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,Snivflntft-troislème_année. H CINQ centimes le Numéro ABONNEMENT Uu Six mis. Trois moi-' »:•*> 18 fr. 9 » 4 50 Jeudi 14 Janvier 1904 INSERTIONS Annonces, la ligne 20 Réclames, , OQ Faits divers, 75 Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ ,(,,*!; U quittance eit présentée à l'abonné ,an5 dérangement pMul. PI nu 0 Le* ibcanemsnt* et les in»ertiov doitaet ittt payés d'avance. J^aHésistance Déclarations de Mgr l'évêquo de Nice ' / Mgr Chapon, évêque de Nice, «1 fait à son clergé, réuni en son palais épisco- Wlj d'importantes déclarations au sujet de la persécution religieuse. Nous en détachons quelques passages : | « Ce qui n'est pas encore atteint, a-t-il dit, est menacé ; après les Congréga- tions qui n'avaient pas demandé l'auto- risation, ce furent celles qui l'avaient 'demandée; après les Congrégations non autorisées,les Congrégations autorisées; après les religieux, les sécularisés que l'on poursuit odieusement jusque dans leur retraite et leur vie privée; après les sécularisés ce seront les prêtres sé- culiers; après les maisons d'éducation, les œuvres hospitalières, après les cha- pelles, les églises paroissiales elles mê- mes ; après le clergé, la propriété et les propriétaires ; tout est destiné à dispa- raître dans les desseins d'une secte qui se révèle chaque jour plus puissante. Les plus violents, qui sont souvent les plus .sincères, et qui furent souvent des prophètes et des précurseurs, l'avouent uudacieusement. ! ) « Comme je VQUS \e disais, j.1 y a déjà trois ans : «Jamaisles catholiquesn'a'cv cepteront d'être traités comme des pa^ rias dans leur propre pays.» Aussi long- temps qu'il y aura sur cette terre de France une liberté épargnée, nous nous y réfugierons pour nous défendre.Il fau- (Ira les avoir toutes détruites avant de nous réduire, et ce n'est pas une vaine bravade, c'est l'intrépide résolution de plusieurs millions d'àmes. » j I Après avoir montré les persécu- teurs veulent en venir, l'éloquent évê- . que a ajouté : I ! « Comme sur un champ de bataille,les survivants se serrent autour du drar peau pour y remplacer les morts.il faut que, dans l'armée catholique, les sécu- larisés prennent la place dos religieux; les prêtres s'ouliers, celle des séculari- ( ris -s:, les simples lidèles, les laïcs, celle des prêtres, à mesure que la proscrip- tion décimera nos rangs. Il n'est point d'oppression que n'use'eelte résistance patiente et obstinée et qui définitive- ment n'y succombe, Souvenons nous de l'Irlande et de l'Allemagne... » 1 ENTRE ARRIVISTES ! f D'après ce que raconte le Sole//, le général Peigné se serait montré très froissé du commentaire ajouté à son ordre du jour par le lieutenant colonel Sarraii. Ce commentaire aurait été con- sidère par le commandant du 9 e corps d armée comme une concurrence délo- yale. ; ! Au moment même toute la presse ministérielle félicitait M.le général Pei- gne ne son anticléricalisme, M. le lieu- }! .colonel Sarraii,foulant aux pieds esuroits de la hiérarchie, a voulu s'ap- Ptoprmr j ç , n , )tioI1 (lont M _ ]e g^^j «igno comptait tirer le meilleur profit. A arriviste, arriviste et demi! Sous le coup te colère, peu s'en est fallu, pa- rait il, que M. le général Peigné n'infli- gea quinze jours d'arrêts de rigueur à M. le colonel Sarraii.Mais un ami rte ce lerni.r connaissait le Vénérable d'une .Loge voisine de Tours. Notre franc ma- çon - tanneur de son état, - mais en n u - ftP 8 s . ei " ent de territorial,., a obligé M. le général Peigné à avaler le .crapaud, pour éviter un scandale. ! .allaire est donc arrangée pour cette fois. Mais il ne faudrait pas que M. le commandant de l'Ecole militaire de haint-Maixent recommençât à surenchê- L'expulsion député alsacien Une protestation , La Libre Parole publie la protesta- jLSESÏ-d'un 8 oupe fjSSsr ^prèsl'interdiction du Volksfreuné, ]M. Combes vient d'infliger aux Alsa- ciens-Lorrains une nouvelle insulte qu'ils ressentiront d'autant plus cruel lement qu'elle s'adresse à un de leurs députés les plus français. M. Goiubon a osé faire expulser comme Allemand l'abbé Delsor et il A oublié que,' le l«t mars 1871, M. Grosjean a lu du haut de la tribune de l'Assemblée nationale une solennelle protestation par laquelle les provinces annexées affirmaient leur droit de rester françaises et déchiraient par avance nul et non avenu tout pacte qui les céderait à l'étranger, | . » Les Alsaciens-Lorrains protestaient contre la loi qui leur défend de crier, bien baù/t leur amour pour la France,'; Ne vous plaignez pas, leur a répondu M. Combes, il en est de même en Frais e, j » ils protestaient contre les autorités allemandes qui empêchent de chanter l'hymne national français.Ne vous plai-' gnez pas, il en est de même en France 1''Internationale devient chant ofli-' ciel. 1 » Ils protestaient contre l'ostracisme qui frappe plusieurs journ.iux français, 1 et, encore une fois en interdisant l'en-j trée dn folksf'r>-und,M. Combes leur a répondu : « N? vous plaignez pas, il en ! de même et}, France. 'j ; » Ainsi, ni lips de la parole, ni IL berté de la presse 3 .n France comme en Alsace! Lt les Alsaciens-Lorrains sa-| vaient cela, et ils restaient fidèles. Mais' Ils croyaient que, s'il leur était défendu en Alsace d'aimer la France, cela du moins leiu était permis en France ; ils croyaient qu'après s'être battu pour elle sur tous les champs de bataille, 1 après avoir payé en 187U la rançon de la patrie, ap vs avoir lutté pendant trente années, malgré les déboires qui leur venaient de la mère-patrie, contre l'en- vahisseur, ils croyaient que la Franco leur serait hospitalière et qu'ils n'y se^ raient pas traités en étrangers. j » Mais les morts parlent encore,selon l'éloquente parole gravée sur le socle de la colonne élevée aux cuirassiers do Reischshoffen. Oui i ils clament bien fortleuramour pour la France,ces morts d'Alsace ; ils disent qu'ils se sont fait tuer pour elle et que leurs fils suivront leur exemple, mais ils demandent aussi de quel droit on insulte à leur mémoire,' de quel droit on interdit à un de leurs fils, fùt-il prêtre, l'accès do la patrie. » | . . La % Patrie Française " ) A Condé-sur-Nolreau Une importante réunion de la « Pa -j trie Française » a eu lieu, dimanche, à Condé sur-Noireau (Calvados), j L'ordre du jour suivant a été adopté à l'unanimité : j « Les membres des comités de Condé- sur-Noireau, Saint-Pierre-du-Kegard et Montilly, réunis au nombre de 1,200 sous la présidence de M. François, pré- sident du comité local, après avoir en- tendu MM. Charles Dianiélou et le com- mandant ïournade dans l'exposé des doctrines nationalistes, approuvent le programme de la Patrie Française et se séparent aux cris de : « Vive la Répu- nlique libérale et nationale ! » j A Travers la Presse Le conflit russo-japonais [ De Saint-Pétersbourg au New-Yom Herald : I L'opinion publique se montre de plus en plus irritée contre le Japon. Les déclara- tions pacifiques du ministre du .lapon ser- vent d'argument contre cette nation, qui, on le dit ouvertement, use de ces phrases diplomatiques pourgagner du temps.eton J'accuse de vouloir attendre l'arrivée do ses nouveaux cuirassés. Mais on est cer- tain que la (lotte russe ne les perdra pas de vue un seul instant. Une grande amertume résulte du fait que les Anglais forment l'équipage du Riva- dacia et du Morcno, et.que l'Angleterre permette que ces croiseurs naviguent sous son pavillon. u iJOsiàblia et YAurora, avec leur flottille de contre-torpilleurs du type « Gystry et Codry », donnent une vitesse de 2o nœuds, et rendent émotionnant le voyage des deux croiseurs japonais. Si la guerre éclatait, les Anglais qui les montent seraient dans une mauvaise situation au cas ils tombe- raient entre les mains des Russes. Le retard de la réponse du Japon a aug- menté 1 irritation et l'impatience. Le gouvernementprêche toujours la paix, car l'organisation militaire n'est pas com- plètement terminée. L3 général de Cornnlier-Lucinière Du Gaulois Le conseil d'enquête a émis « à l'unani-. mité « un avis favorable au général de CornulicrLucinièrccn répondant : « Non ! » à la question poséo par le ministre de la guerre contrairement à l'information de l'Agence Ha as', qui attribue trois voix contre deux au général de Gornulier. La séance avait duré trois quarts d'heu- : re. ] L'iacldent de Lunéville Du Petit Bleu : Dans la soirée d'hier,plusieurs Alsaciens- Lorrains habitant Paris et les environs sont venus nous informer d'une résolution prise par un groupe de leurs compatiio-, tes. : Il s'agit de l'aire parvenir à M. Delsor une adresse dont le texte est arrêté et à la- quelle seront jointes des listes de signata- ires. ; Le référendum des vacances Du G il nias : Le prolesseurs du collège de Perpignan, réunis en assemblée pour examiner le ques- tionnaire relatil à la question des vacan- ces, ont décidé, à l'unanimité des 28 vo- tants, de fixer l'ouverture des vacances au 14 juillet, sans changement de la date ac- tuelle de la rentrée des classes, mais avec réduction d'une quinzaine sur la durée des pe! i ts congés. Les maîtres répétiteurs ont voté pour le stalu quo par il voix sur 13 votants. L'enlèvement de Ville-Evrard M, Jacques Dhur écrit dans le Jour- nal : ! C'est moi qui ai enlevé, samedi matin, a Ville-Evrard, l'ancien gardien de la paix, autour de l'évasion duquel tant de bruita été fait depuis deux jours. j Le prince Louis Napoléon Du Figaro : Ainsi que nous l'avons annoncé, le prince Louis Napoléon, neveu de la prin- cesse Mathilde, qui commande la division de eavalerie russe du Caucase, est arrivé à Paris par le Nord-Express, hier, à qua- tre heures. { 11 était très pâle et semblait pressé de quitter la gare; Il a immédiatement pris place dans le coupé de la princesse Clo- tilde, sa mère, en compagnie de MM. Pri-' moli, Brunet et de Labôrde;il s'est tait conduire à l'hôtel d'Albe. j Le départ des croiseurs japonais De Gênes à la Presse Associée : Les deux croiseurs japonais Kasuga et Nisshira sont partis sans arborer aucun pavillon. Ce fait est très commenté. Le bruit court que le sémaphore de la Spczia a signalé plusieurs croiseurs russes qui surveillaient la côte, et qui ensuite ont disparu dans le sud. D'autre part les deux croiseurs japonais aussitôt à la dis- tance de 16 milles de terre, ont lait des si- gnaux mystérieux. On affirme que les si- gnaux s'adressaient à la flotte anglaise qui venait au devant d'eux. En attendant, avant le départ du Nisshi- ra, il y a eu un attentat, des inconnus avaient placé une barre de fer entre les lils électriques pour l'illumination dans le dépôt des munitions. Heureusement,quand le courant a été ouvert, le circuit a brûlé sans inconvénient. 