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PATW Chlef : Phase II
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I- PLACE ET ROLE DES SCHEMAS PROSPECTIFS DANS LE PROCESSUS
D’ELABORATION DU PATW :
PATW Chlef : Phase II
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1-OBJET :
Le présent rapport constitue la phase II de l’étude du plan d’aménagement du territoire de la wilaya de Chlef intitulé «
perspectives de développement et scénarios d’aménagement ». La phase I approuvée par le comité de pilotage de la wilaya
concernait l’établissement d’un état des lieux du territoire de la wilaya.
2- TERMES DE REFERENCE (TDR) :
Le contenu de la phase II est décliné comme suit par les termes de référence de l’étude en question :
A partir des réalités de la wilaya et à travers ses atouts et ses contraintes, l'étude doit identifier les enjeux territoriaux et socio-
économiques à moyen et long termes, et définir un ensemble d'orientations en cohérence avec le S.E.P.T auquel appartient la
wilaya, les Schémas Directeurs Sectoriels, le cas échéant le S.D.A.A.M concerné et des propositions d'actions pertinentes issues de
la concertation au niveau de la wilaya.
Dans cette phase il sera question des scénarios d'aménagement, qui doivent prendre en charge l'ensemble des entités
spatiales de la wilaya et, qui doivent être soumis à un large débat. a savoir :
Le cadre de référence régionale : la wilaya dans l’espace national et régional concerné ;
Les futurs possibles de la wilaya sur la base du diagnostic prospectif ;
Le scénario souhaitable : les lignes de force
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Déclinaisons spatiales sur la base de la typologie des territoires : la vocation des espaces infra-wilayal (zones
d’aménagement), l’armature urbaine, espaces ruraux, la politique urbaine, les espaces portuaires,
Déclinaisons sectorielles : les politiques sectorielles (développement agricole, l’industrie, le tourisme, l’artisanat, la pêche…
l’habitat, les télécommunications, l’enseignement, l’hydraulique, l’enseignement supérieur, la formation.
Réorganisation de l’armature urbaine
Les recommandations de l’Instruction interministérielle pour l’élaboration des Plans d’Aménagement du territoire de la
Wilaya donnent des recommandations détaillées pour ce qui concerne leurs objectifs et la manière d’aborder cette élaboration en
précisant les objectifs fondamentaux de son établissement et sa nature.
Le P.A.T.W est conçu comme un outil de prospective territoriale qui combine à la fois les orientations nationales et
régionales en matière d’aménagement et de développement durable du territoire, et les préoccupations des acteurs locaux qui
tiennent compte des spécificités de la Wilaya.
C’est de là que résulte le choix pour la démarche prospective qui doit permettre, d’identifier d’une manière
consensuelle avec les acteurs les plus concernés, les trajectoires des futurs possibles pour retenir après concertation le scénario le
mieux approprié à l’évolution du territoire de la Wilaya.
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3- LES OBJECTIFS DES PATW (CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE) :
Les objectifs généraux du PAW sont énoncés comme suit :
C’est un outil d’orientation et de planification stratégique des actions d’aménagement du territoire de la Wilaya
engager une réflexion sur le devenir du territoire de la Wilaya en associant tous les acteurs impliqués dans le
développement local
objectif fondamental d’assurer une organisation rationnelle et harmonieuse de l’ensemble du territoire de la Wilaya.
C’est un outil d’évaluation territoriale par l’appréciation des atouts et des contraintes, et de prospective territoriale qui
combine les orientations nationales et régionales, et les préoccupations des acteurs locaux qui tiennent compte des
spécificités de la Wilaya.
L’objectif est d’aboutir à une vision globale cohérente des actions engagées et projetées
4- LES SCENARIOS : MODE D’EMPLOI :
Les scénarios à développer doivent viser à développer et exploiter les points forts, pour couvrir les domaines
incontournables, et aussi agir pour atténuer les lacunes les défaillances et la faiblesse des ressources.
L’élaboration des scénarios, qui doivent répondre chacun aux exigences de faisabilité, doit obéir et prendre comme cadres de
référence :
Les orientations du SNAT pour la région et pour son armature urbaine
Les déclinaisons des Schémas Directeurs Sectoriels pour la région et la wilaya de Chlef
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Les orientations et précisions apportées par le SAEPT (Schéma d’application et de Programmation Territoriale)
Le scénario prospectif est ce scénario qui représente le chemin que l’on compte emprunter pour atteindre les objectifs
attendus des autorités locales dans le cadre du respect de la loi relative à l’aménagement et au développement durable du territoire.
La conception de scénarios alternatifs crédibles et faisables, passe par une bonne appréciation qualitative, appuyée sur les
données quantitatives, des potentialités effectives de la willaya, des secteurs et des territoires qui la composent, de la situation
générale de la wilaya.
Les scénarios reviennent en définitive à une combinatoire dans laquelle on agence les solutions répondant aux exigences de
: Réponse aux besoins fondamentaux ajustés selon le long terme (taille, structure et répartition de la population, etc. ;)
Utilisation des points forts relevés soit au plan territorial soit au plan sectoriel, sinon au plan territorial et sectoriel
(combinaison de solutions)
Respect des orientations des Schémas nationaux et régionaux dans leur principe et souplesse dans l’adaptation aux
situations locales concrètes
Il va de soi qu’une place importante doit être accordée à l’innovation soit par la recherche et l’ouverture de nouveaux
créneaux de développement, soit par la valorisation nouvelle de ressources existantes et insuffisamment ou pas du tout exploitées.
Les deux ou trois scénarios rédigés en première étape sont alors comparés et corrigés avant d’être soumis pour débat et
enrichissement au Comité de pilotage chargé de l’organisation de la concertation.
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Chaque scenario, dont les points forts et points faibles et conditions de mise en œuvre auront été mis en évidence, est
validé en tenant compte de ses effets positifs ou négatifs attendus.
Le Comité de pilotage retient le scénario qui lui semble le plus réaliste et le plus faisable.
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II- CADRE DE REFERENCE : ORIENTATIONS STRATEGIQUES :
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1- ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA LOI RELATIVE A L’AMENAGEMENT ET AU
DEVELOPPEMENT DURABLE DU TERRITOIRE DU 12 DECEMBRE 2002 :
Le point de départ des objectifs des plans de tous niveaux est inscrit dans la lettre de la loi sur l’aménagement du territoire
tels que l’énoncent les articles 4, 5,et 6 de la loi dont nous donnons des extraits ci-dessous :
Art. 4. - La politique nationale d'aménagement et de développement durable du territoire vise un développement
harmonieux de l'ensemble du territoire national, selon les spécificités et les atouts de chaque espace régional.
Elle retient comme finalités:
la création de conditions favorables au développement de la richesse nationale et de l'emploi;
l'égalité des chances de promotion et d'épanouissement entre tous les citoyens;
l'incitation à la répartition appropriée, entre les régions et les territoires, des bases et moyens de développement en
visant l'allègement des pressions sur le littoral, les métropoles et grandes villes et la promotion des zones de
montagne, des régions des Hauts Plateaux et du Sud;
le soutien et la dynamisation des milieux ruraux, des territoires, des régions et zones en difficulté, pour la
stabilisation de leurs populations;
le rééquilibrage de l'armature urbaine et la promotion des fonctions régionales, nationales et internationales, des
métropoles et des grandes villes;
la protection et la valorisation des espaces et des ensembles écologiquement et économiquement sensibles;
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la protection des territoires et des populations contre les risques liés aux aléas naturels;
la protection, la mise en valeur et l'utilisation rationnelle des ressources patrimoniales, naturelles et culturelles et leur
préservation pour les générations futures.
Art. 5. - La politique nationale d'aménagement et de développement durable du territoire concourt à l'unité nationale et
intègre, outre les objectifs de développement économique, social et culturel, les impératifs de souveraineté nationale et de
défense du territoire.
Art. 6. - Dans le cadre de la politique nationale d'aménagement et de développement durable du territoire, l'Etat assure:
la compensation des handicaps naturels et géographiques des régions et des territoires, pour garantir la mise en
valeur, le développement et le peuplement équilibrés du territoire national;
la correction des inégalités des conditions de vie, à travers la diffusion des services publics et la lutte contre toutes les
causes de la marginalisation et de l'exclusion sociales tant dans les campagnes que dans les villes;
le soutien aux activités économiques, selon leur localisation en garantissant leur répartition, leur diffusion ainsi que
leur renforcement, sur l'ensemble du territoire national;
la maîtrise et l'organisation de la croissance des villes.
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2- LES POLITIQUES ET LES SCHEMAS DIRECTEURS SECTORIELS :
L’aménagement du territoire devient une discipline transversale, recherchant la cohérence entre les différentes politiques
sectorielles sur le territoire de la wilaya.
Son objectif mise sur la recherche d’une vision globale projetée à long terme, tant pour les délais et les moyens de la mise
en œuvre des actions, que dans la manifestation de leurs effets.
Dés lors, les démarches novatrices, de prospectives territoriales, sont à appliquer dans les études, pour traiter les problèmes
dans leur complexité. Cette démarche va permettre, non pas de prévenir l’avenir, mais plutôt d’identifier avec les acteurs les plus
concernés les trajectoires des futurs possibles pour retenir le scénario le plus souhaitable pour leur territoire.
Un des objectifs du PAWT est de mettre en cohérence dans les territoires des Wilayas concernées les Politiques Sectorielles
telles que définies par leur Schémas Directeurs Sectoriels (article 22 de la loi n° 01-20 du 12 Décembre 2001), ainsi que
l’intégration des projets structurants.
A ce titre, le P.A.W constitue un outil de planification stratégique ayant pour objectif d’assurer la cohérence et la
coordination entre les instruments situés en amont (les instruments d’aménagement du territoire : SNAT, SEPT, Schémas
Directeurs Sectoriels, SDAL...) et ceux en aval (les instruments d’urbanisme) à travers les déclinaisons territoriales et sectorielles à
l’échelle du territoire de la Wilaya concernée.
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Les secteurs déclinés sont ceux qui font l’objet de schémas directeurs tels qu’ils sont définis dans la loi du 12 décembre
2001 relative à l’Aménagement et au Développement Durable du Territoire.
Dans le cadre de la mise en œuvre du SNAT sont ainsi institués des schémas qui doivent organiser la planification
territoriale de l’Etat à l’horizon 2030 : les schémas directeurs des grandes infrastructures et des services collectifs d’intérêt national.
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2.1.LE SCHEMA DIRECTEUR DE L’EAU :
Dans le cadre d’une répartition judicieuse de la ressource en eau en fonction des options de développement et d’occupation
du territoire national, le schéma directeur de l’eau vise la réalisation des objectifs suivants :
La satisfaction des besoins en eau potable et industrielle ainsi que le développement de l’irrigation pour la sécurité
alimentaire ;
Le développement et l’utilisation des ressources non conventionnelles produites à partir du recyclage des eaux usées et du
dessalement de l’eau de mer ;
La protection de la ressource en eau contre toutes les formes de pollution ;
L’économie et l’utilisation rationnelle de l’eau par la sensibilisation et l’amélioration des différents systèmes de gestion des
eaux.
2.2 LE SCHEMA ROUTIER ET AUTOROUTIER :
Ce schéma projette les grands axes du réseau national d’autoroutes et de routes selon les objectifs de desserte et de
désenclavement de tout le territoire.
Il a pour objectif de remodeler l’occupation du territoire en fonction des objectifs du SNAT et notamment la prise en charge
des demandes de transport routier, le désenclavement et la modernisation du réseau de transport routier et autoroutier.
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En conséquence, le secteur des travaux publics constitue une composante primordiale dans l’activité économique et sociale,
et c’est à ce titre qu’il doit remplir des fonctions stratégiques dans la relance de l’économie et la promotion de l’investissement
créateur de richesses et d’emplois.
La projection des grands axes du réseau devra se faire de telle sorte à favoriser des approches multimodales permettant
d’améliorer les complémentarités, les performances et la rentabilité des systèmes de transport.
2.3LE SCHEMA DIRECTEUR FERROVIAIRE :
Les objectifs du Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire ont pour finalité, d’une part, de remédier aux insuffisances et
faiblesses que connait le réseau actuel, d’autre part, de réunir les conditions jugées nécessaires pour faire face à l’évolution future
des besoins en transport, le tout en symbiose avec les options fondamentales du SNAT.
Les actions à entreprendre pour atteindre ces objectifs sont :
L’extension du réseau aux régions des hauts plateaux et du Sud du pays (lignes nouvelles) ;
Densification de son maillage par des pénétrantes Nord/Sud.
Ce programme permettra en particulier :
D’accroître sensiblement les capacités disponibles, tout en offrant des itinéraires alternatifs aux liaisons saturées du Nord
(transfert de trafic de la route vers le rail) et aux liaisons actuelles peu performantes vers les nouvelles infrastructures plus
productives ;
De faciliter le redéploiement des activités et des populations vers les régions de l’hinterland pour les rendre plus
compétitives et plus attractives.
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La mise en œuvre de ce Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire passerait par plusieurs étapes :
Etape de rattrapage horizon 2007-2010 : destinée à réhabiliter le chemin de fer pour lui permettre de prendre en charge la
demande exprimée par ces principaux clients et usagers ;
Etape de consolidation horizon 2011-2015 :coïnciderait avec la mise en place des programmes découlant des schémas
directeurs portuaires et de plateformes logistiques d’aménagements ferroviaires régionaux en relation avec le développement
de villes nouvelles et d’activités au niveau des pôles d’excellence et de compétitivité ;
Etape d’extension horizon 2016-2025 : compléterait les deux étapes précédentes par :
La réalisation de projets nouveaux ;
La mise en œuvre d’actions d’adaptation et de mesures d’accompagnements de nature à permettre au chemin de fer
d’accroître son rôle dans le processus de développement de l’économie et d’aménagement du territoire.
2.4.LE SCHEMA DIRECTEUR PORTUAIRE :
Au sens de la loi sur l’aménagement et au développement durable du territoire, ce schéma précise les moyens de
renforcer les vocations des divers types de ports et leur adaptation à l’évolution du trafic et des activités portuaires, compte tenu des
territoires desservis.
Le présent schéma s’articule autour des principaux volets liés au développement des ports de commerce, des ports et
abris de pêche et des ports de plaisance.
Le schéma de développement sectoriel portuaire s’inscrit également et pleinement dans les lignes directrices définies par
le SNAT / 2025 :
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Dans ce cadre et en matière d’orientation de développement sectoriel de transport, il s’agit de :
Promouvoir les modes de transport adaptés pour les zones sensibles,
Favoriser les approches multimodales permettant d’améliorer les complémentarités, les performances et les rentabilités
des systèmes de transport,
Définir de nouvelles formes de développement permettant de préserver la qualité du cadre de vie, la richesse des
territoires et la diversité de leurs ressources culturelles naturelles,
Susciter des dynamiques régionales en redéployant certaines activités du Nord vers l’intérieur du pays et en créant
d’autres qui permettent de promouvoir de nouveaux territoires en valorisant les potentialités locales.
2.5.LE SCHEMA DIRECTEUR AEROPORTUAIRE :
Ce schéma prévoit le renforcement, le développement et l’adaptation des infrastructures et superstructures aéroportuaires
aux besoins de l’évolution du trafic aérien.
2.6SCHEMA DIRECTEUR DES RESEAUX D’ENERGIE :
Les objectifs du schéma directeur des réseaux d’énergie s’articulent autour de quatre grands axes d’intervention :
Exploitation rationnelle des ressources énergétiques
La programmation des perspectives d’évolution des réseaux de transport d’électricité, du gaz et des produits pétroliers.
Développement des énergies renouvelables
Lutte contre les pollutions environnementales
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A cet égard l’élaboration d’un Schéma Directeur de l’Énergie répond aux prescriptions émises par le décret exécutif
no. 05-443 du 14 novembre 2005 relatif au domaine énergétique. Eu égard aux importantes ressources énergétiques dont dispose
l’Algérie, et à l’influence qu’elles exercent sur l’aménagement du territoire.
Le Schéma Directeur des Réseaux d’Énergie se propose ainsi d’apporter un éclairage à l’horizon 2025 sur la manière dont le
secteur de l’Énergie et des Mines contribuera à un aménagement territorial harmonieux.
En matière de maîtrise de l’énergie, le schéma directeur envisage d’entreprendre, à court terme, les actions suivantes :
L’introduction de l’éclairage performant;
L’introduction de la haute performance énergétique dans les nouvelles constructions;
L’amélioration de la performance énergétique des bâtiments existants;
L’introduction du solaire thermique pour la production d’eau chaude sanitaire.
Finalement, pour ce qui est des réseaux de transport d’électricité, divers ouvrages permettront de renforcer les dorsales
Est/Ouest et Nord/Sud.
2.7.LE SCHEMA DIRECTEUR DES SERVICES ET INFRASTRUCTURES DE
COMMUNICATION, TELECOMMUNICATION ET D’INFORMATION :
Le schéma des TIC répond aux objectifs du gouvernement mentionnés dans la loi 03-2000 du 5 août 2000 qui sépare les
fonctions régaliennes de l’État avec celles relatives à l’établissement, à l’exploitation des réseaux et à la fourniture des services ;
ces dernières étant du ressort d’opérateurs. L’État ayant à présent pour fonctions principales la définition de la politique et la
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stratégie de développement du secteur des TIC, la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire et le rôle de catalyseur des
diverses initiatives publiques et privées.
La volonté de se doter d’un tel schéma directeur répond à l’intention du pays d’assurer la compétitivité et la
diversification de son économie et de ses entreprises, mais aussi de favoriser le développement d’un secteur concurrentiel et
dynamique.
De manière générale, les principaux objectifs de cette vision, en relation avec l’aménagement du territoire, sont les suivants :
Développer une infrastructure de télécommunications fiable, accessible et connectée aux autoroutes de l’information;
Assurer l’accès aux habitants des zones rurales et aux groupes défavorisés aux services de communication, de
télécommunications et aux réseaux d’information, à un coût abordable;
Promouvoir une diffusion massive des technologies de l’information et de la communication;
Promouvoir la constitution de pôles de compétences capables de servir, à la fois, la demande nationale et l’exportation;
Faire émerger des grappes industrielles constituant des plates-formes regroupées autour de pôles de compétences des
entreprises principalement petites et moyennes;
Développer un capital humain apte pour l’utilisation des infrastructures et services d’information;
Encourager l’innovation technologique.
Tous ces objectifs permettront d’atteindre les finalités suivantes d’ici 2025 :
Généraliser l’accès à haut débit
Développer les services en ligne
Favoriser l’appropriation des TIC
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2.8.LE SCHEMA DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL :
Le schéma directeur du développement agricole et rural s’articule autour de trois buts majeurs :
La conservation
L’extension
Et la protection d’utilisation des espaces agricoles ruraux et pastoraux
Il précise en outre les conditions de répartition des activités agricoles dans le cadre du respect des données de
l’environnement eau et sol.
Les orientations du schéma sont principalement déclinées comme suit :
La protection de la SAU
La mise en valeur articulée à la mise en culture
La mise en culture des jachères
L’ajustement de l’irrigation à la contrainte de la ressource en eau
L’intensification des productions
La gouvernance agricole gérant le long terme et assortie de la dimension participative.
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2.9.LE SCHEMA DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ET DE
L’AQUACULTURE
Le schéma directeur de développement de la pêche et de l’aquaculture vise la promotion et la valorisation de tous les
potentiels situés à l’amont et à l’aval de cette filière (infrastructures et industries liées) dans le cadre d’une politique de protection
des systèmes aquatiques et des ressources halieutiques.
Ainsi le schéma directeur de développement des activités de pêche et d'aquaculture s’inscrit dans une stratégie à long terme,
décliné à travers les objectifs principaux suivants :
La préservation de la ressource biologique dans le cadre d’une pêche durable et responsable.
L’augmentation de la production
La création d'emplois
La promotion des investissements
L’encouragement des exportations
Aussi le schéma directeur est-il basé sur des programmes opérationnels, portant sur :
La rentabilisation des infrastructures existantes, à travers leur entretien, leur renforcement et leur adaptation aux besoins
nouveaux des activités de pêche et de l’aquaculture.
La rénovation et la modernisation des équipements de pêche, de prospection et détection et de conservation et
transformation des produits de la pêche et de l’aquaculture
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La création de nouvelles infrastructures à partir de l'insuffisance constatée de la saturation des ports existants et des
potentialités en sites aquacoles marins et continentaux.
Le volet déterminant de la formation, de la spécialisation et de la valorisation des ressources humaines, appelé à être en
adéquation avec les exigences et les besoins du secteur en matière de personnel qualifié. L’appareil de formation doit être
perçu, conçu et géré, dans sa liaison irréfragable, reliant les établissements de formation au secteur de la pêche et de
l’aquaculture.
2.10.LE SCHEMA DIRECTEUR DES ZONES INDUSTRIELLES ET
D’ACTIVITES :
Par rapport à la position de la wilaya de Chlef, situation dans le Tell algérien, sont à relever les orientations suivantes
par rapport à l’objectif majeur de projection du développement et de localisation des zones industrielles et d’activités :
La nécessité de reconversion et d’adaptation des industries nationales aux technologies et créneaux compétitifs
Le renforcement des potentiels industriels régionaux et locaux à travers la valorisation des ressources locales et le
développement de la PME-PMI
La protection de l’environnement, la gestion des déchets industriels et l’économie de l’eau et de l’énergie
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Conformément au décret exécutif n°05-443 du 14/11/2005 qui définit le contenu des schémas directeurs sectoriels et fixant
les modalités de coordination, L’objectif stratégique visé par l’identification des zones intégrées de développement industriel est
l’émergence d’une capacité industrielle qui s’inscrit dans le cadre d’un aménagement du territoire national assurant un
développement équilibré de la nation. Il s’agit ainsi d’identifier des zones qui permettent de répondre, sur un horizon temporel de
long terme, aux objectifs de création de haute valeur ajoutée et d’amélioration de la compétitivité du système productif national
avec les effets d’entraînement propres à l’industrie et la diversification de l’économie qui l’accompagne.
2.11.LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE :
Le schéma directeur d’aménagement touristique 2025 contribue à une démarche globale et cohérente de développement du
territoire Algérien.
Il s’appuie sur une forte volonté politique qui se traduit par :
Des actions concrètes phares visibles qui balisent le chemin à l’horizon 2025.
Une gouvernance moderne de management et de régulation.
Une stratégie de développement élaborée à l’horizon 2025 confortée par les acteurs du tourisme.
Cinq dynamiques sont le levier de la mise en tourisme du pays organisée autour d’un nouveau concept du tourisme algérien.
Elles tendent :
1. A la valorisation de la destination Algérie pour accroître l’attractivité et la compétitivité de l’Algérie;
2. Au développement des pôles et villages touristiques d’excellence par la rationalisation de l’investissement et le
développement ;
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3. Au déploiement d’un plan qualité tourisme(PQT) pour le développement de l’excellence de l’offre touristique nationale
intégrant la formation par l’élévation professionnelle, l’éducation, l’ouverture aux Technologies de l’Information et de
la Communication(TIC) et le positionnement sur de nouvelles niches touristiques conformes aux nouvelles tendances
mondiales;
4. A la promotion de la transversalité et de la cohérence dans l’action par l’articulation de la chaîne touristique et la mise
en place d’un partenariat public – privé;
5. A la définition et la mise en œuvre d’un plan de financement opérationnel pour soutenir les activités touristiques et les
promoteurs – développeurs et attirer les investisseurs nationaux et internationaux.
La dynamique n° 2 de la mise en tourisme de l’Algérie vise la structuration de puissants Pôles Touristiques d’Excellence.
Chaque pôle est constitué de plusieurs composantes mises en synergie entre elles. C’est en fonction de ses
potentialités et de son attractivité territoriale, que des thématiques adaptées y seront développées pour garantir une offre multiple et
diversifiée répondant aux attentes des différents segments de clientèles.
Pour autant, chacun des pôles est identifié au travers d’une thématique principale et dominante qui forge son identité
et lui donne son image de marque phare car par essence le tourisme se déplace et se concentre sur certains lieux, produits et
périodes.
