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PANACHE AUTOMNE 2014 MARILOUP WOLFE

Panache - automne 2014

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Mariloup Wolfe se retrouve en couverture de la première édition du tout nouveau magazine trimestriel Panache. Cette publication, dédiée aux tendances beauté et lifestyle, vous propose des entrevues, des bonnes adresses, ainsi que des articles sur la beauté, l’art de vivre, la mode, les nouveautés musicales et le design. Pour vous procurer le format papier, rendez-vous au salon Panache, situé au 1126 boul. de Maisonneuve E. à Montréal.

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Page 1: Panache - automne 2014

PANACHEAUTOMNE 2014

MARILOUPWOLFE

Page 2: Panache - automne 2014

TABLE DES

MATIÈRES

P.18

Chandail BCBGPantalons Anomal Couture

Couverture: Manteau BCBG

P.07 LES HOMMES VOUS ONT MENTI !

P.08 MAQUILLAGELe smokey brun

CONCOURS BEAUTÉ

P.21 BARR BROTHERSLes records d’une échevellée

P.23 FAIMLa revanche de HoMa

P.05

L’étoffe du succès

TENDANC ES

P.06

Un homme à la campagne

MUST WEEK-END

P.25Gotta RunCOURSE

P.11 ONP.13

Me, myself & Montreal

Rive Gauche

P.24

P.14 instaGLAMP.15 MARILOUP

WOLFEDERRIÈREL’IMAGE

P.26

Le secret de mon succès

LE DERNIERMOT

Direction artistique: Frédérick RussoPhotographie: Pierre Manning, Shoot Studio

Coiffure: Matt WaldronMaquillage: Kiki Chan

Styliste: Chanel Riopel, Very Much

Page 3: Panache - automne 2014

J’ai longtemps couru après mon propre succès. Tout derrière, le regardant me filer loin de la pupille, un peu essouflé... J’ai attendu que retentisse le réveil-matin qui me ferait sortir de ma léthargie, ce sommeil intérieur d’où je n’arrivais pas à m’évaporer. J’ai aussi longuement attendu que résonne la cloche du téléphone qui m’annoncerait les millions, le succès, l’amour et toutes ces choses que l’on ne vendait pas en ligne. J’ai attendu, passivement, de prendre ma propre vie en main. Voyez l’ironie.

Puis je me suis réveillé. Pas en Inde comme dans tous les livres de psycho-pop, mais à Walt Disney World comme dans ma propre histoire, après un long week-end où j’étais allé m’amuser. À mon retour, alors que je devais retourner au travail, las de ma propre histoire, j’ai tout quitté, tout vendu. Je suis parti : en Angleterre, au Japon, au Népal, puis en Inde, à Paris, et encore au Japon, et en Afrique, puis autour du monde. Je suis parti très loin, tenter de trouver là-bas celui que je ne reconnaissais plus ici. Voyez l’ironie. Je revenais parfois à Montréal, dans mon grand condo trop petit pour le reste du monde, la tête et le cœur ailleurs. Puis je repartais.

Un jour, j’ai compris ma fuite; j’ai compris que la prison qui semblait me couper les ailes, ici à Montréal, n’était en fait qu’une version de moi que j’avais habilement peaufinée au fil des ans. Une image polie qui plaisait certes à plusieurs, mais qui surtout m’éloignait de moi. Puis non seulement cette image m’empêchait-elle de me construire, mais elle me freinait à bâtir le monde à ma façon.

Alors est née en moi, tout simplement, la force du bâtisseur. Avec humilité, je dirais même la force du créateur. À grands coups d’idées, d’essais et surtout d’erreurs, j’ai commencé à peindre ma vie. Puis, d’un succès à l’autre, d’une faiblesse à l’autre - les chutes sont toujours considérées comme des succès pour les créateurs -, le tableau s’est embelli, car il était profondément mien. Ce tableau, rempli d’intuition, de curiosité, de travail acharné, m’a permis de dire MA vérité à la face du monde, au risque de déplaire.

Pour la seconde mouture de Panache, édition automne 2014, j’ai fait appel à des gens vrais; des gens au succès bien tangible, que j’admire, que je respecte surtout. Il peut être ambitieux ce succès, ou bien humble, mais il reste toujours empreint de cette même vérité.

En différé de Paris - car j’ai encore une fois décidé de partir pour mieux revenir -, je lève ma minuscule tasse d’espresso à votre succès et espère que vous apprécierez notre torréfaction automnale de Panache.

D’UN SUCCÈS À L’AUTRE

Frédérick Russo

UN MOT DU RÉDAC

/Russo2Go

Légende (de gauche à droite, de haut en bas) :1. Kilimandjaro, Tanzanie2. Lhassa, Tibet

3. Shangaï, Chine4. Enfant Maasai, Kenya

5. Versailles, France6. Grande muraille de Chine

03

Photos 2 à 5 : Frédérick Russo / Photos 1 et 6 : Sylvain Gagnon

Page 4: Panache - automne 2014

TENDANC ES

Page 5: Panache - automne 2014

Phot

o: v

eooz

.com

Phot

o: fa

shio

nbom

bdai

ly.co

m

Photo: fabsugar.comPhoto: fabsugar.com

05

Qui dit automne dit retour au travail. Alors que certaines seront tristes de faire le deuil des couleurs romantiques, des froufrous et des coupes qui font vacances, d’autres se réjouiront à l’idée de retrouver structure, couleurs plus sérieuses et chaussures fermées. Mais attention, le départ de la saison chaude ne veut pas nécessairement dire qu’il faut se contenter que de noir et de gris! Préparez-vous cet automne à pimper vos pièces classiques, car cette année, les designers nous offrent un véritable cadeau : de la couleur, avec un retour marqué aux coupes minimalistes et aux imprimés tartans écossais très sixties. Voici ce que l’on garde et ce que l’on jette cette saison, pour notre garde-robe de travail.

