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MAGAZINE Nº 69 MAI – JUIN – JUILLET 2014 TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P309290 2014 Dossier L’OR VERT DES GUYANES Focus : Rencontre avec les bonobos

Panda Magazine 69

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Magazine trimestriel destiné aux membres du WWF-Belgique.

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MAGAZINE

Nº 69 MAI – JUIN – JUILLET 2014TRIMESTRIEL – BUREAU DE DÉPÔT BRUXELLES X – P3092902014

Dossier

L’OR VERT DES GUYANESFocus : Rencontre avec les bonobos

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ÉDITOLA FORCE DYNAMIQUE DE LA FORÊT

Juste après mes études d’ingénieur forestier, en 1984, je suis parti quatre ans dans les Guyanes. J’ai surtout appris à connaître le Suriname où j’ai vécu trois ans. Le Suriname est un pays magnifi que au sein duquel coexistent pacifi quement une multitude de cultures diverses.Tout comme les autres contrées des Guyanes, le Suriname est peu peuplé. Environ 80 % du territoire est constitué de forêts quasi vierges. Et puis, la nature y revient vite : les plantations et les champs de riz abandonnés sont rapidement repris par la forêt. La force dynamique de la forêt y est incroyable.Il est extrêmement important que la conservation de la nature y soit prise en charge par les populations : il faut leur donner les moyens de lutter pour la préservation de leur patrimoine naturel. C’est la raison pour laquelle le WWF investit dans l’éducation environnementale. Bientôt, le Parc naturel de Peperpot situé à proximité de la capitale Paramaribo accueillera un formidable centre écologique. Un lieu idéal pour montrer aux populations du Suriname, et surtout aux jeunes, la beauté que recouvre la forêt amazonienne!

Geert Lejeune, Directeur des projets de conservation

Brèves 4-5

Focus Rencontre avec les bonobos 6-9

Sur le terrainEarth Hour a fait la fête pour la planète ! 18-19

Kids program 20

Éco-détenteHow to veggie? 21

Le WWF dans votre testament 22-23

SOMMAIRE

Hommes et bonobos

s’apprivoisent dans la

forêt de Nkala, au cœur

du bassin du Congo.

Reconnaître les bonobos

peut contribuer à leur

sauvegarde. Découvrez-en

la raison en page 6.

Focus

COLOPHON : Le Panda magazine est une publication du WWF-Belgique Communauté française asbl. Tous droits réservés au WWF. Le sigle Panda, le mot Panda et les initiales WWF sont des marques déposées du World Wide Fund for Nature. Reproduction des textes autorisée, à condition qu’il soit fait mention de la source. • Ont collaboré à ce numéro : Francoise Ansay, Sarah Beelen, Gregory Claessens Anne-Catherine de Neve, Sara De Winter, Pauline de Wourers, Margareta Heylen, Antoine Lebrun, Geert Lejeune, Caroline Steygers, Angelika Zapszalka • Coordination: Outsidetheboxes.com et Angelika Zapszalka • Design : www.propaganda.be • Impression : Claes Printing. St-Pieters-Leeuw. • Photo de couverture © Staffan Widstrand / WWF• E.R. : Damien Vincent. Bd E. Jacqmain, 90. 1000 Bruxelles

© naturepl.com / Karl Ammann / WWF-Canon

© Roger Leguen / WWF Canon

UN PATRIMOINE NATUREL À SAUVEGARDER P. 10-17

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BRÈVES

Après le Gabon, les États-Unis, les Philippines, la Chine et la France, la Belgique a choisi, elle aussi, de détruire son stock d’ivoire. Le 9 avril dernier, les autorités belges ont réduit en poussière une tonne et demi d’ivoire, soit l’équivalent de la quantité d’ivoire saisie par les douanes depuis 1984, année où la Belgique a ratifié la Convention sur le commerce inter-national des espèces sauvages mena-cées (CITES). Le WWF se réjouit de cette action qui atteste l’ambition de la Belgique de combattre le commerce illégal d’ivoire. Chaque année, entre 20 000 et 30 000 éléphants sont tués en Afrique et la situation ne cesse d’empirer. Si le braconnage continue à ce rythme, les 500 000 derniers élé-phants sauvages pourraient avoir dis-paru de l’Afrique d’ici une génération.

LA BELGIQUE DÉTRUIT SON STOCK D’IVOIRE SAISI

KOPACKI RIT, LE PARADIS DES OISEAUX SUR LE DANUBE, EST SAUVÉ

Le Parc naturel de Kopacki Rit en Croatie est la réserve naturelle la plus importante du Danube. Quelque 300 espèces d’oiseaux, 64 espèces de pois-sons et jusqu’à 50 chats sauvages y vivent. Reconnu zone Ramsar (zone humide d’importance internatio-nale), il est le meilleur bouclier natu-rel contre les inondations, fréquentes dans la région. Jusqu’il y a peu, un vaste projet de chenalisation d’une portion de 53 kilomètres du Danube le long de la frontière serbo-croate, introduit par

l’Agence nationale croate de la naviga-tion fluviale, menaçait ce joyau de la biodiversité européenne. Fort heureusement, la Ministre croate de la protection de l’environnement et de la nature, Mireli Holy, vient de mettre un terme à ce projet. Plus de 20 000 personnes avaient sou-tenu la pétition lancée en 2012 en vue de sauver la petite « Amazonie euro-péenne ». L’Union européenne et le Parlement européen se sont également opposés au projet de réglementation, contraire au droit européen. © WWF-Belgique

Kopacki © Wild Wonders of Europe

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Le saviez-vous ?

