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Odile Bourdet Sculpteur et professeur de sculpture aux Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris 2, Villa Chateaubriand 94230 Cachan Tel 01 45 46 21 86 / 06 25 10 16 06 Mail : [email protected] Site : https://odilebourdet.com N° ordre Maison des Artistes : B 102 573 N° SIRET : 41382078800011 Note de candidature Projet de Odile Bourdet pour la partie droite du mur 96 Boulevard Raspail, Paris VI Pas perdus (pour tout le monde)

Pas perdus (pour tout le monde) · Pas perdus (pour tout le monde) Note de candidature Motivations Le projet dont je développe ci-après le contenu me paraît en mesure de répondre

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Odile BourdetSculpteur et professeur de sculpture aux Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris

2, Villa Chateaubriand94230 CachanTel 01 45 46 21 86 / 06 25 10 16 06Mail : [email protected] : https://odilebourdet.com

N° ordre Maison des Artistes : B 102 573

N° SIRET : 41382078800011

Note de candidatureProjet de Odile Bourdet

pour la partie droite du mur 96 Boulevard Raspail, Paris VI

Pas perdus(pour tout le monde)

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Note de candidature

MotivationsLe projet dont je développe ci-après le contenu me paraît en mesure de répondre aux attentes exprimées par la Ville dans sa demande « Embellir Paris ».Je propose de mettre en place dans l'espace public une installation dont la nature est le reflet, la trace et l'expression de la mobilité des habitants, dont je crois l'écriture ignorée ou invisible aux yeux même de ceux qui la produisent, et qui, une fois mise à jour, se révèle dans son évidence et son étrange beauté. J'aime à penser qu'une telle installation puisse inciter à porter le regard et l'attention partout ailleurs sur ce qui peut être là sans pour autant être vu.

Le siteJe suis convaincue du fait que le support d'un mur est le plus apte à accueillir mon projet et c'est le mur linéaire du Boulevard Raspail qui retient mon intérêt. De surcroît il s'inscrit dans un espace très largement ouvert.

Présentation du projet

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En 1967, Richard Long marche dans un champ jusqu'à ce que ses allers et retoursy dessinent le tracé d'une ligne, « A Line Made By Walking ».La marche constitue l'outil avec lequel il modifie la perception que l'on peut alors avoir du paysage.Les tracés que je mets en parallèle avec son travail n'ont pas été dessinés en extérieur et dans la nature mais en milieu urbain et souterrain.Ils sont issus du passage des centaines de milliers d'usagers du métro sur les dalles métalliques qui couvrent le sol aux emplacements des portillons.Faisant fondre progressivement le relief initial de ces dalles, les pas de chaque voyageur ont contribué jour après jour à y faire apparaître un tracé flou esquissé sur une courte distance, façonné par le rythme d'ouverture et de fermeture des portes et par le temps.Sorties du contexte auquel elles ont appartenu, dégagées du rôle qui leur était assigné, le dalles sont ici présentées sur un plan vertical, au même titre qu'un tableau, un film ou une photo.Elles deviennent support et témoins de la singularité d'une empreinte née d'un mouvement à la fois individuel et collectif. Elles donnent à voir une forme produite par l'effacement de ce qui contribuait à établir leur fonctionnalité, rendant alors perceptible l'expression d'une étrange beauté, d'une bizarre poésie.Mettre à jour l'érosion de ces dalles invite le regard à suivre le fil d'une forme de récit profondément humain et aussi émouvant à mon sens que peut l'être celui de traces de pas laissés sur le sable , dans la neige, ou relevés dans l'argile d'une grotte.L'accrochage des plaques métalliques peut-être envisagé sur une partie seulement du mur linéaire. Les plaques sont toutes de mêmes dimensions mais chacune d'elles est unique, porteuse de son propre tracé.Le mouvement que crée la succession régulière et répétitive des plaques et des espaces de même largeur insérés entre elles vient rythmer la surface du mur et s'associer au mouvement dont les plaques portent l'empreinte et dont chaque passant peut avoir été l'auteur.

La surface et l'alignement des plaques fait également écho à celui des fenêtres sur

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les façades des immeubles situés derrière le mur, jouant avec la longue histoire de « la fenêtre dans l'art » : regard, dévoilement, dehors, dedans, reflets, ouverture...

Trois plaques métalliques provenant du métro:148 x 51 x 0,25

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Traces de pas sur le sable

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Parc des Buttes-Chaumont, Paris

Empreinte de pas, préhistoire, grotte de Pech-Merle