L’ÉTOFFE DU SUCCÈSPar : Caroline Bodson

ON GARDE

ON GARDE

ON GARDE

ON JETTE

ON JETTE

ON JETTE

Les défilés nous indiquent que l’automne 2014 sera sous le thème de la sobriété. On aime la simplicité des lignes des années soixante.

Les escarpins à bouts pointus. Ils nous reviennent encore et on ne saurait s’en passer. Ils allongent la jambe et soutiennent une image classique, forte et féminine à la fois.

LE KAKI, LE ORANGE.Le orange nous garantit un teint vitaminé et réveille notre style ! On priorise les accessoires ou on l’utilise en touches modérées. Il s’agence merveilleusement avec le kaki, une valeur sûre! C’est intemporel et facile à adapter aux tenues de travail. Il était partout à la Fashion Week de New York.

Le rose, le fuchsia. C’est beau, mais à moins de travailler dans une pouponnière, on oublie.

La jupe longue et les fleurs : le bohème-chic, on adore à la maison… Au travail, on évite d’avoir l’air romantique.

La botte à bout ouvert. Cette mode est difficile à adapter à un climat comme le nôtre. Pour le travail, ça dégage un côté trop tendance qui nous donne un look de suiveuse.

LES COULEURS

LES PIÈCES CLÉS

LES ACCESSOIRES

Balmain Christian Dior

KenzoPrabal Gurung

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MUST WEEK-END

MESSIEURS, LE WEEKEND ARRIVE ET VOUS QUITTEZ LA VILLE POUR LA CAMPAGNE ? POUR UNE FIN DE SEMAINE AUTOMNALE AU CHALET, VOICI LES 10 INDÉMODABLES :

1. Beau sac de voyage. S’il est en cuir et classique, c’est un investissement…2. Manteau coupe-vent pour protéger de la pluie3. Deux chandails légers à manches longues4. Pull chaud en laine. Pas de polar, de grâce !5. Deux t-shirts unis. Gris, blanc...6. Deux paires de jeans7. Chaussures de plein air8. Gants9. Tuque légère10. Écharpe légère pour les soirées fraîches

Par : Caroline BodsonUN HOMME À LA CAMPAGNE

SAC DALLAS395 $ Chez Rudsak

CHAUSSURES COLUMBIA CONSPIRACY RAZOR 119.99 $ Chez La Cordée

LA TUQUE CÔTELÉE STRETCH LE 3115 $ Chez Simons

L’IMPER ORIGINAL RAIN130 $ Chez Simons

LE CARDIGAN CHÂLE TEXTURÉ

LE 3168 $ Chez Simons

CHANDAIL BRETON LIGNÉ EN COTON65 $ Frank & Oak

frankandoak.com

BIEN ENTENDU, ON Y AJOUTE LES SOUS-VÊTEMENTS ET LA TROUSSE DE TOILETTE ! BON WEEK-END !

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07

JE VAIS ME FAIRE LANCER DES TOMATES. DE BELLES GROSSES TOMATES HIPSTERS AVEC DES TATTOOS SUR LES BRAS ET DES GROSSES LUNETTES. PARCE QUE MESDAMES, JE SUIS SUR LE POINT DE VOUS DÉVOILER UN SECRET TRÈS BIEN GARDÉ… VOUS ÊTES PRÊTES ?

Les hommes sont paresseux. WHAT ? Voilà, c’est dit.

Nous, tendres caverneux à la voix rauque et au poil dans le dos, avons la forte tendance à mettre très haut dans notre liste de priorités de ne pas faire de liste de priorités. Et si jamais notre tendre moitié en venait à nous en imposer une, le strict minimum serait déployé afin de, très très lentement, cocher jusqu’au trois quart cette satanée to-do list. Parce que trois quart, c’est BIN en masse.

Alors voilà, l’homme est démasqué, sa vérité étendue de tout son long devant la face du monde. Alors je vais y aller d’une autre confidence. Mais là, ça va faire mal.

On vous a menti. La barbe, c’est out. En toute honnêteté, ça n’a jamais été in. Fait plus de 5 ans que nous, hommes modernes, nous laissons pousser le capillaire au faciès. Par statement, insisterons-nous. Parce que c’est beau, un homme viril, que ça rappelle le bon vieux temps où Ovila se baignait tout nu dans un

lac pour séduire sa « belle brume ». La vérité vraie, celle qui fait mal à entendre, c’est qu’on s’est tous unis par un soir de pleine lune sur une île fantomatique et qu’il y a eu consensus pour vous faire croire que vous aimiez ça qu’on ait la joue cachée sous un amas de poils drus. Puis on vous a tellement bombardées d’images, filtrées sur Instagram, à grands coups de Beckham et de Gosling dans vos ovaires sur Pinterest, qu’on a même fini par vous faire dire à vos copines, un soir de débit de boisson où vous parliez « sexe » autour d’un vodka-soda, que ça ne pique pas, un homme à barbe. On vous a ensorcelées. Vous avez été dupes.

Mesdames, derrière nos bajoues bien fournies se cache le visage très puéril d’un homme qui, au fond, trouve ça juste vraiment pratique de ne pas avoir à se raser chaque matin. Et je vous fais la promesse que d’ici peu, Gillette, la perfection au masculin, pourra recommencer à dormir sur ses milliards de rasoirs à huit lames et que la mode reviendra au visage bien lisse que vous aimiez tant embrasser. Comme les fesses d’un bébé. Car avouez-le, avant que la tomate hipster avec des grosses lunettes n’atteigne mon clavier et que la gent masculine ne m’ostracise pour trahison; une barbe de huit pouces, ce n’est pas plus confortable ni plus beau qu’une paire de jambes qui piquent.

LES HOMMESVOUS ONT MENTI

BARBE

Par : Frédérick Russo

Phot

o : s

tock

vaul

t.com

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On le voit sur les passerelles des défilés de mode et sur les visages des stars de Hollywood. Il est l’alternative passe-partout au smokey eye charbonneux conventionnel, plus difficile à réaliser et offrant un résultat trop foncé pour être porté le jour.

