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HISTOIRE DES ARTS PERSEPOLIS MARJANE SATRAPI

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HISTOIRE DES ARTS

PERSEPOLISMARJANE SATRAPI

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L'ŒUVREPersepolis emprunte son titre à l’ancienne capitale de la Perse, nom jadis usité par les Grecs pour désigner l’Iran antique. C’est une série de quatre bandes dessinées à caractère autobiographique et historique, réalisées en noir et blanc par Marjane Satrapi ( dessin et scénario ). Elles sont publiées de 2000 à 2003.

L’auteur retrace les étapes marquantes qui ont rythmé sa vie, de son enfance à Téhéran à son entrée ( difficile ) dans la vie adulte.

En 2007, la série a été adaptée en un long métrage d’animation réalisé par Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi  ; il obtient le prix du jury au Festival de Cannes en 2007.

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La Bande Dessinée Persépolis traite de l’histoire intime de Marjane Satrapi dont la vie va être dirigée par les changements politiques en Iran. C’est l’itinéraire d’une femme iranienne, de son enfance à l’âge adulte, face aux vicissitudes d’un Iran, en mutation, passant d’un régime autoritaire à un autre. La vie de Marjane bascule le jour de la «Révolution Islamique» de 1979. Elle rencontre, dès lors, la guerre, la peur, le sort réservé aux femmes sous le régime des Mollahs, l’exil en Europe, la perte de repères et l’isolement au moment crucial où elle passe de l’enfance à l’âge adulte. Sa narration, rythmée par les différentes «métamorphoses» de l’être, se présente en plusieurs tomes, quatre au total, dont les épisodes correspondent aux différentes périodes de sa vie, mais également aux allers retours entre son pays natal et l’Europe.

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La qualité autobiographique de la Bande Dessinée repose sur un discours narratif concis, précis, des phylactères ramassés, un langage incisif, direct, souvent familier, pétri d’autodérision. Le dessin est d’une grande pureté, simple, en noir et blanc. Les décors sont à peine esquissés car tout repose sur la caractérisation des personnages tant dans les traits de crayon que dans les mots que Satrapi met dans leur bouche.

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L'AUTEURMarjane Satrapi est née en 1969 à Téhéran dans une famille aisée, cultivée et libérale. Elle a vécu les bouleversements politiques des dernières décennies en Iran  : fin du régime du Shah, révolution islamique, guerre Iran-Irak. Elle poursuit ses études au lycée français de Vienne en Autriche. De retour en Iran, elle s’inscrit aux Beaux-Arts à Téhéran et elle obtient une maîtrise en communication visuelle. En 1992, elle part en France, termine ses études à l’Ecole supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg. Elle devient une auteure de bande dessinée à succès et réalise notamment Broderies ( 2003 ) et Poulet aux prunes ( 2004 ). Sa rencontre avec le dessinateur David B est déterminante car il va l’influencer dans son travail.

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1969 : Elle naît à Téhéran, dans une famille aux idées modernes et progressistes.1979 : La révolution contre le pouvoir du Shah éclate en Iran. C’est la proclamation de la République islamique.1980 : La guerre opposant l’Iran à l’Irak éclate et dure jusqu’en 1988.1984 : Marjane est envoyée par ses parents à Vienne.1988 : Elle rentre en Iran et fait des études supérieures.1994 : Marjane quitte définitivement l’Iran et s’installe en France.2000 : Publication de la B.D Persepolis.2007 : Sortie du film Persepolis qu’elle réalise avec Vincent Parronaud.

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LE PAYS

Pays d'Asie de l'Ouest

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IRAN

Sa capitale est Téhéran.

Sa population est estimée à environ 79 millions en 2015.

La langue officielle est le persan et sa

monnaie le rial.

Le nom Iran, a été

officiellement adopté en 1935. Auparavant, le

pays était connu en Occident

sous le nom de Perse.

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CONTEXTE HISTORIQUE

En 1925, Réza Khan est couronné Chah d’Iran et fonde ainsi la dynastie des Pahlavi. Grâce aux revenus du pétrole, son règne est marqué par une modernisation de l’Iran (nom officiel du pays depuis 1934), aussi bien au niveau économique (industrialisation, transports...) qu’administratif (création d’un code civil, réforme de la justice pour y diminuer l’influence des religieux...). De même un nouveau statut de la femme, qui interdit le port du tchador, est mis en place en 1935. Mais le régime de Réza Chah Pahlavi n’en reste pas moins extrêmement autoritaire et centralisé et toute forme d’opposition est brutalement réprimée.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le pays, pourtant neutre, est envahi par les Britanniques et les Russes, qui veulent protéger leur approvisionnement en pétrole. En 1941, Réza Chah est alors contraint d’abdiquer en faveur de son fils, Mohammed Réza Pahlavi.