VERS UN RENOUVÈLEMENT DU PLAN DE PROTECTION DES GORILLES DE MONTAGNELes trois pays qui abritent les gorilles de montagne – le Rwanda, l’Ouganda et la République démocra-tique du Congo – ont, en mars dernier, adopté de nouvelles mesures pour protéger ces animaux en danger critique d’extinction, conserver leur habitat à cheval sur leurs frontières et maximiser les béné-fi ces économiques que le primate procure aux com-munautés locales. « Une portion des revenus issus du tourisme est partagée avec les communautés jouxtant les zones d’habitat des animaux », déclare David Greer, expert WWF des grands singes d’Afrique. « Cet avantage non négligeable favorise la protection des animaux et du décor naturel dans lequel ils vivent. De plus, les visiteurs dépensent aussi leur argent ailleurs durant leur séjour, ce qui profi te à l’économie nationale dans sa globalité. »

La certifi ca-tion FSC dans le bassin du Congo a per-mis aux exploi-tants forestiers de susciter des progrès sociaux remarquables

© Steve Morello - WWF-Canon.jpg

© Simon Bemelmans

Les forêts certifi ées « Forest Stewardship Council » (FSC), en raison de leur gestion durable, procurent plus d’avantages aux communautés locales que les forêts non labellisées FSC. C’est ce que révèle une nouvelle étude menée par le Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR) auprès des exploitants forestiers présents dans le bassin du Congo. Conduite en 2013-2014 à travers les trois pays du bassin du Congo – le Cameroun, le Gabon et la République démocratique du Congo –, l’étude soutenue par le WWF a comparé les bénéfi ces sociaux respectivement procurés par des exploitations forestières FSC et non-FSC : conditions d’existence et de travail, distribution des ressources, infrastructures sociales, impact sur les droits coutumiers, etc. L’étude a mis en évidence la manière dont les communautés bénéfi cient de la gestion responsable des forêts requise par les conditions imposées par la certifi cation FSC et contrôlées en vertu de celles-ci.

LES FORÊTS FSC FAVORISENT LE PROGRÈS SOCIAL

19 milliards de dollars, c’est ce que rapporte annuellement le commerce de l’ivoire, ce qui en fait le quatrième commerce illégal après la drogue, la contrefaçon et le trafi c d’êtres humains.

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FOCUSFOCUS

RENCONTRE AVEC LES BONOBOSHabituation et identifi cation d’une communauté de bonobos en forêt de Nkala, en République démocratique du Congo

© UJM Fabrice Florence Laure / WWF-Belgique

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Avec 98 % de gènes communs, le bonobo est le plus proche cousin de l’Homme.Le saviez-vous ?

© WWF/HKPPA

Dans la forêt de Nkala, au coeur du bassin du Congo, les pisteurs du

WWF partent chaque matin, avant le lever du jour, à la rencontre des

bonobos. Au cours d’un lent processus qui s’égrène au fi l des aubes humides,

sous le lourd couvert végétal de la forêt, hommes et singes se rencontrent

régulièrement depuis sept ans et apprennent progressivement à se connaître

et à se reconnaître ; on parle d’« habituation ». Cet apprentissage est

essentiel pour la protection des bonobos dans le cadre du développement

de l’écotourisme.

DES BONOBOS DANS LA FORÊT DE NKALAEn 2005, une communauté de 7 500 bonobos est découverte dans la forêt qui s’étend entre le fl euve Congo, le lac Mai-Ndombe et le lac Tumba, en République démocratique du Congo. À 300 kilomètres de Kinshasa par fl euve, les forêts de Malebo, entre-coupées de zones de savanes, sont de plus en plus sujettes à la coupe des arbres pour satisfaire les besoins en bois de Kinshasa. Logés au cœur de ces forêts, les bono-bos perdent progressivement leur habitat et sont victimes du commerce de viande de brousse. Les commu-nautés locales, très pauvres, souffrent aussi de l’exploitation forestière car c’est une richesse importante qui dis-paraît : leurs forêts – source de bois, de plantes médicinales et de gibier pour leur consommation propre –, et les bonobos qui les peuplent.

Appelé par l’ONG locale Mbou-Mon-Tour, le WWF mène depuis 2006 un projet de conservation dans la région de Malebo. Ce dernier vise à préser-ver les bonobos et à réduire la pres-sion économique exercée sur les écosystèmes tout en amenant aux communautés locales de nouvelles sources de revenus permettant leur développement. C’est dans cette optique que nous avons lancé un projet d’écotourisme centré sur l’observation des primates. Le but est d’apporter des revenus

complémentaires aux populations et de mieux protéger les bonobos en pro-posant aux touristes la possibilité de les observer in situ. C’est un travail de longue haleine car il repose sur un bon niveau d’habituation des primates, condition essentielle pour la réussite du projet.

DES PRIMATES MOINS FAROUCHESComme de nombreux primates, le bonobo est naturellement craintif et ne se laisse pas approcher facile-ment. Il s’enfuit au moindre signe de danger. Pour l’habituer à la présence de l’homme, nous avons mis en place un programme de suivi et d’observa-tion quotidiens par des pisteurs, des anciens paysans qui ont suivi une formation du WWF à cet effet.

© Chloé Cipolletta

L’équipe de pisteurs de Nkala

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Panda magazine – Page 8

PORTRAIT

Chaque jour, les pisteurs suivent les bonobos dans leurs déplacements pour voir où ils construisent leurs nids. Ils les localisent à partir des traces qu’ils laissent dans la nature. Ces bonobos s’habituent à la présence humaine. Après sept ans de cohabitation, les bonobos ont de moins en moins peur des humains. Il est donc désormais possible d’envisager l’accueil prochain des touristes sur le site de Malebo pour leur donner la possibilité d’ob-server les primates dans leur milieu naturel.