Le smokey brun est à coup sûr la touche qui fera ressortir votre féminité et mettra vos yeux en valeur. On le porte mat, brillant, lustré, pailleté; il fonctionne de jour comme de soir et s’adapte à une infinie possibilité de looks. Offrant un regard sexy, sophistiqué ou encore classique, parfois mystérieux et définitivement naturel, le smokey brun a la cote cet automne.

Plus polyvalent que le smokey eye convention-nel, il est réellement facile et rapide à exécuter. Choisissez votre brun préféré et sélectionnez une seconde teinte légèrement plus claire afin de réussir à tout coup un fondu parfait !

BEAUTÉ CLASSIQUE

LE SMOKEY BRUN

Par : Virginie Vandelac

08

Photo: Frédéric Russo

TRUCS DE PROPour un smokey brun encore plus doux, ajoutez un brun plus clair ou encore un beige afin de faire votre dégradé.

Pour faire ressortir les yeux bleus, choisissez une touche de bronze à ajouter aux teintes de brun. Pour les yeux verts, une touche rosée ou pourpre est idéale.

Vous désirez un regard plus mystérieux ? Ajoutez un crayon khôl brun à l’intérieur de l’œil et sur la base des cils en ligne supérieure. Notez qu’un brun mat sera plus sophistiqué et qu’un brun brillant illuminera le regard.

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09

ÉTAPE 1 : Égaliser le teint et camoufler les cernes. Appliquer une base crème beige sur la paupière. Créer un halo tout autour de l’œil à l’aide d’un fard brun, moyen à foncé, puis dégrader avec un brun légèrement plus pâle au niveau du creux de la paupière supérieure.

ÉTAPE 3 : Appliquer uniformément, de la racine à la pointe, deux couches de mascara noir pour un regard profond, ou une couche de mascara brun pour un œil plus doux. On aime beaucoup le tout nouveau Smokey Extravagant de MAKE UP FOR EVER.

ÉTAPE 2 : Pour plus de profondeur et d’inten-sité, dessiner l’intérieur de l’oeil et la racine des cils supérieurs à l’aide d’un crayon khôl brun foncé.

ASTUCE : pour un regard plus éclatant, choisir un crayon brun scintillant !

OPTION : Pour faire ressortir les yeux verts, ajouter un fard de couleur pourpre au niveau de l’os de la paupière supérieure et au centre de la paupière inférieure, au ras des cils vis-à-vis l’iris. Pour les yeux bleus, on utilise une couleur bronze.

DIY

Le smokey brun est d’intensité moyenne ; il permet donc une panoplie de choix de rouges à lèvres. La « loi » du rouge clair jumelé aux yeux foncés ne s’applique pas dans ce cas-ci. Pour une soirée, on n’hésite pas à oser le rouge écarlate, alors qu’on optera pour le rose bébé pour un effet bonne mine ou encore pour le rose boisé ou marron si l’on désire adopter un look plus classique.

À noter qu’un mascara noir offrira un regard plus intense et plus profond, tandis qu’un mascara brun, un look plus monochrome, donc plus doux.

À vos pinceaux !

Finition

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ON

Manteau texturé avec ceinturede Mango

229.95 $ en ligne

Angel.Masquede Kevin.Murphy

Un traitement réparateur et épaississant pour les cheveux fins, secs ou colorés. Contient des tripeptides, des acides aminés et des vitamines. Sans parabènes!

48$ chez Panache

Baume ultime combleur de ridesde Doctor Babor

Littéralement, du Photoshop végétal pour vos rides. Les rides gonflent sous vos yeux dès la première application. C’est notre fontaine de jouvence !

89 $ chez Panache

Split End Salvede Pureology

Fortifie et renforce les pointes abimées. Un produit miracle et 100 % végétalien.

33 $ chez Panache

Weekender Tote Bagde Fred Perry

Pour le weekend ou pour la vie de tous les jours, on aime la simplicité de ce sac 100 % coton. C’est pour

lui, mais elle peut l’emprunter sans gêne !161.96 $ sur ASOS.COM

Beard Lubede Jack Black

Lubrifiant pour le rasage, au jojoba et à l’eucalyptus. La meilleure invention depuis les crèmes à raser. On l’utilise pour raser le cou et

les pommettes lorsqu’on est pressé, ou encore en fine couche sous notre crème de rasage préférée.

20 $ chez Sephora

Crêpage de chignon Wild Stylers de L’Oréal Professionnel

Poudre texturisante micropropulsée, effet froissant.28 $ chez Panache

Touch of ModernDes accessoires de grands designers, ou encore

d’inventifs petits (ou gros) objets design, on surfe ce site de shopping à la recherche de la bonne affaire!

TOUCHOFMODERN.COM

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B LOG

Il n’y a rien de plus agréable que de recevoir des surprises. Florence Goletti, fondatrice du très couru blogue bilingue féminin Me, Myself & Montreal, « MMM » pour les intimes, l’a bien compris. Inspirée par les fameuses box françaises, elle décide en 2012 d’offrir mensuellement aux montréalaises des coffrets remplis d’un éventail d’objets et expériences made in Montréal. Bijoux, accessoires mode, bons, produits locaux ; ces petites boîtes rappellent aux nostalgiques la joie d’ouvrir les fameux sacs à surprises qui ont tant marqué leur jeunesse.

Mais il fallait actualiser le concept, et le blogue allait de soi. C’est alors que Zarah et Delphine, les plumes qui parcourent la ville depuis maintenant près de 2 ans, se sont jointes à Florence afin de répandre à tout vent l’encre de leurs écrits sur la toile. Depuis, l’équipe s’est agrandie et les lectrices en redemandent.

