32
PAROLES DE 31 CHANSONS DU PERE AIME DUVAL Il sen va par le pont La faim et la misère La mer est profonde Le vieux Jo (Joe) Au clair de la lune Allons, mon âme Au coin de ma rue Comme un grand (Mon Dieu je suis ton enfant) De temps en temps Fils de la terre Il ny a pas eu, bonnes gens Il y avait beaucoup de monde Jai joué de la flûte Lenfant de nuit Lespérance morte La nuitLa ptite tête (Quest-ce que jai dans ma ptittête ?) La paix si douce Le ciel est rouge Le Seigneur reviendra Marie-Thérèse (Comme un soldat) Monsieur mon frère Par la main (Tout au long des longues plaines) Pourquoi viens-tu si tard ? Que tu es loinQui a crié Rue des longues haies Seigneur, mon ami Le jour sachève Plus beau que le ciel Balle dans le ventre

PAROLES DE 31 CHANSONS DU PERE AIME DUVALstatic.skynetblogs.be/media/205459/2189534611.2.pdf ·  · 2013-02-02Il s’agirait d’une chanson de plantation, ... Tout son compte d'amour

Embed Size (px)

Citation preview

PAROLES DE 31 CHANSONS DU PERE AIME DUVAL

Il s’en va par le pont La faim et la misère La mer est profonde Le vieux Jo (Joe) Au clair de la lune Allons, mon âme Au coin de ma rue Comme un grand (Mon Dieu je suis ton enfant) De temps en temps Fils de la terre Il n’y a pas eu, bonnes gens Il y avait beaucoup de monde J’ai joué de la flûte L’enfant de nuit L’espérance morte La nuit… La p’tite tête (Qu’est-ce que j’ai dans ma p’tit’ tête ?) La paix si douce Le ciel est rouge Le Seigneur reviendra Marie-Thérèse (Comme un soldat) Monsieur mon frère Par la main (Tout au long des longues plaines) Pourquoi viens-tu si tard ? Que tu es loin… Qui a crié Rue des longues haies Seigneur, mon ami Le jour s’achève Plus beau que le ciel Balle dans le ventre

IL S’EN VA PAR LE PONT (1961) R. Il s'en va par le pont Qui conduit vers la ville Six heures moins vingt Tous les matins Il revient par le pont Qui conduit vers la ville Qu'en rapportera-t-il ? Pour sa femme, de l'huile Pour son gamin, des billes Et du fil pour sa fille Une gamelle vide Vingt-cinq billets de mille Une colère pour la vie La sirène a gémi sur la ville Justice crie Ainsi soit-il !

LA FAIM ET LA MISERE (1961) La faim et la misère Mon Dieu, défendez-nous La nuit, le bruit, la guerre Auront raison de nous {x2:} Et tout ça met la Terre Crevée sur les genoux. Et moi qui suis un idiot Je prie que Dieu nous encourage Et moi qui suis un idiot Je prie, je crie, c'est mon boulot. La faim et la misère Mon Dieu, défendez-nous La nuit, le bruit, la guerre Auront raison de nous Et tout ça met la Terre Crevée sur les genoux Et tout ça met la Terre Mon Dieu, sur vos genoux.

LA MER EST PROFONDE (1961) La la la... R. La mer est profonde Et les maux du monde Jamais ne pourront En atteindre le fond. Amis, amours Les jours s'ennuient Sur notre Terre. Amis, amours Marchons quand même Puisque je vous aime. La mer est profonde Moins qu'amours au monde Ces amours feront Que nos maux finiront.