C’est pourquoi le SDAT 2025 préconise une démarche rationnelle pragmatique qui privilégie :
La sélection et la hiérarchisation des sites structurants sur lesquels seront concentrés en priorité les flux touristiques au
regard de leurs atouts.
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Le pôle touristique d’excellence Nord-Centre est constitué de dix wilayas à savoir : Alger, Tipasa, Blida, Boumerdes,
Chlef, Ain Defla, Médéa, Bouira, Tizi Ouzou et Bejaia.
2.12 LE SCHEMA D’AMENAGEMENT DU CORRIDOR DE L’AUTOROUTE EST-
OUEST.
Le Schéma National d’Aménagement du Territoire avait anticipé, sur les impacts socioéconomiques du passage de
l’autoroute Est-Ouest et notamment l’émergence de districts économiques et résidentiels. En effet, le SNAT prévoyait, au titre des
effets attendus de l’autoroute, la création de nouvelles zones industrielles aux côtés des échangeurs, l’apparition aux intersections
de nouveaux lieux attirant les activités commerciales et logistiques, l’extension des axes d’influence des villes proches et
l’implantation de résidences et d’établissements hôteliers.
Le concept de district économique et résidentiel est défini comme étant un nouvel ensemble urbain basé sur un ou
plusieurs éléments forts du développement, tels qu’une université, un centre de recherche, une zone d’activité ou encore, une zone
industrielle, et ce, situé à proximité d’un échangeur de l’autoroute. Ce nouvel ensemble urbain pourra regrouper différentes
fonctions, soit des fonctions industrielles, commerciales, institutionnelles, récréatives et résidentielles, et ce, permettant ainsi aux
populations concernées de bénéficier d’un nouveau cadre de vie.
L’objectif du Schéma d’aménagement du corridor de l’autoroute Est-Ouest qui est en cours d’élaboration consiste à :
PATW Chlef : Phase II
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Identifier, analyser et documenter, dans le corridor de l’autoroute Est-Ouest, les potentiels naturels, scientifiques et
techniques de développement, les aires sensibles à protéger et les secteurs susceptibles d’être marginalisés, en mettant en
relation les nœuds (échangeurs et échanges intermodaux) dans leurs aires d’influence;
Identifier les zones offrant les meilleurs potentiels naturels et socio-économiques pour le développement de nouveaux
districts industriels et résidentiels, en définissant des vocations dominantes à ces districts;
Proposer un aménagement des districts retenus en prévoyant l’organisation de l’espace et le lotissement ainsi que les
infrastructures de transport, d’utilité publique, de fourniture d’énergie, de gestion des déchets, permettant aux activités
industrielles, commerciales, touristiques et résidentielles de se mettre en place dans le respect de la politique d’aménagement
durable du territoire;
Elaborer le projet d’aménagement de chaque district et son dossier cartographique correspondant, préparer un dossier de
mise en œuvre définissant les mesures réglementaires, financières, organisationnelles et promotionnelles nécessaires à sa
concrétisation;
PATW Chlef : Phase II
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2.13LE SCHEMA DIRECTEUR DES ESPACES NATURELS ET AIRES
PROTEGEES :
L’esprit de ce schéma est de passer d’une culture de protection à une culture du développement durable en prenant en
compte les fonctions économiques, environnementales et sociales de ces territoires spécifiques.
Il définit les mesures de préservation des ressources naturelles et de la diversité biologique ainsi que la protection des
ressources non renouvelables
Il détermine les conditions de mise en œuvre des actions de prévention des risques de toute nature
Il identifie les territoires selon les mesures spécifiques de protection et de gestion.
Il met en place des indicateurs et systèmes d’observation et de suivi du développement durable.
2.14LE SCHEMA DIRECTEUR DES ZONES ARCHEOLOGIQUES ET
HISTORIQUES :
Les objectifs attendus de la mise en œuvre des mesures et actions contenues dans ce schéma sont la protection puis la
valorisation de notre patrimoine culturel dans ses dimensions matérielles et immatérielles a cet effet il :
Fixe les orientations permettant le développement de la stratégie nationale de préservation et de valorisation du patrimoine
archéologique, dans le cadre de la loi 98/04 portant protection du patrimoine culturel.
Détermine les conditions de mise en œuvre des actions de préservation et de valorisation du patrimoine archéologique à
l’échelle du territoire national
PATW Chlef : Phase II
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Prévoit l’identification, le recensement et l’enregistrement de l’ensemble des biens culturels protégés.
Projette de reconstituer la carte de répartition et de distribution des différentes catégories de biens culturels matériels et
immatériels à l’échelle du territoire national,
favorise les actions de reconnaissance de l’espace archéologique et historique algérien à travers un renouveau
méthodologique et une orientation des sciences de l’archéologie et du patrimoine culturel, vers des préoccupations
essentiellement historiques,
Fixe les perspectives de renforcement des systèmes de contrôle et de surveillance des espaces archéologiques,
Prévoit la conciliation des impératifs de la préservation des biens culturels protégés et les exigences du développement
économique,
veille au respect de l’adaptation des valeurs culturelles, économiques et sociales au contexte authentique du lieu,
Prévoit la mobilisation des ressources financières pour la prise en charge des opérations d’inventaire ; de restauration et de
valorisation des zones archéologiques et historiques.
2.15.LE SCHEMA DIRECTEUR DE LA SANTE :
Le schéma directeur de la santé a pour objectif d’assurer l’accès aux soins en tout point du territoire et d’améliorer l’offre de
soins.
Il définit l’organisation d’un système de soins performant et précise les conditions de mise en réseau des
établissements de santé.
Les objectifs spécifiques sont :
Renforcer l’affectation des médecins spécialistes dans les régions Sud et des Hauts Plateaux ;
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Mettre en place des équipes pluridisciplinaires ;
Mettre à niveau des plateaux techniques ;
Renforcer la formation continue des personnels médical et paramédical ;
Mettre en œuvre le programme de responsabilisation des CHU vis à vis des régions Sud et des Hauts Plateaux et créer une
cellule de suivi et d’évaluation de ce programme ;
Perspective 2025 pour le secteur de la santé :
Élargissement du réseau des Centres Anti-Cancéreux aux régions non pourvues
Création de services d’oncologie dans tous les hôpitaux
Création de services de médecine nucléaire dans tous les CHU
Renforcement du réseau des autres soins spécialisés (transplantation d’organe, chirurgie cardiaque, réanimation,
néonatologie, neurochirurgie, orthopédie traumatologie …)
Hôpitaux de jour et SAMU
Densification des hôpitaux de 60 lits dans les dairate importantes
Remplacement progressif des centres de santé par des polycliniques ou salles de soins adaptées aux tailles de population.
Réhabilitation de l’existant et remplacement des hôpitaux vétustes et préfabriqués
2.16.LE SCHEMA DIRECTEUR DES ETABLISSEMENTS UNIVERSITAIRES ET
DES STRUCTURES DE RECHERCHE :
Le Schéma Directeur d’Aménagement de la carte universitaire est élaboré sur la base de :
La nécessité d’une nouvelle prospective ;
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 28
L’adaptation du système aux orientations de la loi 98-11 du 22-08-98 portant loi d’orientation et de programme à projection
quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique, aux orientations dictées par loi 99-05 du 04-
04-97 sur l’enseignement supérieur, au dispositif juridique promulgué par la loi 01-20 du 12-12-2001 relative à
l’aménagement et au développement durable du territoire ;
La nécessité de construire une attractivité du territoire qui rééquilibre l’occupation de l’espace national et qui accroît les
opportunités de fixation des hommes et des activités.
2.17LE SCHEMA DIRECTEUR DE LA FORMATION ET DE L’ENSEIGNEMENT
PROFESSIONNELS :
La réforme du système national de formation et de l’enseignement professionnel engagée par le gouvernement dans le
nouveau contexte économique vise à :
Améliorer l’efficience du cadre institutionnel en adaptant les modes opératoires de la FEP à la demande des opérateurs
économiques ;
Mettre à niveau les acteurs de la FEP en savoir faire de la formation, pour moderniser l’évolution des modes de formation et
pratiques de direction et de gestions ;
Appuyer le monitoring et l’ingénierie de la FEP par la promotion de l’économie fondée sur la connaissance (EFC) en
introduisant de nouvelles méthodologies de montage de filières, d’amont en aval, basées sur les TIC, le recours aux
entreprises et l’application de nouveaux cursus.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 29
Le secteur a entrepris un certain nombre d’actions de caractère structurant pour les deux décennies à venir.
A ce titre, les objectifs suivants sont pris en considération pour l’esquisse du schéma directeur :
équité sociale et régionale : offrir une formation professionnelle et permettre l’apprentissage à tous les jeunes âgés de plus
de 16 ans, issus des déperditions des cycles post obligatoire et poste 3ème AS ainsi qu’aux bacheliers non concernés par des
études universitaires ou autres.
assurer une formation professionnelle de qualité aux jeunes qui ne désirent pas s’orienter vers des études secondaires
générales.
assurer une formation professionnelle de niveau supérieur aux jeunes ayant terminé leurs études secondaires et qui désirent
acquérir un métier.
La population à prendre en charge par le secteur est stratifiée en trois catégories : CFPA, IEP et INFSP.
2.18.LE SCHEMA DIRECTEUR DES BIENS ET DES SERVICES ET GRANDS
EQUIPEMENTS CULTURELS :
L’objectif du schéma des biens et des services et grands équipements culturels est de favoriser l’accès aux biens, services et
pratiques culturels et artistiques et de répondre aux enjeux posés par le développement durable.
Le livre et la lecture publique :
A l’horizon 2025, le livre et la lecture publique connaitront inéluctablement des développements sensibles induits
essentiellement par les nouvelles techniques de l’information et de la communication.
Toutes les wilayas, communes, ensembles de logements et autres agglomérations devront être pourvus d’espaces de lectures.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 30
Les bibliothèques publiques : Il s’agit de :
Développer une stratégie nationale de promotion de la lecture, d’accès au livre et à l’information, à travers le renforcement et la
densification du réseau des espaces de lecture ;
Favoriser la mise en place d’une politique de formation dans les domaines liés au livre et particulièrement à la bibliothèque ;
Encourager l’accès du public au savoir, à la formation et à la culture.
Le cinéma :
Des indices de reprise sont perceptibles, avec de réelles potentialités de mise en place d’une véritable industrie
cinématographique.
Renforcement institutionnel :
Renforcement des prérogatives de puissance publique du centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel ;
Restauration du parc national des salles de cinéma ;
Mise à contribution du dispositif ANSEJ pour l’exploitation des salles de cinéma.
Relance de la formation en art cinématographique
Création d’une cité du cinéma.
Le théâtre :
La politique du Ministère de la culture a pour objectif de développer et de mettre en place un nombre suffisant de théâtres à
travers tout le territoire national. Dans une première phase, il s’agit de récupérer les théâtres existants et de les ériger en théâtres
régionaux dotés des moyens de réhabilitation et d’équipement. Dans une deuxième phase, il s’agira de combler le déficit en
infrastructures théâtrales. Il est préconisé la création d’un théatre au niveau de chaque chef lieu de wilaya.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 31
Les établissements de diffusion culturelle :
La politique du secteur repose à moyen et long terme sur les principaux axes de développement suivants :
- La mise en place de pôles de rayonnement culturel au niveau des grandes agglomérations et sites urbains. Ces pôles seront
constitués d’abord autour des infrastructures existantes : maisons de la culture, annexes de la BNA, bibliothèques publiques
et centres culturels récupérés et réhabilités dans leurs fonctions culturelles.
- L’élaboration et la mise en œuvre de la carte de diffusion culturelle pour les régions du sud et les zones montagneuses, par
la réalisation d’ensembles légers et modulables en fonction des spécificités locales. Ces ensembles, permettront l’éclosion de
jeunes talents et la préservation de notre patrimoine culturel national ancestral.
-
Objectifs à moyen et long terme :
Parachèvement du réseau des maisons de culture par la réalisation d’infrastructures au niveau des wilayas qui n’en disposent
pas encore.
Réhabilitation des centres culturels existants et leur dotation d’un statut juridique et de missions culturelles permettant une
relation synergique avec les maisons de la culture.
Institutionnalisation d’au moins un festival culturel par Wilaya en veillant à leur dotation en moyens.
PATW Chlef : Phase II
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2.19.LE SCHEMA DIRECTEUR DES SPORTS ET DES GRANDS EQUIPEMENTS
SPORTIFS :
Dans le cadre des options nationales d’aménagement et de développement durable du territoire, le Schéma Directeur des
Sports et des grands équipements Sportifs définit les objectifs de l’Etat pour encourager l’accès des citoyens aux services, aux
équipements, aux espaces et sites relatifs aux pratiques sportives sur l’ensemble du territoire en prenant en compte les moyens et
les besoins en formation et l’évolution des pratiques sportives. Il projette l’implantation de pôles sportifs, et guide la mise en place
des services et équipements structurants y afférents.
Les grands objectifs pour l’horizon 2025 sont :
Dans le domaine des sports :
Le développement des établissements, structures, organes et activités en matière d’éducation physique et des sports ;
La promotion et la généralisation de l’éducation physique et sportive en relation avec les secteurs concernés notamment en
milieux éducatifs, de formation, de rééducation et de prévention ;
La mise en œuvre de la stratégie de développement et de prise en charge du sport d’élite et de haut niveau et des équipes
nationales ainsi que la promotion du professionnalisme sportif ;
La promotion de sport pour tous et la pratique sportive féminine ;
Dans le domaine de la jeunesse :
Le développement de la fonction socio-éducative des structures de jeunes, notamment l’information, la communication,
l’écoute et les espaces d’expressions en milieux de jeunes ;
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 33
La promotion des échanges et de la mobilité des jeunes et leur éducation à la citoyenneté ;
Le développement des établissements activités et programmes d’animation socio-éducative et de loisir de jeunes ;
Le programme à conduire à court et moyen terme :
Exploiter en coordination avec le département en charge des ressources en eau les sites de barrages adaptés à la réalisation
de complexes nautiques.
Renforcer la coopération avec le département du tourisme pour la réalisation de complexes nautiques marins.
D’ériger un lycée sportif par région.
D’entreprendre avec le Département chargé de l’Agriculture et du développement rural une réflexion partagée concernant
le développement des sports équestres, des sports de montagne.
PATW Chlef : Phase II
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III- LES DECLINAISONS DU SNAT AU PATW :
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 35
A travers ce point et en l’absence du Schéma de l’Espace de Programmation Territoriale Nord Centre, nous essayerons de
mettre en cohérence les orientations nationales avec celles qui pourraient être déployées au niveau de l’espace de la wilaya de Chlef
sur la base des lignes directrices du SNAT 2030.
Quatre lignes directrices du Schéma National d’Aménagement du Territoire (SNAT 2030) structurent la stratégie
générale d’aménagement et du développement durable.
1- ALLER VERS UN TERRITOIRE DURABLE :
Dans cette ligne directrice, trois orientations générales sont énoncées. Ces trois concernent à un titre ou un autre l’espace de
la wilaya de Chlef. Elles se déclinent en axes stratégiques, que nous rappelons pour leur importance et pour le rôle de premier plan
que doivent jouer les secteurs de l’eau, de l’agriculture et des risques majeurs dans cet espace.
- Assurer un développement compatible avec la capacité de charge environnementale des territoires.
- Protéger et valoriser les écosystèmes.
- Protéger et valoriser les patrimoines naturels et culturels.
Cette ligne directrice présente un caractère stratégique dans l’Espace de la wilaya de Chlef compte tenu de la fragilité de
certains milieux. Elle est particulièrement concernée par les axes stratégiques relatifs à la gestion rationnelle de la ressource en eau,
la préservation de la biodiversité et du capital naturel, la préservation et la mise en valeur du littoral, la revitalisation des massifs
de montagne, la préservation et la mise en valeur de l’écosystème forestier et la prévention des risques majeurs.
Cette ligne directrice est mise en œuvre dans le SNAT à la faveur du Programme d’Action Territoriale « PAT » qui
constitue des programmes opérationnels mettant directement en œuvre cette ligne directrice.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 36
PAT N°1 : LA DURABILITE DE LA RESSOURCE EN EAU :
De par son réseau hydrographique dense, la wilaya de Chlef offre des potentialités en eau de surface appréciables. La
wilaya a une hydrographie moyenne. L’Oued Cheliff qui est le plus important cours d'eau d'Algérie (700 km) traverse la Wilaya
de l’Est à l’Ouest, sur un trajet de 60 km.
Au vu des ressources en eau appréciable et du potentiel en terres irrigables, la wilaya de Chlef est concernée par un
programme ambitieux de mobilisation des eaux superficielles et de mise en valeur des terres par l’irrigation.
Afin d’augmenter les disponibilités en eau de la wilaya et de les préserver de la Pollution, le Ministère des ressources en
Eau (MRE), par le biais du Plan National de l’Eau, prévoit pour la wilaya d’importants projets de mobilisation de la ressource en
eau à l’horizon 2025.
Parallèlement les nombreuses contraintes et menaces qui agissent sur le potentiel hydraulique et la qualité des eaux de la
wilaya, que ce soit pour les eaux douces ou marines doivent être levées, il s’agit notamment :
Du phénomène d’envasement qui affecte la capacité utile des barrages et réduit par conséquent leur durée de vie pour deux
raisons essentielles :
Une topographie défavorable et des sols fragiles ;
Une protection insuffisante des bassins versants par une action dynamique de boisement et/ou de reboisement.
Du risque de pollution des eaux de surface et des nappes, du fait des rejets de divers effluents domestiques et industriels
Des fuites et des pertes dans les réseaux
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 37
La condition de la préservation de la ressource locale dépend de la mise en œuvre des moyens retenus dans le PNE
(Plan National de l’Eau) en matière d’économie de l’eau, de réduction des pertes sur les réseaux, de traitement des eaux usées et de
recours à l’utilisation des eaux non conventionnelles.
De ce fait, le plan d’action territorial proposé ci-après est principalement dédié aux actions qui pourraient-être menées au
titre de la préservation et de la durabilité de la ressource : Ce PAT sur la pérennité de la ressource en eau s’articule donc autour de :
L’amélioration de la connaissance des ressources disponibles ;
Préservation des ressources contre les différentes formes de pollution ;
Utilisation rationnelle de la ressource et économie de l’eau ;
PAT N°2 : LES ECOSYSTEMES :
Les écosystèmes de la wilaya sont essentiellement la zone marine, le littoral, la montagne et la forêt. Ces écosystèmes, qui
constituent, par leur diversité ainsi que par leur richesse floristique et faunique, des réserves de biodiversité importantes et des
paysages d’une grande qualité, sont toutefois menacées dans leur durabilité par les effets résultant d’un développement
socioéconomique anarchique lui-même résultant d’une croissance démographique et d’une occupation de l’espace. Pas facile à
maitriser comme est particulièrement le cas de la plaine de Chéliff.
La wilaya doit être en adéquation avec son potentiel de développement : ressources naturelles et ressources humaines.
Dans le domaine de la préservation de ses ressources naturelles, la wilaya doit prendre en compte les contraintes
concernant la fragilité de ses milieux naturels, c’est- à –dire l’équilibre fondamental entre le développement des activités humaines
et la sauvegarde du capital naturel.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 38
Le littoral : Avec un linéaire côtier de 129,5 Km, le littoral de la wilaya de Chlef totalise 06 communes côtières sur
les 35 que compte la wilaya (Beni Houa, Oued Goussine, Ténès, Sidi Abderahmane, El Marsa et Dahra).
Le domaine littoral de la wilaya de Chlef recèle d’importants massifs forestiers qui s’ouvrent sur la mer méditerranée au
nord. La foret couvre une superficie de 26.450 ha dont prés de 50 à 60 % constitués de forets de Pin d’Alep, qu’il faut protéger de
toute forme d’urbanisation.
La zone côtière de Ténès est considérée comme zone pertinente. C’est un espace écologiquement fragile, toute extension du
tissu urbain se fera obligatoirement sur des terres agricoles ou sur la foret de Ténès qui est une zone naturelle.
Les mesures relatives à la protection et à la préservation du patrimoine littoral à travers la stratégie déclinée par le SNAT
2030 sur l’espace de la wilaya de Chlef vise à :
- Faire coexister établissements humains, infrastructures et activités en veillant à la prévention de la dégradation de
l’écosystème ;
- Maîtriser l’urbanisation ;
- Assurer l’équilibre de l’écosystème littoral par la protection de la biodiversité marine et terrestre ;
- Réduire voire éliminer à terme les pollutions ;
- Prévenir le recul du trait de côte et l’érosion des bassins versants côtiers.
A ce titre, la loi n°02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral vise : une politique de
reprise en main des enjeux que représente le littoral à travers l’élaboration des instruments d’aménagement et d’urbanisme, Ainsi
l’Etat et les collectivités territoriales de la région devront veiller à :
- orienter l’extension des centres urbains existants vers les zones éloignées du littoral ;
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 39
- classer et frapper des servitudes non–aedificandi les zones et milieux sensibles ;
- œuvrer pour le transfert vers des sites appropriés des installations classées existantes dont l’activité présente des
dommages pour l’environnement.
Dans le cadre de cette stratégie, un plan d’aménagement côtier (PAC) va être étalé pour la wilaya de Chlef au même
titre que les autres wilayas côtières couvertes par ce type d’études.
Le SNAT préconise dans ce cadre des mesures relatives à la protection et à la préservation du patrimoine littoral à l’horizon
2030 de :
Classer et aménager 02 réserves marines et terrestres à l'horizon 2030 dans la wilaya de Chlef:Aire marine de Ras
Kalah à Ras Lakhal;Aire marine de Ras Kramis à Ras Magroua.
Les zones de montagne : le territoire de la wilaya se trouve partagé entre deux principales chaines de montagnes : le
Dahra-Zaccar au Nord (2446,6km²) et l’Ouarsenis au Sud (702,8km²). Ces deux zones sont séparées par le bassin ou plaine
de chéliff (919,9km²). Avec une couverture de plus de 77% de son territoire la wilaya de Chlef est donc incontestablement
montagneuse.
Economiquement, le massif du Dahra, Zaccar est un vaste ensemble agro-sylvicole-pastoral qui participe à la
production nationale à une série de produits vivriers (produits de cueillette et de chasse, produits agricoles) et une rente (liège,
produits ligneux..) . Ce massif abrite une population qui a su utiliser les ressources du milieu et les caprices de la nature avec un
profond attachement à la terre.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 40
En ce qui concerne le massif de l’Ouarsenis, l’agriculture demeure la principale activité de la population du massif. Elle joue un
rôle important dans le développement rural de la région. Il est à signaler que ce massif présente des potentialités de productions
végétales diversifiées.
La préservation des écosystèmes de montagne apparaît essentielle, la montagne constituant la source des eaux de
surface, et abritant la quasi-totalité de la couverture forestière. Les montagnes constituent, un espace stratégique majeur pour la
mise en valeur et une composante fondamentale du rééquilibrage littoral – intérieur.
Ainsi donc, la protection des ressources en sol, en eaux et en végétation forestière, leur restauration durable et leur
renforcement constituent un impératif vital pour la réhabilitation des ressources naturelles des zones montagneuses et la
stabilisation des populations dans leur milieu d’origine.
La revitalisation des communes de montagne passe, comme le témoignent les études en cours d’élaboration initiées
par le (MATE) concernant les massifs montagneux, par :
l’instauration d’un réseau de communications adapté, approprié (routes de crête, en corniche), carrossable, entretenu,
suffisamment dense et allant jusqu’aux chemins forestiers et chemins agricoles.
Aménagement des terrains pentus, lutte contre l’érosion et le ruissellement (reboisement des versants, correction
torrentielles et aménagement des oueds.
Incitation des populations à réoccuper les communes défavorisées par des programmes de soutien notamment l’habitat rural.
Redynamisation du monde agricole et son intégration aux politiques agricole et rurale (PPDRI).
Sensibilisation des agriculteurs à des pratiques agricoles rationnelles.
Préservation des sols à travers une meilleure maîtrise des systèmes d’irrigation.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 41
Développer une arboriculture rustique et adapter les systèmes de production aux données climatiques.
