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DOSSIER télématique UNE EXPERTISE RENFORCÉE DANS LA DONNÉE Avec l'arrivée de la nouvelle norme d homologation WLTP, les flottes d entreprise sappuient sur la télématique pour optimiser leurTCO. Les télématiciens nouent des accords avec les constructeurs et agrémentent leur métier d un service de conseil pour mieux accompagner leurs clients dans la gestion des véhicules. Tous droits de reproduction réservés Journal des Flottes PAYS : France PAGE(S) : 30-32;34-35 SURFACE : 425 % PERIODICITE : Mensuel JOURNALISTE : Sf 1 juin 2019 - N°20

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DOSSIER télématique

UNE EXPERTISERENFORCÉEDANS LA DONNÉEAvec l'arrivée de la nouvelle norme d ’homologation WLTP, les flottes d ’entreprise s’appuient sur latélématique pour optimiser leurTCO. Les télématiciens nouent des accords avec les constructeurset agrémentent leur métier d ’un service de conseil pour mieux accompagner leurs clients dansla gestion des véhicules.

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Le monde de la télématique prendun nouveau tournant. Utiliséepour optimiser les coûts desflottes d ’entreprise, à travers laremontée d’informations duvéhicule, la télématique va jouer un grand

rôle avec l ’arrivée de WLTP, la nouvelleprocédure d ’essai mondiale harmoniséedes véhicules particuliers et utilitaireslégers. Cette norme d ’homologation,mise au point par l ’Union européenne,sera effective en janvier 2020 pourles VP. Elle consiste à mesurer leurconsommation de carburant, l ’autonomie électrique, ainsi que les rejetsde CO 2 et de polluants, se rapprochantbien plus des données réelles que l ’ancienne NEDC. Quel impact pour lesvéhicules d ’entreprise? « Un mêmevéhicule avec le nouveau calcul auraun niveau de CO 2 significativementsupérieur, affirme François Piot, président de l ’Observatoire du véhiculed ’entreprise (OVE). La fiscalité des

véhicules en France est attachée au niveau de CO 2 , comme le bonus-malus, laTVS ou encore la carte grise. L’impactsur le TCO pourrait atteindre 30 %. »

Karen Brunot, directrice marketinget digital d ’Arval, le confirme : « Il y a

beaucoup de craintes par rapport à cettenorme. Certains véhicules, qui n ’ontactuellement pas de malus, pourraientévoluer. Et si la carpolicy de l ’entreprisene suit pas, cela peut lui coûter cher. »

La télématique prend ainsi tout sonsens et les acteurs l ’ont bien comprisen proposant de nouvelles offres pouraider les entreprises à réduire les coûtsliés à leurs véhicules et à faire les bonschoix dans leur car policy.

UN MARCHÉ HISTORIQUEMENTSEGMENTÉHistoriquement, le marché de la télématique est détenu par les pure players : lestélématiciens. TomTom Telematics, Mas-ternaut, Quartix, Verizon Connect, Tar-ga Telematics, Kuantic... tous ont misau point des boîtiers de seconde monte,se branchant de différentes manières(OBD, bus CAN, batterie) pour récolterles données d ’utilisation des véhiculeset offrir des services d ’optimisation deflotte. L’objectif: faire baisser les coûts dedétention (TCO) des véhicules. Ces données sont remontées sur des plateformesSaaS - des logiciels en tant que service -

à travers une analyse précise de l ’ensemble des informations. De nouveauxacteurs apparaissent, comme Coyote ily a un peu plus d ’un an grâce au rachatdu groupe Traqueur spécialisé dans larécupération des engins volés. « Nos services d ’alerting, de gestion de flotte et de

sécurisation des biens en cas de vol sontregroupés sous le libellé Coyote Business,explique Olivier David, directeur commercial France chez Coyote. Pour le moment, nos clients sont des PME et PMI,mais notre prochaine étape est d ’allerchercher les plus grosses flottes. »

Très rapidement, voyant un marchéintéressant se développer, les constructeurs ont joué leurs atouts en proposantdes boîtiers de première monte. L ’avantage: ils sont branchés directement surle système du véhicule, ne nécessitentpas de coûts supplémentaires d ’installation et remontent les données réellesd ’utilisation. On pense notamment auxfrançais PSA et Renault. « L ’apport denotre solution est d ’avoir un véhicule

