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Sujet élaboré par une cellule pédagogique nationale CONCOURS INTERNE D’INGÉNIEUR TERRITORIAL SESSION 2019 ÉPREUVE DE NOTE ÉPREUVE D’ADMISSIBILITÉ : Rédaction d’une note à partir d’un dossier portant sur la spécialité choisie par le candidat au moment de son inscription. Durée : 4 heures Coefficient : 3 SPÉCIALITÉ : PRÉVENTION ET GESTION DES RISQUES À LIRE ATTENTIVEMENT AVANT DE TRAITER LE SUJET : Vous ne devez faire apparaître aucun signe distinctif dans votre copie, ni votre nom ou un nom fictif, ni initiales, ni votre numéro de convocation, ni le nom de votre collectivité employeur, de la commune où vous résidez ou du lieu de la salle d’examen où vous composez, ni nom de collectivité fictif non indiqué dans le sujet, ni signature ou paraphe. Sauf consignes particulières figurant dans le sujet, vous devez impérativement utiliser une seule et même couleur non effaçable pour écrire et/ou souligner. Seule l’encre noire ou l’encre bleue est autorisée. L’utilisation de plus d’une couleur, d’une couleur non autorisée, d’un surligneur pourra être considérée comme un signe distinctif. Le non-respect des règles ci-dessus peut entraîner l’annulation de la copie par le jury. Les feuilles de brouillon ne seront en aucun cas prises en compte. Ce sujet comprend 40 pages. Il appartient au candidat de vérifier que le document comprend le nombre de pages indiqué. S’il est incomplet, en avertir le surveillant.

Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

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Sujet élaboré par une cellule pédagogique nationale

CONCOURS INTERNE D’INGÉNIEUR TERRITORIAL

SESSION 2019

ÉPREUVE DE NOTE

ÉPREUVE D’ADMISSIBILITÉ : Rédaction d’une note à partir d’un dossier portant sur la spécialité choisie par le candidat au moment de son inscription.

Durée : 4 heures Coefficient : 3

SPÉCIALITÉ : PRÉVENTION ET GESTION DES RISQUES

À LIRE ATTENTIVEMENT AVANT DE TRAITER LE SUJET :

Vous ne devez faire apparaître aucun signe distinctif dans votre copie, ni votre nom ou un nom fictif, ni initiales, ni votre numéro de convocation, ni le nom de votre collectivité employeur, de la commune où vous résidez ou du lieu de la salle d’examen où vous composez, ni nom de collectivité fictif non indiqué dans le sujet, ni signature ou paraphe.

Sauf consignes particulières figurant dans le sujet, vous devez impérativement utiliser une seule et même couleur non effaçable pour écrire et/ou souligner. Seule l’encre noire ou l’encre bleue est autorisée. L’utilisation de plus d’une couleur, d’une couleur non autorisée, d’un surligneur pourra être considérée comme un signe distinctif.

Le non-respect des règles ci-dessus peut entraîner l’annulation de la copie par le jury.

Les feuilles de brouillon ne seront en aucun cas prises en compte.

Ce sujet comprend 40 pages.

Il appartient au candidat de vérifier que le document comprend le nombre de pages indiqué.

S’il est incomplet, en avertir le surveillant.

Page 2: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Vous êtes ingénieur territorial chargé de la prévention des risques au sein de la ville d’ INGE (80 000 habitants) exposée à de nombreux risques : crues, inondations, submersion marine, risques naturels et technologiques. La commune dispose d’un plan communal de sauvegarde mais le bilan réalisé suite à une inondation importante montre qu’il n’existe pas une culture commune du risque permettant de gérer la crise de manière optimale.

Dans un premier temps, la directrice des services techniques vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide des documents joints, une note sur la culture du risque.

12 points

Dans un deuxième temps, elle vous demande d’établir un ensemble de propositions opérationnelles pour développer une telle culture tant au niveau des agents que des habitants sur le territoire.

Pour traiter cette seconde partie, vous mobiliserez également vos connaissances.

8 points Liste des documents :

Document 1 : « Mettre en place une gestion des risques dans les collectivités » - Techni.Cités n°263 - 8 février 2014 - 2 pages

Document 2 : «Travailler avec l’Institut des risques majeurs » - Techni.Cités n°280 - février 2015 - 1 page

Document 3 : « 1998-2018 : 20 ans de partage pour la prévention des risques » (extraits) - iffo.rme - 2018 - 5 pages

Document 4 : « Existe-t-il une culture du risque ou des risques comme une culture de crise en France ? » (extraits) - 11ème rencontre Georisque - janvier 2015 - 9 pages

Document 5 : « Développement de la culture du risque auprès des agents de la ville de Nantes » - Nantes - consulté en janvier 2019 - 2 pages

Document 6 : « La culture du risque, ça s’apprend ! » - collectivité territoriale de Martinique - 4 juillet 2016 - 1 page

Document 7 : « La culture du risque est un problème démocratique » - le Monde - 25 mars 2011 - 2 pages

Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 - 1 page

Document 9 : « Rhône. La perception des riverains de la frontière suisse à la mer. Sondage 2016 » (extrait) - plan-Rhône - 2016 - 5 pages

Document 10 : « Xynthia 5 ans après : pour une véritable culture du risque dans les territoires » (extraits) - Rapport du Sénat - juin 2015 - 7 pages

Document 11 : « La culture du risque » - Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa - consulté en janvier 2019 - 3 pages

Documents reproduits avec l’autorisation du C.F.C.

Certains documents peuvent comporter des renvois à des notes ou à des documents non fournis car non indispensables à la compréhension du sujet.

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TECHNI .CITÉ S n° 263 • 8 févr ier 2014

Par Frédéric GaydreAttaché principal

I N G É N I E R I E R I S Q U E S

• La gestion decompétences de plus enplus larges et techniquesdemande auxcollectivités de connaîtreles risques auxquels ellessont exposées.

• Il s’agit d’identifi er lesoutils et méthodessusceptibles de lesprévenir et de les gérerlorsqu’ils apparaissent.

• Une méthode propose deles classer en 33 risquesprincipaux et 6 familles.Elle implique de réaliserune cartographie et detravailler en mode projetet en transversalité.

L’ESSENTIEL

Une enquête auprès des départements, régions et des grandes villes et intercommunalités a récemment été réalisée sur la prise en compte de la gestion des risques. L’analyse des réponses permet de dresser un panorama précis des enjeux mais aussi des organisations et des méthodes à déployer pour gérer effi cacement la multiplicité des risques aff érant à la gestion de services publics.

Mettre en place une gestion des risques dans les collectivités

risques jugés prioritaires ne sont pas les mêmes.

Une organisation spécifi que à mettre en placeUn tiers des collectivités environ estiment avoir des eff orts à faire et avouent avoir une marge de progrès dans l’organisation de la gestion de leurs risques. Seules 8 % pensent que la culture du risque est suffi samment diff usée dans la collec-tivité (16 % pour les communes). Par ailleurs, la plupart des collectivités (77 %) considèrent que la gestion du risque est inégalement appréhen-dée selon les diff érentes thématiques concer-nées. Seulement 26 % des collectivités ayant répondu à cette enquête ont institué un service ou une cellule spécialisée. De la même manière, généralement, des dispositifs précis de préven-tion et de gestion des risques ont été mis en place spécifiquement dans les domaines suivants : sécurité au travail (95 % des collectivi-tés), achats et commande publique (77 %), systèmes informatiques et systèmes comptables et fi nanciers (74 et 71 %), sécurité des biens (51 %). En revanche, les thématiques relatives à la gestion de projet, à la qualité et la continuité de la gestion des services et à l’environnement semblent être moins couvertes par des disposi-tifs de prévention et de gestion des risques.En tout état de cause, les collectivités qui s’estiment suffi samment armées ont à 80 % mis en place une démarche de cartographie des risques qui semble constituer un préalable indispensable pour en assu-rer la maîtrise. Celles qui ont déjà engagé ce travail ont tout naturellement mis en place une couver-ture des risques les plus impactant et élaboré des

Une enquête a été réalisée par un cabinet conseil en partenariat avec l’association des directeurs généraux des grandes

collectivités et l’association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise. Tous les départements et toutes les régions ainsi que les quatre-vingts plus grandes villes et inter-communalités de France ont été interrogés. Un tiers du panel a bien voulu répondre.Il en ressort tout d’abord que trente-trois risques importants sont recensés par les collectivités territoriales et leurs établissements publics. Les deux tiers des collectivités interrogées estiment être exposés à un ou plusieurs risques et 40 % estiment même être exposés à un risque fort pour plus d’un tiers de ces risques.

Une multitude de risques à la mesure de la diversité des missions de service publicLes trente-trois risques sont répartis en six familles, risques stratégiques, de gouvernance ou d’image, risques fi nanciers, risques humains, risques opérationnels, risques exogènes et enfi n, risques juridiques et réglementaires. Pour chaque risque, il a été demandé aux collectivités d’éva-luer leur degré d’exposition en attribuant une note de 1 à 4 et d’apprécier leurs marges de progression en matière d’anticipation de ces risques. Sur la base de ces réponses, une matrice a pu être réalisée permettant de graduer les prio-rités. Un graphique permet de préciser le niveau d’exposition et le niveau de préparation des collectivités pour chacun des trente-trois risques. De même, selon les collectivités, les

Appréhender la gestion globale des risques par le contrôle interneDans les grandes collectivités, le contrôle interne est souvent rattaché au directeur général des services (49 %), à la direction fi nancière (22 %) ou à d’autres services (inspection générale, audit interne…). Il a pour objet de formaliser l’ensemble des procédures et process mis en œuvre par la collectivité pour s’assurer d’une gestion effi cace et effi ciente de ses activités. Ce contrôle interne vise également à s’assurer que les procédures prévues sont eff ectivement appliquées. 63 % des collectivités interrogées ont créé ou sont en train de mettre en place un contrôle interne et trois quarts des collectivités qui ne se sont pas encore lancées dans la démarche ont en projet de le faire à court terme.

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TECHNI .CITÉ S n° 263 • 8 févr ier 2014

plans d’action. Les collectivités qui n’ont pas encore débuté ce travail de cartographie ont l’intention de le faire tout prochainement.Dans ces démarches de gestion des risques, il apparaît que les directions générales, direction générale des services (DGS) ou directions géné-rales adjointes (DGA) jouent un rôle crucial. Ainsi, 62 % des personnes ayant répondu à l’enquête sont positionnées sur des emplois fonctionnels. De même dans 92 % des collecti-vités, le DGS fi xe les objectifs en matière de gestion des risques dans trois quarts des cas et demande à avoir un retour d’informations sous forme de reporting dans 54 % des collectivités qui ont répondu à cette enquête. Le DGS ou ses adjoints doivent accompagner les services ou cellules mises en place.

Les apports de la démarche Au-delà de la cartographie des fragilités de l’organisation, de la possibilité de les minorer en anticipant un certain nombre de mesures, la démarche de gestion des risques permet un travail en transversalité entre toutes les direc-tions de la collectivité. De la même manière, cette démarche constitue souvent les prémisses à la mise en place d’un véritable

contrôle interne permettant d’accroître l’effi -cacité et la performance des services de la collectivité. En eff et, cette démarche de gestion des risques vient compléter, amplifi er et appro-fondir les autres démarches lancées par les collectivités en matière de contrôle interne (63 %), d’audit interne (64 %) ou de contrôle de gestion (82 %).Pour autant, il convient d’être vigilant et attentif aux diffi cultés susceptibles de surgir dans la mise en œuvre d’une telle démarche. En premier lieu il peut apparaître difficile de mobiliser des ressources humaines nombreuses, issues de diff é-rentes directions, de niveaux hiérarchiques diff é-rents dans une démarche projet nécessairement complexe avec de très nombreux interlocuteurs n’ayant pas tous le même niveau d’expertise ni les mêmes attentes, ni les mêmes motivations. Par ailleurs, bien souvent, cette démarche qui peut être consommatrice de temps et d’énergie vient s’ajouter à des plans de charge parfois déjà importants, ce qui peut ne pas faciliter la coopé-ration pourtant indispensable entre tous les services internes de la collectivité. Enfi n, l’absence de référentiel, de méthodologie construite et partagée ne permet pas de mener à bien ces démarches dans de bonnes conditions.

• Baromètre de la gestion globale des risques au sein des collectivités : www.arengi.fr

• La gestion des risques et le contrôle interne dans les collectivités territoriales : www.cgi.fr

• Le baromètre 2013 du riskmanager : www.amrae.fr

• Gestion des risques – recueil bibliographique de l’ENA : www.ena.fr

POUR EN SAVOIR PLUS

• Contrôle de gestion : il permet de piloter l’activité des services et d’évaluer l’effi cience,l’effi cacité, les synergies et la productivité d’une organisation.

• Audit interne : il donne à uneorganisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations et vise à améliorer son effi cacité, en évaluantméthodiquement les processus de management des risques et de contrôle.

QU’ESTCE QUE C’EST ?

Toutes collectivités = somme statistique/mathématique de tous les autres résultats

Régions Départements Communes et EPCI

Accident du travail et maladie professionnelle

Échec, retard ou surcoût d’un projet (travaux ou aménagement) Défaillance du système d’information Absentéisme

Défaillance d’un satellite Échec d’un chantier interne de modernisation ou de réforme

Accident du travail et maladie professionnelle Accident du travail et maladie professionnelle

Échec d’un chantier interne de modernisation ou de réforme Défaillance d’un satellite Défaillance d’un satellite Accident majeur sur un établissement

Absentéisme Absentéisme Échec d’un chantier interne de modernisation ou de réforme

Échec d’un chantier interne de modernisation ou de réforme

Défaillance du système d’information

Perte, vol ou diff usion d’informations sensibles

Tensions sur catégories de personnes/compétences critiques

Occupation illicite de l’espace public/immeubles de la collectivité

Tensions sur catégories de personnes/compétences critiques

Accident du travail et maladie professionnelle

Échec, retard ou surcoût d’un projet (travaux ou aménagement)

Échec, retard ou surcoût d’un projet (travaux ou aménagement)

Accident majeur sur un établissement

Mutation institutionnelle ou technologique mal anticipée

Mutation institutionnelle ou technologique mal anticipée

Tensions sur catégories de personnes/compétences critiques

Fraude interne ou externe Accident majeur impliquant un usager du service public

Crise médiatique/dénigrement des élus ou de la collectivité

Crise médiatique/dénigrement des élus ou de la collectivité

Échec, retard ou surcoût d’un projet (travaux ou aménagement)

Erreur, délai dans l’attribution d’une aide fi nancière Fraude interne ou externe Défaillance d’un satellite

Mutation institutionnelle ou technologique mal anticipée

Accident majeur sur un établissement

Accident majeur sur un établissement Non-respect de la réglementation, irrégularité des actes juridiques

Risques ressortant comme prioritaires par collectivités

Ce tableau a permis de voir quelle est la priorisation du risque par type de collectivité, les risques étant classés par ordre d’importance. Elle a été déterminée grâce à un traitement statistique en combinant le degré d’exposition aux risques avec le degré de préparation des collectivités.Plus d’informations sur http://www.arengi.fr/barometre-gestion-globale-des-risques.

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Techni.Cités#280février 2015

TRAVAILLER AVEC…

CAHIER TECHNIQUE PRATIQUE

L’Institut des risques majeursPar Nathalie Michallon, ingénieur, service sécurité civile, ville de Grenoble

Dans nos sociétés qui pensent tout maîtriser, réinstaurer une culture du risque est un enjeu capital. L’Institut des risques majeurs initie des travaux collaboratifs entre tous les acteurs des risques pour soutenir les collectivités et les autorités dans cette démarche.

vités peuvent s’appuyer sur cette méthodologie et aider les entreprises, établissements recevant du public, centres commerciaux à se préparer pour garantir la mise en sécurité du public et des salariés, en cas d’événe-ment majeur, jusqu’à la fi n de l’alerte ou l’arrivée des secours. D’autre part, des actions visant à structurer une dynamique d’acteurs autour des exer-cices d’évaluation des PCS sont lan-cées cette année. La production fi nale regroupera les supports méthodolo-giques et documentaires permettant aux communes de monter en toute autonomie leur propre exercice PCS.

Communication et formation, une entité ressourceCes travaux et toutes les études réa-lisées avec ses partenaires comme l’État, l’Éducation nationale ou les Sdis donnent toute légitimité à l’IRMa pour rayonner en tant qu’entité ressource dans le domaine des risques majeurs. L’Institut organise ainsi des sessions de formations. « Elles sont souvent prétextes à la mise en réseau d’ac-teurs, qui viennent de toute la France pour explorer les nouveaux outils de gestion des risques », précise le direc-teur de l’IRMa, François Giannocaro. Comment mettre en place un PCS opérationnel ? Comment informer effi cacement la population ? Comment concevoir des exercices PCS ? Tels sont les trois sujets des formations dispen-sées en 2015.

Tous les résultats des expérimenta-tions et les connaissances capitalisées sont aussi disponibles sur le site inter-net de l’IRMa : www.irma-grenoble.com. Sur « risques. tv », les séries « Ça n’arrive pas qu’aux autres », sur le risque inondation, ou « Risques vs fi ctions », l’émission de décryptage des risques au cinéma, sont des supports d’information subtils et pointus, à uti-liser sans restrictions pour la sensibi-lisation du grand public.

cartographie et de l’iconographie à une diffusion effi cace de l’information sur les risques majeurs auprès de la population ?

En matière de gestion opéra-tionnelle des risques, l’IRMa a lancé récemment les plans d’organisation et de mise en sûreté dans les éta-blissements (POMSE). Les collecti-

L’ Institut des risques majeurs (IRMa) est une association, basée à Grenoble, créée en

1988 à l’initiative conjointe du minis-tère en charge de l’Environnement et du conseil général de l’Isère. En partenariat notamment avec la région Rhône-Alpes, il propose des actions autour des deux principaux leviers de la gestion des risques : accroître la responsabilisation du grand public et des décideurs locaux, et savoir se préparer aux niveaux individuel et collectif pour faire face à une situation de crise.

Soutenir un partenariat entre des acteurs pour expérimenter une pra-tique innovante, en décrypter les aspects organisationnels et fonc-tionnels et mettre à disposition de tous une méthodologie détaillée et validée, telle est la stratégie de l’IRMa pour répondre aux attentes de la population et des autorités.

De l’expérimentation aux bonnes pratiquesCes dernières années, l’IRMa s’est ainsi positionné sur différents projets répondant aux besoins de communes ou EPCI, aux commandes des autorités, ou pour tester des actions proposées par des associations. L’Institut assure alors une mission de coordonnateur, conseiller technique, lien avec les par-tenaires fi nanciers… Tel a été son rôle auprès de la ville de Saint-Étienne lors de la conception du Dicrim inte-ractif en partenariat avec l’université Jean Monnet et les soutiens du conseil régional et de la Dreal. L’IRMa a ensuite pu rédiger un guide de recommanda-tions répondant aux questions des collectivités en matière d’information préventive : comment utiliser les tech-nologies de l’information pour traiter le contenu réglementaire du Dicrim ? Quels peuvent être les apports de la

CHIFFRES CLÉS

2505 000

C’EST LE NOMBRE DE COLLECTIVITÉS membres de l’IRMa dans toute la France.

C’EST LE NOMBRE MOYEN DE VISITEURS uniques quotidien en 2014 du site www.irma-grenoble.com pour 37 000 pages consultées par jour.

CONTACT

[email protected]

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QU’EST-CEQUE C’EST ?

Dicrim : document d’information communal sur les risques majeurs.Dreal : direction régionale de l’environnement, de l’aména-gement et du logement.EPCI : établissement public de coopération intercommunale.PCS : plan communal de sauvegarde.POMSE : plan d’organisation et de mise en sûreté dans les établissements.

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DOCUMENT 2

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Comment promouvoir la culture du risque ?

Il ex

iste

déj

à d

es r

epèr

es d

e cr

ues

et l’

ob

ligat

ion

d’a

f&ch

er

les

risq

ues

maj

eurs

. D

epui

s le

dév

elo

pp

emen

t d

es r

ésea

ux s

oci

aux,

les

mo

yens

d

e co

mm

unic

atio

n n’

ont

ja

mai

s ét

é au

ssi

nom

bre

ux

et

div

ersi

&és.

Le

le d

e la

pre

sse

écrit

e et

ora

le r

este

pri-

mo

rdia

l y c

om

pris

au

nive

au d

es c

om

mun

es.

Tro

p s

ouv

ent

utili

sées

po

ur m

anife

ster

so

n m

éco

nten

tem

ent,

les

réun

ions

p

ubliq

ues,

so

nt a

ussi

aut

ant

d’o

ccas

ion

de

s’in

form

er,

de

cro

iser

les

po

ints

de

vue

et d

e s’

exp

rimer

sur

les

diff

éren

ts

pro

jets

. P

our

ap

pro

fond

ir et

dév

elo

pp

er c

ette

cul

ture

, ce

r-ta

ines

ass

oci

atio

ns p

rop

ose

nt d

es s

tag

es,

des

out

ils p

éda-

go

giq

ues…

Po

ur ê

tre

mie

ux p

erçu

et n

e p

as p

rovo

que

r d

’anx

iété

exc

es-

sive

do

nt l

’eff

et s

e ré

vèle

nég

atif,

ne

faud

rait-

il p

as d

éve-

lop

per

des

mes

sag

es p

osi

tifs

et c

ons

truc

tifs

ancr

és s

ur le

s m

oye

ns d

e ré

duc

tion

des

gaz

à e

ffet

s d

e se

rre,

à l’

orig

ine

de

l’élé

vatio

n d

u ni

veau

des

mer

s q

ui a

ccro

ît le

s su

bm

ersi

ons

et

éro

sio

n d

es li

tto

raux

, et p

rom

ouv

oir

des

ad

apta

tions

po

s-si

ble

s en

ter

rito

ire.

Les

app

roch

es c

ultu

relle

s p

ar e

xem

ple

(a

rchi

tect

ure,

thé

âtre

, art

s p

last

ique

s…) s

ont

aut

ant

de

vec-

teur

s à

priv

ilég

ier.

Quelques exemples

Do

ssie

r D

épar

tem

enta

l sur

les

Ris

que

s M

ajeu

rs(D

DR

M).

Do

ssie

r d

’Info

rmat

ion

Co

mm

unal

sur

les

Ris

que

sM

ajeu

rs (D

ICR

IM) :

déc

ret

du

11 o

cto

bre

199

0.P

lan

Par

ticul

ier

de

Mis

e en

Sur

eté

(PP

MS

) : c

ircul

aire

du

min

istè

re d

e l’E

duc

atio

n na

tiona

le d

u 29

mai

200

2 .

Pla

n C

om

mun

al d

e S

auve

gar

de

(PC

S) :

loi d

u 1e

r ao

ût20

04.

1998-2

018 :

20 A

NS

DE

PA

RT

AG

E P

OU

R L

A P

RE

VE

NT

ION

DE

S R

ISQ

UE

S

DOCUMENT 3

6/40

Page 7: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

DU

PL

AN

SE

SA

M A

U P

PM

S

Par Gérard M

IGNOT

Sec

réta

ire

Gén

éral

Dès

199

6 le

jeu

ne r

ésea

u in

term

inis

térie

l et

int

er c

atég

orie

l d

e fo

rmat

eurs

Ris

que

s M

ajeu

rs E

nviro

nnem

ent

créé

par

la

Dél

égat

ion

aux

Ris

que

s M

ajeu

rs d

u m

inis

tère

cha

rgé

de

l’en-

viro

nnem

ent

cons

tate

l’i

mp

rép

arat

ion

des

ét

ablis

sem

ents

d

’ens

eig

nem

ent

à fa

ire fa

ce à

un

évén

emen

t m

ajeu

r q

u’il

soit

d’o

rigin

e na

ture

lle o

u te

chno

log

ique

. U

n g

roup

e d

e tr

avai

l d

u ré

seau

RM

E d

ont

un

of&

cier

de

Sap

eurs

-Po

mp

iers

sp

é-ci

alis

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u ris

que

tec

hno

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ique

et

une

Méd

ecin

de

SA

MU

en

seig

nant

e en

méd

ecin

e d

e ca

tast

rop

he,

élab

ore

alo

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lan

SE

SA

M (s

eco

urs

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s un

éta

blis

sem

ent

sco

laire

fac

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l’acc

iden

t m

ajeu

r).

