générer plus de 3000 emplois à l’horizon 2020.D’ores et déjà, Alstom construit deux usines à Montoir-de-Bretagne et a annoncé son intention de créer un centre d’ingé-nierie dédié aux énergies marines renouvelable. GDF-Suez Aréva prévoit d’assembler ses machines à St-Nazaire… C’estdonc toute une filière qui se structure sur le département et principalement dans la région nazairienne, un bol d’air pourl’emploi et l’industrie dont devrait pouvoir profiter le groupement d’entreprise Néopolia dont STX.

De Loire en Louisiane

La croisière fluviale connaît un fortdéveloppement en France, c’est ainsique la Loire, d’ici au printemps 2015devrait voir naviguer un bateau à aube,le MS Loire Princesse. Un navire de 90mètres de long et 15 mètres de largequi comportera trois ponts, 48 cabi-nes doubles et pourra donc accueillir96 passagers. Il naviguera entreNantes, Saint-Nazaire et Angers.

Loin d’être un caprice ou un choix esthé-tique particulier, le mode de propulsion àété choisi en fonction du Fleuve. La Loireest par endroit très peu profonde et seulce mode de propulsion y est adapté.

Ce projet entièrement français dont laconstruction se fera à Saint–Nazaire parNéopilina redonnera assurément un peude vie au fleuve et démontre si l’en étaitencore besoin la capacité des entrepri-ses nazairiennes de constructionnavale à répondre à des défis divers.

De nouveaux emplois dans l’aéroFigéas Aéro, entreprise spécialiséedans l’aéronautique va s’installer àMontoir-de-Bretagne. L’entreprise de-vrait fabriquer des planchers pourl’A350. 30 salariés seront embauchéspour l’ouverture au printemps. D’ici à2020, 200 emplois pourraient êtrecréés.

Port Nantes/Saint-Nazaire :la CGT pour la défense de l’emploiLes personnels du port Nantes-Saint-Nazaire, à l’instar de leurs camaradesdu Havre et de Rouen se sont mobili-sés massivement à l’appel de la fédé-ration CGT des ports et Docks, le 12février dernier. En cause, la remise encause des statuts et des emplois.Une table ronde s’est ouverte avec leministère dont les conclusions sontattendues pour la fin du mois de mai. Enattendant sur le port on entend conti-nuer à défendre les emplois coûte quecoûte.

Eolien en mer : le vent en poupe

En bref

En Loire-Atlantique 3

Nantes-Châteaubriant : C’est repartiet c’est exceptionnel !

Avenir d’Arcelor Basse-Indre : Alain Bocquet écrit au premier ministre

Le 28 février, après 34 ans de fermeture commerciale, untram-train circulera entre Nantes et Châteaubriant. Unmoment unique et exceptionnel à plus d’un titre qui doitautant à la volonté politique opiniâtre d’élus décidés àœuvrer en faveur du développement des territoires, qu’àune capacité d’innovation des partenaires engagés dansle projet.

Le président du conseil régional, Jacques Auxiette, tient lemoment pour historique à l’heure où nationalement lesréflexions vont plus à la fermeture de lignes. Historique cetteréouverture l’est assurément, en effet, c’est la première foisen France qu’une ligne ré-ouvre pour y faire circuler untram-train. Pour un néophyte, cette aventure pilotée par larégion des Pays de la Loire pourrait paraître banale, pourautant elle n’en est rien. Le matériel circulant entre Nantes estChâteaubriant est configuré pour circuler à la fois comme untramway et comme un TER, ce qui implique une double ali-mentation électrique, une nouvelle signalisation, deux modesde conduite différents... C’est aussi une première que le croi-sement à Haluchère de deux lignes ferroviaires dont lesexploitants sont différents. Sans compter le tram-train lui-même, matériel innovant passant de 70km/h en zone urbaineà 100 km/h en sur le réseau TER. Dès le 28 février il y aura 7aller-retours quotidiens pour aller jusqu’24 allers-retours effec-tués en 1h07 entre Nantes et Châteaubriant. Avec cette nou-velle ligne 11000 voyages supplémentaires sont attendus surle réseau régional. L’investissement de 198Me représente

pour les territoires concernés un véritable espoir de dévelop-pement et pour des habitants un nouveau service innovant etun nouveau mode de déplacement.

Pilote du projet pour la Région des Pays de la Loire, GillesBontemps, vice-président communiste en charge destransports, revient sur ce projet qui désormais voit le jour.NLA : Que représente la réouverture de la ligne pour toi etquels sont les prochains chantiers pour la région en terme dedéplacement ?Gilles Bontemps : La réouverture de la ligne Nantes Châ-teaubriant est une grande satisfaction, toutes les villes desser-vies aujourd’hui ne l’étaient plus depuis 34 ans, et ce n’est pasrien.Depuis le temps que l’on y travaille, il a fallu surmonter beau-coup d’obstacles, des obstacles techniques, culturels,humains parfois… C’est un aboutissement important pourles habitants et un outil au service du développement duterritoire. En même temps c’est une prouesse technologique,technique, avec de nombreuses innovations, sur la voie, sur lematériel, en ce qui concerne les règles de circulation, la signa-lisation sur les passages à niveau, l’alimentation électrique, le‘’code de la route du train’’. […] C’est un vrai ballon d’oxy-gène pour le territoire, un élément important pour le dévelop-pement économique, pour la mobilité des habitants.Concrètement, pour certaines familles, cette réouverture cesont des économies importantes. Aujourd’hui un jeune qui va àla fac, fait des études supérieures à Nantes, doit prendre unlogement. Avec le tram train et les dispositifs mis en placeentre les collectivités, il y a des raccordements en bus vers lesfacs en correspondance avec letram-train, donc, plus besoin deprendre une chambre. […]A l’avenir les prochain chantiersconcernent la modernisation deligne Nantes-Pornic-Saint-Gilles-Croix-de-Vie dont les travauxdémarrent en septembre, ensuite ily aura le raccordement à l’aéroportde NDDL, c’est encore de beauxprojets à venir…

