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1 PERENNISER LA PAIX EN CÔTE D’IVOIRE PERENNISER LA PAIX EN CÔTE D’ IVOIRE Le PBF et le défi des élections apaisées Remise du Rapport d’Evaluation Environnementale Post-Conflit de la Côte d’Ivoire au Président de la République Les voix des populations de Treichville, Abobo et Yopougon Janvier - Mars 2016 Dossier Conflit et Environnement Dynamiques des conflits en milieu urbain

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PERENNISERLA PAIX EN

CÔTE D’IVOIRE

PERENNISERLA PAIX EN

CÔTE D’IVOIRE

Le PBF et le dé� des élections apaisées

Remise du Rapport d’Evaluation Environnementale Post-Con�it de la Côte d’Ivoire au Président de la République

Les voix des populations de Treichville, Abobo et Yopougon

Janvier - Mars 2016

Dossier Con�it et EnvironnementDynamiques des con�itsen milieu urbain

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Editorial

Sommaire

UNE ÉTAPE MAJEURE FRANCHIE DANS LE PROCESSUS DE CONSOLIDATION DE LA PAIX

Conscient du fait que la consolidation de la paix est un défi majeur et une responsabilité nationale, le Gouvernement de Côte d’Ivoire

avait élaboré pour la période de 2011 à 2014, un Plan prioritaire pour la consolidation de la paix dans le but d’adresser les facteurs majeurs des conflits.

Financé par le Fonds de consolidation de la paix (PBF) et exécuté par les agences système des Nations Unies (SNU) et la mission de paix : l’ONUCI, la mise en œuvre dudit plan a contribué à la restauration de l’ordre public et de l’autorité de l’Etat, la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la réduction des risques de conflits. Forts de ce bilan positif et dans l’objectif de consolider les acquis et de contribuer à un environnement apaisé pour les élections de 2015 et 2016, l’Etat de Côte d’Ivoire et le SNU ont signé en février 2015 la deuxième phase du Plan Prioritaire d’un montant de 12 millions de dollars US qui s’étendra jusqu’en décembre 2017.

Ce numéro de Reflets consacré aux résultats de la première année d’exécution du Plan Prioritaire II présentera les actions concertées et complémentaires des Nations Unies et du Gouvernement ivoirien ayant contribué à créer un environnement électoral apaisé en appui au mandat de bons offices de la Représentante Spéciale du Secrétaire Générale des Nations Unies.

Les pages suivantes présenteront aussi les efforts engagés dans la perspective des élections à venir.

Je saisis cette occasion pour lancer un appel vibrant à tous les partenaires y compris mes collègues du SNU à ne ménager aucun effort pour consolider ces acquis au cours de cette année 2016 afin que les élections législatives et locales à venir se déroulent dans le même climat de paix.

Bonne lecture !

Babacar CisséCoordonnateur Résident

Système des Nations Unies en Côte d’IvoireBureau du Coordonnateur Résident

01 BP 1747 Abidjan 01

E-mail : [email protected] - www.ci.one.un.org

Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire

SNUCotedIvoire @SNUCIV

Directeur de Publication : Babacar Cissé

Rédacteur en chef : Ydo Yao

Coordination : Jenny-Christelle Debrimou

Comité éditorial : Abou Bamba/UNEP ● Florent Parmentier/ UNOPS ●

Bertrand Gueu/Secretariat PBF ● Nora Sturm/UNHCR ● Jenny-Christelle

Debrimou/Bureau du Coordonnateur Résident ● Sylvie Gogoua/ONU

FEMMES ● Constant N’DA/UNFPA ● Le Bureau de l’information publique

de l’ONUCI

Relecture : Serge Alike ● Marie-Goreth Nizigama

Crédits Photos : Basile Zoma/ONUCI ● Bernadette Kouamé /HCR ●

Bertrand Gueu ● Jenny-Christelle Debrimou/BCR, UNOPS

Illustrations : Mendozza

Mise en page et impression : Anges Concept

« Reflets Nations Unies » est une Production du Groupe de Communication des Nations Unies (UNCG)

EDITORIAL

DOSSIER : PERENNISER LA PAIX EN COTE D’IVOIRE - Le PBF en Côte d’Ivoire: Quelques chiffres- Le PBF et le défi des élections apaisées - Les dynamiques des conflits en milieu urbain - Cohésion et Réinsertion des ex-combattants

VERS LE DAO - Le Comité des opérations à l’école du BOS - Formation sur les principes de programmation des Nations Unies- Les Nations Unies en Côte d’Ivoire formés sur le Gen-der score card

SNU EN ACTIONS - Un atelier pour la synergie et la complémentarité du Plan Prioritaire- Campagne de sensibilisation dans les universités et grandes écoles- Les missions de bons offices de la Représentante spé-ciale du Secrétaire général des Nations Unies- L’étude environnementale post-conflit- Conflits et populations : Journée mondiale des réfugiés- Fomation sur la gestion démocratique des foules

GENRE- Intégration du Genre dans le processus électoral

LE SAVIEZ-VOUS- Les Objectifs de Dévéloppement Durable

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DOSSIER3

Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

LE PBF EN COTE D’IVOIRE:UN TOTAL DE 33.5 MILLIONS USD INVESTIS DEPUIS 2008

Le Fonds de consolidation de la paix (Peacebuilding Fund/PBF) est actif en Côte d’Ivoire

depuis 2008, soutenant le proces-sus de paix dans différentes phases. Au lendemain de la crise post-élec-torale, dans le cadre de la première phase du Plan Prioritaire de conso-lidation de la paix, le PBF a financé

des projets œuvrant à la restaura-tion de l’autorité de l’Etat après les élections de 2010 pour accélérer le retour à la normalité après la guerre et la crise post-électorale.

En 2014, à la suite d’une évaluation indépendante, le Fonds a consen-ti à poursuivre son appui à la Côte

d’Ivoire. Ainsi, la seconde phase du Plan prioritaire a été élaboré et a bé-néficié de la part de PBF d’un finan-cement sur une période de trois ans d’un montant de 12 millions de dol-lars alloué à la préparation de l’avant et après-élections 2015.

Cette dernière subvention vise à ren-forcer la confiance, la coexistence pacifique et la sécurité pendant la période électorale, la promotion de la participation des femmes dans le processus électoral; et le renforce-ment de la prévention et de la réso-lution pacifique des conflits à travers le renforcement des capacités des institutions de l’Etat.

Au total, depuis la déclaration d’éli-gibilité de la Côte d’Ivoire au Fonds pour la consolidation par le Secré-taire général des Nations Unies, c’est un montant total de 33,5 millions de dollars que PBF a investi pour aider à créer les conditions d’une paix du-rable dans le pays.

Etude sur les dynamiques et les capacités de ges-tion de conflit à l’Ouest de la Côte d’Ivoire (PBF/CIV/A-2)Projet d’appui au rétablissement de la sécurité, de l’autorité de l’Etat et de la cohésion social (PBF/IRF-44)

Plan Prioritaire I

2011, 2 PROJETS : 3,1 MILLIONS $

100 000

3 000 000

Remise de dons pour le renforcement de l’Etat civil au Ministère de l’Intérieur. @abidjan.net

QUELQUES DATES CLÉS

2008 2011 2013 2015

Montant en USD

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DOSSIER4

Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

2012, 5 PROJETS : 8,6 MILLIONS $

2015, 2 PROJETS : 12 MILLIONS $

2014

Projet d’appui aux activités de démarrage de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR) (PBF/CIV/A-1)Appui à l’état civil : Promotion de l’enregistrement des naissances et des personnes non déclarées dans les délais (PBF/CIV/C-1)Appui à la restauration de l’ordre public et de l’au-torité de l’Etat (PBF/CIV/B-2) Renforcement du Secrétariat technique (PBF/CIV/E-1)Appui au développement de la stratégie nationale de la RSS (PBF/IRF-60IRF)

1 500 000

3 000 000

3 000 000

550 000

550 000

Appui à l'enregistrement des naissances et des décès dans les délais et à la réforme de l'Etat-civil en Côte d' Ivoire (PBF/CIV/E-2)Appui à la planification, la coordination, au suivi et à l’évaluation de la mise en œuvre du Plan Prio-ritaire de consolidation de la Paix (PBF/CIV/H-2)Appui à la prévention et la gestion pacifique des conflits en Côte d’Ivoire (PBF/CIV/A-3)Appui au renforcement de la confiance, la coexis-tence et à la stabilisation sécuritaire pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire (PBF/CIV/B-3)

2 000 000

1 150 000

3 850 000

5 000 000

Projet d’Appui aux initiatives communautaires des femmes en faveur de la consolidation de la Paix en Côte d'Ivoire (PBF/IRF-91:IRF)

1 500 000

Plan Prioritaire II

LES BENEFICIAIRES DES FONDS

source : http://mptf.undp.org/factsheet/country/CIV

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

LE PBF ET LE DÉFI DES ÉLECTIONS APAISÉES

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Femme émargeant dans un bureau de vote. @ONUCI/PIO

L’élection présidentielle d’octobre 2015 s’est déroulée dans un climat apaisé, pour la première fois en 25 ans. Un défi important de conso-lidation de la paix est ainsi relevé avec l’aide du ou Fonds de consoli-dation de la paix (PBF).

