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500 FCFA Spécial 18 Décembre 2016 Message à la Nation du Président de la République Pages 4-5 MARDI 20 Décembre 2016 NUMERO 9247 Célébration du 58 ème anniversaire de la proclamation de la République du Niger Agadez Sokni

Pages 4-5 Célébration du 58ème anniversaire de la ... · privant ainsi l’Etat de recettes précieuses, qui auraient permis la construction de plus d’hôpitaux, plus d’écoles,

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500 FCFA

Spécial 18 Décembre 2016

Message à la Nation du

Président de la République

Pages 4-5

MARDI

20 Décembre 2016

NUMERO

9247

! Célébration du 58ème

anniversaire de la proclamation de la République du Niger

Agadez Sokni

NATION2

Mardi 20 Décembre 2016

Notre compatriote M. Loïc

Crespin, Directeur général de

l’Office de Radiodiffusion et

télévision du Niger (ORTN), a été bril­

lamment élu, le vendredi 16 décem­

bre dernier, au poste de Secrétaire

Général du Conseil International des

Radios et Télévisions d’Expression

Française (CIRTEF). Et cette élection,

c’est de tout mérite pour notre candi­

dat qui l’a remporté face à trois autres

candidats déclarés lors de la session

du Bureau de direction du 19 avril

2016, parmi lesquels le Secrétaire

général sortant de l’organe et deux

autres directeurs généraux de d’office

de radio et de télévision de pays

voisins.

Cette élection de notre compatriote

est le fruit d’une action diplomatique

soutenue par le Président de la

République, SEM. Issoufou Ma­

hamadou, et rondement menée par la

ministre de la Communication, Mme

Sani Hadiza Koubra. On se rappelle

qu’il y a quelques années, les cadres

nigériens étaient les plus grands ab­

sents au sein des institutions ré­

gionales et internationales. Pour avoir

noté et déploré cette tare, assurément

préjudiciable à la visibilité de notre

pays et de ses cadres compétents

dans le concert des institutions et or­

ganisations internationales, les au­

torités actuelles, sous l’impulsion du

Président Issoufou Mahamadou, ont

décidé de s’investir dans l’œuvre de

placement de nos cadres, non seule­

ment au sein, mais aussi à la tête de

ces organisations. Et en faisant

preuve d’une volonté politique hors

pair, le gouvernement, sous l’égide du

Chef de l’Etat, se dresse pour

soutenir et conduire à la victoire nos

cadres engagés dans les challenges

pour l’occupation des postes à la tête

des organisations. Il l’a fait récem­

ment pour placer M. Mohamed

Moussa à la Direction Générale de

l’ASECNA, et il l’a refait pour placer,

vendredi dernier, M. Loïc Crespin, au

Secrétariat Général du CIRTEF. C’est

bien là, il faut le dire, une belle leçon

de patriotisme.

C’est le lieu de féliciter la ministre de

la Communication, Mme Sani Hadiza

Koubra, qui a su conduire avec tact et

efficacité l’équipe de campagne, et de

souhaiter une bonne chance au nou­

veau Secrétaire Général du CIRTEF.

Assane Soumana

! Election de Loïc Crespin au

poste de SG du CIRTEF

Le Niger une fois

de plus honoré

LLa migration, la sécurité, le renforcement des institutions

démocratiques et républicaines, les réformes

économiques et financières, le rétablissement du

monopole fiscal de l’État et de l’efficacité de la dépense

publique, la lutte contre la corruption, etc. Tels sont les thèmes

principaux sur lesquels le Président de la République, Chef

de l’Etat, SE Issoufou Mahamadou, a axé son Message à la

Nation, à l’occasion du 58ème

anniversaire de la proclamation

de la République. Ces thèmes, vous l’avez noté, sont

extrêmement liés et trouvent toute leur pertinence dans ce

Niger renaissant, qui aspire à devenir un pays émergent.

Quiconque sait que, pour devenir émergent, tout pays a

besoin de sécurité, d’institutions démocratiques et

républicaines fortes et crédibles, d’une économie saine et

compétitive, sans corruption, ni passe droit, bref le Niger doit

être ce pays où les citoyens n’ont pas besoin d’émigrer pour

assurer leur pitance quotidienne.

Cette ambition légitime ne peut être réalisée que si le pays se

convainc que l’heure n’est plus aux palabres inutiles, mais à

l’action. Une action qui doit être permanente et soutenue.

Aussi, la récente sortie de l’opposition politique ne doit donc

nullement nous détourner de notre impérieux devoir d’œuvrer

en faveur de l’enracinement des valeurs démocratiques dans

notre pays. Du reste, le Président Issoufou Mahamadou, s’est

félicité de la toute récente formation du gouvernement d'union

nationale qui permet de renforcer notre cohésion face aux

menaces sécuritaires auxquelles le pays est exposé. A ce

propos, a poursuivi le Chef de l’Etat, son ambition est « de

passer le témoin à un Président démocratiquement élu en

2021 après des élections démocratiques libres et

transparentes ».

Pour l’heure, le seul combat qui vaille, est celui de la

Renaissance du Niger. Nous devons comprendre et ne jamais

perdre de vue que les grandes Nations de ce monde, que

nous envions pour leur haut niveau de développement, se

sont construites en comptant d’abord sur elles­mêmes et en

se donnant elles­mêmes les moyens de leur politique.

C’est cela le sens du message que le Chef de l’Etat a adressé

à la Nation, le 17 décembre dernier à l’occasion du 58ème

anniversaire de la proclamation de la République, lorsqu’il

mettait un accent particulier sur la nécessité pour nous de faire

plus d’efforts dans la mobilisation des ressources internes et

le rétablissement du monopole fiscal de l’État et de l’efficacité

de la dépense.

Dans ce cadre, il est rassurant de constater que, depuis

quelques temps, notre pays s’est résolument engagé dans

des réformes qui visent la modernisation des administrations,

des régies financières, de leur gouvernance et des procédures

ainsi que le renforcement de la mobilisation des ressources

et l’amélioration de la qualité et de l’efficacité de la dépense

publique. Ce programme est très ambitieux et englobe

l’Administration des Douanes, la Direction Générale des

Impôts, et la Direction Générale du Trésor et de la

Comptabilité Publique.

Ces directions sont les mamelles sur lesquelles repose notre

politique de mobilisation des ressources internes afin de faire

face à toutes nos dépenses de souveraineté. Or, comme tout

le monde le sait, leur performance en matière de mobilisation

des recettes et de la rationalisation de la gestion de la

trésorerie a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et c’est

pour cela que les autorités politiques ont décidé de les

reformer et de les adapter à un système de gestion plus

moderne.

C’est ainsi qu’au niveau de l’Administration des Douanes, le

Chef de l’Etat a énuméré « les premières actions de réforme

qui ont déjà permis l’adoption d’un nouveau système de

comptabilisation des opérations conforme aux derniers

standards internationaux, l’interconnexion informatisée de

tous les principaux bureaux de douane, la mise en concession

des magasins sous­douane et la création d’un guichet unique

pour les formalités de mise en consommation des véhicules ».

De même le Président de la République a annoncé que dès

2017, d’autres mesures vont entrer en vigueur notamment au

niveau du système de suivi automatisé des camions de

transport de marchandises par tracking électronique, la

connexion informatisée de la douane nigérienne avec celle

des principaux pays

d’accès au commerce

international ainsi que

le renforcement des

capacités humaines et

matérielles des

services des douanes.

Ces réformes sont

très importantes,

mais, elles doivent

être accompagnées

aussi d’un véritable

changement de

mentalité au niveau de

la Douane et d’un

sursaut patriotique

des agents des

douanes. Certaines

pratiques et habitudes malsaines entretenues dans notre pays

doivent en effet s’arrêter. Il faut y mettre fin et rapidement, car,

ces pratiques de l’avis même du Chef de l’Etat « ont

sévèrement ralenti la mobilisation des ressources internes,

privant ainsi l’Etat de recettes précieuses, qui auraient permis

la construction de plus d’hôpitaux, plus d’écoles, plus de

routes et plus de points d’eau, pour nos populations».

Pour le cas précis de la Direction Générale des Impôts, les

pratiques moyenâgeuses de collecte d’impôts doivent céder la

place aux méthodes modernes qui permettront à l’Etat de

rentrer dans ses droits et tous ses droits. Le Président

Issoufou, l’a dit, « ces réformes porteront sur la mise en place

d’un système informatisé de suivi des impôts et des

contribuables (SISIC), le rapprochement de l’administration

des contribuables par l’ouverture de nouveaux centres,

l’extension, au niveau national, du champ des compétences

de la direction des grandes entreprises et celle du contrôle, le

renforcement du dispositif interne de contrôle et d’audit fiscal

. De même, le Comité Arbitral de Recours Fiscaux (CARFI)

entrera dans une phase active pour permettre un dénouement

diligent des recours fiscaux émis par les contribuables ».

En plus de ces actions, le Gouvernement mettra l’accent sur

le recouvrement de la taxe immobilière, un impôt très mal

perçu. C’est pourquoi, afin d’élargir l’assiette fiscale,

notamment au niveau de la taxe immobilière, 300 agents

d’exécution seront recrutés pour permettre à la DGI de

conduire de manière résolue, l’identification et le recensement

de toutes les propriétés immobilières, et faire rentrer l’État

dans ses droits. Pour ce faire, le Chef de l’Etat « appelle au

sens de responsabilité pour un sursaut patriotique à travers

la transmission spontanée des déclarations fiscales aussi bien

par les propriétaires que par les locataires».

Au niveau de la Direction Générale du Trésor et de la

Comptabilité Publique, le Président de la République annonce

la mise en place des mesures visant le renforcement des

procédures comptables, la mise en place d’un système

informatisé de traitements des opérations, la connexion du

Trésor aux systèmes de paiement modernes de la BCEAO,

pour lui donner les moyens d’opérer comme une véritable

banque, et la mise en place effective du Compte Unique du

Trésor.

Cette mesure, la première, dans notre pays vise, entre autres,

à rationaliser la gestion de la trésorerie, à contrôler l’utilisation

des ressources publiques éparpillées à travers plusieurs

centaines de comptes et à contribuer également à donner une

plus grande célérité dans le traitement des opérations

financières de l’Etat. Grâce à ces réformes, comme l’a indiqué

le Chef de l’Etat, « le gouvernement pourra assurer une

meilleure mobilisation des ressources internes, une meilleure

efficacité de la dépense publique évitant ainsi les retards dans

le règlement de ses nombreux engagements ».

Le Président de la République réaffirme enfin, avec forte

conviction, que ces mesures seront accompagnées d’une lutte

sans merci, contre la corruption et le détournement des

deniers publics. An avant pour la tolérance zéro contre tous

ces fléaux qui minent notre économie.

Dynamique de mobilisation des ressources internesEditorial

Mahamadou Adamou

[email protected]

!

DR

Au total, l’appui de l’Union

Européenne au Niger

s’élève à 820 millions

d’euros, dont 500 millions

d’euros desquels 107 millions

d’aide budgétaire qui seront

débloqués dans les prochains

jours (sept conventions de fi­

nancement signées jeudi

matin), 140 millions d’euros

(neuf Projets dans le cadre du

Fonds fiduciaire d’urgence),

100 millions d’euros (aide de l’Al­

lemagne) et 80 millions d’euros

(aide de l’Italie).

Cet appui, au titre du 11ème

Fonds européen de dévelop­

pement (FED), pour la période

2014 à 2020, vise, entre au­

tres, à soutenir, les efforts de

réformes et le renforcement

des capacités de l’Etat dans

plusieurs secteurs dont l’édu­

cation, la nutrition, la sécurité

alimentaire et la résilience,

l’agriculture durable, les infra­

structures, l’amélioration des

capacités de l’Etat, la gouver­

nance démocratique et la pro­

motion de l’Etat de droit,

précise un document de

l’Union Européenne.

En ce qui concerne le fonds fi­

duciaire d’urgence, les projets

retenus s’inscrivent «dans la

droite ligne des engagements

pris dans le cadre du plan

d’action de La Valette ». Il

s’agit de lutter contre les trafics

et la traite des êtres humains,

d’améliorer la gestion des fron­

tières et de lutter contre les

causes profondes de la migra­

tion irrégulière, en offrant no­

tamment des alternatives

économiques.

Il s’agit également de contri­

buer à la protection et à

l’assistance au retour des mi­

grants, à l’appui et au renfor­

cement des capacités des

autorités et communautés lo­

cales, ainsi qu’à l’amélioration

de la résilience des popula­

tions dans la région du bassin

du Lac Tchad, précise la même

source.

«Le Niger est un pays«Le Niger est un pays

prioritaire pour l’Unionprioritaire pour l’Union

Européenne.Européenne. Nous tra­

vaillons en étroite collaboration

dans le cadre de la stratégie

de sécurité et de développe­

ment au Sahel ainsi que dans

le nouveau cadre pour les par­

tenariats de migration», ajoute

la fiche d’information de l’UE.

Dans ce cadre de partenariat,

des progrès tangibles ont été

accomplis, poursuit la même

source, soulignant que lele

Niger, mis à part les relaNiger, mis à part les rela ­­

tions UE­Niger pour le détions UE­Niger pour le dé ­­

veloppement, est en effetveloppement, est en effet

un partenaire clé pour laun partenaire clé pour la

gestion de la migration etgestion de la migration et

de la sécurité dans lede la sécurité dans le

Sahel.Sahel. »»

Il faut rappeler que, outre les

rencontres avec les responsa­

bles de l’Union Européenne, le

Président Issoufou Mahama­

dou a participé, lors de sa vi­

site à Bruxelles, à une réunion

multilatérale avec le Président

français SEM François Hol­

lande, la Chancelière alle­

mande SEMme Angela

Merkel, le Premier Ministre ita­

lien SEM Gentilone et le Pre­

mier ministre espagnol SEM.

Rajoy.

Abdourahmane Alilou

AP/PRN

Plusieurs interventions ont

marqué la cérémonie

d’ouverture notamment

le discours de bienvenue du

Président du Nigeria SEM

Muhamadu Buhari, la déclara­

tion du Président de la Com­

mission de la CEDEAO M.

Marcel A de Souza, celle du

Représentant Spécial du Secré­

taire Général des Nations Unies

pour l’Afrique de l’Ouest et le

Sahel, M. Mohamed Ibn Cham­

bas et le discours d’ouverture

de la Présidente du Libéria,

également Présidente en exer­

cice de la Conférence des

Chefs d’Etat et de Gouverne­

ment des pays membres de la

CEDEAO, SEMme Ellen John­

son Sirleaf.

Les Chefs d’Etat et de Gou­

vernement ont suivi, au cours

de cette cérémonie, la projec­

tion d’un documentaire intitulé

«Taxi Cedeao», qui dénonce les

entraves à la libre circulation

des personnes, des biens, des

capitaux et des services au

niveau des frontières de cer­

tains Etats membres.

Lors de la séance à huis clos,

les dirigeants ouest africains ont

examiné la situation politique en

Gambie et en Guinée­Bissau, le

rapport annuel 2016 du Prési­

dent de la Commission de la

CEDEAO, le rapport de la 77ème

Session du Conseil des Min­

istres de la CEDEAO et celui de

la 37ème

Session du Conseil de

Médiation et de Sécurité.

Ils ont également examiné la

stratégie régionale pour les

élections aux postes de l’Union

africaine. Le Président Issoufou

Mahamadou a regagné Niamey

le même jour.

Il faut rappeler qu’avant les

travaux de la Conférence, le

Chef de l’Etat a accordé une au­

dience au tout nouveau Premier

ministre de la Guinée Bissau,

M. Umaro Mokhtar Sissoco Em­

balo.

Abdourahmane Alilou

AP/PRN

NATION 3

Mardi 20 Décembre 2016

!

DR

Le Président Issoufou avec les Chefs d'Etat européens

! Visite de travail et d’amitié du Président de la République à Bruxelles

Appui de 820 millions d’euros de l’Union Européenne au Niger

!

!

DR

Photo de famille à l’issue de la session

Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM

Issoufou Mahamadou, a pris part ce samedi, 17 décembre

2016, à Abuja, au Nigeria, à la 50ème

Session Ordinaire de la

Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays

membres de la Communauté Economique des Etats de

l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

! 50ème

Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de

Gouvernement des pays membres de la CEDEAO, à Abuja (Nigeria)

Le Président Issoufou Mahamadou a pris part au Sommet

!

DR

Lors de la signature des conventions

Les relations entre le Niger et l’Union Européenne (UE), « ba­

sées sur un bon dialogue politique et sur la coopération au

développement », ont été renforcées davantage par la visite

de travail et d’amitié effectuée, du 14 au 16 décembre 2016,

par le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issou­

fou Mahamadou, à Bruxelles, siège de la Commission de l’UE.

!

DR

Le Chef de l'Etat avec le Commissaire au développement de l'UE

Nigériennes, Nigériens ;

Mes Chers Concitoyens ;

Cette année, c’est au tour de la ville

d’Agadez d’accueillir la fête tour­

nante du 18 Décembre. Il s’agit du

58ème

anniversaire de la proclama­

tion de la République. Cette date

coïncide aussi avec la journée inter­

nationale des migrants, dont Agadez

est devenue le plus important centre

de transit pour l’Afrique au Sud du

Sahara.

En effet, Agadez, ville récemment

classée au patrimoine mondial de

l’humanité par l’UNESCO, ville

considérée jadis comme le cœur de

l’industrie touristique du pays, s’est

peu à peu vidée de ses touristes, ve­

nant des quatre coins du monde,

tous attirés par les merveilles cultu­

relles de la région notamment par la

beauté du désert du Ténéré.

Malheureusement, ce joyau du dé­

sert attire aujourd’hui un autre type

de visiteurs, venus cette fois­ci, non

pas pour admirer les merveilles de la

région, mais pour participer au vaste

trafic de migrants qui s’y est déve­

loppé au fil des années. Agadez est

à présent plus connue pour les mil­

liers de migrants en provenance de

toute l’Afrique sub­saharienne qui y

transitent, que pour son patrimoine

culturel.

Le Niger étant devenu, par la force

des choses, à travers Agadez, un

pays de transit pour de nombreux

jeunes candidats à l’immigration illé­

gale vers l’Europe, via la Libye et

l’Algérie, c’est l’occasion ici, d’avoir

une pensée pour toutes celles et

ceux qui ont perdu la vie dans cette

périlleuse aventure.

Face à ce phénomène, qui a pris

une ampleur exceptionnelle ces der­

nières années, ampleur illustrée par

un nombre inconnu de morts dans le

désert et par plus de 6.500 morts sur

2 ans entre 2015 et 2016 dans la

méditerranée, nous ne pouvons res­

ter insensibles. Le gouvernement,

sur mes instructions, a engagé un

combat résolu contre le trafic des mi­

grants. Ce combat, nous le menons

pour des raisons à la fois morales et

sécuritaires. Pour des raisons mo­

rales, car les réseaux de trafics des

migrants exposent ces derniers à

des dangers graves tout au long de

leur périple périlleux. Ainsi, combien

de fois n’avons­nous découvert, en

plein Sahara,

des cadavres

nombreux de

jeunes mais

aussi de

femmes et

d ’ e n f a n t s

morts de soif,

victimes de

pannes de vé­

hicules ou

abandonnés

par des pas­

seurs sans foi

ni loi pour qui

la vie hu­

maine n’a

aucune valeur face à leur cupidité.

Nous combattons aussi ce trafic car

nous savons qu’il est indissociable

des autres trafics et de leur lien ma­

triciel avec le terrorisme. En effet, le

véhicule qui part d’Agadez transpor­

tant des migrants clandestins et qui

les dépose dans le sud libyen revient

toujours chargé d’armes. Ces armes

sont introduites dans les circuits du

trafic des armes qui servent à entre­

tenir tous les conflits affectant l’es­

pace sahélo­saharien. Il est

également établi que le jeune chauf­

feur de véhicule transportant des mi­

grants par les voies contournant les

contrôles, s’aguerrit dans ce métier

dangereux et acquiert une expertise

qui en fait un bon candidat pour le

transport de la drogue.

Ainsi, les trafiquants de migrants se

convertissent naturellement dans le

convoyage de la drogue. L’économie

criminelle qui s’est développée ces

dernières années dans l’espace sa­

hélo­saharien se fonde, nous le

voyons bien, sur un enchevêtrement

de tous les trafics et sert de base

pour la prévalence du terrorisme

dans nos pays, ainsi que de la me­

nace qu’il constitue pour notre sécu­

rité, notre stabilité, notre économie

et l’existence même de nos États.

C’est pourquoi combattre le trafic

clandestin des migrants est pour

nous un impératif tout simplement

de sécurité.

Je voudrais à cet égard rendre hom­

mage au travail qui a été accompli

dans ce cadre par nos

forces de défense et de sé­

curité surtout dans la région

d’Agadez. Cependant, nous

ne pouvons pas ignorer que

c’est pour la plupart, des

motifs économiques qui

poussent ces jeunes à l’exil.

Nous devons, par conséquent, atta­

quer le problème à sa source. C’est

pourquoi, le gouvernement a conçu

un plan en vue de la maîtrise des

flux migratoires non seulement à tra­

vers le contrôle sécuritaire mais

aussi à travers les actions de déve­

loppement.

J’ai soumis ce plan à l’Union Euro­

péenne à l’occasion de ma récente

visite à Bruxelles le 15 Décembre

dernier. Je me félicite de l’accueil

que l’Union Européenne a réservé à

ce plan, qui prévoit entre autres la

réalisation de projets destinés à pro­

poser de nouvelles perspectives

économiques et à renforcer la rési­

lience des populations vulnérables.

C’est ainsi que, pour les populations

d’Agadez, la relance de l’industrie du

tourisme et de l’artisanat constituera

une activité de substitution à l’éco­

nomie criminelle, notamment celle

relative au trafic de migrants. Par ail­

leurs, les investissements réalisés

dans les infrastructures à l’occasion

d’Agadez Sokni, serviront de base

au grand retour de cette ville histo­

rique sur la scène du tourisme inter­

national.

Mes Chers Concitoyens ;

Pour qu’Agadez retrouve sa voca­

tion touristique d’antan, il est néces­

saire que la sécurité soit rétablie

partout dans le pays. Le gouverne­

ment poursuivra donc la mise

en œuvre du programme de

montée en puissance des

forces de défense et de sécu­

rité à travers l’accroissement

de leurs effectifs, leur forma­

tion, leur équipement, ainsi

que la création et l’implanta­

tion de nouvelles casernes.

