Partie 1: Lecture

Mot de bienvenue

[Tricia Verreault :] Bonjour et bienvenue à cette webémission sur l'imagerie mentale guidée. Cette première partie porte sur la lecture. Selon Jack Canfield, l'imagerie mentale guidée est un outil puissant qui permet d'atteindre des objectifs pédagogiques en améliorant l'estime de soi, la créativité, la mémoire et le rendement académique.

L'imagerie mentale peut s'avérer très utile pour tous, à la fois pour le personnel enseignant, les élèves ayant des besoins particuliers, ainsi que tous les élèves de la salle de classe. En effet, elle peut aider les élèves à aborder avec plus de facilité la lecture, l'écriture et les mathématiques.

C'est maintenant le temps de vous laisser guider sur le chemin de l'imagerie mentale. Nous espérons que cette ressource saura vous aider dans votre enseignement au quotidien et améliorer l'apprentissage de vos élèves. Bonne webémission.

Introduction

[Denise Fontaine :] On a souvent affirmé que c'est le langage qui fait la pensée, mais de nombreuses expériences et recherches nous invitent à penser autrement, qu'une grande partie de notre monde mental passe par les images, plutôt que par les mots. Notre cerveau est un grand producteur d'image. Nous avons tous un Denis Arcand, Denis Villeneuve ou même un Steven Spielberg qui sommeille en nous, mais nous n'en sommes pas toujours conscients, comme pour les images de nos rêves.

De nos jours, la visualisation devient en médecine, en psychologie, un outil de santé. Elle fait également partie du programme d'entraînement d'athlètes de haut niveau, mais qu'en est-il en éducation? Exploitons efficacement cette source de savoir? Est-elle seulement une simple stratégie? Au conseil des écoles publiques de l'Est de l'Ontario, dans le cadre de l'initiative provinciale ERÉTÉ, l'imagerie mentale guidée ou visualisation a été exploitée dans certaines écoles.

L'enseignante amène ses élèves à voir dans leur tête, à plonger dans leur imaginaire, comme dans un film, en transformant les mots en images, en lecture, en écriture et dans bien d'autres domaines. Ce voyage intérieur, par la visualisation, s'effectue à l'aide d'un questionnement naturel, inspiré de douze mots guides.

Cette approche s'est avérée être un outil pédagogique des plus puissants. Des séances de visualisation fréquente en lecture permettent aux élèves de mieux s'approprier le texte, d'approfondir leur compréhension et de retenir davantage

d'informations. Les prochains segments illustrent trois différentes méthodes de visualisation, la

méthode longue, la méthode abrégée et la mise en contexte visualisée. Elles vous donneront un aperçu de ce que peut être une visualisation en classe. L'objectif est de faire émerger des images mentales en mouvement, riches, claires et flexibles chez nos élèves, par un questionnement naturel, inspiré d'une liste de douze mots guides, dans le but d'approfondir la compréhension.

Laissez-vous guider par votre intuition en adaptant selon vos besoins les méthodes proposées.

Méthodes de visualisation

[Présentatrice :]La première méthode de visualisation en lecture est la méthode longue. Il s'agit de faire émerger chez les élèves des images reliées à douze mots guides pour chacune des phrases du texte afin d'approfondir la compréhension. La méthode longue est particulièrement puissante auprès des élèves à risque ou en difficulté.

Lors de la visualisation, le rôle de l'enseignante ou de l'enseignant peut faire penser à celui d'un metteur en scène. Il s'agit d'amener ces élèves à se représenter mentalement le texte, à le rendre vivant en visualisant ces diverses composantes telles que le temps, le lieu, les personnages, le mouvement, les émotions, les couleurs, le son, la forme et la taille.

Dans le prochain segment, madame Margaret Bélanger-Schaadt introduit la méthode longue de visualisation en lecture à une classe de 3e année.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Puis est-ce que ça nous arrive, des fois, quand on lit où les mots, ils rentrent par nos yeux et puis on lit, puis on lit, puis après ça, on arrête, puis on dit : « Je n'ai aucune idée de ce que je viens de lire »?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ça, ça arrive aussi, hein. Mais, avant qu'on commence avec l'histoire, ce que je veux faire, c'est que je veux vous parler de comment est-ce que le cerveau fait ça. Donc, je vais dessiner les deux parties qu'on a. Notre cerveau gauche, les amis, adore les...?

[Élèves :] Mots.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Mots. C'est là où sont tous cachés nos mots. Notre cerveau droit adore les images. Donc, ensemble, le cerveau droit et le cerveau gauche doivent travailler pour être capables de comprendre. Donc, il faut que le cerveau

gauche envoie des mots au cerveau droit, il faut que le cerveau droit envoie des images au cerveau gauche. Puis quand ça ici travaille ensemble, c'est à ce moment-là où l’on peut comprendre. Donc, aujourd'hui, on va travailler à se faire des images dans notre tête, puis on va faire travailler notre cerveau gauche avec notre cerveau droit.

[Élèves :] Droit.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Exactement. Est-ce que vous êtes prêts?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Excellent. Donc, avant que je commence à vous lire l'histoire, je veux vous parler des autres mots qui sont affichés ici, au tableau. Ces mots ici, c'est des mots qui vont vous aider à voir des choses dans votre tête. Donc, on va commencer avec le quoi ou le qui. Donc, dans une histoire, on peut voir un personnage, on peut voir un animal. Donc, c'est important de voir le quoi ou le qui. On peut aussi voir la couleur. Est-ce que vous connaissez des noms de couleurs?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui? O.K., nomme-moi une couleur.

[Élève :] Jaune.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ah, excellent. On peut aussi voir des formes. Est-ce que vous connaissez des formes?

[Élèves :] Oui.

[Élève :] Un pentagone.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Wao, là, tu es allé chercher des beaux mots en géométrie, en mathématiques. C'est beau. Toi?

[Élève :] Triangle.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Un triangle, c'est excellent. Taille - est-ce qu'on connaît des mots pour la taille? Vas-y mon grand.

[Élève :] Grand, petit.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Là, je vais faire un petit exercice avec vous. Si on avait un chien dans notre salle de classe en ce moment, on dirait que la taille d'un chien serait quoi? Vas-y. Oui?

[Élève :] Ça se peut que c'est petit.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Possiblement petit. Mais, là, si je mets une souris à côté du chien, la souris va être comment?

[Élève :] Minuscule.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ah, quel beau mot. C'est excellent. Puis, là, si je prends mon chien qui était petit, à côté de mon chien, je mets un cheval.

[Élève :] Le cheval est grand.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Le cheval est grand et puis, là, à côté de mon cheval, par exemple, je vais mettre un dinosaure. Vas-y, ma grande.

[Élève :] Ça va être gigantesque.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Le cheval est grand et puis le dinosaure va être gigantesque. Qu'est-ce qu'il s'est passé à nos mots? Au début, on a commencé avec petit et grand et puis, là, j'ai minuscule, j'ai gigantesque, est-ce que… avez-vous vu comment vous êtes allés chercher d'autres mots dans votre tête?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Fantastique. On peut parler du nombre aussi. Ça, c'est toutes les choses qu'on peut compter, hein. On connaît tous des nombres?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Mais savez-vous, des fois, on a des mots qu'on utilise, puis derrière le mot est caché un nombre. Comme quand je vous dis « plusieurs » ou « beaucoup » ou « aucun ». Donc, des fois, on ne va pas utiliser des mots qui représentent un chiffre ou un nombre. On va utiliser d'autres mots, mais derrière ce mot-là est caché une quantité ou un nombre. Le « où », oui?

[Élève :] C'est une place.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'est une place. Quand on regarde autour de nous, c'est là où est-ce qu'on a des indices de où nous sommes. Puis ce « où  » là travaille beaucoup avec cet autre mot ici qui est arrière-plan. Donc, tout ce qui est derrière moi. Donc, en regardant derrière moi, vous avez dit : « Ah, oui, cette madame-là n'est pas dans la cuisine, elle est vraiment dans une salle de classe ». C'est beau.

Un de mes préférés, le mouvement. Est-ce que vous connaissez des mouvements?

[Élève :] Lever la main.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui, ça, c'est un mouvement. Vas-y.

[Élève :] Sauter.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Sauter, c'est un autre mouvement. Tous ces mouvements-là sont très importants de voir dans notre tête. O.K.?

L'humeur. Quand on regarde une image dans notre tête, qu'est-ce qu'on regarde pour nous laisser savoir quels sont les sentiments ou les émotions? Comment est-ce qu'on le sait comment une personne se sent?

[Élève :] Peut-être que sur son visage, il va être un peu triste ou souriant.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'est ça, hein. Donc, avec le visage, des fois, on peut regarder les sourcils ou les yeux ou la bouche. Ça, ça peut nous donner des informations. Est-ce qu'il y a d'autres choses qu'on peut regarder?

[Élève :] Les mouvements.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Comme quoi?

[Élève :] Comme si tu fais comme ça, ça veut dire comme tu es un petit peu comme découragé.