En effet, la Côte d’Ivoire a bé-néficié d’un financement d’en-viron 6 milliards de Francs

CFA (12 millions de dollars US) du PBF pour la mise en œuvre de la deuxième phase du plan prioritaire pour la consolidation de la paix. A travers ce financement, le Système des Nations Unies, dans une straté-gie basée sur la synergie et la com-plémentarité d’actions, s’est engagé à accompagner le Gouvernement pour la période 2015-2017 à renfor-cer la confiance, la coexistence pa-cifique et la stabilisation de la situa-tion sécuritaire pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire.

Pour rappel, le gouvernement de Côte d’Ivoire avait élaboré un pre-mier Plan Prioritaire d’un montant de 11,700 millions de dollars US dont l’objectif était d’ériger les fondations d’une paix durable dans le pays après la crise post-électorale de 2010 face

aux nombreux défis occasionnés par la crise post-électorale.

Après une analyse des causes pro-fondes des conflits, il s’agissait pour le Système des Nations Unies d’ap-porter un appui au Gouvernement de Côte d’Ivoire. La mise en œuvre du premier Plan prioritaire (période 2011-2014) a permis d’enregistrer des résultats tangibles et satisfai-sants dans les zones d’intervention notamment à l’Ouest et au Sud, plus particulièrement, à Abidjan, la capitale économique.

Afin de consolider les acquis de la première phase et de couvrir d’autres nouvelles zones, le Gouvernement a formulé une deuxième phase du Plan prioritaire 2015-2017 qui a été finan-cé par le Fonds de Consolidation de la paix pour un montant total de 12 millions de dollars US. Placé sous la direction du Comité de pilotage co-présidé par le Ministre du Plan et du Développement et le Coordon-nateur-Résident du Système des Nations Unies, ce Plan a pour vision d’appuyer la tenue d’élections apai-sées et la consolidation de la paix en renforçant la confiance, la coexis-tence pacifique et la stabilisation de

la sécurité, ainsi que la prévention et la résolution pacifique des conflits à travers la consolidation des capaci-tés de l’État et d’autres mécanismes en place. Il se concentre sur deux do-maines clés qui sont : (i) le Renfor-cement de la confiance, de la coexis-tence pacifique et de la stabilisation sécuritaire pour des élections apai-sées en Côte d’Ivoire, (ii) la Préven-tion et la résolution pacifique des conflits à travers le renforcement des capacités de l’Etat et d’autres mécanismes en place. Pour la pre-mière année de mise en œuvre, des résultats importants ont été enre-gistrés.

DES RESULTATS PALPABLES DANS DEUx DomAINES CLéS

Renforcement de la confiance, de la coexistence pacifique et de la stabilisation de la situa-tion sécuritaire pour des élec-tions apaisées en Côte d’Ivoire

Financé à hauteur de 5 millions de dollars US par le Fond de Consoli-dation de la Paix (PBF), jusqu’en dé-cembre 2017, le programme d’ Appui au renforcement de la confiance, la coexistence pacifique et la stabilisa-tion sécuritaire pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire vise les ré-sultats suivants :

• Renforcement de la confiance des populations à l’égard des forces de sécurité et de défense;• Appui à la mise en œuvre des recommandations de la Commis-sion Dialogue, Vérité et Réconci-liation (CDVR)• Renforcement du dialogue et de la confiance entre les ac-teurs politiques, en particulier les femmes, les jeunes et la société civile, dans la perspective des échéances électorales de 2015

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RENFORCEMENT DE LA CONFIANCE ENTRE

POPULATIONS ET FORCES DE SÉCURITÉ

La mise en œuvre de ce Programme a permis de faire face à trois princi-paux défis avant la tenue du scrutin présidentiel qui sont : le niveau de violence et de tensions autour des élections de 2015; le niveau de re-présentativité des électeurs et des candidats dans le processus électo-ral notamment celui des femmes et des jeunes; le niveau de confiance des populations aux forces de sécu-rité ivoiriennes.

En effet, la bonne tenue de l’élection présidentielle confirme que ces dif-férents défis ont été relevés grâce aux activités menées dans le cadre de ce programme du Plan priori-taire pour la consolidation de la paix en exécution depuis juin 2015. Les axes d’interventions ont porté sur le renforcement des capacités des acteurs du processus électoral, et notamment de la Commission élec-torale indépendante(CEI) et des forces de l’ordre, la Promotion de la participation citoyenne à travers une plus grande mobilisation et partici-pation des femmes et des jeunes à la vie politique et au processus élec-toral ainsi que sur l’apaisement du climat politique et la promotion du dialogue continu entre les différents acteurs politiques.

Dans le souci d’instaurer un cadre permanent d’échange entre les services de sécurité et les popula-tions, des sites pilotes notamment les localités de Bouaké (Centre) et San-Pedro (Sud-ouest), ont abrité la création de mécanismes régionaux de mise en œuvre de la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS). Il s’agissait ainsi de favoriser l’indis-pensable collaboration nécessaire entre ces acteurs pour améliorer

l’environnement sécuritaire et le pa-cifier pendant les élections.

La mise en place de ces mécanismes s’inscrit dans le cadre de la création de Conseils régionaux de Sécurité, un volet important de la Stratégie Nationale sur la Réforme du secteur de la sécurité en Côte d’Ivoire. A terme, il est prévu la création de 10 Conseils régionaux de sécurité.

En outre, l’exécution des activités liées au renforcement des capacités matérielles, techniques, communi-cationnelles et logistiques des au-torités préfectorales et des forces de maintien de l’ordre a permis, non seulement, d’assurer la sécurisation du processus électoral, mais aussi, d’accroitre le niveau de confiance des populations aux forces de sécu-rité ivoiriennes.

A cet effet, 23 chefs d’unités de maintien de l’ordre de police et gen-darmerie, 367 gendarmes et tous les 167 préfets de départements et de régions ont été formés en leadership collaboratif afin de mieux encadrer les foules pendant les campagnes électorales pour la présidentielle. A cela s’ajoute l’équipement de la po-lice et de la gendarmerie avec 200

motos en vue d’une part, de garan-tir la sécurisation des opérations de votes et celles des acteurs et popu-lations pendant tout le processus électoral et d’autre part, de briser le mur de méfiance entre les popu-lations et ces acteurs de la sécurité.

RENFORCEMENT DE LA CONFIANCE DES POPULATIONS ENVERS LES INSTITUTIONS NA-

TIONALES

Le programme a mené diverses ac-tions en vue du renforcement de la confiance entre les populations, en particulier les victimes de la crise post-électorale envers les institu-tions nationales. A cet effet, un sou-tien a été apporté pour la tenue de l’atelier de formulation du mode opératoire de l’indemnisation des victimes à travers l’élaboration d’une grille de réparation; la poursuite des activités d’enregistrement des vic-times résiduelles dans les zones où elles ne l’ont pas été; le suivi de la première phase d’indemnisation de 4500 victimes et ayants droits par le PNCS. Par ailleurs, le programme a également appuyé et facilité l’éla-boration d’une stratégie nationale de réconciliation et de cohésion

Remise d’équipements par l’ONUCI à la Police ivoirienne @ONUCI/PIO

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sociale qui constitue la référence des acteurs intervenant dans le do-maine. Le programme a apporté des observations sur le projet de loi sur l’identification des victimes et a per-mis également d’organisé neuf focus groups et une séance de réconcilia-tion communautaire à Duékoué à l’ouest de la Cote d’Ivoire en faveur des communautés locales.

DES ACTEURS POLITIQUES ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE TRANSFOR-MÉS EN « AGENT DE PAIX ET DE

COHÉSION »

Le programme d’Appui au renfor-cement de la confiance, la coexis-tence et à la stabilisation sécuritaire pour des élections apaisées en Côte d’Ivoire a favorisé l’émergence d’ac-teurs politiques et de la société ci-vile engagés à être des agents de paix et de cohésion. L’atteinte de ce résultat a été rendue possible grâce à la réalisation d’une évaluation préalable des zones à risques par les bureaux terrains et à l’établisse-ment d’une liste de zones sensibles prioritaires en vue de l’organisation d’activités de consolidation d’un en-vironnement électoral apaisé. Ainsi, ce sont huit(08) sessions de dialo-

gues intercommunautaires (DICs), deux table-rondes, deux(02) activi-tés de renforcement des capacités et de sensibilisation et un (1) match de football, qui ont été réalisées au Centre (Bouaké), au Centre-ouest (Gagnoa, Ouragahio, Lakota, Bayota et Divo), à l’Ouest (Fresco) et à Abi-djan. Ces cadres de dialogues ont non seulement permis de décrisper l’atmosphère dans les zones où les violences avaient éclaté, mais sur-tout, ont œuvré à prévenir les risques de violences pendant les élections en facilitant l’identification, par les parties elles-mêmes, des problèmes affectant la cohésion entre elles et la formulation de recommandations pour résoudre leurs différends. La tenue du scrutin présidentiel apaisé est également le résultat de la participation effective de la popu-lation, particulièrement des femmes et des jeunes au processus électoral en Côte d’Ivoire. Ainsi en tant que candidates à l’élection présidentielle de 2015, les femmes ont obtenu un taux de participation de l’ordre de 20% (2 femmes sur 10 candidats) au moment de l’annonce officielle des candidats et de 29% (2 femmes sur 7 candidats) suite au retrait de 3 candidats, comparé à 8% en 2010

(1 femme sur 12 candidats au total), soit une augmentation de près de 12 à 21%. En outre, la mise en place d’une plateforme de veille électorale avec un mécanisme de mitigation de conflits de haut niveau a contribué au bon déroulement de l’élection présidentielle. La « Plateforme de Veille des Femmes et des Jeunes pour des élections crédibles et apai-sées » a estimé la participation des femmes en tant qu’électrices à envi-ron 49 %.

