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Soixante-treizième année.— № 186 CINQ centimes le Numéro Lundi3etM a r d i 4 Août 1914 ABONNEMENT l? f 9 Trj¡3,,nois. 4.50 INSERTIONS Annoncftg, 1« ligne y4 О.'/б Réclamée, 0.30 Faits divers -- » 0 .50 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local d'Annonces Judiciaires âc d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LEB JOURS. LE DIMANCHL EXCEPTÉ rêîiîséi.—La quittanceest présentée il'abonnésans dérangement pr lui. 61IRËAÛX : 4 . PLACE DU MARGHE-IVOIR, SADMIIR TELEPHONE 1-9S LM АЬОШЯЩШИ «t 1« ш и Л М и .d«lT«Hl i t r * рат<< d'»»«ae»f,; Les Télégrammes LUNDI SOIR En Belgique L'armée de campagne belge se trouve dans une situation excellente. Le Roi a passé ce matin la revue des brigades qui ont participé à la défense de Liège. La division de cavalerie a lait une bonne besogne. L'intervention anglaise est en très bonne voie. Elle sera très énf?rgique. Les forts de Liège tiennent toujours. Le bombardement est 'rès intermittent. Les Allemands manquent de projec- tiles. On signale dans le sud de la province de Namur la capture, par les gendarmes belges, de patrouilles de ublans qui ont été conduites à Givet. Les drapeaux français et anglais flot- tent depuis ce matin à l'Hôtel de Ville de Bruxelles, à côté des couleurs belges. En Alsace Aucun changement important n'est signalé sur la frontière d'Alsace. On a appris avec satisfaction la con- firmation de la prise de Mulhouse. Les Français ont constaté chez l'en- D^mi les mêmes défaillances constatées par les Belges devant Liège, les mêmes symptômes ont été remarqués. République Argentine Un cablogramme de Buenos-Ayres annonce la mort du président Saenz Para. En Grèce La missions française et plus de 200 Français sont partis ce soir, lis seront a Marseille mardi à midi. De nombreux officiers et fonctionnaires les ont accom- pagnés à bord, tandis que la population du Piré, massé sur les quais, chantait la Marseillaise et Vhymnr gree, donnant ainsi à cette manifestation chaleureuse UQ caractère politique. En Suisse Le gouvernement fédéral suisse a fait savoir au gouTernement français qu'en vue de maintenir la neutralité suisse, il est interdit aux aérostats et appareils d'aviation de l'étranger, de survoler sur le territoire suisse ; tous les moyens, le cas échéant, seraient employés pour s'opposera leur passage. « * * MARDI MATIN 11 AOUT En Alsace Devant des force allemandes considé- rables débouchant de Mülheim et New- Brissach, le commandant des troupes franç i es à rassemblé, au sud de Mul- house, 'es avant-gardes poussés jusqu'à Cerna?. Action de détail très brillante pour ms troupes, qui restent maîtresses dans h Haute-Alsace. Les incursions ennemies dans la ré- gion, Manonvillers et Spincoort, sont coaiplétomenl repoiissées. Dans tous les engagements, nos difïé- rentes armes se sont montrées bien su- périeures aux troupes adverses. On signale le débarquement de trou- pes allemandes à Gerolstein,dans l'EifTel, GQais surtout eo arriére de Metz et de Thionville. Brillantes reconnaissances o pérées par nos aviateurs au-dessus des zones de dé- barquement ennemies. En Belgique En Belgique, aucune autre action que quelques rencontres de reconnaissances, vers la vallée Ourthe. A la suite d'échanges de vues, tant à Paris qu'à Vienne, spécialement au cours de ces trois derniers jours, le gouverne- ment français, en raison de la situation internationale, et vu l'insuffisance des explications fournies par le gouverne- ment Austro Hongrois, au sujet de l'envoi de troupes autrichiennes en Alle- magne, a fait connaître au comte Scezen, au cours d'un entretien qui a eu lieu ce matin, au ministère des affaires étran- gères, qu'il se voyait dans l'obligation de rappeler en France l'ambassadeur de la République à Vienne, M. Dumaine. L'ambassadeur d'Autriche-, Hongrie a répondu à cette communication, en priant M. Doumergue de bien vouloir lui faire remettre ses passe-ports. Le comte Scezen a quitté Paris hier soir, à 7 heures 15, par train spécial, à destination de la frontière italienne. INFORMATIONS lia Session des Conseils Ciénéraax Malgré l'état de guerre, les Conseils généraux se réuniront à la date légale, c'est-à-dire le 17 août, pour tenir leur session d'été. Celte session est indispen- sable, car elle a pour principal objet de permettre le réparlement de l'impôt. Hort de Madame WlLiSOIW Washington, 8. — Madame Wilson, femuje du président des Etats-Unis, est décédée après une maladie de quatre mois. Hort de U. COCHEBY Paris, 9. — M. Cochery, ancien mi- nistre, président de la commission du budget, est mort samedi. cent à faire défaut en Allemagne et prin- cipalement à Metz. Dans ceUe ville, le sel vaut 2 fr. la livre et le pain 8 fr. les six livres. Paris, 10.— Les perles de la prise du Col de S'°-Marie sont assez sérieuses. Les blessés sont évacués sur Epinal. Paris, 10. — De nombreuses escar- mouches ont eu lieu snr le front de Mul- house. Après un violent combat, nous nous sommes emparés hier soir des cols Bon- homme de S"-Marid ainsi que des crêtes dominant S'°-Marie-aux-Mines. Londres, 10.— On annonce que l'am- bassadeur des Etats-Unis à Berlin,¡chargé de< intérêts anglais, ne peut communi- quer avec Londrefl ou Washington. A. bas l'Empereur ! Bruxelles, 10. — Des voyageurs reve- nant de Berlin constatèrent dans la capi- tale allemande une grande agitation. Notamment sur la promenade Unler den LinJen des cris de « à bas le Kaiser, à bas le Kromprini f » furent proférés à plusieurs reprises. Bruxelles, 10. — Le territoire nu Sud de la Meuse est débarrassé des troupes allemandes. Les Français el les Belges vont prendre l'offensive. OQ confirme, d'autre part, que les Allemands suspendent le mouvement en avant sur l'Ourlhe. Il se préparent à battre en retraite et à faire des prépara- tifs pour la défensive. Ils prépareraient un mouvement au nord de Liège. Bruxelles, 11 août. — Une division de cavalerie allemande qui avait passé la Meuse au nord de Liège, a été presque anéantie. Une division d'infanterie l'a attaquée d'abord, puis la cavalerie belge l'a chargée ; les cavaliers