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ECLECTUS PERROQUET ABERRANT ! PERROQUET ABERRANT ! Les Eclectus multiplient les énigmes. Chez tous les perroquets, les mâles apparaissent plus vivement colorés que les femelles mais dans notre cas, les dames vermillons contrastent étrangement avec leurs sires couleur de feuille. 33 Eclectus roratus macgillivrayi

Perroquet de la lauze - ECLECTUS...perroquet.” Rob replace les poussins dans des sacs de tissu avant de remonter en quelques minutes le long de son fil d’Ariane, pour rendre les

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ECLECTUSPERROQUET ABERRANT !PERROQUET ABERRANT !

Les Eclectus multiplient les énigmes. Chez tous lesperroquets, les mâles apparaissent plus vivement colorésque les femelles mais dans notre cas, les damesvermillons contrastent étrangement avec leurs sirescouleur de feuille.

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Eclectus roratus macgillivrayi

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TEXTE ET PHOTOGRAPHIES DEROLAND SEITRE

Le perroquet vert émerauderehaussé de quelques reflets bleutés se pose en bordure du trou d’arbre.En sort immédiatement un autre perroquet, rouge vif, vociférant. Rob Heinsohn, perché dans unaffût à 30 mètres de haut, note scrupuleusement chacun de ces faits et gestes. Les deux oiseaux qui sefont maintenant face sont si différents qu’ils ont tout d’abord été classés comme deux espèces à part parles scientifiques du XIXe siècle. On sait bien aujourd’hui qu’il s’agit des deux membres d’un couple deperroquets Eclectus, une espèce qui a intrigué les biologistes de l’évolution depuis plus de 100 ans. Robl’Australien et son épouse Sarah Legge se sont donnés pour mission d’imbriquer une à une les piècesdu puzzle zoologique, non sans découvrir un certain nombre de nouveaux morceaux au passage !

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Cas unique de sélection naturelle, d’autant plusfrappant que dans leurs colorations opposées, les deuxsexes s’avèrent aussi spectaculaires que magnifiques.Jamais le dichromatisme, inversé qui plus est, n’a étépoussé aussi loin ! Ce qui prouve que la sélection natu-relle a autant porté sur les mâles que sur les femelles.Mais on pourrait alors s’attendre à ce que le mâle, qui sefond mieux dans le vert ambiant, soit affecté à l’élevagedes jeunes. Eh bien pas du tout ! Par ailleurs, si le couplereprésente généralement l’unité familiale de base chezles psittacidés, chez les Eclectus jusqu'à 5 mâles vontprendre soin d’une seule femelle tandis qu’elle surveillesa descendance (et peut-être la saillir). Enfin, si l’on ensait si peu sur ces oiseaux pourtant extravagants, c’estqu’ils habitent des jungles parmi les plus inaccessibles etles moins hospitalières qui soient, des Moluques auxSalomons, en traversant la Nouvelle Guinée. Pas moinsde 12 sous-espèces avec de petites variations sur l’éten-due des différentes couleurs mais globalement impossi-ble à confondre avec tout autre perroquet ou oiseau.Encore bien répandues les races ne sont qu’exception-nellement menacées, ainsi l’australienne surtout mise endanger par son habitat et donc son effectif réduit. Leurhabitat spécifique, forêt de plaine ou pré montagneuse,se situe à la cime des grands arbres, dans la canopée, tou-jours au-dessus de 20 mètres ! Les étudier, ce défi, Robet Sarah ont décidé de le relever en 1997, reprenantpour moto les mots du grand biologiste d’Oxford, BillHAMILTON: “quand je comprendrai pourquoi un sexe estvert et l’autre rouge, je pourrai mourir !”.

Heureusement, pour simplifier un tout petit peu letravail des deux scientifiques australiens, il se trouvequ’un petit morceau de forêt type néo-guinéen existedans leur pays, tout à fait au nord-est, sur la pointe duCap York, ce doigt levé dans le contour de l’île-conti-nent. La moitié de cette jungle entrecoupée de savanes aété préservée dans le Parc National d’Iron Range. Unechaîne de collines bordant l’océan bloque assez de nua-ges venus de l’océan Pacifique pour que, sur son flancoriental, se développent des arbres de taille équatoriale.Les Eclectus y sont donc bien représentés par une racelocale : Eclectus roratus macgillivrayi, une population demoins de 3000 individus sur environ 1000 km2. D’hé-

licoptère, la forêt semble assez uniforme, une suite de“choux-fleurs” arrondis qui se touchent tous à la mêmehauteur. Çà et là, une exception dépasse d’une tête. Cesgéants, pas si nombreux, sont essentiels aux Eclectus quiles choisissent systématiquement pour se reproduire. Ily pleut raisonnablement pour les Tropiques, environ 3mètres d’eau entre décembre et avril.