EVOLUTION DE LA PRISE EN COMPTE DU GENRE DANS LE

PROCESSUS DE CONSOLIDATION DE LA PAIX

Le Projet ‘’Appui aux initiatives com-munautaires des femmes en faveur de la réconciliation et de la paix en Côte d’Ivoire a contribué à faire évoluer la perception du genre, no-tamment au sein de la gendarmerie et à la police. Cette avancée a été rendue possible grâce à des acti-vités menées à l’endroit des forces de sécurité. En prélude à la mise en place des ‘’Gender desk’’, 24 Agents de la police et de la gendarmerie ont été ainsi formés à l’effet d’assurer la protection des femmes et des filles et la prise en charge juridique et ju-diciaire des cas de violences basées sur le genre selon les standards in-ternationaux. En outre, ce projet a également permis la sensibilisation de 650 chefs traditionnels et cou-tumiers sur l’importance du genre. Ces derniers se sont d’ailleurs en-gagés à favoriser la participation des femmes à la prévention et à la gestion des conflits. Dans le cadre du renforcement des capacités des femmes et des organisations fémi-nines à base communautaire dans le domaine de la prévention et de la gestion pacifique des conflits, le pro-jet a appuyé la réalisation des acti-vités de sensibilisation à travers les causeries éducatives sur la paix et la

Lancement de la Plateforme de veille en présence du président Diancounda Traoré.@SNU/JCD

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

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cohésion sociale et a permis la ré-habilitation et l’équipement d’un es-pace Amis des femmes pour la paix à Duékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. A cela s’ajoute la formation de 200 relais communautaires de 45 organisations féminines. Celles-ci réalisent des causeries éducatives de prévention des conflits et de sen-sibilisation à des élections apaisées à l’ouest de la Côte d’Ivoire.

La prévention et la résolution pacifique des conflits à travers le renforcement des capaci-tés de l’Etat et d’autres méca-nismes en place

Doté d’un budget de 5 850 000 dol-lars US sur financement du Fonds de consolidation de la paix, un pro-gramme et un projet ont été formu-lés et visent les résultats suivants :

• Renforcement des capacités de médiation et de gestion des conflits de nature intra et inter-communautaire par la formation et la sensibilisation et par une meilleure analyse des zones de conflictualité locales; • Consolidation de la politique d’enregistrement des naissances et de réforme de l’état civil au niveau national pour prévenir les conflits nés du manque d’iden-tification ou de l’apatridie ap-puyée en cela par des initiatives locales de renforcement de l’ac-cès des populations aux services d’état-civil dans les zones identi-fiées comme « sensibles »; • Déploiement dans des zones caractérisées comme « sensibles » d’activités économiques en ap-pui à la gestion de processus de résolution pacifiques locaux et de consolidation de la paix à travers le soutien d’activités contribuant au rapprochement des diffé-rentes composantes de la popu-lation;• Information et sensibilisation

des populations rurales sur les composantes (loi et ses mesures d’application) de mise en œuvre de la Loi sur le foncier rural.

Dans l’objectif de promouvoir la coexistence et la résolution paci-fique des différends, l’exécution des activités inscrites au programme d’appui à la Prévention et à la réso-lution pacifique des conflits a per-mis de réaliser quelques résultats clés.

REDyNAMISATION DES MÉCA-NISMES MODERNES ET TRA-

DITIONNELS DE GESTION DES CONFLITS

Si la Côte d’Ivoire enregistrait dans certaines zones sensibles diverses sortes de conflits (fonciers, miniers, inter-tribaux, identitaires, agricul-teurs-éleveurs), les activités initiées dans le cadre de ce programme ont eu pour cibles les autorités locales, communautaires et les comités de paix afin qu’ils puissent assurer ef-ficacement la prévention et le rè-glement pacifique. Ainsi, l’on a pu d’observer une réduction palpable de tensions. Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Prioritaire (phase II) financé par PBF, des acti-vités de renforcement de capacités des mécanismes modernes et tra-ditionnels de gestion des conflits ont été menées à l’intention des pouvoirs locaux (chefferie tradi-tionnelle, sous-préfecture, Comités locaux de paix,). 130 membres de la Chefferie traditionnelle du District d’Abidjan ont pu ainsi être formés dans le cadre du programme du 08 au 10 septembre 2015 en vue de mieux accompagner les acteurs lo-caux du District d’Abidjan dans le processus de consolidation de la co-hésion sociale et de la gouvernance locale. Dans la zone Ouest, le PNUD a apporté son appui à la construc-tion et à l’équipement d’une salle

de réunion au sein de la préfecture de Guiglo devant contribuer à faci-liter les rencontres entre les auto-rités administratives et les acteurs locaux engagés dans la consolida-tion de la cohésion sociale. Cette salle servira de cadre d’échanges et de formations des autorités admi-nistratives locales, des chefs tradi-tionnels et de communautés ainsi que des membres des comités de paix de la région du Cavally sur des thématiques variées indispensables pour la consolidation de la cohésion sociale et la paix au niveau local. Ces différentes actions de renfor-cement de capacités orientées vers les autorités locales leur ont permis d’initier et d’accompagner des ac-tivités de rapprochement commu-nautaire et de consolidation de la cohésion sociale dans leurs zones d’action contribuant ainsi à apai-ser les tensions et la pacification de leurs quartiers et villages pendant le processus électoral. Lors d’un atelier sur le bilan des activités des struc-tures de paix tenu en octobre 2015, le Programme National de Cohésion Social(PNCS) avait noté d’important progrès enregistrés dans le domaine du renforcement des capacités de prévention des conflits.

CONSOLIDATION DE LA POLI-TIQUE D’ENREGISTREMENT DES

NAISSANCES ET DE RÉFORME DE L’ÉTAT CIVIL

La mise en œuvre du projet d’Appui à l’enregistrement des naissances et des décès dans les délais et à la ré-forme de l’Etat-civil en Côte d’Ivoire connait également des progrès qui participent ainsi à la prévention des conflits liés à l’identité. En effet, l’état des lieux du système d’état civil indiquait un taux d’enregistre-ment des naissances de l’ordre 55% au niveau national, 2 millions d’en-fants non enregistrés à l’état civil et 700 000 personnes à risque d’apa-

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

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tridie. Des efforts ont été toutefois consentis afin de réduire ces écarts. Une dynamique de réformes et d’in-terventions sur le terrain au profit des populations a été ainsi mise en place grâce au PBF. Une collecte de données auprès des services d’état civil est en cours et le projet a fa-vorisé l’enregistrement dans les dé-lais de 53.246 naissances (dont 40% de filles) rattachées à 159 centres d’état civil ciblés (soit 20% des 623

centres d’état civil existants). En vue de renforcer les capacités des centres d’état civil, le projet a per-mis l’acquisition de matériels rou-lants, de kits informatiques et d’une voiture pour le compte du Ministère d’Etat, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. En renforçant les capa-cités opérationnelles des centres d’état civil, le projet limite ainsi les dysfonctionnements du système d’état-civil et contribue à maintenir

et à consolider la paix.En outre le projet a permis d’amé-liorer les connaissances des popula-tions sur les dispositions légales de déclaration des naissances et des décès à l’état-civil. A cet effet, 201 villages ont bénéficié des activités de sensibilisation et de mobilisation. 27300 personnes ont été touchées par ces séances et 5200 personnes ont pu bénéficier d’une assistance juridique.

DES RESSOURCES ADDITIONNELLES MOBILISÉES

En moins d’une année d’exécution, le Plan prioritaire a réussi à mobiliser des ressources additionnelles en Côte d’Ivoire. Ainsi, des partenaires se sont-ils engagés à dé-bloquer des contributions importantes en vue d’appuyer le cadre du processus électoral. Ce sont :

- 1 710 430 USD dans le cadre de la contribution du Japon- 750 000 USD dans le cadre de l’appui de la CEDEAO- 500 000 USD dans le cadre de la contribution du PNUD

Dans le domaine de l’enregistrement des naissances, les résultats ont permis d’engager des concertations et des actions de plaidoyer auprès des bailleurs clés, notam-ment l’Union Européenne (UE), l’Agence Française de développement (AFD) et la Banque Africaine de dévelop-pement (BAD). La BAD s’est engagée à appuyer le pro-cessus d’évaluation complète du système d’état civil et de production de statistiques nationales, et l’élaboration du Plan d’Action National de Réforme.