11 est avéré que l'on es- pérait de provoquer l'explosion d'une étin- celle électrique et le dépôt des munitions aurait sauté. ^. M DISCOURS M M. COMBES ' r i RI. Combes quel, grâce au Lundi soir, a eu lieu, au Grand-Hôtel,un banquet organisé par le Comité républi- cain du commerce et de l'industrie. Le président de la République était représenté, par le colonel Meaux-Saint Marc.Parmi les convives citons MM. Combes, ïrouillot, Chaumié, Mougeot, Bérard, Fallières, Etien- ne, Brisson, Doumer, Cochery et de nom- breux sénateurs et députés. 1 Au Champagne, après un discours de M. Mascuraud, M. Trouillot remercie les mem- bres du Comité du commerce du concours qu'ils donnent au gouvernement. 11 leur promet d'apporter tou-.' te son attention au re- nouvellement avanta- geux des traités de com- merce. Le président du eon-> scil prend ensuite la parole. Il dit constater avec lierté l'adhésion que donne à la politi- que du gouvernement le Comité- républicain du commerce et de Fin-! dustrie,Comité dans le- rapproehement opéré par M. Mascuraud, on peut l'aire l'éloge do la République et do M. Emile Loubet/au mi- lien d'acclamations, sans quo s'élè vent des voix discordantes, des murmures malen. coutreux, Le crédit de la France Le président du conseil affirme ensuite que jamais le crédit de la France, malgré les crises financières qui ont; sévi-.sur les., deux mondes, ne s'est présenté, so,us nui jour plus réconfortant ; jamais l'état ,des allairesn'a donné heu à moins d'inquiétu- de, I ! « A défaut de réalités, dit l'orateur, l 'op- position a évoqué les vieux spectres do guerre sociale, de faillite financière ; ses attaques ont porté tour à tour, et quelque- fois simultanément sur la rente de l'l^tat, sur la trésorerie, sur les caisses diépargne. »:Lcs oscillations de la rente, pour si lé- gères qu'elles soient, mt servi de thème pour tenter d'alarmer les porteurs. Il est évident que si l'on avait voulu rechercher la véritable cause de fléchissement dos cours,on l'aurait trouvée dans la surchargo des portefeuilles à la suite de la conver- sion ». , Le président rappelle l'exposé rassurant fait par M. Bouvier, lors de la discussion du budget, de la situation financière, et Vf. Combes l'ait remonter l'honneur de cet état de choses à la République. 1 i Le président du conseil parle ensuite de la tranquillité intérieure qui selon lui, dé- lie toute comparaison, et il ajoute : J : « On peut regretter que l'exercice du droit de grève occasionne parfois des effer- vescences passagères. Mais, à l étranger, le même fait atteint des proportions plus considérables. La France fait peu à peu l'apprentissage des transactions nécessai- res entre le capital et le travail. 1 M.Combes fait ensuite l'éloge du gouver- nement qui depuis trente ans a assuré la paix. , » Si on nous respecte, ce n'est pas seule- ment parce que nous sommes forts. Qu'on' le sache bien, le désir de la paix ne se confond pas seulement avec le sentiment de notre force.Nous tenons à la paix parce qu'elle est en même temps le premier be- soin cl le premier devoir d'une nation. | » C'est pour nous. France républicaine,' pays de démocratie et de solidarité, une obligation morale de tout faire pour pro- curer la paix aux autres, tout en la con- servant pour nous-mêmes. » La France est à la paix, entièrement à la paix, toutes ses pensées sont des pen-' sées de paix, ses rêves, même les plus beaux, sont des rêves de paix. I i » On égare le patriotisme quand on lui demande autre chose que de travailler à l'allermissement de la paix. Cet amour do la paix est tellement ancré au cœur des générations contemporaines, que ceux-là seuls peuvent être tentés de l'ébranler qui nourrissent l'arrière^pensée d'ébranler la République. » M. Combes fait ensuite une attaque à fond do train contre le nationalisme, con- tre les partis monarchiques, et surtout contre le cléricalisme, qui selon lui, mône t la bataille et l'orateur regrette qu'une por- tion des républicains, qui s'intitulent des libéraux, se soit jointe à l'opposition pour essayer de perpétuer le régime de la con- grégation. » Les dix-huit premiers mois de la légis- lature; continue M. Combes, figureront avec honneur parmi les périodes parle- mentaires les plus utiles ». Pour justifier cette assertion, l'oratéur dit qu'il n'a à ci- ter que deux faits principaux : dans l'or- dre politique, la lutte contre les congré- gations et dans l'ordre financier le vote du budget sans douzièmes provisoires. L'année qui commence continuera, af- firme M. Combes, l'œuvre de l'année qui finit. La tâche du Parlement j Le président du conseil indique quelle sera la tache du Parlement dans les pre-! miers jours de la session prochaine. | « Réduction à deux ans de la durée du service militaire, diminution des frais de justice, assistance aux infirmes et aux vieillards, création d'écoles de réforme pour les pupilles de l'Assistance publique et suppression de l'enseignement congré- ganiste. Le gouvernement hâtera le vote de ces lois, non seulement parce que le pays les attend,' mais parce quo quelques-' unes entrent comme élément essentiel dans son programme de laïcisation des services publics. 1 «Plus tard- Viendront : la réforme dos conseils de guerre qui ramènera à des rè- gles uniformes la procédure à suivre de- vant les deux justices civile et militaire, la proposition sur les syndicats professionnels, la loi sur les retraites ouvrières, l'impôt sur le revenu,qu'il faudra bien voter avant la lin de la session ordinaire, si nous vou-. Ions qu'il trouve sa place dans la loi de finances de U'année prochaine ; enlin, les rapports de l'Eglise et de l'Etat.qne le gou- vernement, autant que qui que ce soit, est désireux d'aborder, pour mettre fin à un état de choses qui tend à devenir intoléra- ble. l » La solution de ces graves problèmes n'est possible que par l'entente delà majo- rité et du gouvernement. » j! En terminant, M. Combes recommando l'union à tous les républicains. I' EN EXTRÊME-ORIENT La situation { Aucune communication officielle n'a en- core été faite au sujet de la dernière note russe. Toutefois, certaines indiscrétions doivent avoir été commises, car il com- mence à circuler quelques renseignements qui, à première vue, présentent une appa- rence d'exactitude. | l Une dépêche de Saint-Pétersbourg an Lohatanzeiger de Berlin qu'on trouvera plus loin résume ces renseignements. Ils méritent d'ùtre accueillis avec attention,' car en grande partie ils ont été personnel* nellement confirmés de source diploma tique bien informée. Le résumé de la note russe K On mande de Saint Pétersbourg : \ L'empereur de Russie a chargé le comte Lamsdorf, ministre des affaires étrangères, d'établir immédiatement le texte d'un com- muniqué relatif aux négociations entre la Russie ét le Japon. Ce communiqué parai-' tra incessamment dans le Messager du Gouvernement et développera principale- 1 ment les propositions suivantes : ( I lo Le Japon doit obtenir en Corée diver- ses concessions ; | | Dans le sud 1 de la Corée, les Japonais peuvent agir selon leurs intérêts, non seu- lement au point de vue économique, mais aussi au point de vue stratégique ; ! i Dans le nord de la Corée, la Russie laissera au Japon une entière liberté au point de vue commercial,mais le Japon no saurait, aussi bien dans le sud que dans le nord de la Corée, devenir maître, à titre permanent, de places fortifiées, que ce soit le long de la côte ou dans l'intérieur de la péninsule. i Sur la frontière entre la Corée et la Mandchourie, c'est-à-dire le long ïde la ri- vière Tumen, il sera établi une zone neu- tre, de cinquante kilomètres de large, ni la Russie, ni le Japon n'auront, le droit de construire des places fortifiées. Le dé- troit qui sépare la Corée et le Japon doit n'être jamais lermé aux vaisseaux russes et il doit demeurer neutre. I 1 En ce qui concerne la Mandchourie, 1 la Russie n'accepte aucune condition ;| mais elle se déclare disposée à permettre au .lapon, ainsi qu'aux autres puissances, 1 d'avoir des représentants chargés de ses' intérêts commerciaux. Réquisitions de navires marchands . j i Washington, 12 janvier. Le départe-' ment d'Etat a appris que le Japon avait réquisitionné trente navires marchands pour service des transports et que les Français allaient établir une garde de la lé-! galion à Séoul, les Russes augmentent ; chaque jour la leur. j : Préparatifs français '' j ' Brest, 12 janvier. Un détachement de 1-29 ofliciers-mariniers, quartiers-maitres| et marins, a quitté Brest ce matin mardi' pour se rendre à Toulon, il attsndra à' la caserne des équipages de la flotte l'ordre de dépait pour l'Extrême-Orient. . Ces marins, qui sont sous le commande-' ment du lieutenant de vaisseau Plaquet, coucheront en coars de route au Mans, à Bourges et à Roanne. ; D'autre part, le cuirassé neuf Sufîren a>

PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/...trois ans : «Jamaisles catholiquesn'a'cv cepteront d'être traités comme des pa^

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Page 1: PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/...trois ans : «Jamaisles catholiquesn'a'cv cepteront d'être traités comme des pa^

,Snivflntft-troislème_année. — N° H CINQ centimes le Numéro

ABONNEMENT

Uu ■

Six mis.

Trois moi-' »:•*>

18 fr.

9 »

4 50

Jeudi 14 Janvier 1904

INSERTIONS

Annonces, la ligne 20

Réclames, — , OQ

Faits divers, — 75

Journal Politique, Littéraire, d'Intérêt local, d'Annonces Judiciaires et d'Avis Divers PARAISSANT TOUS LES JOURS, LE DIMANCHE EXCEPTÉ

,(,,*!; U quittance eit présentée à l'abonné ,an5 dérangement pMul. PI nu 0 Le* ibcanemsnt* et les in»ertiov doitaet ittt payés d'avance.

J^aHésistance Déclarations de Mgr l'évêquo de Nice

' / Mgr Chapon, évêque de Nice, «1 fait à son clergé, réuni en son palais épisco-Wlj d'importantes déclarations au sujet de la persécution religieuse. Nous en détachons quelques passages :

| « Ce qui n'est pas encore atteint, a-t-il dit, est menacé ; après les Congréga-tions qui n'avaient pas demandé l'auto-risation, ce furent celles qui l'avaient 'demandée; après les Congrégations non autorisées,les Congrégations autorisées; après les religieux, les sécularisés que l'on poursuit odieusement jusque dans leur retraite et leur vie privée; après les sécularisés ce seront les prêtres sé-culiers; après les maisons d'éducation, les œuvres hospitalières, après les cha-pelles, les églises paroissiales elles mê-mes ; après le clergé, la propriété et les propriétaires ; tout est destiné à dispa-raître dans les desseins d'une secte qui se révèle chaque jour plus puissante. Les plus violents, qui sont souvent les plus .sincères, et qui furent souvent des prophètes et des précurseurs, l'avouent uudacieusement. !

) « Comme je VQUS \e disais, j.1 y a déjà trois ans : «Jamaisles catholiquesn'a'cv cepteront d'être traités comme des pa^ rias dans leur propre pays.» Aussi long-temps qu'il y aura sur cette terre de France une liberté épargnée, nous nous y réfugierons pour nous défendre.Il fau-(Ira les avoir toutes détruites avant de nous réduire, et ce n'est pas une vaine bravade, c'est l'intrépide résolution de plusieurs millions d'àmes. » j

I Après avoir montré où les persécu-teurs veulent en venir, l'éloquent évê-

. que a ajouté : I ! « Comme sur un champ de bataille,où les survivants se serrent autour du drar peau pour y remplacer les morts.il faut que, dans l'armée catholique, les sécu-larisés prennent la place dos religieux; les prêtres s'ouliers, celle des séculari-

( ris -s:, les simples lidèles, les laïcs, celle des prêtres, à mesure que la proscrip-tion décimera nos rangs. Il n'est point d'oppression que n'use'eelte résistance patiente et obstinée et qui définitive-ment n'y succombe, Souvenons nous de l'Irlande et de l'Allemagne... » 1

ENTRE ARRIVISTES ! f D'après ce que raconte le Sole//, le général Peigné se serait montré très froissé du commentaire ajouté à son ordre du jour par le lieutenant colonel Sarraii. Ce commentaire aurait été con-sidère par le commandant du 9e corps d armée comme une concurrence délo-yale. ; ! Au moment même où toute la presse ministérielle félicitait M.le général Pei-gne ne son anticléricalisme, M. le lieu-}! .colonel Sarraii,foulant aux pieds esuroits de la hiérarchie, a voulu s'ap-

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g^^j «igno comptait tirer le meilleur profit. A arriviste, arriviste et demi! Sous le coup te colère, peu s'en est fallu, pa-rait il, que M. le général Peigné n'infli-gea quinze jours d'arrêts de rigueur à M. le colonel Sarraii.Mais un ami rte ce lerni.r connaissait le Vénérable d'une

.Loge voisine de Tours. Notre franc ma-çon - tanneur de son état, - mais en n u - ftP8 s.ei"ent de territorial,., a obligé M. le général Peigné à avaler le .crapaud, pour éviter un scandale. ! .allaire est donc arrangée pour cette fois. Mais il ne faudrait pas que M. le commandant de l'Ecole militaire de haint-Maixent recommençât à surenchê-

L'expulsion député alsacien Une protestation

, La Libre Parole publie la protesta-

jLSESÏ-d'un 8 oupe fjSSsr ^prèsl'interdiction du Volksfreuné,

]M. Combes vient d'infliger aux Alsa-ciens-Lorrains une nouvelle insulte qu'ils ressentiront d'autant plus cruel lement qu'elle s'adresse à un de leurs députés les plus français. M. Goiubon a osé faire expulser comme Allemand l'abbé Delsor et il A oublié que,' le l«t mars 1871, M. Grosjean a lu du haut de la tribune de l'Assemblée nationale une solennelle protestation par laquelle les provinces annexées affirmaient leur droit de rester françaises et déchiraient par avance nul et non avenu tout pacte qui les céderait à l'étranger, |

. » Les Alsaciens-Lorrains protestaient contre la loi qui leur défend de crier, bien baù/t leur amour pour la France,'; Ne vous plaignez pas, leur a répondu M. Combes, il en est de même en Frais e, j

» ils protestaient contre les autorités allemandes qui empêchent de chanter l'hymne national français.Ne vous plai-' gnez pas, il en est de même en France où 1''Internationale devient chant ofli-' ciel.

1 » Ils protestaient contre l'ostracisme qui frappe plusieurs journ.iux français,1

et, encore une fois en interdisant l'en-j trée dn folksf'r>-und,M. Combes leur a répondu : « N? vous plaignez pas, il en!

de même et}, France. 'j ; » Ainsi, ni lips té de la parole, ni IL berté de la presse 3.n France comme en Alsace! Lt les Alsaciens-Lorrains sa-| vaient cela, et ils restaient fidèles. Mais' Ils croyaient que, s'il leur était défendu en Alsace d'aimer la France, cela du moins leiu était permis en France ; ils croyaient qu'après s'être battu pour elle sur tous les champs de bataille,1

après avoir payé en 187U la rançon de la patrie, ap vs avoir lutté pendant trente années, malgré les déboires qui leur venaient de la mère-patrie, contre l'en-vahisseur, ils croyaient que la Franco leur serait hospitalière et qu'ils n'y se^ raient pas traités en étrangers. j

» Mais les morts parlent encore,selon l'éloquente parole gravée sur le socle de la colonne élevée aux cuirassiers do Reischshoffen. Oui i ils clament bien fortleuramour pour la France,ces morts d'Alsace ; ils disent qu'ils se sont fait tuer pour elle et que leurs fils suivront leur exemple, mais ils demandent aussi de quel droit on insulte à leur mémoire,' de quel droit on interdit à un de leurs fils, fùt-il prêtre, l'accès do la patrie. » |

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La % Patrie Française " ) A Condé-sur-Nolreau

Une importante réunion de la « Pa -j trie Française » a eu lieu, dimanche, à Condé sur-Noireau (Calvados), j L'ordre du jour suivant a été adopté à l'unanimité : j « Les membres des comités de Condé-sur-Noireau, Saint-Pierre-du-Kegard et Montilly, réunis au nombre de 1,200 sous la présidence de M. François, pré-sident du comité local, après avoir en-tendu MM. Charles Dianiélou et le com-mandant ïournade dans l'exposé des doctrines nationalistes, approuvent le programme de la Patrie Française et se séparent aux cris de : « Vive la Répu-nlique libérale et nationale ! » j

A Travers la Presse Le conflit russo-japonais

[ De Saint-Pétersbourg au New-Yom Herald :

I L'opinion publique se montre de plus en plus irritée contre le Japon. Les déclara-tions pacifiques du ministre du .lapon ser-vent d'argument contre cette nation, qui, on le dit ouvertement, use de ces phrases diplomatiques pourgagner du temps.eton J'accuse de vouloir attendre l'arrivée do ses nouveaux cuirassés. Mais on est cer-tain que la (lotte russe ne les perdra pas de vue un seul instant.