Renault, qui avait lancé le servicePro+ Board, revient à l'attaquedu marché en proposant sa nouvelleoffre Iris Live en partenariatavec le télématicien Kuantic.

connecté, explique Olivier Emsalemen charge du B-to-B à la direction duservice mobilité Free2Move de PSA.Le client ne fait plus monter le boîtier, lesystème est garanti et connecté au réseaudu véhicule. Il est vraiment connecté ausystème du véhicule contrairement auxautres. »

De son côté, Renault, qui avait lancé leservice Pro+ Board, revient à l ’attaquedu marché en proposant sa nouvelleoffre Iris Live en partenariat avec letélématicien Kuantic, en charge deson installation. Celle-ci est déclinée en trois niveaux de prestation:le suivi d ’activité et la maintenance,l ’écoconduite et, enfin, la géolocalisation. Elle est proposée à travers lessociétés Diac Location, Overlease etRenault Parc Entreprises. « Renaultet PSA sont précurseurs du système,

La géolocalisation en toute discrétion

Un nouveau boîtier degéolocalisation des véhicules,pensé pour être discret,vient compléter la gammedu télématicien Quartix.Connect & Track ne nécessitepas de faire appel à untechnicien pour être misen place : il suffit de relierses deux fils électriquesà la batterie du véhicule(alimentation de 12 ou 24 V)et le tour est joué!

Cette solution a été penséepour les entreprises quidisposent dans leur flottede véhicules de location oude prestataires temporaires,ce qui nécessite donc detransférer les balises degéolocalisation d ’un véhiculeà un autre. Comme le boîtierse branche directement sur la

batterie, il est beaucoup plusdiscret que son prédécesseuren prise OBD et plus flexible

que le filaire (qui, lui,demande l’interventiond ’un technicien). « Connect& Track a les avantagesde l ’OBD sans avoirles inconvénients dela visibilité », indiqueDonato Quagliariello,directeur France de Quartix.Cependant, il propose lemême niveau de prestation, àsavoir le suivi des véhicules entemps réel, le carnet de route

des trajets, l’écoconduiteet lanalyse’ de la conduite ouencore le geofencing (zones/plages horaires obligatoires).« Nous fournissons toutes lesdonnées essentielles au prixle plus agressif du marché »,

ajoute-t-il. Les deux offresen auto-installationcoûtent entre 9 et 13 eurospar véhicule et par mois.Elles ciblent les petitesflottes de 5 à 50 véhicules.

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commente Olivier Picard, CEO de ladivision Océan d ’Orange BusinessServices. Les autres constructeursn ’ont pas encore ouvert de marché dela donnée du véhicule. Si on veut pouvoir couvrir l ’intégralité de la flotte duclient, il est préférable d'avoir sa propretechnologie. » Certains constructeursarrivent sur le marché, comme Mercedes qui teste actuellement son offreConnect Business ou BMW ouvrantses services CarData aux pays européens. Ces boîtiers de première monterécoltant les données brutes du véhicule sonnent-ils le glas de la télématique des pure players ?

DES PARTENARIATSAVEC LES CONSTRUCTEURSAu fil des années, les frontières entre les

acteurs s’estompent, laissant la place à

des partenariats entre télématiciens etconstructeurs. Les principaux télématiciens et loueurs ont créé des passerellesavec les constructeurs français ou sonten cours: Optimum Automotive, Sui-videflotte, Quartix, Verizon Connect,TomTom Telematics, Masternaut, Kuantic, Orange Business Services, MappingControl, Arval. .. « Nous envoyons la donnée où le client le souhaite, ajoute OlivierEmsalem de Free2Move. Nous avons créé

des partenariats avec les télématiciens, pour

la plupart à la demande du client. » Ce mélange d ’expertises, dont le bénéficiaire finalest le client, permet une remontée complète des informations et aux télématiciensde proposer de nouveaux services.En avril, TomTom Telematics a lancé sonprogramme OEM.connect permettantaux constructeurs de se connecter directement à sa plateforme pour bénéficier des

solutions Webfleet et Nextfleet. Les véhicules des constructeurs dotés d ’un boîtiersont ainsi «nativement» compatibles etleur propriétaire pourra alors accéder auxapplications du télématicien. « Nous avonsdes accords avec l ’ensemble des constructeurs. OEM.connect nous permet de

3 QUESTIONS À FRANÇOIS PIOT, président de l’Observatoire du véhicule déntreprise

De nombreuses offresde télématique fleurissentsur le marché. Commentce dernier s’articule-t-il ?