Intensifier les infrastructures de mobilisation des eaux .
L’écosystème forestier : Le système forestier occupe 65004 ha soit 16,3% de la superficie totale de la wilaya,
répartie en quatre circonscriptions forestières, Chlef (18.709 ha), Dahra Ouest (19.284 ha), Dahra Centre (12.618 ha) et
Dahra Est (14.393 ha), les essences dominantes sont le pin d’Alep et le chêne vert.
Au vu des caractéristiques physiques et socio économiques des zones montagneuse, la foret joue à la fois :
- Un rôle de protection et de préservation des milieux, ainsi que des ressources en sol et en eau, biodiversité (faune et flore).
En effet, la foret participe en amont et en aval dans la protection du milieu et des ressources notamment en réduisant les
apports solides, dus à la conjonction de pluies à forte intensité et d’un relief très marqué qui se traduit par l’érosion des
terres et l’accélération du processus d’envasement des barrages ;
- Un rôle économique de production et de création d’emplois à travers les activités liées à : l’aménagement et à l’entretien des
forets, de la production de liège et bois, l’élevage, l’apiculture.etc…
L’enjeu de la préservation et de la valorisation du patrimoine forestier selon le SNAT est d’instaurer un équilibre
écologique par la progression du taux de boisement de la wilaya. Dans ce cadre ; il est urgent de préserver la foret en tant
qu’écosystème et capital naturel, pour :
- Un impact positif sur la biodiversité en général.
- Une augmentation d’activité et d’emplois liés directement ou indirectement à l’exploitation de la foret et de ses
produits.
- Créer des lieux de loisirs et de détente destinés à la population.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 42
La démarche prévalant dans ce domaine conjugue l’efficacité technique et l’intéressement des populations riveraines
associées à la protection du patrimoine forestier.
Les actions suivantes sont à développer :
- plantations forestières ;
- traitement de bassins versants ;
- lutte contre la désertification ;
- ouvertures de pistes ;
- ouverture de tranchées pare- feux ;
- réaliser des points d’eau/ pour la protection du patrimoine forestier.
Ce programme vise également la consolidation et l’amélioration des taux actuels de boisement dans différents massifs
montagneux en vue d’obtenir un rythme de reforestation soutenu dans le temps.
Selon le SNAT, une attention particulière sera consacrée aux préoccupations liées :
au potentiel en ressources végétales fourragères en forêt et hors forêts, qui sera amélioré et valorisé par une meilleure
organisation de l’exploitation des ressources en intégrant fortement la dimension participative ;
aux forêts à potentiel de production de bois et de lièges qui seront valorisées et exploitées rationnellement et durablement
par le moyen de plans d’aménagement forestier à élaborer pour chaque massif forestier et en priorité, pour les forêts de
chêne-liège qui sont très âgées et qui doivent par conséquent être renouvelées en urgence.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 43
PAT N°3 : LES RISQUES MAJEURS :
La wilaya de Chlef est soumise à des mouvements tectoniques qui sont à l’origine de secousses telluriques souvent
catastrophiques pour les populations et les biens matériels. La vulnérabilité de cet aléa doit être prise en charge dans toute décision
de développement et de façon prioritaire afin de prévenir les effets négatifs.
Les failles longeant la plaine de cheliff sont de forte intensité ce qui exige davantage le développement maîtrisé de
cette zone centrale de la wilaya.
L’objectif du Programme d’Action Territoriale à l’horizon 2030 pour prévenir cet aléa consiste à Mettre en œuvre une
politique d’aménagement du territoire et d'urbanisme permettant de prévenir les risques majeurs et d’en limiter les effets.
L’enjeu est de mettre en place une politique d’aménagement du territoire identifiant et intégrant les risques potentiels pour
mieux les prévenir et en réduire les conséquences. Il s’agit ainsi d’intégrer les risques comme un élément de la capacité de charge
des territoires et de mettre en œuvre un aménagement des territoires qui soit compatible avec celle-ci.
Des actions de prévention des risques intégrées en amont à l’acte d’aménagement permettent de compléter et à terme de
réduire des actions correctives et compensatoires coûteuses.
Le Programme d’Action Territoriale entend atteindre ses objectifs à travers une stratégie déclinée de la manière suivante :
identifier et prévenir les risques majeurs,
renforcer les capacités techniques et de mise en œuvre de la prévention des risques.
Les objectifs et la stratégie du Programme d’Action Territoriale sont mis en œuvre à travers un programme d’action
décliné selon les axes suivants :
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 44
a) Limitation et contrôle de l’urbanisation dans les zones à risques :
Il s’agit ainsi de prémunir les populations et le potentiel économique contre le risque sismique affectant la zone.
La délocalisation des établissements industriels à risque des bassins de peuplement et des zones à risque sismique
constitue un enjeu particulièrement fort de ce programme. Il s’agit ainsi de limiter les dommages liés à la fois au risque industriel et
au risque sismique.
Le renforcement de Villes relais et la constitution de zones d'habitat de nouvelles agglomérations des zones moins
exposées au risque sismique permettent de mettre en œuvre cette stratégie de long terme.
Sur le plan micro - territorial, il s’agit par exemple d’interdire ou de fixer des normes à l’urbanisation dans les zones
de risque d’inondation ou de risque industriel et technologique.
b) Systématiser les plans de prévention des risques, les intégrer dans les documents d’urbanisme avec des normes
antisismiques :
Les documents d’urbanisme reprennent et déclinent ces prescriptions par :
des prescriptions d’urbanisme particulières pour les espaces bâtis ou à urbaniser (zones non – aedificandi, zones
soumises à prescriptions spéciales, application de normes particulières dans la construction etc.),
des zones d’extension urbaine situées autant que possible hors des zones jugées vulnérables,
des études géotechniques et de micro - zonage complémentaires permettant de limiter l’exposition aux risques
sismiques, géologiques, industriels, inondations,
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 45
c) Assistance technique, sensibilisation et mobilisation des acteurs :
Cet appui peut se traduire par :
un programme de formation pour développer des compétences au niveau national permettant de prévenir et de
gérer les risques majeurs. Ce programme s’adresse aussi bien aux collectivités locales qu’aux autres acteurs
concernés ; entrepreneurs, maîtres d’ouvrage privés etc.
PAT N° 4 : LE PATRIMOINE CULTUREL ET TOURISME :
La valorisation des patrimoines naturels et culturels constitue un facteur particulièrement efficace du développement
des économies régionales et locales. L’avantage de ce facteur c’est qu’il concerne l’ensemble des territoires. Toutes les régions
algériennes peuvent faire valoir économiquement un patrimoine naturel et culturel d’une grande richesse. Les impacts de cette
valorisation sur le développement économique sont de plusieurs natures :
Le développement du tourisme et des loisirs- secteur économique porteur,
Le développement d’un secteur d’économie environnementale directement lié à la valorisation des patrimoines naturels.
Le développement d’un secteur d’économie culturel directement lié à la valorisation des patrimoines culturels.
Le renforcement de l’attractivité et de la notoriété du territoire.
La valorisation du patrimoine naturel : de par son cadre géographique la wilaya de Chlef, recèle des écosystèmes diversifiés
(marin, littoral, montagnard, forestier….), source d’un potentiel touristique indéniable : plages, iles et ilots, cotes rocheuses,
plans d’eau, forêts et de nombreuses autres curiosités touristiques.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 46
Avec ses 10 zones d’expansion touristique et autres espaces touristiques identifiés et proposés aux aménagements par les
différents instruments d’aménagement, un développement touristique durable est à encourager dans le cadre de l’intégration
dans le pôle Nord touristique Nord Centre.
La valorisation du patrimoine matériel et immatériel :Les sites et les monuments historiques de cette wilaya doivent être
valorisés en tant qu’ensembles entrant dans l’approche de gestion intégrée et durable de ces potentialités et ressources. Pour
une autre part , la protection et la restauration du patrimoine historique doivent s’effectuer dans une approche de mise en
relation du patrimoine culturel avec le patrimoine naturel.
Aussi, préserver ce patrimoine, ne serait-ce que pour la sauvegarde de l’environnement, de l’histoire et de la mémoire de la
wilaya, s’avère un impératif. Le développement des activités touristiques autour de ce riche potentiel pourrait s’avérer un
moyen pour réaliser cet impératif et contribuer au développement socioéconomique des zones concernées (création
d’emplois directs et indirects, réalisation des infrastructures d’accès et d’hébergement, etc.).
Mal connu, peu exploité et en déperdition, ce patrimoine doit être identifié, protégé et sauvegardé, car il représente à la fois
: un gisement touristique, un intérêt sur le plan environnemental, et surtout un intérêt historique.
Au même temps, il est nécessaire d’implémenter la réorganisation des services et institutions responsables pour la
réhabilitation, la manutention, la gestion et l’exploitation des sites culturels et historiques, pour que, dans le futur, ces ressources se
constituent comme un important élément pour le développement touristique, culturel, éducationnel, économique et social de cette
wilaya.
L’enjeu, en matière de patrimoine, réside non seulement dans sa préservation, mais aussi et surtout dans sa valorisation. Il
s’agit, dans le cadre d’un développement intégré, de favoriser et soutenir des processus de complémentarité à même d’impulser le
développement des activités liées au tourisme et promouvoir l’image de cette wilaya.
PATW Chlef : Phase II
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Les objectifs tracés et la mise en place du programme d’action Territorial sont atteints à travers les actions
suivantes :
Les pôles d’économie du patrimoine ;
Les mesures de protection et de valorisation des biens culturels ;
Les actions prioritaires ;
L’inscription dans les politiques existantes.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 48
2- CREER LES DYNAMIQUES DU REEQUILIBRAGE TERRITORIAL :
L’objectif de cette ligne directrice est l’instauration de nouveaux équilibres durables entre les territoires littoraux et les
territoires de l’intérieur, entre les espaces urbains et les espaces ruraux. Il s’agit de mettre en place les dynamiques de rééquilibrage
qui permettront de réduire les disparités territoriales et sociales. C’est une dynamique qu’il faut impulser, des tendances qu’il faut
maîtriser et freiner pour aller vers la définition de nouveaux équilibres sociétaux, économiques, écologiques, c’est-à-dire vers un
territoire durable.
Cette ligne directrice est mise en œuvre dans le SNAT à la faveur de Programme d’Action Territoriale « PAT » qui
constitue des programmes opérationnels mettant directement en œuvre cette ligne directrice.
PAT N° 5 : LE FREINAGE DE LA LITTORALISATION ET L’EQUILIBRE DU
LITTORAL :
Avec un linéaire côtier de 129,5 Km, Le littoral de la
wilaya de Chlef totalise 06 communes côtières sur 35 que
compte la wilaya de Chlef (Beni Haoua, Oued Goussine,
Ténès, Sidi Abderrahmane, El Marsa et Dahra)
Carte N° 1 : communes côtières de la wilaya de Chlef
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 49
La bande côtière de la wilaya de Chlef possède un relief accidenté constitué des monts du Dahra, la limite du domaine
littoral, est une ligne qui relie les sommets des collines et montagnes visibles de la mer.
La côte de la wilaya de Chlef reste marginalisée, ceci s’explique par la difficulté d’accès et l’absence de centres de relais avec les
wilayas limitrophes : Mostaganem à l’ouest et Tipaza à l’est.
Ténès est la commune la plus peuplée des communes côtières. En effet l’agglomération de Ténès est la plus importante sur la
bande littorale, c’est un pôle urbain structurant l’espace wilayal, elle est dotée en équipements structurants qui lui ont permis de
jouer ce rôle.
Les agglomérations de Beni Haoua , Oued Goussine et Sidi Abderrahmane sont implantées sur des terres agricoles à très
hautes potentialités, l’extension du tissu est complément bloquée.
Plan d’action :
Le Plan d’action élaboré par le SNAT 2030 relatif au freinage de la littoralisation et l’équilibre du littoral et qui porte
essentiellement sur les questions se rapportant à la protection des plaines et la zone côtière.
Les options prises à cet égard sont liées essentiellement à :
- La maîtrise de l’urbanisation.
- La gestion intégrée et l’économie de l’eau.
- La gestion intégrée des déchets solides.
- La protection des zones naturelles d’intérêt écologique.
- Le capital naturel et le développement rural.
- Le développement intégré de la ressource du patrimoine.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 50
Actions identifiées
a) Le freinage de la littoralisation et l’encadrement de l’urbanisme.
Les typologies d’actions prévues dans le cadre de cette ligne stratégique d’intervention sont les suivantes :
- le bornage du littoral, qui a comme objectif la matérialisation des limites du littoral et de l’extension longitudinale du
périmètre urbanisé des agglomérations situées sur le littoral ayant atteint ou dépassé les 3 kms. Il s’agit également, de la
maîtrise de l’expansion urbaine et d’éviter un étalement nuisant ;
- le freinage et le contrôle de la conurbation de la zone côtière, qui inclut les actions les plus institutionnelles pour le
maintien des fenêtres littorales naturelles de 5 km assuré en fixant et en matérialisant la distance entre les agglomérations
adjacentes du littoral qui ont atteint ou qui dépassent les 5 kms.
- Sauvegarde et aménagement des forêts urbaines existantes et multiplication des espaces verts suivant les normes
internationales ;
- Révision des plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme.
- Geler la mise en application de tous les instruments d’urbanisme (PDAU et POS) déjà réalisés (non conforme à la loi
relative au littoral) ;
- Mise en concordance des instruments d’aménagement et d’urbanisme.
b) La promotion de la vocation touristique et de loisirs
La promotion de la vocation touristique et de loisirs du littoral dans une approche de développement durable des ressources
côtières.
L’opérationnalisation de cette ligne stratégique est réalisée á travers divers projets d’intervention au niveau des
plages, des ZET et de tout le territoire de la wilaya .
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 51
- Etablir un schéma directeur de développement du tourisme de la wilaya (En cours) ;
- Accélérer l’élaboration des plans d’aménagement des Zones d’Expansion Touristique en tenant compte des capacités
d’accueil et des impacts sur l’environnement en application de la loi relative au littoral (en cours);
- Encadrer tout équipement lié aux activités touristiques sur les sites écologiques sensibles conformément à l’article 11 de
la loi n° 02-02 du 5 février 2002 relative à la protection et à la valorisation du littoral.
c) La gestion intégrée des ressources en eau et assainissement :
Actions institutionnelles pour la réforme du système de gestion de la ressource en eau.
- Mettre en place des mécanismes d’arbitrage entre les utilisateurs des ressources en eau ;
d) La gestion des déchets solides :
La stratégie proposée pour cette thématique comprend deux grandes lignes stratégiques d’intervention. Chaque ligne
d’intervention devra être appliquée aux déchets ménagers et déchets spéciaux :
- Modernisation et renforcement des systèmes de pré-collecte et de collecte ;
- Renforcement en modernisation des systèmes de stockage et de traitement des déchets.
e) La protection des sites sensibles naturels
Protection de la biodiversité marine et conservation d’habitats remarquables.
- Etablir un zonage de la zone marine à protéger et définir des règlements particuliers pour chaque type de zone afin de
garantir qu’aucune activité ne dépasse la capacité de charge de la région concernée ;
- Faciliter une protection intégrale des régions écologiquement fragiles tout en autorisant l’utilisation rationnelle du reste
des zones marines à protéger ;
- Etablir des sites de conservation mixte terre/mer dans le cadre des politiques de gestion intégrée de la zone côtière ;
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 52
- Promouvoir dans les aires marines à protéger une utilisation rationnelle des ressources marines dans le cadre des besoins
socio-économiques des populations locales, d’inclure l’élaboration de plan de gestion, la surveillance continue, la
réglementation de certaines activités et le recours à des accords de gestion pour faciliter la protection de ces zones
marines ;
- Suivi scientifique des milieux et des paysages par la mise en place de postes d’observation ;
f) La gestion et la valorisation des patrimoines historique, culturel, archéologique
Protection et valorisation de sites historiques et culturels de la région dans une approche d’intégration au milieu naturel et
socioéconomique.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 53
PAT N°6 : UN SYSTEME URBAIN HIERARCHISE ET ARTICULE :
L’armature urbaine proposée par le SNAT 2030 ne se substitue pas à la notion d’armature urbaine classique essentiellement
basée sur la taille des villes mais elle est déclinée à partir d’elle dans une logique fonctionnelle. Cette logique est celle d’une
armature urbaine apportant des réponses du système urbain algérien à 2030 aux grands enjeux du SNAT : durabilité, équilibre,
attractivité, équité sur lesquels ont été bâties les quatre lignes directrices du SNAT. Une armature urbaine articulée et hiérarchisée
émerge ainsi que des villes davantage structurées sur le plan interne.
Une armature urbaine articulée permet une bonne connexion entre les différentes villes et favorise le développement
des échanges et le développement économique. Elle constitue un facteur essentiel permettant la diffusion et l’expansion spatiale de
la croissance à partir d’un ou plusieurs pôles.
Les objectifs du Programme d’Action Territoriale fixés par le SNAT à l’horizon 2030 sont les suivants :
Mettre en place un système urbain polarisé, hiérarchisé et articulé capable de structurer un territoire équilibré et compétitif,
Favoriser les relations villes – campagnes denses et dynamiques.
Dans ce contexte le Programme d’Action Territoriale entend atteindre ses objectifs à travers une stratégie déclinée de la
manière suivante :
Définir les fonctions et les relations des différentes catégories de villes au sein du système urbain,
Constituer des réseaux de villes capables d’établir des synergies entre leurs partenaires.
Les objectifs et la stratégie du Programme d’Action Territoriale sont mis en œuvre à travers un programme d’action
s’appuyant sur les axes suivants :
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 54
Les composantes d’un système urbain renouvelé :
En ce qui concerne les orientations d’aménagement, les orientations nationales spécifiques à la wilaya identifient
Chlef comme ville relais du Tell. Les pôles régionaux du Tell ont été établis pour structurer le développement de l’arrière-pays et
contrebalancer le poids du littoral et constituent une transition entre les villes littorales et celles des Hauts-Plateaux. Du côté des
orientations régionales, il est prévu que Chlef devienne une métropole d’équilibre entre Alger et Oran. Cet objectif pourra être
rendu possible en complétant les projets d’infrastructures de transports (en cours), l’université et les équipements aux populations
ainsi qu’en achevant le programme de reconquête urbaine de la ville de Chlef (habitat). Les schémas directeurs sectoriels comptent
de nombreux projets. Dans le secteur de l’eau et l’assainissement, une station de dessalement est en cours de réalisation à Ténès.
En matière de transport routier, la modernisation de la pénétrante RN19 entre Chlef et Ténès (2011-2020) est prévue.
Parmi les projets à l’échelle locale, la wilaya de Chlef envisage de développer une zone industrielle à vocation agroalimentaire
à Chlef, d’augmenter la superficie de la zone d’activité de Oued Sly et créer une zone de dépôt et de transit (plateforme
logistique). Les projets locaux se composent également d’une étude pour la réouverture de la ligne ferroviaire Chlef-Ténès, un
projet de dédoublement de la voie ferroviaire sur 15 km entre Oued Sly et Relizane, la création de deux zones d’activité situées à
l’Est et à l’Ouest de Chlef et un projet d’hôpital avec plateau technique pour la chirurgie.
Des relations : urbain – rural équilibrées :
La population de la wilaya est caractérisée par un fort taux de population agglomérée de 55 % contre 46% de
population en zone éparse, cette concentration dans les agglomérations est due au phénomène de l'exode de la population des
zones rurales vers ces agglomérations pour des raisons économiques (Emploi) et sécuritaires (décennie 1990).
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 55
Les actions préconisées en liaison avec celles du Pat 19 : le renouveau rural qui concerne au plus haut point la wilaya de
Chlef vise à :
Contribuer à la viabilité des zones rurales en améliorant les conditions d’emploi, en revitalisant le tissu économique et en
assurant un niveau de vie équitable pour les communautés rurales.
Stabiliser les populations et maintenir le monde rural de la wilaya actif en améliorant les conditions de vie et de travail des
populations rurales pour cela il y a lieu :
D’encourager la valorisation des ressources locales,
De stimuler une économie de proximité par la mise en synergie des activités des secteurs économiques et sociaux,
D’exploiter rationnellement les territoires pour des productions de qualité à forte valeur ajoutée,
De favoriser la diversification des activités, la pluriactivité des ménages et renforcer le réseau de services en milieu rural,
De consolider le rôle de l’agriculture, qui reste une composante essentielle de l’économie rurale de la wilaya pour une
diversification des cultures associées à l’élevage :
De contribuer à la protection des importantes ressources naturelles de la wilaya et à la réhabilitation des patrimoines
culturels et touristiques.
Cultures agricoles diversifiées (Céréales, Légumes secs, Maraîchages, Arboricultures), l'augmentation des rendements reste
tributaires des nouvelles techniques utilisées dans le secteur d’agriculture.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 56
3- ASSURER LA COMPETITIVITE DES TERRITOIRES :
L’objectif de cette ligne directrice est une organisation des territoires qui permet le jeu des forces du marché afin de les
adapter aux exigences de l’économie mondiale.
- Renforcer ou créer l’attractivité et la compétitivité des territoires algériens.
- Ouvrir à l’international les territoires.
Dans ce contexte, le SNAT entend créer les conditions de la compétitivité et de l’attractivité des territoires en
affirmant leurs capacités à produire et à échanger selon les règles de l’économie libérale et à attirer le savoir-faire, les technologies
et les investissements, notamment étrangers (IDE) qui les accompagnent. Plusieurs éléments apparaissent essentiels au
développement de l'attractivité et de la compétitivité :
Les infrastructures de la compétitivité constituent un aspect essentiel de celle-ci. Elles assurent l’efficacité de la
production et des échanges internes ou internationaux et constituent un élément d’attractivité important. Elles sont constituées
notamment de chaînes logistiques s’appuyant sur des aéroports et ports internationaux, des centres logistiques, des infrastructures
de grande capacité et des services de transport efficaces (autoroute, rail). Elles sont également constituées des capacités foncières,
ou d’équipements et infrastructures assurant l’approvisionnement en eau, en énergie, en information des établissements humains ou
de production.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 57
PAT N°7 : MODERNISATION ET MAILLAGE DES INFRASTRUCTURES DES
TRAVAUX PUBLICS, DE TRANSPORT, DE LOGISTIQUE ET DE
COMMUNICATION :
Les objectifs du Programme d’Action Territoriale à l’horizon 2030 sont les suivants :
mettre en place un réseau d’infrastructures maillé et hiérarchisé assurant l’accessibilité du territoire,
assurer l’attractivité et la compétitivité du territoire par un réseau d’infrastructures performant,
appuyer le rééquilibrage du territoire et son équité en assurant des liaisons de qualité entre les différents espaces,
contribuer au développement cohérent et durable du territoire par un système de transport articulé.
Le Programme d’Action Territoriale entend atteindre ses objectifs à travers une stratégie déclinée de la manière
suivante :
déterminer des programmes d’infrastructures appuyant la politique d’aménagement du territoire,
optimiser l’usage des infrastructures par l’appui au développement de services de transport ou de communication
performants,
renforcer et compléter le maillage d’infrastructures existantes.
Les objectifs et la stratégie du Programme d’Action Territoriale sont mis en œuvre à travers un programme
d’actions s’appuyant sur :
le développement et le renforcement des infrastructures routières,
le développement et la modernisation des infrastructures ferroviaires,
le développement de nouvelles capacités portuaires
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 58
le développement et l'amélioration des infrastructures aéroportuaires,
le développement des plateformes logistiques intermodales,
le renforcement des infrastructures de l’énergie,
la numérisation des territoires.
PAT N° 08 : LE DEVELOPPEMENT LOCAL :
Le développement local dépend essentiellement de son aptitude à susciter des initiatives locales, à permettre la création
d’entreprises et à mettre en œuvre une dynamique territoriale fondée sur l’innovation.
Le local serait un espace ayant une identité, une dynamique propre, des spécificités qui entretiennent des relations
d’interdépendance avec des espaces plus vastes (régional, national, mondial) dans lesquels il s’insère. Le territoire ne serait plus un
simple support mais deviendrait un véritable acteur du développement.