Une grande amertume résulte du fait que les Anglais forment l'équipage du Riva-dacia et du Morcno, et.que l'Angleterre permette que ces croiseurs naviguent sous son pavillon. u

iJOsiàblia et YAurora, avec leur flottille de contre-torpilleurs du type « Gystry et Codry », donnent une vitesse de 2o nœuds, et rendent émotionnant le voyage des deux croiseurs japonais. Si la guerre éclatait, les Anglais qui les montent seraient dans une mauvaise situation au cas où ils tombe-raient entre les mains des Russes.

Le retard de la réponse du Japon a aug-menté 1 irritation et l'impatience.

Le gouvernementprêche toujours la paix, car l'organisation militaire n'est pas com-plètement terminée.

L3 général de Cornnlier-Lucinière Du Gaulois ■ Le conseil d'enquête a émis « à l'unani-.

mité « un avis favorable au général de CornulicrLucinièrccn répondant : « Non ! » à la question poséo par le ministre de la guerre contrairement à l'information de l'Agence Ha as', qui attribue trois voix contre deux au général de Gornulier.

La séance avait duré trois quarts d'heu-:

re. ] L'iacldent de Lunéville

Du Petit Bleu : Dans la soirée d'hier,plusieurs Alsaciens-

Lorrains habitant Paris et les environs sont venus nous informer d'une résolution prise par un groupe de leurs compatiio-, tes.

: Il s'agit de l'aire parvenir à M. Delsor une adresse dont le texte est arrêté et à la-quelle seront jointes des listes de signata-ires. ;

Le référendum des vacances Du G il nias :

Le prolesseurs du collège de Perpignan, réunis en assemblée pour examiner le ques-tionnaire relatil à la question des vacan-ces, ont décidé, à l'unanimité des 28 vo-tants, de fixer l'ouverture des vacances au 14 juillet, sans changement de la date ac-tuelle de la rentrée des classes, mais avec réduction d'une quinzaine sur la durée des pe! i ts congés.

Les maîtres répétiteurs ont voté pour le stalu quo par il voix sur 13 votants.

L'enlèvement de Ville-Evrard M, Jacques Dhur écrit dans le Jour-

nal : ! C'est moi qui ai enlevé, samedi matin, a Ville-Evrard, l'ancien gardien de la paix, autour de l'évasion duquel tant de bruita été fait depuis deux jours. j

Le prince Louis Napoléon Du Figaro : ■ Ainsi que nous l'avons annoncé, le

prince Louis Napoléon, neveu de la prin-cesse Mathilde, qui commande la division de eavalerie russe du Caucase, est arrivé à Paris par le Nord-Express, hier, à qua-tre heures. {

11 était très pâle et semblait pressé de quitter la gare; Il a immédiatement pris place dans le coupé de la princesse Clo-tilde, sa mère, en compagnie de MM. Pri-' moli, Brunet et de Labôrde;il s'est tait conduire à l'hôtel d'Albe. j

Le départ des croiseurs japonais De Gênes à la Presse Associée : Les deux croiseurs japonais Kasuga et

Nisshira sont partis sans arborer aucun pavillon. Ce fait est très commenté.

Le bruit court que le sémaphore de la Spczia a signalé plusieurs croiseurs russes qui surveillaient la côte, et qui ensuite ont disparu dans le sud. D'autre part les deux croiseurs japonais aussitôt à la dis-tance de 16 milles de terre, ont lait des si-gnaux mystérieux. On affirme que les si-gnaux s'adressaient à la flotte anglaise qui venait au devant d'eux.

En attendant, avant le départ du Nisshi-ra, il y a eu un attentat, des inconnus avaient placé une barre de fer entre les lils électriques pour l'illumination dans le dépôt des munitions. Heureusement,quand le courant a été ouvert, le circuit a brûlé sans inconvénient. 11 est avéré que l'on es-pérait de provoquer l'explosion d'une étin-celle électrique et le dépôt des munitions aurait sauté. ^.

M DISCOURS M M. COMBES '

r

i RI. Combes quel, grâce au

Lundi soir, a eu lieu, au Grand-Hôtel,un banquet organisé par le Comité républi-cain du commerce et de l'industrie. Le président de la République était représenté, par le colonel Meaux-Saint Marc.Parmi les convives citons MM. Combes, ïrouillot, Chaumié, Mougeot, Bérard, Fallières, Etien-ne, Brisson, Doumer, Cochery et de nom-breux sénateurs et députés. 1

Au Champagne, après un discours de M. Mascuraud, M. Trouillot remercie les mem-

bres du Comité du commerce du concours qu'ils donnent au gouvernement. 11 leur

promet d'apporter tou-.' te son attention au re-nouvellement avanta-geux des traités de com-merce.

Le président du eon-> scil prend ensuite la parole. Il dit constater avec lierté l'adhésion que donne à la politi-que du gouvernement le Comité- républicain du commerce et de Fin-! dustrie,Comité dans le-

rapproehement opéré par M. Mascuraud, on peut l'aire l'éloge do la République et do M. Emile Loubet/au mi-lien d'acclamations, sans quo s'élè vent des voix discordantes, des murmures malen. coutreux,

Le crédit de la France

■ Le président du conseil affirme ensuite que jamais le crédit de la France, malgré les crises financières qui ont; sévi-.sur les., deux mondes, ne s'est présenté, so,us nui jour plus réconfortant ; jamais l'état ,des allairesn'a donné heu à moins d'inquiétu-de, I

! « A défaut de réalités, dit l'orateur, l 'op-position a évoqué les vieux spectres do guerre sociale, de faillite financière ; ses attaques ont porté tour à tour, et quelque-fois simultanément sur la rente de l'l^tat, sur la trésorerie, sur les caisses diépargne.

»:Lcs oscillations de la rente, pour si lé-gères qu'elles soient, mt servi de thème pour tenter d'alarmer les porteurs. Il est évident que si l'on avait voulu rechercher la véritable cause de fléchissement dos cours,on l'aurait trouvée dans la surchargo des portefeuilles à la suite de la conver-sion ». ,

Le président rappelle l'exposé rassurant fait par M. Bouvier, lors de la discussion du budget, de la situation financière, et Vf. Combes l'ait remonter l'honneur de cet état de choses à la République. 1

i Le président du conseil parle ensuite de la tranquillité intérieure qui selon lui, dé-lie toute comparaison, et il ajoute : J : « On peut regretter que l'exercice du droit de grève occasionne parfois des effer-vescences passagères. Mais, à l étranger, le même fait atteint des proportions plus considérables. La France fait peu à peu l'apprentissage des transactions nécessai-res entre le capital et le travail.

1 M.Combes fait ensuite l'éloge du gouver-nement qui depuis trente ans a assuré la paix. , » Si on nous respecte, ce n'est pas seule-ment parce que nous sommes forts. Qu'on' le sache bien, le désir de la paix ne se confond pas seulement avec le sentiment de notre force.Nous tenons à la paix parce qu'elle est en même temps le premier be-soin cl le premier devoir d'une nation. |

» C'est pour nous. France républicaine,' pays de démocratie et de solidarité, une obligation morale de tout faire pour pro-curer la paix aux autres, tout en la con-servant pour nous-mêmes.

» La France est à la paix, entièrement à la paix, toutes ses pensées sont des pen-' sées de paix, ses rêves, même les plus beaux, sont des rêves de paix. I

i » On égare le patriotisme quand on lui demande autre chose que de travailler à l'allermissement de la paix. Cet amour do la paix est tellement ancré au cœur des générations contemporaines, que ceux-là seuls peuvent être tentés de l'ébranler qui nourrissent l'arrière^pensée d'ébranler la République. »

M. Combes fait ensuite une attaque à fond do train contre le nationalisme, con-tre les partis monarchiques, et surtout contre le cléricalisme, qui selon lui, mônet la bataille et l'orateur regrette qu'une por-tion des républicains, qui s'intitulent des libéraux, se soit jointe à l'opposition pour essayer de perpétuer le régime de la con-grégation.

» Les dix-huit premiers mois de la légis-lature; continue M. Combes, figureront avec honneur parmi les périodes parle-mentaires les plus utiles ». Pour justifier cette assertion, l'oratéur dit qu'il n'a à ci-ter que deux faits principaux : dans l'or-dre politique, la lutte contre les congré-gations et dans l'ordre financier le vote du budget sans douzièmes provisoires.

L'année qui commence continuera, af-firme M. Combes, l'œuvre de l'année qui finit.

La tâche du Parlement j Le président du conseil indique quelle sera la tache du Parlement dans les pre-! miers jours de la session prochaine.

| « Réduction à deux ans de la durée du service militaire, diminution des frais de

justice, assistance aux infirmes et aux vieillards, création d'écoles de réforme pour les pupilles de l'Assistance publique et suppression de l'enseignement congré-ganiste. Le gouvernement hâtera le vote de ces lois, non seulement parce que le pays les attend,' mais parce quo quelques-' unes entrent comme élément essentiel dans son programme de laïcisation des services publics. 1

«Plus tard- Viendront : la réforme dos conseils de guerre qui ramènera à des rè-gles uniformes la procédure à suivre de-vant les deux justices civile et militaire, la proposition sur les syndicats professionnels, la loi sur les retraites ouvrières, l'impôt sur le revenu,qu'il faudra bien voter avant la lin de la session ordinaire, si nous vou-. Ions qu'il trouve sa place dans la loi de finances de U'année prochaine ; enlin, les rapports de l'Eglise et de l'Etat.qne le gou-vernement, autant que qui que ce soit, est désireux d'aborder, pour mettre fin à un état de choses qui tend à devenir intoléra-ble.

l » La solution de ces graves problèmes n'est possible que par l'entente delà majo-rité et du gouvernement. » j!

