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Journée Mondialede la Terre
vous donnent rendez-vousen famille aujourd'hui à 10h !**Voir pages 12 et 13
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Depardieu,c’est dutrès lourd
Sarkozyveut expulserla burqaLe gouvernement présentera,en mai, un projet de loi pourinterdire le voile intégral {p.06}
Il est à l’affiche deMammuth,un road-movie délirant {p.15}
Tremblay :police,soupçonset vidéo
Un film amateur montrel’arrestation musclée de troisjeunes dans la cité des Grandsensembles Une plainte pour“violences volontaires” devaitêtre déposée hier {page 10}
Seine-Saint-Denis
Min 5°Max 17°
PARISjeudi !! avril !"#"n°#$%&www.metrofrance.com
VERTCroquez
A l’occasion de la Journée de la Terre,Metro a ausculté vosassiettes Nos habitudes alimentaires nuisent souvent à la planète
Un phénomène que chacun peut corriger avec quelques gestes simples'page "!(
FOOTLYON UNPEU COURT
Le LyonnaisCris
{page 22}
événement
Mettez du vertVous reprendrez bien unpeu de CO2 ? L’alimentationest la première source degaz à effet de serre rejetéspar les Français (21 % desémissions) loin devant lestransports et l’habitat. Laproduction, la transforma-tion et le transport de nosdenrées malmènent l’étatde la planète. Dans lemonde, les trois quarts desressources en eau sont uti-lisés pour l’agriculture.Quant à l’élevage ou la cul-
ture d’huile de palme, ilsaccentuent la déforesta-tion, les pesticides nuisentà la biodiversité…
Mais la bonne nouvelle,c’est que chaque citoyenest maître de son assiette.“C’est un choix qui se jouetous les jours et qui est à laportée de chacun”, plaideElisabeth Laville, fonda-trice du site Mescourses-pourlaplanete.com. Pourrendre son caddie pluséthique, il suffit d’appli-quer quelques principessimples : manger des pro-duits locaux, frais etle moins transformés possi-ble.
Des recommandationsqui rejoignent celles duprogramme nutrition santédu gouvernement. “Les pre-miers facteurs de conver-sion au bio sont lanaissance d’un bébé ou lamaladie d’un proche”, ex-plique Elisabeth Laville. En2009, 46 % des Français ontmangé des aliments issusde l’agriculture biologiqueau moins une fois par mois,contre 44 % en 2008. Pourl’instant, le bio ou l’équita-
ble coûtent entre 20 et 30 %plus cher, de l’aveu des dis-tributeurs, et jusqu’à 70 %pour certaines références,selon le mensuel profes-sionnel LSA.
Mais les écolos rétor-quent qu’on peut faire deséconomies substantiellesen remplaçant la viande,très chère, par des légumi-neuses, des œufs ou des cé-réales. L’arrivée de gammesbio dans les supermarchésdémocratise aussi ces pro-duits. Au consommateur defaire les bons choix.
Gaz à e!et de serre, pesticides, déforestation…Manger nuit gravement à la santé de la planèteA l’occasion de la Journée de la Terre, Metro vous
donne les clés d’une alimentation plus écolo
ANNE!AËL DURANDWWW.METROFRANCE.COM
Des fermes dans la villeUn champ enforme de tourINNOVATION. Produire de lanourriture au cœur de laville, c’est l’idée des fermesverticales. Ces immeubles-serres sont composés d’em-pilements de plateaux.Chacun accueille des fruitsou des légumes, approvi-sionné en eau et nutri-ments : salades, herbes,fraises, petits pois…L’entreprise Valcent expéri-mente ces cultures hors solau zoo de Paignton, enGrande-Bretagne. Premiersintéressés, les destinationstouristiques comme lesMaldives, les pays duMoyen-Orient auxressources en eau limitéesou des villes comme SanFrancisco ou Salt Lake City.