Les objectifs du Programme d’Action Territoriale à l’horizon 2030 de la wilaya de Chlef sont les suivants :
donner les moyens de se développer à l’ensemble des territoires de la wilaya, notamment les zones de montagnes et les
zones littorales.
à partir des futures zones de développement industriel intégré et des futurs districts industriels sur le corridor autoroutier
inscrire l’ensemble des territoires de la wilaya dans les chaînes de croissance en s’appuyant sur les vocations locales qui
restent très peu valorisées
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 59
Stratégie :
Le Programme d’Action Territoriale entend atteindre ses objectifs à travers une stratégie déclinée de la manière suivante :
le développement de l’économie locale en conjuguant facteurs exogènes et endogènes. Cependant pour atteindre une certaine
efficacité du développement local il faut répondre à trois critères :
mettre la priorité sur le développement endogène. Il faut tenter de créer ses propres entreprises plutôt que de
multiplier les efforts pour les ramener de l’extérieur. Sans rejeter les investissements étrangers on ne pense plus le
développement uniquement sur eux,
faire participer les collectivités locales, les élus et les leaders (organismes professionnels, centres de formation et
entreprises) dans le processus de définition des paramètres et du contenu des programmes devant conduire au
développement.
la mise en œuvre d’un processus ouvert qui intègre toutes les spécificités de la société considérée à savoir jeunes,
femmes (femmes rurales notamment), corporation etc.
appuyer le développement local par les interventions de l’Etat et des collectivités locales ou la nécessaire implication des
acteurs publics locaux.
Programme d’action :
a) L’organisation du développement local.
Le développement pourra s’organiser autour de deux axes principaux au niveau de la wilaya, à savoir :
1. l’exploitation des ressources naturelles locales dans le cadre d’un développement endogène,
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 60
2. la promotion d’une industrie locale endogène ou exogène sur la base du savoir-faire local et des avantages comparatifs et
absolus de la wilaya.
b) Ressources naturelles et développement local
Le développement local ne pourra être efficace que si les conditions de mise à niveau infrastructurelle des zones en
difficulté ou isolées soient réglées.
Par ailleurs, le Plan National de Développement Rural Durable, outil de mise en œuvre de la Politique de Renouveau Rural,
a confirmé cette condition de mise à niveau intégrée des « mondes ruraux ». Il s’articule autour des quatre axes suivants :
Une démarche participative fondée sur l’établissement d’un partenariat local
Une prise en charge multisectorielle des territoires cibles
La promotion des activités économiques à caractère innovant
La gestion durable des ressources et des patrimoines des territoires
Le plan de développement préconisé devrait favoriser l’évolution d’une agriculture de vocation s’appuyant sur les avantages
comparatifs et compétitifs des différents territoires. Cette agriculture considérée comme facteur basique du développement
rural devra s’intégrer dans les circuits du marché local, régional et à l’exportation.
c) La valorisation des ressources naturelles :
En matière agricole, le développement local au niveau de la wilaya pourrait valoriser les riches opportunités qui existent
dans la wilaya :
Développement de l’élevage ovin dans le Dahra
PMI liée à l’agriculture (amont et aval) ;
L'élevage bovin extensif (viande) sur parcours forestiers ;
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 61
l'agriculture de montagne avec l'arboriculture fruitière et l’élevage de bovin.
Dans le cadre de la complémentarité des activités et des facteurs, les possibilités agricoles ci-dessus citées doivent
permettre la valorisation d’activités productives créatrices d’emplois durables telles que l’agro-tourisme et l’artisanat rural. Ces
actions de développement local doivent s’appuyer sur les dispositifs incitatifs prévus par le PPDRI, le dispositif ANSEJ, le micro
crédit. Ces dispositifs encourageraient la création d’un tissu de petites entreprises à caractère familial (ce qui correspond au
caractère entrepreneurial des populations locales) permettant la valorisation des ressources locales évoquées plus haut et leur
encrage dans les territoires ruraux. Ce tissu de PMI permettrait d’établir des relations de proximité avec la main d’œuvre locale,
notamment féminine.
Par ailleurs, la wilaya de Chlef dispose d’un potentiel en gisements et indices de substances utiles, notamment pour
les matériaux de construction et les agrégats. Leur exploitation demeure faible et insuffisante dont :
Les gisements de sable de construction
Les sables pour la fabrication de verrerie.
Calcaire
Argile et Gypse
d) La gouvernance territoriale :
Il est reconnu aujourd’hui que le développement d’un territoire n’est pas une simple affaire d’équipement et
d’investissements. Le développement « sectorialisé » est dépassé et inefficace ; l’approche du développement territorial est fondée
sur une démarche globale en terme de projets, de programmes territorialisés, de qualification territoriale.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 62
e) Les nouvelles technologies de l’information et de la communication comme support du développement local :
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication ouvrent de nouvelles perspectives dans tous les
domaines : rapprochement des populations (technologie wll) télé-enseignement, télé-formation, télé-travail, télé-commerce.
Ainsi, les technologies de l’information et de la communication peuvent constituer un élément structurant du territoire
aussi bien les territoires en relation avec l’étranger que les territoires de l’intérieur de la wilaya, enclavés ou isolés, tels que les
zones de montagnes et les territoires ruraux sous équipés. En effet, grâce à ces technologies, des services de haut niveau peuvent
être rapprochés d’une population éloignée et constituée ainsi un outil supplémentaire au service du développement local et atténuer
« l’effet isolement qui accentue la fascination pour la ville ».
En conformité avec le Schéma d’Aménagement Numérique les objectifs suivants en ce qui concerne les TIC sont
préconisés :
Implanter un pôle de compétence sur les TIC dans chaque Wilaya dés 2010 ;
Créer un pôle de compétence industrielle sur les TIC dans chaque wilaya à l’horizon 2025.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 63
4-METTRE EN ŒUVRE L’EQUITE TERRITORIALE :
L’équité territoriale repose sur un niveau élevé de solidarité social et spatiale en mesure d’assurer une satisfaction globale
des besoins de base de la population, la modernisation de l’économie et des services publics, la répartition équilibrée du
développement sur l’ensemble des territoires, le programme du renouveau rural, la gestion urbaine visant à éliminer les
phénomènes d’exclusion et de marginalisation constituant autant de facteurs allant dans le sens de cette équité.
Cette équité repose sur trois orientations stratégiques :
- Revitaliser les territoires ruraux.
- Renouvellement urbain.
- Rattrapage et mise à niveau des zones à handicap.
Globalement, celle-ci peut être mise en œuvre par une valorisation du patrimoine naturel et humain pour le
développement d’activités économiques durables, liées aux atouts territoriaux dans la logique de recomposition territoriale jusque
là restée inachevée.
L’action publique et ses formes, dans le cadre des projets de proximité de développement rural, deviennent centrales dans
l’infléchissement ou l’orientation des stratégies des acteurs locaux.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 64
PAT N° 9 : LE RATTRAPAGE ET LA MISE A NIVEAU DES ZONES A
HANDICAPS :
Le programme en faveur des zones à handicaps vient compléter les dispositifs généraux (politique sociale, politique
d’aménagement macro-régionale) et les autres programmes du SNAT par une approche ciblée et spécifique de ces territoires
mettant en place des outils adaptés.
Les zones à handicaps concernent aussi bien le milieu urbain que rural. Il s’agit ainsi d’éviter l’accroissement des
exclusions et la marginalisation des territoires particulièrement fragiles et souvent en proie à des dynamiques de développement
négatives.
L’identification des zones à promouvoir et leur classification sont prévues par la loi n°2001-20 du 12 décembre 2001
relative à l’aménagement et au développement durable du territoire. Son article 18 stipule à ce propos que les zones à
promouvoir comprennent :
les territoires caractérisés par leur faible niveau de développement économique et par l’insuffisance du tissu industriel et
tertiaire ;
les territoires ruraux défavorisés, caractérisés par leur faible niveau de développement économique et confrontés à des
difficultés particulières ;
les zones urbaines sensibles, caractérisées par la présence de grands ensembles ou de quartiers d’habitat dégradé et par un
déséquilibre accentué entre l’habitat et l’emploi ;
et tout autre territoire nécessitant des actions de promotions particulières de l’Etat.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 65
Les critères qui semblent répondre aux préoccupations sus-citées sont de quatre (04) types :
Les critères de « situation »
Les critères de « moyens »
Les critères de « potentialités »
Les critères de « contraintes »
Le SNAT a identifié 805 communes, représentant 52,2% du total des communes du pays, à retenir comme zones à
promouvoir et nécessitent, à ce titre, des interventions directes de l’Etat.
Cette précarité concerne particulièrement, le milieu rural puisque 87% des communes à promouvoir, relèvent des zones
rurales.
Ceci ne doit pas pour autant occulter les problèmes multiples auxquels font face les communes urbaines. La précarité du
milieu urbain est d’autant plus préoccupante qu’elle concerne une frange de plus en plus importante de la population algérienne, au
regard de la croissance urbaine accélérée et anarchique.
Les zones à promouvoir retenues pour la wilaya de Chlef : 27 communes de cette wilaya sont situées dans des zones de
précarité et sont classées comme territoires à handicaps à savoir :
Benaira – El Karimia (URB) – Tadjena (URB) – Taoughrit (URB) – Beni Houa – Sobha – Ouled Fares
(URB) – Sidi Akkacha (URB) – Beni Rached (URB) – Talassa – Herenfa – Oued Goussine – Dahra – Sendjas
– Zeboudja – Abou El Hassan (URB) – Sidi Abderrahmane – Moussedek – El Hadjadj – Labiod Medjadja –
Bouzeghaia – Ain Merane (URB) – Breira – Dahra – El Marsa – Beni Boulaleb – Harchoune.
Ces communes nécessitent toutes, des aides directes ou indirectes de la part des pouvoirs publics et des programmes
d’actions spécifiques complémentaires par secteur.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 66
Ces aides doivent d’abord s’inscrire dans des politiques et programmes de développement économiques qui auront comme
objectif prioritaire, la résorption du chômage, et l’amélioration du niveau et cadre de vie des populations rurales.
Les programmes de développement devraient s’appuyer sur l’exploitation des potentiels économiques identifiés.
L’exploitation des différentes potentialités pour ces zones, permettrait d’asseoir leur développement futur par :
des mises en valeurs agricoles qui passent obligatoirement par une maîtrise des ressources hydrauliques ;
la promotion et le développement d’activités non agricoles,
des politiques de développement des montagnes et du Tell en tenant compte de leur densité démographique, et des
risques de fragilisation de leurs éco-systèmes ;
la valorisation des ressources des sols et sous-sols (substances utiles), de sorte à dynamiser l’activité économique ;
les potentialités touristiques que recèle le pays qui devraient générer des ressources financières et permettre d’atténuer
le chômage.
Les actions futures concernant les communes à promouvoir devront donc s’appuyer sur :
une concertation avec les communes et populations concernées afin de mieux cibler les besoins et de hiérarchiser les
priorités ;
une coordination entre les différents opérateurs et partenaires locaux ;
une maturation et un suivi des réalisations qui devraient permettre une évaluation de leurs impacts sur les besoins
prioritaires des populations.
Toutes ces actions doivent faire l’objet d’une approche globale et viser la cohérence et la complémentarité des actions
à engager au double plan sectoriel et territorial.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 67
IV- ENSEIGNEMENTS DU DIAGNOSTIC : « FORCES ET FAIBLESSES DU TERRITOIRE »
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 68
Le diagnostic prospectif, qui constitue la première phase du PATW de la Wilaya de Chlef, a fait apparaitre les dynamiques
majeures les évolutions et les tendances lourdes observées ces dernières années, notamment ce qui a un impact sensible sur le
développement et l’organisation du territoire de la wilaya.
Il a fait apparaitre, en plus des forces ou des faiblesses résultant de la conjugaison des caractéristiques physiques et des
actions anthropiques, un phénomène très particulier que les théories modernes de l’aménagement appellent la RESILIENCE DES
TERRITOIRES.
La résilience « Se dit d’un organisme, d'une espèce ou d’un écosystème capable de résister et de surmonter des
perturbations importantes (catastrophe naturelle, marée noire, etc.) pour retrouver un fonctionnement normal. La
résilience est en général fonction de la diversité et de la complexité des écosystèmes et du patrimoine génétique des
individus. »
Ainsi ce terme sert à désigner en général un territoire, une collectivité et même un individu qui a pu, en dépit des
traumatismes subis (catastrophe naturelle ou industrielle, événements), développer une CAPACITE DE RESISTANCE et de
RECONSTRUCTION qui démontre cette aptitude.
C’est non seulement le cas de la totalité de la wilaya mais c’est encore plus vrai pour certaines parties qui ont vécu, en plus,
les événements dramatiques de la décennie noire.
Il est clair que cela concerne les communautés qui y vivent et qui sont donc susceptibles de rebondir dès que l’occasion se
présente.
Cette capacité des habitants et des acteurs locaux est une donnée qui a acquis une grande importance auprès des spécialistes
de la planification stratégique car elle décrit la capacité pour une population de s’en sortir en dépit des handicaps observés.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 69
Elle explique en effet comment certains territoires fortement handicapés ou dépourvus de ressources, ont pu développer
l’économie locale ;
En ce qui concerne la wilaya de Chlef, c’est la majeure partie de son territoire qui répond à cette définition dans la
mesure où se sont succédés les séismes et leurs conséquences traumatiques pour la plupart des habitants, amis aussi les événements
de la décennie noire, ce qui n’empêche ni la croissance de la population dans les zones de montagne, ni le développement des
infrastructures et des transports, signe d’échanges intenses.
Avant d’arriver aux conclusions de cette partie du rapport, relatives au diagnostic, nous allons parcourir les différents
facteurs, notamment, son cadre physique et les conditions naturelles qui y prévalent, et qui ont un effet direct sur ses potentialités
de développement et ses contraintes.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 70
1- LES FACTEURS NATURELS EN ACTION : LES TERRITOIRES CARACTERISES :
Nous avons donc là une conjugaison de deux facteurs qui contribuent à découper la wilaya en plusieurs aires qui ont des
caractéristiques particulières qui les prédisposent à des modes de mise en valeur et de potentialités variables
1.1UN CADRE MORPHOLOGIQUE CONTRASTE :
L’analyse topo-morphologique fait montrer trois ensembles physiques distincts :
1- la chaîne du Dahra avec sa marge littorale au Nord,2- le bassin intra montagneux du Chélif au centre,3- la chaîne de l’Ouarsenis au Sud.
La chaîne du Dahra et la marge littorale de la wilaya de Chlef (2446,6 Km²) :
Entre la mer Méditerranée au Nord et le bassin du Chélif au Sud est développée une longue chaîne de montagnes appelée
« massif du Dahra dont les limites dépassent celles de la wilaya de Chlef, et avec des vallées fluviales (l’oued Damous, l’oued
Bou Cheral, l’oued Allala, l’oued Amri, suivi de l’oued Tarzout et l’oued Guelta), ainsi que de petites plaines côtière.
Au Sud s’est développé le cœur de la chaîne du Dahra, qui joue un rôle modificateur du climat de cette région par son
altitude et son rôle d’écran entre la façade Nord à tendance humide et la façade sud, déboisée et dénudée, à tendance semi-
aride et où les griffes de l’érosion sont très apparentes sur les reliefs pentus.
Le bassin du Chélif (919,90Km²) :
Au Sud du Dahra s’étale un vaste bassin néogène appelé « Bassin du Chélif » avec un passage brutal vers le domaine
montagneux du Dahra au Nord et de l’Ouarsenis au Sud.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 71
La faiblesse de l’inclinaison de cette plaine rend difficile la circulation des eaux, une difficulté qui s’ajoute à la
présence de quelques obstacles structuraux, crée une situation à l’origine de la présence de marécages, de l’hydromorphie
des sols et de la fréquence d’inondations dans cette zone. La fréquence des inondations dans cette zone se traduit aussi par
les nombreux débordements de l’oued Chélif sur la terrasse récente de la plaine du Chélif et par le recoupement fréquent
de son lit.
En outre, il faut souligner que la plaine du Chélif s’élargit davantage par l’intermédiaire des vallées affluentes, ce qui
est à l’origine de sa richesse agro-pédologique, grâce aux dépôts et aux sols alluviaux venant des bordures de ce bassin.
Les monts de l’Ouarsenis (707,82Km²) :
Au Sud et parallèlement au grand bassin du Chélif s’étend la chaîne de l’« Ouarsenis », qui se termine vers l’aval, en
bordure du bassin du Chélif, par des reliefs piémontais ou collinaires pas ou peu brisés et aux versants ravinés par l’érosion (El
Hadjadj, Sendjas, Beni Bouateb…).
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 72
Carte N° 2 :Carte zones homogènes
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 73
1.2. LA TECTONIQUE : UN TERRITOIRE A RISQUES
La plupart des terrains de cette wilaya sont déformés, avec des failles qui encadrent, de part et d’autre, le bassin du Chélif et
morcellent les massifs montagneux du pourtour, avec, comme direction dominante celle d’Est-Ouest à Nord/Est – Sud/Ouest, avec
des failles transversales ou subméridiennes, comme celles de Ténès.
En effet, le territoire de la wilaya de Chlef est remarquablement sectionné par les failles et dont la plupart sont
actives.
Cette activité sismique est soulignée dans cette région par :
- La fréquence importante des séismes : l’historique des tremblements de la région de Chlef démontre bien que la
wilaya est affectée par un séisme important tous les 20 ans,
- L’intensité des séismes enregistrés : une intensité forte puisque les magnitudes sont généralement supérieures à 6 (Le
séisme du 10-10-1980 était de 7,6 sur l’échelle de Richter).
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 74
Carte N° 3:Carte des intensités sismiques maximales et principaux épicentres enregistrés au cours de la période : 1790 - 1978
(Région de Chlef) Source : CRAAG – Bouzaréah - Alger
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 75
1.3UN REGIME PLUVIOMETRIQUE ALEATOIRE :
A l'instar des autres bassins de l’Algérie, la wilaya est soumise à l'influence conjuguée de la mer, du relief et de l'altitude.
Ainsi elle présente un climat de type méditerranéen extra tropical tempéré.
Les précipitations accusent une grande variabilité mensuelle et surtout annuelle : longue période de sécheresse
estivale variant de 5 à 6 mois sur le littoral, de 6 à 7 mois au niveau de la plaine avec une pluviométrie moyenne annuelle
entre 370 mm et 420 mm.
1.4.UNE HYDROGRAPHIE DENSE ET UNE LITHOLOGIE FAVORABLE A
L’EROSION :
Tous les oueds de la wilaya rejoignent la mer Méditerranée soit directement, comme c’est le cas pour le reste des Oueds de
la façade Nord du Dahra, soit indirectement comme c’est le cas des Oueds venant de la façade Sud du Dahra et de la façade Nord
de l’Ouarsenis qui se déversent dans l’oued Chélif qui constitue ici le plus grand bassin versant de l’Algérie tello-atlasique.
Ceci sans parler des Oueds secondaires qui se présentent, souvent, sous la forme de ravins ou localement sous la forme de
torrents par une descente rapide sur la zone basse. Cette situation reflète bien le caractère accidenté du relief de cette wilaya et la
nature des terrains traversés, souvent tendres et fragiles, ainsi que la morphologie des versants et des pentes.
- Une situation à l’origine des phénomènes érosifs, très développés dans cette région, notamment ceux du ravinement et des mouvements de terrain.
- Les sols des zones montagneuses sont généralement, pauvres, dégradés et squelettiques.
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Carte N° 4:Carte lithologique et réseau hydrographique
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1.5 LES TERRITOIRES CARACTERISES :
La combinaison des facteurs du milieu a déterminé une géographie des territoires dont l’occupation humaine s’adapte aux
lois de la nature et notamment l’exploitation des milieux les plus favorables.
De cette géographie peuvent être relevées les remarques suivantes :
1- Les facteurs naturels se traduisent, sur ce territoire, par des forêts denses (les zones montagneuses les plus hautes), des
maquis plus ou moins denses, des terres de parcours et de culture de subsistance, une arboriculture rustique et, finalement
les terres de plus haut rendement consacrées aux cultures et à l’arboriculture moderne.
2- En référence à ces facteurs, il apparait clairement que les zones les plus favorables, de ce point de vue, sont la vallée du
Chélif ainsi que les dépressions liées aux principaux oueds, qu’ils se jettent en mer directement ou dans le Chélif. Par la
même occasion ce sont les zones où la création de routes est la plus facile ; en conclusion, ces zones cumulent les
avantages naturels en vue d’une occupation humaine.
3- C’est dans ces zones, en bordure ou en plein centre des dépressions que se trouvent à la fois les établissements humains
les plus importants en taille et où la multiplication des villages et villes est la plus dense. On peut constater une structure
linéaire tout au long des voies. Ce phénomène est vrai même dans les zones de développement moyen, comme la partie
Nord Ouest de la wilaya.
4- Cela signifie que la distribution hétérogène et inégalitaire des ressources et aussi des emplacements favorables (terrains
et accessibilité naturelle) entrainent de fait des possibilités de valorisation sélective des territoires, conduisant à accroitre
les effets de différenciation et un développement inégal des territoires.
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5- Il faut ajouter comme remarque supplémentaire que, malgré les dangers (risques naturels majeurs), les localisations se
trouvent à proximité des zones inondables et /ou à proximité des failles sismiques très actives qui traversent la wilaya. Ce
phénomène de localisation dans des zones dangereuses est très répandu dans le monde ; ici il montre que l’intérêt
de l’installation semble primer aux yeux des habitants sur les risques encourus et considérés comme aléatoires,
relevant de la volonté divine.
PATW Chlef : Phase II
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2- LES FACTEURS ANTHROPIQUES DANS LE DIAGNOSTIC :
Dans le raisonnement envisagé par le SNAT en vue de rendre compte des potentialités, des forces et des faiblesses des
territoires, le facteur humain joue un rôle majeur en ce que la distribution des infrastructures, des établissement humains et des
infrastructures témoigne des efforts qui ont été engagés au cours de l’histoire et, bien entendu de leurs résultats et de leurs effets.
Dans cet esprit, il est clair que la vallée du Chélif, qui a fait l’objet d’investissements hydrauliques pendant la
période coloniale, pour irriguer et exploiter ses terres fertiles, et qui par sa disposition, a offert une voie de passage
remarquable entre l’Est et l’Ouest, est et sera l’axe central de la wilaya.
La superposition du cadre physique et des modes de faire valoir agricoles est de nature à révéler les résultats de cette action
anthropique, d’une part et la manière dont la conjugaison des deux types de facteurs modèle des zones ou des zones caractérisées.
Par contre, et comme nous l’avons souligné en introduisant la notion de résilience, la permanence et même la croissance de
la population dans les zones de montagne, en particulier au Nord, témoignent de leur capacité à maintenir une activité et à
valoriser des ressources pour peu qu’on en définisse les contenus.
Aussi allons passer en revue les différents secteurs productifs sous cet angle de la mise en valeur des ressources naturelles
et de leurs implications en matière de structuration du territoire par : la répartition du peuplement, en particulier les villes et les
agglomérations, les réseaux routiers essentiellement, car les équipements et services suivent cette répartition.
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2.1.UNE POLARISATION ECONOMIQUE AXIALE :
Située dans un espace stratégique, entre deux pôles d’influence que sont la capitale Alger et la métropole Oranaise, le
territoire de la wilaya de Chlef se caractérise par un tissu urbain qui s’organise autour des villes de Chlef, Chettia, O.Fedda, Ténès,
Boukadir. La concentration de l’urbanisation dans le bassin du Chelif s’explique par les opportunités offertes par la présence des
activités économiques, des équipements et des infrastructures routières.
Certains espaces sont donc attractifs comme la plaine du Chélif et les pôles urbains. Ils subissent une croissance
démographique importante qui contraste avec quelques communes de montagne en proie à un exode de leur population et un solde
migratoire déficitaire (Beni Bouateb, El Hadjadj, Labiod, Harenfa, Beni Rached, Dahra, Breira, Sendjas…).