Margaret Bélanger-Schaadt : Oui, ça fait que tu pourrais utiliser des gestes de ton corps, comme nos bras, la façon dont on se tient, qui va nous laisser savoir comment on se sent. Ça, c'est très important qu'on fasse des images dans notre tête, d'être capable de voir les personnages, puis comment ils se sentent. Ça va, ça?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Super. On peut parler de la perspective aussi. Ça, c'est un drôle de mot, hein?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] La perspective, c'est comment est-ce qu'on voit l'image? Donc, par exemple, si je te dis : « Vous devez voir une baleine dans votre tête ». Qui d'entre vous est dans l'eau avec la baleine? Ah, donc, tout autour de vous, qu'est-ce que vous voyez?

[Élève :] Que je vois aussi des poissons, puis qu'elle éjecte de l'eau de son corps.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Tu voyais ça, toi. Super. Mais si je visualisais où je voyais la baleine de l'extérieur de l'eau, qu'est-ce que je pourrais voir?

[Élève :] Beaucoup de ciel et des arbres.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Donc, là, est-ce que je pourrais voir tous les poissons que j'ai vus tantôt?

[Élèves :] Non.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Non. Puis est-ce que la couleur à l'arrière-plan serait bleu ou bleu foncé, comme dans l'autre image?

[Élèves :] Non.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Non plus. Donc, la façon dont vous voyez ou vous visualisez l'image dans votre tête, ça, c'est la perspective.

Le son, est-ce qu'on peut entendre des choses dans nos images?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. C'est bien. On va aller par ici.

[Élève :] On peut entendre si quelqu'un comme crie.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Le cri, ça peut être un son. Puis est-ce qu'on peut parler d'un cri qui est fort ou un cri qui est?

[Élève :] Doux.

[Élève :] Bas.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Doux ou bas ou faible. Disons que j'ai une abeille qui est tout prêt de mon oreille, quel son est-ce que l'abeille pourrait faire?

[Élève :] Un son comme une mouche.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Est-ce que vous avez déjà entendu le mot bourdonne…?

[Élèves :] Bourdonner.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Bourdonner ou le bourdonnement. Est-ce que c'est ça le son qu'une abeille ou qu'une mouche…

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] … pourrait faire?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Est-ce que c'est achalant?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui, moi aussi, je ne l'aime pas ce son-là.

Maintenant, le quand. Qu'est-ce que ça veut dire ça? Qu'est-ce qu'on pourrait voir?

[Élève :] C'est le temps. Par exemple, maintenant, on est le mercredi, le 13. Ça, c'est un quand.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Comment est-ce que tu as fait pour le savoir qu'on était mercredi le 13?

[Élève :] Parce que ça le dit juste là.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Donc, on peut l'indiquer au tableau. En regardant à l'extérieur, est-ce que ça me donne de l'information sur le temps?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Qu'est-ce que je peux voir?

[Élève :] Je… tu peux savoir que c'est le matin.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Exactement. Donc, quand on regarde à l'extérieur la couleur du ciel, où se situe le soleil, qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur. Comme si c'est le milieu de la nuit, est-ce qu'on va voir des amis dans la cour d'école?

[Élèves :] Non.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Bien, non. Donc, toutes ces choses-là, c'est des informations soit qui sont à l'arrière-plan ou dans d'autres parties de nos images qui va nous parler du temps.

Donc, aujourd'hui, ce qu'on va faire ensemble, c'est… on va visualiser une histoire. Est-ce que tout le monde va avoir la même image?

[Élèves :] Non.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Non. Est-ce qu'il y a des gens qui vont voir une chose une certaine couleur et puis d'autres vont le voir d'une autre couleur?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Est-ce que c'est correct, ça?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui, parce que... est-ce que tout le monde a les mêmes expériences?

[Élèves :] Non.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Donc, ce qu'on va faire ensemble, aujourd'hui, c'est que je vais vous lire une phrase, puis après la phrase, je vais demander à quelques-unes d'entre vous et quelques-uns d'entre vous, qu'est-ce que vous avez vu. Ça va, ça?

[Élève :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Donc, je vais vous lire une histoire au sujet d'une salamandre. Est-ce que vous avez une image dans votre tête d'une salamandre?

[Élève :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'est quoi une salamandre?

Élève :] C'est comme… c'est un amphibien.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Hum, un beau mot. C'est un amphibien. Tu as raison.

[Élève :] Et presque tous ont des différentes couleurs et sa tête est comme… c'est comme dans les cartes (anglais-11:07-lecture 03), le bras est un rectangle et c'est un peu… c'est un peu comme un cylindre.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'est beau. Sais-tu qu'est-ce que j'ai vraiment aimé de qu'est-ce que tu as fait? Tu es allé chercher toutes les vieilles choses que tu connaissais déjà dans ta tête, que tu avais vu ça dans un jeu de cartes, des couleurs que tu avais déjà vues. Tu es allé prendre tous tes bons mots que tu avais déjà et puis tu les as apportés dans ton image de salamandre. Ça, c'est excellent. Est-ce que vous connaissez un animal qui ressemble à ça?

[Élève :] Un lézard.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Un lézard. Est-ce que tout le monde a une image dans sa tête?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] De ça? Oui? Donc, je commence la lecture. Vous êtes prêts?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] On y va.

Une salamandre de couleur éclatante est sortie lentement de l'eau.

Là, je vais vous demander qu'est-ce que vous avez vu?

[Élève :] J'ai vu une salamandre jaune sortir d'une rivière dans la jungle.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ah, O.K. Toi, tu as vu une rivière dans la jungle, ça fait que tu… plutôt que de voir une plage, tu as vu une rivière dans la jungle. Super.

[Élève :] J'ai vu une salamandre proche d'une île et c'était vert.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Excellent. Donc, tout le monde a vu des couleurs éclatantes. Tout le monde a vu une salamandre. Est-ce que tout le monde a vu l'eau?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Est-ce qu'on a vu le mouvement de sortir lentement?

[Élève :] Ah, oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Vas-y, qu'est-ce que tu as vu pour le mouvement?

[Élève :] Il marchait vraiment un pas après l'autre.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Donc, là, on vient d'ajouter des mots en faisant le geste. Est-ce que tout le monde a vu ce mouvement-là?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Fantastique. Là, je vais vous lire la deuxième phrase. Mais voici ce qui est important. Quand on fait l'image d'une histoire, il faut partir un film dans notre tête. Donc, toutes les autres phrases que je vais vous lire, vous allez devoir les mettre dans votre vieille image. Donc, n'oubliez jamais votre première image. Venez toujours rajouter à cette image-là toutes les autres images que vous allez créer. Est-ce que vous aimez ça regarder un film si je coupe votre film en morceaux?

[Élèves :] Non.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'est la même chose avec cette histoire ici, dans votre tête et toutes les histoires que vous allez lire, pour être sûr que vous allez voir un film qui ne s'arrête pas. Ça va?

[Élèves :] Oui.

Margaret Bélanger-Schaadt :] Tout le monde voit encore la salamandre dans sa tête?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Je continue.

Elle s'est assise sur une roche chaude et regarde autour d'elle.

Là, je vais vous demander qu'est-ce que vous avez vu.

[Élève :] J'ai vu qu'elle sortait de l'eau lentement…

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui.

[Élève :] … et, là, j'ai vu qu'elle marchait un pas de l'autre et elle montait vraiment doucement sur la roche et, là, elle s'est installée confortablement.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Puis, là, qu'est-ce que tu as vu dans ta tête pour elle regarde autour?

[Élève :] Je l'ai vu quand même comme ça et il a tourné un petit peu comme ça.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Donc, on va mettre ça sur des… dans des mots. Ça fait que tu nous l'as bien montré avec ta tête. Là, dis-moi-le dans une phrase. Elle?

[Élève :] Elle bougeait lentement de côté…

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Qu'est-ce qu'elle bougeait lentement?

[Élève :] Sa tête.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Elle bougeait?

[Élève :] Sa tête, à gauche, à droite.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ah, regarde ta belle phrase. Elle bougeait sa tête de gauche à droite. Fantastique. Je continue. Vous êtes prêts?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Continuez. Enchaînez chacune de vos images.

Soudainement, elle aperçoit un gros ver de terre rose qui se tortille dans des feuilles à proximité.

Oui, dis-moi ce que tu as vu.

[Élève :] J'ai vu en premier une salamandre rouge qui nageait de l'eau pour aller sur une roche chaude qui venait d'un volcan. Elle regardait autour d'elle. Elle a vu quelque chose, un ver de terre rose dans les feuilles.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Est-ce que tu as vu les feuilles?

[Élève :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Il était où le ver de terre?

[Élève :] Ici.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Ça fait que, là, tu me montres la roche avec une main et puis tu m'as montré?

[Élève :] La roche est ici.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui.

[Élève :] Le ver de terre est ici.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Excellent. Qu'est-ce que tu as vu pour le mouvement de se tortiller?

[Élève :] Elle bougeait comme ça.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ah, oui. Est-ce que tout le monde peut voir ce mouvement-là?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Est-ce que tortiller, c'est un nouveau mot?