Cet

te m

étho

do

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ie a

naly

sée,

am

end

ée,

test

ée p

ar l

es f

orm

ateu

rs d

u ré

seau

lo

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’une

uni

vers

ité

d’é

té à

Po

rc d

e B

ouc

et,

bie

n q

ue v

alid

ée p

ar 3

min

istè

res

(éd

ucat

ion,

en

viro

nnem

ent,

in

térie

ur),

ne

fera

l’o

bje

t q

ue

d’u

ne s

imp

le i

nfo

rmat

ion

dan

s le

BO

EN

45

de

déc

emb

re

1996

lim

itant

ain

si s

on

app

rop

riatio

n p

ar le

s ét

ablis

sem

ents

.

Hél

as,

ce s

ont

les

tem

pêt

es d

e &n

199

9 et

l’e

xplo

sio

n d

e l’u

sine

AZ

F d

e To

ulo

use

en s

epte

mb

re 2

001

ayan

t im

pac

tées

un

gra

nd n

om

bre

d’é

tab

lisse

men

ts d

’ens

eig

nem

ent

qui

per

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ettr

ont

à l

’IFF

O-R

ME

et

à l’O

NS

de

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igne

r le

ur g

rand

e vu

lnér

abili

té d

ue à

leur

imp

rép

arat

ion.

Pre

nant

co

nsci

ence

que

to

ut é

tab

lisse

men

t d

oit

être

pré

par

é à

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fac

e au

x ris

que

s m

ajeu

rs l

a D

GE

SC

O d

u m

inis

tère

d

e l’é

duc

atio

n av

ec l’

app

ui d

u m

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tère

de

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ironn

emen

t et

de

l’ON

S é

lab

ore

un

gui

de

du

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MS

(P

lan

Par

ticul

ier

de

Mis

e en

Sur

eté)

déc

linai

son

allé

gée

du

Pla

n S

ES

AM

vis

ant

à fa

cilit

er s

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ise

en p

lace

. C

e p

lan

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l’ob

jet

d’u

ne c

ircul

aire

d

e l’É

duc

atio

n N

atio

nale

pub

liée

dan

s Le

BO

ho

rs-s

érie

n°3

le

30

mai

200

2.

En

2004

la L

oi d

e M

od

erni

satio

n d

e la

Séc

urité

Civ

ile (L

MS

C)

pré

voit

dan

s so

n ar

ticle

4 q

ue «

to

ute

per

sonn

e co

nco

ure

par

so

n co

mp

ort

emen

t à

la s

écur

ité c

ivile

» (

Art

icle

L72

1-1

du

Co

de

de

la S

écur

ité I

ntér

ieur

e) e

t lo

giq

uem

ent

dan

s so

n ar

ticle

5 q

ue

« to

ut é

lève

bén

é&ci

e d

ans

le c

adre

de

sa s

co-

larit

é o

blig

ato

ire,

d’u

ne s

ensi

bili

satio

n à

la p

réve

ntio

n d

es

risq

ues

» (a

rtic

le L

312-

13-1

du

Co

de

de

l’Éd

ucat

ion)

.

Pen

dan

t d

e no

mb

reus

es a

nnée

s le

rés

eau

des

fo

rmat

eurs

R

isq

ues

Maj

eurs

éd

ucat

ion,

so

uten

u ac

tivem

ent

par

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n as

-so

ciat

ion,

l’IF

FO

-RM

E,

et l

’ON

S s

ouh

aite

nt q

u’un

e no

uvel

le

circ

ulai

re P

PM

S v

ienn

e co

n&rm

er l

e ca

ract

ère

do

uble

men

t o

blig

ato

ire d

e ce

pla

n en

ap

plic

atio

n d

e la

LM

SC

:O

blig

atio

n d

’une

éd

ucat

ion

pré

vent

ive

sur

les

Ris

que

sM

ajeu

rs (L

312-

13-1

du

CE

).O

blig

atio

n p

our

les

étab

lisse

men

ts d

’ens

eig

nem

ent

de

dis

po

ser

d’u

n p

lan

d’a

uto

-org

anis

atio

n fa

ce a

ux

évèn

emen

ts m

ajeu

rs d

e sé

curit

é ci

vile

dan

s le

cad

re d

u d

isp

osi

tif O

RS

EC

(art

icle

R74

1-1

du

CS

I).

Grâ

ce à

la

per

sévé

ranc

e d

e l’I

FF

O-R

ME

et

au s

out

ien

ef&-

cace

de

l’ON

S c

ette

dem

and

e se

tro

uve

en&n

sat

isfa

ite le

25

nove

mb

re 2

015

par

la s

igna

ture

des

3 m

inis

tère

s co

ncer

nés

(ME

NE

SR

/MIN

T/M

ED

DE

) d’u

ne n

ouv

elle

circ

ulai

re P

PM

S.

Sui

te a

ux a

tten

tats

de

nove

mb

re 2

015,

une

circ

ulai

re E

N/I

NT

20

15-2

06 p

ublié

e ég

alem

ent

le 2

5 no

vem

bre

int

ègre

dan

s le

PP

MS

une

4èm

e p

ost

ure

dite

« a

tten

tat

intr

usio

n »

mai

s un

e in

stru

ctio

n E

N/I

NT

du

12 a

vril

2017

imp

ose

une

dis

tinc-

tion

entr

e «

PP

MS

RM

» e

t «

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AI

» n’

alla

nt p

as d

ans

le

sens

d’u

ne p

rise

en c

harg

e g

lob

ale

des

ris

que

s et

men

aces

m

ajeu

res…

Sei

ze a

ns a

prè

s la

1èr

e ci

rcul

aire

PP

MS

, dan

s d

e no

mb

reus

es

acad

émie

s b

eauc

oup

tro

p d

’éco

les

et d

’éta

blis

sem

ents

se-

cond

aire

s ne

dis

po

sent

hél

as t

ouj

our

s p

as d

’un

PP

MS

fac

e au

x R

isq

ues

Maj

eurs

ef&

cien

t, v

alid

é et

tes

té a

nnue

llem

ent

par

un

exer

cice

, al

ors

mêm

e q

u’un

e se

ule

anné

e a

per

mis

d

’ap

pro

cher

100

% d

’exe

rcic

es P

PM

S A

tten

tat

Intr

usio

n p

ar

la v

olo

nté

des

cab

inet

s m

inis

térie

ls.

Il re

ste

do

nc u

n tr

avai

l im

po

rtan

t à

four

nir

po

ur l

es f

orm

a-te

urs

RM

é et

leu

r in

stitu

t, l

’IFF

O-R

ME

, p

our

, en

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pui

sur

le

s C

oo

rdo

nnat

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Aca

dém

ique

s R

isq

ues

Maj

eurs

pla

cés

aup

rès

des

rec

teur

s, a

cco

mp

agne

r to

us l

es é

tab

lisse

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ts

dan

s le

ur d

émar

che

de

rési

lienc

e a&

n q

u’ils

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ient

fo

rmés

à

faire

fac

e au

x ris

que

s m

ajeu

rs s

elo

n un

e d

oub

le a

pp

roch

e o

pér

atio

nnel

le (

exer

cice

s an

nuel

s) e

t cu

lture

lle (

sens

ibili

sa-

tion

des

élè

ves

aux

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ues

maj

eurs

et

aux

com

po

rtem

ents

d

e sa

uveg

ard

e).

FAC

E A

UX

RIS

QU

ES

MA

JEU

RS

, MO

N M

EM

O F

AM

ILIA

L

Ris

qu

es a

uxq

uel

s es

t ex

po

sée

mo

n h

abit

atio

n

Ino

ndat

ion

Tsu

nam

i

Tem

pêt

e T

rans

po

rt d

e M

atiè

re D

ang

ereu

se

Sub

mer

sio

n m

arin

e A

ctiv

ités

ind

ustr

ielle

s

Ava

lanc

he N

uclé

aire

Séi

sme

Feu

x d

e fo

rêt

Cyc

lone

Rup

ture

de

bar

rag

e

Les personnes à contacter, à prévenir

N°1

N°2

N°3

No

m :

No

m :

No

m :

Pré

nom

:P

réno

m :

Pré

nom

:

Ad

ress

e :

Ad

ress

e :

Ad

ress

e :

Tél.

:Té

l. :

Tél.

:

MO

N A

NN

UA

IRE

Les

Nu

mér

os

esse

nti

els

Mes

co

ntr

ats

Méd

ecin

tra

itant

N

° as

sura

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civi

le

Mai

rie

assu

ranc

e ha

bita

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Ass

uran

ce N

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sura

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voitu

re

Em

plo

yeur

mut

uelle

Eta

blis

sem

ents

sco

laire

s

(si

enf

ants

) N

° ca

rte

vita

le p

our

chac

un d

es m

emb

res

de

la f

amill

e

Rappel des numéros d’urgence

112

Num

éro

d’a

pp

el d

’urg

ence

en

Eur

op

e

15S

AM

U

18S

apeu

rs-P

om

pie

rs

17P

olic

e N

atio

nale

114

Po

ur s

our

d e

t m

alen

tend

ant

par

SM

S

Fré

qu

ence

rad

io à

éco

ute

r

Fra

nce

Ble

u

Pré

cise

r la

sta

tion

:

7/40

Page 8: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

LE

S C

OL

LE

CT

IVIT

ÉS

, AC

TE

UR

S

MA

JEU

RS

FA

CE

AU

X R

ISQ

UE

S

Par Caroline M

erle

Tech

nic

ien

ne

Ris

qu

es M

ajeu

rs

Vill

e d

’Am

ien

s.

Co

mm

e to

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com

mun

e, la

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’Am

iens

rép

ond

à d

es o

bli-

gat

ions

rég

lem

enta

ires

cod

i&ée

s d

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diff

éren

ts t

exte

s su

r la

ges

tion

des

ris

que

s m

ajeu

rs.

A&n

de

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e, A

mie

ns a

ch

ois

i d

e cr

éer

un s

ervi

ce d

édié

do

nt l

es m

issi

ons

vo

nt a

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elà

des

ob

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ions

lég

ales

. L’

unité

Ris

que

s M

ajeu

rs d

e la

Vill

e d

’Am

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rem

plit

tro

is

gra

ndes

m

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q

ui

sont

l’i

nfo

rmat

ion

à la

p

op

ulat

ion,

l’a

mén

agem

ent

du

terr

itoire

et

la g

estio

n d

es s

ituat

ions

de

cata

stro

phe

s, n

atur

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s o

u no

n.

- L’inform

ation de la population

L’in

form

atio

n d

e la

po

pul

atio

n d

oit

être

« m

ulti-

sup

po

rts

» et

«

mul

tican

aux

» to

ut e

n s’

adap

tant

aux

sp

éci&

cité

s lo

cale

s a&

n d

e co

rres

po

ndre

le

plu

s p

oss

ible

au

pub

lic.

C’e

st l

e D

ocu

men

t d

’Info

rmat

ion

Co

mm

unal

sur

les

Ris

que

s M

ajeu

rs

(DIC

RIM

) q

ui r

épo

nd à

cet

te o

blig

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n. A

Am

iens

, ce

do

cu-

men

t b

éné&

cie

d’u

ne

larg

e co

mm

unic

atio

n p

ar

les

voie

s cl

assi

que

s (

bo

îtag

e, s

ite i

nter

net,

….)

Par

allè

lem

ent,

le

ser-

vice

dév

elo

pp

e d

es o

pér

atio

ns c

iblé

es a

uprè

s d

es s

cola

ires.

D

epui

s 4

ans,

cha

que

enf

ant

sco

laris

é en

CM

1 re

çoit

un

DIC

RIM

jeun

es q

ui à

tra

vers

des

jeux

rep

rend

les

aléa

s m

a-je

urs

pré

sent

s à

Am

iens

et

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mo

yens

de

s’en

pré

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ir. L

es

agen

ts d

u se

rvic

e in

terv

ienn

ent

égal

emen

t en

cla

sse

sur

une

dem

i-jo

urné

e. L

eur

exp

osé

se

term

ine

par

la d

istr

ibut

ion

d’u

n je

u so

us f

orm

e d

e 6

mag

nets

rep

rena

nt le

s 6

aléa

s p

rése

nts

à A

mie

ns e

t le

s co

nsig

nes

de

sécu

rité

atte

nant

es. C

ette

mé-

tho

de

per

met

ain

si a

ux e

nfan

ts d

e se

nsib

ilise

r le

urs

par

ents

de

reto

ur c

hez

eux.

Le

serv

ice

enre

gis

tre

des

ret

our

s tr

ès p

o-

sitif

s d

e la

par

t d

es e

nfan

ts, d

es p

rofe

sseu

rs e

t d

es p

aren

ts.

- L’aménagement du territoire

L’am

énag

emen

t d

u te

rrito

ire in

tèg

re le

s al

éas

po

tent

iels

a&n

d

’en

réd

uire

l’im

pac

t sur

les

per

sonn

es, l

es b

iens

et l

’env

iron-

nem

ent.

Le

Mai

re a

ssur

e le

s p

ouv

oirs

de

po

lice

en m

atiè

re

d’u

rban

ism

e. I

l d

éliv

re l

es p

erm

is d

e co

nstr

uire

en

veill

ant

à ce

que

le

pro

jet

urb

ain

ne m

ette

pas

en

caus

e la

séc

urité

fu

ture

des

occ

upan

ts.

Le m

aire

s’a

pp

uie

sur

le p

lan

de

Pré

-ve

ntio

n d

es R

isq

ues

(PP

R).

Cet

out

il vi

se à

ne

pas

aug

men

ter

la v

ulné

rab

ilité

dan

s le

s zo

nes

à ris

que

s. À

Am

iens

, il n

’exi

ste

pas

de

PP

R d

édié

aux

mo

uvem

ents

de

terr

ain.

To

utef

ois

, le

s no

taire

s co

nsul

tent

sys

tém

atiq

uem

ent

le s

ervi

ce g

estio

n d

es r

isq

ues

a&n

de

s’as

sure

r q

u’au

cun

ouv

rag

e so

uter

rain

ou

mo

uvem

ents

de

terr

ain

ne c

onc

erne

le

bie

n o

u la

par

celle

en

vent

e. L

e se

rvic

e as

sure

le s

uivi

des

o

uvra

ges

so

uter

rain

s d

epui

s le

ur d

éco

uver

te ju

squ’

à p

arfo

is

leur

co

mb

lem

ent

si l

’éta

t d

e st

abili

té n

e p

erm

et p

as d

e g

a-ra

ntir

la s

écur

ité d

es p

erso

nnes

ou

des

bie

ns à

so

n ap

lom

b.

- La gestion d’évènements dépassant par leur violence

et/ou leur gravité les m

oyens de réponse habituels des

secours

La v

ille

d’A

mie

ns d

isp

ose

d’u

n P

lan

Co

mm

unal

de

Sau

-ve

gar

de

(PC

S).

Le P

CS

est

une

bo

ite à

out

ils q

ui l

ors

d’u

n év

ènem

ent

vio

lent

et

inat

tend

u p

erm

et d

e g

érer

la

situ

atio

n av

ant

que

cel

le-c

i ne

se

tran

sfo

rme

en c

rise.

À A

mie

ns,

le

PC

S e

st é

lab

oré

par

l’éq

uip

e co

mm

unal

e d

e P

réve

ntio

n d

es

Ris

que

s. A

u-d

elà

de

la ré

dac

tion

du

PC

S d

e la

vill

e, le

ser

vice

ac

com

pag

ne le

s ét

ablis

sem

ents

sco

laire

s, le

s cr

èche

s et

les

cent

res

de

lois

irs d

ans

la ré

dac

tion

de

leur

Pla

n P

artic

ulie

r d

e M

ise

en S

ûret

é (P

PM

S).

Ce

do

cum

ent

rép

erto

rie le

s m

esur

es

néce

ssai

res

po

ur m

ettr

e le

s en

fant

s et

le p

erso

nnel

en

sûre

en a

tten

dan

t l’a

rriv

ée d

es s

eco

urs

ou

la le

vée

de

l’ale

rte.

LE

BO

UC

LIE

R D

E L

A R

ÉS

ILIE

NC

E,

IMP

UL

SE

UR

D’U

NE

DY

NA

MIQ

UE

D

E P

VE

NT

ION

DE

S R

ISQ

UE

S M

AJE

UR

S

DA

NS

LE

S É

TAB

LIS

SE

ME

NT

S S

CO

LA

IRE

S

Par

Isabelle NOUGAREDE-D

UVIVIER

Ch

arg

ée d

e m

issi

on

Ris

qu

es M

ajeu

rsS

écu

rité

- D

SD

EN

des

Yve

lines

Le B

ouc

lier

de

la r

ésili

ence

est

une

dis

tinct

ion

valo

risan

t l’é

tat

de

bo

nne

pré

par

atio

n d

es é

tab

lisse

men

ts s

cola

ires

face

aux

ris

que

s na

ture

ls e

t te

chno

log

ique

s, s

elo

n un

e d

oub

le a

pp

roch

e o

pér

atio

nnel

le (

pla

ni&c

atio

n, c

om

po

rtem

ents

) et

cul

ture

lle

(co

nnai

ssan

ce d

e l’a

léa)

. Il

s’in

scrit

dan

s l’e

sprit

de

la l

oi

de

mo

der

nisa

tion

de

la s

écur

ité c

ivile

chac

un c

ont

ribue

à s

a p

rop

re s

écur

ité à

titr

e in

div

idue

l ou

colle

ctif.

Il p

erm

et d

onc

d’a

rtic

uler

aut

our

d’u

ne p

rob

lém

atiq

ue li

ée a

ux é

vène

men

ts n

atu-

rels

ou

tech

nolo

giq

ues,

une

réW

exio

n q

ui fé

dèr

e éd

ucat

ion

à la

san

té, l

a ci

toye

nnet

é, le

dév

elo

pp

emen

t dur

able

et l

’éd

ucat

ion

à la

res

po

nsab

ilité

en

mili

eu s

cola

ire.

Po

ur le

s la

uréa

ts, l

es b

ouc

liers

so

nt d

onc

de

bel

les

réco

mp

ense

s d

e le

ur e

ngag

emen

t, d

es d

istin

ctio

ns q

ue l’

on

peu

t af

&che

r et

par

tag

er a

vec

tout

e la

co

mm

unau

té é

duc

ativ

e.A

l’éc

helle

d’u

n te

rrito

ire il

s p

erm

ette

nt a

ussi

de

féd

érer

to

utes

les

éner

gie

s.

Cel

a re

lève

d’a

bo

rd d

’un

cho

ix p

olit

ique

qui

val

oris

e l’e

ngag

emen

t d

es a

cteu

rs d

e te

rrai

n d

ans

une

dém

arch

e d

e p

réve

ntio

n,

les

enco

urag

e à

cand

idat

er e

t à

org

anis

er u

ne c

érém

oni

e q

ui m

ob

ilise

to

us le

s p

arte

naire

s.

Dan

s le

dép

arte

men

t d

es Y

velin

es,

cett

e st

raté

gie

est

dév

elo

pp

ée d

epui

s p

lusi

eurs

ann

ées

par

la D

sden

. E

lle s

’ap

pui

e su

r le

par

tag

e d

e p

ratiq

ues

péd

ago

giq

ues

souv

ent

inno

vant

es e

t su

r un

tra

vail

d’é

qui

pe

inte

rser

vice

s. P

om

pie

rs,

gen

dar

mes

, p

olic

iers

, mili

taire

s, p

arte

naire

s sc

ient

i&q

ues

ou

asso

ciat

ifs, é

lus

et s

ervi

ces

mun

icip

aux

sont

alo

rs r

éuni

s au

tour

des

éta

blis

-se

men

ts la

uréa

ts p

our

un

mo

men

t co

nviv

ial e

t fe

stif.

La c

érém

oni

e d

e b

ouc

liers

est

acc

ueill

ie d

ans

un

lieu

emb

lém

atiq

ue :

une

éco

le m

ater

nelle

po

ur n

otr

e p

rem

ière

cér

émo

nie

en 2

013,

pui

s un

lycé

e p

rofe

s-si

onn

el,

le G

rand

Pal

ais

au m

om

ent

de

la C

op

21,

le C

entr

e d

e S

eco

urs

Prin

cip

al d

e P

ois

sy a

vec

les

Jeun

es S

apeu

rs-P

om

pie

rs,

et e

n&n

le q

uart

ier

mili

-ta

ire d

u C

amp

des

Lo

ges

à S

aint

Ger

mai

n en

Lay

e.

Cet

te

renc

ont

re

est

l’occ

asio

n d

e p

rése

nter

q

uelq

ues

trav

aux

péd

ago

giq

ues

(say

nète

s, c

our

tes

vid

éos,

pho

tos,

af&

ches

et

div

ers

sup

po

rts)

. Elè

ves

et a

dul

tes

sont

so

uven

t im

pre

ssio

nnés

mai

s au

ssi

très

ho

noré

s d

e p

arta

ger

le

urs

pro

duc

tions

. Ils

re

par

tent

ave

c un

jo

li b

ouc

lier,

des

co

mp

limen

ts

chal

eure

ux

et l

’env

ie d

e p

ersé

vére

r p

our

rev

enir

l’ann

ée p

roch

aine

!

8/40

Page 9: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

A l’

ori

gin

e d

u P

LO

UF

Par Sidonie Thomas

Co

nse

iller

tec

hn

iqu

e p

ôle

séc

uri

inté

rieu

re -

Pré

fect

ure

de

la G

iro

nd

e

En

2013

, no

us s

om

mes

un

pet

it g

roup

e au

se

in d

u se

crét

aria

t g

énér

al d

e la

zo

ne d

e d

éfen

se e

t d

e sé

curit

é d

e P

aris

de

la P

ré-

fect

ure

de

po

lice

conv

ainc

u q

ue la

cru

e d

e la

Sei

ne,

qui

oc-

cup

e l’e

sprit

de

nos

pla

ni&c

ateu

rs d

e cr

ise

en p

erm

anen

ce,

est

just

emen

t LE

suj

et s

ur le

que

l il f

aut

com

mun

ique

r au

prè

s d

e la

po

pul

atio

n p

our

la

pré

par

er à

l’im

pac

t d

e ce

tte

cris

e g

lob

ale

dan

s le

ur v

ie,

recu

eilli

r l’a

dhé

sio

n d

u ci

toye

n ac

teur

d

e sa

pro

pre

séc

urité

à n

otr

e d

isp

osi

tif e

t ai

nsi f

acili

ter

notr

e g

estio

n d

e cr

ise.

Très

vite

, sen

sib

ilise

r le

s en

fant

s, f

utur

s ac

teur

s d

e la

so

ciét

é ci

vile

, à

trav

ers

une

actio

n d

e p

réve

ntio

n év

ènem

entie

lle e

st

une

évid

ence

. C

ela

ob

lige

auss

i le

s p

aren

ts à

ent

end

re c

e q

u’ils

ne

veul

ent

pas

ent

end

re !

Mai

s p

arle

r au

x en

fant

s d

e ca

tast

rop

hes

natu

relle

s es

t un

mét

ier.

La d

éco

uver

te d

e l’I

FF

O-R

ME

grâ

ce à

no

s co

llèg

ues

de

la

DR

IEE

(au

tre

acte

ur m

ajeu

r d

ans

la g

estio

n d

e la

cru

e) e

st

fond

amen

tale

pui

sque

c’e

st c

e q

ui p

erm

ettr

a d

e p

ose

r le

s b

ases

de

cet

évén

emen

t q

ue n

ous

allo

ns c

o-c

ons

trui

re a

vec

l’IF

FO

-RM

E e

t no

s p

arte

naire

s d

ans

la c

rise.

Car

l’id

ée e

st

de

dem

and

er a

ux g

rand

s ac

teur

s d

e la

cru

e (q

ui s

urve

illen

t le

We

uve,

qui

gèr

ent

les

lacs

en

amo

nt,

qui

org

anis

ent

l’héb

er-

gem

ent

à P

aris

, q

ui s

ont

en

char

ge

du

seco

urs)

d’e

xpliq

uer

chac

un le

ur p

artie

à t

rave

rs d

es a

telie

rs lu

diq

ues

réun

is d

ans

un v

illag

e fo

rum

.