Malgré un nom bien égocentrique, les filles restent discrètes et ne se mettent que très rarement à l’avant-scène. « Nous voulons que tout le monde puisse s’identifier au blogue, c’est pour cela que nos visages apparaissent très peu ». Malgré leur discrétion, leur accessibilité est bien tangible pour les lectrices, qui peuvent venir rencontrer les blogueuses lors des Nuits créatives MMM, des soirées DIY que les filles organisent sur une base régulière.

Les projets d’avenir des pétillantes jeunes femmes ? « L’idée d’un MMM Toronto et d’un MMM Vancouver nous tente depuis un bon moment. On espère que d’ici la fin 2015, ce ne sera plus un rêve, mais une réalité… ». Pour l’instant, les ambitieuses viennent tout juste d’élargir les catégories du blog et proposent, depuis le mois de juillet, un article par jour, pour la plus grande joie des montréalaises…

Mon resto préféré : le Bremner, dans le Vieux-Montréal.

Ma boutique chouchou : Billie Boutique, sur l’avenue Laurier.

Ma découverte de 2014 : j’ai commencé la boxe avec ma sœur cette année. On ne se prend pas trop au sérieux, mais les séances nous permettent de nous défouler et de développer notre endurance.

Un site web incontournable : j’adore me rendre sur Songza pour choisir une ambiance musicale particulière et découvrir des nouveaux groupes !

Le secret le mieux gardé de la toile : wherecoolthingshappen.com; un site pour se laisser inspirer par des photographies de voyage et de lifestyle.

Ma boutique en ligne préférée : la eBoutique torontoise eluxe.ca !

Mon produit chouchou : la mousse volumisante pour cheveux Body.Builder de Kevin.Murphy.

Pour moi, la mode, c’est : une façon de se mettre en valeur et de prendre des risques.

La beauté, c’est : à l’intérieur de nous, avant tout.

C’est l’automne, on en profite pour : aller au Festival du Nouveau Cinéma !

Quand je ne blogue pas, je : complète une maîtrise en gestion, fais de la photo, vais danser, découvre des restos avec des amis et me ballade avec mon chien Dago !

La ville qui m’inspire le plus : San Francisco.

Pour m’évader, je : parcours les galeries d’art, écoute des films d’amour ou lis un bon roman.

Mon plaisir coupable : les hamburgers…

Je craque pour : les soirées en amoureux avec mon copain.

Dans dix ans, je : serai productrice de films indépendants.

Le meilleur de Zarah…

ME, MYSELF & MONTREAL

TOI, VOUS, ELLES.Par : Frédérick Russo

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Pour suivre les pétillantes découvertes de Zarah et son équipe, on visite le memyselfandmontreal.com

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Le soleil plombe sur Instagram avec les publications fashion et sans prétention de Kathryn Collings, l’éditrice californienne du blogue Who What Wear. Sans se prendre au sérieux et avec auto-dérision, la jolie brunette nous transporte directement sur les rives rafraîchissantes et lumineuses de la côte Ouest américaine.

On plonge dans l’univers de la styliste d’intérieur australienne Sibella Court comme on dévore un bon livre sur une terrasse à l’automne, foulard au cou et thé à la main. Avec des influences très éclectiques, elle se décrit comme étant mi-gitane, mi-pirate, et ses inspirations lifestyle nous font défiler son profil Instagram tout doucement…

Des kids qui ont du swag, et qu’on prend un vilain plaisir à suivre. Vous pousserez des « hoooon… » et des « aaaaahhh! » à profusion à mesure que défilent les photos de ces petits bouts d’choux victimes de la mode tous plus cuties les uns que les autres !

Adam Gallagher, le blogueur derrière iamgalla.com, fait rêver avec ses lookbooks impeccables. Globetrotteur à l’esthétique peaufinée, il nous donne l’impression de toujours se promener avec un photographe personnel, un ventilo, et une garde-robe complète de vêtements toujours parfaitement repassés.

PARCE QU’ON AIME LE VOYEURISME FILTRÉ DU RÉSEAU SOCIAL DE L’HEURE, VOICI NOTRE SÉLECTION DES UTILISATEURS À SUIVRE SUR INSTAGRAM !

POUR ELLE@KATCOLLINGS

POUR LA MAISON@SIBELLACOURT

instaGLAM

POUR LUI@IAMGALLA

POUR LES PETITS@FASHIONKIDSSUIVEZ-NOUS :

/PanacheMontreal #PanacheMontreal

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MARILOUPWOLFE

DERRIÈREL’IMAGE

Souriante, affable, Mariloup Wolfe débarque au studio de photographie avec sa simplicité et son charme naturel. Elle est debout depuis trois

heures du matin, en raison du tournage de Unité 9, et est encore sur le décalage horaire, revenue la veille d’un court voyage en France avec son amoureux. Derrière l’image de la comédienne sympathique, se cache une femme qui sait ce qu’elle veut et qui est prête à tout pour l’obtenir.

Par : Samuel Pradier

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Haut H&M

Direction artistique: Frédérick RussoPhotographie: Pierre Manning, Shoot StudioCoiffure: Matt WaldronMaquillage: Kiki ChanStylisme: Chanel Riopel, Very Much

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Haut Zara

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« LA CAMPAGNE M’A ASSAGIE : LE SILENCE QU’ELLE OFFRE M’AIDE À ÊTRE PLUS PERFORMANTE. » - Mariloup Wolfe

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Mariloup Wolfe a une autorité naturelle qui passe dans sa façon de parler et de vous regarder droit dans les yeux. Son charisme et sa détermination s’imposent

dès le premier contact. On la croit aussi joviale et pétillante dans la vie que sur les plateaux de télévision, mais elle dément rapidement : « Je n’ai pas de misère à avoir l’air bête, c’est même assez fréquent. Je suis une fille souriante, j’essaie d’être un rayon de soleil pour les gens qui m’entourent, mais j’ai quand même beaucoup d’intolérance pour pas mal de choses… ».