Première étape, trouver les nids ! Patience et informa-tion. Interview d’anciens braconniers, gardes du par cepublic, mais surtout beaucoup de marche à pied dans lajungle pour atteindre les arbres qui dépassent. Ensuitecela devient plus facile car les éclectus ne sont pas tropdiscrets autour du nid, entre plumage coloré et cris, plusconflits entre oiseaux. Mais attention un arbre ne veutpas dire un nid, c’est souvent plusieurs et seule une obs-ervation attentive permet alors de faire la différence. Aucours des ans la technique s’est affinée d’autant que Roba passé son diplôme de pilote. Maintenant c’est d’avion,voire d’hélicoptère que les nouveaux sites sont réperto-riés, au moins les géants forestiers qui hébergent tou-jours les trous propices à la nidification.

Ce matin, Rob doit monter inspecter un nid afinde suivre le développement des poussins. L’arbre, unfiguier situé juste au bord de l’ancienne route, est trèsconnu, sous le nom de “figuier des braconniers”. Plu-sieurs générations de jeunes oiseaux ont en effet étéarrachées à de parfaites cavités où ils avaient éclos,afin d’alimenter les marchés, puis les trafics de per-roquets. Sur un flanc du colosse, les longs clous dechemins de fer plantés dans l’écorce marquent le sited’escalade, audacieux, des pilleurs de nids d’uneépoque révolue. Rob et Sarah utilisent cependant desmoyens plus modernes - moins dangereux - et telsdes araignées, glissent le long d’un fil unique avantde se rétablir face au tronc pour inspecter la premièreouverture. Car le figuier constitue en fait une sortede colonie qui n’abrite pas moins de trois cavités (de15 à 30 m), à différents niveaux, occupées par desEclectus. Hormis ces perroquets, le mastodontevégétal héberge aussi un couple d’Autours grisets,une abondante collection de ces nids de fibres tres-sées œuvres des Étourneaux métalliques, et mêmedeux couples de Cacatoès soufrés !

37oiseaux exotiques, Mai 200436

CAR LES ECLECTUS MULTIPLIENT LES ÉNIGMES. CHEZ TOUS LES PERROQUETS,LES MÂLES APPARAISSENT PLUS VIVEMENT COLORÉS QUE LES FEMELLES

MAIS DANS NOTRE CAS, LES DAMES VERMILLONS CONTRASTENT ÉTRANGEMENT AVEC LEURS SIRES COULEUR DE FEUILLE.

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Malgré la discrétion de l’alpiniste des forêts, unefemelle a repéré son mouvement et jaillit du trou encriant. À leur tour, les deux autres femelles ainsi avertiesfont de même et tournoient à qui mieux mieux, trom-petant avec force, bientôt rejointes par quelques mâles.“Les éclectus sont très attachés à leur nid ; le dérangementque leur inflige notre étude est bien toléré dans la mesureoù dès notre retour au sol, la femelle revient sur sa progéni-ture. Autrement, ce travail ne serait pas possible.” Le pre-mier nid est vide, le second contient un œuf (on entrouve maximum deux) tandis que le troisième abritedéjà deux poussins que Rob redescend au sol afin deconduire une série d’études supplémentaires.

Adorables jeunes encore duveteux et pourtant déjàdifférents : les poussins sont presque immédiatementsexables : à peine ont-ils trois semaines qu’ils dévelop-pent des plumes sur la tête, rouges pour les femelles,

vertes pour les mâles ! Les caractéristiques d’un plu-mage adulte chez un poussin encore en duvet relèvent,une fois de plus, du cas unique ! Ils seront mesurés,pesés et bagués à l’aide d’anneaux numérotés et d’aut-res colorés qui permettront à l’avenir de les identifierindividuellement de loin.

“S’il est assez facile d’attraper les poussins au nid, pourles adultes c’est une autre histoire. Nous avons mis en placeun système de filets coulissants qu’on monte à 20-25 mèt-res de haut autour de quelques arbres. En plus de la diffi-culté d’installation, les résultats sont assez aléatoires car lesperroquets sont malins et dotés d’une excellente vue. Il estpourtant essentiel que nous puissions marquer notre popu-lation d’étude pour comprendre qui fait quoi !”