LE VIEUX JO Ils ne sont plus les beaux jours de l'amitié Tous mes amis ont quitté les cotonniers Ils sont partis au pays du grand repos J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Jo Refrain : Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Jo. Pourquoi pleurer quand mon cœur est toujours gai ? Pourquoi gémir, ils ne peuvent revenir. Depuis longtemps, ils sont tous partis là-haut J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Jo. . (Au refrain) Où sont-ils donc les amis qu'on aimait tant Et ces enfants qu'on berçait si doucement ? Ils sont heureux, près d'eux je serai bientôt, J'entends leurs douces voix chanter : Eho, vieux Jo. (Au refrain) Pourquoi pleurer quand mon cœur est toujours gai ? Pourquoi gémir, ils ne peuvent revenir. Ma vieille femme est déjà partie Là-Haut J’entends sa douce voix m’appeler : Eho, vieux Jo. Il s’agirait d’une chanson de plantation, chantée par les esclaves noirs aux États-Unis, mais son créateur est

un professionnel, Stephen Foster (1826-1860). Les paroles originales sont en anglais. Titre original : « Old

Black Joe ». Dans le scoutisme c'est un chant typique de veillée qui se chante vers la fin. Les paroles sont de

Georges Darcy.

AU CLAIR DE LA LUNE Au clair de la lune Au pied d’un bouleau Une jolie brune Attendait Pierrot Sous la lune blanche On voyait Pierrot Perché dans les branches Du même bouleau Au clair de la lune Pierrot regardait Une jolie brune Qui se morfondait Et lorsque la lune Alla faire dodo Pierrot vit la brune Se jeter dans l’eau Au clair de la lune Au pied d’un bouleau Morale dite par le Père Duval : « Tout ça c’est de la blague. On ne voit jamais, sauf dans les chansons, qu’une jolie fille attend un garçon. »

ALLONS, MON AME (1960) R. Allons, mon âme, allons mon cœur, Laissez tomber vos peurs. Allons mon âme, allons mon cœur, J'arriverai jusqu'au Seigneur. C'est vrai que je vous aime, Ma terre sous mes pieds, Mais il m'en faudrait plus Pour l'oublier. Fourbu, lassé, battu, cassé, tant pis, tant pis, pour mes ennuis passés. Sur les genoux je m'en irais vers lui Et sur le ventre, s'il fallait. Tôt ou tard, j'arriverai chez Lui. Lui me prendra comme je suis. Jour ou nuit, je lui dirai : « C'est moi. » Lui m'ouvrira ses deux bras.

AU COIN DE MA RUE (1960) R. Le Ciel n’est pas au bout du monde Et pas plus au fond des nues. Le Ciel n’est pas au bout du monde : Il est juste au coin de ma rue. Quand tu criais, mon frère, à travers grilles, Le ciel n’était pas loin, pas loin de toi. Quand tu criais, mon frère, à travers grilles, C'était déjà sa justice qui crie. Quand tu m’as dit, ma sœur, des choses aimantes, Le ciel n’était pas loin, pas loin de nous, Quand tu m’as dit, ma sœur, des choses aimantes, C’était déjà sa tendresse qui chante. Quand je t’ai vu, mon Dieu, à travers choses Le ciel n’était pas loin, pas loin du tout. Quand je t’ai vu, mon Dieu, à travers choses, C’était déjà notre amitié qui cause.

COMME UN GRAND (MON DIEU, JE SUIS TON ENFANT) (1956) R Mon Dieu, mon Dieu, je suis ton enfant ; ça me fait un cœur chantant. Mon Dieu, je suis ton enfant. Quand je m'en vais tout seul comme un grand J'aime écouter les pas derrière moi, Mais je sais bien, mon Dieu, que c'est toi. Quand je reviens des chemins désolé, on me demande qui m'a consolé, mais je sais bien, mon Dieu, que c'est toi. Toi qui m’avais gardé du danger, Tu m’as conduit au monde étranger, Mais y’a le monde encore à changer. Toi qui m’avais bercé pour me plaire, Tu m’as chargé d’un poids de misère, Mais y’ a le monde encore à changer. Et comme un homm’ sans peur, je salue tous tes enfants, mes frèr’s, dans la rue. Oh ! que le monde attend ta venue ! Et comme un homme sans peur et tranquille, j'ose annoncer ton nom dans la ville. Oh ! que le monde attend ta venue ! Et quand j'irai tout vieux, à pas lents, et le fardeau des gens sur le dos, oh ! sois fidèle à mes cheveux blancs ! Et quand j'irai, tout vieux vers le soir, et vainement inquiet de te voir, oh ! sois fidèle à mes cheveux blancs !