Même si ce que le public connaît d’elle est assez juste, elle confirme être plus sérieuse et plus calme au quotidien. « J’aime être seule. On habite la campagne et je suis très bien à l’écart des gens. Je n’ai pas besoin d’être constamment entourée de monde. Je suis aussi beaucoup plus cérébrale que ce que les gens peuvent percevoir. Je donne souvent dans les questionnements de vie, et me remets toujours en question… ».

Qu’est-ce qui te pousse à ces remises en question permanentes ?Depuis toujours, je me pose des questions existentielles. Ma mère était artiste et avait peut-être davantage ce genre de questionnements. Je vis pour être heureuse. Je ne veux pas rester coincée dans un pattern de vie. Si je n’aime pas ma job, je vais changer; si j’habite un endroit que je n’aime pas, je vais changer; si je ne suis pas heureuse dans mon couple, je vais changer. Je ne vais pas rester pour les enfants ou pour la facilité. Le changement ne me fait pas peur. Je vais vers ce qui me rend heureuse, et j’ai une personnalité assez forte pour affronter les grands défis de la vie.

Est-ce que ce sont ces questionnements qui ont forgé la femme déterminée que tu es devenue ?Petite, je ne savais pas ce que je voulais faire, mais je disais que je voulais avoir une compagnie que je dirigerais. J’ai toujours été leader. Je suis capable de bien lire le langage corporel des gens, je suis assez vive d’esprit, je comprends rapidement les situations. J’ai toujours eu du cran. Par exemple, lorsque j’ai voulu travailler en réalisation, je me suis improvisée scripte sur un clip. Je ne savais pas ce qu’il fallait faire. J’ai ensuite travaillé sur un tournage de film américain, alors que je ne parlais pas très bien en anglais. J’avais 18 ans. Je suis ensuite partie en Angleterre toute seule pour apprendre l’anglais. J’ai très tôt pris ma vie en main et j’ai toujours foncé, malgré les obstacles.

Dois-tu ce caractère à ton éducation ?Mes parents m’ont élevée en me faisant confiance. Ils m’ont donné une certaine liberté, mais je faisais toujours des bons choix. Je n’étais pas imprudente, je n’étais pas rebelle.

Pourquoi multiplier les projets professionnels parallèles au métier de comédienne ?J’ai beaucoup d’amis qui ne travaillent pas ou que très peu depuis des années. C’est très difficile en ce moment dans le milieu. De mon côté, j’ai semé des graines pour faire des choses ailleurs. Ça me permet d’avoir une certaine liberté. J’ai toujours l’impression d’être en action; je ne veux pas attendre chez nous que le téléphone sonne. J’ai trop de créativité, je suis trop imaginative. C’est dans l’action que je me sens vivre, que je me sens épanouie.

J’ai lu que tu étais une fille de listes, est-ce que cela t’aide à avancer ?Ça m’aide à visualiser. Il y a tellement de choses dans mon cerveau! Comme je ne suis pas seulement comédienne, j’ai mille dossiers ouverts. Mais je fais aussi des listes de vie, car je trouve qu’il y a trop de gens qui stagnent. Ils ont la même vie depuis des années. Moi, ça me fait peur. Je n’ai pas le goût de ça, et mon chum ( NDLR: Guillaume Lemay-Thivierge ) non plus. On trouve la routine difficile pour notre vie de couple. Une liste de vie me permet de mordre dedans et d’évoluer un petit peu chaque année. Par exemple, j’ai toujours voulu apprendre l’espagnol, j’aime les arts martiaux, la guitare, je veux faire un tour du monde... Ce sont des choses que je mets sur ma liste et, chaque année, je me demande ce que je vais cocher pour ne pas stagner. Peut-être qu’il y a des choses que je ne ferai jamais. Ce n’est pas grave, car ça m’aide à me dire que j’évolue et que j’avance dans la vie.

Quels sont tes objectifs, tes buts à atteindre aujourd’hui ?Être heureuse et équilibrée. J’aimerais également faire un autre long métrage, mais c’est moins urgent. Je pense que l’âge et les enfants ont changé mon état d’esprit. C’est difficile de me catégoriser : j’ai une business avec Guillaume, je suis partenaire d’un Énergie Cardio, je lance une collection de vêtements, je réalise, je suis comédienne… C’est très diversifié et je me sens bien là-dedans. Je suis prête à relever tous les défis qui s’offrent à moi.

Haut TOPSHOP

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CONCOURS

Conditions:Chaque photo doit être identifiée #panachemontrealLe prix comprend une transformation « beauté des cheveux » incluant : un traitement, une coloration, une coupe/mise en plis, ainsi qu’un panier cadeau rempli de surprises!Le concours prend fin le 31 octobre 2014 à 23:59. Aucune limite de participations. Il faut avoir 16 ans ou plus pour participer.

# PanacheMontreal

/PanacheMontreal

U R G E N T B E S O I N D ’ U N C O U P D E C I S E A U X ?

I D E N T I F I E Z V O T R E P H O T O

SUIVEZ-NOUS SUR INSTAGRAM ET DITES-NOUS EN IMAGES POURQUOI VOUS

MÉRITEZ UNE TRANSFORMATION DE LOOK PAR L’ÉQUIPE DE PANACHE !

LA PERSONNE GAGNANTE SERA SÉLECTIONNÉE POUR SA CRÉATIVITÉ PAR L’ÉQUIPE ÉDITORIALE DE PANACHE

ET LA PHOTO CHOISIE SERA DÉVOILÉE LE 7 OCTOBRE 2014 SUR INSTAGRAM !

Page 19: Panache - automne 2014

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Ton reflet dans le miroir ?Vieillir en étant confrontée constamment à son image, ce n’est pas nécessairement simple. Je me trouve un peu fripée de mes deux grossesses. La maternité apporte beaucoup de belles choses, mais abime quand même un peu l’enveloppe corporelle.

Tes derniers voyages ?Dans les derniers six mois, j’ai voyagé en Martinique, au Mexique, en Allemagne, en France, au Maroc, sans compter les États-Unis.

Que portes-tu la nuit ?Rien.