En terminant, M. Combes recommando l'union à tous les républicains. I'

EN EXTRÊME-ORIENT La situation

{ Aucune communication officielle n'a en-core été faite au sujet de la dernière note russe. Toutefois, certaines indiscrétions doivent avoir été commises, car il com-mence à circuler quelques renseignements qui, à première vue, présentent une appa-rence d'exactitude. | l Une dépêche de Saint-Pétersbourg an Lohatanzeiger de Berlin qu'on trouvera plus loin résume ces renseignements. Ils méritent d'ùtre accueillis avec attention,' car en grande partie ils ont été personnel* nellement confirmés de source diploma tique bien informée.

Le résumé de la note russe K

On mande de Saint Pétersbourg : \ L'empereur de Russie a chargé le comte Lamsdorf, ministre des affaires étrangères, d'établir immédiatement le texte d'un com-muniqué relatif aux négociations entre la Russie ét le Japon. Ce communiqué parai-' tra incessamment dans le Messager du Gouvernement et développera principale-1

ment les propositions suivantes : ( I lo Le Japon doit obtenir en Corée diver-ses concessions ; | | 2° Dans le sud1 de la Corée, les Japonais peuvent agir selon leurs intérêts, non seu-lement au point de vue économique, mais aussi au point de vue stratégique ; ! i 3° Dans le nord de la Corée, la Russie laissera au Japon une entière liberté au point de vue commercial,mais le Japon no saurait, aussi bien dans le sud que dans le nord de la Corée, devenir maître, à titre permanent, de places fortifiées, que ce soit le long de la côte ou dans l'intérieur de la péninsule. i ■ 4° Sur la frontière entre la Corée et la Mandchourie, c'est-à-dire le long ïde la ri-vière Tumen, il sera établi une zone neu-tre, de cinquante kilomètres de large, où ni la Russie, ni le Japon n'auront, le droit de construire des places fortifiées. Le dé-troit qui sépare la Corée et le Japon doit n'être jamais lermé aux vaisseaux russes et il doit demeurer neutre. I

1 5° En ce qui concerne la Mandchourie,1

la Russie n'accepte aucune condition ;| mais elle se déclare disposée à permettre au .lapon, ainsi qu'aux autres puissances,1

d'avoir des représentants chargés de ses' intérêts commerciaux.

Réquisitions de navires marchands . j i Washington, 12 janvier. — Le départe-' ment d'Etat a appris que le Japon avait réquisitionné trente navires marchands pour service des transports et que les Français allaient établir une garde de la lé-! galion à Séoul, où les Russes augmentent ; chaque jour la leur. j:

Préparatifs français '' j ' Brest, 12 janvier. — Un détachement de 1-29 ofliciers-mariniers, quartiers-maitres| et marins, a quitté Brest ce matin mardi' pour se rendre à Toulon, où il attsndra à' la caserne des équipages de la flotte l'ordre de dépait pour l'Extrême-Orient. . Ces marins, qui sont sous le commande-' ment du lieutenant de vaisseau Plaquet, coucheront en coars de route au Mans, à Bourges et à Roanne. ; D'autre part, le cuirassé neuf Sufîren a>

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reçu l'orde de compléter ses vivres à qua-rante-cinq jours en vue do son départ pour Toulon,d'où il sera dirigé, si le besoin s'en lait sentir en Extrême-Orient. I

i Le capitaine de vaisseau Le Pord, qui commande le Sùffreii, a eu deux entre-vues avec le préfet maritime au sujet du prochain départ de son navire pour Tou-lon.

Dernières dépêches

Saint-Pétersbourg, 12 janvier. — Le « Sviet » voit dans l'ouverture des villes de Moukden, Antoung et Tatoungkou au commerce étranger sans le consentement de la Russie un acte évident de provocation envers cette puissance.

CHAMBRE des DÉPUTÉS {Service télégraphique spécial}

Séance du 12 janvier 1904

\ La séance est ouverte à 2 h. 20, sous la i présidence de M. Rauline, président d'âge, qui prononce le discours suivant :

Mes chers collègues, Je ne voudrais pas prendre place à ce

' lauteuil sans saluer tout d'abord en votre nom notre vénéré doyen, M. le docteur Turigny.que son état de santé tient éfoigné de nous.

i J'ai déjà'plusieurs fois éprouvé combien ma fonction de président d'âge m'était ren-due agréable et facile par l'universelle bien-veillance de la Chambre; et je conserve, comme la meilleure fortune de ma vieil-liesse, le souvenir ému et reconnaissant de !ces témoignages 6o sympathie ; mais, je ne inie dissimule pas les diflicultés de ma tà-'ohe. lin ellet, il ne me .wrait pas permis d'ouvrir notre session sans vous adresser quelques mots; je tiens à le l'aire en ami, et, cependant, je ne voudrais rien dire qui lût contraire à ma conscience,

j Au cours de ma longue carrière parle-mentaire, j'ai connu un certain nombre de mes prédécesseurs pour qui l'allocution .traditionnelle était une iète de famille. Ils appartenaient, il est vrai, à la ptajoritéj et n'avaient qu'à s'écouter eux-mêmes pour |être certains de répondr? aux sentiments 'et aux vœux de l'Assem:'.ée. i I La tâche est moins lac le pour moi : car j'ai tout ensemble la disgrâce et l'honneur d'appartenir à la minorité ; et, si je n'ins-pirais des idées, des principes, des cro-lyances, des habitudes même qui gouverne

j avec une é-ale. rigueur ma conscience et :'ma raison, je risquerais de répondre à l.volrc sympathie par des paroles qui vous '.paraîtraient, sans doute inopportunes. 1 Je n'aurai garde do le faire ; je n'ai ni : l'autorité d'un Président élu, ni la liberté d'un juge. La riiission essentiellementéphé-

| mère dont je suis investi ne m'autorise pas à vous faire des remontrances; je serais

l'Jjion plus heureux si je pouvais ne vous offrir cpie des éloges.

a .le vous les adresserais de bien grand ! cœur, si la République commençait enfin à réaliser ce régime de justice, de liberté, de paix et d'harmonie, qui est sa doctrine et son idéal, s'il n'est tout à fait son his-toire.

! Lorsque je siège à mon banc, j'écoute avec déférence ceux de mes collègues qui parlent en son nom. J'entends bien qu'ils nous annoncent que la France sera le plus libre et le plus uni des peuples, lorsqu'elle 'sera conforme à leurs idées; mais, pour la transformer ainsi, je constat", qu'ils infli-gent à une fraction considérable de la la-mille française, un noviciat pénible, puis-qu'il rencontre tant de résistances et pro-voque de si respectables tristesses. ' M ne me parait pas qu'une telle méthode so i favorable au bien-être d'une nation. L volution est la loi naturelle des sociétés' je n'y contredis pas; je voudrais toutefois qu'elle s'accomplit spontanément sans im-patience et sans contrainte. ;

i .le vous prie, mes chers collègues, do no .voir dans mes paroles que la signilicafion dit o iVntcnds leur donner, c'est-à dire, un

appel à la paix doj consciences, à l'union des cœurs ; car je crois fermement qu'il n'y a ni lamilfe, ni société, ni patrie en dehors de celte communion de sentiments; c'est le vœu que ie renouvelle aujourd'hui, parce qn il est le seul qui convienne à mon à.ie et a ma fonction. )

Les vieillards se répètent volontiers ; si ce vœu vous parait importun, vous le pardonnerez à votre doyen. Je suis de ceux qui n'ont plus l'espoir d'une longue existence, et qui n'en sont que plus fon-dés à souhaiter de vivre leurs derniers jours dans une France pacifiée et réconci-liée. , !

| M. Rauline au milieu de applaudisse-ments unanimes de la Chambre, lit une lettre de M. Léon Bourgeois remerciant ses collègues de la confiance qu'ils lui ont té-moignée. I

I II est procédé au tirage au sort des bu-reaux. ;

| L'ordre du jour appelle le scrutin pour la nomination du président définitif. 11 est ouvert à 2 b. 40.

! IU. Maurice Binrter. — Les applau-dissements qui ont accueilli la fin de votre discours, prouvent que nous n'avons pas besoin de changer le président; nous de-mandons le maintien du bureau. ;

Voix diverses à gauche. — C'est an-ticonstitutionnel.

Il est fermé à 4 heures moins 20. -i Le résultat en sera proclamé ultérieure-ment.

1 L'ordre du jour appelle le scrutin pour la nomination de quatre vice-présidents.

Le scrutin est ouvert à 4 heures moins un quart et il est fermé à 4 heures 23.

! M. le Président fait connaître le ré-sultat du scrutin pour la nomination du Président définitif de la chambre.

Nombre de votants 536; bulletins blancs ou nuls 28; suffrages exprimés 508 ; ma-jorité absolue 255.

Ont obtenu : M. Henri Brisson, 257 voix ; M Paul Bertrand, 219. M. H. Brisson ayant obtenu la majorité absolue des sùflrnges exprimés est proclamé Président de la Chambre des députés pour l'année 1904.

L'ordre du jour appelle le scrutin pour la nomination de 8 secrétaires. j

Le scrutin est ouvert à 4 h. 1|2. Le scrutin pour la nomination des secré-

taires, est fermé à 5 h. 5. Le résultat en sera proclamé ultérieure-

ment. M. le Président fait connaître le résul-

tat du scrutin pour la nomination de 4 vice-présidents.

Nombre de votants 449 ; bulletins blancs ou nuls -2 ; suffrages exprimés 447 ; majorité absolue 249.

Ont obtenu : MM. Etienne 405 voix ; Lockroy 269 ; Gerville-Réache 255 ; Guillain 254; Jaurès 199 ; Dubief 190.

