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L'ete,saisonde la drague

ri'" Loin des rencontres sur Internet, la saisonestivale reste la période idéale pour trouver

l'âme sœur sur la plage, en soirée ou à laterrasse d'un café. Décryptage et... conseils.

(Pages2 et 3)

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Date : 03/08/2014Pays : FRANCEPage(s) : 1-2Diffusion : 131856Périodicité : QuotidienSurface : 150 %

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C'estl'été,apprenez àbiendraguerL'EDITO

SérieuseréputationDe petites robes

évanescentes,des épaules

et des jambes bronzées,en ce début de moisd'août, tous lesingrédients sont réunispour aiguiser l'appétitdes séducteurs. L'étéest incontestablementla saison de la drague,une discipline danslaquelle les Français ontune sérieuse réputation.Mais de grâce, messieurs,faites cela avec humour,tact et légèreté. Que leplaisir soit partagé et quele dragueur ne deviennepas aux yeux de la gentféminine synonyme degoujat.

STÉPHANEALBOUYsalbouy@leparisien.fr

LEMOT

Draguer■

Littéralement, draguersignifie « pêcher les

huîtres à l'aide d'une drague»,selon le Centre nationaldes ressourcestextuelleset lexicales.Ladrague est cetengin « servant à racler le fondd'une mer,d'un lac ou d'unfleuve poury ramasserquelquechose ou nettoyer ».Hameçonner,se jeter à l'eauou mêmetoucher lefond...la « drague» puise doncmétaphoriquement dansle lexiquede la pêche.Au risqued'être pataude voire carrémentpéjorative. Lescharmeurspourront préférer àla « drague» sa cousinela « séduction ». Bienplussubtile et élégante,elle permetde « chercher une aventuregalante », avec davantagede classe.

FL.G.

TENDANCE.Envillecommeàlaplage,c'estlagrandesaisondesjeuxdeséduction.Encorefaut-ilenmaîtriserlesrègles.Guideset coatchsaidentàfairelebonpremierpas.AU CŒUR DE L'ETE, à l'heureoù les cravates se dénouent et lessoirées s'étirent, c'est un jeu badinqui se déroule aux terrasses descafés, lespieds dans le sable ou surles pistes de danse des boîtes denuit. Loin des chats sur les sitesInternet spécialisés—où un Français sur quatre se serait déjà inscrit —, la drague «en vrai »n'a paspris une ride.

« C'estmaintenant sa pleine saison, confirmeFlorenceEscavarage,auteur de la Drague pour les nuls(Editions First). Séduire impliquede lâcher prise. Or c'est l'été qu'onse sent dégagéde beaucoup de responsabilités.»

« Les soirées qu'on organise actuellement connaissent un vrai engouement, confir-me Sophie Hé- ^"^™

bert, responsabledu site de rencontre AttractiveWorld, qui miselui aussi sur les rencontres réelles.Les inscritsviennent accompagnésde trois amis au lieu d'un. »

Le virtuel ne suffit plus. « La séduction passe par des états émotionnels qui font que l'on se sentattiré. Or tout ça repose sur lecorps.En face à face vousaveztousles canaux sensoriels, le verbalmais aussi le visuel, la voix,l'odeur », souligne le docteur enneurobiologieet journaliste Sébastien Bohler, auteur de «Quand vosgestesparlent pour vous»(EditionsDunod).

Une danse équivoque, des épaules qui se frôlent, une main effleurée :« Les études montrent qu'uncontact physique rapide double letaux d'acceptation »,relève Sébastien Bohler. « Les compliments

aussi sont essentiels, ils augmentent par trois les chances d'êtreaccepté. »

Et si je commettais un impair?Voilà la peur qui habite ados, jeunes adultes, quadras divorcés oujeunes retraités réclamant à cor et àcri les outilspour apprendre à plaire. Juste avant lesvacances,leséditeurs ont lancé leurs manuels,comme Solaret son cahier pratiquepour jeunes femmes « la Drague etmoi » et les cours de coaching enséduction cartonnent. Artdesedui-re.com assure enregistrer quatrefois plus de demandes, la MéthodeFlorence*,lancée par Florence Escavarage, bondit de 15DAchaqueannée. Car lescodesont bien changé. Depuisle fameux «t'as d'beaux

yeux, tu sais»lan-. . . , ce par Jean GabinLeS COdeS Ont Change, à MichèleMorgan

mais la french touch tient dans« Quaidestoujours le haut du pavé pûmes»,depuis

le temps ou Jean-Paul Belmondotournait inlassablement autour de Jean Sebergdans« A bout de souffle», réitérant sesdemandes insistantes.