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Ce dernier rompt avec les vieilles traditions religieuses, alphabétise la population, prend en compte les femmes, souhaite une révolution culturelle et industrielle. Mais son régime trop autoritaire fait naître des contestations.Dès la fin 1945, les Soviétiques soutiennent les mouvements républicains dans les provinces d’Azerbaïdjan et du Kurdistan. Opposés, au Chah qui est soutenu par les Britanniques, ces mouvements autonomistes proclament leur indépendance.Cette crise, qui peut être considérée comme l’une des premières de la guerre froide, se solde par une répression brutale de ces jeunes républiques après le départ des soviétiques en mars 1946.En 1951, les élections portent le nationaliste Mohammad Mossadegh au siège de premier ministre. Ce dernier nationalise le pétrole dont les revenus étaient alors largement ponctionnés par les Britanniques. Ces derniers qui craignent que l’Iran bascule dans le giron soviétique, fomentent un complot qui permet au Chah d’éloigner Mossadegh du pouvoir. Mohammed Réza met alors en place un régime dictatorial qui bascule clairement du côté américain. L’Iran entre alors dans une période de forte croissance économique et de modernisation, grâce aux revenus du pétrole. Mais la société ne dispose d’aucune liberté.

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A partir du début des années 1970, les mouvements d’opposition au pouvoir du Shah se développent, mais ils sont réprimés par la police secrète du Chah, la Savak, qui compte alors plus de 100 000 hommes. Ce sont alors les mouvements islamistes dirigés par l’ayatollah Khomeiny, en exil en France, qui forment la principale force d’opposition. Ils provoquent de violentes émeutes en 1978 et le pays entre alors dans une phase de guerre civile pendant plusieurs mois. Finalement, le Chah quitte le pouvoir en janvier 1979 et part en exil. Khomeiny rentre alors en Iran et met en place un gouvernement provisoire. Pendant plusieurs mois, les groupes politiques religieux, libéraux, socialistes, marxistes ou même anarchistes s’affrontent et, les religieux finissent par s’imposer. Les « gardiens de la Révolution » (Pasdaran) s’emparent des gouvernements locaux dans la plupart des provinces. Suite à un référendum, la république islamique d’Iran est finalement proclamée le 1er avril 1979. L’ayatollah Khomeiny en devient le « guide suprême », ce qui lui permet d’avoir le contrôle sur la vie politique et religieuse du pays.

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Des milliers de membres de l’administration du Chah et de la Savak ; mais aussi des opposants au nouveau régime sont alors exécutés. Le Coran devient la base du droit civil, les libertés sont strictement restreintes et, les droits des femmes sont fortement limités. Le nouveau régime met aussi fin à ses relations avec les Etats-Unis et organise l’occupation de l’ambassade américaine à Téhéran. Les personnels américains restent alors enfermés pendant plusieurs mois, ce qui déclenche une grave crise diplomatique. C’est dans ce contexte que, soutenu par les Etats-Unis et les puissances occidentales, l’Irak décide d’envahir l’Iran en septembre 1980, afin d’augmenter sa production pétrolière. Cette agression déclenche une terrible guerre qui dure huit longues années et fait entre 500 000 et 1 200 000 victimes.L’ayatollah Khomeiny meurt le 3 juin 1989, mais Ali Khamenei, qui lui succède ne libéralise pas vraiment le régime. En fait, il faut attendre l’élection du modéré Mohammad Khatami en 1997 comme président de la république pour voir se mettre en place les premières véritables tentatives de libéralisation du régime.

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Mais, son gouvernement est alors déstabilisé par les conservateurs qui portent Mahmoud Ahmadinejab à la présidence lors des élections de 2005. Extrêmement provocateur envers Israël et les Etats-Unis, il s’appuie sur les gardiens de la révolution pour contrôler la population iranienne et réprimer toute forme d’opposition. Les élections de 2009, qui lui permettent de conserver le pouvoir grâce à une fraude électorale massive, déclenchent de fortes protestations dans toutes les villes du pays. Aujourd’hui, inspirés par le mouvement des révolutions arabes, les jeunes iraniens protestent toujours contre le régime des mollahs, mais les gardiens de la révolution sont encore trop puissants pour leur permettre de faire basculer le régime.

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CONTEXTE RELIGIEUX

L'islam est la religion de 98 % des Iraniens. 89 % sont chiites, et 9 % sunnites. La conquête islamique de la Perse a eu lieu entre 637 et 651. Les musulmans ont envahi la Perse à l'époque du calife Omar, en 637, et l'ont conquise après plusieurs grandes batailles. La conquête mit fin à l'empire Sassanide, et entraîna le déclin de la religion zoroastrienne. Les réalisations des précédentes civilisations perses n'ont pas disparu, mais ont plutôt été absorbé par l'islam. Depuis lors, l'islam est devenue la religion officielle de l'Iran. Bien que l'Iran soit réputé aujourd'hui comme la nation phare du chiisme dans le monde, la foi chiite ne se développa qu'au XVe siècle. C'est la dynastie safavide qui fit du chiisme la religion d'État et l'imposa dans la population.