MM. Etienne, Lockroy, Gerville-Réache et Guillain ayant obtenu la majorité abso-lue des suffrages exprimés sont proclamés vice-présidents de la Chambre pour l'année 1904.

peu exaucé, car ce n'est pas la paix, t est la guerre la plus déplorable, la guerre re-jj ligieuse, qui règne en ce moment dans lo pays. | I Et c'est le gouvernement qui en a donné ie signal. ! Le catholicisme, voilà l'ennemi; la loi des suspects redevenue loi existante : la masse des citoyens [tançais tenue pour îles rebelles ; un gouvernement qui se dit fié détense républicaine, mettant plus des trois quarts de la nation en dehors de la République et de la loi. (Oui, sur plusieurs bancs à gauche.) ; Mais ce n'est pas à cette place qu'un par]

reil sujet peut être traité: il y a un autre péril qui regarde plus particulièrement lo Sénat; il s'agit de la dignité cl de son exis-tence même. i Le péril résulte du débat qui se renou-velle sans cesse à la ; hambre clos députes.

Je me reprocherais dans ce. discours, qui est sans doute un discours audacieux, dé, ne pas montrer, autant du moins que ;e suis en mesure de le savoir, combien les attaques dirigées contre les droits du Sé-nat sont contraires à la Constitution, i M. Wallon examine ensuite, très lon-guement, l'article 8 de la CoufHitutioi et donne une véritable consultation juridi-que, sur les droits respectifs de la Cham-bre et du Sénat. | I Le Sénat fixe la prochaine séance à jeudi pour l'élection de son bureau.

seildesiinisires

REGIONALE

! Les ministres se sont réunis mardi ma-tin en conseil à l'Elysée,sous la présidence de M. Loubet. | ! MM. Vallé et Maruéjouls n'assistaient pas à la délibération qui a été consacrée,1

en grande partie, à l'examen des diverses; questions qui doivent venir en discussion devant les Chambres, au début de la sos-sion ordinaire. , |

Le conseil a ensuite procédé à l'expédi-tion des affaires courantes.

(Service télégraphique spécial)

V , Séance du 12 janvier 1904

ff. ■ ! " V)

I La séance est ouverte à 10 h. I]2 sous la présidence de M. Wallon, doyen d'âge. i Prennent place au bureau comme secré-taires d'âge : MM. Albert Girard, Poincaré,1

Potié, Fagot et Béraud. j j M. Wallon annonce la mort de M.Tur-gis, survenue pendant les vacances, et pro-nonce ensuite l'allocution suivante : J

Mes chers collègues, f Les temps sont troublés et l'avenir est inquiétant, M. le président de H ftépubli-] que a exprimé, dans plusieurs réceptions officielles, le vœu que la pacification dos' esprits et des cœurs réunit tous les Fran-çais. Ce vœu, malheureusement, acte L'en

I Saint-Pétersbourg, 12 janvier. — L'am-j bassadeur de France, M. Bompard, a passé une nuit tranquille. Sa température est,1

aujourd'hui, de ;8 degrés.Le malade garde Je lit. )

Les grèves

I Marseille, 12 janvier. — Les ouvriers portelaix employés aux chantiers d'em-barquement et de débarquement de la Compagnie Fraissinet, ont décidé de se so-lidariser avec leurs collègues de la Corso qui ont mis, depuis quelques semaines, les navires de cette Compagnie à l'index. J

Perquisition Elbeuf, 12 janvier. — Par ordre venu dé

Paris une perquisition vient d'avoir lieu dans les bureaux de VIndépendantId'El* beuf, journal de l'opposition.

Les poursuites sont motivées par un arti-cle paru drns ce journal et remontant an, mois de novembre dernier. Il était intitulé :' « Réflexions d'un rural, turpitudes et infa-mies gouvernementales de la quinzaine »,' et contenait des attaques très violentes con-j tre le ministre de la marine au sujet dé l'expulsion des Sœurs de la Sagesse des hôpitaux maritimes. i

Le directeur de l'Indépendant a refusé de nommer l'auteur de cet article, dont le manuscrit a été saisi. I

Condamnation à mort On télégraphie de Quimper :

I Pierre Nicolas.cultivateur âgé de 39 ans, accusé de tentative de parricide, a été con-damné lundi soir à la peine de mort.

Les jurés ont signé son recours en grâ-ce, i i

OBSMVATIOIS De k, DÀVY OflUIÉI PLACE DE LA BI LANGE, 25, SAUMUR

Bulletin SétéorologiqM du 13 Janvier Buomètn. , Thermomètre

Hier soir, i 5 h. au-dessus 6 Ce matin, à 8 h. au-dessus 5 Midi( 761 m/m au-dessus W

Hausse, U «/<* Sa'ssâ ' I m/m

Tampfiralureminlma delà nuit: au-dessus 2"

La Pluie Outre les conséquences désastreuses

pour la santé qu'apporte la persistance des pluies, il est d'autres inconvénients qui sont particuliers à Saumur et que redoutent, encore plus que nous, les étrangers obligés de parcourir nos tris-tes rues.

Le pavage de la plupart des voies saumuroises est dans un tel état d'effon-drement que l'eau qui tombe, mélangée aux détritus de toutes sortes amassés dans les anfractuosités des pavés, forme une boue tellement épaisse, tellement grasse et nauséabonde que les chaussu-res, les pantalons et les jupes se couvrent de taches indélébiles au point qu'il faut recourir de temps à autres au dégrais-seur.

Aussi pour éviter les inconvénients multiples d'une promenade dins nos rues, bien des voyageurs abrègent le plus possible leur séjour à Saumur. Quant à ceux de nos concitoyens qui De sont pas astreints aux affaires extérieures, bon nombre d'entre eux gardent la maison et attendent le beau temps qui leur permettra de savoir au moins où mettre le pied quand il voudront se risquer dans la rue.

Et pendant ce temps, le commerce se morfond : les affaires sont comme nos rues, elles s'enlizent.

Session de baccalauréat mars-avril

Une pétition circule actuellement dans plusieurs villes pour demander le main-tien de la session mars-avril du bacca-lauréat que le ministère avait, dit-on, l'intention de supprimer. Les termes de cette pétition et les raisons graves qui l'ont inspirée seront écoutés en haut lieu, et les pères de famille auront satis-faction comme ils l'espèrent.

Commission d'Hygiène

Par arrêté de M. le préfet de Maine-et-Loire, sont nommés membres du Con-seil d'hygiène départemental :

Arrondissement de Saumur

MM. Milsonneau, conseiller général, désigné

par l'assemblée départementale ; Dr Peton, médecin des épidémies de

l'arrondissement de Saumur ; j

Dr Coutand, à Saumur : Perrein, pharmacien, à Saumur; Ernoul, — Le Folcavez, sons-ingénieur des ponls

et chaussées, à Saumur ; Boëlhman, vétérinaire à l'Ecole de ca-

valerie, à Saumur. Les membres du Conseil départemen-

tal d'hygiène, à l'exception des conseillers généraux, sont nommés pour quatre ans et renouvelables par moitié tous les deux

ans. A cet effet, lors de la première réu-

nion, il sera procédé à un tirage au sort des membres qui feront partie de la série sortante en 1905.

Il sera également procédé à la nomi-nation pour deux ans, dans leur sein, d'un vice-président et d'un secrétaire chargés de rédiger leurs délibérations respectives.

Les commissions sanitaires sont cons-tituées à titre provisoire et jusqu'à nou-velle décision du Conseil général. Elles nommeront chacune leur vice-président et leur secrétaire. Ce dernier sera chargé de rédiger les délibérations de la com-mission.

Banque de France

Un concours .^era ouvert, le 6 mars] prochain, pour vingt places de commis] titulaires à la Banque de France.

Les candidats devroot adresser leur demande d'admission à M. le chef du cabinet du gouverneur avant le 15 fé-vrier, dernier délai.

Marché-Couvert

Nous sommes informés qu'une réu-nion de plus de 100 jardiniers-maraî-chers a eu lieu et que des résolutions formelles ont été votées à l'unanimité pour la constitution d'un syndicat de défense des intérêts généraux de la cor-poration.

Nous espérons démontrer avant peu que la ville perçoit des droits de places auxquels elle n'a pas droit. v. R.

Théâtre de Saumur

Nous devons féliciter nos concitoyens de l'empressement qu'ils ont mis à ré-pondre hier aux sollicitations de la di-rection théâtrale ; il est vrai que celle-ci offrait au public une belle soirée.

La délicieuse musique qu'a écrite l'Ila-

16 FEUILLETON DE L'Echo Saitmurois

LA CHAUMIÈRE AUX RAVENELLES

PAR

Jeanne LEROY

— Justement ; et c'est la même chose pour la petite. Si sa famille doit la ré-clamer, il vaut mieux que ce soit tout de suite. Cela nous fera do la peine, bien sûr, mais on s'y accoutumera et cela vaudra mieux que d'être toujours sur le qui-vive, et de trembler qu'on ne nous l'enlève au moment où l'on y pensera le moins.

— Et vous avez un moyen d'arriver à ce résultat, ma fil le ?

— Certainement, monsieur, sans cela je n'aurais rien dit... Voilà : je ferais écrire dans les journaux. Tout le monde lit au moins un journal, n'est-ce pas ? Eh bien, il y a des personnes de la famille de la petite qui peuvent la croire

en sûreté quelque part, et qui, de cette façon, seraient averties.

— Mais les journaux ont signalé le fait au moment de l'accident.

— Sans doute, monsieur, mais ce n'est pas suffisant ; il faudrait une annonce faite exprès.