[Élèves :] Non.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] On l'a déjà entendu.

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Est-ce que vous savez comment l'écrire?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. J'aimerais aussi vous montrer un truc pour comment écrire des mots, puis comment prendre des mots, puis aller les coller dans votre tête.

C'est une stratégie avec votre doigt magique. Saviez-vous que vous aviez un doigt magique? Vous avez un doigt magique. Puis ce qu'on va faire, c'est on va travailler comment écrire et épeler un mot et, ensuite, aller le coller dans nos images dans notre tête. C'est drôle, hein?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Vous voyez qu'est-ce qu'on va faire. Vous allez prendre votre doigt, puis sur votre pupitre, on va écrire le mot « tortiller ». Je vais vous aider. On va les faire ensemble, O.K. Ça fait qu'on va faire avec la première lettre. Puis quand vous allez le faire, je veux que vous regardiez votre doigt qui forme chacune des lettres. Vous êtes prêts? O.K. On y va. T.O.R.T.I.L.L.E.R. Qu'est-ce qui est écrit sur votre pupitre? Vous pouvez tous le dire ensemble.

[Élèves :] Tortiller.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'était quoi la dernière lettre? Vous pouvez tous le dire ensemble.

[Élèves :] R.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'était quoi la première?

[Élèves :] T.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] C'était quoi les deux grandes lettres qui montaient vers le haut?

[Élèves :] L.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] On va voir si on peut l'épeler à l'envers.

[Élève :] Oh, oh.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Regardez ce que vous allez faire. Vous allez retourner sur votre pupitre voir où était l'image. C'était quoi la dernière lettre?

[Élèves :] R.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Celle avant ça?

[Élèves :] E.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Avant ça?

[Élèves :] L.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] L. Avant ça?

[Élèves :] I. T. R. O. T.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Saviez-vous que vous étiez capable de faire ça?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Avec une image dans votre tête, vous êtes capable de vous souvenir de l'orthographe d'un mot nouveau. Là, maintenant, retournez dans votre image. Est-ce que tout le monde peut voir le ver?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Est-ce que vous pouvez voir le mouvement?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Prenez le mot que vous venez d'écrire sur la table et allez le coller par-dessus le ver, pour dire que le ver se tortille ou le ver s'est tortillé. Ça va? Est-ce que tout le monde le voit?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Excellent. Prochaine phrase.

L'amphibien était sur le point d'y enfoncer ses petites dents pointues lorsqu'une ombre passe sur l'étang.

Qu'est-ce que tu as vu?

[Élève :] J'ai vu que l'amphibien qui était la salamandre, j'ai vu qu'il allait… il sortait ses dents pointues comme…

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ah, oui, hein.

[Élève :] … et, là, il préparait pour aller chercher… manger le ver de terre.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui.

[Élève :] Mais, là, une ombre noire l'a caché.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ça fait que, là, tu as vu une ombre noire qui a caché la salamandre?

[Élève :] Non, le ver de terre.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Qui a caché le ver de terre. Ça fait que tu l'as vu passé, toi. Est-ce que l'ombre était par-dessus ou en dessous?

[Élève :] Par-dessus. Par-dessus.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Par-dessus. Tu sais qu'est-ce que j'ai aimé? Je ne t'ai même pas joué des tours en disant l'amphibien dans la phrase au lieu de répéter la salamandre. Tu as utilisé l'image que tu avais dans ta tête. Tu étais capable de savoir que parce que j'avais changé de mot, c'était quand même la salamandre. Est-ce qu'on a vu autre chose?

[Élève :] J'ai vu un oiseau passer sur l'étang parce qu'il vole et, là, il peut passer sur l'étang.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Donc, avec ton geste, tu me l'as montré aussi, hein, que l'ombre, elle a passé par-dessus l'étang. Fantastique. Je vais lire la dernière phrase.

Plouf. De retour dans l'eau, la salamandre est allée.

Qu'est-ce qu'on a vu pour ça? Vas-y.

[Élève :] J'ai vu que la salamandre était très peur de l'oiseau, alors il a retourné dans l'eau et aller une autre île.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Très belle image. Donc, toi, tu es allé mettre des émotions ou de l'humeur. Qu'est-ce qu'il y avait dans ton image qui disait que la salamandre, elle avait peur?

[Élève :] Parce qu'il… la salamandre faisait comme ça et faisait un… comme un bruit quand il a peur.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ah, tu as entendu un bruit.

[Élèves :] Oui et c'était comme un cri drôle

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Un cri drôle, hein. Ça pourrait être drôle, hein, des cris de salamandre. J'ai beaucoup aimé ce que tu m'as montré avec tes épaules. Tu as dit que tu as vu la salamandre qui faisait ça ici. Comment est-ce qu'on pourrait appeler ça?

[Élèves :] C'est drôle, en boule.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Donc, elle s'est mise en petite boule pour démontrer qu'elle avait peur. Là, j'ai une question pour vous. Est-ce que vous croyez, d'abord, que la salamandre, c'est un animal de proie ou est-ce que c'est un prédateur? Donc, un animal qui va se faire manger ou un animal qui va manger un autre animal?

[Élève :] Les deux.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] O.K. Ça fait que pour le ver de terre, la salamandre, c'était un prédateur, mais si l'aigle venait le manger, la salamandre pourrait devenir une?

[Élève :] Proie.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Une proie. Excellent. Donc, là, ce qu'on va faire, c'est… on va essayer de retourner dans notre film, puis on va se redire l'histoire avec les images. Donc, tout le monde va aller à reculons, puis on va recommencer le film dans notre tête. Qu'est-ce qu'on a vu au début?

[Élève :] J'ai vu une salamandre bleue qui est sortie de l'eau lentement et qui a sauté sur la roche.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Parfait. Là, on va aller à quelqu'un d'autre. Qu'est-ce qu'on a vu après?

[Élève :] Après que la salamandre a sauté sur la roche, elle a vu un ver de terre dans les feuilles.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Excellent. C'est quoi le mot qu'on avait écrit, là?

[Élève :] Tortiller.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui, bravo. Est-ce que vous vous souvenez comment l'épeler?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] On le fait tous ensemble. [Élèves :] T.O.R.T.I.L.L.E.R.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Fantastique. Qu'est-ce qu'on a vu après?

[Élève :] On a vu une grande ombre noire de… dans… un nuage.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Ça aurait pu être un nuage. J'ai entendu hélicoptère. J'ai entendu oiseau. Donc, quelque chose qui passe par-dessus. Puis, à la fin, qu'est-ce qu'on a vu?

[Élève :] La salamandre qui a couru à l'étang parce que… et qui est retourné dans l'eau parce qu'elle avait peur.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Parce qu'elle avait peur. Exactement. Belle imagerie, les

amis. Est-ce que vous avez aimé ça faire ça?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Est-ce que tout le monde peut encore voir l'histoire dans sa tête?

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Oui. Puis, là, quand votre enseignante vous poserez des questions pour savoir si vous avez bien compris l'histoire, est-ce que vous seriez capable de retrouver les réponses dans votre tête?

[Élèves :] Oui

[Margaret Bélanger-Schaadt :[ Avec les images, hein.

[Élèves :] Oui.

[Margaret Bélanger-Schaadt :] Et on peut même utiliser ces images-là pour nous aider à écrire des phrases. Donc, toutes les belles phrases que vous m'avez dites, quand vous m'avez expliqué vos images, c'est les mêmes phrases que vous pouvez mettre sur papier pour raconter une histoire. Excellent travail, je vous félicite. Bravo. Merci beaucoup.

[Présentatrice :]Dans ce dernier segment qui modélisait la méthode longue de visualisation en lecture, madame Margaret Bélanger-Schaadt a demandé aux élèves de visualiser chacune des phrases du texte, puis elle a vérifié leurs images mentales par un questionnement naturel, inspiré des douze mots guides. Pour comprendre et ancrer dans la mémoire à long terme, les mots nouveaux de vocabulaire, tel que tortiller, elle a invité les élèves à se servir de la technique du doigt magique.

La deuxième méthode de visualisation en lecture, la méthode abrégée, est adaptée pour la classe régulière. L'enseignante ou l'enseignant n'utilise que quelques-uns des mots guides pour chacune des phrases du texte.

Dans le prochain segment, l'enseignante introduit la méthode abrégée de visualisation en lecture à des élèves de 2e année. Elle vérifie ensuite leurs images mentales par le questionnement, inspiré de quelques-uns des mots guides. Elle utilise également la technique du doigt magique pour intégrer chez les élèves les nouveaux mots de vocabulaire.

[Brigitte Tremblay :] Aujourd'hui, pour être capable d'aller apprendre des nouveaux mots de vocabulaire, on va aller faire une activité où on va avoir besoin d'un outil très important, que tout le monde a. Alors, nous, on a un outil dans notre corps qui nous permet de travailler. Quel est cet outil-là qu'on a notre corps? Est-ce que quelqu'un s'en souvient? Sara?

Sara : Le doigt magique.