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CONTEXTE RELIGIEUXChiites-sunnites : une division historique

La scission de ces deux courants de l’islam remonte à la mort du prophète Mahomet, en 632. Se pose alors la question du successeur le plus légitime pour diriger la communauté des croyants :

les futurs chiites désignent Ali, gendre et fils spirituel de Mahomet, au nom des liens du sang ;

les futurs sunnites désignent Abou Bakr, un homme ordinaire, compagnon de toujours de Mahomet, au nom du retour aux traditions tribales.

Une majorité de musulmans soutiennent Abou Bakr, qui devient le premier calife. Depuis, les sunnites ont toujours été majoritaires. Ils représentent aujourd’hui environ 85 % des musulmans du monde. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran, l’Irak, l’Azerbaïdjan et Bahreïn, mais d’importantes minorités existent au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Arabie saoudite et au Liban.

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VOCABULAIRE DE LA BDUne bande dessinée est faite d’un ensemble de planches.

La planche, qui s’apparente à une page de la BD, regroupe plusieurs cases, souvent disposées sur plusieurs lignes.

La case, quant à elle, contient le dessin. Ses limites peuvent être définies par un cadre, souvent tracé au trait noir.

Les cases, lorsqu’elles sont disposées sur une même ligne, forment un strip (mot anglais pour bande, ou bandeau). Le strip est une petite BD à lui seul, puisqu’il constitue une brève histoire en quelques cases (souvent un gag en trois cases). C’est surtout dans la presse qu’il est utilisé.

La bulle (ou phylactère) est en quelque sorte la bande son de l’histoire. Elle rapporte les propos des personnages dans un espace intégré à la vignette.

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La forme de la bulle peut changer selon le ton adopté par les personnages (ronde ou rectangulaire pour une parole “normale”, en pointillés lorsqu’elle transcrit des mots chuchotés, en forme de nuage lorsqu’elle traduit une pensée, en éclats pour exprimer la colère, etc.). La “queue” de la bulle désigne le personnage qui parle.Les cases d’une BD peuvent contenir des cartouches (on dit un cartouche)  : il s’agit d’espaces réservés au récitatif, comme une sorte de “voix off” qui viendrait commenter la scène. La BD, c’est aussi des idéogrammes, c’est-à-dire des représentations graphiques traduisant certains sentiments (un cœur pour l’amour, un nuage noir et un éclair pour la colère, etc.). Les onomatopées, quant à elles, ont pour rôle de restituer les bruits.

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LES PLANS

Les plans : façons de représenter le sujet, vu à des distances diverses permettant de voir une plus ou moins grande partie du sujet, et produisant des effets variés

– Le plan d'ensemble : vue d’ensemble, de très loin ; prédominance du décor ; détails et personnages très réduits.

– Le plan général : vue d’ensemble, mais de moins loin ; décor important, mais détails plus visibles et personnages moins petits.

– Le plan moyen (“en pied”) : cadre les personnages en entier ; il précise l’action.

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– Le plan américain : décor secondaire ; prédominance des personnages coupés à mi-cuisse ; il concentre l’attention sur les gestes.

– Le plan rapproché : personnages vus de près ; coupés à la ceinture ; il met l’accent sur l'expression psychologique.

- Le gros plan : le décor disparaît ; il cadre en général le visage et fait ressortir les jeux de physionomie.

– Le très gros plan : il coupe parfois une partie du visage ou de l’objet cadré et grossissent l’expression en attirant l’attention sur un détail.

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LES ANGLES DE VUE

Les angles de vue : différents points de vue sous lesquels se présente chaque scène d'une bande dessinée ; ils représentent la position de la “ caméra ” ou de l’œil du lecteur ; ils contribuent à la lisibilité, à l’ambiance et à l’interprétation d’une scène.

– La plongée : vue de dessus ; elle situe les personnages dans l’espace, les uns par rapport aux autres et par rapport à leur environnement. Elle permet également de dramatiser une scène en donnant un sentiment d’écrasement, d’infériorité, voire de menace sur le sujet représenté.

– La contre plongée : vue de dessous ; elle magnifie le sujet, lui donne un aspect de supériorité et de domination.

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PROCÉDÉS D'ENCHAÎNEMENT DE VIGNETTES

- La scène : suite d’images se présentant dans le même décor.

– La séquence : suite d'images ou de scènes formant un ensemble, même si elles ne se présentent pas dans le même décor.

– L’ellipse : temps qui passe entre deux cases ou deux scènes. L'ellipse permet de sauter des événements sans importance afin de ne pas casser le rythme de l'action (ou au contraire de ne pas montrer un événement important pour accentuer un suspense, une sorte de frustration voulue).

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– Le flash-back : “retour en arrière”. On l'utilise en général pour figurer ou représenter le souvenir d'un personnage, ou pour raconter une action s'étant déroulée avant la scène que l’on est en train de lire.

– Le "champ-contrechamp" : Le "champ-contrechamp" ne constitue pas un angle de vue à proprement parler, mais plutôt une façon d'associer deux angles de vue immédiatement l'un à la suite de l'autre. Le "champ" est tout simplement l'image d'un angle de vue et le "contrechamp" sera la vision opposée du champ.