A CHAQUE BONOBO SON HISTOIRELors de l’accompagnement récent des pisteurs dans leur travail quoti-dien, un important travail d’identifi -cation des membres des deux groupes de bonobos suivis a été réalisé à l’ini-tiative de Florence Levréro et Laure Deruti, deux chercheuses en comporte-ment animal et humain de l’Université Jean Monnet à Saint-Etienne, en France. Pour étudier le langage des bonobos, elles ont enregistré les cris

QUI ES-TU BONOBO ?Plus mince et élancé que le

chimpanzé commun, le bonobo

se déplace volontiers de manière

bipède, en particulier dans les

zones de savanes proches des

forêts. Il évolue cependant

essentiellement dans les arbres.

Très sociaux, ces primates vivent

en communautés matriarcales

comptant entre 25 et 75

individus, divisées en petits

groupes qui se font et défont

régulièrement. Ils occupent un

territoire de 30 à 50 km2 au sein

duquel ils construisent chaque

soir un nid à un emplacement

différent. Ils vivent exclusivement

en République démocratique du

Congo, au sud du fl euve Congo.

des bonobos et y ont associé le com-portement des individus.La méthode, également appliquée dans l’habituation et la reconnais-sance d’autres grands primates comme les gorilles, repose sur la description anatomique et morphologique ainsi que sur la caractérisation du compor-tement de l’animal. Concrètement, chaque membre du groupe suivi est baptisé ; on dresse une sorte de por-trait-robot qui décrit la morphologie, le visage, le pelage, les organes sexuels et tout ce qui permettra, lors d’un contact visuel, d’identifi er l’animal. Ainsi, au fi l des observations, on peut écrire l’histoire de chaque individu, en cherchant à comprendre qui il est et quelles sont ses interactions avec les autres membres du groupe.

ALBUM DE FAMILLEUn des deux groupes suivis dans le cadre de ce projet, celui de la forêt du village de Nkala, est constitué d’une petite vingtaine d’individus – six femelles, six mâles, quatre juvéniles et deux enfants mâles. Chacun d’entre eux a sa personnalité et son rôle dans le groupe.

KITOKO, LE MÂLE PARFAIT

Description

Avec ses grands yeux ronds, ses arcades proéminentes et son grand nez, il a les traits du visage très marqués. Il est de taille et de corpulence normales. On le reconnaît à son visage ovale et à la petite touffe de poils blancs qu’il arbore au niveau de la fesse.

Histoire

Adulte dans la force de l’âge, Kitoko est l’archétype du mâle parfait. Très curieux, il vient de lui-même se poster à quelques mètres pour observer les pisteurs et témoigne d’un excellent niveau d’habituation.

FOCUS

©naturepl.com / Karl Ammann / WWF-Canon

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Panda magazine – Page 9

PORTRAIT

MPAKA, LE VÉTÉRAN

Il est désormais possible d’envisager l’accueil des touristes

sur le site de Malebo pour leur donner la possibilité

d’observer les primates dans leur milieu naturel.

Description

De corpulence mince, Mpaka pré-sente un pelage grisonnant par-semé de poils blancs sur le visage, sur les fl ancs et le dos. Son crâne est dégarni en raison de son âge avancé mais ses favoris restent touffus. Son visage est rond, son nez fi n et ses oreilles décollées.

Histoire

Mpaka semble être le bonobo le plus vieux du groupe. Il montre des signes d’arthrose et se déplace parfois diffi cilement ou mala-droitement. Souvent en retrait du groupe, il est toujours le dernier à partir d’une zone de repos ou de nourrissage.

Outre l’intérêt scientifi que qu’il représente dans l’étude du comportement des grands primates, le travail d’identifi cation permet d’améliorer le suivi des populations.

Le saviez-vous ?

©naturepl.com / Karl Ammann / WWF-Canon

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DOSSIERL’OR VERT DES GUYANES

Sur le plateau des Guyanes, dans le nord-est de l’Amérique du Sud, l’un des derniers

massifs équatoriaux intacts au monde étend le couvert touffu et humide de ses

branches et de ses racines. Jusqu’à aujourd’hui, le massif des Guyanes, à cheval sur le

Suriname, le Guyana et la Guyane française, est resté quasiment intact et abrite une

biodiversité exceptionnelle. Dans un hectare de cette forêt, on dénombre plus d’espèces

de plantes que dans toute l’Europe ! Et sous le dôme des arbres, dans les herbes de

la savane ou dans l’eau des innombrables rivières et ruisseaux vivent des milliers

d’espèces animales, terrestres et aquatiques.

UN PATRIMOINE NATUREL À SAUVEGARDER

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Panda magazine – Page 11

La richesse patrimoniale de la biodiver-sité guyanaise fait depuis plusieurs années l’objet d’un important travail de conser-vation. Le réseau des aires protégées qui s’étendent de part et d’autre des frontières des trois pays forme, avec la réserve de Tumuc Humac au Brésil, un ensemble de plus de 12 millions d’hectares, ce qui fait de lui le plus grand massif forestier tro-pical sous statut de protection du monde. Ces massifs jouent un rôle primordial dans les équilibres climatiques globaux.

LA FIÈVRE DE L’ORMais depuis une décennie, les promesses du sous-sol aurifère et la fl ambée du cours de l’or attisent les convoitises. Légale ou clandestine, industrielle ou artisanale, l’exploitation de l’or grignote chaque jour des hectares du massif. Au plus profond de la forêt, sous les couverts les plus inacces-sibles, entre les méandres les plus sinueux des rivières, les orpailleurs clandestins – appelés les gareimperos – s’activent dans la plus complète illégalité. Ils manœuvrent grues, pelleteuses, lances hydrauliques et autres pompes pour arra-cher l’or aux Guyanes.© Roger Leguen / WWF-Canon

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À la lisière de la forêt ama-zonienne, le massif des Guyanes étend ses paysages forestiers entre l’Orénoque, le Rio Negro et l’Amazone. La forêt tropicale y règne en reine, somptueuse et placide.