Le gouvernement se félicite des ré­

sultats obtenus dans le contrôle de

la zone frontalière avec la Libye en

rapport avec l’opération Barkhane,

ainsi que des progrès réalisés par la

Force Mixte Multinationale, dans le

bassin du Lac Tchad dans la lutte

contre Boko Haram.

Par contre, la situation au Mali conti­

nue d’être une source de graves

préoccupations pour nous. En effet,

au mois d’Octobre dernier, trois at­

taques ont été perpétrées contre le

Niger à partir du territoire Malien :

l’attaque de Tezalit, celles de Kou­

toukalé et de Banibangou. La rééva­

luation en cours de l’opération

Zarmaganda et la mise en œuvre ré­

cente de l’opération Chara, permet­

tront sûrement de mieux sécuriser

notre frontière avec le Mali.

C’est le lieu de renouveler nos

condoléances aux familles des sol­

dats tombés sur le champ d’hon­

neur. C’est aussi le lieu de me

féliciter de la toute récente formation

du gouvernement d’union nationale

qui permet de renforcer notre cohé­

sion face aux menaces sécuritaires

auxquelles le pays est exposé. Mon

ambition étant de passer le témoin à

un Président démocratiquement élu

en 2021 après des élections démo­

cratiques libres et transparentes,

une des tâches confiées à ce gou­

vernement porte sur l’élaboration

d’un fichier biométrique permettant

d’organiser les futures élections, lo­

cales, comme générales dans des

conditions qui puissent consolider la

stabilité et la cohésion dont le pays a

besoin.

Mes Chers Concitoyens ;

Le nouveau gouvernement, s’attèle

naturellement à la mise en œuvre

des autres priorités du programme

de Renaissance. En particulier il est

à pied d’œuvre dans l’élaboration du

Programme de Développement Eco­

nomique et Social 2016­2021 qui

très prochainement fera l’objet d’une

table ronde des bailleurs de fonds.

Les ressources internes représen­

tant une part substantielle des be­

soins de financement de ce plan, le

gouvernement est instruit en vue du

renforcement de leur mobilisation.

On s’en souvient, au cours des cinq

dernières années, le Gouvernement

a mis en œuvre des politiques éco­

nomiques et sociales ayant permis

de renforcer la stabilité de notre

cadre macroéconomique et budgé­

taire, malgré les chocs multiformes

auxquels notre pays a été exposé.

Les réformes engagées en vue de la

modernisation de l’économie vont se

poursuivre dans le cadre du Pro­

gramme de Renaissance acte II.

Ces réformes visent la modernisa­

tion des administrations, des régies

financières, de leur gouvernance et

des procédures ainsi que le renfor­

NATION4

Mardi 20 Décembre 2016

!

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de

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ma

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SE Issoufou Mahamadou

! Message à la Nation de SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef

de l’État à l’occasion du 58ème

anniversaire de la proclamation de la République

«Les réformes engagées en vue de la modernisation de

l'économie vont se poursuivre dans le cadre du Programme

de Renaissance acte II», déclare SEM. Issoufou Mahamadou

Le gouvernement, sur mes

instructions, a engagé un

combat résolu contre le trafic

des migrants

Mon ambition est de passer le

témoin à un président

démocratiquement élu en 2021

après des élections démocratiques

libres et transparentes

cement de la mobilisation

des ressources et l’amélio­

ration de la qualité et de l’ef­

ficacité de la dépense

publique.

Mes Chers Concitoyens ;

Ce vaste programme de ré­

formes concernera notam­

ment l’Administration des

Douanes, la Direction Géné­

rale des Impôts, et la Direc­

tion Générale du Trésor et

de la Comptabilité Publique.

Au niveau de l’Administra­

tion des Douanes, les pre­

mières actions de réforme

ont déjà permis l’adoption

d’un nouveau système de

comptabilisation des opéra­

tions conforme aux derniers

standards internationaux,

l’interconnexion informatisée

de tous les principaux bu­

reaux de douane, la mise en

concession des magasins

sous­douane et la création

d’un guichet unique pour les

formalités de mise en

consommation des véhi­

cules.

Dès 2017, il sera lancé un

système de suivi automatisé

des camions de transport de

marchandises par tracking

électronique, la connexion

informatisée de la douane

nigérienne avec celle des

principaux pays d’accès au

commerce international

(Bénin et Togo) et le renfor­

cement des capacités hu­

maines et matérielles, ainsi

que l’extension et la moder­

nisation de certains grands

bureaux, notamment celui

de Maradi, afin de contribuer

à une meilleure maîtrise des

opérations de dédouane­

ment des marchandises.

Par ailleurs, des instructions

ont été données, afin qu’il

soit mis fin à certaines pra­

tiques et habitudes obser­

vées au niveau de

l’administration des douanes

qui, des années durant, ont

sévèrement ralenti la mobili­

sation des ressources in­

ternes, privant ainsi l’Etat de

recettes précieuses, qui au­

raient permis la construction

de plus d’hôpitaux, plus

d’écoles, plus de routes et

plus de points d’eau, pour

nos populations.

S’agissant de la Direction

Générale des Impôts, les ré­

formes porteront sur la mise

en place d’un système infor­

matisé de suivi des impôts

et des contribuables

(SISIC), le rapprochement

de l’administration des

contribuables par l’ouverture

de nouveaux centres, l’ex­

tension, au niveau national,

du champ des compétences

de la direction des grandes

entreprises et celle du

contrôle, le renforcement du

dispositif interne de contrôle

et d’audit fiscal. De même, le

Comité Arbitral de Recours

Fiscaux (CARFI) entrera

dans une phase active pour

permettre un dénouement

diligent des recours fiscaux

émis par les contribuables.

Toutes ces actions seront

appuyées par un renforce­

ment des effectifs de ces ad­

ministrations afin d’élargir

l’assiette fiscale, notamment

au niveau de la taxe immo­

bilière.

Relativement à celle­ci, le

recrutement de 300 agents

d’exécution permettra de

conduire de manière résolue

l’indentification et le recen­

sement de toutes les pro­

priétés immobilières, dont

l’essor est fulgurant à tra­

vers tout le pays, pour faire

rentrer l’État dans ses droits.

J’en appelle à votre sens de

responsabilité pour un sur­

saut patriotique à travers la

transmission spontanée des

déclarations fiscales aussi

bien par les propriétaires

que par les locataires.

Au niveau de la Direction

Générale du Trésor et de la

Comptabilité Publique, les

mesures visent le renforce­

ment des procédures comp­

tables, la mise en place d’un

système informatisé de trai­

tements des opérations, la

connexion du Trésor aux

systèmes de paiement mo­

dernes de la BCEAO, pour

lui donner les moyens d’opé­

rer comme une véritable

banque, et la mise en place

effective du Compte Unique

du Trésor. Cette dernière

mesure, dont le Niger est

parmi les pays à l’avant­

garde en la matière, vise à

rationaliser la gestion de la

trésorerie et contrôler l’utili­

sation des ressources pu­

bliques, qui sont éparpillées

à travers plusieurs centaines

de comptes. Elle contribuera

également à donner une

plus grande célérité dans le

traitement des opérations fi­

nancières de l’Etat.

À travers ces réformes, je

suis convaincu que le gou­

vernement pourra assurer

une meilleure mobilisation

des ressources internes,

ainsi qu’une meilleure effica­

cité de la dépense. À l’ave­

nir, ces reformes aideront

aussi l’Etat à éviter les re­

tards dans le règlement de

ses nombreux engage­

ments. Je voudrais d’ail­

leurs, saisir cette occasion

pour rassurer les agents de

l’éducation, que des instruc­

tions ont été données afin

que tous leurs arriérés de

salaires soient réglés

conformément aux engage­

ments pris.

Mes Chers Concitoyens,

L’élargissement de l’assiette

fiscale et l’optimisation du

rendement des impôts et

taxes seront accompagnés

d’une gestion plus efficace

et efficiente de la dépense

publique. À cet effet, le Gou­

vernement finalisera au

cours de l’année 2017 le

processus de mise en

œuvre de la Loi organique

relative aux lois de finances,

notamment dans ses dispo­

sitions consacrant le pas­

sage au budget­programme,

l’amélioration de la program­

mation et la budgétisation

des investissements à tra­

vers la mise en place du dis­

positif et des techniques de

budgétisation en Autorisa­

tion d’Engagement et Cré­

dits de Paiement.

Cette modernisation de la

gestion budgétaire nous per­

mettra de rendre la politique

budgétaire plus compatible

et plus cohérente avec le

cadre de politique de déve­

loppement économique et

social à moyen terme. Elle

sera également appuyée par

l’élaboration de plans de

passation de marchés, de

plans d’engagements et de

plans de trésorerie aussi

bien au niveau global que

sectoriel ainsi que par le ren­

forcement de la gestion de

la dette publique, à travers la

modernisation des procé­

dures et la surveillance de la

soutenabilité budgétaire de

la dette, et des Partenariats­

Publics­Privés.

De manière spécifique, le

Gouvernement s’attèle à la

mise en place d’un fichier

biométrique, relatif à la ges­

tion des agents de l’Etat,

des salaires, des pécules

des contractuels et des

bourses et allocations, afin

de mettre fin à toutes les

pratiques non conformes

dans la gestion de ces sec­

teurs vitaux pour notre dé­

veloppement. La gestion et

le contrôle des marchés pu­

blics seront renforcés et mo­

dernisés à travers

l’opérationnalisation du Sys­

tème d’information et de

gestion électronique des

marchés publics (SIGMAP).

Afin de consolider les res­

sorts d’un développement

harmonieux du secteur privé

et parapublic, la mise en

œuvre de la Stratégie de

Développement

du Secteur Fi­

nancier et de la

Stratégie Natio­

nale de la Fi­

nance Inclusive

sera accélérée

et la gestion et le

contrôle des En­

treprises et Etablissements

Publics seront renforcés.

Vous l’aurez compris, les ré­

formes envisagées font une

place importante à la lutte

contre la corruption et au dé­

tournement des deniers pu­

blics.S’agissant justement

de la lutte contre la corrup­

tion, vous le savez, mais je

ne le répéterai jamais assez,

elle est pour moi une préoc­

cupation majeure en ce

qu’elle est l’indispensable le­

vier du développement que

j’ai promis au peuple nigé­

rien. Depuis 2011, je me suis

attelé à ce combat et notre

pays connaît des progrès re­

latifs dans l’indice de per­

ception de la corruption de

Transparency International.

Bien qu’ayant gagné 35

rangs depuis 2011 dans ce

classement, notre pays ne

peut pas se contenter de la

99ème

place qu’il occupe ac­

tuellement. C’est pourquoi le

gouvernement a soumis à

l’assemblée Nationale qui l’a

récemment adoptée, la loi

contre la corruption, disposi­

tif qui offre à la HALCIA un

arsenal qui permettra de

réaliser plus efficacement

nos objectifs. J’engage donc

la HALCIA, à l’utilisation de

ce dispositif pour des résul­

tats immédiats.

Pour une efficacité totale du

combat, particulièrement at­

tendu par le peuple Nigé­

rien, le gouvernement a

déjà, à travers d’autres re­

formes, impulsé une poli­

tique pénale qui prône la

tolérance zéro. En effet, le

gouvernement a déjà mis en

place on s’en souvient, d’au­

tres mesures législatives et

institutionnelles pour contri­

buer à la lutte contre la cor­

ruption. Il en est ainsi de la

mise en place du Bureau In­

formations­Réclamations,

Lutte contre la Corruption et

le Trafic d’Influence dans le

secteur judiciaire, de la mise

en place du pole judicaire et

des chambres spécialisées

en matière économique et fi­

nancière, de la modification

de la loi portant code pénal,

de la modification de la loi

portant code de procédure

pénal. Toutes ces réformes

mettent un accent particulier

sur la répression des dé­

tournements des deniers pu­

blics en alourdissant aussi

bien les peines d’emprison­

nement que les peines

d’amende.

Mes Chers Concitoyens ;

La migration, la sécurité, le

renforcement des institu­

tions démocratiques et répu­

blicaines, les réformes

économiques et financières,

le rétablissement du mono­

pole fiscal de l’État et de l’ef­

ficacité de la dépense, la

lutte contre la corruption,

tels sont les thèmes sur les­

quels j’ai voulu vous entrete­

nir à l’occasion du 58ème

anniversaire de la proclama­

tion de la République.

Tout en vous souhaitant

bonne fête, je vous donne

rendez­vous, plaise à Dieu,

pour le 59ème

anniversaire à

Tahoua, le 18 Décembre

2017 et pour le 60ème

anni­

versaire à Zinder, le 18 Dé­

cembre 2018.

Joyeuse fête de la Répu­

blique à toutes et à tous.

Je vous remercie ».

!

Ka

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ma

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SE Issoufou Mahamadou

Mardi 20 Décembre 2016 5

NATION 5

Des instructions ont été données, afin qu’il soit mis

fin à certaines pratiques et habitudes observées au

niveau de l’administration des douanes qui, des

années durant, ont sévèrement ralenti la

mobilisation des ressources internes

Les réformes envisagées font

une place importante à la lutte

contre la corruption et au

détournement des deniers

publics

La cérémonie s’est déroulée

en présence du président de

l’Assemblée Nationale SEM

Ousseini Tinni, du Général des

Corps d’Armée Salou Djibo ancien

Chef de l’Etat, des présidents des

institutions de la République, du

Haut Représentant du Président de

la République M. Seïni Omarou,

des membres du gouvernement,

ceux du Corps diplomatique, des

députés nationaux, des représen­

tants des Organisations Non gou­

vernementales internationales et

nationales ainsi que des responsa­

bles des forces de défense et de

Sécurité, avec à leur tête le Chef

d’Etat Major des Armées, le Géné­

ral des Corps Armées Seyni

Garba. Il y’avait aussi les cadres de

commandement, les chefs tradi­

tionnels et leaders religieux ainsi

que les représentants des organi­

sations de la société civile et des

associations.

A son arrivée aux environs de 9

heures, le Président de la Répu­

blique a été accueilli à l’aéroport in­

ternational Mano Dayek d’Agadez

par les autorités administratives et

communales de la région d’Agadez

et le chef d’Etat Major des Armées.

Après les salutations et les hon­

neurs militaires, le Chef de l’Etat a,

tout au long du parcours de l’aéro­

port à la tribune officielle, lieu du

défilé, passé en revue les déta­

chements des forces de défense

et de sécurité ainsi que les popu­

lations civiles en position de défilé.

Il faut aussi noter qu’à cette même

occasion, les populations d’Aga­

dez, hommes, femmes, jeunes

filles et garçons, sont sorties mas­

sivement pour réserver au Prési­

dent de la République un accueil

mémorable. A son arrivée sur le

lieu du défilé, le Président Issoufou

Mahamadou a salué le drapeau

national après l’exécution de

l’hymne national par la section de

la musique des Forces Armées

Nigériennes.

Après les honneurs militaires, la

cérémonie a débuté avec une fa­

tiya dite par l’Imam de la grande

mosquée d’Agadez. Le Chef de

l’Etat a ensuite procédé à la remise

des distinctions aux personnalités

civiles et militaires retenues pour

service rendu à la Nation Nigé­

rienne. Mais le moment tant at­

tendu par les populations était

certainement le grand défilé mili­

taire et civil. Ainsi, malgré les défis

sécuritaires qui ont exigé le

déploiement de nos Forces de

Défense et de Sécurité sur plu­

sieurs fronts au plan national, sous

régional et international, nos vail­

lantes forces n’ont pas failli à ce

rendez­vous annuel devenue une

tradition. Elles ont, à l’occasion,

produit un grand spectacle au

public. Ce défilé a été en effet,

l’occasion pour chaque corps de

présenter au public ses domaines

d’intervention, ses moyens ainsi

que les hommes chargés de l’exé­

cution des missions.

C’est ainsi que la Police nationale a

été présentée par une de ses nou­

velles unités, à savoir la Compa­

gnie Mobile de Contrôle des

Frontières (CMCF). Pour sa part, la

garde nationale a émerveillé les

spectateurs avec le passage très

remarquable de son unité spéciale

nouvellement créée. Il en est de

même pour les Forces Armées Na­

tionales (FAN) qui ont marqué leur

présence à travers notamment le

BICOS, une force spécialisée dans

la lutte antiterroriste.

A toutes ces forces, il faut ajouter

le passage des autres corps para­

militaires et celui des anciens com­

battants. S’en est suivi le passage

des moyens logistiques de cha­

cune de ces forces et enfin le dé­

filé civil. Là aussi, il faut noter, que

malgré une semaine très surchar­

gée d’activités, les populations

d’Agadez ont présenté un défilé

historique sous le rythme du Bia­

nou et du Tindé.

Peu après le défilé, le Président de

la République, SEM. Issoufou Ma­

hamadou, a procédé au lancement

de plusieurs travaux, dont entre

autres, la construction et la réha

bilitation de plusieurs routes sur

financement de l’Union Euro­

péenne à travers le 11ème

FED ; les

travaux de la fibre optique et la

construction du monument de

l’Uranium.

Il faut souligner que la célébration

de cette 58ème

édition de la procla­

mation de la République du Niger

a enregistré la présence des repré­

sentants de plusieurs pays amis et

voisins invités dont l’Algérie, le Ni­

géria, le Maroc, le Mali, le Burkina

Faso, la Libye, etc. S’y ajoutent

ceux des différentes organisations

d’intégration sous­régionale

Ali Maman

Envoyé spécial

! Célébration du 58ème

anniversaire de la proclamation de la République du Niger, à Agadez

Le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême

des Armées, assiste au grand défilé militaire et civil

Le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées SEM

Issoufou Mahamadou a assisté, dimanche dernier, à Agadez, au traditionnel défilé

militaire et civil entrant dans le cadre de la célébration de la fête de la République

célébrée le 18 décembre de chaque année. A cette occasion, le Chef de l’Etat a

décoré plusieurs personnalités civiles et militaires pour service rendu à la Nation

Nigérienne. Il a aussi procédé au lancement de plusieurs travaux.

NATION6

Mardi 20 Décembre 2016

LE SAHEL

Place du Petit Marché

BP 13182 Niamey (R. Niger)

Tél : 20 73 34 86/87 ; Télécopieur : 20 73 30 90

E­mail : [email protected]

Site web : www.lesahel.ne

Direction Technique (DT)

Directeur: Issa Madougou ; 20 73 99 87

Réd. chef informatique adjt: Inoussa Oumarou

Direction Commerciale (DC)

Directeur: Morou Hamadou 20 73 22 43

Chef service Communiqué et Pub : Alhassane Assilila

Direction Administrative et Financière (DAF)

Directeur: M. Ibrahim Garba Mahamane. 20 73 99 85

Chef service Recouvrement: Mme Ado Haoua Hachimou

Directeur de Publication

MAHAMADOU ADAMOU

Composition : ONEP

Tirage : 5 000 exemplaires

Direction de la Rédaction et des Centres Régionaux (DR/CR)

Directeur : Assane Soumana ; 20 73 99 86

Rédacteur en chef: Idé Fatouma

Rédacteur en chef Adjt: Siradji Sanda

Secrétaire de Rédaction: Oumarou Ali

!

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Lors du defilé militaire

!

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Le Président de la République avec le Chef d’Etat Major des Armées

!

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NEP

Le PAN, le haut représentant du PRN et le Gouverneur de Sokoto

Le 18 décembre de

chaque année, notre

pays le Niger célèbre

la fête nationale de la

République. En marge de

cette fête, plusieurs activités

sont organisées à travers le

pays. C’est ainsi qu’un

détachement des Forces

Armées Nigériennes composé

des éléments du Groupement

d’Instruction de Tondibiah ont

organisé au rythme de la

musique militaire, la tradition­

nelle retraite aux flambeaux

dans la soirée du samedi 17

décembre 2016. Ils se sont

rendus au domicile de

plusieurs hautes autorités

nationales.

La retraite aux flambeaux con­

siste à rendre les honneurs

aux plus hautes personnalités

du pays à l’occasion de cette

fête. Ainsi, au rythme de la

musique militaire orchestrée

par la fanfare nationale, le

détachement s’est rendu en

premier lieu au Palais prési­

dentiel pour rendre les hon­

neurs au Président de la

République, Chef de l’Etat,

Chef Suprême des Armées,

SEM. Issoufou Mahamadou.

Ce détachement s’est ensuite

rendu respectivement aux

domiciles du président de

l’Assemblée nationale, qui se

trouvait en mission à Agadez,

du Premier ministre, Chef du

Gouvernement, SEM. Brigi

Rafini, du ministre d’Etat,

ministre de l’Intérieur, de la

Sécurité publique, de la

Décentralisation et des Af­

faires Coutumières et

Religieuses, M. Bazoum

Mohamed, et du ministre de la

Défense Nationale, M. Kalla

Moutari.

Mamane Abdoulaye

Dans le cadre de la

célébration de la fête

tournante de la

République, le président de

l’Assemblée nationale SE.

Ousseini Tinni, et le Premier

ministre, chef du gouverne­

ment SE. Brigi Rafini ont mis

à profit la journée du ven­

dredi 16 décembre dernier

pour visiter certaines infra­

structures réalisées et

baptiser d’autres places

aménagées. Les deux per­

sonnalités étaient accompa­

gnées des présidents des

institutions de la République,

de plusieurs membres du

gouvernement ainsi que des

autorités administratives,

communales et coutumières

de la région d’Agadez.

A cette occasion plusieurs

places dédiées à des

grandes personnalités et

figures emblématiques de la

Région ont été baptisées.

Ainsi, de la place du Sultan

Ibrahim Oumarou, au Mé­

morial des martyres du 04

mars 1917 en passant par la

place Issoufou Ghali et l’es­

planade Zakariya, la déléga­

tion du Président de

l’Assemblée Nationale et du

Premier Ministre a apprécié

toutes les infrastructures qui

sont sur leur passage avant

de procéder au dévoilement

des différentes plaques por­

tant les noms des figures

historiques de l’Aïr.