allemands ont été faits prisonniers par paquets. lia famine en Allemagne Paris, 10. — On apprend à Paris, de source certaine, que les vivres commen- LES CORRESPONDANCES Pour les militaires et marins en campagne Pendant toule la durée de la guerre, les correspondances adressées aux mili- taires doivent porter, en outre des noms et grades indiqués aussi exactement que possible, un lieu de destination. Le lieu de destination ne devra pas être la localité où le destinataire est supposé résider momentanément, mais le Dépôt du Corps. EXEMPLE : L'adresse d'une lettre envoyée à un soldat du 135« Régiment d'Infanterie, devra toujours être libellée comme soit : Monsieur X..... Soldat au d'Infanterie Sme Bataillon, s™« Compagnie Angers (Maine-et-Loire), Il est rappelé eu outre que les lettres, cartes postales illustrées ou non, d'un poids inférieur à 20 grammes et non recommandées, sont transmises sans affranchissement aux militaires, et que les mandats do 50 francs et au-dessous leur sont envoyés gratuitement, à con- dition que le même expéditeur ne se fasse pas délivrer plu^ d'un mandat par jour au profit du même destinataire. Saumur liESÎ BLEStSIÊIi On annonce un premier convoi de blessés ce soir à Saumur. Ces blessés seront soignés dans les hôpitaux récemment aménagés. LES É T R A E j R S à SADIDR Le premier convoi d'étrangers est arrivé hier soir, à six heures et demie, à Saumur ; il a eu prés d'une heure de retard, occasionné sans doute par l'en- combrement des voies de mobilisation. Une foule considérable, disséminée de la place de la Bilange à la Gare, attendait nos hôtes. Ceux-ci ont débar- qué avec une certaine satisfaction, car la température orageuse et les mauvai.ses conditions du voyage avaient dû leur rendre pénible cette pérégrination forcée. Encadrés d'artilleurs du régiment territorial en formation à Saumur, de gendarmes et d'agents, ces étrangers ont fait leur entrée en ville au milieu d'une double haie compacte de curieux Ceux- ci ont pu voir des gens d'extérieur con- venables : vieillards et enfants, jeunes gens et jeunes filles, cigales qni ont chanté tout l'été.... Il y avait certaine- .ment des artistes, pseudo tziganes en ruptures de terrasses... peut-être même que parmi ces jeunes gens à chevelure hirsute, se comptait-il de grands artis- tes, futurs petits génies... Ils sont tous maintenant au château de Saumur, logés dans les casernements habités autrefois par les compagnies d'infanterie qui y tenaient garnison. Certes, ce n'est pas le rêve du confort, mais c'est le couvert, l'air pur et la becquée, et, dans cette saison, on se contente facilement d'une literie som- maire. La plupart de ces étrangers préfèrent encore mieux cette situation momen- tanément précaire, que de retourner dans leur pays, où, cependant ils étaient à même de se rendre en se conformant aux lois de l'état de siège ; mais ils ai- ment mieux la France, cette France hos- pitalière qu'ils devraient bien, pour ce fait, servir avec amour. Le deuxième convoi d'étrangers est arrivé à 11 h. 1|2. Ces derniers sont logés dans les manèges Lassalle etKeller- mann, réunis par une double barrière. Etat-Civil de Saumur NAISSAIVCE Le 8 août.— Gaston-Louis-René Percher, route de Varrains, 33. SIARI4C1E Le 10 août.— M. Jean-Baptiste Puault, employé decominerce,a épousé Mademoiselle ifvonne Beslot, vernisseuse, tous deux à Saumur. DÉCâS Le 10 août.—LéonieAngé, çhapeletlèye, 52 ans, célibataire, à l'hôpi^. Bécompen^^M A la Matoallté Mentions honorables M. Bidault Raoul, trésorier adjoint du service des retraites ouvrières de la société de Saumur, M. Pain Alfred, administrateur .de la société de Saumur, M. Valin Louis, correspondant de la société des ouvriers et employés de la compagnie des.chemins de fer d'Orléans, à (Saumur. M. Bédpura Bertrand,, visiteur de la société de Bagaeux. M, Morisseau René-Charles, trésorier de la société de Villeberoier. Chambre de Comnerce de. Saufflor Le bureau de la Chambre de çpmm^rce, épiu de la situation faite au commerce français par l'application du décret, du 31 juiUet s'est réuni b б août cou-: rant. Après. échange d'obsiervatioa?., Içs membres présents orit chargé Iç secrétaire, M. Girard-^Amiot, de ЬЦп vouloir résum,çr ses observations dans un rfippprt à, pré- senter à la Chambre, dans pne séanç^ extraordinaire,^ le 18 ap^t 1914' Voici un extrait-de ,ce rapport,: On sait que « tout déposant,Qu crédi- teur dont le dépôt ou le solde er^ safayeur sera inférieur ou égal à 250 fr. auraje droit d'en effectuer le. retrait, intégral des banques, établissements dç crédit ou de dépôt sous les réserves suivantes : » Au-dessus dudit chiffre de 250.fr., les déposants, ou créditeurs ne pourront exiger le payement, en sus de cette somme, (jue de 5 0/0 du surplus. » Toutefois, les déppçants ou çréîdi- teurs qui pçcuperaient un personnel d'ou- vriets ou d'employés pour l'exercice d'une profession industrielle ou commerciale au- ront droit, sur les sommes leur appartçr nant, à la totalité du naontant des salaf^s de chaque échéance de paye, à la cÎiarge pour eux d'en justifier par la production des états de payement du personnel. » « Consécutivement à ces dispositions, poursuit M. Girard'-Amiot dans son rap- port, la Banque de France a décidé que le montant des avances sur bordereaux acceptés à l'escompte devait être limité, à partir de la même date, à un maximum de 5,000 fr, par emprunteur, lorsque ces avances seraient demandées en vue des besoins personnels. » Pour les avances demandées en vue des besoins commerciaux, ce maximum ne pourra être dépassé : » 1° Qu'au bénéfice des entreprises qui coopèrent à la défense nationale ; » 2" Au ravitaillement des popula- tions ; . » 3° A, la paye des salaires j » Mais, dans la plupart des cas, ce» dispositions prises par la Banque de France nous paraissent insuffisantes, puisqu'elles sont réservées exclusivement aux avances sur bordereaux d'escompte et ne sont pa^ étendues aux cpmptes courants avances des agriculteurs, des industriels ou com- merçants qui travaillent directement avec la Banque à l'aide de dépôts de titres. » La vie économique du pap étêOt