“S’en remettretotalement à cesystème serait uneerreur. L’agriculture,c’est bien plus quela productionalimentaire.”MICHEL PIMBERT,DE L’INSTITUT INTERNATIONALPOUR L’ENVIRONNEMENTET LE DÉVELOPPEMENT
“C’est un choixqui se joue tous lesjours et qui est à laportée de chacun.”ELISABETH LAVILLE,FONDATRICE DU SITEMESCOURSESPOURLAPLANETE.COM
ZAMORA
Sur le Web
L’huile de palme,désastre écologique
La graisse végétale la plusutilisée dans l’agroalimen-taire détruit la forêt tropi-cale indonésienne. Mais
s’en passer reste compliqué.metrofrance.com/palme
Des légumes bioau goût de solidaritéDes consommateurs sou-tiennent un maraîcher bio.Reportage dans une Amap(Association pour le main-tien d’une agriculture pay-sanne) de région parisienne.metrofrance.com/amap
Pamela Anderson :“Je n’aimerais pas être
un poulet.”La star d’Alerte à Malibu estune fervente végétarienne.Dans une interview àMetro,elle dénonce les mauvaistraitements des animaux
d’élevage.metrofrance.com/pamela
!l’actu
Sept personnes ont été grièvement blessées à la suited!une explosion sur une plateforme pétrolière dansle golfe du Mexique, non loin des côtes américaines.Selon les garde"côtes, douze autres sont égalementportées disparues. Quatre navires luttaient toujours hierpour venir à bout des flammes.
Dernière minute
Explosion sur uneplateforme pétrolière
“Nous nelaisserons pas lesEtats-Unis imposerleur dominationinfernale.”LE GUIDE SUPRÊME IRANIEN,L'AYATOLLAH ALI KHAMENEI
“Pas de discussionpossible entre lestueurs et ceuxqui ont été tués.”JATUPORN PROMPAN, UN RESPONSA!BLE DES “CHEMISES ROUGES”THAÏLANDAISES EN OPPOSITIONAVEC LE POUVOIR
Ils l’ont dit
Ça se passe aujourd’hui
La cour d’appel d’Aix-en-Provence rendsa décision concernant la propriété d’untableau de Bacon que se disputent seshéritiers et la Fondation Van Gogh.
La Savoie et Nice célèbrent le 150e anniver-saire de leur rattachement à la France sousNapoléon III par de multiples événementsen présence de Nicolas Sarkozy.
Quelle police pour enrayer la violence ?Les mesures annoncées par le chefde l’Etat vont-elles dans le bonsens ? Yannick Danio,délégué national du syndi-cat Unité police SGP-FOrépond aux metronautes.
321
YannickDanio
DR
1,48C’est, en tonnesd’équivalent carbone,l’impact des coursesalimentaires d’un foyerfrançais en un an,soit la valeur de10 500 km en voiture,selon une étude Gree-next pour Système U.
Chat à 10 heuresPosez toutes vosquestions surmetrofrance.com/police
30 000C’est le nombre depersonnes que peutnourrir une fermede 30 étages, selonDikson Despommier,professeur à l’univer-sité Columbia.
www.metrofrance.com 03JEUDI 22 AVRIL 2010
dans vos assiettesUtilisationdecom
post de
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Utilisation
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Filière bio : du pommier au panier
Infographie Daniel Denisiuk& 5W Infographics
(*) Variété Granny Smith.(**) Opération consistant à supprimer une partie des fleurs ou des fruits pour favoriser la croissance des autres.
Cultiver des pommes bio est plus di!cile, mais meilleur tant pour l’agriculteur que pour le consommateur.
Fertilisation
Traitement chimique
Lutte co
ntr
e les nuisibles
Récolte
Stockage et vente
Eclaircissage à la main
Eclaircissage chimique
Récolte mécanique ou manuelle
Récolte mécanique ou manuelle
le stockage au froid et la vente
Pas d’additifs ni de conservateurs pour
au froid et la vente
et conservateurs pour le stockage
Lavage des pommes avec additifs
Pièges à ro
ngeurs,
escargots
enlevésà la m
ain
Empoison
nementdes
nuisibles
Pulvérisation d’huile de dormance contre les ravageurs
Pulvérisation de fongicides soufrés
Pulvérisation de pesticidesPulvérisation de fongicides et d’herbicides chimiques
Eclaircissage**
32
5
41
6Cultiver bio, c’est payant:
Poids d’une pomme(en grammes)
Tonnes parhectare
Bio(*)Agriculture conventionnelle
167108
140170
45
+ 10 %
35
Main-d’œuvre + 17 %Coûts matériels Profits + 69 %
Pommespar arbre
INITIATIVE
Desabeillessur le toitLe jardin de GuillermoFernandez est prêt, saruche aussi. Ce New-Yorkais n’attendplus que l’arrivée de ses50 000 abeilles. “Notrealimentation dépend dela pollinisation, mais unquart des abeilles améri-caines sont mortes. Jevoulais faire quelquechose… et j’aime l’idéede produire mon mielet ma cire.”