Tes marques préférées ?Je ne suis pas une fille de marques. Par contre, j’adore Anthropologie. Tout ce que j’essaie de ce magasin me va parfaitement bien.

Combien de paires de chaussures ?Mon chum ne voudrait pas que je dise ça… Une soixantaine? Mais je ne sais pas vraiment, je ne les ai jamais comptées.

Parfum ou naturel ?Je mets L’Eau d’Issey d’Issey Miyake depuis plus de 20 ans. C’est tellement mon odeur depuis toujours que parfois le matin, je ne sais plus si j’en ai mis ou pas.

Couleur ou naturel ?Couleur. J’ai commencé à me faire des petites mèches blondes à l’adolescence, puis de plus en plus de mèches. À un moment, au lieu de faire des mèches, je me suis teint les cheveux au complet. C’est resté et ça me correspond davantage.

Un modèle de beauté ?Je n’en ai pas, mais je préfère davantage les filles naturelles.

Pour toi, le sport est… devenu important! Lorsque j’ai eu trente ans, je me suis dit qu’il fallait que je me prenne en main. J’ai engagé un entraineur privé et j’ai adoré ça.

MARILOUP WOLFE

EN RAFALE

Haut H&MPantalon H&M

Chaussures Prada chez Holt Renfrew

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Oh qu’il s’est laissé désirer ce deuxième opus des Barr Brothers. L’album Sleeping Operator sera (enfin!) disponible pour le plus grand plaisir de nos oreilles à compter du 7 octobre. Les frères Brad et Andrew Barr, accompagnés de Sarah Pagé et Andrès Vial, nous offrent du folk dans toutes ses possibilités, empreint de délicieuses subtilités. Fait que j’t’annonce que c’est le soundtrack de ton automne. Si tu as aimé le premier album, tu vas tripper sur celui-ci. Si tu ne connais pas encore les Barr Brothers, c’est le temps de sortir de ta grotte musicale. Des tounes parfois planantes, souvent explosives, qui te réchaufferont le blond cendré à la tombée de la nuit su’l’bord du feu. Et si tu veux te faire vibrer le coloris automnal, ils seront au Métropolis le 6 novembre. Tsé !

PIGER HENRICUS Dry gin – Québec, Canada30,00 $(Code SAQ : +11950597)

Avec des flaveurs de coriandre, d’écorce de citron et de cardamome, l’équipe de distillerie a ajouté du panais à ce gin unique, lui conférant un style bien à lui, légèrement amer ! 100 % québécois, il offre un léger sursis à l’été qui nous quitte. Pour une version faible en calories, pourquoi ne pas remplacer votre soda ou votre tonic par de l’eau aromatisée ? Définitivement à découvrir…

MICHEL JODOIN FINE CAROLINELiqueur de pomme – Québec, Canada36,75 $(Code SAQ : +733402)

C’est la saison des pommes! Pour faire changement des cidres, on essaie cette douce liqueur de pommes signée Michel Jodoin . Seule ou sur glace, elle accompagnera parfaitement vos fromages et terrines si vous avez la dent moindrement sucrée. Vous adorerez sa texture onctueuse et pourrez même en ajouter à vos recettes de desserts aux fruits pour leur donner un goût plus franc. Allez, osez!

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Par : Noémie Sirois

LES RECORDS D’UNE ÉCHEVELÉE

SLEEPING OPERATORTHE BARR BROTHERS

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On le cOnnaît plutôt sale, Ou mal, devrais-je plutôt insister. On lui a infligé une abréviatiOn, HOma, accOuplement fOrcé de « HOcHelaga » et de « maisOnneuve », afin peut-être d’effacer la réputatiOn qui l’entacHait en lui impOsant une saveur new-yOrkaise plus Hip. sis entre les Odeurs de HOublOn du centre-sud qui fermentent à l’Ouest et l’Odeur de pain pOm de l’industrie de la rue viau, ce quartier accueille le nOstalgique bastiOn québécOis francOpHOne de la métrOpOle, avec sOn lOt de saveurs d’antan. aux prOstituées qui sillOnnent la sainte-catH, au peuple qui livre un cOmbat de travailleurs de classe Ouvrière légué par les génératiOns, s’est greffé un lOt de jeunes gens arrivés de partOut en prOvince. extensiOn de la gentrificatiOn du centre-sud, écOulement de rOsemOnt en bas de la côte sHerbrOOke, l’On vOit éclater dans ce quartier, à une vitesse pOpcOrn, une fOule d’incOntOurnables gOurmands.

LA REVANCHE DE HOMAPar : Frédérick Russo

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Le marché Maisonneuve - 4445, rue Ontario EstUn mini marché Jean-Talon, sans Francis Reddy ni Josée di Stasio. Ici, faute d’espace, on offre de tout en petite quantité. En plus du classique Première Moisson, les murs renferment, entre autres : une épicerie-fromagerie, un poissonnier ( de très bon conseil ! ), un boucher ( qu’on aime, même si on préfère se rendre à la Boucherie Beau-Bien tout près de la Place Valois ), les Aliments Merci pour le vrac et les cannages, un fleuriste bien décent, ainsi que la fameuse fruiterie, qui accueille l’été fleurs et plantes du jardin…

Les foodtrucks au Stade Olympique - Esplanade Financière Sun Lifecuisinederue.orgImpossible de passer sous silence l’incroyable boum des camions de rue débarquant sous l’ombre du mât olympique, créant le plus grand rassemblement de bouffe de rue au Canada, rien de moins. Les Premiers Vendredis, qui attirent une foule impressionnante de foodies, en sont à leur troisième année et rayonnent bien au-delà de l’esplanade où ils se rassemblent. Nous en avons parlé dans la dernière édition, et on répète. On y va jusqu’en octobre.