[Brigitte Tremblay :] Montre-moi ton doigt magique. Et ton doigt magique travaille avec quelle partie de ton corps?

[Sara :] Ton cerveau.

[Brigitte Tremblay :] Ton cerveau. Où est-il ton cerveau?

[Sara :] Dans ta tête.

[Brigitte Tremblay :] Dans ta tête. Il est caché. Alors, les amis, j'ai amené ici un cerveau pour te donner une petite idée à quoi ressemble le cerveau dans ta tête. Ton cerveau, il est divisé en différentes parties et tu as une partie de ton cerveau qui te permet de voir des mots. La deuxième partie de ton cerveau te permet de voir des images. Alors, ton cerveau est un outil qui va t'aider à voir des images dans ta tête. Tout le monde en a un. Alors, qui va être capable de voir des images?

[Élève :] Le cerveau.

[Brigitte Tremblay :] Tous les amis qui sont ici vont être capables d'aller se créer des images. Alors, cet outil-là qu'on a, là, on veut en prendre bien soin. Alors, pour être capable d'aller apprendre des nouveaux mots de vocabulaire, tu vas avoir besoin, comme Sara l'a dit, de ton doigt magique. Montre-moi ton doigt magique. Excellent. Comment il s'appelle ce doigt magique là? Quel est le nom de ce doigt-là? Eden?

[Eden :] L'index.

[Brigitte Tremblay :] L'index. Alors, pour être capable… tu peux baisser ta main. Alors, tu vas avoir besoin de ton index, tout à l'heure, qui va te permettre d'écrire des mots. Alors, au lieu de prendre un crayon et d'écrire sur un papier, tu vas écrire ton mot dans les airs. Tu vas écrire ton mot sur la table qui est devant toi. Alors, je vais te montrer trois nouveaux mots et ces mots-là vont se retrouver dans l'histoire que je vais te raconter tout à l'heure. Est-ce que tu es prêt?

Quelqu'un peut me lire le mot qui est ici?

[Camalia :] Grignoter.

[Brigitte Tremblay :] Qu'est-ce que ça veut dire grignoter?

[Eden :] Bouffer dans ta nourriture.

[Brigitte Tremblay :] Alors Eva, qu'est-ce que ça veut dire grignoter?

[Eva :] Ça veut dire manger.

[Brigitte Tremblay :] Ça veut dire manger. Est-ce que tu connais un petit animal, toi, qui grignote sa nourriture?

[Eva :] Un chat.

[Brigitte Tremblay :] Un petit chat qui pourrait aller grignoter sa nourriture. Est-ce qu'il y a un ami qui peut venir en avant et m'expliquer qu'est-ce que c'est le mouvement de grignoter? Amy, viens en avant. Tu peux nous expliquer… qu'est-ce qu'on fait quand on grignote? Fais-moi le bruit et puis le mouvement d'un petit animal qui grignote. O.K. C'est beau. Merci, Amy. Excellent.

Alors, on va aller voir dans notre tête, chacune des lettres. On va regarder avec nos yeux d'abord, puis ensuite, on va aller prendre une photo. Alors, grignoter. On y va tout le monde ensemble.

[Élèves :] G.R.I.G.N.O.T.E.R.

[Brigitte Tremblay :] Et ensemble?

[Élèves :] Grignoter.

[Brigitte Tremblay :] Alors, là, on va aller prendre l'image encore une fois, aller prendre une photo et aller la coller dans notre tête. Alors, viens avec ta main chercher le mot grignoter. Regarde-le comme il faut. Prends-le avec ta main et le coller dans ta mémoire et ferme tes yeux. Essaie de voir toutes les lettres du mot grignoter dans ta tête. Lève le pouce si tu vois le mot grignoter dans ta tête. Ouvre tes yeux. Tu peux baisser ton pouce. Grignoter.

Je retourne mon petit carton. Qui peut m'épeler grignoter, mais cette fois-ci sur la table qui est devant toi? Grignoter. Jason.

[Jason :] G.R.I.G.N.O.T.E.R.

[Brigitte Tremblay :] Excellent.

[Présentatrice :]L'enseignante continue à introduire les mots de vocabulaire à l'aide de la technique du doigt magique. Puis elle procède à la pratique de la méthode abrégée de visualisation en lecture.

[Brigitte Tremblay :] Et quand on lit une histoire, parfois il y a beaucoup de détails, beaucoup d'informations. Alors, c'est important de comprendre l'histoire comme il faut et pour retenir tous les détails, tu vas utiliser ton outil que tu as, qui est ton cerveau. Alors, ton cerveau va te permettre de créer des images. C'est un petit peu comme la magie. Tu vas être capable d'avoir des images dans ta tête et parce que tu auras ces images avec toi, tu vas te souvenir de la petite histoire que je vais te lire.

Alors, l'histoire que je vais te raconter, dans ta tête, va être avec partie 1, partie 2, partie 3, comme dans un film. Alors, toi, tu vas te créer des images dans ta tête et il va falloir qu'il y ait un ordre logique, que ça soit cohérent pour que ça fasse du sens. Sinon ton histoire, on ne la comprendra pas très bien.

Quand je vais lire l'histoire, dans ta tête, tu vas essayer de voir les images qui t'expliquent le quand. À quel moment de la journée, est-ce que ça se passe? Le qui. De quel personnage s'agit-il? Le quoi. De quoi parle-t-on? Le où. Où est-ce qu'elle se passe l'action? Le nombre. Il y a combien d'objets? Il y a combien de personnages dans ta tête? La couleur. Quelle est la couleur de cet objet? Quelle est la couleur des vêtements du personnage? Quelle est la forme des objets que tu vois dans ta tête? Quelle est la taille? Est-ce que c'est minuscule? Est-ce que c'est gigantesque? Est-ce que ce personnage ou cet objet fait des mouvements? Est-ce qu'il bouge? Si oui, comment bouge-t-il? Et le son. Est-ce qu'il y a du bruit? Est-ce que tu entends quelque chose dans ta tête?

Alors, ce sont des petits mots guides qui vont te permettre de te poser des questions quand je vais te raconter l'histoire. Ça va?

[Élèves :] Oui.

[Brigitte Tremblay :] Alors, la première partie de l'histoire va représenter le premier petit carré. Deuxième partie, le deuxième carré ou le rectangle et la fin, ce sera le rectangle vert. Alors, là, je te demande d'être en position d'écoute. Ton dos bien droit, tes mains sur la table en avant et ta tête se tient toute seule. Et pour être capable d'aller voir les images comme il faut, on doit fermer nos yeux et on doit apprendre à respirer doucement. Alors, je vais prendre une petite voix. Tes yeux sont fermés. Tes bras restent sur la table, Ryan. Et, là, je vais te guider. Tes yeux restent fermés. Alors, tu vas suivre ma voix et je veux que tu fasses une inspiration sans faire de bruit.

Alors, tu vas inspirer par le nez. Je vais compter. Je te guide et on commence une première fois. Et on inspire par le nez. Quand tes yeux sont fermés, je commence à te lire la première partie de mon histoire. Écoute bien.

Un bon matin, dans une forêt magique, deux petits oiseaux bleus avec des ailes dorées volent rapidement entre les branches d'un arbre multicolore.

Alors, tes yeux restent fermés. Écoute bien mes questions. Est-ce que tu vois bien les animaux dans cette histoire? Regarde dans ton cerveau, dans ta mémoire. De quelle taille sont les animaux que tu vois? Montre-moi avec tes mains la grosseur des petits oiseaux que tu vois. O.K. Tu peux replacer tes mains sur la table. De quelle couleur sont-ils? Regarde dans ta tête pour voir la couleur des oiseaux. Est-ce que ce sont des couleurs foncées? Des couleurs pâles? Est-ce que ce sont des couleurs qui brillent? En ayant toujours tes yeux fermés, lève ton pouce si tu vois les oiseaux dans ta tête.

Je vais te lire la deuxième partie.

Les deux oiseaux décident de s'arrêter et de grignoter paisiblement de minuscules fruits juteux accrochés sur une branche d'arbre.

Alors, dans ta tête, que font les oiseaux? Essaie de voir comment ils grignotent. Quel est le mouvement de la tête de ces oiseaux lorsqu'ils mangent? En gardant tes yeux fermés, montre-moi avec ton corps et ta tête comment ils bougent, les oiseaux, quand ils grignotent. Tes yeux sont fermés. Montre-moi comment ils bougent. Replace tes mains sur ton pupitre en position d'écoute. Et, maintenant, j'aimerais que tu entendes si les oiseaux font du bruit quand ils grignotent. Quel est le bruit dans tes oreilles? Est-ce un petit bruit tout doux ou un gros bruit? Est-ce que les fruits qui sont sur la tige sont des petits fruits ou y-a-t-il des gros fruits plein de couleur? Lève ton pouce si tu vois les oiseaux dans l'arbre.

Position d'écoute. Les yeux sont toujours fermés et je te lis le reste de mon histoire.

Nos deux amis sont tellement heureux de leur trouvaille qu'ils quittent cet endroit merveilleux en sifflotant gaiement.