A New York, ils sont600 apiculteurs amateursà poser des ruches surleur balcon ou sur leurtoit, alors que la pratique
n’est autorisée que depuisavril. Les villes et leursnombreux parcs etjardins sont paradoxale-ment plus adaptés auxabeilles que les champsde monoculture inten-sive, saturés de pesticides.En France aussi, leprogramme Abeilles,sentinelles de l’environ-nement incite à accueillirces insectes dans la cité.Des ruches ont même étéinstallées sur le toit del’Opéra de Paris.
METRO WORLD NEWS
Emblématique de notregastronomie, la consomma-tion de viande est pointéedu doigt. Pour Metro, PierreWeill, ingénieur agronome,auteur de Mon assiette, masanté, ma planète (Plon), dé-mêle le vrai du faux.
• L’élevage estun désastre écologique
VRAI. Selon un rapport del’organisation des Nationsunies pour l’alimentationet l’agriculture (FAO), l’éle-vage représente 18 % desgaz à effet de serre dans lemonde. Produire un kilo debœuf nécessite aussi15 000 litres d’eau. “Il fauty ajouter les impacts sur laqualité de l’eau (nitrates,pesticides) et la baisse de labiodiversité”, soulignePierre Weill.
• On est de plusen plus carnivore
VRAI ET FAUX. En France, laconsommation de viande apresque doublé en un demi-siècle. Depuis, elle fléchit lé-gèrement. “Le cheval, lelapin ou le mouton ont étéremplacés par le poulet, leporc et le bœuf”, précise-t-il. Au niveau mondial, laviande est en plein boom :la production devrait dou-bler en 2050, selon la FAO.
• Certaines espèces ontmoins d’impact que d’au-tres sur l’environnement
VRAI. Si on mesure la quan-tité de céréales utilisée parkilo de viande, le poulet(2 kg de céréales) est bienmeilleur que le porc (5 kg)ou le bœuf (10 kg). “Maisnormalement, les vaches ne
mangent pas de céréales,poursuit-il. Elles se nourris-sent d’herbe, qu’on ne saitpas valoriser.” Mieux vautalors un bœuf qui pâture enprairie qu’un poulet en bat-terie nourri au soja.
• Tout le monde doitdevenir végétarien
FAUX. L’homme est omni-vore. Mais une consomma-tion excessive de produitscarnés induit des maladiescardiovasculaires. “Il fautfaire de la viande ce qu’on afait du vin il y a un siècle :un produit d’exception. Enmanger trois ou quatre foispar semaine suffit”, préco-nise-t-il.
• Mieux vautmanger du poisson
FAUX. Le poisson aussi estsurexploité. De nombreusesespèces (thon rouge, cabil-laud) sont menacées d’ex-tinction. L’aquaculture poseégalement des problèmes :poissons nourris aux cé-réales ou encore déjectionsqui polluent les eaux. A!A.D
Viande : le grand bluff ?DR
Guillermo Fernandez.
DR
www.metrofrance.com04JEUDI 22 AVRIL 2010reportage
oudain, la routes’interrompt. Pouratteindre la com-munauté d’AltoChambuyaco, au
nord-est du Pérou, il fauts’armer de patience et… debons pneus. Edifié en pleinejungle amazonienne, dansla région de San Martin, cevillage reculé de la provincede Lamas abrite pourtantl’une des coopératives agri-coles les plus actives dupays. Aujourd’hui, OroVerde se retrouve même àl’avant-garde de l’écologie.
Les producteurs de café bioet équitable de la coopéra-tive participent à un vasteprogramme de reforesta-tion, en partenariat avecVittel, filiale de Nestlé, et lecollectif Pur projet, fondépar Tristan Lecomte (voir in-terview).