En novembre dernier, le député communiste Alain Bocquet,invité par la section de Basse-Loire du Parti CommunisteFrançais, rencontrait les syndicalistes de l’usine Arcelor MittalBasse-Indre.A la suite de cette rencontre, il y a quelques semaines ledéputé communiste écrivait au premier ministre afin que celui-ci et son gouvernement pèsent « en faveur du maintien dufonctionnement de laminoir de Basse-Indre ».Comme il le rappelle au chef du gouvernement, ArcelorBasse Indre ce sont 120 salariés en CDI, 150 intérimaireset cotraitants qui, face au transfert de l’activité décapage etlaminage à Florange, sont préoccupés par l’avenir de leurusine. Avenir scellé par l’accord national obtenu par LakshmiMittal en décembre 2012 : « un non sens industriel, économi-que et environnemental » pour le député. « Environnementalcar le transfert à Florange des deux premières phases du pro-cess aboutira à multiplier les transports terrestres […].Industriel, car compte tenu de la spécificité des métiers et dessavoir-faire acquis et maîtrisés par l'usine de Basse-Indre, lesrisques existent de pertes de qualité des produits et de capa-cité à fournir aux clients de l'entreprise, les quantités attenduesdans les délais impartis […]. Economique, vu le surcoûtengendré lors d'éventuelles « non qualité» du produit, et lié aumanque de réactivité possible, compte tenu de l'éloignementdes sites ». « Enfin, ajoute-t-il, la perspective de mise enveille du laminoir repoussée du 1er janvier au 1er avril, estd'autant moins acceptable que cette mesure, différée du fait duniveau actuel de qualité, est présentée de plus, comme tempo-raire si l'évolution globale des marchés devait conduire à un

retour des volumes decommandes. Or la politi-que commerciale miseen œuvre cette annéepermet déjà de capterdes parts de marchés, etdevrait permettre desaturer le site de Basse-Indre. Pourquoi dansun tel contexte, persé-vérer dans l'arrêt tem-poraire du laminoir deBasse-Indre alors quecelui de Florange varapidement arriver àsaturation et ne pourrapas alimenter les deuxsites ? » Dans cecontexte une seule logi-que prime « maintenir l'outil de production en fonctionnement et les personnelsen place, au-delà du 1er avril prochain […]. S'ajoute à ceséléments la question sociale puisque une soixantaine de sala-riés vont se voir imposer un reclassement à l'intérieur du site,avec un rythme de travail bouleversé. […] L'avenir du siteArcelorMittal de Basse-Indre constitue un défi qu'il importe derelever en préservant l'activité, les moyens, la spécificité indus-trielle et les emplois de l'entreprise »: un appel que le gouver-nement doit entendre.

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Titre en fonction du dossierAménagement du territoire 4

Moins que jamais, la gestion des territoires ne peut être abandonnée au nom de la recherche d’économies financièresau seul désarroi individuel de la population -ce qui fait souvent le jeu des assurances privées-.Les inondations de ces dernières semaines résultant de multiples facteurs démontrent la nécessité d’une coordina-tion de l’ensemble des acteurs publics territoriaux conduisant à un consensus.Le département et les intercommunalités restent le cadre d’une concertation entre élus et usagers pour trouver dessolutions et répondre aux besoins résultants de situations qui deviennent chroniques.

Inondations : ouvrons le débat

Pluies, inondations :quelle gestion des risques ?

La répétition d’épisodes pluvieux enLoire et Sillon (en 2009 et 2013) ydonne une forte actualité au problème.Depuis la loi de juillet 2003, la gestiondes risques d’inondation se conduit àl’échelle des bassins et sous-bassinsversants. Avec de multiples acteursconcernés : l’Etat, l’Agence de l’eau, leSDAGE (schéma directeur d'aménage-ment et de gestion des eaux), les collec-tivités locales et les particuliers.Le territoire de Loire et Sillon présentel’originalité de combiner tous les typesd’inondations : de crues torrentielles,dans les vallons du Sillon de Bretagne,de ruissellement urbain et rural et demontée du niveau des marais estua-riens, en cas de forte marée et de tem-pête.L’entretien des fossés et étiers est par-tagé en réseaux primaire, secondaire ettertiaire, respectivement de la responsa-bilité du Syndicat du Bassin du Brivet(37 communes), appuyé par les techni-ciens du Parc de Brière (18 communes)et des particuliers propriétaires exploi-tants des parcelles privées. En aval, lagestion du niveau d’eau des maraisrevient à la Commission de BrièreMottière, qui doit arbitrer au quotidienentre les attentes divergentes des chas-seurs, des pêcheurs et des éleveurs du“marais indivis”.Les préconisations de l’étude inonda-tions en cours en Loire et Sillon se chif-frent à plusieurs millions d’euros. Nesont autorisés et subventionnés parl’Agence de l’eau et la Région que lestravaux préventifs répondant aux enjeuxde biodiversité, de qualité de l’eau et derisque d’inondation, visant pour lescours d’eau - au nom de la “continuitéécologique” - à retrouver la fonctionna-lité naturelle de leur ancien lit. Desimpératifs peu compatibles avec ledegré d’artificialisation d’un territoire for-tement impacté par l’urbanisation et ladensification des réseaux routiers et fer-roviaires. Tout aménagement étant sou-mis à une étude d’incidence environne-mentale, la protection des personnescède ainsi le pas à la préservation desmilieux.La répétition des épisodes pluvieuxserait-elle une preuve irréfutable du“dérèglement climatique”, comme le cla-ment les médias ? C’est une toute autreaffaire qui mériterait qu’on y reviennebientôt.

J-Y MartinConseiller communautaire

de Loire et SillonSyndic de Brière

QUE FAIRE FACE AUX RISQUESD’INONDATIONS DE LA LOIRE ?Les fortes pluies des dernières semaines conjuguées auxgrandes marées ont contribué à une élévation importante duniveau de la Loire et de ses affluents. On parle souvent auxNantais des grandes crues du passé, celle de 1910 notam-ment qui vit une partie du centre ville recouvert par les eaux.Le risque d’un débordement de la Loire existe toujours mêmesi les activités humaines sur l’estuaire, le creusement du che-nal, les ont largement réduits. Comment vivre avec le risqued’inondation de la Loire et comment s’en protéger ? Telest l’enjeu du Plan de Prévention des Risques d’Inondation(PPRI) pour la Loire aval élaboré en 2013 dans l’aggloméra-tion nantaise, en application des textes, en particulier de la loiBarnier de 1995 relative au renforcement de la protection del’environnement. Son élaboration a été conduite par le Préfetavec les services de l’Etat, les maires et le Groupementd’Intérêt Public (GIP) Loire-Estuaire.

