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Annales de dermatologie et de vénéréologie (2012) 139, 555—558 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com CAS CLINIQUE Pemphigoïde bulleuse du nourrisson Infantile bullous pemphigoid M. Barreau a,, A. Stefan a , J. Brouard b , C. Leconte c , C. Morice a , F. Comoz d , L. Verneuil a a UFR de médecine, service de dermatologie, université de Caen Basse-Normandie, centre hospitalier universitaire de Caen, avenue Georges-Clemenceau, 14033 Caen cedex 9, France b UFR de médecine, service de pédiatrie, université de Caen Basse-Normandie, centre hospitalier universitaire de Caen, avenue Georges-Clemenceau, 14033 Caen cedex 9, France c Cabinet de dermatologie, 20, place Saint-Sauveur, 14000 Caen, France d UFR de médecine, service d’anatomopathologie, université de Caen Basse-Normandie, centre hospitalier universitaire de Caen, avenue Georges-Clemenceau, 14033 Caen cedex 9, France Rec ¸u le 15 janvier 2012 ; accepté le 2 mai 2012 Disponible sur Internet le 15 juin 2012 MOTS CLÉS Bulles ; Enfant ; Pemphigoïde ; Vaccination Résumé Introduction. — La pemphigoïde bulleuse (PB), dermatose bulleuse auto-immune fréquente chez le sujet âgé, reste une maladie rare chez l’enfant. Quelques cas infantiles de surve- nue post-vaccinale ont été décrits. Nous rapportons un nouveau cas de PB survenu après une première vaccination chez un nourrisson. Observation. — Une enfant âgée de trois mois présentait brutalement une éruption bulleuse à début palmoplantaire, associée à des lésions pseudo-urticariennes des cuisses, du thorax et de l’abdomen. Cette éruption survenait 15 jours après une première vaccination par Infan- rix Quinta ® et Prévenar ® . L’histologie et l’immunofluorescence cutanées montraient un clivage dermo-épidermique associé à des dépôts d’IgG et de C3 le long de la basale épidermique, carac- téristiques de la PB. La recherche d’anticorps sériques antimembrane basale était négative. Un traitement par dermocorticoïde permettait une rémission clinique après cinq semaines. La poursuite du calendrier vaccinal n’a pas entraîné de nouvelle poussée. Discussion. — La présentation clinique de la PB chez l’enfant diffère de celle de l’adulte, notam- ment par la prédominance de lésions palmoplantaires chez l’enfant de moins d’un an et par l’existence d’atteintes muqueuses chez l’enfant plus âgé. Les données histologiques restent cependant identiques. Le déclenchement de cette maladie par un antigène vaccinal a été suggéré. Dans la plupart des cas cependant, la poursuite de la vaccination n’entraîne pas de récidive. De plus, cette maladie est très rare dans l’enfance, alors que les vaccinations y sont très fréquentes, ce qui est en faveur d’une association fortuite. Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Barreau). 0151-9638/$ — see front matter © 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.05.011

Pemphigoïde bulleuse du nourrisson

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Page 1: Pemphigoïde bulleuse du nourrisson

Annales de dermatologie et de vénéréologie (2012) 139, 555—558

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

CAS CLINIQUE

Pemphigoïde bulleuse du nourrisson

Infantile bullous pemphigoid

M. Barreaua,∗, A. Stefana, J. Brouardb, C. Lecontec,C. Moricea, F. Comozd, L. Verneuil a

a UFR de médecine, service de dermatologie, université de Caen Basse-Normandie, centrehospitalier universitaire de Caen, avenue Georges-Clemenceau, 14033 Caen cedex 9, Franceb UFR de médecine, service de pédiatrie, université de Caen Basse-Normandie, centrehospitalier universitaire de Caen, avenue Georges-Clemenceau, 14033 Caen cedex 9, Francec Cabinet de dermatologie, 20, place Saint-Sauveur, 14000 Caen, Franced UFR de médecine, service d’anatomopathologie, université de Caen Basse-Normandie,centre hospitalier universitaire de Caen, avenue Georges-Clemenceau, 14033 Caen cedex 9,France

Recu le 15 janvier 2012 ; accepté le 2 mai 2012Disponible sur Internet le 15 juin 2012