Co

nvai

ncre

no

s p

arte

naire

s d

e no

us r

ejo

ind

re d

ans

l’éla

bo

-ra

tion

de

ce v

illag

e «

gau

lois

» r

ésis

tant

à la

cru

e n’

a p

as é

sim

ple

, il

a fa

llu v

ainc

re d

es o

pp

osi

tions

, y

com

pris

en

in-

tern

e. D

’aut

ant

que

le n

om

de

l’évé

nem

ent

« P

LOU

F »

(cho

isi

au &

l d

e no

s d

iscu

ssio

ns,

touj

our

s m

enée

s d

ans

la b

onn

e hu

meu

r) e

t sa

mas

cott

e «

Arle

tte

la t

ort

ue r

eine

de

l’ale

rte

» o

blig

eaie

nt n

os

inst

itutio

ns s

érie

uses

à c

om

mun

ique

r a

vec

hum

our

sur

un

suje

t ca

tast

rop

hiq

ue !

Dès

la

pre

miè

re é

diti

on,

en

juin

201

4, n

ous

n’e

ûmes

auc

un

do

ute

sur

la j

uste

sse

de

la c

ible

qua

nd c

erta

ins

pen

sère

nt

que

no

us n

ous

arr

êter

ions

là.

Mai

s la

pré

vent

ion

est

avan

t to

ut a

ffai

re d

e ré

pét

itio

n. D

’aut

ant

que

no

us a

vons

dep

uis

vécu

deu

x cr

ues

qui

ont

mal

heur

euse

men

t d

onn

é ra

iso

n à

notr

e in

tuiti

on

du

dép

art

et q

ui d

onn

ent

à «

PLO

UF

» t

out

e sa

rai

son

d’ê

tre.

F

ruit

d’é

nerg

ies

ind

ivid

uelle

s et

co

llect

ives

, P

LOU

F e

st a

u-jo

urd

’hui

rep

ris d

ans

d’a

utre

s d

épar

tem

ents

(ce

qui

éta

it l’o

b-

ject

if in

itial

) et

dev

rait

s’in

scrir

e d

ans

la d

urée

à P

aris

po

ur

pré

par

er a

u m

ieux

les

par

isie

ns c

haq

ue a

nnée

à c

et é

véne

-m

ent

hors

no

rme.

Elé

men

ts c

lés

po

ur

un

PL

OU

F r

éuss

i

Par Ségolène Lecoq

Ch

arg

ée d

e co

mm

un

icat

ion

Pré

fect

ure

de

po

lice

de

Par

is

A l’

orig

ine

de

tout

e ac

tion

PLO

UF,

il y

a u

n ré

seau

d’a

cteu

rs

eng

agés

, ré

unis

par

une

vo

lont

é d

e se

nsib

ilise

r au

ris

que

in

ond

atio

n su

r un

ter

rito

ire. L

e p

lus

souv

ent,

ce

rése

au e

xist

e

DE

S F

OR

UM

S D

E S

EN

SIB

ILIS

AT

ION

AU

RIS

QU

E IN

ON

DA

TIO

N

déj

à :

il su

f&t

de

le m

ob

ilise

r ! U

ne f

ois

la d

ynam

ique

lanc

ée,

chaq

ue a

cteu

r, in

stitu

tion,

ass

oci

atio

n o

u en

trep

rise,

aur

a à

cœur

d’a

pp

ort

er s

on

exp

ertis

e et

ses

id

ées,

per

met

tant

la

créa

tion

d’u

n év

énem

ent

réel

lem

ent

attr

actif

et

plu

ridis

cip

li-na

ire.

Une

att

entio

n to

ute

par

ticul

ière

do

it êt

re p

ort

ée a

u co

nten

u d

es m

essa

ges

tra

nsm

is a

u p

ublic

: i

ls d

oiv

ent

être

inf

orm

a-tif

s, t

out

en

rest

ant

acce

ssib

les

à un

pub

lic n

on

spéc

ialis

te.

L’im

po

rtan

t es

t d

onc

de

vise

r un

e ac

cultu

ratio

n au

ris

que

, et

d

’ess

ayer

de

susc

iter

l’int

érêt

po

ur le

suj

et. D

ans

cet o

bje

ctif,

le

s ac

tivité

s lu

diq

ues

sont

so

uven

t le

s p

lus

ef&c

aces

. P

our

qu’

un P

LOU

F s

oit

réus

si, q

uel q

ue s

oit

son

form

at, i

l lui

fa

ut a

ttire

r d

u p

ublic

, no

tam

men

t en

pré

voya

nt d

es «

tem

ps

fort

s »

(co

ncer

t, d

émo

nstr

atio

n…).

Po

ur g

aran

tir l

a fr

éque

n-ta

tion,

il

peu

t êt

re é

gal

emen

t in

tére

ssan

t d

’ass

oci

er d

iffé-

rent

s ty

pes

de

pub

lic-c

ible

: c

’est

ce

qui

a é

té c

hois

i p

our

le

s d

erni

ères

éd

itio

ns d

e P

LOU

F 7

5, a

vec

cert

aine

s ac

tivité

s su

r in

scrip

tion,

no

tam

men

t p

our

les

sco

laire

s, e

t un

vill

age

ouv

ert s

ur l’

esp

ace

pub

lic. L

à, le

cho

ix d

u lie

u es

t prim

ord

ial :

il

se d

oit

d’ê

tre

à la

fo

is s

écur

isé,

acc

essi

ble

et

pas

sant

, to

ut

en é

tant

ass

ez s

pac

ieux

po

ur a

ccue

illir

les

visi

teur

s.

Der

nier

po

int

d’im

po

rtan

ce :

la

com

mun

icat

ion,

en

amo

nt,

do

it êt

re l

a p

lus

larg

e p

oss

ible

. E

lle p

eut

s’o

rient

er à

la

fois

ve

rs l

es a

cteu

rs d

e l’i

nond

atio

n d

ans

la r

égio

n et

ver

s le

g

rand

pub

lic, v

ia l’

af&c

hag

e, la

pre

sse

loca

le, l

es r

ésea

ux s

o-

ciau

x et

les

site

s in

tern

et.

La lo

giq

ue p

arte

naria

le d

e P

LOU

F

est

là e

nco

re e

ssen

tielle

: l’

ense

mb

le d

es p

arte

naire

s p

our

ra

rela

yer

l’évé

nem

ent

via

ses

pro

pre

s ca

naux

de

com

mun

ica-

tion,

dém

ultip

liant

ain

si s

a vi

sib

ilité

. C

es é

lém

ents

réu

nis,

il n

e m

anq

uera

à P

LOU

F q

u’un

der

nier

in

gré

die

nt p

our

per

met

tre

à ch

acun

, à s

on

nive

au, d

’eng

ager

la

réW

exio

n su

r le

ris

que

ino

ndat

ion

: la

bo

nne

hum

eur

!

Vers

de

futu

rs P

LO

UF

Par

Evelyne Allain

Dir

ectr

ice

IFF

O-R

ME

Les

PLO

UF

(s)

cons

titue

nt d

es é

vène

men

ts q

ui o

ffre

nt d

e m

ultip

les

po

ssib

ilité

s, v

aria

tions

sur

la

dur

ée,

sur

le n

om

bre

d

’ate

liers

, d

éclin

aiso

ns d

e le

urs

cont

enus

et

do

nc le

s p

arte

-na

ires

mo

bili

sés…

mai

s ég

alem

ent s

ur le

form

at, l

es c

ible

s et

le

s lie

ux d

’imp

lant

atio

n. C

es d

erni

ers

sont

l’ex

pre

ssio

n d

e la

vo

lont

é d

’un

po

rteu

r :

Le p

avill

on

de

l’eau

à P

aris

ave

c un

acc

ueil

priv

ilég

ié d

esje

unes

de

cent

res

de

lois

irs.

Rad

io F

ranc

e av

ec u

n «

PLO

UF

ent

rep

rise

» co

ndui

t su

rle

s he

ures

de

déj

eune

rs d

es p

erso

nnel

s av

ec u

ne s

élec

-

tion

d’a

telie

rs…

et

le d

ével

op

pem

ent

de

nouv

eaux

sur

la

co

ntin

uité

d’a

ctiv

ité o

u en

core

sur

un

mo

dul

e m

édia

s au

dio

-vid

éo.

La p

réfe

ctur

e d

e P

olic

e à

l’occ

asio

n d

’un

exer

cice

gra

n-d

eur

natu

re

(Seq

uana

) o

uver

t sp

éci&

que

men

t au

to

utp

ublic

, le

que

l s’

est

dép

lacé

en

nom

bre

en

rais

on

d’u

neco

uver

ture

méd

iatiq

ue p

artic

uliè

rem

ent

nour

rie.

Les

colle

ctiv

ités,

à N

euill

y su

r M

arne

ave

c un

e p

rop

osi

tion

d’a

ctiv

ités

à p

artir

des

arc

hive

s m

unic

ipal

es o

u en

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au

So

ler

dan

s le

s P

yrén

ées

Orie

ntal

es o

u le

s ré

serv

es d

e sé

-cu

rité

civi

les

étai

ent p

rése

ntes

. Vitr

y su

r S

eine

s’e

st é

gal

e-m

ent

lanc

ée d

ans

l’ave

ntur

e ce

tte

anné

e.D

es é

vène

men

ts a

ssim

ilés

ont

aus

si v

u le

jo

ur :

fo

rum

de

sens

ibili

satio

n au

ris

que

d

’ino

ndat

ion

sur

Toul

ous

e,

Alè

s,

Aja

ccio

. D

es a

telie

rs i

ssus

des

PLO

UF

so

nt r

éutil

isés

en

d’a

utre

s o

ccas

ions

: su

r d

es jo

urné

es d

e la

séc

urité

inté

rieur

e o

u d

es j

our

nées

dép

arte

men

tale

s d

es r

isq

ues

maj

eurs

, d

es

foru

ms

sur

le d

ével

op

pem

ent

dur

able

ou

enco

re l

e F

oru

m

inte

rnat

iona

l de

la m

étéo

rolo

gie

. «

Je fais

ma v

alis

e, D

e r

eto

ur

à l’

an

orm

al,

Je v

is e

n z

on

e in

on

-

dab

le e

t le

pet

it d

erni

er D

e l

a p

luie

au

x i

no

nd

atio

ns :

vig

i-

lan

ce !

» r

emp

ort

ent

à ce

titr

e un

bea

u su

ccès

. C

es t

emp

s d

’acc

ueil

des

sco

laire

s p

renn

ent

aujo

urd

’hui

pla

ce d

ans

des

st

raté

gie

s d

e te

rrito

ire t

el l

es S

LGR

I, le

s T

RI

ou

les

PA

PI…

La

mis

sio

n in

terr

égio

nale

ino

ndat

ion

de

l’Arc

med

peu

t ég

ale-

men

t êt

re c

itée.

Elle

so

utie

nt d

es in

itiat

ives

à v

isée

péd

ago

-g

ique

(M

oui

lle t

a p

lum

e) e

t la

cré

atio

n d

e su

pp

ort

s (c

ahie

rs

d’a

ctiv

ités

po

ur l

es j

eune

s, p

rod

uctio

ns v

idéo

) q

ui t

rouv

ent

leur

pla

ce d

ans

les

PLO

UF.

La m

ise

en p

lace

d’u

n fo

rum

PLO

UF

co

nstit

ue a

ussi

un

cad

re d

’info

rmat

ion

voire

de

form

atio

n à

trav

ers

des

tem

ps

d’é

chan

ges

et

d

e d

ébat

. C

onf

éren

ces

et

PLO

UF

’Caf

é tr

ouv

ent

leur

pub

lic s

ur l

es P

LOU

F’C

amp

us i

mp

lant

és d

ans

les

univ

ersi

tés

(Den

is D

ider

ot,

Per

pig

nan,

To

ulo

n).

Les

étu-

dia

nts

peu

vent

êtr

e in

terp

ellé

s, s

olli

cité

s, m

ob

ilisé

s à

div

ers

nive

aux

: d

e l’a

pp

roch

e jo

urna

listiq

ue (

Rad

io c

amp

us à

Per

-p

igna

n) à

l’an

imat

ion

d’a

telie

rs p

our

lesq

uels

ils

sont

fo

rmés

sp

éci&

que

men

t au

ris

que

d’in

ond

atio

n en

am

ont

du

villa

ge-

foru

m (é

tud

iant

s d

e l’I

UT

de

Sai

nt D

enis

et

de

l’uni

vers

ité d

e M

arne

la

Vallé

e).

Ces

dém

arch

es r

evêt

ent

un i

ntér

êt p

arti-

culie

r co

nsid

éran

t le

s o

bje

ctifs

et

mis

sio

ns d

e l’I

FF

O-R

ME

, d

ans

la m

esur

e o

ù ce

s ét

udia

nts,

qui

dev

ienn

ent

lors

des

P

LOU

F, d

es m

édia

teur

s d

e la

pré

vent

ion

peu

vent

dev

enir

les

form

ateu

rs R

de

dem

ain.

En

2014

le p

rem

ier

PLO

UF

éta

it m

ont

é, 4

ans

plu

s ta

rd 1

0 d

e ce

s fo

rum

s o

nt é

té d

éplo

yés

avec

l’ap

pui

des

form

ateu

rs d

es

dél

égat

ions

terr

itoria

les

de

l’IF

FO

-RM

E. D

éjà

des

réun

ions

de

pré

par

atio

n so

nt o

rgan

isée

s p

our

pla

ni&e

r le

s P

LOU

F 2

019,

au

gur

ant

la p

our

suite

de

cett

e b

elle

dyn

amiq

ue.

9/40

Page 10: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

ED

UQ

UE

R A

UX

LIM

ITE

S E

T À

L’IN

CE

RT

ITU

DE

, UN

FI !

Par Geneviève Baumont

Ex

exp

erte

sen

ior

à l’I

RS

NA

dm

inis

trat

rice

de

l’IF

FO

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E

L’ex

pér

ienc

e ac

qui

se p

ar l’

IFF

O-R

ME

dan

s la

péd

ago

gie

liée

aux

ris

que

s nu

cléa

ires,

à la

po

llutio

n d

es s

ols

, à la

po

llutio

n d

e l’a

ir in

térie

ur, a

ux c

hang

emen

ts c

limat

ique

s lu

i a p

rouv

é q

ue c

erta

ines

no

tions

dev

aien

t êt

re m

ieux

dév

elo

pp

ées.

D

e no

uvea

ux a

telie

rs d

evra

ient

êtr

e co

nsac

rés

à la

réW

exio

n su

r la

man

ière

de

faire

co

mp

rend

re a

ctiv

emen

t le

s no

tions

co

m-

ple

xes

qui

tra

vers

ent

les

pro

blé

mat

ique

s lié

es a

ux r

isq

ues

ind

ustr

iels

ou

à la

ges

tion

des

po

llutio

ns d

e l’e

nviro

nnem

ent

et q

ui

ne s

ont

pas

bie

n ap

pré

hend

ées

par

les

cito

yens

ou

les

élèv

es. P

reno

ns q

uelq

ues

exem

ple

s.La

ges

tion

des

ris

que

s p

asse

to

ujo

urs

par

l’é

lab

ora

tion

de

scén

ario

s o

ù la

pro

bab

ilité

que

sur

vien

ne u

n év

énem

ent

et s

on

inte

nsité

dép

end

ent

de

mul

tiple

s ca

uses

ou

fact

eurs

. La

com

pré

hens

ion

des

enj

eux

clim

atiq

ues

dép

end

de

l’exp

licita

tion

de

diff

éren

ts s

cena

rios,

qui

po

urra

it p

eut-

être

aid

er le

s ci

toye

ns à

co

mp

rend

re le

ur r

ôle

po

ssib

le.

Aut

re e

xem

ple

de

conc

ept

dif&

cile

à a

pp

réhe

nder

, le

s in

cert

itud

es e

t l’i

mp

ort

ance

des

ris

que

s q

uant

aux

eff

ets

sur

la s

anté

. S

ouv

ent,

c’e

st u

ne v

isio

n en

to

ut o

u rie

n q

ui e

st p

erçu

e, c

’est

dan

ger

eux

ou

cela

ne

l’est

pas

… A

lors

que

la

ges

tion

des

ris

que

s re

po

se s

ur d

es m

étho

des

qui

per

met

tent

des

rep

ères

qua

nt à

la g

ravi

té d

e ce

s ef

fets

ou

qua

nt à

la c

onn

aiss

ance

que

l’o

n en

a e

t q

ui m

érite

raie

nt d

es e

ffo

rts

de

péd

ago

gie

po

ur le

s fa

ire c

onn

aîtr

e.D

erni

er e

xem

ple

, l

’IFF

O-R

ME

s’in

terr

og

e su

r la

man

ière

do

nt o

n p

eut

lut-

ter

cont

re l

a «f

ake

scie

nce»

les

«fa

kes

new

s»,

les

rum

eurs

des

rés

eaux

so

ciau

x q

ui v

ienn

ent

tro

uble

r la

co

mp

réhe

nsio

n d

es r

isq

ues

et

eng

end

rer

des

co

mp

ort

emen

ts o

u at

titud

es n

uisi

ble

s p

our

la

soci

été.

auss

i, d

es c

hant

iers

po

urra

ient

s’

ouv

rir p

our

ap

po

rter

des

out

ils m

étho

do

log

ique

s.I’I

FF

O-R

ME

s’

est

atta

ché

à d

ével

op

per

d

es

cont

enus

per

met

tant

de

diff

user

des

no

tions

de

bas

e su

r le

s p

héno

mèn

es.

Les

pro

po

sitio

ns c

i-d

essu

s co

ncer

nent

plu

tôt

des

co

nnai

ssan

ces

de

seco

nd v

oir

tro

isiè

me

deg

ré q

ui p

our

raie

nt c

om

-p

léte

r l’é

vent

ail

des

mul

tiple

s o

utils

déj

à p

ro-

po

sés.

MO

BIL

ISE

R, E

NC

OR

E E

T E

NC

OR

E.

CE

N’E

ST

QU

E L

E D

ÉB

UT,

D

’AC

CO

RD

D’A

CC

OR

D

Par

Evelyne Allain

Dir

ectr

ice

IFF

O-R

ME

Les

20 a

ns d

e l’I

FF

O-R

ME

se

sont

ap

puy

és s

ur la

vo

lont

é et

l’im

plic

atio

n d

es f

or-

mat

eurs

. S

on

futu

r ne

se

fera

qu’

avec

eux

et

qu’

avec

la

con&

ance

des

ins

titut

ions

q

ui o

nt s

u ju

squ’

alo

rs c

roire

en

l’im

po

rtan

ce d

’une

just

e in

form

atio

n et

éd

ucat

ion

à la

pré

vent

ion

des

ris

que

s m

ajeu

rs.

Si l

a p

réve

ntio

n d

es r

isq

ues

maj

eurs

res

te l’

ob

-je

t st

atut

aire

de

l’IF

FO

-RM

E,

dès

l’o

rigin

e le

s p

rob

lém

atiq

ues

envi

ronn

emen

tale

s ét

aien

t co

nsid

érée

s :

« p

rote

ctio

n d

e l’e

nviro

nnem

ent

» p

ré&g

uran

t un

e ap

pro

che

larg

e d

es ri

sque

s. A

titr

e p

erso

nnel

mo

n em

bau

che

s’es

t ap

puy

ée s

ur le

pro

jet «

de

la

po

llutio

n à

la q

ualit

é d

e l’a

ir »,

ce

do

ssie

r es

t au

jour

d’h

ui e

nco

re e

n d

ével

op

pem

ent.

Cet

te r

étro

spec

tive

sans

êtr

e ex

haus

tive,

aur

a ill

ustr

é 20

ans

d’e

ngag

emen

t, d

es

avan

cées

sig

ni&c

ativ

es s

ur l

e p

lan

de

l’éd

ucat

ion

à la

pré

vent

ion

des

ris

que

s m

a-je

urs

à tr

aver

s le

s p

rog

ram

mes

, le

s p

roje

ts d

’éta

blis

sem

ent

et b

ien

évid

emm

ent

le

PP

MS

. Le

s té

mo

igna

ges

des

fo

rmat

eurs

fo

nt é

cho

à la

div

ersi

té e

t la

co

mp

lém

en-

tarit

é d

es a

cteu

rs e

t d

es a

ctio

ns d

éplo

yées

sur

les

ter

rito

ires

avec

int

ellig

ence

, en

d

éfen

dan

t le

s va

leur

s d

e ce

dro

it à

l’inf

orm

atio

n su

r le

s ris

que

s m

ajeu

rs e

t d

’une

éd

ucat

ion

po

ur t

ous

. P

our

aut

ant

il es

t né

cess

aire

de

rest

er v

igila

nts

et c

ritiq

ues.

L’

ère

de

la d

émat

éria

lisat

ion

et d

u nu

mér

ique

peu

t d

even

ir un

han

dic

ap lo

rsq

u’el

le

s’af

&rm

e un

ique

men

t co

mm

e un

crit

ère

d’é

cono

mie

au

dét

rimen

t d

e l’a

cco

mp

a-g

nem

ent

hum

ain

sur

le t

erra

in,

avec

ce

mai

llon

pré

cieu

x q

u’es

t le

co

ord

onn

ateu

r ac

adém

ique

ave

c so

n éq

uip

e. S

a m

issi

on

20 a

ns a

prè

s n’

est p

as c

onf

ort

ée, e

lle p

eut

mêm

e ap

par

aîtr

e fr

agili

sée.

La f

orc

e d

u tr

avail

en

sem

ble

a f

ait

ses

pre

uves

. Le

s g

roup

es t

hém

atiq

ues,

so

uven

t né

s d

es r

enco

ntre

s na

tiona

les

stru

ctur

ent

les

chan

tiers

de

dem

ain

: d

e l’a

dap

tatio

n d

u fo

rmat

des

form

atio

ns in

itial

es e

t co

ntin

ues

du

rése

au, e

n p

assa

nt p

ar le

s p

rop

o-

sitio

ns d

e fo

rmat

ions

sp

éci&

que

s q

ui c

ons

olid

ent

les

com

pét

ence

s d

es f

orm

ateu

rs

volo

ntai

res.

Mai

s au

ssi d

es p

rop

osi

tions

inno

vant

es p

our

tra

vaill

er s

ur u

n th

ème

: en

leur

tem

ps

maq

uett

e su

r le

ris

que

nuc

léai

re d

ével

op

pée

ave

c l’A

SN

, m

od

ule

d’a

f&-

chag

e d

es r

isq

ues,

sp

ots

ani

més

sur

la v

igila

nce

; auj

our

d’h

ui m

atric

e d

’aid

e à

l’ap

-p

réci

atio

n d

e la

vul

néra

bili

té d

’un

étab

lisse

men

t fa

ce a

ux r

isq

ues

insc

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Les diverses catastrophes environnementales qui balaient la France depuis une trentaine d'année ont fait émerger une prise de conscience nouvelle auprés des acteurs institutionnels. Pour autant se pose, presque 20 ans après la loi Barnier, la problématique de l'appréciation in concreto et in abstrato des dommages, et des risques environnementaux, antérieurs ou postérieurs, qui leur sont liés.

Pour établir un PPRN ou PPRT, encore faut-il connaître suffisamment les risques réels encourrus sur son territoire et cette connaissance reste aléatoire et fragile au vu des données techniques, mais également des contraintes immobilières et climatiques. Ce risque s'appréciait jusqu'alors au travers du document d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) existant depuis 1987, ainsi que du plan communal de sauvegarde depuis 2004. La responsabilité du maire pouvait être engagée depuis 2001 sur la gestion des risques contenue dans le PLU. La directive n° 2007/60/CE du 23/10/07 relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, transposée en droit interne par la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, a proposé un nouvel encadrement juridique pour la gestion des inondations.

Sur les 122 territoires français répertoriés comme zones inondables ou suceptibles de l'être, des stratégies locales et démarches inspirées des programmes d'action de prévention contre les inondations (PAPI), ont déjà vu le jour et ont été la base de réflexion pour l'élaboration de la loi n°2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles dite loi « MAPTAM », introduisant la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations) pour les EPCI à compter du 1er janvier 2018.