Le Chasseur - 3882, rue Ontario Estbarlechasseur.comAux abords de la Place Valois, où l’on y découvre la merveilleuse boulangerie Arhoma, se trouve le réputé restaurant-bar Le Chasseur. Après un départ mitigé, où l’on y reprochait les prix trop élevés et le chiche des portions, les propriétaires du resto ont revisité la carte et offrent désormais des plats plus copieux à moindre prix. On pourrait croire que la qualité en a souffert, mais l’on n’y mange que des plats succulents, parfaitement exécutés, dans le plus beau décor du quartier.

Le Chasseur

ON DÉCOUVRE UNE ÉPICERIE OFFRANT UNE VASTE SÉLECTION DE BIÈRES ET DE CIDRES, AINSI QUE DES PRODUITS QUI S’HARMONISENT AU HOUBLON :

Le bièrologue - 4301, rue Ontario Estlebierologue.com

ON S’ASSOIT À TABLE ENTRE AMIS, OU ON APPORTE LES PLATS ET ON DÉGUSTE SEUL À LA MAISON. UNE DES MEILLEURES

ADRESSES DU QUARTIER :

Les Affamés - 4137, rue Sainte-Catherine Estlesaffames.ca

APPORTEZ VOTRE VIN SANS HÉSITATION À DEUX ENDROITS :

Les Canailles - 3854, rue Ontario Estlescanailles.ca

L’État-Major - 4005, rue Ontario Estetatmajor.ca

ON S’ACCROCHE À L’ÉTÉ SUR LA TERRASSE DE :

(Plus cozy) Monsieur Smith - 4061, rue Ontario Est

(Plus chic) Le Valois - 25, Place Simon Valoislevalois.ca

POUR UN BON CAFÉ OU UN BRUNCH AVEC LES ENFANTS :

Hoche Café - 4299, rue Ontario Est

ILS NOUS EN METTENT PLEIN LES OREILLES ET PLEIN LA BOUCHE AVEC LEURS CONNAISSANCES INFINIES EN MATIÈRE DE VIANDE :

Boucherie Beau-Bien - 3748, rue Ontario Estboucherie-beaubien.com

EN VRAC

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Paris offre depuis toujours l’occasion de s’y enivrer, de s’y perdre un moment puis de s’y retrouver émerveillé par sa beauté, par sa patine. Le temps a joué en sa faveur; elle est plus vivante et plus belle que jamais. Les traces laissées par les grandes dynasties, le choc des cultures, et surtout le respect et la perpétuité de son patrimoine, lui ont permis de se coiffer une modernité propre à elle. Unique et bien mise.

Le design s’est transformé à Paris. Finies les couleurs franchouillardes et criardes, fini le maniérisme dizign produit de la fusion européenne. Elle retrouve enfin son esthétique complexe et racée, voire classique.

Nos dernières promenades impromptues dans la Ville Lumière nous ont menés au fil de ses quartiers. Nous avons découvert de nouveaux lieux merveilleux empreints d’originalité et d’élégance.

Direction Rive Gauche cette fois. Les horloges s’arrêtent le temps d’une balade chez ses antiquaires et marchands d’art. Déjà la beauté inspire : c’est un must pour tous les curieux ou investisseurs esthètes. Rendez-vous galant pour le thé et des mignardises à L’Hôtel, c’est son nom, un magnifique établissement créé par le grand décorateur français Jacques Garcia. L’on y sirote lentement dans un décor somptueux empreint d’un 18ième siècle déjanté et éclectique qui fera plaisir à tous ceux méritant cette pause étoffée.

À quelques pas de là se trouve la boutique phare des Éditions Mousseline, un libraire qui a pour mission de mettre en couverture et de vendre les plus beaux sujets du monde. Un décor intemporel et

délicieux. On se laisse tenter. Intrigués par une magnifique terrasse donnant sur la Place St-Germain, on découvre dans l’antre du monstre qui la surplombe un restaurant qui a vraiment du mordant! Le restaurant La Société en vaut le détour. L’on y sert une faune composée de m’as-tu-vu et de snobinards bien fringués. Une expérience très divertissante en soi. Mais c’est le design des lieux qui retient notre attention : frais, élégant, moderniste. Ode à la période art déco, cet endroit signé Christian Liaigre nous laisse sans mots.

Stupéfaits, nous poursuivons pour terminer notre balade dans ce quartier qui retient sa noblesse sur la rue St-Germain-les-Prés. Là où le beau et les beaux font rêver! Le maître d’hôtel participe à ces rêveries alors que nous attendons une table au restaurant Ralph’s de la boutique Ralph Lauren. La terrasse, nous dit-on, est divine! C’est vrai. Une magnifique terrasse paisible et calme dans un décor aux allures de jardin à l’anglaise. Une merveille. Pierres arrondies et bosquets de plantes et d’arbres arborent cette cour intérieure aux parements fraîchement restaurés avec beaucoup de soin. Le service est nul, mais les valeurs sûres nous prêtent un moment de grâce parmi les touristes en soif de voir et d’être vus.

Là, c’est bon. L’heure est à l’apéro. On se reprend.

RIVE GAUCHEPar : Alexandre Blazys

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Photo: Alexandre Blazys

Alexandre Blazys est un concepteur d'intérieurs qui œuvre dans le commercial et le résidentiel. Il est le co-fondateur de blazysgerard, une boîte de design montréalaise.

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Dévier. Partir. Prendre le large. S’absenter. To RUN AWAY is mon verbe préféré.

C’est lundi soir, il y a du beat dans mes oreilles jusque dans mes espadrilles. Je défonce le plancher avec mon pied. L’homme qui vit au rez-de-chaussée me déteste ces soirs où j’habite une femme fatale, un vieux con et un enfant de six ans. Il me prend de ces envies d’escalader des montagnes, de me mettre à danser, de courir vingt kilomètres et de monter le volume pour que résonnent en moi les sons électros.

GOTTA RUN !