Le PPRI appréhende le risque d’inondation et a pour objectifsde maîtriser l’urbanisation future, de préserver les capacitésd’écoulement et d’expansion des crues, de réduire la vulnéra-bilité au risque d’inondations et de prescrire les mesures deprévention et de sauvetage. L’aléa de référence retenu estune élévation du niveau de la mer de 1 mètre à échéancede 100 ans. La décision s’est appuyée sur le retour d’expé-rience de la tempête Xynthia et une possible concomitanced’une crue de la Loire et d’une tempête du même type. 3 clas-ses d’aléas d’inondations ont été définies à partir de la hauteurde submersion du foncier, le territoire a été divisé en plusieurszones en fonction du degré d’exposition au risque (intensité del’aléa) et de l’occupation des sols (enjeux) et des prescriptionsà caractère obligatoire ont été retenues :

- Les zones d’aléa nul, des zones d’autorisation à urbaniser.- Les zones d’aléa faible ou moyen (hauteur de submersioninférieur à 0,50 m ou comprise entre 0,50 m et 1 m), des zonesde prescriptions.- Les zones d’aléa fort (hauteur de submersion supérieur à1 m), des zones d’interdiction.

Validé par tous les partenaires du comité de pilotage en avril2013, le PPRI a fait l’objet de consultation des conseils munici-paux concernés en juin et d’une enquête publique en octobre-novembre dernier. Les questions soulevées montrent bienque tout l’enjeu réside dans l’acceptation ou non du ris-que dans les zones urbanisées ou à urbaniser et dans laprévention face aux enjeux climatiques et environnemen-taux. Ainsi, l’aléa de référence retenu d’une élévation duniveau de la mer de 1 m à échéance de 100 ans n’est-il pastrop sécuritaire, pourquoi pas 0,60 m comme sur le littoral ?Les règles définies en matière d’urbanisme auront quellesconséquences concrètes sur les habitants ? Les préconisa-tions du GIP Loire-Estuaire visant la restauration écologiquedu chenal du fleuve et induisant une élévation du niveau de laLoire sont-elles compatibles avec les besoins d’urbanisationde la ville ? Le débat reste ouvert.

Yann VINCEVice-président de Nantes Métropole

INNONDATION EN BRIERE :Quelle gestion de l’eau ?

Après 2001, la Brière subit à nouveau une inondation provoquée par une pluviomé-trie particulièrement importante depuis plus de 2 mois.La Brière est confrontée à des problématiques complexes en matière de gestion de l’eau.Pour le secteur Brière-Brivet, le SAGE –Schéma d’Aménagement de la Gestion de l’Eau enLoire-Atlantique a confié la compétence de la gestion et de la qualité de l’eau au « SBVB »- Syndicat du Bassin Versant du Brivet. Ce dernier gère un bassin de 80 mille Ha dont 20mille ha de zones humides sur un territoire représentant 29 communes.Parallèlement à cette compétence, la Commission Syndicale de Grande Brière Mottièregère le marais indivis qui appartient aux habitants de 21 communes de Brière. Ce maraisindivis représente 7 mille ha.De par la géographie des Communes du Haut-Brivet, l’essentiel de l’eau s’écouledans le marais de Brière qui constitue un vaste bassin récupérateur, avant de pou-voir s’écouler en Loire.Or, seulement quatre exutoires existent pour assurer le rejet vers le fleuve dont le Brivet… Tout le monde s’accorde à dire que leurdimension est insuffisante en cas de pluies abondantes sur une longue période. Bien entendu des solutions existent. Encore faut-iltrouver les budgets pour réaliser les travaux qui s’imposent ; encore faut-il rechercher le consensus de l’ensemble desintervenants, communes, intercommunalité, usagers…. Si des solutions existent, la Brière ne peut supporter seule descoûts des aménagements à réaliser.Comment ralentir l’écoulement des eaux des différents versants du Haut Brivet ? Comment améliorer l’évacuation des eaux versl’estuaire ? Avec quels moyens budgétaires ? Quelle sera la place et l’intervention des usagers dans la gestion des niveaux d’eau ?Une large mobilisation et une concertation entre élus et usagers s’imposent pour répondre aux problèmes récurrents posésrégulièrement aux populations de Brière.

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« Chapitre », au plan national, est un réseau de 57 librai-ries employant 1.200 salariés. En liquidation judiciairedepuis le 2 décembre dernier, 26 ont trouvé un repreneur et21 (350 salariés) sont condamnées dès à présent, dont cellede Nantes. Les salariés, avec leur 1er syndicat, la Cgt, refusent d’êtrevictimes de l’économie "casino" et des stratégies dufonds de pension NAJAFI, principal actionnaire du groupeActissia qui possède Chapitre et France Loisirs, et de partiravec des indemnités dérisoires. Ils se battent pour bénéficierd’un plan social à la hauteur des enjeux, notamment en ter-mes de formation et de reclassement et occupent nuits etjours leur librairie.A Nantes, ils sont 13 salariés (12 femmes et un homme).Vous pouvez les soutenir en passant les voir (rue duCalvaire, à l’étage au-dessus du magasin C&A), en rejoi-gnant la page de soutien sur Facebook ou en écrivant unmail pour soutenir leurs revendications à la direction deFrance Loisirs.

Chapitre lutte : soutenons-les !C’est sous ce mot d’ordre que les 350 journalistes de la radioont fait grève le 6 février. 74% de grévistes chez les journa-listes titulaires au niveau national, 100% à FBLO. Depuisle 6 janvier, nos radios locales ont changé. Pourtant, le direc-teur du réseau Claude Perrier promettait de maintenir «uneradio généraliste, populaire, de proximité, avec l’ardente obli-gation de faire du local». Promesse non tenue. La concentra-tion des moyens sur la Matinale (2 journalistes) aboutit àmoins de reportage sur le terrain en journée. Les journalistesdevenant reporters hors sol ! Ainsi, l’obligation de « teaser »les RDV nationaux se fait au détriment de l’info locale.Bonjour le populisme, adieu le populaire. La généralisa-tion des forums d’auditeurs a ouvert la porte aux questionsles plus caricaturales : «nos élus cumulards s’accrochent-ilsà leurs privilèges ? Faut-il diminuer les allocations chômagepour équilibrer les comptes sociaux ?» etc. … Loin de la miseen perspective, de l’explication nécessaire de l’information,bien loin d’un service public de qualité ! Ces choix ont cho-qué, dégoûté, démotivé beaucoup de journalistes. Cela expli-que leur action aussi massive, pour exiger le retour à uneligne éditoriale conforme aux missions et valeurs de nosradios locales et de service public, et la fin de l’autoritarismepour imposer les choix éditoriaux et organisationnels.