Au début, tout a l’air simple : comportement d’unperroquet habituel, couple formé pour durer. Mais lesHEINSOHN découvrent bientôt que ce sont plusieursmâles qui nourrissent la même femelle durant unepériode de reproduction, en moyenne 5 mais parfoisjusqu’à 11. Ainsi, les trois nids du figuier des bracon-niers sont fréquentés par 17 Eclectus mâles différents !Un cas quasi unique chez les perroquets, et de toutefaçon rare chez les oiseaux. Qu’est ce qui motive lesmâles à agir ainsi ? Combien de ces mâles sont-ils des filsqui aident leur mère? Combien sont des mâles repro-ducteurs assurant la survie de leur progéniture (n’ont-ilspas observé une femelle suivie de 4 mâles s’accoupleravec le quatuor en quelques secondes !), sachant qu’aumieux deux jeunes verront le jour chaque saison?

Pendant la manipulation des poussins, les adultes sesont perchés, rendant son silence relatif à la jungle.Avec précaution, les chercheurs exhibent un spectro-photomètre relié à leur ordinateur portable, qui leurpermet de quantifier les couleurs dans le spectre visi-ble pour l’œil humain, mais aussi l’invisible, tel lesultraviolets proches, parfaitement analysés, eux, parl’œil de nombreux oiseaux. Et sous cet abord, la per-spective change : le mâle qui paraît terne, et parfaite-ment camouflé dans les feuillages, luit intensémentdans les UV. Peut-être cela attire-t-il les femelles etinflue-t-il dans le choix des mâles ? Il est trop tôt pouren tirer des conclusions mais le point est à mettre encorrélation avec les couleurs de l’environnement et lesystème reproducteur…

oiseaux exotiques, Mai 2004

MALGRÉ LA DISCRÉTION DE L’ALPINISTE DES FORÊTS, UNE FEMELLE A REPÉRÉ SON MOUVEMENT

ET JAILLIT DU TROU EN CRIANT.

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ainsi que ses relations au sein de la communautéet peut-être l’associer à son père, si les gènes de ce der-nier participent déjà de la banque de données : “aubout de plusieurs saisons, avec des informations surune majorité d’oiseaux, nous pourrons savoir qui estqui. Connaître la filiation nous permettra à terme decomprendre les relations sociales si particulières de ceperroquet.”

Rob replace les poussins dans des sacs de tissu avantde remonter en quelques minutes le long de son fild’Ariane, pour rendre les oisillons à leur nid. À peineest-il revenu au sol que la femelle, qui n’a pas perduune miette du spectacle et n’a pas été dupe uneseconde, se perche à nouveau sur le rebord de son gîtepuis disparaît. Les deux scientifiques enroulent leurscordes, emballent leur matériel et retrouvent leurvéhicule parqué à un kilomètre. Direction : un autrearbre, situé à 20 kilomètres. Cette fois, c’est Sarah,plus agile et aux bras plus fins, qui explorera le troudifficile d’accès. Jour après jour, leur travail impliqueune activité intense alternée de longues attentesauprès de filets destinés à capturer des adultes, ou ensimple repérage au pied de grands arbres à nids.Démarrée il y a six ans, leur étude sera certainementplus longue s’ils veulent mettre une majorité des piè-ces du puzzle en place. Mais en quelques années, ilspensent avoir déjà marqué de nombreux points.

Comme on pourrait s’en douter, la couleur sivoyante joue un rôle essentiel dans la biologie de cetteespèce. Le paradoxe de la femelle rouge s’explique enpartie par les premières découvertes. Localisés aux trèsgrands arbres et aux cavités bien protégées des pluiestropicales qui pourraient les noyer (ce qui arrive sou-vent), les sites idéaux de nidification s’avèrent fortrares. Les femelles les gardent donc très précieuse-ment, allant jusqu'à s’installer deux à trois mois avantet deux à trois mois après la période de reproductionqui s’étale normalement d’août à décembre. Soit jus-qu’à 9 mois de l’année où, perchée dans ou à côté dunid, en pleine lumière, la propriétaire des lieux brillecomme une enseigne dans la nuit. Si attachée à sonnid qu’elle ne s’occupe plus des poussins après leur