D’un point de vue spatial, la tendance est à la concentration du développement dans la plaine où l’agriculture est une
source d’emploi et un facteur de développement de l’activité économique.
2.2.UNE POPULATION EN EVOLUTION MOYENNE MAIS INEGALEMENT
REPARTIE SUR L’ESPACE :
Estimée à plus d’un million d’habitants lors du dernier recensement réalisé en 2008, la population des ménages ordinaires et
collectifs de la wilaya de Chlef se distribue d’une manière assez inégale.
En effet, sur les 35 communes que compte la wilaya, la commune de Chlef avec ses 178616 habitants se taille la part du lion
avec près de 18% de la population totale. Les 5 autres communes les plus peuplées sont dans l’ordre, Chettia avec 71408 habitants
(7,1%), Boukadir avec 51340 habitants (5,1%), Ain Merane avec 51326 habitants (5,1%), Oued Sly avec 47248 habitants (4,7%),
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et Oued Fodda avec 41710 habitants (4,2%). Donc, globalement six communes totalisent 44,2% de la population totale de la
wilaya.
Selon les zones naturelles d’appartenance, les données révèlent aussi une répartition inéquitable de la population résidente.
En effet, 46,6% de la population évolue dans la plaine de Chlef, 25,2% dans les piémonts du DAHRA-ZACCAR, 16,7% dans
les monts du Dahra et le reste se répartit équitablement entre le massif du ZACCAR (5,6%) et les piémonts de l’OUARSENIS
(5,9%).
2.3.UNE ARMATURE URBAINE MULTIPOLAIRE MAIS TERRITORIALEMENT PEU
EQUILIBREE
Le réseau urbain de la wilaya de Chlef est dominé par le binôme Chlef-Chettia qui concentre près de la moitié de la
population urbaine de la wilaya (215304 habitants, soit 43,2% en 2008) et presque le quart de la population totale de la wilaya
(21,5%).
Le deuxième niveau d’agglomérations dites urbaines ne concentre que deux villes : Ténès et Boukadir.
Quant au 3ème niveau dit semi-urbain, il est représenté par 19 agglomérations dont 13 dans la tranche de 10 à 20000 habitants
et 6 dans la tranche de 5 à 10000 habitants.
Le territoire de la wilaya compte au total 180 agglomérations dont 135 sont totalement rurales.
Spatialement, l’essentiel des agglomérations se trouve dans la plaine et les vallées comme l’illustre la carte ci-après.
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Tableau N° 1: Répartition des agglomérations selon la taille et la strate en 2008 (RGPH 2008)
TAILLE DES AGGLOMERATIONS
STRATES TOTALUrbaine Supérieure Urbaine Semi-urbaine Semi-rurale Rurale Agglomérée
MOINS DE 1 000 HABITANTS - - - - 52 52DE 1 000 À 2 000 HABITANTS - - - - 58 58DE 2 000 À 5 000 HABITANTS - - - 15 24 39
DE 5 000 À 10 000 HABITANTS - - 6 7 1 14DE 10 000 À 20 000 HABITANTS - - 13 - - 13
DE 20 000 À 50 000 HABITANTS - 2 - - - 2DE 50 000 À 100 000 HABITANTS - 1 - - - 1
DE 100 000 A 200 000 HABITANTS
1 - - - - 1
TOTAL 1 3 19 22 135 180
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Carte N° 5:Carte du réseau urbain sur zones homogènes.
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2.4.UNE INFRASTRUCTURE DE CIRCULATION SATISFAISANT ET EN
EVOLUTION.
Améliorer le niveau de services du réseau routier, encourager l’utilisation des transports collectifs et stimuler le
développement de nouveaux pôles urbains pour un meilleur équilibre territorial, nécessite la réalisation d’un maillage
infrastructurel qui tient compte des relations modales et des objectifs de développement souhaités.
Les principaux atouts sont :
a) La wilaya de Chlef dispose d’importantes infrastructures de transport (Aéroport, Port, Réseau routier et autoroutier,
réseau ferroviaire).
b) Une section autoroutière d’un linéaire de 52,7 Km est finalisée et ouvert à la circulation. Cette infrastructure de
dimension nationale et magrébine peut stimuler une dynamique économique et spatiale très positive au niveau de la
wilaya à moyen et long terme.
c) Une ligne ferroviaire stratégique de transport de voyageurs et de marchandises renforcant le potentiel économique de
la wilaya de Chlef, ainsi qu’une diversification des modes de transport.
d) Un réseau de chemins communaux réparti d’une manière relativement homogène sur l’ensemble des communes de la
wilaya.
e) Un réseau de chemins de wilaya important dans la distribution du trafic interne.
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Les contraintes actuelles sont :
a) Les routes nationales enregistrent un niveau de service relativement faible, notamment avec l’absence de routes 2X2
voies, à l’exception de quelques sections qui traversent des agglomérations urbaines (ex RN04, RN19).
b) A l’exception de la RN04, presque l’ensemble du réseau routier présente une sinuosité forte à moyenne.
c) 18% du réseau routier est relativement dégradé, notamment au niveau des chemins communaux et de quelques
chemins de wilaya.
d) Absence de contournement au niveau des principales agglomérations. Cette situation est regrettable, car elle engendre
un congestionnement des agglomérations.
Des perspectives prometteuses :
a) De nombreuses actions sont prévues dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014 : études et réalisation de
travaux de modernisation, d’évitement, de renforcement, de dédoublement… etc, actions qui atténueront ou lèveront
les contraintes citées précédemment.
b) Un projet structurant d’importance : la liaison autoroutière reliant Tissemsilt à Chlef Port est en étude.
c) Dans le domaine du chemin de fer, il est prévu le dédoublement de la avoie O.Sly - Yellel, la réalisation de deux
gares à Boukadir et O.Sly. il est également à signaler l’inscription d’une étude d’un projet de chemin de fer entre
Ténès et Chlef.
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2.5L’EAU : UN ENJEU MAJEUR :
L’analyse des bilans des ressources en eau superficielles et souterraines, mobilisées pour les différents usages, permet de
conclure que les ressources sont presque totalement exploitées. De plus, les capacités de régularisation des deux barrages (Oued
Foda et Sidi Yacoub) et des retenues collinaires destinées à l’irrigation, sont sévèrement réduites par de forts taux d’envasement,
conséquence de l’érosion de leurs bassins versants.
Au niveau de la Wilaya, si la couverture des besoins en eau potable est à peu près satisfaisante actuellement, c’est parce
qu’elle est en grande partie attribuable à une sous-dotation des grands périmètres irrigués.
Au court terme, une gestion rationnelle des volumes mobilisés, permet de réduire le déficit, mais l’équilibre entre
ressources et besoins reste conditionné, dans une large proportion, par la prise en charge des pertes, la réhabilitation des réseaux et
la régénération du comptage tant au niveau de la production que de la distribution et de la consommation.
L’évolution de la situation du secteur de l’eau, doit faire face à la pression conjuguée de la croissance démographique et de
l’extension prévisible des surfaces irriguées et s’inscrire dans une démarche de développement durable favorisant le développement
agricole et les autres secteurs de l’économie.
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Tableau N° 2: La confrontation des besoins et des ressources futuresDISPONIBILITE EN EAU (hm3/an)
RESSOURCES ET BESOINS Horizon 2015
Horizon 2020
Horizon 2030
Ressource superficielle mobilisée (Hm3) 113 113 152Ressource souterraine mobilisée (Hm3) 11 17 22Dessalement de l’eau de mer 75 75 75Eaux usées recyclées 4 5 10Ressource Totale mobilisée (Hm3) 203 210 259
BESOINS EN EAU (hm3/an)AEP (Hm3) 72 79 90AEI (Hm3) « estimation » 0,827 0,888 1,027Irrigation(Hm3) 92 114 125Total (Hm3) 165 194 216BILAN + 38 + 16 +43
Source : Calculs du BET
Le recours aux eaux non conventionnelles, par la réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer, est un choix justifié
et même impératif afin de gagner la bataille de l’eau au niveau de la Wilaya car les ressources conventionnelles a elles seules ne
suffiront pas pour satisfaire l’intégralité des besoins de la Wilaya.
La réception des projets entrepris au niveau de la Wilaya permettra de rééquilibrer les quotas affectés aux différents
besoins et qui se font actuellement au détriment du secteur de l’agriculture, secteur porteur pour la Wilaya.
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2.6.RESSOURCES HUMAINES : UN TREMPLIN INDISPENSABLE AU
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL :
L’enseignement et la formation conditionnent tout à la fois : le développement économique d’un territoire, la cohésion
sociale et l’égalité des chances de ses habitants.
Parmi les atouts que peut faire prévaloir un territoire en ce qui concerne ses chances de développement est sa capacité à
accueillir des activités de technologie moyennes ou hautes, est celui du niveau d’instruction de sa population.
C’est en effet dans la couche la plus instruite (secondaire et supérieure) qu’une entreprise peut espérer recruter son
encadrement local. Il reste cependant que les éléments de niveau moyen ou primaire dès lors qu’ils disposent d’une instruction
peuvent fournir la population nécessaire à une formation qualifiante de différents niveaux.
Les indices d’appréciation des conditions de scolarisation des élèves (taille moyenne des divisions pédagogiques, taux
d’encadrement des élèves, taux d’occupation et taux des classes) sont satisfaisants du fait des efforts consentis pour le
développement de l éducation au niveau de la Wilaya.
De nombreux projets scolaires et para-scolaires sont retenus dans le programme 2010-2014 pour palier les insuffisances
actuelles de la répartition spatiale et améliorer les conditions de la scolarité en général.
La formation professionnelle est un préalable au développement de l’économie locale si les formations dispensées sont liées
aux spécificités s de cette économie et si les stagiaires s’y inscrivent.
La Wilaya dispose d’un réseau d’établissements de formation professionnelle qui touche déjà au moins une vingtaine de
communes.
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Globalement une vaste gamme de formation est dispensée mais l’attrait des stagiaires est en faveur des services plutôt que
vers les filières de production.
A titre d’exemple, en formation résidentielle nous ne relevons pas l’existence de spécialités dans l’agriculture, les élevages
hors sol, ni dans le secteur de la pêche.
En somme il s’agit d’une formation à des emplois standards qui peut sans doute convenir à la demande locale actuelle avec
l’ouverture d’instituts de la formation supérieure, il faudrait espérer le démarrage des disciplines en relation avec les
orientations du développement de la Wilaya à moyen et long termes.
En ce qui concerne l’université on peut constater d’emblée, que la diversité des profils peut répondre de manière
adaptable aux besoins de l’industrie et de certaines activités de services grâce à ses filières scientifiques ou de gestion récentes
en Algérie comme le management, le marketing ou le commerce international, et d’autres dans le domaine des finances et de
gestion des entreprises.
Ajoutons à cela, les filières de la construction de bâtiments ou d’ouvrages du génie urbain ou de l’hydraulique et de
l’environnement, très utiles pour l’aménagement.
L’université de Chlef, avec ses filières est un atout pour la Wilaya aussi bien pour accompagner d’éventuels efforts de
modernisation de ses secteurs économiques que pour améliorer la gestion propre et la qualité des aménagements urbains, à
la seule condition que les partenariats appropriés soient entrepris, sous des formes à examiner.
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2.7.UN NIVEAU D’EQUIPEMENT SANITAIRE A ETOFFER EN MOYENS
HUMAINS :
La couverture en matière d’infrastructures sanitaires reste satisfaisante en dépit de quelques insuffisances enregistrées dans
certaines communes : Tadjena, Talassa, Benairia, Ouled Fares, Oued Sly, Taougrit, Karimia.
En matière de lits d’hospitalisation, le ratio de la Wilaya (0,97 lits pour 1 000 habitants) reste très inférieur à la moyenne nationale
(1,9).
En ce qui concerne les structures extra hospitalières, les ratios enregistrés à l’échelle de la wilaya avec 1 polyclinique pour
16 702 habitants et 1 salle de soins pour 6 148 habitants sont relativement favorables comparativement à la norme nationale qui
prévoit 1 polyclinique pour 25 000 habitants et 1 salle de soins pour 5000 habitants.
Le problème de l’encadrement médical est soulevé par de nombreuses communes.
L’offre de soins est en aussi marquée par une densité insuffisante de médecins et une pénurie de médecins
spécialistes, situation qui ne permet pas au système de santé de répondre à l’ensemble des besoins.
Sur le territoire de la Wilaya, les activités médicales privées se trouvent concentrées sur les communes les plus
importantes. Chlef se détache très nettement, puisqu’on y compte plus d’une centaine de professionnels et ce sont les zones de
montagnes qui apparaissent les plus démunies.
Si le programme retenu pour le quinquennal 2010-2014 atténuera considérablement les insuffisances actuelles y compris
pour l’encadrement para-médical, puisqu’il est prévu une école de formation, il n’en demeure pas moins qu’un hôpital avec
plateau technique est à envisager et l’attrait de médecins spécialistes étudié.
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2.8.UN TISSU ECONOMIQUE MARQUE PAR LE TERTIAIRE ET
L’AGRICULTURE ET UN MARCHE DE L’EMPLOI GEOGRAPHIQUEMENT
CONCENTRE :
L'emploi est très dépendant des secteurs administration-commerce, services et agriculture. Pourtant, les potentiels de
développement économique existent, notamment dans les secteurs industriel et du tourisme.
La zone de plaine fournit près de la moitié de l’emploi de la wilaya avec une concentration dans les communes de
Chlef, Chettia et Oued Sly pour 9 communes qui la composent, alors que la zone des monts du Dahra avec 21 communes ne
fournit que 40% d’emplois.
Le taux de chômage en 2009 était de 11 % pour la wilaya. Six communes concentrent des taux de chômage de 2 à 3 fois plus
importants que le taux de la wilaya : Beni Bouatteb (35%), El Hadjadj (26,64%) dans l’Ouarsenis, Oued Abbes (22,96%) à
l’extrémité de la plaine de Chéliff, Moussadek (22,89%) dans le Dahra, Oued Goussine (22,45%) et Sidi Abderrahmane (37,38%)
sur le littoral.
2.9.UN POTENTIEL AGRICOLE IMPORTANT :
La wilaya de Chlef recèle des potentialités agricoles considérables si elles venaient à être exploités rationnellement, c.-à-d.
surmonter l’aléa climatique par l’irrigation.
- Le système de production céréalière est du type extensif et généralement mal adapté sur les versants montagneux.
- En termes de niveau de performance les cultures maraichères et les agrumes dégagent de hauts rendements.
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L’irrigation, l’intensification des cultures et la réorganisation de l’occupation des terres par rapport à la protection du
patrimoine terres sont les futurs enjeux du développement agricole de la wilaya.
2.10UN NIVEAU D’INDUSTRIALISATION LIMITE :
Hormis l’existence de quelques grandes entreprises publiques, le tissu industriel est dominé par des entreprises de très
petites tailles dont l’existence est sujette aux aléas financiers et économiques dans une conjoncture favorable à la concurrence
interne et externe.
L’exploitation des ressources locales et notamment le sable quartzeux pour la fabrication du verre n’est pas mise à profit par
rapport au potentiel existant.
La wilaya dispose également d’un portefeuille foncier important s’il venait à être réorganisé, d’une main d’œuvre
industrielle originaire de la wilaya de Chlef dans sa majorité et de structures de formation pouvant garantir l’encadrement
technique.
2.11UN POTENTIEL TOURISTIQUE INDENIABLE MAIS TRES PEU
EXPLOITE :
Pour un littoral de l’ordre de 120 km où s’alternent belles plages et falaises rocheuses aux sites très pittoresques, pas moins
de dix (10) ZET ont été identifiées et classées.
L’arrière pays montagneux recèle également des sites forestiers d’intérêt et des itinéraires propices aux tourismes de circuit.
Cependant, le développement touristique est resté jusque là en deçà de cette générosité de la nature malgré une demande
croissante de la demande nationale pour le tourisme et les loisirs.
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Si la raison fondamentale relève de la gestion de foncier touristique elle-même conséquence de la politique touristique en la
matière, la demande pour les investisseurs touristiques diversifiés est très prometteuse et il ya à espérer que le schéma de
développement touristique de la wilaya (SDAT) fixera les orientations et les conditions de mise en œuvre pour un développement
touristique durable de la wilaya
2.12.POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TERRITOIRE
A partir des enseignements tirés du diagnostic prospectif du territoire de la wilaya de Chlef et notamment de la fragilité de
certains milieux perceptibles à travers la capacité de charge environnementale de l’espace wilayal, un certain nombre d’objectifs
en ressortent pour aller vers un développement durable du territoire :
La gestion des déchets au sens large du terme
Le recyclage des eaux usées pour leur réutilisation
La gestion rationnelle de la ressource en eau pour éviter les pertes
La préservation du capital naturel et notamment la ressource sol pour l’agriculture.
La protection du littoral
La revitalisation des massifs montagneux
La préservation et l’extension de l’écosystème forestier
La protection et la mise en valeur du patrimoine culturel
Et la prévention des risques majeurs.
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V- LES SCENARIOS
PATW Chlef : Phase II
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Introduction
Trois scénarios sont présentés dans ce rapport
Scénario 1 : Tendantiel :
Ce scénario repose sur l’idée que si aucune tentative d’inflexion, des tendances n’était faite, ou si, bien sur on ne prenait
que des mesures inefficaces, on aboutirait à l’aggravation des déséquilibres sinon, au moins, à des polarisations plus tranchées,
accompagnées de consommation de ressources naturelles plus fortes et moins utiles.
Scénario 2 : Chlef Agropole :
La philosophie de celui ci se base sur cette idée puisque les potentialités et les vocation principales de la, wilaya étaient
agricoles, il fallait axer l’essentiel du développement sur la création d’un agropole ;Le mérite de ce second scénario est multiple
puisqu’il préconise, entre autres, de limiter l’exploitation des terres les plus fertiles et les mieux irriguées(la plaine du Chélif
surtout)par l’urbanisation et/ou l’industrie.
Scénario 3 : A La recherche de l’équilibre et de l’équité
Le scénario de l’équilibre et de l’équité que nous présentons ici repose sur quelques idées forces, contenues dans les
principes directeurs et les orientations du SNAT :
Contrôle et limitation de l’occupation des terres agricoles fertiles,
Développement de l’agriculture par intensification,
Renforcement et redéploiement de l’infrastructure industrielle, en tenant compte des atouts et contraintes du territoire,
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Equité sociale et territoriale,
Protection de l’environnement et économie des ressources rares,
L’application simultanée et appropriée de ces grands principes au cas de la wilaya de Chlef, suppose de partir de la
reconnaissance des situations locales caractérisées en termes de potentialités et d e contraintes, de prendre acte des actions déjà
engagées ou envisagées.
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SCENARIO 1 : TENDANCIEL :
Ce scénario dit « tendanciel » serait le prolongement relatif des tendances actuelles avec risque à terme d’une aggravation
des déséquilibres du territoire, et cela, malgré la réalisation du plan quinquennal dont les objectifs visent la mise à niveau et la
recherche de l’équité sociale par rapport à la situation socio-économique de la wilaya.
Du diagnostic, les enseignements ont été tirés quant aux pressions et contraintes majeures subies par le territoire de la
wilaya.
Dans le cadre de l’option zéro ou du « laisser-faire » cette aggravation concernerait principalement :
Une polarisation axiale du développement le long de la RN4 à la fois démographique et économique.
Une réduction de la SAU sur les terres agricoles les plus riches
Une pression de l’urbanisation sur la bande littorale
Un exode rural et notamment de montagnes
Des problèmes environnementaux divers
Un risque d’aggravation des risques naturels
Etc…
Nous tenterons dans cet exposé de mettre en exergue les principaux impacts qui pourraient découler de ce scénario :
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1.1 DEMOGRAPHIE/URBANISATION
La population de la wilaya est située à 1066 097 habitants en 2012 (projection tendancielle à partir du RGPH 2008). La
population vivant dans la plaine du Chéliff représente 47,8% et celle du littoral 9,8%.