Dans les Guyanes, la forêt revêt les mille visages d’une forêt tropicale : forêts de terre ferme à la haute canopée, forêts submonta-gnardes basses et emmêlées sur les hauts plateaux du massif, forêts marécageuses dans les plaines, forêts de mangroves bercées par les eaux douces et les eaux salées. La forêt laisse aussi la place à d’autres paysages plus arides, savanes sèches et plaines herbeuses, ou plus abrupts comme les impres-sionnants inselbergs qui émergent, sombres et escar-pés, de l’exubérance végé-

LE SINGE ARAIGNÉE Le singe-araignée, le plus grand primate

d’Amérique, est un singe endémique des

forêts de l’Amérique latine. Il vit dans la

canopée des forêts tropicales et ne descend

jamais au sol. Le surnom d’araignée lui a été

attribué en raison de sa longue queue pré-

hensile dont il se sert comme un membre

à part entière. Il se déplace suspendu aux

branches grâce à ses mains à quatre doigts

qu’il utilise comme des crochets.

tale. Le littoral qui frange de ses plages le manteau vert et moutonnant de la forêt est fréquenté par les tortues qui viennent y pondre chaque année.

La vie y grouille de mil-liers d’espèces végétales et animales, dont certaines demeurent encore incon-nues à l’homme. La forêt est enfi n le sanctuaire de nom-breuses espèces menacées. Le plus grand félin du conti-nent, le jaguar ; les aras aux couleurs chatoyantes et au bec d’acier ; le caïman noir qui se laisse couler, indo-lent, au fond des marais ; le singe araignée qui vole sur le sommet des arbres ; l’aigle harpie, qui fait glis-ser comme une menace son ombre silencieuse sur la cime des arbres, en sont quelques-unes des plus emblématiques.

La densité de population est relativement basse dans les Guyanes et concentrée principalement dans les zones côtières. Les pres-sions humaines directes sur l’environnement demeurent plutôt faibles. Jusqu’il y a une décennie environ, les écosystèmes sont restés intacts, abritant une biodi-versité sans pareille.

UN PARADIS BIEN CONSERVÉ

© Roger Leguen / WWF-Canon

© Roger Leguen / WWF-Canon

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Près de 40 % des 8 000 espèces à ce jour répertoriées dans le massif des Guyanes sont endémiques à la région. Le saviez-vous ?

GUYANA :À LA DÉCOUVERTE D’UNE BIODIVERSITÉ MÉCONNUE

Avec un total de 1 839 000 hectares de réserves natu-

relles, ce n’est pourtant que 8,5 % de la superfi cie

totale de Guyana qui sont classés comme zones

protégées. Mais avec la signature de la convention

internationale pour la biodiversité, le Guyana s'est

engagé à protéger 17 % d'ici à 2020.

Pour contribuer à la mise en place de ce plan ambi-

tieux, le WWF-Guyana a constitué une équipe multi-

disciplinaire d’une douzaine de chercheurs guyanais

et internationaux, la Biodiversity Assessment Team

(BAT), chargée d’étudier la biodiversité dans les dif-

férents écosystèmes de Guyana. Accompagnée par

des étudiants de l’Université de Guyana et des para-

taxonomistes locaux – des spécialistes de la collecte

et des inventaires de la biodiversité, recrutés locale-

ment – la BAT, en répertoriant les espèces rencon-

trées, travaille à révéler la richesse de ces zones afi n

de faciliter leur accession au statut d’aires protégées.

L’automne dernier, la BAT est ainsi partie étudier

l’un des écosystèmes les plus riches de Guyana, la

plaine du Rupunini, une surface herbeuse de 15 000

km2 qui s’étend au sud-ouest du pays, à la frontière

avec le Brésil. Dans cette région où savanes, forêts et

zones fl uviales dessinent des paysages humides et

sinueux, les pressions économiques se font chaque

jour plus fortes, notamment avec l’ouverture de l’au-

toroute qui relie le Brésil et la capitale du Suriname

et rend la région plus accessible.

L’équipe y a mis à jour une exceptionnelle richesse

biologique. Pas moins de 241 espèces de plantes,

302 oiseaux, 150 poissons, 34 reptiles, 25 amphi-

biens, 23 petits mammifères et plus de 3 000 espèces

d’insectes peuplent la plaine.

© Roger Leguen / WWF-Canon

© WWF Guianas-Vitus Antone

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Panda magazine – Page 14

© Zig Koch / WWF

GUYANE FRANÇAISE : LES CITOYENS FONT ENTENDRE LEUR VOIX

© Hurleurs de Guyane

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C’est la proportion de l’or non traçable produit chaque année dans le monde, c’est-à-dire l’or pour lequel le consommateur ne dispose d’aucune information sur la manière dont il a été extrait et transformé.

Le saviez-vous ? 95 %

LA RUÉE VERS L’OR

Pour dénoncer l’ampleur de

l’orpaillage illégal en Guyane

française, les Hurleurs de

Guyane donnent de la voix. Ce

mouvement citoyen pacifi que

est né en octobre 2013 à la

suite de la conférence sur l’or

illégal organisée par le WWF.

Indépendant, il rassemble

aujourd’hui des centaines

de citoyens, d’associations,

d’entreprises, d’organisations

économiques, politiques et

sociales décidés à alerter

les pouvoirs publics et à les

convaincre de renforcer leur

action contre ce fl éau.

En décembre 2013, les Hurleurs

de Guyane ont profi té de la

visite du président français,

François Hollande, pour

manifester leur inquiétude. Des

centaines de personnes ont

ainsi fait entendre leur voix lors

de la manifestation organisée

dans le centre de Cayenne à

cette occasion. L'ampleur de

la manifestation citoyenne

a amené à une meilleure

considération de ce sujet au plus

haut niveau de l'Etat français.