Aujourd ’hui, le mondes ’organise autour de la donnéeet l'automobile n'échappepas à cette règle générale.Les véhicules génèrentdes données. Ces informations,si elles sont fiables, régulièreset bien traitées, trouventune utilisation dans presquetoutes les problématiquesqui se posent au gestionnairede flotte. De plus en plusde véhicules sont équipésd'un boîtier en série.Les loueurs commercialisentdes boîtiers de deuxième

monte. Et les autresprotagonistes structurent leursinformations à la demandeen fonction de l’usage (coût,prévention, géolocalisation,organisation des tournées).À l'évidence, une partie dela valeur ajoutée sera liée à

des services qui dépendentde la gestion des données(maintenance préventive,assistance, etc.).

Les constructeurs, commeles autres opérateurs, voientdans cette valeur ajoutéeune opportunité de prendredes parts de marché.Et donc, ils vont se retrouveren concurrence avec d'autresacteurs (loueurs, assureurs,réseau de maintenanceindépendant, pneumatique...).

À qui appartiennentles données d ’un véhicule ?

La Commission européenne,dans un document appeléVers une économieeuropéenne, a établi quela donnée d'un véhicule n ’étaitla propriété de personne.En ce moment, vous avez

un grand débat entre les

associations des constructeurs,des fournisseurs et des acteursindépendants de la réparation,

pour savoir qui peut récupérerles données, les déteniret comment. La Commissioneuropéenne a été sollicitéepour sortir un cadreréglementaire sur le sujetet trancher entre plusieurspropositions qui lui ont étéfaites. La première, « Extendedvehicle model », serait unesolution préconisée par les

constructeurs et proposeraitque les données brutesdu véhicule soienttransmises aux serveursdes constructeurs, qu’ilsrestitueraient à la demande.La deuxième, « On-boardtelematic platform »,

collecterait les donnéesbrutes auxquelles tous les

opérateurs auraient accèspour les traiter commeils le souhaitent. On ne saitpas comment le débat va êtretranché. Dans moins d'un an,on devrait avoir la validationde la Commission pourl’un des deux modèles.

Quels sont les argumentsdes acteurs?Le sujet de la sécurité estévoqué par les différentesparties en présence.Celle du véhicule

« Aujourd ’hui,le mondes ’organise autourde la donnéeet l ’automobilen ’échappe pasà cette règlegénérale. »

- les constructeurs disentque si tout le monde accèdeaux données sans protection,cela va poser des problèmesde sécurité pour les véhicules,comme pour les données.La position de l’Afcar estde dire qu'on sait assurerla sécurité de la donnée,car on ne fait qu ’écouterles données brutes émises.De leur côté, les constructeursont ouvert assez largementleur base à Google et Applepour la commande dessmartphones embarquésdans les véhicules. Ce quimontre qu ’il existe dessolutions sécurisées. Et on nepeut suspecter la Commissioneuropéenne de faiblesse,elle qui, par ailleurs, surveilleles Gafa de très près.

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récupérer directement les data des boîtiersafin de ne plus avoir à en installer a posteriori », commente Annick Renoux, directrice commerciale de TomTom Telematics.Si la flotte de l ’entreprise est composée devéhicules de différents constructeurs etcatégories (VP, VUL et PL), l ’ensemble des

données sera présenté sur la même interface pour en faciliter l ’analyse.

DES EXPERTS DE LA DONNÉEAvec les données des constructeurs etcelles remontant de leurs propres boîtiers, les télématiciens deviennent trèspertinents sur l ’utilisation de la donnée:« Nous devenons déplus en plus des spécialistes des data » affirme Annick Renoux deTomTom Telematics. Sans pour autant se

passer de leur propre technologie: la société a sorti deux nouveaux boîtiers cette année. Masternaut le confirme: « Nous avonsune donnée télématique précise qui s’appuiesur la qualité de nos boîtiers, selon OlivierMansard, vice-président des ventes chezMasternaut. Celle-ci est optimisée avec unnombre incroyable de capteurs, la lecturedes informations à travers le bus CAN,l ’accéléromètre et l ’analyse de conduite duconducteur. Nous proposons de la donnée fiable. Un télématicien se distingue en