Mythiquesmais trop lourdes,cesscènes ne sauraient être jouéesparles dragueurs de 2014.Pouremporter des faveurs,ils doivent improviser plus subtilement. Louvoyerentre un regard ardent et quelquesréparties bien lancées. Une frenchtouch de la drague, réputée àl'étranger. « On tient le haut dupavé, soutient Florence Escavarage. Contrairement aux codes américains où chacun reste sur sonquant-à-soi, la drague françaiseestplus coquine, plus jolie, plus malicieuse. »

FLORAGENOUX*Methode-florence.fr.

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Aux Etats-Unis,on « date »■

Ladragueest peut-êtreuniverselle,maison nes'y prend

pas de la mêmefaçon auxquatre coinsdu monde.B Aux Etats-Unis, l'approcheamoureusefonctionne parétapes.Un parcoursultra-baliséjalonnéde date(rendez-vous).Leplussouvent, lepremierdate se dérouleautour d'unverre.Si tout s'est bienpassé,un baiserpeut venir clore lasoirée...maispas

plus ! Untexto proposantun deuxièmerendez-vous,trois jours après lepremierverre,viendraentériner laréciprocitéd'uneattirance. Lesretrouvaillesont lieufréquemmentautour d'un dîner.Letroisièmedate est synonyme,leplussouvent,d'un rendez-vousaucinéma.Histoiredesondersi lesréférencesculturellessont compatibles.Lequatrièmedate sonne,lui, l'heuredupassageau lit.

Aux Etats-Unis(icià NewYork),laséductionest un rituelcodifiéenquatreétapes,(afp/.)

M L'aide d'un tiers au Japon. AuJapon,ce qui est traduit par« drague » est le nampa,soit unefaçon très directe de séduire lapersonne inconnue,source de notredésir. Assezmal vue dans le pays,cette technique est uniquementutilisée par (très peu) degarçons. Leplus souvent, un tiers est appelé à larescoussepour faire savoir à X que Yest intéressé.L'intermédiaire secharge alors de rapporter à Y que Xest aussi sensible à ses charmes etqu'il peut l'inviter à sortir. A savoir :une timidité prononcéeest considéréecomme une forme de flirt puisquec'est signequ'on plaît.I En Allemagne, les femmes mènentla danse. Lesmâlesgermainssemontrent souvent timides, voiremuets. Et pourcause...Selonuneenquêtedu « Times », les Allemandsconsidéreraientle flirt commeun sportextrême avecsa prisede risques,samontée d'adrénalineet la peur deseramasser.Prendrel'initiative de laconquête relèverait de la pure folie.D'autant que l'Allemanden'y répondrapas.Cesont donc souvent lesfemmesqui mènent la danse.

CM.

SurTinder,c'estun matchLEJEU DELADRAGUE«envrai »,on peut aussi l'amorcer sur sonsmartphone avecTinder et sonsystème de géolocalisationde proximité. Lancéeen 2012par un jeune entrepreneur américain,cette application pour mobileest devenuele ser-vice de rencontre en ligneincontournable chez les moins de30ans—sur les10millionsd'utilisateurs,60DAontentre18et 24ans.SurTinder,pasbesoinde remplirun formulaireinterminable,il suffitd'avoirun compteFacebookpour s'inscrire.