DERNIÈRE ÉTAPE, UNE PRISE DESANG QUI PERMETTRA APRÈSANALYSE DE LABORATOIRE À

CANBERRA, LA CAPITALE,D’IDENTIFIER CET INDIVIDU,

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possèdent des résultats d’élevage sur plusieurs années,dans la ligne ou pas de ce qui vient d’être écrit, ilsseraient les bienvenus, transmettre svp à la revue). Lesornithologues savent aujourd’hui que dans certainesespèces, les femelles peuvent “décider” du sexe de leurprogéniture, sans pour autant pouvoir définir com-ment. Ainsi, la Fauvette des Seychelles (Acrocephalusseychellensis) produit des jeunes femelles qui l’aiderontà élever sa descendance si elle a besoin de soutien, etau contraire des mâles qui se disperseront si le terri-toire est saturé. Dans le système de reproductioncoopératif des Eclectus, la sélection de la progénitureserait tout à fait envisageable, toutefois les donnéesprovenant d’élevages captifs aux conditions inconnuesne peuvent être directement corrélées. “On peut ima-giner que la femelle qui a réussi à se trouver un bon sitede nidification produira essentiellement des mâles afind’avoir toute l’aide nécessaire à son propre succès, avantde se permettre de produire des femelles”. Mais cettehypothèse a été délaissée car sur le terrain ils ont mon-tré au cours des ans qu’aucun jeune mâle ne restaitprès de sa mère. De même, les jeunes femelles sedispersent. “Qu’elle serait ainsi programmée pour nemettre au monde une future compétition que lorsqu’elle

est elle-même sur le déclin. Ou que seules les femelles enparfait état et bien assistées par de nombreux mâles peu-vent se permettre l’élevage de femelles, qui n’auront elles-mêmes de chances de se perpétuer que si elles sont en par-faite condition, afin de gagner et entretenir un nid, etsurtout les mâles indispensables à leurs succès reproductifsfuturs ! Une sorte de super-sélection que l’on constate avecquelques femelles qui produisent beaucoup de jeunes !”

On pourrait varier à l’infini sur ces quelques bases,les théories expliquant la vie d’une espèce aussi fasci-nante que spectaculaire. Il semble que la sélection colo-rée ne soit pas un avantage pour la jeune femelle car samortalité/prédation dépasse nettement celle des frères.Devenus adultes, il demeure approximativement deuxfois plus de mâles que de femelles. Malgré les difficul-tés matérielles et techniques d’un milieu particulière-ment difficile, le challenge est tenu. L’enquête pro-gresse, évoquant une structure sociale et une évolutionnaturelle bien plus complexes, car différentes des for-mes habituellement présentes dans la Nature. BillHAMILTON est mort avant d’avoir eu son verdict. Àquel point Rob et Sarah pourront formuler des répon-ses durant leur recherche reste à voir, mais ce qui estsûr, c’est qu’ils s’y consacrent avec énergie. �

envol : les mâles s’en chargeront. Autre paradoxe,puisque l’élevage au nid demeure une exclusivitématernelle ! Par sa couleur vive, la femelle marquedonc le territoire vis-à-vis d’autres femelles, à peu d’ef-forts, mais aussi sûrement que le fait l’odeur d’urined’un mammifère prédateur ! Par ailleurs, il se pourraitaussi que sa tonalité attire les mâles chargés de l’entre-tenir, de manière d’autant plus impérieuse qu’elle nepeut s’éloigner de son bien le plus précieux : sondomaine. Il apparaît d’ailleurs au spectrophotomètreque la tête et la poitrine, c’est-à-dire les parties quidépassent le plus souvent de la cavité, se révèlent lesplus brillantes. Autre particularité, ce rouge est un pig-ment spécifique méconnu, probablement synthétisépar leur organisme. Chez la plupart des oiseaux, cesont des caroténoïdes absorbés dans l’alimentation quise verront stockés par certaines parties du plumage etqui confèrent aux mâles un pouvoir de séduction surles femelles. Ici, cela pourrait donc être l’inverse.

Les chercheurs ont aussi trouvé des femelles instal-lées dès l’âge de deux ans autour de “nids” en fait troppetits pour les accepter, mais dont elles semblaientattendre, faute d’autres sites disponibles, la formationlente par pourriture progressive du bois, non sans

aider la nature en creusant déjà les parties les plus fra-gilisées. D’autres, plus agressives, tuent une femellepour s’approprier sa cavité ! Avec la rareté des femelleseffectivement reproductrices, mais aussi les besoinsliés à leur présence au nid, l’espèce aurait donc évoluévers ce système de reproduction coopérative où desmâles s’associent pour le succès d’une seule mère. Suc-cès par ailleurs relatif puisqu’entre pluie, prédation parles serpents, et luttes entre individus, seuls deux œufssur dix évolueront vers un jeune volant, ce qui estexcessivement peu. Un tiers des pontes observées nesont constituées que d’un œuf et, plus grave encore,39 % des reproductrices n’élèvent jamais un poussin !