Est-ce à dire qu'il existerait alors une culture du risque inondation ? Et peut-on dire qu'il existe une culture de crise en matière d'inondation en France?

Pour y répondre, deux problématiques se posent. La première repose sur un éclaircissement juridique : la notion juridique de risque existe-t-elle ? Repose t-elle juridiquement sur l'effet de l'incertitude et sur quels objectifs ? comment définir juridiquement la nature et le champs d'application d'un risque acceptable et inacceptable a contrario ? Existe-t-il juridiquement des risques environnementaux objectifs «acceptables» et «inacceptables», ou ces derniers sont-ils purement subjectifs? Quelles en seraient la limite?

La seconde doit permettre de s'interroger sur le fait de déterminer avec précision si une culture de la crise et donc une gestion anticipative des risques, existe vraiment. Cette culture de la crise ne doit pas s'entendre uniquement sur la gestion technique des risques, mais doit appréhender la globalité des risques, dans une approche transversale de ces derniers et les conséquences qu'ils engendrent, notamment sur la nature des dommages subis.

I. Eclaircissements sur les nature et fonction de la notion de risque

Les principes fondateurs environnementaux en droit international de l'environnement demeurent au nombre de huit : les principes d'utilisation non dommageable du territoire, les principes de solidarité et de coopération, le principe de développement durable, le principe des responsabilités communes mais différenciées, le principe de prévention des dommages, le principe de précaution, le principe du pollueur-payeur et enfin le principe de participation publique.

Ils sont retranscris en droit interne par le législateur mais force est de constater qu'ils ne sont pas toujours pris en compte, ou qu'ils sont mal analysés. Le droit international de l'environnement rentre dans ce processus de pacification car il contribue au renforcement de la sécurité juridique mondiale tout en participant à une autre vision de la souverraineté étatique. Les facteurs conjoncturels et structurels d'aprés guerre ont permis l'émergence progressive d'une certaine vision de la souverraineté étatique, lié à la généralisation des états démocratiques libéraux. Cette appétence à la démocratie s'est doublée d'une appétence à la stratégie sécuritaire.

Existe-t-il une culture du risque ou des risques comme une culture de crise en France ?

11ème rencontre GEORISQUE 27 & 28 janvier 2015. UNIVERSITE PAUL VALERY Montpellier 3. MASTER GCRN/IRD/GRED

DOCUMENT 4

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Le choix vers une nouvelle forme de gouvernance relative à la gestion des risques environnementaux n'est pas neutre car il préfigure une organisation locale raisonnée, parce que rationnelle, basée sur le dialogue, la concertation, la fermeté avec pour clé de voûte une responsabilité à la fois personnelle et collective.

Tendre vers une nouvelle forme de gouvernance des risques dans les territoires demande à la fois des engagements politiques et juridiques réels. Les territoires doivent être au coeur des projets sécuritaires et chaque territoire est différent. La force des habitudes reste ainsi un défi à soulever par des réformes juridiques nécessaires et durables. Pour la France, la notion de risque repose sur un fondement juridique fragile et une fonction juridique incertaine.

1. Un fondement juridique fragile

Le fondement juridique repose principalement sur la Loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement, dite « loi Barnier » mais ne définit pas pleinement la notion juridique de risques

1. 1 Une définition juridique imprécise

Il existe deux types de critère d'appréciation des dommages, et des risques environnementaux, antérieurs ou postérieurs, qui leur sont liés à savoir un critère in concreto et un critère in abstrato. Cette appréciation se fait généralement au cours d'une procédure judiciaire, à la survenance du dommage, où le demandeur victime comme le défendeur auteur du dommage, peuvent solliciter une expertise environnementale. Cette dernière repose alors sur un référentiel plus ou moins explicite en matière de police environnementale et il faut retenir que les modes d'expertises environnementales restent donc extrêmement aléatoires d'un expert à un autre. Or, se pose à l'expert, la problématique de la notion de risque environnemental. Car cette notion n'est pas définie dans le code de l'environnement. Pour la définir, certains se basent sur la norme ISO 31000 (management des risques).

Notion non juridique, elle trouve sa source dans la définition posée par le Centre Européen de Normalisation comme étant une « non-conformité en qualité, d’une pollution en environnement, d’une défaillance d’un équipement, d’une intoxication ou d'une atteinte corporelle en matière de sécurité des personnes ». Une révision de l'ISO4 a permis de faciliter les discussions entre professionnels des risques, tous secteurs confondus. Ainsi, la nouvelle définition abandonnerait la vision classique d'ingénierie, définissant le risque comme « la combinaison de probabilité d’évènement et de sa conséquence », pour rendre les risques aux objectifs de l’organisation et le définir ainsi comme « l’effet de l’incertitude sur les objectifs ». Si l'on ramène cette définition, sur le plan juridique, comment définir alors juridiquement l'effet de l'incertitude et sur quels objectifs ? Rapportée à la gestion des risques inondations, comment alors définir juridiquement la nature et le champs d'application d'un risque acceptable et inacceptable a contrario. Existe-t-il alors des risques environnementaux objectifs acceptables et inacceptables, ou ces derniers sont-ils purement subjectifs ? Quelles en seraient la limite ? Existe-t-il une culture du risque ? La réponse repose sur la nécessité de limiter l'incertitude pour éviter les dommages.

La notion de « modernité réflexive », basée sur la notion de risque « acceptable », est dénoncée par Olivier Clerc, professeur de droit à l'université de Corse. La notion juridique du risque par David Melloni, professeur de droit à l'université de Haute Alsace, retient une notion subjective5 : en définissant le risque juridique comme la « rencontre entre un aléa et une vulnérabilité » qui dépendrait ainsi d'un évenement extérieur, imprévisible et irrésistible, et de la rencontre des

4 Guide 73 :2009, management du risque , consultable en ligne sur le site http://www.iso.org 5 MELLONI David, qu'est qu'un risque collectif ? CERDACC EA 3992, document RISEO 2010-1, consultable sur le

site www.riseo.com

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cultures territoriales visant à gérer cet évenement. Le risque ne serait donc pas une incertitude juridique mais une probabilité, quantifiable juridiquement. Ramenée à la gestion des inondations, comment alors apprécier et quantifier cette probabilité en juste équilibre entre la gestion d'un territoire déterminé et la protection de la société civile ? Pour un expert, un dommage environnemental peut-être lié à un risque collectif, en amont mais surtout en aval, comme dans le cas des summersions, et cette dernière notion n'est pas consacrée en droit. Même si David Melloni reconnaît que la Doctrine a reconnu la notion de « droit des catastrophes », à la demande du Professeur Lienhard, force est de constater qu'on ne parle pas de risques environnementaux collectifs mais bien de catastrophes environnementales. Et les modalités de réparation liées à ces dernières reposent sur la reconnaissance administrative de ces catastrophes, puis le mise en œuvre des assurances.

1.2 Des responsabilités juridiques nouvelles

Le fondement du recours juridique à l'expertise environnementale pour établir les responsabilités se base sur deux critères. Le premier critère, objectif, repose sur l'analyse des faits, l'appréciation des préjudices et l'établissement d'un lien de causalité entre les fautes et les dommages. Le second critère, subjectif, repose sur l'établissement des responsabilités actuelles et à venir mais aussi sur l'estimation des mesures à prendre pour les dommages actuels.

L'intervention de l'expertise environnementale a été élargie dans le contentieux civil environnemental international depuis 2000 car l'expertise permet d'apprécier avec justesse la responsabilité délictuelle de l'auteur du dommage. Cette appréciation, pour le cas de la France, repose sur l'évaluation in concreto des troubles de jouissance environnementaux et de leur réparation6, sur l'identification du responsable7, l'appréciation de la faute commise8, l'appréciation des préjudices et du lien de causalité9, l'estimation des mesures de réparation par équivalence10, et enfin sur le respect de l'obligation d'information au titre des dispositions réglementaires11.

Si l'on regarde les nouvelles réglementations en matière de digue, la compétence GEMAPI, introduite par la loi n°2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, dite loi « MAPTAM », était destinée à apporter de la clarification des compétences des collectivités territoriales. Une compétence communale, ciblée et obligatoire, a été instaurée, pour les communes qui l'exerceront directement ou par le biais de leur EPCI. Est-ce à dire que ces établissements n'avaient pas auparavant d'obligation de moyen et de résultat ? Elle était jusqu'alors diffuse (la compétence restait facultative et partagée entre les collectivités et les groupements rattachés), et ne permettait pas de larges perspectives d'horizons. La compétence GEMAPI distingue désormais le bloc communal, l'EPAGE (établissement public d'aménagement et de gestion de l'eau) et l'EPTB (établissement public territorial de bassin) et le financement de ces derniers est assuré par une taxe facultative plafonnée.

La problématique des responsabilités repose alors sur les gestionnaires du risque inondation. Concernant la gestion des rivières, cette dernière est directement incluse dans la gestion du risque inondation et établit alors une même et unique responsabilité pour le gestionnaire du risque inondation. Concernant la gestion de digues existantes à risques, un projet de décret dénommé « projet digues » a reçu l'avis favorable du Comité National de l'Eau le 23 septembre 2014, en application du volet technique de la loi GEMAPI, consacré à la prévention des inondations. Ce projet

6 CA Paris, 28 janvier 2009, Société coopérative de commercants, n°07/20526 7 Cass civ 3ème, 17 novembre 2004, Société Dassault, n°03-14.0388 CA Paris, 23 janvier 2008, Société Sidec, n°05/00349 Cass, 17 novembre 2010, Communauté urbaine de Strasbroug, n°09-14.31110 Cass civ 3ème, 16 mars 2010, n°08-21.507 ; Cass civ 3ème, 22 juin 2010, n°09-021511 CA Nimes, 4 mars 2008, SA Sitadis, n°06/00516 ; CA Orléans, GFR de Beauregard, 6 janvier 2006, n°05/00399

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permettrait aux collectivités de disposer d'un pouvoir de décision local prioritaire pour la mise en œuvre d'un nouveau service public sous la forme d'un EPCI qui appliquerait la stratégie locale de prévention des inondations souhaité et décidé par les acteurs locaux et financé par une taxe locale aux côtés des outils fiscaux traditionnels comme le Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs.

Ainsi, dans le cheminement de la réforme des collectivités, cette prérogative désengage l'Etat et responsabilise d'avantage les collectivités territoriales et leur groupement. Le décret ne parle plus de « digues » au sens strict mais au sens large en incluant tous les ouvrages liés à la gestion des inondations. Des niveaux de protection seront établis en fonction des études hydrauliques sur lesquelles reposent les études de danger actuelles. La responsabilité du gestionnaire du système de protection, qu'il soit une commune ou un EPCI, va alors reposer sur l'identification précise de ces zones, ses délimitations, ainsi que sur les écoulements issus des inondations. Quand on sait que la vitesse de l'écoulement est constitutif des plus gros dommages, matériels ou psychiques, force est de constater que le gestionnaire des zones devra répondre à la plus grande prudence. Par contre, un flou juridique demeure sur le déclenchement du mécanisme de la responsabilité. Car le décret ne fixe pas les performances dites minimales pour les ouvrages d'endiguement à savoir un seuil de vulnérabilité à raison du risque de summersion, et ne prévoit pas non plus de mise à jour des ouvrages aux normes minimales. Or, comment déclencher cette responsabilité, au niveau assurantiel comme judiciaire, si on ne connait pas le seuil de vulnérabilité d'un territoire. Est-ce à croire que la responsabilité est totale, sans seuil de vulnérabilité ? La question demeure. D'autre part, comment permettre aux communes ou leur groupement d'établir une stratégie locale et les programmes d'action si ce dernier est inconnu. Car, le degré de vulnérabilité d'un territoire évolue, notamment au vu des programmes d'aménagement et d'urbanisme. L'incertitude relative au champs d'application du risque est donc établie.

2. Un champs d'application incertain

Dans le cadre des aléas inondations, pour l'établissement de tous les documents inondation, cartographies d'aléas, atlas, sous maîtrise d'ouvrage communale, on prend comme repère de référence, la ou les crues centenaires locales. Cette politique du risque inondation s'appuie alors sur des éléments factuels. Or les changements climatiques perturbent ces données centenaires, en créant des aléas exceptionnels de plus en plus fréquents. Les dernières intempéries de 2014 démontrent alors une nécessaire mise au point des outils actuels. Se posent alors une problématique liée à la portée juridique des documents techniques.(...)

Le législateur a donné une valeur juridique différente aux divers supports technniques mis à disposition par les collectivités territoriales auprés de la société civile.

Ainsi, les Atlas des Zones Inondables n'ont pas de valeur réglementaire en tant que tel et ne peuvent donc en aucun cas être opposables aux tiers comme documents juridiques. Il en va de même pour les documents multirisques pré-cités, revêtant un caractère informatif pouvant être pris en compte par le juge administratif.

Seuls les documents annexés à un PPRI approuvé revêtent le caractère réglementaire et donc opposable aux Plans d'Occupation des Sols (POS), les Plans Locaux d'Urbanisme (PLU), SCOT....

Or, un nombre croissant de litiges a fleuri en l'espace de quinze ans devant le juge administratif, portant sur le fond des PPRI, notamment sur les problématiques liées aux délimitations des zones à risques, bleues ou rouges. Des zones connues dans la mémoire territoriale comme non inondables, sont entrées dans le champs d'application des PPRI, et à l'inverse. Comme le PPRI impose des mesures dites de mitigation, un diagnostic vulnérabilité, établi par «des personnes ou des organismes qualifiés en matière d’évaluation des risques naturels et de leurs effets socio-économiques» a été crée pour répondre aux demandes des études notariales, souhaitant intégrer le degré de vulnérabilité des bâti dans les actes de vente futurs. Or, il n'existe aucun cadre légal actuel applicable à ce type de diagnostic et relatif au contexte de la responsabilité, il convient de préciser que le futur diagnostic doit prendre en compte le volet assurances « dommages aux biens et aux personnes » contractées sur le dit immeuble. La loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 relative à l'indemnisation des victimes de catastrophes naturelles s'applique ici.

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II. Réflexions autour des notions de crise et de gestion anticipative des risques

Le risque inondation selon le CEPRI ( Centre Européen de Prévention des Risques Inondations), est le premier risque naturel en France. Ce risque peut avoir un effet domino, c'est à dire déclencheur d'autres risques, comme le risque éboulement et celui de mouvement de terrain. Or la vulnérabilité d'un territoire, d'un bâti, des êtres vivants au risque inondation se mesure à l'importance des conséquences des agressions subis par ces derniers en situation d'inondation. La vulnérabilité s'apprécie selon le CEPRI, pour le secteur du bâti, selon trois critères que sont l'atteinte à la sécurité des personnes, la perturbation ou l'arrêt de l'utilisation du bâtiment et les divers effets domino. Ramené au champs territorial, ces trois critères devraient être la base d'une approche nouvelle du risque inondation. Car pour parer à une sécurité juridique maximale, il est nécessaire de limiter l'incertitude pour éviter les dommages. Sur le plan international, Albane Geslin pense que les accidents environnementaux à répétition depuis trente ans «résonnent comme une litanie12» et cette «insécurité environnementale» conduit à la problématique de l'efficacité des états face à ces nouveaux risques. Les différends environnementaux pourraient être source de déstabilisation dans la pacification des relations internationales entre les états. L'ensemble des différends pourraient ainsi donner naissance dans un avenir proche, qu'Isabelle Stenger nomme le temps des catastrophes13 et conduirait alors à une insécurité juridique globale servant alors une nouvelle forme d'état assimilé à ce que l'économiste français Alain Minc dénomme un « nouveau Moyen-Age14 ». Sur le plan national, notamment en France, malgré les réformes en cours, force est de constater qu'il faudrait établir une obligation générale du risque afin d'instaurer une approche transversale raisonnée des risques.

1. L'établissement d'une obligation générale du risque

L'exemple de la tempête Xinthia et le procés qui s'est tenu dernièrement a permis de mettre en lumière la nécessité de réinventer les modes opératoires actuels en établissant une obligation générale du risque pour les gestionnaires des systèmes de protection. Pour Patrick Le Louarn, professeur de droit à l'Université de Nantes, «la mission parlementaire déclenchée aprés Xinthia, a pu constater que les acteurs locaux de l'aménagement ont parfois engagé bien légèrement leur responsabilité en faisant souscrire à leurs partenaires des enjeux beaucoup plus importants que ceux-ci ne pouvaient le penser. Ainsi, le bénéficiaire d'un permis de construire acquéreur d'une rente productive de plus-value, assume le risque absolu de destruction. Son assureur et, derrière celui-ci, la solidarité des assurés plus la solidarité nationale, sont engagés par la quantité de biens et de vies détruits avec un montant global de réparations considérables et pour certaines impossibles. L'intérêt commun de ce groupe très hétérogène directement ou indirectement atteint que l'on peut appeler : « les victimes », est donc de faire contribuer à la réparation ceux qu'on ne peut pas appeler les auteurs - car l'auteur c'est Xynthia - mais qui ont, soit autorisé l'exposition au risque, soit organisé celle-ci en mettant les biens sur le marché15». Aussi, s'interroge-t-il sur la nécessité de renforcer l'obligation du risque dans les documents d'urbanisme opposables tel les PPRT et PPRN. Il s'interroge sur l'absence d'une approche transversale du risque dans les documents d'urbanisme, et une gouvernance du risque nouvelle. L'auteur dépeint les modes opératoires du dispositif juridique mis en place depuis la loi Barnier16 et met en lumière l'insuffisance de prise en compte des risques qu'il qualifie « d'évidents »,

12 GESLIN Albane, états et sécurité environnementale, états de l'insécurité environnementale : de la recomposition normative des territoires à l'esquisse d'un droit de l'anthropocène, collection études stratégiques internationales, éditions Bruylant, 2012, 296 pages, page 87 à 105

13 STENGERS Isabelle, au temps des catastrophes, résister à la barbarie qui vient, éditions la découverte poche, essai n°395, 2013, 210 pages

14 MINC Alain, le nouveau Moyen-Age, Paris, éditions gallimard, 1994, 230 pages 15 LE LOUARN Patrick, La tempête Xynthia, révélateur des insuffisances du droit ? la Semaine Juridique Edition

Générale n° 19, 9 Mai 2011, 56516 Loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la protection de l'environnement

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notamment les cas de submersion marine, ignorés du législateur. Il relève également les limites du principe de prévention, simplement basé en pratique sur les contraintes de police. La négligence avérée d'une gestion préventive en aménagement opérationnel, foncier et une insuffisance d'information et de participation citoyenne ont conduit à ne pas aboutir à une « gouvernance des territoires du risque ». Les enjeux postérieurs portent ainsi « sur l'effectivité de la première prévention et sur la mise en oeuvre des deux autres ». Cette évidence juridique, qui élargirait le champs des responsabilités et encadrerait mieux les droits et devoirs de chaque acteur institutionnel, est pourtant restreinte voir, pour l'auteur impossible car, il n'existe pas d'approche transversale des documents d'urbanisme en matière de gestion des risques, que les aménagements supposés ne tiennent pas compte des aménagements existants et le risque territorial est encore mal détecté. Son analyse propose des réformes nécessaires mais difficiles car « la situation et l'imbrication des enjeux est si complexe qu'il faut aussi s'intéresser aux mécanismes qui les déclenchent, institutionnels et juridiques, concernant la gestion des territoires et la répartition des responsabilités, qui font qu'un maximum de risques est pris par un maximum de personnes qui n'en ont pas fait le choix aussi librement qu'on peut le penser. Dans ce jeu, l'autorité publique, avec ses outils de droit public, est l'acteur principal».

L'auteur termine en indiquant que le Sénat considère que le principe d'indépendance des législations, ne permet pas une approche transversale des risques. « Au nom du principe d'indépendance des législations, seuls les documents, les servitudes et les règles prévus par le Code de l'urbanisme sont pleinement opposables aux actes pris dans cette matière. Cette vision juridique provoque une distinction presque imperméable entre l'urbanisme et la gestion des risques naturels. Cloisonnés et segmentés, ces deux domaines ne communiquent entre eux que de manière ponctuelle et incomplète17 ». Or, la Doctrine et la jurisprudence18 contestent ce point de vue, renforcé depuis 2010. Mais le caractère non opposable des plans de gestion des risques en matière d'inondation demeure.

Il ressort ainsi de cette analyse juridique qu'une d'une part, la politique d'aménagement menée jusqu'alors par les communes françaises méconnait ou sous-estime le risque inondation et que d'autre part, les acteurs institutionnels locaux ne sont pas suffisamment aguerris à la gestion transversale des risques, naturels et technologiques.

Aussi, l'auteur conclut-il au fait qu'il faut «inventer de nouveaux outils et de nouvelles stratégies territoriales, mieux coordonner les actions publiques qui sont désormais des impératifs absolus sur notre littoral», pour mieux prévenir les sanctions encourrues, notamment la faute de négligence du risque par les acteurs publics, et au delà « une réforme préalable et profonde du système de la loi de 1807 et, [..] une réflexion approfondie sur le rôle de la propriété dans tous les dispositifs ».

L'exemple de l'affaire Xynthia révèle ainsi, non pas l'absence d'un cadre juridique, mais plutôt, des pratiques locales à haut risque, génératrice d'insécurité juridique. Car la gestion transversale des risques nécessite une connaissance certaine des données à la fois topographiques d'un milieu, écologiques et scientifiques. Cette connaissance doit être également administrative et politique.

Or, le cadre juridique permet de poser une protection et des limites mais ne peut à lui seul, s'ériger comme un instrument unique. Il doit donc se nourrir d'avantage des données extérieures et les retranscrire pour permettre l'émergence d'une gouvernance du risque nouvelle, solidaire, efficace et réactive. Car les politiques menées jusqu'alors, et une mauvaise connaissance du risque inondation ont conduit à la survenance de nouveaux types de dommages.

17 Rapport ANZIANI, Sénat, fait au nom de la mission commune d'information sur les conséquences de la tempête Xynthian° 554 (2009-2010) - 10 juin 2010 page 68

18 DIEU François, note sous CAA Bordeaux, 31 août 2006, n° 04BX 00807, Sté arboricole et fruitière de l'Agenais : RDI 2007, page 103 ; note sous CAA Bordeaux, 4 nov. 2004, n° 02BX00258, Préfet de la Charente-Maritime. TA Amiens, 23 avr. 2007, n° 0601149 (EMA d'un zonage du PLU) ;A contrario CAA Nantes, 26 déc. 2003, n° 02NT00213, SCI La Petite Prise à la Faute/mer.

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1.2. La survenance de nouveaux types de dommages

Les dernières intempéries de l'automne 2014 en France ont démontré la nécessité de revoir les politiques d'aménagement en y intégrant le risque inondation. Mais plusieurs problématiques demeurent sur la nature même du risque et du dommage qu'il engendre.

La première repose sur l'estimation du dommage qui ne réalise pour l'instant qu'à sa survenance et reste encadrée par les dispositions d'une ordonnance d'expertise. Pour faire évoluer cette estimation en aval, il conviendrait d'inclure dans la demande d'expertise l'expertise des désordres actuels, mais aussi futurs au vu des générations futures, car l'évaluation des désordres actuels, peut être liés à un vice caché ou à un dol19.

La seconde repose sur l'estimation des dommages futurs, qui sur le plan matériel pourraient être des frais liés à l'exécution des travaux de remise en état20. Or pour estimer ces derniers, il faudrait prendre en compte les indices conduisant à l'établissement des dommages de façon à déterminer s'il s'agit de probabilités, de facteurs de certitudes ou de véritables moyens de preuve, à la manière des techniciens de scènes d'infraction (TSI). Il faudra donc s'inspirer des moyens scientifiques existant déjà en matière de contamination des milieux, pour déterminer ces nouveaux types de dommages matériels pour les générations futures. C'est le cas en France de l'Unité de Gendarmerie d'identification des Victimes de Catastrophes (UGIVC), intervenant au national comme à l'international, et composé de divers professionnels aguerris. Ce type d'unités pourrait alors être crée soit sur le plan national, soit sur le plan régional avec des pôles d'expertises inondation.