Écoute bien ma question. Comment se sentent les oiseaux? Essaie de voir leur visage qui nous montre s'ils sont heureux. Est-ce que tu vois un sourire, des petits yeux contents? Est-ce que tu vois des ailes qui battent? Comment les oiseaux se déplacent quand ils volent rapidement, quand ils sont heureux, quand ils sifflent gaiement? Et voilà, mon histoire est terminée. Tu peux ouvrir tes yeux.

Ce que je vais faire maintenant, je vais relire chaque partie de mon histoire. Alors, je te relis la première partie. C'est la première partie du film dans ta tête. Alors, on va aller relire cette partie-là. Prépare-toi parce que tu auras à partager avec l'ami qui est assis à côté de toi.

Un bon matin, dans une forêt magique, deux petits oiseaux bleus avec des ailes dorées volent rapidement entre les branches d'un arbre multicolore.

Tu vas parler avec l'ami qui est assis à côté de toi. Partage ce que tu as vu dans ta tête quand je t'ai lu la première partie de mon histoire.

[Élève :] Moi, j'ai vu deux oiseaux, les ailes dorées et il y avait les couleurs bleu pâle et, aussi, j'ai vu un arbre multicolore. Une… les deux oiseaux sont allés dessus pour manger des fruits juteux. Les fruits juteux étaient mauves et quand ils s'envolaient, j'ai vu leur face était content et quand ils grignotaient, ils ont fait des petits bruits.

[Présentatrice :]Le prochain segment nous montre un autre exemple de modélisation de la méthode abrégée mais, cette fois-ci, la visualisation est guidée au fur et à mesure par l'enseignante de 3e année.

[Annie Vigneault-Langlois :] Tu as la tête couchée sur ton bureau. Tes yeux sont fermés. Tu ne bouges pas. Tu respires calmement. Prends de grandes respirations et tu fais le vide. Tu ne vois rien dans ta tête. Maintenant, je vais te lire un texte et tu vas écouter ma voix pour voir des images dans ta tête. Alors, on commence.

Attention, mesdames et messieurs, dans un instant le spectacle va commencer.

Essaie de voir où tu es. Essaie de voir quelque chose dans ta tête.

Les lumières sont éteintes.

Alors, tu devrais voir du noir. Tu ne vois rien. C'est noir, noir, noir, noir.

Et on entend chuchoter.

Essaie d'entendre à côté de toi un chuchotement.

Il y a des milliers de gens à côté de toi.

Alors, essaie d'imaginer dans ta tête, des milliers de gens qui chuchotent. Qu'est-ce que tu entends?

Les lumières s'allument. Tout à coup, silence. Il n'y a plus de chuchotement et, là, tu entends : « Ah. Oh » par les gens autour de toi.

Alors, essaie d'entendre ça dans ta tête.

Il est là sur la scène avec un chapeau.

Alors, tu vois quelqu'un devant toi avec un chapeau. Hum, quelle sorte de chapeau?

Son chapeau, il est noir.

Essaie de voir quelqu'un avec un chapeau noir. Maintenant, on ajoute une cape. Tu la vois avec une cape, un chapeau noir. Si tu vois ça dans ta tête, lève ton pouce. Et, maintenant, ajoute des gants dans ses mains. Les gants sont blancs.

Et, devant lui, il a une grande table et sur la table, il y a des cartes, une baguette magique.

Qu'est-ce que c'est? Est-ce qu'il y a des amis qui ont des images? Sans parler, fais juste lever ton pouce.

À un moment donné, il retire son chapeau et, pouf, il fait apparaître un lapin.

Essaie de voir le lapin. De quelle couleur est le lapin? Essaie de voir le lapin. Et,

là, comment est-ce que tu te sens quand tu vois le lapin apparaître et que tu as vu la personne devant toi?

Et les gens applaudissent.

Alors, tu devrais entendre des applaudissements.

Et les personnes crient : « Bravo ».

Alors, tu peux t'asseoir, me regarder. Est-ce qu'il y en a qui ont vu des belles images?

[Élèves :] Oui.

[Annie Vigneault-Langlois :] Lève ta main. Janelle.

[Janelle :] Moi, j'ai vu le magicien avec une cape mauve, un bel ensemble mauve, des gants super blancs...

[Annie Vigneault-Langlois :] O.K.

[Janelle :] … et son chapeau noir, le lapin gris qui sort du chapeau et puis toutes les mains d'applaudissement qui tapaient…

[Annie Vigneault-Langlois :] Alors, est-ce que tu voyais juste des mains ou tu voyais des gens qui applaudissaient?

[Janelle :] Je voyais beaucoup de monde qui… j'entendais des sifflements, des personnes…

pAnnie Vigneault-Langlois :] O.K. Bravo. Mais j'ai bien aimé que tu as vu… tu as dit que ses gants étaient très blancs, comment tu as fait pour voir… me dire que c'était très blanc? Pourquoi tu peux me dire que c'était très blanc?

[Janelle :] Parce que ses gants, tu voyais plus ses gants que son corps, vu que son corps, il était tout noir et mauve…

[Annie Vigneault-Langlois :]p O.K.

[Janelle :] … plus foncé, alors ses gants, ils peuvent ressortir beaucoup.

[Annie Vigneault-Langlois :] Excellent. Maintenant, j'aimerais… attends un instant. J'aimerais qu'un ami referme ses yeux ou tu peux le faire en même temps et essaie de voir quelle humeur c'était. D'accord? Quelle humeur?

[Élève :] C'est quoi humeur?

[Annie Vigneault-Langlois :] Qu'est-ce que c'est une humeur? Comment les gens étaient? Est-ce qu'ils étaient contents? Est-ce qu'ils étaient tristes? Comment ils étaient? David, quelle humeur tu vois dans ta tête?

[David :] Contents.

[Annie Vigneault-Langlois :] Contents?

[David :] Comme les personnes étaient comme… quand les personnes voyaient le lapin sortir du chapeau, comme, les personnes étaient contentes qu'elles pouvaient voir un truc de magie.

[Annie Vigneault-Langlois :] Et comment tu le sais que les gens étaient contents? Qu'est-ce que tu as vu dans ta tête?

[David :] Bien, ils ont applaudi.

[Annie Vigneault-Langlois :] Ils ont applaudi?

[David :] Oui.

[Annie Vigneault-Langlois :] O.K.

[Présentatrice :]Dans la troisième méthode de visualisation en lecture, la mise en contexte visualisée, on n'utilise que les mots guides de base, c'est-à-dire qui ou quoi, quand, où et on peut aussi ajouter l'humeur du qui. On peut également, selon les besoins du texte, ajouter d'autres mots guides tels que la perspective, le son et l'arrière-plan. Dans le prochain segment, l'enseignante modélise la méthode de la mise en contexte visualisée à des élèves de 6e année.

[Johanne G. Turcotte :] Alors, pour commencer, on va s'enraciner. Alors, vous reculez votre chaise légèrement. On s'avance les fesses sur le devant de la chaise, les deux pieds bien à plat au sol, les mains sur tes genoux, un dos bien droit. On ferme les yeux et on va prendre trois grandes respirations ensemble. Tu te souviens que ce sont des respirations qui sont lentes, profondes et contrôlées et elles se font par le nez. Alors, on expire tout l'air de nos poumons. Tu inspires. Expire. Inspire. Expire. Inspire et expire.

Tu imagines, maintenant, que tu es un très grand arbre et que de tes pieds partent de longues racines qui creusent le sol, qui font le tour du noyau de la Terre et qui remontent à tes pieds pour que tu sois solidement enraciné dans le sol.

Tu imagines, maintenant, un joli fil doré qui part de ta tête, qui monte très, très haut dans le ciel, qui fait le tour d'une étoile et qui revient à ta tête pour que tu sois solidement ancré dans les étoiles. Je t'invite à observer le calme qu'il y a en toi présentement et à y retourner au besoin au courant de notre activité.

Alors, toujours en gardant les yeux fermés, je vais t'amener en voyage en Gaspésie, sur le bord du rocher Percé. Tout le monde a déjà vu le rocher Percé. Je veux que tu allumes la télévision dans ta tête, l'écran de cinéma et que tu essaies de voir ce rocher devant toi. Essaie de l'imaginer qu'il se trouve au centre de la mer. Vois l'eau autour du rocher et essaie de voir cette eau-là en mouvement. Essaie de voir les vagues. C'est une journée ensoleillée. Le ciel est bleu, quelques petits nuages dans le ciel. Et je vais t'inviter à t'approcher du trou qu'il y a dans le rocher Percé pour passer à l'intérieur et ressortir de l'autre côté, pour que tu essaies de voir le rocher d'une autre perspective, d'un autre point de vue.

Et, là, comme si tu étais un goéland, tu montes très haut dans le ciel et tu regardes le rocher Percé vu de haut avec la mer qui l'entoure. Je veux que tu entendes aussi le son des vagues qui sont douces présentement. Essaie de voir les reflets du soleil sur l'eau. Tu peux entendre les oiseaux dans le ciel. Tu peux sentir l'air salin aussi. Quand on est sur le bord de la mer, il y a une odeur de sel dans l'air.