PARAISSANT TOU LES JOURSB L DIMANCHE. EXCEPTL Éarchives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/fonds/echo...rêîiîséi.—La quittancees présentét e il'abonnésans dérangemen

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Soixante-treizième année.— № 186 CINQ centimes le Numéro Lundi 3 et M a r d i 4 Août 1914

ABONNEMENT

Oû l? f

9

Trj¡3,,nois. 4.50

I N S E R T I O N S

Annoncftg, 1« ligne y4 О.'/б

Réclamée, — 0.30

Faits divers - - » 0 .50

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local d'Annonces Judiciaires âc d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LEB JOURS. LE D I M A N C H L EXCEPTÉ

rêîiîséi.—La quittanceest présentée i l ' abonnésans dérangement pr lui. 61IRËAÛX : 4 . PLACE DU MARGHE-IVOIR, SADMIIR TELEPHONE

1-9S LM АЬОШЯЩШИ «t 1« шиЛМи .d«lT«Hl i tr*

рат<< d'»»«ae»f,;

Les Télégrammes LUNDI SOIR

En Belgique L'armée de campagne belge se trouve

dans une situation excellente. Le Roi a passé ce matin la revue des brigades qui ont participé à la défense de Liège.

La division de cavalerie a lait une bonne besogne.

L'intervention anglaise est en très bonne voie. Elle sera très énf?rgique.

Les forts de Liège tiennent toujours. Le bombardement est 'rès intermit tent.

Les Allemands manquent de projec-tiles.

On signale dans le sud de la province de Namur la capture, par les gendarmes belges, de patrouilles de ublans qui ont été conduites à Givet.

Les drapeaux français et anglais flot-tent depuis ce matin à l 'Hôtel de Vil le de Bruxelles, à côté des couleurs belges.

En Alsace Aucun changement important n'est

signalé sur la frontière d'Alsace. On a appris avec satisfaction la con -

firmation de la prise de Mulhouse. Les Français ont constaté chez l 'en-

D^mi les mêmes défaillances constatées par les Belges devant Liège, les mêmes symptômes ont été remarqués.

République Argentine Un cablogramme de Buenos-Ayres

annonce la mort du président Saenz Para.

En Grèce La missions française et plus de 200

Français sont partis ce soir, l is seront a Marseille mardi à midi . De nombreux officiers et fonctionnaires les ont accom-pagnés à bord, tandis que la population du Piré, massé sur les quais, chantait la Marseillaise et Vhymnr gree, donnant ainsi à cette manifestation chaleureuse UQ caractère poli t ique.

En Suisse Le gouvernement fédéral suisse a fait

savoir au gouTernement français qu'en vue de maintenir la neutral i té suisse, i l est interdit aux aérostats et appareils d'aviation de l'étranger, de survoler sur le territoire suisse ; tous les moyens, le cas échéant, seraient employés pour s'opposera leur passage.

« * *

MARDI MATIN 11 AOUT

En Alsace Devant des force allemandes considé-

rables débouchant de Mülheim et New-Brissach, le commandant des troupes

franç i es à rassemblé, au sud de Mul-house, 'es avant-gardes poussés jusqu'à Cerna?.

Action de détail très bril lante pour m s troupes, qui restent maîtresses dans h Haute-Alsace.

Les incursions ennemies dans la ré-gion, Manonvillers et Spincoort, sont coaiplétomenl repoiissées.

Dans tous les engagements, nos dif ïé-rentes armes se sont montrées bien su-périeures aux troupes adverses.

On signale le débarquement de trou-pes allemandes à Gerolstein,dans l'EifTel, GQais surtout eo arriére de Metz et de Thionvi l le.

Brillantes reconnaissances o pérées par nos aviateurs au-dessus des zones de dé-barquement ennemies.

En Belgique

En Belgique, aucune autre action que quelques rencontres de reconnaissances, vers la vallée Ourthe.

A la suite d'échanges de vues, tant à Paris qu'à Vienne, spécialement au cours de ces trois derniers jours, le gouverne-ment français, en raison de la situation internationale, et vu l'insuffisance des explications fournies par le gouverne-ment Austro Hongrois, au sujet de l'envoi de troupes autrichiennes en Al le-magne, a fait connaître au comte Scezen, au cours d'un entretien qui a eu lieu ce matin, au ministère des affaires étran-gères, qu ' i l se voyait dans l 'obligation de rappeler en France l'ambassadeur de la République à Vienne, M. Dumaine. L'ambassadeur d 'Aut r iche- , Hongrie a répondu à cette communication, en priant M. Doumergue de bien vouloir lu i faire remettre ses passe-ports.