Touche pas à l’ADN de France Bleu !

Victoire des postiers de St JulienAprès 4 jours d’action, les facteurs deSaint Julien de Concelles ont enfin étéentendus par leur Direction le 6 février,(jour de la manif interpro). La Direction areconnu le manque de moyens humainspour assurer un service public postal dequalité et s’est engagée à créer unposte de renfort par l’embauche externed’un salarié afin de décharger les tour-nées en dépassement horaire, celajusqu’à ce qu’une nouvelle organisationsoit réalisée.

Filippetti contre Medef

La ministre de la Culture se dressecontre la proposition du patronat de sup-primer le régime des intermittents duspectacle, déclarant dans Le Parisiendu 16 février, que "le Medef a une atti-tude agressive et scandaleuse. Il veuttuer la culture". Pour la Ministre, cetteproposition de casser le régime de l’in-termittence est d’autant plus incompré-hensible que la Culture représente enFrance 3,2% du PIB, presque 59 Mdsede valeur ajoutée, de richesse crééedans le pays. Un euro investi dans unfestival ou un établissement culturel,donne 4 à 10 ? de retombées économi-ques pour les territoires." "Je n’acceptepas que l’on présente les intermittentscomme des parasites. Ce ne sont pasdes privilégiés. Nul doute que lesactions déterminées des intermittents ence moment l’ont incitée à ce discours !

Laïcité et CléricalismeL’UFAL constate que les manifestations,parfois violentes, des opposants à la loipour le mariage pour tous, étaientencouragées et aidées par l’épiscopatcatholique. Puis les manipulations defamilles autour d’un prétendu enseigne-ment d’une « théorie du genre » àl’école, ont vu se rejoindre extrémistescatholiques et musulmans. Ainsi, le clé-ricalisme reste une réalité, qui affronte leprincipe de laïcité et le fonctionnementmême de la République. On entend parcléricalisme la volonté d’assujettir l’en-semble de la société aux règles particu-lières d’un groupe religieux. Bien évi-demment, cela ne se confond nullementavec la liberté de croire et d’exercer unculte, que la laïcité protège au mêmetitre que celle de ne pas croire.

En bref

Le social au cœur 5

Joseph PARIS : - 9 ? Arcelor : Bocquet interpelle JM AyraultLes élus CGT de la société Joseph PARIS à Nantes dénoncent le licenciement de 9collègues de leur entreprise. La Direction invoque des causes extérieures et le syndi-cat, une gestion approximative de la Direction.

Le syndicat rappelle un « Grenelle » des ateliers mené en 2011, pour aucun résul-tat, puisque l'avis des travailleurs sur l'organisation du travail n'a pas été retenu et lesgaspillages de matériel continuent. Ceci s’ajoute à un turn over conséquent dans leservice commercial et donc des ventes et commandes insuffisantes.

Suite à sa rencontre avec les syndicalistes etélus locaux de Basse Indre, le député AlainBocquet a écrit au 1er Ministre Ayrault. Il souli-gne le non-sens industriel et écologique duplan Mittal, auquel est suspendu le sort des520 CDI et 150 intérimaires de Basse Indre. Ilrappelle l’expertise réalisée par Secafi, et luidemande d’intervenir auprès d’Arcelor-Mittalpour le maintien de l’activité et des emplois liésau laminoir de Basse Indre (voir page 3).

STX Maître chanteur… suiteLa SNCM doit renouveler quatre ferries. Un conseil d'adminis-tration pourrait en décider le 25 février. Pour ses liaisons entrela Corse et continent, elle doit faire construire deux ferries,avec une option pour deux autres. Cela fait partie du plan deredressement de la société, en difficultés financières. Quelchantier décrochera ces commandes ? En novembre, laSNCM avait relancé son appel d'offres et six chantiers étaientsur les rangs. STX fait partie des derniers candidats en lice,a confirmé la direction du chantier qui espère une réponse «d'ici la fin du mois ». Avec des arguments à faire valoir : ellevient notamment de décrocher une commande de ferry nou-velle génération pour Brittany Ferries...

À Saint-Nazaire, les salariés et leurs syndicats réclamentdepuis des mois que ce contrat revienne à STX. Nombred’élus locaux, à l’instigation des Communistes les soutiennent

dans cette exigence. Tous en appellent régulièrement à l'État,rappelant que ce dernier est actionnaire à hauteur de 25 % dela SNCM et de 33 % de STX. Les regards sont aussi tournésvers RCCL, qui doit confirmer ou non une option pour unsecond paquebot géant Oasis.S’appuyant sur ces espoirs, la Direction STX a remis sur latable son « accord de compétitivité », visant 5% de baissesur la masse salariale. Pratiquant à nouveau le chantage à lacommande et à l’emploi, elle a obtenu non seulement lasignature de CFDT et CGC (à elles deux 47 % aux électionsprofessionnelles), mais aussi la «non opposition » de FO(19%). Ce dernier estime avoir « obtenu des avancées ». Le1er syndicat de l’entreprise, la CGT (33% des voix) reste doncseule à s’y opposer et à dénoncer la supercherie. En effet,accepter le gel des jours de RTT contre un hypothétique

« dégel » après 3 ans, n’est qu’une capi-tulation en rase campagne.