DE TEMPS EN TEMPS (1960) R. De temps en temps J'ai envie de prendre un peu de bon temps De temps en temps J'ai envie d'aimer ma vie De temps en temps J'ai envie de prendre un peu de bon temps. Aller à Béthanie Dételer mon cheval Retrouver mes amis Boire un verre amical. Refrain Voir Jésus un bon coup Être heureux tout mon saoul Mettre au four pour demain Le pain de mon chemin. De temps en temps J'ai envie de prendre un peu de bon temps De temps en temps J'ai envie d'aimer ma vie De temps en temps J'ai envie de finir mes quatre temps.

FILS DE LA TERRE (1961) Quand la Terre est grosse De chagrins nouveaux, J’arrête ma vie vagabonde Qui court aux quatre vents du monde. Quand la Terre est grosse De chagrins nouveaux. Pour consoler sa solitude Je dors contre elle sur la dure. Je mets l’oreille contre terre, J’entends le Libera des morts. Fils de la terre tourne en poussière, Ses rêves d’or chantent encor. Quand la Terre est grosse De chagrins nouveaux, Je mets l’oreille contre terre Comme autrefois contre ma mère, Quand le terre est grosse De chagrins nouveaux, J’entends sur sa poitrine ronde Qu’un nouvel Homme vient au monde.

IL N’A PAS EU, BONNES GENS (1956) Il n'a pas eu, bonnes gens, Il n'a pas eu, bonnes gens, Tout son compte de vie ; Tout son compte de vie ; Il n'a pas eu, bonnes gens, Il n'a pas eu, bonnes gens, Tout son compte de vie Le p'tit gamin du voisin qu'on enterre ce matin. Refrain 1 – 2 – 3 Mais la colère gronde, sur la terre comme aux cieux. Mais la colère gronde, la colère du Bon Dieu. Il n'a pas eu, bonnes gens, Il n'a pas eu, bonnes gens, Tout son compte d'amour Tout son compte d'amour Il n'a pas eu, bonnes gens, Il n'a pas eu, bonnes gens, Tout son compte d'amour Le visage contrefait Qu'on n'embrasse jamais. Il n'a pas eu, bonnes gens, Il n'a pas eu, bonnes gens, Tout son compte de joie Tout son compte de joie Il n'a pas eu, bonnes gens, Il n'a pas eu, bonnes gens, Tout son compte de joie Le vieillard, mon voisin Qui meurt avec sa faim. S'il n'a pas eu, bonnes gens, S'il n'a pas eu, bonnes gens, Tout son compte de vie Tout son compte de vie S'il n'a pas eu, bonnes gens S'il n'a pas eu, bonnes gens Tout son compte de vie Et d'amour et de joie Je sais bien qu'il l'aura. Car la colère gronde, sur la terre comme aux cieux. Cars la colère gronde, la colère du Bon Dieu.

IL Y AVAIT BEAUCOUP DE MONDE (1961) Il y avait beaucoup de monde Autour de vous, Seigneur, Dans le chemin montant. Il y avait beaucoup de monde Autour de vous, Seigneur, À votre enterrement. Et tout le monde a vu Qu'il y avait, mon Dieu, Beaucoup de larmes dans vos yeux. Les gens n'ont vu que vous, c'est drôle, Qu'un homme portant la mort sur ses épaules. Ils sont rentrés chez eux pour boire, Sans vouloir attendre la fin de l'histoire. Il y avait trop peu de monde Autour de vous, Seigneur, Dans le matin si beau. Il y avait trop peu de monde Autour de vous, Seigneur, Qui sortiez du tombeau. Mais tout le monde a su Qu'il y avait, mon Dieu, De la lumière dans vos yeux.