L'effet JOde SotchiL'applicationlocaliselesprofilsdansun rayonde deux kilomètres,minimum, autour de l'utilisateur.L'utilisateur indiquela fourchetted'âge etlegenre qu'il recherchepour repérerdes conquêtes près de lui. Défilentensuite des photos que l'on peut« aimer» ou «jeter ».Si l'attractionest réciproque,il y a «match » : lesdeuxutilisateurssontmis en relationet peuventéchangerdes messages.

« Les filles apprécientle conceptcaronne peut te parlerques'ily aeumatchdans lesdeuxsens.Çaéviteletsunamidedragueurslourds!»expli

que Gabrielle,20ans,qui a rencontrésoncopaingrâceà l'application.«Onhabitait à moins de dix minutes àpiedl'un de l'autremaison ne s'étaitjamais rencontrés », s'amuse cetteétudianted'Angers(Maine-et-Loire).

« On n'a plus honte de faire desrencontresen ligne,parceque Tinderressembleà un jeu, un passe-tempsamusant », juge de son côté Benoît,22ans,étudiant à Lyon(Rhône).

L'appliadécollélorsdesJOde Sotchi, en février.Plusieursathlètesontconfiéque Tinderétait utilisémassivementdurant lesjeuxpourdraguer,même si les créateurs de l'appli laprésentent simplement comme unmoyende mettreenrelationdesgensse situantdans le mêmepérimètre.

Si certains cherchent plutôt desaventures d'un soir, d'autres déplorent le côté superficielde ces rencontres.« C'est comme dans un supermarché,dit Théo. Onzappe sanss'arrêter. » Pourtant, comme danstoute drague, certaines rencontressont finalement durables : 65 demandesen mariageofficiellessontlefruit d'une rencontre surTinder,selonsescréateurs.

MARINDUCOUËDIC

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LaplagedeNice,brûlant terrain dechasseNice(Alpes-Maritimes)Denotreenvoyéspécial

■« Ça commenceau printemps »,selon Lucie,24 ans.La

migration ? L'arrivéedestouristes ?Lesfleurs auxarbres ? Non,la dragueintensive sur la Côte d'Azur, brûlantterrain de criasse,surtout l'été venu,assure lajeune femme quisepromènedans les rues de Nice avecdeux amies.Premiersymptôme: « Onsent beaucoupplus le regarddeshommes qu'ailleurs,et ilsse donnentun genre pour essayerde séduire »,racontent les copines.A laterrasse d'un bar, Juliaet Fannys'esclaffent. Toutes deuxont étéabordéesquelquesminutes plustôt pardeuxgarçons.« Ils essayaientde prendreun accent un peu italien,de faire les hommessûrs d'eux,c'estassezridicule», se moquent les deuxamies, maisc'est typique de ladraguedans le Sud,selon elles.« Onmontreses muscles,ses tatouages,sesseins...C'est la dictature du

paraître», déploreFanny.L'été, « lesgarçons sont vraiment à laût etc'est rare qu'un hommevienne nousparlerjuste pour discuter, ajouteJulia.A force, on est sur la défensive.»Nicolas,25 ans, le regrette. « Onnepeut mêmepas engagerunediscussionsans qu'elless'imaginenttout de suite que c'est de la drague »,se lamente lejeune hommequisedirigevers la plage« où tout lemondese retrouve ».Là,il faut zigzaguerentre les packsdebière,les bouteilles et les groupesd'amis. « L'alcool,çafacilite lesrencontres,on oseplus », assureDiane.« Après,deschosesarriventparfois », en convientAnthony, quifête sonanniversaire.Pour lui et songroupe de copains,le principalavantagede laCôte, ce sont lestouristes. « C'est pratique l'été,quandon veut juste s'amuser »,jugeDiane.« Et on les revoit pas! ajouteAnthony sansdétours. Alors on sefiche de prendreun râteau. »

FLORIAN LITZLER

Sélim,le coach,l'affirme: ladanseaideau rapprochement lorsqu'onveutséduire.

«Je leregardais,ilmeregardait...»