Le comte Scezen a quitté Paris hier soir, à 7 heures 15, par train spécial, à destination de la frontière italienne.

INFORMATIONS lia Session des Conseils Ciénéraax

Malgré l'état de guerre, les Conseils généraux se réuniront à la date légale, c'est-à-dire le 17 août, pour tenir leur session d'été. Celte session est indispen-sable, car elle a pour principal objet de permettre le réparlement de l ' impôt.

Hort de Madame WlLiSOIW

Washington, 8. — Madame Wilson, femuje du président des Etats-Unis, est décédée après une maladie de quatre mois.

Hort de U. COCHEBY

Paris, 9. — M. Cochery, ancien m i -nistre, président de la commission du budget, est mort samedi.

cent à faire défaut en Allemagne et pr in-cipalement à Metz.

Dans ceUe ville, le sel vaut 2 fr. la livre et le pain 8 f r . les six livres.

Paris, 10.— Les perles de la prise du Col de S'°-Marie sont assez sérieuses. Les blessés sont évacués sur Epinal.

Paris, 10. — De nombreuses escar-mouches ont eu lieu snr le front de Mu l -house.

Après un violent combat, nous nous sommes emparés hier soir des cols Bon-homme de S"-Marid ainsi que des crêtes dominant S'°-Marie-aux-Mines.

Londres, 10.— On annonce que l 'am-bassadeur des Etats-Unis à Berlin,¡chargé de< intérêts anglais, ne peut communi-quer avec Londrefl ou Washington.

A. bas l'Empereur !

Bruxelles, 10. — Des voyageurs reve-nant de Berlin constatèrent dans la capi-tale allemande une grande agitation.

Notamment sur la promenade Unler den LinJen des cris de « à bas le Kaiser, à bas le K rompr i n i f » furent proférés à plusieurs reprises.

Bruxelles, 10. — Le territoire nu Sud de la Meuse est débarrassé des troupes allemandes. Les Français el les Belges vont prendre l'offensive.

OQ confirme, d'autre part, que les Allemands suspendent le mouvement en avant sur l 'Ourlhe. I l se préparent à battre en retraite et à faire des prépara-tifs pour la défensive. Ils prépareraient un mouvement au nord de Liège.

Bruxelles, 11 août. — Une division de cavalerie allemande qui avait passé la Meuse au nord de Liège, a été presque anéantie. Une division d'infanterie l'a attaquée d'abord, puis la cavalerie belge l 'a chargée ; les cavaliers allemands ont été faits prisonniers par paquets.

lia famine en Allemagne

Paris, 10. — On apprend à Paris, de source certaine, que les vivres commen-

LES CORRESPONDANCES Pour les militaires

et marins en campagne Pendant toule la durée de la guerre,

les correspondances adressées aux mi l i -taires doivent porter, en outre des noms et grades indiqués aussi exactement que possible, un lieu de destination.

Le lieu de destination ne devra pas être la localité où le destinataire est supposé résider momentanément, mais le Dépôt du Corps.

EXEMPLE :

L'adresse d'une lettre envoyée à un soldat du 135« Régiment d'Infanterie, devra toujours être libellée comme soit :

Monsieur X..... Soldat au d'Infanterie

Sme Bataillon, s™« Compagnie Angers

(Maine-et-Loire), I l est rappelé eu outre que les lettres,

cartes postales illustrées ou non, d 'un poids inférieur à 20 grammes et non recommandées, sont transmises sans affranchissement aux militaires, et que les mandats do 50 francs et au-dessous leur sont envoyés gratuitement, à con-dition que le même expéditeur ne se fasse pas délivrer plu^ d'un mandat par jour au profit du même destinataire.

Saumur liESÎ BLEStSIÊIi

On annonce un premier convoi de blessés ce soir à Saumur.

Ces blessés seront soignés dans les hôpitaux récemment aménagés.

LES É T R A E j R S à SADIDR Le premier convoi d'étrangers est

arrivé hier soir, à six heures et demie, à Saumur ; i l a eu prés d'une heure de retard, occasionné sans doute par l'en-combrement des voies de mobil isation.

Une foule considérable, disséminée de la place de la Bilange à la Gare, attendait nos hôtes. Ceux-ci ont débar-qué avec une certaine satisfaction, car la température orageuse et les mauvai.ses conditions du voyage avaient dû leur rendre pénible cette pérégrination forcée.

Encadrés d'arti l leurs du régiment terri torial en formation à Saumur, de gendarmes et d'agents, ces étrangers ont fait leur entrée en ville au mil ieu d'une double haie compacte de curieux Ceux-ci ont pu voir des gens d'extérieur con-venables : vieil lards et enfants, jeunes gens et jeunes filles, cigales qni ont chanté tout l'été.... I l y avait certaine-

.ment des artistes, pseudo tziganes en ruptures de terrasses. . . peut-être même que parmi ces jeunes gens à chevelure hirsute, se comptai t - i l de grands art is-tes, futurs petits génies...

I ls sont tous maintenant au château de Saumur, logés dans les casernements habités autrefois par les compagnies d'infanterie qui y tenaient garnison.

Certes, ce n'est pas le rêve du confort, mais c'est le couvert, l 'air pur et la becquée, et, dans cette saison, on se contente facilement d'une literie som-maire.

La plupart de ces étrangers préfèrent encore mieux cette situation momen-tanément précaire, que de retourner dans leur pays, où, cependant ils étaient à même de se rendre en se conformant aux lois de l'état de siège ; mais ils ai-ment mieux la France, cette France hos-pitalière qu'i ls devraient bien, pour ce fait, servir avec amour.

Le deuxième convoi d'étrangers est arrivé à 11 h. 1|2. Ces derniers sont logés dans les manèges Lassalle etKeller-mann, réunis par une double barrière.