Comme souvent dans la recherche, la réponse àquelques questions en soulève d’innombrables autres.Cette particularité qu’ont les poussins à s’identifiersexuellement très tôt, a intrigué les deux Australiensconvaincus bientôt de son importance. Ils ont décou-vert, en interrogeant des aviculteurs qui reproduisentles Eclectus dans leurs élevages, que ceux-ci avaientparfois connus d’étranges résultats. Ainsi une bonnepondeuse produisit d’abord 20 mâles de suite, puis fitnaître 13 femelles consécutives ! Statistiquement, c’estévidemment fort improbable. (Si certains d’entre vous

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Le problème des sous-espèces ECLECTUS

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47Comité Perroquets et Loris - Nouvelle Guinée

En réalité, la variabilité est assez réduite et n’estpas facile à décrire. Par ailleurs, entre les importa-tions débridées sans identification particulière et leurbonne attitude reproductrice, les Eclectus ont étésauvagement (quoique involontairement) hybridés.

Une majorité d’oiseaux d’élevage s’avèrent donc enfait des hybrides et trouver des spécimens purs relèvedu jeu de piste jusqu’à la connaissance d’une impor-tation fiable. Résultat, il vaut presque mieux photo-graphier les oiseaux sur le terrain, surtout s’ils sontsauvages, pour être sûr de leur origine !

Nous allons cependant tenter de vous donner desidées sur les typicités de chaque race, et pour le restevous souhaiter courage et patience. Les photos ontété analysées par Don WELLS, aviculteur américainactuellement installé dans la Ferme de perroquets deBali et son avis éclairé par une longue pratique a été

retenu, mais lui même préfère évidemment voir l’oi-seau entier et vivant pour avancer des certitudes. Anoter qu’il insiste sur l’importance de la couleur del’iris des mâles dans la distinction (pas toujours trèsvisible sur une photographie). Enfin, identifie lamajorité des oiseaux qu’il a pu voir en Europecomme des hybrides de polychloros avec soit aruensissoit vosmaeri. Ce qui est inquiétant pour la puretédes sous-espèces en élevage, et incite à la prudencedans la formation des couples.

Se baser sur la teinte du vert des mâles semble illu-soire, noter toutefois que le bec à pointe orangée etbase rouge tend à se perdre d’Ouest en Est. Dans lemême temps les femelles passent d’une moitié violetteà une moitié bleue. Ceci juste pour faciliter un débutd’identification. Attention toutefois le risque d’hybri-dation chez les oiseaux d’aviculture est très élevé. �

oiseaux exotiques, Mai 200446

➊ Forme nominale Eclectus roratusroratus

Moluques centrales, en particulier Ceram etBuru.

– Mâle plumage vert dit sombre, mais surnombre de photos ce critère ne tient guère.

– La queue porte une bande terminale irrégu-lière blanc cassé jaunâtre typique

– L’iris est orangé, vieil or (plus sombre que lesuivant).

– Un des “petits” Eclectus : 35 cm.– Femelle : la poitrine est violette (et pas

bleue).– Ce qui lui est typique tient dans le dessous

de la queue entièrement rouge orangé.

➋ Eclectus roratus vosmaeriHalamahera et îles satellites plus au nord– Avec 38 cm il est plus grand.– Mâle d’un vert plus clair et tirant sur le jaune

surtout sur le dos de la tête et du corps.– Même coloration de la queue mais d’épais-

seur un peu plus large atteignant 7 mm.– Iris doré tirant parfois sur le jaune orangé

assez distinctif pour Don WELLS, avec lagrande taille.

– À noter que les plumes rouges sur les flancsne sont pas un repère de différenciationfiable.

– Femelle rouge bien sûr, mais moins intense,le violet de la poitrine est souvent suffusé derouge et remonte très haut voire au niveaudu cou.

– Le dessus de la queue porte une petite (< 4 mm) bande jaune typique, et fort largedessous.

➌ Eclectus roratus corneliaEndémique à Sumba et curieusement isolé

dans cette petite île de la Sonde, alors qued’autres îles telles Timor ne possèdent pasd’Eclectus entre Sumba et la Nouvelle-Gui-née ou les Moluques.

– Mâle 37 cm et quasi identique aux précé-dents mais possède sur le dessus de laqueue une teinture bleue dans le verttypique.

– Femelle ATTENTION c’est elle qui est facileà distinguer car elle ne porte pas de bleusur la poitrine ou l’abdomen. Sous cauda-les rouges (différence avec la suivante).

Très rare en captivité comme la suivante d’où

le manque d’informations sur les colora-tions d’iris des mâles.