DÉMARCHEALTIÈREet regardàl'affût.Dansletrès fréquentéquartierLatin,à Paris,lejeune hommepourrait avoirtout du dragueurinvétéré.Mais, avec sa veste impeccablesurchemiseclaire, c'est le costume decoachen séduction,chezArtdesedui-re.com,queSélim,30ans,endossecesoir-là.«Commentdragueren été? »,«tout pour éviterle râteau »,«comment séduireune amie? » Le diplôméen écoledemanagementa faitdecestourmentssonmétier.Autourdelui,un groupede quatre amis,Julia-ne,Audrey,Jérémyet Baptiste,âgésde 25à 30 ans,prolongel'apéritifenterrasse.L'occasiond'échanger,danslalangueurde lasoiréeestivale,bonsconseilscontreanecdotes.

■ Letout premierpas«Ence moment,il y a plus de chances,jemesensplusen confiance,plusjolie,je suis bronzée », admet avecénergie Juliane, devant les hochementsde tête de sestroiscomparses,tous célibatairessauf Audrey.Alorsquelstrésorsdestratégiedéploient-ilspour draguer à l'heure d'été? Dansun premier temps, tous jurent enchœur ne pas s'adonner auxjeux de

la séduction,écartent d'un gestedédaigneuxl'étiquettede dragueur.Etpuis ils avouent leurs difficultés.«Pourlesgarçons,c'estquand mêmeun parcoursdu combattant,finit parlâcherJérémy.Avecle temps,j'aidavantage peur du râteau. » « Nous,c'est vrai qu'on fait rarement le premier pas, on a peur de passer pourdessalopes»,lanceAudrey,pourtantbien à l'aisedans sesbaskets.« C'estplus facile d'envoyerdes vents qued'en prendre,admet Juliane.Etpuismoi,je ne saispas draguer! »Le conseil :«Onvoitqu'encorepeude fillesfontle premierpas »,confirme Sélim.Lecoachrassureceuxquipeinent àselancer:«Ladrague,c'estléger. C'est avant tout un bon moment passéà deux,et l'été,c'est plusfacile,il y a beaucoup plus d'occasionsde rencontresen pleinair.»

■ LesbonsmotsLesquatreamisne veulentpas céderà la facilité.Aucun n'use de phrasestoutes faites.« Ton père est un voleur, il a pris toutes lesétoilesdu cielpour lesmettre dans tesyeux, c'estpaspour moi »,dit Baptiste.Leconseil : «Leonne s'estpas déjà

vu quelquepart, on l'adéjà entenducinquante fois,ça ne marche plus »,approuveSélim.Le complimentreste un grand dogme de la drague,mais ne surtout pas louer les « regards ravissants » ou les « sourirescharmants », tellement ringards !«Lemieux,c'estle complimentmarrant comme -.jen'ai pas l'habitudede dire ça mais j'adore votre coude,seulement aprèsil faut enchaîner»,prévientle coach,d'autant qu'au début «onéviteaussilessujetsquipeuvent diviser: la politique,la religion,lesconflits...»

■Enterre (semi-) inconnue«Ladernièrefoisqu'un mecestvenume draguer, il m'a offertun verredans un bar, en vacances », confieAudreyqui,commeses amis,grimace à l'évocationd'approchesspontanéesdans la rue.Le conseil : trop intmsives,voireharcelantes, le pro déconseille luiaussivivementladraguede me, saufentre ados. Leslieux privilégiésduséducteurrestent les bars,les boîtesde nuit et mieux encore les soiréesentre amis. « Et pour ceuxqui veulent apprendre à séduire, pas d'al-

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cool!Çaa un effetdésinhibantmaison a vitebu leverre de trop. »

■Lelangagecorporel« Je me rappellede cette foisoù ondansait, je le regardais,il me regardait, je le regardais...»embrayeAudrey.«Etensuite, ilt'a regardéeet tul'as regardé? »plaisanteSélim.Le conseil : « Beaucouppassedansles yeux et le sourire.Il faut être at

tentif aux signesdu corps,repérer sil'autre se retrouve souvent près devouspendant lasoirée»,remarqueleprodes numérosde charme.