Etat-Civil de Saumur

NAISSAIVCE Le 8 août.— Gaston-Louis-René Percher,

route de Varrains, 33.

SIARI4C1E

Le 10 août.— M. Jean-Baptiste Puault, employé decominerce,a épousé Mademoiselle ifvonne Beslot, vernisseuse, tous deux à Saumur.

DÉCâS Le 10 août.—LéonieAngé, çhapeletlèye,

52 ans, célibataire, à l'hôpi^.

Bécompen^^M A la Matoallté

Mentions honorables M. Bidault Raoul, trésorier adjoint du

service des retraites ouvrières de la société de Saumur,

M. Pain Alfred, administrateur .de la société de Saumur,

M. Valin Louis, correspondant de la société des ouvriers et employés de la compagnie des.chemins de fer d'Orléans, à (Saumur.

M. Bédpura Bertrand,, visiteur de la société de Bagaeux.

M, Morisseau René-Charles, trésorier de la société de Vil leberoier.

Chambre de Comnerce de. Saufflor

Le bureau de la Chambre de çpmm^rce,

épiu de la situation faite au commerce

français par l'application du décret, du

31 juiUet s'est réuni b б août cou-:

rant. Après. échange d'obsiervatioa?., Içs

membres présents orit chargé Iç secrétaire,

M. Girard-^Amiot, de ЬЦп vouloir résum,çr

ses observations dans un rfippprt à, pré-

senter à la Chambre, dans pne séanç^

extraordinaire,^ le 18 ap^t 1 9 1 4 '

Voici un extrait-de ,ce rapport,:

O n sait que « tout déposant,Qu crédi-

teur dont le dépôt ou le solde er̂ safayeur

sera inférieur ou égal à 250 fr. aura je

droit d'en effectuer le. retrait, intégral des

banques, établissements dç crédit ou de

dépôt sous les réserves suivantes :

» Au-dessus dudit chiffre de 250.fr. , les déposants, ou créditeurs ne pourront exiger le payement, en sus de cette somme, (jue de 5 0/0 du surplus.

» Toutefois, les déppçants ou çréîdi-teurs qui pçcuperaient un personnel d'ou-vriets ou d'employés pour l'exercice d'une profession industrielle ou commerciale au-ront droit, sur les sommes leur appartçr nant, à la totalité du naontant des salaf^s de chaque échéance de paye, à la cÎiarge pour eux d'en justifier par la production des états de payement du personnel. »

« Consécutivement à ces dispositions,

poursuit M. Girard'-Amiot dans son rap-

port, la Banque de France a décidé que

le montant des avances sur bordereaux

acceptés à l'escompte devait être limité,

à partir de la même date, à un maximum

de 5,000 fr, par emprunteur, lorsque ces

avances seraient demandées en vue des

besoins personnels.

» Pour les avances demandées en vue

des besoins commerciaux, ce maximum

ne pourra être dépassé :

» 1° Qu'au bénéfice des entreprises qui coopèrent à la défense nationale ;

» 2" A u ravitaillement des popula-

tions ;

. » 3° A, la paye des salaires j

» Mais, dans la plupart des cas, ce»

dispositions prises par la Banque de France

nous paraissent insuffisantes, puisqu'elles

sont réservées exclusivement aux avances

sur bordereaux d'escompte et ne sont pa^

étendues aux cpmptes courants avances

des agriculteurs, des industriels ou c o m -

merçants qui travaillent directement avec

la Banque à l'aide de dépôts de titres.

» La vie économique du p a p étêOt

complètement arrêtée par la mobilisation,

lés agriculteurs, commerçants ou indus-

triels ne rentrant pas dans les catégories

énoncées ci-dessus sont dans l'impossibi-

lité de réaliser aucune transaction.

» Ne livrant rien, ils n'ont pas de traites

à remettre à l'escompte, et si la Banque

refuse, sur la présentation de leurs bor-

dereaux de paye, de leur permettre de pré-

lever sur leur compte-courant les sommes

dont ils ont besoin, ils se -verront dans

l'obligation de congédier leur personnel

ouvrier.

» Cette situation exceptionnelle nous a

paru, Messieurs, d'autant plus digne de

vos préoccupations que les principales in-

dustries de notre région : fabrique de bi-

jouterie religieuse et caves pour la prépa-

ration des vins mousseux, sont des ateliers

mixtes où beaucoup de femmes restées

seules depuis la mobilisation pourraient

trouver un travail rémunérateur. Ces in-

dustries emploient également des jeunes

gens de 13 à 2o ans et des hommes ré-

formés ou ayant satisfait aux exigences de

la loi militaire.

» Le cas est absolument le même pour

les travaux agricoles, et il est d'autant

plus urgent de se préoccuper de fournir

des avances aux agriculteurs que la récolte

des céréales n'est pas encore faite et que

nous sommes à la veille des vendanges.

» Il nous semble donc indispensable,

pour rendre un peu d'élasticité aux tran-

sactions, pour assurer des salaires à un

grand nombre de travailleurs inactifs par

suite de la mobilisation et prévenir ainsi

la misère inévitable après une longue pé-

riode de chômage, que des mesures com-

plémentaires soient prises par les Banques.

» Aussi, confiants dans les sages déci-

sions que lej Gouvernement va prendre

pour parer aux dangers de la situation

présente, nbuS permettons-nous — si vous

partagez cette manière devoir — d'appeler

spécialement l'attention des Pouvoirs

publics sur les cas des agriculteurs, com-

merçants et industriels qui , ayant consti-

tué des réserves sous forme de dépôt de

titres dans-les Banques, sont arrêtés par

une limitation trop étroite des avances.