Loin des variations duCAC 40, Volmer, l’un desleaders d’Oro Verde, n’a ja-mais entendu parler de lamultinationale suisse, nu-méro 1 mondial de l’agroali-mentaire. Mais de la forêt etde ses bienfaits, cet Indienkechua connaît intimementles secrets, transmis par lesAnciens. Et il l’a vue com-mencer à disparaître. Vol-mer a grandi à l’époque oùles habitants vivaient de laculture de la coca, quand lesnarcotrafiquants contrô-laient la zone. “Le plus sim-ple et le plus rapide, pourles ‘cocaleros’, c'était debrûler les arbres pour fairede la place aux plantations”,se souvient ce père de fa-mille de 31 ans.
Si le passage à des cul-tures alternatives, dans lesannées 90, est loin d’avoirété la règle générale dans le
pays, les producteurs d’OroVerde, eux, se sont recon-vertis avec succès dans laproduction de matières pre-mières équitables. Plusieursfois médaillé, leur café estconsidéré comme l’un desmeilleurs crus du terroirNor-Oriente. “Pour pousserdans de bonnes conditions,explique Volmer, les ca-féiers comme les cacaoyersont besoin d’ombre.” Laplantation d’arbres natifspermettra ainsi un meilleurrendementmais le but, d'ici20 à 30 ans, c’est aussi de di-versifier les sources de reve-nus en exploitant lesespèces qui fournissent dubois de construction pré-
cieux, comme le teck, le cè-dre ou encore l’acajou. Unesorte de “proyecto jubila-cion”, “un plan retraite”comme l'appelle Volmer quia également l’intention deremettre au goût du jour lesplantes médicinales dontles vertus tombent peu àpeu en désuétude. De soncôté, Vittel compte aussi surles esprits de la forêt pourmarquer ceux des consom-mateurs, qui ont tendance àbouder l'eau en bouteille,perçue comme écologique-ment incorrecte…
Le café,
l’Indienet l’eauminérale
ERIC GARNIER/ALTER ECO
Volmer est l’un des leaders de la coopérative Oro Verde.
S
Des petits producteurs de café équitable en Amazonie péruvienne viennent de s’associeravec l’entreprise Vittel, filiale de Nestlé, pour mener à bien un vaste projet de reforestation.
Quand la mondialisation se fait écologique…
115 000C’est le nombre detonnes de CO2 émisespar Vittel en Franceet en Belgique pourl’année 2010, soitl’équivalent du CO2
sequestré, à terme,par les 250 000 arbresplantés par la sociétédans la région deSan Martin au Pérou.
“En tantqu’industriel, onn’est pas parfaitmais on progresse.”EMMANUEL MANICHON, DIRECTEURMARKETING DE NESTLÉ WATERS
DR
ZOÉ BLIGHTMANWWW.METROFRANCE.COM
EQUATEUR
BOLIVIE
BRESIL
COLOMBIE
Région deSan Martin
Lima
PÉROU
PÉROU
OcéanPacifique
La carte
Le Pérou
TRISTAN LECOMTE“LES ENTREPRISES
DÉBLOQUENT LES PROJETS”Tristan Lecomte estfondateur de Pur projetet d’Alter eco, premièreentreprise de commerceéquitable en France.
A qui s!adresse Pur projet ?Pur projet s’adresse à desparticuliers et à des entre-prises désireux de com-penser leurs émissionsde CO2. Ces dernièrespermettent de mettre enplace des projets d’enver-gure. Vittel, Cogedim etHugo Boss se sont engagés.L!engagement d!entreprisescomme Vittel ne se réduit"ilpas à une opération de com"munication ?Nous ne sollicitons quedes entreprises déjà enga-gées dans une démarchede réduction de leursémissions de CO2. Etmême s’il est toujoursquestion d’image, c’est
mieux d’investir dans cetype de projets que dansdes pubs télé ou des pan-neaux publicitaires.L!eau en bouteille n!est"ellepas en soi un problème ?On a tendance à se focali-ser sur un produit boucémissaire, le 4X4 et l’em-ballage des yaourts hier,la bouteille d’eau au-jourd’hui. Mais en l’occur-rence, l’eau embouteilléereprésente 233 g d’émis-sions de CO2 contre 1 kgpour une bouteille de jusd’orange concentré…
Z.B
MARC DEVILLE/VITTEL
AFP