MOTS CLÉSBulles ;Enfant ;Pemphigoïde ;Vaccination

RésuméIntroduction. — La pemphigoïde bulleuse (PB), dermatose bulleuse auto-immune fréquentechez le sujet âgé, reste une maladie rare chez l’enfant. Quelques cas infantiles de surve-nue post-vaccinale ont été décrits. Nous rapportons un nouveau cas de PB survenu après unepremière vaccination chez un nourrisson.Observation. — Une enfant âgée de trois mois présentait brutalement une éruption bulleuseà début palmoplantaire, associée à des lésions pseudo-urticariennes des cuisses, du thoraxet de l’abdomen. Cette éruption survenait 15 jours après une première vaccination par Infan-rix Quinta® et Prévenar®. L’histologie et l’immunofluorescence cutanées montraient un clivagedermo-épidermique associé à des dépôts d’IgG et de C3 le long de la basale épidermique, carac-téristiques de la PB. La recherche d’anticorps sériques antimembrane basale était négative.Un traitement par dermocorticoïde permettait une rémission clinique après cinq semaines. Lapoursuite du calendrier vaccinal n’a pas entraîné de nouvelle poussée.Discussion. — La présentation clinique de la PB chez l’enfant diffère de celle de l’adulte, notam-ment par la prédominance de lésions palmoplantaires chez l’enfant de moins d’un an et par

l’existence d’atteintes muqueuses chez l’enfant plus âgé. Les données histologiques restentcependant identiques. Le déclenchement de cette maladie par un antigène vaccinal a étésuggéré. Dans la plupart des cas cependant, la poursuite de la vaccination n’entraîne pas derécidive. De plus, cette maladie est très rare dans l’enfance, alors que les vaccinations y sonttrès fréquentes, ce qui est en faveur d’une association fortuite.

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (M. Barreau).

0151-9638/$ — see front matter © 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.05.011

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Conclusion. — La PB est un diagnostic à évoquer devant toute éruption bulleuse de l’enfant,notamment en cas d’atteinte palmoplantaire. Il s’agit d’une affection bénigne, résolutivesous traitement, généralement en moins d’un an. Les données actuelles ne permettent pasd’incriminer les vaccins dans l’induction de la PB de l’enfant et suggèrent qu’il n’y a pas decontre-indication à la poursuite du calendrier vaccinal chez les enfants atteints.© 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDSBullae;Child;Pemphigoid;Vaccination

SummaryBackground. — Bullous pemphigoid (BP) is a form of autoimmune bullous disease commonlyseen in adults but rare amongst children. Only a few cases have been described in childrenafter vaccination. This article reports a new case of BP that occurred in an infant after a firstvaccination.Patients and methods. — A 3-month-old girl presented a bullous eruption 2 weeks after a firstinjection of Infanrix Quinta® and Prevenar®. The eruption began on her palms and soles. Itwas associated with urticaria-like lesions on her thighs, chest and abdomen. A histological skinexamination and direct immunofluorescence showed dermal-epidermal cleavage and IgG andC3 deposits in the epidermal basement membrane zone, which are typical features of BP. Noantibodies against basement membrane were seen. Clinical remission was observed after 5weeks of treatment with dermal-corticosteroids. Resumption of the vaccination schedule didnot induce any recurrence of the disease.Discussion. — The clinical presentation of BP amongst children differs from that seen in adults,notably in terms of the predominance of palmoplantar lesions in children aged less than 1 year.In addition, lesions on mucous membrane are more frequently reported amongst older children.Histological findings are similar in all age groups. The outbreak of BP due to a vaccinal antigenappears hypothetical. However, continuation of the vaccination schedule did not induce anyrecurrence. Moreover, it is a rare disease amongst children despite the frequency of vaccinationsin this population.Conclusion. — Childhood BP is a diagnosis that should be considered in any case of bullouseruption, in particular if the palms and soles are affected. It is a benign disease that resolves inless than a year under treatment. The current data do not incriminate vaccines in the outbreakof childhood BP and suggest that continuation of vaccination is not contraindicated.

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© 2012 Elsevier Masson SAS

a pemphigoïde bulleuse (PB) est la plus fréquente des der-atoses bulleuses auto-immunes. Elle est communément

encontrée chez la personne âgée (90 % des malades ont pluse 70 ans). Chez l’enfant, il s’agit d’une affection rare. Nousapportons un nouveau de cas de pemphigoïde bulleuse duourrisson, survenue dans les suites d’une première vaccina-ion. À notre connaissance, moins d’une centaine de cas sontécrits dans la littérature et moins d’une quinzaine aprèsaccination [1—10].

bservation

ne enfant de trois mois était adressée en consultation pourne éruption bulleuse qui avait débuté trois semaines aupa-avant. Il s’agissait d’un troisième enfant, né à terme, sansntécédent personnel ni familial. Elle avait été vaccinée5 jours avant le début des lésions par Infanrix Quinta® (anti-étanos, diphtérie, poliomyélite, coqueluche et hépatite B)t Prévenar® (antipneumocoque). Les lésions vésiculobul-euses avaient débuté sur les mains et les pieds. À l’examen,

l existait des lésions bulleuses tendues reposant sur peauaine ou érythémateuse, localisées sur les paumes et leslantes, associées à des plaques érythémateuses annulaireses cuisses, de la face antérieure du thorax et de l’abdomen

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Fig. 1). Il n’y avait pas d’atteinte des muqueuses. L’enfant,pyrétique, était en bon état général, présentait un déve-oppement staturopondéral normal et un examen cliniquextracutané sans anomalie.