» Le Rapporteur,

» A . G I R A R D - A M I O T . »

La Chambre, entendu la lecture du rap-

port ci-dessus, à l'unanimité, l'approuve et

le transforme en délibération. Elle vote des

remerciements à M. Girard-Amiot et dé-

cide que la copie de la présente délibéra-

tion sera adressée à M. le Ministre du

Commerce, à M. le Ministre des Finances,

à M. le Sous-Préfet et à M. le Maire de

Saumur , à M . le Directeur du Bureau

auxiliaire de la Banque de France à Sau-

m u r .

POUR COPIE CONFORME : Le Président,

A . P I C H A R D .

Avis au Public D'accord avec l 'autorité compétente,

l 'Administrat ion des Postes et Télégra-phes vient de faire procéder à la sup-pression des postes privés de télégraphie sans fil existant dans le département.

Ces possesseurs de ces postes ont dû faire disparaître leurs antennes, et les ap-pareils de réception ou d'émission ont été^enlevés par les soins de la Gendarme-r ie, pour êlre placés dans une boîte ac-luèl lementen dépôt dans un local désigné à cet effet.

Dans le cas où des postes semblables existeraient encore, les détenteurs sont in^ tés à se déclarer immédiatement au bureau de poste voisin, faute de quoi ils

s'exposeraient aux ponrsuites prévues par les lois des 27 décembre 1851 el 18 avr i l 1886.

Le Service des Postes

Voici les heures de départ des courr iers de la poste :

le ' départ 6 h . 50 malin 2« — 8 h . 20 — 3e — 9 h . 20 — 4 ' — 4 h . 20 soir 5 ' — 8 h . 35 —

La levée est faite cinq minutes avant l 'heure du départ.

Croix Rouge Française S O C I É T É D E S E C O U R S

A U X B L E S S É S M I L I T A I R E S

Les personnes, désirant] ¡a^re d e s dons, des prêts, des offres en arg'ent en vivres, en Lmge ou en maté-riel, sont priées de bien vouloir s'adres-ser au siège, 6 rue Lecoy, afin de nous permettre de faire encore plus et mieux.

Celles désirant, en cas de besoin, travailler chez elles ou dans des établis-sement hospitaliers de la Société, vou-dront bien se faire inscrire aussi, 6, rue Lecoy, oii une Dame du Comité recevra avec reconnaissance tous les jours, de 8 heures du matin à 7 heures du soir, toutes les propositions quelles qu'elles soient pouvant rendre service aux

FRANÇAIS BLESSÉS

Appel et Remerciements

L'Union des Femmes de . France a or-ganisé an Collège de jeunes filles de Saumur, un hôpital de 50 l i ts, qui est prêt à fonctionner.

Elle adresse un pressant appel à la population de Saumur el des environs el sollicite des dons et prêts en nature et eo argent. Elle compte sur le dévouement de tous.

Tous les dons (linge, objets de l i terie, vivres, argent, etc.), seront acceptés avec la plus profonde reconnaissance.

Le Comité de Saumur se fait un devoir de remercier d'avance la population du concours dévoué qu'elle voudra bien prêter à son œuvre, i l t ient à exprimer sans retard toute sa gratitude pour les dons qui lu i ont été déjà faits et les offres de loules sortes qui lu i ont été spontané-ment adressées dans l ' intérêt de nos sol-dats malades ou blessés.

Le Comité prie les personnes désireu-ses de l 'aider dans la lâche patriotique qu ' i l entreprend de prévenir un membre de la Société qui fera prendre à domi-cile ce qu'elles offr iront ou bien d'envoyer leurs dons :

Soit à Mme Charier, au siège social, 2, rue Pasteur ; à Mlle Canonne, 113, rue Rabelais, école Maternelle ; à Mlle Brault , rue du Petit-Pré, école Mater-nelle ; à Mme Cailleault (capitaine), à Bagneux (Pont-Fouchard) ; à Mlle Hélène Bourgeois, Saint-Florent.

N O T A . — Mme Lamy-Outhier, chargée exclusivement des fonctions de directrice de l 'Hôpital u» 103, prie les personnes qui auraient besoin de renséignemeots de vouloir bien s'adresser à Mme Albert Delauoay, au Siège social de l 'Union, 2, rue Pasteur.

La Mobilisation

Les journées de mobilisation se ponr -suiventdans cet ordre :

Le 10« jour le mardi 11. Le 1 Г jour le mercredi 12. Le 12e jour le jeudi 13. Le 13e jour le vendredi 14. Le 1 4 ' j o u r le samedi 15. Le 15" jou r le dimanche 16.

Secours aux familles Dans sa dernière seanco, le Conseil

municipal , snr la proposition de M. le Maire, a décidé :

1° Que les secours distriboés jusqu'à ce jou r aux familles lodigenies inscrites au Bureau de bienfaisance seraient con-tinués comme par lo passé.

S'adresser pour être inscrit à MM. les Admii-trateurs du Bureau de bienfaisance: MM. Pasquier, Br ibard, Fournier , Pillel, Hubert .

2" Que des secour» seraient aussi don-nés aux familles momentanémf'ul gênées par suite du départ du père à l'armée.

S'adresser à MM. les membres de la C'iuDmission des secours : MM. Gallais, Torse, Girard Françi is , R iger-Brunei, Lohier, Georges Terr ien, Guibert, con-seillers municipaux.

Société de jSecourw Hutuels fie la Ville de Maumur

Le Conseil d 'Adininislral ion de la Société de Secours Mutuels de la ville de Saumur, dans une réunion spéciale qui a été tenue le 5 Ai ùt, a décidé :

1° Que le paiement des cotisations serait suspendu peodani la durée de la Guerre, les services médicaux et phar -maceutiques continuant à être assurés suivant les statuts.

2° Que les indenu t^s journalières pour maladie seraient supprimées.

Le Président, S. MILON

AVIS La Vil le de Saumur a été désignée par

le Gouvernement pour recevoir, à t i tre temporaire, nn certain nombre d'étran-gers que, par mesure de sécurité natio-nale, il convient de tenir éloignés de nos frobtiéres de l 'Est.