Le compositeur réfléchit un instant. — Vous avez peut-être raison, Céles-

tine ; on pourrait essayer. —■ J'essayerais tout do suite, moi,

monsieur. Le temps d'écrire ie papier, allons, pour dire quelque chose.

Gagné par l'impatience de la brave cuisinière, Gault-Charny s'installa à sa table de travail et rédigea une courte note qu'il recommença vingt fois, trou-vant toujours une rectification à y faire. Quand il en fut à peu près satisfait, il se mit à chercher les feuilles par lesquelles il allait commencer.

— Cette jeune femme était d'une élé-gauce, d'une bonne éducation incontes-tables, dit-il; elle appartenait sans,doute au public à trois sous.

Il faut d'abord aller au Figaro, au Gaulois, au Temps. Nous y ajouterons le Journal et YEcho de Paris qui sont des journaux littéraires lus par tout le monde.

— Tous les journaux donc, monsieur, fit Célestine ; ce sera peut-être une con-cierge, un domestique, je ne sais pas, moi, qui fera retrouver les traces de la famille de cette petite.

— Tous les journaux à la fois, comme vous y allez I fit Gault-Charny qui n'était pas éloigné de trouver excessif le zèle de la cuisinière. Vous ne savez pas combien il yen a... c'est par centaines... Il me faut le temps de me retourner...

— Ah bien I si c'est cela, nous n'y sommes pas... Nous en avons pour tout l'été... et encore... Monsieur ne pourrait pas charger quelqu'un de cette affaire-là 9... un commissionnaire, censé.

— Un commissionnaire ? — Oui, monsieur. Pas un de ces

hommes bien sûr qui se tiennent au coin des rues avec un crochet et une boîte à

brosses ; mais il doit y avoir des gens qui connaissent le nom de tous les jour-naux, leur adresse, qui ont affaire à eux et qui se chargeraient volontiers de votre papier.

— Je no vois pas trop... — Ecoutez, monsieur, quand on a

besoin de réassortir une étoffe achetée depuis longtemps, on ne s'amuse pas à courir tous les magasins, on n'en finirait jamais, et on ne trouverait rien par-dessus le marché. On va dans une maison du Sentier qui se charge de faire les recherches, et qui sait parfaitement où s'adresser : ici pour le drap, là pour la soie, autre part pour le velours, plus loin pour la mousseline, etc. Il doit bien exister quelque chose de semblable pour les journaux.

— Vous avez des comparaisons ex-trêmement bizarres, Célestine ; mais vous me faites songer à une maison très connue. Je pense que, moyennant rétri-bution, elle pourra s'occuper de mon papier, comme vous dites.

— Monsieur voit bien. Avec le très ferme espoir que sa dé-

marche n'aurait aucun résultat, le com-positeur se rendit à l'Agence Havas où il donna ses ordres. Puis, voulant se mettre tout à fait en régie avec sa conscience, il retourna à la Préfecture, où il signala l'erreur du train, faite par la mère de Mikie, et le nom de famille que la petite avait indiqué. Cela fait, il rentra chez lui avec un calme dont il s'étonna lui-même, et qu'il n'avait pas éprouvé depuis le voyage néfaste qui avait bouleversé son existence.

L'annonce de Gault-Charny parut suc-cessivement dans tous les journaux : les journaux politiques et les mondains, les républicains et les monarchistes, les journaux financiers, industriels, com-merciaux, agricoles, la série entière y passa sans aboutir à rien.

(A suivre).

Savon du Congo/0" concour*m 'produits hygiéniques

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lien Pucciûi sur uoe œuvre de verve inteûse répond bien aux sentiments des personnages de cette vie de bohème si bien définie par Mûrger.

C'est un fouillis harmonieux, un chaos de sonorités iî^aÛà, un brouhaha de symphonies grisantes qui enlèvent un auditoire quand des artistes comme ceux que nous applaudissions hier soir inter-prètent des œuvres semblables.

Car les six personnages de la Vie de Bohême de Puccini : Mimi, Musette, Ro-dolphe, Schaunard, Marcel et Colline, sont admirablement tenus par Mmes d'Heilsonn, Guerty, MM. Gautier, Gri-maud, Ernst et Bailly.

Indépendamment de la partie musi-cale, ces artistes ont à jouer un rôle qui n'est pas banal et dont le « mouvement», le «geste» sout peu communs dans les œuvres musicales dites sérieuses.

A signaler un fait rare à Saumur et qui montre bien la supériorité des artis-tes de M. Camoin : à différentes reprises, le public, véritablement emballé, a rap-pelé les artistes et fait bisser différentes scènes, entre autres, le délicieux quatuor de la double séparation, au 3e acte. Naturellement, la fin du 2e acte, la re-traite aux flambeaux, fut aussi bissée d'enthousiasme.

L'orchestre, au complet, sous la ba-guette savante de M. Claudius, a supé-rieurement exécuté l'importante partition de l'œuvre très fouillée et très chargée dePuccini.il est nécessaire que ce soient de véritables artistes qui en assument la tâche.

Aussi, après semblable succès, M. Camoin ne pouria-t-il mieux faire que de nous donner, à la quinzaine, l'une des grandes œuvres qu'il a si savamment montées à Angers au cours de cette saison.

Par exemple, Henri VIII, de Saint-Saëns, serait des mieux accueilli chez nous et, avec cette œuvre, la direction amènerait à notre salle de spectacle un public plus nombreux encore qu'hier soir.

Audacieux voleur

L'une des dernières nuits, un malfai-teur s'était introduit dans la cour de la ferme de M. Ossant, cultivateur, rue de l'Abattoir, et avait réussi à sortir de l'é-curie une génisse qu'il se disposait à emmener.

Les mugissements de l'animal réveillè-rent les fermiers et, quand M. Ossant descendit dans sa cour, le voleur s'es-quiva laissant à la porte de la ferme l'animal qu'il n'avait pu réussir à sous-traire.

M. Ossant, à peine vêtu, ne put rat-trapper le cambrioleur qui avait ainsi pénétré chez lui.

Chien égaré Réclamer chez M. Aubert, à St-Hilaire-

Sl-Florent, un jeuûe griffon qui y a été recueilli. Ce chien porte un collier gravé au nom de M. Léon Richard.

Mat-Civil de Saumur NAISSANCE

. Jif. 12 janvier. — Madeleine Lonise-Ade ine-Mane Goulet, avenue de la Gare de I Etat, 14.

DÉCÈS Le 12 janvier. — Charles Drais, céli-

bataire, chapeletier, 20 ans, à l'hôpital.

La Croix-Bouge

C'est M. René Bazin qui prononcera cette année le discours d'usage à l'as-semblée générale de la Croix-Rouge fixée au dimanche 15 mai, c'est-à-dire peu de temps après la réception du nouvel élu à

d'Académie française. Depuis 1900, la tradition s'est établie

à la Croix-Rouge de demander ce dis-cours annuel à un membre de l'Acadé-mie française, et c'est ainsi qu'on y a en-tendu successivement MM. Houssaye, Albert Vandal et Deschanel.

L'assemblée sera présidée, cette fois, par M. le marquis de Vogué, membre de l'Académie française et de l'Académie des inscriptions et belles lettres, que la So-ciété de secours aux blessés militaires a élu président, en remplacement du gé-néral Davont, duc d'Auerstadt.

Punch d'iionneur Jendi soir a eu lieu, dans la salle du

premier étage du café GasnauU, la punch offert à M. le Dr Moritprtfii, à l'occasion du prix qui lui a été décerné par l'Acadé-mie de mélecine par hs étudiants do l'Ecole d'Angers, Le doyen des internes, M. Guillois, a pris la parole au nom de ses camarades. Un autre étudiant, M. Gastaldi, a également porté un toast au chirurgien en ch if de l'flôtel-Diaa. M. Montprofita répondu en remerciant cha-leureusement les étudiants et en reniant en même temps un hommage aux Sœurs « ses principales collaboratrices ».

Terrible accident Un terrible accident, qui va peut-être

causer la mort de la victime, est arrivé mardi à la manufacture Laurenceau, rue de la Roë, à Angers.

Etant montée sur une échelle près d'un arbre de transmission, une ouvrière a été prise par les cheveux par l'arbre en mouvement et soulevée. Elle retomba aussitôt, sa chevelure entièrement arra-chée.

M. le docteur Bouic ne put qu'ordon-ner son transport à l'hôpital. Là, M. le docteur Montprofit remit sur la tête de l'infortunée, la chevelure qui lui avait été arrachée.

Le cuir chevelu fut ensuite recousu. Les vaisseaux sanguius et les nerfs

étant complètement sectionnés, il est à craindre que le tissu ne puisse reprendre vie et qu'une complication n'entraîne la mort de la victime, une femme Dibon, 35 ans, mariée et mère de famille, de-meurant rue Parcheminerie.

Un attentat L'attentat commis le 1er septembre,

rue du Bourg-Grêlé, au Mans, où fut déposée, devant la maison de M. Oyoo, épicier, une marmite remplie de poudre chloratée, qui fit explosion, causa de graves dégâts.

A la suite de déclarations faites par un prisonnier, de Fontevrault, on suit, à l'heure actuelle, une piste sérieuse. Il pourrait se faire que d'ici peu on mil la main sur l'auteur de l'attentat.

COMPAGNIE GENERALE DES VINS MOUSSEUX

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Société Anonyme Capital: 3.000.000 de franc».

Le Conseil d'administration convoque les actionnaires de la Société à assister à l'Assemblée Générale annuelle qui aura lieu, au siège social, à Saint-Hilaire-Saint-Florent, le 2 février prochain, à 2 heures après-midi.

ORDRE DU JOUR :

Examen de l'inventaire et bilan au 31 octobre 1903.