Lors de son passage à Cayenne,

le Président a annoncé la

ratifi cation d'un accord de

coopération avec le Brésil

pour la lutte contre l'or illégal.

Les chiffres offi ciels réclamés

depuis des années par le WWF

sont maintenant publiés par

la Préfecture. Ils confi rment

l'importance du nombre de

mines d’or illégales relevées

sur le terrain par le WWF et

attestent que la situation

ne s'est pas réellement

améliorée depuis la création

du Parc amazonien en 2007. Un

observatoire public devrait être

prochainement mis en place

pour permettre le suivi quantifi é

de l’exploitation aurifère illégale

et de ses impacts.

Depuis le début des années 2000, de nombreuses zones riches en gisements aurifères, comme les trois Guyanes, subissent de plein fouet une nouvelle ruée vers l’or. La crise économique, en faisant grimper le cours de l’or, a rendu rentable l’ex-ploitation de gisements plus pauvres ou déjà exploités.

Cette nouvelle ruée vers l’or se traduit par une propor-tion très élevée de chantiers illégaux, principalement exploités par des orpailleurs clandestins qui vivent et travaillent en marge de la loi sous le couvert de la jungle amazonienne. On estime ainsi que, en Guyane fran-çaise par exemple, l’or illé-gal représente dix à douze tonnes d’or exfi ltré par an, alors que la production annuelle déclarée oscille entre une et deux tonnes seulement.

Fin 2013, malgré les impor-tants efforts de lutte, la Préfecture de Guyane recensait plus de 450 chantiers illégaux actif en Guyane. Et à l'échelle des trois Guyanes, une étude satellite du WWF a montré qu'entre 2000 et 2008, les surfaces impactées ont tri-plé dans la région.

NON À L’OR ILLÉGALCet or illégal quitte ensuite clandestinement le terri-toire des Guyanes et est injecté, après avoir été blanchi, dans les fi lières offi cielles de vente de l’or. C’est ainsi qu’on trouve dans les vitrines euro-péennes de l’or sale des Guyanes sans qu’on puisse le tracer. La campagne « Non à l’or illégal » que lance le WWF invite les consommateurs à prendre position et à réclamer de l’or propre.

WWF veut protéger

Brownsberg, l’une des plus

belles réserves naturelles

du Suriname, contre les

mains des chercheurs d’or.

Les gardiens de parc du

Suriname ne sont pas équi-

pés pour contrer l'affl ux de

prospecteurs en quête du

fi lon qui fera leur fortune.

L’abattage de vastes pans de

forêt et l'utilisation du mer-

cure mortel pour nettoyer

la boue excavée polluent

les cours d’eau et l’air. C’est

la chaîne alimentaire dans

son entièreté qui risque

d’être touchée. Avec des

conséquences désastreuses

pour la population locale

qui dépend de la pêche pour

s’alimenter.

Avec votre contribution, nous assurons une meilleure protection du parc. Vous pouvez soutenir fi nancièrement cette action en faisant un don au numéro de compte BE35 1911 5746 7237.

QUE POUVEZ-VOUS FAIRE CONTRE L’ORPAILLAGE ILLÉGAL?

© WWF-France

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Les chantiers d’orpaillage couvrent de balafres rouges la forêt primaire.

Le prix de l’or illégal

Si l’activité des exploitants miniers déclarés est enca-drée par la législation natio-nale de chacun des trois pays, d’ailleurs particulière-ment exigeante en Guyane française, les orpailleurs clandestins, les garimpei-ros, répondent quant à eux à la seule loi du profi t à court terme.

LA FORÊT BALAFRÉEAinsi, les chantiers d’ex-traction ouvrent de véri-tables plaies dans le couvert végétal. Pour l’extraction de l’or primaire, qui provient directement de la roche mère, les mineurs déboisent chacun des sites sur plu-sieurs centaines de mètres carrés. L’extraction s’effectue en creusant le sol avec des moyens industriels (pelles

hydrauliques, grues, etc.). L’ or est ensuite extrait de sa gange au moyen de procédés mécaniques ou chimiques et principalement avec le mercure.

Quant à l’exploitation de l’or alluvial, elle détruit les cours d’eau et engendre une pollution aux matières en suspension qui peut se répercuter sur plusieurs centaines de kilomètres. En aval des chantiers d’extrac-tion, les eaux du fl euve gor-gées de sédiments s’écoulent rougies et boueuses, asphyxiant la faune et la fl ore qui les peuplent.

ALERTE AU MERCUREMais la menace la plus directe pour les habitants du plateau des Guyanes

reste très certainement l’emploi intensif du mercure pour amalgamer l’or. Rejeté en grande quantité dans les eaux des fl euves et des rivières, s’infi ltrant dans les sols, il contamine les éco-systèmes terrestres et aqua-tiques et, au fi l de la chaîne alimentaire, se concentre dans la chair des poissons carnassiers, comme l’aïmara

que consomment les popula-tions locales. Fin 2013, une étude mon-trait chez les habitants du Haut-Maroni, en bordure du Suriname, des concentrations en mercure quatre fois plus élevées que chez les popula-tions du littoral et dépassant de loin toutes les normes en la matière.

Les Guyanes : surfaces

déforestées par l’orpaillage illégal.

Entre 2002 et 2007, la déforestation

liée à l’orpaillage a presque triplé.

LE PRIX DE L’OR © Michel Gunther /WWF-Canon

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Panda magazine – Page 17

C’est le nombre de pays qui, en 2013, ont signé le traité « Mercure » par lequel ils s’engagent à contrôler et réduire les émissions de mercure pour protéger la santé humaine et l’environnement.