France par la qualité et la fiabilité de ses

données. » Les informations précises permettent également d ’offrir des services desuivi de flotte. « Depuis quelques semaines,nous proposons une solution qui permet

TomTom Telematics a lancé sonprogramme OEM.connect permettantaux constructeurs de se connecterdirectement à sa plateformepour bénéficier des solutionsWebfleet et Nextfleet.

de remonter des données des chronota-chygraphes sur notre plateforme Reveal,

commente Amandine Christolhommede Verizon Connect. Cela permet au ges

tionnaire de voir si son chauffeur conduit,combien d ’heures sur sa journée, s’il est

en pause, s’il est en train de charger ou de

décharger. Mais aussi de remonter les données à distance lorsque les chauffeurs ne

rentrent pas souvent. » TomTom Telematics propose également ce genre de servicessous la forme d ’une badgeuse embarquée.« Elle mesure le temps de travail, jauge le

comportement de conduite du chauffeur,peut lui envoyer des informations pour

Drivy surfe sur la flotte d'entreprise

La solution d ’autopartageDrivy, destinéeaux particuliers, ouvresa plateforme aux véhiculesprofessionnels, à traversdes partenariats avecl ’équipementier Valeoet le télématicien Kuantic.Les deux entreprises ontlancé en février une offre100 % digitale de mobilitépartagée, en combinantla solution de déverrouillagedu véhicule par smartphoneMov ’InBlue (codétenuepar Valeo et Capgemini)et la solution télématique- boîtier et plateforme -permettant d ’exploiter

les données émanantdu véhicule de Kuantic(détenu à 33 % par Valeo).Tout véhicule équipé de cettesolution est compatible avecDrivy Open, permettant aux2,5 millions d ’utilisateurs dela plateforme d'autopartagede louer et de retirer unvéhicule via leur smartphone,sans passer par la remisedes clés par le propriétaire.Les véhicules d ’entreprisenon utilisés les week-endspourront ainsi êtrerentabilisés.Pour compléter cepartenariat technologiqueavec Mov ’InBlue, Kuantic

et Drivy ont lancé une offred'autopartage destinéeaux gestionnaires de flotteen leur permettantde mettre à disposition dela communauté Drivy leursvéhicules. « Drivy proposeaux gestionnaires deparc de se faire équiperde nos systèmes via unabonnement incluantl ’installation du matériel,sa location et l ’accèsà la plateforme deréservation », ajoute SamuelVais, directeur des opérationsde Kuantic. Actuellement,3 000 véhicules de flottesprofessionnelles sont

disponibles sur Drivy dans6 pays. L ’entreprise metd ’ailleurs en avant queles revenus issus de cetteactivité d ’autopartageles week-ends permettentde réduire le coût total dedétention jusqu'à 60 % dansdes zones à forte demande.Pour les entreprisesne souhaitant pas prendreen charge la gestionopérationnelle de l ’activité,Drivy met à dispositionun réseau de partenairescapables de gérerles locations surla plateforme en dehorsdes heures ouvrées.

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lui dire d ’aller voir un client avant sonrendez-vous », souligne Annick Renoux.Le télématicien Suividetlotte.net a sorti unnouvel outil en juin : un modulepour prévenir l ’heure d’arrivée des véhicules. « ï ’ idée

est d ’envoyer au client final une notificationpour dire l ’heure précise à laquelle le professionnel (technicien, livreur...) passera etnon pas fournir un créneau horaire», détaille Julien Rousseau, directeur général deSuivideflotte.net .

De plus, les données télématiques ne sontpas une chasse gardée: chaque télématicien propose une API, une interface deprogrammation applicative, permettantd ’accéder à ses services à travers une autreplateforme. « En général, le gestionnaire de

flotte préfère avoir tous les services sur unemême plateforme, ajoute la représentantede TomTom Telematics. Si un autre outil de

gestion interne le satisfait et qu’il a besoin de

notre service, l ’API suffit. Toutes les donnéessont traitées et sélectionnées. »