A chaque étape, le président

de l’Assemblée nationale et

le Premier ministre ont reçu

des explications sur les

raisons du choix de telles ou

telles autres personnes pour

l’une ou l’autre place. Tout

au long du trajet, les popula­

tions d’Agadez, hommes,

femmes, jeunes et enfants

étaient sorties pour saluer la

délégation. Cet accueil tous

azimuts démontre si besoin

est la joie, la fierté et la

reconnaissance des popula­

tions de la capitale de l’Aïr

aux autorités de la 7ème

République pour avoir tenue

toutes les promesses

d’Agadez Sokni. Des ap­

plaudissements et des youy­

ous ont accueilli cette

délégation à chaque étape.

Le baptême de la place

Sultan Ibrahim Oumarou et

le dévoilement du mémorial

des martyrs du 04 mars

1917 ont été incontestable­

ment les faits les plus mar­

quants de cette sortie. A ces

deux étapes, les populations

ont fortement ovationné les

autorités. Il faut retenir qu’au

niveau du mémorial des

martyrs du 04 mars 1917, la

délégation a reçu les expli­

cations sur l’histoire de ces

martyres de la part du Pr

Adamou Aboubacar. Cet uni­

versitaire a expliqué au

Président de l’Assemblée

Nationale, au Premier

Ministre ainsi qu’aux person­

nalités qui les accompag­

nent, que, ce mémorial est le

plus long monument en terre

crue au monde. SEM Ous­

seini Tinni et M. Brigi Rafini,

ainsi que toute la délégation,

se sont recueillis sur la

tombe des 100 marabouts

décapités par les colonisa­

teurs.

Ali Maman,

Envoyé spécial

! Retraite aux flambeaux à l’occasion de la célébration du 58ème

anniversaire de la proclamation de la République du Niger.

Plusieurs hautes autorités ont reçu

les honneurs militaires

!

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Le Premier ministre Brigi Rafini

!

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Les éléments du GI Tondibiah lors de la retraite

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Le ministre de la Défense Nationale

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Le ministre d’Etat, ministre en charge de l’Intérieur

!

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Le Président de la République entouré de sa famille

Mardi 20 Décembre 2016 7

NATION 7

! Le Président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre effectuent des visites à Agadez Sokni

Plusieurs places et monuments baptisés par SE. Ousseini Tinni et Brigi Rafini

!

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Lors de la visite et du baptême des infrastructures et places publiques

ANNONCES8

Mardi 20 Décembre 2016

Le Gouvernement de la République du Niger a obtenu du Fonds International pour le

Développement Agricole (FIDA) un Prêt FIDA et un Don FEM pour financer le Projet

d’Appui à la Sécurité Alimentaire et au Développement dans la région de Maradi

(PASADEM),et prévoit d’utiliser une partie de ce financement pour régler les dépenses

autorisées au titre du contrat pour la sélection d’un consultant charge de l’audit financier

et comptable des exercices 2016 et 2017 du PASADEM et l’audit de clôture du Don

FEM/PASADEM.

Le présent avis a pour objet de présélectionner les candidats pour la fourniture des

services de consultants pour réaliser la mission d’audit des états financiers des exercices

2016 et 2017 du PASADEM et l’audit de clôture du Don FEM/PASADEM.

Pour être admis à concourir, les candidats (y compris les membres des groupements de

cabinets) doivent (i) être régulièrement inscrit au Tableau d’un ordre des Experts

Comptables reconnu au plan international par l’IFAC ou la FIDEF, (ii) être en règles vis­

à­vis de l’administration et (iii) ne pas être sous le coup d’une suspension, d’une

interdiction, d’une exclusion ou d’une liquidation des biens. Le nombre des candidats à

inscrire sur la liste restreinte sera limité à six (6) et la sélection finale du consultant sera

faite par la méthode fondée sur la qualité technique et le coût suite à une demande de

proposition.

L’Unité de Coordination et de Gestion du Projet(UCGP) invite les candidats intéressés à

retirer gratuitement un jeu complet du dossier de présélection au niveau du siège du projet

sis à Maradi Tel 410 952 ou au siège de la CENAT/ProDAF Niamey sis au quartier Koira

Kano Tel : 20 35 18 49 Niamey ; email : [email protected].

Les lettres de manifestation d’intérêt rédigées en français et accompagnées des

documents indiqués au dossier de présélection doivent parvenir sous plis fermés portant

la mention « Sollicitation de manifestation d’intérêt pour la section d’un cabinet

chargé de l’audit des états financiers du Projet PASADEM pour les exercices 2016

et 2017 et la clôture du Don FEM/PASADEM».

Les offres présentées en un (1) original et trois (3) copies, conformément au dossier de

présélection, doivent être déposées à la Direction des Marchés Publics du Ministère

de l’Agriculture et de l’Elevage, porte 215 du 2ème

étage ou remises directement lors de

la séance d’ouverture des offres.

La date limite de remise des offres est fixée pour le 10 janvier 2017.

Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées.

L’ouverture des plis sera faite dans la grande salle de réunion du Ministère de l’Agriculture

et de l’Elevage.

Le Directeur de l’UCGP

GUERO CHAIBOU

AVIS DE SOLLICITATION DE MANIFESTATION

D’INTERET

Services de consultants : Sélection d’un consultant

chargé de l’audit financier et comptable

Le Gouvernement de la République du Niger a obtenu du Fonds International pour le

Développement Agricole (FIDA) et le Fonds Fiduciaire Espagnol pour la Sécurité

alimentaire un Prêt et un Don pour financer le Projet Petite Irrigation –PPI RUWANMU,et

prévoit d’utiliser une partie de ce financement pour régler les dépenses autorisées au titre

du contrat pour la sélection d’un consultant charge de l’audit financier et comptable des

exercices 2016 et 2017.

Le présent avis a pour objet de présélectionner les candidats pour la fourniture des

services de consultants pour réaliser la mission d’audit des états financiers des exercices

2016 et 2017.

Pour être admis à concourir, les candidats (y compris les membres des groupements de

cabinets) doivent (i) être régulièrement inscrit au Tableau d’un ordre des Experts

Comptables reconnu au plan international par l’IFAC ou la FIDEF, (ii) être en règles vis­

à­vis de l’administration et (iii) ne pas être sous le coup d’une suspension, d’une

interdiction, d’une exclusion ou d’une liquidation des biens. Le nombre des candidats à

inscrire sur la liste restreinte sera limité à six (6) et la sélection finale du consultant sera

faite par la méthode fondée sur la qualité technique et le coût suite à une demande de

proposition

La Cellule Nationale de Coordination du Projet invite les candidats intéressés à retirer

gratuitement un jeu complet du dossier de présélection au niveau du siège du ProDAF sis

au quartier Koira Kano Tel : 20 35 18 49 Niamey ; email : [email protected]

Les lettres de manifestation d’intérêt rédigées en français et accompagnées des

documents indiqués au dossier de présélection doivent parvenir sous plis fermés portant

la mention « Sollicitation de manifestation d’intérêt pour la section d’un cabinet

chargé de l’audit des états financiers du Projet de Petite Irrigation ­ PPI Ruwanmu

pour les exercices 2016 et 2017 ».

Les offres présentées en un (1) original et trois (3) copies, conformément au dossier de

présélection, doivent être déposées à la Direction des Marchés Publics du Ministère

de l’Agriculture et de l’Elevage, porte 215 du 2ème

étage ou remises directement lors de

la séance d’ouverture des offres.

La date limite de remise des offres est fixée pour le 10 janvier 2017.

Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées.

L’ouverture des plis sera faite dans la grande salle de réunion du Ministère de l’Agriculture

et de l’Elevage.

Le Coordonnateur National

Assadeck Mohamed

AVIS DE SOLLICITATION DE MANIFESTATION

D’INTERET

Services de consultants : Sélection d’un consultant

chargé de l’audit financier et comptable

ADDITIF N° 01 AU PLAN ANNUEL DE

PASSATION DES MARCHES

ANNEE 2016

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DU PLAN

DIRECTION GENERALE DES INVESTISSEMENTS

PROJET D'APPUI A LA MOBILISATION DES RESSOURCES

INTERNES ET À L' AMÉLIORATION DE LA GOUVERNANCE

ECONOMIQUE ET FINANCIERE (PAMOGEF)

Mardi 20 Décembre 2016 9

NATION 9

Cette cérémonie de

lancement s’est dérou­

lée en présence de

plusieurs membres du Gou­

vernement, des députés na­

tionaux, des représentants

des organisations internatio­

nales accréditées dans notre

pays, ceux des partenaires

techniques et financiers, des

autorités administratives et

coutumières de la région, des

responsables des FDS, des

cadres techniques régionaux

ainsi que des délégations

venus des autres régions du

Niger et mêmes des pays voi­

sins et amis du Niger. Dans

son discours d’ouverture de

lancement des festivités, le

Premier Ministre, Chef du

Gouvernement a, de prime

abord transmis à toutes les

délégations en générale et à

la population de la Région

d’Agadez en particulier, les

fraternelles salutations du

Président de la République,

Chef de l’Etat SEM Issoufou

Mahamadou. Brigi Rafini a

ensuite rendu un grand hom­

mage au comité d’organisa­

tion de ce grand événement

ainsi qu’aux autorités admi­

nistratives, communales et

traditionnelles de cette région

pour les dispositions afin d’as­

surer l’accueil, l’hébergement

et la restauration des partici­

pants.

Le Premier Ministre a saisi

cette occasion pour présenter

un bref historique de cette lé­

gendaire cité d’Agadez, à tra­

vers les grands faits, à la fois

glorieux et tragiques qui ont

façonné la merveilleuse cul­

ture du vivre­ensemble qui

caractérise les populations

d’Agadez. Dans ce bref histo­

rique M. Brigi Rafini a parlé

entre autres de deux grandes

figures emblématiques qui ont

marqué la période de la pé­

nétration coloniale dans cette

partie de notre pays à savoir

Tégéma et Kaocen. Le Chef

du Gouvernement a fait une

jonction entre le présent et le

passé en soulignant que la

célébration de la fête de la

République cette année à

Agadez a coïncidé, avec le

centenaire du siège de Kao­

cen et de ses hommes. A l’oc­

casion de cette édition de la

de la République, deux places

ont été dédiées dans la ville

pour honorer la mémoire de

ces illustres résistants à la pé­

nétration coloniale.

Le Premier ministre s’est lon­

guement appesanti sur la jeu­

nesse nigérienne en général

et celle d’Agadez en particu­

lier à qui il a rendu un vibrant

hommage pour leur participa­

tion et leur présence massive

et active à la célébration de

cette fête de la République à

Agadez. M. Brigi Rafini a indi­

qué que cette fête est une

fête de la jeunesse et c’est

pour cette raison qu’il a ap­

pelé les jeunes, pleins d’en­

thousiasme et d’espérance, à

la culture de la paix, de la

solidarité pour le développe­

ment de notre Nation. Il leur

aussi demandé d’être fiers

d’eux et de faire de ce ren­

dez­vous d’Agadez un mo­

ment de fraternité. «A vous

les jeunes Nigériens, je vou­

drais dire que votre présence

massive à ce grand rendez­

vous d'Agadez est illustrative

de votre engagement à contri­

buer, en tant que composante

majeure de notre population,

à la construction d'une société

tournée résolument vers la

Paix, la sécurité et le progrès

continu » a­t­il déclaré.

«C’est cela l'esprit de la Re­

naissance prônée par le Pré­

sident de la République, Chef

d'État, SEM Issoufou Maha­

madou, à la concrétisation de

laquelle j'invite chacune et

chacun de vous. Je vous in­

vite donc, chers jeunes, à tra­

vailler sans répit à la

déconstruction des discours

d'intolérance et de violence

sous toutes leurs formes, et à

la promotion de la paix, de la

tolérance et de la coexistence

pacifique entre communau­

tés. Votre action est détermi­

nante pour contribuer à briser

les chaises de l'ignorance,

d'un certain discours popu­

liste et identitaire, et de la

quête de la facilité qu'utilisent

les forces du mal pour embri­

gader des jeunes innocents»,

a précisé M. Brigi Rafini. Re­

venant sur l’organisation des

festivités, le chef du Gouver­

nement s’est réjoui des

opportunités qu’offrent les

fêtes tournantes pour nos

villes. Il a indiqué que par

cette politique visionnaire et

salvatrice, le Président de la

République a voulu instaurer

un principe d'équité, de soli­

darité et de justice qui sup­

pose une juste répartition des

ressources entre tous les Ni­

gériens, et un meilleur équili­

bre dans le développement

de nos métropoles conformé­

ment aux objectifs du pro­

gramme de la renaissance du

Niger.

Avec Agadez Sokni, M Brigi

Rafini a fondé un légitime es­

poir que le tourisme, activité

économique majeure par ex­

cellence de la région, activité

pourvoyeuse d'emplois, re­

trouvera un souffle nouveau à

la grande satisfaction de tous

les acteurs de la chaîne. En

effet, les infrastructures tou­

ristiques rénovées ou en

chantier, et les conditions de

sécurité optimale sont des

gages d'une renaissance cer­

taine du tourisme dans cette

région d'Agadez. Le Chef du

Gouvernement a enfin for­

mulé le vœu que ces retrou­

vailles du Niger en miniature

se déroulent dans la fraternité

et la solidarité. « Sachez que

les compétitions qui sont en­

gagées n'auront qu’un seul

vainqueur : le Niger. Tra­

vaillons donc à faire en sorte

que l'Unité Nationale sorte da­

vantage renforcée », a conclu

Brigi Rafini.

Pour sa part, le Président du

Comité d’Organisation d’Aga­

dez Sokni, le Ministre à la

Présidence M. Rhissa Ag

Boula, a réitéré, au nom de

tous les membres du comité

et à son nom propre, toute sa

gratitude au Président de la

République, Chef de l’Etat

SEM Issoufou Mahamadou et

au Premier Ministre, Chef du

Gouvernement pour la

confiance placée en eux en

vue de conduire la prépara­

tion de ce 58ème

anniversaire

de la Proclamation de la Ré­

publique du Niger. Il a ensuite

indiqué que depuis son instal­

lation, le comité d'organisa­

tion a déployé d'importants

efforts pour la conception et la

mise en œuvre du pro­

gramme Agadez Sokni et la

préparation de l'organisation

matérielle des festivités.

Rhissa Ag Boula a ainsi rendu

un hommage aux membres

du comité qui ont fait preuve

d'abnégation et de don de soi

à la hauteur de leur patrio­

tisme pour la bonne réussite

de cette organisation.

Parlant du programme Aga­

dez Sokni le Président du co­

mité d’organisation a souligné

que ce programme a permis

de doter la ville d'Agadez

d’importants investissements

pour la réalisation et ou la ré­

habilitation de plusieurs infra­

structures et équipements

dont la voirie et réseaux di­

vers y compris l'éclairage pu­

blic solaire, les équipements

socioculturels, sportifs, touris­

tiques, économiques, éduca­

tifs et de santé, les

infrastructures d'hébergement

ainsi que l'aménagement de

divers monuments et places,

sans oublier les infrastruc­

tures au profit des forces de

défense et de sécurité. C'est

pourquoi, M. Rhissa Ag Boula

a profité de cet instant solen­

nel pour lancer un vibrant

appel à l'endroit des labo­

rieuses populations de la ré­

gion d'Agadez afin qu'elles

s'approprient entièrement ce

programme. Aussi, au regard

des coûts des ces réalisa­

tions, le président du comité

d’organisation a indiqué que

l'État a, pour sa part, consenti

d'importants efforts financiers

pour la mise en œuvre de ce

programme. « Il ne reste plus

qu'à attirer l'attention des au­

torités régionales et locales

ainsi que les populations

d'Agadez pour une exploita­

tion de ces infrastructures "en

bons pères de famille" et pour

leur entretien adéquat afin de

les pérenniser », a dit le Mi­

nistre Rhissa Ag Boula.

Pour leur part, le Gouverneur

de la région et le Maire de la

Commune Urbaine d’Agadez

M. Rhissa Feltou ont aupara­

vant souhaité, au nom des

populations de leurs entités

administratives, la bienvenue

à toutes et à tous ceux qui ont

effectué le déplacement

d’Agadez. Ils se sont réjouis

des différents investisse­

ments qui ont été faits dans le

cadre de la célébration de

cette fête tournante. Ils ont

aussi saisi cette occasion

pour remercier les plus

hautes autorités de la 7ème

République pour leur engage­

ment vis­à ­vis de nos vail­

lantes populations. Il faut

noter qu’à cette occasion, une

prière a été dite pour le repos

des âmes de plusieurs per­

sonnalités nigériennes décé­

dées, ainsi que pour le repos

des âmes de nos vaillantes

Forces de Défense et de Sé­

curité (FDS) qui ont perdu la

vie dans le cadre de leur mis­

sion de sécurisation de notre

pays, des populations et de

leurs biens.

Cette même prière a été aussi

dite pour le repos des âmes

des morts du drame de Ban­

gui (Madaoua) suite au conflit

entre éleveurs et agriculteurs.

Enfin, l’assistance a prié Dieu

dans sa bonté et sa clé­

mence, pour qu’il accorde un

prompt rétablissement aux

blessés et aux malades et

pour qu’il descende la paix, la

stabilité, la quiétude, et la pro­

tection totale de nos FDS et

de la population. Il faut aussi

retenir que cette cérémonie

du lancement a été riche en

animation à travers les pres­

tations de plusieurs groupes

artistiques et musicaux locaux

et ceux des autres régions.

Un défilé des délégations et

un spectacle d’ouverture ont

aussi marqué cet événement.

S’en est suivi l’arrivée des

participants au Grand Mara­

thon du Ténéré (GMT) qui a

été organisé dans le cadre de

Agadez Sokni et qui a vu la

participation de plusieurs

pays d’Europe, d’Amérique,

d’Afrique et de toutes les ré­

gions du Niger..

Ali Maman

Envoyé spécial

! Cérémonie officielle du lancement des festivités de la fête de la proclamation de la République du Niger

« Je vous invite chers jeunes, à travailler sans répit à la déconstruction des discours

d'intolérance et de violence sous toutes leurs formes» déclare M. Brigi Rafini, Premier ministre

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, SE Brigi Rafini, a

présidé vendredi dernier, en présence du Président de l’Assemblée

Nationale, SE Ousseini Tini, la cérémonie officielle de lancement des

activités festives entrant dans le cadre de la célébration de la fête de

la République dans l’enceinte du stade régional d’Agadez. La

capitale de l’Aïr, ville historique et légendaire, accueille la cinquante

huitième édition de cette fête tournante qui est organisée dans les

chefs lieu des régions du pays. Mais Agadez accueille de cette fête

sous la conduite des autorités de la 7ème République et cela après

Dosso et Maradi. Des éditions ayant pour objectif la modernisation de

nos principales villes à travers des investissements importants dans

les infrastructures pour booster le développement socioéconomique

des régions et offrir un cadre d’épanouissement aux populations.

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NEP

SEM. Brigi rafini

MESSAGE10

Mardi 20 Décembre 2016

Mardi 20 Décembre 2016 11

NATION 11

Dans son intervention le mi­

nistre de la Renaissance

culturelle, des Arts et de la

Modernisation sociale a indiqué

que l’organisation du FIMA a été

toujours l’occasion de créer un

cadre du donner et du recevoir et

permet l’éclosion de jeunes talents.

C’est pour quoi, Assoumana Malam

Issa a rendu un grand hommage à

M. Seidnaly Sidhamed dit Alphadi

pour avoir impulsé une dynamique

et une lecture nouvelle en démon­

trant que cette industrie peut être

un véritable tremplin de développe­

ment endogène et pérenne, une

posture susceptible de générer, à

terme, des emplois et des devises.

Au vu de cette prouesse dans un

environnement culturel des plus

promoteurs mais aussi des plus

exigeants, le Ministre Assoumana

indiqué que son département mi­

nistériel est plus que jamais résolu

à accompagner le FIMA et à faire

de l’industrie de la Mode et de la

Haute Couture, un outil permanant

au service du développement. Il a

par ailleurs réaffirmé l’engagement

du Gouvernement, à promouvoir

les talents.

Le Ministre de la Renaissance Cul­

turelle, des Arts et de la Modernisa­

tion Sociale a annoncé la

réalisation très bientôt du projet

d’une école de mode au Niger initié

par Alphadi ainsi que la création de

l’Institut National des Arts que porté

par le ministère de la Renaissance

culturelle. M. Assoumana Malam

Issa a adressé ses remerciements

à l’ensemble des amis du Niger

venus du monde entier pour parti­

ciper aux festivités entrant dans le

cadre de la Fête de la République

Agadez Sokni. Il a ainsi demandé à

l’ensemble de ces invités venus de

tous les quatre coins du monde,

d’être les ambassadeurs du Niger

et de dire au monde ce que le Niger

a de beau parce que c’est un pays

riche et fier de sa culture, mais

aussi parce que le Niger est une

terre d’accueil.

Le Maire de la Commune Urbaine

d’Agadez M. Rhissa Feltou a, a

cette occasion pris la parole pour

souhaiter un bon séjour aux festi­

valiers venus d’Europe, d’Asie,

d’Amérique et de plus de 50 pays

d’Afrique. Le FIMA est une longue

histoire qui a débuté il y a 18 ans

dans cette même région d’Agadez.

C’est un festival qui a pour ambition

première la promotion de la culture

africaine en lui donnant la place

qu’elle mérite dans le processus de

développement de nos nations res­

pectives. Le FIMA veut mettre en

évidence le potentiel économique

dont regorge le secteur culturel.

C’est pourquoi il est nécessaire

d’impliquer non seulement les ac­

teurs culturels mais aussi d’attirer

l’attention de nos dirigeants sur la

nécessité de promouvoir ce sec­

teur. Le promoteur Alphadi a indi­

qué que le FIMA est venu à Agadez

pour accompagner ce vaste pro­

gramme de modernisation de cette

majestueuse capitale de l’Aïr. Il a

de ce fait, adressé ses vifs remer­

ciements au Ministre Rhissa Ag

Boula dont l’engagement et l’impli­

cation personnelle ont permis la

réalisation de cette 10ème

édition.