➍ Eclectus roratus riedelliPropres à Taninbar entre Timor et Nouvelle

Guinée/Archipel d’Aru.– Taille très réduite, 33 cm, c’est déjà un bon

critère.– Mâle type roratus mais porte sur le dessus

de la queue une barre jaune de 25 mmimpossible à rater.

– Femelle, comme la précédente mais souscaudales jaunes.

➎ Eclectus roratus westermaniRace d’origine inconnue, et donc douteuse– Taille réduite, 33 cm.– Sa typicité consiste en l’absence totale de

flancs rouges visibles chez le mâle.– Queue aux pointes bordées de jaune.– Femelle rouge plus sombre que roratus, bleu

de la poitrine réduit et queue rouge.Connu par quelques spécimens anciens (11)

et des sujets captifs récents mais pas dedécouverte de terrain, ce qui devientsuspect. La possibilité d’hybrides entre

deux des races précédentes à été évoquéemais semble peu crédible in naturae ; restela captivité mais douteux puisque décritsdès 1850. Peut enfin entrer dans la varia-bilité naturelle de certaines de ces sous-espèces.

➏ Eclectus roratus polychlorosNouvelle Guinée et nombre d’îles satellites– Taille de 37 cm.– Mâle vert plus clair que le nominal, iris

rouge orangé assez typique.– Plumes de couverture bleues typiquement

bordées en pointe de vert.– Queue noire finalisée sur une bande de

10 mm de jaune pâle.– Femelle type roratus mais le bleu remplace

le violet, tandis que la poitrine reste rouge.À noter le tour de l’œil bleu.

➐ Eclectus roratus biakiDe la grande île de Biak au nord-ouest de la

Nouvelle Guinée.Validité de la race douteuse car les critères

entreraient dans la variabilité de poly-chloros.

– Taille de 35 cm.– Mâle très semblable à polychloros et rora-

tus.– Barre sous caudale jaune clair mieux défini.– Femelle seule différence irrégulière par rap-

port à polychloros, nuque et ventre pluscolorés…

➑ Eclectus roratus aruensisArchipel Aru, au sud-ouest de la Nouvelle

Guinée.– Taille de 37 cm.– Très proche encore de polychloros, mais

généralement plus grand (bien que la litté-rature les donne tous deux à 37 cm, dixitDon WELLS).

– Mâle avec bande sous caudale mieux mar-quée de 15 mm vert vif.

– Noter l’iris rouge sang, toujours plus sombreque polychloros, quasi noir de loin.

– Femelle rouge et bleue mais sous queuerémiges bordées de rouge orangé.

➒ Eclectus roratus macgillivrayiAustralien exclusif mais seulement dans la

pointe nord du Queensland.

– Le plus grand, 40 cm.– Type polychloros mais en plus grand.– Mâle à la queue la plus longue avec mini-

mum 145 mm.– Femelle idem.Inconnu en élevage en dehors de l’Australie

où il demeure exceptionnel.

➓ Eclectus roratus solomonensisArchipels Salomons, Bismark et de l’Ami-

rauté. Le tout bien à l’est de la NouvelleGuinée. On retrouve donc le type poly-chloros comme référence.

– Taille variable selon les îles, donné 37 cmmais peut être bien moins grand.

– Mâle possède un vert plus porté sur lejaune, la bande terminale inférieure descaudales tend vers le blanc.

– Iris brun jaune ou rougeâtre.– Femelle rouge plus pâle et tour de l’œil

bleu plus large.

AVEC PAS MOINS DE DIX SOUS-ESPÈCES DÉCRITES DANS LEUR VASTERÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE ET INSULAIRE, LES ECLECTUS

NE SONT PAS AUSSI FACILES À DISTINGUER QUE LEURS BRILLANTES COULEURS LE LAISSERAIENT SUPPOSER.

Critères de détermination des 10 sous-espèces d’Eclectus Carte de répartition des sous-espèces d’Eclectus

➍➏

ArchipelBismarck

Aru

Tanimbar

Timor

Buru Ceram

Halmahera

Biak

Queensland

IlesSalomon

A U S T R A L I E

Papouasie Nouvelle Guinée

Mo

luq

ue

s

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Eclectus roratus roratus

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Eclectus roratus cornelia Eclectus roratus aruensis

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Eclectus roratus redieli Eclectus roratus vosmaeri

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ECLECTUSEXPÉRIENCE D’ÉLEVAGEEXPÉRIENCE D’ÉLEVAGE

Depuis plusieurs années j’élève trois sous-espècesd’éclectus. A savoir la sous-espèce Eclectus roratuspolychloros, Eclectus roratus vosmaeri, et Eclectusroratus solomonensis.

