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Exposition « Solitaire » Patrick Braoudé Avant d’être acteur, le réalisateur de films Patrick Braoudé était photographe. Lorsqu’il reçoit son premier appareil à ses 17 ans, il se prend de passion pour la photographie. Pendant un temps, Patrick Braoudé la délaisse. Il y revient, avec une approche différente. Le désir de capter le mouvement et d'être à nouveau photographe est revenu. « Comme cinéaste qui aime regarder ses contemporains, j’aime prendre du temps à observer la plage : groupes d’amis se retrouvant pour un moment d’amitié, familles en quête de détente, couples d’amoureux venus s’isoler. Mes premières photos normandes ont été des instantanés de ces vies “espionnées”… avec cette lumière particulière de la Normandie qui donne à la mer ses teintes étonnantes, du gris vert au bleu de Prusse, au sable ce jaune d’une douceur rare. Et puis, mon regard s’est arrêté sur les bateaux qui croisent au large de Deauville et

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Exposition

« Solitaire »

Patrick Braoudé 

Avant d’être acteur, le réalisateur de films Patrick Braoudé était photographe. Lorsqu’il reçoit son premier appareil à ses 17 ans, il se prend de passion pour la photographie. Pendant un temps, Patrick Braoudé la délaisse. Il y revient, avec une approche différente. Le désir de capter le mouvement et d'être à nouveau photographe est revenu.

« Comme cinéaste qui aime regarder ses contemporains, j’aime prendre du temps à observer la plage : groupes d’amis se retrouvant pour un moment d’amitié, familles en quête de détente, couples d’amoureux venus s’isoler. Mes premières photos normandes ont été des instantanés de ces vies “espionnées”… avec cette lumière particulière de la Normandie qui donne à la mer ses teintes étonnantes, du gris vert au bleu de Prusse, au sable ce jaune d’une douceur rare. Et puis, mon regard s’est arrêté sur les bateaux qui croisent au large de Deauville et Trouville, bateaux de plaisance, tankers venant débarquer leur cargaison au Havre, voiliers de marins confirmés seuls à la barre, optimistes de marins en herbe, chalutiers de pêcheurs, dragueurs de sable… tous allant et venant, comme un ballet où l’un croise l’autre… ce sont ces petits moments de « rencontre » et de « solitude face à la mer » que j’ai essayés de capter…» 

Patrick Braoudé

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Très particulières, ses images ont un fort aspect pictural. Flou, aux couleurs saturées et sans retouches numérique, le rendu est parfois proche de l’impressionisme ou du pointillisme. Photographies simples du bonheur au quotidien.

P. Braoudé : derrière la caméra, le photographeLe réalisateur de Génial mes parents divorcent, 9 mois et Iznogoud révèle une autre facette de son talent, en exposant ses photographies d’une impressionnante sensibilité. A voir à la nouvelle galerie Agora à Honfleur.

Génial, Patrick Braoudé fait de la photo ! L’affirmation n’est pas seulement un clin d’œil. Car l’œil, le réa- lisateur en a un sacré, et pas seulement derrière ou devant la caméra. En passant au révélateur de la pho- tographie, Patrick Braoudé remet de l’ordre dans ses passions : « J’ai reçu mon premier appareil photo vers 17 ans et j’ai toujours aimé capter les instants du quotidien. » L’homme était donc photographe avant d’être acteur, réalisateur et producteur de films. Et c’est en exposant « un peu par hasard » que le public a découvert son style et y a adhéré spontanément : « En voyant mes photos sur Facebook, une femme m’a demandé de les présenter lors du festival « Cinétoiles » de Villerville. » Depuis, les expositions s’enchaînent... Ses sujets de prédilection : la plage et ses estivants, des parasols, des marcheurs ou des chevaux, le port du Havre en toile de fond avec son côté industriel rectiligne et graphique. « Je viens depuis longtemps en Normandie mais c’est en m’installant plus près des côtes que mon regard s’est porté sur les plages normandes. » Et quel regard ! Patrick Braoudé a d’emblée inventé un style : « Je traite la photo en mode flou avec des vues prises de très loin. Les couleurs sont un peu saturées mais il n’y a aucune re- touche numérique. » Des coups de pinceau photographiques qui évoquent la peinture impressionniste : « J’ai compris pourquoi les peintres venaient en Normandie. La lumière est si particulière. » Braoudé aime observer ses contemporains. Ses personnages de dos, masqués, ou en contre-jour, sont méconnaissables. Ces ombres chinoises ne sont parfois plus que des taches de couleurs, esquisses d’un story-board de la vie quotidienne, intime et délicat.En dévoilant sa passion pour la photographie, Patrick Braoudé nous livre des clichés d’une grande sensi- bilité, doublés d’un sens de l’observation semblable à ses talents de réalisateur, passant du 7e au 8e art avec brio.Du 19 avril au 9 juin, tous les jours de10hà12h30 et de 14h30 à 19 h, Patrick Braoudé, « Impressions intemporelles », à l’Agora galerie, 24, rue Montpensier, à Honfleur.

Le cinéma mène à tout … C’est le constat qu’a pu faire l’acteur et réalisateur Patrick Braoudé il y a déjà un an. Secrètement passionné par la photographie depuis ses 17 ans, il multiplie les clichés esthétisants et bien nets sur les plages normandes jusqu’au jour où … un cliché est flou… Il s’apprête donc à l’effacer et là se rend compte que la photo ressemble à une peinture. Un accident heureux qui l’a fortement inspiré et qu’il tente de reproduire depuis sur tous ses clichés. Des instantanés de vies espionnées, des paysages de mers, des anonymes … tout ce qui passe devant son objectif devient matière à floutage artistique. Un travail qui s’expose un an après à Honfleur, Deauville et procure une certaine sensation de bien-être ; des photos qui pourraient s’apparenter à la peinture des impressionnistes. Ca n’est peut-être pas pour rien que l’exposition de Honfleur s’intitule « impressions intemporelles ». Ca dure jusqu’au 09 juin … qu’est-ce que FIP ne ferait pas pour vous impressionner.