DES SERVICES DE CONSEILLa mission première d ’un télématicien est

la collecte de données pour l ’analyse fine del ’activité d ’une flotte. Mais grâce à leur expertise dans le domaine, la plupart d ’entreeux proposent des services de conseil auxgestionnaires pour les accompagner dansle choix de leur car policy. « Plus le hubde data est riche, plus les algorithmes queTon fait tourner sont puissants, expliqueDaniel Vassallucci, CEO d ’Optimum Au-tomotive. Une fois qu’on a les données, ontravaille avec les gestionnaires de parc pourexploiter au maximum les informations et

La mission première d ’un télématicienest la collecte de données pour l'analyse finede l'activité d ’une flotte.

les aider à prendre les bonnes décisions. »

L’entreprise dispose depuis moins d ’unan d ’un centre de conseil à travers lequelun gestionnaire va retrouver des rapportsd ’activité, les choses à faire sur le moyen etle long terme. L’ensemble des sujets à traiterest classifié. « Ce centre le conseille sur les

actions à mener pour compresser le TCO »,

ajoute le représentant.Certains télématiciens engagent des

groupes d ’experts de la donnée, commec’est le cas de Masternaut. « Pour accompagner nos clients, nous avons créé des équipesCatalytix - une contraction de catalyseur etanalytique - composées de consultants et deprofessionnels du service, qui vont aider les

clients à déployer leurs outils, détaille Olivier Mansard de Masternaut. La science

des données va permettre d ’analyser les cas

d ’usage, les challenges de l ’entreprise et lagestion des flottes pour assister nos clientsdans leurs décisions pouvant être lourdesde conséquences, comme la transitionvers l ’électrique. » Les services de conseilvont, en effet, permettre au gestionnaired ’analyser l ’utilisation de l ’ensemble deses véhicules de flotte en détectant précisément quels sont ceux les moins utilisésou qui réalisent des trajets sur lesquelsun véhicule électrique serait plus pertinent. « Aujourd ’hui encore, certains clientsachètent quelques véhicules électriques sans

véritable projet de transformation associé,

confie Olivier Mansard. Mais on constatequ ’avec la télématique, on peut dire précisément combien de véhicules peuventdevenir électriques et les modèles adaptésen fonction des besoins. Grâce aux données

et à leur exploitation par les clients, on peutles aider dans leur transition vers une flotteverte. » L’entreprise travaille sur des données anonymisées de clients pour faire desanalyses et les aider à détecter ce qui peutêtre modifié. Arval a également mis cettedémarche en place, à travers son approcheSMART, pour Sustainable Mobility AndResponsibility Targets. « Le programme est

centré sur la manière dont on développe lamobilité verte. On aide l ’entreprise à définir son ambition en matière de stratégie, à

faire un benchmark sectoriel, à analyser laflotte, puis à déterminer le coût global de

la détention des véhicules pour étudier les

différentes possibilités de mobilité», livreKaren Brunot.

DES SERVICES POUR L’ÉLECTRIQUECertains acteurs travaillent sur les services autour du verdissement des flottes.C’est le cas de PSA qui souhaite proposer,directement depuis le smartphone ou levéhicule, de payer sa recharge de voiture etde connaître l ’emplacement des points derecharge pour pouvoir planifier à l ’avanceses trajets pour être serein. « Ce servicesortira avant la fin de l ’année et permettrad ’avoir une expérience globale pour assurer son autonomie », affirme Olivier Em-salem. Le télématicien Suivideflotte.nets’affaire également sur de nouvelles prestations électriques pour la fin de l ’année,notamment pour apporter de l ’information sur le véhicule électrique, commele niveau de charge. « Cette dernière nesemble pas être une chose aisée », affirmeJad Tabet, responsable business chezTarga Telematics France et Scandinavie,qui développe une approche de la gestionde l ’électrique. « La gestion de la rechargeest un véritable problème, il faut avoir laconnaissance de la gestion de la batterie,car celle-ci a un impact sur l ’opérationnelau quotidien. » L’homme explique qu’unmauvais cycle de recharge peut avoir unerépercussion sur la durée de vie de la batterie, qui représente un coût importantdans le véhicule. Il ajoute: « On travailleavec des constructeurs de batteries pourexploiter les données issues de ces dernières. » Ces informations permettrontde mieux gérer les flottes de véhiculesélectriques qui devraient bientôt peuplerles parcs. La transition énergétique desflottes est au cœur des problématiquesdes gestionnaires, souhaitant mettre enœuvre tout ce qui est possible pour minimiser l ’impact des lois et des normesréglementaires sur leur TCO. sf

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