La troisième repose sur la survenance des dommages psychiques pour les générations futures. De nouveaux dommages, comme le préjudice lié à la peur ou de l'angoisse21, celui du déplacement géographique, social et culturel des populations sinistrées, sont apparus aprés des incidents nationaux comme l'explosion du site AZF en France le 21 septembre 2001 mais surtout depuis l'incident de Fukushima du 11 mars 2011, et peuvent s'adapter à toutes formes d'atteintes environnementales majeures, notamment en cas de grandes crues ou d'inondations à caractère exceptionnel. La mémoire territoriale « risques inondations », présente dans les recueils et témoignages, doit donc être intégrée au PPRI pour mieux appréhender la vulnérabilité d'un territoire et permettre une meilleure réactivité pour les problématiques d'accessibilités aux réseaux routiers, de capacités d'évacuation et mise en sécurité dans des zones réfuges prédéfinies. Mais cette mémoire territoriale doit aussi être la base des nouvelles politiques d'aménagement. Car la mise en sécurité des biens et des personnes n'est pas seulement une obligation de moyen, elle est aussi une obligation de résultat. Et anticiper la peur naissance de la population dans des zones habitables soumises au risque inondation, est un enjeu de politique d'aménagement et entre dans le cadre des responsabilités car l'appréciation de réparation22 peut s'établir tant en amont qu'en aval de la survenance de ces nouveaux types de dommages.

2. Une nouvelle approche transversale des risques

La sécurité juridique territoriale dans le cadre de la gestion du risque inondation repose sur le fait de déterminer avec précision si une culture de la crise en cas d'inondation et donc une gestion anticipative des risques inondations, existe vraiment. Cette culture de la crise ne doit pas s'entendre uniquement sur la gestion technique des risques, mais doit appréhender la globalité des risques, dans une approche transversale de ces derniers et les conséquences qu'ils engendrent, notamment sur la nature des dommages subis.

19 Cass, civ 3ème, 8 juin 2006, Total, n°04-19.069 ; caa, 25 mai 2011, SCI Erika, n°09-16.67720 Cass civ 3ème, 15 décembre 2010, société Sofi, n°09-70.53821 DALIGAND Liliane, syndrome post traumatique spécifique et préjudice d'angoisse, CERDACC EA 3812,

document RISEO 2011-3, consultable sur le site http://www.iso.org 22 Cass, civ 2ème, 18 septembre 2008, ,°07-17.640

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2.1 La nécessaire émergence du principe de prévention, de solidarité et coopération

L'analyse juridique précitée en matière de summersion marine, pose l'humilité de l'auteur face à la réalité juridique et à la limite du principe de prévention, de solidarité et coopération car l'esprit du législateur n'est pas encore clairement retranscrit dans la pratique territoriale et qu'on «en reste encore loin malgré les avancées de la loi de juillet 2010 ».

L'expert juridique rebondit sur l'importance d'utiliser un ensemble d'outils préconisés par le rapport Anziani23, à savoir les outils fonciers et réglementaires, existants ou à créer, pour mieux assimiler les zones dites à risques. Or, il reconnaît qu'il n'existe pas encore d'étude réellement menée sur les effets de ces prises de prévention en matière d'aménagement urbain. Et qu'ainsi, les questions de coopération intercommunale relatives à un plan d'aménagement global d'un ensemble de territoires contigus soumis au même risque, propre à l'esprit du législateur demeurent. Pour élargir cette analyse à tous les risques inondation, qu'ils soient en zone montagne, rurale, ou urbaine, il est donc nécessaire d'établir, au non du principe de prévention, de solidarité et coopération de nouvelles politiques d'aménagement et plus généralement de nouvelles stratégies territoriales axées autour du risque inondation mais aussi des autres risques présents sur les territoires concernés.

Il s'agirait donc d'abord de reconnaître juridiquement la mémoire territoriale « risques inondations », non véritablement intégrée aux documents d'urbanisme pour la rendre opposable. Cette mémoire collective permettrait une meilleure écoute des données géomorphologiques et hydrauliques anciennes. Il s'agirait ensuite d'établir une politique du risque inondation ciblée et coordonnée entre les divers acteurs, institutionnels, et la société civile. Ici, il s'agirait alors de s'inspirer du secteur nucléaire pour créer de véritables plans anticipatifs et d'alerte inondation, avec des exercices d'alertes annuels, et la création de zones refuges connues de tous. Il s'agirait enfin de pouvoir établir une politique anticipative de la peur du risque inondation, en amont comme en aval du dommage crée par le risque inondation, en réfléchissant aux problématiques d'accessibilités aux réseaux routiers et d'évacuation en urgence.

La prise en compte de ce principe au plan local et régional, avec la réforme en cours, entrerait dans le cadre d'une gestion raisonnée du risque inondation, au sens de transversale, équilibrée et proportionnelle aux évenements passés et à venir à gérer et aux actions à mener.

2.2 La nécessaire émergence d'une gouvernance du risque inondation

Avec le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République actuellement en cours de débats au Sénat, des transferts de compétence entre la région et les collectivités territoriales sont prévus. Le futur article L.4251-3 du CGCT portant sur les compatibilités du schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire, énoncerait que ce schéma devra être compatible avec : « b) Les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux en application de l’article L. 212-1 du code de l’environnement ;« c) Les objectifs et les orientations fondamentales des plans de gestion des risques d’inondation prévus à l’article L. 566-7 du code de l’environnement ; ».

Partant d'une gouvernance ascendante, ce seront ainsi les orientations fondamentales des plans de gestion des risques inondations communaux qui vont définir ce futur schéma régional. Une approche territoriale du risque inondation émergerait donc en théorie et va permettre de définir avec précision, l’identification et la connaissance du risque inondation d'une région. La question sera de savoir ce que le législateur entend juridiquement par « orientations fondamentales ».

23 Cf note 15

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Cette nouvelle gouvernance du risque inondation passerait ainsi par une autre vision du territoire

Elle passerait d'abord par une véritable coopération inter et intra locale nouvelle, en s'inspirant de la gestion en secteur nucléaire, entre la société civile, vivant proche des territoires à risques, les acteurs institutionnels locaux (EPCI, équipe communale), les acteurs de la sécurité du territoire (sapeurs pompiers, services d'ordre), et les formateurs (spécialistes, juristes, médiateurs). Cette coopération se baserait notamment sur de l'éducation et la formation permanente au droit des catastrophes naturelles, tant pour apprendre à anticiper qu'à agir, mais également à travers un réseau d'échanges et d'informations cohérentes sur les modes de gestion et d'alerte, répondant ainsi à un cahier des charges des droits d'information au grand public au titre des dispositions de la convention internationale d'Aarhus. La désinformation nuisant au bon fonctionnement des territoires, cette nouvelle vision d'une coopération itérative permettrait alors de réguler ou du moins minimiser la défiance liée à l'exploitation des ouvrages publics comme les digues et limiter le champs des responsabilités quasi-illimitées des communes ou leur groupement.

Cela supposerait ensuite qu'on qualifie juridiquement la notion de risques, qu'on renforce la portée juridique limitée des données techniques autres que les PPRI, notamment les données liées aux tensions hydromorphologiques, qu'on intégre la mémoire collective territoriale aux PPRI.

Cela supposerait aussi qu'on prenne en compte les dommages environnementaux liés aux risques inondations en élargissant le caractère « remarquable » des paysages, et en y intégrant les notions de « rares et fragiles » qui ne sont pas encore reconnus sur le plan juridique. les paysages étant partie intégrante d'un patrimoine local unique, appartenant à un « Patrimoine commun de l'humanité », non encore reconnu, au même titre que d'autres ressources naturelles comme l'eau potable en 201024 et 201325, et donc susceptibles de subir des risques irréparables.

Cela supposerait enfin qu'on inclut dans ce nouveau type de gestion des risques, les nouveaux types de dommages non reconnus juridiquement pour l'instant tel que le dommage de la peur, ou le dommage du trouble de jouissance à une vie saine, ou encore le dommage de la perte de valeurs liés à la vie rurale. Cette notion de gestion «raisonnée» des risques , en opposition à gestion « absolue », répondrait aux impératifs de «volonté commune et solidaire d'utilisation équitable », d'un territoire, et non aux impératifs de «mise en valeur des gestions coordonnées». Cette gestion serait donc aux antipodes de la gestion intégrée qui ne vise qu'à «maximiser le bien-être économique et social», et répondrait alors à «équilibrer durablement la pérennisation des ressources naturelles ». En l'espèce, elle répondrait aux exigences du principe de mise en sécurité des biens, des personnes mais aussi celui des écosystèmes. Le risque inondation ne deviendrait plus l'exception mais serait le principe d'une politique d'aménagement raisonnée. Ce faisant, cette nouvelle gestion du risque repose alors sur une redéfinition des territoires, au sens environnemental, en faisant appel notamment aux données géo-morphologiques, anthropiques, et systémiques.

Le champs d'application de ce type de gestion reposerait sur les notions juridiques de pater familias, et de mandat, en mettant en exergue, aux côtés de la mise en sécurité des biens et des personnes, la notion de fragilité et de rareté des territoires, ressources naturelles locales uniques. Elle intégrerait les problématiques de financement liées aux travaux de mise en sécurité de territoires à risques, sur le plan humain comme écosystèmique, mais reposerait sur une éducation et une formation permanente et obligatoire de tous au risque inondation. Les générations futures au travers des structures scolaires seraient alors mieux préparées à la défense et à la protection de leur milieu.

Ce nouveau type de gestion permettrait alors l'émergence d'une gouvernance locale solidaire, capable de dépasser les clivages politiques, sociaux-culturels et juridiques au nom d'un intérêt général communautaire environnemental.

24 AGNU, résolution 64/292 du 28 juillet 2010 25 AGNU, résolution 24/18 du 27 septembre 2013; résolution A/C.3/68/L.34/Rev.1 du 19 novembre 2013

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Développement de la culture du risque auprès des agents de laville de Nantes

Les appels à volontaires sont relancés annuellement et suivis par des référents dans chaque direction municipale

Thèmes d'action

- Sensibilisation / information préventive

Risques

- Feux de forêt - Mouvements de terrain et risques volcaniques - Risques météorologiques - Risques technologiques

Référent du projetMASSON SandrinePoste : Instructeur sécurité civile

Partenaires et moyens

Humain(s) :

4 agents du secteur sécurité civile de la Ville de Nantes1 chargé de communication de la direction de la communication interne de la Ville de Nantes1 agent de la Direction organisation et collaboratif (gestion de l’intranet)

Financier(s) :

Montant intégralement pris en charge par la Ville de NantesLivre « Et si une crue de la Loire se produisait à Nantes en 2020… » : 9 080 €Livre « Et si une tempête menaçait Nantes en 2022… » : 8 370 €Plaquette « Appel à volontaires » : 1 330 €Conférences thématiques : de 0 € à 2 000 €

En brefobjectif(s) :

Développement de la culture du risque auprès des agents municipaux en vue de les préparer à participer à la gestiond’une crise

DOCUMENT 5

Echéancier(s) :

Depuis 2006 et en continu

2005 : décision de mettre en place un Plan communal de sauvegarde impliquant fortement les agents

2005 – 2009 : groupe de travail « projets sécurité civile » définissant les orientations du projet

2006 : lancement des appels à volontaires

2008 – 2012 : conception d’outils

A partir de 2006 : articles réguliers dans les supports de communication interne

A partir de 2008 : mise en place d’informations et d’actualités sur l’intranet de la collectivité

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Description de l'action

Contexte :

La loi de modernisation de la sécurité civile de 2004 a rendu obligatoire la mise en place d’un Plan communal desauvegarde (PCS) à Nantes. Celui-ci attribue une place fondamentale aux agents, qui constituent la ressourceessentielle de la collectivité. En effet, leur participation est indispensable : les moyens matériels ne pourront être activés,les actions de terrain ne pourront être assurées sans la présence des agents.

La Ville de Nantes comporte environ 4 300 agents, répartis dans environ 25 directions.

Appels à volontaires :

En cas de crise pendant les horaires d’ouverture des services, tous les personnels, en tant qu’agents chargés d’unemission de service public, doivent se rendre disponibles aux sollicitations. En dehors des heures ouvrées, lamobilisation est plus complexe à organiser malgré le recours possible à la réquisition. C’est pourquoi des appels àvolontaires sont lancés dans tous les services afin de connaître les agents qui acceptent d’être sollicités en cas de crisela nuit, le week-end ou un jour férié.

900 agents se sont portés volontaires en communiquant leurs coordonnées personnelles et leurs savoir-faire,informations qui sont ensuite organisées dans des « annuaires de crise ».

Les appels à volontaires sont relancés annuellement pour la mise à jour des annuaires. Ils sont suivis par des référentsdans chaque direction municipale.

Supports d’information :

Des livrets ont été créés et édités pour sensibiliser les agents et les informer sur le volontariat :

Plaquette « appel à volontaires », destinée à expliquer le principe des appels à volontairesLivre de fiction « Et si une crue de la Loire se produisait en 2020… », en vue d’illustrer les missions incombant aux

agents en cas de criseLivre de fiction « Et si une violente tempête menaçait Nantes en 2022…», en vue d’illustrer les missions incombant

aux agents en cas de crise

Conférences :

Les membres du Poste de Commandement Communal, les référents « volontariat PCS » et les agents les plusconcernés par chaque thématique y sont invités. Plusieurs thèmes ont déjà été abordés :

Communication de criseImpacts psychologiques des crises InondationsRisques climatiques

Description de la méthodologie

Plusieurs espaces ont été ouverts sur Intranet :

Informations et actualités sur le PCSEspace réservé aux volontaires : documents en téléchargement et actualités pour aller plus loinEspace réservé aux référents « volontariat PCS » : mise à disposition des supports utiles à leur missionEspace réservé aux membres du Poste de Commandement Communal (cellule de crise) : téléchargement de PCS,

des ressources utiles, des annuaires…Espace collaboratif en accès restreint pour le stockage des annuaires des volontairesEspace collaboratif « gestion de crise » pour le partage des données en cas de crise et la mise en ligne des retours

d’expérience

RecommandationsNe pas négliger la sensibilisation des agents, elle est indispensable pour qu’une crise soit bien géréePrivilégier des actions progressives, réparties dans le temps pour que la culture du risque et de la gestion de crise

imprègne peu à peu mais durablement un maximum de personnes

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La culture du risque, ça s’apprend !

La Collectivité Territoriale de Martinique organise, en collaboration avec la municipalité de

Fonds Saint-Denis, une opération de sensibilisation aux risques majeurs à destination des

denisiens, le mercredi 6 juillet 2016, à 10h, au local de la mutualité de la commune.

Cette opération de prévention a pour objectif d’informer, de sensibiliser aux gestes adaptés aux

situations d’urgence et de familiariser à la culture du risque les habitants. En effet, face aux

nombreux aléas climatiques et phénomènes naturels tels que les cyclones, les séismes, les

inondations, les éruptions volcaniques, et bien d’autres, dont est sujette la Martinique, chaque

citoyen doit être, à son échelle, un acteur de la sécurité civile.

Ainsi, la Collectivité Territoriale de Martinique organise, avec les municipalités volontaires, des

réunions de proximité afin d’échanger avec la population, autour des différents risques majeurs

potentiels en Martinique et dans la Caraïbe. L’occasion pour les animateurs du service risques

majeurs de la CTM et la société Ris’k de revenir sur les conséquences humaines, matérielles de ces

phénomènes et les habitudes à adopter pour s’y prémunir. Cette démarche citoyenne permettra de

construire à terme un territoire résilient face aux risques majeurs.

Au cours de ces rencontres pédagogiques, la CTM fournira des kits d’urgence, composés d’éléments

de première nécessité (sifflet, couverture thermique, plaquette de pastilles de désinfection de

l’eau…), à raison d’un kit par foyer inscrit, ainsi qu’un accompagnement à l’établissement d’un Plan

Familial de Mise en Sureté (PFMS).

Ce PFMS est un outil informatif permettant à la famille d’organiser son autonomie durant la phase

critique sur les premières 72 heures. Ce kit devra être complété en fonction des besoins du foyer. Le

Plan Familial de Mise en Sureté (PFMS) entre dans le cadre de la politique de mise en place d’une

Stratégie de Prévention et de Gestion des risques majeurs.

La population est invitée à se rapprocher de la municipalité de leurs résidences afin d’obtenir

les modalités de participation aux réunions d’information et de récupérer son kit d’urgence.

Cette action de sensibilisation, vient compléter les dispositions réglementaires qui existent dans les

communes, au vu de leurs compétences en matière de sécurité civile, d’information préventive des

populations et de gestion de crise.

Fort-de-France, le 4 juillet 2016

DOCUMENT 6

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Le thème de la culture du risque connaît un renouveau récent depuis la tempête Xynthia et les inondations du Var de

juin 2010. Loin de concerner les seules catastrophes naturelles, il rejoint de nombreux autres sujets d'actualité :

dépendance, crise financière, risques sanitaires, etc. Le débat se déroule sur un terrain instable. Non seulement, trait

humain général, les risques extrêmes sont généralement passés sous silence dans une société qui peine à les

objectiver, mais encore ils évoluent sans cesse, accompagnant les dynamiques sociales, politiques, économiques et

technologiques. Comment, dans ces circonstances, envisager le développement de la culture du risque ?

Intéressons-nous ici à la dimension économique de la question. Sous cet angle, l'enjeu est d'amener les acteurs

concernés à quantifier leurs risques pour décider comment se protéger. Le déficit de culture du risque se traduit par

l'absence de mesures de prévention efficaces, conduit à la prévalence de l'urgence sur l'anticipation et aboutit à un

coût économique supérieur pour la collectivité.

D'emblée, il paraît nécessaire de mobiliser plusieurs grandes familles d'acteurs. En premier lieu, les personnes

exposées : particuliers, entreprises et collectivités. Ensuite, les opérateurs à l'origine des produits, ouvrages ou

techniques qui conditionnent le niveau de risque. Troisièmement, les assureurs. Enfin, les pouvoirs publics, en tant

que régulateurs, mais aussi garants de la solidarité.

En simplifiant à peine, avançons que la culture du risque repose sur trois piliers : avoir conscience de son exposition

(ou, plus exactement, de ce qui en est scientifiquement établi à un moment donné), comprendre et assumer ses

responsabilités, et articuler de manière efficace les interventions de tous. C'est ici qu'il faut opérer une distinction

entre les risques avérés et les risques émergents, car les rôles respectifs des agents économiques diffèrent nettement

selon le cas considéré.

Les risques avérés sont, par exemple, les catastrophes naturelles ou, dans un domaine bien différent, les bulles

financières. Chacun peut s'informer sur sa propre exposition au risque et la percevoir de manière "objective".

Observables et mesurables, ces risques peuvent être analysés par des modèles, ce qui permet d'envisager de manière

concrète des événements extrêmes possibles mais pas encore survenus (ou bien oubliés). Les modèles, malgré leurs

incertitudes, permettent d'évaluer le coût et le bénéfice des mesures de prévention et de divers mécanismes de

couverture. C'est le domaine de l'actuariat et de l'assurance.

Pour autant, les pouvoirs publics – Etat et collectivités locales – occupent une place importante, puisqu'ils imposent

ou encouragent, par diverses incitations, des mesures de prévention. Ils coordonnent l'intervention des parties

prenantes. Ils peuvent réguler le marché de l'assurance de ce type de risques. Enfin, ils mettent en œuvre des

mécanismes de solidarité envers ceux qui peuvent difficilement échapper au risque.

Mais l'essentiel, en fin de compte, est que les acteurs concernés disposent de l'information pour effectuer

directement leurs propres arbitrages. Le rôle central des assureurs est de quantifier le coût du risque, proposer des

couvertures et faire ainsi entrer le risque dans le calcul économique. Ce qui caractérise le domaine des risques avérés,

c'est précisément la capacité collective à former un signal- prix de manière adaptée à la situation de chaque agent

économique, lui permettant ainsi d'agir sur son exposition, dans la limite des moyens à sa disposition, et d'en

anticiper les conséquences.

Les risques émergents sont différents. Il peut s'agir, par exemple, des OGM ou du changement climatique. Ici,

contrairement au cas des risques connus, l'information est réservée : seuls les experts savent caractériser le risque

de manière correcte (ce qui n'empêche pas des "opinions" de s'exprimer dans le public, mais on sort alors souvent du

cadre de la connaissance scientifique pour entrer dans celui de la croyance). On sait quelles mesures de précautions

ont de bonnes chances de fonctionner, mais sans être sûr qu'elles soient strictement nécessaires. Cette situation

entraîne une interaction

IDÉES

La culture du risque est un problème démocratique

Il faut définir le "risque acceptable" pour calibrer les mesures de prévention, assigner à chacun son rôle,

responsabiliser les agents économiques et réagir de manière efficace à la survenance d'un événement.

Publié le 25 mars 2011 à 09h29 - Mis à jour le 25 mars 2011 à 09h29

DOCUMENT 7

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étroite, et pas toujours transparente, entre experts, lobbys et prise de décision collective. C'est le domaine du

principe de précaution et de la législation.

L'Etat a un rôle tout à fait particulier à jouer dans le contexte des risques émergents. Il lui appartient de dégager, à

partir des arguments des experts et lobbys, une position d'équilibre assumée collectivement dans un

environnement incertain. En attendant que le risque soit mieux cerné, il légifère en direction des opérateurs de

marché pour tracer la limite entre les produits, techniques et activités autorisés et ceux qui sont interdits. Il est,

enfin, en position d'organiser la formation, la diffusion et la bonne compréhension des avis d'experts.

Mais soyons clairs : l'encadrement par l'Etat des risques émergents ne donne pas de garantie absolue. Les

opérateurs de marché comme le public conservent une marge de manoeuvre en-deçà des limites fixées par la

législation, ce qui préserve un domaine dans lequel le risque existe tout en étant incomplètement compris. C'est

pourquoi les assureurs restent des acteurs importants.

Lorsqu'ils acceptent de couvrir un risque émergent en dommages ou en responsabilité, ils donnent un prix à ce

que les économistes appellent l'ambiguïté, ce qui permet de faire entrer l'incertitude liée aux risques émergents

dans le calcul économique classique. Au fil du temps, les connaissances s'affinent, la prime d'ambiguïté se réduit et

la tarification se rapproche de celle du risque avéré. Lorsqu'a contrario les assureurs refusent de couvrir un risque

en l'excluant systématiquement des contrats, cette posture donne des indications à la société sur la manière de

réguler le risque.

Quelle voie nous montre cette discussion ? Dans une perspective économique, la distinction entre risques

connus et risques émergents présente un intérêt pratique pour guider la collectivité dans la manière dont il

convient de gérer les risques. Selon le cas de figure, les interventions des personnes exposées, des opérateurs et

des pouvoirs publics s'articuleront de manière différente. Lorsque le diagnostic est conduit avec lucidité, on tend

vers une gestion efficace du risque.

L'essentiel, toutefois, réside dans les axes communs aux deux types de risques. Les assureurs tiennent une

position clé, complémentaire de celle de l'Etat, par les signaux qu'ils envoient à la société sur le coût du risque et,

dans le cas des risques émergents, le coût de l'ambiguïté. Il convient qu'ils jouent leur rôle en proposant

effectivement des couvertures pour tous les risques assurables. Cela dépend d'abord d'eux-mêmes, de leur

volonté d'innover, mais aussi des régulateurs, car la réglementation prudentielle exerce une influence

structurante.

Enfin, un thème traverse en filigrane l'ensemble du sujet de la culture du risque : celui du risque acceptable. Tant

qu'elle n'a pas défini le risque acceptable, la société ne peut ni calibrer les mesures de prévention qu'elle a besoin de

prendre, ni assigner à chacun son rôle, ni responsabiliser les agents économiques, ni même réagir de manière

efficace à la survenance d'un événement.

Définir le risque acceptable est non seulement une exigence de la rationalité économique, c'est aussi un signe de

maturité politique et sociale : nul ne peut le définir autoritairement, seul le débat public le peut. La culture du

risque, notamment sous l'angle du risque acceptable, est l'un des enjeux démocratiques de notre temps et ne verra

le jour que par l'action combinée de l'Etat et des assureurs.

Pierre Michel, directeur général adjoint de la Caisse centrale de réassurance, actuaire qualifié membre de

l'Institut des actuaires ;

Jean-Marie Nessi, membre agrégé de l'Institut des actuaires ;

Pierre Picard, professeur à l'Ecole Polytechnique.