Donc « l'accord », jugé nécessaire par ladirection à des prises de commandes, vaentrer en vigueur. Le directeur général,Laurent Castaing, assure depuis dessemaines qu'un tel accord est indispensa-ble face à la concurrence d'autres chantierseuropéens, pour baisser les coûts et faireune offre à MSC en vue de la constructionde deux paquebots, avec une option pourdeux autres. (Méga-commande représen-tant des années de travail). Même FO ledit : « Maintenant, aux actionnaires defaire des efforts pour qu'on obtienne lacommande MSC. » à suivre…

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L’animation continue d’accompagner la rénovation du quartier du Sillon. En juin 2013 la déambulation de Kadi avait fait sen-sation. Cette marionnette de 7 m de haut, construite en osier par les habitants du quartier (environ 70 participants bénévoles,pendant 5 semaines), reviendra en juin prochain. Articulé et manipulé par 13 artistes professionnels et 20 manipula-teurs amateurs de la compagnie L’Homme debout, basée à Poitiers. L’idée est de poursuivre l’histoire de Kadi, toujoursen associant les habitants du quartier.Pour l’aider à retrouver sa sœur, il s’agit de construire une boussole géante dans le parc de Bagatelle situé derrière le Sillon.Quatre totems de 8m de haut, seront placés aux quatre points cardinaux. Au milieu une immense aiguille en forme de piro-gue. Les chantiers sont ouverts :Dates des ateliers : 18,19, et 20 mars, 14h30 à 20h. Inscriptions auprès du centre socioculturel du Sillon : 02 40 94 90 77.

Saint-Herblain : le retour du géant Kadi est annoncé…

ExpositionPhotographique :Hôtel de Région à Nantes

Culture, idées 6

En octobre 2013, la région adminis-trative des pays de la Loire passeune commande photographiqueayant pour objectif une expositionsur les métiers de l’industrie des cinqdépartements qui la compose.

Né en 1976, Sylvain Bonniol diplômédes Beaux Arts de Nantes en 2000,photographe professionnel hérite duprojet : «J’ai essayé d’entrevoir cettecampagne photographique comme unvoyage m’offrant l’opportunité de multi-ples rencontres avec des femmes et deshommes. En cherchant des instants pri-vilégiés avec ces travailleurs et salariés,j’espérai instaurer une relation directe etsans artifice, sans commentaires sur lesgestes, sans forcer le sourire, ni cacheraussi parfois l’âpreté du terrain ».Opératrice filaire chez EOLANE (49).

Avec près de 300 000 emplois directs,notre région se hisse à la 3ème placedes régions industrielles françaises.Nos entreprises industrielles, résis-tent mieux à la crise que d’autressecteurs, et connaissent même par-fois des difficultés pour recruter danscertaines filières.Aéronautique, construction navale,énergie renouvelable, agroalimentaire,automobile...Ces savoir-faire et cescompétences sont à découvrir au tra-vers du parcours forcément subjectifdes photographies.Mettant en scène les univers qu’il photo-graphie avec un grand sens de la com-position et de l’attention aux matières etaux textures, Sylvain Bonniol crée devéritables tableaux et portraits, parfoisinattendus.

Hôtel de Région à Nantes

Du 6 au 28 février 2014

Comment 14 -18 bouleverse au seind’un couple... «l’identité»

Ce roman graphique est sorti enseptembre. Depuis il connaît unexcellent accueil du public et desjournalistes (déjà distingué par qua-tre prix, dont le Grand prix de la criti-que de la bande dessinée 2014). A 37ans c’est le premier vrai succès deChloé Cruchaudet. Après des étu-des à Lyon, puis aux Gobelins àParis -après avoir travaillé pour unstudio sur des dessins animés-elle est désormais indépendante.Toutes ses BD déjà parues se dérou-lent sur une périodes qui va de la findu XIXe aux années 1920. Le cadre historique de la grandeguerre, celle de 14-18.Au départ de son inspiration il y a uncadeau « on m’a tout simplementoffert le livre original, La Garçonne etl’assassin. C’est un essai écrit pardeux historiens. J’ai été fascinée parles personnages de Paul et Louise.Je les ai trouvés extrêmement atta-chants. J’avais à ma disposition desarchives historiques, mais pour toutce qui concerne l’intimité, les rela-tions du couple, je me suis plu à ima-giner ce qui avait pu se passer».Rien ne prédisposait Paul, dansses origines, à vivre cette doubleidentité. C’était un homme un peumacho, avec de nombreuses conquêtes. A peine le temps de s’embrasser, les jeunes mariés courent sur lequai de la gare, c’est bientôt la guerre... Elle sera courte, c’est ceque tout le monde pense. Paul doit réaliser l’abominable, le cau-chemar, lui et ses copains sont devenus de la chair à canon. Pourfuir la ligne de front effaré par la mort, la boue et les explo-sions, il s’automutile, déserte, et rejoint sa femme.Et là, le récit quitte les faits historiques pour basculer dans la créa-tivité de l’auteure…Risquant le peloton d’exécution, Paul s’installe dans une vieclandestine, en marge, qui tourne à la séquestration. Ne pou-

vant plus résister à l’envie de sor-tir, le soldat déserteur rechigne àse déguiser en femme. Sonépouse, Louise, l’y pousse carelle ne supporte plus de le voirdépérir. Il y prend goût, affine sonapparence, parle, marche et-pense ?- comme une femme dela classe populaire. « C’était cettetension autour du genre qui m’in-téressait. Comment, par néces-sité, on peut être amené à chan-ger d’identité». Avec finesse,dans un dessin qui donne la partbelle aux visages, aux corps et àses détails, l’artiste nous montretoutes les étapes de la transfor-mation.« Avec « Mauvais genre », jetraite de l’ambiguïté homme-femme, mais je ne m’intéressepas qu’à ça. Ce qui est impor-tant pour moi ce sont les his-toires de gens qui ont vécuune transformation intérieure.Qui, là où ils sont, ne se sen-tent plus à leur place». PourPaul, qui dans la rue se fait appe-ler Suzanne, l’enjeu de réussir,ou pas, de trouver sa place, vaêtre fondamental. D’autant quela période des années vingt

(les années folles), après la boucherie de la guerre est unepériode qui est marquée par une remise en cause des rôlesau sein du couple. Les femmes s’émancipent davantagedans le travail salarié, et la conception de la virilité évolue.« J’ai toujours trouvé cela insupportable ceux qui revendiquentune ultraféminité ou, à l’inverse, une ultramasculinité » expliquela dessinatrice. Au bout de dix ans, l’amnistie des déserteurs pré-cipite le dénouement et le dénuement. Paul préfère être Suzanne,au grand dam de sa femme...Beau travail au service d’uneréflexion sur nos identités.Mauvais Genre, de Chloé Cruchaudet, Ed. Delcourt.18,95e.