Le promoteur du Fima a aussi

salué le soutien des plus hautes au­

torités de notre pays. Il a aussi

salué l’appui de la première dame

Lalla Malika Issoufou Mahamadou,

marraine du FIMA, et celui des au­

tres partenaires de cette 10ème

édition. Il faut souligner que le FIMA

a été couverts plusieurs médias in­

ternationaux dont Africa24, RFI,

France24, et ceux des pays Afri­

cains. Avec l’organisation de ce

FIMA la Région d’Agadez va certai­

nement renouer avec ses princi­

pales activités touristiques. Deux

jours durant, le festival a primé les

meilleurs artisans et les meilleurs

stylistes. La sélection des lauréats

de ces concours a été faite par

deux jurys différents, chacun com­

posé de personnalités de grandes

expériences dans le domaine de

l’Art, de la mode et de la création.

Au cours de la soirée de gala, le

promoteur du FIMA a décerné plu­

sieurs distinctions à des personna­

lités qui ont appuyé le FIMA depuis

sa création. Il s’agit du Président de

la République à qui le FIMA a dé­

cerné un trophée de la paix pour la

lutte infatigable que mène SEM Is­

soufou Mahamadou contre l’insé­

curité en Afrique en Général et au

Niger en particulier. C’est le minis­

tre d’Etat en charge de l’Agriculture,

M. Albadé Abouba Ministre d’Etat

qui a reçu le trophée, des mains de

Alphadi, au nom du Président de la

République. Le Premier ministre,

Chef du Gouvernement M Brigi Ra­

fini et le ministre Rhissa Ag Boula

ont aussi chacun reçu un trophée.

Ali Maman

Envoyé spécial

! 10ème

édition du Festival International de la Mode Africaine (FIMA)

«Education, industrie pour une Afrique de

métissage et de paix», thème de cette édition

Le ministre de la Renaissance Culturelle, des Arts et de la

Modernisation Sociale M. Assoumana Malam Issa a présidé, le

vendredi 16 décembre dernier, à l’Arène des jeux traditionnels

d’Agadez, la cérémonie de lancement de la 10ème

édition du Festival

International de la Mode Africaine (FIMA) 2016. Un concours Top­

modèle et un concours du meilleur artisan ont été organisés en

prélude à cette édition. De même le meilleur bijoutier et le meilleur

maroquinier ont été récompensés au cours de cette 10ème édition

dédiée à l’artisanat nigérien et organisés en collaboration avec la

Chambre des Métiers de l’Artisanat du Niger (CMANI). La cérémonie

de lancement s’est déroulée en présence de plusieurs membres du

Gouvernement, des députés nationaux, des autorités régionales et

communales ainsi que plusieurs invités de marque.

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NEP

Lors du lancement du festival de la mode

Le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité

Sociale (CNSS) a l'honneur d'informer les employeurs que les

déclarations et les relevés nominatifs pré imprimés du 4ème

trimestre 2016 sont disponibles dans leur boite postale.

Ceux qui ne les trouvent pas peuvent les réclamer auprès des

structures de la CNSS de leur lieu de résidence, à savoir :

" Les Directions régionales et les Agences de la CNSS pour

les employeurs de l'intérieur du pays ;

" La Direction du Recouvrement des Cotisations sise au

premier étage de l'immeuble CNSS pour les employeurs de la

ville de Niamey.

Il invite tous les employeurs qui ont changé d'adresse de le

notifier à la Direction du Recouvrement des Cotisations, BP

255 Niamey.

Il rappelle aux employeurs qu'ils doivent remplir et transmettre

à la CNSS les déclarations et les relevés nominatifs et

s'acquitter des cotisations correspondantes dans les délais

prescrits sous peine de sanctions prévues par la législation et

la réglementation en vigueur.

COMMUNIQUE

APPEL DES COTISATIONS SOCIALES

DU QUATRIEME TRIMESTRE 2016

ANNONCES12

Mardi 20 Décembre 2016

1. L’Appel d’ Offre Ouvert N° 002/MP/INS/PSR/2016, pour l’acquisition du véhicule léger neuf de l’enquête

statistiques des entreprises du Programme Statistique Régional (PSR) UEMOA de l’Institut National de la

Statistique (INS) est resté infructueux pour insuffisance des offres. C’est pourquoi l’Institut National de la

Statistique (INS) décide de relancer ledit Appel d’Offres et invite par le présent Avis d’Appel d’Offres, toutes

les personnes physiques ou morales ou groupements des dites personnes en règle vis à vis de

l’administration pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction ou suspension, à déposer leur

proposition d’offres sous pli fermé et cacheté en un (1) seul lot, libellé comme suit : marché d’acquisition du

véhicule léger neuf de l’enquête statistiques des entreprises du Programme Statistique Régional (PSR)

UEMOA de l’Institut National de la Statistique (INS) au titre de l’année 2016.

2. La participation est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements desdites

personnes en règle vis à vis de la réglementation en vigueur.

3. Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’informations et consulter gratuitement le

dossier d’appel d’offres auprès du gestionnaire du Programme Statistique Régional (PSR) UEMOA sise

derrière la Présidence de la République du Niger, entre 9 heures et 17 heures, du lundi au vendredi Tél :

20.72.35.60.

4. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, peut acheter un jeu complet du dossier d’Appel

d’offres, auprès du service susmentionné, moyennant le paiement d’un montant non remboursable de cent

mille (100.000) francs CFA.

5. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la charge de

l’acheteur et l’Institut National de la Statistique (INS) ne peut être responsable de la non réception du dossier

du candidat.

6. Les offres en un (1) original et deux (2) copies, conformément aux Instructions aux soumissionnaires,

et accompagnées d’une garantie de soumission de 2,5 %, devront parvenir ou être remises à l’adresse

indiquée, au plus tard le mardi 3 janvier 2017 à 9 heures.

7. L’ouverture des plis aura lieu le mardi 3 janvier 2017 à 10 heures dans la salle de réunion de l’Institut

National de la Statistique (INS) en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y

assister.

Les offres reçues, après le délai fixé, seront rejetées.

8. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de trente (30) jours, à compter

de la date de remise des offres. Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner

aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’offres.

9. Le délai de livraison est de trente (30) jours, à compter de la date de l’approbation du marché.

LE DIRECTEUR GENERAL DE L’INS

Idrissa ALICHINA KOURGUENI

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DU PLAN

INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE

Etablissement Public à Caractère Administratif

Direction des Ressources Financières et du Matériel

Report de l’Avis d’Appel d’Offres Ouvert National

N°002/MP/INS/PSR/2016

Relatif à l’acquisition du véhicule léger neuf de l’enquête statistiques des

entreprises du Programme Statistique Régional (PSR) UEMOA de l’Institut

National de la Statistique (INS) au titre de l’année 2016.

Du 9 au 11 d écembre dernier, le Réseau des Organisations des Eleveurs et Pasteurs

du Niger, ROPEN­Maroobè, antenne Niger du Réseau Billital Maoobé organisation

sous régionale regroupant plus de 9 pays membres de l’espace CEDEAO et la

Mauritanie a organisé à Konni au Niger un Atelier d’échanges et de concertation sur la

transhumance transfrontalière.

L’Atelier a regroupé des acteurs gouvernementaux, des autorités administratives et

coutumières ainsi que ceux des Organisations de la Société Civile du Niger dont ceux

des communes frontalières du Nigéria de Dioundou, Dan kassari, Tibiri­doutchi,Togone

Karji Bangou, de la région de Dosso ainsi que ceux des communes de Konni,

Tsernaoua, Bazaga , Allela Malbaza, Madaoua, Sabon guida, Dogueraoua, Bangui,

Galmi de la région de Tahoua. Etaient aussi présents les représentants des

communautés voisines de Tangaza, Gorongno, Sabon birni et Chinaka des Etats

fédérés de Sokoto et Birnin Kebébi au Nigéria.

Cet Atelier s’est tenu dans le cadre de l’agenda de ROPEN de contribuer à créer un

cadre de concertation et de dialogue multi­acteurs pour une transhumance

transfrontalière responsable et apaisée de part et d’autre de la longue frontière Nigéro­

Nigériane.

L’Atelier qui a discuté des questions de gouvernance locale, de gestion du pastoralisme

dans le contexte de la transhumance transfrontalière s’est particulièrement penché sur

la mission des autorités administratives et coutumières, des Organisations de la Société

Civile dans la mise en œuvre de la police rurale en tant qu’outil indispensable à la

préservation de l’environnement, au renforcement de la paix et à une gestion

responsable et équitable des ressources pastorales.

L’Atelier a permis de jeter les bases d’un cadre de concertation et de dialogue entre

acteurs de part et d’autre de la frontière dans le souci de promouvoir une transhumance

transfrontalière paisible et profitable à tous. Sur la base des résultats positifs

enregistrés au cours de cet Atelier et conformément à son agenda, ROPEN poursuivra

ses actions à destination des acteurs de la transhumance le long de la frontière du

Niger­Bénin d’une part et d’autre part du Niger­Burkina.

ROPEN remercie le gouverneur de la région de Tahoua ainsi que toutes les autorités

administratives et coutumières des deux régions (Tahoua­Dosso) pour leur présence

ainsi que leur participation active aux travaux de l’Atelier.

ROPEN remercie aussi le gouvernement du Niger qui a fait du Projet Régional d’Appui

au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) un outil de développement en faveur de l’élevage

et du pastoralisme ainsi que des Organisations d’Eleveurs pasteurs dont le réseau

Billital Maroobé.

Ropen : Cel 96 29 08 49

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

1. La République du Niger a obtenu La République du Niger a obtenuun créditde l’Association

Internationale pour le Développement (IDA) pour financer le coût du Projet d’ Appui à la

Compétitivité et à la Croissance (PRACC), et a l’intention d’utiliser une partie de ce financement

pour effectuer des paiements au titre du Marché relatif à la fourniture d’équipements de process

et d’hygiène à l’Abattoir Frigorifique de Maradi. La passation du Marché sera conforme aux règles

et procédures d’éligibilité de la Banque mondiale.

2. L’Unité d’Exécution du PRACC sollicite des offres fermées de la part de soumissionnaires

éligibles et répondant aux qualifications requises pour la fourniture et l’installation d’équipement

de process et d’hygiène à l’Abattoir Frigorifique de Maradi.

3. Les travaux sont répartis en deux (2) lots :

­ Lot 1 : Fourniture et l’installation d’équipements de Process et d’hygiène

­ Lot 2 : Fourniture et l’installation d’équipements de traitement des eaux usées

Le délai d’exécution est de six (6) mois pour les lots 1 et 2.

4. Les soumissionnaires peuvent remettre une offre pour un ou plusieurs lots et être attributaires

d’un ou plusieurs lots suivant la combinaison la plus avantageuse.

5. La passation du Marché sera conduite par Appel d‘Offres International (AOI) tel que défini dans

les « Directives : passation des marchés de fournitures, de travaux et de services (autres que les

services de consultants) par les Emprunteurs de la Banque mondiale dans le cadre des prêts de

la BIRD et des Crédits et Dons de l’AID, janvier 2011­ Version Révisée de Juillet 2014, et ouvert

à tous les soumissionnaires de pays éligibles tels que définis dans les Directives.

6. Les soumissionnaires éligibles et intéressés peuvent obtenir des informations auprès de l’Unité

d’Exécution du PRACC et prendre connaissance des documents d’Appel d’offres à l’adresse

mentionnée ci­dessous du lundi au jeudi (jours ouvrables) entre 8h à 16 h et le vendredi (jours

ouvrables) de 8h à 12h Heure Locale.

7. Les exigences en matière de qualifications sont : (i) avoir exécuté en qualité d’entrepreneur

principal avec succès au cours des cinq dernières années au moins un (1) marché portant sur

des travaux de complexité comparable (fournir la preuve que ces travaux ont été exécutés de

manière satisfaisante et réceptionnés pour l’essentiel : PV de réception et/ou l’attestation de bonne

fin à joindre), (ii) disposer de fonds propres ou une ligne de crédit d’un montant de 300.000.000

Francs CFA et de 50 000 000 FCFA(Attestations de capacité financière ou lignes de crédit délivrées

par une Banque reconnue à joindre), respectivement pour le lot 1 et le lot 2 ; et (iii) avoir réalisé

au cours des trois dernières un chiffre d’affaires annuel moyen au moins égal à 1.500.000.000

FCFA et 300 000 000 Francs CFA (Joindre les bilans et chiffres d’affaires certifiés par les Services

fiscaux du pays d’imposition du soumissionnaire), respectivement pour le lot 1 et le lot 2.

Le Soumissionnaire devra joindre à son offre les autres documents suivants :

A. Pour les soumissionnaires Non­nationaux :

• une copie de l’équivalent du Registre de commerce/document d’enregistrement de la firme ;

• une attestation de régularité fiscale datée de moins de trois (3) mois, à la date limite de dépôt des

offres, prouvant que le soumissionnaire est en règle vis­à­vis du Fisc ;

• une attestation de non faillite et de non liquidation judiciaire.

B. Pour les soumissionnaires nationaux :

• une attestation de régularité fiscale datée de moins de trois (3) mois, à la date limite de dépôt des

offres, prouvant que le soumissionnaire est en règle vis­à­vis du Fisc ;

• une attestation de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) datée de moins de trois (3)

mois, à la date limite de dépôt des offres, prouvant que le soumissionnaire est en règle vis­à­vis

de la CNSS

• une attestation de non exclusion de la commande publique délivrée par l’ARMP et datant de

moins de six mois ;

• une attestation de non faillite et de non liquidation judiciaire.

8. Les soumissionnaires intéressés peuvent obtenir un dossier d’Appel d’offres complet en français

à l’adresse mentionnée ci­dessous contre un paiement non remboursable de Cent Mille (100.000)

francs CFA. Le paiement sera effectué en espèces. Le document d’Appel d’offres peut être retiré

au siège de l’Unité d’Exécution du PRACC ou envoyé par courrier électronique.

9. Les offres, exprimées en prix hors droits de douane et hors taxes (HD/HT) , rédigées en

français devront être soumises en quatre (04) exemplaires (un original et trois (03) copies) à

l’adresse ci­dessous au plus tard le 30 janvier 2017 à 09H00 (heure locale). La soumission des

offres par voie électronique ne sera pas autorisée. Les offres présentées après l’heure limite de

dépôt (09H00) seront considérés hors délais et rejetées comme telles. Les offres seront ouvertes

en présence des soumissionnaires qui le souhaitent et ou de leurs représentants dans la Salle de

réunion de l’Unité d’Exécution du PRACC le 30 janvier 2017 à 09H30mn (heure locale).

10. Les offres doivent comprendre une garantie de l’offre d’un montant égal à vingt millions (20 000

000) de FCFA (ou équivalent en devise convertible) et quatre millions (4 000 000) de FCFA (ou

équivalent en devise convertible) respectivement pour le Lot 1 et le Lot 2.

11. L’adresse à laquelle il est fait référence ci­dessus est :

Projet d’Appui à la Compétitivité et à la Croissance

Avenue de la Radio, BP : 223 Niamey,

Tél : (227) 20 75 23 34/ 20 75 23 37

Email : [email protected], [email protected]

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DU PLAN

DIRECTION GENERALE DE LA PROGRAMMATION DU

DEVELOPPEMENT

Projet d’appui à la Compétitivité et à la Croissance (PRACC)

Unité d’Exécution du Projet

Avis d’Appel d’Offres international N°AOI/FOUR/12/2016/PRACC

Fourniture et installation d’équipement de Process et d’hygiène et de Traitement

d’eaux usées à l’Abattoir Frigorifique de Maradi

Crédit IDA 5132 ­ NE

Mardi 20 Décembre 2016 13

ANNONCES 13

La Représentation du Fonds des Nations pour l’Enfance

(UNICEF) BP 12 481 Niamey, République du Niger, recrute Un

Spécialiste Eau, Assainissement et Hygiène (WASH) ­

Coordonnateur de Cluster WASH pour son Bureau de Niamey.

But du poste

Coordonner la formulation, la conception, la planification, la mise

en œuvre, le suivi et l'évaluation du programme/des projets

d'urgence Eau, assainissement et hygiène (WASH) ainsi que la

préparation et la réponse d'urgence en collaboration avec tous les

acteurs humanitaires afin d'assurer l'efficience et l'efficacité de la

gestion et de l'exécution du programme ainsi que la réalisation de

ses buts et objectifs.

Principales attributions

­ Améliorer l'efficacité de la planification, de l'élaboration et de la

gestion sectorielles et intersectorielles du programme, en

dirigeant, coordonnant et soutenant la réalisation dans les délais

d'une analyse de la situation d'urgence et sa mise à jour

périodique grâce à un suivi et une analyse précis et exhaustifs et

à la préparation ou la finalisation dans les délais des contributions

et rapports sectoriels.

­ Promouvoir la qualité des programmes d'urgence d'eau,

assainissement et hygiène fondés des droits en participant à la

formulation des objectifs, des stratégies et approches des

programmes/projets d'urgence.

­ Apporter de la cohérence, de la synergie et de la valeur ajoutée

aux processus de gestion du programme en appliquant une

approche de gestion axée sur les résultats à la planification et à

la conception, à la mise en œuvre, et au suivi­évaluation.

­ Assurer la coordination, la coopération et la bonne collaboration

entre tous les partenaires humanitaires (institutions spécialisées

de l'ONU, ONG nationales et internationales, société civile locale

et institutions de recherche), et avec les autorités nationales et

locales, conformément à leurs mandats respectifs.

­ Assurer l'établissement et le maintien de mécanismes appropriés

de coordination sectoriels, y compris des groupes de travail au

niveau national et, le cas échéant, au niveau régional ;

­ Organiser et faciliter les réunions du Cluster WASH et

promouvoir la gestion des connaissances par l'échange de

connaissances, d'informations, d'expériences ou d'enseignements

tirés des activités de préparation et de réponses face aux

situations d'urgence ; promouvoir le partage des connaissances et

la contribution technique ou des recommandations sur les grandes

orientations du programme et sur la mise sur pied de nouvelles

initiatives dans le pays.

­ Obtenir des engagements de partenaires clés pour répondre aux

besoins et combler les gaps, en assurant un partage adapté des

responsabilités ;

­ Promouvoir la collaboration et encourager les principales parties

prenantes à travailler ensemble afin d'assurer la complémentarité

entre les partenaires ;

­ Veiller à ce que les priorités en matière d'eau, assainissement et

hygiène soient prises en compte par l'Équipe résidente de

coordination de l'action humanitaire des Nations Unies (HCT)/le

Coordonnateur de l'action humanitaire, les représentants du

gouvernement, les bailleurs de fonds et d'autres organismes clés,

dans la définition des priorités, la mobilisation des ressources et

la conduite des activités de plaidoyer ;

­ Assurer une évaluation adéquate et transparente des mesures

de préparation et de réponse aux situations d'urgence.

­ Veiller à ce qu'une attention adéquate soit accordée à la gestion

des risques de catastrophes, y compris la préparation et la

réponse aux situations d'urgence.

­ Assurer une collaboration efficace avec la Section

Communication et les autres Sections afin d'assurer l'élaboration

de supports et stratégies efficaces de communication pour

soutenir les activités de plaidoyer, la mobilisation sociale et les

initiatives d'urgence.

Qualifications et expériences requises

­ Avoir un diplôme universitaire supérieur dans une discipline

relevant de l'un des domaines suivants : santé publique, génie

civil, génie mécanique, géologie, hydrologie, ingénierie de

l'assainissement, ou tout autre domaine pertinent pour l'aide

internationale au développement liée aux programmes Eau,

assainissement et hygiène;

­ Une formation supplémentaire en éducation à la santé ou en

communication pour le développement (communication de

programme) serait un atout ;

­ Avoir un minimum de cinq (5) années d'expérience professionnelle à

des niveaux de responsabilité croissante au sein de l'ONU ou d'une

autre organisation internationale de développement, d'un

gouvernement national ou du secteur privé ;

­ Avoir une expérience de terrain ;

­ Avoir une expérience pratique ou maîtrise des situations

d'urgence (préparation et réponse) et de l'approche par grappes

du Comité permanent inter­organisations (IASC).

­ La maîtrise du français et de l'anglais est exigée ;

­ Avoir une bonne connaissance de la langue locale du lieu

d'affectation.

Localisation et durée du contrat

Le contrat est d’une durée déterminée de deux (02) ans avec une

possibilité de renouvellement. Le/la candidat (e) recruté (e) sera

basé (e) à UNICEF Niamey.

Rémunération

Le poste est classé dans la catégorie des Professionnels

Nationaux (NO) au grade NOC de la grille de rémunération du

Système des Nations Unies.

Comment postuler

La soumission des candidatures se fait uniquement en ligne en

utilisant le lien ci­après :

https://www.unicef.org/about/employ/?job=501943

1ere

étape : Création ou mise à jour de votre profil

2eme

étape : joindre le dossier de candidature qui doit comprendre

obligatoirement les éléments à jour suivants:

­ une lettre de motivation ;

­ un CV ;

­ un P11 (Notice Personnelle ­ disponible sur le website

http://www.unicef.org/about/employ/index_apply.html ou le

site des Nations Unies) ;

­ des copies certifiées des diplômes et attestations de travail.

Au plus tard le : 28 décembre 2016

L'UNICEF est engagé à promouvoir la diversité et l'inclusion

au sein de son personnel, et encourage fortement les

candidatures féminines et masculines de toutes origines

nationales, ethniques et religieuses, y compris les personnes

vivant avec un handicap, de postuler pour devenir un

membre de notre organisation.

Seuls (es) les candidats (es) présélectionnés (es) seront

contactés.

AVIS DE RECRUTEMENT

La Représentation du Fonds des Nations pour l’Enfance (UNICEF) BP 12 481 Niamey,

République du Niger, recrute Un (e) Administrateur (trice) chargé (e) de la

Communication, pour son Bureau de Niamey.

But du poste

Sous la supervision directe du Chef de la Section Communication, le ou la candidat(e)

aura pour responsabilité de contribuer à la planification, la mise en œuvre, le suivi et

l'évaluation de stratégies de plaidoyer et de communication pour les questions relatives

aux enfants et aux femmes dans le domaine public. Renforcer la volonté politique dans

la mission et les objectifs de l'UNICEF dans le pays, et renforcer la crédibilité de

l'organisation.

Principales attributions

­ Mettre en œuvre, soutenir et faire le suivi des stratégies, des campagnes régionales

et mondiales ainsi que des priorités nationales de communication, et appuyer la

mobilisation des ressources tel qu'énoncée dans le plan de travail. Exécuter en temps

opportun la production de produits et matériels de communication.