Il y a un an, je ne courais pas. J’avais bien essayé de suivre mon copain dans son circuit pour, deux kilomètres plus loin, un goût de sang dans la bouche et les poumons prêts à sortir, m’auto-diagnostiquer asthmatique. Je me souviens m’être assise sur un banc pour reprendre mon souffle et avoir regardé défiler de grandes jambes tout en muscles et des filles avec de longues ponytails. Je me souviens m’être dit que le monde était injuste et m’être fait à l’idée que la course n’était qu’un sport fait pour les gazelles et les grands mecs de six pieds.

Toute ma vie on m’a répété que je n’étais pas sportive. « Sabrina, tu préfères les livres! ». Ce que les gens disent comme conneries pour vous laisser croire qu’ils savent de vous quelque chose! Si j’avais su alors que ce que l’on n’est pas ne nous empêche pas de devenir…

Je n’étais pas une coureuse et ne le deviendrai pas. Je le suis déjà. Je me suis levée un matin avec l’envie de

m’enfuir et de tout plaquer. Des envies de me laisser prendre par la pluie, de m’éclater le corps et de faire mes preuves, sans savoir ce que faire ses preuves veut dire, ni aux yeux de qui. J’ai couru un kilomètre, puis deux, puis trois. Et voilà qu’aujourd’hui j’en cours 15 et peut-être demain ce sera 20, ou peut-être pas. Je n’ai plus de goût de sang dans la bouche, pas plus que je ne mesure les six pieds que j’ai cru qu’il fallait.

Évoluer. Se surpasser. Prendre ses jambes à son cou. Rester.

Savoir fuir, si ce n’est autre chose que d’apprendre à courir.

Phot

o : t

hink

stoc

kpho

tos.c

a

Gotta RunPar : Sabrina Dumaisprésenté par : Gym Studio Locomotion

Pour suivre la globetrotter et blogueuse Sabrina Dumais, on visite le jelefaispourmoi.com

COURSE

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Oh oui. Vous le revoyez, le poster du film avec Michael J. Fox, couché en sirène sur la broue-geyser d’une bouteille de champagnette. Moi aussi, l’instant d’une

sonnerie antique de cellulaire, je me suis vue trôner sur un lit de bulles, quand cette agente d’artistes m’a contactée il y a quelques années.

Doux Jésus. Moi, la petite fille de Saint-Hubert, j’étais recherchée par une dame bien coiffée qui voulait faire de moi une star. Elle m’avait visionné la bêtise sur le net, ne s’était pas évanouie de stupeur devant mon habileté à perdre ma dignité et mieux : elle avait envie de mettre en marché tout le pep que j’avais aux bottines. Le total pied.

Le matin de notre rencontre au sommet, j’ai secoué la grenaille de mes plus beaux souliers pointus et me suis sapée comme Sarah-Jessica Parker dans le générique de Sex and the City. Pas de farce. J’ignore quelle mouche à feu m’avait piquée, mais ce matin-là, je sentais qu’un tutu ( avec une petite tache qui se voyait presque pas ) et un ananas sur la tête, c’était une bonne idée.

L’AVENIR FRAPPAIT À MA PORTE. Vous auriez dû voir mes sourcils se faire aller l’arcade en triple-saltos de séduction en attendant ma lumière sur le coin de Laurier et Saint-Denis, poitrail dressé vers l’étoile du berger. Une reine.

J’arrivai enfin au point de rendez-vous, une petite terrasse située en face de l’École nationale de théâtre. Je ne suis pas comédienne et n’ai jamais nourri l’aspiration de me glisser dans les penny loafers d’Anne Dorval ( sauf peut-être pour les lui VOLER ), mais le fait d’attendre la dame devant cette mythique bâtisse me donnait des espoirs coucous de Paramount. Je ne marchais pas, j’ondulais.

Toujours est-il que je repérai rapidement ladite agente assise chic à une table, manucure nacrée et mèches en camaïeu de caramel relevées en pièce montée. Une piñata de grâce et de charisme. Je portais plus à terre.

Après de brèves courbettes sur la température et la qualité de la croûte mince mince mince mince de la pizza locale, elle s’est mise à parler furieusement business. Les perspectives de notre collaboration étaient apparemment fertiles et je vous dis que le petit quignon de pain croûté auquel elle s’accrochait virevoltait par-là. Avec elle aux rênes de mon CV, j’animerais Lingo dans le temps de le dire, certain. Ou même une pub de Sensodyne. Le cœur me débattait. Je souriais un peu noune, mais je sentais que mon charme opérait. Ça fait que je souriais ENCORE PLUS NOUNE. J’étais si fière.

Mais tout à coup, sans prendre le temps d’avaler son prosciutto, elle s’interrompit brutalement le laïus, pupille sévère et regard grave. Elle semblait chercher

un semblant de formule délicate à m’adresser, mais le répertoire ne lui vint apparemment pas puisqu’elle me dit et ce, sans détour, en prenant soin de bien mordre dans chaque syllabe :

« TA MOUSTACHE. VA FALLOIR QUE TU T’EN DÉBARRASSES. »

MA MOUSTACHE.

Cette bonne femme de Blainville était là à me faire rêvasser de ma carrière de Joselito depuis une bonne heure quand dans le fond, TOUT CE TEMPS, elle ne voyait qu’une pauvre fille à moustache qui suait à des endroits un peu spéciaux, mais qui ferait la job.

C’était ça, le secret de mon succès. Une sacrament de bandelette de cire.

On ne s’est jamais revues. Et ma moustache se produira au Vieux Clocher de Magog tout l’été, pour ceux que ça intéresse.

La bise.

LE DERNIER MOT

LE SECRET DE MON SUCCÈSPar : Catherine Éthier

Conceptrice-rédactrice de qualité Angus, Catherine se fait aller le clavier depuis belles lurettes et blogue deçà, delà, sur Urbania et Sympatico.

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Photo: Steve Montpetit

PANACHEAutomne 2014

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CollaborateursAlexandre BlazysCaroline BodsonSabrina Dumais Catherine ÉthierSamuel Pradier

Noémie SiroisVirginie Vandelac

Révision des textesDanny Leduc

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Conception visuelle & graphisme

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