Revisiter l’œuvre de Cartier-Bresson au centre PompidouPendant trop longtemps en France, nousavons adopté une vision d’Henri Cartier-Bresson (1908-2004) formatée par lesaméricains. En 1947 ce sont eux qui enfont une icône, avec une première expo-sition au MoMA. La perception améri-caine appréhende ses images commedes œuvres d’art, point. Dans l’exposi-tion du centre Pompidou, la valeur plasti-que de ses images est reconnue, maisleur valeur documentaire n’est pas pourautant sacrifiée.Durant les années trente, à l’époque,des surréalistes à Picasso, de RobertCapa à Georges Sadoul et LouisAragon, nombre de créateurs et d’in-tellectuels étaient membre du PartiCommuniste ou compagnons deroute... et Cartier-Bresson en était. Ilpartage les mêmes positions politiquessur l’anticolonialisme, l’engagement au-près des républicains espagnols, la lutteantifasciste, la croyance dans la néces-sité de « changer la vie ». A son retourdu Mexique et des Etats-Unis il com-mence à travailler pour la presse,pour le quotidien communiste Ce

soir, dirigé par Aragon, et pour lemagazine illustré Regards. Il estcrucial de s’en souvenir pour com-prendre son travail sur les inégali-tés, les démunis, sa fascinationpour le peuple, sa joie à montrer lafoule, son intérêt pour le monde dutravail, sa dénonciation précoce dela société de consommation forgépar sa formation marxiste-léniniste.Par la suite, il est vrai qu’il est lepremier à ne pas mettre en avantson engagement. C’est qu’entre letriomphe des fascismes et leMaccarthysme des années 50,Cartier-Bresson sait que d’avoirappartenu à l’Association des écri-vains et artistes révolutionnairesjoue contre lui. Le mari de sa sœur,l’historien du cinéma GeorgesSadoul se voit refuser l’accès au solaméricain…Jusqu’au 9 juin. 01 44 78 12 33.www.centrepompidou.fr.Catalogue de Clément Chéroux.500 illustrations, 400 pages,49,90e.

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L'intérêt des Français pour les municipales va croissant, 59% d'entre eux s'yintéressant alors qu'ils n'étaient que 55% en janvier, selon un sondage TNSSofres-Sopra Group pour LCI et Metronews sur le scrutin des 23 et 30 mars. Par ail-leurs, 59% des personnes interrogées souhaitent que les électeurs « se prononcentuniquement sur les enjeux locaux » lors du scrutin, au lieu de 63% en janvier.

Suite à l’incendie du camp où vivaient des populations roms dit des coquetiers àBobigny où une enfant de 8 ans y a laissé la vie, l’ANECR a réagi. « L’AssociationNationale des Elus Communistes et Républicains alerte de nouveau le gouver-nement sur ce scandale de la survie dans les bidonvilles. L’association demandeque les autorités européennes s’emparent de ce dossier prenant en compte le droitdes personnes à vivre dignement dans leur pays. Les expulsions doivent cesser et lacirculaire du 26 août 2012 doit être appliquée. »

Le chiffre La phrase

Près de vous

Au cœur des collectivités 7

Non à la vente de logementssociaux - St-Herblain -

Lors du dernier conseil municipal herbli-nois du 10/02 les élus communistes sesont à nouveau prononcer contre lavente de logements sociaux comme ilsavaient pu le faire tout au long du man-dat qui arrive à sa fin.

S. Fleurimont adjointe au maire com-muniste rappelait ainsi que « la diffi-culté rencontrée dans le financementdu logement social se situe dans dela montée de la part d’autofinance-ment des organismes de logementsocial (OLS). Ceci signifie que pourconstruire, compte tenu du recul de lasubvention publique, les OLS sont obli-gés en l’état actuel d’augmenter leursfonds propres. Cette opération ne peutse réaliser que par la vente d’une partiede leur patrimoine en bloc ou à l’unité etpar le développement d’opérationsimmobilières plus lucratives. En outre,cette part d’autofinancement ne peutqu’aggraver les inégalités de traitementdes populations et des territoires enfonction de la situation financière del’OLS ». Les élus communistes se sontdonc prononcés contre cette délibéra-tion.

Non au chantage aux chantiers STX

Le 4 février 2014 le Conseiller généralde Loire-Atlantique Roger DAVID reve-nait sur le chantage que subissent lessalariés des chantiers STX à St-Nazaire." Nous vivons aussi et de plus en plus laremise en cause des statuts des per-sonnels. La pression exercé sur les per-sonnels de la navale, dont la directionvoudrait baisser les coûts de productionde 5%, en mettant dans la balance unchantage honteux à la prise de com-mande de 2 paquebots pour la compa-gnie MSC en dit long sur les limites àrepousser » dénonçait l’élu.

« Fin d’année 2012, après la com-mande du super paquebot « Oasis »estimé à 1 Milliard d’e, l’euphorie sanslimite prévoyait la disparition des nua-ges dans le ciel de la basse Loire.Aujourd’hui, malgré la commande d’unferry novateur pour la BAI la directionSTX France est décidé avec le soutiendu MEDEF d’avancer sur le terrain de labaisse du coût du travail en faisant lechantage à la non prise des comman-des pour éviter que les salariés interve-nants tout au long de la chaîne des réa-lisations demandent une plus juste partde leur travail. » Les salariés pourrontcompter sur les communistes etleurs élus dans cette bataille pourl’emploi digne et bien rémunéré. Voustrouverez l’intervention dans son inté-gralité sur elunet.org

«Blain Gauche Solidaire»Par Stéphane Guiet, tête de liste du Front de gauche de la liste de rassemblement de la gauche. Dans le nord du département, non loin de l’axe Nantes-Rennes, Blain est une commune où une équipe de gauche aété élue pour la première fois en 2008, après bien des divi-sions dans le passé. Notre commune est un « pôle de centra-lité » où nombre de services publics (enseignement jusqu’aulycée, centre hospitalier spécialisé, etc.) sont présents ainsique des pôles commerciaux d’importance.