SI, parmi ces étrangers, i l eu est ap-partenant à une nation avec laquelle la France est en état de guerre, aucun d'tux n'est ou n a été belligérant, aucun d'eux ne doit, par conséquent, être traité comme prisonnier de guerre.

La subsistance de ces étrangers, qui est à la charge de l 'Etal, sera assurée au moyen de réquisitions opérées pour la plupart à l 'exlér ieur, nniamment on ce qui concerne la f ourniture de la farine. Les ressources en alimentation de la population ne seront donc en r ien d im i -nuées du fait de la présence de ces étrangers.

Le Maire de Saumur fait appel aux sentiments de calme el dignité ne ses administrés pour les inviter à s'ahslenir de toute manifestation à l'égard de ces étrangers. Ceux ci sont d'ail leurs placés sous la surveillance de l 'autarité mil i -taire qui n'hésiterait pas à réprimer avec la dernière r igueur lou l acte, toute ma-nifestation de nature à troubler l 'ordre public.

Les qualités de générosité et d 'huma-nité de la France lu i valent, dans les circonsiances actuelles, l 'esiime et la sympathie du monde entier. C'est à ces mêmes sentiments que fait appel le Maire, en priant ses administrés de ne mettre aucun obstacle à l'accomplisse-ment de la mission de confiance que le Gouvernement vient de donner à la Vil le de Saumur.

Le Maire de Saumur, Louis MAYAUD.

VISÉ : Le Sous-Préfet,

SE1NNE-DESJ.4RDINS.

Limprimerie P. Godct à SAUMUR, place du Marché-Noir

informe le public qu'elle est en mesure d'assurer l'exécution de toutes les commandes qu'on voudra bien lui confier.

CHRONIQUE DOCUMENTAIRE

L a Préservation du fer , La préservation du fer et de l'acier des détériorations duos aux iiitomi)órie& i)ré-occupe un grand nombro d'indnsli ies. Sous l'action de l'uir et de la vapeur d'eau, la corrosion des ouvrages eu ter ou en acier s'opère assez rapidement. l.e remedo généralement adopté est la coiiclie de mi-nium pi'éalahle, à laqnelie succèdcnt les couclies pins ou moins nombreuses de peinture oi'dinaire. j I Que valent ces peintures comme moyen do [iréserver le fer et l'acier de la corro-sion ? C'est ce que le docteur G. Newton Friend vient d'exposer dans un mémoire récent présenté à l ' I ion and Steel Insli-liite-. i

1: Ce métallurgiste a remarqué tout d'a-bord que la surface peinte ne donne pas toujours une idée exacte de l'étendue de

1 la corrosion qui se produit au-dessous. I l a observé d'autre part que l'addition d'une faible proportion de paraffine à la pein-ture destinée à protéger une surface mé-

,lall ique exposée à l'air, réduit la corro-sion d'une manière très appréciable. Ainsi nn on deux kilogrammes de paraHino suf-tisent, généralement dans ies conditions ordinaires pour i.OOO kilogrammes d'huile entrant dans la composition de la pein-ture. i

Au contraire, dans le cas où les tôles sont iminei'gées dans l'eau, l'addition de paraftine semble devoir plutôt favoriser la corrosion (|ne la prévenir.

l.e docteur Newton l 'r iend a constató qu'un pigment de nature line est supérieur à lin pigment de nature grossière pour constituer une peinture protectrice. C'était là d'ailleurs un fait généralement admis. I Le fer et l'acier résistent-ils mieux à la| rouil le s'ils sont recouverts de plusieurs couches de peinlure? On le croyait. Deux' savants ;illemaii.l3,.M M.Spil/er et I iebreich ont montré tout réco;nment q ne l'augmeu-talion du nombre des couciies de peinture non seulement n'avait pas réduit la corro-sion, mais au contraire l'avait augmentée. Les expériences du docteur Friend vien. nent de contirmer les observations de iM.M. Spitzer et l.iebreicli.

On a toujours trouvé qu'une suiC;;CO rouillée couverte do peinlure donne do mauvais résultats ; aussi le.s peintres soi. gneuxenlèvent-ils toujours la rouille avant d'appliquer la peinture. En temps lunnide, i l est certain qu'i l faut gratter la couclio d'oxyde existant sur le niétal. M. Friend a observé néanmoins qu'une très légère couche de rouille sans écailles ou croûtes est, si elle est parfaitement sèche, pluiôt avantageuse pour la préservation ulté-rieure du métal.

Si la surface du métal est passée au pa-pier sablé jusqu'à ce qu'elle soit lisse, la surface elîective eu contact ayec ta pein-ture est réduite au min imum, tandis que si on laisse la rouil le, la surface demeure raboteuse et inégale. La peinture semble mieux adhérer sur cette surtace et sa téna-cité est augmentée en proportion.

On a observé que les tôles souffraient bien moins de la corrosion lorsqu'elles étaient peintes avec la rouil le que lors-qu'on en polissait la surface au préalable. I I est beaucoup moins dangereux de pein. dre des tôles rouillées que des tôles grat-tées et polies au papier sablé, comme cela se pratique d'oi'dinaire.

I Les expériences du docteur S. f iewton Friend sont des plus suggestives. Elles renversent, comme on le voit, beaucoup de nos croyances sur les méthodes de pré-servation du fer et de l'acier, i

A C T U A L I T É S

[L'Ecriture des Aveugles I Le dernier mouvement préfectoral avait comporté la nomination d'un ex-préfet à la tête do rilospice national des Quinze-

,Vingts. Ce nouveau fonctionnaire n'a pas eu le temps de prendre possession de son poste, car il vient de mourir subitement, 1 11 est à ospéi'or, en présence de ce dé-nouement, (|ue lo ministre de l ' Intérieur se rangera à ro()inion do ceux qui esti-ment que M. Ernest Yaughan, jusqu'ici di-lecteur de r i toipice national des Quinze-Vingt, a rendu d'assez grands services à la cause des aveugles, pour être maintenu dans ses fonctions, ! L'Exposition de l.yon en lémoigne d'une façon assez éloquente, car il y ligure le système d'impressions en Braiflc que M. Vaughan imagina pour ses pensionnaires' svstèmo qui est aussi simple qu'iusé' n i j ux .