Et je veux que tu imagines, maintenant, un petit voilier qui approche tout doucement du rocher Percé. Et le voilier navigue tout doucement, calmement sur l'eau calme. Soudainement, dans ton ciel, lève la tête vers le ciel et essaie de voir de gros nuages d'orage menaçants approchés, qui couvrent tout le ciel et qui recouvrent maintenant le rocher Percé. Tu entends le vent souffler de plus en plus fort. Le vent fait monter les vagues qui viennent se fracasser contre le rocher. La tempête se lève. Imagine ton bateau, hein, qui se fait brasser sur le dessus de ces vagues qui sont déchaînées.

Essaie de voir si tu étais à bord de ce bateau-là, comment, toi, tu te sentirais pendant une très grosse tempête comme ça. Tu brasses de tout bord, tout côté. Quelles sont tes émotions? Qu'est-ce qui t'habite? Qu'est-ce que tu aurais le goût de faire?

Dans la légende que vous allez lire, vous allez retrouver le rocher Percé et vous allez y retrouver un personnage, Blanche de Beaumont. Je vais vous inviter dans un instant à ouvrir les yeux, à prendre votre feuille, à faire la lecture de cette légende-là, du rocher Percé et essayez d'imaginer, dans l'histoire, à un moment donné, madame de Beaumont va avoir un choix à faire. Essaie de te mettre à sa place et essaie de voir qu'est-ce que tu aurais fait, toi, à sa place. En poursuivant ta lecture, tu vas voir ce que, elle, elle a choisi de faire.

Alors, quand tu es prêt, tu ouvres les yeux, tu prends ta feuille et tu fais ta lecture.

Alors, est-ce que quelqu'un pourrait me dire de quoi, rapidement, parle notre légende? Voir si vous avez lu et compris un petit peu ce qu'il s'est passé dans notre histoire. Fatima.

[Fatima :] Ça parlait d'une fille qui s'appelait Blanche de Beaumont. Elle ne voulait pas quitter son fiancé, alors elle est allée en Nouvelle-France et, après, elle s'est fait captiver par les pirates et le capitaine voulait la marier, mais au moment de la célébration, elle a couru et elle a sauté dans la mer.

[Johanne G. Turcotte :] Très bien. Tout le monde avait capté à peu près ça dans notre légende?

[Élèves :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Super. J'aurais deux, trois petites questions pour vous, à vous poser. Tout d'abord, à la fin de l'histoire… bon, avant qu'on arrive à la fin, quand Blanche s'est vue prisonnière, puis que là, le capitaine, il a dit : « Ah, tu seras ma femme ». « Là, je ne le veux pas cet homme-là, le mari… comme mari, moi, le pirate, wo ». Et qu'elle a fait le choix de se jeter à la mer, d'après vous, est-ce qu'elle a fait le bon choix?

[Élève :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] A-t-elle fait le bon choix? Evan.

[Evan :] Oui, parce que peut-être les pirates pourraient comme faire des mauvaises choses à…

[Johanne G. Turcotte :] O.K. Alors, toi, tu dis, oui, elle a fait le bon choix parce que si elle était restée avec les pirates, peut-être que les pirates l'auraient mal traitée. C'était mieux de sauter à l'eau donc que de se faire maltraiter. O.K. Victoria.

[Victoria :] Moi, je ne pense pas qu'elle a fait le bon choix, car elle pourrait juste le marier et, après, comme attendre qu'il, comme, soit quelque part et puis, après, partir.

[Johanne G. Turcotte :] Après, se sauver?

[Victoria :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Au lieu de perdre la vie?

[Victoria :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] O.K. Ça aurait pu être une bonne idée, hein, mais, là, elle s'est sentie prise, elle, là-dedans. On vous dit, à un moment donné, à la fin, qu'il y a des gens qui ont peur du rocher Percé. Pourquoi? Pourquoi pensez-vous que les gens pourraient avoir peur du rocher Percé? Ryan.

[Ryan :] Personne n'est sérieusement, comme, apparu, là, comme elle a juste sauté dans la mer et puis, là, c'est juste comme apparu.

[Johanne G. Turcotte :] O.K.

[Ryan :] Donc, tu dois avoir peur. C'est…

[Johanne G. Turcotte :] De quelque chose qui apparaît soudainement?

[Ryan :] Oui, c'est que… c'est juste comme mystérieux. C'est ça.

[Johanne G. Turcotte :] O.K. Et, à la fin du texte, on vous disait aussi qu'on pouvait encore l'entendre des fois. Il paraît qu'à certains moments, lorsque le rocher Percé est enveloppé de brouillard, on croit pouvoir entrevoir Blanche de Beaumont, à la recherche de son amour perdu. C'est-tu vrai ça?

[Ryan :] C'est une légende.

[Johanne G. Turcotte :] C'est une légende. Hein? La légende, il y a des choses qui peuvent être vraies. Il y a des choses qu'on ne sait pas. C'est mystérieux. Moi, je suis curieuse de savoir. Je vous ai fait visualiser des choses avant la lecture. Je vous ai fait visualiser le quoi, le rocher. Je vous ai fait visualiser le où, hein, au centre de la mer, au milieu de la mer, avec les vagues. Le quand, bien, je t'ai parlé d'une journée ensoleillée. D'accord? Ensuite de ça, bien, il y a l'orage qui est arrivé. L'arrière-plan, bien, on a essayé de voir les vagues autour de la mer. On a essayé de voir le bateau qui arrivait aussi près du rocher Percé. L'humeur, bien, c'était quand je t'ai demandé si tu étais à bord de ce bateau-là, hein, dans un gros orage, dans cette grosse tempête-là, comment tu te sentirais, toi. Peut-être que ce n'était pas un orage ou une tempête qu'il y avait dans notre histoire, mais très certainement quand les pirates sont arrivés pour capturer Blanche, là, elle devait sentir ça comme une grosse tempête, elle, en dedans d'elle, hein. Alors, ce que j'essayais de te dire, essaie de voir qu'est-ce que, toi, tu ferais à la place de Blanche quand tu vas lire le texte.

On a essayé… j'ai essayé d'attirer votre attention sur le son des vagues, le bruit que les vagues font, hein. Le vent quand la tempête s'est levée, les oiseaux dans le ciel et je t'ai même essayé de te faire sentir l'odeur salée qu'il y a parfois dans l'air. On a changé notre perspective en passant à travers le trou, en arrivant de l'autre côté, en montant dans le ciel comme un oiseau, pour essayer de voir le rocher sous tous ses angles.

Moi, ce que j'aimerais savoir, d'abord, est-ce qu'il en a, tout au long de cette visualisation-là, qui ont vu des images dans leur tête? On a vu des images. C'est bon, ça. On baisse la main. J'aimerais savoir, parmi ceux qui ont des images et les autres, est-ce qu'il y en a qui ont vu du mouvement? Vous avez vu des choses en mouvement? Geneviève, est-ce que tu pourrais m'expliquer qu'est-ce que tu as vu en mouvement, quelles sont les séquences que tu as vues, toi, en mouvement?

[Geneviève :] J'ai vu l'eau bouger et comme… un petit peu comme le bateau, bouger dans l'eau.

[Johanne G. Turcotte :] O.K. Tu as vu le mouvement des vagues, le bateau qui se déplaçait sur l'eau. D'autres qui ont vu du mouvement dans leur visualisation? Simon.

[Simon :] J'ai vu les nuages en haut qui bougeaient et j'ai vu aussi beaucoup d'oiseaux qui volaient dans le ciel.

[Johanne G. Turcotte :] Tu as été capable de voir tout ça bouger?

[Simon :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Oui? Ah, c'est le fun. Est-ce qu'il y en a, qu'en lisant leur légende, il y a d'autres images que qu'est-ce que je vous ai fait voir tout à l'heure, qu'il y a d'autres images qui vous sont venues en tête? Astan.

[Astan :] Quand la roche est sortie de l'eau.

[Johanne G. Turcotte :] Quand le rocher est sorti de l'eau, toi, tu as été capable de voir ça dans ta tête?

[Astan :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] En lisant tantôt? O.K. J'aime ça. C'est à l'époque de la Nouvelle-France, ça, je ne vous avais pas parlé de ça, tantôt. Mais l'habillement, hein, que les gens avaient à cette époque-là, était très différent d'aujourd'hui, mesdames et messieurs. Est-ce qu'il y en a qui ont été capables d'imaginer Blanche, là, dans une belle grande robe de Nouvelle-France, là?

[Élèves :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Oui, il y en a qui l'avait imaginée dans des vêtements, d'autres non. O.K. C'est bon. Est-ce qu'il y en a… quand tu prends ton livre, là, une petite lecture calme, tranquille chez toi, tu lis un bon roman, là, est-ce que vous voyez en mouvement dans votre tête l'action qui se déroule?