Le Monde

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122 territoires à risque

important d'inondation (TRI)

Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque

A l'occasion des Assises nationales des risques naturels à Marseille le 22 mars, la

ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a annoncé trois mesures visant à

renforcer la culture du risque inondation. Ces actions, mises en œuvre en lien avec les

ministres de l'Intérieur et de l'Education nationale, visent les départements de l'arc

méditerranéen, régulièrement touchés par des crues soudaines.

Les élèves de 700 collèges des quatre

académies qui bordent la Méditerranée

seront formés, avec l'appui de l'institut

français des formateurs Risques majeurs

et protection de l'environnement. "Cette

action concernera 400.000 collégiens,

dont 110.000 en classes

de 5ème et près de 1 million d'adultes avecles familles, précise le communiqué du

ministère. Elle permettra de former les

élèves à la connaissance des risques, des

missions de sécurité civile et des gestes de

premiers secours, et de tester les plans

particuliers de mise en sûreté des

établissements les plus exposés avec des

exercices mettant en situation les élèves,

leurs professeurs et leurs parents".

Les 122 territoires à risque important d'inondation (TRI), représentant 2.500 communes

et 11 millions d'habitants, percevront une aide de 20.000 € pour mobiliser les acteurs

de terrain autour d'actions innovantes de sensibilisation et de formation de la

population (achat de kits de survie, formations et équipements en systèmes d'alerte…).

Enfin, une campagne d'information, d'action et d'entraînement spécifique aux "épisodes

cévenols" sera menée. Destinée aux populations touchées régulièrement à l'automne

par des phénomènes météo très soudains, "cette campagne permettra de renforcer

l'information lorsque les prévisions Météo-France ou Vigicrues annonceront l'arrivée

d'un événement climatique de niveau orange ou rouge. Elle s'appuiera sur une forte

mobilisation des médias : radio, TV, presse quotidienne, sites internet Vigicrues et

Météo, réseaux sociaux avec applications sur smart-phone... afin que chacun garde un

haut niveau de vigilance".Article publié le 23 mars 2016

Sophie Fabrégat , journalisteRédactrice en chef adjointe

DOCUMENT 8

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Apprendre à vivre avec le risque d’inondation est une priorité du Plan Rhône.Pour cela, les riverains ont besoin de connaître leur ex-position face au risque et les mesures de protection à mettre en place pour s’en protéger.

Pourquoi un sondage ?Initié en 2006 à la demande de tous les partenaires du Plan Rhône (Europe, État, Régions concernées, CNR) un baromètre d’opinion a été mis en place auprès de la population des communes riveraines de la vallée du Rhône. Cette enquête, renouvelée en 2009, 2013 et 2016 a pour objectif :

• d’estimer le niveau de sensibilisation de la population au risque inonda-tion (et son évolution)

• de cerner la perception qu’ont les habitants de la pertinence des poli-tiques publiques en matière de risque inondation

Les différentes composantes de la culture du risque

Afin de mesurer le niveau de sensibilisation et de culture du risque inonda-tion des riverains du Rhône, le sondage met en lumière différents aspects de l’appréhension du risque :

• La mémoire des crues

• Les moyens d’information

• Les comportements à adopter

• La pertinence des politiques de gestion du risque et de leurs mises enœuvre

5 secteurs d’enquête

Offrant une diversité hydrographique, sociale et d’aménagement, la vallée du Rhône a, comme les années précédentes, été segmentée

en 5 secteurs cohérents au vu de leurs spécificités sociodémographiques.

Ces zones d’étude sont inspirées des zones de concertation mises en place dans le cadre du volet « Inondations » du plan Rhône pour construire

les schémas de prévention et de gestion des crues, en coupant le secteur Amont de façon à distinguer l’agglomération lyonnaise (Amont 2),

et en séparant dans l’aval, le secteur de Montélimar à Beaucaire (Aval 1) et celui du secteur du Grand delta (Aval 2).

Arles

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Lyon

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Pour plus de cohérence, le Rhône a été segmenté en 5 secteurs

280 communes concernées

Amont 1

Amont 2

Moyen

Aval 1

Aval 2

RHÔNE RISQUE INONDATIONLa perception des riverains de la frontière suisse à la mer

SONDAGE 2016

DOCUMENT 9

26/40

Page 27: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Quels constats en 2016 ?3804

riverains interrogés

UNE PERCEPTION DU RISQUE PERSONNEL TOUJOURS FLOUE

23% des personnes estiment

vivre en zone inondable.

Parmi les habitants vivant effectivement en zone inondable, pour le Rhône,

la moitié l’ignore.

LE SENTIMENT D’ÊTRE BIEN INFORMÉ SE STABILISE

49% des riverains se sentent plutôt

bien informés.

41% de la population attend plus

d’information sur les bons réflexes à avoir en cas d’inondation.

UNE CONNAISSANCE DES CRUES HISTORIQUES

QUI SE STABILISE

67% des sondés ont entendu parler des

inondations des deux derniers siècles.

LE SENTIMENT D’UN RISQUE D’INONDATIONS GRANDISSANT

53% des personnes interrogées jugent

le risque inondation plus important que par le passé.

DES AMÉNAGEMENTS BIEN CONNUS

70% des habitants déclarent avoir entendu

parler des constructions de digues, barrages hydroélectriques ou ouvrages de navigation effectués sur le fleuve.

UNE EXPÉRIENCE PERSONNELLE DES INONDATIONS EN AUGMENTATION

13% des personnes interrogées ont déjà vécu

une inondation ayant touché leur résidence.

DES MESURES ASSOCIÉES AU RISQUE INONDATION BIEN

ACCEPTÉES MAIS UNE CONCER-TATION INSUFFISANTE AVEC LES

POUVOIRS PUBLICS

74% de la population estiment

qu’il est normal d’interdire de construire en zone inondable.

29% estiment aujourd’hui

être suffisamment associés aux projets.

DES DISPOSITIFS PUBLICS PEU CONNUS

32%

des habitants ont entendu parler du document réglementaire

Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRi)

Tendances par rapport à 2013

dont 570personnes interrogées

en zone inondable

136 944 questions

posées

Amont 1

Amont 2

Moyen

Aval 1

Aval 2

En hausse

Stable

En baisse

27/40

Page 28: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Deux raisons principales à cette augmentation du risque sont avancées par les riverains :

• le réchauffement climatique, comme pourl’ensemble des français, ce phénomèneest une préoccupation majeure pour lesriverains du Rhône

• l’urbanisation des zones inondables

Un sentiment d’exposition de plus en plus fort face au risque inondation

53% des riverains interrogés estiment que le risque d’inondation est en augmen-

tation (contre 41% en 2013)

37% des personnes interrogées

ont vécu au moins une crue

Une crue à Arles - décembre 2003

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% de riverains estimant que les inondations sont plus importantes que par le passé

2013 2016

67% de la population interrogée connaît les crues historiques

Un livreur de lait pris dans une crue du Rhône.

Une mémoire des crues passées qui se ravive.Bien que les dernières crues ma-jeures du Rhône datent de 2003, la perception du risque inonda-tion est en nette augmentation. Les riverains sont plus sensibilisés grâce au fort impact médiatique des catastrophes naturelles ainsi qu’aux efforts des pouvoirs publics sur l’in-formation et la communication.

Un souvenir qui se ravive

Bien qu’il reste assez faible (37% de l’ensemble des sondés), le souvenir des inondations vécues tend à se raviver (+3 points par rapport à 2013). C’est une nouvelle fois pour les secteurs « avals » touchés plus récemment par des inon-dations, que la mémoire est la plus vive (58%). Après avoir chuté en 2009 et 2013, la connaissance des crues historiques se stabilise avec 67% des habitants qui affirment avoir entendu parler des grandes crues historiques du Rhône.

Un « risque d’inondation » qui évolue

Depuis 2006, la connaissance des habitants de leur exposition au risque d’inondation du Rhône reste faible. En effet, parmi les ha-bitants vivant en zone inondable, la moitié l’ignore. 23 % pensent que leur habitation est située en zone inondable, contre 15% d’après estimation par géocodage.Les inondations meurtrières qui ont tou-ché la Côte d’Azur à l’automne 2015 ont certainement participé à ce sentiment croissant de vigilance face aux inondations.

La survenance de crues majeures combinée à la médiatisation des problématiques environnementales alimente

la culture du risque inondation.

28/40

Page 29: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Le paradoxe des zones inondables

La part de personnes estimant vivre en zone inondable reste stable sur le terri-toire avec un taux de 23%. Cette percep-tion est surestimée puisque dans la réalité seuls 14% des sondés sont réellement concer-nés par le risque d’inondation. La perception du risque d’inondation du Rhône peut être biaisé par les risques de crues des affluents. En effet ici, nous étudions uniquement les personnes en zone inon-dable par le Rhône sans tenir compte des recou-pements avec les zones inondables des affluents.

Paradoxalement, parmi les personnes vivant réellement en zones inondables du Rhône, le risque est sous-estimé puisque seule la moitié d’entre elles en sont conscientes.

Une information entendue mais d’autres moyens de communication

à privilégier

Une information entendue et qui prend du sens.49 % de la population interrogée estime être bien informée à propos des risques d’inondation. Cependant de nouveaux moyens de communication sont à envisager afin de diffuser plus largement l’information. Notons que dans le secteur le plus en aval du Rhône cette proportion atteint 67%.

À la question « Que pourraient vous proposer les pou-voirs publics pour qu’il soit plus facile de vivre en zone inondable ? » 25% des riverains ont répondu « Être mieux informé ».

Le sentiment d’être bien informé se stabilise, les efforts de communication sont à poursuivre

Les médias traditionnels sont les plus plébisci-tés pour trouver l’information, en particulier : radios et télévision (46%). Sont ensuite cités Internet (29%) et le bouche à oreille (27%).La mairie est largement identifiée com-me le lieu le plus légitime pour prendre la parole sur les risques d’inondation (76 %).

49% des riverains se sentent plutôt bien

informés sur les crues du Rhône.

Quiétude / Jacques Rival

La connaissance des outils de prévention

La connaissance des outils de prévention (PPR, PCS et repères de crues) est en nette progres-sion depuis les éditions précédentes du sondage. En revanche, les riverains ont entendu par-ler de ces outils bien que leur niveau de consultation reste très faible (5 à 10 % des sondés).

50% des personnes en zone inondable ont conscience du risque auquel

elles sont exposéess

7 % sont en zone inondable et le savent

16 % ne sont pas en zone inondable mais pensent l’être

7 % sont en zone inondable et l’ignorent

Avez-vous déjà entendu parler des éléments suivants concernant la prévention du risque Inondations ?

Le plan de préventiondes risquesinondation (PPRI)

Le Dossier d’InformationCommunal sur les RIsquesMajeurs (DICRIM)

Le Plan Particulier deMise en Sûreté(PPMS)

Information des Acquéreurs et desLocataires (IAL)

17 % 14 % 22 % 32 %Plan Rhône - Avignon

46% des sondés s’informent par les médias

traditionnels (tv, radio, presse)

1 2 3

29/40

Page 30: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Un risque inondation bien accepté, mais une concertation et un accompagnement

à développer

Des riverains de moins en moins inquiets. Pour 45 % des interviewés, il est possible de vivre normalement en zone inondable. Ces derniers sou-haitent par contre être plus asso-ciés aux démarches locales de gestion du risque.

Il fait bon vivre au bord du Rhône

Si vivre à côté du Rhône est perçu comme un avantage par 67% des sondés, on ob-serve une différence notable entre les différents secteurs, par exemple entre le secteur « Aval 1 » (53%) et le secteur « Amont 2 » (76%).

67% des sondés estiment

que vivre à côté du Rhône est un avantage

Des riverains en attente d’une plus grande concertation

La perception du niveau de concertation avec les habitants régresse par rapport à 2013 et revient à son niveau de 2009 : 29% des habitants estiment aujourd’hui être suffisamment associés aux projets, alors qu’ils étaient 35% en 2013 et 28% en 2009.

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% de sondés qui estiment que les pouvoirs publics associent suffisamment les personnes vivant en zone inondable à l’élaboration des projets

2013 2016

Les mesures plébiscitées par les riverains

En premier lieu, les riverains estiment que la mesure la plus efficace pour li-miter les dégâts en cas d’inondations est de cesser de construire en zone inondable. Si cette mesure est moins citée par les personnes vivant à l’aval du fleuve (53%), elle reste de loin la pre-mière mesure souhaitée quelle que soit la catégorie de population.

En deuxième position avec 34% les sondés citent l’aménagement du fleuve comme mesure efficacepour réduire le risque inondation.Toutefois, il convient de rappeler que la majori-té de ces aménagements réalisés sur le Rhône ont pour but premier de faciliter le transport et de produire de l’électricité.Le dragage des cours d’eau recueille 32% des citations et la préservation des zones inondables naturelles 29%.

Seuls 18% des riverains en Zone Inon-dable ont pris ou envisagent de prendre des mesures pour réduire leur vulnéra-bilité. Pour autant 1 habitant sur 4 en aval du fleuve a pris ou envisage de prendre des mesures. C’est bien plus que les vagues d’enquêtes précédentes.

Outre le fait de ne pas se sentir concernée, la population attend plus d’information et d’accompagnement pour décider d’initier des mesures de réduction de vulnérabilités (21%).

18% des habitants en zone inondables ont pris des mesures pour réduire

leur vulnérabilité

74% des personnes pensent

qu’il est normal d’interdire la construction en zone inondable

Plan Rhône - Avignon

Vue aérienne de Cressin-Rochefort

Batardeau

30/40

Page 31: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

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bres

du

CG

EDD

, qu

i so

ulig

naie

nt l

ors

de

leur

aud

ition

dev

ant

votr

e dé

léga

tion

« le

car

actè

re d

éres

pons

abili

sant

des

in

dem

nisa

tions

qui

ne

sanc

tionn

ent

pas

l’ins

uffis

ance

des

effo

rts

de p

réve

ntio

n et

d’

amél

iora

tion

de

la

rési

lienc

e ».

Ils

in

diqu

aien

t à

cet

égar

d qu

’il

sera

it pr

éfér

able

de

« m

ettr

e en

pla

ce u

n m

écan

ism

e pl

us r

espo

nsab

ilis

ant

qui

infl

uera

it s

ur l

es c

ompo

rtem

ents

, ta

nt d

es é

lus

que

des

cito

yens

».

Cet

te

réfle

xion

éta

it ég

alem

ent p

rése

nte

dans

le r

appo

rt d

e la

mis

sion

d’in

spec

tion

inte

rmin

isté

riel

le d

e m

ai 2

0102

qui

fus

tigea

it l’a

bsen

ce d

e «

méc

anis

mes

de

rapp

el »

vis

ant

à in

cite

r à

la p

réve

ntio

n. E

lle f

aisa

it d’

aille

urs

sien

nes

les

obse

rvat

ions

déj

à fo

rmul

ées

en 2

005

par

une

mis

sion

d’e

nquê

te s

ur le

rég

ime

d’in

dem

nisa

tion

des

vict

imes

de

ca

tast

roph

es

natu

relle

s :

« pa

r se

s ca

ract

éris

tique

s, l

e ré

gim

e ca

tnat

(ré

gim

e du

fon

ds B

arni

er)

cont

ribu

e à

affa

iblir

, si

non

à su

ppri

mer

, to

ute

inci

tatio

n à

rédu

ire

l’exp

ositi

on a

u ri

sque

par

une

re

cher

che

d’un

e au

tre

loca

lisat

ion

des

activ

ités

ou p

ar d

es i

nves

tisse

men

ts d

ans

la

prév

entio

n. L

es p

rim

es et

les

fran

chis

es n

e dé

pend

ent n

i du

risq

ue s

ubi,

ni d

es ef

fort

s

1 Rap

port

d’in

form

atio

n n°

647

, tom

e I,

p. 1

30.

2 « T

empê

te X

ynth

ia :

reto

ur d

’exp

érie

nce,

éval

uatio

n et

pro

posi

tions

d’a

ctio

n »,

mai

201

0.

XY

NTH

IA :

5 A

NS

APR

ÈS,

POU

R U

NE

VÉR

ITA

BLE

CU

LTU

RE

DU

RIS

QU

E D

AN

S LE

S TE

RR

ITO

IRES

cons

entis

par

l’as

suré

pou

r ad

opte

r de

s m

esur

es d

e pr

éven

tion

ou d

e ré

duct

ion

de la

vu

lnér

abili

té »

1 .

C’e

st d

ans

cett

e pe

rspe

ctiv

e qu

e vo

tre

délé

gatio

n ap

pelle

à

une

conc

erta

tion

de l

’ens

embl

e de

s ac

teur

s co

ncer

nés,

not

amm

ent

le s

ecte

ur d

e l’a

ssur

ance

, afin

de

mie

ux p

rend

re e

n co

mpt

e le

s m

esur

es d

e pr

évoy

ance

et

de r

ésili

ence

mis

es e

n œ

uvre

pou

r lim

iter

les

dégâ

ts. V

otre

dél

égat

ion

ente

nd

resp

onsa

bilis

er l

es p

opul

atio

ns e

n le

ur t

rans

met

tant

la

cultu

re d

u ri

sque

, m

ais

égal

emen

t éc

onom

iser

des

res

sour

ces

préc

ieus

es d

u Fo

nds

Barn

ier.

C

’est

ain

si q

u’un

sys

tèm

e de

mal

us,

ou d

’inde

mni

satio

n dé

gres

sive

en

cas

d’ab

senc

e d’

effo

rts

de p

réve

ntio

n, p

ourr

ait ê

tre

envi

sagé

.

Rec

omm

anda

tion

n° 2

Enga

ger

une

conc

erta

tion

ent

re l

es c

olle

ctiv

ités

ter

rito

rial

es,

l’Éta

t et

les

as

sure

urs

pour

cr

éer

un

syst

ème

d’in

dem

nisa

tion

de

s ca

tast

roph

es

natu

rell

es

plus

re

spon

sabi

lisa

nt

pour

le

s po

pula

tion

s (m

alus

ou

in

dem

nisa

tion

dégr

essi

ve e

n ca

s d’

abse

nce

d’ef

fort

s de

pré

vent

ion)

.

b)In

form

er la

pop

ulat

ion

sur l

es c

ompo

rtem

ents

à a

dopt

er

La

tem

pête

X

ynth

ia

a po

inté

de

gr

aves

déf

aill

ance

s en

m

atiè

re

d’in

form

atio

n su

r le

s co

mpo

rtem

ents

à a

dopt

er e

n ca

s de

sur

vena

nce

du

risq

ue d

e su

bmer

sion

mar

ine.

Tém

oign

ant

deva

nt l

a m

issi

on p

rési

dée

par

notr

e co

llègu

e Br

uno

Ret

aille

au, J

acqu

es A

uxie

tte,

alo

rs p

rési

dent

du

cons

eil

régi

onal

des

Pay

s-de

-la-L

oire

, rap

pela

it qu

’à L

a Fa

ute-

sur-

Mer

, « le

s ha

bita

nts

avai

ent r

eçu

une

info

rmat

ion

d’al

erte

rou

ge q

ui n

e co

mpo

rtai

t auc

une

indi

catio

n de

s m

esur

es c

oncr

ètes

de

prot

ectio

n ».

Pir

e en

core

, au

mom

ent

de l

’ale

rte,

cer

tain

s m

essa

ges

avai

ent

été

« co

ntre

prod

uctif

s, et

mêm

e m

orte

ls »

2 . C

’est

pou

rquo

i vo

tre

délé

gati

on p

laid

e po

ur u

ne i

nfor

mat

ion

des

popu

lati

ons

en a

mon

t su

r les

com

port

emen

ts à

ado

pter

en

cas

de c

atas

trop

he n

atur

elle

.

Aud

ition

né p

ar v

otre

dél

égat

ion,

Bru

no R

etai

lleau

rel

evai

t av

ec

just

esse

que

« la

cul

ture

du

risq

ue,

ce n

’est

pas

le

risq

ue z

éro,

mai

s c’

est

appr

endr

e à

vivr

e av

ec l

e ri

sque

».

Cet

te p

ositi

on e

st d

’aill

eurs

lar

gem

ent

rela

yée

par

les

asso

ciat

ions

spé

cial

isée

s da

ns la

pré

vent

ion

des

risq

ues.

À c

et

égar

d, v

otre

dél

égat

ion

a pu

pre

ndre

la

mes

ure

du r

emar

quab

le t

rava

il d

e te

rrai

n ef

fect

ué p

ar l

’ass

ocia

tion

IFFO

-RM

E, q

u’el

le a

pu

audi

tionn

er,

qui

agit

« po

ur p

réve

nir

et c

ontr

ibue

r à

la r

ésili

ence

des

pop

ulat

ions

et d

es te

rrito

ires

».

Leur

s ac

tions

, ori

enté

es v

ers

la p

réve

ntio

n de

s ri

sque

s pa

r un

e in

form

atio

n en

am

ont

des

popu

latio

ns,

nota

mm

ent

des

jeun

es,

perm

ette

nt u

n ch

ange

-m

ent

prog

ress

if d

e «

cult

ure

» vi

s-à-

vis

des

risq

ues.

Les

rep

rése

ntan

ts d

e ce

tte

asso

ciat

ion

soul

igna

ient

à ju

ste

titre

que

« si

le m

aire

a d

es r

espo

nsab

ilité

s en

mat

ière

de

prév

entio

n et

de

prot

ectio

n fa

ce a

ux r

isqu

es,

le c

itoye

n a

auss

i le

s

1 M

issi

on d

'enq

uête

sur

le

régi

me

d'in

dem

nisa

tion

des

vict

imes

de

cata

stro

phes

nat

urel

les,

In

spec

tion

géné

rale

des

fin

ance

s, C

onse

il gé

néra

l de

s po

nts

et c

haus

sées

, In

spec

tion

géné

rale

de

l'env

iron

nem

ent,

octo

bre 2

005.

2 R

appo

rt d

’info

rmat

ion

n° 6

47, t

ome

I, p.

41.

32/40

Page 33: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

sien

nes

». A

u cœ

ur d

e ce

cha

ngem

ent

de p

arad

igm

e, s

e tr

ouve

, se

lon

eux,

«

la re

spon

sabi

lité

cito

yenn

e »,

aut

rem

ent

dit

« le

fai

t qu

e le

cito

yen

pren

ne s

es

resp

onsa

bilit

és e

t dev

ienn

e ac

teur

de

sa p

ropr

e sé

curi

té »

, ce

qui e

st l’

espr

it m

ême

de la

loi d

u 13

aoû

t 200

4 de

mod

erni

satio

n de

la s

écur

ité c

ivile

.

Vos

ra

ppor

teur

s ti

enne

nt

part

icul

ière

men

t à

l’inf

orm

atio

n en

di

rect

ion

des

jeun

es p

ubli

cs (

enfa

nts,

ado

lesc

ents

, ét

udia

nts)

, ve

cteu

rs,

selo

n eu

x, d

’une

évo

lutio

n de

s m

enta

lités

en

mat

ière

de

cultu

re d

u ri

sque

. Ils

so

uhai

tent

qu

e l’É

duca

tion

natio

nale

so

it pl

eine

men

t as

soci

ée

à ce

tte

réfle

xion

.

C’e

st d

ans

cett

e pe

rspe

ctiv

e qu

e vo

tre

délé

gati

on r

ecom

man

de d

e dé

velo

pper

l’in

form

atio

n en

am

ont s

ur le

s co

mpo

rtem

ents

à a

dopt

er e

n ca

s de

cat

astr

ophe

nat

urel

le. C

ette

inf

orm

atio

n po

urra

it ai

nsi

être

éla

boré

e pa

r le

s se

rvic

es d

e la

séc

urité

civ

ile q

ui l

a tr

ansm

ettr

aien

t au

x co

mm

unes

, à

char

ge e

nsui

te p

our

les

mai

res

- sou

tenu

s pa

r de

s as

soci

atio

ns t

elle

s qu

e l’I

FFO

-RM

E -

de l

’aff

iche

r en

mai

rie

et s

ur l

eurs

site

s in

tern

et a

fin d

e la

re

ndre

acc

essi

ble

aux

popu

latio

ns c

once

rnée

s.