J’AI JOUE DE LA FLUTE (1956) R. J'ai joué de la flûte sur la place du marché, Et personne avec moi n'a voulu danser. J'ai joué de la flûte sur la place du marché. Toi qui m'as entendu, viendras-tu danser ? J'ai fait couler le vin de fête, un soir de noces J'ai voulu mettre dans leur tête la joie des gosses. J'ai fait marcher sur l'eau Saint Pierre dans la tempête. J'ai mis dans ses filets de pêche grosse cueillette. J'ai allégé le cœur des sages de leur prudence. J'ai invité les sans bagages pour une danse. J'ai consolé le cœur de peine des pécheresses. J'ai redonné un cœur de reine à Madeleine. La la la... Toi qui m'as entendu, viendras-tu danser ? Comme Lazar’ sortant de l'ombre à Béthanie, vous bondirez hors de vos tombes dans la féerie. J'ai joué de la flûte sur la place du marché Toi qui m'as entendu, viendras-tu danser ?

L’ENFANT DE NUIT (1960) Je m'en vais bien des fois, Mon Seigneur avec moi, Me promener, la nuit, Seul avec Lui. Je m'en vais bien des fois, Mon Seigneur avec moi, Dans la grand’ vill’ qui dort Avec la mort. Qu'Il ne m'en veuille pas, Il est si triste et las, Si je chante pour lui, L'enfant de nuit. Reprise des couplets 1 et 2 Il m'a semblé, mon Dieu, Qu'il entr’ouvrait les yeux Quand j'ai chanté pour lui, L'enfant de nuit. Reprise du premier couplet J'ai rêvé bien des fois, Mon Seigneur avec moi, Pour la grand’ vill’ qui dort Un meilleur sort. La, la, la, la... J'ai rêvé bien des fois, Mon Seigneur avec moi, Pour la grand’ vill’ qui dort Un meilleur sort.

L’ESPERANCE MORTE (1956) Le Seigneur a frappé à tes volets, ami, ami, ami, ami ; Le Seigneur a frappé à tes volets, mais toi tu dormais R. N'attends donc pas que la nuit s'achève, N'attends donc pas de finir tes rêves Le Seigneur a frappé à tes volets Mais toi tu dormais.---- Et son peuple en passant t'appelait, ami, ami, ami, ami, Et son peuple en passant t'appelait, mais toi tu dormais. Un malade a crié jusqu'à l'aurore… mais toi, tu fais l' mort. N'attends donc pas que la nuit s'achève N'attends donc pas de finir tes rêves Un malade a crié jusqu'à l'aurore Mais toi, tu fais l' mort Un pauvre homme t'a d’mandé deux sous d'espoir … mais tu n' veux pas l' voir. Mon voisin est passé la haine au poing… tu restes dans ton coin. Le Seigneur a frappé à tes volets… et son peuple en passant t'appelait mais toi, tu dormais. Coda Mais un matin, en poussant ta porte tu trouveras l'espérance morte.---- Répéter : ami, ami… et la première phrase de chaque couplet.

LA NUIT… (1956) (Pour ceux qui ne dorment pas) R. Oh, pourquoi, pourquoi, pourquoi, Seigneur ? Pourquoi, Seigneur, qui fis le monde, pourquoi tu fis la nuit si longue, si longue, si longue, si longue pour moi ? Tu fis le jour et le soleil avec des rêves pour le sommeil … Oh ! Tu fis l’ivoire, l’ébène noire avec la neige dessus les toits… Oh ! (Tout ça, c'est beau mais la nuit, la nuit, la nuit...) …Oh ! Tu fis un jour d’un peu de terre le cœur de l’homme et son mystère… Oh ! (Oh oui ! Ce que tu fis de plus beau, ton amitié, mon Dieu, oh oui !) Tu fis, merci, notre amitié… pour partager tout par moitié… Oh ! (Nuit de Noël, nuit du calvaire, nuit de la résurrection, oh oui !) … Oh ! Amen.