' M. Ernest Vaughan a foiii 'ni ce snjpi "i l 'un do nos confrères de province, 1j Ь/у.ч »•é'2ra&/icaiM, des renseignements (|uc nuiu jugeons utile de reproduire : I — Grâce à Valentin liauy et à lon i i Braille, son élève et son émule, dit M . Vau-glian, les aveugles ont vicloiieuseinciit montré que la privation d'un son.s n'alio-lissait en eux aucune de.s facultés do l'oi-pri t , et qu'ils étaient capables de partici-per,dans une cité solidairement conslituée, à la prospérité commune. ^

» Les mettre à même de savoir, de com-prendre, de penser et d'agir est pour tou.5 un impérieux devoir, j » Lorsque les circonstances firent do moi le directeur de l'hospice national dus Quinze-Vingts, cet ancêtre — iii imiio — des établissements de bienfaisance, où se pratique l'hospitalisation familiale,la seule qui ne transforme pas en prison^ plus ou moins dissimulée, l'asile donné aux mal-heureux, je vis combien la société rciu-)lissail mal son devoir do tutrice, même à 'égard des rares privilégiés aux(|uels elle

assure le vivre et le couvert. »Un fait surtout me frappa. Mes pen-

sionnaires, que je m'appliquai à traiter le 'plus fraternellement possible, ayant à cor-respondre avec des voyants, devaient re-courir à un intermédiaire, rarement dis-cret, jamais désintéressé, pour coiuiltrc lo contenu des lettres qu'on leur adressait et dicter leur réponse à ces lettres. ; j » Dans le but de leur donner un peu de cette liberté rudimentaire, qui permet do garder pour soi le secret de ses intérêts et de ses affections, j ' imaginai une « impii-merie portative », d'un prix modique, et que la maison Hachette édita. Celte impri-nierie, d'une simplicité enfantine, permet à l'aveugle et au voyant de communique! directement, par écrit, sans être obligés de connaître l'alphabet l 'un de l'autre. I » .l'appliquai ensuite mon procédé à l'impression rapide et peu coûteuse des livres en écriture Braille, et, maintenant, grâce à la Société philanthropique d'im-pressions pour aveugles, que préside mon il lustre ami Anatole France, le système commence à se répandre. ,

I » A l'Institution de Ronchin-Lille, notre grande presse est installée, et deux jeunes sourds-muets, sans perdre pour cela une heure de classe, suffisent à l'impression des livres scolaires en Braille nécessaires à l'établissement. I » Elle fonctionne en Amérique, à Was-hington et à Buenos-Ayres. Toutes les écoles d'aveugles devraient eu être pour-vues.

» Nos petites presses, qui permettent à n'importe cui de contribuer à l'accroisse-ment des b bliothèques d'aveugles, sont ea usage aux Instituts d'Arras, de Dijon, de Vil leurbanne et de Lorrnay. Une vingtaine de typhlophiles les ont adoptées ; il en fau-drait un mil l ier de plus. Cela viendra,

î » Pour acquérir les multiples connais-sances que le sens de la vue prodigue aux clairvoyants, les aveugles ont, plus que ceux-ci, besoin de détinilions écrites. I l leur faudrait de la lecture à profusion, et on la leur fournit à doses intinitésimales. Pourquoi ? Parce que les éditeurs n'éditent de livres que pour les vendre et en tirer de la vente un légitime profit, ûr, un édi-teur de livres en Braille s6 vouerait, de parti-pris, à lu plus ànlstre des faillites. Les aveugles ont besoin de livres ; c'est un falL Si on leur en offrait, ils ne pourraient pas les payer c'est encore un fait. Il faut (Jonc leur fournir les livres qui leur man-quent sans leur faire payer quoi que ce soit, et sans même escompter leur recon-naissance. Car en les instruisant,on ne fait qu'accomplir, non un acte de charité, mais un devoir de justice et une fonction d'in-térêt social, ce qui est presque toujours la môme chose. » ii

Cession de Commerce En vertu d'un acie passé devant

M" CHAUVET, notaire à Montreuil-Bellay, le 31 juillet 1914,

Le fonds de commerce de boulan-gerie qui était exjjloilé à Monlreuil-Bellay, rue Nationale, n» 35, et qui af)partenait indivisément à :

1° Monsieur Théodore Misandeau, boulanger à Montreuil-Bellay, veuf de Madame .Jeanne Guillou ;

2° Monsieur Théodote Misandeau fils, boulanger à Montreuil-Bellay ;

3« Madame Angèle Misandeau, femme de MonsieurPierreGanacheau, horloger à Montreuil-Bellay ;

4° Monsieur Henii Misandeau, boulanger à Montreuil-Bellay;

50 Monsieur Jean-Bjptiste Misan-deau, boulanger à Montreuil-Bellay,

Est devenu U propriété exclusive de Monsieur Henri Misandeau sus-nommé, avec jouissance du jour de l'acte.

Domicile a été élu pour !es opposi-tions à Montreuil-Bellay, en l'étude de Mo GHAUVET notaire.

Les créanciers devront,pour conser-ver leurs droits, former opposition entre les mains dudit Monsieur Henri Misandeau, dans les dix jours de l'in-serlion qui renouvellera la présente.

Pour premier avis, C H A U V E T .

PpO^^V-IftTAlRV-iirn AN-I OO'"'

S<iurnur, Imp. de P . GODET.

Vu par nous Maire de Saumur, pour légalisation de la signature du Gérant ffôtel de Ville de Saumur, /у/^д LB М ш в ,

Certifié par l'imprimeur soussigné