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CHOIX DES ESPÈCES. Tout d’abord il faut choisirentre la variété Roratus roratus ou les 9 sous-espèces(information prise dans Parrots of the World de JosephFORSHAW). Attention à ne pas mélanger les sous-espè-ces entre elles. Les femelles sont faciles à reconnaître,mais les mâles sont plus difficiles à identifier. Ce seraitdommage de former un couple en prenant vulgaire-ment un rouge et un vert car leurs descendances pour-raient ne plus être identifiables. Je me suis déjà heurtéà un tel dilemme en voyant des jeunes femelles maisqu’est-ce ? une sous-espèce rare et inconnue à mesyeux, et bien non : juste un croisement. Quel dom-mage car pour beaucoup d’entre nous l’éthique de l’é-leveur est d’élever pour conserver des souches pures.

Les variétés les plus répandues chez les éleveursfrançais sont les E. roratus roratus, les E. roratus poly-chloros, les E. roratus vosmaeri, quelques solomonensis eton commence à voir des cornelias.

Mes premières acquisitions furent des polychloros etdes vosmaeris. J’acquis une dizaine de couples. Monchoix s’est porté sur des oiseaux nés en captivité tousbagués. Élevés naturellement par leurs parents oupour certains par la main de l’homme dit “élevage à lamain”. Certains étaient adultes, déjà à l’âge de repro-duire et d’autre âgés de quelques mois.

Après un hiver passé en quarantaine, ils furent pla-cés dans différents types de volières.

INSTALLATION DES OISEAUX. L’Eclectus est unperroquet qui possède un caractère calme, pouvant secontenter d’une petite volière, mais il est toujours pré-férable de lui offrir comme tout perroquet un espacede vol de plusieurs mètres, cela évite les atrophies mus-culaires et il aura un tissu adipeux moins important sil’oiseau peut prendre de grandes envolées. L’aire de volest juste grillagé, le soleil, la pluie sont aussi très béné-fiques à leur santé.

Les éclectus peuvent s’élever en couple ou en colo-nie. Plusieurs types de volières sont mis à leur disposi-tion. Pour un seul couple une volière de 4 à 5 mètre delong, abri compris, est idéale.

Pour les colonies j’ai deux types de volières, une car-rée de 4 sur 4 mètres de long et l’autre de 6 de long de2 de large et 2,5 de haut. Les oiseaux les plus sauvagesaiment les volières hautes, ils se sentent plus en sécu-rité dominant leur soigneur. Dans une colonie, je metsà leur disposition deux nids par couple, cela évite lesdisputes entre femelles, ces demoiselles sont en géné-

ral dominatrices. Elles s’attribuent un nid et le protè-gent contre tous les intrus. Un point très importantlors de la formation d’une colonie est de mettre tousles couples dans leurs volières définitives le même jour.Ne jamais rajouter de nouveaux sujets dans une colo-nie établie. Cela pourrait déstabiliser le groupe et lesagressions se succéderaient. Un groupe établi a desrepères dans son espace, certaines règles au fil des jourss’étant mises en place. Lors du nourrissage certainscouples se sont donnés le privilège de s’alimenter enpremier, une fois fini, ils regagnent leurs nids et c’estle tour des autres. Certains s’approprient un perchoiret chassent tous ceux qui veulent s’y poser.

J’ai déjà fait l’expérience d’introduire un nouveaucouple dans une colonie sans prendre de précaution, lesquerelles n’ont pas tardé. Les nouveaux arrivants se fai-saient attaquer de part et d’autre, des cris et une grandeagitation m’ont très vite fait réagir avant le drame. Ausol, la nouvelle femelle était prostrée, une blessure surla tête et un morceau du bec inférieur cassé.

J’ai du placer ce couple dans une volière indivi-duelle. Quelque temps après j’ai refait l’expériencemais cette fois-ci j’ai placé le couple dans une cage àl’intérieur de la volière. Je l’ai laissé un bon mois puisprofitant d’une journée ou je pouvais les surveiller, j’aiouvert la cage. Les oiseaux sortaient discrètement, res-tant la journée sur leur cage puis rentraient pour s’ali-menter et pour y dormir. Aujourd’hui ce couple estparfaitement intégré et reproduit.