LE FONDS DE LA CONSOLIDATION DE LA PAIX EN QUELQUES MOTS

L’Assemblée générale et le Conseil de sécuri-té ont chargé le Secrétaire général de créer un Fonds pour la Consolidation de la Paix (FCP) per-manent pour faire face aux besoins immédiats de consolidation de la paix dans les pays qui sortent d’un conflit au moment où les autres mécanismes de financement ne peuvent pas être utilisés. Sur la base de priorités convenues, le FCP peut ap-porter un appui à différentes mesures visant à renforcer les capacités nationales de maintien de la paix, ce qui contribue à réduire le risque de re-prise du conflit. Le FCP peut fournir aux pays ins-crits à l’ordre du jour de la Commission de conso-lidation de la paix (CCP) mais aussi à d’autres pays se trouvant dans des circonstances similaires, que nomme le Secrétaire général. Depuis 2007, le Fonds a alloué 356,4 millions de dollars US dans 24 pays. Son action est en pleine expansion. En 2011, il a alloué 99,4 millions de dollars US dans 14 pays, dont la Côte d’Ivoire, contre 76,4 millions de dollars US en 2010 et 52,4 millions de dollars US en 2009.

DES ACTIVITÉS INNOVANTESEn terme d’activités innovantes, la mise en œuvre du Plan prioritaire pour la consolidation de la paix avec l’im-plantation d’une «Case de veille» ou encore «Situation room» animée par des plates formes de la société civile en vue d’assurer le monitoring et la veille avant, pendant et après les élections constitue un fait majeur. En outre, il est à noter le rôle et la participation d’un groupe de contact composé d’anciens présidents de la république et de hautes personnalités du continent africain. Présidé par l’ancien président malien Dioncounda Traoré, ce groupe de contact a assuré la liaison avec les différents partis politiques engagés, avec tous les candidats à l’élection présidentielle et acteurs engagés dans le processus électoral afin de garantir la tenue de campagnes électorales apaisées, l’équité dans le traitement de tous les candidats et l’acception des résultats proclamés par tous les candidats. A la suite de l’élection présidentielle du 25 octobre 2015, qui a vu la réélection d’Alassane Ouattara avec 83,66% des suffrages exprimés, tous les candidats perdants ont félicité le nouveau président de la République de Côte d’Ivoire, fait rarissime dans le paysage politique ivoirien. En effet, la Côte d’Ivoire n’a pas connu d’élection apaisée depuis l’éclatement de la crise en 2002. L’élection présidentielle de 2010 avait débou-ché sur des affrontements post-électoraux ayant fait près de 3 000 morts (chiffres ONUCI).

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

OBSTACLE À LA COHÉSION SOCIALE :LES VOIX DES POPULATIONS DE TREICHVILLE, ABOBO ET YOPOUGONInterpeace et Indigo Côte d’Ivoire ont effectué une recherche participative cofinancée par le PNUD et l’UNICEF sur « Les obstacles à la cohésion sociale et dynamiques de violence impliquant les jeunes dans l’espace urbain ». Les résultats de cette recherche ont

été présentés le jeudi 16 juillet au CERAP de Cocody, en présence du Ministre d’Etat, Ministre du Plan et du Dé-veloppement, M. Albert Mabri Toikeusse, le Coordon-nateur Résident a.i. et la Représentante Unicef Côte d’Ivoire, Adèle Khudr.

Cette recherche a engagé plus de 750 personnes dans des consultations dans trois com-

munes du District d’Abidjan : Abobo et Yopougon, deux communes que l’on a tendance à présenter comme les sièges de la violence dans l’es-pace urbain abidjanais et Treichville, perçue dans les imaginaires des po-pulations comme un espace relative-ment apaisé.

Le processus de consultation a mis en son cœur l’instauration d’un cli-mat de dialogue sécurisé et ouvert, pour assurer l’implication des par-ties prenantes les plus significatives – entrepreneurs, auteurs ou encore victimes de violence – et légitimes, prêtes à s’asseoir pour dialoguer de manière constructive et en confiance. C’est ainsi, par exemple, qu’une population jeune de moins de 18 ans a pu s’exprimer et être écou-tée dans des espaces qui lui étaient habituellement clos.

Les populations consultées ont identifié quatre principaux facteurs qui structurent les difficultés de cohabitation entre communautés et servent de ressort à la violence des jeunes à Abobo, Yopougon et Treichville. Il s’agit en l’occurrence :

- Des limites de l’économie poli-tique de la diversité sociale ur-baine;- Du délitement du système sco-laire;- De la recomposition des struc-tures de la famille et l’apparition de nouveaux modèles de réus-site sociale;- Des luttes pour le contrôle des espaces économiques que sont les gares routières.

Les différents facteurs mis en évi-dence appellent à une distinction entre les problèmes de fond/ de so-ciété nécessitant une réponse natio-nale et inclusive et les actions de pré-vention ou mitigation immédiates

qui doivent trouver les moyens de leurs ambitions. La recherche a également permis de mettre en lu-mière des recommandations et leurs conditions de faisabilité qui, du point de vue des représentants des po-pulations consultées, méritent une attention particulière si l’on sou-haite assurer une appropriation des solutions par toutes les parties pre-nantes et dépasser les obstacles à la cohésion sociale et les dynamiques de violence identifiées.

La Côte d’Ivoire a renoué avec un rendez-vous majeur de la vie socio-politique nationale : les élections présidentielles (qui se sont tenues au mois d’octobre 2015), et elle vivra celles des élus locaux qui se tien-dront fin 2016 pour les législatives; et au premier trimestre 2017 pour les municipales. A ce jour, les pou-voirs publics ivoiriens ont consenti des efforts importants pour amélio-rer l’indice de sécurité, réaliser le dé-sarmement, la démobilisation et la réintégration (DDR) et implémenter divers programmes d’emploi à desti-nation des jeunes. Mais, le potentiel d’enrôlement violent de jeunes dans des confrontations existe. Il importe donc que des actions anticipatives de monitoring, d’alerte, d’éduca-tion et d’engagement communau-taires préventifs contre ce risque de violence soient engagées bien en amont. Les acteurs légitimes au niveau des populations pour les me-ner existent.

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Cérémonie de remise du rapport sur la dynamique des conflits. @interpeace

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

RÉINTÉGRATION, COHÉSION SOCIALE ET CONSOLIDATION DE LA PAIX : 20 000 EX-COMBATTANTS EN FORMATION À INSÉRER D’ICI JUIN 2016

LE PROJETLe projet est mis en œuvre par l’UNOPS (Bureau des Nations Unies pour les Services aux Projets) qui rend compte à l’ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire). Les activités sont effectuées par l’intermédiaire de partenaires du secteur privé sélectionnés par appel d’offre et d’institutions nationales comme la DAIP (Direction de l’Ap-prentissage et de l’Insertion Profes-sionnelle). Les activités principales du projet sont les suivantes:

• Des formations dans des chan-tiers écoles contribuant à la cohé-sion sociale par la réalisation d’in-frastructures communautaires (construction et/ou réhabilitation d’écoles, de commissariats de po-lice, de dispensaires etc.) par les bénéficiaires,• Des formations aux plans d’af-faires et à la comptabilité simpli-fiée visant à appuyer les activités génératrices de revenus propo-sées par les bénéficiaires,• Des formations au permis de conduire dans le cadre des oppor-tunités d’emploi dans le secteur des transports en plein dévelop-pement. Cela contribue aussi au renforcement de la sécurité rou-tière,• Des formations dans les métiers du secteur de l’agropastoralisme actuellement en fort dévelop-pement et où des opportunités d’emploi sont existantes,• Des formations aux métiers de l’artisanat (30 métiers représen-tés) par l’intermédiaire de l’ap-prentissage auprès de maîtres artisans dans l’ensemble du pays.

Toutes les institutions de formation sélectionnées sont accréditées par l’État pour délivrer des certificats

d’aptitude aux bénéficiaires dans leurs domaines de formation. Cette certification accréditée renforce les principes d’appropriation nationale du projet et de durabilité du projet en appuyant le mandat de la CCSR (Cellule de Coordination, de Suivi et

de Réinsertion) qui est d’assurer une meilleure employabilité et une réin-tégration optimale des bénéficiaires.