Le saviez-vous ? 94

DANS LA JUNGLE DES « GARIMPEIROS »L’exploitation aurifère illégale et l’arrivée mas-sive de travailleurs clan-destins qui cherchent les moyens de leur subsistance en arrachant l’or à la forêt entraînent avec elles leur cortège de fl éaux sanitaires, humains et sociaux, dont les clandestins sont les pre-mières victimes. Des villages champignons apparaissent comme par enchantement dans la jungle, à proximité des chantiers. Prostitution, drogue, trafi c d’armes, esclavage et violence sont le lot quotidien dans ces zones de non-droit. Dans cer-taines régions, on rapporte

Les mineurs déboisent chacun des sites sur

plusieurs centaines de mètres carrés

SURINAME: UNE RÉSERVE NATURELLE POUR ÉVEILLER À LA BIODIVERSITÉ

La première réserve naturelle privée du Suriname,

le Peperpot Nature Park, est le résultat d’une col-

laboration étroite entre le WWF et la Fondation

Marienburg. Le Peperpot Nature Park étend ses

830 hectares de forêt tropicale préservée aux

pieds de la capitale, Paramaribo, et invite touristes

internationaux et citadins locaux à découvrir les

richesses de l’héritage du Suriname.

La plantation Peperpot est un héritage de la période

coloniale hollandaise. A la place du parc s’étendait

jadis une plantation de café et de cacao. Laissée à

l’abandon durant plusieurs décennies, la planta-

tion a cédé ses droits à la forêt tropicale qui s’y est

naturellement réimplantée. Aujourd’hui, c’est une

magnifi que forêt secondaire qui se déploie autour

du village des planteurs de l’époque coloniale. On

peut y observer une vaste population d’oiseaux,

avec 250 espèces recensées. Le couloir écolo-

gique mis en place autour de la réserve assure la

connexion avec les forêts intérieures.

Peperpot a pour vocation l’éducation à la nature et

à la conservation de la biodiversité au Suriname.

Un Centre écologique y sera bientôt construit. C’est

pour les citoyens une chance unique de décou-

vrir la richesse de leur patrimoine et de prendre

conscience de l’importance de la préserver.

Pour l'instant seuls 14 % de la superfi cie du

Suriname sont protégés. Et le pays s'est engagé

à élargir cette surface à 17 % d'ici à 2020. Cela

semble beaucoup, mais 95 % de la superfi cie du

pays sont encore couverts par la forêt primaire.

Les enjeux sont importants puisque les nouvelles

concessions qui y sont accordées pour l’extraction

minière donnent au Suriname les allures d’un nou-

vel Eldorado.

une augmentation du taux du VIH (virus de l’immu-nodéfi cience humaine) et le paludisme y est en pleine recrudescence.

© Michel Gunther / WWF-Canon

© WWF Guianas- Karin Spong

Page 18: Panda Magazine 69

Panda magazine – Pagina 18

SUR LE TERRAIN

POUR LA PLANÈTE !

EARTH HOURA FAIT LA FÊTE Le samedi 29 mars dernier se

tenait Earth Hour. Nous avons

été des millions de personnes

à éteindre la lumière durant

une heure partout à travers

le monde et en Belgique.

Le WWF, en invitant tout

le monde à participer à

cette heure symbolique,

souhaite attirer l’attention

sur l’utilisation quotidienne

excessive de l’énergie et ses

conséquences sur le climat,

et soutenir chacun dans ses

efforts pour réduire son

impact sur la planète.

EARTH HOUR, UNE HEURE POUR LE CLIMATCette année, en plus d’éteindre la lumière durant une heure, nous avons proposé à tous les Belges de faire la fête pour le climat : un dîner entre amis, une balade nocturne en famille… tout était permis, à condi-tion que la fête ait un impact énergé-tique faible ! Plus de 230 fêtes ont été organisées, et les 40 fêtes les plus originales ont été récompensées par des prestations musicales offertes par 40 groupes d’artistes qui ont mis le feu aux quatre coins de la Belgique.

UNE HEURE… POUR PENSER AU RESTE DE L’ANNÉEEarth Hour est une heure symbo-

lique. A l’heure où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) nous rappelle l’urgence climatique, il s’agit d’attirer l’attention sur l’énergie et le climat, mais aussi d’infl uencer les comportements à long terme. C’est en pensant chaque jour à nos actions et à leurs conséquences que nous construirons ensemble un avenir plus respectueux de l’environ-nement. Réduire notre impact sur la planète et la biodiversité sans pour autant nous priver, c’est possible grâce à des petits gestes au quotidien, faciles à mettre en pratique.

© Bernard De Keyzer

VOUS TROUVEREZ À CE SUJET PLEIN D’IDÉES SUR NOTRE SITE : WWW.WWF.BE.

PROCHAINE ÉDITION

D’EARTH HOUR :

LE 28 MARS 2015

© WWF-Belgique

Page 19: Panda Magazine 69

Panda magazine – Pagina 19

L'empreinte écologique moyenne d'un Belge est estimée à 7,11 hectares. Si tous les habitants de la Terre consommaient autant que nous, il faudrait quatre planètes pour subvenir aux besoins de tous.

Le saviez-vous ? 7,11

EARTH HOUR CITY CHALLENGE: “AND THE WINNERS ARE…”Earth Hour City Challenge est un concours international porté par le WWF qui récompense les villes pour leurs efforts en matière de lutte contre le changement climatique. Six villes ont pris part à la première édition belge organisée cette année : Anvers, Gand, Malines, Mouscron, Namur et la Région de Bruxelles-Capitale. Parmi les trois fi nalistes – Anvers, Gand et la Région de Bruxelles-Capitale – c’est cette dernière qui a remporté le titre belge. Le jury a sou-ligné les objectifs ambitieux de la lau-réate en termes de réduction d’émis-sions de CO

2 et les mesures prises pour

diminuer la consommation énergé-tique des bâtiments bruxellois, notam-ment par l’imposition de la norme passive pour tout nouveau bâtiment dès 2015.