[Élèves :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Oui? Est-ce que vous pensez que de faire de la visualisation régulièrement, pendant notre année scolaire, ça va augmenter cette capacité-là que vous avez…

[Élèves :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] … de voir en image et en mouvement?

[Élèves :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Bien, on va continuer à travailler ça cette année, mes trésors.

[Élève :] Yé.

[Présentatrice :] On peut également faire la mise en contexte d'un texte sans visualisation, mais à l'aide d'images clés des éléments du récit qui peuvent être méconnus des élèves. Par exemple, une mise en contexte sur un explorateur du quinzième siècle où l'action se passe à Machu Picchu permet à l'élève de mieux intérioriser la compréhension du texte.

Le cerveau aime l'organisation et les images. Dans le prochain segment, madame Johanne Turcotte modélise la création d'une carte organisationnelle à partir d'une lecture à une classe de 6e année. La carte organisationnelle permet de structurer en mots et images ou symboles, le message de l'auteur afin de mieux en dégager les idées importantes, ainsi que de retenir et d'ancrer les renseignements dans la mémoire à long terme. Cette organisation d'idées favorise un questionnement critique plus riche.

[Johanne G. Turcotte :] Alors, ce matin, on va faire une carte organisationnelle d'idées à partir d'un texte qu'on a lu, hier, en lien avec notre thème sur la biodiversité, sur notre module de recherche. On a lu ce texte-là, hier. On a essayé de le décortiquer pour qu'on le comprenne bien et, ce matin, on va faire ensemble notre carte organisationnelle d'idées. Qu'est-ce qu'on fait quand on fait une carte organisationnelle? Victoria.

[Victoria :] On joint mots et images pour mieux comprendre.

[Johanne G. Turcotte :] On essaie de joindre des mots du texte avec des images qui viennent de notre tête pour essayer de mieux comprendre. On va faire ressortir les idées importantes de ce texte-là en mots clés et en images. Pourquoi c'est important d'essayer de joindre des mots clés avec des images ou des pictogrammes? À quoi ça sert, ça? William.

[William :] Ça sert à faire travailler ton hémisphère gauche et droit ensemble et ça te fait, comme… c'est plus facile pour apprendre.

[Johanne G. Turcotte :] Tout à fait. Et c'est comme ça que les apprentissages, à long terme, s'ancrent dans notre cerveau. Vous savez que, moi, ma carte organisationnelle, c'est ma façon à moi d'organiser mes idées. Ceux qui sont moins à l'aise, vous pouvez reproduire ma carte et les autres, vous organisez votre carte à votre façon parce qu'une carte organisationnelle devrait représenter tes idées et ta façon dont tes idées s'organisent dans ta tête. Ça va, ça?

[Élèves :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Super. Le texte d'hier, quand on a fait notre prédiction, on a essayé de faire ressortir des choses qu'on savait déjà. Avec le I.B., hein, on a notre S.V.A., ce que je sais, ce que je veux savoir et ce que j'ai appris. On va faire ressortir ces trois éléments-là dans notre carte d'aujourd'hui. Je vous ai demandé de vous sortir des crayons de couleur. Le ce que j'ai appris, bien, ça, ça va être les éléments importants du texte qu'on va faire ressortir. Moi, je vais les mettre en noir. Donc, vous, vous pouvez prendre votre crayon à mine pour ça. Il y a quelques éléments de ce que

je sais, qu'on a essayé de faire ressortir avant notre lecture. Moi, je vais mettre ces éléments-là en vert dans ma carte. Vous autres, vous choisissez la couleur que vous voulez et ce que je veux savoir, les questions, le questionnement que j'ai eu pendant, avant et après mon texte, je vais essayer de mettre ça en orange. Ça va?

[Élèves :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] Excellent. Alors, au centre de ma carte… moi, je vais essayer de faire le centre de ma carte à peu près ici. Je vais aller y indiquer ce que concerne le texte. Alors, on nous parlait dans ce texte-là de l'île de Surtsey. Moi, je vais me faire un petit dessin d'île. Je vais faire une petite île avec des petites vagues d'eau autour. Ça, ça me rappelle l'île. Alors, go, vous le faites en même temps que moi.

Alors, toutes nos idées, qu'on va faire ressortir, partent de la découverte de l'île de Surtsey. Quand on a fait notre prédiction, hier, on a lu le titre. Au titre était ajoutée la naissance d'une île. On a vu l'illustration qui nous montrait un genre d'éruption. Alors, on s'est dit peut-être que ce texte-là va nous parler d'une île qui est née d'une éruption volcanique. Alors, ça, c'est quelque chose que je sais déjà. Ça fait que je vais aller le mettre en vert dans mon titre. Je vais me faire un petit volcan avec son île autour pour montrer que je sais, déjà avant même de commencer à lire mon texte, que certaines îles peuvent naître d'une éruption volcanique. Alors, dans le début de ce texte-là, quelles sont les informations essentielles qu'on veut essayer de faire ressortir? Ève.

[Ève :] On nous dit où se situe l'île.

[Johanne G. Turcotte :] On nous dit, effectivement, où se situe cette île-là et on sait que quand fait une carte organisationnelle, on essaie de se faire des catégories d'informations. Moi, cette information-là, je vais rentrer ça dans la catégorie, j'ai appelé ça, création de l'île. Ça fait que je vais me faire ma flèche, que je vais appeler création. Et, effectivement, on me la situe. On me dit que c'est sur les côtes de l'Islande. Et les premiers, premiers mots de ce texte étaient les suivants : L'île volcanique de Surtsey. Donc, ça nous confirmait notre hypothèse de notre prédiction que, effectivement, on va nous parler, d'une île qui a été créée par une éruption volcanique.

Alors, ça aussi, je vais ajouter ça, ici. Je reprends mon petit symbole de l'île, avec de l'eau autour, volcanique. Et je refais mon petit symbole de volcan en éruption.

[Présentatrice :]L'enseignante procède à l'inclusion de toute l'information du texte pertinente à la catégorie création de l'île.

[Johanne G. Turcotte :] Je me crée une autre branche. Là, j'avais une branche création de la… de la planète, de l'île. Je vais aller me faire une branche maintenant qui va parler de la présence de l'humain. O.K. Alors, cette branche-là, je l'ai appelée présence de l'humain. J'ai fait mon super petit bonhomme. Je sais… donc, je le mets en vert. Je sais, très malheureusement, que l'humain pollue et que ça déséquilibre la biodiversité. Parce que je sais que notre biodiversité est fragile, je mets ça en vert.

Pour me permettre de faire ressortir le fait que personne n'a le droit d'aller sur cette île-là, à l'exception de scientifiques. Donc, présence de l'humain. De là, je vais me faire une flèche qui va dire : seulement scientifiques. Si vous avez un petit pictogramme qui vous vient en tête, là, pour la science, qu'est-ce qu'on pourrait faire qui représente la science?

[Élève :] Une bouteille de… chimique.

[Johanne G. Turcotte :] O.K. On pourrait se faire une petite éprouvette, comme ça, qui est graduée à l'intérieur. Là, ça fume parce que j'ai des produits chimiques qui font de la boucane. Et, donc, pourquoi je cherche à éviter le plus possible la présence de l'humain sur cette planète-là? Bien, c'est pour ne pas nuire à l'évolution naturelle de cette île.

[Présentatrice :]L'enseignante procède à l'ajout du reste de l'information du texte dans les différentes catégories de la carte organisationnelle d'idées.

[Johanne G. Turcotte :] J'aimerais ça que vous commenciez à penser à certaines questions qui vous viennent en tête, suite à la lecture de ce texte-là et de l'information qu'on y a fait ressortir. Moi, j'ai mis une question qui venait de moi. J'ai mis une question, ici, qui nous venait de Jonathan, hier, qui était très pertinente : comment la vie fait pour apparaître sur un tas de roches? Si vous avez une ou deux autres questions qu'on pourrait y ajouter.

[Élève :] Comment les animaux ou les plantes et les végétaux vont se… vont évoluer sans l'impact de l'humain?

[Johanne G. Turcotte :] Où on met ça dans notre carte, cette question-là? Dans présence de l'humain, création ou naissance de la vie humaine? Où ça serait le plus logique?

[Élève :] Présence de l'humain.

[Johanne G. Turcotte :] Présence de l'humain?

[Élève :] Oui.

[Johanne G. Turcotte :] O.K. Je vais me faire une flèche qui part d'ici. Alors, question : De quoi aura l'air la biodiversité - là, je mets beaucoup de mots, mais… - sans l'humain? Une très belle question. Et le merveilleux de la naissance de cette île-là, c'est pour, effectivement, essayer de répondre à cette question-là. Fatima.

[Fatima :] Comment est-ce que, comme les araignées et les escargots, ils seraient allés à l'île, car il y a juste de l'eau autour?

[Johanne G. Turcotte :] O.K. On s'est dit les mouettes peut-être qui ont volé. Les phoques peut-être qu'ils ont nagé, mais ces insectes-là, comment ils ont fait pour se rendre là? Est-ce qu'ils se sont rendus ou est-ce qu'ils sont nés sur l'île? Question :

Comment ils sont apparus?