■ Ladanse« J'ai envie de danser, venez on yva ! » s'enflamme Baptiste juste aumoment où des notes latinoss'échappentd'une sono.«Moi,montruc c'est de rester discret, d'être

moi-même,et la danse », confieenmême temps Jérémy. Sa dernièredrague, réussie, s'est esquissée aurythme de déhanchés le mois dernier en vacances,finit-ilpar avouer.Le conseil : « C'est très bien, çaaide au rapprochement, la danse »,approuve Sélim. Un encouragement pour les quatre amis,qui tousadorent ça.

FL.G.

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C'est l'été, apprenez à bien draguer

Tendance. En ville comme à la plage, c'est la grande saison des jeux de séduction. Encorefaut-il en maîtriser les règles. Guides et coatchs aident à faire le bon premier pas.

Flora Genoux | 3 août 2014, 07h01Paris (Ve), le 23 juillet. Sélim,30ans, coach en séduction chez Art deséduire.com (au centre),discute avec Baptiste (au premier plan), Jérémy, Juliane (au premier plan) et Audrey.(LP/Jean-Baptiste Quentin.)Au coeur de l'été, à l'heure où les cravates se dénouent et les soirées s'étirent, c'est unjeu badin qui se déroule aux terrasses des cafés, les pieds dans le sable ou sur les pistes de danse des boîtes denuit. Loin des chats sur les sites Internet spécialisés -- où un Français sur quatre se serait déjà inscrit --, la drague« en vrai » n'a pas pris une ride.« C'est maintenant sa pleine saison, confirme Florence Escavarage, auteur de laDrague pour les nuls (Editions First). Séduire implique de lâcher prise. Or c'est l'été qu'on se sent dégagé debeaucoup de responsabilités. »« Les soirées qu'on organise actuellement connaissent un vrai engouement,confirme Sophie Hébert, responsable du site de rencontre Attractive World, qui mise lui aussi sur les rencontresréelles. Les inscrits viennent accompagnés de trois amis au lieu d'un. »>> Question du jour : Pensez-vous que l'étéest une saison propice à la drague ?Le virtuel ne suffit plus. « La séduction passe par des états émotionnels quifont que l'on se sent attiré. Or tout ça repose sur le corps. En face à face vous avez tous les canaux sensoriels, leverbal mais aussi le visuel, la voix, l'odeur », souligne le docteur en neurobiologie et journaliste Sébastien Bohler,auteur de « Quand vos gestes parlent pour vous » (Editions Dunod).Une danse équivoque, des épaules qui sefrôlent, une main effleurée : « Les études montrent qu'un contact physique rapide double le taux d'acceptation »,relève Sébastien Bohler. « Les compliments aussi sont essentiels, ils augmentent par trois les chances d'êtreaccepté. »Et si je commettais un impair ? Voilà la peur qui habite ados, jeunes adultes, quadras divorcés ou jeunesretraités réclamant à cor et à cri les outils pour apprendre à plaire. Juste avant les vacances, les éditeurs ont lancéleurs manuels, comme Solar et son cahier pratique pour jeunes femmes « la Drague et moi » et les cours decoaching en séduction cartonnent. Artdeseduire.com assure enregistrer quatre fois plus de demandes, la MéthodeFlorence *, lancée par Florence Escavarage, bondit de 15 % chaque année. Car les codes ont bien changé. Depuisle fameux « t'as d'beaux yeux, tu sais » lancé par Jean Gabin à Michèle Morgan dans « Quai des Brumes », depuisle temps où Jean-Paul Belmondo tournait inlassablement autour de Jean Seberg dans « A bout de souffle »,réitérant ses demandes insistantes.Mythiques mais trop lourdes, ces scènes ne sauraient être jouées par lesdragueurs de 2014. Pour emporter des faveurs, ils doivent improviser plus subtilement. Louvoyer entre un regardardent et quelques réparties bien lancées. Une french touch de la drague, réputée à l'étranger. « On tient le haut dupavé, soutient Florence Escavarage. Contrairement aux codes américains où chacun reste sur son quant-à-soi, ladrague française est plus coquine, plus jolie, plus malicieuse. »VIDEO. Trois conseils pour bien draguer cet été

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