WE LOVE CITIES, LA VILLE DURABLE PRÉFÉRÉE DES CITOYENS Dans le cadre d’Earth Hour City Challenge, la campagne « We Love

© WWF-Canada / Frank PARHIZGAR

40 ARTISTES POUR LA PLANÈTEAd Libitum Trio, Alek et les Japonaises, And the

Spoke in Anthems, Arcatrio, Audience in the

Street, Aviraï, Bonfi re Lakes, Chimères Bleues,

Cinghiale Duo Guitar, Conteurs en Balade

(deux spectacles en musique), Fatras, Hush

Hush, Ides Moon, Jan-Pieter Delcour, Friends

are Magic, Kwa Doyouplay ? Leonore, Les Divas

Dugazon, Lightning Viswha Experience, Mad

about Mountains, Ministers van de Noordzee,

Opmoc, Quatuor Folk (Homeband), Renée,

Safar Republique, Sarah Devreese, Shun Club,

Slow Pilot, St Grandson, Stereo Grand, Stijn,

Suarez, Summer Rebellion, Sun*Sun*Sun,

The Salesman Who, The Stoempers, Xdeism

Cities » invitait les citoyens à soute-nir leur ville durable favorite parmi les 34 fi nalistes. En Belgique, cette campagne a été suivie avec attention, surtout au nord du pays où Gand et Anvers ont totalisé ensemble près de 15 000 votes. Ce sont fi nalement les villes de Medellin, en Colombie, et de Khunan, en Thaïlande, qui ont été les plus plébiscitées par leurs populations respectives.

Le titre de Capitale Earth Hour inter-nationale a été attribué à la ville du Cap, en Afrique du Sud, pour ses actions ambitieuses et novatrices en matière de lutte contre le change-ment climatique et ses efforts pour offrir une qualité de vie supérieure à ses habitants, comme notamment sa capacité à assurer progressivement la transition énergétique des combus-tibles fossiles vers les sources d’énergie renouvelable. © WWF-Belgique

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KIDS PROGRAM

Climate Challenge Conference@school : une première à la La Reid Theux

Le lundi 12 mai s’est déroulée la première COP (Conference of the Parties) de La Reid-Theux, près de Spa. Comme dans le cadre des grandes conférences internationales sur le climat, 45 élèves de 5e et de 6e années du secon-

daire de l’Institut provin-cial d’enseignement agronomique de La Reid ont défendu les points de vue de différents pays comme la Zambie, le Brunei, le Canada mais aussi la Belgique, les Etats-Unis et la Russie. L’enthousiasme des élèves et de leurs enseignants nous fait penser que ce genre d’événement peut servir de détonateur à une prise de conscience des enjeux clima-tiques internationaux. Les enseignants intéressés par ce type de projets peuvent contacter directement Marie-Noëlle Collart : [email protected].

Envie d’une journée pandastique ?

La prochaine Journée Pandastique aura lieu le dimanche 5 octobre 2014 au Parc national de la Haute Campine, sur l’ancien site minier rebap-tisé Connecterra.

Les enfants y découvriront une nature riche en paysages magnifi ques et en biodiversité, qui nous rappelle à quel point la nature est égale-ment belle à nos portes.

Serez-vous prêt(e) à relever notre défi sur-prise ? Précédemment, nous avons sculpté 250 tortues de sable et construit le plus grand hôtel à abeilles de Belgique.

Pour en savoir plus : www.wwf.be/rangerclub

Les classes pandastiquesen excursion

Les élèves de Monsieur Jérôme de l’école Saint Jean-Marie d’Angleur et la classe de Madame Annelies Perremans de la Vrije bassischool de Rijmenam, respectivement « la plus pandastique » de l’année et « de beestigste klas » du côté néerlandophone, se sont rencontrées le 20 mai dernier lors d’une journée pandastique à Pairi Diaza. Les élèves ont profi té d’un spectacle de rapaces, ont expérimenté un parcours africain et… ont fait la connaissance avec de vrais pandas ! Cette journée leur a été offerte suite au concours « Ma classe est pandastique », édition 2013, auquel les élèves ont participé et duquel ils sont sortis gagnants.

En septembre, « Ma classe est pandastique » reviendra avec un tout nouveau thème ! Plus d’infos concernant nos outils pédagogiques gratuits sur www.wwf.be/ecole.

Panda magazine – Page 20

© WWF-Belgium

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ÉCO-DÉTENTE

AUX LÉGUMES DU SOLEILINGRÉDIENTS Pour 4 pers.

© www.jeudiveggie.be

LASAGNE VEGGIE

PRÉPARATION• Coupez la courgette en

tranches très fines.

• Mélangez le jus du citron,

l’huile d’olive, le sel et lais-

sez-y mariner les tranches de

courgettes pendant au moins

30 minutes.

• Placez les noisettes, les

oignons nouveaux coupés

et le basilic dans un blender

et ajoutez-y le reste d’huile

d’olive. Assaisonnez avec du

sel et du poivre.

• Coupez finement les tomates

fraîches et les tomates

séchées et mélangez-les dans

un bol.

• Cuisez les feuilles de lasagne

selon les instructions indi-

quées sur le paquet.

• Lorsqu’elles sont cuites,

égouttez-les.

• Prenez un plat à lasagne,

mettez-y quelques feuilles de

lasagne.

• Graissez-les avec la moitié

du houmous.

• Étalez par-dessus des

tranches de courgette mari-

nées, puis une couche du

mélange de tomates fine-

ment coupées.

• Versez dessus un peu de

pesto.

• Répétez la même opération

pour les autres couches.

• Achevez par une feuille

de lasagne et étalez bien

le pistou sur cette feuille

supérieure.

• Placez deux ou trois feuilles

de basilic frais sur le som-

met de cette merveilleuse

lasagne estivale et servez-la

à température ambiante.