­ Développer, entretenir et améliorer des relations de travail efficaces avec les autorités

gouvernementales, les dirigeants politiques et d'opinion ainsi qu'avec les Agences des

Nations unies et ses bailleurs.

­ Fournir une assistance professionnelle efficace et opportune, et un soutien dans le

développement, la rédaction et le maintien des informations, matériels et les relations

avec les journalistes et les médias qui couvrent tous les moyens de communication ­

la presse écrite, la télévision, la radio, le web, le social, etc ­ dans le pays, afin de

communiquer l'histoire de la coopération de l'Unicef à un vaste public.

­ Identifier les opportunités et appuyer le renforcement des capacités de communication

entre l'équipe de communication de l'Unicef, les médias et autres partenaires

concernés.

­ Maintenir et développer une liste de contacts (individus, groupes, organisations,

gouvernement, Nations Unies, et ses homologues bilatéraux) dont le soutien est

essentiel pour le plaidoyer et les objectifs de communication et la participation active

à des événements spéciaux et des activités qui contribuent aux objectifs du programme

pays.

­ Mener les activités régulières de suivi et évaluation selon le plan de travail pour

assurer un impact maximum et une amélioration continue des efforts de communication

de l'Unicef. Préparer et partager les résultats et rapports sur une base régulière.

Qualifications et expériences requises

­ Avoir un diplôme universitaire en communication, journalisme, relations publiques ou

tout autre domaine connexe ou d'un diplôme de premier cycle et au moins cinq ans

d'expérience professionnelle démontrée dans le domaine du journalisme, les

communications, les relations extérieures, affaires publiques, de relations publiques

ou de communication d'entreprise) ;

­ Une parfaite maîtrise du Français et une bonne connaissance de l'Anglais sont

requises;

­ Une bonne connaissance de la Gestion axée sur les résultats

Localisation et durée du contrat

Le contrat est d’une durée déterminée de deux (02) ans avec une possibilité de

renouvellement. Le/la candidat (e) recruté (e) sera basé (e) à UNICEF Niamey.

Rémunération

Le poste est classé dans la catégorie des Professionnels Nationaux (NO) au grade

NOB de la grille de rémunération du Système des Nations Unies.

Comment postuler

La soumission des candidatures se fait uniquement en ligne en utilisant le lien ci­après:

https://www.unicef.org/about/employ/?job=501941

1ere

étape : Création ou mise à jour de votre profil

2eme

étape : joindre le dossier de candidature qui doit comprendre obligatoirement les

éléments à jour suivants :

­ une lettre de motivation ;

­ un CV ;

­ un P11 (Notice Personnelle ­ disponible sur le website:

http://www.unicef.org/about/employ/index_apply.html ou le site des Nations Unies);

­ des copies certifiées des diplômes et attestations de travail.

Au plus tard le : 28 décembre 2016

L'UNICEF est engagé à promouvoir la diversité et l'inclusion au sein de son personnel,

et encourage fortement les candidatures féminines et masculines de toutes origines

nationales, ethniques et religieuses, y compris les personnes vivant avec un handicap,

de postuler pour devenir un membre de notre organisation.

Seuls (es) les candidats (es) présélectionnés (es) seront contactés.

AVIS DE RECRUTEMENT

NATION14

Mardi 20 Décembre 2016

... le Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées et ses invités...Après la cérémonie de décoration...

... et civil...... ont assisté à un imposant défilé militaire...

Images des festivités marquant le 58

la proclamation de la République à Agadez

... des membres du gouvernement...... en présence des députés nationaux...

... et les Officiers Supérieurs des FDS... ceux du Corps Diplomatique...

NATION 15

Mardi 20 Décembre 2016

Images des festivités marquant le 58ème

anniversaire de

la proclamation de la République à Agadez

... puis à la pose de la 1ère

pierre de la fibre optique.Peu après le defilé, le Chef de l’Etat a procédé au lancement des

travaux de la route Agadez­Tiguidit...

... la place Issoufou Ghali...La veille, le Premier ministre a inauguré successivement la place Akoli Daouel...

... avant de donner le coup d’envoi des festivités culturelles

avec ici les cousins Gourmantché.

... et celle du Sultan de l’Aïr Ibrahim Oumarou...

... et la foire artisanale.Agadez Sokni c’est aussi le colloque...

Photos

Kader Amadou et Aboubacar Abzo ONEP

NATION16

Mardi 20 Décembre 2016

1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’avis général de passation de marchés

publié dans le Sahel Dimanche n°1682 du 8 avril 2016.

La Loterie Nationale du Niger (LONANI), invite les candidats remplissant les conditions

requises à présenter une offre sous plis fermé cacheté pour la fourniture d’un camion

podium.

La fourniture commandée sera livrée au siège de la LONANI à Niamey, sis rue du Gawèye.

La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales

ou groupements spécialisés dans la fourniture de matériel de transport et en règle vis­à­

vis de l’Administration (voir détails dans instructions aux soumissionnaires) pour autant

qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction ou de suspension.

Le présent Appel d’Offres Ouvert est constitué d’un seul lot : un (01) camion podium.

2. Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’information et consulter

gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès de la Direction de l’Administration de la

Gestion du Patrimoine de la LONANI du lundi au jeudi de 7h30 à 16h00 et le vendredi

de7h30 à13h00.

3. Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeu complet du

Dossier d’Appel d’Offres, auprès de la Direction de la Gestion et du Patrimoine BP 681

Niamey­Niger et moyennant paiement d’un montant non remboursable de 300 000 francs

CFA ou d’un chèque certifié du même montant au nom de la LONANI.

4. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à

la charge de l’acheteur et la personne responsable du marché ne peut être responsable

de la non réception du dossier par le candidat

5. Les offres présentées en un original et quatre copies, conformément aux Instructions

aux Soumissionnaires, et accompagnées d’une garantie de soumission d’un montant égal

à 2% du montant de l’offre devront parvenir ou être remises au plus tard le 11/01/2017 à

9 heures à la Direction de la LONANI contre accusé de réception.

L’ouverture des plis aura lieu le 11/01/2017 à 10 heures dans la salle de réunion de la

LONANI en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister.

Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées.

7. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de cent vingt

(120) jours, à compter de la date de remise des offres.

Par décision motivée, la Directrice Générale de la LONANI se réserve le droit de ne donner

aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’Offres.

LA DIRECTRICE GENERALE MME TALATA RHAMATOU

République du Niger

Ministère de l’Economie et des Finances

Loterie Nationale du Niger

Rue du Gawèye, Quartier Niamey­Bas BP 681, Niamey, Niger

Tel : (00227) 20 73 49 01 / 20 73 56 98 ­Fax: (00227)20736911

AVIS D’APPEL D’OFFRES OUVERT N°002/16/LONANI

La cérémonie s’est déroulée

en présence de plusieurs

membres du Gouverne­

ment, des autorités administra­

tives et communales de la région

d’Agadez et de plusieurs cadres

du ministère du Tourisme et de

l’Artisanat. Intervenant peu avant

la délibération, le ministre Moha­

med Boto a invité les acteurs de

l’artisanat à plus de rigueur et de

la qualité dans leur création. Il a

aussi encouragé les artisans à

poursuivre dans ce sens tout en

garantissant un meilleur accès

aux produits artisanaux, aux na­

tionaux. Avant de proclamer les

résultats, le président du jury a in­

diqué que toutes les filières ont

participé à ce concours.

A l’issue de la délibération, le pre­

mier prix dit Prix de la Première

Dame d’un montant de un (1) mil­

lion de Francs CFA est revenu à

M. Abdoul Kader Alfidja d’Agadez.

Le deuxième prix ou Prix du mi­

nistre du Tourisme et de l’Artisa­

nat d’un montant de 500.000

FCFA a été attribué à M. Zakariya

Cango et le troisième prix de la

Première Dame d’un montant de

300.000 FCFA a été attribué à

Mme Rakia Harouna. Deux prix

d’engagement de 50.000 chacun

ont été attribués à Amadou

Moussa et à Hachimou Adamou.

Les autres participants ont reçu

les encouragements et les félici­

tations du jury pour leur participa­

tion. Le rendez­vous est pris pour

la prochaine édition de la fête de

la République.

Au terme de cette cérémonie, le

jury a formulé quelques recom­

mandations. Il a ainsi recom­

mandé aux organisateurs de

mettre à temps des moyens suffi­

sants à la disposition de la com­

mission ; de poursuivre de telles

actions en faveur des producteurs

nationaux pour promouvoir des

produits locaux et encourager leur

consommation ; d’appuyer les

lauréats dans le cadre de la vul­

garisation de leurs produits. Le

jury a recommandé aux expo­

sants de consolider les acquis et

d’avoir un esprit créatif et innovant

afin de rendre plus compétitifs

leurs produits.

Il faut noter que le jury est com­

posé de M. Alfidja Hadi Président,

de M. Djibrila Larabou rapporteur

ainsi que des membres qui sont

M. Aboubacar Abdourahamane,

M. Melfou Arano, M. Issa Maha­

mane, Mme Azara Mohamed et

M. Ali Salifou.

Ali Maman

Envoyé spécial

! Foire des produits artisanaux à Agadez

Proclamation des résultats du concours

Les lampions se sont éteints samedi dernier sur la foire des

produits artisanaux d’Agadez organisée dans le cadre des

festivités de la célébration de la fête de la République du

Niger. Le clou de cette activité a été la proclamation des ré­

sultats du concours des meilleurs produits artisanaux initié

par le Ministère du Tourisme et de l’Artisanat en collabora­

tion avec la Chambre des Métiers artisanaux du Niger

(CMANI). A cet effet, le jury du concours, composé des per­

sonnalités du domaine de l’artisanat, a présenté les résultats

de ses travaux à l’Alliance Française d’Agadez en présence

du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, M. Mahamed Boto.

!

Ab

ou

ba

ca

r A

bzo

O

NEP

Le ministre en charge de l’Artisanat lors du lancement de la foire

NATION 17

Mardi 20 Décembre 2016

Au­delà des festivités de la fête

tournante du 18 décembre, la ré­

gion d’Agadez, de par sa position

géographique entre l’Afrique sub­

saharienne et les pays du Ma­

ghreb est un carrefour historique

favorable aux échanges commer­

ciaux. Mieux, l’immensité du terri­

toire régional et ses réserves

importantes en eau souterraine,

ses ressources minières et miné­

rales, ses multiples sources

d’énergie renouvelables et fos­

siles constituent autant d’atouts.

Que compte faire le Conseil Ré­

gional d’Agadez en termes de dé­

veloppement socioéconomique ?

Merci Abdoulaye. Au­delà de l’as­

pect festif du programme Agadez

SOKNI, en termes de développe­

ment socioéconomique au niveau du

Conseil Régional, nous avons éla­

boré un Plan de Développement Ré­

gional, qui concerne l’ensemble du

territoire régional pour les cinq an­

nées à venir. Nous avons bien sûr

pris en compte le Programme Aga­

dez ‘’SOKNI’’ comme faisant partie

des activités de la région d’Agadez.

C’est pour cette raison que nous

l’avons intégré déjà dans notre Plan

de Développement Régional qui

s’élève à plusieurs milliards de

FCFA, y compris les infrastructures

routières. Au niveau de la région,

nous avons aujourd’hui un certain

nombre de dossiers de projets d’ur­

gence qui sont déjà sur la table.

Lors de la table­ronde qui s’est tenue

le 1er

Décembre à Niamey, il y a eu

des déclarations d’intention de nos

partenaires.Nous avons le projet de

la centrale électrique solaire photo­

voltaïque de 15 MWT à Agadez pour

un montant de 30 milliards de

FCFA, et notre objectif est de doter

toutes les communes d’une centrale

électrique solaire d’ici 2030. Le fi­

nancement est déjà acquis au ni­

veau de l’Union Européenne (UE).

D’ores et déjà, une équipe technique

a effectué une étude de faisabilité,

et on espère que d’ici fin juin, la cen­

trale électrique solaire d’Agadez

sera opérationnelle. C’est un projet

d’un montant de 12 millions d’euros.

Il y a aussi un autre projet qui at­

tend un financement, c’est celui de

l’assainissement dans le cadre du­

quel nous avons monté deux dos­

siers respectivement d’un montant

de 3 milliards 500 millions de FCFA,

2 milliards 200 millions de FCFA. Ce

projet vise la récupération de tous

les déchets plastiques. Un dispositif

sera mis en place pour créer des op­

portunités favorables à la compo­

sante genre. C’est­à­dire que ce

sera les femmes qui vont ramasser

les plastiques que le projet va ache­

ter, ce qui va constituer une source

de revenus non négligeable pour la

population.

Ensuite, le deuxième projet, qui est

la suite du premier, concerne cette

fois­ci le traitement de ces déchets

plastiques. Nous comptons mettre

en place une usine de traitement des

plastiques pour les transformer et

fabriquer des objets en plastique

comme les bidons, les bols, les

chaussures, etc. Plus de 200 jeunes

seront engagés dans ce projet d’un

montant de 5 milliards de FCFA. La

Coopération Allemande, à travers

sa déclaration d’intention, financera

ce projet. Maintenant pour le volet

agropastoralisme qui est également

un projet initié par le Conseil Régio­

nal pour un montant de 26 milliards

de FCFA, il sera question de la mise

en valeur de toutes les vallées de

l’Irhazer, de l’Air, du Tamesna et

même du Ténéré. A ce sujet, il est

question de développer l’élevage et

l’agriculture. Quand bien même cer­

tains pensent que nous sommes

dans le désert en matière d’agricul­

ture, Agadez est compétitif à tra­

vers ses importantes productions de

pomme de terre, d’oignons, de blé,

de maïs, d’ail, etc. Il suffit de mo­

derniser ces secteurs de notre éco­

nomie pour non seulement se

développer mais aussi relever le défi

de la résilience des populations.

L’accent sera mis, dans les do­

maines de l’agriculture et de l’éle­

vage, sur la modernisation des

pratiques par la création des fermes

agropastorales modernes. Mainte­

nant on a un projet qui est sur la

table, qui est en quête de finance­

ment pour l’agropastoralisme.

Par rapport à la migration, les par­

tenaires sont déterminés à injecter

de l’argent à Agadez. Cette question

a d’ailleurs fait tout récemment l’ob­

jet d’un colloque international à Aga­

dez.Ainsi, avec la nouvelle donne

qui consiste à freiner la migration,

qui interprétée sur un autre angle

est une activité génératrice de reve­

nus ici à Agadez depuis que le tou­

risme s’est arrêté, nous inscrivons

une de nos démarche dans cette lo­

gique de lutte contre la migration en

faisant des propositions aux parte­

naires et à l’Etat. Cette démarche

que nous voulons novatrice nous a

permis de monter un projet de

prévention et de gestion de la migra­

tion irrégulière pour environ 20 mil­

liards de FCFA, afin de permettre

aux différents acteurs de cette

chaine migratoire de s’insérer dans

d’autres secteurs porteurs, notam­

ment des projets structurants que

nous allons mettre en place.C’est un

sujet d’actualité. Les partenaires

veulent aider l’Etat, les Européens

veulent nous aider pour qu’il n’y ait

plus de migrants en Europe. Mais il

faut reconnaitre que, depuis des siè­

cles, le phénomène migratoire fait

vivre les populations à travers diffé­

rents domaines et ce serait un coup

dur pour elles de tout arrêter sans

mesures d’accompagnement. C’est

pour cette raison qu’au niveau du

Conseil Régional, nous avons fait

des propositions concrètes en colla­

boration avec tous les acteurs, en

nous engageant dans une dyna­

mique de sensibilisation pour que les

gens s’orientent vers d’autres acti­

vités rémunératrices.

La réalisation des routes pour

désenclaver la région est une

source de préoccupation du

Conseil Régional. Que faites­vous

pour améliorer la situation ?

Effectivement, quand vous parcou­

rez le Plan de Développement et Ré­

gional, vous allez constater que ce

sont plus de 1000 milliards de FCFA

que nous avons prévus pour les vo­

lets développement à court et

moyen termes. Certes, le montant

des investissements prévus dans le

Plan de Développement Régional

fait peur, et quand les bailleurs de

fonds voient ça, ils pen­

sent que c’est trop ambi­

tieux. Mais au fond, dans

le cadre du PDR, c’est

des milliers de milliards,

et les 2/3 du financement

concernent le volet dés­

enclavement, notamment

les routes. C’est prévu

dans le PDR, et l’Etat,

pour sa part, dans la cadre

du Plan de Développe­

ment Economique et So­

cial (PDES), doit mobiliser

les partenaires et chercher

les moyens pour

construire les routes. Et

d’ailleurs, quand on voit

la RTA, dont les travaux

sont trop lents, je ne cesserais de

demander à l’Etat de designer des

partenaires qui soient en mesure de

faire efficacement et durablement ce

travail. L’Etat, grâce à ses parte­

naires, investit des milliards et je

crois qu’il est en droit d’attendre des

résultats. A mon avis, il faut que

l’Etat adopte une nouvelle approche

en faisant recours, pour le cas des

grands chantiers comme ceux de la

RTA et autres domaines routiers,

des entreprises dynamiques en me­

sure de faire face aux défis du dés­

enclavement. Mais pour obtenir de

bons résultats, nous sommes una­

nimes à penser qu’il faut des entre­

prises du domaine. Je n’ai rien

contre nos entreprises, mais les

routes sont fondamentales pour le

développement d’un pays.Si on ne

construit pas des routes, le dévelop­

pement boite. Tout à l’heure, je vous

ai parlé de notre vision pour les

routes et l’énergie, deux facteurs dé­

terminants qui nous permettront d’al­

ler vers un développement durable

de nos entités locales.Concernant

l‘énergie, nous travaillons à ce que,

d’ici 2030, toutes les 15 communes

que compte la région disposent de

centrales électriques photovol­

taïques. La centrale d’Agadez peut

générer chaque année des milliards

de FCFA, un bénéfice pour la région

en dehors de ce que le Niger va

commercialiser.Avec ces bénéfices,

on peut monter une centrale élec­

trique solaire au niveau de chacune

des communes avec beaucoup de

partenaires privés qui viendront

nous installer ces usines modernes.

Ainsi, dans le domaine du marai­

chage, on mettra fin à l’exhaure clas­

sique.

Est­ce que la réinsertion socio­

professionnelle des jeunes fait

partie des priorités du Conseil Ré­

gional ?

Effectivement, nous sommes en

train de monter des projets par rap­

port à la réinsertion socioprofession­

nelles des jeunes, parce qu’il y a des

partenaires qui sont prêts à nous

aider dans ce sens. C’est le lieu ici

de citer Care Luxembourg qui, lors

de la table­ronde tenue à Niamey, a

fait une déclaration d’intention d’ai­

der le Conseil Régional dans ce do­

maine qui fait partie de nos priorités.

Ainsi, avec les services techniques,

nous allons ficeler des dossiers pour

que les jeunes soient formés. Il ne

s’agit pas de formations classiques,

mais de formations techniques pour

pouvoir faire fonctionner et gérer ces

usines, ces fermes agropastorales,

etc. Bref, il faut que tous ces jeunes

arrivent, à un moment, à combler un

vide qui a trop duré en matière de

maitrise de technique. Il suffit de

jeter un coup d’œil sur nos projets

qui meurent le plus souvent après le

départ de certains techniciens, parce

qu’ici nous n’en disposons pas. Il

faut que nous préparions les jeunes

à devenir de véritables moteurs de

la croissance économique par la

maitrise du savoir­faire moderne.

Pour faire l’agriculture et l’élevage

moderne, il faut de l’eau. Que

compte faire le Conseil Régional

d’Agadez dans ce cadre ?

Pour faire face au problème de l’eau,

nous avons prévu la réalisation de

1000 forages par an au niveau de la

région. Il nous faut des forages pour

dépasser les puisards qui, pendant

l’hivernage, sont emportés par les

eaux de ruissellement. Mais vous

n’êtes pas sans savoir que la région

d’Agadez renferme d’importantes

ressources en eau qu’il faut exploi­

ter. Lors de la table­ronde, nous

avons même poussé les réflexions

sur une viabilisation du désert,

connaissant les réserves d’eau qu’il

renferme. Quand vous prenez

l’exemple de la Libye ou d’Israël, les

gens ont développé des politiques

qui ont permis, dans une large me­

sure, de dompter le désert à travers

des barrages dit artificiels, et autant

d’autres infrastructures d’exploitation

des nappes désertiques qui, en fin

de compte, ont abouti à la création

de villes en plein cœur du Sahara. Et

je pense que l’Etat du Niger peut

faire la même chose. C’est pourquoi

au Conseil Régional, on veut viabi­

liser le désert. Il s’agit de développer

des stratégies dont les impacts peu­

vent entrer dans la dynamique de

développement envisagée dans le

PDR. Cela veut dire qu’en facilitant

l’accès à l’eau dans les déserts , il y

aura l’implantation des gens, il y

aura sans doute des villes, ce qui

veut dire que tout ce grand vide, cet

océan de sable qui fait le tiers du ter­

ritoire national, sera occupé et qui dit

occupation dit nécessairement l’im­

plantation des secteurs sociaux de

base en matière de santé et d’édu­

cation; ensuite l’Etat va s’implanter ,

il y aura la sécurité et avec elle, les

terroristes ne pourrons plus avoir

cette idée d’aller se cacher dans l’in­

fini des montagnes pour déstabiliser

les Etats et mettre en danger la vie

des populations. Imaginez le Ténéré

redevenu verdoyant avec des villes

plus ou moins distantes de 50 à 100

km entre elles. Là je crois que si

nous arrivons au niveau du Conseil

Régional à réaliser ce rêve, ce sera

un grand défi que le Niger aura re­

levé, et c’est une grande réalisation

pour l’avenir.

Lors du forum de la paix qui

s’est tenu à Arlit, vous n’avez

pas caché vos inquiétudes sur le

cas des jeunes refoulés de la

Libye qui avaient des difficultés

à se retrouver dans leurs pro­

pres campements. Qu’est­ce qui

motive cette inquiétude ?