LA P’TITE TETE (QU’EST-CE QUE J’AI DANS MA P’TIT’ TETE ?)(1956) R. Qu'est-ce que j'ai dans ma p'tit’ tête à rêver comme ça, le soir : d'un éternel jour de fête, d'un grand ciel que j' voudrais voir. J'ai roulé, j'ai vécu, j'ai aimé et j'ai passé aujourd'hui des moments roses, mais j'ose espérer, Seigneur, bien autre chose. Et j'attends cœur ouvert, rêvant, battant la s’melle à la porte de ton ciel ; je crois qu'un beau jour ton amour l'ouvrira. Et voici que Jésus m'a surpris : « Que fais-tu là, à m'attendre, mon ami? Ton ciel se fera sur terre avec tes bras »

LA PAIX SI DOUCE (1960) (« Pour ceux qui en ont marre ») Mon grand Seigneur c'est pour mon cœur, Gagner mon pain c'est pour mes mains, Mon gosse heureux c'est pour mes yeux, Ma femme lasse est pour mes bras, Un verre de vin pour mes chagrins. Mais pour moi qui voudrais la paix La paix si douce à embrasser : Je devrais donc m'en passer ? R. Déjà s'annonce la saison Où je pourrai, sans trahison, Dire à ceux-là que tant j'aimais : « Laissez-moi donc un peu de paix. » Jésus ne nous quittera plus, La terre nouvelle sera plus belle, Tout achevé, je peux rêver, Mais des gens gais comme aux banquets Boiront du vin, mêm’ sans chagrin. Et pour moi qui voulais la paix, La paix si douce à embrasser : « Requiescat in pace ! »

LE CIEL EST ROUGE (1956) R. Le ciel est rouge, Le ciel est rouge, il fera beau. Dans l'homme bouge un coeur nouveau. Les verrières sont ouvertes Au dessus d' l'atelier ---- Et j'entends l'alouette Chanter la liberté. Ma fille sur ses tresses A laissé se poser La main qui la caresse D'un noir pour l'épouser. Et des champs de tuerie Les durs soldats d'antan Par les moissons mûries Reviennent pénitents. Jésus revient sur terre Il est chez mon voisin On approche nos lèvres de son visage humain. La foule est réunie Pour des festins nouveaux On voit bouger l'envie Derrière les rideaux.

LE SEIGNEUR REVIENDRA (1956) Le Seigneur reviendra ! (bis) Il l'a promis, il reviendra la nuit qu'on n' l'attend pas8 Le Seigneur reviendra ! (bis) Il l'a promis, ne sois pas endormi cette nuit-là. Dans ma tendresse je crie vers lui : Mon Dieu, serait-ce pour cette nuit ? Le Seigneur reviendra ! Ne sois pas endormi cette nuit-là. Tiens ta lampe allumée, (bis) ton âme clair’, qu'il y ait de la lumière pour ses pas. Tiens ta lampe allumée, (bis) ton âme clair’, pour qu'il n'ait pas de peine à te trouver. Dans ma tendresse je crie vers lui : Mon Dieu, serait-ce pour cette nuit ? Tiens ta lampe allumée, pour qu'il n'ait pas de peine à te trouver. Attends-le dans ton cœur, (bis) ne rêve pas, de prendre loin de lui ton p'tit bonheur. Attends-le dans ton cœur (bis) ne rêve pas, Qu'il fasse clair et bon dans ta maison. Dans ma tendresse je crie vers lui : Mon Dieu, serait-ce pour cette nuit ? Attends-le dans ton cœur, Qu'il fasse clair et bon dans ta maison. Nous serons tout pour lui, (bis) quand il viendra, il essuiera les pleurs de tout’ la vie. Nous serons tout pour lui, (bis) tout pour sa joie puisqu' il est tout pour nous pendant la vie. Dans ma tendresse je crie vers lui : "Mon Dieu serait-ce pour cette nuit ? Nous serons tout pour lui, puisqu’ il est tout pour nous pendant la vie.

MARIE-THERESE (COMME UN SOLDAT) (1961) R. Comme un soldat revient de guerre, tout doux, tout doux, Un paysan revient des champs, tout doux, tout doux, Quand il passa couvert de glaise, tout doux, tout doux, Il enchanta Marie-Thérèse, tout doux, tout doux. Je n' reviens pas couvert de gloire, Mais de poussière plein la voix. Donne-moi donc un verre à boire, Que je te cause un peu de moi. J'ai bataillé comme à la guerre, Dépoitraillé sous le ciel clair ! Dieu ! que le ventre de la terre Est dur à fendre sous le fer ! Je n' reviens pas d'un pas alerte, Sous le soleil, le jour est long. J'ai marché loin de l'ombre verte Et j'ai du plomb dans les talons.