Les prélèvements sanguins montraient une anémieormocytaire arégénérative à 9,8 g/dL, une thrombocy-ose à 739 000/mm3, une hyperleucocytose à 25 000/mm3

avec polynucléose à 9950/mm3 et hyperéosinophilie à080/mm3), une CRP à 5 mg/L. Le ionogramme sanguin,a créatininémie, le bilan hépatique étaient normaux.es sérologies EBV, CMV, HSV, hépatite B, hépatite

et streptococciques étaient négatives, ainsi que laecherche locale d’HSV au niveau d’une bulle. La recherche’anticorps antimembrane basale et anti-espaces intercellu-aires par immunofluorescence indirecte (IFI) était négative.

l’examen histologique d’une biopsie de peau, il existaitne bulle par clivage dermo-épidermique. Le contenu deette bulle était fait de sérosité et de nombreux élémentsnflammatoires à type de lymphocytes et d’éosinophiles.u sein du derme superficiel, il existait un œdème et un

nfiltrat lymphocytaire modéré associé à de nombreux éosi-ophiles. Des dépôts linéaires d’IgG et de C3 étaient visibles

e long de la basale épidermique en immunofluorescenceirecte (IFD). Ces données étaient caractéristiques d’uneB. Des techniques complémentaires d’IFI sur peau clivée,
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Pemphigoïde bulleuse du nourrisson

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Figure 1. Lésions bulleuses et plaques urticariennes des membresinférieurs.

immunotransfert ou recherche d’auto-anticorps circulantsspécifiques par Elisa n’ont pas pu être réalisées chez notrepatiente.

Un traitement local par dermocorticoïde très puissant(propionate de clobétasol) était débuté, à raison d’uneapplication par jour, soit une consommation d’environ 25 gpar semaine initialement. Une semaine après la premièreconsultation en dermatologie, il était noté une extensiondes lésions au thorax, à l’abdomen et aux quatre membres.Trois semaines après le début du traitement, les lésionspalmaires, plantaires et thoraciques étaient en voie de cica-trisation. La guérison complète était obtenue après cinqsemaines d’évolution. La poursuite du calendrier vaccinal,par le vaccin hexavalent (antidiphtérique, antitétanique,anticoqueluche, antipolio, anti-Haemophilus influenzae Bet anti-hépatite B) et le vaccin antipneumococcique, nedéclenchait pas de nouvelle poussée.

Discussion

Le premier cas de PB juvénile avec confirmation par immu-nofluorescence a été publié en 1970 [11]. L’incidence dela PB chez l’enfant est inconnue. Il s’agit d’une maladierare sur ce terrain. Elle est diagnostiquée sur les critèressuivants :• patient âgé de moins de 18 ans, présentant des lésions

cutanées bulleuses avec ou sans atteinte muqueuse ;• critères histopathologiques de PB (bulles sous-

épidermiques avec infiltrat éosinophilique variable)et IFD montrant des dépôts linéaires d’IgG et/ou de C3 lelong de la membrane basale, ou IFI positive [11].

Au total, moins d’une centaine de cas ont été rapportés

dans la littérature.

En 1993, Fisler et al. [12] ont analysé 53 cas de PB infan-tiles. Les patients étaient de sexe féminin dans 60 % descas, et d’âge compris entre deux mois et demi et 14 ans.

caut

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inquante-cinq pour cent avaient moins de huit ans. Uneutre étude [13] sur la PB de l’enfant montrait deux pics deréquence de la maladie, le premier survenant dans la pre-ière année de vie (53 % des patients, avec un âge médiane quatre mois) et le second autour de huit ans (47 % desatients).

La PB juvénile se différencie de la PB du sujet âgé par unelus grande fréquence d’atteinte des muqueuses, constatéehez presque 50 % des patients de la série d’Oranje et al. [14]t chez 72 % des cas de celle de Nemeth et al. [11], contre0 à 40 % des cas chez l’adulte. Cette localisation n’étaitas observée chez notre patiente. L’atteinte des mains etes pieds est également plus fréquente chez les enfants deoins d’un an, comme c’est le cas dans notre observation.