Concernant ces jeunes qui sont

rentrés de Libye et qui avaient des

inquiétudes pour refaire une vie

meilleure ici dans leurs campe­

ments, nous avons trouvé la solution

avec l’aide de l’Etat et des popula­

tions. Donc, des alternatives ont été

trouvées et ces jeunes se retrou­

vent aujourd’hui dans le transport

dans les zones d’Arlit ou Bilma. Avec

ce que l’on peut appeler ‘’Afrod’’ du

désert, chacun arrivait à tirer son

épingle du jeu, mais malheureuse­

ment, aujourd’hui c’est tombé

comme le couperet d’une guillotine

quand on leur a dit de tout arrêter.

Ce qui a fait que nous sommes

dans l’urgence et d’ailleurs nous

avons demandé aux pays euro­

péens qu’il est important de trouver

des solutions pour que ces jeunes,

aujourd’hui réduits, au chômage ne

soit pas tenté par l’argent des

groupes armées qui écument la

zone sahélo­saharienne.

En dehors de ces mesures contre le

phénomène de migration, il faut dire

que dans le sud libyen, la pression

exercée par l’OTAN sur les groupes

armés a fait disperser des terroristes

de tout acabit dans des milieux dé­

sertiques. Il nous faut à tout prix

trouver des solutions pour que ces

jeunes ne servent pas d’intermé­

diaires à ces terroristes. C’est le

combat que nous menons en ce mo­

ment. Il faut que nos partenaires, qui

viennent installer des bases, nous

aident dans ce sens, mais je précise

que la meilleure sécurité, c’est la po­

pulation, et non pas ces drones qui

ne peuvent pas tout voir. Il faut que

ces Européens entretiennent de

bons rapports avec les communau­

tés, et de cette façon, en échan­

geant, on arrivera à préserver nos

frontières de toutes menaces, et

grâce aux renseignements, la paix

sera pérenne dans les zones saha­

riennes. C’est ça la sécurité.

Que pensez­vous des réalisa­

tions du Programme Agadez

SOKNI ?

Les réalisations du Programme Aga­

dez ‘’SOKNI 2016’’ sont venues ré­

volutionner notre façon de vivre.

Nous avons bénéficié d’importantes

infrastructures, et c’est le lieu ici de

dire, au nom de la population d’Aga­

dez, un grand merci au Président de

la République pour les efforts

consentis dans la modernisation de

nos villes. Nous allons, à notre tour,

consentir des sacrifices pour péren­

niser les acquis. En plus, pour ce qui

concerne la sécurité, nous avons

mobilisé toute la population pour

qu’elle y contribue. Nous souhaitons

que tout se passe bien par la grâce

d’Allah.

Propos recueillis par

Abdoulaye Harouna, ONEP/ANP

! M. Mohamed Anacko, président du Conseil Régional d’Agadez

‘’Les réalisations du Programme Agadez ‘’SOKNI 2016’’ sont venues

révolutionner notre façon de vivre’’

M. Mohamed Anacko

!

DR

MESSAGE18

Mardi 20 Décembre 2016

NATION 19

Mardi 20 Décembre 2016

Les activités de la célébration

de la fête de la République

sont lancées et se déroulent

normalement à Agadez. L’orga­

nisation de Agadez Sokni a

presque 7 mois de l’échéance

était presque un défi. A présent

quel sentiment vous anime en

tant que Maire d’Agadez la ville

hôte ?

Je dirais un grand ouf d’avoir pu

voir ce merveilleux instant. Nous

remercions Allah de nous avoir

accompagnés et guidés dans

cette responsabilité qui était d’or­

ganiser et accueillir les festivités

tournantes du 18 décembre ou

fête de la République que nous

avons choisi pour notre Région

de l’appeler Agadez Sokni.

Vous avez vu vous­mêmes

journalistes l’enthousiasme et la

mobilisation des populations

d’Agadez et de l’Aïr que ce soit à

l’accueil des hôtes, aux activités

lancées à la Maison de la Culture

et au Stade et à la cérémonie

d’intronisation du Sultan d’Aga­

dez. Je suis encore plus fier de

voir massivement nos compa­

triotes venus de tous les coins du

Niger fêter l’événement avec

leurs frères de l’Aïr dans une

belle communion des cœurs et

des esprits. La culture dans

toutes ses expressions, la fête, la

joie, la fraternité ciment de l’unité

nationale ; ce que nous vivons

aujourd’hui à Agadez est extraor­

dinaire.

On avait a un moment douté de

la capacité d’hébergement

dans la ville d’Agadez vu l’af­

flux des participants et invités.

Qu’est ce qu’il en est à pré­

sent ?

La capacité des infrastructures

d’accueil à Agadez n’était pas en

cause, mais il y avait plutôt des

contretemps et d’autres imprévus

qui ont créé un certain flottement

mais à présent Dieu merci nous

avons tout aplani, toutes les dé­

légations ont été logées, la res­

tauration se passe bien ainsi que

la mobilité dans la ville qui était à

un moment contrecarrée par la

finition sur certaines infrastruc­

tures urbaines. Les quelques im­

perfections, s’il y en a, ne feront

pas douter nos hôtes de la géné­

rosité et l’hospitalité légendaires

des agadeziens.

Agadez la ville que vous admi­

nistrez va se retrouver avec

beaucoup d’infrastructures

qu’il va falloir entretenir, ex­

ploiter et valoriser. Est­ce que

la Commune dispose des

moyens financiers et de res­

sources humaines compé­

tentes pour pérenniser ces

acquis ?

Nous allons nous donner ces

moyens, car ces infrastructures

sont une fierté pour nous autori­

tés de la ville et pour tous les ad­

ministrés. Vous m’offrez d’ailleurs

une opportunité d’adresser une

fois encore au Président de la

Republique, SE M. Issoufou Ma­

hamadou, au Premier ministre,

SE M. Brigi Raffini et à tout le

Gouvernement pour les inestima­

bles investissements qui ont été

consentis et qui vont dans l’ob­

jectif de la modernisation de la

ville d’Agadez. Jamais des inves­

tissements publics d’une telle

ampleur n’ont été réalisés à Aga­

dez. Il n’y a pas de raisons à ce

que nous autorités communales

et de la Région ne puissions pas

trouver les moyens de les gérer

et d’en faire un bon usage au

nom de l’intérêt général et de les

sauvegarder pour la postérité.

La plupart des grandes villes

du Niger souffrent des maux

comme l’incivisme fiscal, les

vols et banditisme urbains,

l’occupation illégale du foncier.

Quelle est l’ampleur de ces

phénomènes à Agadez et com­

ment les gérer vous ?

Agadez aussi n’échappe pas à

ces phénomènes dans lesquels

je vois à la limite de l’incivilité.

C’est malheureusement la ran­

çon du développement et de

notre part le maitre mot que nous

nous donnons pour lutter contre

cela c’est la sensibilisation de

nos concitoyens, de façon à les

intéresser et les impliquer dans la

gestion au quotidien de la Com­

mune. Cela pourrait leur faire

prendre conscience et obtenir le

meilleur qu’on attend d’eux. On

attend de nous autorités commu­

nales élues beaucoup de droits

mais il faut aussi que les citoyens

s’acquittent des devoirs vis­à­vis

de leur Commune. Sans donc

une prise de conscience de leur

part tous nos efforts seront vains.

! Réalisée par Mahaman

Bako Envoyé spécial

! Interview du maire d’Agadez M. Rhissa Feltou

« Ce que nous vivons aujourd’hui à Agadez est extraordinaire »

M. Rhissa Feltou

!

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de

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do

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NE

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Le Président du Conseil d'Administration de la Société

Nigérienne d'Assurances et de Réassurances "SNAR­LEYMA"

a l'honneur de convier Messieurs les Administrateurs à la réunion

du Conseil d'Administration ordinaire qui se tiendra le samedi

31 décembre 2016 à 09 heures dans la salle de réunion du

Siège à l'effet de délibérer sur l'ordre du jour suivant:

1. Adoption du Procès­verbal de la réunion du Conseil

d'Administration Ordinaire du 13 août 2016 ;

2. Examen et Approbation des prévisions budgétaires 2017;

3. Questions diverses.

Le Président

COMMUNIQUE

Le Président du Réseau Parlementaire Nigérien sur les

questions relatives aux parlements des Jeunes et la

Protection de l'Enfant a l'honneur d'informer les membres

du parlement des jeunes du Niger que la session ordinaire

du parlement des jeunes se tiendra à partir du 26 décembre

2016 à Niamey.

Les différentes délégations régionales qui sont attendues à

Niamey le 25 décembre 2016, sont priées de prendre

contact avec les représentations de la compagnie de

RIMBO Transport Voyageurs où des dispositions sont

prises pour leur acheminement.

REPUBLIQUE DU NIGER

ASSEMBLEE NATIONALE

SECRETARIAT GENERAL

RESEAU PARLEMENTAIRE NIGERIEN SUR LES QUESTIONS RELATIVES AUX

PARLEMENTS DES JEUNES ET LA PROTECTION DE L'ENFANT

COMMUNIQUE N°002/2016

NATION20

Mardi 20 Décembre 2016

Monsieur le préfet, Pouvez­vous

nous présenter le département de

Bilma qui a radicalement changé

dans tous ses aspects socio­éco­

nomiques et culturels ?

Franchement, et j’insiste là­dessus, je

tiens à adresser, à mon nom propre

et au nom de toutes les populations

du Kawar, mes sincères remercie­

ments à l’ONEP et à tous ses res­

ponsables, pour avoir eu une pensée

pour nous en nous donnant l’opportu­

nité, grâce à un déplacement de plus

de 2000 km de Niamey, de faire dé­

couvrir aux Nigériens la région et le

département de Bilma. C’est l’occa­

sion surtout de féliciter une fois de

plus le Président de la République,

Son Excellence Mahamadou Issou­

fou, qui accorde une attention toute

particulière au développement so­

cioéconomique de cette région qu’il a

visitée pour conforter les populations

locales.

Maintenant, pour répondre à votre

question, je dirais tout d’abord que le

Département de Bilma est situé à

l’extrême Nord­est du pays. Il est li­

mité au Nord par les républiques

d’Algérie et de Libye ; au Sud par les

départements de Tesker et de

N’Gourti ; à l’Est par la République du

Tchad et à l’Ouest par les départe­

ments de Tchirozérine et d’Iférouane.

Ce département couvre une superfi­

cie de 296.279 km², soit 44 ,36 % de

la superficie de la région d’Agadez et

23,38 % de la superficie du territoire

national, avec une densité de 0,06

habitant au kilomètre carré. Le chef­

lieu du département Bilma est à

1646 km de Niamey, 750 km d’Aga­

dez, 600 km de N’Guigmi et à 500 km

de la frontière Libyenne. Bilma a été

Cercle administratif du 16 juillet 1906

au 01 avril 1950 ; subdivision du 01

avril 1950 au 29 novembre 1964 ; ar­

rondissement du 29 novembre 1964

au 23 septembre 2014, et départe­

ment du même nom depuis cette

date.

Comment se présente géographi­

quement Bilma ?

Le département de Bilma a une vé­

gétation de type oasien avec des

strates arborées et herbacées, com­

posée d’espèces locales dominées

par les palmiers dattiers. Le relief du

département est composé des pla­

teaux, des ergs et des falaises : les

plateaux, localisés dans l’extrême

Nord sont ceux du Manguéni, de

l’Afafi, du Tchigai et du Djado. Pour ce

qui concerne les ergs, il y a celui du

Ténéré du Tafassasset au Nord­

Ouest, l’erg du Ténéré entre l’Aïr et

Fachi, et celui de Bilma au Sud. La fa­

laise dominante est constituée d’une

succession de montagnes qui longent

du Sud au Nord le département dans

sa partie Est.

En fait, le département ressemble à

une vallée ou au lit d’un ancien cours

d’eau dont les bordures sont limitées

à l’est par les falaises et à l’ouest par

l’étendue de terre mouvante (dunes).

Au centre se trouve la maigre cein­

ture de végétation et la population.

Dans cet océan de sable, l’eau existe

à profusion. Le département dispose

en effet d’une importante quantité

d’eau souterraine appartenant à

d’énormes bassins aquifères du

Djado au Nord et de Bilma au Sud. La

nappe phréatique est peu profonde

dans les oasis (0,50 à 2 mètres selon

les endroits); parallèlement il

existe également des eaux de

surface, notamment au niveau

des mares d’Aboubou et de

Timiro à Bilma, d’Achenouma

et d’Argui dans la commune

de Dirkou, et la mare semi per­

manente de Tessiba dans le

Djado. La température est ca­

ractérisée par des variations

brusques avec des amplitudes

allant jusqu’à 45°C en saison

chaude, et en dessous de 0°C

en saison froide. La pluviomé­

trie est très faible et la

moyenne annuelle est de

07,08 mm.

En dépit de tout ce qui pré­

cède, et bien que le départe­

ment n’ait pas une vocation

agricole, les cultures sont pos­

sibles, et l’agriculture irriguée dans

les oasis a été testée avec succès:

maïs, pomme de terre, légumineuses

sont produits par les populations en­

cadrées, appuyées et soutenues à

travers l’Initiative 3N initiée par le

Président de la République, SE Ma­

hamadou Issoufou. C’est dans ce

cadre que les producteurs ont bénéfi­

cié de 58 tonnes de semences; 250

tonnes d’engrais ; 370 kits de maté­

riels aratoires; 400 têtes de petits ru­

minants; 160 tonnes d’aliments

bétail; 04 tracteurs; 2232 tonnes de

céréales et 200 tonnes de sucre ven­

dues à prix modéré; 680 tonnes de vi­

vres distribuées gratuitement.

A travers le Programme de la Re­

naissance acte II, ces importantes

actions ont été entreprises et mises

en œuvre, de manière à donner une

nouvelle impulsion au développe­

ment socio­économique par la lutte

contre la pauvreté, l’assistance au

monde rural, afin de booster le déve­

loppement dans toute sa dimension

conformément aux vœux du Prési­

dent de la République, SE Mahama­

dou Issoufou. Concernant ce volet, je

crois que l’orientation, sur le plan agri­

cole, doit s’inscrire dans une stratégie

globale visant à confier un rôle éco­

nomique de premier plan à ce sec­

teur. Mais les objectifs de

développement, leurs chances de

durabilité et de réussite ne seront dé­

terminantes que par l’engagement

des populations et leurs capacités de

participation.

Suite à la mission du Président de

la République au Kawar, d’impor­

tantes réalisations ont été faites.

Pouvez­vous nous édifier sur ces

réalisations ?

Lors de l’arrivée du Président de la

République au Kawar le 11 Février

2015, des engagements avaient été

pris, dont entre autres la réalisation

de 245 km de voie bitumée sur l’axe

Agadez­Dirkou, la route N’Guigmi­

Bilma­Frontière Libye ; la construction

d’un château d’eau et d’un hôpital de

district à Bilma. Le Président de la

République, Son Excellence Maha­

madou Issoufou, est un homme qui

tient à ses engagements et accorde

une attention toute particulière au dé­

veloppement de notre région. D’ores

et déjà, la construction de l’hôpital a

commencé avec un taux d’exécution

appréciable comme nous l’avons

constaté lors de notre dernière visite

datée du 09 Novembre 2016. A cela

s’ajoutent d’autres réalisations qui ont

été effectuées. Il s’agit de la

construction de 4 CSI et 3 materni­

tés ; la transformation de 2 cases de

santé en CSI ; l’acquisition de 5 am­

bulances médicalisées ; le recrute­

ment de 25 agents de santé ; la

construction de 60 classes en maté­

riaux définitifs et leur équipement,

dont 16 au secondaire ; la réhabilita­

tion des dortoirs des filles au

CES/Kantana.

Le département de Bilma est une

zone tampon entre l’Afrique du

nord et l’Afrique subsaharienne,

un carrefour très important pour

les migrants, plus précisément au

niveau de la commune de Dirkou.

Quelle est la situation sur la migra­

tion ?

Le Niger, de par sa position géogra­

phique au cœur du Sahara, et en rai­

son de la stabilité du pays dans un

environnement sécuritaire dégradé

(Libye, Mali et Nigéria), est désormais

au centre des grands mouvements

migratoires reliant le Golfe de Guinée

à l’Europe via l’Afrique du Nord d’une

part, et d’autre part le Golfe de Gui­

née au Moyen Orient via la corne de

l’Afrique. Il apparait ainsi comme un

carrefour et une zone de transit im­

portante dans un système complexe.

Ainsi, cette aubaine a été saisie par

les migrants de toute la sous­région

pour se rendre en Europe. On

constate, depuis quelque temps, que

le flux migratoire en direction de la

Libye occasionne plusieurs pertes en

vies humaines dans le Ténéré suite à

des pannes de véhicules. Pour régu­

ler ce flux migratoire, le Président de

la République a pris l’engagement,

devant les partenaires au développe­

ment, de mettre fin à ce trafic. Pour

ce faire, plusieurs missions de sen­

sibilisation ont été effectuées dans les

quatre communes du département

par le préfet accompagné des chefs

traditionnels et des maires. A cela

s’ajoutent les patrouilles mixtes dé­

partementales et des Forces Armées

Nationales qui veillent quotidienne­

ment à l’application de l’interdiction

de transports clandestins.

Que peut­on retenir de la démo­

graphie dans cet espace déser­

tique ?

La population est de 17 .935 habi­

tants selon le chiffre du dernier Re­

censement Général de la Population

et de l’Habitat 2012, dont 8.954

hommes et 8.981 femmes soit

50,08%. Le département de Bilma

comprend quatre communes dont

une urbaine, la Commune Urbaine de

Bilma qui compte 4.409 habitants ré­

partis dans trois villages (Bilma,

Agueur, Zoo baba et trois tribus Tou­

bous); la Commune rurale de Dir­

kou qui a 10.435 hts répartis dans

sept villages administratifs et deux

hameaux ; la Commune rurale de

Fachi compte 2.215 habitants, tandis

que celle du Djado en compte 876

habitants répartis dans trois (03) vil­

lages (Chirfa, Séguédine et Yaba). Le

département compte également 4

cantons correspondant aux quatre

(04) communes du même nom.

Le gros de la population est composé

de Kanouris et de Toubous fortement

métissés. On note néanmoins la pré­

sence de communautés haoussa,

peulh, zarma, arabe et mêmes étran­

gères (arabes, soudanais et tcha­

diens etc.….).

Bilma, c’est avant tout une impor­

tante zone de transit où des per­

sonnes de nationalités diverses du

Continent vont à destination de la

Libye. Est­ce que le transport des

personnes et des biens rapporte

une plus value aux populations ?

Pour apporter quelques éléments de

réponse, nous tenons à préciser

qu’aujourd’hui, comme par le passé,

l’évolution des oasis sahariennes

dépend davantage des dynamiques

externes que de dynamiques

internes. Les biens dynamiques

externes sont constitués par des cir­

culations et des relations régionales

relativement pérennes, dont l’oasis

est un élément constitutif. Mais dans

le cas de Dirkou, des circulations in­

ternationales à très longue distance,

notamment le phénomène de la mi­

gration, des flux marchands saha­

riens constituent autant de principaux

facteurs de transformation écono­

miques de l’oasis et par effet d’entrai­

nement, des autres localités. En effet,

le dynamisme de Dirkou, ce n’est un

secret pour personne, repose d’une

part sur des flux migratoires quand

bien même devenus assez irréguliers

sous l’effet du durcissement des poli­

tiques migratoires européennes et

africaines au Sahara, et d’autre part

sur des échanges marchands de

biens de consommation courante

dans cette partie saharienne. Certes,

par le passé, tout provenait de la

Libye. Mais suite à la crise libyenne,

les populations du Kawar s’approvi­

sionnent en vivres, denrées de pre­

mière nécessité et autres produits à

partir d’Agadez ou d’autres localités

du pays, tant pour le commerce que

pour leur propre consommation. Mais

un important trafic de véhicules et

d’engins de génie civil s’est déve­

loppé dans la région. Ce sont des ca­

mions et surtout de berlines de luxe

qui transitent encore par la commune

rurale de Dirkou en direction d’Aga­

dez. En ce moment où je vous parle,

ce trafic continue encore via Ma­

dama, Dirkou, Seguédine, Lataye,

naturellement en direction d’Agadez.

Il faut des études affinées pour

connaitre les impacts économiques

de ce nouveau commerce transfron­

talier, autant pour le Kawar que pour

la région d’Agadez. Je dirais que les

principales sources de revenus des

populations sont la production des

dattes (au niveau de tous les vil­

lages), l’exploitation du sel à Bilma,

Séguédine et Fachi; du natron à

Achenouma et Argui dans la com­

mune rurale de Dirkou; le jardinage,

jadis principale activité, l’élevage pé­

riurbain et, tout récemment, l’orpail­

lage dans la commune rurale de

Djado. En dehors de Dirkou, les villes

ne possèdent pas de marché à pro­

prement parler. Le commerce de troc

constitue l’une des principales

sources d’écoulement des produits

malgré la baisse de la pratique avec

les caravaniers venus des régions de

l’Aïr, Madama, N’Gourti, Tesker, Ta­

nout et ses alentours. Toutes ces ac­

tivités citées n’arrivent à satisfaire les

besoins primaires de la population,

compte tenu de plusieurs facteurs

dont entre autres les difficultés

d’écoulement des produits, le coût

élevé du transport, (par exemple une

galette de sel animal est transportée

à Agadez à 150 FCFA alors que le

prix d’achat à Bilma est de 50 FCFA).

Il y a également l’impraticabilité des

routes; l’ensablement des bases de

production; le vieillissement des pal­

meraies; les attaques des acariens

sur les dattiers et l’absence de

plantes fourragères.

Quelles sont les solutions préconi­

sées à court ou moyen terme?

L’extraction du sel et la production

des dattes sont des activités sécu­

laires ici à Bilma, Argui, Fachi et

Séguédine. A Bilma, la production an­

nuelle du sel peut aller au­delà de

20.700 tonnes pour le sel de cuisine.