L’évolution de la populationest vive depuis une quin-zaine d’année et la com-mune approche des 10.000habitants. Blain est aucœur d’un bassin de vie quis’étend au-delà de son can-ton. Récemment entrée dansle Pôle Métropolitain Nantes-St-Nazaire, Blain doit combi-ner à la fois la volonté de seshabitants de conserver uncadre de vie de qualité et lesdemandes bien naturellesd’avoir des équipements etdes services de qualité.

Après six années de mandat, nous devons franchir avec uneéquipe en partie renouvelée un nouveau cap afin d’approfondirles politiques déjà mise en œuvre. La solidarité, au cœur denotre action, est un axe essentiel de notre projet - une épiceriesociale et solidaire est en projet, nous avons mené égalementun travail de fond d’analyse des besoins sociaux qui nous per-mettra d’avoir des réponses adaptées aux situations de nosconcitoyens les plus fragilisés. L’éducation est aussi un axeimportant : la construction d’un nouveau groupe scolaire est encours et permettra d’accueillir de nouveaux élèves blinois. La

culture et les sports seront soutenus afin de permettre une prati-que large et un accès facilité. Le développement de places d’ac-cueil petite-enfance déjà engagé pendant le présent mandatcontinuera lors du suivant. Le soutien à la vie associative (créa-tion d’un centre socioculturel il y a trois ans) et un effort de priseen compte des besoins des jeunes seront maintenus. La préser-vation de notre patrimoine environnemental (canal, zones humi-

des, forêts, etc.) est aussi unenjeu majeur pour les annéesfutures et nous prendronsdes mesures de préservationde l’espace agricole ainsi quede structuration de filièreslocales. Le développementéconomique de notre terri-toire est une préoccupationconstante, avec l’emploi enligne de mire. Nous nousdotons de zones d’activitéspropres à accueillir des entre-prises, peut-être encore plusavec l’arrivée de l’aéroport deNotre-Dame-des-Landes

(projet que Blain Gauche Solidaire ne souhaite pas voir aboutir…). Cette dimension économique devra être travaillée avec nospartenaires du Pôle Métropolitain afin que la richesse produitesoit mieux partagée au sein de l’aire urbaine Nantaise.

Il y a pour l’heure deux listes qui se présentent aux suffragesdes Blinois : Blain Gauche Solidaire, et une liste dite « sansétiquette » animée par des personnes issues de la droite. Parune approche très ouverte, nous avons su rassembler large-ment la gauche dans toutes ses sensibilités, en travaillant unprojet, que nous souhaitons clair et responsable, et par despratiques respectueuses des différences.de l’emploi.

Budget 2014 Région

6 ans au service des populations Rezé

Par la voix d’AymericSeassau, conseillerrégional en charge dubassin d’emploi de St-Nazaire et de la vieétudiante le groupecommuniste a pus’exprimer sur le bud-get régional 2014.Pour l’élu ce budgetillustre « le sérieux budgétaire de la collectivité, sa prudenceen matière de prêts, en durée, en multiplication des source ets’appuie sur un niveau d’épargne qui permet d’autofinancerles investissements à près de 80%, et de conserver unecapacité de désendettement de moins de 4 ans ».

Pour A. Seassau la région fait également des choix utilesà l’intérêt général. Preuve en est avec le maintien de l’in-vestissement à plus de 600 Me. « Il s’agit bien d’une straté-gie ambitieuse pour le territoire et les Ligériens ! Ainsi, 2,7Milliards d’investissements seront réalisés sur la période2011-2016, soit 200 Me de plus que sur la période précé-dente... et 1 milliard de plus qu’au cours du mandat 1998-2004, lorsque la droite présidait la Région » a-t-il rappelé. La discussion autour de l’adoption de ce budget a permis demettre en exergue les contraintes pesant sur les capacitésdes collectivités. En effet, pour la 1ère fois, les recettes defonctionnement prévisibles sont en baisse (baisses des dota-tions CVAE, DGF et réforme de l’apprentissage notamment).Les élus communistes ont profité également de l’occasionpour « saluer le positionnement offensif du président derégion pour dénoncer les transferts de compétences sansmoyens et obtenir les moyens financiers nécessaires pourrépondre aux besoins des Ligériens » ! C’est en ce sens queles élus communistes, malgré le contexte national défavora-ble ont voté le budget combatif de la collectivité.

M i r e i l l ePernot, prési-dente dugroupe desélus commu-nistes de Re-zé a souhaitélors du der-nier conseilm u n i c i p a ldonner sonappréciation et celle de son groupe sur les six ans de manda-ture au sein de la majorité municipale.

Malgré des désaccords comme par exemple, sur les aidesaux maternelles privées ou la façon d’appréhender la situationdes Roms l’élue a souligné que sur la quasi-totalité des dos-siers et des actions, les communistes s’étaient retrouvés.Parce que c’est bien une gestion de gauche qui s’ est appli-quée à Rezé sur des valeurs de partage et de solidarités.

« Sous votre impulsion, ce mandat aura été marqué par uneévolution importante de ce qui nous semble être des mar-queurs de gauche : l’augmentation des constructions delogements sociaux, la montée en puissance et la générali-sation des actions Agenda 21, la place accordée à la cul-ture, la volonté de jouer pleinement notre rôle pouraccompagner l’éducation et l’émancipation de nos jeuneset dernier exemple dans le cadre des coopérations politiqueset solidaires, dont celle avec Abu Dis n’est pas la moins signi-fiant » a pu rappeler l’élue.

M. Pernot a conclu son intervention en soulignant la situationnationale dégradée et les moyens dédiés insuffisants, notam-ment pour cause de désengagements de l’État et de fiscalitéinjuste.

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Ouvrons-là

Autour de vous... 8

Un voyage d’affaires et deguerre au pays du far west !Par Charles MARSAUD

Entre le 10 et le 12 février s’est dé-roulé le premier voyage d’Etat auxEtats-Unis d’Amérique d’un présidentfrançais depuis 1996. Une manièrepour Hollande de se faire adouber,au pays du libéralisme, pour sonvirage social-démocrate revendiquélors de la conférence de presse du 14janvier dernier. Une rencontre aussipour discuter du projet de grandmarché transatlantique, accord delibre échange pour accélérer le pro-cessus de mondialisation finan-cière.