Tableau N° 3 : Actualisation et répartition de la population par zone Zone Commune Pop 2008 TAAN% Pop 2012 Zone Commune Pop 2008 TAAN% Pop 2012
littoral
Dahra 23 802 1,15 24916 plaine Chlef 178 616 2,07 193871El Marsa 10 807 1,08 11281 plaine Sobha 34 455 1,9 37149Sidi Abderrahmane 4 349 1,86 4682 plaine Harchoun 17 873 1,89 19263Beni Haoua 20 853 1,74 22343 plaine Ouled Abbes 8 578 1,62 9148Oued Goussine 6 453 1,76 6919 4plaine Oued Sly 47 248 1,39 49930Tenes 35 459 0,33 35929 4plaine Chettia 71 408 1,8 76690
Total zone 101 723 106 071 4plaine Oued Fodda 41 710 1,46 442004plaine Oum Drou 21 326 2,15 23220
Dahra-Zaccar
Moussadek 6 380 1,53 6780 4plaine Boukadir 51 340 2,15 55900Benairia 15 697 1,54 16687 Total zone 472 554 509 370Taougrit 27 574 1,31 29048Talassa 11 503 1,26 12094 5ouarsenis El Karimia 28 821 1,44 30517Breira 13 200 1,14 13812 5ouarsenis Sendjas 29 043 1,04 30270
Total zone 74 354 78 420 5ouarsenis El Hadjadj 8 478 -0,88 81835ouarsenis Ouled Ben AEK 19 952 1,41 21101
piémont Dahra
Ain Merane 51 326 3,35 58557 5ouarsenis Beni Bouateb 2 069 -2,11 1900Tadjena 24 413 0,99 25394 Total zone 88 363 91 972Ouled Fares 34 891 1,53 37076Sidi Akkacha 26 595 1,32 28027 Total
wilaya 1 002 088 1,56 1066097
Beni Rached 23 449 1,1 24498Harenfa 17 799 0,87 18427Zeboudja 26 539 1,43 28090Abou El Hassen 22 756 1,24 23906Labiodh Medjadja 14 733 0,58 15078Bouzghaia 22 590 1,11 23610
Total zone 265 091 282 662
Source :RGPH 2008 et calculs du BET
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 99
Au niveau de la plaine l’excédent démographique serait de 205 370 habitants d’ici 2030 c'est-à-dire passant de 509370 habitants en 2012 à 714816 habitants en 2030. Cette situation serait le résultat de l’accroissement naturel de la population de la plaine et des migrations des autres zones et notamment des montagnes. Vu le taux d’agglomération actuel au niveau de la plaine ce sont essentiellement les villes qui vont recevoir ces excédents de population. Tableau N° 4 : Projection de la population à l’horizon 2030 (hypothèse N°1)Zone Commune pop
2012pop 2015
pop 2020
pop 2025
pop 2030
Zone Commune pop 2012
pop 2015
pop 2020
pop 2025
pop 2030
littoral
Dahra 24916 25785 27303 28909 30610
plaine
Chlef 193871 206161 228401 253039 280336El Marsa 11281 11651 12294 12972 13688 Sobha 37149 39307 43186 47448 52130Sidi Abderrahmane 4682 4948 5425 5949 6523
Harchoun 19263 20376 22376 24572 26983
Beni Haoua 22343 23529 25649 27959 30478 Ouled Abbes 9148 9599 10402 11273 12216Oued Goussine 6919 7291 7956 8681 9472 Oued Sly 49930 52041 55760 59745 64014Tenes 35929 36286 36889 37502 38125 Chettia 76690 80906 88455 96707 105730
Total zone106 071 109 491 115 516 121 972 128 896
Oued Fodda 44200 46164 49634 53365 57376Oum Drou 23220 24750 27528 30617 34053
Dahra-Zaccar
Moussadek 6780 7095 7655 8259 8910 Boukadir 55900 59583 66270 73707 81979Benairia 16687 17469 18857 20354 21970
Total zone 509 370 538 889 592 011 650 472 714 816Taougrit 29048 30204 32235 34402 36716Talassa 12094 12557 13368 14232 15151
Ouarsenis
El Karimia 30517 31855 34215 36751 39474Breira 13812 14290 15123 16005 16939 Sendjas 30270 31224 32882 34628 36467
Total zone 78 420 81 616 87 238 93 252 99 686
El Hadjadj 8183 7969 7625 7295 6980Ouled Ben AEK 21101 22007 23602 25314 27150
piémont Dahra
Ain Merane 58557 64641 76219 89870 105966 Beni Bouateb 1900 1782 1602 1440 1294Tadjena 25394 26156 27477 28864 30321
Total zone 91 972 94 837 99 927 105 428 111 364Ouled Fares 37076 38804 41865 45167 48729Sidi Akkacha 28027 29152 31127 33237 35489
Total wilaya 1066097 1116772 1206641 1303742 1408656Beni Rached 24498 25315 26739 28242 29830Harenfa 18427 18912 19749 20623 21536Zeboudja 28090 29312 31469 33784 36270Abou El Hassen 23906 24806 26383 28060 29843Labiodh Medjadja 15078 15342 15792 16255 16732Bouzghaia 23610 24405 25790 27253 28800
Total zone 282 662 296 845 322 608 351 354 383 516
Source : calculs du BET
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TAD Consult 100
Selon les projections de l’ONS qui utilisent un taux d’accroissement dégressif d’ici 2030 c'est-à-dire passant de 1,55% à 1,15% mais non décomposé spatialement, la population supplémentaire au niveau de la plaine serait de 142794 habitants . Tableau N° 5 : Projection de la population à l’horizon 2030 (hypothèse ONS)
Zone Commune pop 2012
pop 2015
pop 2020
pop 2025
pop 2030
Zone Commune pop 2012 pop 2015 pop 2020 pop 2025 pop 2030
littoral
Dahra 24916 26087 28123 30095 31838
plaine
Chlef 193871 202984 218828 234172 247729
El Marsa 11281 11812 12734 13627 14416 Sobha 37149 38895 41931 44872 47469Sidi Abderrahmane 4682 4902 5284 5655 5982
Harchoun 19263 20168 21743 23267 24614
Beni Haoua 22343 23393 25219 26987 28550
Ouled Abbes
9148 9578 10325 11049 11689
Oued Goussine 6919 7245 7810 8358 8842 Oued Sly 49930 52277 56358 60309 63801
Tenes 35929 37618 40555 43398 45911 Chettia 76690 80295 86562 92632 97995
Total zone 106 071 111 057 119 725 128 120 135 538Oued Fodda
44200 46277 49890 53388 56479
Oum Drou 23220 24312 26209 28047 29671
Dahra-Zaccar
Moussadek 6780 7098 7652 8189 8663 Boukadir 55900 59583 64234 68738 72718Benairia 16687 17471 18835 20155 21322
Total zone 509 370 534 370 576 080 616 473 652 165Taougrit 29048 30413 32787 35086 37117Talassa 12094 12662 13651 14608 15454
Ouarsenis
El Karimia 30517 31952 34446 36861 38995Breira 13812 14462 15590 16684 17649 Sendjas 30270 31693 34167 36563 38679
Total zone 78 420 82 106 88 515 94 721 100 205El Hadjadj 8183 8568 9237 9885 10457
Ouled Ben AEK
21101 22093 23818 25488 26963
piémont Dahra
Ain Merane 58557 61310 66095 70730 74825
Beni Bouateb
1900 1989 2144 2295 2428
Tadjena 25394 26588 28663 30673 32449Total zone 91 972 96 295 103 812 111 091 117 522
Ouled Fares 37076 38819 41849 44783 47376Sidi Akkacha 28027 29345 31635 33853 35813
Total wilaya 1066097 1116211 1203336 1287711 1362264Beni Rached 24498 25649 27652 29590 31304Harenfa 18427 19293 20799 22257 23546Zeboudja 28090 29410 31706 33929 35893Abou El Hassen 23906 25030 26983 28875 30547Labiodh Medjadja 15078 15787 17019 18212 19266Bouzghaia 23610 24720 26649 28518 30169
Total zone 282 662 295 949 319 049 341 420 361 187
Source : ONS
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 101
Impacts
Au niveau de la plaine
Un surplus de population de 140 000 à 200 000 habitants entrainera inévitablement une consommation des terres à
haute valeur agricole au niveau de la plaine. Pour répondre aux besoins en logements, en équipements divers et en
infrastructures. L’urbanisation ne se faisant pas toujours par densification des espaces mais par extensions successives et pas
toujours ordonnées, c'est-à-dire un véritable mitage de la plaine qu’on assistera. En effet ce surplus de population équivaudrait au
bas mot à une emprise foncière équivalente à celle de la ville de Chlef, de l’ordre de 2400 ha soit environ 10% de la
superficie totale de la plaine irrigable.
La concentration de l’urbanisation au niveau de la plaine entraine également la surconsommation de l’eau, des difficultés de
circulation et des problèmes environnementaux divers (pollution de l’air, bruits, déchets…), en un mot des problèmes de gestion
urbaine auxquels il faudrait ajouter le risque sismique dans le cas de fortes concentrations humaines.
Au niveau du littoral
Selon les hypothèses d’accroissement de la population de 2012 à 2030 explicitées ci-dessus, un surplus de population de
22000 à 30 000 habitants (hypothèse ONS) serait à considérer. Les tendances de la décennie passée fait montre d’une dynamique
démographique plus importante dans la partie Est de la wilaya. (Ténès-Beni Haoua).
Si des dispositions particulières et un contrôle strict de l’urbanisation ne s’opèrent pas de façon permanente, l’urbanisation
anarchique risque d’enlaidir le littoral, zone porteuse du développement touristique.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 102
Dans le même ordre d’idées, l’absence de contrôle conduirait à l’aggravation des agressions par rapport à la loi 02-02 du
05/02/2002 relative à la protection et à la valorisation du domaine littoral. Celles-ci déjà manifestées sont la cause de la
dégradation de l’environnement au sens large du terme et la pression de l’urbanisation en volume et en formes (linéarité côtière,
conurbation….)
La protection et le développement du littoral ne peuvent s’envisager que dans un cadre global qui tient compte des relations
fonctionnelles entre les entités du territoire de la wilaya et en fonction des capacités de charge des espaces vulnérables.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 103
1.2AGRICULTURE
Ce scénario est présenté dans l’hypothèse d’une continuation des tendances observées. Les projections qui sont présentées
ont pour objet de dépeindre la situation agricole dans laquelle pourrait se trouver la wilaya de Chlef, si la plupart des éléments
actuels demeurent inchangés.
La production végétale :
Les évolutions probables du facteur terre en hectare sont :
Désignation 2004/2005 2009/2010 %d’évolutionParcours 25 714 25 714 0Céréales 81 291 84 490 1.03Fourrages 38 559 21 036 0.54Légumes secs 9 502 8 010 0.84Maraîchage 7 762 7 337 0.94Cultures industrielles 490 212 0.43Arboriculture 12 439 14 471 1.16Jachère 47 503 62 389 1.72
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 104
Impacts :
Impact sur le facteur terre :
En dépit de la poursuite de programmes de mise en valeur (par le biais de la concession ou par tout autre biais), des pertes de
10% des terres de plaine pouvaient disparaitre du fait de l’évolution d’ici 2030. La surface irriguée par habitant continuera à
décroître, et les cultures herbacées s’accroitront sur les piémonts, avec le risque d’accélérer le processus d’érosion.
Impact sur le facteur eau :
La gestion de la ressource relève d’un autre secteur que celui de l’agriculture, cette dernière est laissée à ce secteur et celui
de l’agriculture encouragera toujours plus à l’intensification par l’irrigation au moyen des soutiens à l’irrigation.
Les puits et forages se multiplieront encore, même sur les périmètres irrigués et la ressource souterraine sera plus encore
surexploitée.
Ainsi, les coûts de mobilisation de cette eau seront plus élevés par le fait de forages plus profonds, comme le coût de
pompage le sera également. Il en ressortira des charges de production plus élevées, se répercutant sur les prix de revient, de vente et
donc à la consommation.
Impact sur les productions :
Il sera escompté davantage de production, une amélioration des rendements, mais pour les cultures irriguées,
l’intensification se faisant essentiellement par l’eau. Ce seront donc les filières des fruits et des légumes, encore des cultures
industrielles, qui bénéficieront de ces augmentations de production.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 105
Pour les cultures pluviales, les volumes de production risquent de stagner, sinon de baisser, au gré des terres laissées en
jachère. L’accroissement des productions animales ne sera pas évidente , étant donné la contrainte maintenue sur les ressources
fourragères. Il est même à prévoir une baisse de production de viandes ovines en raison de la dégradation toujours plus avancée des
parcours. Quant à la question laitière, elle restera en suspens et dépendante des importations.
1.3 ECONOMIE/TERRITOIRE
L’activité économique dominante se trouve au niveau de la plaine et notamment dans les villes de Chlef, Boukadir,
O.Fodda…, et hors plaine au niveau du littoral à Ténes.
Ce sont donc ces villes, ces zones qui sont les bassins d’emplois qui le demeureront et qui évolueront du fait du phénomène
d’économie d’échelle. Cette situation sera encore aggravée par les districts industriels projetés de Boukadir et Oued Sly.
Les communes de montagne verront ainsi leurs problèmes de chômage s’aggraver ou dans le meilleur des cas pour une
partie des demandeurs d’emplois subir les conséquences des migrations pendulaires (déplacements lieu de résidence-lieu de travail)
sur de grandes distances.
En somme au statut-quo ou au déclin des agglomérations de montagne s’ensuivra une pression toujours plus grande au niveau des
bassins de l’emploi situés dans la plaine.
1.4 ÉQUILIBRE SOCIAL
Globalement il se dégage de ce scénario une aggravation des déséquilibres territoriaux qui ont pour conséquences des
disparités socio-économiques et l’aggravation de la situation des zones à handicaps dont pas moins de 27 communes sur 35 sont
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 106
classées déjà comme territoires à handicaps nécessitant des aides directes ou indirectes de la part des pouvoirs publics. (Benaira – El
Karimia (URB) – Tadjena (URB) – Taoughrit (URB) – Beni Houa – Sobha – Ouled Fares (URB) – Sidi Akkacha (URB) – Beni Rached (URB)
– Talassa – Herenfa – Oued Goussine – Dahra – Sendjas – Zeboudja – Abou El Hassan (URB) – Sidi Abderrahmane – Moussedek – El Hadjadj – Labiod
Medjadja – Bouzeghaia – Ain Merane (URB) – Breira – Dahra – El Marsa – Beni Boulaleb – Harchoune).
Mais le développement de ces communes ne peut s’envisager comme le suggère le SNAT sans la prise en charge de leur
problématique dans un contexte de recomposition territoriale du développement, scénario qui s’oppose diamétralement au scénario
tendanciel tel que décrit plus haut.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 107
2. SCENARIO 2 : CHLEF AGROPOLE :
2.1LOGIQUE DU SCENARIO : LE POURQUOI ?
Grace à son potentiel la wilaya de Chlef est incontestablement un territoire à vocation agricole. Elle dispose d’une superficie
agricole totale (SAT) de 262511ha soit 65,43% de la superficie totale de la wilaya. La superficie agricole utile (SAU) représente
203330 Ha soit 77% de la SAT. Les terres irriguées représentent 17212 Ha soit environ 8,5% de la SAU, les pacages et les parcours
25714 Ha et les terres improductives 33567 Ha.
La réception dans un proche avenir des projets entrepris au niveau de la wilaya et notamment le recours aux eaux non
conventionnelles permettra la réaffectation des eaux de surface (barrages) pour le renforcement de l’irrigation et conséquemment le
développement d’une agriculture intensive.
L’un des grands enjeux du développement national considéré dans le cadre du SNAT à l’horizon 2025 est incontestablement
le défi agro-alimentaire. Cette vision de l’Etat est déjà entamée par la mobilisation des moyens financiers énormes à travers de
nombreux programmes d’aides au développement de l’agriculture et du monde rural. Programmes soutenus par des actions liées
d’envergure : transferts d’eau, barrages, grands périmètres d’irrigation (GPI), voies de communication etc…
Les préconisations du SNAT déclinées en orientations et axes stratégiques dans le schéma sectoriel de développement
agricole requalifient et élargissent le statut productif, environnemental et social de l’agriculture. Pour ce faire il est préconisé de
remodeler l’espace économique et spatial « le paysage agricole » par la création de pôles de production compétitifs axés sur la
valorisation des potentialités naturelles dans le cadre du développement durable du territoire.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 108
En raison de son potentiel de développement d’une part et du processus engagé de levée des
contraintes à son épanouissement d’autre part, et en raison des résultats attendus (création de nouveaux
emplois grâce à l’intensification agricole et aux effets d’entrainement à l’amont et à l’aval ) le secteur de
l’agriculture prédispose la wilaya de Chlef à s’ériger en pôle agricole d’excellence
2.2 DEFIS ET ENJEUX :
La démarche stratégique du secteur agricole doit être bâtie sur le développement des productions agricoles en vue d’assurer
une sécurité alimentaire minima, et de réunir l’ensemble des conditions nécessaires et adéquates pour un développement durable du
secteur, avec un taux de croissance annuel supérieur à celui de la croissance démographique.
La stratégie à mettre en œuvre doit viser une meilleure adaptation et une mise en cohérence efficace des systèmes
agricoles, agroalimentaires au sein du secteur.
Les objectifs stratégiques en matière de développement agricole doivent être conçus pour relever les défis suivants :
La sécurité alimentaire minima :
L’amélioration des sécurités minima doit s’appuyer sur une stratégie visant à l’augmentation de l’offre de produits agricoles.
Elle doit se fonder sur la construction du système productif dans son ensemble. Elle ne peut être efficiente qu’avec une
utilisation rationnelle des potentialités du milieu, intensification des cultures, et des industries agro alimentaires.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 109
La stabilité et le développement de l’emploi :
Le secteur agricole pourvoyeur d’emplois doit dans le cadre de ses programmes de développement assurer la création
d’emplois dans le secteur de production, des services agricoles et para agricoles et inciter à l’extension des cultures à forte
demande de main d’œuvre.
Sauvegarde et la valorisation des potentialités de production pour une meilleure intégration au marché local,
régional et national :
Dans le cadre de la régionalisation et du souci des autorités nationales d’organiser le paysage agricole par la création de pole
de production compétitive, il y a nécessité de mettre en œuvre une stratégie qui puisse valoriser les potentialités du milieu et
de mettre en œuvre les instruments de production et de gestion susceptibles de parvenir à une meilleure maîtrise du
processus de production. Ces instruments, porteront sur la durabilité, les normes techniques, les rentabilités, les
productivités,etc…
Les principaux axes de développement agricole pour relever les défis cités doivent s’articuler autour de :
La consolidation des vocations naturelles des régions ;
-La stricte protection voire l’accroissement de la surface agricole utile ;
L’intensification et la valorisation de la production agricole ;
L’augmentation des productions par l’amélioration des rendements ;
La sécurisation et le développement de la petite hydraulique.
Le développement des grands périmètres d’irrigation.
L’encadrement technique et financier des activités agricoles.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 110
2.3 SCENARIO D’EVOLUTION BASE SUR LES OBJECTIFS SOUHAITABLES
ET FAISABLES :
Les projections présentées sont établies dans une optique normative et souhaitée par les pouvoirs publics. Les rendements
projetés sont déjà atteints actuellement dans la wilaya par certains agriculteurs entreprenants pour certaines cultures
Ce scénario est fondé sur une volonté délibérée de permettre aux producteurs de la wilaya d’assurer une sécurité alimentaire
minima. Les efforts nécessaires pour réaliser les objectifs qualitatifs et quantitatifs seront basés sur la mise à profit des programmes
de soutiens actuels et futurs avec modification du système de production.
Objectifs :
a) Sécuriser les surfaces irriguées :
La sécurisation des surfaces irriguées, tant en volume qu'en superficie, localisées dans les grands périmètres et les aires
d'irrigation actuels, aux fins de valoriser les investissements déjà réalisés.
Cette orientation vise à asseoir une agriculture compétitive, destinée à promouvoir les exportations hors wilaya et permettre
le développement de l’industrie agro-alimentaire.
b) Poursuivre le programme PMH :
La poursuite du programme de développement de la petite et moyenne hydraulique (PMH), qui participe à la capitalisation
des exploitations agricoles et qui sécurise les revenus agricoles sans altérer les possibilités d’accroître la satisfaction des besoins en
AEP.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 111
Considérant les limites imposées par la rareté de la ressource, le secteur poursuivra les efforts d’économie d’eau initiés dès
2000, en visant l’élargissement des systèmes économiseurs d’eau à 80 % de la sole irrigable.
c) Protéger la SAU :
La SAU n'est pas un bien reproductible. Les conditions naturelles du territoire national n'autorisent que de faibles
extensions.
L'espace agricole est menacé par un phénomène qu'il convient de qualifier de "mitage de la SAU". Il s'agit de l'éparpillement
sur des terres agricoles généralement à fortes potentialités, de constructions diverses édifiées au hasard des réseaux de pistes,
d'alimentation en eau et en électricité.
Si l'on considère l'impact des autres secteurs sur l'agriculture, la première cible est le foncier. Théoriquement, celui-ci a
constitué un tournant avec une série de lois, telles que celle d'orientation foncière, d'aménagement et d'urbanisme, domaniale et sur
l'expropriation, donnant lieu à une libéralisation du foncier mais également à des règles de régulation.
En terme de foncier, le secteur de l'agriculture sécurise relativement, en principe, les terres agricoles des domaines privé et
public de l'Etat. Seules donc les terres privées pouvaient devenir terres constructibles. Dans la réalité, les terres du domaine public
peuvent être soustraites pour cause d’utilité publique.
La protection de la SAU imposera donc de considérer la SAU actuelle comme une superficie de résistance (tant par wilaya
que par commune) qu'il faut déclarer "aire protégée",
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 112
d) Résorber la jachère :
La mise en culture "des jachères et des terres non cultivées"
Sans atteindre la saturation, la mise en valeur interviendra de plus en plus dans les zones à handicaps naturels, nécessitant
des investissements importants (forages, routes, électrification, bonification des sols). C'est pourquoi la mise en culture des jachères
devra constituer l'un des axes majeurs de valorisation des terres telliennes.
Les statistiques s’accordent à estimer la proportion des terres non cultivées à 40% de la SAU, soit environ 82 000 hectares.
C'est là un "potentiel dormant" dont la revitalisation constituera un axe stratégique de la
démarche sectorielle.
La résorption subventionnée de la jachère doit être couplée simultanément avec l'indispensable augmentation des superficies
fourragères et des légumes secs.
e) Valoriser les zones de montagne :
Les zones montagneuses constituent des espaces à enjeux importants :
o D’abord parce qu'elles abritent plus de 50% de la population de la wilaya,
o Ensuite parce qu'elles sont la source quasi unique des ressources en eau de surface, le milieu de la couverture
forestière, de la biodiversité, du potentiel touristique et de la polyculture - élevages spécifiques à ces zones,
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 113
Les options de développement :
a) La céréaliculture :
La céréaliculture est la culture vivrière de base dans la wilaya de Chlef. Elle occupe en matière de superficie plus de 40% de
la SAU. C’est une culture qui fait partie des traditions de la population locale. Un recadrage des zones de production est un
préalable pour une meilleure rationalité de l’utilisation des terres. En effet, les terres affectées aux céréales et se trouvant sur de
fortes pentes seront remplacées progressivement par les plantations fruitières pour limiter les phénomènes d’érosion déjà
visibles (monts du Dahra, Ouarsenis..).
Il existe au niveau de la wilaya des zones de grandes potentialités pour cette culture (voir carte). Ces zones ont aussi fait
l’objet d’investigation de la part de l’institut technique des grandes cultures (ITGC) qui a identifié des sites ou la céréaliculture
offre une grande possibilité de développement. C’est peut être l’évolution la plus probable que nous espérons. Du point de vue
technique, une opportunité à l’augmentation des rendements (+ de 30qtx / ha) est un scénario valable.
La stratégie actuelle de développement de la filière céréale initiée par le ministère de l’agriculture et du développement rural
(MADR) passe par son intensification. À ce titre, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif d’incitation au développement
de la production céréalière par l’octroi d’une subvention à la production qui n’est pas négligeable. Elle est de l’ordre de 4500 DA
pour 1 quintal de blé produit ce qui va inciter les agriculteurs à produire mieux pour mettre à profit les retombées des différentes
incitations pour la promotion de la filière.
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b) Les cultures fourragères :
Les cultures fourragères doivent être développées en fonction du cheptel et au détriment de la jachère. Elles doivent
contribuer à résorber progressivement la jachère, en les insérant dans des assolements plus intensifs.
Une attention particulière sera donnée au développement des cultures irriguées pour améliorer les performances de la
production laitière dont le taux de satisfaction n’est que de 23 % au niveau de la wilaya.
La vesce avoine, le bersim et la luzerne constituent des appuis importants aux agriculteurs souhaitant développer l’élevage
dans la région puisque ces cultures possèdent des qualités nutritives très appréciables pour l’alimentation des vaches laitières.
c) Les légumes secs :
Avec une meilleure incitation de la part des pouvoirs publics, la culture des légumes secs peut s’avérer une alternative à la
diminution de la jachère. Son développement peut être amorcé au niveau des zones de plaines avec une conduite plus intensive.
Elle entre bien dans un système de conduite en grande culture. Son développement se fera graduellement au détriment de la jachère
et viendra épauler les cultures fourragères dans l’assolement.
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d) Les cultures industrielles :
Les cultures industrielles peuvent aussi avoir un avenir certain au niveau de la wilaya pour peu que les autorités compétentes
interviennent au niveau des segments qui posent problématique dans le développement de la filière (mobilisation de l’eau, des
infrastructures, de l’écoulement….).
e) Les cultures maraîchères :
Le développement des cultures maraîchères est tributaire de la mobilisation de la ressource en eau. Déjà avec les superficies
actuelles, la wilaya de Chlef produit assez pour s’auto-suffire en légumes frais. Cette position doit être consolidée et même
développée pour promouvoir une industrie agro alimentaire spécifique à ces cultures.
Étant donné, les performances en matière de production, une telle opportunité est largement envisageable, d’autant
qu’au niveau de la wilaya, il existe des zones de choix et de bonnes potentialités (périmètre de la plaine du moyen Cheliff, le
cordon littoral).
f) L’arboriculture fruitière :
L’arboriculture fruitière est une activité importante dans la wilaya de Chlef et l’existence d’un milieu propice et favorable
(zones de montagne) pour son développement lui assure un avenir certain. Les cultures fruitières assurent actuellement une
surproduction qui auto suffit largement la demande locale.
Dans le futur, l’évolution des superficies se maintiendra inéluctablement en tenant compte des programmes spécifiques pour
cette catégorie de culture (programme ppdri), le développement de la filière oléicole, et des agrumes. L’extension des superficies
se fera par la reconversion de la céréaliculture sur fortes pentes et au niveau des zones rurales et de montagne (Ouarsenis,
Zaccar, Dahra).
PATW Chlef : Phase II
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A terme, il faudra penser à l’organisation de la filière arboricole, par le développement de l’industrie agro alimentaire
spécifique, liée à la transformation vu les excédents à prévoir. La aussi, la wilaya peut s’ériger en pole de développement
régional.
g) La jachère :
Au niveau de la wilaya de Chlef, la jachère occupe des superficies importantes. Par souci de valoriser les potentialités en
terres agricoles, Il sera donc impératif, de la résorber progressivement. Elle sera, à cet effet remplacée soit par les cultures
fourragères, les légumes secs, ou les cultures industrielles au niveau des zones de plaine.
Au niveau des zones de montagne ou la céréaliculture est pratiquée sur de fortes pentes, les plantations fruitières sont un
préalable pour diminuer la jachère issue de telles pratiques.
Affectation des terres agricoles :
Le schéma sectoriel d’aménagement a été établi sous la forme d’une carte d’affectation prospective des terres qui traduit et
met en cohérence les principes, les options et les orientations de développement en matière d ‘aménagement, d’utilisation des terres
et d’organisation de l’espace dans une perspective à long terme.