SUIVI ET EVALUATIONUne attention particulière a été don-née à la mise en place d’une équipe de suivi évaluation basée dans les bureaux de la CCSR, dotée d’outils informatiques permettant le suivi in-dividuel aussi bien des bénéficiaires que des partenaires de mise en œuvre. Ainsi une application mobile a été spécialement développée per-

mettant la collecte et l’analyse des données en temps réel pour chaque bénéficiaire. Ces données sont en-suite intégrées dans une base de données détaillée permettant de suivre l’évolution du parcours des bénéficiaires tout au long de leur participation et après leur sortie du programme. Le processus de suivi évaluation conjoint entre la CCSR, l’ONUCI et l’UNOPS a permis l’ajus-tement en temps réel de l’offre de formation aux besoins de réintégra-tion des bénéficiaires participant au programme national de DDR.

SPÉCIFICITÉ DU PROJETL’approche innovante du projet a été d’une part de s’appuyer sur une première phase de resocialisation durant laquelle les bénéficiaires sont préparés à réintégrer progressive-ment la société en bénéficiant d’un soutien psychologique, ce qui op-timise la phase de formation. Cela a été reconnu lors du séminaire in-ternational de clôture du mandat de l’ADDR en novembre 2015. D’autre part, la CCSR a choisi de responsa-biliser les bénéficiaires pour leur ré-insertion en se basant sur le principe du volontariat et en mettant à leur disposition un processus informatif et de soutien à l’orientation profes-sionnelle ce qui contribue également grandement au succès du projet.

LES LECONS DU PROJETLe projet a été favorablement ac-cueilli aussi bien par les parties prenantes que les bénéficiaires, no-tamment parce que ses objectifs et activités s’intègrent dans le déve-loppement de plans communaux. Le projet a également mis en lumière l’importance d’investir dans la cohé-sion sociale et dans le suivi individuel

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Bénéficiares de la formation agropastorale. @UNOPS

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

après la sortie du programme étant donné la grande vulnérabilité des bénéficiaires due à leurs vécus per-sonnels.

Créée par décret le 08 août 2012, l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (ADDR) est l’unique organe national qui a eu pour mission d’orienter, coordonner, superviser et effectuer le suivi de l’exécution des travaux de désarmement, de démobilisation, de réin-sertion des ex-Combattants issus de la crise de 2002. Les activités de l’ADDR ont officiellement pris fin le 30 juin 2015 pour laisser place à une nouvelle structure, chargée essentiellement du suivi de la réinser-tion des bénéficiaires, la Cellule de Coordination du Suivi de la Réinser-tion (CCSR). L’UNOPS (Bureau des Nations Unies pour les Services aux Projets) a été financé par l’ONUCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire), pour accompagner l’ADDR et la CCSR dans le but de mettre en place des formations professionnelles diplômantes pour 16 500 bénéfi-ciaires dans cinq domaines que sont les transports, les métiers du bâti-ment, l’artisanat, l’agropastoralisme et le commerce. Le projet a débuté en janvier 2015 et s’achèvera le 30 juin 2016.

701 bénéficiaires

formés aux métiers de

l’agropastorale

3 800bénéficiaires orientés vers les métiers de

l’artisanat

1 100bénéficiaires

placés en apprentissage

120bénéficiaires formés aux métiers du bâtiment

21chantier-

écoles en cours d’ouverture

2 000bénéficiaires

formés aux plans d’affaires et à

la comptabilité simplifiée

752femmesformées

3 043Permis de conduire

remis

8 600 000USD

Budget total de

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LE PRojET EN QUELQUES ChIffRES

Le Contexte

Bénéficiares en formation sur le chantier-école de Daloa. @UNOPS

J’espère que d’autres ex-combattants auront la même chance que moi car il n’est pas facile de trouver un emploi,

d’être organisé. Si tu n’es pas organisé tu ne sauras pas comment travailler

rapidement et respecter tes délais vis-à-vis de tes clients...

Moussa Keita,maître-tailleur et bénéficiaire du projet

Suivez-nous sur TWITTER : @ snuciv

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - Octobre 2015

VERS LE DAO

Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

LE COMITÉ DES OPÉRATIONS À L’ÉCOLE DU BOS

Suite aux progrès accomplis par les pays pilotes « DaO », le Système des Nations Unies

en Côte d’ Ivoire a décidé de se lan-cer officiellement en accord avec le Gouvernement dans ce processus vers le Delivering as One. Par ailleurs, le 16 juillet 2014, le Gouvernement ivoirien en Conseil des Ministres, a communiqué « son engagement et son autorisation pour la poursuite des travaux d’opérationnalisation de la réforme du Système des Nations unies dans notre pays ». C’est dans ce contexte que le comité des opé-rations a initié dans le cadre du « opérer ensemble », une formation en vue de renforcer les capacités des membres du COP et de leurs Task-forces et ainsi jeter les bases pour l’élaboration du BOS pour la Côte d’Ivoire.

Le BOS devra renforcer les liens entre les programmes des Agences du Système des Nations Unies et les besoins en appui opérationnel de la

Côte d’Ivoire avec comme objectif à terme l’amélioration de la rentabilité et la qualité des processus adminis-tratifs des opérations du Système des Nations Unies (les achats, les ou-tils de communication et d’informa-tion (ICT), les ressources humaines, la logistique, l’administration et les finances). Il s’agit, pour l’instant, d’un cadre volontaire qui permet aux Agences des Nations Unies d’adopter une dé-marche stratégique, orientée vers les résultats, pour la planification, la gestion et la mise en œuvre d’opé-rations harmonisées à l’échelle du pays.

Ceci passe aussi par un cadre de reddition de compte bien détermi-né, une implication des collègues de l’Organisation Mondiale du Travail (OMT) à tous les niveaux et un sys-tème de reporting régulier au niveau de l’Equipe Pays, a indiqué M. Chris-tian Do Rosario Directeur des opéra-tions du PNUD.

Les Agences du Système des Na-tions Unies préconisent d’accélérer, d’ici 2017, la mise en œuvre progres-sive de l’initiative « Delivering as One » en Côte d’Ivoire, afin de leur permettre de s’adapter aux nou-veaux défis du pays tels qu’ils res-sortiront du Programme National de Développement 2016-2020.

Il faut noter que plusieurs initia-tives pour le DaO existent en Côte d’Ivoire, notamment un cadre stra-tégique commun aux agences (UN-DAF 2013-2015), des projets et pro-grammes conjoints (le projet OMD5 conjoint de San Pedro), des services communs (agences de voyages) et le Cadre opérationnel harmonisé pour la remise d’espèces (HACT) qui sont des éléments clés de la réforme.

Présidé par le représentant du PAM, M. Gianluca Ferrera, le comité pro-gramme réunit les chargés de pro-grammes de toutes les agences du SNU en Côte d’Ivoire..

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Dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme Delivering as One (DaO) le comité des opérations (COP) a organisé du 22 au 24 juillet 2015 à Abidjan une formation sur le Business Operations Strategy (BOS).

Une vue des participants lors d’un atelier du HACT (photo d’archives). @SNU/JCD

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - Octobre 2015

VERS LE DAO

Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

En vue d’assurer un meilleur alignement du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au

Développement (UNDAF) sur les priorités nationales qui seront dé-finies dans le PND II, l’Equipe pays des Nations Unies (UNCT) en Côte d’Ivoire a procédé, en concertation avec le Gouvernement, à la révision puis à l’extension de l’UNDAF 2009-2013 initialement pour une période de trois années (2013-2015) et en-suite pour une année supplémen-taire (2016). Ainsi, le prochain UN-DAF couvrira la période 2017-2020 et sera aligné sur le PND 2016-2020 en cours de formulation par le Gou-vernement.

En outre, le Gouvernement et le Système des Nations Unies se sont engagés dans la mise en œuvre de la réforme « Unis dans l’action » (DaO) pendant le nouveau cycle. Ainsi, le prochain UNDAF sera un programme unique qui vise à donner une réponse collective, cohérente et intégrée du SNU aux priorités natio-nales à travers la mise en œuvre des

principes de l’approche DaO.Le processus de formulation du Pro-gramme Unique se fait conjointe-ment avec le Gouvernement ivoirien et de façon participative avec une implication plus large d’autres par-ties prenantes (partenaires au dé-veloppement, secteur privé, société civile).La formation aux principes de pro-grammation des Nations Unies constitue une étape importante pour préparer l’UNDAF d’une ma-nière efficace et cohérente au sein de toutes les agences.Cette formation vise à doter le per-sonnel du Système des Nations Unies et des partenaires nationaux (gouvernement, société civile, sec-teur privé) des compétences néces-saires dans les domaines suivants : (a) l’approche basée sur les droits humains; (b) l’approche genre, (c) le renforcement des capacités,(d) la gestion axée sur les résultats, et (e) la durabilité environnementale y compris les Objectifs de Dévelop-pement Durable (ODD), dans la pro-grammation du développement éco-

nomique et social de la Côte d’Ivoire.Suite à cet atelier, les participants se sont familiarisés avec les principes de programmation du SNU pour ga-rantir une meilleure qualité de l’UN-DAF et sa mise en œuvre efficace.

1. Les participants ont actualisé leurs connaissances sur les principes de programmation du Système des Na-tions Unies.

2. Les participants sont mieux à même d’utiliser les outils analy-tiques des principes de programma-tion dans le cadre du processus UN-DAF 2017-2020.