Cet

te r

ecom

man

datio

n es

t non

seu

lem

ent s

impl

e à

met

tre

en p

rati

que

et p

eu c

oûte

use,

mai

s su

rtou

t el

le e

st e

ssen

tiel

le à

une

int

égra

tion

de

la

cult

ure

du r

isqu

e pa

r la

pop

ulat

ion.

Elle

ava

it d’

aille

urs

été

form

ulée

dan

s le

rap

port

d’in

form

atio

n1 d

e no

s co

llègu

es, s

ans

tout

efoi

s êt

re r

epri

se d

ans

leur

pro

posi

tion

de lo

i.

Rec

omm

anda

tion

n° 3

Dév

elop

per

la s

ensi

bili

sati

on d

u pu

blic

à l

a pr

éven

tion

des

ris

ques

d’

inon

dati

on e

t de

subm

ersi

on e

n ex

pliq

uant

aux

pop

ulat

ions

exp

osée

s le

s co

mpo

rtem

ents

à a

dopt

er e

n ca

s de

sur

vena

nce

de c

es é

véne

men

ts, a

vec

un

effo

rt

part

icul

ier

aupr

ès

des

jeun

es

publ

ics,

gr

âce

au

sout

ien

de

l’Édu

cati

on n

atio

nale

.

3.M

ieux

pré

pare

r les

élu

s lo

caux

face

aux

risq

ues

a)Pr

éser

ver

le «

por

ter à

con

nais

sanc

e »

La p

rocé

dure

du

« po

rter

à c

onna

issa

nce

»2 im

pose

aux

pré

fets

de

« po

rter

à

la c

onna

issan

ce d

es c

omm

unes

ou

de le

urs

grou

pem

ents

com

péte

nts

les in

form

atio

ns

néce

ssai

res

à l’e

xerc

ice

de l

eurs

com

péte

nces

en

mat

ière

d’ur

bani

sme »

et

de l

eur

four

nir

« no

tam

men

t les

étu

des

tech

niqu

es d

ont

disp

ose

l’Éta

t en

mat

ière

de

prév

enti

on d

es ri

sque

s et

de p

rote

ctio

n de

l’en

viro

nnem

ent »

.

En 2

010,

nos

col

lègu

es B

runo

Ret

aille

au e

t A

lain

Anz

iani

reg

rett

aien

t qu

e le

s pr

éfec

ture

s se

bor

naie

nt l

e pl

us s

ouve

nt à

« fa

ire

le c

atal

ogue

des

1 Pro

posi

tion

n° 5

0.

2 2e e

t 3e a

linéa

s de l

’art

icle

L. 1

21-2

du

code

de l

’urb

anism

e.

XY

NTH

IA :

5 A

NS

APR

ÈS,

POU

R U

NE

VÉR

ITA

BLE

CU

LTU

RE

DU

RIS

QU

E D

AN

S LE

S TE

RR

ITO

IRES

régl

emen

tatio

ns o

ppos

able

s au

x pe

rmis

de

cons

trui

re,

sans

met

tre

l’acc

ent

sur

les

fact

eurs

de d

ange

r po

ur le

s pop

ulat

ions

»1 .

La

situ

atio

n s’

est n

ette

men

t am

élio

rée

depu

is lo

rs, p

uisq

ue d

ésor

mai

s,

l’atla

s de

s zo

nes

inon

dabl

es e

st s

ysté

mat

ique

men

t tr

ansm

is. E

n ou

tre,

sel

on

la D

GA

LN «

indé

pend

amm

ent

du "

port

er à

con

nais

sanc

e" e

xerc

é au

titr

e du

cod

e de

l’u

rban

ism

e, l

’Éta

t tr

ansm

et e

n co

ntin

u to

utes

les

inf

orm

atio

ns d

ont

il di

spos

e su

r le

s ri

sque

s ».

La

ci

rcul

aire

du

8 o

ctob

re 2

013

préc

ise

d’ai

lleur

s le

s do

cum

ents

dev

ant f

aire

l’ob

jet d

u «

port

er à

con

nais

sanc

e ».

Su

r ce

poi

nt, B

runo

Ret

aille

au e

stim

ait

deva

nt v

os r

appo

rteu

rs q

ue le

le d

es p

réfe

ts d

e dé

part

emen

t de

vait

êtr

e co

nsol

idé,

ces

der

nier

s ét

ant

les

plus

à m

ême

de «

con

jugu

er la

rig

ueur

de

la r

ègle

ave

c la

néc

essi

té e

t la

com

plex

ité

du te

rrai

n ».

Il r

ecom

man

dait

en c

e se

ns «

une

con

cent

ratio

n en

tre

leur

s m

ains

de

l’ens

embl

e de

s pou

voir

s en

mat

ière

de p

révi

sion

du

risq

ue »

.

Vos

ra

ppor

teur

s on

t ét

é in

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és

qu’u

ne

nouv

elle

ci

rcul

aire

sp

écifi

quem

ent

cons

acré

e au

"po

rter

à c

onna

issa

nce"

en

zone

s in

onda

bles

ét

ait e

n co

urs

de r

édac

tion

par

la D

irec

tion

de l’

habi

tat,

de l’

urba

nism

e et

des

pa

ysag

es d

e la

DG

ALN

et

par

la D

irec

tion

géné

rale

de

la p

réve

ntio

n de

s ri

sque

s, c

e do

nt i

ls s

e fé

licite

nt.

Selo

n le

s in

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atio

ns q

ui l

eur

ont

été

com

mun

iqué

es, l

e te

xte

évoq

uera

à n

ouve

au le

s pr

oces

sus

d’in

form

atio

n en

co

ntin

u de

s co

llect

ivité

s te

rrito

rial

es e

n ch

arge

de

la p

lani

ficat

ion

et d

u dr

oit

des

sols

. Vot

re d

élég

atio

n se

réj

ouit

de

ce p

rogr

ès d

ans

la c

omm

unic

atio

n en

tre

les

préf

ectu

res

et l

es c

omm

unes

en

mat

ière

de

tran

smis

sion

des

in

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atio

ns re

lati

ves

aux

risq

ues.

b)A

ssur

er u

ne a

ide

tech

niqu

e pér

enne

aux

col

lect

ivité

s te

rrit

oria

les

Dep

uis

la t

empê

te X

ynth

ia,

des

effo

rts

ont

été

acco

mpl

is d

ans

ce

dom

aine

, not

amm

ent d

e la

par

t des

ser

vice

s dé

conc

entr

és p

our

acco

mpa

gner

le

s co

mm

unes

dan

s l’é

labo

ratio

n de

s pl

ans

com

mun

aux

de s

auve

gard

e. D

ans

les

deux

dép

arte

men

ts l

es p

lus

impa

ctés

par

la

tem

pête

Xyn

thia

, ch

aque

m

aire

a é

té d

irec

tem

ent i

nfor

par

lett

re d

u pr

éfet

de

l’int

érêt

d’é

labo

rer

et

d’ac

tual

iser

les

plan

s co

mm

unau

x de

sau

vega

rde.

Pou

r la

réal

isat

ion

des

PCS

et d

es D

ICR

IM2,

les

deux

pré

fect

ures

ont

mis

en

plac

e un

dis

posi

tif d

’app

ui,

réal

isé

des

docu

men

ts p

édag

ogiq

ues

et o

rgan

isé

des

réun

ions

d’in

form

atio

n.

Dan

s sa

rép

onse

aux

rec

omm

anda

tions

de

la C

our

des

com

ptes

en

2012

, le

préf

et d

e V

endé

e in

sist

ait s

ur le

fait

que

les

sous

-pré

fets

ava

ient

org

anis

é de

s ré

unio

ns d

’info

rmat

ion

à l’i

nten

tion

des

mai

res

inté

ress

és.

En o

utre

, «

une

équi

pe d

’app

ui c

ompo

sée

de r

epré

sent

ants

de

la p

réfe

ctur

e du

SD

IS, d

e la

DD

TIM

et

de l

a ge

ndar

mer

ie o

u de

la

DD

SP a

par

ticip

é au

x di

ffére

ntes

réu

nion

s de

tra

vail

orga

nisé

es d

ans

les

com

mun

es »

. C

omm

e l’i

ndiq

uait

sévè

rem

ent

la C

our

des

com

ptes

, l’e

ffic

acité

de

l’act

ion

des

serv

ices

déc

once

ntré

s «

a pa

rfoi

s ét

é fr

einé

e

1 Rap

port

d’in

form

atio

n n°

647

, tom

e I,

p. 5

8.

2 Doc

umen

t d'I

nfor

mat

ion

Com

mun

al s

ur le

s R

isqu

es M

ajeu

rs.

33/40

Page 34: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

par

la fa

ible

sse

en m

oyen

s hu

mai

ns d

es s

ervi

ces

déco

ncen

trés

de

la p

réfe

ctur

e et

la

diffi

culté

à le

s ac

croî

tre

».

Si v

otre

dél

égat

ion

salu

e le

sou

tien

app

orté

par

les

pré

fect

ures

aux

co

mm

unes

, elle

juge

qu’

eu é

gard

aux

diff

icul

tés

que

peut

rep

rése

nter

pou

r el

les

la m

ise

en p

lace

de

l’ens

embl

e de

s ac

tions

de

prév

entio

n de

s ri

sque

s,

celle

s-ci

doi

vent

pou

voir

bén

éfic

ier

d’un

e ai

de t

echn

ique

. Or,

cet

te d

erni

ère

est

cond

ition

née

par

la p

rése

rvat

ion

de m

oyen

s hu

mai

ns e

t fin

anci

ers

suff

isan

ts.

Rec

omm

anda

tion

n° 4

Gar

antir

des

moy

ens

fina

ncie

rs e

t hu

mai

ns s

uffi

sant

s da

ns l

es p

réfe

ctur

es

afin

d’a

ssur

er u

ne a

ide

tech

niqu

e au

x co

llect

ivité

s te

rrito

rial

es e

n m

atiè

re d

e pr

éven

tion

des

risq

ues

natu

rels

.

c)A

mél

iore

r l’in

form

atio

n du

con

seil

mun

icip

al

La d

écis

ion

du 1

2 dé

cem

bre

2014

du

TGI

des

Sabl

es d

’Olo

nne

a re

levé

que

le

cons

eil

mun

icip

al d

e La

Fau

te-S

ur-M

er n

'ava

it p

as é

conv

oqué

sur

le th

ème

du r

isqu

e na

ture

l maj

eur e

t ses

impl

icat

ions

pou

r la

vie

loca

le.

Les

juge

s on

t fa

it ob

serv

er q

ue l

e m

aire

et

son

adjo

inte

ava

ient

pr

éfér

é pr

ivilé

gier

« l'

imag

e to

uris

tique

idyl

lique

de

la c

omm

une

»1 p

lutô

t que

la

prot

ectio

n de

la p

opul

atio

n.

Or,

vot

re d

élég

atio

n ve

ut r

appe

ler

aux

élus

loc

aux

qu’u

ne l

arge

in

form

atio

n re

lativ

e au

x ri

sque

s na

ture

ls e

xist

e. Il

lui p

arai

t im

port

ant q

u’ils

s’

en s

aisi

ssen

t pl

eine

men

t. El

le m

entio

nne,

à t

itre

d’ex

empl

es, l

e «

mém

ento

du

mai

re e

t de

s él

us l

ocau

x »,

act

ualis

é ré

guliè

rem

ent

par

l’Ins

titut

des

ri

sque

s m

ajeu

rs d

e G

reno

ble,

et

les

guid

es m

étho

dolo

giqu

es2

à l’i

nten

tion

des

élus

loca

ux, p

ublié

s pa

r le

Cen

tre

euro

péen

pou

r la

pré

vent

ion

du r

isqu

e in

onda

tion

(CEP

RI)

3 .

Vos

ra

ppor

teur

s so

uhai

tent

sa

luer

l’e

xpér

ienc

e m

enée

da

ns

le

dépa

rtem

ent

de l

a So

mm

e pa

r l’I

FFO

-RM

E et

l’A

ssoc

iatio

n de

s m

aire

s de

Fr

ance

, so

uten

ue

par

le

préf

et

du

dépa

rtem

ent.

Suite

au

x la

rges

re

nouv

elle

men

ts d

es é

quip

es c

omm

unal

es a

près

les

éle

ctio

ns d

e 20

14,

une

jour

née

de r

enco

ntre

s et

d’a

telie

rs a

été

ani

mée

dan

s ch

aque

cir

cons

crip

tion

ouve

rte

par

le s

ous-

préf

et.

1 Ex

trai

t du

juge

men

t du

12 d

écem

bre

2014

ren

du p

ar le

TG

I des

Sab

les

d’O

lonn

e.

2 O

n pe

ut c

iter

par

exem

ple

: «

Impu

lser

et

cond

uire

une

dém

arch

e de

réd

uctio

n de

la

vuln

érab

ilité

de

s ac

tivité

s éc

onom

ique

s »

(201

2),

« La

pr

ise

en

com

pte

du

risq

ue

d’in

onda

tion

dans

le

s Sc

hém

as

de

cohé

renc

e te

rrito

rial

e »

(201

3)

et

« Se

nsib

ilise

r le

s po

pula

tions

exp

osée

s au

ris

que

d’in

onda

tion

- Com

pren

dre

les

méc

anis

mes

du

chan

gem

ent

de la

per

cept

ion

et d

u co

mpo

rtem

ent »

(201

3).

3 A

ssoc

iatio

n, c

réée

en

2006

, ra

ssem

blan

t de

s as

soci

atio

ns,

des

colle

ctiv

ités

terr

itori

ales

, de

s sy

ndic

ats d

e col

lect

ivité

s et

des

éta

blis

sem

ents

pub

lics.

XY

NTH

IA :

5 A

NS

APR

ÈS,

POU

R U

NE

VÉR

ITA

BLE

CU

LTU

RE

DU

RIS

QU

E D

AN

S LE

S TE

RR

ITO

IRES

Part

ant

de

ces

cons

tats

, vo

tre

délé

gatio

n pl

aide

po

ur

une

com

mun

icat

ion

syst

émat

ique

des

élu

s lo

caux

sur

les

risq

ues.

L’in

form

atio

n de

s co

nsei

llers

mun

icip

aux

doit

ains

i le

s am

ener

à u

ne r

éfle

xion

sur

les

m

écan

ism

es d

e pr

éven

tion

à a

dopt

er f

ace

aux

risq

ues.

C’e

st p

ourq

uoi

elle

re

com

man

de q

ue l

es m

aire

s or

gani

sent

, en

débu

t de

man

dat,

une

réun

ion

d’in

form

atio

n du

con

seil

mun

icip

al d

édié

e au

x ri

sque

s na

ture

ls.

Rec

omm

anda

tion

5

Prév

oir

une

info

rmat

ion

syst

émat

ique

du

Con

seil

mun

icip

al p

ar l

e m

aire

en

déb

ut d

e m

anda

t sur

les

risq

ues

natu

rels

enc

ouru

s pa

r la

com

mun

e.

B.C

LAR

IFIE

R L

A P

LAN

IFIC

ATI

ON

UR

BAN

ISTI

QU

E ET

L’A

MÉN

AG

EMEN

T D

ES Z

ON

ES L

ITTO

RA

LES

1.En

fin

ir a

vec

la f

ragm

enta

tion

du

droi

t et d

es o

util

s re

lati

fs a

uxri

sque

s na

ture

ls

Vot

re d

élég

atio

n a

cons

taté

, à

de m

ultip

les

repr

ises

dur

ant

ses

audi

tions

, qu

e l’a

ccum

ulat

ion

d’ou

tils

re

lati

fs

aux

risq

ues

natu

rels

co

nsti

tuai

t un

fr

ein

à la

pl

anif

icat

ion

urba

nist

ique

de

s so

ls

par

les

com

mun

es.

Cet

écl

atem

ent

est

illus

tré

par

la m

ultip

licité

des

ins

trum

ents

m

obili

sabl

es1 ,

une

frag

men

tatio

n qu

e l’o

n re

trou

ve

égal

emen

t da

ns

la

sect

oris

atio

n du

dro

it co

rres

pond

ant à

ces

inst

rum

ents

2 .

Lors

de

son

audi

tion,

Bru

no R

etai

lleau

dén

onça

it lu

i au

ssi

cett

e «

com

plex

ité

adm

inis

trat

ive

asph

yxia

nte,

sus

cept

ible

d’e

ntra

îner

des

con

tra-

dict

ions

et

qui b

roui

lle

le m

essa

ge »

. Or,

« la

cul

ture

du

risq

ue d

oit

repo

ser

sur

le b

on se

ns, e

t la

com

plex

ité a

dmin

istr

ativ

e ren

d im

poss

ible

la c

ultu

re d

u ri

sque

».

Cet

te c

ompl

exité

adm

inis

trat

ive

a ét

é pa

rtic

uliè

rem

ent

frap

pant

e en

V

endé

e lo

rs d

es d

eman

des

de m

aîtr

es d

’ouv

rage

pou

r la

res

taur

atio

n de

s di

gues

. Ceu

x-ci

doi

vent

d’a

bord

fai

re u

ne d

eman

de d

e la

belli

satio

n da

ns le

ca

dre

des

PAPI

, pui

s ré

alis

er u

ne é

tude

sur

les

dan

gers

, et

enf

in d

épos

er

plus

ieur

s do

ssie

rs r

elat

ifs à

l’oc

cupa

tion

du d

omai

ne m

ariti

me,

à l

a ge

stio

n de

la

mer

si

du s

able

est

pré

levé

, à

la l

oi s

ur l

es e

spac

es p

roté

gés,

à l

a lo

i lit

tora

l, et

à la

loi N

atur

a 20

00. C

’est

don

c un

e so

urce

de

com

plex

ité e

xtrê

me,

m

ais

égal

emen

t de

las

situ

de.

Selo

n Br

uno

Ret

aille

au,

« ce

tte

com

plex

ité d

e pr

océd

ures

ent

raîn

e de

s re

tard

s de

deu

x à

troi

s an

s d

ans

les

trav

aux»

. O

r, c

ette

co

mpl

exité

pro

vien

t, se

lon

lui,

de la

mul

titud

e de

s pr

océd

ures

à s

uivr

e. C

’est

po

urqu

oi i

l s’

est

pron

oncé

en

fave

ur d

’une

« é

tude

à 3

60 d

egré

s, q

ui n

e se

rait

1 Pl

ans

de p

réve

ntio

n de

s ri

sque

s d’

inon

datio

n (P

PRI)

, pl

ans

loca

ux d

’urb

anis

me

(PLU

), pl

ans

d’ac

tion

pour

la p

réve

ntio

n de

s in

onda

tions

(PA

PI),

plan

s com

mun

aux

de s

auve

gard

e (PC

S).

2 Co

de d

e l’e

nviro

nnem

ent

pour

les

PPRI

et

les

PAPI

, cod

e de

l’ur

bani

sme

pour

les

PLU

et

les S

COT,

co

de g

énér

al d

es co

llect

ivité

s ter

ritor

iale

s pou

r les

PC

S.

34/40

Page 35: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

pas

une

étud

e au

rab

ais,

mai

s qu

i pe

rmet

trai

t de

con

cent

rer,

au

sein

d’u

ne m

ême

proc

édur

e, l’

ense

mbl

e des

élém

ents

rel

atifs

à la

pro

tect

ion

du li

ttor

al »

.

La m

issi

on d

’éva

luat

ion,

à m

i-par

cour

s du

PSR

, alla

it da

ns la

mêm

e di

rect

ion

en p

ropo

sant

de

sim

plifi

er c

erta

ines

pro

cédu

res

par

« l’i

ntég

ratio

n de

s pr

océd

ures

en

viro

nnem

enta

les

dès

l’am

ont

des

proj

ets,

po

ur

évite

r le

roul

emen

t des

diff

éren

tes

proc

édur

es en

séri

e ».

Une

exp

érim

enta

tion

en c

e se

ns a

été

lanc

ée p

ar le

Gou

vern

emen

t en

régi

ons

Rhô

ne-A

lpes

et

Lang

uedo

c-R

ouss

illon

, pe

rmet

tant

la

déliv

ranc

e d’

une

auto

risa

tion

envi

ronn

emen

tale

uni

que

pour

les

proj

ets

soum

is à

la lo

i su

r l’e

au. A

utou

r de

la p

rocé

dure

d’a

utor

isat

ion

des

inst

alla

tions

, ouv

rage

s,

trav

aux

et

activ

ités,

to

utes

le

s au

tres

au

tori

satio

ns

envi

ronn

emen

tale

s re

leva

nt d

e l’É

tat

néce

ssai

res

pour

le m

ême

proj

et s

ont

exam

inée

s en

mêm

e te

mps

(e

xem

ples

: au

tori

satio

n sp

écia

le

de

mod

ifica

tion

d’un

e ré

serv

e na

ture

lle n

atio

nale

, ou

de

mod

ifica

tion

de s

ite c

lass

é ou

en

inst

ance

de

clas

sem

ent,

déro

gatio

n à

l’int

erdi

ctio

n d’

atte

inte

aux

esp

èces

et

habi

tats

pr

otég

és, a

utor

isat

ion

de d

éfri

chem

ent,…

). Le

por

teur

du

proj

et d

épos

e un

e se

ule

dem

ande

. À

l’i

ssue

d’

une

proc

édur

e d’

inst

ruct

ion

uniq

ue,

une

auto

risa

tion

uni

que

est

déli

vrée

par

le

préf

et c

ouvr

ant

l’ens

embl

e de

s as

pect

s du

pro

jet.

Out

re l

a si

mpl

ifica

tion

des

dém

arch

es a

dmin

istr

ativ

es,

cett

e pr

océd

ure

perm

et

égal

emen

t un

ga

in

de

tem

ps

dans

le

s dé

lais

d’

inst

ruct

ion.

Le

G

ouve

rnem

ent

prév

oit

une

géné

ralis

atio

n de

l’e

xpér

imen

tatio

n à

l’ens

embl

e du

ter

rito

ire

natio

nal

très

pro

chai

nem

ent,

ce

que

votr

e dé

léga

tion

ne p

eut q

u’en

cour

ager

.

Par

aille

urs,

si

vo

tre

délé

gatio

n se

licite

de

ce

tte

nouv

elle

or

ient

atio

n qu

i in

tègr

e et

gl

obal

ise

les

enje

ux

envi

ronn

emen

taux

, el

le

reco

mm

ande

to

utef

ois

d’ad

opte

r la

m

ême

appr

oche

en

m

atiè

re

de

prév

entio

n de

s ri

sque

s. C

’est

pou

rquo

i el

le s

ouha

ite i

nitie

r un

tra

vail

de

sim

plifi

catio

n qu

i ass

ocie

les

serv

ices

de

l’Éta

t et l

es a

ssoc

iatio

ns d

’élu

s, a

fin

de r

endr

e pl

us li

sibl

e l’a

rtic

ulat

ion

des

outil

s re

latif

s au

x ri

sque

s.

Rec

omm

anda

tion

n° 6

Enga

ger

d’ur

genc

e un

tra

vail

de

sim

plif

icat

ion

asso

cian

t le

s se

rvic

es d

e l’É

tat e

t les

ass

ocia

tion

s d’

élus

afi

n de

ren

dre

plus

lisi

ble

l’art

icul

atio

n de

s ou

tils

rela

tifs

aux

risq

ues.

2.R

enfo

rcer

l’o

ppos

abil

ité

des

plan

s de

pré

vent

ion

des

risq

ues

(PPR

)

Vos

rap

port

eurs

ont

pri

s bo

nne

note

de

l’acc

élér

atio

n du

ryt

hme

de

révi

sion

des

PLU

et

se f

élic

itent

de

la m

eill

eure

int

égra

tion

des

ris

ques

sur

l’e

nsem

ble

du te

rrit

oire

à tr

aver

s le

s PP

R.