Il se base sur une réaffectation des terres en fonction des potentialités, des contraintes et des objectifs d’une utilisation
rationnelle et équilibrée de l’espace et des ressources.
Il est destiné à constituer un cadre de référence et d’orientation pour le planificateur afin de mettre au point des programmes
d’actions et de développement spécifiques à chacune des zones de potentialités déjà définies.
Elle concerne tous les terrains agricoles actuels et les terres à destiner à la mise en valeur agricole qui correspondent aux
potentialités et à la vocation naturelle des zones et où l’intensification agricole est possible.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 117
Cependant, les terres qui présentent une érosion modérée (érosion en nappe ou en surface) sont à considérer aptes à
l’agriculture, à condition d’y appliquer des techniques culturales appropriées et des aménagements anti-érosifs de type C.E.S.
Le tableau ci après synthétise les différentes sous classes d’affectation qui ont été retenues, et les critères pris en compte,
ainsi que les orientations culturales où les orientations d’actions qui correspondent à chaque sous classe d’affectation.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 118
Tableau N° 6: Affectation des terres et orientations de développement agricole
Affectation (type de mise en valeur possible)
Critères Orientation d’action par type d’affectation
A1 : Agriculture intensive en irrigué.
- Vallées, plaines et bas Piémonts à pente< 12% (relief plat à ondulé)
- Terres actuellement irriguées ou susceptibles de l’être à partir de la mobilisation de l’eau.
Système de culture à orienter vers :- Arboriculture en irrigué - Maraîchage, cultures industrielles, fourragères en irrigué.- Plasticulture.
A2 : Agriculture intensive en sec.
- Pente <12%( relief plat à ondulé)- Sols très aptes et de très bonnes
potentialités- Pluviométrie 400 mm/an à plus (plaine
du moyen Chélif).
Intensification de la céréaliculture par- Résorption de la jachère qui sera remplacée par des
cultures fourragères (si cheptel important), ou autres
A3 : Agriculture semi intensive en sec de plaine ou de bas Piémonts.
- Pente <12.5 %.- Sols moyennement aptes- Pluviométrie 350 à 450 mm- Erosion ou risque d’érosion limité.
- Système de culture à orienter vers la céréaliculture et fourrages et cultures industrielles et légumes secs.
- Amélioration des techniques culturales.
A4 : Agriculture extensive de piémont et montagne associée à l’arboriculture en sec.
- Pente régulière 12.5 à 25%.- Pluviométrie 400 à 500 mm- Terres sensibles à moyennement
sensibles à l’érosion.- Céréaliculture.
- Plantation arboriculture rustique en ligne ou en bandesalternées à la céréaliculture semi intensive en sec dans l’inter bande.
- Labour en courbes de niveau et éventuellement mise en place de cordons anti érosif en pierres sèches.
A5 : Parcours à aménager.
- Pente 12 à 25 %- Pluviométrie < 500 mm.- Terres sensibles à moyennement
sensibles- à l’érosion- Densité de cheptel importante
- Amélioration des parcours à inscrire dans des projets intégrés plus vastes (agro- pastoraux).
A6 : Arboriculture à maintenir- Arboriculture qui existe déjà - Amélioration des conduites culturales, avec des systèmes
de production plus modernes.
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2.4.LA STRATEGIE ET LES ATTENDUS
La temporalité
La mise en œuvre d’un ensemble d’actions interdépendantes relevant à la fois du sectoriel et du territorial, suppose dans le
cadre d’une cohérence globale par rapport au but visé qui est de faire de Chlef un agro-pôle, la réalisation d’étapes successives
agencées selon les séquences suivantes :
Séquence 1 : consolider les acquis au soutien de l’agriculture et les renforcer par mise en œuvre du programme
quinquennal
Dans cette étape il ya lieu de faire le bilan des actions engagées, des résultats obtenus, des retards qui perdurent à la lumière des
contraintes inhérentes au secteur soulevées dans le diagnostic pour consolider les acquis grâce à une mise en œuvre adaptée du
programme quinquennal.
Durant cette étape il est également impératif de sensibiliser les agriculteurs sur les changements attendus et liés à l’intensification
agricole : réaffectation des terres agricoles, changement des pratiques culturales, association de moyens de production…
Séquence 2 : matérialiser les déclinaisons du schéma directeur de développement agricole
La protection de la SAU, la mise en culture des jachères, l’ajustement de l’irrigation à la contrainte de la ressource
en eau, l’économie de l’eau par l’emploi de techniques adaptées…, permettront l’intensification des productions agricoles
dans le cadre du respect des données de l’environnement : eau et sol. Cette dimension sera de plus en plus renforcée par la
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dotation en eau évolutive jusqu’en 2030, ce qui permettra de passer de 17000 Ha irriguées actuellement à 30000Ha à
l’horizon cité.
Séquence 3 : impulser les effets d’entrainement pour créer une dynamique d’intégration économique
SEQUENCE N° 03 : Impulser les effets d’entrainement pour créer une dynamique d’intégration économique.
L’intensification des productions agricoles par l’élévation des rendements et l’augmentation des volumes de production,
induira les effets à l’amont et à l’aval.
A l’amont pour les besoins en intrants : fertilisants, produits phytosanitaires, matériels hydrauliques divers, machinerie
agricole, plasturgie, etc..., intrants dont la production ou du moins la commercialisation pourrait se faire localement.
A l’aval, les effets d’entrainement pourraient pousser à l’intégration avec les sphères industrielles et commerciales :
industrie agro-alimentaire, silos, plateforme de stockage, transport frigorifique et autres, marchés de gros, etc....
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CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE DU SCENARIO :
Le développement d’une agriculture moderne centrée sur les grands périmètres irrigués (GPI) et accompagnée d’une
polyculture de montagne adaptée aux conditions du milieu suppose la réunion d’un ensemble de conditions, dont :
Une savoir faire scientifique, formation et ingénierie permanente à rendre disponible grâce à la mise en place de
passerelles entre le ou les secteurs concernés et les instituts de formation et université de Chlef.
La réaffection progressive des eaux de surface et des eaux assainies à l’agriculture.
La mise en place ou le développement, des mécanismes de soutien à l’agriculture.
La priorisation de l’investissement privé dont les retombées seraient considérées positives pour l’agriculture.
L’incitation et la mise à la disposition des investisseurs du foncier industriel sur la base de la carte des ZI et ZAC de
la wilaya existantes ou à créer.
Développement et aménagement de marchés locaux et régionaux au niveau des agglomérations présélectionnées.
Labellisation des produits d’excellence.
Etc.
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2.5.TERRITORIALISATION DES ACTIONS :
1- La recomposition territoriale du développement agricole :
L’intensification agricole étant souhaitée grâce à l’apport supplémentaire et évolutif des eaux pour l’irrigation, une
réorganisation générale de l’affectation des terres sera établie en fonction des caractéristiques des zones et sous zones homogènes :
topographie, climat, bioclimat, sol, occupation du sol, etc...
La réorganisation du paysage agraire pourrait s’envisager autour des perspectives suivantes :
o Les Grands Périmètres Irrigués (GPI) :
Pour le moyen Chélif (voir la carte) le GPI concernerait toute la zone centrale de plaine de la wilaya et correspondant aux
communes de ; Chlef, Chettia, O.Drou, O.Abbes, O.Fodda, O.Sly, O.Fares, Boukadir et Sobha. Cette zone serait consacrée à la
polyculture intensive : maraichage, arboriculture moderne et fourrages.
o La Petite et Moyenne Hydraulique (PMH) :
Elle concernerait les vallées (O.Fodda, O.Sly, O.Allala, O.Ouharane, O.Damous…) et les plaines littorales.
o Les Grands Périmètres Céréaliers :
Les grands périmètres céréaliers se distinguent nettement sur le territoire, en effet deux grandes zones sont identifiables, il
s’agit :
De l’aire Ain Merane, Harenfa, Taougrit et Sobha pour une superficie totale de l’ordre de 15 000 ha.
De l’aire Sendjas, Harchoun, El Karimia pour une superficie de l’ordre de 12 000 ha.
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Carte N° 6 : ressources et mobilisation de l’eau
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o Aménagement de parcours :
Les assolements : céréales/fourrages par une diminution progressive de la jachère pourrait constituer la base des
aménagements de parcours dans particulièrement l’aire géographique de Sobha, Ain Merane, Harenfa, Taougrit, Dahra et
Moussadek pour une superficie de l’ordre de 17 000 ha.
o Les zones d’élevage Bovins et d’embouche :
L’élevage en intensif et d’embouche pourrait être envisagé dans les zones suivantes :
Chlef-O.Fares-Chettia avec centre d’appui à O.Fares.
Talassa-Abou El Hassan
Boukadir-O.Sly.
Oum Drou-Labiod Medjadja avec centre d’appui à Labiod.
o Les Pôles avicoles :
Certaines zones, du fait des pratiques actuelles et/ou des conditions environnementales pourraient être proposées en pôles
potentiels pour l’aviculture, il s’agit de : Tadjena-Talassa-Abou El Hassan-Sidi Akkacha-Breira-Beni Haoua-Bouzeghaia-Benairia-
Zeboudja-LabiodMedjadja-O.Fodda-O.Abbes-Beni Rached.
2- Les centres d’appui et l’activité connexe :
Sous l’effet de la recomposition territoriale du développement agricole, dont le but est l’intensification des
productions agricoles et d’élevages des effets d’entrainement sont attendus. Ces attendus nécessitent la mise en place
d’appuis territoriaux susceptibles de prendre en charge et d’impulser le développement global de la wilaya.
A titre indicatif et par rapport aux propositions qui précédent, le schéma des appuis territoriaux et socio-économiques
pourrait être le suivant :
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a- Chlef Agropole : centre de décisions, gouvernance, ingénierie+recherche+ formation.
b- Centres d’appui d’importance : (grande transformation agroalimentaire et machinerie agricole et d’élevage) ce rôle
pourrait être assuré par les ZI programmées de O.Sly et de Boukadir.
c- Centres relais industriels et commerciaux : (bases logistiques ou ZAC spécialisée) :
Ain Merane : (spécialisation céréales + légumes secs) : silos, semouleries, aliment de bétail, machinerie
agricole, transformation des céréales et abattoirs.
Labiod Merdjadja : Abattoirs viandes rouges, Abattoirs viandes blanches, aliment de bétail, machinerie
d’élevage, transformation des viandes, plateforme de stockage etc...
Oued Fodda : marché de gros, transformation du lait, plateforme de stockage.
Sidi Akkacha : abattoirs, marché de gros, produits laitiers.
d- Centres relais commerciaux :
Les centres relais commerciaux sont les agglomérations qui assureraient la commercialisation des intrants nécessaires au
développement de l’agriculture, de l’aviculture et de l’apiculture ainsi que la commercialisation des produits finis. Ces centres
seront les sièges des coopératives de céréales, de légumes secs, avicoles, apicoles, etc...
De prime abord, les centres suivants pourraient être proposés : Taougrit, Abou El Hassan, Zeboudja, Ouled Abdelkader,
Bouzeghaia et Harchoun.
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TAD Consult 126
Carte N° 7 : Scénario2 : Wilaya de Chlef Agropole
PATW Chlef : Phase II
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2.6 LES ATTENDUS
Si la superficie des cultures intensives en irrigué passe de 17 000 ha actuellement, à 30 000 ha à l'horizon 2030 tel que
décrit précédemment par le PNE, 13 000 ha en plus seront irrigués grâce à une stratégie de mobilisation.
Insertion dans la stratégie de développement de la filière telle que prônée par la politique agricole.
La stratégie actuelle de développement initiée par le ministère de l’agriculture et du développement rural (MADR) passe par
l’intensification. À ce titre, les pouvoirs publics ont mis en place un dispositif d’incitation au développement de productions
stratégiques ciblées ( Lait, pomme de terre ..) par l’octroi d’une subvention à la production qui est de l’ordre de 4500 DA pour 1
quintal de blé produit, système de régulation des légumes(PDT 15 DA/kg, prime de 12 DA/litre pour la production laitière...
Ainsi, les futures superficies affectées à l'intensification doivent s’insérer dans la dynamique de développement prônée par
les pouvoirs publics.
En matière d’impact, tant sur le plan technique, que sur le plan socio-économique, cette tendance à l'évolution se traduira
comme suit:
1. Les effets sur le plan technique :
Valorisation du m3 d’eau :Les lourds investissements consentis , dans la mobilisation de l'eau, doivent nous interpeller sur sa meilleure gestion. Aussi,
pour obéir à l'esprit d'une gestion rationnelle d'une ressource rare et chère, les pouvoir publics ont là une occasion d'asseoir des
directives à même de bien manager les futurs aires d'irrigation en concevant des modèles référentiels des bonnes pratiques de
gestion de l'eau.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 128
Une plus value avantageuse pour l'économie nationale :
Les superficies supplémentaires, doivent faire l'objet d'une affectation raisonnée en rapport avec les orientations des
pouvoirs publics mais également en tenant compte des rendements réels pour le choix de spéculations,
Développement des filières stratégiques pomme de terre et lait
La disponibilité de l’eau d irrigation permettra de développer les cultures légumières stratégiques dont les pouvoirs publics
accordent une importance de premier ordre. Il s’agit de la pomme de terre (PDT) et du lait . Plusieurs dispositifs de soutien et de
subvention à ces filières sont mis en place la aussi par les pouvoirs publics et dont les bénéficiaires peuvent en profiter.
Optimisation des niveaux de performances
L’introduction de l’irrigation suppose l’utilisation de fumures phosphatées et azotées pour augmenter les rendements. La
pratique de la fertilisation, associée à de l’eau d’irrigation augmentera les rendements.
Les rendements escomptés :
Avec un mode de conduite moderne et intensif, les productions envisagées seront nettement supérieures que celles obtenus
actuellement. Les rendements escomptés seront de :
PDT : 350 qtx/ha et plus ; ELEVAGE : 3500 litres/ vache laitiere ; Agrumes: 400 qtx/ha et plus ;
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TAD Consult 129
2. Les effets Sur le plan socio- economique :
Les perspectives Agro- industrielles
les productions escomptées permettront d’ouvrir des perspectives agro- industrielles par la promotion d’unités de
transformation, de stockage et de commercialisation.
Les perspectives de développement des unités agro- industrielles peuvent toucher des domaines aussi porteurs que celui des
transformations( chips, purée, frites surgelées, fromagerie, lait conditionné, siroterie, .., ) pour ne citer que ceux la.….( voir
exemple ci bas .)
La main d'œuvre:
La mise en culture des superficies supplémentaires accroîtra le volume d’emploi au niveau de la région. Celui ci à été
calculé en tenant compte des fiches techniques communément employées et des normes préétablies. Il se traduira comme suit à
l'hectare :
- Maraichage en intensif/ha : 140 jours de mains d’œuvre ordinaire et 6 jours de main d’œuvre spécialisée
- Elevage Laitier moderne: 1 plein temps/50VL de mains d’œuvre ordinaire et 1 plein temps de main d’œuvre spécialisée pour
50 VL.
- Arboriculture (Agrumes /ha: 100 jours de mains d’œuvre ordinaire et 7 jours de main d’œuvre spécialisée
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 130
Tableau N° 7 : Impacts du scénario à l’horizon 2030
Récapitulation horizon 2030
Tendance envisagéeTaux
d'occupation(%) Superficie(ha) Production(qtx)M/œuvre ordinaire
(jrs/an)M/œuvre spécialisée
(jrs/an)
Maraichage: 100 13 000 4 550 000 1 820 000 78 000
maraichage/ Elevage: 50/50
maraichage 50 6500 2 275 000 910 000 39 000
élevage 50 6500= 6500VL 22 750 000litres 130 plein temps 130 plein temps
Maraichage/ Arbo: 50/50
maraichage 50 6 500 2 275 000 910 000 39 000
arbo 50 6 500 2 600 000 650 000 45 500
VL : Vache laitière
Pour les productions et à titre d'exemple:
Pour une production de 455 000 tonnes de pomme de terre, la wilaya de Chlef peut mettre en place un programme d'au
moins 220 unités de surgélation de frite et flocons de purée , et à raison de 2000 tonnes de production par an.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 131
Chaque unité de production peut employer 30 ouvriers permanents et 08 cadres. Au total nous aurons 220* 30= 6 600
ouvriers permanents et 08*220= 1760 ouvriers spécialisés soit au total 8360 emplois. En somme nous pouvons considérer que
pour un emploi direct, un emploi indirect serait induit.
Donc selon l’option choisie l’impact sur l’emploi serait le suivant :
Tendance envisagée Taux d'occupation(%) Emplois directs Emplois indirects Total
Maraichage: 100 7188 7188 14 376
maraichage/ Elevage: 50/50 3595 3595 7190
Maraichage/ Arboriculture: 50/50 6230 6230 12460
Source : Calculs du BET
Le volume global de l’emploi prévisible selon les options citées se situerait dans l’intervalle de 7190 emplois (maraichage
+élevage) à 14376 emplois dans l’option maraichage à 100% (culture de la pomme de terre par exemple).
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TAD Consult 132
SCENARIO 3 : A LA RECHERCHE DE L’EQUILIBRE ET DE L’EQUITE :
3.1.LOGIQUE DU SCENARIO
les tendances à corriger et les atouts à valoriser
Le premier scénario pose la question de savoir quel avenir attend la wilaya si ces mécanismes se poursuivent alors que le
présent scénario se propose de redonner de la valeur aux potentiels initiaux ou, au moins, de corriger et infléchir les effets de la
structuration spatiale actuelle (comme la polarisation excessive sur certains segments de la vallée du Chélif) et de la distribution
actuelle des ressources (comme l’eau) de la wilaya.
Comme nous l’avons exposé précédemment, la nature a façonné l’espace dans la wilaya en créant des situations
différenciées en termes de potentialités (la terre, l’eau, le climat, le relief) ; exploitées par l’homme, ces potentialités ont déclenché
de nouvelles actions comme la création de peuplements (hameaux, villages, villes) et des réseaux multiples, qui sont devenus un
facteur majeur de localisation par les facilitations qu’il procure.
Notre analyse de l’espace de la wilaya en fonction des facteurs naturels favorisant ou défavorisant l’implantation humaine a
reposé sur trois caractères essentiels :
L’existence de terres fertiles et à faible pente relative
La régularité et l’importance des pluies
L’altitude comme facteur d’inaccessibilité
Elle a donné lieu au repérage de zones de potentialités différentes appartenant, selon le cas (carte des zones homogènes) :
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 133
A l’ensemble humide des zones littorales et des premiers contreforts
Aux massifs de montagne
Aux piémonts sud du Dahra
A la plaine / vallée du Chélif
Aux contreforts de l’Ouarsenis
Pour mieux mettre en évidence la différence de potentiel, nous avons souligné la présence de vallées pénétrantes,
organisées autour des oueds qui les drainent ; la carte du réseau urbain montre la pertinence de ce choix en ce que les
établissements humains se sont implantés dans les zones les plus favorables, plaines ou vallées, pour mieux bénéficier de
l’accès à la terre, à l’eau et de l’accessibilité : leur densité semble directement liée à ces trois facteurs. Il s’en est suivi un
double marquage des territoires : un niveau potentiel de nature déterminé et une vocation lisible dans le paysage et des
groupements humains (localités, villes et réseaux) qui assurent une certaine fonctionnalité et centralité à la zone.
En fonction du temps, une certaine hiérarchie des villes s’est instituée, sans doute avec la primauté et le niveau
d’équipement supérieur des chefs lieux de Daïra, ou des fonctions anciennes de marché qui ont prévalu à nos jours.
L’organisation des lignes transports en leur donnant souvent un rôle de relais intermédiaire entre ces villes et celle de
Chlef, a conforté cette hiérarchie.
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 134
Ceci a pour résultat que l’on peut, si on envisage une politique de redéploiement, utiliser ce réseau de villes,
comme réseau d’appui pour le développement local, selon ses spécificités, et réduire le recours à la plaine centrale du
Chélif dont il faudra impérativement protéger les terres contre l’invasion du béton.
L’analyse qui conjugue à la fois les potentialités naturelles et ce que le peuplement humain a produit comme
changements profonds par son occupation de l’espace et aussi par les infrastructures qu’il a réalisées, fait apparaître des
zones caractérisées.
Le maillage et la structuration du territoire
On peut alors voir qu’il existe un certain nombre de zones qui constituent des ensembles caractéristiques, centrés
sur une ou deux villes ; nous pouvons distinguer les ensembles suivants, du Nord au Sud et d’Est en Ouest :
1- Zone littorale et de piémont Nord Est centrée sur Béni Houa-O.Goussine-Breira
2- Zone littorale centre centrée sur Ténès et Sidi Akkacha
3- Une zone littorale Nord Ouest centrée sur El Marsa
4- Une zone de montagne nord Est centrée sur Zeboudja
5- Une zone de vallées, centrée sur Bouzeghia et Ouled Farés
6- Une zone de montagne Ouest centrée sur Ain Merane et Harenfa
7- Une zone de montagne Nord Ouest centrée sur Taougrit
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TAD Consult 135
8- Une plaine centrale qu’on peut subdiviser en segments, centrée, respectivement sur :Oued Fodda, Chlef/Chattia,
Oued Sly et Boukadir
9- Une zone de piémont Sud Est centrée sur El Karimia
10- Une zone de piémont Sud Centre, centrée sur Sendjas
11- Une zone de piémont Sud Ouest centrée sur Ouled Ben Abdelkader
S’il est vrai que les zones « naturelles » ne correspondent pas exactement aux limites administratives, la faiblesse
du décalage entre elles, et surtout l’enjeu capital de faire coïncider une entité basée sur les potentialités avec une instance
administrative chargée de sa gestion nous semble être un avantage majeur. En effet, le développement requiert un
pilotage et une conduite de projet pour lui donner une réalité.
Aussi, avons-nous retenu les limites administratives les plus proches possibles des limites de zones caractérisées
comme unités territoriales de réflexion et d’action dans le présent scénario.
Cela veut dire aussi que, au vu du rôle déjà joué par ces centres dans les services à la population, notamment celle
qui est en zone rurale ou dans les zones les plus enclavées, souvent grâce à un réseau de transport dense, il faudra
redimensionner les équipements qui s’y trouvent car cela contribuera grandement à la réussite du rééquilibrage préconisé,
et à la réduction du recours systématique aux services et à l’emploi concentrés dans la plaine.
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TAD Consult 136
3.2 PRINCIPES D’AMENAGEMENTS ARRETES
Le présent scénario obéit globalement aux orientations du SNAT et tient compte des déclinaisons sectorielles pour
le territoire de la wilaya. Les grands principes d’aménagement arrêtés sont :
Le développement de l’agriculture et de l’élevage par intensification par le biais de l’irrigation grâce à la dotation
progressive des eaux de surface à ce secteur. Les effets d’entrainement sont à considérer comme un maillon de
cette chaine.
Le contrôle et la limitation de l’occupation des terres fertiles par l’urbanisation, objectif qui ne peut être atteint
que si une nouvelle stratégie d’urbanisation est mise en place.
La protection et le développement durable de la zone littorale par le contrôle de l’urbanisation et de ses effets
pervers
Le développement de la pêche et du tourisme en rapport avec les spécificités locales.
Le renforcement et le redéploiement de l’infrastructure industrielle par l’émergence d’une capacité industrielle qui
s’inscrit dans le cadre de l’aménagement global de la wilaya pour garantir la diffusion des effets socio-
économiques de l’industrialisation.
La recomposition du schéma infrastructurel et du réseau d’agglomération comme vecteur et appui territorial du
développement socio-économique de la wilaya.
La protection de l’environnement et l’économie des ressources rares pour garantir le développement durable.
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TAD Consult 137
3.3 DES ACTIONS DIVERSIFIEES, SELON LES ZONES HOMOGENES
Dans la logique d’un développement qui tend à mieux valoriser les potentialités locales même lorsqu’elles sont faibles, et de
créer un « développement autocentré » basé sur les axes majeurs que sont l’équilibre territorial, l’équité , et le développement
durable, on peut envisager les grandes lignes suivantes :
1/ La zone de plaine
A travers la double action de promotion d’activités agricoles et leur répartition dans les territoires selon leur vocation, d’un
côté et le renforcement du rôle des villes de piémonts dans leur fonction de pôle de développement et d’appui pour leur
zone, permettra de faciliter, outre l’équilibre du développement et l’équité territoriale, de réduire la poussée de
l’urbanisation de la plaine en justifiant son report vers les piémonts.