Alors, on a une belle représentation, je pense, de notre lecture d'hier. On y a mis nos connaissances antérieures. Ce que je sais. On y a mis ce que je veux savoir, cette lecture a soulevé des questionnements et on y a mis aussi les informations pertinentes qu'on y a retrouvées et je suis convaincue, qu'avec cette carte organisationnelle là, même l'an prochain, quand vous essaierez de parler à quelqu'un de l'île de Surtsey, que vous seriez capable de faire ressortir plein d'informations, parce que vous les avez organisées à votre façon, sur votre carte organisationnelle.

[Présentatrice :]Pour conclure ce segment, voici le commentaire de l'enseignante à propos de la carte organisationnelle d'idées.

[Johanne G. Turcotte :] Alors, depuis le début de ce module de recherche-là, les élèves prennent leurs notes de cours sous forme de carte organisationnelle. J'ai travaillé ce concept-là beaucoup l'année dernière, en classe. On a travaillé un module de recherche sur l'espace. Mes élèves étaient séparés en cinq groupes différents. Ils ont monté des leçons qui ont duré entre une heure et demie et deux heures et demie chacune. Et les élèves, dans la classe, pendant ces leçons-là, prenaient toutes leurs notes sous forme de carte organisationnelle.

À la fin du module, chaque équipe qui était spécialiste d'un domaine en particulier m'a composée une question qui est allée dans l'évaluation et ils ont participé donc à l'élaboration de l'évaluation également et ils ont tous performé, peut-être à l'exception de deux, trois B+, je n'ai eu que du A, A-, A+ dans cette évaluation-là. Et je leur ai demandé : Pourquoi pensez-vous que vous avez si bien performé? Et ça a été unanime, ils ont tous dit : Madame, c'est la carte organisationnelle. On a noté ces idées-là de la façon dont on pense, dont on réfléchit et puis ça nous a aidés dans notre étude. L'information est restée beaucoup plus dans notre tête.

Témoignages

[Présentatrice :]Plusieurs élèves ont bénéficié de cette stratégie. Voici les commentaires de quelques élèves de l'école élémentaire publique Le Prélude, à propos de leur expérience avec la visualisation en lecture.

[Denise Fontaine :] Qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête quand tu… où tu as pris conscience de ce qui se passait dans ta tête quand tu faisais de la visualisation?

[Félix :] Moi, j'ai trouvé que l'imagerie mentale m'a vraiment aidé à propos de faire un film dans ma tête à chaque fois que je lis un texte autant qu'un roman ou un livre. J'ai adoré faire de la visualisation à cause que ça m'aide beaucoup.

[Denise Fontaine :] Qu'est-ce qui t'a vraiment aidé, Félix?

[Félix :] C'est surtout de voir des films dans ma tête et puis des images de moi.

[Denise Fontaine :] Félix, moi, je me souviens quand je t'avais évalué, entre guillemets, en début d'année, quand on a commencé à travailler ensemble…

[Félix :] Oui.

[Denise Fontaine :] … tu ne voyais pas d'image dans ta tête. Est-ce que tu te souviens de la période, je ne veux pas avoir une date, là, parce que tu ne peux pas te souvenir de la date et puis moi, non plus, est-ce que du moment où tu as dit : Je commence à voir des images?

[Félix :] À peu près comme la cinquième journée qu'on a travaillé ensemble, j'ai commencé à en voir des images et à faire beaucoup de visualisation, mais ça se développe, ça fait que…

[Denise Fontaine :] Ça s'est développé.

[Félix :] … plus que… vers la fin de l'année, je voyais des films complets.

[Denise Fontaine :] Mathilde, qu'est-ce qui t'a aidée le plus dans l'imagerie mentale ou la visualisation?

[Mathilde :] À voir des images.

[Denise Fontaine :] Voir des images dans ta tête?

[Mathilde :] L'an dernier, le seul livre que j'étais capable, quasiment, de lire et que j'appréciais, c'était les B.D.

[Denise Fontaine :] Les B.D. parce qu'il y avait déjà des images?

[Mathilde :] Oui.

[Denise Fontaine :] Puis, là, maintenant?

[Mathilde :] Puis c'est pas beaucoup, puis, là, maintenant, j'ai des B.D. chez nous, mais je lis plus de romans.

[Denise Fontaine :] Amanda, toi, tu ne parlais pas français. Te souviens-tu?

[Amanda :] Oui.

[Denise Fontaine :] Amanda, c'est sa troisième langue ou deuxième langue?

pAmanda :] Maintenant, c'est ma deuxième langue, parce que j'ai perdu l'espagnol en parlant français.

[Denise Fontaine :] En parlant plus français.

[Amanda :] Hum, hum.

[Denise Fontaine :] Peux-tu nous raconter ce qu'il se passait dans ta tête? Est-ce que c'était difficile pour toi de faire des images en début d'année?

[Amanda :] Oh, oui, j'ai juste vu du jaune.

[Denise Fontaine :] Tu voyais juste du jaune?

[Amanda :] Hum.

[Denise Fontaine :] O.K. Parce que, c'est sûr ta langue, c'était l'espagnol, hein. Est-ce que… qu'est-ce qu'il se passait dans ta tête à la fin de l'année?

[Amanda :] À la fin de l'année, j'ai commencé à lire comme des gros romans, sans les images, comme pendant l'été. Et pendant l'été, j'ai commencé à voir plus d'images.

[Denise Fontaine :] Mademoiselle Camilia…

[Camilia :] Oui?

[Denise Fontaine :] … est-ce que tu as quelque chose à nous dire, toi, sur… ta lecture, en septembre l'année passée et puis à la fin de l'année, est-ce que ça a changé?

[Camilia :] Beaucoup.

[Denise Fontaine :] Peux-tu nous raconter ce qu'il s'est passé?

[Camilia :] C'est que quand j'essayais d'aller à la bibliothèque et puis, là, j'ai vu ce livre, je voulais vraiment le lire. C'est que je n'avais pas beaucoup d'images. J'ai commencé à le lire, mais je ne pouvais pas voir d'images. Puis, là, quand j'avais plus de l'imagination, à la fin de l'année, je pouvais lire… je pouvais beaucoup lire.

[Denise Fontaine :] Est-ce qu'il y en a d'autres qui veulent ajouter… Noah.

[Noah :] Moi, ça m'a vraiment aidé avec ma lecture parce que, des fois, comme quand il y a comme une phrase que je ne comprends pas ou comme toute une page que je ne comprends pas, je peux utiliser l'imagerie mentale pour plus comprendre parce que je peux comme visualiser.

[Présentatrice :]Les enseignantes et les enseignants, qui ont appliqué la stratégie de visualisation mentale avec leurs élèves, ont remarqué une nette amélioration de leur rendement. Voici le témoignage d'une enseignante de l'école élémentaire publique Des Sentiers sur l'impact de cette stratégie sur le rendement de ses élèves.

[Geneviève Manseau-Leduc :] Que ça soit en mathématiques, en résolution de problème, moi, ce que je veux vraiment qu'ils comprennent le problème, surtout quand on arrive dans les niveaux plus élevés en 4e, 5e et 6e, il y a souvent des problèmes à deux étapes. Puis si les enfants ne comprennent pas bien le problème, ils ne sont pas capables de suivre les étapes comme il faut parce qu'ils mélangent toutes les données. Tandis que quand ils font… quand ils utilisent l'imagerie mentale, ils vont vraiment bien structurer le problème. Ils vont… ils s'imaginaient, peut-être, en train de faire l'action qu'il y a dans la résolution de problème. C'est la même chose en études sociales, quand on travaille les autochtones ou qu'on travaille les anciennes civilisations, ce sont des époques ou des personnages qui ne peuvent pas connaître ou comprendre parce que ça ne fait pas partie de leur quotidien, mais s'ils prennent le temps de se mettre dans la peau du personnage, de visualiser, comme s'ils étaient les acteurs d'un film, à ce moment-là, on dirait qu'ils s'approprient plus la matière à l'étude.

[Présentatrice :]Également, voici le commentaire d'une directrice d'école sur l'impact de l'imagerie mentale sur le rendement des élèves de l'école en lecture.

[Diane Sandre :] L'imagerie mentale améliore la fluidité, le vocabulaire est plus riche et varié. Même en compréhension de lecture, les enfants sont plus conscients. Tout ce qui est métacognitif, les enfants comprennent mieux ce qu'il y a dans les textes et on voit une amélioration au niveau de la qualité des textes et puis au niveau de la compréhension de lecture.

Mot de la fin

[Tricia Verreault :] Nous espérons que cette première partie sur l'imagerie mentale guidée, portant sur la lecture, a pu vous donner des outils pour mieux appuyer vos élèves dans leur apprentissage. Nous vous invitons à visionner la deuxième partie de cette webémission, celle-ci portant sur l'écriture.

N’hésitez pas à consulter le site web www. curriculum.org pour visionner d'autres webémissions portant sur des sujets variés autant en littératie qu'en numératie. Merci et à bientôt.