57Comité Perroquets et Loris - Expérience d’élevageoiseaux exotiques, Mai 200456

TEXTE ET PHOTOGRAPHIES NUMÉRIQUES DE PASCAL BOYER

Il me fallait des eclectus…J’ai eu un jour lors d’une visite chez un éleveur un véritable coup de foudre pour cette espèce de per-

roquets, d’un plumage de couleurs somptueuses, muni de minuscules plumes sur la tête et le cou leur

donnant un aspect de velours. Un plumage très brillant et une telle différenciation sexuelle vert pour

les mâles, rouge et violet pour les femelles, je restais collé au grillage de cette volière un long moment

et le virus de la passion m’anima.

Page 14: Perroquet de la lauze - ECLECTUS...perroquet.” Rob replace les poussins dans des sacs de tissu avant de remonter en quelques minutes le long de son fil d’Ariane, pour rendre les

59Comité Perroquets et Loris - Expérience d’élevage

L’ALIMENTATION. Les Eclectus sont granivores etfrugivores. Ils ont à leur disposition une ration demélange perroquet, composée de tournesol strié, tour-nesol blanc, cardy, sarrasin, chènevis ou un mélangepigeon comprenant maïs, petit pois, pois chi-che, blé, féverole. Ce mélange de grai-nes dures est trempé dans l’eauune nuit et leur est donnéune fois rincé. L’Eclectusest un grand consom-mateur de fruits,pommes, oranges,bananes,melons…Il m’arrive deleur donner desfruits au siropachetés en boi-tes ou enbocaux. Ils raf-folent des ceri-ses. Les légumessont moins appré-ciés que les fruitsmais j’insiste, carot-tes, courgettes, endives,etc. En alternance avec lesgraines, je confectionne égale-ment une purée à base de granulésbroyés réduits en poudre, mélangés à du4/4 breton et aux fruits.

LA REPRODUCTION. Dans l’ensemble l’éclectusest assez prolifique. Les jeunes femelles peuvent pon-dre dès leur deuxième année. La première ponte esten principe claire, mais l’année d’après les œufs peu-vent être fécondés. Lors de la formation d’un coupleil est préférable de choisir des sujets de même carac-tère, oiseaux sauvages ou oiseaux apprivoisés, sujetsjeunes ou adultes ensemble. Le couple peut s’ignorer,ceci ne signifie pas une incompatibilité mais un com-portement habituel de l’espèce. Ils se rapprochent engénéral juste avant de reproduire. La ponte de 2 œufsest couvée par la femelle. Pendant la journée le mâlereste de longs moments à l’entrée du nid, il surveille,parfois il essaye d’y entrer mais sa femelle n’est pastoujours d’accord et le repousse. Après quelques criset une certaine agitation il en ressort. Le soir parfois

le mâle rentre au nid pour y passer la nuit. Les œufspèsent de 20 à 24 grammes et ont une durée d’incu-bation de 28 jours par une température ambiantechaude ou s’ils sont placés en couveuse à 37,3 °C.

L’Eclectus peut reproduire toute l’année et entoutes saisons. L’hiver par temps froid

l’incubation naturelle peutdépasser les 30 jours. À leur

naissance les jeunespèsent environ 18 à 22

grammes et sontnourris par leurmère immédiate-ment. On remar-quera une légèreboursouflure dujabot 24 à48 heures aprèsleur naissance.En nourrissageartificiel je nour-

ris les jeuneséclectus seulement

le lendemain de leurnaissance, unique-

ment avec de l’eau et desenzymes gastriques (bifi-

dus ou autre). Puis le troi-sième jour commence le nourris-

sage. J’utilise une pâtée spéciale éclectus.Les premiers jours on leur donne un mélange trèsliquide toutes les deux heures puis le mélange seraépaissi au fur et à mesure de leur croissance. Les jeu-nes sont sevrés assez rapidement, ils peuvent se met-tre à manger seuls du jour au lendemain vers l’âge de3 mois.

Au début, mes couples ont donné naissance à unemajorité de mâles et malgré plusieurs couples repro-ducteurs, j’avais du mal à former de jeunes couples.À présent, les naissances sont équilibrées et il naîtautant de mâles que de femelles.

En conclusion, l’Eclectus est un perroquetrobuste, peu bruyant, il s’élève facilement et la for-mation d’un couple demande peu de précaution. Ilpeut être conseillé aux personnes débutantes en avi-culture. Les jeunes élevés à la main peuvent devenirde bons parleurs, et même très apprivoisés ainsi qued’excellents reproducteurs. �

oiseaux exotiques, Mai 200458

PS : la société Quetzal rejète toute responsabilitéquant à la qualité du rendu médiocre des photosnumériques de Mr Boyer.

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