L’ensemble de la plaine , centrée sur, successivement ,Oued Fodda, Oum Drou, Chlef-Chattia, Oued Sly, Boukadir, que
nous avons structuré en trois zones, où il y a à la fois une concurrence permanente et forte entre une agriculture irriguée très
productive et une urbanisation doublée d’une industrie ,et aussi il ne faut pas l’omettre comme facteur d’attractivité, une
concentration de services de haut niveau (UNIVERSITE, Hôpitaux, administration), qui conduisent, avec le facteur
aggravant du couloir Est Ouest (route et rail), à pronostiquer un rude coup aux ressources locales et un congestionnement de
l’ensemble, sans compter les pertes en terre et en eau , qui pourrait, autrement, avoir une destination productive. Il faudra
donc :
Limiter de manière rigoureuse les périmètres des extensions urbaines ou industrielles et organiser des solutions
alternatives vers des zones moins fertiles, et rendues accessibles par les nouveaux couloirs routiers Sud et Nord
de la vallée existants et proposés.
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TAD Consult 138
Réduire les nouveaux investissements dans les zones de concentration industrielle ou urbaine actuelles, soit aux
seuls nécessaires pour assurer le fonctionnement de ce qui existe déjà, en favorisant ceux qui exigent les
moindres consommations d’eau et les moins polluants, soit ceux qui sont porteurs d’innovation et améliorent la
productivité de l’industrie locale ou facilitent sa reconversion.
Renvoyer méthodiquement (selon le type de projet) et systématiquement, les activités agroalimentaires vers la
plateforme de Labiodh si non Ain Meran, dans la zone Nord, sinon dans la partie Sud, vers El Karimia, Sendjas,
Ouled Ben Abdelkader, en rapport avec les nouveaux axes routiers Est Ouest ou Nord Sud.
Renvoyer les activités à caractère scientifique et technique de haut niveau , vers Ouled Farés, pole
Universitaire, qui pourrait également recevoir un hôpital à plateau technique pour la churigie, constituant à ce
titre un point d’appel vers les activités de services vers une population qualifiée, déplaçant ainsi l’attractivité de
Chlef vers le nord et contribuant à éloigner l’urbanisation de la plaine , vers les piémonts.
Prospecter à cet effet les terrains les moins fertiles sur les piémonts, aux flancs Nord et Sud de la vallée, pour y
accueillir les urbanisations complémentaires et, à ce titre, réfléchir à un schéma complémentaire de la trame
urbaine en vue d’assurer l’équilibre à l’échelle de la wilaya
2/Les piémonts de l’Ouarsenis
Par contre, la configuration des piémonts Sud, en général, ouvre des perspectives alternatives intéressantes pour
atténuer les contraintes rencontrées dans la plaine et dont les risques sur l’avenir de la wilaya , malgré toutes les
promesses, sont porteuses de risques et de dangers multiples ; les actions à entreprendre seraient les suivantes :
PATW Chlef : Phase II
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Organiser le transfert progressif de l’urbanisation indispensable, à travers les districts industriels et
résidentiels ( DIR) de Boukadir, O Sly, (axe O.Sly-OAEK) et un troisième district industriel et commercial
à envisager à Sendjas (Axe Chlef Sud-Sendjas)
Spécifier, selon leur position dans un schéma industriel d’ensemble, leur vocation principale et en rapport,
chaque fois avec les possibilités de transformation des produits agricoles ou des matières premières locales
Aux deux pôles d’équilibre qui constitueraient seraient associés deux ou trois centres relais , : Harchoun ,
El Karimia et Oued Fodda dont les fonctions seraient orientées vers la transformation des produits de
l’agriculture en rapport avec les productions de la vallée, ainsi que les industries de conditionnement, ou
le stockage y compris par le froid, etc.
Envisager de développer dans les zones de piémont et de montagne érodées et réputées incultes, (El
Hadjadj et Beni Bouttab… ) des plantations de plantes adaptées aux zones arides, adaptées à la lutte contre
l’érosion et pourvoyeuse d’emplois .
3/ Dahra
Tout comme les piémonts de l’Ouarsenis, le Dahra dans son ensemble (zone intérieure et piémonts sud) peut offrir
également des alternatives pour son propre développement par la valorisation de ses ressources et pour atténuer les contraintes
rencontrées dans la plaine.
Pour cela, les actions à entreprendre seraient les suivantes :
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 140
Envisager un axe porteur de l’urbanisation qui serait en gros le CW101 dans le sens Ouest-Est avec comme pôles d’équilibre
Ain Merane, Bouzghaia et Zeboudja.
Renforcer les agglomérations de taille moyenne qui seraient des centres-relais entre les pôles d’équilibre à l’amont et les AS
et les hameaux à l’aval. Ceci permettra une meilleure hiérarchisation de l’armature urbaine. Ces centres seraient :
Sobha, Labiod Medjadja et Beni Rached sur le piémont nord.
Et Taougrit, Tadjena et Abou El Hacen en zone de montagne.
Préparer Sidi Akkacha à devenir un pôle d’équilibre de la vallée en raison de sa situation géographique privilégiée de
carrefour : arrière pays immédiat de la ville côtière et portuaire de Tenes, zone de passage quasi obligatoire pour les
destinations Benairia/Zeboudja vers Ténès, Bouzghaia vers Ténès et Talassa/Abou El Hacen vers la RN19 (Ténès/Chlef).
o Son emplacement sur les futures voies de circulation rapide, augmente ses atouts pour devenir un port sec, recevoir
les activités potentiellement délocalisables de Ténès (abattoirs, aviculture, entrepôts, transformation et conservation
des produits de la mer…) et accueillir l’ensemble des activités liées à l’agro-alimentaire, grâce aux effets attendus de
l’irrigation de sa propre plaine et du développement de la filière lait sur l’axe Talassa-Abou El Hacen.
Faire d’Ain Merane un pôle céréalier en raison des potentialités qui s’y trouvent dans la zone (Ain Merane, Dahra, Harenfa
et Taougrit). L’intensification, même en sec des céréales et des légumes secs pourrait, être accompagnée d’une industrie de
transformation du blé et de conditionnement des légumes secs (silos, pates…).
PATW Chlef : Phase II
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Le passage de la pénétrante autoroutière Ténès- Tissemsilt par Benairia/Zeboudja et ensuite par Labiod/Medjadja et Chlef
serait salutaire pour le développement économique du Dahra oriental. Le binôme Benairia/Zeboudja pourrait devenir un pôle
aviaire et un pôle commercial de montagne (produits agricoles du terroir et bétail). Le marché hebdomadaire de Zeboudja
connait déjà une importante affluence régionale).
Certaines zones de montagne (Tadjena et Ouled Fares) disposent cependant de ressources minérales intéressantes , qui
peuvent ouvrir la voie , soit vers l’exploitation de la matière brute après une transformation simple, soit l’amorce de sa
transformation industrielle, pour obtenir, successivement, des produits nobles : c’est le cas des sables siliceux qui peuvent
servir après traitement comme sable de moulage, sinon , dans un processus plus élaboré ,pour le verre (cristal, verrerie de
laboratoire et tubes), sinon une industrie du silicium, en rapport avec les intentions de l’Algérie de rentrer dans de grands
projets de production liés aux énergies renouvelables.
Les reliefs de la façade nord du Dahra et dus Zaccar abritent de belles forêts (en particulier celle de Bissa) propices au
tourisme de montagne si elles venaient à recevoir des aménagements adéquats.
L’impact socio-économique serait bénéfique aux populations de ces communes de montagne considérées comme zones à
handicaps.
Voila en somme l’essentiel des actions envisageables sur le massif du Dahra.
4/ littoral
Préservation du littoral (zones de Béni houa, Ténès, La Marsa) et des côtes pour y implanter un tourisme non agressif ,
respectueux de l’environnement et qui constitue actuellement dans le monde, le secteur qui progresse le plus. Cette activité
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 142
peut être l’occasion de mettre en valeur les produits de l’agriculture paysanne, biologique et servir de label pour la
consommation des touristes. Ainsi le développement touristique peut se baser sur le pôle touristique et culturel de Ténès et
les agglomérations touristiques de Beni Haoua, O. Goussine, Sidi Abderrahmane et El Marsa pour le balnéaire à la
condition qu’un certain nombre d’exigences soient réunies et que d’autres formes de tourisme sont à envisager
( Montagne, culturel, etc…)
L’écotourisme peut être développé sur les piémonts avec la même logique d’exploitation et de transformation des ressources
locales (forêts, plantes aromatiques, arboriculture fruitière) et la création de circuits de promenade touristique (balades,
trekking), reposant sur une politique de gîtes ruraux
Une autre source de production de richesses repose sur la culture et la transformation de plantes aromatiques, pratique
largement répandue dans le bassin méditerranéen, le mérite en est multiple, sans investissement lourd : lutte contre l’érosion,
l’abandon de la campagne en raison du chômage, création d’emplois supplémentaires dans l’agriculture et la transformation
(petites unités familiales)
Le l’exploitation des ressources marines, (pêche et aquaculture) à travers l’extension des infrastructures existantes et la
réalisation de nouveaux projets.
L’extension du port de Ténès en tant que port susceptible de servir la wilaya ainsi que les hauts Plateaux (Tissemsilt, Tiaret,
Djelfa et Laghouat), à travers la RN 19 et la pénétrante Nord –Sud autoroutière projetée, risque a terme de créer des
impacts négatifs sur le fonctionnement de la ville ( congestionnement, circulation) et la qualité de son environnement
(bruit et pollution de l’air). A ce titre cette situation antinomique avec la fonction touristique de Ténès milite en faveur de la
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création d’un port sec et une zone sous douane dans les abords de sidi Akkacha, D’autant plus que la pénétrante
autoroutière passe par là quelque soit la variante du tracé qui sera retenue.
3.4 LES AXES ROUTIERS MAJEURS
La wilaya de Chlef dispose d’axes Est Ouest mais, hormis la liaison entre Chlef et Ténès, il y a peu de voies importantes dans le
sens Nord -Sud.
L’ouverture envisagée d’une voirie à caractère autoroutier ente la côte et les Hauts plateaux est le signal de l’intérêt nouveau
apporté par les autorités, à accompagner le redéploiement dans la wilaya par des axes routiers ; ils auront des rôles différends mais
ayant tous pour objet le désenclavement, la fluidification des nouveaux flux attendus, le renforcement des nouveaux pôles. Ce
sont :
La route côtière qui doit être élargie, dans le strict respect de l’environnement, en raison de perspectives
touristiques,
La voie du piémont Sud du Dahra qui relie les villes de la nouvelle ceinture qui doit aller de Ain Merane à
Sidi Rached et en desservant tous les centres importants : son rôle est, outre d’éviter le passage par la vallée et
décharger ses routes saturées, sera de faciliter les flux des marchandises et de production locale et de faciliter
l’accès de la population aux équipements et services délocalisés
Une second route de piémont située dans le Sud de la vallée et des piémonts de l’Ouarsenis , chargée d’aboutir
aux mêmes objectifs que la voie de piémont Nord, ceci par la liaison organisée allant de Ouled Sidi
Abdelkader à Sendjas et El Karimia
PATW Chlef : Phase II
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Enfin la dorsale Nord Sud , autoroutière liant la côte et les Hauts Plateaux , et dont le tracé devrait relier le port
de Ténès, la zone sous douane (port sec) de Sidi Akkacha) puis passer par l’un des pôles envisagé
(Labiodh Madjadja ) pour rejoindre Chlef , compte tenu de ce qui précède, on peu déduire le rôle stratégique
du tracé à la fois dans le désenclavement du sud, la revitalisation de Ténès ,et peut être du Dahra oriental
En conclusion
La carte correspondant au scénario trois (3) montre bien combien le double maillage du territoire, par une
redistribution spatiale des activités en rapport avec les potentialités locales- même lorsqu’elles sont faibles ou non
exploitées- ainsi que du redéploiement de la croissance urbaine vers de nouveaux centre situés sur les piémonts et
respectueux des terres fertiles et irrigables, s’appuient par nécessité sur une réorganisation équivalente de la hiérarchie des
voies qui renforcent ce déploiement nouveau et réduisent la pression sur les zones les plus sollicitées actuellement.
Par cela il correspond aux exigences de l’équilibre territorial et de l’équité territoriale, en valorisant toutes les
potentialisés possibles et en apportant aux citoyens les services disponibles dans les nouveaux centres.
PATW Chlef : Phase II
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Carte N° 8 :Scénario3 : A la recherche de l’équilibre et de l’équité
PATW Chlef : Phase II
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Sommaire
I- PLACE ET ROLE DES SCHEMAS PROSPECTIFS DANS LE PROCESSUS D’ELABORATION DU PATW :........................................................................ 1
1- OBJET : ....................................................................................................................................................................................................................................................... 2
2- TERMES DE REFERENCE (TDR) : ....................................................................................................................................................................................................... 2
3- LES OBJECTIFS DES PATW (CIRCULAIRE INTERMINISTERIELLE) : .................................................................................................................................... 4
4- LES SCENARIOS : MODE D’EMPLOI : ............................................................................................................................................................................................... 4
II- CADRE DE REFERENCE : ORIENTATIONS STRATEGIQUES :................................................................................................................................................... 7
1- ORIENTATIONS STRATEGIQUES DE LA LOI RELATIVE A L’AMENAGEMENT ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE DU TERRITOIRE DU 12 DECEMBRE 2002 :............................................................................................................................................................................................................................................. 8
2- LES POLITIQUES ET LES SCHEMAS DIRECTEURS SECTORIELS : ....................................................................................................................................... 10
2.1.LE SCHEMA DIRECTEUR DE L’EAU : ................................................................................................................................................................................................ 122.2 LE SCHEMA ROUTIER ET AUTOROUTIER : ..................................................................................................................................................................................... 122.3LE SCHEMA DIRECTEUR FERROVIAIRE : ......................................................................................................................................................................................... 132.4.LE SCHEMA DIRECTEUR PORTUAIRE : ......................................................................................................................................................................................................... 142.5.LE SCHEMA DIRECTEUR AEROPORTUAIRE : ................................................................................................................................................................................. 152.6SCHEMA DIRECTEUR DES RESEAUX D’ENERGIE : ........................................................................................................................................................................ 152.7.LE SCHEMA DIRECTEUR DES SERVICES ET INFRASTRUCTURES DE COMMUNICATION, TELECOMMUNICATION ET D’INFORMATION : ............ 162.8.LE SCHEMA DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL : ................................................................................................................................. 182.9.LE SCHEMA DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT DE LA PECHE ET DE L’AQUACULTURE.................................................................................................... 192.10.LE SCHEMA DIRECTEUR DES ZONES INDUSTRIELLES ET D’ACTIVITES : ............................................................................................................................ 202.11.LE SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE : ................................................................................................................................................. 212.12 LE SCHEMA D’AMENAGEMENT DU CORRIDOR DE L’AUTOROUTE EST-OUEST. ................................................................................................................. 232.13LE SCHEMA DIRECTEUR DES ESPACES NATURELS ET AIRES PROTEGEES :......................................................................................................................... 252.14LE SCHEMA DIRECTEUR DES ZONES ARCHEOLOGIQUES ET HISTORIQUES : ...................................................................................................................... 252.15.LE SCHEMA DIRECTEUR DE LA SANTE : ....................................................................................................................................................................................... 262.16.LE SCHEMA DIRECTEUR DES ETABLISSEMENTS UNIVERSITAIRES ET DES STRUCTURES DE RECHERCHE : ............................................................. 272.17LE SCHEMA DIRECTEUR DE LA FORMATION ET DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS : ........................................................................................... 282.18.LE SCHEMA DIRECTEUR DES BIENS ET DES SERVICES ET GRANDS EQUIPEMENTS CULTURELS : ............................................................................... 292.19.LE SCHEMA DIRECTEUR DES SPORTS ET DES GRANDS EQUIPEMENTS SPORTIFS : .......................................................................................................... 32
I
PATW Chlef : Phase II
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III- LES DECLINAISONS DU SNAT AU PATW : ................................................................................................................................................................................ 34
1- ALLER VERS UN TERRITOIRE DURABLE :................................................................................................................................................................................... 35
PAT N°1 : LA DURABILITE DE LA RESSOURCE EN EAU : ................................................................................................................................................................... 36PAT N°2 : LES ECOSYSTEMES :................................................................................................................................................................................................................. 37PAT N°3 : LES RISQUES MAJEURS :......................................................................................................................................................................................................... 43PAT N° 4 : LE PATRIMOINE CULTUREL ET TOURISME : ..................................................................................................................................................................... 45
2- CREER LES DYNAMIQUES DU REEQUILIBRAGE TERRITORIAL : ....................................................................................................................................... 48
PAT N° 5 : LE FREINAGE DE LA LITTORALISATION ET L’EQUILIBRE DU LITTORALE : ............................................................................................................. 48PAT N°6 : UN SYSTEME URBAIN HIERARCHISE ET ARTICULE : ...................................................................................................................................................... 53
3- ASSURER LA COMPETITIVITE DES TERRITOIRES : ................................................................................................................................................................. 56
PAT N°7 : MODERNISATION ET MAILLAGE DES INFRASTRUCTURES DES TRAVAUX PUBLICS, DE TRANSPORT, DE LOGISTIQUE ET DECOMMUNICATION : .................................................................................................................................................................................................................................... 57PAT N° 08 : LE DEVELOPPEMENT LOCAL : ............................................................................................................................................................................................ 58
4- METTRE EN ŒUVRE L’EQUITE TERRITORIALE : ..................................................................................................................................................................... 63
PAT N° 9 : LE RATTRAPAGE ET LA MISE A NIVEAU DES ZONES A HANDICAPS :......................................................................................................................... 64
IV- ENSEIGNEMENTS DU DIAGNOSTIC : « FORCES ET FAIBLESSES DU TERRITOIRE » .............................................................................. 67
1- LES FACTEURS NATURELS EN ACTION : LES TERRITOIRES CARACTERISES :.............................................................................................................. 70
1.1UN CADRE MORPHOLOGIQUE CONTRASTE :.................................................................................................................................................................................. 701.2. LA TECTONIQUE : UN TERRITOIRE A RISQUES ............................................................................................................................................................................................ 731.3UN REGIME PLUVIOMETRIQUE ALEATOIRE : ................................................................................................................................................................................ 751.4.UNE HYDROGRAPHIE DENSE ET UNE LITHOLOGIE FAVORABLE A L’EROSION :................................................................................................................. 751.5 LES TERRITOIRES CARACTERISES : ................................................................................................................................................................................................. 77
2- LES FACTEURS ANTHROPIQUES DANS LE DIAGNOSTIC : ..................................................................................................................................................... 79
2.1.UNE POLARISATION ECONOMIQUE AXIALE : ............................................................................................................................................................................... 802.2.UNE POPULATION EN EVOLUTION MOYENNE MAIS INEGALEMENT REPARTIE SUR L’ESPACE : ................................................................................... 802.3.UNE ARMATURE URBAINE MULTIPOLAIRE MAIS TERRITORIALEMENT PEU EQUILIBREE ............................................................................................................................. 812.4UN INFRASTRUCTURE DE CIRCULATION SATISFAISANT ET EN EVOLUTION. ...................................................................................................................... 842.5L’EAU : UN ENJEU MAJEUR : ............................................................................................................................................................................................................... 86
II
PATW Chlef : Phase II
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2.6.RESSOURCES HUMAINES : UN TREMPLIN INDISPENSABLE AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : .......................................................... 882.7.UN NIVEAU D’EQUIPEMENT SANITAIRE A ETOFFER EN MOYENS HUMAINS : ..................................................................................................................... 902.8.UN TISSU ECONOMIQUE MARQUE PAR LE TERTIAIRE ET L’AGRICULTURE ET UN MARCHE DE L’EMPLOI GEOGRAPHIQUEMENT CONCENTRE :......................................................................................................................................................................................................................................................................... 912.9.UN POTENTIEL AGRICOLE IMPORTANT :........................................................................................................................................................................................ 912.10UN NIVEAU D’INDUSTRIALISATION LIMITE : .............................................................................................................................................................................. 922.11UN POTENTIEL TOURISTIQUE INDENIABLE MAIS TRES PEU EXPLOITE :.............................................................................................................................. 922.12.POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE DU TERRITOIRE ............................................................................................................................................................................. 93
V- LES SCENARIOS .................................................................................................................................................................................................................................... 94
SCENARIO 1 : TENDANCIEL :..................................................................................................................................................................................................................... 97
1.1 DEMOGRAPHIE/URBANISATION .................................................................................................................................................................................................................. 981.2AGRICULTURE........................................................................................................................................................................................................................................... 1031.3 ECONOMIE/TERRITOIRE............................................................................................................................................................................................................................ 1051.4 ÉQUILIBRE SOCIAL ................................................................................................................................................................................................................................... 105
2. SCENARIO 2 : CHLEF AGROPOLE :.................................................................................................................................................................................................... 107
2.1LOGIQUE DU SCENARIO : LE POURQUOI ?..................................................................................................................................................................................... 1072.2 DEFIS ET ENJEUX : .............................................................................................................................................................................................................................. 1082.3 SCENARIO D’EVOLUTION BASE SUR LES OBJECTIFS SOUHAITABLES ET FAISABLES : ................................................................................................... 1102.4.LA STRATEGIE ET LES ATTENDUS ............................................................................................................................................................................................................. 1192.5.TERRITORIALISATION DES ACTIONS : .......................................................................................................................................................................................... 1222.6 LES ATTENDUS.......................................................................................................................................................................................................................................... 127
SCENARIO 3 : A LA RECHERCHE DE L’EQUILIBRE ET DE L’EQUITE :..................................................................................................................................... 132
3.1.LOGIQUE DU SCENARIO ............................................................................................................................................................................................................................ 1323.2 PRINCIPES D’AMENAGEMENTS ARRETES................................................................................................................................................................................................... 1363.3 DES ACTIONS DIVERSIFIEES, SELON LES ZONES HOMOGENES .................................................................................................................................................................. 1373.4 LES AXES ROUTIERS MAJEURS.................................................................................................................................................................................................................. 143
III
PATW Chlef : Phase II
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Liste des tableaux
Tableau N° 1: Répartition des agglomérations selon la taille et la strate en 2008 (RGPH 2008) ........................................................................82
Tableau N° 2: La confrontation des besoins et des ressources futures .................................................................................................................87
Tableau N° 3 : Actualisation et répartition de la population par zone ..................................................................................................................98
Tableau N° 4 : Projection de la population à l’horizon 2030 (hypothèse N°1) ...................................................................................................99
Tableau N° 5 : Projection de la population à l’horizon 2030 (hypothèse ONS)................................................................................................100
Tableau N° 6: Affectation des terres et orientations de développement agricole ...............................................................................................118
Tableau N° 7 : Impacts du scénario à l’horizon 2030 .........................................................................................................................................130
IV
PATW Chlef : Phase II
TAD Consult 150
Liste des cartes
Carte N° 1 : communes côtières de la wilaya de Chlef..........................................................................................................................................48
Carte N° 2 :Carte zones homogènes ......................................................................................................................................................................72
Carte N° 3:Carte des intensités sismiques maximales et principaux épicentres enregistrés au cours de la période : 1790 - 1978 (Région de
Chlef) Source : CRAAG – Bouzaréah - Alger .......................................................................................................................................................74
Carte N° 4:Carte lithologique et réseau hydrographique .......................................................................................................................................76
Carte N° 5:Carte du réseau urbain sur zones homogènes. .....................................................................................................................................83
Carte N° 6 : ressources et mobilisation de l’eau ..................................................................................................................................................123
Carte N° 7 : Scénario2 : Wilaya de Chlef Agropole ............................................................................................................................................126
Carte N° 8 :Scénario3 : A la recherche de l’équilibre et de l’équité....................................................................................................................145
V