3. Les participants se sont accordés sur les recommandations du gender score card dans le prochain UNDAF et dans la formulation des docu-ments de stratégies, de politiques et programmes/projets

4. L’Equipe pays est mieux informée sur les ODD et la mise en œuvre de l’approche Unie dans l’action en cours (DaO).

FORMATION SUR LES PRINCIPES DE PROGRAMMATION DES NATIONS UNIES

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Photo de famille à la clôture du séminaire sur les principes directeurs à Bassam. @SNU/JCD

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VERS LE DAO

Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - Octobre 2015

L’atelier sur les principes de pro-grammation du SNU a regroupé en-viron 40 personnes issues des Mi-nistères techniques, des structures rattachées, de la société civile, des

agences du Système des Nations Unies et des Bureaux régional Dakar et Afrique de l’UNEP au Kenya. L’ate-lier s’est déroulé du 28 Septembre au 2 Octobre 2015 à Grand-Bassam.

Le bureau de la coordination a assu-ré le bon déroulement de l’atelier de formation et a contribué à son ani-mation.

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En effet, en prélude aux proces-sus d’élaboration du prochain Plan National de développe-

ment 2016-2020 de la Côte d’Ivoire et de l’UNDAF, le Coordonnateur résident des Nations Unies en Côte d’Ivoire, par le biais de l’ONU-Femmes a conduit un exercice vi-sant à évaluer l’intégration du genre dans les processus de l’UNDAF et à corriger les lacunes observées en matière de prise en compte appro-priée du genre dans la planification et l’action par le Système des Na-tions Unies en Côte d’Ivoire (SNU). C’est dans le cadre de cet exercice que se sont inscrites les formations organisées au profit des points fo-

caux genre des agences, des chefs d’agences et du comité programme du SNU.

Les formations se sont articulées autour de présentations sur la com-préhension des notions basiques (genre, gender mainstreaming…), le gender score card, la notation genre, les 08 domaines d’évaluation, le dé-veloppement des résultats sensibles au genre et leurs mesures. Cette formation aura permis aux parti-cipant(e)s de percevoir la néces-sité de/et le processus de mise en œuvre du gender score card qui est un exercice visant à évaluer le degré de prise en compte du genre dans

les programmes de l’UNCT, et l’effi-cacité des efforts d’intégration des considérations relatives à l’égalité entre les sexes et à l’autonomisation des femmes.

Les nombreuses interactions au cours de la session de formation et la qualité des résultats des travaux de groupe ont démontré l’importance que les participant(e)s ont accordée à cet exercice. A l’issue de la forma-tion, les participant(e)s ont affirmé leur satisfaction et relevé l’intérêt de la compréhension et de la réalisation de la Score Card qui leur sera d’un apport indéniable dans l’exécution de leurs tâches.

Du 26 au 28 mai 2015, les agences du SNU en Côte d’Ivoire ont bénéficié d’une formation sur le « Gen-der score card ». Cette formation avait pour objectif de doter ces dernières de compétences techniques et d’outils appropriés, afin d’assurer une meilleure prise

en compte du genre dans les documents et politiques des agences et dans le processus de formulation et de mise en œuvre du Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (UNDAF).

LES NATIONS UNIES EN CÔTE D’IVOIRE FORMÉS SUR LE GENDER SCORE CARD

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UN ATELIER POUR LA SYNERGIE ET COMPLEMENTARITE DU PLAN PRIORITAIRE

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Le Secrétariat Technique du Comité de Pilotage conjoint du plan priori-taire de consolidation de la paix en Côte d’Ivoire a organisé un atelier technique de programmation du 26 au 28 janvier 2016 à Yamoussoukro.

Cette rencontre qui a réuni 40 participants des agences des Nations Unies, du gouverne-

ment et des partenaires avait pour but d’élaborer les plans de travail annuel (PTA) 2016 de qualité des programmes et projets du Plan Prio-ritaire.

Pour Mme Marie-Goreth NIZIGA-MA, chef de l’Unité de Coordination du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire et Co-coordinatrice du Secrétariat Technique du Comité de Pilotage : « Le Secrétariat tech-nique en tant qu’organe en charge de la Planification stratégique et de la coordination de la mise en œuvre des priorités de consolidation de la paix veut s’assurer que tous les acteurs (points focaux et autres membres des équipes de projets PBF

des agences, des représentants des partenaires) travaillent conformé-ment à une approche programme pour une meilleure synergie et com-plémentarité des interventions du PBF en Côte d’Ivoire ».

L’atelier a ainsi permis :- l’amélioration des connais-sances des acteurs et des parte-naires de mise en œuvre sur la vi-sion et la théorie du changement du Prioritaire II. - La finalisation et l’adoption des PTA conjoints des programmes et projets - L’identification des axes de sy-nergies pour une mise en œuvre efficace et un meilleur suivi évaluation de la Phase II du Plan prioritaire.

M. Famoussa Coulibaly, Co-coordon-nateur du Secrétariat technique du comité de pilotage conjoint du plan prioritaire a, pour sa part, félicité les acteurs et les partenaires de mise en œuvre du premier Plan prioritaire exécuté de 2011 à 2014.

M. Coulibaly s’est ensuite réjoui des résultats enregistrés depuis la mise en œuvre de la phase II du Plan prio-ritaire. « Des structures gouverne-mentales telles que le Programme national de cohésion sociale (PNCS), le Programme national de dévelop-pement communautaire (PNDC), la Commission Nationale Dialogue Vé-rité Réconciliation(CDVR) ont pro-duit de bons résultats grâce à l’appui financier du Fonds de consolidation de la paix (PBF) », a ajouté Famous-sa Coulibaly. « Nous nous réjouis-sons de voir que le Programme Na-tional de Cohésion sociale qui a été mis en place grâce à l’appui du Plan prioritaire pour la consolidation de la paix soit érigé en un département Ministériel en charge de la cohésion sociale et de l’indemnisation des vic-times » a-t-il conclu.

Au terme de l’atelier, les travaux me-nés tant en plénière qu’en groupes ont abouti à des recommandations fortes pour une meilleure planifica-tion des activités au cours de cette année 2016.

Photo de famille partenaires et agents du Système des Nations Unies lors de l’atelier de Yamoussoukro. @SNU/Bertrand Gueu

Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

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Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne a accueilli vendredi 3 juillet 2015, l’apothéose de la cam-pagne de sensibilisation de proximi-té en faveur de la culture de la paix .

Cette cerémonie destinée aux étudiants des universités et grandes écoles du pays

s’est déroulée en présence de plu-sieurs autorités des Nations Unies et du Gouvernement dont la Re-présentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaou-dou, le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan, ainsi que le Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), Yao Ydo et le Préfet de la région du Bélier, Préfet

de Yamoussoukro, André Assoumou Ekponon.

Démarrée le 26 février 2015 à l’Uni-versité Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, la campagne avait pour objectif de créer une plateforme d’échanges de proximité pour la promotion de la paix, en appui à la charte estudiantine de non-violence ‘’Alassane Salif Ndiaye’’ et d’accom-pagner des initiatives entreprises dans ce sens par les autorités natio-nales.

La campagne 2015 a pris fin par une belle cérémonie, riche et instructive, en présence d’environ 2000 étu-diants venus des sept universités des cinq régions du pays impliquées dans la campagne. C’est en effet dans la liesse et la ferveur que des étudiants se sont rendus à la Fon-dation, symbole de paix et de co-

hésion, pour marquer, à travers des activités, leur engagement pour la paix et leur adhésion à une culture de non-violence.

La Représentante spéciale qui a pris part aux sept étapes de cette cam-pagne, a exprimé sa gratitude au Premier ministre pour sa participa-tion à cette apothéose et remercié les autorités nationales qui n’ont ménagé aucun effort durant toute cette « aventure ». « La paix a été au cœur de cette campagne et la céré-monie qui nous réunit ce jour scelle officiellement l’ensemble des enga-gements que vous avez volontaire-ment pris pour la paix et la non-vio-lence », a indiqué Mme Mindaoudou, avant de rappeler que la campagne lancée conjointement par le Sys-tème des Nations Unies et le Minis-tère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, est une

CAMPAGNE DE SENSIBILISATION DANS LES UNIVERSITÉS ET GRANDES ÉCOLES

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - janvier - mars 2016

Etudiants et élèves des grandes écoles posant avec les officiels lors de l’apothéose de la campagne de sensibilisation à la culture de la paix. @ONUCI PHOTO

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contribution aux efforts déployés par les autorités nationales pour fa-voriser l’instauration d’un climat de paix, en prévision de l’élection prési-dentielle 2015.