S’agissant des sérieux problèmes

d’écoulement des productions de

dattes et de sel sur les marchés et

l’ensablement des bases de produc­

tion auxquels sont confrontées les

populations, il va falloir que l’Etat

prenne des dispositions à travers de

lourds investissements afin que les

populations soient occupées, qu’elles

aillent au­delà des cultures de dattes

et de la production des salines. Il

faut sauver les sauniers, les produc­

teurs de dattes; intensifier les cul­

tures irriguées, créer les conditions

d’écoulement des produits (sel,

dattes et natron); désensabler les sa­

lines, les mares et les palmeraies par

la fixation des dunes ; moderniser

l’extraction du sel et du natron; pro­

mouvoir la culture irriguée des dat­

tiers; l’empoissonnement des mares

dont celles d’Aboubou, Timiro et Ari­

gui. Cette dernière vient d’ailleurs de

bénéficier d’un financement dans le

cadre de l’Initiative 3N à travers

PAC3.

Le département regorge aussi

d’importantes potentialités mi­

nières et des prospections pétroli­

fères ont été menées dans

certaines zones. Qu’en est­il ?

Concernant les potentialités non né­

gligeables, notamment du pétrole

qu’on a trouvé dans le Kawar, c’est

vrai qu’il y a eu une première re­

cherche qui a été faite sur les Hauts

Plateaux du Mangueni, d’autres re­

cherches avaient été entreprises

dans la zone de Fachi par une so­

ciété chinoise qui a fait des prospec­

tions pétrolières. Pour le moment,

nous attendons de voir avec le nou­

veau permis de recherche qui a été

délivré et les recherches qui seront

menées. Avec de nouvelles prospec­

tions, nous avons foi en l’avenir dans

le Kawar.

Réalisée par Abdoulaye

Harouna, ONEP/ANP Agadez

! Interview de M. Fatoumi Boudou, préfet du département de Bilma

‘’L’extraction du sel et la production des dattes sont des activités

séculaires ici à Bilma, Argui, Fachi et Séguédine’’

!D

R

M. Fatoumi Boudou

NATION 21

Mardi 20 Décembre 2016

Monsieur le Préfet, quelles

sont les particularités du

département que vous

administrez ?

Le département d’Arlit a une

superficie de 110.000 Km2

pour une population d’un peu

moins de 200.000 personnes

certes, inégalement répartie

sur l’espace par rapport au

volume total. Le département

est limité à l’Ouest par le dé­

partement d’Ingall, au Sud

par le département de Tchiro­

zérine, à l’Est par le départe­

ment d’Iférouane et au Nord

par la frontière avec l’Algérie.

Trois Communes composent

le département : la commune

urbaine de la ville d’Arlit ; la

commune rurale de Dannat

au sud d’Arlit et la commune

rurale de Gougaram à l’est,

frontalière à Iférouane. Ces

deux communes rurales tota­

lisent un peu moins de 40000

habitants. Quant à la com­

mune urbaine d’Arlit, le der­

nier recensement général de

la population et de l’habitat en

2015, lui donne 105000 habi­

tants.

On a coutume de dire qu’Ar­

lit, est une ville minière. Arlit

est créée en effet avec l’ins­

tallation de la mine uranifère

de la SOMAÏR dans les an­

nées 1969 et, plus tard, avec

l’ouverture de la mine de la

COMINAK à Akokan. Au­

jourd’hui, le noyau de la ville

d’Arlit et les deux Cités in­

duites du fait des mines d’ura­

nium, compte un minimum de

dix (10) quartiers.

Récemment, dans la com­

mune rurale de Dannat, dans

sa partie centre­ouest, la so­

ciété Areva a voulu démarrer

pour l’exploitation du site ura­

nifère d’Imouraren, mais elle

a suspendu à cause de la

chute du prix de l’uranium au

plan international. Espérons

que les choses reprendront

assez rapidement. Nous

avons aussi en perspective,

l’installation d’une autre so­

ciété minière d’uranium, dans

le département, du nom de

GOVIEX, une société cana­

dienne. Elle va exploiter les

gisements qui sont à cheval

sur l’axe Arlit­Dannet et Gou­

garam.

De manière générale, nous

avons dans le département,

outre l’exploitation minière,

d’autres activités ayant trait à

l’agriculture avec les cultures

irriguées, l’élevage, le petit

commerce, l’artisanat. Le dé­

partement est certes en zone

désertique, mais vous ne

pouvez pas imaginer ce que

les braves habitants de la

zone produisent en cultures

irriguées dans les vallées, les

oasis et palmeraies, autour

des forages et, ici même tout

autour de la ville d’Arlit grâce

notamment aux forages et

aux immenses bassins des

eaux recyclées des ménages

des travailleurs des mines.

Toutes ces eaux usées des

habitations de la SOMAÏR et

de la COMINAK sont canali­

sées et collectées, à l’aide

d’énormes tuyauteries et dé­

cantées et traitées dans des

cuves réalisées à cet effet par

les Sociétés avant d’être re­

foulées dans les périmètres

agricoles qui encerclent prati­

quement la ville d’Arlit. C’est

une merveille du génie inven­

tif de l’homme.

Les exploitants de ces péri­

mètres trouvent leur compte,

en dépit des insuffisances

d’approvisionnement en eau.

Actuellement, beaucoup de

demandes restent encore en

souffrance. C’est en même

temps un appel que je lance

à tous ceux qui le peuvent

pour venir renforcer les capa­

cités en eau de la grande

Citée minière de l’Aïr qu’est

Arlit. Nous avons encore

besoins des réalisations d’ad­

duction d’eau.

Toutes sortes de produits ma­

raîchers et de jardinage sont

produits dans le département

allant des légumineuses aux

feuilles ou racines (poivron,

tomate, salade, chou,

pommes de terre etc, aux cé­

réales comme le blé, le maïs).

Il nous faut penser à l’après

uranium car c’est une source

tarissable.

Quelles sont, de manière

générale, les principales

doléances que les popula­

tions du département vous

soumettent dans la re­

cherche de leur mieux­

être ?

C’est principalement la ques­

tion de la disponibilité en eau,

aussi bien pour les humains,

les animaux que les végé­

taux. L’eau, source de vie.

Des efforts sont certes faits,

mais nous en avons encore

besoin car la population croît

et donc les besoins aussi. Il

est vrai que l’Etat a construit

un château pour renforcer la

desserte en eau pour les

habitants de la ville d’Arlit,

mais ce château n’est pas

encore mis en service. Il le

sera incessamment. Ce

château d’eau est une

composante du Projet de ren­

forcement du système d’ad­

duction en eau potable dans

les grands centres urbains du

Niger. Il y a également des fo­

rages qui ont été réalisés, au

nombre de huit (8) dont cinq

(5) sont équipés et intercon­

nectés.

Il n’empêche que le problème

des besoins est loin d’être ré­

solu. C’est qu’il faut dire que

la croissance de la population

est fulgurante. A titre indicatif,

avant c’était Areva, donc les

compagnies minières, qui

donnaient de l’eau à la popu­

lation d’Arlit et aux Cités in­

duites. Tout a changé, au

point où actuellement, les

quartiers sont servis par dé­

lestage. Et là où la conduite

des eaux n’atteint pas, pour

faire face aux difficultés d’ap­

provisionnement, particulière­

ment pendant la saison

sèche, la Commune a ima­

giné un système de cuves qui

sont ravitaillées par des ci­

ternes dans les quartiers re­

culés. Je m’en voudrais ici de

ne pas relever les efforts d’un

citoyen, le député national

Bachir Sidi Ahamed, qui a

réalisé à ses frais des fo­

rages, des mini­adductions

d’eau, des systèmes

d’exhaure solaire pour tirer

l’eau, etc.

Dans l’ensemble ça aurait dû

réduire la demande en besoin

d’eau. Mais voilà que ces der­

nières années, les orpailleurs,

qui vont chercher leur métal

en dehors du territoire d’Arlit,

nous reviennent ici avec des

tonnes de cailloux censés

renfermer des pépites d’or

pour les travailler sur les sols

d’Arlit et en extraire le fameux

métal jaune qu’est l’or. Ces

travaux d’orpaillage qui

demandent le concaçage, le

lavage, le tamisage, la dé­

cantation et autres, exigent

d’énormes quantités d’eau

qui sont, bien entendu, préle­

vées sur les réserves de la

commune, grignotant sérieu­

sement sur les disponibilités

en eau de la ville.

A titre illustratif, il n’y a pas

longtemps, nous avions dé­

nombré, sur les sites, 620

machines de concassage, de

broyage des roches de mine­

rais d’or. Toujours par rapport

à cette question d’eau, le sol

de certaines localités du dé­

partement, est formé de

roches, de blocs de cailloux,

ce qui ne facilite pas la re­

cherche des sources d’eau.

Cependant, il y a aussi des

paradoxes dans le départe­

ment par rapport à cette

question d’eau: c’est que par­

fois vous pouvez tirer de l’eau

du sous­sol de certaines

zones d’Arlit, mais qu’elle se

présente impropre à la

consommation.

Je vous raconterez ici l’his­

toire d’un éleveur qui a fait

paître ses animaux avec les

eaux d’un vieux forage et qui

a perdu beaucoup de bêtes,

une centaine environ. Trois

laboratoires d’analyses, solli­

cités, ont donné trois résultats

similaires : les nitrites, les ni­

trates et le magnésium et ceci

en très fortes doses, vingt fois

plus que la normale. Ailleurs

vous trouvez du fluor. De plus

en plus, nous y veillons minu­

tieusement.

Certaines organisations de

la Société civile disent

qu’Arlit est une ville pol­

luée. Quelle est votre ana­

lyse sur ce point ?

Dans n’importe quel pays du

monde, puissent­ils être les

plus développés, s’il y a de

l’uranium, on peut craindre

des risques de pollution, d’ir­

radiation. Le risque zéro

n’existe pas et cessons vrai­

ment d’inquiéter, de faire peur

à la population, au public. Ici

à Arlit, il y a tout un dispositif

qui est mis en place pour

contrôler et les travailleurs

des mines et la population.

Les miniers ont un appareil

portatif de mesure ; et dans

les villes d’Arlit, à divers en­

droits, des appareils sont ins­

tallés et un système est mis

en place pour la collecte, la

surveillance et le contrôle des

données. C’est le plan comp­

teur.

A titre illustratif, si on décou­

vre par exemple dans un

endroit donné comme une

habitation, une concentration

élevée, cet espace, cette

maison, est tout simplement

détruite, rasée. Les familles

qui habitent le secteur sont

entièrement prises en charge

par les compagnies minières

pour toute sorte de contrôle et

d’examen. La direction dépar­

tementale des Mines et les

Sociétés concernées, veillent

au grain. Aujourd’hui, même

un pneu usé ne sort pas des

sites miniers d’uranium

d’Arlit.

Monsieur le Préfet, les So­

ciétés minières de la place,

participent­elles à certaines

actions de développement

de la zone ?

Elles participent à diverses

actions de développement du

département qu’il s’agisse du

secteur sanitaire, agricole,

éducatif, renforcement des

voies de communications etc.

Je vous prendrais ici l’exem­

ple du Fonds du Développe­

ment Rural. C’est un fonds

versé par les sociétés mi­

nières de la place d’AREVA. Il

a été créé, institué en 2010

avec 300 millions de FCFA et

a progressé jusqu’à 500 mil­

lions. Ce fonds est dépensé,

investi à l’initiative des Maires

des Communes. Les Maires

agissent sous l’orientation de

l’Etat, du Gouvernement qui a

donné le cadrage et les diffé­

rents domaines d’éligibilités

concernés par le fonds

comme le secteur rural, l’eau,

la santé etc. Et AREVA paie le

service.

Réalisée par Issaka

Saïdou, envoyé spécial

! Interview de Monsieur Alat Mogaskia, Préfet du département d’Arlit

«Les exploitants de ces périmètres trouvent leur compte, en

dépit des insuffisances d’approvisionnement en eau »

Se

yn

i M

ou

ssa

O

NE

P

M. Alat Mogaskia

SOCIETE22

Mardi 20 Décembre 2016

LL’Agence Nigérienne de Volontariat pour le

développement est un établissement

public à caractère social cré2 par la loi

2014/10/ du 16 Avril 2014. Cette agence a pour

tutelle technique le Ministère du Développement

Communautaire et de l’Aménagement du

Territoire, et sa tutelle financière est assurée par

le Ministère des Finances. C’est une agence qui

a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre

des politiques et stratégies de Gouvernement en

vue de l’atteinte de l’Objectif du Développement

Durable. Ses missions sont entre autres la

promotion et la valorisation du volontariat, le

recrutement, la formation et le déploiement des

volontaires, des structures récurrentes qui sont

entre autres les collectivités territoriales, les

Organisations Non­Gouvernementales, les

sociétés, les associations de développement,

les organismes internationaux et les secteurs

publics.

Selon le directeur général de l’ANVD, le

volontariat est un acte citoyen. ‘’On s’engage de

manière volontaire, pour accomplir une action

d’intérêt public, pour sa communauté, pour sa

nation, pour sa région et là, sans rétribution.

C’est faire preuve de citoyenneté active que de

participer aux valeurs citoyennes de notre pays,

de continuer à encadrer les jeunes pour qu’ils

partagent ces valeurs’’, a ajouté M. Hassane

Hamidine. L’ANVD a créé une base de données

sur son site web où les jeunes s’inscrivent et

laissent leurs C.V . Ils ont également la

possibilité de se rendre au siège de l’ANVD pour

déposer leurs C.V. Un nombre impressionnant

de jeunes se sont déjà inscrits sur cette base.

‘’Nous avons créé une plateforme où les

structures récurrentes peuvent s’inscrire.

L’agence a un rôle de contribution au transfert

des compétences à travers la mise à disposition

des jeunes volontaires afin qu’ils concourent à

améliorer la maîtrise d’œuvre au niveau des

collectivités. Ce ne sont pas toutes les

collectivités qui ont les compétences

nécessaires pour produire ou assurer la mise en

œuvre de leurs actions de développement.

Donc, l’Agence a pour objectif d’accompagner le

Gouvernement dans le transfert de

compétences de l’Etat vers les collectivités

territoriales. Elle a pour objectif également la

promotion de l’emploi pour les jeunes’’, a dit M.

Hassane Hamidine.

L’ANVD est une agence qui fait la promotion et

le développement du volontariat, et aussi la

promotion de l’engagement des citoyens. Les

citoyens peuvent s’engager pour une action,

une œuvre nationale et aussi pour le transfert

des valeurs culturelles. ‘’Comme vous le savez,

le volontariat n’est pas totalement accidentelle,

c’est ancré dans nos valeurs culturelles et

traditionnelles. Le volontariat, c’est mais aussi

un ciment de l’unité nationale’’, a souligné le

directeur général de l’ANVD.

L’ANDV et l’ANPE se complètent dans leur

noble mission. ‘’Si nous prenons un volontaire,

nous l’envoyons sur la base d’un besoin qui est

ressenti et exprimé par une structure, afin qu’il

puisse suivre un projet de bout en bout pour

acquérir le savoir­faire et le savoir­être, la vie en

société et la diversité qui sont des critères

exigés’’, a conclu M. Hassane Hamidine.

Oumarou Moussa

Hassane Hamidine,

Directeur Général de

ANVD, BP: 673 ­ Tél : 20 72 21 23 – E­mail : [email protected] ­ Site web : www.anvd.ne

L’L’AAgence gence NNigérienne de igérienne de VVolontariatolontariat

pour le pour le DDéveloppement (éveloppement (ANVDANVD))

Booster le développement à la base

!

DR

VNU en appui au CIS de Kantché

NATION 23

Mardi 20 Décembre 2016

Quelles sont les ressources

dont dispose la

commune d’Iférouane?

En termes de ressources on

peut citer entre autres les im­

pôts et les taxes, les redevances

minières d’AREVA, quelques

ressources qui nous viennent

de la diaspora qui est constituée

de nos ressortissants installés

dans toutes les régions du Niger

et de ceux qui vivent en France

et en suisse.

Et quand en est­il des activités

socioéconomiques de la com­

mune rurale ?

Parmi les activités socioécono­

miques de la commune rurale on

peut citer l’élevage, l’agricul­

ture, le commerce et l’artisanat.

Bien que la pratique du maraî­

chage fût signalée dans l’oasis

d’Iférouane depuis le passage

de Barth en 1850,,l’activité do­

minante des populations de la

commune demeure l’élevage.

En effet, le maraîchage est une

activité en pleine expansion

dans la plupart des vallées ou

les centres de cultures les plus

importants sont répartis entre les

zones d’Iférouane, Tchintou­

loust, Ebourkoum, Sidawat,

Away, Oumarat, Obrassan,

Tadek et Agalal. Dans plusieurs

vallées cependant, de nouveaux

jardins naissent chaque année,

y compris dans les zones dites

pastorales de la commune.

La commune compte actuelle­

ment environ 577 jardins dont

472 effectivement exploités. Les

producteurs de la commune cul­

tivent le gombo, le choux, la sa­

lade, la betterave, les courges,

les pastèques, le melon, les

épices, la pomme de terre, l’ail,

le poivron etc.

Les cultures céréalières sont

consommées localement, soit

par les producteurs eux­mêmes,

soit par les communautés lo­

cales. Mais en volume et en

termes de chiffre d’affaires, l’oi­

gnon est de loin la culture la plus

commercialisée de la commune,

écoulée à partir des centres

d’Iférouane et de Tchintouloust

en direction d’Arlit ou d’Agadez.

Dans les centres de culture d’Ifé­

rouane et Tchintouloust, les pro­

ducteurs pratiquent de plus en

plus l’arboriculture. En plus des

palmiers dattiers qui sont géné­

ralement les premiers arbres qui

apparaissent dans un jardin, les

jardiniers introduisent des

agrumes : citron, pample­

mousse, orange, mandarine,

grenadine. Dans certains jar­

dins, on trouve des jujubiers, des

goyaviers et des figuiers.

L’artisanat est pratiqué sous plu­

sieurs formes (bijouterie, maro­

quinerie, sparterie, vannerie,

tannerie etc.) et se maintient

malgré la rupture du flux des tou­

ristes qui était un débouché de

premier choix. Aujourd’hui en­

core, l’artisanat est très vivant et

se maintient malgré la crise que

traverse l’activité touristique.

Cette activité a, de tout temps,

été florissante à Iférouane. Ce­

pendant, l’ouverture vers l’exté­

rieur a tendance à se développer

d’autant plus que les artisans vi­

sent aujourd’hui les marchés ex­

térieurs qui représentent un

débouché non négligeable. A

l’évidence, les perspectives de

développement des activités so­

cioéconomiques des populations

et l’amélioration durable de leurs

conditions de vie passent par le

désenclavement des différentes

localités.

Qu’en est­il de la situation de

la campagne agricole au ni­

veau de la commune rurale

d’Iférouane ?

La dernière campagne agro­pas­

torale s’est achevée avec un dé­

ficit céréalier et fourrager qui a

amené le Gouvernement à met­

tre en place un Plan d’urgence

afin d’y apporter une réponse

adéquate. Parmi les mesures

prises figurent l’achat et la mise

à la disposition des éleveurs des

aliments bétail accessibles à des

prix modérés. La commune ru­

rale d’Iférouane a réceptionné

du PAC3 85,4 tonnes d’aliments

bétail.

Parlons à présent du secteur

de l’éducation au niveau de

l’espace communal. Quelle

est la situation de l’école ?

Le chef­lieu de la commune

d’Iférouane abrite l’une des plus

anciennes écoles de l’Aïr créée

en 1947. Et retenez pour l’his­

toire que des élites sont sorties

de cette école dont l’actuel chef

du Gouvernement, SEM Brigi

Rafini. Pour ce qui concerne

votre question, je précise qu’au

titre de l’année académique

2014­2015, la commune compte

21 écoles primaires pour un ef­

fectif de 1317 élèves tous ni­

veaux confondus. En plus de

ces écoles, elle compte aussi un

CES, un CET, un CFTP, une Me­

dersa et deux jardins d’enfants

tous regroupés au sein de la lo­

calité d’Iférouane. Le nombre

total d’enseignants est de 71. Il

faut ajouter à ce dispositif un

Collège d’Enseignement Tech­

nique, et un Centre d’Apprentis­

sage.

Les deux jardins d’enfants,

dont le premier a été créé en

2004 avec 22 enfants, et le se­

cond en 2014, sont dans le chef­

lieu de la commune. Aujourd’hui,

112 enfants (57 garçons et 55

filles) sont encadrés par 4 ensei­

gnantes.

Et pour la couverture sani­

taire que peut­on dire de la

région des ‘’Ako­

kas’’ ?

La plus ancienne for­

mation sanitaire d’Ifé­

rouane date de la

période coloniale. Elle

a été suivie par la créa­

tion des Centres de

Santé de Tchintouloust

et d’Agalal. Par la

suite, des Cases de

Santé ont été

construites en vue de

parachever le maillage

de la commune. Il est

cependant déplorable

que certaines n’aient

pas pu fonctionner,

soit faute d’agents de

santé communau­

taire, soit faute de médicaments

essentiels. Malgré la relative

densité des formations sani­

taires dans les zones les plus

peuplées de la commune (Ifé­

rouane, Tchintouloust et Agalal),

on constate partout une réti­

cence des femmes à solliciter

les services des agents de

santé, notamment pendant les

grossesses et les accouche­

ments.

Dans le domaine de la santé, la

commune compte 3 CSI (dont 2

de type I et 1 de type II) et 9

Cases de Santé (dont 6 fonc­

tionnelles). Les campagnes de

vaccination contre les maladies

cibles du Programme Elargie de

Vaccination organisées périodi­

quement avec l’appui du CICR

et de l’Etat touchent l’ensemble

des zones de la commune,

notamment les femmes et les

enfants, et réduisent significati­

vement l’occurrence d’épidé­

mies.

Plus de 54% des populations

sont concentrées autour du

chef­lieu de la commune, en­

gendrant une certaine disparité

quant à l’accès à la santé. Le fai­

ble accès aux formations sani­

taires dans la commune

s’explique aussi par l’éloigne­

ment (rayon plus de 15 km) avec

un pourcentage de 51,44%.

Au regard de l’éloignement de

votre commune et de l’impra­

ticabilité des routes, est­ce

qu’il ne se pose pas des pro­

blèmes d’évacuation sani­

taires vers Arlit ou Agadez ?