MONSIEUR MON FRERE (1960) (Pour les petites gens) Tu t’en vas, Monsieur mon frère, Sur ton chemin, rien dans les mains ; Ta vie va finir sans réussir, Petites gens, où vas-tu sans argent ? Tu t’en vas, Monsieur mon frère, Sur ton chemin, rien dans les mains ; Ta vie va finir, voici le soir, Pas un mouchoir ne salue ton départ. Frère malheureux, Et sans bagages, et sans avoir, Garde au cœur un coin d’espoir. Et tes mains sauront Ouvrir la porte du Bon Dieu Pour entrer aux pays heureux. Tu t’en vas, Monsieur mon frère, Sur ton chemin, rien dans les mains ; Ta vie va finir, voici le soir, Pas un mouchoir ne salue ton départ. Tu t’en vas, Monsieur mon frère, Sur ton chemin, rien dans les mains ; Ta vie va finir et réussir ; Petites gens, t’en auras pour ton argent.

PAR LA MAIN (TOUT AU LONG DES LONGUES PLAINES)(1956) R. Tout au long des longues, longues plaines Peuple immense avance lentement Chants de joie et chants et chants de peine Peuple immense va chantant Ils n’ont pas leur Père avec eux Mais ils savent bien leur chemin Ils n’ont pas leur Père avec eux Mais leur Mère les tient par la main Tout au long des longues, longues, longues plaines Peuple immense va chantant Tant de haine tombe sur eux Tant d’orages troublent leur ciel Qu’ils s’en vont d’un pas miséreux Mais les joues baignées de soleil Tout au long des longues, longues, longues plaines Peuple immense va chantant Et quand l’un des leurs est tombé Sur sa tombe ils sèment des pleurs Mais pour une larme tombée Sur sa tombe il pousse mille fleurs Refrain

POURQUOI VIENS-TU SI TARD ? (1956) R. Pourquoi viens-tu si tard, Quand il fait déjà noir ? Pourquoi viens-tu si tard, Mon Seigneur, pour me voir ? Pourquoi m'as-tu laissé désolé aujourd'hui ? Pourquoi n'es-tu passé pour causer qu'à la nuit ? Du mal et du péché, je me suis détourné, Pourquoi t’ai-je attendu en vain tout’ la journée ? Pourquoi rester caché quand je parle de toi, Et ne pas te montrer pour appuyer ma foi ? Quand tu m’as vu rougir, ennuyé, sous l’affront, Pourquoi n’as-tu pas mis ta paume sur mon front ? Pourquoi es-tu resté si longtemps sur la croix ? Tu m'as laissé le temps de venir jusqu'à toi.

QUE TU ES LOIN … (1960) Que tu es loin de moi, mon Dieu, que tu es loin au long des journées ; Que tu es loin de moi, mon Dieu, Que tu es loin dans mes jours peinés. Je travaille, et je vis, et je ris parfois, mon Dieu, Je travaille et je dis : « mon Dieu » Que tu es loin de moi, mon Dieu, que tu es loin au long des journées ; Que tu es loin de moi, mon Dieu, Que tu es loin dans mes jours peinés. Mais Monsieur Jésus-Christ connaît la vie comme elle est, J'en suis sûr, tel que je le connais Que tu es loin, je crois, mon Dieu, que tu es loin au long des journées ; que tu es loin, je crois, mon Dieu, que tu es loin de m'abandonner.