XY

NTH

IA :

5 A

NS

APR

ÈS,

POU

R U

NE

VÉR

ITA

BLE

CU

LTU

RE

DU

RIS

QU

E D

AN

S LE

S TE

RR

ITO

IRES

Cer

tes,

un

plan

de

prév

entio

n de

s ri

sque

s na

ture

ls v

aut

serv

itude

pu

bliq

ue. C

’est

pou

rquo

i il d

oit

être

ann

exé

au P

LU e

t s’

impo

ser

à to

ut a

cte

d’ur

bani

sme

du te

rrito

ire

qu’il

rec

oupe

. Ain

si, e

n ca

s d’

appr

obat

ion,

mis

e en

ap

plic

atio

n an

ticip

ée o

u m

odifi

catio

n d’

un p

lan

de p

réve

ntio

n de

s ri

sque

s, la

pr

imau

té d

e ce

lui-c

i est

mai

nten

ue e

n ca

s de

dis

tors

ion

avec

le P

LU. D

ès lo

rs,

une

auto

risa

tion

d’ur

bani

sme

conf

orm

e au

PLU

mai

s co

ntra

ire

au P

PRN

ne

peut

pas

êtr

e ac

cord

ée.

Cep

enda

nt, p

our

des

rais

ons

de li

sibi

lité

des

docu

men

ts d

’urb

anis

me,

vo

s ra

ppor

teur

s re

com

man

dent

de

pr

évoi

r un

e ob

liga

tion

po

ur

les

com

mun

es d

e ré

vise

r le

urs

docu

men

ts d

’urb

anis

me

en c

as d

’app

roba

tion

, de

mis

e en

app

lica

tion

ant

icip

ée o

u de

mod

ific

atio

n d’

un P

PR.

Cet

te

reco

mm

anda

tion

avai

t d’a

illeu

rs é

té v

otée

par

le S

énat

mai

s n’

a to

ujou

rs p

as

été

exam

inée

par

l’A

ssem

blée

nat

iona

le1 .

Vos

rap

port

eur

estim

erai

ent

judi

cieu

x, e

n ca

s d’

adop

tion

d’un

e te

lle

prop

ositi

on, q

ue l

es c

omm

unes

qui

le

souh

aite

nt p

uiss

ent

être

aid

ées

par

les

serv

ices

de

l’Éta

t lor

squ’

elle

s do

iven

t réa

lise

r ces

mis

es e

n co

nfor

mit

é.

Rec

omm

anda

tion

n° 7

Prév

oir

l’ obl

igat

ion

pour

le

s co

mm

unes

de

vise

r le

urs

docu

men

ts

d’ur

bani

sme

en c

as d

’app

roba

tion

, de

mis

e en

app

lica

tion

ant

icip

ée o

u de

m

odif

icat

ion

d’un

pla

n de

pré

vent

ion

des

risq

ues

(PPR

).

3.Sé

curi

ser

les

mai

res

dans

leu

rs m

issi

ons

de d

éliv

ranc

e de

spe

rmis

de

cons

trui

re

La c

onfu

sion

des

res

pons

abil

ités

dan

s l’i

nstr

ucti

on d

es d

eman

des

d’au

tori

sati

on d

e co

nstr

uire

a c

ontr

ibué

au

dram

e su

rven

u à

La F

aute

-Sur

-M

er le

28

févr

ier

2010

. La

mis

sion

com

mun

e d’

info

rmat

ion

estim

ait

qu’il

fau

t en

fin

ir a

vec

« l’i

mbr

icat

ion

entr

e l’é

labo

ratio

n de

s do

cum

ents

d’u

rban

isme

et l

a dé

livra

nce

des

auto

risat

ions

pris

es s

ur c

e fo

ndem

ent »

2 . Tr

aditi

onne

llem

ent,

les

mai

res

pouv

aien

t fa

ire

grat

uite

men

t ap

pel a

ux s

ervi

ces

énum

érés

par

l’a

rtic

le

R. 4

23-1

5 du

cod

e de

l’u

rban

ism

e po

ur l

es a

ssis

ter

dans

l’in

stru

ctio

n de

s de

man

des d

e pe

rmis

de

cons

trui

re.

Tout

efoi

s, c

ette

mis

e à

disp

ositi

on v

a êt

re p

roch

aine

men

t ré

duite

, pu

isqu

’à p

artir

du

1er j

uille

t 20

15, s

eule

s le

s co

mm

unes

de

moi

ns d

e 10

000

ha

bita

nts

situ

ées

dans

une

int

erco

mm

unal

ité d

ispo

sant

de

la c

ompé

tenc

e ur

bani

sme

et d

ont

la p

opul

atio

n es

t in

féri

eure

à 1

0 00

0 ha

bita

nts,

pou

rron

t co

ntin

uer à

bén

éfic

ier

de c

e se

rvic

e à

titre

gra

tuit.

1 L’

artic

le

5 de

la

pr

opos

ition

de

lo

i n°

103

m

odifi

ait

les

artic

les

L. 5

15-2

3 du

co

de

de

l’env

iron

nem

ent,

L. 1

23-1

2 et

L. 1

23-1

3 du

cod

e de

l’ur

bani

sme

et in

sère

les

artic

les

L. 1

23-1

-10-

1 et

L. 1

24-2

-1 d

ans c

e der

nier

cod

e.

2 Rap

port

d’in

form

atio

n n°

647

, tom

e I, p

. 124

.

35/40

Page 36: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Com

me

cela

a é

té r

appe

lé à

vos

rap

port

eurs

par

les

repr

ésen

tant

s de

la

Dir

ectio

n gé

néra

le d

e l’a

mén

agem

ent,

du l

ogem

ent

et d

e la

nat

ure,

dan

s le

s co

mm

unes

l’Éta

t con

tinue

ra à

app

orte

r so

n co

ncou

rs d

ans

l’ins

truc

tion

des

perm

is d

e co

nstr

uire

, le

préf

et, e

n ca

s de

non

-res

pect

de

ses

dire

ctiv

es e

n m

atiè

re d

e ri

sque

s, p

ourr

a dé

nonc

er u

nila

téra

lem

ent

la c

onve

ntio

n lia

nt

l’Éta

t à

la c

omm

une,

moy

enna

nt l

e re

spec

t d’

un p

réav

is c

ontr

actu

elle

men

t fix

é.

Dès

lors

, à c

ompt

er d

u 1e

r jui

llet 2

015,

l’en

jeu

du c

ontr

ôle

de lé

galit

é su

r le

per

mis

de

cons

trui

re c

omm

e m

oyen

de

sécu

rise

r le

s m

aire

s de

vien

dra

cruc

ial.

Par

deux

cir

cula

ires

déj

à, a

dres

sées

aux

pré

fets

en

2006

et

2009

, l’a

mén

agem

ent

et l

es t

rava

ux s

itués

dan

s le

s zo

nes

à ri

sque

, ai

nsi

que

les

auto

risa

tions

indi

vidu

elle

s de

con

stru

ire

dans

ces

zon

es a

vaie

nt é

té c

lass

ées

com

me

prio

rité

s de

s co

ntrô

les

de l

égal

ité.

Tout

efoi

s, c

omm

e le

sou

ligna

it la

C

our

des

com

ptes

en

2012

, trè

s pe

u d’

acte

s, d

ans

les

faits

, on

t fa

it l’o

bjet

de

cont

rôle

s du

rant

la p

ério

de 2

004-

2009

1 .

Vos

rap

port

eurs

not

ent q

u’en

réa

ctio

n, e

t sui

te à

la te

mpê

te X

ynth

ia,

la c

ircu

lair

e du

25

janv

ier

2012

du

min

istè

re d

e l’I

ntér

ieur

rel

ativ

e à

la

défin

ition

des

act

es p

rior

itair

es e

n m

atiè

re d

e co

ntrô

le d

e lé

galit

é a

initi

é un

co

ntrô

le d

e lé

galit

é à

troi

s ni

veau

x :

les

prio

rité

s na

tiona

les,

les

pri

orité

s lo

cale

s et

les

cont

rôle

s al

éato

ires

.

-s’

agis

sant

des

pri

orité

s na

tiona

les,

l’ob

ject

if d’

un c

ontr

ôle

de 1

00%

de

s ac

tes

est a

ffic

hé. I

l s’a

git n

otam

men

t des

doc

umen

ts d

’urb

anis

me

(SC

OT

et P

LU) –

car

ils

cond

ition

nent

la d

éliv

ranc

e de

s ac

tes

indi

vidu

els

–, a

insi

que

de

s ac

tes

indi

vidu

els

dès

lors

qu’

ils «

inte

rvie

nnen

t da

ns d

es p

érim

ètre

s ou

des

zo

nes

conc

erné

s pa

r de

s pl

ans

de p

réve

ntio

n de

ris

ques

nat

urel

s ou

tec

hnol

ogiq

ues,

appr

ouvé

s ou

à v

enir

» ;

-co

ncer

nant

les

prio

rité

s lo

cale

s, il

s’a

git d

’eff

ectu

er «

un

cont

rôle

qui

so

it ad

apté

au

cont

exte

loca

l, et

not

amm

ent

de d

étec

ter

les

risq

ues

part

icul

iers

liés

so

it au

x ca

ract

éris

tique

s [du

] dép

arte

men

t, so

it au

x di

ffére

nts

acte

urs

».

Tout

efoi

s, v

otre

dél

égat

ion

part

age

l’inq

uiét

ude

form

ulée

dès

201

2 pa

r la

Cou

r de

s co

mpt

es a

u su

jet

des

effe

ctif

s co

nsac

rés

au c

ontr

ôle

de

léga

lité

, du

fait

de

la r

éorg

anis

atio

n de

s se

rvic

es d

écon

cent

rés.

Elle

rel

evai

t d’

aille

urs

que

le r

appo

rt «

adm

inis

trat

ion

géné

rale

et

terr

itori

ale

de l

’Éta

t »

de l

’Ass

embl

ée n

atio

nale

pou

r la

loi

de

finan

ces

pour

201

1 fa

isai

t ét

at d

es

effe

ctifs

des

pré

fect

ures

dan

s ch

aque

dép

arte

men

t. La

Ven

dée

y ét

ait c

lass

ée

88e s

ur 1

00.

Vot

re d

élég

atio

n co

nsid

ère

que

le r

enfo

rcem

ent d

es c

ontr

ôles

dan

s la

dur

ée n

e se

fer

a qu

e pa

r l’e

xist

ence

de

moy

ens

suff

isan

ts e

n pe

rson

nels

qu

alif

iés,

et p

ar u

ne v

olon

té a

ffir

mée

de

la p

art

des

préf

ectu

res.

Dan

s ce

tte

1 Seu

l 1 c

ontr

ôle

sur

150

en C

hare

nte-

Mar

itim

e, e

t 1 s

ur 1

00 e

n Ve

ndée

ont

fait

l’obj

et d

’une

lettr

e d’

obse

rvat

ion.

En

outr

e, l

e no

mbr

e de

rec

ours

est

ext

rêm

emen

t fa

ible

et

le t

aux

de d

éfér

és e

st

infé

rieu

r à la

moy

enne

fran

çais

e.

XY

NTH

IA :

5 A

NS

APR

ÈS,

POU

R U

NE

VÉR

ITA

BLE

CU

LTU

RE

DU

RIS

QU

E D

AN

S LE

S TE

RR

ITO

IRES

pers

pect

ive,

elle

est

ime

que

le r

enfo

rcem

ent

du c

ontr

ôle

de l

égal

ité s

ur l

es

acte

s d’

urba

nism

e es

t de

nat

ure

à sé

curi

ser

les

déci

sion

s pr

ises

par

les

élu

s lo

caux

, leu

r pe

rmet

tant

de

trou

ver

un a

ppui

au

sein

des

pré

fect

ures

face

aux

pr

essi

ons

d’ur

bani

sme

qui p

euve

nt s

’exe

rcer

sur

eux

.

Rec

omm

anda

tion

n° 8

Sécu

rise

r le

s él

us lo

caux

en

assu

rant

la

prés

ence

d’e

ffec

tifs

suf

fisa

nts

dans

le

s pr

éfec

ture

s af

in d

e ga

rant

ir u

n co

ntrô

le d

e lé

gali

té e

xten

sif

et d

e qu

alit

é su

r les

act

es d

’urb

anis

me.

4.En

fini

r ave

c le

s co

nstr

ucti

ons

illé

gale

s en

zon

e à

risq

ue

Vos

rap

port

eurs

tie

nnen

t à

rapp

eler

un

prob

lèm

e au

quel

de

nom

breu

ses

com

mun

es s

ont

conf

ront

ées

: l’a

mén

agem

ent

de «

cab

anon

s »

qui

étai

ent

trad

ition

nelle

men

t pr

ésen

ts s

ur d

es z

ones

à r

isqu

e m

ais

non

dest

inés

à u

ne

habi

tatio

n pe

rman

ente

, en

vér

itabl

es h

abita

tions

, au

fil

des

anné

es,

sans

au

cune

dem

ande

de

perm

is d

e co

nstr

uire

ou

d’am

énag

er.

De

nom

breu

x m

aire

s cr

aign

ent a

insi

de

voir

leur

res

pons

abil

ité

enga

gée,

du

fait

de

leur

s pr

érog

ativ

es

de

poli

ce

mun

icip

ale.

O

r la

pr

océd

ure

pour

ob

teni

r la

de

stru

ctio

n de

s co

nstr

uctio

ns

réal

isée

s sa

ns

perm

is

de

cons

trui

re

est

part

icul

ière

men

t diff

icile

à m

ener

à te

rme.

Une

co

ntra

inte

su

pplé

men

tair

e ex

iste

lo

rsqu

e l’h

abit

atio

n à

dém

olir

est

hab

itée

. En

effe

t, la

pro

cédu

re e

st s

ubor

donn

ée à

une

exp

ulsi

on

au p

réal

able

1 . Pl

usie

urs

anné

es p

euve

nt d

onc

s’éc

oule

r en

tre

la c

onst

atat

ion

de l

’infr

actio

n et

l’e

xpul

sion

eff

ectiv

e de

s pe

rson

nes

avan

t la

dém

oliti

on d

e la

con

stru

ctio

n ill

égal

e.

Afin

d’a

ccél

érer

les

pro

cédu

res,

et

en v

ue d

e si

mpl

ifier

la

vie

des

élus

loc

aux,

vot

re d

élég

atio

n re

com

man

de l

a dé

sign

atio

n de

sub

stitu

ts d

u pr

ocur

eur

de l

a R

épub

lique

déd

iés

aux

cont

entie

ux d

es a

ctes

d’u

rban

ism

e,

com

péte

nts

en

part

icul

ier

en

mat

ière

de

co

nstr

uctio

n ill

égal

e.

Cet

te

reco

mm

anda

tion

étai

t ap

pelé

e de

ses

ux p

ar l

a di

rect

ion

géné

rale

à l

a pr

éven

tion

des

risq

ues

lors

de

son

audi

tion.

Rec

omm

anda

tion

n° 9

Dés

igne

r da

ns l

es s

ervi

ces

du p

arqu

et d

es s

ubst

itut

s du

pro

cure

ur d

e la

R

épub

liqu

e sp

écia

lisé

s da

ns

le

cont

enti

eux

des

acte

s d’

urba

nism

e,

com

péte

nts

en p

arti

culi

er e

n m

atiè

re d

e co

nstr

ucti

on il

léga

le.

36/40

Page 37: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

C.A

MÉL

IOR

ER

L’A

LER

TE

ET

LA

TRA

NSM

ISSI

ON

D

ES

APP

ELS

D’U

RG

ENC

E

En 2

008,

le

livre

bla

nc s

ur l

a dé

fens

e et

la

sécu

rité

nat

iona

le f

aisa

it

déjà

de

la m

oder

nisa

tion

de l

’ale

rte

à la

pop

ulat

ion

un o

bjec

tif p

rior

itair

e.

Deu

x an

s ap

rès

la

tem

pête

, la

C

our

des

com

ptes

co

nsta

tait

pour

tant

qu

’auc

une

des

deux

pr

éfec

ture

s co

ncer

nées

pa

r X

ynth

ia

(la

Cha

rent

e-M

ariti

me

et la

Ven

dée)

n’a

vait

conn

aiss

ance

de

la m

ise

en p

lace

de

mat

érie

l ou

d’u

n pr

ojet

con

cret

inte

rven

ant d

ans

le c

adre

du

SAIP

.

Surt

out,

elle

s’

inqu

iéta

it qu

e le

s in

itiat

ives

de

s co

llect

ivité

s te

rrito

rial

es e

n m

atiè

re d

e pr

otec

tion

de la

pop

ulat

ion

ne s

oien

t pas

insc

rite

s da

ns u

n pa

rten

aria

t av

ec l

’Éta

t. En

eff

et, r

ien

n’en

gar

antit

la

com

patib

ilité

en

tre

le s

ystè

me

de p

réve

ntio

n m

is e

n pl

ace

par

l’Éta

t et

cel

ui m

is e

n pl

ace

par

les

colle

ctiv

ités

terr

itori

ales

. C

’est

po

urqu

oi

la

Cou

r de

s co

mpt

es

appe

lait,

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Page 38: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

La culture du risque

Crue du 01/11/1894 à St-Omer (Source : M. Bernard PONSEEL)

Les travaux en cours pour la régulation des eaux en amont du bassin

versant permettront de diminuer la fréquence des inondations, mais ce

risque, bien que diminué, restera présent. Le SmageAa souhaite donc

développer et entretenir la culture du risque en complément de ses

différents programmes d’actions. En effet, la vulnérabilité de chacun

sera réduite par la connaissance objective du risque et par une réaction

adaptée en temps de crue.

Repères de crue de l'Aa

La mémoire des inondationsDifférentes crues ont marqué le territoire de l’Aa : 1894, 1988, 1999, 2002,

2009 … Quelque soit leur ampleur, elles touchent toujours ceux qui étaient

présents. Mais, le souvenir arrive à se perdre avec le temps.

De plus, une mauvaise connaissance du phénomène d’inondation conduit

soit à minimiser le risque en oubliant les évènements passés, soit à mystifier

une crue ancienne qui a laissé des souvenirs terribles car aucune donnée,

source ou référence n’a permis de la relativiser.

Les outils disponibles

Le SmageAa met à votre disposition des outils afin d’entretenir la mémoire des inondations :

• Matérialisation de 17 repères de crues entre Bourthes et Saint-Omer et recensement de 14 repères anciens

entre Rumilly et Salperwick. Ces outils montrent les niveaux d’eau atteints sur 15 communes pour les crues de

1880, 1891, 1894, 1964, 1998, 2002 mais aussi de 2006.

Si vous souhaitez contribuer au développement de cette action, ou tout simplement pour plus d'information,

visitez la plateforme nationale collaborative des sites et repères de crues.

• Implantation de 32 échelles permettant de suivre visuellement l’évolution des niveaux dans le cours d'eau

(échelles limnimétriques).

• Mise en ligne de la photothèque des crues de l’Aa, qui centralise des documents

(photographies, cartes postales,…) illustrant les différentes inondations que notre territoire a pu connaître.

• Mise en ligne d'un observatoire des crues permettant une meilleure connaissance du phénomène.

Différents outils vous sont proposés :

• Le répertoire des repères de crue est constitué de fiches décrivant la localisation et les

caractéristiques de chaque repère (voir en bas de page),

• Le répertoire des grandes crues de l'Aa, reprend la description et les conséquences des inondations

(voir en bas de page),

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DOCUMENT 11

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Page 39: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Repères de crues et échelle limnimétrique à Fauquembergues

• La revue de presse des crues (voir en bas de page), qui complète et

illustre les informations relatives aux inondations grâce au

recensement des articles parus dans nos journaux locaux. En effet,

depuis que les inondations existent et, dès lors que nous avons été

capables de communiquer sur ces événements catastrophiques, la

presse et les journaux ont toujours été de très bons vecteurs

d’information. Vous trouverez ainsi de nombreuses crues

répertoriées, allant de la crue historique de mars 2002 à d’autres

beaucoup moins connues.

Ces projets bénéficient d'un financement de l'Etat.

31repères de crues

32échelles

limnimétriques

L'analyse du vécu des inondations dans le marais

audomarois

Dans le but d’améliorer la connaissance du risque inondation dans le marais audomarois, le SmageAa et le Parc

naturel régional des Caps et Marais d’Opale ont décidé d’intervenir conjointement sur le projet d’analyse du vécu

des inondations par les habitants du marais audomarois. Cette étude permettra de combiner l’expertise du premier

en matière de risque inondation et celle du second en matière de patrimoine culturel.

Ce projet consiste en :

• La réalisation d’une enquête ethnosociologique sur le territoire du marais audomarois par une vingtaine

d’étudiants en licence « anthropologie de la nature » à l’Université de Lille 1, encadrée par une enseignante

chercheur (avril 2016) ;

• La recherche historique des phénomènes d’inondation par la Société des Antiquaires de la Morinie ;

• La réalisation d’une analyse sociologique des données par l’enseignante chercheur, appuyée par deux

stagiaires (stages en juillet 2016 puis de février à juillet 2017). Le rendu de cette analyse prendra la forme

d’un rapport d’étude remis fin octobre 2018 ;

• La valorisation du projet à travers la mise en place de différents outils de communication (échéance à fin

septembre 2019).

L'ensemble de ce projet bénéficie d'une participation financière de l'Etat.

L’animation pédagogiqueDepuis 2013, le SmageAa s’investit dans différents projets afin de sensibiliser les scolaires et le grand-public de

son territoire au risque d’inondation.

Les scolaires

De septembre 2013 à juin 2017 et en partenariat avec le Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, le projet

l’expO des p’tites re’Crues est mis en œuvre afin de sensibiliser les élèves de cycle 3 au risque inondation et en faire

des acteurs-relais de l’information. Ceci a pour but de développer la mémoire du risque, de transmettre les bons

gestes à adopter lors des crues et ainsi limiter les conséquences néfastes des inondations du bassin versant de

l’Aa. A ce jour, plus de 530 élèves ont été sensibilisés.

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Page 40: Partenaire des collectivités locales - CONCOURS INTERNE D ......Document 8 : « Crues : trois mesures pour renforcer la culture du risque » - Actu Environnement - 23 mars 2016 -

Animation auprès d'une classe de CE2-CM1-CM2 de l'école primaire Basse Meldyck à

Arques

Des interventions ponctuelles sont aussi réalisées auprès d'élèves de

collèges, lycées et étudiants en écoles supérieures. A ce jour, environ 280

élèves ont pu en bénéficier.

530élèves de primaires

sensibilisés à avril

2017

280élèves de collèges,

lycées et étudiants

sensibilisés à avril

2017

Le grand-public

Manifestations ponctuelles

Le SmageAa s’investit également lors des manifestations locales afin d'échanger avec le plus grand nombre et

les sensibiliser à travers l'utilisation d'outils ludiques (maquette, jeux de sociétés, etc.). Vous nous retrouverez

notamment lors des différentes éditions des Fêtes de la Science, Fêtes du Parc, festival Ventil'eau, etc.

L'ensemble de ces projets bénéficient de financement de l’Etat et de l’Agence de l’eau Artois Picardie.

 Le projet "Bord et Débord"

Au cours du printemps 2017 et avec l'accompagnement de l’espace 36 association d’art contemporain, le

SmageAa a proposé à quatre groupes d’habitants de réfléchir aux risques d'inondation de leur territoire. Guidés

par des artistes plasticiens et une association théâtrale, ils ont cherché à comprendre les phénomènes de

débordement de l’Aa, les gestes à faire et à ne pas faire en cas d’inondation, les moyens à mettre en œuvre pour

se protéger, etc.

• La classe de 5ème Perec du collège Albert Camus de Lumbres a façonné un paysage submergé

avec le plasticien Carol LEVY ;

• Stéphane CAUCHY a accompagné les enfants du centre de loisirs de Blendecques dans des expériences

artistiques et scientifiques ;

• Auprès des retraités de la MARPA de Fauquembergues, Nicolas TOURTE a reproduit en vidéo les gestes à

éviter ;

• L’association La Maison des Fées a réalisé une création théâtrale avec la participation des enfants des

Nouvelles Activités Périscolaires de Serques.

Afin de partager ce projet et retracer l'action, différents outils de communication ont été créés :

• une publication ;

• une exposition itinérante. Celle-ci est actuellement installée dans différents lieux de l’Audomarois

jusqu’à l’automne 2017 ; venez y découvrir les travaux des habitants réalisés lors de ces ateliers de

pratiques artistiques. Retrouvez le programme de l'exposition.

Le projet a bénéficié d'un financement du Ministère de l'Environnement, de l’Énergie et de la Mer.

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