Tout naturellement, comme la

population est estimée à 15.000

habitants sur un territoire de

100.000Km2, il y a forcément un

problème de déplacement qui se

pose car les routes sont assez

longues, les pistes impratica­

bles. On ne peut même pas par­

ler de routes , nous allons parler

des pistes et pratiquement les

déplacements sont très difficiles

parce qu’on se déplace sur des

montagnes , des dunes ,des ter­

rains argileux .Tout type de ter­

rains difficiles qu’on peut ima­

giner se trouvent dans cette

commune rurale . Etant donné

l’aspect très accidenté du relief,

une bonne partie du tracé des

voies de communication suit tant

bien que mal celui des cours

d’eau (vallées ou zones d’épan­

dage). Autrement, les pistes si­

nuent dans les montagnes et les

collines contournant une crête

ou un pic par ici, s’enfonçant

dans une gorge par là. Même en

saison sèche, les pistes sont

très peu praticables pour les vé­

hicules .En saison pluvieuse, la

plupart des pistes desservant la

commune sont bloquées pen­

dant plusieurs jours d’affilé. Il

suffit que la plaine du Talak et les

principales vallées soient inon­

dées pour que la commune soit

coupée du monde.

Et forcement en termes d’éva­

cuation pour aller vers Arlit on

est obligé de faire 160 à

180kms et pour le chef de lieu

de la région Agadez 330 Kms.

Et quand on doit évacuer un ma­

lade dans ces conditions­là c’est

très difficile. On peut dire que ce

problème de route influe en per­

manence sur les problèmes

d’évacuations sanitaires à desti­

nation d’Arlit et du chef­lieu de la

région.

Avec le soutien de l’ONG HED

TAMAT, et de la jeunesse, nous

avons aménagé certaines pistes

rurales. D’ailleurs nous comp­

tons dans un proche avenir dans

les fonds qui nous sont alloués

par AREVA dans la cadre du

développement durable élaborer

des projets de réaménagement

de certains tronçons de notre

région. L’espoir est aussi permis

avec le projet de construction de

la route dite « ISTAMBOU­

LAWA » qui désenclavera tout

l’Aïr.

Ces trois (3) dernières années

la zone a connu des cycles de

sècheresse. Comment avez­

vous vécu cela ?

Le phénomène de la sécheresse

est cyclique ce qui sous­entend

qu’il faut s’attendre à un moment

qu’il revienne. A ce niveau­là

cette sécheresse est ressentie

sur une grande partie de la com­

mune. En effet il est malheureux

de constater que depuis une

trentaine d’années, l’Air connait

une répétition cyclique de sé­

cheresses plus ou moins sé­

vères. Ces phénomènes

reposent à chaque fois, et avec

plus d’acuité la problématique

de la sécurité alimentaire des

populations. Après la campagne

d’évaluation on sait que la cam­

pagne sera difficile d’où les pré­

cautions que nous avions prises

pour approvisionner les banques

en aliment bétail et un certain

nombre d’investissements sont

faits pour gérer les ressources

et pour pouvoir traverser cette

période de soudure.

Iferouane tient sa renommée

de sa diversité culturelle et

ses valeurs traditionnelles.

Quelle est leur importance

dans la vie quotidienne des

populations ?

La culture est très importante

pour la vie d’un peuple .Et au ni­

veau de notre commune nous

avons toujours été au rendez­

vous de toutes les manifesta­

tions culturelles. Sur ce plan on

n’a pas besoin de dire ce dont

Iférouane est capable. Et pour

preuve, le festival de l’Air est né

ici. Il s’agit pour nous d’un bébé

qui est né ici, qui a un peu

voyagé. Mieux s’il y a un évène­

ment culturel qui a fait la renom­

mée d’Iférouane à l’échelle

planétaire, c’est bien le Festival

de l’Aïr. Sur les dix éditions en­

registrées, la commune en a

abrité les six premières et la sep­

tième en 2014. Cela constitue un

témoignage éloquent de la viva­

cité des traditions des popula­

tions de cette commune. Et

comme on susurre que le festi­

val de l’Air va se tenir toujours à

Iférouane c’est une très bonne

chose car cet évènement re­

trouve son berceau. Nous

sommes dans un environnement

culturel qui va lui permettre de

grandir davantage. Notre souhait

est de sauvegarder et pérenni­

ser tous les atouts culturels de la

région. Au niveau de notre com­

mune, la vie quotidienne est

rythmée par un folklore riche et

varié : habits, parures tradition­

nelles, chants, la musique basée

sur des instruments traditionnels

(inzad, tindé, assaqalabbo,

ekanzam, flute, ganga), poésie,

contes, récits historiques « idam­

man », sans oublier les fêtes du

mouloud, celle du Bianou, etc.

Réalisée par Abdoulaye

Harouna, envoyé spécial de

l’ONEP

! Interview de M. Arhali Bilal, vice­maire de la commune rurale d’Iférouane.

‘’L’espoir est permis avec la concrétisation de la route

Istamboulawa qui désenclavera tout l’Aïr’’

M. Arhali Bilal

!

DR

Mardi 20 Décembre 2016

ANNONCES24

Le gouvernement du Niger a mobilisé un don du groupe dela

Banque mondiale, pour le financement du Projet de Capacités

et Performance du Secteur Public pour la Prestation de

Services.

Le projet se concentre sur l’amélioration de l’efficacité des

dépenses publiques, la performance des ressources

humaines et l’appui à la gestion du changement.

Il se propose d’utiliser une partie de ce financement pour le

recrutement d’un pool de 3 consultants nationaux, en vue

d’accompagner le comité sectoriel modernisation sociale :

­ Consultant Gouvernance économique;

­ Consultant développement des services ;

­ Consultant développement des leviers de la croissance

L’objectif général de la consultation est d’apporter un appui

technique dans l’organisation des concertations entre acteurs,

la rédaction et la mise en forme de documents telles que

spécifiées dans la démarche de l’élaboration du PDES 2017­

2021. Les Consultants travailleront sous la supervision

générale du Directeur Général de la Planification et

Prospective (DGPP) en étroite collaboration avec les

responsables des sous­secteurs qu’ils appuient au quotidien.

QUALIFICATIONS ET EXPERIENCES MINIMALES

Consultant Gouvernance économique :

Le consultant devra posséder les qualifications et l'expérience

suivantes:

­ Diplôme de 3ème cycle (DESS, Doctorat, PHD ou équivalent)

dans les domaines des finances publiques, de l’économie, de

la planification ou domaines connexes ;

­ Solide expérience (10 ans au moins) dans les analyses et

l’élaboration des programmes sectoriels ;

­ Une bonne capacité d’analyse et de synthèse, une bonne

aptitude à l’écrit et à l’oral et une parfaite maîtrise du français;

­ Expérience démontrée dans l’élaboration de documents de

politiques sectorielles ;

­ La connaissance des secteurs et sous­secteurs est un atout

majeur ;

­ Des connaissances en gestion axée sur les résultats et en

suivi­évaluation sont des atouts majeurs.

Consultant développement des services :

Le consultant devra posséder les qualifications et expériences

suivantes:

­ Diplôme de 3ème

cycle (DESS, Doctorat, PHD ou équivalent)

en économie ou en planification ;

­ Solide expérience (10 ans au moins) dans les analyses et

l’élaboration des programmes sectoriels ;

­ Une bonne capacité d’analyse et de synthèse, une bonne

aptitude à l’écrit et à l’oral et une parfaite maîtrise du français;

­ Expérience démontrée dans l’élaboration de documents de

politiques sectorielles ;

­ La connaissance des secteurs et sous­secteurs est un atout

majeur ;

­ Des connaissances en gestion axée sur les résultats et en

suivi­évaluation sont des atouts majeurs.

Consultant développement des leviers de la croissance :

Le consultant devra posséder les qualifications et l'expérience

suivantes:

­ Diplôme de 3ème

cycle (DESS, Doctorat, PHD ou équivalent)

en économie ou en planification ;

­ Solide expérience (10 ans au moins) dans les analyses et

l’élaboration des programmes sectoriels ;

­ Une bonne capacité d’analyse et de synthèse, une bonne

aptitude à l’écrit et à l’oral et une parfaite maîtrise du français;

­ Expérience démontrée dans l’élaboration de documents de

politiques sectorielles ;

­ La connaissance des secteurs et sous­secteurs est un atout

majeur ;

­ Des connaissances en gestion axée sur les résultats et en

suivi­évaluation sont des atouts majeurs.

DUREE DE LA CONSULTATION

La durée des consultations sera de 60 H/J calendaires par

consultant, en tenant compte des périodes effectives de travail

et des moments creux tels que déclinés dans le chronogramme

global du processus. La consultation s’achèvera avec la

validation du PDES et de son PAP.

MODE DE SELECTION

Le Consultant sera sélectionné selon les Directives pour la

Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs du

groupe de la Banque mondiale, datées de Janvier 2011,

version révisée de juillet 2014. La méthode est celle de la

«Sélection d’un consultant individuel ».

DATELIMITE DE DEPOT

Les manifestations d’intérêts (CV du Consultant) rédigées en

français doivent être déposées ou expédiées à l’adresse

mentionnée ci­dessous au plus tard le 29 décembre 2016 et

porter la mention << Manifestation d’intérêt pour le

recrutement d’un Consultant en vue d’accompagner le

comité sectoriel modernisation sociale>>

PROJET DE CAPACITE ET PERFORMANCE DU SECTEUR

PUBLIC POUR LA PRESTATION DE SERVICES (PCDS)

Unité de Coordination du Projet

Sis au Lotissement Zone Radio en face de la SML

(Société des Mines du Liptako)

BP: 699 Niamey ­Niger/ Tél: (227) 20 75 59 02

E­Mail : [email protected] et [email protected]

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DES FINANCES

PROJET DE CAPACITE ET PERFORMANCE DU

SECTEUR PUBLIC POUR LA PRESTATION DE

SERVICES (PCDS)

SOLLICITATION DE MANIFESTATIONS D’INTERET

N°05/2016/PCDS

Mardi 20 Décembre 2016

MESSAGE 25

NATION26

Mardi 20 Décembre 2016

Monsieur, le maire veuillez

nous présenter la commune

rurale de Fachi.

Merci de nous avoir donné l’oc­

casion de présenter la commune

rurale de Fachi qui fait partie des

4 communes du département de

Bilma. Elle a été créée par la loi

N°2003­35 du 27 Août 2003 et

regroupe en son sein le canton

de l’Agram composé lui­même

de sept (7) quartiers et deux (2)

tribus nomades. Avec une su­

perficie de 35.872 km², elle est

limitée au nord par la commune

de Djado, à l’Est par celles de

Bilma et Dirkou, au sud par

celles de N’Gourti et Tesker, et à

l’Ouest par les communes de

Tabelot, Iférouane et Timia. Elle

a une densité de 0,14 habitants

au km². La population de la

commune rurale de Fachi est

estimée à 4.052 habitants com­

posée essentiellement, dans les

cuvettes de Fachi, de Kanouris

sédentaires, et de Sountallom

pour la population Toubou pas­

torale.

La commune de Fachi est com­

posée de trois principales zones

qui sont celles de l’Agram, de

Sountallom et de BGP. Le terri­

toire de la commune est cou­

verte de dunes de sable qui

rendent la vie hostile et l’accès

impossible aux quelques cu­

vettes oasiennes qui sont

presque toutes limitées à l’Est

par une falaise montagneuse

protégeant une plaine viable

avec des points d’eau et

quelques pieds d’arbres ainsi

que d’herbes entourée par des

dunes de sable mouvantes qui

se déplacent d’Est en Ouest.

Quelles sont les ressources

de la commune de Fachi ?

Concernant les ressources fi­

nancières, il s’agit principale­

ment des impôts directs et

indirects et de la redevance mi­

nière rétrocédée par l’Etat. A

cela s’ajoute la participation des

différents partenaires au déve­

loppement. Mais pour l’année

2014, les prévisions budgétaires

de la commune étaient évaluées

en recettes et en dépenses à la

somme de 44 millions 411 mille

FCFA, avec un taux de réalisa­

tion de 67,20%. Pour l’année

2015, le budget a été arrêté en

recettes et en dépenses à la

somme de 334 millions 759 mille

34 FCFA.

Le budget global de la commune

rurale de Fachi pour les 5 an­

nées à venir, arrêté sur la base

des normes fournies par les ser­

vices techniques départemen­

taux, s’élève à 1 milliard 012

millions 652 mille FCFA.

La commune rurale de Fachi

est une zone d’exploitation du

sel par excellence. Peut­on

avoir une idée de la produc­

tion ?

Effectivement, les carrières à

ciel ouvert d’exploitation du sel

existent depuis la nuit des

temps. C’était la principale acti­

vité des Kanouris de la ville de

Fachi. L’exploitation est néan­

moins restée archaïque et est

aujourd’hui presque à l’abandon

compte tenu des difficultés

d’écoulement. Cependant, une

production moyenne de

3.471.000 pierres à lécher peut

être enregistrée annuellement à

condition que l’écoulement soit

assuré. Il n’est que de 35 000

galettes, 5000 pains de sel et

2000 sacs de sel gemme selon

les producteurs. Cette activité,

qui faisait la fierté de tout le vil­

lage, regroupe aujourd’hui seu­

lement 180 exploitants dans 283

salines. En plus du manque de

débouchés, il faut noter l’ensa­

blement rapide des bases pro­

ductives, en particulier les sites

d’exploitation du sel, ce qui

poussent les sauniers à l’aban­

don. Il a été enregistré 14 sites

desquels trois sont totalement

abandonnés. Par le passé, il y

avait des caravaniers, ce qui

n’est pas le cas aujourd’hui. Et

avec la mévente et l’ensable­

ment, beaucoup ont tendance a

abandonné cette activité.

Cependant l’économie de la

commune rurale de Fachi est

largement tributaire des aléas

climatiques puisqu’elle repose

sur le commerce des carava­

niers et, dans une moindre me­

sure, sur le commerce et les

cultures de subsistance qui oc­

cupent les habitants du chef­lieu

de la commune. Les petits com­

merçants, en nombre important,

exercent dans l’informel, ce qui

n’est pas de nature à attirer les

investissements nécessaires à

la modernisation des secteurs

de l’économie. Cette situation,

couplée à l’enclavement et à la

sous population, maintient l’éco­

nomie de la commune dans un

état de précarité totale.

La commune doit faire face

aux maux qui assaillent les

paysans concernant l’écoule­

ment des productions de

dattes et de sel. Que compte

faire les autorités municipales

pour les aider ?

Nous avons acheté un camion

et construit à Agadez sur un ter­

rain de 3000 m2

un magasin

d’une capacité de stockage de

200 tonnes pour les produc­

teurs. A partir d’Agadez, les pro­

ductions de sel et de dattes sont

acheminées vers Zinder, Bel­

bédji, Dakoro. Depuis l’achat de

ce camion, les populations sont

soulagées et nous comptons en

acheter un second et construire

d’autres lieux de stockage pour

nos administrés. Dans le souci

de relever ce défi et de garantir

un avenir meilleur aux popula­

tions, la vision de développe­

ment de la commune rurale de

Fachi a été faite sur la base de

l’analyse des défis iden­

tifiés lors du diagnostic

participatif en accord

avec les orientations na­

tionales et les Objectifs

du Millénaire pour le Dé­

veloppement: ‘’amélio­

rer durablement les

conditions de vie des

populations de la Com­

mune Rurale de Fachi’’.

Conformément au Plan

de Développement

Communal que nous

avions élaboré avec

tous les conseillers, d’ici

2035 la commune ru­

rale de Fachi sera une

commune viable où

les droits humains sont garantis,

les besoins vitaux des popula­

tions assurés dans un climat de

paix et de sécurité, dans un élan

de cohésion sociale et de soli­

darité agissante. Pour atteindre

cet idéal d’amélioration des

conditions de vie des popula­

tions de la commune, les actions

prioritaires majeures à réaliser

sont la recherche de débouchés

des produits salins, l’ouverture

d’un marché, l’amélioration du

plateau technique (maternités et

CSI), le renforcement des infra­

structures scolaires (classes, la­

trines, clôtures, magasins,

cuisines, points d’eau), la lutte

contre l’ensablement, le fonçage

des forages et /ou des puits mo­

dernes pastoraux, la recherche

et le balisage d’une piste plus

praticable, la réhabilitation des

puits pastoraux modernes,

l’aménagement et la conserva­

tion des sites touristiques.

Qu’en est­il de l’éducation au

niveau de votre commune ?

La situation éducative de la

commune de Fachi n’est pas

des plus florissantes. Alors

même que le Taux But de Sco­

larisation (TBS) départemental

de Bilma culmine à plus de

100%, celui de la commune est

de seulement 81,72 %. C’est

dire que 18,27% des enfants de

cette commune n’ont pas accès

à l’éducation. La création des

écoles et la construction des

classes ne semblent pas obéir à

une logique éducative, car ces

infrastructures d’accueil ne

boostent pas le taux de scolari­

sation. Toutes les écoles sont

dotées de cantines scolaires sur

cofinancement de l’Etat et du

Programme Alimentaire Mondial

(PAM).

La commune rurale de Fachi

compte six (06) écoles dont 1

école franco­arabe (Medersa) et

1 Jardin d’Enfants. L’ensemble

de ces écoles totalise un effectif

global de plus de 483 élèves

dont 227 garçons, soit 47%, et

296 filles, soit 53%. En ce qui

concerne l’AENF, elle dispose

d’un Foyer d’Education Perma­

nente nouvellement construit.

En 2015, le taux brut de scolari­

sation est estimé à plus de 87%.

Dans le cadre de l’enseigne­

ment secondaire, la commune

compte un (1) Collège d’Ensei­

gnement Général créé en 2014

avec un effectif de 72 élèves

dans deux classes de 6ème

et

5ème

. Il existe aussi 7 écoles co­

raniques. La commune de Fachi

dispose d’un secteur pédago­

gique créé en 2008. Il est ratta­

ché à l’Inspection de

l’Enseignement de Base I de

Bilma. Ce secteur est dirigé par

un conseiller pédagogique, chef

secteur. Il ne possède aucun

moyen logistique pour le besoin

d’encadrement.

En ce qui concerne l’alphabéti­

sation et l’éducation non for­

melle, nous tenons à préciser

qu’en dépit du fort taux de sco­

larisation de la commune de

Fachi (81,72%) et celui du dé­

partement de Bilma de 115%,

beaucoup de personnes demeu­

rent analphabètes. Cela s’ex­

plique par le fait que

l’alphabétisation a été considé­

rée comme une fin en soi et n’a

pas reçu l’accompagnement né­

cessaire pour être intégrée dans

un processus de développe­

ment.

Et que peut­on dire sur la

question de la couverture sa­

nitaire dans la commune ru­

rale de Fachi ?

La commune de Fachi dispose

d’un taux de couverture sanitaire

acceptable. Mais nous deman­

dons l’affectation d’un médecin

pour soulager la commune et les

populations, car ce ne sont pas

toutes les maladies qui nécessi­

tent une évacuation.

Pour ce qui est des services so­

ciaux de base, la Commune Ru­

rale de Fachi est dotée, depuis

1945, d’une formation sanitaire

érigée en CSI de type 2, et

d’un dépôt de pharmacie com­

munautaire.

Le personnel du CSI est com­

posé de dix agents dont 1 infir­

mier diplômé d’Etat, 1

sage­femme, 3 auxiliaires, 1 gé­

rante, 1 infirmier certifié et 3 vo­

lontaires qui sont des agents de

santé communautaire de base.

Le taux de couverture sanitaire

est inexistant dans la zone de

Sountallom mais celui vaccinal

est appréciable dans la com­

mune. Il existe une mutuelle de

santé et un COSAN.

Le Centre de Santé Intégré dis­

pose d’infrastructures en maté­

riaux définitifs. Il s’agit : d’un bloc

du CSI comprenant 5 salles et

un espace d’attente, d’un (1)

dépôt pharmaceutique, une ma­

ternité comprenant une salle

d’accouchement et deux salles

d’observation.

Pour résoudre les problèmes

d’évacuations sanitaires, l’Etat a

doté notre CSI d’une ambu­

lance toute neuve pour faire

face aux évacuations sanitaires

vers Bilma ou Agadez. En plus,

pour parer au problème des éva­

cuations qui coutent cher, les

populations se sont constituées

en mutuelle de santé qui prend

en charge le coût du transport à

moitié avec la Marie depuis

2009. La mutuelle compte 456

chefs de famille qui ont payé

500 F de frais d’adhésion,

payent des cotisations annuelles

de 1000 F et des cotisations

ponctuelles de 500F au cas où

la caisse serait au rouge. Cette

initiative soulage beaucoup les

populations.

Compte tenu de l’enclavement

de notre zone, nous demandons

à l’Etat d’améliorer la couver­

ture sanitaire par la création des

nouvelles infrastructures; de

renforcer les capacités tech­

niques et organisationnelles des

agents de santé; de doter les

formations sanitaires en produits

et matériels suffisants et de qua­

lité, et l’appui à la création d’un

point de vente des produits

pharmaceutiques de qualité.

Peut­on savoir s’il se pose ici

des problèmes de sécurité ?

La Commune Rurale de Fachi

est une zone de bandits. Rien

qu’en novembre dernier, il y a eu

des échanges de tirs avec une

patrouille mixte, et face à nos

FDS, ils ont même abandonné

sur le terrain un véhicule et un

des leurs. Avant, Fachi dispo­

sait d’un poste de Gardes Répu­

blicains et de Gendarmes qui

étaient relevés chaque mois

avant la rébellion, et d’un pelo­

ton des Gardes Républicains

après la rébellion. Mais au­

jourd’hui, il n’y a aucune Force

de Défense et de Sécurité au

sein de la commune. Nous lan­

çons un appel à l’Etat pour créer

un poste militaire dans la com­

mune, et renforcer les patrouilles

dans la zone. Ce serait une ga­

rantie pour les populations.

Nous avons une Police Munici­

pale, mais c’est une Police de

proximité et en cas d’un pro­

blème sérieux de sécurité, elle

ne peut que constater comme

tout le monde. C’est tout.

Réalisée par Abdoulaye Harouna

! Interview de M. Salifou Laouel Haliloumi, Maire de la Commune rurale de Fachi

‘’Contrairement à l’idée tant répandue que rien ne pousse dans le Sahara, les activités maraîchères

sont possibles dans notre région qui est appuyée par l’Initiative 3N du Président de la République’’

!

DR

Salifou Laouel Haliloumi

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Mardi 20 Décembre 2016

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Mardi 20 Décembre 2016