Elle a encouragé les 870 étudiants, qui ont suivi les formations, tout au long de la campagne, à être de vé-ritables relais pour promouvoir la paix dans leurs universités, écoles et campus et à être des modèles pour leur génération, les invitant à mettre leur talent au service de la paix.En effet, les étudiants des universi-

tés Félix Houphouët Boigny et Nan-gui Abrogoua d’Abidjan, Lorougnon Guédé de Daloa, Alassane Ouattara de Korhogo, de l’Institut polytech-nique de Yamoussoukro et de l’Ecole Normale Supérieure (ENS) d’Abidjan ont, par le truchement d’experts, reçu des séances d’information et de sensibilisation articulées autour de la promotion de la culture de la paix, de la citoyenneté démocra-tique et de la réconciliation, suivies de débats et d’échanges fructueux pendant quatre mois. Au nom de la conférence des Prési-

dents des universités publiques de Côte d’Ivoire, le Professeur Affian Kouadio a salué cette « belle initia-tive » de l’ONUCI. Le Ministre Gna-mien Konan a insisté au cours de cette cérémonie sur la nécessité de préserver la paix, surtout à quelques mois des élections, avant d’inviter les étudiants ayant suivi les formations à jouer pleinement leur rôle. Il s’est, en outre, félicité des dons de maté-riels informatiques et didactiques du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) aux diffé-rentes universités.

Il faut noter que le succès de cette campagne a reposé essentiellement sur la mobilisation, l’engouement et l’engagement des étudiants de toutes les universités et grandes écoles ainsi que tous les partenaires, au nombre desquels, la Fondation Félix Houphouet Boigny pour la Paix, l’ONG internationale Search for Common Ground (SFCG), le Programme National de Cohésion Sociale (PNCS) et les agences du Système des Nations Unies, dont l’UNESCO et le PNUD.

PARoLES foRTES

L’école est la porte d’entrée de la paix.

Rien de positif, rien de durable ne se bâtit dans l’indiscipline.

Il n’y a pas de développement humain sans paix ; de même une culture de la non-violence et de la paix favorisent le développement, et cela passe par une jeunesse consciencieuse, ayant le sens du pardon, de la tolérance et du partage.

Daniel Kablan DuncanPremier Ministre ivoirienAichatou Mindaoudou,

SRSG ONUCI

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Performance théatrale sur la Paix par les étudiants. @ONUCI PHOTO

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Dans les différentes localités visitées, la Chef de l’ONUCI a indiqué être venue «présenter

les condoléances de l’ONUCI, apporter sa compassion aux blessés, exprimer son réconfort à ceux qui ont perdu des biens matériels». A Logouata et Bayota, Mme Mindaoudou était accompagnée

d’une forte délégation composée des chefs de la Force et de la Police de l’ONUCI, des chefs des divisions des Droits de l’Homme, des Affaires civiles et de l’Information publique ainsi que de la Représentante adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Mme Mindaoudou a appelé les

populations à s’engager pour la paix et la cohésion sociale. En outre, elle a insisté sur l’importance du respect du cadre légal et de la loi. «Personne n’a le droit de se faire justice» et la meilleure façon de se battre en démocratie, c’est le bulletin de vote », a souligné la Représentante spéciale.

LES MISSIONS DE BONS OFFICES DE LA REPRÉSENTANTE SPÉCIALE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIESL’ONUCI par le biais de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations pour la Côte d’Ivoire, Madame Aichatou Mindaoudou, a mené des activités de bons offices ayant contribué à la tenue des élections apaisées dans le pays. Ainsi, après les affrontements

intercommunautaires survenus le 10 septembre 2015 consécutifs à la publication de la liste des candidats à l’élection présidentielle du 25 octobre 2015, la Chef de l’ONUCI s’est rendue le 16 septembre à Logouata et Bayota (région du Gôh) pour une mission d’apaisement.

La Représentante spéciale réconforte des victimes des affrontements intercommunautaires. @ONUCI PHOTO

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Ce rapport est le résultat d’environ trois années de re-cherches sur le terrain après

la crise post-électorale et couvre les 10 années de crise que la Côte d’Ivoire a connues.

Il est articulé autour des thèmes tels que la forêt et les parcs nationaux, la croissance urbaine d’Abidjan, la la-gune Ebrié ainsi que le secteur des mines industrielles et artisanales.Ses conclusions et recommanda-tions afin que la Côte d’Ivoire intègre la transversalité des questions envi-ronnementales dans sa quête vers l’émergence à l’horizon 2020, sont les suivantes :

1. La déforestation en Côte d’Ivoire a atteint un niveau alar-

mant. Il est important d’y mettre fin de toute urgence et de reboi-ser à grande échelle.

2. La population de la ville d’Abi-djan a doublé au cours de la pé-riode du conflit alors que l’offre de service urbain a stagné ou s’est dégradée. Nous pensons qu’il est nécessaire d’inverser la croissance non durable de la ville d’Abidjan et de mettre en œuvre une véritable politique de la ville à l’échelle du pays qui désengor-gerait Abidjan. Ceci permettrait à Abidjan de retrouver la qualité de son environnement susceptible d’attirer les investisseurs étran-gers.

3. Tous les parcs nationaux du pays ont été touchés par la crise, certains plus que d’autres. Il est fondamental d’accélérer le pro-cessus de réhabilitation des parcs et réserves en cours et renforcer les aspects qui contribuent à in-fléchir le niveau de pauvreté dans

le pays notamment par le déve-loppement et la mise en œuvre d’une véritable politique écotou-ristique.4. La lagune Ébrié, déjà très pol-luée avant le conflit, l’a été d’avan-tage au point d’arriver à une si-tuation de rupture écologique à certains endroits où le proces-sus de production biologique primaire n’est plus possible. Le rapport considère que la lagune Ébrié peut devenir le moteur de croissance économique de la ville d’Abidjan et son agglomération. Aussi, il propose la création d’une agence ou d’une autorité de la Lagune Ebrié afin de régler les problèmes de gouvernance liés à la gestion du complexe lagunaire ivoirien et d’en accroitre l’effica-cité.

Le rapport a été remis au nom des Nations Unies au Chef de l’Etat par Madame Aïchatou Mindaoudou, Re-présentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, qui a indiqué l’entière dispo-nibilité de son organisation a assis-ter la Côte d’Ivoire pour la mise en oeuvre de ces recommandations.

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CONFLIT ET ENVIRONNEMENT :REMISE DU RAPPORT D’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE POST-CONFLIT DE LA CÔTE D’IVOIRE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a or-ganisé le vendredi 25 septembre 2015, la cérémonie de remise du rapport d’évaluation environne-mentale post-conflit de la Côte d’Ivoire au Chef de l’Etat, Président de la République, S.E.M. Alassane Ouattara.

Le Chef de l’Etat découvre les images de l’étude environnementale post-conflit. @ ONUCI PHOTO

La SRSG remet le rapport au Chef de l’Etat au nom du SNU. @ONUCI PHOTO

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PRÉFETS ET FORCES DE SÉCURITÉ FORMÉS SUR LA GESTION DÉMOCRATIQUE DES FOULES

En présence de la Représentante Spéciale du Secrétaire Général, Mme Aichatou Mindaoudou et la directrice pays adjoint du PNUD, Aissata Dé, il s’est tenu à Yamoussoukro le 25 juin 2015 un séminaire sur la gestion démocratique de foules qui a réuni les membres du corps préfectoral, les cadres supérieurs de la police et les officiers supérieurs de la gendarmerie nationale.

Organisé par l’ONUCI en par-tenariat avec le PNUD, dans le cadre du Fonds de conso-

lidation de la paix, il avait pour ob-jectif de renforcer les capacités des autorités préfectorales et des com-mandants des forces en matière de gestion démocratique des foules et aussi d’assurer une bonne coordina-tion des opérations de sécurisation des prochaines élections en Côte d’Ivoire.

Afin de permettre que les élections se tiennent dans un contexte démo-

cratique de maintien de l’ordre tout en permettant à la force publique de faire respecter la loi, de garantir le droit des individus, comme le di-sait le Préfet de Police Massoni, cet «équilibre entre le désordre accep-table et l’ordre nécessaire».

Le présent séminaire contribuera à corriger les dysfonctionnements en-registrés dans la gestion des foules et permettra de doter l’ensemble des acteurs de sécurité d’outils qui leur permettront de remplir leur rôle non seulement dans le cadre des élections mais aussi d’inscrire l’ac-tion des forces de sécurité dans la consolidation de l’Etat de droit.

Pour rappel, la Résolution 2162 du Conseil de sécurité des Nations Unies donne mandat à l’ONUCI d’ac-compagner les autorités ivoiriennes dans la réforme du secteur de sé-curité notamment le renforcement des capacités afin de contribuer à mettre en place des forces de sé-

curité inclusives et comptables de leurs actes. C’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce mandat, l’ONU-CI a initié une série d’activités de renforcement des capacités des ac-teurs de la sécurité publique et plus particulièrement ceux chargés du maintien de l’ordre public qui ont été profondément affectés par la crise.

C’est ainsi que l’ONUCi et le PNUD ont accompagné le gouvernement dans la formation de ses forces de sécurité dans le domaine des droits de l’homme, de la protection de l’en-fance la protection contre les vio-lences sexuelles et sexistes. Le ren-forcement des capacités s’est aussi traduit par des programmes d’assis-tance techniques, de co-localisation, de mentorat destinés aux agents de police et aux gendarmes dans le but de favoriser la confiance au sein des institutions chargées de la sécurité et de l’application des lois, et entre celles-ci et les populations.