’atteinte génitale est rarement présente chez ces jeunesnfants, alors qu’elle est notée dans la moitié des cas chezes enfants plus âgés.

Le tableau histologique de la PB juvénile est sem-lable à celui de l’adulte, caractérisé par des bullesous-épidermiques remplies d’éosinophiles. La présence deeutrophiles a également été décrite dans plusieurs cas15]. L’IFD sur biopsie de peau périlésionnelle trouve desépôts linéaires d’IgG chez la majorité des patients, asso-iés dans presque tous les cas à des dépôts de C3 [16]. Deaibles dépôts d’IgA, d’IgM, d’IgD ou d’IgE peuvent occa-ionnellement être présents. L’IFI au cours de la PB montrenconstamment l’existence d’anticorps dirigés contre desomposants de la jonction dermo-épidermique ; leur taux neerait pas corrélé à l’activité de la maladie [11]. Les ana-yses du sérum par IFI sur peau clivée, par immunotransfertu par des tests Elisa, permettent de préciser les antigènesibles, localisés sur l’hémidesmosome du kératinocyte basalans la PB. On trouve habituellement des auto-anticorpsgG dirigés contre le domaine NC16A de BP180 [17]. Peu’études se sont intéressées à la caractérisation des anti-ènes par immunotransfert et Elisa dans les PB de l’enfant18—20]. La fréquence des anticorps anti-BP180 dans les PBe l’enfant serait semblable à celle observée chez l’adulte4] (70 à 90 % des cas). Chez l’enfant comme chez l’adulte,ne hyperéosinophilie sanguine est souvent présente [21].

Treize cas de PB de l’enfant survenant après une vacci-ation ont été rapportés dans la littérature [1—10]. Ces PBtaient apparues quelques heures à quelques semaines aprèsne vaccination par Tétracoq® (antidiphtérie, tétanos, poliot coqueluche) [3,5,7,15], BCG [8], vaccin anti-hépatite[6] ou encore antipneumococcique ou antiméningococ-

ique [10]. Ces PB se présentent cliniquement comme lesutres PB infantiles. La question du rôle déclencheur dea vaccination se pose. Il a été suggéré que les vaccinsouvaient induire une PB par l’intermédiaire d’une modu-ation de l’immunité [8]. Cependant, sur 13 observations deB infantiles, une seule décrit une récidive de la maladieans les suites d’un rappel vaccinal [7]. En outre, étantonné la fréquence extrêmement élevée des vaccinationshez le nourrisson et l’enfant, on pourrait s’attendre àne incidence plus élevée de la PB si les vaccins jouaientn rôle déclencheur ; or, la maladie reste très rare à cetge. Chez l’adulte, plusieurs cas de PB induite ou exa-

erbée par une vaccination ont été rapportés, notammentprès injection du vaccin contre la grippe. Cependant,ne étude menée en 2006 par Garcia-Doval et al. a mon-ré l’absence de corrélation entre vaccination antigrippale
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t survenue d’une PB [22]. Les données cliniques etpidémiologiques ne permettent donc pas d’incriminer lesaccins dans l’induction de la PB, que ce soit chez l’enfantu chez l’adulte. De plus, à notre connaissance, il n’existectuellement aucune donnée expérimentale suggérant unien entre vaccination et PB. Pour conclure, la survenue’une PB peu après un vaccin est un phénomène vraisem-lablement dû au hasard et le rapport bénéfice/risque dea poursuite des vaccinations est favorable chez les enfantsyant présenté une PB post-vaccinale ; il paraît donc jus-ifié de respecter le calendrier vaccinal chez ces enfants.’autres facteurs ou co-facteurs inducteurs potentiels deB, tels que des infections virales ou bactériennes surve-ant plus particulièrement dans l’enfance, pourraient êtrenvisagés à cet âge ; il n’existe toutefois à ce jour aucunebservation ni donnée expérimentale en faveur de cetteypothèse.

Contrairement à la PB de l’adulte, la PB de l’enfant este bon pronostic. La guérison est obtenue après quelquesemaines ou mois de traitement (dans la plupart des cas enoins d’un an [1]) et les rechutes sont très rares. Le traite-ent de référence de la PB de l’enfant était auparavant la

orticothérapie générale, à des doses de 1 à 2 mg/kg par jour’équivalent prednisone. Mais un rapport d’experts publién 2009 a conclu à l’efficacité des dermocorticoïdes de trèsorte activité (propionate de clobetasol) [23] en premièreigne de traitement.

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

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