Ce voyage a eu pour but de redonnerà Hollande une certaine dimensionaprès les différentes péripéties qu’il aconnu récemment dans sa vie person-nelle ainsi que les différents sujetsd’actualités comme « le pacte de res-ponsabilité » qui est une nouvelleoffrande au patronat et aux actionnai-res.La volonté affichée des deux prési-dents de donner une image de leurspays en entente et en confiancemutuelle sans faille était visiblenotamment lorsque le dossier sensibledes écoutes de la NSA a été abordé.Hollande a estimé notamment que laconfiance était « restaurée ». Il enest de même pour les relations inter-nationales, ils ont tous deux été parti-sans d’une intervention armée enSyrie avant de faire chemin arrièredevant le manque de soutien de lacommunauté internationale. Obama asoutenu notamment le rôle de laFrance dans le conflit en Cen-trafrique, ce qui permets aux Etats-Unis de se désengager militaire-ment d’Afrique laissant le rôle degendarme à la France.

La délégation française comptaitnotamment dans ses rangs le patrondu Medef, Pierre Gattaz qui s’est faitremarquer en mettant de nouveau lapression sur Hollande pour qu’il n’y aitpas de contrepartie « chiffrée »demandée aux chefs d’entreprisesdans le « pacte de responsabilité ».

François Hollande a aussi rencontréles patrons français de start-up dansla Silicon Valley, allant jusque faire un« hug » à Carlos Diaz, initiateur dumouvement des « pigeons ». Hollan-de ne sait plus quoi faire pour draguerle patronat...

Vite lu...

Nécrologie

Jeannette CORPARD nous a quittés.Compagne de route du Parti communistefrançais, Jeannette était une femme atta-chante, engagée contre les injustices et lesinégalités notamment contre l’oppressionisraélienne vis-à-vis du peuple palestinien.Elle était une femme de culture, animatricede la bibliothèque Paul ELUARD, grandeconnaisseuse de musique classique. Ellelaissera un grand vide autour d’elle. La fédé-ration du PCF et l’équipe des Nouvelles deLoire-Atlantique présentent à sa famille et àses proches ses plus sincères condoléan-ces.

Hommages aux fusillés des «procès des 42 et des 16»

Le comité dé-partementaldu souvenir aorganisé denombreusescommémo-rations enhommagesaux résis-tants fusilléspar les naziset aidés par

le zèle des collaborateurs du régime de Vichy. Elles se sontdéroulés du 13 au 16 février. A la maison des syndicats toutd’abord où a été rappelé les actions, les sacrifices et le rôledes syndicalistes, de la CGT en particulier, dans la résistance.Le samedi 15 février, c’est au terrain du Bêle que s’est tenue lacérémonie officielle en présence des autorités publiques etmilitaires, du PCF, de la CGT, d’associations d’internés et dedéportés et d’organisations d’anciens combattants. Une céré-monie émouvante où ont été lus des poèmes de LouisARAGON et des lettres de fusillés. Dans l’après-midi, c’est àSte Luce qu’un hommage a été rendu à Jean et Renée LOSQ.Ce week end de cérémonies s’est terminé au cimetière de laChapelle Basse Mer où 5 communistes, républicains espa-gnols, résistants, ont leur sépulture. Tous ces hommages parti-cipent au travail de mémoire nécessaire en ces temps decrise, où beaucoup de repères politiques et idéologiques sontà regagner. Ne pas oublier le combat de la résistance estun devoir. Un combat qui aboutira au programme duConseil national de la résistance, projet politique et socialprogressiste aujourd’hui mis à mal par les politiques libéralesdes gouvernements successifs, ce dont rêvait les forces ducapital et le grand patronat.

Souscription

Le local de la section de Brière est en pleine rénovation !Les travaux du local de la section, situé à Trignac, avancent.Ce local permettra aux communistes brièrons de disposer demoyens logistiques supplémentaires pour se réunir, débattre etorganiser leurs activités politiques. Une présentation du chan-tier aura lieu courant du mois de mars.

Ces travaux ont un coût important et la section fait appel àla solidarité des communistes, des sympathisants et de toutescelles et ceux, qui le souhaitent, pour aider à remettre en étatcet outil important pour l’activité de la section.

Un appel à souscription est lancé ! Vous pouvez faire vosdons par chèque à l’ordre de l’ADF44 et les envoyer à lafédération du PCF, 41 rue des Olivettes 44000 Nantes. Enfaisant ce don, vous bénéficierez des 66% d’abattement dansvotre avis d’imposition. Merci de bien vouloir indiquer, au dosde votre chèque, la mention « rénovation du local de brière ».

L’écho des sections

« Nouvelles de Loire Atlantique »Directeur de la Publication : Jérôme TURMEAU Commission paritaire : N° 0315 P 11519Imprimerie : IMPRAM LannionComposition : Publihebdos LocminéResponsable de la rédaction : Jérôme TURMEAUNLA 41 rue des Olivettes - 44000 NantesTél : 02 40 35 03 00 - Fax : 02 40 48 56 36e-mail : [email protected] numéro des Nouvelles a été réalisé avec lacollaboration de :Marie-Annick BENÂTREPedro MAIAMireille PERNOTRobin SALECROIXAndré MAURICE

L’agendaJeudi 20 février : Réunion publiquepour les élections municipales àBouguenais à 20h, salle de la grandeOuche.

Jeudi 20 février : Réunion publiquesur les municipales à Nantes, à 19hla scène Michelet.

Jeudi 20 février : Réunion publiquesur les municipales à Besné, salle dela Fontaine à 19h.

Jeudi 20 février : Réunion publiquesur les municipales à Gorges, salledu Jardin à 20h30.

Vendredi 21 février : Banquet dépar-temental, salle de l’Estuaire àCoüeron à partir de 19h.

Vendredi 21 février : Réunion publi-que sur les municipales à Missillac,Angle Bertho à 20h.

Mercredi 26 février : Réunion descommunistes de la section de Nantesautour du programme de la listeNantes à de l’avenir pour les munici-pales, 18h30 à la section de Nantes.

Jeudi 27 février : Assemblée géné-rale de la section de St-Nazaire à18h, à l’Agora 1901.