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Séance de formation des forces de sécurité locales par un policier onusien. @ONUCI PHOTO

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Chaque année dans le monde, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) or-ganise le 20 juin une journée dédiée aux réfugiés.

Cette année 2015, la Journée mondiale du réfugié a été célébrée dans un contexte

global où les conflits se multiplient, le nombre de personnes déracinées augmente, une vague d’intolérance et de xénophobie se fait sentir dans de nombreuses régions du monde.Effectivement, le Rapport des Ten-dances Mondiales du HCR indique que les déplacements de popula-tions générés par les guerres, les conflits et la persécution sont plus importants que jamais à travers le monde et qu’ils accélèrent rapide-ment.

Tandis qu’à la fin de l’année pas-sée, le nombre de personnes dé-racinées avait à peine dépassé 50 millions, en 2015, le chiffre s’élève à près de 60 millions. Cette hausse de plus ou moins 10 millions est la plus importante jamais enregistrée

en une seule année. En de termes plus parlants, chaque jour, 43 000 personnes sont forcées de fuir leur pays et deviennent des réfugiés. Au-jourd’hui, un être humain sur 122 est soit un réfugié, soit un déplacé, soit un demandeur d’asile. Si cette po-pulation correspondait à celle d’un pays, il serait classé au 24ème rang au niveau mondial – une population plus grande que celle de l’Afrique du Sud, du Kenya, de la Tanzanie, etc. Presque trois fois la population de la Côte d’Ivoire.

Cette hausse, qui s’est manifestée dans toutes les régions du monde, se doit principalement à l’impact dé-chirant des guerres sur les familles. Souvent négligés, de nombreux conflits en Afrique, notamment en République centrafricaine, au Sou-dan du Sud, en Somalie, au Nigéria, en République démocratique du Congo et ailleurs, continuent à gé-nérer d’immenses vagues de dépla-cements de populations. Nous sommes, pour citer le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés, M. António

Guterres, « les témoins d’un change-ment de paradigme, d’un glissement incontrôlé vers une ère qui est dé-sormais le théâtre de déplacements forcés sans précédent à travers le monde. La réponse nécessaire éclipse désormais tout ce que nous avons mis en œuvre auparavant. Il est terrifiant que, d’une part, l’impu-nité augmente quant à l’éruption de ces conflits et que, d’autre part, la communauté internationale semble totalement incapable de travailler conjointement pour faire cesser les guerres ainsi que pour édifier et pré-server la paix ».

Ce record mondial de 59,5 millions de déracinés représente un nombre sans précédent de personnes – dont la moitié sont des enfants - ayant be-soin immédiatement d’assistance et de protection. Ces besoins urgents ont, à leur tour, des implications im-portantes à la fois pour les capacités d’absorption et d’accueil des pays qui se trouvent en première ligne des crises – telle la Côte d’Ivoire – et pour les budgets d’aide extérieure des pays donateurs dans le monde.

CONFLITS ET POPULATIONS :JOURNÉE MONDIALE DES RÉFUGIÉS

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Retour de réfugiés ivoiriens du Libéria. @ONUCI PHOTO

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La Côte d’Ivoire a toujours été une terre d’asile depuis son accession à l’indépendance en accueillant sur son sol des centaines de milliers de refugies d’horizons fort divers. Cette tradition de générosité s’est manifestée tout d’abord par l’ac-cueil de réfugiés du Biafra dans les années soixante, ceux du Vietnam dans les années soixante-dix, des libériens dans les années quatre-vingt-dix sans mentionner les réfu-giés d’autres régions du monde et de l’Afrique en particulier.

Aujourd’hui, après des retours mas-sifs vers leurs pays d’origine, l’in-tégration d’un grand nombre et l’entrée en vigueur de la clause de cessation pour les réfugiés libériens en 2012, le nombre de réfugiés en Côte d’Ivoire s’élève à un peu moins de 2,000. Ils proviennent de pays très divers – le Libéria, le Nigéria, le Burundi, la République centrafri-caine, la République Démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, le Rwanda, le Soudan, l’Afghanistan, l’Iran, la Syrie, le Vietnam, etc. Je suis ravi que des représentants de toutes ces communautés soient parmi nous aujourd’hui.

Bien que le nombre de réfugiés ac-tuellement en Côte d’Ivoire soit lar-gement inférieur au pic qu’a connu le pays il y a quelques années, leurs besoins en matière de protection et d’assistance sont toujours aussi im-portants. Le HCR et ses partenaires se sont réunis le 20 juin dernier re-connaitre les défis auxquels ils sont confrontés et pour manifester notre engagement résolu à les aider. Cette Journée est l’occasion pour nous de rappeler que depuis les débuts de la civilisation, nous avons traité les réfugiés comme méritant de notre protection. Quelles que soient nos différences, nous avons reconnu une obligation fondamentale à l’endroit de ceux qui fuient la guerre et la per-

sécution.

Cette obligation est toujours aussi urgente et pertinente aujourd’hui : il ne faut pas oublier que les réfugiés sont des personnes à part entière comme vous et moi – des pères, des mères, des sœurs, des frères. Des personnes qui ont, comme vous et moi, le droit de vivre dans la paix, la sécurité et la liberté mais qui, sans aucune faute de leur part, ne peuvent plus se réclamer de la pro-tection de leur propre Etat. La plu-part des réfugiés quittent leur pays avec peu ou pas de possessions et même pour ceux qui ont des res-sources, ces derniers s’épuisent vite. Il en est de même pour les réfugiés ivoiriens qui sont encore à l’extérieur du pays et qui relèvent également du mandat du HCR. Au plus fort de la crise post-électorale, environ

300,000 Ivoiriens ont fui le pays et ont trouvé refuge dans les pays voi-sins.

L’engagement du HCR auprès des rapatriés et des réfugiés s’intègre dans une responsabilité interinsti-tutionnelle collective au sein de la-quelle nous apportons nos compé-tences en matière de protection et notre expérience en matière d’opé-rations pour la fourniture d’abris, l’organisation d’activités généra-trices de revenus.

L’assistance que le HCR et ses par-tenaires apportent à la protection et à l’assistance des réfugiés et des rapatriés est infime, et ne cible en priorité que ceux d’entre eux qui sont considérés comme les plus vulnérables. Cela laisse de côté les besoins énormes des communau-tés d’accueil, dont les structures so-ciocommunautaires ne peuvent dès lors répondre entièrement à tous les besoins. Il faut donc que toutes les bonnes volontés répondent, dans la mesure de leurs moyens, aux be-soins des communautés de réfugiés, de rapatriés et de retournés.

Aujourd’hui, la paix étant rétablie, la plupart de ces personnes sont rentrées

chez elles. Mais ce n’est pas parce qu’ils sont de retour

dans leur pays que les rapatriés n’ont plus besoin

d’assistance.

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Enfants réfugiés ivoiriens du Libéria. @ONUCI PHOTO

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GENRE

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Dans la perspective des élec-tions présidentielles, environ 200 femmes de 23 partis po-

litiques de Côte d’Ivoire se sont ré-unies du 10 au 11 juin 2015 à la Fon-dation Félix Houphouët Boigny de Yamoussoukro, dans le cadre d’un séminaire de formation sur le thème: «Quelle stratégie pour une meilleure représentation des femmes de Côte d’Ivoire en politique ?».

Sous la présidence de Mme Hen-riette DAGRI DIABATE, grande chan-

celière de l’ordre Nationale ce sémi-naire de formation et de réflexion organisé par ONU Femmes, NDI et le forum des femmes des partis politiques, visait à rassembler les femmes des partis politiques au-de-là de leurs clivages idéologiques, à les motiver et à les doter des com-pétences requises pour leur partici-pation effective en tant que candi-date et électrice lors des échéances électorales.

A l’issue des communications faites

par des experts, des travaux en ate-lier et sur la base des constats res-sortis au cours des réflexions, les femmes ont élaboré, adopté et signé une déclaration dans laquelle elles formulent des recommandations adressées au Gouvernement, à l’As-semblée Nationale, à leurs propres partis et dans laquelle elles-mêmes se sont engagés à œuvrer pour la cause de la femme en Côte d’Ivoire et pour relever le taux de représen-tativité des femmes dans les postes de décision.

INTÉGRATION DU GENRE DANS LE PROCESSUS ÉLECTORAL :LES FEMMES DES PARTIS POLITIQUES ADOPTENT UNE DECLARATION COMMUNE

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Plus d’infos : www.unv.org

Les femmes leaders et militantes des partis politiques posent pour la postérité. @ONU FEMMES

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - Octobre 2015Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - Octobre 2015

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Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - Octobre 2015Reflets Nations Unies - Bulletin des agences des Nations Unies en Côte d’Ivoire - Octobre 2015

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www.ci.one.un.org systeme des nations unies en Côte d’Ivoire @snuciv