La viande, les produits laitiers et les œufs représentent

près de la moitié de notre empreinte écologique

alimentaire. La surproduction de ces aliments menace

la biodiversité, participe à la pollution de l’eau, au

réchauffement climatique et à la déforestation. Un

cinquième des émissions de gaz à effet de serre

mondiales est dû à l’élevage. À lui seul, l’élevage est

aussi responsable de 10 % de la consommation globale

d’eau douce. En cause, la production de soja et de

céréales destinées à nourrir le bétail qui, en plus de

nécessiter de vastes superficies de terres, exige aussi

de grandes quantités d’eau.

Le Belge consomme en moyenne 270 grammes de

viande par jour. Or, un apport de protéines animales de

75 à 100 grammes suffit amplement. L’excès de viande

augmente les risques de maladies cardio-vasculaires,

de certains types de cancers, de surpoids et de diabète.

En ne consommant de la viande que trois fois par

semaine au lieu de sept, nous réduisons notre

empreinte écologique alimentaire de 20 %, tout en

augmentant nos chances de rester en bonne santé.

MANGER MOINS DE VIANDE : BON POUR NOTRE SANTÉ ET CELLE DE LA PLANÈTE

Cette recette est issue de www.jeudiveggie.be

La lasagne • 12 feuilles de lasagne • 2 grosses tomates fraîches • 1 belle courgette • 1 citron (pour son jus) • 30 ml d’huile d’olive • 150 gr de tomates séchées • Sel & poivre selon le goûtLe houmous • 1 boîte de pois chiches • 1 gousse d’ail • 1 cuillère à soupe d’eau • 1 cuillère à soupe de citron • 3 cuillères d’huile d’olive • 1 cuillère à café de cumin (ou de coriandre) • 1 à 2 cuillère(s) à soupe de tahin (optionnel) • Sel & poivre selon le goûtLe pesto •1 botte de basilic • 80 gr de ciboule • 100 gr de noisettes • 60 ml d’huile d’olive • Sel & poivre selon goût

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Page 22: Panda Magazine 69

UN HÉRITAGE POUR UNE PLANÈTE VIVANTEVous pouvez contribuer d’une façon tout à fait particulière au travail de conservation de la biodiversité mené par notre organisation : en incluant le WWF dans votre testament. Avec votre soutien, nous pouvons protéger les espèces animales et les régions menacées pour les générations futures. Découvrez aussi les avantages du legs en duo : en versant une partie de votre héritage au WWF, vos héritiers ne paient pas de droits de succession.

© naturepl.com / Suzi Eszterhas / WWF-Canon

SIMULATION POUR LA RÉGION WALLONNE

Votre héritage s’élève à 200 000 € (montant hypothétique) et vous souhaitez léguer ce montant à votre nièce.

Au moyen d’un testament avec legs classique Au moyen d’un testament avec legs en duo

Héritage total : 200 000 € Héritage total : 200 000 €

Droits de succession : 99 375 € Droits de succession payés par le WWF : 57 225 €

Votre nièce reçoit : 100 625 € Votre nièce reçoit : 120 000 €

WWF reçoit : 22 775 €

Si vous souhaitez recevoir davantage d’informations sur les modalités de rédaction de votre testament, vous pouvez contacter Margareta Crovetto-Heylen, Gestionnaire des Relations testamentaires, par téléphone au numéro 02/340.09.24, ou par e-mail à [email protected]. Nous pouvons vous rencontrer dans les bureaux du WWF ou chez vous, à la maison.

Notre raison d’être Mettre un terme à la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

www.wwf.be

LE WWF DANS VOTRE TESTAMENT

© naturepl.com / Suzi Eszterhas / WWF-Canon

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Panda magazine – Page 23

JOURNÉE D'INFORMATION

INSCRIPTIONSVous pouvez vous inscrire à cette rencontre automnale

en envoyant un e-mail à [email protected] ou

par téléphone au 02/340.09.24.

INVITATION 19/09/2014

JOURNÉE D’INFORMATION À PROPOS DES TESTAMENTS ET DES

PROJETS DU WWF Le WWF vous souhaite la bienvenue

dans nos bureaux de Bruxelles le vendredi 19 septembre de 13h30 à 16h.

Nous vous présenterons les projets du WWF et les aspects techniques des

testaments et des legs.

Vous pourrez ensuite faire connaissance avec l’équipe du WWF autour d’une tasse

de café et d’un savoureux morceau de tarte. Un notaire et d’autres spécialistes

vous conseilleront volontiers et gratuitement sur la manière de planifi er

au mieux votre succession.

Nous espérons avoir le plaisir de vous rencontrer à cette occasion. Apprendre

à vous connaître et nouer des liens, c’est le meilleur moyen de partager avec vous notre passion commune : la nature et sa

protection.

INVITATION 19/09/2014

© naturepl.com / Edwin Giesbers / WWF-Canon

Page 24: Panda Magazine 69

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Notre raison d’être Mettre un terme à la dégradation de l’environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.

www.wwf.be

100%RECYCLED

WWF-Belgique • Bd E. Jacqmain, 90 • 1000 Bruxelles • Tél. 02 340 09 99 • Fax 02 340 09 33 • [email protected] • Le Centre Info est ouvert du lu au ve de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30.

10 tonnesPlus de 10 tonnes d’or par an sont exfiltrées illégalement de la Guyane française

1 hectarede forêt guyanaise abrite plus d'espèces d'arbres que n'en contient l'Europe continentale tout entière

1,3 kilode mercure en moyenne est utilisé par les orpailleurs pour récupérer 1 kilo d’or

6,5 mégatonnes de carbone sont capturées dans les forêts des Guyanes, soit 2,6 % du stock mondial de carbone terrestre

© Roger Leguen / WWF Canon