QUI A CRIE (1960) Qui a crié cette nuit ? N'avez-vous rien entendu ? Qui a crié cette nuit ? Étiez-vous donc endormi ? C'était ma mère, c'était ma mère, que je vous dis, Et ses gémissements dans un enterrement. Qui a crié cette nuit ? N'avez-vous rien entendu ? Qui a crié cette nuit ? Étiez-vous donc endormi ? C'était ma mère, c'était ma mère, que je vous dis, Et ses tressaillements pour un enfantement. Qui a crié cette nuit ? oh – oh – oh- oh ... C'était ma mère, c'était ma mère, que je vous dis quand sur sa joue maigrie l'embrassa Jésus-Christ. Qui a crié cette nuit ? N'avez-vous rien entendu ? Qui a crié cette nuit ? Ne soyez pas endormi !

RUE DES LONGUES HAIES (1956) Rue des Longues-Haies, l'inconnu passait (bis) Pendant la nuit pleine il a tissé la laine, il rentre avec sa peine. Rue des Longues-Haies, l'inconnu passait (bis) À l'heure matinale dedans ses habits sales ---- Mon Dieu, comme il est pâle. Rue des Longues-Haies, l'inconnu passait (bis) Ô vous qui cherchez le Bon Dieu dans les nuages ---- Vous ne verrez jamais son visage. Ô vous qui cherchez le Bon Dieu dans les nuages ---- Vous manquerez encor’ son dernier passage. Rue des Longues-Haies, le Seigneur passait (bis) Pendant la nuit pleine il a tissé la laine, il rentre avec sa peine. Rue des Longues-Haies, le Seigneur passait (bis) À l'heure matinale dedans ses habits sales, Mon Dieu, comme Tu es pâle. Rue des Longues-Haies, le Seigneur passait (bis)

SEIGNEUR, MON AMI R. Tra la la… Seigneur, mon ami, tu m'as pris par la main. J'irai avec toi sans effroi Jusqu'au bout du chemin. Je marche avec toi dans le vent, dans le froid. Je marche, peu m'importe, Je te porte dans mon cœur avec moi. Partout, c'est la danse, les sourir’s, les plaisirs. Mais moi, je m'avance en cherchant ton visage en tout ça. J'irai d'un bon pas en chantant mes chansons. Je sais, tu m'attends sur le pas de ta belle maison. Alors, tu es là : Je te vois découvert, Je vois ton visage et la table où tu mets deux couverts.

LE JOUR S'ACHÈVE Jésus, le jour s'achève, Le soleil descend, Vers toi montent les rêves De mon cœur d'enfant. R. Jésus, un beau jour, Tu me prendras dans Ion amour. Jésus un beau jour, Tu me prendras auprès de loi. J'entends des homm's qui chantent Leur peine et leur joie Où je voudrais entendre Le son de ta voix. Ma Foi comme une étoile Troue l'obscurité. Qu'aucun péché ne voile Mon humble amitié. La nuit s'en va descendre, La terr' dormira, Seigneur, daigne la prendre, Calme, dans tes bras. La terre est déjà belle, Fille de ton amour. Par elle, tu m'appelles, Te voir au grand jour.

PLUS BEAU QUE LE CIEL R. Plus beau que ciel, Plus doux que miel, L'amour embrasse notre race. Plus pur que mer Plus dur que fer, L'amour enserre enfin la terre. Que se taisent les armes Dans les blés et les bois. Que s'apaise le vacarme Des injures sur les toits. Que tarissent les larmes Des enfants dans l'effroi. Que la corde d'alarme Se pourrisse au beffroi. Et que chante ma mère Près du feu paysan. Et que chantent mes frères De savoir Dieu vivant Et que profond s'enterre La haine des gisants. Et que ne désespèrent Jamais les survivants.

BALLE DANS LE VENTRE Balle dans le ventre, Un homme va s’étendre, Son sang coule tout alentour. Balle dans le ventre, Un homme va s’étendre, Et dormir, dormir pour toujours. L’autre peut entendre Gémir à pierre fendre Le remords assis près du corps. La peur va le prendre La nuit va descendre, Chiens et hommes hurlent à la mort. Balle dans le ventre, Un homme va s’étendre, L’autre va se pendre en retour. Colère dans le ventre, La vie peut reprendre : Terre et ciel hurlent à l’amour.