Lecture des rapports des censeurs et du Conseil d'administration. Approba-tions des comptes, du dividende-intérêt 4 0/0 payé aux actions de priorité et des dividendes à distribuer aux actions de priorité et ordinaires.

Approbation des sommes affectées aux fonds de prévoyance. Renouvelle-ment des pouvoirs expirés d'un membre du Conseil d'administration rééligibie.

Nomination des commissaires-censeurs pour 1904.

Sur la demande d'un groupe d'ac-tionnaires :

1° Explications sur la façon dont les inventaires sont établis, surtout au point de vue de l'estimation des mar-chandises.

2° Cause et motifs de la démission d'un des administrateurs délégués.

La Libre Pay^ole s'amuse à relever les décorations du « Bloc » dans la dernière promotion :

Chevaliers de la Légion d'honneur BLOCH (Albert), entrepreneur de travaux

publics, à Paris ; BLOCH (Paul-Ernest), directeur de la So-

ciété des matières colorantes et produits chimiques, à St-Denis ;

BLOCII (A>lolphe-Muise), médecin de l'A-sile national de Vincennes.

Officiers de l'instruction publique BLOCH (Gabriel), médecin du dispen-

saire du troisième arrondisse-à Paris ;

BLOCH (Moïse dit Maurice), médecin de la Société de prévoyance mutuelle des enfants du département de la Seine ;

BLOCH (Chcar), professeur libre, à Paris. Officiers d'académie

BLOCH (Armand - Aron), ingénieur civil des mines, à Paris;

BLOCH (Louis), membre de diverses œu-vres d'assistance sociale et d'édu-cation laïque, à Paris;

BLOCH (Paul Isaac), professeur au Conser-vatoire de Marseille ;

BLOCH (R'mé), avocat, professeur à la Société d'instruction et d'éducation popu'aite, à Paris.

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guéris dont les témoignages sont exposés au Salon des Autographes de l'Institut de la Surdité,dont l'entrée est libre tous les jours.

Si vous habitez la province, écrivez immé-diatement au Directeur de l'Institut de la Surdité, des maladies de la gorge et du nez, 19, rue de la Pépinière, à Paris, qui vous enverra, gratis et franco, le journal « La Médecine des Sens » qui explique l'action de l'Audiphone invisible Bernard et exposa clairement la méthode aurivoltaïque, pour le guérison des maladies des oreilles, du nez ou de la gorge.

Les Douleurs et les Fraîcheurs On comprend sous ces noms diverses

formes de rhumatismes chroniques, avec lesquelles il est bon que le malade s'ha-bitue à vivre patiemment, usant naturel-lement de tous les moyens reconnus comme pouvant le soulager, mais n'atten-dant la guérison définitive que d'un con-cours de circonstances pathologiques où le hasard joue un rôle au moins aussi considérable que la médecine.

L'essentiel, pour le rhumatisant chro-nique, est de se mettre dans des condi-tions susceptibles de réduire ses souf-frances à un minimum. Que ses douleurs « voyagent », suivant l'expression popu-laire, c'est-à-dire qu'elles se déplacent sans cesse ou bien qu'elles se localisent dans certains endroits, comme la paume des mains, la plante des pieds, le talon, etc., il doit par dessus tout éviter l'hu-midité qui les exaspère, et adopter un régime auquel nous avons donné le nom de « régime de lavage » parce qu'il a pour but de débarrasser l'organisme, et notam-ment les reins, des dépôts d'urate, ori-gine probable de cette maladie.

Le régime de lavage sera compris comme suit :

On prendra d'abord chaque matin à jeun, et durant trois jours, un verre ordi-naire d'eau de Vais ou deux verres d'eau de Thonon, puis on augmentera progres-sivement, de manière à avaler au bout de quinze jours un litre d'eau de Vais ou deux d'eau de Thonon. On réduira en-suite les quantités jusqu'à ce qu'on soit revenu à la dose première,et l'on suspen-

dra pondant quinze jours pour recom-mencer ensuite, si besoin est.

Aux repas, on boira très abondamment de l'eau de Vais coupée de vin blanc léger. Enfin nous ne voyons aucun in convénieutà augmenter encore la sécré-tiou urinaire par l'absorption de thé ou de café après le repas. La quantité d'u-rine émise au milieu du traitement doit atteindre quatre à cinq litres par jour.

Ajoutons cependant une restriction pour les rhumatisants atteints dedispep-sie, cette médication ne risquant de les guérir de leurs douleurs que pour aggra-ver les maux d'estomac.

Le principal adjuvant du traitement « en lavage » consiste dans les bains de vapeur.

Les bains de vapeurs ne sont pas tou-jours faciles à administrer dans les loca-litée où n'existent pas d'établissemens spéciaux. On y arrivera cependant de la façon suivante :

Le malade est couché nu sur une cou-verture de laine. Deux cruchons de grès pleins d'eau bouillante, puis entouré di serviettes mouillées, sont placés contre sa poitrine, deux autres contre ses pieds. On rabat la couverture sur le malade, on ajoute un et même deux édredons, et on attend qu'une sudation abondante se produise. Des friction à l'alcool ou à l'eau de Cologne sont utiles pour rendre ensuite l'énergie au corps fatigué par cette médication.

Troisième moyen à employer : les frictions médicamenteuses. Elles réus-sissent quelquelois là où tout a échoué.

L'essence de térébenthine est ici d'un grand secours. De même l'eau de Colo-gne, l'eau de lavande et en général toutes les solutions d'essences aromatiques, baume nerval, baume de Fioravaoli et autres.

Nous ordonnons, quant à nous, celte formule :

Comme jnourrilure, adopter de préfé-rence les viandes blanches, les légumes (sauf oseille, tomales haricots verts et haricots blancs), le riz. Proscrire les œufs, le poisson et les condiments. Enfin pratiquer beaucoup d'exercice, el dormir peu sur un lit dur. Mais que le malade ne s'y trompe pas : ce traitement bien suivi peut et doit atténuer considérable-ment ses souffrances. Qu'il ne lui de-mande pas davantage, le rhumatisme ne reconnaissant qu'un seul antidote : le temps. Docteur J.

Chapeaux ! Chapeaux ! Avec ce que Uvf ranl vend annuellement On pourrait coiffer plusieurs régiments ! Chapeaux mous, huit reflett, casquettes extras Cape anglaise à la mode, etc Sont à voir sur la place de la Bilange, Où le très grand choix en rayon vous arrange. Voilà ce qu'on distingue, à l'instar de Paris, Sur la chapellerie, la meilleure du pays.

UN GENTLEMEN.

BULLETIN FINANCIER 12 janvier 1904.

Le marché n'a pas tenu aujourd'hui ce que les jours précédents pouvaient faire espérer. Des articles de journaux étrangers ont pressenti I issue des affaires d'Extrême-Orient sous un jour moins rassurant.

Ce sont là alternatives que nous aurons sans doute à constater souvent avant toute solution définitive. Les dépêches et les articles de journaux sont des élé-ments inséparables de toute spéculation et de ces situations complexes.

Notre 3 0/0 toujours soutenu par le comptant résiste cependant assez bien et finit à 97.45. L'Extérieure est également en faiblesse, nous la laissons à 86 87. Le Turc réactionne à 87.80. Seul l'Italien gagne quelques centimes à 102.30.

Pas de différences à signaler sur les établissements de c/édit, ni sur nos grands chemins.

Les Tractions sont un peu plus lourdos, mais nous les laissons à peu près comme hier.

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Une nouvelle découverte vient d'être faite par l'éminent spécialiste-herniaire M. J. GLASER, concernant l'application de l'élec-tricité, pour les maladies qui suiven. : En première ligne vient la hernie, quel qu'en soit le volume et l'ancienneté, à l'aide de la ceinture sans ressort, qui se porte jour et nuit, sans fatigue ni gêne ; les preuves de guérison sont là, en voici une entre mille :

Monsieur GLASER, Je n'ai pu me rendre à votre passage de

mai et juillet, si je m'étais présenté ç'aurait été pour vous faire constater ma guérison complète et radicale d'une hernie double. Au bout de six mois d'usage de votre bandage, et après m'être servi d'autres appareils pendant deux ans sans amélioration aucune. Il me tardait de vousannoncer cette heureuse nou-velle et je vous suis bien reconnaissant de m'avoir rendu la santé. Vous pouvez ajouter mon nom à la liste de tous ceux qui vous proclament un grand bienfaiteur de l'huma-nité.

Queux, curé de Chambuf, par Givray-Chambertain (Côte-d'Or), le 5 août 1903.

Viennent ensuite les maladies telles que l'arthritisme, lumbago, sciatique, myalgies, goutte, maladie de la vessie, de l'estomac, dilatation (dyspepsie, gastralgie), entérites, constipations, etc. Pour le système nerveux, nous citons les affaiblissements cérébraux, la neurasténie, maladie de la moëlle, paralysies partielles, ataxie-locomotrice au début, per-tes séminales, impuissance génitale,etc, etc. Pour les femmes, nous citons la chlorose, l'anémie, les convalescences de couehes, l'hystérie, les maladies de la matrice, qui sont immédiatement soulagées et rapidement guéries. Grâce à ce nouvel appareil régé-nérateur du sang, fortifiant la santé et la vie, les cas les plus désespérés peuvent venir à nous sans crainte ! La fée électricité, par ses vertus magiques, et son pouvoir vivifiant, apporte aux pauvres malades un regain d'es-pérance. Par l'application de l'appareil de M. GLASER, les courants électriques parcou-rent tout l'organisme. Ils sont dosés et mé-dicalement ordonnés par un médecin-spécia-liste attaché à la maison GLASER.

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